company:du

  • Hé ben, ils deviennent vachement engagés à l’INA:
    https://twitter.com/inafr_officiel/status/1145759473333485568

    L’aspersion de gaz lacrymogène directement sur le visage de manifestants assis sur la voie publique ? Bien avant l’épisode du Pont de Sully : du déjà-vu en 2010, lors de cette manifestation d’infirmières à Montpellier. #PontDeSully #Sully

    https://video.twimg.com/amplify_video/1145725439048060928/vid/720x404/VsB2_O1sbfayPqhm.mp4?tag=13


  • vous qui suivez de près ou de loin l’avancée des travaux d’archivage des œuvres de Michel Vachey dans le Terrier, voici une petite série de textes, la plupart inédits, assez incroyables, que je viens de mettre en forme dans le Terrier. Essais, critiques, poèmes, et nouvelles, que voici :

    « Archipel plusieurs », un inédit de 1978. c’est une série de fausses
    chroniques née de deux articles de journaux et d’une émission de
    télévision consacrée à l’art contemporain et l’argent (dossier joint).

    « Écritures dans la peinture ». c’est la page Vachey du catalogue de
    l’expo de la villa Arson (tapuscrit original, erratum de MV, avec documents
    d’archives et références)

    « Armoires » (poème, décembre 1966 revue Phantomas n° Apparatus, 63-67)

    « Antilope, métissage et inversions » (un essai inédit troublant sur le
    subterfuge rhétorico-politique de l’inversion, de 1982)

    Une lettre au journal le Monde de 1982, inédite, sur la sécularisation
    de l’écrivain

    « Boule à phrases » (un essai inédit, de 1984, autour de ses nombreux textes sur Parant)

    « Audace d’une position médiocre en 1970 » (réponse faite à Bourgeade
    brocardant Tel quel dans La Quinzaine littéraire)

    « Le jour où j’ai tué Brian » (un court essai précieux pour notre
    recherche, sur son propre travail plastique, 1983)

    Un dossier poésie avec deux versions des réponses au questionnaire
    Encres Vives et les documents afférents (questionnaire assez couillon
    sur la place de la poésie, ce qui n’empêche pas les réponses fines,
    avec la correspondance), et deux versions du texte « Poètes, crevez »
    (pour Phantomas, inédit)

    Dupont-Lajoie, nudiste et pornocrate (chronique inédite de 1975, à
    propos de Claudine Beccarie dans « Exhibition », le film de Davy)

    « Le guide des commençants » (un poème inédit de 1985. Un des très grands
    tout derniers textes de M.V., une pure merveille)

    « ERRATUM sur manuscrit » (un inédit de1978, complètement à part dans sa
    production : c’est un poème constituant un texte absent par une
    interminable série d’errata. Avec les « commençants », c’est une des plus belles découvertes récentes des archives Vachey)

    un petit poème pour la revue Aménophis n°4 (1969)

    « Redoutablement belle et rusée » (une nouvelle inédite de 1977, sous
    forme dialoguée, dans l’orbe de « Habeas Corpus »)

    Addendum à Enquête sur le terrorisme (inédit, 1980, autour du texte rendu au questionnaire de la revue Apostrophe)

    Ensemble orange (quatre récits inédits, de 1981 à 1983 : « Orange », « pour Kim et non-Kim », S"ud 2", « Vers l’Orange noire »)

    « Femmes (l’été noir) »(un poème publié dans Action poétique n ° 39 - 4ème trimestre 1968)

    « Hors-langage » (texte accompagnant le catalogue de l’exposition Textruction au Théâtre de Nice en 1973 - Texte de 1971-72, avec livres cuttérisés)

    « Onde » (poème, 1974/1984) et son dossier

    tout ça est là :

    http://www.le-terrier.net/lestextes/vachey/indexvachey.htm

    merci encore à Christiane Monier, Marie Valentine Martin et C. de Trogoff pour leur travail assidu sur ces textes parfois difficiles à déchiffrés et lourdement annotés

    #vachey #le_terrier #archives

    • Un grand Merci aux abstentionnistes qui ont juste conforté Macron le grand Guignol en chef à un point du RN seulement ; seul le conservatisme aura gagné devant l’abstention...

      Et Macron accélère. L’oligarchie peut juste continuer de se cacher tranquillement derrière les couettes de Greta pour finir de saccager allègrement la planète.
      J’espère que Jadot et les verts européens se rendront compte de leur responsabilité historique.

      Tic tac tic tac... ?

      Et vous avez perdu un œil ?
      Vous allez perdre le deuxième.
      Le grand débat : vaste blague !
      L’élection de ce soir : moi ou le chaos 2.
      Le reste du quinquennat : lacrymo bienveillante pour ceux qui ne serait pas d’accord et partages des richesses entre amis.

      Bon dimanche.

    • Les écolos ont fait un bon chiffre parce qu’ils représentent des valeurs positives, et qu’ils ne sont pas dans le conflit assumé. Sauf avec le reste de la gauche évidemment. Mais ça, les électeurs ne le voient pas.

      La FI morfle parce que... explications au doigt mouillé... ses sympathisants se sont abstenus. Et parce qu’en aucun cas, le vote FI est un vote rassurant. La FI assume le conflit. Les électeurs qui ne s’intéressent à la politique qu’une fois tous les 1000 jours ne veulent pas d’un parti dont la tête d’affiche est systématiquement montré vociférante.

      Cela fait 60 ans que les forces de gauche sont incapables de se rassembler, 60 ans qu’elles sont accusées d’erreur stratégiques historiques. Et à chaque fois, tu découvres que celui ou celle qui crie à la dictature interne est finalement recyclé dans un gruyère...

      J’adhère totalement à la vision de @monolecte. Les inners votent, et ils se foutent des surnuméraires et de notre responsabilité collective.

      Hier, j’ai été repris (sur FB) parce que j’évoquais 50% de vote d’extrême-droite. Personne ne semble s’être aperçu que nous étions déjà dans un pays dominé par des idées, des lois et des individus d’extrême-droite. Valls est d’extrême droite et son parti a mené une politique d’extrême droite. LR est d’extrême droite. Le parti qui est composé de membre de ces deux partis est d’extrême droite. Le RN est d’extrême droite.

      Je n’ai pas encore repris la discussion sur Le Média et sur le gachis et la leçon qu’il représente. Là de suite je préfèrerais être sur un radeau avec un Yannis, qu’avec un Denis... ou n’importe quel autre des cloportes qui a foutu le bronx dans ce média.

    • Trouvé sur twitter"

      Les résultats définitifs c’est 5 269 559 de voix pour le RN contre 7 678 491 au premier tour de l’élection présidentielle. 5 018 676 de voix pour LREM contre 8 656 346 à la présidentielle.
      https://elections.interieur.gouv.fr/europeennes-2019/FE.html
      Le scrutin a donc été une dégringolade pour tout le monde. En donnant les pourcentages, on occulte totalement la réalité du scrutin qui a rassemblé beaucoup de monde sur des listes de moins de 5%.
      4 067 051, soit 17,26% des votants ont choisit une liste qui a fait moins de 5%. Si on rajoute 550 155 de blancs et 523 512 de nuls, ça fait 5 140 718 de votants qui ne seront pas représentés à cause du mode de scrutin.
      Pour mettre les chiffres à côté :
      5 269 559 : Liste RN
      5 140 718 : Listes de moins de 5% & blancs et nuls
      5 018 676 : Liste LREM...
      Source : https://twitter.com/DavidLibeau/status/1132888686004178945

      Ça me sidère de lire sur seenthis une inversion des responsabilités aussi caricaturale que « c’est la faute aux abstentionnistes »
      https://youtu.be/Ig4MZPt4gzI

      Si tu ajoutes à la non-expression et non-representation des petites listes la grosse galère de devoir imprimer son bulletin, rien que techniquement déjà tu as de bonnes raisons de ne pas tomber dans cette ineptie.
      Mais plus flagrant encore quand tu compares avec les précédentes élections européennes, l’augmentation du nombre de votants prouve que, ho wait, ... c’est la faute aux votant-e-s !!!

    • @BigGrizzly : je te confirme que ton député LREM est un nul : un vrai cigare, impossible d’en profiter à scooter ! Si on aime ça, on le déguste... (Et je ne te dis rien de l’art de la cendre qui s’envole en fumée, c’est le cas de le dire !)

    • Ce député n’a pas peut-être pas de « Rolex » mais roule à scooter en fumant le cigare. Le scooter, symbole de la mobilité moderne et « cool » (peut-être même électrique, le scooter, si ça s’trouve) et le cigare, un symbole phallique. Quoiqu’il en soit, ce mec est une un gros naze car le cigare se déguste dans un salon douillet avec un verre de « fine champagne ». Oui, je sais, c’est peut-être élitiste par ces temps de « crise » mais c’est le seul bon souvenir que m’évoque cette discussion. Et ça fait bien longtemps que je n’ai pu m’adonner à ce genre de vice capitaliste (quoique le Lider Maximo ne dédaignait pas un bon havane). Les dégâts collatéraux du déclassement, sûrement ...

    • Un bon résumé des chiffres ici : https://www.les-crises.fr/resultats-des-europeennes-2019
      Faire la morale sur l’abstention c’est vraiment nul (surtout que faudrait qu’on m’explique à quoi sert le parlement européen à part faire joli dans le décor, c’est encore pire que notre assemblée nationale, c’est dire). D’ailleurs la loi des grands nombres me permet d’affirmer que si tout le monde avait été voter, les résultats seraient malheureusement sensiblement les mêmes donc pas de quoi vraiment se rassurer. Regardez juste qui s’est abstenu, alors certes la FI aurait eu + de voix mais sans que ce soit déterminant (elle aurait peut-être doublé LR) car l’abstention est relativement forte chez les sympathisants de tout le monde.

    • Mouais, pour les présidentielles de 2018 au Venezuela, le taux de participation était digne d’une démocratie : 46,07%, soit 53,93% d’abstention.

      Mais il est vrai que l’opposition, à quelques exceptions près, avait appelé au boycott du scrutin. C’est d’ailleurs ce qui lui vaut le qualificatif de « président illégitime », repris régulièrement par elle et les médias qui la soutiennent.

      En 2013 (première élection de Maduro) participation de 79,69%. Et l’année d’avant, pour un Chávez déjà malade, 80,56%

    • Pour les élections parlementaires, celles de 2015 dont est issue l’Assemblée nationale actuelle, présidée par Juan Guaidó, la participation était de 74,17%. L’opposition unie ayant remporté 45,3% des suffrages exprimés et 112 des 167 sièges.

      Ce qui avait abouti à l’élection de l’Assemblée nationale constituante en 2017, boycottée par l’opposition donnant donc un petit 41,53% de participation et aboutissant à un raz-de-marée rouge. À noter que pour l’opposition, le « vrai » nombre de votants aurait été entre 12% et 18% des inscrits… Et résultats non reconnus par une grande partie de la communauté internationale.

    • Oui, j’évoquais bien ces élections là, à 80% de participation. En Russie, la participation aux élections présidentielles est de 65% environ. Quand tu lis les articles sur ce sujet, tu ne peux qu’être étonné par les formulations et les sous-entendus. Nos journaux sont confis de propagande, c’est toujours aussi surprenant. On te cause de l’opposant truc-muche qui publie des photos sans contextualisation sur Twitter et on te traite ça comme une information de première main, et on te fait le clin d’oeil que vraiment, ces dictatures ;-) ;-)... Comme si pour la France, on te relayait toutes les publications de Dupont-Aignant afin de démontrer que la dictature française est bien une dictature...

  • Tiens, j’avais raté ce morceau récent de Dub Inc pour SOS Méditerrannée : À travers les vagues, avec plein d’invités de la scène reggae dancehall récente
    https://www.youtube.com/watch?v=9V5WIKAJ9Ts

    Si les frontières sont fermées, on nage.
    Oh my brother tell them !
    On nous destine à braver l’orage.
    We are all citizens of the world so shout it !

    REFRAIN
    On n’a pas les mêmes chances et on n’a pas les mêmes limites.
    Qui choisit la donne quand on nous sélectionne ?
    Où sont les frontières ? On se réfugie, on s’invite !
    Tendre la main à travers les vagues.
    Face à la violence on a tous atteint nos limites,
    Lorsqu’on abandonne et que la mer déborde,
    Elle emporte avec elle notre humanité en dérive.
    Tendre la main à travers les vagues.

    Taïro
    De quel droit, au nom de quelle loi peut-on leur refuser ce que l’on s’offre à nous-mêmes ?
    Si c’était moi, si c’était toi, on ferait pareil bien sûr qu’on crierait à l’aide !
    Ce que l’on voit à travers les vagues, ne sont que le reflet, le miroir de nous-mêmes.
    De quel droit, au nom de quelle loi peut-on leur refuser ce que l’on s’offre à nous-mêmes ?

    Mellow Mood
    Hold on !
    May I ask a question ?
    What if weh we see is just part of a plan ?
    Deceive divide put man against man,
    Play with the anger a di population,
    Financial empire love di situation.
    New slave masses from di next piece a land.
    Ask yourself who benefit from this, who mek money from this ?
    Then who cyaan get rid of this ?

    Komlan
    Et on compte les victimes, juste un autre listing.
    À l’image des visages anonymes.
    Mais qui sont les victimes, qui rallongent ces listings ?
    Au large, en marge, mais le regard digne.
    Peu importe les risques, peu importe la manière de partir,
    Quand l’assiette est vide il n’y a que l’espoir qui fait survivre.
    Quelle est la justice si l’on ne peut choisir son avenir ?
    Lorsque tous nos fils, nos frères sont prêts à choisir le pire.

    Naâman
    All they got is bombs and soldiers inna kaki suit.
    We see the people them starving while Babylon is looting.
    They sell the guns so the war can’t cool,
    Haffi clear up the problem from the root.
    They run away with no paper,
    Open your door Mother Earth is our shelter.
    Find ourselves for the sake of one and others,
    Beyond the borders.

    REFRAIN

    Skarra Mucci
    Because divide and separate just to rule,
    Play full control and play we fool.
    Give we all kind of reasons to kill your friend,
    Or even your brother or your family dem.
    They say that division would made us strong,
    But we prove dem wrong me say from so long.
    A time fi unite everybody stay strong,
    Well no matter your race, your colour or religion.
    Let’s come together everybody hand in hand,
    Mek we march out strong in a dis yah revolution.
    We bun a fire upon dem separation,
    We’re standing strong in a dis yah Armageddon !

    Jahneration
    Théo :
    Emergency !
    Worldwide seas are overflowing of people inna suffering, nobody give a damn thing, Lord !
    We can take this no more !
    Reach out to the needy and the poor.

    Ogach :
    No man is an island, displacement a di people inna violence,
    Some a still smile and yet dem suffering inna silence.
    Walk pon di white sand then pass thru a tight fence.
    No wonda why the I stand fi unity and guidance.

    Didier Awadi
    Dans le désert je n’ai pas le choix,
    Face à moi et à la mer je n’ai pas de quoi.
    Moi j’évolue en me disant vous voulez pas de moi,
    J’ai la couleur de la misère on m’a dit sans émoi.
    Alors plus rien à foutre on va risquer la vie,
    J’ai pas besoin de vos conseils et de tous vos avis.
    La vie c’est fifty-fifty tous on a un préavis.
    S’il faut sauver tous les miens fuck la mort voilà ma vie !

    Bouchkour
    Eneyede ameuch
    Inid aniwi l’babor yaleumri y’a mon amour
    Teucheuralll témeuss
    Inid aniwi l’babor l’moujet itsrajon leuftor
    Narian houkouma houkouma
    Narouan ameuntar
    Narian narian gulaghamart
    tahian houkouma houkouma
    Itchayar l’heubhagh
    Narian narian éouzeumar

    REFRAIN

    Balik
    On a bâti un monde concurrentiel,
    Un monde où pour les riches tout s’achète, tout se chiffre.
    On a voulu l’économie à grande échelle,
    Prétendant libérer nous n’avons fait qu’agrandir les chaines.
    En effet le problème de l’Europe dans laquelle je suis né c’est qu’elle commet des erreurs,
    Mais ne les reconnaît et fait semblant d’en ignorer les séquelles.
    À travers les vagues, je vois les visages des enfants qui se demandent pourquoi s’en aller ? Pourquoi y aller ?

    Solo Banton
    They want to come round and control,
    We put up their barriers and borders so they can hold we.
    But who made them the judge and the jury ?
    A game you a play whether you chose him or chose me.
    So many in poverty, I can’t believe when I see people sleep on the street,
    And enough of them a flee to protect their family from the financial war you a keep.

    Broussai
    Quand la faucheuse frappe à toutes les portes du village,
    Attendre son tour pour gagner de nouveaux rivages.
    Partir à tout prix, affronter les mauvais présages.
    Y a-t-il un espoir au-delà des barrages ?
    Quand on laisse les nôtres périr au large,
    Notre dignité sombre dans les larmes.
    Comment peut-on se regarder et rire aux larmes ?
    Quand se jouent sous nos yeux tous ces drames.

    Raphaël
    Open the border let we cross,
    And give a message to your boss.
    Every man has the right to make a living,
    Every child has the right to survive.
    And you know sey you get what you giving.
    Let we cross and stay alive !

    REFRAIN

    Et profitons du coup : Dub Inc vient de sortir un nouveau morceau, avec un album qui arrive, toujours dans le coup, et ça pète grave !
    DUB INC - On est ensemble (Official Video)
    https://www.youtube.com/watch?v=1MIygusByo0

    #musique #reggae #dancehall #Dub_Inc #Bouchkour #Komlan #Balik #Naaman #Taïro #Didier_Awadi #Broussai #Solo_Banton #Jahneration #Skarra_Mucci #Naâman #Mellow_Mood #Raphael #SOS_Méditerranée #migrants #frontière

  • Et pendant ce temps en Estonie ... L’oiseau d’extrême droite fait son nid ...

    Bientôt ce sont les élections européennes. En marche et leurs amis du Modem nous exhortent à voter pour eux parce qu’ils sont l’ultime barrage à l’extrême droite.

    Bon au vu des errements de jeunesse de Mme Loiseau et de la situation des libertés publiques en France (que même ce vieux chiraquiens de Toubon trouve qu’on a dépassé les limites ...) on avait des doutes.

    Et voilà qu’à l’autre bout de l’Europe, en Estonie, on apprends que le parti d’extrême droite raciste EKRE (Parti conservateur d’Estonie), arrivé au troisième tour vient d’entrer au gouvernement. Lors de leur intronisation, Mart Helme, ministre de la police (pardon ... de l’intérieur), et son fils, Martin Helme, nommé lui aux finances, ont eu le bon goût de faire le signe des suprémacistes blancs américains ...

    Pourquoi ces racistes sont entrés au gouvernement, est-ce parce qu’ils ont gagné les élections ? Pas du tout, ils ne sont arrivés que troisième. Mais le parti qui est arrivé second, le Parti centriste est allé les chercher pour faire une coalition et damer le pion au parti arrivé premier. Comme le dit le journal "Le Monde" : « Au final, constate le politologue Juhan Kivirähk, c’est l’intérêt du parti qui a prévalu avant celui du pays. »

    Le parti centriste estonien, qui a été cherché le parti d’extrème droite pour faire sa coalition, est membre au niveau européen de "l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ALDE)", au même titre que des députés du Mouvement radical, du Modem et de ses ex (Jean-Marie Cavada), de l’UDI, et surtout du seul député de La Rpublique en Marche au Parlement Européen, Jean Arthuis.

    Cette même ALDE dont Stanislas Guérini, le marcheur en chef disait le 1er avril dernier (et ce n’est pas un poisson) : "« notre base de départ, c’est le groupe qui réunit les libéraux et démocrates, qui s’appelle l’ADLE (Alliance des démocrates et libéraux pour l’Europe), aujourd’hui quatrième groupe au sein du Parlement européen […] mais il va falloir l’élargir et rassembler plus largement que les libéraux et démocrates. ». Manifestement, en Estonie le message a été reçu 5 sur 5 et ils ont élargi bien au delà des libéraux et des démocrates...

    Si demain pour garder le pouvoir LaRem a besoin de Dupont aignan ou autre, que pensez vous qu’il adviendra ? On nous ressortira le coup de l’Union sacrée, comme en Estonie, comme en Autriche (là ce sont les socialo qui ont cogéré discretos avec l extreme droite notamment dans leur fief de Karinthie)

    On ne peut pas faire confiance aux politichiens pour faire barrage au fascisme. L’Histoire et l’actualité sont là pour le démontrer.

    la seule façon d’arrêter l’extrême droite, c’est un mouvement populaire, révolutionnaire, sans leader, qui se bat - les armes à la main si il le faut comme en Espagne en Juillet 1936 - pour plus de liberté, d’égalité et de solidarité.

    Un autre futur est possible, mais il ne sortira pas des urnes !

    Des élécrons libres, rouges et noirs

    ======================

    Pour mémoire, les députés européens français membres de la ALDE :

    Mouvement radical, social et libéral (Thierry Cornillet, Dominique Riquet)
    Mouvement démocrate [MoDem] (Nathalie Griesbeck, Robert Rochefort)
    Union des démocrates et indépendants [UDI] (Patricia Lalonde)
    La République en marche [LaREM] (Jean Arthuis)
    Génération citoyens (Jean-Marie Cavada)

    https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=134730374358547&id=100034647559711

  • • Du nouveau sur madame Laurence Tubiana (et sur le mouvement Climat)
    http://fabrice-nicolino.com/?p=4785

    Du nouveau sur madame Laurence Tubiana (et sur le mouvement Climat)
    13 avril 2019Climat
    Allez, je vous raconte tout. Mais attention, je compte sur vous pour faire circuler les informations importantes que contient ce papier. Je veux vous parler de madame Laurence Tubiana, que j’ai sévèrement étrillée ici (le ridicule…) le 3 mars 2008. Comme le temps passe, hein ?

