company:engie

  • Bloc-notes de liens lus ou survolés ou que j’ai envie de lire / écouter parce qu’ils semblent analyser ou déconstruire le mouvement "Gilets Jaunes" du 17 novembre sans tomber pour autant dans un dédain anti-beaufs ou une lutte classes-pauvres vs classes-moyennes, etc.


    Si vous en repérez aussi, ou si une autre compile (sur cette base filtrante) existe, je suis preneuse ;)

    "Chantage vert, colère noire, gilets jaunes" : https://dijoncter.info/?chantage-vert-colere-noire-gilets-jaunes-671

    Entretien avec deux gilets jaunes bretons : « pas de politique ni de syndicats » : https://radioparleur.net/2018/11/16/entretien-gilets-jaunes-bretons

    Un k-way noir chez les gilets jaune, l’histoire d’un vilain petit canard. : https://paris-luttes.info/un-k-way-noir-chez-les-gilets-11047

    Gilets jaunes et écolos, pas le même maillot, mais la même récupération : https://rebellyon.info/L-ecologie-est-t-elle-un-concept-ethere-19782

    Sur le 17 novembre – Les révolutionnaires ne font pas la révolution : https://web.archive.org/web/20200813174527/https://nantes.indymedia.org/articles/43595

    À propos de la manif du 17 novembre  : https://diacritik.com/2018/11/15/a-propos-de-la-manif-du-17-novembre

    C’est jaune, c’est moche et ça peut vous pourrir la vie… : https://defensecollective.noblogs.org/post/2018/11/14/cest-jaune-cest-moche-et-ca-peut-vous-pourrir-la-vie

    17 novembre – Les 8 gilets incontournables Lequel porteras-tu ? : https://rouendanslarue.net/17-novembre-les-8-gilets-incontournables

    Gilets jaunes : en voiture ! Notes sur le 17 novembre : https://rouendanslarue.net/gilets-jaunes-en-voiture-notes-sur-le-17-novembre

    Mouvement du 17 novembre - Que faire ?  : https://nantes.indymedia.org/articles/43450

    Pourquoi il faut parler d’écologie le 17 novembre. : https://nantes.indymedia.org/articles/43520

    Éléments de la Commission Nationale Ecologie du NPA sur la mobilisation du 17 novembre : http://npa29.unblog.fr/2018/11/14/carburant-et-taxtes-npa

    Prix des carburants : des contradictions sociales surmontables : https://www.alternatives-economiques.fr/prix-carburants-contradictions-sociales-surmontables/00086912

    Les petits-commerçants « étouffés par les taxes » : le mouvement Poujade : https://paris-luttes.info/le-mouvement-poujade-11039

    L’idéologie sociale de la bagnole : https://infokiosques.net/lire.php?id_article=346

    ++ Livres :
    Nathalie Quintane "Que faire des classes moyennes ?"
    Alain Accardo "Le Petit Bourgeois-Gentilhomme".

    #mouvement_social #recuperation #poujadisme #colere_populaire #giletsjaunes #gilets_jaunes #gilets #jaunes #17novembre #17novembre2018 #la_revolution_mais_pas_trop mais aussi la force des #medias_Libres #mediaslibres et #automedias

    • Des gouts découlent heurts !

      Des goûts et des couleurs avec Michel Pastoureau (5/5) Le jaune France Culture
      https://www.franceculture.fr/emissions/hors-champs/des-gouts-et-des-couleurs-avec-michel-pastoureau-le-jaune-et-lor-55

      Le #jaune serait donc la couleur la moins appréciée ? Alors que l’ensemble des aux autres couleurs de base ont toutes un double symbolisme, le jaune est la seule à n’avoir gardé que l’aspect négatif.

