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  • Proche-Orient : Mike Pompeo enterre le plan de paix de Kushner | El Watan
    https://www.elwatan.com/edition/international/proche-orient-mike-pompeo-enterre-le-plan-de-paix-de-kushner-06-06-2019

    Jared Kushner, le conseiller du président Trump, s’est enfoncé davantage lundi en mettant encore en doute l’éventualité d’une solution à deux Etats, estimant que le peuple palestinien souhaitait « des choses différentes » de celles de l’Autorité palestinienne.

    En plus d’être rejeté par les Palestiniens, le plan de paix palestino-israélien élaboré par Jared Kushner, le conseiller du président américain, Donald Trump, et dont le contenu est encore mystérieux n’a visiblement pas la cote aussi au Département d’Etat américain. Le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, a affirmé, à ce propos, dimanche, lors d’une rencontre privée avec la Conférence des présidents des principales organisations juives américaines que ce plan est « inexécutable » et « peut être rejeté ».

    « Je comprends pourquoi les gens pensent qu’il s’agit d’un accord que seuls les Israéliens pourront aimer », a-t-il ajouté, selon le Washington Post qui a rapporté, dimanche, l’information. « Je comprends cette perception. J’espère juste qu’on laissera la place à l’écoute et qu’on la laissera s’installer un peu », a-t-il toutefois ajouté.

    Commentant les confidences de Mike Pompeo, l’ancien négociateur américain sur le dossier du Moyen-Orient, Aaron David Miller, a indiqué que ces propos représentent l’évaluation « la plus révélatrice et la plus réelle que j’ai entendue jusqu’à présent ». « Le fait que Pompeo ait si facilement admis la perception et probablement la réalité que le plan était fortement structuré et favorable aux Israéliens est frappant », a ajouté l’ancien négociateur, cité aussi par le Washington Post.

  • PRÉSIDENTIELLE : LE POUVOIR A DÉJÀ DÉSIGNÉ SON ADVERSAIRE – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2019/02/01/presidentielle-le-pouvoir-a-deja-designe-son-adversaire

    Faute de désigner son candidat, le pouvoir a choisi son adversaire.

    Gaïd-Salah, Tliba et maintenant Ouyahia puis Ghoul, les répliques à l’égard de Ali Ghediri, candidat potentiel à l’élection présidentielle d’avril prochain, n’en finissent pas.

    Ce jeudi 31 janvier, Ahmed Ouyahia, s’exprimant en sa qualité de secrétaire général du RND, n’a pas manqué, entre les louanges habituelles au chef de l’Etat et des attaques inattendues à l’adresse du FLN, d’y aller de sa petite pique pour celui qui semble faire l’unanimité contre lui chez toutes les factions du système.

    « Pour certains hommes politiques, l’avenir est dans le changement, pour ne pas dire dans la rupture. Moi, je dis que l’avenir est dans la continuité, parce que nous sommes un pays qui continue à se construire et qui remet de l’ordre dans la maison. » Nul doute que c’est le général-major à la retraite qui est visé.

    Dimanche dernier, pour sa première sortie publique, Ali Ghediri avait réitéré au forum du quotidien Liberté ce qu’il avait promis dans sa déclaration de candidature de réaliser s’il accède au poste de président de la République : la rupture avec le système politique en place depuis l’indépendance. Et dans son programme électoral, publié hier jeudi sur sa page Facebook, sept sur les huit grandes lignes commencent le mot “rompre”.

    Dans l’après-midi d’hier, Amar Ghoul, de passage sur TSA Direct, a promis de répondre pendant la campagne électorale à celui qui parle de rupture après avoir « passé toute sa vie au sein du système ».

    En attendant, « Ali Ghediri peut rêver de ce qu’il veut », ironise le président de TAJ, l’un des principaux soutiens du président Bouteflika.

    Tant que Ghediri n’avait pas fait part publiquement de son intention de présenter sa candidature, l’armée, dont il avait exhorté le chef à « assumer ses responsabilités », donc à investir la sphère politique, pouvait sans gêne lui répliquer et le « remettre à sa place ».

    Cela s’est fait immédiatement après son interview du 25 décembre à El Watan. Le 30 décembre, un long communiqué mis en ligne sur le site officiel du MDN s’en prenait ouvertement à lui, dans des termes crus qui tranchent avec le ton mesuré qu’on connaissait à l’armée. Sans être cité, Ali Ghediri est taillé en pièces, ses capacités remises en cause, son ambition jugée « démesurée » et « les cercles occultes » qui « le commanditent » dénoncés. S’ensuivra un éditorial de la revue El Djeich avec quasiment la même teneur avant que le chef d’état-major de l’ANP ne se charge de prononcer lui-même les mêmes griefs à deux reprises. C’était lors de sa visite dans la deuxième région militaire les 8 et 9 janvier.

    Les répliques de l’armée ne se sont estompées que lorsque le général à la retraite a rendu publique sa déclaration de candidature. Avec cette casquette, toute attaque à son égard serait à juste titre interprétée comme un parti pris flagrant de l’institution militaire en faveur d’une partie au détriment d’une autre dans la course électorale, elle dont la mission, comme l’a rappelé Ahmed Gaid-Salah lors de sa visite dans la première région militaire le 22 janvier, se limite à la sécurisation du scrutin.

    D’autres parties ont donc pris le relais pour s’en prendre à Ali Ghediri qui veut « défier le système ».

    Au lendemain de son passage au forum de Liberté, au cours duquel il avait lancé sa fameuse sentence « ou c’est le système, ou c’est moi », le député FLN Bahaeddine Tliba s’en est violemment pris au candidat qu’il qualifie de « soldat désarmé, avec un passé militaire peu glorieux » qui « espère redorer son image ternie à travers sa candidature à la magistrature suprême ».

    Une candidature qui « ne peut pas aboutir, car il ne peut pas simplement diriger un pays révolutionnaire comme l’Algérie, même s’il a eu le quitus des laboratoires étrangers et des représentations diplomatiques et sécuritaires à Paris », assène le député d’Annaba qui va fouiner dans le passé du général pour déterrer un incident dont il se serait coupable.

    « Ironie du sort, celui qui veut aujourd’hui diriger notre grand pays n’avait pas la compétence requise quand il était commandant dans les forces navales. Il se souvient certainement de l’incident qu’il avait provoqué lorsqu’il était en service dans ce corps. Ce qui lui avait valu d’être écarté par mesure disciplinaire. »

    L’attaque est d’une rare violence. Les propos d’Ouyahia et de Ghoul sont assurément plus mesurés, mais, pour ne pas dire qu’ils cachent mal une action concertée, dégagent au moins la même volonté de remettre à sa place celui qui, non seulement veut se dresser sur le chemin d’un cinquième mandat pour Abdelaziz Bouteflika, mais aspire à dégager tout le système. La réplique de celui-ci ne fait peut-être que commencer…

    TSA

    Par Makhlouf Mehenni 01 Févr.

    http://lequotidienalgerie.org/2019/02/01/presidentielle-le-pouvoir-a-deja-designe-son-adversaire

  • DÉCONSIDÉRATION DU PRIX NOBEL , UN MINISTRE NE DEVRAIT PAS DIRE CELA ! – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/08/17/deconsideration-du-prix-nobel-un-ministre-ne-devrait-pas-dir

    El Watan
    17 AOÛT 2018
    Le revirement précipité du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique relatif à ses affirmations centrées sur le peu d’intérêt porté par l’université algérienne, au prix Nobel, ne changera pas l’image peu reluisante de l’université algérienne.

    Ses propos du 07 août 2018 nous rappellent ceux d’un autre responsable qui avait dit, toute honte bue, en 1996, « qu’il était prêt à fermer l’université algérienne », au moment des grèves des enseignants. Ces propos des deux responsables montrent le peu d’enthousiasme des décideurs algériens et notamment des responsables du secteur de l’Enseignement supérieur, pour tenter de donner une âme scientifique à l’université algérienne.

    Il est alors plus aisé de persister dans une rhétorique du « tout va bien », toujours appuyée par des données quantitatives « flamboyantes », faisant valoir de façon arrogante la massification en termes du nombre d’étudiants, d’établissements universitaires, d’enseignants, de revues scientifiques, etc., apparaissant comme le seul résultat majeur mis en avant par les responsables de l’université algérienne.

    Image peu reluisante des savoirs en Algérie

    Sauf à refuser de regarder la réalité en face, la fiction des savoirs est prégnante dans l’université algérienne. La fiction est une construction sociale qui permet d’affirmer, sans un examen critique, autocritique et détaillé de la réalité des savoirs dans notre pays, que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

    Ce mode d’appréhension des savoirs est « aveugle » et de surcroît, piteux. Il est dominé par le primat donné à la logique politico-administrative en matière de gestion et de communication. Celle-ci ne se limite pas à l’application des textes juridiques. Elle représente un véritable mode d’action, avec ses propres codes, ses propres espaces de pouvoir, s’imposant comme un moyen de fonctionnement hégémonique au sein de l’université, en éjectant à la marge la dimension scientifique et pédagogique.

    On ne parlera jamais à l’université de la hiérarchie scientifique, de sa valorisation, des libertés académiques, du mérite et de l’autonomie dans la gestion et le fonctionnement. Il semble que cela n’a pas de sens ! Il faut au contraire se faire tout « petit » pour ne pas froisser les susceptibilités des acteurs importants de l’université qui ont d’autres préoccupations plus importantes que celles de redonner de façon forte et déterminée la priorité aux savoirs, et rien qu’aux savoirs dans une société encore profondément sous-analysée, c’est-à-dire insuffisamment appréhendée dans toutes ses facettes.

    C’est pourquoi, les propos de M. Hadjar sur « l’inutilité » de tout prix Nobel pour l’université algérienne, en mettant sur le même plan, les élèves qui ont 19 et 10 de moyenne au baccalauréat, intègrent parfaitement les façons de faire de l’université algérienne : distribution tous azimuts des diplômes, plagiat, laxisme temporel pour la soutenance des doctorats, la primauté de l’administratif sur la science et la pédagogie, les violences multiples, le refus de toute reconnaissance sociale du travail assuré, pour privilégier de façon dominante la médiocrité « normalisée » et « institutionnalisée » qui se substitue au travail continu, à la rigueur et à l’émulation scientifique, seuls gages de réussite dans le champ des savoirs.

    « Restez tous les mêmes »

    Monsieur Hadjar a contribué à noircir davantage le statut des savoirs en Algérie, réfutant toute hiérarchie scientifique entre les jeunes bacheliers qui vont découvrir pour la première fois l’université. Le slogan au cœur de ses propos peut aussi être lu comme un appel implicite ou inconscient à toute absence d’efforts : « Restez tous les mêmes. »

    Alors qu’il faut constamment se remettre en question, s’inspirer en permanence, en son for intérieur, de cette phrase lumineuse du philosophe grec Socrate : « Je sais que je ne sais rien », pour se surpasser, M. Hadjar nous renvoie de façon expéditive à un égalitarisme affligeant et primaire, qui laisse perplexe sur le devenir des savoirs en Algérie. Pourtant, le développement des connaissances scientifiques est indissociable de la concurrence, de la critique constructive et des remises en question perpétuelles entre les chercheurs. Avouons humblement que nous en sommes loin !