    Vous lirez peut-être ce lointain écho, qui vaut la peine selon moi. Si je reprends la plume, c’est que madame Tubiana, politicienne invétérée, est en train de réussir un rétablissement surprenant pour moi dans le mouvement Climat en cours, qui contient diverses promesses, dont celle d’une intervention enfin réelle de la jeunesse.

    Madame Tubiana a un long passé que personnellement, je juge détestable. Elle a travaillé pour l’Inra, institut au service de l’agriculture industrielle et pesticidaire. Elle a travaillé pour la Banque mondiale, l’un des moteurs essentiels de la destruction du monde. Elle a travaillé pour les services de Bruxelles, centrée sur les mêmes objectifs.

    Comme elle est de gauche – on ne rit pas -, elle a fait partie du cabinet de Lionel Jospin quand celui-ci était Premier ministre entre 1997 et 2002. Je rappelle aux oublieux que cette époque était cruciale. La France eût pu mener une politique cohérente de lutte contre le dérèglement climatique. Mais Jospin, en bon progressiste, était en vérité un climatosceptique, et en nommant ministre son compère Claude Allègre, ami de quarante ans, il savait bien ce qui se se passerait. Rien. Laurence Tubiana, dont le rôle était d’éclairer ce gouvernement négationniste de la crise climatique, n’aura pas moufté une seule fois.

    En 2001, elle a créé l’Institut du développement durable et des relations internationales (Idri) au conseil d’administration duquel se trouvaient le cimentier Lafarge, Véolia Environnement, et même Coca-Cola, Arcelor-Mittal, EDF, Rhodia, Dupont de Nemours, Solvay, Renault, Sanofi-Aventis, etc, etc.

    Elle a soutenu Hollande en 2012 – peut-on imaginer plus indifférent à la crise climatique ? – et en échange sans doute, a obtenu la présidence du conseil d’administration de l’Agence française du développement (AFD) en 2013. L’AFD ! Je n’ai pas le temps de détailler, mais cette structure, qui a été au centre de l’histoire de la Françafrique, mène des actions de « développement » dans le monde, mot qui est un synonyme de destruction des écosystèmes.

    Elle a été la personnalité socialo centrale de la funeste Cop21 qui, en décembre 2015, a fait croire au monde qu’on s’attaquait au dérèglement climatique quand on s’y congratulait entre nantis venus en avion du monde entier.

    Et comme il n’y a pas de petit profit politicien, madame Tubiana siège aujourd’hui, sur décision de monsieur Macron, dans le haut conseil Climat, machin aussi inutile et néfaste que tous les autres.

    Bref, amis et lecteurs, madame Tubiana n’est pas une alliée, mais une adversaire décidée, qui vit fort bien dans ce monde – c’est d’ailleurs son droit – et n’entend pas y changer quoi que ce soit. Mais voilà que j’apprends que certains tentent de lui faire une belle place dans le mouvement Climat lancé notamment par la jeunesse d’une partie du monde, et arrivé là, je le dis et le clame : halte-là ! Laurence Tubiana appartient à l’univers politique qui a empêché toute mesure efficace pour lutter contre le drame climatique dans lequel nous sommes plongés. Quiconque veut avancer vraiment doit savoir sur qui s’appuyer et qui repousser. Madame Tubiana ne doit pas monter à bord.

    #greenwasching #vieuxmonde #climat #ordure

  • Generalverdacht | c’t | Heise Magazine
    https://www.heise.de/select/ct/2019/8/1555076053244429

    La deuxiéme chambre du parlement national d’Allemagne Bundesrat vote pour une proposition de loi qui criminalise les réseaux Tor et abolit une grande partie du secret de la communication. La loi menace des projets qui utilisent des technologie de protection de données dans le réseau comme le tracte virtuel de la revue C’T.
    https://seenthis.net/messages/771396

    Bun­des­rat be­schließt Ge­set­zes­vor­la­ge zu Darknet-Diens­te-Ver­bot und Post­ge­heim­nis

    Kaum hatte das In­nen­mi­nis­te­ri­um ein ge­ne­rel­les Ver­bot des Darknets ge­for­dert, be­schloss der Bun­des­rat eine Ge­set­zes­vor­la­ge zum Ver­bot von Darknet-Diens­ten und eine um­fas­sen­de Lo­cke­rung des Brief­ge­heim­nis­ses. Unter Ge­ne­ral­ver­dacht ste­hen künf­tig nicht nur Tor-Nut­zer, son­dern auch Frei­fun­ker und VPN-Be­trei­ber.

    Von Mirko Dölle

    Das ging dann ja flott: Keine vier Wo­chen, nach­dem ein Staats­se­kre­tär des Bun­des­in­nen­mi­nis­te­ri­ums dem Darknet „kei­nen le­gi­ti­men Nut­zen“ in „einer frei­en, of­fe­nen De­mo­kra­tie“ at­tes­tiert hat, be­schloss der Bun­des­rat nun eine um­fas­sen­de Ge­set­zes­vor­la­ge, die Be­nut­zer des Tor-Net­zes, aber auch alle Frei­fun­ker und VPN-Be­trei­ber unter Ge­ne­ral­ver­dacht stellt.

    Weit we­ni­ger Be­ach­tung fand, dass auf die In­itia­ti­ve Bay­erns hin au­ßer­dem be­denk­li­che Än­de­run­gen am Post­ge­heim­nis in die Ge­set­zes­vor­la­ge ein­ge­bracht und vom Bun­des­rat mit­be­schlos­sen wur­den. Damit sol­len die Be­hör­den um­fang­rei­chen Zu­griff auf ar­chi­vier­te Daten von Post­dienst­leis­tern er­hal­ten – aus­drück­lich rück­wir­kend. So dürf­ten Tau­sen­de Un­schul­di­ge ins Vi­sier von Dro­gen- und Ter­ror­fahn­dern ge­ra­ten.

    Der Be­schluss des Bun­des­rats ent­spricht in wei­ten Tei­len dem ur­sprüng­li­chen Ent­wurf, den die Lan­des­re­gie­rung von Nord­rhein-West­fa­len An­fang 2019 in die Län­der­kam­mer ein­brach­te – mit dem Ziel, einen ei­gen­stän­di­gen Straf­tat­be­stand für die Schaf­fung und den Be­trieb von Darknet-Markt­plät­zen ein­zu­füh­ren.

    Nicht nur Tor ist böse

    Künf­tig soll es eine Straf­tat sein, eine „in­ter­net­ba­sier­te Leis­tung“ an­zu­bie­ten, „deren Zu­gang und Er­reich­bar­keit durch be­son­de­re tech­ni­sche Vor­keh­run­gen be­schränkt“ ist. Laut der Be­grün­dung ist damit in ers­ter Linie das Tor-Netz­werk ge­meint, doch Tor wird ex­pli­zit als nur ein Bei­spiel für „Mög­lich­kei­ten der An­ony­mi­sie­rung“ an­ge­führt – das Ge­setz wird also nicht etwa auf Tor be­schränkt. Auch das Frei­funk-Netz, des­sen Rou­ter ein VPN nut­zen, um eine Ver­bin­dung ins In­ter­net her­zu­stel­len, an­ony­mi­siert seine Nut­zer zwangs­läu­fig – ge­nau­so wie jedes an­de­re VPN. Die IP-Adres­se des tat­säch­li­chen Nut­zers bleibt ver­bor­gen.

    Im Vor­schlag Nord­rhein-West­fa­lens gibt es je­doch eine ent­schei­den­de Ein­schrän­kung, wo­nach das An­bie­ten sol­cher Diens­te nur dann straf­bar sein soll, wenn „deren Zweck oder Tä­tig­keit dar­auf aus­ge­rich­tet ist, die Be­ge­hung von rechts­wid­ri­gen Taten im Sinne von Satz 2 zu er­mög­li­chen oder zu för­dern“. Satz 2 ent­hält eine lange Liste von Straf­ta­ten zu den Be­rei­chen Arz­nei­mit­tel, Be­täu­bungs­mit­tel, Waf­fen und Spreng­stoff, Falsch­geld, Kre­dit­kar­ten, Com­put­ers­a­bo­ta­ge, Da­ten­han­del und Kin­der­por­no­gra­fie. Es müss­te also erst im Ein­zel­fall ge­klärt wer­den, ob ein Zweck oder eine Tä­tig­keit dar­auf aus­ge­rich­tet ist, Tä­tern das Leben zu er­leich­tern – bis dahin fal­len prak­tisch alle Tor- und VPN-Diens­te unter Ge­ne­ral­ver­dacht. So sieht das auch unser Ju­rist Ni­co­las Maekeler in einer ers­ten Ein­schät­zung.

    Ver­schär­fung ab­ge­lehnt

    Et­li­che aus Bay­ern ein­ge­reich­ten Än­de­run­gen ziel­ten dar­auf, diese Ein­schrän­kun­gen voll­stän­dig zu kip­pen: Es soll­te alles unter Stra­fe ge­stellt wer­den, was die Be­ge­hung rechts­wid­ri­gen Taten er­mög­licht, för­dert oder auch nur er­leich­tert, egal ob es um Graf­fi­ti oder Waf­fen­han­del geht, im Darknet oder sonst­wo im In­ter­net. Diese Ver­schär­fung wurde je­doch mehr­heit­lich ab­ge­lehnt.

    Zu­stim­mung fand Bay­erns Vor­schlag in dem Punkt, auch aus­län­di­sche An­bie­ter von „Leis­tun­gen zur Er­mög­li­chung von Straf­ta­ten“ unter deut­sches Straf­recht zu stel­len, so­fern sich „die an­ge­bo­te­ne in­ter­net­ba­sier­te Leis­tung auf die Er­mög­li­chung von rechts­wid­ri­gen Taten im In­land be­zieht“.

    Ein Bei­spiel für einen Dienst, der nach der vom Bun­des­rat be­schlos­se­nen Ge­set­zes­vor­la­ge vor­aus­sicht­lich ver­bo­ten wäre, ist das von uns in c’t 22/2017 auf Seite 144 vor­ge­stell­te di­gi­ta­le Flug­blatt auf Basis des Raspber­ry Pi: Es stellt einen Darknet-Web­ser­ver in Form eines Tor Hi­d­den Ser­vice be­reit und ist dazu ge­dacht, Dis­si­den­ten und Whist­leb­lo­wern die an­ony­me Wei­ter­ga­be von – mög­li­cher­wei­se il­le­gal er­lang­ten – In­for­ma­tio­nen und Do­ku­men­ten zu er­mög­li­chen.

    Bay­ern nutz­te die Ge­le­gen­heit au­ßer­dem, um im Zuge des Darknet-Ge­set­zes auch noch das Post­ge­heim­nis aus­zu­höh­len – und gleich noch einen Rück­wir­kungs­ef­fekt im Ge­set­zes­vor­ha­ben zu ver­an­kern. So sol­len künf­tig die Post, DHL und alle an­de­ren Post­dienst­leis­ter sämt­li­che ge­spei­cher­ten In­for­ma­tio­nen zu Sen­dun­gen eines Ab­sen­ders oder Emp­fän­gers her­aus­ge­ben müs­sen, wenn ein Rich­ter dies an­ord­net. Bis­her durf­ten die Un­ter­neh­men le­dig­lich Aus­kunft über Pa­ke­te und Brie­fe geben, die be­reits ver­schickt, aber noch nicht aus­ge­lie­fert waren. Dies stell­te der BGH 2016 in einem Grund­satz­ur­teil fest, ein so­ge­nann­tes „re­tro­gra­des Aus­kunft­ver­lan­gen“ lehn­te er ab.

    Das neue Ge­setz soll dies er­mög­li­chen. Pro­ble­ma­tisch ist vor allem, dass der jetzt be­schlos­se­ne Ge­set­zes­ent­wurf keine zeit­li­che Be­schrän­kung vor­sieht: Die Er­mitt­lungs­be­hör­den dürf­ten damit alle ver­füg­ba­ren Daten ver­wer­ten – selbst wenn ein Paket be­reits vor Jah­ren aus­ge­lie­fert wurde, als das Ge­setz noch gar nicht in Kraft war. Es wer­den ver­mut­lich erst Ge­rich­te klä­ren müs­sen, in­wie­fern dies mit dem im Grund­ge­setz ver­an­ker­ten Rück­wir­kungs­ver­bot ver­ein­bar ist.

    Der Knack­punkt ist, dass ins­be­son­de­re der On­line-Dro­gen­han­del in Deutsch­land na­he­zu voll­stän­dig über die Deut­sche Post und DHL ab­ge­wi­ckelt wird und die Un­ter­neh­men die Daten von Emp­fän­ger und Ab­sen­der, den Sen­dungs­ver­lauf und die Un­ter­schrift für min­des­tens ein Jahr spei­chern – laut un­se­ren Quel­len sogar noch viel län­ger.

    Un­schul­di­ge im Vi­sier

    Dro­gen­händ­ler geben aus na­he­lie­gen­den Grün­den je­doch nicht ihre ei­ge­ne Adres­se als Ab­sen­der an, son­dern be­vor­zugt wech­seln­de Adres­sen von Mehr­fa­mi­li­en­häu­sern oder Wohn­blö­cken in grö­ße­ren Städ­ten. Da­hin­ter steckt auch die Hoff­nung, dass die Sen­dung bei einer Re­tou­re nicht bei der zen­tra­len Adres­ser­mitt­lungs­stel­le lan­det und auch der vor­geb­li­che Ab­sen­der nicht die Po­li­zei ein­schal­tet. Wird künf­tig eine Dro­gen­lie­fe­rung iden­ti­fi­ziert, gerät nicht mehr nur der auf die­ser Sen­dung ge­nann­te Ab­sen­der in Ver­dacht. Viel­mehr dürf­te eine Ab­fra­ge aller Sen­dun­gen der letz­ten Jahre zu einer Viel­zahl von Ab­sen­dern füh­ren, die dann al­le­samt in den Ver­dacht des Dro­gen­han­dels ge­ra­ten.

    Noch ist die Ge­set­zes­vor­la­ge erst vom Bun­des­rat be­schlos­sen wor­den. Die Län­der­kam­mer wird sie dem­nächst an die Bun­des­re­gie­rung wei­ter­lei­ten, die sie dann im Bun­des­tag zur Ab­stim­mung ein­brin­gen kann. Eine kon­kre­te Frist gibt es dafür nach An­ga­ben des Bun­des­tags nicht. (mid@​ct.​de)

    Flug­ver­bot: Das von c’t vor­ge­stell­te di­gi­ta­le Flug­blatt mit Raspber­ry Pi Zero W wäre un­mit­tel­bar von dem neuen Darknet-Ge­setz be­trof­fen, weil es einen Web­ser­ver im Tor-Netz be­reit­stellt, über den Straf­tä­ter leicht il­le­ga­le In­hal­te ver­brei­ten könn­ten. Ent­wi­ckelt wurde es für re­gie­rungs­kri­ti­sche Dis­si­den­ten und Whist­leb­lo­wer.

    #Allemagne #politique #répression #réseaux #internet #censure

    • Ceci pose la question de la légalité de tout service chiffré.

      https://www.wired.com/story/encrypted-messaging-isnt-magic

      Signal, WIRED’s secure messaging recommendation, is open source, but it also proved its trustworthiness in a 2016 case where the service was subpoenaed. Developer Open Whisper Systems responded to a grand jury subpoena saying it could only produce the time an account was created and the most recent date that a user’s Signal app connected to its servers. The court had asked for significantly more detail like user names, addresses, telephone numbers, and email addresses. Signal had retained none of it.

      While end-to-end encryption is a vital privacy protection that can thwart many types of surveillance, you still need to understand the other avenues a government or attacker could take to obtain chat logs. Even when a service works perfectly factors like where messages are stored, who else has received them, and who else has access to devices that contain them play an important role in your security. If you’re using encrypted chat apps as one tool in your privacy and security toolbox, more power to you. If you’re relying on it as a panacea, you’re more at risk than you realize.

      ..

  • In die Freiheit entlassen | c’t | Heise Magazine
    https://www.heise.de/select/ct/2017/22/1508780300482172

    Di­gi­ta­les Flug­blatt: Raspber­ry Pi mit Bat­te­rie als an­ony­mer WLAN-Hot­spot und Web­ser­ver

    Dis­si­den­ten leben ge­fähr­lich: Die Nazis er­mor­de­ten die Ge­schwis­ter Scholl dafür, dass sie mit Flug­blät­tern zum Wi­der­stand auf­ge­ru­fen hat­ten. Heute nut­zen Wi­der­ständ­ler das In­ter­net, doch Re­gimes grei­fen un­ge­niert in die Mei­nungs­frei­heit ein und blo­ckie­ren die­sen Ver­brei­tungs­weg. Mit einem bat­te­rie­be­trie­be­nen Raspi haben wir eine di­gi­ta­le Va­ri­an­te des Flug­blatts ge­schaf­fen, das ver­steckt aus­ge­legt per WLAN oder Tor un­zen­siert In­for­ma­tio­nen unter das Volk bringt.
    Von Da­ni­el Co­oper

    Flug­blät­ter sind in Zei­ten von In­ter­net und Smart­pho­nes eine ziem­lich ar­chai­sche Me­tho­de, gegen au­to­ri­tä­re Re­gime zu pro­tes­tie­ren oder un­lieb­sa­me In­for­ma­tio­nen über Au­to­kra­ten ins öf­fent­li­che Licht zu rü­cken. Und eine ge­fähr­li­che noch dazu: Vor fast genau 75 Jah­ren er­mor­de­ten das Nazi-Re­gime die Ge­schwis­ter Scholl dafür, dass sie mit Flug­blät­tern zum Wi­der­stand auf­ge­ru­fen hat­ten. Die Stu­den­ten wur­den beim Ver­tei­len er­wischt. Heute nut­zen Wi­der­stands­grup­pen das In­ter­net und ver­öf­fent­li­chen ihre In­for­ma­tio­nen auf aus­län­di­schen Ser­vern – die von den Re­gimes im Hand­um­dre­hen blo­ckiert wer­den.

    Um die Be­völ­ke­rung vor Ort trotz In­ter­net-Zen­sur in­for­mie­ren zu kön­nen, haben wir ein di­gi­ta­les Flug­blatt auf Basis des Raspber­ry Pi Zero W ent­wi­ckelt. Der Mini-Rech­ner wird von einer Bat­te­rie ge­speist und lässt sich leicht an be­leb­ten Plät­zen in all­täg­li­chen Ge­gen­stän­den wie Blu­men­kü­beln, Bäu­men oder an­de­ren Ge­gen­stän­den ver­ste­cken. Wir haben die Kos­ten be­wusst nied­rig ge­hal­ten, damit nie­mand aus fi­nan­zi­el­len Grün­den eine Fest­nah­me ris­kie­ren muss, wenn er das Flug­blatt wie­der ein­sam­melt, weil ihm der Strom aus­ge­gan­gen ist.

    Den Raspi Zero W be­kom­men Sie in Deutsch­land bei buy­ze­ro.de für knapp 11 Euro. Für den Bat­te­rie­be­trieb be­nö­ti­gen Sie au­ßer­dem einen Span­nungs­wand­ler, den Sie für 5,50 Euro gleich mit­be­stel­len kön­nen. Sie be­kom­men letz­te­ren aber auch bei di­ver­sen eBay-Händ­lern, zum Teil kos­tet er dort nicht ein­mal einen Euro. Durch den Wand­ler haben Sie eine große Aus­wahl an Bat­te­ri­en, an­ge­fan­gen von vier Knopf­zel­len, die al­ler­dings nur we­ni­ge Stun­den durch­hal­ten, bis hin zu Mo­no­zel­len, die für einen Monat Be­trieb aus­rei­chen.
    Der Zu­sam­men­bau des Flug­blatts ist tri­vi­al: Ein Span­nungs­wand­ler zwi­schen Bat­te­rie und Raspi sorgt dafür, dass die Bat­te­rie bis fast zum letz­ten Elek­tron ent­la­den wird.

    Der Zu­sam­men­bau ist leicht: Zu­nächst ver­sor­gen Sie den Span­nungs­wand­ler pro­vi­so­risch mit Strom, schlie­ßen ein Volt­me­ter am Aus­gang an und stel­len die Aus­gangs­span­nung über das Poti auf 5,1 bis 5,2 Volt ein. An­schlie­ßend kap­pen Sie die Ver­bin­dun­gen und löten den Span­nungs­wand­ler di­rekt an den GPIO-An­schluss des Raspi Zero an. Der Plus­pol des Span­nungs­wand­ler-Aus­gangs ge­hört an Pin 4 des Raspi und der Mi­nus­pol an Pin 6.
    Gut ver­sorgt

    Wel­che Bat­te­rie Sie ver­wen­den, hängt nicht zu­letzt von der Art des Ver­stecks ab – Geo­caching-Er­fah­run­gen sind hier ein­deu­tig von Vor­teil. Um das Flug­blatt in einem Blu­men­topf de­po­nie­ren zu kön­nen, haben wir ver­suchs­wei­se zehn Mo­no­zel­len mit einer Ka­pa­zi­tät von je 18 Am­pere­stun­den zu­sam­men­ge­lö­tet – somit steht bei einer Zel­len­span­nung von 1,5 Volt eine Ge­samt­ener­gie von 270 Watt­stun­den zur Ver­fü­gung.