      Des goûts et des couleurs …, on peut discuter à l’infini, et tout le monde reconnaît la force de la subjectivité dans ces domaines. Mais saviez-vous que les couleurs ont une histoire culturelle, politique et psychique ? Imaginiez-vous qu’il existe des couleurs qui nous font chaud au cœur et d autres qui nous font peur et ce, par delà les latitudes et les origines religieuses ? Toute cette semaine « Hors-champs » tente de faire la cartographie amoureuse des couleurs grâce à un historien amoureux des ours, des emblèmes héraldiques et de … certaines couleurs.

      Comme toujours avec des archives et des chansons, balade dans l’histoire de la peinture, des mentalités et de nous mêmes...

    • https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10155665502096960&set=a.49908841959&type=3&theater

      J’avais un oncle il s’appelait Gaby. Je l’aimais bien. Il était gazier. J’étais gauchiste. Il avait un grand poster de JM Lepen dans son garage. On buvait des bières en réparant des bagnoles. Passons. Des années plus tard, j’avais fait un grand papier dans Libé pour expliquer comment le FN et Lepen arrivait à monter la tête de types bien comme Gaby. Deux pages. July (Serge) le patron m’avait félicité genre : « Enfin un journaliste qui ne les prend pas avec des pincettes ». Pourquoi je parle de Gaby et pourquoi je pense à lui en ce moment ? A cause des gilets jaunes. Gaby bossait à Gaz de France (son cousin, mon pater, bossait à EDF). Ils bossaient 7 jours sur 7 sans trop compter. Il y avait les lignes à réparer, les tuyaux à aligner. La chaleur des pauvres à assurer. Ils étaient fonctionnaires. On partait en vacances dans les tentes bleues de la CCAS. Passons. Pourquoi j’en viens à évoquer ce passé vermoulu ? Le gilet jaune… L’injustice fiscale. La plupart des éditorialistes et des politiques n’y comprennent que dalle à cette colère. Emmanuel Macron et son armée de républicains en marche ont compris eux. Et ils commencent à flipper. A passer des consignes. A jouer de la carotte et du bâton. Vu d’ici, c’est pitoyable. Je ne sais pas ce qu’il adviendra de ce mouvement basique et populaire, si la stratégie du pouvoir va fonctionner, mais cette colère n’a rien à voir avec le réchauffement climatique et très peu avec le diesel. Les gens à l’origine du gilet jaune le disent depuis le début. Ils en ont assez d’être pris pour des pigeons, des vaches à traire, des décérébrés du bulbe, des sans honneur. Ils veulent se révolter. Il se révoltent. Gaby bossait à Gaz de France donc. Il y a usé sa santé. Il est parti en retraite sans se douter qu’on allait vendre Gaz de France à Suez en 2007. Quand je dis vendre, je déconne. Offrir serait plus adéquat. Une histoire de prédateurs et d’hommes politiques très compromis. Sarkozy, Hollande Villepin, Royale, Coppé, Longuet… Tous vont oeuvrer avec des responsabilités diverses à cette prédation consentie. Je ne vais pas développer ici (lisez notre livre, « les prédateurs » en vente partout). Tonton Gaby casse sa pipe. GDF devient Engie. Méthode Suez, extrême capitalisme. On pressure et on défiscalise à mort. Non seulement, se chauffer devient un luxe mais Engie, avec la bénédiction des politiques, Macron de chez Rothschild en tête, envoie ses bénéfices au Luxembourg (27 milliards en 2015, passez l’info à Google). L’État français se prive de 2 milliards d’impôts. Alors que nous, cochons de payeurs, on raque. On raque. Et on regarde passer les trains et les prédateurs qui se goinfrent. Et on ne doit rien dire. Et on doit – sous prétexte de réchauffement climatique, sous prétexte de récupération politique- fermer sa gueule. Ben non. Ce qui se prépare ici, c’est une Jacquerie. Le message est clair et éminemment politique. Les pauvres en ont marre d’avoir froid, de jouer du crédit le 15 du mois, de faire des demi pleins. Alors qu’à la télé, ils entendent chaque jour se raconter une histoire qui n’est plus la leur. Alors que leur président déroule le tapis rouge à ceux qui ne paient pas d’impôts, Frère, Desmarais, Bolloré, Arnault… Ceux qui font croire qu’ils nous sont indispensables, qu’ils sont des premiers de cordées. Foutaise. Demain, avec le fantôme de Gaby je serai gilet jaune à donf.
      Les beaufs et les cols blancs de Saint Germain n’ont rien compris, ce n’est pas un mouvement marqué à droite. Ni vraiment à gauche. C’est punk. No future dans ce monde-là