    Déconsidérer de façon aussi maladroite le prix Nobel ne peut étonner les observateurs avertis du fonctionnement de l’université algérienne envahie par des certitudes et des prétentions, tout en étant, aujourd’hui, orpheline d’une production scientifique crédible, critique, libre, discutée et débattue collectivement. Peut-on encore se complaire dans la reproduction d’une université sans autre ambition, que celle de gérer les flux des étudiants, en continuant à se mouvoir de façon béate et silencieuse dans le statu quo ?

    Les propos du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique nous semblent d’un défaitisme ravageur, renforçant le nivellement par le bas. Les prétendants au moindre effort, à la paix sociale, seront indéniablement confortés par ces déclarations publiques qui vont nécessairement marquer le fonctionnement au quotidien de l’université. Evoquer de façon aussi lapidaire et simpliste le prix Nobel, considéré dans toute sa banalité, c’est faire peu cas du travail immense et des multiples sacrifices pour celles et ceux qui ont eu à concourir pour cette distinction scientifique prestigieuse.

    Peut-on effacer, d’un trait de plume, l’histoire prestigieuse des différents prix Nobel ? Le silence et le respect auraient été, nous semble-t-il, de rigueur face à ces « monstres » scientifiques qui ont réussi le pari de révolutionner avec un courage intellectuel et une ténacité inouïs, les différents paradigmes scientifiques existants. On aurait applaudi M. Hadjar s’il avait, avec humilité, tiré sa révérence aux chercheurs scientifiques de haut niveau qui ont voué toute leur vie à la science, pour accéder à un tel niveau scientifique qui est celui du prix Nobel.

    Mohamed Arkoun, grand penseur algérien de l’islam, mort dans l’indifférence et le silence le plus total en Algérie, avait évoqué à juste raison, « la sainte ignorance » ou « l’ignorance institutionnalisée » qui s’interdit toute possibilité de comprendre dans sa complexité un fait social donné.

    Or, l’absence de toute référence historique aux grandes découvertes scientifiques dans le monde n’a sans doute pas permis au ministre de peser ses mots à propos du prix Nobel, pour comprendre les souffrances, les privations, les exclusions des hommes qui se sont rebellés contre l’ordre social pour imposer de façon courageuse et autonome les résultats de leurs recherches scientifiques respectives.

    A propos des classements des universités

    Si les classements des universités et des centres de recherche ont été l’objet de nombreuses critiques, il aurait été important que les décideurs les prennent en considération pour définir les stratégies nécessaires et pouvoir ainsi adopter les critères adéquats.

    Concernant le lien que fait le ministre entre le prix Nobel et le classement des universités, il importe de rappeler que le nombre de prix Nobel et de médailles Fields parmi les anciens élèves ne représente que 10% en matière des critères de classement Shanghai. Par contre, le nombre de prix Nobel parmi les chercheurs en exercice dans les universités est considéré comme un critère de qualité de l’institution avec une pondération de 20%. Les autres critères concernent le nombre des chercheurs, les publications (articles publiés dans Nature et Science, articles indexés et les plus cités dans leurs disciplines) et la performance académique au regard de la taille de l’institution.

    En outre, le ministre accorde une importance démesurée à la visibilité des travaux sur les sites web qu’il considère comme le principal critère dans le classement. Il affirme, à la conférence nationale des universités, « que l’ensemble des critères de classement ne tient pas compte de l’enseignement, mais de la conception et des contenus des sites électroniques des universités » et que « les instances internationales se basent dans leur classement sur le contenu des sites électroniques des universités et non sur la qualité de l’enseignement » (publié dans le site du ministère : http://www.mesrs.dz)

    S’il est vrai, en partie, que la visibilité des travaux sur le web est relativement importante, notamment dans le classement de Times Higher Education, cela ne suffit pas, évidemment, d’avoir un site bien fait avec une masse d’informations et de publications, contenant tout et n’importe quoi, pour être bien classé ! Car il s’agit, de prime abord, de rendre visible les connaissances scientifiques et techniques.
    En effet, 80% des critères adoptés par les autres classements des universités comme ceux de Shangai, Heeact, Global University Ranking, pour ne citer que ces quatre institutions, tiennent comptent de la qualité de l’enseignement. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, tout en critiquant le classement mondial des universités, le ministre n’hésite pas à se féliciter quand une université algérienne gagne une place ou deux dans ce même classement. Ce qui lui permet de déclarer que « l’université algérienne va bien ! » (El Moudjahid, le 05 juillet 2018).

    De tels propos discréditent l’université algérienne. Ils banalisent la compétition et la production scientifique. Ils mettent mal à l’aise la communauté scientifique, qui devrait s’inscrire dans les critères académiques mondiaux fondés sur la qualité et l’excellence. Ils créent un sentiment d’angoisse auprès des nouveaux bacheliers. Enfin, de telles considérations renforcent le statu quo extrêmement prégnant dans les universités algériennes.

    Les propos du ministre de l’Enseignement supérieur auraient été plus pertinents en se focalisant sur le nécessaire encouragement des acteurs sociaux de l’université, dans le but d’accéder à un haut niveau scientifique, d’affirmer de façon forte la priorité politique de la recherche scientifique comme une activité incontournable et centrale pour une nation qui a pour prétention de rompre avec la rente pétrolière.

    C’est la lumière des sciences et non la violence de l’argent, qui permettra de donner plus de crédibilité et de dignité politique, culturelle et économique à la nation algérienne dans le monde. Or, la stagnation et la consommation mécanique et administrée de savoirs dans nos universités bloquent tout nouveau souffle novateur, pouvant donner un sens plus dynamique et autonome de la recherche scientifique dans notre société.

    In fine, en écoutant les propos du ministre à propos du prix Nobel et sa conception de l’université, nous comprenons pourquoi cette dernière opère une régression fulgurante et dangereuse, banalisée à l’extrême dans un contexte sociopolitique dominé profondément par la paix sociale, au sens où rien ne doit changer.

     

    Références :

    Arkoun, M. (2010), La question éthique et juridique dans la pensée islamique, Paris, Vrin, 2010.
    Salmi, J. & Saroyan, A. (2007), Les palmarès d’universités comme moyens d’action : usages et abus. Politiques et gestion de l’enseignement supérieur, 19, (2), 33-74.
    Stuart, D. (1995), Reputational Rankings : Background and Development, New Directions for Institutional Research, no 88.
    Eloire, F. (2010), « Le classement de Shanghai. Histoire, analyse et critique », L’Homme & la société, vol. 178, no. 4, 2010, pp. 17-38.

  • Les chômeurs de Ouargla exigent des solutions - Actualité - El Watan
    http://www.elwatan.com/actualite/les-chomeurs-de-ouargla-exigent-des-solutions-08-10-2017-354251_109.php

    Non contents des dernières déclarations du wali de Ouargla qui a ouvertement affirmé à la presse locale que sa wilaya offrait des milliers d’emplois dans les secteurs du BTPH actuellement occupés par les migrants subsahariens, des dizaines de chômeurs ont manifesté leur courroux devant les agences de l’emploi de Ouargla et Hassi Massaoud ce dimanche. 

    L’un d’eux a même menacé de se pendre et de s’immoler à la fois si un poste ne lui était pas attribué séance tenante.  
    Deux catégories de chômeurs s’opposent dans la rue ces jours-ci. D’une part les sous-qualifiés qui réclament une réduction des conditions d’embauche exigées par les entreprises pétrolières et des opportunités de formation sur le tas pour la main d’œuvre d’exécution. Et puis, devant la wilaya, des titulaires de licence, de master et d’ingéniorat qui attendent depuis 3 à 4 ans leur tour sur le fichier de profilage El Wassit de l’Awem de Ouargla. 
    Pour les uns et les autres, les arguments sont les mêmes : El Wassit ne serait qu’une supercherie, un moyen de plus pour détourner les regards du trafic d’influence et passe-droits dans l’octroi des postes. Ils s’entendent aussi sur un autre point : le limogeage des chefs de bureaux qu’ils accusent de favoriser le climat malsain entourant le traitement des offres d’emploi à l’Awem et dans les différentes agences communales affiliées à la wilaya de Ouargla. 
     
    Des accusations sans cesse contestées par cette instance qui brandit le système information de gestion des offres El Wassit comme un gage de transparence et d’équité permettant même un profilage très affiné selon Abdelkader Cheddad, chargé de de communication de l’Awem Ouargla. Les chômeurs eux, refusent l’offre du wali à accepter des postes de manœuvres dans les différents chantiers de construction à ciel ouvert dans la nouvelle zone d’extension urbaine El Khafdji prés de Ouargla qui enregistre depuis peu une relance remarquable des projets de logement avec quelque 14 000 unités toutes formules confondues. Les chômeurs soulignent d’une part le manque de transparence dans l’établissement des bulletins d’embauche émis par l’Agence AWEM, le recours systématique au traitement manuel des offres au détriment du logiciel El Wassit et l’institutionnalisation du passe droit et des faux bulletins d’embauche.
     
    Pour ce qui est des tests d’embauche, les chômeurs soulignent l’opacité entourant l’organisation et la proclamation des résultats qu’ils soupçonnent d’irrégularité compte tenu de la persistance de la spéculation et du rabattage au sein même de l’Awem selon eux. Bien entendu, ces accusations sont réfutées en bloc par les responsables de l’Awem accusés de surcroit de manipuler les chiffres et de booster les bilans d’activités. Même si Ouargla a rompu définitivement avec les dangereuses manifestations ou des camions de gasoil étaient séquestrées avec menace d’immolation collective à proximité ou bien même les dortoirs permanents devant le siège de la wilaya, l’enlisement de ce dossier est tel qu’il devient difficile d’y voir clair.
     
    A l’opposé, des exemples concrets permettent de voir à la fois des succès stories au sein même des différentes vagues de chômeurs ayant usé de l’épreuve de force dans la rue des années durant, mais aussi de vrais cas sociaux avec de vraies histoires bouleversantes de jeunes diplômés ou sans qualification qui luttent quotidiennement pour accéder à un poste bien rémunéré dans les pipes qui longent la région.

    #chômeurs #luttes_sur_l'embauche #emploi #Algérie

  • GRANDEUR ET DÉCADENCE DES TITRES DE LA DIGNITÉ ACADÉMIQUE - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/08/grandeur-et-decadence-des-titres-de-la-dignite-academique.html

    L’année universitaire 2014/2015 débute avec des remous. L’Université d’Oran est scindée en deux entités indépendantes, l’Université mère anciennement appelée Es-Sénia, devenue Ahmed Ben Bella et l’Université Ahmed Ben Ahmed, du pôle universitaire Belgaïd. Beaucoup pensaient, (et croient toujours) que le « Belgaïd » en question est en rapport avec la Zaouïa el Belgaïda, située à quelques encablures du campus, connue surtout pour ses accointances avec le président Bouteflika. Alors que le vrai Belgaïd dont le douar adjacent porte le nom, n’était autre qu’un ancien notable, grand propriétaire terrien du temps de la colonisation, et peut-être même, selon certaines sources, un député qui a siégé à l’Assemblée française. Cependant, la décision unilatérale du ministère des moudjahidines de baptiser le nouveau Pôle du nom d’un maquisard, mort depuis peu, a laissé perplexes plus d’un, d’autant qu’un grand centre de convention porte déjà son nom. Il est clair, que cette décision, est en fait, un clin d’œil au président, dont l’amitié avec le défunt est un secret de polichinelle. Il aurait été, sans doute, plus judicieux de donner le nom du commandant Moussa à une caserne, à une promotion d’officiers, de l’inscrire au fronton d’une école de police, mais pas à une Université. Le président, lors de sa visite d’inauguration, avait émis le vœu de la baptiser « Université Bachir el Ibrahimi ». Encore ! Sommes-nous tentés de dire. On n’est pas sorti de l’auberge avec ces centaines d’écoles, ces dizaines de places publiques, ces lycées… qui portent déjà ce nom, en concurrence avec les Benbadis, Les El-Emir Abdelkader, Les Tébessi… Même Kasdi Merbah, ex. patron de la redoutable Sécurité militaire a eu droit à sa « panthéonnisation ».

