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  • A SUIVRE Un général déchu, très proche de Moubarak et Al Sissi, ennemi des islamistes, est de retour en Egypte - NYTimes.com

    http://www.nytimes.com/2013/10/30/world/middleeast/ousted-general-in-egypt-is-back-as-islamists-foe.html?hp

    Le général Mohamed Farid el-Tohamy est en charge du service de renseignements généraux, l’un des postes les plus importants en Egypte. Tous les dossiers de corruption, obstruction à la justice et délits d’initié semblent avoir disparu, note un militant des droits humains.

    A year after the ouster of President Hosni Mubarak, the man responsible for rooting out government corruption, Gen. Mohamed Farid el-Tohamy, faced a very public barrage of allegations that he had deliberately covered up years of cronyism and self-dealing.
    President Mohamed Morsi promptly fired the general, prosecutors opened an investigation, the news filled the papers and his career appeared to end in disgrace. But now the general is back, and more powerful than ever. His protégé and friend, Gen. Abdul-Fattah el-Sisi, ousted Mr. Morsi about four months ago, and virtually the first move by the new government was to rehabilitate General Tohamy and place him in charge of the general intelligence service, one of the most powerful positions in Egypt. Western diplomats and Egyptians close to the government say General Tohamy has emerged as the leading advocate of the lethal crackdown on Mr. Morsi’s Islamist supporters in the Muslim Brotherhood, in a drive to eviscerate the movement.

    Any public trace of the corruption charges — leveled by one of the general’s own investigators — has disappeared.

    “What happened to the prosecutors’ claim of evidence of his corruption and obstruction of justice?” asked Hossam Bahgat, one of the few Egyptian human rights advocates willing to publicly criticize General Tohamy. “Why was he ousted in that humiliating fashion? Why was he brought back from retirement the morning after the military takeover?” he continued. “There is zero public discussion of these very serious questions.”

    #justice #militaires #armée

  • Un crime colonial en Egypte

    Al-Ahram Weekly | Heritage | Memories of Denshway
    http://weekly.ahram.org.eg/2012/1107/heritage.htm

    Un article de Al-Ahram Weekly revient sur un crime qui, en 1906, marqua la nation égyptienne et contribua à la renaissance du mouvement nationaliste après l’occupation britannique.

    De belles photos de peintures rappelant l’événement.

    J’avais parlé de ce crime dans le premier chapitre de mon livre De quoi la Palestine est -elle le nom ? (http://boutique.monde-diplomatique.fr/boutique/livres/de-quoi-la-palestine-est-elle-le-nom.html) Je rappelais un cours d’histoire qui m’avait marqué au Caire :

    En cette rentrée 1961, l’une des premières leçons fut
    consacrée à l’affaire de Dinshwaï. Le président Nasser
    lui-même avait évoqué cet épisode lorsqu’il avait
    annoncé, dans un immense éclat de rire, la nationalisation
    de la Compagnie du canal de Suez, le 26þjuillet
    1956. Un demi-siècle plus tard, le bras droit égyptien
    d’Oussama Ben Laden, le Dr Ayman Al-Zawahiri, se
    félicitant des attentats du 7þjuillet 2005 à Londres, évoquera
    à son tour ce drame, emblématique pour lui des
    nombreux crimes commis par la perfide Albion contre
    les musulmans.

    Le 13 juin 1906, un petit groupe de soldats britanniques
    chassant le pigeon dans la campagne égyptienne
    se heurte, pour des motifs peu clairs, à des paysans du
    village de Dinshwaï, dans le delta du Nil. Un officier
    meurt, sans doute d’une insolation. L’Égypte était
    alors, depuis 1882, sous le contrôle direct de Londres.

    Proconsul britannique, lord Cromer convoque une
    cour militaire dont il annonce à l’avance qu’elle prononcera
    des peines de mort. Quatre paysans sont
    pendus, d’autres sont fouettés devant leurs familles
    pour l’exemple. Quelques-uns vont croupir dans des
    bagnes. Le droit de chasse inaliénable des Britanniques
    sur les terres égyptiennes est ainsi préservé.
    Ce jugement soulève une vague d’indignation en
    Égypte et amorce le réveil d’un mouvement national
    exsangue depuis la conquête britannique de 1882.
    Ahmed Chawqi, plus tard sacré « þprince des poètesþ »,
    compose des vers pleins de rage, et Mustafa Kemal,
    éditeur du Liwaa – un journal qui n’avait jusque-là
    qu’une faible audience –, réussit à mobiliser l’opinion
    et à créer le premier grand parti nationaliste.