      #Denis_Robert
      https://seenthis.net/messages/736344

    • Les « gilets jaunes », ou la révolte de la France des ronds-points

      Jean-Laurent Cassely

      http://www.slate.fr/story/169626/blocage-17-novembre-gilets-jaunes-revolte-ronds-points-france-peripherique-die

      « Nous allons nous rejoindre sur un parking de centre commercial à Sens », témoigne encore le créateur d’un groupe Facebook local appelant au blocage. Dans le territoire marqué par l’étalement urbain, le rond-point devient l’équivalent logistique et symbolique du rôle joué par la place dans les mouvements de protestation de centre-ville, dont l’expression française fut la tenue, place de la République à Paris, du rassemblement Nuit Debout. La place conserve, à gauche, une connotation politique forte, comme en témoignent encore récemment le cas de l’aménagement du quartier de La Plaine à Marseille, ou le mouvement politique lancé par Raphaël Glucksmann, baptisé « Place publique ».

      À l’opposé de cette culture politique, en tout cas assez loin de ses habitudes, l’automobile devient le langage de la protestation des mouvements périphériques. Si les unes et les uns se réunissent en grappes humaines, forment des assemblées et des cortèges, nourrissant une culture politique marquée par les grands mouvements sociaux, les luttes passées qui peuplent l’imaginaire collectif du « peuple de gauche » et un idéal de démocratie directe et participative, les autres, dans un rapport au corps et à l’espace différent, forment des « opérations escargot » et autres figures chorégraphiques d’un grand ballet motorisé qui se danse depuis l’intérieur de son habitacle. C’est par le « périph » que les manifestants ont prévu de rouler (et non de marcher) sur Paris. C’est aussi sur le périphérique des grandes villes que se sont réunis plusieurs groupes locaux pour préparer la journée du 17 novembre.

    • De la France périphérique à la France des marges : comment rendre leur juste place aux territoires urbains marginalisés ?

      https://urbs.hypotheses.org/411

      Samuel Depraz, enseignant-chercheur, géographie, Université Jean Moulin Lyon 3, UMR Environnement, Villes et Sociétés

      La France périphérique, ou la paresse intellectuelle de la dichotomie

      C’est, d’abord, une lecture simpliste qui nie ce qui fait l’essence même de la géographie, c’est-à-dire l’attention à la nuance et à la diversité des territoires. « Décrire la terre », c’est être sensible aux différences et à la pluralité des mondes sociaux. Ainsi, dans les périphéries, les situations de pauvreté ne sont jamais identiques d’un espace à l’autre, et on trouvera tantôt de la pauvreté monétaire, tantôt de la précarité matérielle, parfois aussi un déclassement social et un isolement des personnes. La pauvreté, c’est aussi un rapport social défavorable, souvent entretenu par des politiques publiques défaillantes. Le tout se recoupe souvent, mais pas toujours : on rappelle ainsi les dimensions – complexes – de la pauvreté, au sens de Serge Paugam (2005) ; ceci nécessite une lecture plus détaillée des territoires, comme le propose par exemple Catherine Sélimanovski dans son analyse de « la frontière de la pauvreté » (2008) ou encore l’analyse de Raymonde Séchet sur la relation entre espaces et pauvreté (1996). Et l’idée de périphérie, souvent réduite à sa dimension économique, s’appréhende également par de multiples autres outils : mobilités et transports, flux migratoires, modes de vie alternatifs et contestation sociale ou électorale – sans que l’on puisse raisonnablement combiner tous ces indicateurs thématiques, au risque de produire des corrélations hasardeuses et des indices agrégés absurdes.

