company:editis

    • Littérature

      10/18
      12-21
      Belfond
      Bouquins
      Fleuve Editions
      Julliard
      La Découverte
      Le cherche midi
      Les Escales
      Lizzie
      NiL Editions
      Perrin
      Plon
      Pocket
      Presses de la Cité
      Robert Laffont
      Seghers
      Sonatine Editions
      Super 8 Editions
      XO Editions

      Jeunesse
      404 Editions
      Gründ
      Hemma
      Langue au Chat
      Les livres du Dragon d’Or
      Nathan
      Pocket Jeunesse
      Poulpe Fictions
      R
      Slalom
      Syros

      Pratique & beaux livres
      Editions First
      Gründ
      Hors Collection
      Pour les Nuls
      Solar
      Tana

      Tourisme
      Lonely Planet

      BD & Mangas
      Kurokawa

      Education & Référence
      Bordas
      CLE International
      Daesign
      Editions MDI
      Le Robert
      Nathan
      Retz

  • Vivendi rachète Editis à l’espagnol Grupo Planeta, Nicole Vulser, Le Monde

    L’entreprise de Vincent Bolloré acquiert le numéro deux français de l’édition pour 900 millions d’euros.
    C’est officiellement signé. A l’occasion de la publication de ses résultats trimestriels, Vivendi a annoncé, jeudi 15 novembre, avoir acquis Editis, le deuxième groupe français d’édition. Pour 900 millions d’euros – un prix élevé –, les cinquante maisons qu’il fédère, dont Nathan, Robert Laffont, Plon, Pocket, 10/18, Bordas ou encore Le Cherche midi, quittent donc le giron de l’espagnol Grupo Planeta, lequel cherchait un repreneur afin d’éponger une montagne de dettes évaluée à plus de 1,2 milliard d’euros.

    Après avoir ouvert des négociations exclusives avec Grupo Planeta au cœur de l’été, l’entreprise de Vincent Bolloré reprend 100 % du groupe français présent dans la littérature, les essais et les manuels scolaires. Le spectre est large, entre les auteurs de best-sellers tels que Marc Levy, Michel Bussi ou Raphaëlle Giordano, et les multiples chercheurs qui signent à La Découverte, comme l’historien Yuri Slezkine, auteur d’une brillante saga de la révolution russe, La Maison éternelle. Soit au total plus de 16 000 auteurs et 4 000 nouveautés par an.

    L’aval de l’Autorité de la concurrence devrait intervenir fin 2018 ou début 2019
    Editis a connu une année 2017 difficile, plombée par une baisse de son chiffre d’affaires de 7 %, à 759 millions d’euros, pour un bénéfice opérationnel de 60 millions d’euros. En un an, le nouveau directeur général, Pierre Conte, a mené de profondes transformations pour réorganiser les filiales du groupe par pôles. Il a en outre renforcé Editis dans le numérique, notamment l’imprimerie, et amorcé une diversification dans l’éducation.
    Pour ce changement capitalistique, l’avis favorable des instances représentatives des personnels de Vivendi et d’Editis a été obtenu.

    Un sentiment étrange anime les 2 400 collaborateurs, un bon millier d’entre eux ayant déjà connu Editis lorsqu’il était la propriété de Vivendi, du temps de Jean-Marie Messier. Entre 1998 et 2002, avant que le groupe soit successivement revendu à Lagardère (Hachette), Wendel Investissement puis Planeta, il avait en effet appartenu à Vivendi Universal Publishing. Retour donc à la case départ.

    Craintes d’une reprise en main musclée

    « L’acquisition d’Editis permettra à Vivendi d’ajouter une nouvelle brique à la construction d’un grand groupe industriel centré sur les médias, les contenus et la communication », s’est félicitée la direction de Vivendi, également maison mère de Canal +, Dailymotion, Gameloft, Universal Music Group et Havas. Cette nouvelle pièce au puzzle « enrichira les capacités créatives de Vivendi pour développer de nouveaux projets éditoriaux et de nouveaux types de contenus (le livre audio par exemple), et déployer des franchises à l’international », a-t-elle ajouté.

    La stratégie de convergence de Vivendi vise à détenir les droits des œuvres très en amont pour les décliner à la télévision, au cinéma, en jeu vidéo, sur Internet, dans des parcs à thèmes ou des produits dérivés. C’est précisément le fait que Vivendi se prenne pour Disney, Marvel, voire Netflix, qui inquiète au sein de l’entreprise, même si la plate-forme américaine vient de signer avec Harlan Coben pour adapter en séries et en films les quatorze prochains romans de cet auteur traduit chez Belfond.

    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Remue-ménage dans l’édition
    Début septembre, déjà, Pierre Conte avait envoyé une lettre au personnel afin d’apaiser les craintes de ceux qui redoutent une reprise en main musclée de Vivendi ainsi qu’une dérive marketing accompagnée d’une injonction plus forte de rentabilité. « Les auteurs seront toujours le cœur de notre métier », leur avait-il écrit. « Notre diversité d’éditeur est notre marque de fabrique. Quels qu’aient été les propriétaires de notre groupe, nos valeurs n’ont jamais changé et personne ne pensera jamais à les altérer, car elles sont consubstantielles de notre métier. »

    Vivendi assure que « le fonctionnement des maisons d’édition se rapproche de celui des labels d’Universal Music Group ». Ce qui ne l’empêche pas de rechercher, depuis juillet, un partenaire minoritaire pour sa pépite, numéro un mondial de la musique. L’américain Liberty Media est sur les rangs.

    #édition