    Pour ce nouvel édifice, la communauté universitaire oranaise aurait sans doute été ravie, loin de tout esprit régionaliste qu’il porta le nom d’un El Mehdi el Bouabdelli, d’un El Tayebel-M’Hadji, d’un Arkoun… mais pas un Mohamed Ben Ahmed. Départ raté.

    A la tête du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, siège un monsieur, qui connaît pourtant bien l’Université d’Oran, puisqu’il en a été son recteur. Il choisit un nouveau chef pour les commandes du nouveau site. On s’attendait à des noms connus (par le C.V.), à de « grosses pointures », à des personnalités respectées pour leur science, or quelle fut la surprise lorsqu’il installa un illustre inconnu suivant des critères politiques et non académiques. Ce dernier, s’inspirant du même esprit de son mentor, procéda (au tour d’une table d’un café) aux nominations des directeurs de services, des « vice-recteurs » et des nouveaux « doyens » en jupons. Se produit alors un véritable nivellement par le bas.

    « Il suffit de savoir qui se trouve à la tête des facultés et des universités. Il existe des présidents de conseils scientifiques qui n’ont jamais écrit une ligne. Mais qui disposent d’un cachet officiel qui les autorise à « aimer », les copains et les proches. Et surtout à détester ». s’écriait Rabah Sbaa dans une chronique sur El Watan. (Rabah Sebaa, El Watan, 11 juin 2015).

    Après le refus de certaines personnes qui auraient parfaitement incarné le rôle, la porte fut grande ouverte à toutes ambitions démesurées. Les néophytes (zélés), les futures « doyennés » commencèrent à y croire, (çalate el istikhara à l’appui) que peut-être le choix du « bachelor » se porterait sur l’un eux. Un véritable jeu de séduction s’installa, des appels du pied, des clins d’œil, des vas et vient incessant entre la faculté et le bureau du bachelor…[1]

    Les titres de dignité académique, jadis acquis à la sueur du front, sont aujourd’hui malmenés, biaisés… Etudiants, lorsqu’on lisait des passages où est mentionné le Doyen Mahiou, par exemple, sans l’avoir jamais vu de près, on lui vouait un sentiment de vénération. Parce qu’à l’époque Doyen voulait dire aussi « Le meilleur ». Que dire de ces « doyenons » qui arrivent à l’Université en sandales, babouches, dont le premier souci est la réparation des fuites de robinets, des toilettes bouchées, des portent qui ne ferment pas…

    Un décret présidentiel (individuel) portant nomination d’un doyen par défaut est-il susceptible d’annulation par le Conseil d’Etat pour excès de pouvoir ? Si nous posions la question à tous les étudiants en droit, ils répondront par l’affirmatif, car un décret est aussi une décision administrative. Sera-elle la même réponse des juges si jamais un recours leurs est adressés dans ces termes ? Aussi, comme le note un ténor du barreau de Paris : Tous les étudiants en droit savent bien que, lorsque l’étude de la question au fond est préjudiciable, la tactique judiciaire consiste à développer tous les arguments possibles pour éviter que la juridiction n’ait à se prononcer sur le dossier. C’est à ce risque auquel ils seront confrontés les professeurs contestataires d’une décision unilatérale qui leur imposerait un doyen par défaut, car l’enjeu n’est pas de contester telle ou telle personne en soi, mais le décret présidentiel qu’il l’avait nommé.

    « Diviniser » les décrets du président de la République est un déni de la justice. Après tout, un décret n’est qu’une décision administrative, en faire un verset coranique, c’est une autre histoire.

    Au titre de décret exécutif n° 03-279 du 23 août 2003 fixant les missions et les règles particulières d’organisation et de fonctionnement de l’université. Le doyen de la faculté, selon l’article 52 est nommé par décret pris sur proposition du ministre chargé de l’enseignement supérieur, après avis du recteur,parmi les enseignants en activité appartenant au grade de professeur ou à défaut, de maître de conférences ou docent.

    Pour que la décision de nomination par défaut soit exempte de toute irrégularité, il faut que la faculté soit dépourvue d’enseignants portant le grade de professeur, ou ceux en activité sollicités refusent la charge. C’est à ce moment, que les parrains peuvent descendre au pallier inférieur pour choisir parmi les maîtres de conférence le doyen par défaut et peut-être accélérer sa promotion comme cela a été pratiqué par le passé. Le décret est donc annulable pour non-respect des procédures et des grades. Il faut inventer un autre droit pour débouter la requête d’opposition qu’un professeur porterait contre le décret de nomination du doyen en place.[2]

    Il est intéressant de connaître quel sens donnerait le juge du Conseil d’Etat à cette locution adverbial « par défaut ». Néanmoins, il toujours utile de rappeler le sens que donne les dictionnaires de la langue française (à défaut de/ en l’absence de, en absence d’alternative). Le sens du français algérien veut-il dire autre chose ? Comme il est aussi important de noter que le pouvoir de nomination n’est pas illimité, et qu’il n’y a pas lieu d’évoquer la théorie du « pouvoir discrétionnaire de l’Administration ». Lorsque les textes sont clairs, nulle place aux interprétations, surtout lorsqu’elles sont hasardeuses.

     

    Tous les ingrédients de l’illégalité sont présents dans le décret de nomination (les moyens d’illégalité interne : vices liés au contenu de la décision ; violation directe de la règle de droit, Identification de la bonne règle de droit mais mauvaise application en raison d’une mauvaise interprétation de la règle…)

     

    De l’intérêt à agir

    Si on copie indéfiniment le droit français en s’abreuvant sans cesse de sa jurisprudence, pourquoi ne s’inspire-t-ton pas également de l’arrêt rendu par le Conseil d’Etat français le 4 février 2008. En effet, lors du recours formulé par plusieurs personnalités contre le décret de nomination de M. Le Mesle, procureur général de la Cour d’appel de Paris, pour cause de conflit d’intérêt, la Haute juridiction administrative a estimé que les requérants n’avaient pas qualité à agir. Et d’après la jurisprudence citée par le commissaire du gouvernement, seul aurait intérêt à agir que des magistrats ayant concouru pour le même poste.

    Dans le cadre de notre hypothèse de contestation du décret présidentiel de nomination, les professeurs ignorés dont certains, fort intéressés par le poste, pouvaient soutenir leur requête par le fait qu’ils cumulent des qualités indéniables : CV, ancienneté, expérience dans la gestion administrative (anciens vice-recteurs, anciens chef de départements, anciens chef de domaine LMD, directeurs de Laboratoires…). Par ailleurs, la nomination par défaut d’une personne qui a été dans un passé proche leur étudiant heurte leur intérêt moral. L’intérêt moral peut résulter de l’atteinte que la décision litigieuse porte aux prérogatives d’un corps ou d’une institution.[3]

    L’université ainsi travestie, il n’est pas étonnant que des bagarres s’éclatent ça et là, non entre étudiants appartenant à des organisations estudiantines manipulées, mais entre enseignants assumant diverses responsabilités, au su et aux vu de tout le monde.

     

     [1] Le « bachelor » fait référence à cette émission de téléréalité américaine, adaptée par TF1 où un jeune célibataire, riche et beau doit choisir entre 20 candidates, aussi belles qu’amoureuses.

     [2]Notons à titre de comparaison que le Conseil d’Etat est compétent pour connaître en premier et dernier ressort :1° Des recours pour excès de pouvoir formés contre les décrets réglementaires ou individuels ;2° Des litiges relatifs à la situation individuelle des fonctionnaires nommés par décret du Président de la République en vertu des dispositions de l’article 13 (3e alinéa) de la Constitution et des articles 1er et 2 de l’ordonnance n° 58-1136 du 28 novembre 1958 portant loi organique concernant les nominations aux emplois civils et militaires de l’Etat (…).

     [3] Pour plus de détails sur cet aspect, cf., les décisions du Conseils d’Etat français :

    CE, ass., 7 juill. 1978, Synd. des avocats de France et Essaka, Rec. CE, p. 297, RDpubl. 1979, p. 263, concl. J.‐F. Théry,CE, 28 avr. 1978, Synd. national des impôts CFDT, Rec. CE, p. 193) ; CE, 22 mars 1912, Le Moign, S. 1913, 3, p. 105, noteM. Hauriou.

    http://lequotidienalgerie.org

  • DES COMMUNES SANS ÉTAT
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    CES VILLAGES AUTOGÉRÉS DE KABYLIE

    En Kabylie, l’aide publique faisant défaut, beaucoup de villages ont appris à se prendre en charge au fil du temps. Avec un système social d’autogestion bien rodé, ils peuvent aujourd’hui subvenir à leurs besoins élémentaires, ils ont réalisé plusieurs projets, devenant un exemple en matière de lutte pour l’environnement. El Watan Week-end s’est rendu dans certains de ces villages et a rencontré leurs comités.

    « L’Etat est inexistant dans nos villages. Il ne se rappelle de nous que quand il nous envoie les gendarmes pour nous remettre les convocations du service militaire. » Celui qui a le loisir de sillonner ces contrées de Kabylie sera certainement marqué par sa beauté sauvage, mais pas uniquement. A travers certains de ses villages, la wilaya se veut un modèle en termes de substitution au rôle de l’Etat pour plusieurs aspects de la vie quotidienne de sa population.

    En mai dernier, elle a vu le lancement du projet Ayla Tmurt, qui consiste en une convention intercommunale pour le développement local entre 7 de ses communes. Ou comment mutualiser ses ressources pour assurer son propre développement. Une notion d’entraide et de solidarité qui se décline jusque dans les villages.
    Car ici, les habitants souffrent en été comme en hiver. Selon les saisons, les températures sont insupportables. En été, on suffoque, alors que l’hiver est vraiment rude. Le froid y est glacial et la neige atteint souvent plus d’un mètre de hauteur. La plupart de ces villages sont difficiles d’accès. Les routes sont, pour certaines, impraticables mais ce n’est guère ce dont se plaignent les habitants de cette partie de la Kabylie. « En termes de développement local, beaucoup de nos villages se retrouvent livrés à eux-mêmes.