    • Le thread d’un journaliste-photographe avec des portraits de vraies tronches de vies jaunes :

      [THREAD] Quelques réflexions à propos des #giletsjaunes. Hier, je ne me suis pas mêlé à mes confrères journalistes pour « couvrir » cette journée du #17novembre2018. Faire des images de cette journée était tout à fait respectable. Mais je m’interroge sur le sens de ces images. Je m’explique. L’action de ces #giletsjaunes échappe aux politiques et marque une défiance à l’égard des médias. Le gilet jaune est devenu un symbole mais un symbole réducteur sur le sens de ce mouvement. Il symbolise la voiture et les carburants. Or, la colère va bien au-delà...

      https://twitter.com/VinceJarousseau/status/1064157135150465026

    • La vie en jaune
      http://www.dedefensa.org/article/la-vie-en-jaune

      18 novembre 2018 – Hier, j’avais très mal au dos, attaque pernicieuse et violente à la fois d’une sciatique irréfragable, une du grand âge.... Alors, j’ai sacrifié pas mal de mon temps sur un fauteuil à dossier très droit et, avec peu de courage pour lire, j’ai laissé aller l’“étrange lucarne”. Il n’était question que de cette “journée en jaune”

      Je me fixe sur le “centre de crise” de la chaîne, Arlette Chabot aux commandes, conduisant un talk-show permanent avec deux vieilles badernes de ma génération, dont l’incurablement pontifiant d’Orcival, de Valeurs Actuelles, avec en arrière-plan les reportages constants sur les divers points stratégiques choisis comme références de cette “journée en jaune”.

      Vers la fin de l’après-midi, l’habituel “tour de France” des correspondants était ramené aux points (...)

      repéré sur https://seenthis.net/messages/736556

    • À qui appartient la mort d’une femme, qui a le droit de l’arracher à l’anecdote d’un accident ? | Slate.fr
      http://www.slate.fr/story/170049/chantal-mazet-gilets-jaunes-morte-savoie-17-novembre

      Elle n’a pas trouvé la force, explique-t-elle, de prendre la route, ni d’annoncer à sa fille que sa grand-mère était morte ; elle a trouvé un « soutien moral » chez les gilets jaunes et ses « amis de l’instant ». Et sa maman, « décédée SUR LE MOUVEMENT », « APPROUVE DONC NOTRE ACTION !!!! ». Ces capitales et ces points d’exclamation sont le cri de l’heure. Ils ne disent pas seulement une souffrance, mais ce que cette souffrance construit politiquement.

      Vers une heure du matin, Alexandrine Mazet, ajoutait ceci, dans le désordre de la nuit : « Qu’ils aillent tous se faire tater les castaner de rugy macreux & co !!echec du rassemblement ??? échec de votre tentative de manipulation !!!VOUS NOUS AVEZ POUSSÉS DANS NOS RETRANCHEMENTS ! VOUS SEMEZ LA DISCORDE AU SEIN MÊME DU PEUPLE FRANÇAIS !VOUS ÊTES LA CAUSE DE CE RASSEMBLEMENT ! DONC DE CAUSE À EFFET VOUS ÊTES RESPONSABLES !!! ».

    • https://soundcloud.com/user-898678423/entretien-avec-deux-gilets-jaunes-bretons-pas-de-politique-ni-de-syndica

      Qui sont les anonymes qui appellent aux blocages samedi 17 novembre et se réclament du peuple ? Loin d’être limitée à la hausse du diesel, leur colère est celle d’une France moyenne, éloignée des métropoles et de la participation politique, et qui croit aux vertus révolutionnaires de Facebook. Rencontre avec deux porte-paroles bretons d’un groupe de gilets jaunes en colère.

      source : radioparleur.net 2nd lien cité par @val_k

    • https://twitter.com/LaMulatresse_/status/1064195118813650945

      Je viens de la case en dessous du prolétaire moyen,

      Le prix de l’essence nous concerne pas vu qu’on a pas de voiture, nous on se tape le bus et les trains dont tout le monde se fout totalement

      Les gilets jaunes = les gens qui nous méprisent le plus. On est des profiteurs et on vole leurs travail de merde sous payé selon eux. Donc si j’ai envie de dire que ce sont de gros beaufs racistes et sexiste personne ne m’en empêchera.