    Die Leis­tungs­auf­nah­me des Raspi Zero W, in­klu­si­ve aller nach­fol­gend be­schrie­be­nen Strom­spar­maß­nah­men, liegt bei 0,5 Watt, so­dass der Ring aus zehn Mo­no­zel­len theo­re­tisch 540 Stun­den oder 22,5 Tage durch­hält. Das lässt sich durch noch mehr Mo­no­zel­len noch top­pen: Der Span­nungs­wand­ler von buy­ze­ro.de ver­trägt bis zu 17 in Reihe ge­schal­te­te Zel­len, womit theo­re­tisch genug En­er­gie für 38 Tage vor­han­den wäre. Durch die Wand­ler­ver­lus­te, der ty­pi­sche Wir­kungs­grad be­trägt knapp unter 90 Pro­zent, dürf­te die tat­säch­li­che Be­triebs­dau­er bei un­ge­fähr einem Monat lie­gen.

    Wich­tig ist, die Zahl der Zel­len und damit die Klem­men­span­nung nicht zu nied­rig zu wäh­len: Der Span­nungs­wand­ler schal­tet bei etwa sechs Volt ab, wes­halb Bat­te­ri­en aus nur vier Zel­len gar nicht voll­stän­dig ent­la­den wer­den – so­bald die Span­nung auch nur leicht sinkt, ist Schluss. Bei acht Zel­len hin­ge­gen schal­tet der Span­nungs­wand­ler erst ab, wenn die Zel­len­span­nung auf unter 0,75 ge­fal­len ist – dann ist die Bat­te­rie auch fast voll­stän­dig leer.
    Mehr Reich­wei­te: Der An­ten­nen­an­schluss, ein U.​FL-Ste­cker, lässt sich mit etwas Ge­schick nach­träg­lich auf den Raspi Zero W auf­lö­ten. Mit einer ex­ter­nen An­ten­ne ver­grö­ßert sich der Ver­sor­gungs­be­reich des Flug­blatts um ein Viel­fa­ches.

    Es gibt wei­te­res Op­ti­mie­rungs­po­ten­zi­al: Die in­ter­ne An­ten­ne des Raspi Zero W ist kei­nes­wegs op­ti­mal für große Reich­wei­ten, auf der Pla­ti­ne ist aber ein Be­stü­ckungs­platz für einen U.​FL-An­ten­nen­an­schluss vor­ge­se­hen. Mit etwas Löt­ge­schick kön­nen Sie den Ste­cker nach­rüs­ten und dann mit einer ex­ter­nen WLAN-An­ten­ne die Reich­wei­te des Raspi um ein Viel­fa­ches er­hö­hen. Das er­schwert auch das Auf­fin­den des Flug­blatts, denn durch den viel grö­ße­ren Ver­sor­gungs­be­reich kom­men auch mehr Ver­steck­mög­lich­kei­ten in­fra­ge.
    Auf­ge­spielt

    Als Be­triebs­sys­tem des Raspi Zero W ist die Lite-Va­ri­an­te von Raspbi­an gut ge­eig­net: Sie ist ohne Desk­top deut­lich schlan­ker als die re­gu­lä­re Va­ri­an­te und der Raspi ver­braucht damit we­ni­ger Strom, denn ei­ni­ge Diens­te wie etwa das gra­fi­sche Login wer­den nicht ge­star­tet. Für die In­stal­la­ti­on be­nö­ti­gen Sie eine Mi­croSD-Karte ab 1 GByte.

    Bitte laden Sie Raspbi­an Lite di­rekt von raspber­ry­pi.org her­un­ter und ver­wen­den Sie nicht NOOBS für die In­stal­la­ti­on – sonst funk­tio­niert die nach­fol­gen­de Kon­fi­gu­ra­ti­on nicht wie in die­sem Ar­ti­kel be­schrie­ben. Haben Sie das Zip-Ar­chiv mit dem SD-Kar­ten-Image von Raspbi­an Lite ent­packt, ko­pie­ren Sie das Image mit dem Pro­gramm W32­Dis­kI­ma­ger Byte für Byte auf die Spei­cher­kar­te. Linux- und macOS-User be­nut­zen dafür das Kom­man­do­zei­len­pro­gramm dd.

    Nach­dem der Da­ten­trans­fer ab­ge­schlos­sen ist, kön­nen Sie Raspbi­an für den ers­ten Start des Raspi Zero vor­be­rei­ten. Ein WLAN vor­aus­ge­setzt be­nö­ti­gen Sie dazu weder Tas­ta­tur noch Mo­ni­tor – die Ein­rich­tung er­folgt per SSH. Zu­nächst ent­fer­nen Sie die SD-Karte aus dem Kar­ten­le­ser und ste­cken sie nach ein paar Se­kun­den wie­der hin­ein. So er­zwin­gen Sie, dass Win­dows die Par­ti­ti­ons­ta­bel­le neu ein­liest – Win­dows fin­det dort zwei Par­ti­tio­nen. Wäh­rend Win­dows die erste, etwa 20 MByte große Par­ti­ti­on mit dem Namen boot pro­blem­los lesen kann und au­to­ma­tisch einem Lauf­werks­na­men zu­ord­net, fragt zu­min­dest Win­dows 10 bei der zwei­ten, ob sie for­ma­tiert wer­den soll. Dies müs­sen Sie un­be­dingt ver­nei­nen, sonst lö­schen Sie das dort in­stal­lier­te Raspbi­an.

    Damit der Raspi Zero sich in Ihr WLAN ein­klin­ken kann, be­nö­tigt er die SSID und den WLAN-Schlüs­sel. Hier soll­ten Sie kei­nes­falls die Daten ihres pri­va­ten WLAN an­ge­ben, son­dern ein Gäs­tenetz oder einen zu­sätz­li­chen Ac­cess Point mit einer ge­ne­ri­schen SSID wie guests be­nut­zen: Denn Sie müs­sen SSID und Schlüs­sel in die Datei wpa_­sup­p­li­cant.conf ein­tra­gen, die Sie unter ct.​de/​yva6 her­un­ter­la­den kön­nen, und die Datei auf dem Lauf­werk boot der SD-Karte spei­chern. Soll­te das Flug­blatt Er­mitt­lern in die Hände fal­len, fin­den sie mög­li­cher­wei­se Reste die­ser Daten und kön­nen Sie damit iden­ti­fi­zie­ren.

    Zum Edi­tie­ren der Datei müs­sen Sie un­be­dingt einen Edi­tor wie No­te­pad++ be­nut­zen (kos­ten­los, Down­load-Link auf ct.​de/​yva6), der Unix-ty­pi­sche Text­da­tei­en ohne Re­turn am Zei­len­en­de spei­chern kann. Mit Win­dows-Bord­mit­teln geht das nicht. Au­ßer­dem müs­sen Sie den SSH-Da­e­mon ein­schal­ten, der stan­dard­mä­ßig de­ak­ti­viert ist. Dazu legen Sie eine Datei mit dem Namen ssh eben­falls auf dem Lauf­werk boot an, der In­halt der Datei spielt keine Rolle.

    So vor­be­rei­tet las­sen Sie die Spei­cher­kar­te von Win­dows aus­wer­fen, ste­cken sie in den Raspi Zero und schlie­ßen ein Netz­teil an dem mit „PWR“ be­schrif­te­ten USB-Micro-Port des Raspi an. Die LED neben dem An­schluss blinkt dann im Takt der Zu­grif­fe auf den Flash-Spei­cher wäh­rend des Boot­vor­gangs, nach etwa 30 Se­kun­den soll­te sich der Raspi in Ihrem WLAN an­ge­mel­det haben. Nun soll­ten Sie sich in­ner­halb von zwei Mi­nu­ten per SSH auf dem Raspi ein­log­gen. Unter Win­dows ver­wen­den Sie dazu den kos­ten­lo­sen SSH-Cli­ent Putty (Down­load siehe ct.​de/​yva6), unter Linux oder macOS ssh im Ter­mi­nal. Der Be­nut­zer­na­me lau­tet pi und Sie kön­nen den Raspi meist ein­fach über sei­nen Host­na­men raspber­ry­pi an­spre­chen – al­ter­na­tiv fin­den Sie die IP-Adres­se, die dem Raspi zu­ge­wie­sen wurde, im Web-Front­end Ihres WLAN-Rou­ters. Das Pass­wort zum Ein­log­gen lau­tet eben­falls raspber­ry­pi.

    Sind Sie ein­ge­loggt, geben Sie als Ers­tes fol­gen­den Be­fehl ein:

    sudo iw wlan0 set power­s­a­ve off

    So de­ak­ti­vie­ren Sie die Strom­spar­funk­ti­on des WLAN-Ad­ap­ters, die dazu führt, dass das WLAN nach we­ni­gen Mi­nu­ten In­ak­ti­vi­tät ab­ge­schal­tet wird. Schließ­lich soll das Flug­blatt über WLAN stets er­reich­bar sein und Sie hät­ten an­sons­ten nicht ein­mal die Mög­lich­keit, Raspbi­an sau­ber her­un­ter­zu­fah­ren.

    Damit die WLAN-Strom­spar­funk­ti­on künf­tig au­to­ma­tisch aus­ge­schal­tet wird, öff­nen Sie mit dem Be­fehl sudo pico /etc/net­work/in­ter­faces die zen­tra­le Netz­werk­kon­fi­gu­ra­ti­ons­da­tei und tra­gen am Ende fol­gen­des ein:

    auto wlan0

    iface wlan0 inet dhcp

    wpa-conf /etc/wpa­sup­p­li­cant/wpa_­sup­p­li­cant.conf

    wire­less-power off

    Um den Strom des WLAN-Chips wie­der ein­zu­spa­ren, kön­nen Sie den HDMI-Aus­gang ab­schal­ten. Sonst ver­schwen­det der Raspi gut 20 Pro­zent des Stroms al­lein dafür – selbst wenn gar kein Mo­ni­tor an­ge­schlos­sen ist. Dazu öff­nen Sie mit dem Be­fehl sudo pico /etc/rc.​local das Skript, das am Ende jedes Boot­vor­gangs aus­ge­führt wird, und fügen vor der Zeile exit 0 fol­gen­den Auf­ruf ein:

    /usr/bin/tv­ser­vice -o

    Auch die Ak­ti­vi­täts-LED neben dem Strom­an­schluss ist Strom­ver­schwen­dung, noch dazu könn­te sie durch ihr Blin­ken ein an­sons­ten gut ver­steck­tes Flug­blatt ver­ra­ten. Damit sie außer kurz nach dem Ein­schal­ten und kurz vor dem Aus­schal­ten nicht mehr leuch­tet, öff­nen Sie mit sudo pico /boot/con­fig.txt die zen­tra­le Raspi-Kon­fi­gu­ra­ti­ons­da­tei und fügen am Ende fol­gen­de Zei­len an:

    dt­pa­ram=ac­t_­le­d_­t­rig­ger=none

    dt­pa­ram=ac­t_­le­d_ac­tive­low=on

    Die Än­de­run­gen wer­den erst beim nächs­ten Neu­start des Raspi über­nom­men, so lange bleibt die LED aktiv.

    Als Web­ser­ver emp­feh­len wir Nginx, der we­ni­ger Res­sour­cen und damit we­ni­ger Strom ver­braucht als Apa­che. Es ge­nügt, wenn Sie per sudo apt-get in­stall nginx den Da­e­mon nebst aller Ab­hän­gig­kei­ten nach­in­stal­lie­ren; er ist stan­dard­mä­ßig so kon­fi­gu­riert, die un­ter­halb des Ver­zeich­nis­ses /var/www/html ab­ge­leg­ten Da­tei­en aus­zu­lie­fern.
    Hi­d­den Ser­vice …

    Für den Fall, dass das Flug­blatt eine (frem­de) In­ter­net­ver­bin­dung über WLAN mit­be­nut­zen soll, ar­bei­tet es als Ser­ver für einen Tor Hi­d­den Ser­vice und ver­brei­tet so die In­hal­te auf der gan­zen Welt. Dazu in­stal­lie­ren Sie mit dem Be­fehl sudo apt-get in­stall tor den Tor-Da­e­mon aus der Pa­ket­ver­wal­tung nach. An­schlie­ßend müs­sen Sie die Kon­fi­gu­ra­ti­ons­da­tei mit dem Be­fehl sudo pico /etc/tor/torrc be­ar­bei­ten und die Raute-Zei­chen vor fol­gen­den Zei­len ent­fer­nen:

    Hi­d­den­Ser­vice­Dir /var/lib/tor/hi­d­den_­ser­vice/

    Hi­d­den­Ser­vice­Port 80 127.0.0.1:80

    Eine aus­führ­li­che Be­schrei­bung zum Be­trieb von Tor Hi­d­den Ser­vices fin­den Sie auf Seite 140. Auf Seite 148 er­fah­ren Sie au­ßer­dem, wie Sie Ihre An­ony­mi­tät zu­sätz­lich schüt­zen soll­ten. Damit die ver­än­der­te Tor-Kon­fi­gu­ra­ti­on wirk­sam wird, star­ten Sie den Dienst mit dem Be­fehl sys­temctl re­start tor neu und kön­nen dann die Onion-Adres­se Ihres ak­ti­ven Hi­d­den Ser­vice mit dem Be­fehl sudo cat/var/lib/tor/hi­d­den_­ser­vice/host­na­me ab­ru­fen.

    Haben Sie alle Do­ku­men­te auf­ge­spielt und wol­len den Raspi aus­set­zen, rufen Sie mit sudo raspi-con­fig das Raspi-Kon­fi­gu­ra­ti­ons­pro­gramm auf. Dort än­dern Sie das Stan­dard-Pass­wort und schal­ten im Menü „In­ter­fa­c­ing Op­ti­on“ den SSH-Da­e­mon wie­der aus, damit sich spä­ter nie­mand ein­log­gen kann. Die letz­ten Schrit­te sind, mit den Be­feh­len unset HIST­FI­LE und rm -f /root/.bas­h_his­to­ry /etc/wpa_­sup­p­li­cant/wpa_­sup­p­li­cant.conf die Be­fehls­his­to­rie sowie die WLAN-Zu­gangs­da­ten Ihres Gäste-WLAN zu lö­schen und spä­ter beim Aus­set­zen wie ein­gangs be­schrie­ben eine neue Kon­fi­gu­ra­ti­on auf der Boot-Par­ti­ti­on der SD-Karte zu spei­chern, die die Zu­gangs­da­ten des mit­zu­be­nut­zen­den WLAN ent­hält.
    … oder Hot­spot

    Der zwei­te Be­triebs­mo­dus des Flug­blatts ist als lo­ka­ler WLAN-Hot­spot ohne Ver­schlüs­se­lung. Stra­te­gisch güns­tig etwa in einem Blu­men­kü­bel, auf einer Lit­fass­säu­le oder einem Kiosk plat­ziert kann der Raspi die In­for­ma­tio­nen an einem öf­fent­li­chen Platz ver­tei­len – Pas­san­ten müs­sen sich le­dig­lich mit dem WLAN ver­bin­den und wer­den au­to­ma­tisch auf den lo­ka­len Web­ser­ver um­ge­lei­tet.

    Damit der Raspi als Hot­spot ar­bei­tet, müs­sen Sie zwei Pa­ke­te nach­in­stal­lie­ren:

    sudo apt-get in­stall hostapd dns­masq

    Der HostAP-Da­e­mon spannt den Ac­cess Point auf und DNS­masq ist für die Adress­ver­ga­be per DHCP zu­stän­dig. Die Kon­fi­gu­ra­ti­ons­da­tei­en bei­der Pro­gram­me sind im Zip-Ar­chiv ent­hal­ten und müs­sen nach /etc ko­piert wer­den:

    sudo cp 1722-144/de­fault/ /etc/de­fault

    sudo cp -a 1722-144/hostapd /etc

    sudo cp 1722-144/dns­masq.conf /etc

    Au­ßer­dem be­nö­ti­gen Sie einen mit sta­ti­scher IP-Adres­se kon­fi­gu­rier­ten WLAN-Ad­ap­ter, wozu Sie mit sudo pico /etc/net­work/in­ter­faces die zen­tra­le Netz­werk­kon­fi­gu­ra­ti­ons­da­tei öff­nen und dort fol­gen­des an­fü­gen:

    auto wlan0

    iface wlan0 inet sta­tic

    ad­dress 192.168.255.1

    net­mask 255.255.255.0

    wire­less-mode Mas­ter

    wire­less-power off

    Als Letz­tes ko­pie­ren Sie den FakeDNS-Da­e­mon in das Ver­zeich­nis /usr/local/bin und sor­gen dafür, dass er künf­tig zu­sam­men mit DNS­masq ge­star­tet wird:

    sudo cp fakedns/.py /usr/local/bin

    sudo cp fakedns/.ser­vice /etc/sys­temd/sys­tem

    sudo sys­temctl enable fakedns.ser­vice
    Ab­ge­fan­gen

    FakeDNS ant­wor­tet auf sämt­li­chen Do­main-An­fra­gen mit der IP-Adres­se 192.​168.​255.​1 – also der des Raspi. Damit ist es nicht mehr nötig, Be­su­chern eine IP-Adres­se oder eine lo­ka­le Adres­se mit­zu­tei­len, die sie auf­ru­fen sol­len: So­bald sie http://​www.​google.​de oder einen be­lie­bi­gen an­de­ren Ser­ver per HTTP zu kon­tak­tie­ren ver­su­chen, lan­den sie auf dem lo­ka­len Web­ser­ver des Flug­blatts.

    Es gibt noch einen Trick: iOS, An­dro­id und Win­dows Phone ver­su­chen bei der An­mel­dung in einem WLAN fest­zu­stel­len, ob sie vol­len In­ter­net­zu­gang haben oder ob es sich um einen Hot­spot etwa eines Ho­tels han­delt, der eine An­mel­dung er­for­dert. Dazu rufen die Mo­bil­ge­rä­te un­ter­schied­li­che URLs ab – er­hal­ten sie das ge­wünsch­te Er­geb­nis, be­steht eine In­ter­net­ver­bin­dung. Be­kom­men sie hin­ge­gen den HTTP-Sta­tus-Code 302 „Moved Tem­pora­ri­ly“ und eine Ziel­adres­se, gehen sie davon aus, dass man erst eine An­meld­e­sei­te be­su­chen muss, ein so­ge­nann­tes Cap­ti­ve Por­tal.

    Indem Sie mit dem Be­fehl sudo pico /etc/nginx/sites-avail­able/de­fault die Web­ser­ver-Kon­fi­gu­ra­ti­on be­ar­bei­ten und dort vor lo­ca­ti­on die Zeile

    er­ror_pa­ge 404 =302 http://192.168.255.1/;

    ein­fü­gen, er­hal­ten die Mo­bil­ge­rä­te an­stel­le des Feh­lers 404 den Sta­tus-Code 302 mit der Adres­se des Flug­blatts als Ziel.
    So­bald sich ein Mo­bil­ge­rät mit dem WLAN des Flug­blatts ver­bin­det, öff­net sich die Start­sei­te au­to­ma­tisch oder nach An­tip­pen einer No­ti­fi­ca­ti­on.

    Auf iOS- und Win­dows-Phone-Ge­rä­ten führt das dazu, dass die Ziel­sei­te au­to­ma­tisch im Brow­ser an­ge­zeigt wird, bei iOS al­ler­dings ohne Adress­leis­te. Auf An­dro­id-Ge­rä­ten öff­net sich die Seite ent­we­der au­to­ma­tisch oder man er­hält eine Be­nach­rich­ti­gung, dass man sich im Netz­werk an­mel­den müsse, und lan­det beim An­tip­pen auf der Start­sei­te des Flug­blatts. Ein wei­te­rer po­si­ti­ver Ne­ben­ef­fekt der Um­lei­tung ist, dass Be­su­cher beim An­kli­cken eines nicht exis­tie­ren­den Links auch auf der Start­sei­te lan­den, an­statt eine Feh­ler­mel­dung zu be­kom­men.
    Aus­ge­schal­tet

    Um den Raspi etwa nach einem ers­ten Test wie­der her­un­ter­fah­ren zu kön­nen, ohne Tas­ta­tur und Mo­ni­tor zu be­nö­ti­gen, soll­ten Sie das Pro­gramm Pi-Shut­down (siehe ct.​de/​yva6) in­stal­lie­ren. Es war­tet dar­auf, dass die GPOI-Pins 5 und 6 ge­brückt wer­den, etwa mit einem Jum­per. Damit die Strom­ver­sor­gung nicht im Weg ist, schlie­ßen Sie den Span­nungs­wand­ler dann an die Pins 2 (Plus) und 14 (Minus) an. Schlie­ßen Sie den Jum­per für etwa eine Se­kun­de lang an und ent­fer­nen ihn dann wie­der, so führt Pi-Shut­down einen Neu­start durch; las­sen Sie den Jum­per drei bis fünf Se­kun­den lang ge­steckt, schal­tet sich der Raspi aus. Dass sich der Raspi aus­schal­tet, er­ken­nen das daran, dass die Be­triebs-LED neben dem Micro-USB-An­schluss kurz blinkt.