    Nous sommes obligés de nous débrouiller avec nos propres moyens pour pouvoir survivre dans ces régions montagneuses et isolées », explique un sexagénaire rencontré à l’entrée du village Iguersafène, commune d’Idjer (l’une des sept communes concernées par Ayla Tmurt), daïra de Aïn El Hammam (ex-Michelet), à 70 km de Tizi Ouzou. A Iguersafène, les habitants ont créé leur propre système de gestion. Tajmaât, ou le comité de village, est toujours d’actualité et c’est lui qui gère les affaires locales. Avec un système d’autogestion bien rodé, ce sont les habitants qui financent, avec l’aide de leur communauté établie en France, tous les projets réalisés.

    RESSOURCES

    Ici, on respire la propreté. Vous ne risquez pas de trouver un mégot par terre. D’ailleurs, plusieurs panneaux dressés dans tout le village rappellent à tout un chacun l’importance du combat pour l’environnement. Depuis 2012, les familles paient la taxe d’environnement fixée par le comité à 400 DA/an. Ces dernières veillent parallèlement sur l’opération du tri sélectif des déchets. Sur les routes, les poubelles entreposées indiquent chacune le genre de déchets à jeter séparément.
    Déchets organiques, verre ou plastique, ils sont collectés dans un centre aménagé pour cela. Les déchets plastiques sont vendus à des usines de transformation, permettant ainsi au comité d’avoir de nouvelles entrées d’argent et conforter un peu plus les caisses du village. Les déchets organiques, eux, sont compactés et entreposés dans un CET aménagé à l’extérieur du village. Pour veiller au transport de ces derniers, les habitants ont acheté un tracteur et paient mensuellement son chauffeur, un jeune du village, 25 000 DA. « Nous dépensons jusqu’à 8 millions de dinars par an. Nous finançons nos projets avec nos propres fonds.

    Les familles cotisent à hauteur de 800 DA/an et nos ressortissants vivant à l’étranger 60 euros/an », explique Arezki Messaoudène, ancien enseignant de maths, gérant d’une entreprise et président du comité du village d’Iguersafène. Iguersafène compte, aujourd’hui, 45 000 habitants. C’est le plus grand village de la commune Idjer. En quelques années, Iguersafène est devenu une œuvre artistique à ciel ouvert, notamment depuis l’organisation au village de la 12e édition du festival populaire et solidaire Raconte-arts, en 2014. « L’autogestion et l’autosuffisance sont devenues une culture chez nous.

    Avec l’absence de l’aide de l’Etat, nous ne comptons, désormais, que sur nous-mêmes. Mais cela ne date pas d’aujourd’hui. Tout a commencé depuis l’indépendance », raconte le président du village. Pour rejoindre les maquis de l’ALN avec armes et munitions, 65 habitants d’Iguersafène décident en 1957 de rallier l’armée coloniale afin de tirer profit de son armement. Aussitôt engagés, ils organisent une fuite collective vers le quartier général du colonel Amirouche. En signe de représailles, tout le village a été rasé par l’armée française.

    SOLUTIONS

    Avec le manque de moyens après l’indépendance, les villageois se sont trouvés dans l’obligation de tout reconstruire par eux-mêmes. C’est à partir de là qu’ils organisent le premier volontariat, puis un deuxième pour alimenter le village en eau de source. « La mairie ne s’est occupée que de l’assainissement. En 2008, nous avons demandé l’extension du réseau électrique aux 145 nouveaux foyers que comptait le village, mais rien n’a été fait jusqu’aujourd’hui.

    On ne peut pas attendre l’aide de l’Etat quand on vit isolé dans les montagnes. » En 1998, les villageois décident d’alimenter l’intérieur des maisons en eau potable et installent pour la première fois leurs propres compteurs d’eau. Le projet a été réalisé avec leurs propres fonds et leur a coûté 34 millions de dinars. Les familles ne paient mensuellement que 100 DA par foyer.

    La consommation n’est limitée que pendant les périodes de sécheresse, entre juin et décembre. « Pendant cette période, il la consommation autorisée est de 80 litres d’eau par jour et par personne. Au-delà de cette quantité, les familles seraient sommées de payer des pénalités de 500 DA/m3 ou 0,5 DA le litre », explique le président du comité. Pour les besoins de l’entretien du réseau, les habitants ont recruté, à temps plein, un plombier du village qu’ils paient 25 000 DA/mois. Les volontariats sont une tradition ici et s’organisent chaque semaine.

    A tour de rôle, tout le monde doit accomplir des tâches pour l’intérêt du village. Dans le cas d’une absence injustifiée, le concerné peut demander un autre horaire ou payer des pénalités de 1000 DA/jour. Avec les fonds de la caisse du village, les habitants ont réalisé, durant ces derniers mois, 100 mètres de caniveaux, aménagé les pistes du village, élargi les rues afin de les rendre carrossables et construit deux places publiques. Ils ont aussi rénové le cimetière du village et installé des éclairages autour et sur la route qui mène audit cimetière. « La somme déboursée pour la réalisation de tous ces projets avoisine les 6,5 millions de dinars », confie-t-il.

    COTISATIONS

    Le village s’est également doté d’un règlement communautaire que l’ensemble des habitants appliquent à la lettre. D’ailleurs, il est soumis actuellement à débat, car les villageois veulent l’amender. « Nous finirons les discussions autour du nouveau règlement d’ici la fin de l’année. Il faut l’adapter à notre époque, car le village et les mentalités ont évolué depuis », assure Arezki Messaoudène. Et puis, en termes de valeurs, dans tous les villages visités, les habitants n’abandonnent jamais quelqu’un dans le besoin. Les personnes démunies sont systématiquement aidées. Dans ce village comme dans beaucoup d’autres en Kabylie, l’assemblée générale est considérée comme un parlement où le président du comité est perçu comme un guide.

    C’est le cas aussi à Boumessaoud, dans la commune d’Imsouhal, daïra d’Iferhounène, à 70 km de Tizi Ouzou. Cette année, il a été élu le village le plus propre de Kabylie. Avec 350 habitants seulement, le village natal du défunt Cherif Kheddam recèle des atouts potentiellement rentables, à en juger par le nombre de visiteurs qui y affluent d’autres wilayas. Là aussi, ce sont les villageois qui financent tous les projets.

    Nacer Ami, 66 ans et maçon de profession, est l’un des membres du comité. Rencontré à l’entrée du village, il nous explique qu’ici on adopte la même réglementation qu’à Iguersafène. « Nous avons réalisé presque les mêmes projets. Nous avons les mêmes lois qui régissent la vie des habitants. La différence est dans le système de cotisation et dans les sommes exigées pour les pénalités », explique-t-il. A Boumessaoud, le comité exige 120 DA/an par personne.

    Les volontariats se font deux fois par semaine. Quant au comité, il se réunit presque quotidiennement, notamment depuis qu’il a été récompensé. Le fils de Nacer Ami, Ramdane, 22 ans, cuisinier à Azazga, assure que son village « ne s’était même pas préparé pour le concours ». « Nous étions déjà prêts, car le volontariat et l’entretien du village se faisaient depuis des dizaines d’années. C’est une tradition que nous avons apprise de nos aïeux. Tous les dessins, sculptures et décorations du village sont l’œuvre des habitants », précise Ramdane.

    A Boumessaoud, les habitants ont réalisé leur propre projet d’assainissement en 1974 qu’ils ont rénové en 1991. Selon le comité, les quatre nouveaux forages ont coûté à la caisse du village plus de 10 millions de dinars. Comme à Iguersafène, les habitants comptent surtout sur l’aide des leur communauté basée en France. « Si on enlève Sonelgaz, il ne reste rien de la présence de l’Etat dans notre village. Nous avons sollicité une fois l’aide de la mairie et elle nous a donné deux bidons de peinture seulement. Alors, si on ne dépendait que d’elle, on serait réduits aujourd’hui à l’âge de pierre », regrette Nacer Ami.

    DIASPORA

    Dans les villages cités plus haut comme à Tazerouts, dans la commune d’Abi Youcef, à Aïn El Hammam, ce sont les comités qui tranchent sur les conflits entre villageois. « Si ces derniers peinent à trouver un terrain d’entente entre les parties plaignantes, ils seront dans l’obligation de juger l’affaire en assemblée générale.
    Et ce n’est qu’après et en l’absence de toute issue qu’ils peuvent permettre aux parties en conflit de recourir à la justice. Si l’une d’elles décide d’y aller à leur insu, elle sera systématiquement condamnée à payer 10 000 DA d’amende. Mais personne ne l’a fait jusqu’à aujourd’hui », assure Slimane Aït Khaldoune, 44 ans, membre du comité de Tazerouts. L’autogestion, les habitants de ce village l’ont adoptée en 1960.

    « Nous avons réalisé avec nos propres fonds, entre autres, la place du village, construit plusieurs fontaines, un manège pour enfants à 500 000 DA et une crèche », affirme Youcef Aït Ali Amara, 59 ans, un autre membre du comité et retraité de la garde communale.Situé à 1200 m d’altitude, Tazerouts, qui compte aujourd’hui 1200 habitants, se réjouit de compter plusieurs commerçants qui l’aident dans la réalisation de ces projets.

    Mais ils ne sont pas les seuls, Slimane avoue que les familles de son village comptent aussi, comme c’est le cas de toutes les autres, sur « les cotisations de la diaspora, les retraites françaises pour ceux qui avaient travaillé en France, ou celles des moudjahidine pour les anciens combattants de la guerre de libération ». Mais cela reste insuffisant, selon lui : « On ne peut pas tout attendre de l’Etat. Il y a beaucoup de choses qu’on peut faire aussi. Mais ce dernier doit aussi accomplir ses missions et asurer pleinement ses responsabilités.

    Notre commune est pauvre en termes d’infrastructures. Nous n’avons pas de lycée, pas d’hôpital, pas de salle de conférence. Nous n’avons ni stade, ni cinéma, ni polyclinique. Nous ne pouvons pas tout faire », s’indigne Slimane. La responsabilité de l’Etat revient souvent sur la question des rapatriements des dépouilles des personnes décédées à l’étranger, que dénoncent certaines associations de la diaspora souhaitant avoir l’aide de l’Etat. Pourtant, ce problème ne se pose plus pour ces villages autogérés.

    A Tabourt, un village de 900 habitants relevant de la commune de Tifigha, à 17 km d’Azazga, c’est l’association du village, basée en France, qui prend en charge les frais de rapatriement des corps des personnes originaires de leur région. « Notre association paie les frais d’avion avec deux billets pour les membres de la famille du défunt. Une fois le corps arrivé en Algérie, c’est le comité qui dépêche une ambulance pour le transport de la dépuille et c’est lui qui couvre tous les frais des funérailles », assure Abderrahmane Ramdani, résidant de Tabourt, enseignant de français au lycée technique d’Azazga.

    PROJETS

    Bien que pourvus de moyens limités, ces villages autogérés ne manquent pas d’idées. A Tazerouts, le comité compte ouvrir un studio d’enregistrement pour les jeunes artistes du village, une station radio, construire un autre château d’eau et investir les 7 millions de dinars récoltés l’année dernière, après avoir été élu 2e village le plus propre de Kabylie, dans un musée qui sera construit sur la colline dominant la région.