    • À la cour du président des riches, on s’interroge. Qui sont ces gueux sous nos fenêtres ? Pourquoi ces brailleries et ce grabuge alors que nous faisons tout pour leur bien ? Du côté des experts médiatiques et des voyantes ultra-lucides, on se demande quelles sont ces gens-là, des beaufs racistes et violents ou juste des ploucs avec leurs bagnoles qui puent ? Des fachos ou des fachés ? Faut-il les lécher ou les lyncher ?

      Selon les sondages, ils ont la faveur de l’opinion, donc ils ont nos faveurs [1]. Il sera toujours temps de les lâcher ; une bavure, une violence et on les repeint en rouge brun. Mais avant tout, la question est : qui est derrière ça ? Qui ? Le FBI, la Russie ? L’extrême droite ? Le lobby du pétrole ? De la bagnole ? Les Chinois qui fabriquent les gilets jaunes ?

      Et non, les amis, celui qui est derrière ça, c’est Macron lui-même, le Robin des Bois à l’envers, celui qui prend aux pauvres pour donner aux riches. C’est lui qui est à l’origine de tout ça, au départ, la violence, c’est lui. Lui et son monde. La violence de l’injustice et de l’arrogance, c’est eux. Sauf que les gueux ont fini par se lasser. Abusés, humiliés, invisibles et tondus jusqu’à l’os, la goutte d’eau a allumé l’étincelle. Alors que règnent la résignation et le repli, voilà qu’ils se lancent de partout, en jaune, depuis le plus profond du pays. Surprise générale devant ce grand cahier de doléances. Près de 300 000 ce samedi à travers l’hexagone.

      Bon mais, c’est bien joli, spontané, auto-organisé, mais sans structure organisée, vous croyez que ça peut marcher ? On sait en tout cas qu’avec les partis et les syndicats organisés, pour la loi Travail et pour les cheminots, la victoire n’a pas vraiment été au rendez-vous. Alors ? C’est vrai, pas de drapeaux rouges avec les gilets jaunes. Pas de République, ni de Bastille, on fonce tout droit sur l’Élysée en repassant par où la foule était massée lors des funérailles de Johnny. Un hasard, sans doute. Et partout, dans le pays, les ronds-points, les péages, les parkings de supermarchés. D’autres espaces, d’autres lieux de lien.

      La suite ? Un coup d’épée dans l’eau ou la prise de la Bastille ? Un défoulement sans suite ou un mouvement de fond ? Bien sûr, la droite racole à fond et l’extrême droite est à la manœuvre, normal, bien sûr la gauche doit soutenir et porter cet étonnant élan. Oui, un élan aussi étonnant, c’est pas si souvent. Samedi, vers l’Élysée, entre grenades et lacrymos, notre reporter Dillah Teibi a rencontré quelques-unes et quelques-uns de ces gueux.

      Daniel Mermet

      https://seenthis.net/messages/736858

    • Les gilets jaunes à l’épreuve des agressions racistes et homophobes

      https://rouendanslarue.net/les-gilets-jaunes-a-l-epreuve-des-agressions-racistes-et-homophobes

      L’expression terrifiante du sexisme, du racisme et de l’homophobie. Des humiliations, des agressions et parfois des lynchages d’une violence à vomir comme à Saint-Quentin où une femme a été forcée de retirer son voile, ou encore à Bourg-en-Bresse où un couple homosexuel a été attaqué. Précisons que dans le premier cas d’autres gilets jaunes ont tenté d’aider et de protéger cette femme avant d’être pris à partie à leur tour.