    Die Ein­rich­tung von Pi-Shut­down ist ein­fach: Sie laden das Py­thon-Pro­gramm pis­hut­down.py aus dem Git­hub-Re­po­si­to­ry her­un­ter und spei­chern es im Ver­zeich­nis /usr/local/bin auf dem Raspi:

    sudo wget -O /usr/local/bin/pis­hut­down.py http://​raw.​git​hubu​serc​onte​nt.​com/​gilyes/​pi-​shutdown/​master/​pishutdown.​py

    Damit Pi-Shut­down künf­tig au­to­ma­tisch bei jedem Start des Raspi ge­la­den wird, fin­den Sie im Zip-Ar­chiv einen pas­sen­den Sys­temd-Job, den Sie fol­gen­der­ma­ßen ein­rich­ten:

    sudo cp 1722-144/pis­hut­down/ /etc/sys­temd/sys­tem

    sudo sys­temctl enable pis­hut­down

    Bevor Sie den Raspi her­un­ter­fah­ren, müs­sen Sie wie bei der Tor-Va­ri­an­te noch das Stan­dard-Pass­wort än­dern, Ihre Spu­ren be­sei­ti­gen, SSH ab­schal­ten und Ihre WLAN-Zu­gangs­da­ten lö­schen. Dann ist Ihr Raspi flug­be­reit. (mid@​ct.​de)

    Kon­fi­gu­ra­ti­ons­da­tei­en:ct.​de/​yva6

    Pi Zero W EASY + Step Down Modul Kit für c’t digitales Flugblatt – pi3g
    https://buyzero.de/products/pi-zero-w-easy-step-down-modul-kit?variant=2066683985947

    In die Freiheit entlassen - c’t | Heise Magazine
    https://www.heise.de/select/ct/2017/22/softlinks/yva6?wt_mc=pred.red.ct.ct222017.144.softlink.softlink

    Konfigurationsdateien für HostAP, DNSmasq, FakeDNS und Nginx
    ftp://ftp.heise.de/pub/ct/listings/1722-144.zip

    Pi-Shutdown (Python-Programm)
    https://raw.githubusercontent.com/gilyes/pi-shutdown/master/pishutdown.py

    Notepad++ für Windows
    https://www.heise.de/download/product/notepad-26659

    Putty SSH-Client für Windows
    https://www.heise.de/download/product/putty-7016

  • PBG101, un anniversaire historique
    http://www.radiopanik.org/emissions/pbg/pbg101-un-anniversaire-historique

    Dans un monde chaotique où le bon goût est devenu une valeur rarissime, un monde où des bandes de jeunes en tongs-chaussettes autotunées font règner la terreur et la perversion, la Police du Bon Goût sillonne inlassablement les routes de la médiocrité depuis bien longtemps, collant des amendes et luttant contre l’horreur moderne avec sérieux et abnégation.

    Plus de 100 émissions de lutte, de quête de remous subculturels, de journalisme peu sérieux très sérieux, d’explorations musicales, même pour des gens austères, cela se fête (comme dirait Paul).

    Et donc, à l’occasion de sa 101ème émission le 22 mars, #PBG vous invite à venir prendre l’apéro pour une émission anniversaire Pas Bouchée du Gueuleton qui se fera en direct live du #STERPUT, de 17h30 à 19h00. L’émission sera suivie d’une (...)

    #PANIK #SOIRÉE #MIDPOINT #FRITES #RADIO_LIVE #FÊTE #MUSIQUE #SAISON_DUPONT #STUDIO_VOLANT #PANIK,PBG,SOIRÉE,MIDPOINT,STERPUT,FRITES,RADIO_LIVE,FÊTE,MUSIQUE,SAISON_DUPONT,STUDIO_VOLANT
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/pbg/pbg101-un-anniversaire-historique_06444__1.mp3

  • Demain 21 mars 2019, sortie de Crépuscule, le livre de Juan Branco.

    http://anneetarnaud.com/juan-branco-crepuscule

    Diffusé sur Internet dans un état original et brutal, il a généré un buzz considérable et des dizaines de milliers de téléchargements. Il parait aujourd’hui en librairie, après bien des péripéties liées à son caractère subversif et emporté, dans une version différente du document diffusé sur le net.Introduit, chapitré différemment, le livre contient une enquête originale et des éléments inédits sur la banque Rothschild, le ministère des finances et les liens de journalistes avec Emmanuel Macron.

    La préface de Denis Robert (source : FB)

    Ma préface au livre de Juan Branco/ Crépuscule/ en vente partout avant épuisement des stocks dès ce matin.

    C’était au début du mois de novembre 2018. Le Président de la République achevait sa tournée mémorielle par une visite à Pont à Mousson, une ville en bord de Moselle. Il devait y clôturer un colloque qui usait d’anglicismes pour « inventer » son monde de demain : Choose France Grand Est. J’y ai un ami médecin. Je le soupçonne d’avoir voté pour Emmanuel Macron aux deux tours de la Présidentielle. Entendons-nous bien, j’ai fait comme lui au second tour, sans état d’âme particulier. Donc cet ami que je soupçonne de toujours voter à droite m’envoie un long mail quelques jours plus tard avec une dizaine de photos édifiantes. C’était comme si un gaz mortel avait anéanti toute une ville. Pas un seul mussipontains dans les rues. La place Duroc complètement fermée à la population. Idem pour l’Abbaye des Prémontrés où étaient enfermés les cinq cent invités du colloque, des élus et des décideurs triés, fouillés, encravatés. En cet après-midi, la ville est anesthésiée. On a écarté la population. Dans un cercle d’environ un kilomètre de diamètre autour d’Emmanuel Macron, pas un seul habitant libre et vivant. Rien que des barrières métalliques, des gendarmes et des compagnies républicaines de sécurité, patientant dans des dizaines de cars garés le long des berges. Le soir, à la télévision et le lendemain dans la presse, on relevait la réussite du voyage présidentielle, sans faire état de la mise à l’écart du peuple importun. « Je n’ai jamais vu ça, c’est complètement dingue » commentera mon ami à propos de la peur visible de voir le Président confronté à des opposants.

    C’était le 5 novembre et les gilets jaunes étaient encore pliés dans les coffres des fourgonnettes. Juan Branco ajoutait une dernière touche à son manuscrit « Crépuscule » qu’il venait de mettre en ligne sur son blog. Il était encore confidentiel.

    Une semaine plus tard, les gilets jaunes vont commencer à râler sur les réseaux sociaux, puis sur les ronds-points. Cette taxe carbone pour les voitures diesel fait hurler les pauvres. Et se cacher les riches. Le pays se fragmente, le pouvoir joue la montre. Les commentaires médiatiques minimisent à l’unisson le mouvement qui se dessine et s’enracine. L’écart se creuse, bientôt abyssal, entre la France de tout en haut et celle d’en bas. Au milieu, s’ouvre un gouffre que cherchent à combler les corps dits intermédiaires et les préposés aux commérages politiques. Personne n’y parvient. Les corps intermédiaires ont été pulvérisés par Emmanuel Macron et sa République en marche. Les médias restent pour l’essentiel indulgents à l’égard du pouvoir et développent des théories fumeuses pour masquer leur incompréhension face à cette révolte. J’ai les photos de mon ami médecin en tête. Un Président qui se cache à ce point de sa population est un président qui triche et qui a peur. Quelles autres explications ?

    Juan, qui n’est alors qu’une relation sur Facebook, poste un message en m’invitant à lire son texte. Ce que je ne fais pas tout de suite, rebuté par le propos apocalyptique : « Le pays entre en convulsions diverses où la haine et la violence ont pris pied. Cette enquête sur les ressorts intimes du pouvoir macroniste, écrite en octobre 2018, vient donner raison à ces haines et violences que l’on s’est tant plu à déconsidérer. » On en voit tellement passer sur le net. Pourtant, malgré le style abscons, la longueur des phrases et l’âpreté d’une lecture sur écran, quelque chose m’accroche dans le ton, ce Juan Branco semble connaître son sujet et tenir la distance. J’enregistre le document.

    Je suis entouré d’amis, journalistes, voisins, parents qui, pour la plupart, minimisent le mouvement des gilets jaunes. Sur Facebook, l’incendie se propage, mais dans les médias mainstream, on avance pépère, traitant les manifestants au mieux d’olibrius ou de beaufs (Jacques Julliard), au pire de « racailles cagoulées » (Pascal Bruckner), « de salopards d’extrême droite ou d’extrême gauche qui viennent taper du policier » (Luc Ferry) ou de « hordes de minus, de pillards rongés par le ressentiment comme par les puces » (F-O Giesbert). Chaque samedi, tandis que le Président se terre, les gilets jaunes occupent pourtant de plus en plus d’espace. Mes interlocuteurs reprennent souvent l’acmé des commentaires médiatiques, s’effraient de la violence de la rue, critiquent l’absence d’organisation et de revendications claires, amalgament les gilets jaunes à l’extrême droite. Ces raisonnements m’apparaissent étriqués, dupliqués et in fine dénués de fondement. Ils expriment une peur de l’inconnu et de l’insurrection qui couve.

    Je viens de publier une enquête qui décrit la façon dont les milliardaires, aidés par les banques d’affaires et les cabinets d’avocats, pillent les États (« Les prédateurs », avec Catherine Legall, Le Cherche-midi, 2018). J’ai beaucoup réfléchi, écrit des livres, réalisé des documentaires autour de la question de ces inégalités croissantes, de la prégnance de la finance sur l’économie, et de la paupérisation de nos économies : comment un pays aussi riche que les nôtre peut-il produire autant de pauvreté ? Je prends le parti sur les réseaux sociaux, comme lors de débats publics, des gilets jaunes. Ils expriment une révolte salutaire, essentielle. Ils nous rendent honneur et fierté malgré les excès et les bavures. On me relance alors régulièrement : « Tu as lu Crépuscule ? Tu as vu la vidéo de Juan Branco chez Mermet ? ». Un soir de la fin décembre 2018, je me tape les deux. Je découvre d’abord un jeune homme calme et fougueux, à la pensée structurée qui développe une critique argumentée et originale du macronisme. Puis je me plonge dans « Crépuscule ». J’en sors fatigué mais emballé. Je n’ai pas lâché son manuscrit. Malgré les digressions et la posture parfois emphatique, c’est la première fois que je lis une histoire aussi fouillée et convaincante de ce que pourrait être le macronisme qui apparaît ici comme une splendide arnaque démocratique.

    Le macronisme n’est ni un humanisme, ni une idéologie. C’est – à l’évidence, à la lecture de Crépuscule- une invention d’oligarques. C’est un système de préservation et d’optimisation des acquis d’une (grande) bourgeoisie qui ne savait plus à quels saints se vouer après la déconfiture des deux précédents mandats présidentiels.

    Emmanuel Macron est passé par là. Il a conquis les foules. Il marche sur l’eau. Il consolide et perpétue le rapport de domination des élites sur le peuple. Il ne cherche pas à s’enrichir ou à enrichir précisément sa famille tel le tyran classique et âpre au gain. Mais, il est dur au mal, travaille pour sa caste, ses amis, ceux qui l’ont aidé à conquérir le pouvoir. Il cherche à préserver et à faire prospérer leurs intérêts. Le macronisme est une forme élaborée, moderne et high tech de despotisme. Un despotisme éclairé certes mais un despotisme quand même.

    Rien que ça ?
    Rien que ça.

    Le manuscrit dans sa première version – Juan intervient régulièrement sur son blog pour peaufiner son texte- se divise en deux parties. La première -une centaine de feuillets- est un monologue sur la prise de pouvoir d’Emmanuel Macron. La seconde plus courte -une quarantaine de feuillets- est un portrait du nouveau secrétaire d’État chargé de la Jeunesse et des Sports, Gabriel Attal. Les deux sont réunis sous la bannière d’un « Crépuscule » promis au jeune président et à ses affidés (dont le méconnu Gabriel Attal). La rumeur autour du texte et les téléchargements vont bon train. Juan devient assez vite une star des réseaux sociaux et multiplient les vidéos et interventions sur Facebook et Twitter. Fin décembre, son texte a été téléchargé plus de cent mille fois et certaines de ses vidéos comptent deux millions de vues.

    Nous entretenons une courte relation épistolaire. J’invite Juan à reprendre son texte, à le densifier, à le fluidifier en pensant à son lecteur. Je le pousse à faire un travail journalistique et pédagogique et lui propose de chercher un éditeur. Je le fais sans calcul, par passion pour cette histoire et ce manuscrit en devenir. Je n’avais encore jamais lu ni compris à ce point les raisons profondes du macronisme. J’avais bien compris que les médias faisaient la promotion d’Emmanuel Macron. J’avais lu ça et là qu’il copinait avec Xavier Niel. Je m’étais étonné de voir la reine des paparazzis Mimi Marchand s’occuper en exclusivité de l’image du Président. J’avais relevé que Brigitte Macron ne portait que des fringues appartenant à des entreprises de Bernard Arnault. Mais je n’avais jamais fait de lien entre ces événements et d’autres contés par Juan Branco.

    Je baignais dans un bain d’eau tiède, à peine énervé de lire et d’entendre, à longueur d’éditoriaux ou d’apparitions télévisées, des commentaires laudatifs sur la jeunesse et la l’intelligence d’Emmanuel Macron. Quelle chance nous avions ! J’avais fermé les écoutilles. Je somnolais. J’étais comme ces grenouilles qui ne se rendent jamais compte qu’elles vont finir ébouillantées. Les pauvres…

    Les gilets jaunes nous ont réveillés. Juan, par son parcours et sa position dans l’appareil d’État, par son âge et ses relations avec les leaders de cette République en marche, participe à ce réveil de nos consciences endolories. Il nous permet de mieux appréhender la chose macronienne. Et de cerner l’horreur naissante.

    – Horreur, tu veux dire « aurore » ?
    – Non, je veux dire « Horreur ».
    – Tu déconnes ?
    – Non, rien de ce qui est proposé n’est défendable. Ce qui est horrible, c’est autant le programme économique et fiscal que la manière avec laquelle on nous l’enrobe et la lutte des classes qui profile…

    Juan Branco est un pirate et un insider. Il raconte, de l’intérieur, l’avènement d’Emmanuel Macron et des trentenaires qui l’entourent et l’encouragent. Tous ont le même profil : dents longues, ambition dévorante, pensée aseptisée et dénuée d’affect pour tout ce qui concerne le « peuple ». L’idée même du peuple. Le mot est banni de leur vocabulaire. « Ils ne sont pas corrompus. Ils sont la corruption » écrit Juan avec affectation et un certain réalisme. A les voir travailler et communiquer, on peut lui donner raison.

    Juan a vingt-neuf ans. Il a été le directeur de cabinet d’Aurélie Filippetti avant qu’elle ne devienne ministre et le vire. Il a côtoyé, à ce titre, les patrons de chaînes de télé et de journaux. Il a été dragué par les adeptes de la République en marche et par Xavier Niel. Il est normalien, a fréquenté l’école alsacienne à Paris où il a partagé la scolarité de Gabriel Attal qu’il a connu sarkoziste, socialiste et maintenant macronien pur sucre. Cet Attal est une sorte de quintessence de la philosophie présidentielle. La description qu’il en fait est glaçante et sert détonateur au livre. Ce jeune homme bien mis, ministre à 29 ans, symbolise à la perfection le triomphe du vide politique et du progressisme libéral. Cette modernité constamment mise en avant évacue toute idée d’intérêt général et déifie l’absence de scrupules. Seule compte la marche en avant vers nulle part, la victoire individuelle, le Rolex à trente ans et le nouveau smartphone.

    On est ici dans la saga d’un gouvernement qui court pour ne pas tomber, qui cache des accords passés. A lire Branco, on déchiffre et on réalise la trahison. On la voit. C’est de cela qu’il s’agit. D’une perfidie. D’une tromperie sur la qualité de l’offre politique. Le président qui veut légiférer sur les fake news est lui-même le produit d’une immense fake news. Celle d’un jeune provincial supérieurement intelligent qui œuvrerait pour le bien de tous et se serait levé un matin en rêvant à son destin présidentiel. A lire Branco, l’histoire devient plus grise, intéressante, secrète, chaotique, compromettante. Et crépusculaire.

    Emmanuel Macron transparaît dans ce récit comme le produit d’une manipulation de l’opinion. Grâce au raisonnement mis en place, aux faits énoncés et sourcés, Emmanuel Macron, aussi brillant soit-il, est dévoilé comme le candidat d’un système oligarchique à bout de souffle qui avait intérêt à se trouver une vitrine et un storytelling sous peine de disparaître.

    Comme manifestation incontestable de cette scénarisation de la vie politique, prenons l’exemple du 10 décembre 2018. Ce soir-là, en pleine crise des gilets jaunes, Emmanuel Macron, dans une allocution télévisée millimétrée, annonçait que tous les employeurs qui le pouvaient devraient verser une prime de fin d’année à leurs salariés. Cette prime ne serait pas soumise à l’impôt. Le Président, acculé par la colère des gilets jaunes, lançait un appel aux entrepreneurs. Help-me. Le 11 au matin, dans un improbable mimétisme, les PDG d’Altice, de Free, de LVMH, d’Orange et quelques autres annoncèrent qu’ils allaient tous lâcher autour de mille euros pour chacun de leurs employés, en vertu d’un « nécessaire effort de solidarité nationale ». Patrick Drahi, Xavier Niel, Bernard Arnault, Stéphane Richard, pour ne citer que quatre des principaux supporters d’Emmanuel Macron, répondaient présents. Tout était à l’évidence prévu, prémédité. Il fallait réagir vite et lâcher un peu de cash. Les amis et les sponsors de la campagne d’Emmanuel Macron ont répondu présents. Comment pouvait-il en être autrement ?

    En cette fin d’année 2018, les actionnaires du Cac 40 se distribuaient 47 milliards de dividendes, la fortune de Bernard Arnault doublait, Emmanuel Macron s’arcboutait sur le maintien de l’ISF. Il l’avait promis à ceux qui avaient financé sa campagne, à toutes ces familles, qui, à coups de chèques de 7500 euros, avaient exigé plus de justice fiscale… pour elles. En cette fin d’année, curieux paradoxe, le nombre d’individu vivant sous le seuil de pauvreté dépassait en France les neuf millions.

    Et les amis du Président, sous la pression des gilets jaunes, lâchaient leur obole. De même l’État, inquiet de voir chaque samedi le peuple des ronds-points s’approcher des centre villes, réglait ses primes à la police en leur offrant des flash-balls flambant neufs et très performants. Plus tard, ils feront voter une loi anticasseur et assumeront sans faillir leur dérive autoritaire.

    Je profite de la fin d’année et du début janvier pour faire la tournée des popotes en invitant plusieurs de mes amis éditeurs à lire le texte de Juan. Je suis d’un naturel confiant. Juan multiplie les followers et les libraires s’emballent pour la version numérique et si littéraire de Crépuscule. Je préviens mes amis éditeurs que le texte sera complété et amélioré. J’explique qu’on est dans la tradition très française des pamphlets. Que celui-ci est une œuvre salutaire. Depuis le livre de Christian Eckert où l’ancien ministre du Budget racontait comment Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie, avait abusé de son passage à Bercy, pour bâtir sa campagne des présidentielles (« Un ministre ne devrait pas dire ça, Robert Laffont, 2018) , personne ne s’était attelé à dire, avec autant de précision, d’où venait le Président, ni comment il avait construit son succès... Je vais essuyer cinq refus. La plupart du temps, la première lecture -celle de l’éditeur- est positive. C’est ensuite -quand on monte dans l’organigramme de la maison d’édition- que les choses se gâtent. Malgré les dizaines de milliers de téléchargement sur Internet, malgré la crise des gilets jaunes et le lien évident entre celle-ci et le livre de Juan, aucun éditeur important ne veut prendre le risque de le publier. La question est, à l’évidence, moins judiciaire que politique. Même si, curieuse conjonction des temps, le 9 janvier 2019, Aurore Bergé, la porte-parole de LREM, annonçait avoir porté plainte contre Juan (et le chroniqueur Thomas Guénolé) pour incitation à la haine et à la violence. « Il y a pire que celui qui menace, que celui qui tabasse, que celui qui intimide, il y a ceux qui arment les esprits pour légitimer ces violences dans notre pays », indiquait la députée des Yvelines (à Paris-Match).

    Le refus du manuscrit et les attaques contre Juan me dépriment au point qu’avec un ami j’envisage de participer à son édition à titre personnel. J’en étais là quand deux éditeurs un peu plus indépendants et enthousiastes que les autres ont pris contact.

    Ce que vous avez entre les mains, cette chronique d’un effondrement qui peut advenir, est le fruit d’une courte maturation. Sa lecture permet de mieux comprendre comment et pourquoi, ce président a si peur du peuple et compte tellement sur la police pour sauver sa réputation et celle de ses amis. Les grandes messes macroniennes, érigées en débats, occupent en ce mois de février finissant, à temps quasi complet, les écrans. Elles retardent une échéance qui semble, à lire Juan Branco, inéluctable. J’aurais pu dire « espérée ». Je n’en suis pas sûr. Contrairement à l’auteur de Crépuscule, je ne suis pas persuadé que l’effondrement puis la destitution d’Emmanuel Macron soit la seule issue au conflit qui agite le pays. Ni la meilleure.

    Jamais des politiques fiscales et économiques n’ont été autant construites, vendues et inventées pour bénéficier aux classes supérieures déjà si riches et dominantes. L’absence de contre-pouvoir médiatique et d’offre politique crédible à opposer sont désespérantes. Nous nous sommes laissés endormir et berner. Mais nous avons été des électeurs consentants. Et ce qui profile n’est pas la fin d’un monde, juste son déclin, sa nuit. Son tumulte. Son désordre. Sa confusion. Pourquoi croire au pire ? Espérons l’aube, le calme, le silence et la justice. Espérons des hommes debout, déterminés et lucides.