    De son côté, le comité d’Iguersafène compte pouvoir transformer les déchets plastiques à domicile pour les vendre plus cher. Le comité a déjà conclu un accord avec un client de Béjaïa. Ce n’est pas tout, car le comité compte aussi ouvrir une forêt-école dédiée à la recherche pour écoliers, étudiants et pour les universitaires d’où qu’ils viennent. Les habitants espèrent que ce projet pourra attirer plus de gens et de touristes dans leurs villages.

    Djamel Outafout, retraité et responsable d’une entreprise de production de matériaux de construction, rencontré à Azazga, espère que les comités de village pourront un jour arriver à s’unir, comme c’est le cas chez lui à Tigzirt. Quant à Zidane Raab, 17 ans, meneur de jeu de la Jeunesse Sportive d’Azazga et son petit frère Idir, rencontrés à Iguersafène, ils se « réjouissent de savoir que leur village est devenu un exemple en Kabylie », même si beaucoup reste à faire, notamment en matière de préservation de l’environnement (beaucoup de routes sont jonchées aujourd’hui de bouteilles d’alcool et de déchets organiques).

    Certains évoquent la question de la fuite des jeunes qui s’installent ailleurs pour travailler. D’autres pensent déjà à l’avenir des familles qui dépendent des retraités qui disparaissent avec l’âge. En dépit de cela, ces villages autogérés donnent l’exemple et espèrent qu’ils seront suivis par d’autres. Et comme le dit si bien Idir Raab, « l’avenir est entre les mains des générations qui ont vécu l’époque florissante de ces villages autogérés de Kabylie ».

    Meziane Abane

  • « Comment devenir ministrable en Algérie ? L’approche biographique est la plus indiquée, en sociologie, pour y répondre. Examinons un cas. »
    http://analysedz.blogspot.com/2016/05/hamid-grine-selon-un-journaliste.html

    (...)
    Les mœurs du régime algérien étant ce qu’elles sont, pourquoi choisir un journaliste et écrivain à ce poste ? Hamid Grine était aussi autre chose. Longtemps, il était le chargé de communication de Djezzy. Devenir ministre de la communication après avoir été le chargé de communication d’une grande entreprise peut sembler une promotion.
    (...)
    Après avoir résumé une mésaventure avec Hadda Hazzam du quotidien arabophone Al-Fajr, Mahmoud Belhimer parle du sieur Grine.
    Voici son témoignage :
    (…) J’ai vécu aussi un autre problème lié à la pression qu’exerce sur la presse les pouvoirs financiers. Ces derniers menacent notre presse jusqu’à sa mise à genoux. Vous connaissez tous un certain Hamid Grine, directeur de la communication de Djezzy. Ce monsieur, fort de sa position de distributeur de la manne publicitaire : pages de pub, puces, voyages, a ‘‘colonisé’’ tous les journaux (TAHANHOUM). Il est le vrai rédacteur en chef ; il peut même licencier des journalistes, les affecter et choisir ceux qui couvrent les activités de Djezzy. La presse a fait de lui un grand romancier dépassant les écrivains connus comme Rachid Boudjedra et…le grand Balzac ! Le malheur est que toute la presse a accepté de sacrifier sa liberté contre quelques téléphones mobiles, pages de pub offertes par Grine. Les patrons des journaux acceptent TEHIN et ERROUKHSS. La presse algérienne peut critiquer Toufik, l’homme fort du DRS, mais jamais Djezzy, comme l’écrivait un jour mon ami Hassane Moali d’El Watan !
    Hamid Grine a créé beaucoup de problèmes à des journalistes honnêtes qui refusent de collaborer avec lui dans ce jeu de bandits et de rentiers, comme mon ami Faycel M’djahed de Liberté, qui a dû quitter son journal à cause de lui. Et bien sûr, moi aussi il essayait de me créer des problèmes lorsque j’étais rédacteur en chef adjoint à El Khabar. Il a demandé à mes responsables de me licencier sinon Djezzy cesserait de donner la pub à El Khabar. Une menace de l’asphyxier financièrement puisque les revenus de la pub de Djezzy à El Khabar dépassent les 2 milliards de centimes par mois ! Heureusement que les responsables du journal étaient à mes côtés.
    Je vais partager avec vous ces SMS que j’ai eu à échanger avec ce ‘‘Grand écrivain romancier’’ que je garde pour l’histoire de notre presse.
    Hamid Grine, chargé de la communication à Djezzy, m’envoie un message le lundi 13 mars 2006 à 22h 30mn, voici le texte : ‘‘Tu censure nos communiqués, j’en informe Ali’’ (Ali est le PDG d’El Khabar). Ma réponse par SMS : ‘‘Réponse : 1. c’est moi qui ai insisté pour que le communiqué sortira demain. 2. Daz Maahoum Anta waali djerri Taak 3. Je suis responsable à El Khabar et je ne serais jamais un esclave de Djezzy. 4. et fin, je ne vais jamais être acheté par une puce, portable, dîner, ou même un voyage à l’étranger. Mahmoud Belhimer’’. Hamid Grine, envoie ce message à mes responsables à El Khabar et m’envoie un autre SMS : ‘‘C’est un message de voyou, je ne m’abaisserai pas à ton niveau, On ne joue pas dans la même division, je demanderai des sanctions à Ali que tu insultes’’.
    Ma réponse par SMS : ‘‘1. le voyou c’est celui qui menace un journaliste pour publier un communiqué. 2. le niveau ? Oui, un Huntington de Djezzy qui se croit le seul détenteur du monopole du savoir ! 3. Ta division, c’est les Zéro. 4. et fin. Encore une fois, Daz Maahoum 200 pour 100. Mr Belhimer’’. Himid Grine continue dans la provocation et l’insulte par SMS toujours, et envoi ceci. ‘‘Nedjma te paye combien’’. (J’ai un numéro Nedjma) J’ai décidé de ne pas répondre après insistance de mes responsables.
    Voilà mes amis une histoire parmi d’autres (…)

    #Algérie #corruption #Monde_arabe #Maghreb #Grine #journalisme

  • la décapitation post mortem n’est pas une révélation - Actualité - El Watan - le 04.07.15
    http://www.elwatan.com/actualite/la-decapitation-post-mortem-n-est-pas-une-revelation-04-07-2015-298881_109.

    L’analyse histologique des extraits des crânes des sept moines de Tibhirine a montré que la décapitation de ces derniers a été post mortem, c’est-à-dire après leur exécution.

    Une vérité déjà révélée les 16 et 17 septembre 2011 par El Watan, à la suite d’une longue enquête réalisée sur la base de documents déclassifiés des services de renseignement français, la Direction de la surveillance du territoire (DST), mais aussi grâce à des témoignages exclusifs de repentis, de terroristes élargis et d’autres qui avaient purgé leur peine.

    Ces témoins de premier rang nous avaient aidés à revenir sur les traces de cette tragédie qui a ébranlé le monde entier et à mettre la lumière sur les négociations entre les services français et Djamel Zitouni, à travers un émissaire dépêché au QG du chef terroriste, mais aussi sur les circonstances de l’exécution des sept moines, après 53 jours de captivité, à la suite de l’échec des tractations que le gouvernement français a de tout temps niées catégoriquement.

    #Moines #Tibhirine

  • L’Egypte renvoie les Palestiniens dans leur « prison » El Watan (Alger)
    http://www.elwatan.com/international

    Le Caire renforce le blocus israélien contre Ghaza
    L’Egypte renvoie les Palestiniens dans leur « prison »


    Resté fermé durant 86 jours consécutifs, le terminal de Rafah, unique point de passage entre la bande de Ghaza et l’Egypte, a été rouvert hier et avant-hier par les autorités égyptiennes afin de permettre aux citoyens palestiniens, bloqués dans ce pays voisin, de rentrer chez eux. 570 citoyens ont ainsi réussi à traverser la frontière mardi. Des centaines d’autres personnes ont cependant été forcées de passer la nuit du côté égyptien du terminal à cause… d’« une panne d’ordinateurs ».

    Fait unique dans l’histoire, le terminal de Rafah n’a été ouvert que dans un seul sens. Les gens ont le droit d’entrer à Ghaza mais pas d’en sortir, ce qui confirme le rôle de prison que l’on veut faire jouer à l’enclave palestinienne. Cette réouverture partielle n’a été possible, selon Maher Abou Sabha, directeur du terminal du côté palestinien, que grâce aux pressions exercées par les citoyens bloqués en Egypte sur l’ambassade de Palestine au Caire.

    En décodé, Abou Sabha qui a été désigné par le gouvernement du Hamas, avant la constitution du gouvernement de consensus national, n’a aucune autorité réelle sur le terrain.

    Les Egyptiens refusent d’ailleurs de traiter avec les responsables actuels au niveau du point de passage palestinien. La cause officielle ? Ils disent avoir des différends avec le mouvement Hamas qu’ils accusent d’immixtions dans leurs affaires internes. Le Caire explique aussi la fermeture du terminal par la situation sécuritaire complexe qui prévaut dans le Sinaï.

    De son côté, le mouvement Hamas a toujours nié toute forme d’intervention directe dans les événements qui ont marqué l’Egypte depuis la révolte populaire contre l’ancien dictateur Hosni Moubarak en 2011. La bande de Ghaza et ses près de 2 millions d’habitants n’ont pourtant d’autre fenêtre sur le monde extérieur que ce point de passage frontalier avec l’Egypte. En cas de fermeture de cette issue, l’enclave palestinienne, soumise à un blocus israélien étouffant depuis près de huit longues années, devient de facto « la plus grande prison à ciel ouvert du monde ».

    L’ouverture actuelle a été porteuse de beaucoup de déception pour tous ceux qui espéraient quitter Ghaza pour un motif ou un autre. Plus de 15 000 citoyens, parmi lesquels on recense 3000 malades (dont la moitié sont des cancéreux dont la vie est en danger) attendent désespérément l’ouverture de la frontière dans les deux sens pour pouvoir se faire soigner.

    En plus des malades, il y a aussi les étudiants inscrits dans des universités à l’étranger qui risquent de voir leur avenir scolaire compromis. Ce n’est pas tout. Beaucoup de Palestiniens porteurs de cartes de séjour dans les pays où ils vivent et travaillent sont restes bloqués à Ghaza et ont perdu leurs postes et le droit au retour dans ces pays. Des familles ont été séparées et n’arrivent pas à se réunir à cause de la politique aveugle égyptienne.

    Tout cela s’ajoute à la crise humanitaire qui frappe la bande de Ghaza du fait du blocus israélien et de trois guerres sanglantes et destructrices en six ans. Un blocus qui n’aurait pas été possible sans la complicité des autorités égyptiennes. D’ailleurs, des institutions financières internationales, dont le FMI et la Banque mondiale, ont publié dernièrement des rapports dans lesquels ils parlent d’une bande de Ghaza « pauvre, désespérée et proche de l’effondrement total ».

    Dans son rapport sur l’économie palestinienne, le FMI s’est dit inquiet de la lenteur de la reconstruction de la bande de Ghaza où des milliers de maisons et d’installations économiques ont été rasées par des bombardements israéliens durant l’horrible été 2014. Le FMI a relevé aussi que l’économie palestinienne était tombée en récession en 2014, et ce, pour la première fois depuis 2006.