      Les organisateurs-administrateurs de page facebook condamnent et se désolidarisent de tels actes, à Saint-Quentin mais aussi à Cognac où c’est une femme noire qui s’est fait agresser. On peut supposer qu’ils sont réellement choqués par de tels gestes. Ils sentent bien aussi, comme beaucoup, que même si ces faits sont minoritaires et qu’ils ne sont pas publiquement assumés (au contraire, les administrateurs suppriment régulièrement les propos racistes sur les pages Facebook), ils fragilisent cette mobilisation en la montrant sous son pire aspect – dont se repaissent évidemment les médias.

      En effet, ce ne sont pas les prétendus casseurs ou les éléments extérieurs qui sont une menace pour ce mouvement. Mais tous ceux qui sont prêts à agresser d’autres personnes pour des motifs racistes, sexistes et/ou homophobes. Nous continuons de penser, avec d’autres (Nantes Révoltée, LaMeute et Dijoncter notamment) que ce mouvement mérite notre attention et que cette lutte est légitime. Les affects racistes et homophobes, s’ils sont bien présents, ne sont ni hégémoniques ni le moteur de cette colère – comme c’était le cas par exemple dans la manif pour tous. Sinon il faudrait effectivement la déserter sur le champ.

    • affordance.info : Les gilets jaunes et la plateforme bleue.
      https://www.affordance.info/mon_weblog/2018/11/gilets-jaunes-facebook-bleu.html
      https://www.affordance.info/.a/6a00d8341c622e53ef022ad3a15778200d-pi

      Gilets Jaunes et plateforme bleue.

      Du point de vue qui est le mien sur ce blog, à savoir l’observation des phénomènes culturels et sociétaux liés au numérique, l’opération gilets jaunes est un exemple de plus de la manière dont Facebook en particulier, « les réseaux sociaux » et internet en général, ont « facilité l’organisation des révolutions sociales mais en ont compromis la victoire » comme l’expliquait Zeynep Tufekci il y a déjà 4 ans.

      Le journaliste Jules Darmanin a publié sur Twitter ce qui me semble être, avec celle de Zeynep ci-dessus, l’autre analyse la plus pertinente de ce mouvement de mobilisation en ligne :

      « Les gilets jaunes se sont constitués grâce aux groupes facebook, il est donc logique qu’ils finissent comme des groupes facebook : mal modérés, pourris par des éléments toxiques et remplis de gens qui ont des visions différentes pour le même groupe. »

      Gilets Jaunes et Nuit Debout.

      Cette mobilisation sans réelle revendication claire, semblant ne reposer sur aucune base syndicale ou politique, sans leader ou porte-parolat identifiable (à part Jacline Mouraud ...) est un peu à la France des déclassés ce que le mouvement Nuit Debout avait été à la France des jeunes sur-diplômés. En tout cas du point de vue de la réception médiatique et sociologique du phénomène.

      Personne n’a encore bien sûr conduit d’analyse sur la composante sociologique des gilets jaunes à l’image de ce qui avait pu être fait pour le mouvement Nuit Debout mais il apparaît clair, tant dans le traitement médiatique que dans les ressentis exprimés sur les réseaux sociaux, qu’il y a autant de « beaufs, connards, racistes » dans les gilets jaunes pour les uns qu’il pouvait y avoir de « bobos, gauchos, droitdelhommistes » dans Nuit Debout pour les autres.