    Contrairement à la vision sombre et sans autre alternative qu’une révolution forcément sanglante, développée par Juan, il reste un peu de temps et des espoirs. Il reste aussi des journalistes dans les médias mainstream, comme dans la presse alternative et indépendante, pour poursuivre le travail d’enquête autour du macronisme. Et inverser la tendance lourde qui voudrait enterrer les gilets jaunes sous les gravats du ressentiment des managers en place.

    Ce livre est différent de ce qui s’édite et se lit usuellement sur Emmanuel Macron, ceux qui l’ont amené à l’Élysée et ceux qui vivent grassement aux crochets de cette République en marche vers leur néant. Son auteur assume pleinement et courageusement une forme de trahison. Juan vit à Saint Germain des Près. C’est un jeune bourgeois qui rompt avec sa classe, ses maîtres, certains de ses amis, ses collègues de Normale Sup et de Science po. Il vit depuis près d’un an grâce au RSA. Gageons que cela lui sera reproché. Il a aussi rompu avec sa vie d’avant et ses salaires de banquiers pour entreprendre ce travail pour lui-même, sur lui-même et pour nous. Il n’a rien prémédité. Il s’est levé un matin et s’est mis à écrire. À prendre ce risque parce que le reste -tout le reste- lui paraissait insupportable.

    « Crépuscule » nous éclaire – c’est son paradoxe- sur la face obscure de ce pouvoir déliquescent. C’est d’abord un exercice de lucidité.

    Le « cadeau pour les fêtes » (publié le 21/12/2018) : vidéo de l’entretien de Daniel Mermet avec Juan Branco : https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/Juan-Branco-desosse-Macron

    Juan Branco vient de ce monde-là. Avocat, philosophe, chercheur, diplômé des hautes écoles qui fabriquent les élites de la haute fonction publique, à 30 ans il connaît ce monde de l’intérieur. Sur son blog, il publie « CRÉPUSCULE », une enquête sur les ressorts intimes du pouvoir macroniste et ses liens de corruption, de népotisme et d’endogamie, « un scandale démocratique majeur : la captation du pouvoir par une petite minorité, qui s’est ensuite assurée d’en redistribuer l’usufruit auprès des siens, en un détournement qui explique l’explosion de violence à laquelle nous avons assisté.

  • STOs & CoinBX: The Coming Revolution Worth Hundreds of Trillions of Dollars
    https://hackernoon.com/stos-coinbx-the-coming-revolution-worth-hundreds-of-trillions-of-dollars

    Find out more at aXpire.ioEquities and securities traded on public markets have existed for centuries. The first financial markets appeared in Northern Italy during the Middle Ages with credits and trade rights traded between merchants.Later, during the Age of Discoveries, these kinds of activities thrived in the Netherlands as well, most prominently used in order to fund commercial expeditions in Africa and Asia; the ‘IPO’ of the Dutch East India Company is perhaps the best example of the importance the stock market had on the community which it served.Nowadays, financial markets are an important backbone of the international #economy. As of February 2017, the total capitalization of stocks traded around the world was 69 trillion USD, roughly 100% of the world’s GDP. The total amount of (...)

    #finance #blockchain #crypto #cryptocurrency

  • Air Pollution Crisis in Willowbrook, Ill., Exposes Toxic Racial Divide
    https://theintercept.com/2019/02/24/epa-response-air-pollution-crisis-toxic-racial-divide

    why DuPont first located the factory in St. John. “They looked at this community and did like they normally do,” said Taylor. “If we find a place where it’s just going to be Negroes, we can set up business there, we can set up shop there, because nobody cares about them.”

    #racisme_environnemental #États-Unis #cancer via @isskein

  • La VOC et les #GAFA

    peut-on comparer les « conquérants du cyberespace » avec les méga-compagnies commerciales du 18e siècle ? Recrutement, colonisation, organisation commerciale du monde…

    >> liens compilés par Patrice R. :

    How today’s tech giants compare to the massive companies of empires past
    https://www.businessinsider.com/how-todays-tech-giants-compare-to-massive-companies-of-empires-past

    Dutch East India Company (VOC), established in the early 17th century, would be worth $7.9 trillion in today’s dollars.

    https://www.want.nl/de-redenen-waarom-de-voc-nog-steeds-het-meest-waardevolle-bedrijf-aller-tijden-

    https://www.visualcapitalist.com/most-valuable-companies-all-time

  • #l'état_de_droit, ça commence à bien faire !
    Préparation d’artillerie lourde lancée par Ch. Castaner, relayée par Le Figaro daté du 31/01/19 (récupéré en école d’ingé…) avec sa une barrée sur toute la largeur d’un pouvoir face au casse-tête du retour des djihadistes, suivie (en p. 2 et 4, on ne peut quand même pas se permettre de sacrifier les "belles pages", les impairs, plus rémunératrices, quand on a 2 annonceurs qui veulent se les offrir…) de deux pleines pages sur ce seul sujet.

    Extrait de…
    L’éditorial du Figaro : « Retour impensable »
    … dont la suite est sous #paywall
    avec dans la version papier un titre volant :

    La situation impose de sortir du cadre légal

    http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2019/01/30/31002-20190130ARTFIG00339-l-editorial-du-figaro-retour-impensable.php

    Ils étaient français, mais ils sont devenus djihadistes. Ils voulaient, c’étaient leurs termes, « mettre la France à genoux ». Ils ont rejoint l’Irak ou la Syrie pour faire flotter sur le monde le drapeau noir du califat. Frères en crime de ceux qui, depuis 2015, ont fait, sur notre sol, plus de 250 victimes. « Soldats » de l’État islamique, ils ont perdu leur bataille, pas leur guerre. Le djihadisme est patient mais tenace, il sait s’adapter à des situations mouvantes. On voudrait pourtant que ces bourreaux ou leurs complices bénéficient d’un trésor qu’ils ont combattu de toutes leurs forces : l’État de droit. Ils ont joué de notre pusillanimité, ils brandiront demain les principes qu’ils voulaient réduire en cendres. Ces droits nous exposent autant qu’ils les protègent.

    • Combattants illégaux qui ne seraient pas des prisonniers de guerre protégés par les textes nationaux et internationaux… Comme absolument toujours, il suffisait d’attendre un peu pour que « la France » importe sans trop se casser le bonbon les « débats » débilitants et fascisants des États-Unis. Tout ça au nom de « nos valeurs » évidemment (et dans le journal gaulliste tant qu’à faire).

      Pour le thème connexe « Guantanamo », je rappelle que Dupont-Aignan avait déjà lancé le thème du bagne de Cayenne en 2014. Ça ne saurait traîner avant de (re-)devenir un thème de débat mainstream.

  • The Basics of Customer Success
    https://hackernoon.com/the-basics-of-customer-success-98279059c2c2?source=rss----3a8144eabfe3--

    After making a sale to a customer, you need to start the process of ensuring they stay a customer. Here are the basics of keeping customers happy and increasing revenue.OnboardingAs the builders of your own product, it’s easy to assume a customer will immediately know how to use your application. Unfortunately, the reality is often different. Here’s how to onboard a customer and prevent them from quickly churning:TacticsCustomer Training — Train all new customers. Lead the customer through a series of common tasks to ensure they know where to go and what to do. Initially, you should do this in person, but over time it should become more automated. For example, Duolingo, a language education app, has customers translate a few easy sentences before using the core app.Human Support — Be (...)

    #customer-success #basics-customer-success #entrepreneurship #venture-capital

  • La France n’en finit pas de découvrir les violences policières
    https://ehko.info/la-france-nen-finit-pas-de-decouvrir-les-violences-policieres

    [Juste qu’ici tout allait bien] pour une partie de la France volontairement « aveugle » aux violences policières. Elle les voit actuellement. La dernière fois, c’était lors des manifestations contre la « Loi travail ». Leur particularité : la police visait des individus qui ne sont habituellement pas sa cible et faisait démonstration de sa force au coeur de Paris. De nouveau, lors des manifestations de « Gilets jaunes » qui se déroulent non pas selon le parcours classique Nation ou Bastille-République mais dans des lieux où la contestation n’a en principe pas sa place, la répression policière a été pointée. Mais ces violences ne sont pas des bavures, ni l’expression d’une « benallisation des forces de l’ordre », il s’agit de l’illustration parfaite de ce qui est attendu de la police républicaine. Dans le (...)

    • Le site semble avoir des difficultés à charger sa page, voici le contenu :
      <p><strong>[Juste qu’ici tout allait bien]</strong> pour une partie de la France volontairement « aveugle » aux violences policières. Elle les voit actuellement. La dernière fois, c’était lors des manifestations contre la « Loi travail ». Leur particularité : la police visait des individus qui ne sont habituellement pas sa cible et faisait démonstration de sa force au coeur de Paris. De nouveau, lors des manifestations de « Gilets jaunes » qui se déroulent non pas selon le parcours classique Nation ou Bastille-République mais dans des lieux où la contestation n’a en principe pas sa place, la répression policière a été pointée. Mais ces violences ne sont pas des bavures, ni l’expression d’une « benallisation des forces de l’ordre », il s’agit de l’illustration parfaite de ce qui est attendu de la police républicaine. Dans le système politique actuellement en place, le rôle des bien nommées « force de l’ordre » est de garantir l’ordre établi et la protection des intérêts des entités et groupes au pouvoir. Parler de bavures, débordements, dérives, c’est méconnaître ce rôle dévolu à la police.</p>
      <p>Alors, les ministres de l’Intérieur protègent ceux qui appliquent leur politique, y compris de la manière la plus brutale. Avant Christophe Castaner, Nicolas Sarkozy l’avait fait. Juste après la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré, 17 et 15 ans, en 2005 dans un transformateur électrique, alors qu’ils étaient poursuivis par des policiers. Ces décès, qui ont marqué une partie de la population, ont été le départ de semaines de révoltes dans les quartiers populaires. Le ras-le-bol y explosait. Mais Zyed et Bouna étaient et restent présentés comme forcément coupables, comme toutes les victimes de violences policières de ces quartiers. Que des études d’institutions sérieuses prouvent le risque accru de contrôles et violences policières sur les hommes, noirs et arabes, de quartiers populaires, ne fait pas réagir. Dans leur grande majorité et systématiquement, les médias reprennent sans aucun recul <a href="https://sanstransition.tumblr.com/post/154500110841/les-bavures-polici%C3%A8res-en-10-le%C3%A7ons.">les propos du ministre de l’Intérieur et les déclarations policières</a>.</p>
      <p>Les deux adolescents ne seront pas les dernières victimes de violences policières en France. Selon les collectifs mobilisés sur ces questions, la police ferait 10 à 15 morts par an « des Noirs et des Arabes de 7 à 77 ans » pour reprendre les conclusions d’une étude du média <a href="https://sanstransition.tumblr.com/post/131276973351/la-police-r%C3%A9publicaine-fran%C3%A7aise-tue-des-arabes">Bastamaga> qui porte sur plus de 50 ans. En 2015, ce sera au tour d’Adama Traoré de mourir dans un commissariat. C’est ni plus ni moins qu’une affaire d’État. Lors d’un match de football en juillet 2018, des participants s’étaient émus de la présence de blindés de l’armée sur place. Ces blindés ont été aussi déployés dans des « départements et territoires d’Outre-Mer » durant des révoltes sociales, contre « la vie chère » notamment. Justement, c’est bien dans les quartiers populaires et ces territoires qu’ont été expérimentées « les méthodes de maintien de l’ordre » et avant, dans les territoires colonisés par la France – l’Algérie en tête, comme l’explique le chercheur indépendant et docteur en sociologie Mathieu Rigouste, qui a aussi établi le lien entre la gestion sécuritaire des quartiers populaire et l’ordre colonial, dont nous reproduisons l’intégralité d’une interview ci-dessous.</p>
      <p>C’est quasi mécanique, quand un Etat porte atteinte aux droits d’un groupe &#8211; surtout minorisé et vulnérable &#8211; et que le reste de la population ne réagit pas, il finit tôt ou tard par appliquer cette politique sur l’ensemble de la population.</p>
      <p>Zyed et Bouna, comme les personnes perquisitionnées après la vague d’attentat de 2015 étaient vus comme coupables, dans un « Etat de droit », où la peine de mort a été abolie, comme le sont désormais les Gilets jaunes ou le fut Rémi Fraisse – à ceci près, et la différence est fondamentale, que les premiers sont ciblés pour ce qu’ils<em> sont</em> et les autres pour ce qu’ils <em>font</em>.</p>
      <p>Mais ces violences ne sont pas prêt de cesser : si l’image de la police et de la gendarmerie qui forment les forces de maintien de l’ordre d’autres pays se fissure, un objectif demeure, énoncé lors d’une conférence au 20e salon Milipol « de la sécurité intérieure des Etats » : la France veut « devenir leader européen » voire « mondial » dans plusieurs domaines de la sécurité. « L&#8217;objectif est de doubler le chiffre d’affaires de la filière ». Ainsi, le gouvernement ne s’y est pas trompé en octroyant une prime aux policiers, maillon indispensable à la garantie du pouvoir et la mise en place de sa politique mais qui pourrait faiblir et le lâcher, dans un contexte de tension constante et d’état d’urgence.</p>
      <p><span><strong>Warda Mohamed</strong></span></p>
      <p> </p>
      <p><strong>[La questions des violences policières]</strong>, avec le mouvement des Gilets jaunes, a semblé surgir soudain, comme sans précédent. Une anomalie, une brisure dans le ciel sécuritaire républicain et serein. Pourtant, des signes avant-coureurs étaient là pour alerter. Et ces violences ne sont que l’indice d’une militarisation de la gestion de l’ordre, social, économique, politique. Alarmisme ? Exagération ? L’état d’urgence, et sa durée anormalement longue de deux ans, illustre pourtant ce tropisme sécuritaire. D’abord s’est constatée, durant l’application de ce régime dérogatoire, une utilisation opportuniste contre des militants écologistes ou les mouvements sociaux. Puis certaines mesures de ce régime ont été, avec la loi dite <a href="https://www.legifrance.gouv.fr/eli/loi/2017/10/30/INTX1716370L/jo/texte">SILTa> (loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme) , introduites dans le droit commun. L’inscription dans le droit commun de certaines mesures de l’état d’urgence a, en dehors de toute situation de terrorisme ou de danger pour la nation, offert aux pouvoirs publics une formidable machine coercitive contre tout mouvement social ou contestataire. Loi travail et loi de lutte contre le terrorisme seront votées en quasi-concomitance. Tandis qu’on prétend vouloir simplement « désépaissir » le code du travail, on épaissit, dans le mouvement inverse, le code pénal. Vases législatifs communicants qui ne sont en rien anodins.</p>
      <p>L’état d’urgence a interrogé, de façon presque automatique, les rapports structurels qu’entretiennent la violence d’État, la militarisation de la police, la mondialisation de la question du terrorisme et la gestion intérieure des populations, notamment dans les quartiers populaires. L’état d’urgence a-t-il été un laboratoire qui aura permis à l’État de tester in vivo des mesures de police administratives restrictives de libertés, bien au-delà de ce que la menace terroriste nécessitait ? Autrement dit, peut-on considérer que l’état d’urgence, tel qu’il a été prorogé quasiment pendant deux ans, ait pu servir dans un premier temps de ballon d’essai ou mise en application in vivo, en ingénierie humaine, de mesures dérogatoires ? Parce que cet état d’exception a été présenté comme une réponse à une situation exceptionnelle, qu’il a semblé provisoire dans sa durée et son ampleur, ses mesures extrêmement dérogatoires n’ont pas inquiété, en dehors de certaines ONG ou juristes. Puis, ne nous leurrons pas, pour la quasi-totalité de la population française, l’état d’urgence a été invisible, à part la présence « rassurante » de soldats lourdement armés dans les rues. Le fait qu’il ait été circonscrit majoritairement à une population musulmane, populaire, vivant déjà en périphérie sociale, économique et géographique, du reste de la population, a joué dans cette acceptation passive et reconnaissante de cet état d’urgence.</p>
      <p>L’esprit de l’état d’urgence, fait de logique de suspicion et d’ordre sécuritaire a contaminé la gestion de l’ordre. Moins protéger et mieux punir…<br />
      La « militarisation » de la gestion des mouvements sociaux se devinait dès 2008, dans le Livre blanc de la Défense. Le concept classique de « Défense nationale » y semblait lié, de façon étonnante, à la notion de « sécurité nationale ». Si cette « militarisation » intérieure s’installe, la frontière pourtant nécessaire entre défense nationale et sécurité intérieure risque de n’être plus que théorique. Un fil ténu auquel sont suspendues les libertés et droits de l’homme et tout le fragile édifice de l’État de droit. La militarisation de la gestion des mouvements sociaux, c’est aussi un monde où les exo-guerres (guerres extérieures contre des populations étrangères) se coupleront avec des endo-guerres (guerres à l’intérieur contre sa propre population). La frontière ne sera plus garante de rien, ni limite, ni protection, ni sanctuarisation.</p>
      <p>Parmi les voix qui ont alerté et alertent encore, celle de Mathieu Rigouste, chercheur indépendant, docteur en sociologie et militant anti-sécuritaire. Auteur de nombreux ouvrages, dont <em>L’Ennemi intérieur</em>.<em> La généalogie coloniale et militaire de l’ordre sécuritaire dans la France contemporaine</em> (La Découverte, 2009) ou encore <em>La Domination policière : une violence industrielle</em> (La Fabrique, 2012), il a également analysé dans son dernier ouvrage, <em>État d’urgence et business de la sécurité</em> (Niet, 2016), comment l’état d’urgence s’intègre dans une logique de gestion des populations jugées dangereuses et de capitalisme sécuritaire. Avec son aimable autorisation, nous reproduisons l’interview publiée dans le livre <em>L’état d’urgence (permanent)</em> (<a href="http://www.meltingbook.com/book-letat-durgence-permanent/">Editions Meltingbook, avril 2018, Hassina Mechaï, Sihem Zine</a>). Cette interview explique parfaitement les mécanismes qui ont mené à la gestion sécuritaire des mouvements sociaux, dont la répression du mouvement des « Gilets jaunes » a été l’illustration.</p>
      <p><span><strong>Hassina Mechaï</strong></span></p>
      <p><strong>[Ehko]</strong> compte bien travailler sur ces questions éminemment préoccupantes.</p>
      <p><span><strong>L’état d’urgence a-t-il pu servir de laboratoire in vivo de stratégie contre-insurrectionnelle, cantonné à une partie seulement de la population, avant son élargissement visiblement prévu par son inscription dans le droit commun ?</strong></span></p>
      <p>Le capitalisme a dû se restructurer face aux crises qu’il provoque. D’abord soupape, la marchandisation de la « guerre intérieure » est devenue pour lui un moyen de survie. Et, parce qu’il bénéficie de l’expérience de la gestion des territoires colonisés où il a pu développer des formes de contrôle et d’exploitation, l’impérialisme français peut l’appliquer également dans des zones intérieures, « endocoloniales », comme les quartiers populaires.<br />
      L’état d’urgence a eu une double fonction de laboratoire et de vitrine. La fonction de laboratoire a permis d’expérimenter une forme d’état d’urgence sur une longue période. Du coup, d’éprouver aussi les modalités d’une guerre intérieure. Cela a permis de faire de l’état d’urgence une vitrine pour montrer un savoir-faire français dans la guerre intérieure et la contre-insurrection. Cela permet de générer des contrats dans les marchés de la sécurité, marchés qui ne concernent pas que du matériel mais également des formations, de doctrine, de conseil et d’audit en sécurisation.<br />
      Dans la dimension de laboratoire, s’est joué également une chose très importante, que j’appelle une forme de « militarisation rhéostatique ».</p>
      <p>Le nouveau modèle de militarisation du territoire devient capable d’être en permanence nivelé, en fonction des besoins de contrôle social des classes dominantes. Comme avec le rhéostat d’un radiateur : alterner, en fonction des nécessités, des dispositifs adaptés à la guerre classique, la guerre de basse intensité, le contrôle des foules, le maintien de l’ordre ou la police quotidienne… Il s’est joué cela à travers Sentinelle et la création des nouvelles réserves de l’armée. Une possibilité de militariser instantanément le territoire et de régler le taux de militarisation en fonction de la menace perçue, désignée, établi par l’état-major. On peut ainsi envisager une militarisation sectorielle, celle des quartiers populaires à l’état de siège total. Les mouvements sociaux pourront être concernés également. D’autant plus que s’esquisse la possibilité d’une jonction entre les quartiers populaires, les étudiants et le reste des mouvements sociaux. Une forme de reconnaissance, d’interaction et d’organisation collectives a émergé depuis deux ou trois ans. Il existe des possibilités d’intersections permettant aux luttes de se rencontrer. Le pouvoir a donc d’autant plus intérêt à mettre en œuvre des mécanismes de contrôle, de division et d’écrasement des plus précarisés.</p>
      <p><span><strong>Vous parlez de fascination de l’appareil militaire et policier pour l’état d’urgence. En quoi, et pourquoi fascine-t-il ?</strong></span></p>
      <p>L’état d’urgence est un dispositif politique extrêmement symbolique. Il signale l’ouverture d’un champ de la guerre intérieure. Il sonne l’entrée symbolique sur le territoire national, avec l’opération Sentinelle, du pouvoir militaire. Évidemment, et c’est encore plus vrai avec l’avènement de la Ve République, le pouvoir militaire n’est jamais complètement écarté de la gestion du territoire. Désormais, l’état d’urgence, implicitement, annonce que toute la place est faite sur le territoire national à la possibilité de la montée en puissance du pouvoir militaire. Ne l’oublions pas, la Ve République s’est constituée sur le coup d’État du 13 mai 1958. Mais, plus largement, tout le corpus constitutionnel de la Ve République porte l’empreinte d’une possibilité de guerre contre-insurrectionnelle ou contre-subversive, comme l’article 16 de la Constitution du 4 octobre 1958, lequel prévoit qu’en période de crise les « pleins pouvoirs » peuvent être donnés au président de la République française.</p>
      <p>D’autres dispositions également considéraient que, dans le cadre de la guerre froide, la possibilité de « guerre intérieure et de guerre totale », pour reprendre le langage de l’époque, est imminente et permanente. Il fallait donc avoir constamment les moyens de suspendre la séparation des pouvoirs et que le chef de l’État puisse déclarer lui-même la guerre intérieure. Ce modèle constitutionnel a été exporté en même temps que les méthodes françaises de contre-insurrection. La Colombie, par exemple, a une Constitution très proche de la Constitution française. La plupart des anciennes colonies françaises, en Afrique subsaharienne, ont des équivalents dans leur constitution de l’état d’urgence et de l’article 16. Mais, au-delà de la Ve République et de sa Constitution, l’ensemble des systèmes juridiques dans l’histoire du droit sont basés sur l’exception. On ne crée pas de normes juridiques sans délimiter les cadres exceptionnels de l’emploi de ces normes. Plus largement, tous les États se créent sur le pouvoir militaire, sur la clôture du moment de la guerre et autour des élites militaires. Ces élites, l’État profond, sont toujours à la fondation d’un nouvel État. Ils emportent avec eux forcément un répertoire d’exception. Ils ont en général la maîtrise de la nécro-politique, la gestion de la mort, de la coercition, de la violence comme mode de gouvernement.</p>
      <p><span><strong>Comment comprendre l’état d’urgence, dans l’optique de ce capitalisme sécuritaire ?</strong></span></p>
      <p>Le capitalisme sécuritaire sous-entend l’ouverture des marchés de la sécurité. Ce capitalisme a été la soupape, puis la roue de secours, avant de devenir désormais le moyen principal de restructuration du capitalisme international. Ce capitalisme sécuritaire dérive directement des marchés militaires, qui se sont constitués à travers les deux guerres mondiales. Les complexes militaro-industriels ont alors émergé et le capitalisme occidental s’est organisé autour de la guerre permanente. Dans la période post-1968, et après la crise pétrolière de 1973, on a vu s’ouvrir des sous-marchés décalqués sur le keynésianisme militaire, des marchés de la guerre intérieure, de la sécurité. Ceux-là ont permis de restructurer le capitalisme, de le sauver aussi. Ils ont servi également à mettre en place des modèles de contre-révolution, de contre-insurrection, partout dans le monde, au moment où, en 1968, les événements ont montré aux classes possédantes que les peuples pouvaient et commençaient à se réorganiser. En somme, l’état d’urgence permet aux industriels de la violence de tirer profit de cette guerre intérieure, ainsi qu’une restructuration juridico-politique de l’État-nation.</p>
      <p><span><strong>Ce capitalisme sécuritaire, et son importance dans l’économie française, expliquerait-il les ambiguïtés de la politique étrangère française ?</strong></span></p>
      <p>Ce sont moins des ambiguïtés qu’un indice d’une politique structurelle et systémique. L’Arabie Saoudite, par exemple, depuis le début des années 1970, donc dès le début de la formation du capitalisme sécuritaire, est le principal client du complexe militaro-industriel français, qui, semble-t-il à certaines périodes, n’existe qu’en s’appuyant sur ce marché fondamental.</p>
      <p><span><strong>Dès lors l’état d’urgence n’a-t-il pas empêché et opacifié toute question sur cette politique, qui mêle si intimement diplomatie, économie et marchés militaires ?</strong></span></p>
      <p>L’état d’urgence a pu permettre d’installer une chape de plomb idéologique. Je ne suis pas certain cependant que cette chape ait été totalement étanche. J’ajouterai un bémol car, avant même l’état d’urgence, il y avait très peu de questionnement critique dans les médias mainstream. Beaucoup des grands médias, ne l’oublions pas, appartiennent à des géants de la vente d’armes et du capitalisme français. En outre, leurs structures rédactionnelles sont souvent liées à des instituts de sécurité ou de défense. Ces instituts forment des responsables qui entretiennent en permanence des relations de communication avec les médias. Cela permet une maîtrise du langage médiatique par le pouvoir militaire. Enfin, élément propre au champ médiatique, les médias dominants ne sont pas faits pour laisser passer du discours critique, et leur fonctionnement interne prohibe toute possibilité de rupture du discours dominant. Cependant, je note que, paradoxalement, dans certains milieux, en plein état d’urgence, alors que les classes dominantes pouvaient y voir une forme de pacification sociale, on observe un processus de montée en puissance de nouvelles formes de révolte et des réagencements des capacités critiques des classes populaires. L’existence de ce marché sécuritaire fondamental au cœur du capitalisme français et le lien avec ces pétromonarchies sont devenus des faits beaucoup mieux connus.</p>
      <p><span><strong>À partir de cette idée d’ennemi intérieur, l’état d’urgence ne brouille-t-il pas encore plus la notion de guerre, celle-ci pouvant être intérieure quand les guerres extérieures sont qualifiées de simples « opérations » ?</strong></span></p>
      <p>C’est là un des modes de fonctionnement du capitalisme sécuritaire. Ce dernier brouille les frontières de l’État-Nation à travers la mondialisation capitaliste. Dans la doctrine militaire, on considère qu’il n’y a plus d’« intérieur » ni d’« extérieur » et que l’ennemi « terroriste » est partout. Mais, dans la réalité, on constate bien que les frontières et leur défense sont au cœur de la gouvernementalité contemporaine. Pourtant, il y a une logique de brouillage qui est liée à un processus d’hybridation des domaines militaire et policier. Hybridation en termes industriels et économiques, dans le sens où ces marchés de la guerre permanente et de la police quotidienne se traversent et s’enchevêtrent. On peut développer des produits d’un côté ou un autre et s’en servir pour faire la guerre ou la police. Il y a un aller-retour permanent entre la guerre intérieure et la police extérieure. Cette hybridation se retrouve dans la pensée contre-insurrectionnelle, dans la pensée de l’exception et dans les mécanismes réels de développement du capitalisme militaire.</p>
      <p><span><strong>Dès lors, l’état d’urgence a-t-il été une façon pour le pouvoir politique de donner des garanties d’action et de fermeté au pouvoir militaire ?</strong></span></p>
      <p>Le pouvoir politique est complètement inféodé au pouvoir militaire. Il n’avait pas forcément besoin de lui fournir des garanties d’action. Plus largement, il y a un entrelacement, ou enchevêtrement, des pouvoirs politique, militaire, policier et économique. Sur les questions d’ouverture des états d’exception, il me semble nettement que c’est le pouvoir militaire qui décide. L’immense majorité des politiques fait une confiance absolue au pouvoir militaire, car, d’une part, ils n’y connaissent pas grand-chose et, d’autre part, parce que la fonction militaire et l’industrie militaire sont des piliers majeurs de l’économie et du système politique de la Ve République.</p>
      <p><span><strong>Comment articuler et comprendre l’état d’urgence et le fait qu’il trouve sa source dans une loi qui a été utilisée pendant la guerre d’Algérie ?</strong></span></p>
      <p>Du point de vue de l’état-major militaire, l’origine coloniale de cette loi est très bien connue. Voilà pourquoi ce dispositif a été utilisé à ce moment-là, car il appartient à un répertoire principal, une sorte de malle à outils privilégiée, tout simplement parce qu’il appartient à la structure de la société française, laquelle, historiquement, est une société impérialiste. Elle conserve donc, au cœur de ses institutions, des répertoires coloniaux et militaires qui lui servent à se restructurer, à se ressourcer quand les nécessités historiques lui imposent de créer de nouveaux dispositifs. Le répertoire colonial contre-insurrectionnel est peut-être la malle à outils la plus privilégiée par les fractions qui dominent l’état-major. Or, ce sont elles qui conseillent la haute hiérarchie politique. Il me semble également que l’état d’urgence est un moyen qui les fascine, dans le sens où il permet la montée en puissance des appareils, doctrines et personnels militaires. Cette montée en puissance est portée par le capitalisme sécuritaire, cette économie-politique qui caractérise l’ère dans laquelle nous nous trouvons.<br />
      L’état d’urgence est aussi l’indice plus large au fait qu’on donne toujours plus de place, de légitimité et de visibilité, à ces méthodes contre-insurrectionnelles, dont l’état d’urgence fait partie. Enfin, ce dispositif juridique présente un entre-deux assez malléable, qui facilite un large spectre d’actions, une grande liberté de réglage entre l’État de droit et l’état de siège. Il donne lieu à l’ouverture d’une capacité d’autonomie supérieure pour les institutions militaires, policières et de renseignement. Cette capacité élargie permet de mener des guerres de basse intensité à l’intérieur du territoire, sans avoir à placer l’ensemble de la société en état de guerre. L’état d’urgence a été créé à l’origine pour pouvoir mener la guerre coloniale sur le territoire de l’État. Il permet de mener une forme de guerre policière à une partie de la population, sans que tout le pays et toute son économie soit en état de siège.</p>
      <p><span><strong>Pourquoi l’état d’urgence a-t-il semblé viser d’abord une catégorie de la population, en l’occurrence les musulmans ?</strong></span></p>
      <p>Ils ont été visés à double titre : ils sont musulmans et ils vivent, pour beaucoup, dans des quartiers populaires. Un inconscient raciste structure aussi toute la culture dominante en France. Les appareillages militaires et médiatiques de construction de l’ennemi intérieur fonctionnent à plein régime depuis une cinquantaine d’années. Ils désignent un ennemi intérieur dans le masque du musulman pauvre. Les attentats seraient le fruit d’un « islamisme », qui serait lui-même une sorte de dérivation de l’islam. Il faudrait donc encadrer les lieux de prolifération de ces « virus subversifs », comme cela se dit en langue militaire. Or, le principal référent religieux du sous-prolétariat en France est l’islam. Les figures d’ennemi intérieur servent à diviser les classes populaires et à délimiter une partie de la « population » à dissocier et ségréguer.</p>
      <p>Puis, au-delà de l’état d’urgence, la Ve République se fonde sur, dans et à travers la guerre d’Algérie. À l’époque l’ennemi intérieur était le fellagha. Les figures de l’ennemi intérieur évoluent dans la pensée militaire française, depuis la guerre d’Algérie jusqu’au milieu des années 2000, et épousent la figure de l’immigré postcolonial. La guerre coloniale a été la matrice de l’ordre sécuritaire. De la guerre d’Algérie à la Nouvelle-Calédonie, puis aux révoltes des quartiers populaires en 2005, l’état d’urgence permet d’intensifier les moyens de la chasse aux « ennemis intérieurs », ainsi que l’emploi de dispositifs visant à paralyser la vie sociale de toute les parties de la « population » suspectées d’être des « terreaux de subversions ».</p>
      <p><strong>Propos recueillis par <span>Hassina Mechaï</span>, février 2018.</strong></p>