    La Banque mondiale avertit même que la bande de Ghaza est « menacée par une grave crise financière ». Avec 40% de la population active, le taux de chômage dans l’enclave est l’un des plus forts au monde, estime la BM, qui désigne le blocus israélien auquel participe de fait l’Egypte comme responsable du désastre qui frappe l’économie de Ghaza, dont le PIB a chuté de 50%.
    Mais ces chiffres effrayants ne semblent pas préoccuper les autorités égyptiennes. Il n’y a pas d’autres mots pour qualifier une telle attitude : c’est une situation de trahison et de non-assistance à personnes en danger. Fares Chahine

  • ❝ Le marché de la devise sous pression : Faux euros et blanchiment

    le 13.04.15 | El Watan, Salima Tlemçani


    Plusieurs descentes de police ont été effectuées à Hussein Dey au square Port-Saïd dans le cadre d’une enquête sur un réseau de trafiquants de faux euros. Jusque-là, les policiers auraient récupéré 30 000 euros en faux billets. L’affaire a provoqué la panique chez les revendeurs informels de la devise…

    Les éléments de la Sûreté nationale sont sur le qui-vive à Alger. Plusieurs descentes ont été effectuées dans les marchés informels de la devise. Les raisons n’ont aucun lien avec l’activité, jusque-là tolérée par les autorités. Les policiers ont ouvert une enquête sur le trafic de monnaie, après la découverte de liasses d’euros en faux billets, apprend-on de sources bien informées.

    Les marchés informels de la devise à Alger sont depuis quelques jours sous la loupe des services de police. Plusieurs descentes ont été effectuées dernièrement à Hussein Dey et hier au square Port-Saïd dans le cadre d’une enquête sur un réseau de trafiquants de monnaie, qui a réussi à introduire de nombreuses fausses coupures d’euros. Nos sources précisent qu’à ce jour, la somme récupérée aurait atteint les 30 000 euros en petites coupures, notamment à Hussein Dey et au square Port-Saïd, les plus importantes places de la devise. L’opération a créé une véritable panique chez les revendeurs.

    Confrontés aux plus folles rumeurs sur l’interdiction de cette activité illégale mais tolérée, de nombreux « cambistes » auraient préféré se mettre en mode veille en attendant de voir plus clair. Nos sources affirment que les investigations de la sûreté de la wilaya d’Alger n’ont toujours pas abouti, elles ne savent pas comment ces billets ont alimenté ces marchés parallèles, qui, depuis toujours, ont été à l’abri des trafiquants. « Jusqu’à présent, les policiers ont pu récupérer une importante quantité de faux billets. Cependant, leur origine, les circonstances de leur introduction dans le marché informel et l’identité des trafiquants ne sont toujours pas élucidées jusqu’à présent. A ce stade de l’enquête, rien n’est encore établi. Il se pourrait qu’il y ait d’autres billets encore en circulation et qui n’ont pas été récupérés, comme il se peut qu’il ne s’agisse uniquement que de la somme saisie.
    Tout comme il est très tôt pour savoir si cette fausse monnaie a été importée ou fabriquée localement. L’enquête a démarré, il y a quelques jours seulement. Elle a déjà porté ses fruits. Il faut du temps pour avoir tous les résultats. D’importants moyens humains et matériels sont déployés dans le cadre de cette enquête, suivie non seulement par le premier responsable de la Sûreté nationale, mais aussi par les plus hautes autorités du pays ».-

  • Massacre du 8 mai 1945 en Algérie : « Pas de réconciliation viable avec la France sans reconnaissance et excuses » - El Watan

    Soixante-dix années se sont écoulées depuis ce jour du 8 mai 1945 qui a vu s’exprimer une des faces les plus hideuses et abominables du colonialisme.

    Des milliers d’Algériens sortis pacifiquement réclamer leur droit à la liberté sont accueillis par la machine de guerre et l’appareil répressif français. Un massacre à grande échelle est commis à Sétif, Guelma et Kherrata, les corps de dizaines de milliers de victimes algériennes jonchent les rues maculées de sang de ces villes. La fin de la Deuxième Guerre mondiale a eu le goût amer de la mort, en Algérie.

    Soixante-dix ans après ces événements et 53 ans après l’indépendance de l’Algérie, le secrétaire d’Etat français aux Anciens combattants a exprimé le vœu de faire un « voyage mémoriel » à Sétif. Serait-ce un pas vers une reconnaissance des crimes commis par la colonisation française ?

    Pour Abdelhamid Salakdji, président de la Fondation du 8 Mai 1945, ce pas ne saurait en être un sans un véritable acte de reconnaissance officielle et explicite des crimes coloniaux commis contre le peuple algérien. « Il représente les anciens combattants, c’est-à-dire ces parachutistes, légionnaires et autres tortionnaires qui ont commis des atrocités contre le peuple algérien. S’il y a un pas à faire, c’est que ces gens aillent dans les cimetières où reposent nos martyrs et leur présentent leurs excuses, et que cette action soit reprise par les médias nationaux et français.

    Ce jour-là on pourra leur serrer la main », estime notre interlocuteur. M. Salakdji considère que toute autre manifestation ou rapprochement sans reconnaissance et excuses à nos martyrs ne pourrait refermer dans la sérénité la page de la mémoire commune. « Il y va de notre dignité et du respect du serment fait à nos chouhada », dit-il. Si l’Etat français hésite encore à faire le pas, la société civile, elle, est bien en phase avec la reconnaissance du passé colonial. Une association française, Les Oranges, a lancé une pétition demandant à l’Etat français la reconnaissance des crimes commis le 8 mai 1945 en Algérie.

    « Depuis 70 ans, ces crimes contre l’humanité, commis par l’Etat et ceux qui le servaient, ne sont reconnus. Une telle situation est inacceptable car elle ajoute à ces massacres l’outrage aux victimes, à leurs descendants et à leurs proches », souligne le texte de la pétition de l’association française, demandant aussi « la création d’un lieu du souvenir à la mémoire de celles et ceux qui furent assassinés et l’ouverture de toutes les archives relatives à ces terribles événements ».

    Abdelhamid Salakdji s’est félicité de cette initiative qu’il dit soutenir et encourager : « Notre fondation a été sollicitée par cette association française et par de nombreuses personnalités et écrivains, et nous avons bien entendu signé la pétition en signe de soutien et d’appui à la démarche de reconnaissance des crimes de guerre et contre l’humanité commis par la colonisation française. » Et de qualifier la reconnaissance de « devoir moral ».

    « Nous ne recherchons pas la repentance, ce que nous demandons c’est que la France officielle reconnaisse les massacres commis, une reconnaissance qui se traduirait par des excuses officielles exprimées par le président de la République française », indique notre interlocuteur, en notant que le devoir moral et le respect des valeurs humaines et des droits de l’homme imposent une telle démarche.

    Et de noter qu’en guise d’indemnisation, la Fondation exige l’assistance française pour la décontamination des sites radioactifs du fait des essais nucléaires français en Algérie.

    « Nous n’avons pas assez de spécialistes pour éliminer tous les effets des radiations, une implication française dans ce sens serait la bienvenue », estime M. Salakdji. Il est utile aussi de noter que du côté algérien, les victimes des massacres du 8 Mai 1945 – 45000 selon les estimations nationales – n’ont pas le statut de martyr. « Le ministre des Moudjahidine avait annoncé, lors de sa visite dans la wilaya de Bouira, qu’une commission planche sur le statut du chahid et du moudjahid avec une réflexion sur le cas des victimes du 8 Mai 1945.

    Nous souhaitons que ce travail aboutisse à la reconnaissance du statut de martyr pour ces victimes, une reconnaissance ne serait-ce que symbolique car il n’y aura pas d’incidence financière à l’octroi de ce statut aux victimes. Les ayants droit ne sont plus là », précise le président de la Fondation du 8 Mai 1945 en appelant à doter la législation d’un texte condamnant les crimes de guerre et contre l’humanité.

  • Coordination des chômeurs : Nouveau procès de Rachid Aouine aujourd’hui - El Watan
    http://www.elwatan.com/actualite/coordination-des-chomeurs-nouveau-proces-de-rachid-aouine-aujourd-hui-08-04

    C’est aujourd’hui que s’ouvrira un nouveau procès de Rachid Aouine au niveau de la cour de Oued Souf. Militant au sein de la Coordination nationale de défense des droits des #chômeurs (#CNDDC), il a été condamné en première instance, le 9 mars dernier, à 6 mois de #prison ferme, sous le chef d’inculpation d’« incitation à attroupement », selon l’article 100 du code pénal.

    Il avait écrit, début mars sur sa page facebook, que « les policiers licenciés en octobre 2014 doivent soutenir et rejoindre le mouvement de contestation anti-exploitation de #gaz_de_schiste ». Dans une lettre écrite par le père de Rachid Aouine et adressée à la présidence de la République, la famille demande la libération de Rachid. « Les accusations portées contre Rachid sont infondées », peut-on lire. La famille rappelle que le militant a démontré son patriotisme à plusieurs reprises, notamment en dénonçant le trafic de gaz vers la Tunisie.

    De son côté, l’Association nationale de lutte contre la corruption (ANLC), considère, dans un communiqué, que « les autorités algériennes détiennent Rachid Aouine injustement, pour ses activités de dénonciateur des actes de #corruption ». L’ANLC estime qu’il a été « jugé sur ses opinions et que ces poursuites sont une pure machination du pouvoir pour faire cesser tout acte de dénonciation de la corruption ».

    L’association observe, dans le même sillage, « une répression croissante du pouvoir algérien envers les dénonciateurs ». L’ANLC demande « en urgence de se mobiliser et d’agir à toutes les ONG, politiciens, journalistes, pour une libération rapide de Rachid Aouine incarcéré injustement ». Notons que Rachid Aouine observe une #grève_de_la_faim depuis sa détention. Son état de santé s’est détérioré, affirme le collectif d’avocats chargés de sa défense.-

    #Algérie

  • Mais où sont les #je_suis_al_akhbar, quand l’Arabie séoudite annonce ouvertement qu’il est temps de censurer le meilleur quotidien du Moyen-Orient ? Al Akhbar un journal face à un Etat : "nous avons choisi la résistance"
    http://www.huffpostmaghreb.com/2015/04/06/al-akhbar-un-journal-face-a-un-etat-nous-avons-choisi-la-resistance

    L’Arabie saoudite par la voix de son ambassadeur, Ali Awad al Assiri, a proféré vendredi 03 avril des menaces directes contre le journal. Ali Awad Al Assiri a annoncé que le royaume wahhabite a décidé de déposer plainte contre le journal.

    Dans un entretien au quotidien saoudien El Watan, le même diplomate a lancé qu’il « était temps de mettre un terme à al-Akhbar ». Cette déclaration, explique au Huffington Post Algérie, le directeur adjoint de la rédaction, Pierre Abi Saab, a été immédiatement suivie par un retrait de la majorité de nos annonceurs.

    « Du jour au lendemain, plein d’annonceurs ont annulé leurs contrats de publicité. Et il y a eu cette cyberattaque du site à laquelle on était bien préparé ». Cet « embargo économique » est également suivi par une sorte d’interdit aux hommes politiques et à certains journalistes de traiter avec nous".