    • Merci pour les liens vers l’analyse de #Olivier_Ertzscheid, @unagi, c’est une des personnes qui me fait le plus réfléchir actuellement. Un autre est #André_Gunthert, avec cette excellente analyse de l’image sociale, comme souvent, autour des dessins assez minables de #Xavier_Gorce :

      A l’instar de nombreux éditorialistes, le mouvement des gilets jaunes a inspiré à Gorce une incompréhension et une raillerie mordante. L’épithète d’« abrutis » franchit un seuil de virulence rarement observé dans la presse des classes favorisées

      Il aura suffi du soutien empressé de Marine Le Pen pour effacer la substance du symptôme manifesté par la jacquerie : celui de la paupérisation qui atteint les classes moyennes françaises comme elle a envahi celles des Etats-Unis, portée par les politiques de transfert des ressources vers les plus riches.

      Faut-il aider des pauvres de droite (selon la lecture opportunément politique de leur apolitisme) ? Allons donc ! Il suffit de les insulter.

      « On n’a pas fini de se moquer des pauvres » : http://imagesociale.fr/6717

    • J’étais en train de le lire, @unagi (càd de faire un enregistrement pour @karacole ) mais ce passage m’a vraiment fait bloquer (je mets en gras la partie) :

      L’effondrement de leur foyer, celui de leurs fins de mois, celui de leur niveau de vie, de leurs sorties au restaurant, de leurs cadeaux à leurs enfants, celui de leur quotidien à chaque fois amputé de ces quelques euros qui te maintiennent dans une forme de dignité et d’attention à l’autre et à des causes qui te dépassent, mais qui, lorsqu’ils viennent à manquer, t’enferment dans les plus grégaires de tes instincts, dans les plus vaines de tes colères .

      Je suis très mal à l’aise avec cette partie parce que je la trouve glissante : ce n’est pas perdre des euros qui te fait basculer, c’est paniquer, c’est perdre espoir, c’est se sentir menacé, mais surement pas quelques euros ou même la pauvreté, et c’est la que le glissement est dangereux, même si je ne crois pas que l’auteur pense que les pauvres ne sont pas dignes, je crois qu’il aurait été judicieux de le formuler autrement... Du coup, comme je n’ai pas pu m’empêcher de commenter, j’hésite à mettre en ligne l’enregistrement ... :/ P’t’être que je vais faire une sélection et en mettre en ligne plusieurs en même temps.

    • Gilets jaunes : Le soulèvement de la France d’en-bas
      https://lvsl.fr/gilets-jaunes-le-soulevement-de-la-france-den-bas

      Le mouvement des gilets jaunes se résumerait-il à une « grogne » des Français moyens, qui regardent Auto-Moto et Téléfoot le week-end en attendant le retour de la saison des barbecues ? C’est l’image qu’en donne la majorité des médias et des commentateurs politiques. Cette « grogne » n’est en réalité que la partie émergée d’un iceberg : celui d’une crise profonde qui fracture la société et le territoire français.

    • « Depuis samedi, nous nous sentons un peu moins seuls et un peu plus heureux »

      Avant même que nous agissions, la plupart des médias et de nombreux politiciens nous on décrit comme des gros balourds anti-écologiques qui voulaient préserver le droit à polluer tranquille. Sur quelle planète pensent-ils que nous vivons ? Contrairement à eux, nous avons les pieds sur terre. Non, nous ne réclamons pas le droit à polluer chaque jour un peu plus une planète déjà bien mal en point. Ce que nous refusons c’est ce chantage dégueulasse qui consiste à faire peser sur nos épaules la responsabilité du carnage écologique et son coût. Si la planète est dans cet état, si on n’est même pas certains que nos petits enfants y survivront, c’est pas parce que nous utilisons notre voiture pour aller au boulot mais parce que des entreprises, des dirigeants et des hommes politiques ont jugé pendant des années qu’il fallait mieux faire tourner l’économie à toute blinde plutôt que de se préoccuper des animaux qui disparaissent, de notre santé, de notre avenir.

      https://lundi.am/Depuis-samedi-nous-nous-sentons-un-peu-moins-seuls-et-un-peu-plus-heureux

    • @val_k Je comprends ton questionnement, « et à des causes qui te dépassent » est aussi sujet à interprétations. Il me semble le passage est batit sur une illusion et sur l’absence de connaissance de ce qu’est être pauvre, vraiment pauvre. Si ton enregistrement donne à débattre, ou non, je pense que c’est intéressant de le partager et que tu en exprimes les limites.