    • La « militarisation » de la gestion des mouvements sociaux se devinait dès 2008, dans le Livre blanc de la Défense. Le concept classique de « Défense nationale » y semblait lié, de façon étonnante, à la notion de « sécurité nationale ». Si cette « militarisation » intérieure s’installe, la frontière pourtant nécessaire entre défense nationale et sécurité intérieure risque de n’être plus que théorique.

      Pour le coup, ça ne tombe pas du ciel tout d’un coup. Quand j’ai fait mon service militaire dans les années 70s, on nous présentait les différentes composantes de la Défense nationale et, parmi elles, la #Défense_opérationnelle_du_Territoire (ou #DOT), toujours dans ses missions à ce jour.

      Si WP, nous la présente ainsi (intégralité de l’article…)
      Défense opérationnelle du territoire — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9fense_op%C3%A9rationnelle_du_territoire

      En France, la défense opérationnelle du territoire (DOT) est selon le code de la défense, la participation des armées « au maintien de la liberté et de la continuité d’action du Gouvernement, ainsi qu’à la sauvegarde des organes essentiels à la défense de la nation ».

      Elle définit la mission confiée aux militaires sur le territoire français :
      • Protection des installations militaires en tout temps
      • Assurer la protection du territoire national et de s’opposer à un éventuel ennemi à l’intérieur de celui-ci
      • Organiser les opérations de résistance militaire en cas d’invasion.

      La pratique sur le terrain n’omettait jamais d’y ajouter la lutte contre le célèbre #ennemi_intérieur (Super-Dupont, à l’époque l’appelait #Anti-France) qu’en ces temps post-soixante-huitards il ne fallait pas chercher bien loin et que les cadres de l’armée faisait, si on leur en laissait la possibilité, commencer en gros dès le premier gréviste…

      Comme l’indique ce résumé d’une présentation de la DOT dans un article de septembre 1986 (texte pdf intégral en ligne)…

      La Défense opérationnelle du Territoire (DOT) - Alain BIZARD - Pouvoirs, revue française d’études constitutionnelles et politiques
      https://revue-pouvoirs.fr/La-Defense-operationnelle-du.html

      La Défense opérationnelle du Territoire, en liaison avec les autres formes de défense militaire et avec la défense civile et économique, concourt au maintien de la liberté d’action du Gouvernement ainsi qu’à la sauvegarde des organes essentiels à la défense de la nation (décret du 1er mars 1973).

      Sa mise en oeuvre est décrétée par le Gouvernement en présence d’une menace extérieure reconnue par le Conseil de Défense. Les moyens à la disposition de la DOT ont été récemment restructurés ; le rôle de la gendarmerie a été accru et chaque échelon territorial dispose maintenant de forces leur permettant des interventions plus rapides.
      Néanmoins, composée essentiellement d’unités créées en mobilisation, la DOT aura besoin, pour être à même de remplir efficacement sa mission, d’un matériel moins obsolète et d’un entraînement plus soutenu mené en liaison toujours plus étroite avec la défense civile.

      … la DOT était essentiellement confiée à des réservistes (rappelés à l’occasion) et était donc le GROS morceau de la formation des appelés, je veux dire en dehors d’éplucher les patates et de fournir des ordonnances aux officiers… La "vraie" guerre, contre une armée ennemie étant réservée aux professionnels, évolution qui aboutit à la suppression (je vois d’ailleurs qu’il ne s’agit que d’une suspension) du service militaire en octobre 1997 pour les jeunes nés après le 1er janvier 1979.

    • C’est clair, qu’en matière de maintien de l’ordre public il y a des moments clefs qui nous amènent à aujourd’hui : la repression des révoltes d’esclaves, celle de la commune, la conquête de l’Algérie. Il y a beaucoup de parallèles à faire entre la vision du complexe sécuritaire actuel et les « enseignements » tirés de ces moments historiques. Un jour quand je #procrastinerai moins, je mettrais par écrit la conférence que j’ai faite sur le sujet l’année passée :)

  • BD. Comment se nomment les personnages de Tintin en breton ? — Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/soir/bd-comment-se-nomment-les-personnages-de-tintin-en-breton-10-01-2019-12

    LA QUESTION DU SOIR
    BD. Comment se nomment les personnages de Tintin en breton ?

    Les 23 albums de Tintin, vendus à plus de 230 millions d’exemplaires, ont été traduits en 50 langues étrangères et 43 langues régionales. Le célèbre reporter créé il y a 90 ans par Hergé parle donc en breton. Mais les noms des personnages ont-ils changé avec la traduction ?

    Il faut remonter à 1979 pour voir une première traduction bretonne. Il s’agit de l’album "Les 7 boules de cristal" devenu "Ar 7 boullenn strink". Dans la version originale, l’intrigue débute à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), avant de se poursuivre à La Rochelle, ville astucieusement remplacée par... Naoned (Nantes) dans la version bretonne. Le héros, Tintin, conserve son nom. En revanche, il est ici accompagné du Kabiten Hadok ! Tous deux tentent de retrouver la piste des ravisseurs du Kelenner Klaskato ("celui qui cherche" en breton, comprenez le professeur Tournesol).

    90 ans de Tintin. Combien vaut votre vieil album ?
    Sinon, connaissez-vous Ar Braz et Ar Bra_s ? Il s’agit bien sûr de Dupont et Dupond, les deux détectives moustachus, qui apparaissent pour la première fois dans "_Segallenoù ar faraon" ("Les cigares du Pharaon", 1996, An Here) et que l’on retrouve, notamment, dans "Bravigoù ar Gastafiorenn" ("Les bijoux de la Castafiore", 2001, An Here). Et Milou ? Dans la première BD traduite en breton, le petit chien de Tintin s’appelle Moutik. « Je pense que c’était une erreur », pointe le Nantais Olivier Biguet, traducteur de " Tintin en Amerika ". Elle sera vite réparée et Milou redeviendra Milou entre 1989 et 2003, chez An Here, sous les multiples traductions de Divi Kervella.

  • Fascists are the Tools of the State: Peter Gelderloos
    https://libcom.org/library/fascists-are-tools-state-peter-gelderloos

    An essay published in 2007 about the relationship of Fascism (in broad strokes, nationalistic movement terms) and the State.


    [1]Fascism is widespread in many industrial and postcolonial countries, existing as extreme nationalism, neo-Nazism, or some other extreme authoritarianism. In nearly all cases, the rank-and-file of the fascist movements tend to be dispossessed members of a privileged group in society (e.g. poor whites). In pre-WWII Germany, most working-class Germans were impoverished by the Depression, in contrast to their self-image as a wealthy, powerful nation. In modern Germany, neo-Nazi political parties win the most votes, often more than 10% of the total, in states where unemployment is highest. In the US, poor southern whites who do not enjoy the wealth promised to white people of the richest nation on earth often join the Ku Klux Klan. In Rwanda the Hutus, impoverished and in great need of land, expressed their desire for more wealth and power by identifying with the majority ethnicity, joining the fascist Hutu parties responsible for the genocide. There has been a similar fascist movement among Hindus in India, asserting their power as the majority ethnicity. Thus, fascism can be seen as a response to disempowerment and broken promises of privilege.

    [2]Fascism can also be seen as an elite phenomenon, a gentleman’s movement. The German Nazi party included many of the richest industrialists, the Spanish fascists behind Franco were an alliance of generals, landowning aristocracy, and church leaders, while Mussolini said fascism should better be called “corporatism” because it is the blending of state and corporate power. In the US, the KKK was originally a gentleman’s club, and before WWII, the richest industrialists (Hearst, Rockefeller, Ford, DuPont, Morgan) supported the fascists in Europe. Currently in the US, many elite conservatives support the anti-immigrant group Minutemen and other crypto-fascist groups. Fascism is especially connected to conservative segments of the elite who are afraid the expansive strategies of the progressive elite will backfire and destabilize the whole system. In these manifestations, fascism is a way the elite preserve traditional morality, strengthen social hierarchy, and defend against revolutionary activity among the lower classes.

  • Hacker-Angriff: Diese Politiker sind von der Attacke betroffen
    https://www.t-online.de/digital/sicherheit/id_85032896/hacker-angriff-diese-politiker-sind-von-der-attacke-betroffen.html#gehackte

    Deutschland erlebt einen der größten Hacker-Angriffe seiner Geschichte. In diversen Listen wurden Namen, Adressen, Bankadressen, private Fotos, Videos und Chat-Verläufe veröffentlicht.

    Knapp 1.000 Abgeordnete sind betroffen, darunter auch Bundeskanzlerin Angela Merkel (CDU), die SPD-Parteivorsitzende Andrea Nahles, die CDU-Vorsitzende Annegret Kramp-Karrenbauer und viele andere. Die folgende Liste zeigt die schiere Masse des gesamten Hacks.