    Les déclarations d’al Assiri :
    http://alwatan.com.sa/Politics/News_Detail.aspx?ArticleID=219516&CategoryID=1

    في هذه الأثناء شن عسيري هجوما على صحيفة الأخبار اللبنانية نظير تجاوزاتها المتكررة بحق المملكة ورموزها.

    عسيري قال لـ"الوطن"، إن هذه الصحيفة اعتادت على الترويج لأكاذيب واتهامات للمملكة وقياداتها، وجاء وقت أن تقف عند حدها. وكلفت السفارة السعودية في العاصمة اللبنانية بيروت فريقا قضائيا لمحاسبة ومقاضاة الصحيفة التي اشتهرت بانتمائها للمحور “إيران، حزب الله، سورية”، وسعيها للتسويق لمبادئ ما يعرف بـ"محور المقاومة"، الذي أخذ مؤيدوه يتناقصون شيئا فشيئا نتيجة رمي حزب الله بكل ثقله في الحرب السورية وتصويب بندقيته إلى صدور الشعب السوري.

    Merci @kassem, qui a signalé cet article du Huff Maghreb dans notre recension sur le sujet :
    http://seenthis.net/messages/358057

  • Laghouat : Les chômeurs emprisonnés entament une grève de la faim illimitée - Actualité - El Watan
    http://www.elwatan.com/actualite/laghouat-les-chomeurs-emprisonnes-entament-une-greve-de-la-faim-illimitee-1

    Consternation est l’expression visible sur les visages des proches et parents qui sont sous le choc ainsi que les amis et militants rassemblés, mercredi dernier, devant le tribunal de Laghouat après l’annonce du #verdict des 9 #chômeurs détenus depuis 17 jours déjà au sud du pays.

    Le leader du mouvement des chômeurs de cette wilaya, Belkacem Khencha, ainsi que sept autres #militants, interpellés fin janvier lors d’un sit-in organisé devant la même instance en soutien à Mohamed Reg, membre du même mouvement, ont écopé d’une peine de six mois de #prison ferme suivie de six autres mois avec sursis. Quant à Mohamed Reg et son voisin, interpellés tous les deux près de chez eux, ils ont été condamnés à 18 mois de prison ferme et d’une amende de 20 000 DA chacun. Après leur retour en prison, les détenus ont immédiatement décrété une #grève_de_la_faim illimitée en signe de protestation contre leur jugement.

    Prison

    Des peines « exorbitantes » et « inattendues », avoue, à sa sortie du tribunal, Me Noureddine Ahmine, l’un des 14 avocats des détenus et coordinateur du réseau des avocats de défense des droits de l’homme (RADDH) : « C’est un jugement politique. » Le caractère politique donné à ce procès par Me Ahmine est ressenti par tous les présents mercredi à Laghouat, y compris les familles des détenus. Le bureau de Laghouat de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), à sa tête Sofiane Benadjila, a condamné le jugement en le qualifiant de « hors la loi ». « Le jugement est en total violation de la constitution et contraire aux libertés, dénonce le président du bureau de Laghouat de la LADDH. Il n’y aura aucune limite.

    #Algèrie

  • Ouargla : Des chômeurs tentent un suicide collectif - Actualité - El Watan
    http://www.elwatan.com/actualite/ouargla-des-chomeurs-tentent-un-suicide-collectif-03-02-2015-286645_109.php

    Grosse panique mardi au niveau de l’avenue Si El Haoues, une des artères principales de la ville de Ouargla ou se situe notamment le siège de la wilaya à cause d’une nouvelle #manifestation de #chômeurs qui a presque tourné au vinaigre quand une quinzaine d’entre eux ont pu accéder au portail principal de la wilaya pour « tenter » de se suicider par immolation à l’essence.

     

    Empêchés d’accéder au cabinet du wali en ce jour de réception du public, les chômeurs étaient courroucés de se voir priés de décamper. Les flacons d’essence n’étaient pas loin, au moment ou une crise de carburant de plus en plus persistante frappe la wilaya du pétrole.

    N’en déplaise au directeur de l’énergie qui annonçait jeudi, lors d’une conférence de presse, que « la wilaya de Ouargla était épargnée d’une crise du genre ». Des propos contredits par les longues files d’attente devant les stations services.

    Et pour en revenir aux chômeurs qui ont réédité les tentatives de #suicide entamées en 2010, un important dispositif sécuritaire a fini par les dissuader. La route est restée bloquée pendant plusieurs heures avant que les intéressés ne se retirent promettant de revenir une prochaine fois, « mieux outillés ».

    A Ouargla, le mouvement des chômeurs a implosé depuis le 14 mars 2013, date de la Milyonia organisée par la coordination de défense des droits des chômeurs #CNDDC. Depuis cette date, les collectifs se sont multipliés, chacun appelle à des manifestations éparpillées un peu partout et parfois simultanément avec une prédilections pour la séquestration de camions citernes de carburant, quand il en existe de passage, ou le #blocage des axes névralgiques de la ville notamment les évitements de poids lourds ou les véhicules d’entreprises sont systématiquement bloqués pendant des heures.

    Les autorités restent impuissantes devant ce phénomène qui prend de l’ampleur ou la gestion des foules en fureur devient un exercice de plus en plus difficile. « Nous tentons d’éviter le pire et nous avons réussi à remonter la filière des commanditaires » avait rétorqué Ali Bouguerra, wali de Ouargla, à une question d’El Watan, au lendemain des événements tragiques de Touggourt qui ont fait 4 morts et 53 blessés en novembre dernier.

  • Algérie : contestation sociale impressionnante contre les #Gaz_de_schiste
    http://www.bastamag.net/Algerie-mobilisations-sociales

    Voilà une semaine que le Sahara algérien est gagné par des mobilisations contre l’exploitation des gaz de schiste. Depuis le 1er janvier dernier, journée au cours de laquelle 1 500 personnes se sont rassemblées à In Salah, « la ville est comme paralysée, encore sous l’onde de choc de cette mobilisation extraordinaire », relève le quotidien algérien El Watan. Les commerces, écoles et administrations sont fermés. Initialement lancée par l’ONG environnementale In Salah Sun & Power, la protestation a été (...)

    En bref

    / #L'enjeu_de_la_transition_énergétique, Gaz de schiste, Pollutions , #Afrique

    #Pollutions_

  • Sid Ahmed Ghozali au Forum d’El Khabar
    « Le changement pourrait venir de l’armée »

    – El Watan http://www.elwatan.com 02.12.14


    Dans un entretien accordé au quotidien El Khabar, l’ancien Premier ministre du président Chadli ne mâche pas ses mots quant il s’agit d’analyser la situation politique du pays.

    Tout d’abord, il récuse l’idée selon laquelle le pouvoir serait entre les mains de Bouteflika. Pour Sid Ahmed Ghozali, c’est l’armée qui dirige le pays et qui détient les pleins pouvoirs. « Le pouvoir est entre les mains d’un groupe au sein de l’armée », quant au président Bouteflika, il ne serait qu’« une marionnette », selon l’ancien Premier ministre. Pour preuve, il affirme qu’aucune décision ne peut être annoncée par le Président sans qu’elle ne soit « au préalable validée par les services de renseignement ».

    Abordant les informations qui ont fait état, cet été, de la décision du Président de diminuer les prérogatives du DRS, l’ancien Premier ministre les considère comme « fantaisistes ». En outre, pour Sid Ahmed Ghozali le battage médiatique fait autour de la maladie du Président ne serait qu’un écran de fumée destiné à cacher la « maladie du système ». Il n’exclut pas une solution militaire.

    Pour cela, il n’écarte pas un coup d’Etat de la part d’« un individu issu de l’institution militaire qui s’élèverait au-dessus des masses et déclarerait que la situation ne peut plus durer ». Au plan politique, l’ancien ministre des Affaires étrangères juge que les réformes annoncées ne sont qu’un trompe-l’œil destiné à gagner du temps. « 

    La révision de la Constitution a pour but de gagner du temps et de tromper les Algériens afin de les détourner des véritables problèmes », a-t-il déclaré. Et d’accuser le régime de n’avoir « aucun projet stratégique et comme seul objectif la perpétuation du système ».

    L’ancien Premier ministre a par ailleurs regretté l’absence d’une vraie opposition qui puisse débattre, dans un cadre serein, des problèmes de l’Algérie.Au volet économique, celui qui fut également le patron de Sonatrach estime que la chute des prix du pétrole ne permet plus au pouvoir de continuer à acheter la paix sociale et se dit convaincu que le pays est à la veille d’une insurrection populaire : « Cette situation finirait par mener, à terme, à un nouveau 5 Octobre à la puissance et aux violences décuplées par rapport aux événements d’origine. »
     

    R. P.

  • L’opposition demande une élection présidentielle anticipée - A la une - El Watan
    http://www.elwatan.com/19-11-2014-

    Les partis et les acteurs politiques regroupés dans l’Instance de suivi et de consultation de l’opposition (ISCO) appellent à une élection présidentielle anticipée. C’est l’une des plus importantes conclusions à laquelle est arrivée cette instance à l’issue d’une réunion qu’elle a tenue hier à Alger.

    « Situation politique dangereuse »

    Cette demande, explique-t-on dans le communiqué final de l’ISCO, est justifiée par l’analyse faite de la situation politique et économique du pays après plus de trois heures de débat. « L’Algérie vit une crise de pouvoir et la situation politique du pays est très dangereuse. Ses conséquences sont imprévisibles. Et ce à cause de la paralysie des institutions de l’Etat, engendrée par l’incapacité du système politique à répondre aux aspirations et son illégitimité. Cette situation est symbolisée par la vacance du poste de président de la République, qui est l’une des plus sombres images de ce système », explique-t-on dans ce communiqué lu par le président du MSP, Abderrazak Makri.

    Avant d’aller à une présidentielle anticipée, l’ISCO exige l’installation d’une instance indépendante pour l’organisation de l’élection. « Nous demandons également une révision consensuelle de la Constitution après la présidentielle anticipée et la mise en place d’un nouveau processus électoral », ajoute-t-on dans le même document. Mais comment imposer une élection présidentielle anticipée ? Qui doit la convoquer ? A ces interrogations, le président du MSP n’a pas donné une réponse claire.

    « Pour réaliser ces demandes, nous travaillons sur trois niveaux. Le premier est celui des partis qui activent en permanence sur le terrain pour mobiliser la population. Le second c’est la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD), qui est composée de partis et de personnalités politiques. Le troisième est l’instance de suivi et de consultations de l’opposition », déclare-t-il. Selon lui, l’opposition a engrangé, depuis le lancement de son initiative, « un fort capital sympathie auprès des citoyens ». « Nous avons constaté un fort soutien de la population. Nous n’avons jamais enregistré un tel engouement ! » assure-t-il, avant de s’exprimer sur la dernière hospitalisation du président Bouteflika en France. « Nous lui (à Abdelaziz Bouteflika, ndlr) souhaitons un rétablissement, mais le feuilleton doit cesser », lance-t-il.

    Rejet définitif de l’initiative du FFS

    En plus de cette exigence, l’ISCO officialise également son refus de participer à la conférence pour « la reconstruction d’un consensus national », initiée par le Front des forces socialistes (FFS). « Aucune autre initiative, à part la nôtre, ne nous concerne », expliquent les animateurs de l’ISCO dans leur communiqué. « Nous réaffirmons notre attachement à la plateforme du Mazafran, qu’il faut expliquer aux citoyens afin de réaliser un vrai consensus, d’autant plus qu’aucune initiative n’a réalisé ce que vient de faire l’opposition qui a uni ses rangs et a présenté un projet global pour garantir les libertés et aller vers une transition démocratique souple », ajoutent-ils.

    Dans la foulée, l’ISCO dénonce les pressions et les atteintes aux libertés de réunion et d’organisation de marches ainsi que le piétinement du droit à la création des associations et des partis politiques. « Nous condamnons également les pressions sur la liberté de la presse à travers les restrictions sur la publicité. Cela doit être dénoncé par toutes les forces vives du pays », lit-on encore sur le même document, qui dresse aussi un tableau sombre de la situation économique de l’Algérie.

    La réunion de l’ISCO s’est tenue en présence, en plus des membres de le CNLTD et du Pôle du changement, de l’ancien chef de gouvernement, Sid Ahmed Ghozali, et du président de l’UDS, non encore agréé, Karim Tabbou, qui vient de rejoindre officiellement cette instance. En revanche, trois absences ont été enregistrées : il s’agit de Ali Yahia Abdennour, qui est actuellement au Canada, Mostefa Bouchachi, absent pour des raisons professionnelles, et de l’ancien chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche. Ce dernier, explique Abderrazak Makri, « soutient toujours l’initiative de l’opposition ».
     

    Madjid Makedhi

  • « Il faut reconnaître le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie » - El Watan

    http://www.elwatan.com/18-11-2014-278167_109.php

    Conférence de Me Ali Yahia Abdennour à Montréal (Canada)


    Voilà une déclaration qui ne devrait pas déplaire au fondateur du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), Ferhat Mhenni.

    Maître Ali Yahia Abdennour, qui est au Canada pour faire la promotion de son livre sur la crise berbère de 1949 et animer une série de rencontres sur la situation politique en Algérie, répondait à une question sur la légitimité et la pertinence du mouvement autonomiste, lors des débats qui ont suivi sa première conférence, dimanche dernier à Montréal. L’illustre avocat a rappelé, dans sa réponse, sa dernière contribution sur les colonnes d’El Watan, où il affirmait : « Les partis non reconnus, présidés par Ali Benflis, Sid Ahmed Ghozali, Ali Rachedi Abdeslam, Ferhat Mhenni, etc. ont droit de cité, car toutes les voix ont le droit de se faire entendre. Il est temps que le bon sens et la raison habitent les esprits. »

    Pour l’infatigable militant des droits de l’homme, « le parti de Ferhat Mhenni a le droit d’exister » et ce sera au peuple trancher. Mais sans liberté, puisque l’armée accapare le pouvoir depuis l’indépendance, ce ne sera pas une tâche facile. « La souveraineté populaire a été confisquée autant par le colonialisme que par les militaires. Nous avons libéré le territoire mais pas le peuple », rajoute Me Ali Yahia Abdennour. Il a cité Victor Hugo qui avait dit : « Libérez la liberté et elle fera le reste. »

    Pour lui, d’ailleurs, le « problème » de la liberté et de la justice se posera « lorsque le pouvoir actuel devra partir ». Il lui prédit une fin avant avril 2015. Il a aussi rappelé avoir rencontré Ferhat Mhenni et séjourné en Espagne. Un pays dont il loue la décentralisation, ce qui manque cruellement en Algérie. Une centralisation qui commence à la base, où « le secrétaire général d’une APC désigné par décret présidentiel a plus de pouvoir qu’un président d’APC pourtant élu », sans oublier le wali qui a presque un droit de vie et de mort sur les maires.

    Par ailleurs, il n’adhère pas à l’idée d’indépendance de la Kabylie. « Comment voulez-vous abandonner les richesses du Sahara ? » tranche-t-il....
     

    Samir Ben

  • Ali Benflis : « La Tunisie est un parfait exemple à méditer »
    – El Watan http://www.elwatan.com/29-10-2014-


    L’ex-candidat à l’élection présidentielle du 17 avril, Ali Benflis, a félicité l’ensemble de la classe politique tunisienne et toutes les forces vives de Tunisie, auxquelles il a signifié son « admiration » et son « respect » pour leur « contribution inestimable » aux « succès marquants du renouveau démocratique dans ce pays frère ».

    « Le peuple tunisien, sa classe politique et l’ensemble de ses autres forces politiques, économiques et sociales viennent d’administrer au monde en général et au Monde arabe en particulier des leçons de responsabilité politique et de vertus civiques », a-t-il soutenu. Par la réussite de cette élection « ils viennent de rendre à la citoyenneté et à la souveraineté populaire leurs lettres de noblesse. Et, par-dessus tous, ils ont apporté la démonstration irrécusable qu’une transition démocratique ordonnée et apaisée est possible et qu’elle est à la portée de ceux qui y croient et œuvrent avec sincérité à son avènement », a-t-il poursuivi.

    Le coordinateur du Pôle des forces du changement, qui milite pour une transition démocratique, estime ainsi que « ce modèle de réussite d’une transition démocratique ôte définitivement des mains des gouvernants politiques de notre pays l’argument spécieux de l’échec des processus démocratiques dans les Etats arabes dont ils ont abusé pour dénier à notre pays et à notre peuple leur droit à un changement démocratique ordonné, graduel et serein ».

    Pour Benflis, la Tunisie a montré la voie à suivre. « Cette voie est celle de la responsabilité, de la sagesse et de la raison », a-t-il insisté, appelant les gouvernants en Algérie à s’en inspirer : « Il y a là pour les gouvernants politiques algériens un parfait exemple à méditer et une source d’inspiration dont ils devraient tirer profit. »

  • Le livre qui raconte Mokhtar Belmokhtar - Actualité - El Watan
    http://www.elwatan.com/actualite/24-10-2014-

    Grâce à des documents exceptionnels —procès-verbaux d’enquêtes de police et d’auditions, témoignages inédits— le journaliste mauritanien Lemine Ould M. Salem signe le premier portrait de Mokhtar Belmokhtar, Le Ben Laden du Sahara *. Comment cet obscur combattant islamiste est-il devenu le plus célèbre chef djihadiste d’Afrique du Nord et de l’Ouest ? Comment a-t-il réussi à s’implanter au Sahara ? Quels sont les hommes qui ont croisé sa route ? El Watan Week-end en publie des extraits.

    De son implantation dans le Sud

    Le Sud dont il est originaire est encore épargné par les 40 troubles nés de l’insurrection islamiste. Pas d’attentats, ni de faux barrages ou d’affrontements, comme c’est le quotidien dans le reste du pays. Du moins jusqu’à ce que lui-même arrive dans sa ville natale vers juin 1993. Belmokhtar prend à peine le temps de retrouver sa famille et ses amis. Il est pressé d’ouvrir un foyer de guérilla dans la région. Avec une poignée de proches, il met sur pied un noyau dont il entend faire le fer de lance du djihad dans tout le sud du pays. Il crée un petit groupe armé dénommé la Katibat As Shahada, ou Brigade du martyre, affilié au Groupe islamique armé (GIA).

    La katibat de Belmokhtar n’a pas beaucoup de moyens, mais son chef est assez déterminé pour que très vite il parvienne à mener de petits coups d’éclat. Sa première action est sanglante. Elle a lieu en 1993, quelques mois seulement après son retour à Ghardaïa, sa ville natale. A la tête d’un petit commando, Belmokhtar attaque une patrouille de police à la lisière de la ville. Treize policiers sont tués dans cette opération et leurs armes récupérées par le commando. La Brigade du martyre installe aussi des faux barrages. Ce procédé, qui consiste à déguiser des djihadistes en gendarmes en faction sur une portion de route isolée pour opérer des braquages, va vite devenir une des marques de fabrique du groupe qui organise plusieurs attaques surprises sur les routes du Sud algérien...

  • QUAND LA SÛRETÉ N’EST PLUS SÛRE...

    Des policiers manifestent à Alger -
    El Watan, http://www.elwatan.com/actualite/14-10-2014-16h29

    Après Ghardaia, hier. La colère de la police gagne Alger, en ce moment même. Ils sont des dizaines à marcher. Ils ont parcouru, sur la bande d’arrêt d’urgence, l’auto-route menant de Bab Ezzouar vers Alger-centre, suivis d’un véhicule de service et d’une ambulance. Ils sont actuellement à l’entrée du palais du gouvernement après avoir été rejoint par un groupe d’une quarantaine d’autres policiers a rejoint les, près du port d’Alger.

    Arrivés au Palais du gouvernement, les policiers ont chanté l’Hymne national puis réclamé la présence du premier Ministre ou le ministre de l’intérieur mais en vain. Le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh a tenté de discuter avec eux, les policiers lui ont silencieusement tourné le dos.

    Ils se refusent à tout commentaitre à la presse. Mais nos reporters sur place ont appris que « ces agents devaient prendre la relève à Ghardaia, à la fin du mois ».

    Partageant les mêmes inquiètudes que leurs collègues du sud, ils ont jugé utile de manifester à leur tour dans la capitale. Ils réclameraient le départ du DGSN Abdelghani Hamel et la création d’un syndicat pour porter leurs revendications (de meilleures conditions de travail).

    Pris au piège entre un régime autoritaire et une population de plus en plus contestataire, les policiers semblent épuisés de jouer à la matraque du pouvoir.

  • Islam : c’est Cordoue ou l’éradication mondiale
    http://www.lequotidien-oran.com/20/09/2014

    par Kamel Daoud

    L’islam de Cordoue contre l’islam de Daech, d’Iran (qui fouette des jeunes pour la chanson « Happy »), de l’Arabie et des autres monstres. Dans un récent entretien à El Watan, le surprenant ministre des Affaires religieuses, Mohammed Aïssa, a encore brillé. On est loin de ses prédécesseurs distributeurs de passeports de pèlerinage, affidés de quelques zaouïas, maffieux des réseaux de nominations ou barons des caisses noires. Là, on est dans l’intelligence : celle qui a manqué pour éviter les massacres des années 90, l’émergence des sectes, la débilisation collective et la transformation de l’Algérie en une zone franche pour télé-cheikhs et prêcheurs du Mal et de la haine. Et dans sa nouvelle sortie, Aïssa a parlé de l’islam de Cordoue, comme référence d’une pratique religieuse algérienne autonome face à la bédouinisation wahhabite. Un islam de Raison, accueillant, généreux, respectueux, curieux et vivifiant. Un mythe, mais la croyance a besoin de se fonder sur des mythes aussi. Autant que les idéologies. Ce ministre a su en trouver un et essaye de le rendre visible pour faire contrepoids aux Koraïchites. Cela est une rupture immense. Il s’en défend, mais c’est la réalité : le déni de soi algérien l’a aussi été par une pratique religieuse qui s’est toujours sentie inférieure au centre projeté sur le Moyen-Orient et au pays des Saoud. Un cheikh de ces géographies était toujours perçu comme légitime et un imam de nos terres ne pouvait gagner du galon que par un itinéraire dans ces parages. Cela a conduit à un islamisme qui puisait sa vie chez les autres mais qui tuait chez nous les nôtres...❞