    –-----
    Gehackte Politiker der CDU/CSU

    Stephan Albani (Mobilfunknummer)
    Katrin Albsteiger (Mobilfunknummer)
    Norbert Altenkamp (Mobilfunknummer)
    Bernd Althusmann (Mobilfunknummer)
    Peter Altmaier (Mobilfunknummer, Festnetz, Dokumente)
    Philipp Amthor (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Lena Arnoldt (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Artur Auernhammer (E-Mail-Adresse)
    Kristy Augustin (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Peter Aumer (Mobilfunknummer, Adresse, Privatfotos)
    Sabine Bächle-Scholz (Mobilfunknummer)
    Burkhard Balz (Mobilfunknummer, Festnetz, E-Mail-Adresse)
    Dorothee Bär (Mobilfunknummer, Festnetz, E-Mail-Adresse)
    Thomas Bareiß (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Ralf-Norbert Bartelt (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Norbert Barthle (Mobilfunknummer)
    Alexander Bauer (Mobilfunknummer)
    Norbert Beck (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Maik Beermann (Mobilfunknummer)
    Guido Beermann (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Manfred Behrens (Mobilfunknummer)
    Holger Bellino (Mobilfunknummer)
    Veronika Bellmann (Mobilfunknummer)
    André Berghegger (Mobilfunknummer)
    Günther Bergmann (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Christoph Bergner (Mobilfunknummer)
    Melanie Bernstein (Mobilfunknummer)
    Christoph Bernstiel (Mobilfunknummer)
    Ute Bertram (Mobilfunknummer)
    Peter Beuth (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Marc Biadacz (Mobilfunknummer)
    Steffen Bilger (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Beate Blechinger (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, Fax)
    Thomas Blenke (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Peter Bleser (Mobilfunknummer)
    Michael Boddenberg (Mobilfunknummer)
    Frank Bommert (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse)
    Volker Bouffier (Dokumente)
    Norbert Brackmann (Mobilfunknummer)
    Klaus Brähmig (Mobilfunknummer)
    Reinhard Brandl (Mobilfunknummer)
    Florian Braun (Mobilfunknummer)
    Helge Braun (Festnetz, Fax)
    Silvia Breher (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Heike Brehmer (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Steeven Bretz (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Ralph Brinkhaus (Mobilfunknummer, Festnetz, E-Mail-Adresse)
    Carsten Brodesser (Mobilfunknummer)
    Klaus Burger (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Ludwig Burkardt (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse)
    Cajus Caesar (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Lorenz Caffier (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Ulrich Caspar (Mobilfunknummer)
    Gitta Connemann (Mobilfunknummer)
    Mario Czaja (Mobilfunknummer)
    Astrid Damerow (Mobilfunknummer)
    Kees De Vries (Mobilfunknummer)
    Christoph de Vries (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Hans-Georg von der Marwitz (Mobilfunknummer)
    Albert Deß (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Guido Deus (Mobilfunknummer)
    Andreas Deuschle (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Klaus Dietz (Mobilfunknummer)
    Alexandra Dinges-Dierig (Mobilfunknummer)
    Alexander Dobrindt (Dokumente)
    Dieter Dombrowski (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Thomas Dörflinger (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Marie-Luise Dött (Mobilfunknummer)
    Sebastian Ehlers (Festnetz)
    Danny Eichelbaum (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Dietmar Eifler (Mobilfunknummer, Adresse)
    Konrad Epple (Mobilfunknummer, Festnetz)
    David Erkalp (Mobilfunknummer)
    Thomas Erndl (Mobilfunknummer)
    Stefan Evers (Mobilfunknummer)
    Herman Färber (Mobilfunknummer)
    Uwe Feiler (Mobilfunknummer)
    Sylvia Felder (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Enak Ferlemann (Mobilfunknummer, Festnetz, E-Mail-Adresse)
    Axel Fischer (Mobilfunknummer)
    Hartwig Fischer (Mobilfunknummer)
    Maria Flachsbarth (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Thorsten Frei (Mobilfunknummer)
    A. Freiherr Arnulf Eyb (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Astrid Freudenstein (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Danny Freymark (Mobilfunknummer)
    Hans-Peter Friedrich (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse)
    Hans-Joachim Fuchtel (Mobilfunknummer)
    Alex Funk (Mobilfunknummer)
    Ingo Gädechens (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Thomas Gebhart (Adresse, E-Mail-Adresse)
    Rainer Genilke (Bankdaten, Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Marion Gentges (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Eberhard Gienger (Mobilfunknummer)
    Jens Gieseke (Festnetz)
    Dennis Gladiator (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Andreas Gliese (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Eckhard Gnodtke (Mobilfunknummer)
    Christian Goiny (Mobilfunknummer)
    Gregor Golland (Mobilfunknummer)
    Christian Gräff (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, Personalausweis)
    Fabian Gramling (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Inge Gräßle (Mobilfunknummer)
    Reinhard Grindel (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Hermann Gröhe (Dokumente)
    Klaus-Dieter Gröhler (Mobilfunknummer)
    Knut Große (Mobilfunknummer)
    Michael Grosse-Brömer (Mobilfunknummer)
    Astrid Grotelueschen (Festnetz, E-Mail-Adresse)
    Markus Grübel (Mobilfunknummer)
    Manfred Grund (Mobilfunknummer)
    Oliver Grundmann (Mobilfunknummer, Festnetz, E-Mail-Adresse)
    Monika Grütters (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse)
    Daniel Günther (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Fritz Güntzler (Mobilfunknummer)
    Friedlinde Gurr-Hirsch (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Olav Gutting (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Christian Haase (Mobilfunknummer)
    Manuel Hagel (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Florian Hahn (Mobilfunknummer)
    Rainer Hajek (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Ingo Hallmann (Mobilfunknummer)
    Stephan Harbarth (Festnetz)
    Sabine Hartmann-Müller (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Reiner Haseloff (Mobilfunknummer)
    Gerda Hasselfeldt (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Matthias Hauer (E-Mail-Adresse)
    Mark Hauptmann (Mobilfunknummer)
    Christian Hausmann (Mobilfunknummer)
    Stefan Heck (Mobilfunknummer)
    Helmut Heiderich (Festnetz)
    Mechthild Heil (Mobilfunknummer)
    Anja Heinrich (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse)
    Frank Heinrich (Dokumente)
    Philipp Heißner (Mobilfunknummer)
    Elisabeth Heister-Neumann (Mobilfunknummer, Festnetz, E-Mail-Adresse)
    Birgit Heitland (Mobilfunknummer)
    Mark Helfrich (Mobilfunknummer)
    Uda Heller (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Rudolf Henke (Festnetz, E-Mail-Adresse)
    Frank Henkel (Mobilfunknummer)
    Marc Henrichmann (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Peter Hintze (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Heribert Hirte (Mobilfunknummer)
    Christian Hirte (Mobilfunknummer, Adresse)
    Alexander Hoffmann (Mobilfunknummer)
    Gordon Hoffmann (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Andreas Hofmeister (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, Personalausweis, E-Mail-Adresse)
    Karl Holmeier (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Franz-Josef Holzenkamp (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Dierk Homeyer (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Hartmut Honka (Mobilfunknummer)
    Gerd Hoofe (Mobilfunknummer, Festnetz, E-Mail-Adresse)
    Hendrik Hoppenstedt (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Karl-Heinz Hornhues (Mobilfunknummer)
    Bettina Hornhues (Mobilfunknummer)
    Hubert Hüppe (Mobilfunknummer)
    Hans-Jürgen Irmer (Mobilfunknummer)
    Thomas Jarzombek (Mobilfunknummer)
    Petra Joumaah (Festnetz, Adresse)
    Andreas Jung (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Ingmar Jung (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Annegret Kramp-Karrenbauer (Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Bartholomäus Kalb (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Hans-Werner Kammer (Mobilfunknummer)
    Alois Karl (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Anja Karliczek (Mobilfunknummer)
    Torbjörn Kartes (Mobilfunknummer)
    Heiko Kasseckert (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Bernhard Kaster (Mobilfunknummer)
    Volker Kauder (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Stefan Kaufmann (Mobilfunknummer)
    Ronja Kemmer (Mobilfunknummer)
    Roderich Kiesewetter (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Michael Kießling (Mobilfunknummer)
    Georg Kippels (Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Irmgard Klaff-Isselmann (Mobilfunknummer)
    Ewa Klamt (Mobilfunknummer)
    Karl Klein (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Volkmar Klein (Mobilfunknummer)
    Hugo Klein (Mobilfunknummer)
    Wilfried Klenk (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Holger Kliewe (E-Mail-Adresse)
    Jürgen Klimke (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Julia Klöckner (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Axel Knoerig (Mobilfunknummer)
    Jens Koeppen (Mobilfunknummer)
    Markus Koob (Mobilfunknummer, Adresse, Personalausweis, Versicherung)
    Carsten Körber (Mobilfunknummer)
    Hartmut Koschyk (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Thomas Kossendey (Mobilfunknummer)
    Joachim Kössler (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Michael Kretschmer (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse)
    Gunther Krichbaum (Mobilfunknummer)
    Stefan Krüppel (Mobilfunknummer)
    Ruediger Kruse (Mobilfunknummer)
    Hermann Kues (Mobilfunknummer)
    Werner Kuhn (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Roy Kühne (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Sabine Kurtz (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Günter Lach (Mobilfunknummer)
    Uwe Lagosky (Mobilfunknummer)
    Björn Lakenmacher (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse)
    Andreas Lämmel (Mobilfunknummer)
    Matthias Lammert (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Katharina Landgraf (Mobilfunknummer)
    Ulrich Lange (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Werner Langen (Festnetz)
    Judith Lannert (Mobilfunknummer)
    Barbara Lanzinger (Mobilfunknummer)
    Armin Laschet (Mobilfunknummer)
    Bernhardt Lasotta (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Jens Lehmann (Mobilfunknummer)
    Paul Lehrieder (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Katja Leikert (Mobilfunknummer)
    Joachim Lenders (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Philipp Lengsfeld (Mobilfunknummer)
    Andreas Lenz (Mobilfunknummer, Adresse)
    Philipp Lerch (Mobilfunknummer)
    Antje Lezius (Mobilfunknummer)
    Uwe Liebehenschel (Mobilfunknummer)
    Lutz Lienenkämper (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Egbert Lieskow (Mobilfunknummer)
    Carsten Linnemann (Mobilfunknummer)
    Patricia Lips (Mobilfunknummer)
    Nikolas Löbel (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Bernhard Loos (Mobilfunknummer)
    Siegfried Lorek (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Wilfried Lorenz (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Bodo Löttgen (Mobilfunknummer)
    Claudia Lücking-Michel (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Jan-Marco Luczak (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Daniela Ludwig (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Saskia Ludwig (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Katrin Maag (Mobilfunknummer)
    Winfried Mack (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Yvonne Magwas (E-Mail-Adresse)
    Claudia Martin (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Andreas Mattfeldt (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse, Privatfotos)
    David McAllister (Mobilfunknummer, Festnetz, E-Mail-Adresse)
    Michael Meister (Mobilfunknummer)
    Angela Merkel (Fax, E-Mail-Adresse)
    Jan Metzler (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Markus Meysner (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Maria Michalk (Mobilfunknummer)
    Hans Michelbach (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Mathias Middelberg (Mobilfunknummer)
    Karsten Möring (E-Mail-Adresse)
    Marlene Mortler (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Elisabeth Motschmann (Mobilfunknummer)
    Axel Müller (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Carsten Müller (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Stefan Müller (Festnetz)
    Sepp Müller (Mobilfunknummer, Festnetz, E-Mail-Adresse)
    Petra Müller-Klepper (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Gerd Müller (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse)
    Paul Nemeth (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Bernd Neumann (Mobilfunknummer)
    Christine Neumann-Martin (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Andreas Nick (Mobilfunknummer)
    Petra Nicolaisen (Mobilfunknummer)
    Ralf Niedmers (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Michaela Noll (Mobilfunknummer)
    Raik Nowka (Mobilfunknummer)
    Wilfried Oellers (Mobilfunknummer)
    Frank Oesterhelweg (Festnetz, E-Mail-Adresse)
    Josef Oster (Mobilfunknummer)
    Tim Ostermann (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Henning Otte (Mobilfunknummer)
    Claus Paal (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Ingrid Pahlmann (Mobilfunknummer)
    Martin Patzelt (Mobilfunknummer, Adresse)
    Rita Pawelski (Bankdaten, Mobilfunknummer, Adresse)
    Manfred Pentz (Mobilfunknummer)
    Bernd Petelkau (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse)
    Klaus Peter Möller (Mobilfunknummer)
    Sven Petke (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Ulrich Petzold (Mobilfunknummer)
    Bodo Pfaff-Greiffenhagen (Mobilfunknummer)
    Sibylle Pfeiffer (Mobilfunknummer)
    Joachim Pfeiffer (Mobilfunknummer)
    Julia Philippi (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Stephan Pilsinger (Mobilfunknummer)
    Wolfhard Ploog (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Christoph Ploß (Mobilfunknummer)
    Ronald Pofalla (Festnetz)
    Eckhard Pols (Mobilfunknummer)
    Hans-Gert Pöttering (Mobilfunknummer, Festnetz)
    G. Quisthoudt-Rowohl (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, Personalausweis)
    Kerstin Radomski (Mobilfunknummer)
    Alexander Radwan (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Alois Rainer (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Peter Ramsauer (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Patrick Rapp (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Nicole Razavi (Mobilfunknummer, Festnetz)
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    Eckhard Rehberg (Mobilfunknummer)
    Wolfgang Reinhart (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Michael Reul (Mobilfunknummer, Festnetz)
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    Andreas Scheuer (Mobilfunknummer)
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    Michael Schierack (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Karl Schiewerling (Mobilfunknummer, Festnetz)
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    Norbert Schindler (Mobilfunknummer, Festnetz)
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    Christos Pantazis (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Dirk Panter (Mobilfunknummer)
    Milan Pein (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse)
    Mathias Petersen (Mobilfunknummer)
    Christian Petry (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Sarah Philipp (Mobilfunknummer)
    Boris Pistorius (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse)
    Matthias Platzeck (Mobilfunknummer)
    Lars Pochnicht (Mobilfunknummer)
    Stefan Politze (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Joachim Poss (Mobilfunknummer, Adresse)
    Achim Post (Mobilfunknummer)
    Florian Post (Bankdaten, Mobilfunknummer, Adresse, Personalausweis, E-Mail-Adresse, Privatfotos)
    Ulf Prange (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse, Privatfotos)
    Florian Pronold (Mobilfunknummer, Festnetz, E-Mail-Adresse)
    Jan Quast (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse)
    Andreas Rahm (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Doris Rauscher (Mobilfunknummer)
    Jaqueline Rauschkolb (Mobilfunknummer)
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    Carola Reimann (E-Mail-Adresse)
    Andreas Rimkus (Mobilfunknummer)
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    Michael Roth (Mobilfunknummer)
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    Bernd Rützel (Mobilfunknummer)
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    Marc Schemmel (Mobilfunknummer)
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    Andreas Schmidt (Mobilfunknummer)
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    Astrid Schmitt (Mobilfunknummer, Festnetz)
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    Andrea Schröder-Ehlers (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse)
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    Gerhard Schröder (Festnetz)
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    Stefan Schwartze (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Andreas Schwarz (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Wolfgang Schwarz (Mobilfunknummer)
    Uwe Schwarz (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Alexander Schweitzer (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Manuela Schwesig (Mobilfunknummer, Festnetz, Fax, Skype)
    Joachim Seeler (Mobilfunknummer)
    Wiard Siebels (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Carsten Sieling (Mobilfunknummer)
    Anke Simon (Mobilfunknummer)
    Heiko Sippel (Mobilfunknummer)
    Verena Späthe (Mobilfunknummer)
    Norbert Spinrath (Mobilfunknummer, Adresse, Dokumente)
    Diana Stachowitz (Mobilfunknummer)
    Svenja Stadler (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Martina Stamm-Fibich (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Ralf Stegner (Mobilfunknummer, Festnetz, Fax)
    Nico Steinbach (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Olaf Steinbiß (Mobilfunknummer)
    Peer Steinbrück (Mobilfunknummer)
    Andreas Steppuhn (Mobilfunknummer)
    Tim Stoberock (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Urs Tabbert (Mobilfunknummer)
    Claudia Tausend (Mobilfunknummer, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Sven Teuber (Mobilfunknummer)
    Wolfgang Tiefensee (Mobilfunknummer)
    Julianne Timmermann (Mobilfunknummer)
    Karin Timmermann (Mobilfunknummer)
    Sabine Tippelt (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse)
    Sven Tode (Mobilfunknummer)
    Markus Töns (Mobilfunknummer)
    Carsten Träger (Mobilfunknummer)
    Peter Tschentscher (Mobilfunknummer)
    Johanna Uekermann (Mobilfunknummer, Adresse)
    Carola Veit (Mobilfunknummer)
    Ute Vogt (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Florian Von Brunn (Mobilfunknummer)
    Tobias von Pein (Mobilfunknummer)
    Hauke Wagner (Festnetz)
    Ruth Waldmann (Mobilfunknummer)
    Thomas Wansch (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Anette Watermann-Krass (Mobilfunknummer)
    Sebastian Watermeier (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Stephan Weil (Mobilfunknummer, Adresse)
    Rüdiger Weiß (Mobilfunknummer)
    Thela Wernstedt (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse)
    Bernd Westphal (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Dirk Wiese (Mobilfunknummer)
    Fredi Winter (Mobilfunknummer)
    Dietmar Woidke (Festnetz, Adresse)
    Sylvia Wowretzko (Mobilfunknummer)
    Ayden Özoguz (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse, Skype)
    Ekkehard Wysocki (Mobilfunknummer)
    Güngör Yilmaz (Mobilfunknummer)
    Gülistan Yüksel (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Dagmar Ziegler (Dokumente)
    Stefan Zierke (Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Jens Zimmermann (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Sebastian Zinke (Mobilfunknummer)
    Manfred Zöllmer (Festnetz, Adresse, Dokumente)
    Frank-Walter Steinmeier (Mobilfunknummer, Dokumente)
    Isabella Vértes-Schütter (Mobilfunknummer)

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    Gehackte Politiker der FDP

    Christine Aschenberg-Dugnus (Mobilfunknummer)
    Stefan Bremkens (Mobilfunknummer)
    Marco Buschmann (Mobilfunknummer)
    Karlheinz Busen (Mobilfunknummer)
    Bijan Djir-Sarai (Mobilfunknummer)
    Christian Dürr (Mobilfunknummer, Adresse)
    Daniel Föst (Mobilfunknummer)
    Otto Fricke (Mobilfunknummer)
    Markus Herbrand (Mobilfunknummer)
    Torsten Herbst (Mobilfunknummer)
    Gero Hocker (Mobilfunknummer)
    Christian Jung (Mobilfunknummer)
    Daniela Kluckert (Mobilfunknummer)
    Carina Konrad (Mobilfunknummer)
    Christian Lindner (Mobilfunknummer)
    Oliver Luksic (Mobilfunknummer)
    Axel Müller (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Roman Müller-Böhm (Mobilfunknummer)
    Bernd Reuther (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, Dokumente)
    Stefan Ruppert (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Christian Sauter (Mobilfunknummer)
    Frank Schäffler (Mobilfunknummer, Adresse)
    Frank Sitta (Mobilfunknummer)
    Joachim Stamp (Festnetz)
    Michael Theurer (Mobilfunknummer)
    Stephan Thomae (Mobilfunknummer)
    Florian Toncar (Mobilfunknummer)
    Johannes Vogel (Mobilfunknummer)

    –-----
    Gehackte Politiker der Linke

    Doris Achelwilm (Bankdaten, Mobilfunknummer, Adresse)
    Wolfgang Albers (Festnetz)
    Simone Barrientos (Mobilfunknummer)
    Dietmar Bartsch (Mobilfunknummer, Adresse)
    Sabine Berninger (Mobilfunknummer, Festnetz, E-Mail-Adresse)
    Matthias Birkwald (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Andre’ Blechschmidt (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Heidrun Bluhm (Mobilfunknummer, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Michel Brandt (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Franziska Brychcy (Festnetz)
    Christine Buchholz (Adresse)
    Jörg Cezanne (E-Mail-Adresse)
    Sevim Dagdelen (Adresse)
    Diether Dehm (Mobilfunknummer, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Steffen Dittes (Mobilfunknummer, Festnetz, E-Mail-Adresse)
    Thomas Domres (Mobilfunknummer)
    Kati Engel (Mobilfunknummer)
    Klaus Ernst (?) (Mobilfunknummer, Adresse)
    Stefan Freydank (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Stefanie Fuchs (Mobilfunknummer)
    Lorenz G. Beutin (E-Mail-Adresse)
    Wulf Gallert (Mobilfunknummer)
    Stefan Gebhardt (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Katalin Gennburg (Mobilfunknummer)
    Harald Gindra (Mobilfunknummer)
    Nicole Gohlke (Mobilfunknummer, Adresse)
    Michael Grunst (Mobilfunknummer)
    Gregor Gysi (Mobilfunknummer)
    Andre Hahn (Mobilfunknummer)
    Ronald Hande (Mobilfunknummer)
    Heike Hänsel (Adresse)
    Steffen Harzer (Mobilfunknummer)
    Kristin Heiß (Mobilfunknummer)
    Anne Helm (Festnetz)
    Guido Henke (Mobilfunknummer)
    Susanne Hennig (Mobilfunknummer, Festnetz, E-Mail-Adresse)
    Monika Hohmann (Mobilfunknummer)
    Matthias Höhn (Mobilfunknummer)
    Andrej Hunko (Adresse)
    Mike Huster (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Andrea Johlige (Festnetz)
    Margit Jung (Mobilfunknummer, Festnetz, E-Mail-Adresse)
    Ralf Kalich (Mobilfunknummer)
    Katja Kipping (Mobilfunknummer, Adresse)
    Regina Kittler (Mobilfunknummer)
    Torsten Koplin (Mobilfunknummer)
    Knut Korschewsky (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Jan Korte (Mobilfunknummer)
    Reiner Kräuter (Mobilfunknummer)
    Jutta Krellmann (Adresse)
    Jörg Kubitzki (Mobilfunknummer, Festnetz, E-Mail-Adresse)
    Tilo Kummer (Mobilfunknummer, Festnetz, E-Mail-Adresse)
    Frank Kuschel (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Hendrik Lange (Mobilfunknummer)
    Caren Lay (Mobilfunknummer, Adresse)
    Sabine Leidig (Adresse)
    Ralph Lenkert (Adresse)
    Ina Leukefeld (Mobilfunknummer, Festnetz, E-Mail-Adresse)
    Stefan Liebich (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Thomas Lippmann (Mobilfunknummer)
    Gesine Lötzsch (Adresse)
    Ute Lukasch (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Gudrum Lukin (Mobilfunknummer, Festnetz, E-Mail-Adresse)
    Thomas Lutze (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse)
    Margitta Mächtig (Festnetz)
    Cornelia Möhring (Adresse)
    Nieva Movassat (Adresse)
    Anja Müller (Mobilfunknummer)
    Alexander Neu (Mobilfunknummer, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Thomas Nord (Mobilfunknummer)
    Petra Pau (Mobilfunknummer)
    Victor Perli (Mobilfunknummer, Adresse, Privatfotos, Dokumente)
    Tobias Pflüger (Adresse, E-Mail-Adresse, Skype)
    Marion Platta (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Henriette Quade (Mobilfunknummer)
    Ingrid Remmers (Adresse)
    Martina Renner (Mobilfunknummer, Festnetz, E-Mail-Adresse)
    Peter Ritter (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse)
    Kristian Ronneburg (Mobilfunknummer, Dokumente)
    Jeannine Rösler (Mobilfunknummer)
    Christian Schaft (Mobilfunknummer)
    Carsten Schatz (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Johanna Scheringer (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Jörg Schindler (Mobilfunknummer)
    Sebastian Schlüsselburg (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Ines Schmidt (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Niklas Schrader (Festnetz)
    Tobias Schulze (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Petra Sitte (Mobilfunknummer, Adresse)
    Diana Skibbe (Mobilfunknummer)
    Karola Stange (Mobilfunknummer, Festnetz, E-Mail-Adresse)
    Kersten Steinke (Adresse)
    Kirsten Tackmann (Adresse)
    Hakan Tas (Festnetz)
    Klaus Tischendorf (Mobilfunknummer)
    Axel Troost (Mobilfunknummer, Adresse)
    Alexander Ulrich (Adresse)
    Kathrin Vogler (Adresse)
    Eva von Angern (Mobilfunknummer, Adresse, Dokumente)
    Andreas Wagner (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Halina Wawzyniak (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Harald Weinberg (Adresse)
    Wolfgang Weiß (Mobilfunknummer)
    Katrin Werner (Mobilfunknummer, Adresse)
    Janine Wissler (Adresse, E-Mail-Adresse, Skype)
    Franziska Wöckel (Festnetz)
    Harald Wolf (Festnetz)
    Torsten Wolf (Mobilfunknummer)
    Steffen Zillich (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Sabine Zimmermann (Adresse)
    Dagmar Zoschke (Mobilfunknummer)

    –-----
    Gehackte Politiker der Grünen

    Gesine Agena (Mobilfunknummer)
    Luise Amtsberg (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse, Dokumente)
    Uwe Arnhold (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Annalena Baerbock (Bankdaten, Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse, Dokumente)
    Margarete Bause (Adresse)
    Volker Beck (Festnetz, E-Mail-Adresse, Dokumente)
    Ulrike Berger (Mobilfunknummer)
    Bea Böhlen (Mobilfunknummer)
    Alexander Bonde (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Sandra Boser (Mobilfunknummer)
    Franziska Brantner (Mobilfunknummer, Adresse)
    Martina Braun (Mobilfunknummer)
    Reinhard Bütikofer (Mobilfunknummer)
    Ekin Deligöz (Mobilfunknummer)
    Katja Dörner (Mobilfunknummer, Adresse)
    Sina Doughan (Mobilfunknummer)
    Monika Dueker (Mobilfunknummer)
    Tamer Düzyol (Mobilfunknummer, Festnetz, Fax, E-Mail-Adresse)
    Julia Dylla (Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Harald Ebner (Mobilfunknummer, Adresse)
    Joshua Frey (Mobilfunknummer)
    Meike Gäde (Mobilfunknummer)
    Matthias Gauger (Mobilfunknummer)
    Katrin Göring-Eckardt (Festnetz, Adresse, Dokumente)
    Martin Grath (Mobilfunknummer)
    Robert Habeck (Bankdaten, Mobilfunknummer, Adresse, Personalausweis, E-Mail-Adresse, Dokumente)
    Petra Häfner (Mobilfunknummer)
    Enno Hagenah (Festnetz)
    Martin Hahn (Mobilfunknummer)
    Anja Hajduk (Mobilfunknummer, Adresse)
    Julia Hamburg (Mobilfunknummer, Adresse)
    Britta Haßelmann (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Andreas Haubold (Mobilfunknummer)
    Gerhard Heinlein (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Monika Heinold (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Stefanie Henneke (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Oliver Hildenbrand (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Anton Hofreiter (Adresse, Dokumente)
    Felix Holefleisch (Mobilfunknummer)
    Johann-Georg Jaeger (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, Personalausweis, Fax, Privatfotos)
    Andreas Jahnel (Mobilfunknummer)
    Dieter Janecek (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Meta Janssen-Kucz (E-Mail-Adresse)
    Jennifer Jasberg (Festnetz)
    Hermino Katzenstein (Mobilfunknummer)
    Ska Keller (Adresse, E-Mail-Adresse, Dokumente)
    Michael Kellner (Mobilfunknummer, Adresse, Dokumente)
    Katja Keul (Adresse)
    Sven-Christian Kindler (Mobilfunknummer, Festnetz, E-Mail-Adresse)
    Arndt Klocke (Mobilfunknummer)
    Kai Klose (Mobilfunknummer)
    Silke Krebs (Mobilfunknummer)
    Lars Kreiseler (Mobilfunknummer)
    Winfried Kretschmann (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Ole Krüger (Mobilfunknummer)
    Renate Künast (Dokumente)
    Dieter Lauinger (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Ulrich Leiner (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse)
    Steffi Lemke (Mobilfunknummer)
    Helge Limburg (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Benedikt Mayer (Mobilfunknummer, Dokumente)
    Christian Meyer (Mobilfunknummer, Festnetz, E-Mail-Adresse)
    Claudia Müller (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Ingrid Nestle (Adresse)
    Dirk Neumann (Mobilfunknummer)
    Jutta Niemann (Mobilfunknummer)
    Michael Ortmanns (Mobilfunknummer)
    Friedrich Ostendorff (Festnetz, E-Mail-Adresse, Skype)
    Cem Özdemir (E-Mail-Adresse, Dokumente)
    Dragos Pancescu (E-Mail-Adresse)
    Lisa Paus (Dokumente)
    Simone Peter (E-Mail-Adresse, Dokumente, Skype)
    Jan Philipp Albrecht (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse, Dokumente, Skype)
    Anja Piel (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Reinhold Pix (Mobilfunknummer)
    Filiz Polat (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, E-Mail-Adresse)
    Brigitte Pothmer (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Volker Ratzmann (Mobilfunknummer)
    Theresa Reintke (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, Dokumente)
    Markus Rösler (Mobilfunknummer)
    Tabea Rößner (Mobilfunknummer)
    Claudia Roth (Mobilfunknummer, Adresse, E-Mail-Adresse, Dokumente)
    Alex Salomon (Mobilfunknummer)
    Manuel Sarrazin (Mobilfunknummer)
    Michael Schäfer (Mobilfunknummer)
    Gerhard Schick (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Heide Schinowsky (Mobilfunknummer)
    Dörte Schnitzler (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Theresa Schopper (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Jennifer Schubert (Mobilfunknummer)
    Claudia Schulz (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Detlev Schulz-Hendel (E-Mail-Adresse)
    Katharina Schulze (Mobilfunknummer)
    Hans-Ulrich Sckerl (Mobilfunknummer)
    Edith Sitzmann (Mobilfunknummer)
    Miriam Staudte (Mobilfunknummer, E-Mail-Adresse)
    Michael Stüber (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Jürgen Suhr (Mobilfunknummer)
    Anjes Tjarks (Mobilfunknummer)
    Markus Tressel (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Jürgen Trittin (Adresse, E-Mail-Adresse, Dokumente)
    Hubert Ulrich (Mobilfunknummer)
    Julia Verlinden (Mobilfunknummer)
    Eva Viehoff (E-Mail-Adresse)
    Ottmar von Holtz (Festnetz)
    Eka von Kalben (Mobilfunknummer)
    Konstantin von Notz (Mobilfunknummer, Festnetz, Adresse, Personalausweis, Fax, E-Mail-Adresse, Dokumente)
    Mathias Wagner (Mobilfunknummer)
    Michael Weichert (Mobilfunknummer, Festnetz)
    Stefan Wenzel (E-Mail-Adresse)

    #Allemagne #politique

  • Le Mans : une femme défenestrée par son compagnon, jugée en partie responsable
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2019/01/03/01016-20190103ARTFIG00216-le-mans-une-femme-defenestree-par-son-compagnon-j


    Bonne année, mon cul !!!

    Aïda subissait des #violences de la part de son compagnon, « des gifles », et des « coups de poing qui n’ont jamais donné lieu à une hospitalisation », explique son avocat. Elle n’imaginait pas, à son retour, un tel déchaînement de violence. « Quand elle rentre il ne la frappe pas mais lui demande de ramasser son vomi. Ce qu’elle fait. Elle était sous son emprise ! », rapporte Me Jarry.
    Cette nuit-là, il la frappe à plusieurs reprises et va même jusqu’à la basculer par la fenêtre du deuxième étage. Les voisins alertés par les cris appellent la police qui découvre le corps de la jeune femme au pied de l’immeuble. Elle restera paraplégique.

    Parce qu’elle est rentrée chez elle ce soir-là, Aïda sera jugée en partie responsable de sa condition. Pourtant, la cour d’assises condamne l’auteur des violences à 15 ans de prison en 2016 et fixe la provision pour l’indemnisation de la victime à 90 000 euros. Sauf que le Fonds de garantie des victimes (Fgti) retient seulement une indemnisation partielle, considérant qu’il y a un partage de responsabilité. « Si le Fonds ne comprend rien à la psychologie d’une femme victime des coups de son compagnon, alors il ne comprendra jamais rien aux violences conjugales et pourra toujours juger de cette manière, s’insurge Me Jarry. Il estime que parce qu’elle est revenue à l’appartement, elle a une responsabilité dans ce qui s’est passé ».

    Les avocats saisissent alors la Civi, la Commission d’indemnisation des victimes d’infractions, qui tombe d’accord avec le Fonds dans un jugement rendu en février. Ils décident de faire appel, leur audience est prévue pour mai 2019.

    #violences_conjugales #victime_coupable #justice_patriarcale

    • Aurait-elle mieux fait de dormir dans la rue (et risqué de se faire agresser ) ? C’est révoltant ! J’ai lu ça dans la presse locale. Mais heureusement, notre chère « secrétaire d’Etat chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations » monte au créneau et donne une belle leçon de morale aux « assurances ».
      https://www.courrierdelouest.fr/actualite/angers-defenestree-pas-indemnisee-incomprehensible-pour-marlene-sch

      #abjection

    • 2017, Toulouse
      Les flics à une femme que j’accompagnais pour porter plainte pour les violences qu’elle venait de subir de son compagnon et qui demandait d’être accompagnée pour récupérer son téléphone : « Nous ne sommes pas habiliter à vous aider, vous devez rentrer chez vous et si il vous attaque à nouveau, téléphonez et on viendra. » #sic

    • @aude_v ça ne m’étonne pas :/ lors de mon parcours de cheffe de famille monoparentale j’ai vu plusieurs fois les psys et les services sociaux défendre mordicus les normes patriarcales.

      Durant près d’un an j’ai été soigné d’un cancer du sein et ils ne m’ont pas épargné, comme si cette vulnérabilité leur autorisait à m’enfoncer un peu plus et à me démontrer ce qu’il en coûte de sortir des normes.

      Durant cette période, la psy Gelstat à qui j’avais confié ma fille (et que je payais seule) a pris rendez-vous avec son père sans même m’avoir rencontré auparavant, puis a intimé à cette jeune femme de 19 ans en cours d’études de tout quitter pour aller vivre chez lui à 800km de là alors qu’il a toujours vécu en squat et est dans l’incapacité de l’accueillir. C’était si énorme que ma fille m’a confié ses doutes et qu’elle a pu sortir des griffes de cette femme.

      A la même occasion je me suis rendue à la maison des adolescents censée donner de l’aide aux ados et à leurs parents et j’ai pris rendez-vous avec une psychologue. Je voulais savoir si il était normal que la psy de ma fille agisse ainsi. Je me suis retrouvée accusé de ne pas être une bonne mère puisque le fait d’avoir un cancer du sein était éminemment lié à la maternité. Que si je posais maintenant la question c’est à cause de mon refus de m’exposer devant une psy. Et qu’enfin, il fallait que je fasse de la place au pauvre père évincé. Bref, elle a réussi en une heure à faire de moi un tel monstre qu’en sortant j’avais envie de me suicider.

      Les garants du patriarcat et défenseurs de la domination masculine se cachent facilement chez ceux censés apporter de l’aide aux femmes en difficulté en les blâmant un peu plus, méfiez-vous les copines !

      #blame_the_victim #amour #patriarcat

    • Le fond d’indemnisation des victimes ne donne pas chère des femmes.
      Le fond dit indemnisé seulement 4000 victimes de violences sexuelles par ans dont seulement 80% de femmes (alors qu’elles sont 92 à 98% des victimes) et donne 8700€ par victime en moyenne
      https://rapportdactivite.fondsdegarantie.fr/indemniser-les-victimes-de-viols-et-agressions-sexu

      Par contre le fond est très généreux avec les hommes et porte beaucoup d’attention à leurs préjudices moraux car le moral des hommes c’est plus important que tout.
      Ainsi Bernard Tapi à touché des millions et l’avenir de Tron est assuré.
      Pour mémoire les enfants victimes de viols à Outreaux ont recu chacune 30.000€ à leur 18 ans (après avoir été placé en foyer pour délinquants faute de place ailleurs !) et les accusées (dont un au moins a été condamné pour violences sexuelles par la suite) sont par exemple 3 à se partagé 250.000€ débloqué en urgence en mesure spéciale. La boulangère défendu par Dupont-moretti à réclamé plus de 600.000€ alors qu’elle n’a pas été incarcéré, le fond lui a donné une somme sans dire laquelle et ca m’étonnerais que ca soit 30.000€.

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2007/04/27/polemique-sur-les-indemnisations-accordees-aux-acquittes-d-outreau_902766_32

  • UK sending Syrians back to countries where they were beaten and abused

    Refugees tell of being held in cages and even tortured in European countries including Hungary and Romania

    Britain is using EU rules to send asylum seekers from Syria and other countries back to eastern European states where they were beaten, incarcerated and abused, the Guardian has learned.

    Migrant rights groups and lawyers say the Home Office is using the rules to send people back to “police brutality, detention and beatings” in several European countries.

    The Guardian has spoken to refugees who were subjected to assaults as they travelled through Europe. The men tell of being held in “cages” in Hungary, waterboarded and handcuffed to beds by detention centre guards in Romania and beaten in Bulgaria.
    Britain is one of worst places in western Europe for asylum seekers
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    They now face being returned to those countries as, under the so-called Dublin law, asylum seekers are supposed to apply in their first EU country of entry.

    In 2015 more than 80,000 requests were made by EU countries for another government to take back an asylum seeker. The UK made 3,500 of these requests to countries around Europe, including Bulgaria, Romania, Italy and Hungary.

    The Home Office claims it should be entitled to assume that any EU country will treat asylum seekers properly.

    The charity Migrant Voice has collected testimony from several refugees who are fighting removal from the UK to other European countries. Nazek Ramadan, the director of the charity, said the men had been left traumatised by their journey and their subsequent treatment in the UK.

    “We know there are hundreds of Syrians in the UK who have fingerprints in other European countries,” said Ramadan. “Many no longer report to the Home Office because they are afraid of being detained and deported away from their family in the UK. Those who have been forcibly removed often end up destitute.

    “These are people who were abused in their home country, sometimes jailed by the regime there. Then they were imprisoned again in Europe. They feel that they are still living in a war zone, moving from one arrest and detention to another.”

    The law firm Duncan Lewis recently won a key case preventing forced removals back to Hungary because of the risk that people might be forced from there back to their country of origin.

    The firm is also challenging removals to Bulgaria because of what the UN refugee agency has described as “substandard” conditions there. A test case on whether Bulgaria is a safe country to send people back to is due to be heard by the court of appeal in November.

    The situation could get even more complex as an EU ban on sending asylum seekers back to Greece is due to be lifted on Wednesday after a six-year moratorium.

    Krisha Prathepan, of Duncan Lewis, said: “We intend to challenge any resumption of returns to Greece, as that country’s asylum system remains dysfunctional and the risk of refugees being returned from Greece to the very countries in which they faced persecution remains as high as ever.”

    The Home Office says it has no immediate plans to send refugees back to Greece, but is following European guidelines.

    “We have no current plans to resume Dublin returns to Greece,” a spokesperson said, citing among other reasons “the reception conditions in the country”.

    She added: “In April 2016, the high court ruled that transfer to Bulgaria under the Dublin regulation would not breach the European Convention on Human Rights. If there is evidence that Bulgaria is responsible for an asylum application, we will seek to transfer the application.”

    Mohammad Nadi Ismail, 32, Syrian

    Mohammad Nadi Ismail, a former Syrian navy captain, entered Europe via Bulgaria and Hungary, hoping to join his uncle and brother in Britain.

    In Bulgaria he was detained, beaten and humiliated. “They stripped us and made us stand in a row all naked. We had to bend over in a long line. Then they hit us on our private parts with truncheons.

    “They would wake us at night after they had been playing cards and drinking. Then they would come and hit us or kick us with their boots or truncheons.”

    One day he was released and took his chance to leave, walking for days to reach Hungary.

    But in Hungary he was locked up again. “They took us to a courtyard of a big building where there were five or six cages, about 8ft [2.4 metres] square. Most of the people were African. Some of them had been in there for four or five days. Luckily we Syrians were allowed out after one night and I headed for the UK.”

    In the UK Ismail met up with the family he hadn’t seen for three years and applied for asylum immediately.

    Then a letter came, saying his fingerprints had been found in Bulgaria and he would be returned. After a month in detention he now reports every two weeks, waiting and hoping that the UK will let him stay.

    “I will not go back to Bulgaria. I still have hope that I can stay here legally and rebuild my life with my family who have always supported me,” he said.

    ‘Dawoud’, 34, Iranian

    Dawoud (not his real name) was 28 when he fled Iran after his political activities had made him an enemy of the government. His brother and parents made it to the UK and were given refugee status.

    When he was told by border guards that he was in Romania he had no idea what that meant. “I had never even heard of this country,” he said. He was put in a camp where “water dripped through the electrics – we were electrocuted often. Children and families screamed. We lived in fear of the wild dogs who circled the camp, attacking and biting us. We were given no food; we had to go through bins in the town nearby for scraps.”

    He escaped once, to the Netherlands, but was sent back.

    “I experienced several beatings, on all parts of the body. There were people covered in blood and they were refused medical help. They even waterboarded me. I thought I would die.”

    Finally he managed to reach his mother, father and brother in the UK. For two years he has lived in hiding, too scared to apply for asylum for fear of being sent back to Romania. But a few months ago he finally reported to the Home Office. A letter informed him that a request had been made to Romania to take him back.

    Dawoud shakes as he talks about his fear of removal, saying: “When I hear people speak Romanian in the street it brings back my trauma. I once fell to the ground shaking just hearing someone speak. I will kill myself rather than go back.”

    Wael al-Awadi, 36, Syrian

    Wael travelled by sea to Italy and was detained on arrival in Sicily. “They hit us with their fists and sticks in order to make us give our fingerprints. Then they let us go. They gave us nothing, no accommodation, just told us: ‘Go where you like.’ So many Syrians were sleeping in the streets.”

    When he reached the UK he was detained for two months before friends helped him get bail. A year and a half later, when reporting at the Home Office, he was detained again and booked on to a plane to Italy.

    He refused to go and a solicitor got him out on bail. His appeal is due to be heard later this year. “I left Syria to avoid jail and detention and here I have been locked up twice,” he said. “I can’t understand it. Why can’t they look at me with some humanity? I am mentally so tired. My children call me from Syria but I can’t speak to them any more. It is too painful.”

    https://www.theguardian.com/world/2017/mar/12/the-refugees-uk-wants-to-send-back-to-countries-where-they-were-abused?
    #réfugiés_syriens #UK #Angleterre #Dublin #asile #migrations #réfugiés #Bulgarie #Roumanie #Hongrie #Italie #renvois #expulsions #renvois_Dublin

  • Biodiversité. Le #conseil_constitutionnel interdit la vente de #semences paysannes | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/biodiversite-le-conseil-constitutionnel-interdit-la-vente-de-semences-paysa

    Le 2 octobre 2018 dernier, la loi #Egalim avait été adoptée par l’Assemblée nationale, après plus de 9 mois de débats parlementaires intensifs. Cette loi Agriculture et Alimentation offrait d’encourageantes perspectives pour obtenir une agriculture plus respectueuse de l’environnement. Pourtant, 23 des 98 articles viennent d’êtres censurés par le Conseil Constitutionnel, mettant un coup d’arrêt aux avancées saluées par les défenseurs de la biodiversité.

    Lors de l’adoption de la loi Egalim (pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous) autorisant la vente de semences libres ou paysannes, de nombreuses organisations paysannes et défendant l’environnement s’était réjouies de la victoire apportée par l’article 78. Jusqu’ici réservée aux grands groupes semenciers tels Monsanto, DuPont et Dow Chemical, la vente aurait ainsi été permise à des associations comme Kokopelli ou le Réseau Semences Paysannes. La loi prévoyait l’autorisation de la vente de semences anciennes à tous. Les géants des semences allaient perdre leur hégémonie sur ce gigantesque marché très lucratif.

    Le 25 octobre, le Conseil Constitutionnel a finalement décidé de censurer 23 des 98 articles de la loi Egalim, soit plus d’un quart du texte de loi.

    En plus de l’article 78, des avancées majeures ont ainsi été perdues comme l’article 86 sur l’intégration de la biodiversité et de la préservation des sols à l’enseignement agricole, et l’article 43 sur l’étiquetage des miels composés de mélanges ou l’article 56 sur la représentation des associations de protection de l’environnement dans les comités nationaux de l’Institut national de l’origine et de la qualité.

    #cavalier_législatif