    • S’il y a plus de 300 000 fachos actifs dans l’hexagone il est grand temps de prendre son passeport et de quitter le pays. Mais tel n’est pas le cas !

      UNITÉ DE CEUX QUI COMPTENT EN CENTIMES

      CONTRE CEUX QUI COMPTENT EN MILLIARDS

      Ce qui ne passe plus c’est l’injustice, l’incohérence et l’hypocrisie.

      Car la réalité de l’année 2018 est celle-ci : Frais bancaires : +13%, Carburant : +12%, PV stationnement : +130%, Assurances : +3 à 5%, Mutuelle : +5%, Timbres poste : +10%, Carte grise : +15%, Tabac : +10%, Abonnement bus : +3%, Péage routier : +1,3%, Gaz : +7%, Forfait hospitalier : +15%, Abonnement vélib : +30%, Contrôle technique automobile : +23%, Cantine scolaire : +1 à 3%, Fioul domestique : +36%, Électricité : +17%, CSG : +21,7%....

      Quant aux retraites, c’est -1,7% et le smic : +1,2%, tandis que les salaires stagnent globalement.

      http://www.rennes-info.org/Gilets-jaunes-Syndicalement

    • Gilets jaunes : on y va ? Expansive.info
      https://expansive.info/Gilets-jaunes-on-y-va-1282

      Dresser un profil ethnique et générationnel de ce mouvement en moins d’une journée en dit long sur les capacités intellectuelles omniscientes de l’intelligenstia radicalisée pour laquelle ces initiatives sont soit directement pilotées par l’#extrême-droite, soit réactionnaires par essence donc essentiellement le terreau sur lequel l’extrême droite va se renforcer. Étant données les positions qui relèvent d’un marxisme orthodoxe éculé pour lequel le seul vrai sujet révolutionnaire est le prolétariat industriel (et la seule vraie lutte celle liée à la production ou au travail), ou pour les plus "post-modernes" le sous-prolétariat « racisé » qu’on ne cesse d’opposer aux "blancs privilégiés", il semble effectivement que ce mouvement soit du pain béni pour l’extrême droite à laquelle nous laissons, par notre mépris et distance, tout un #espace_politique à prendre.

      « Gilets jaunes », un peuple qui vient  ? Patrick Cingolani
      https://www.liberation.fr/debats/2018/11/20/gilets-jaunes-un-peuple-qui-vient_1693139

      On aura beau dénoncer la dimension d’arriération du mouvement quant à l’enjeu écologique, c’est bien l’#égalité_sociale contre l’iniquité du traitement de faveur fait aux plus riches qui est l’objet central de cette contestation.

      Gilets jaunes : des signaux alarmants, selon les renseignements, #DCRI
      http://www.leparisien.fr/economie/gilets-jaunes-des-signaux-alarmants-selon-les-renseignements-20-11-2018-7

      Radicalisation des Gilets jaunes, convergence des luttes, ou effet d’aubaine ? Observateurs et analystes peinaient à y voir clair ce mardi soir sur l’évolution de ce mouvement hétérogène et non coordonné dont chacun s’accorde sur le caractère inédit.
      Une chose est sûre : pour le ministère de l’Intérieur, le #maintien_de_l’ordre est extrêmement compliqué à organiser...

    • peut-être que ce billet de @lieuxcommuns t’as échappé @val_k

      « Gilets jaunes » : la démocratie directe en germe ?
      Le mouvement populaire en cours, qu’il le sache ou non, défie toute l’organisation de la société et récolte un mé­pris officiel à la hauteur. Le surgissement de cette colère réveille des questions enfouies depuis si longtemps que leur simple formulation effraie. Pourtant la dégradation de la situation générale est telle qu’un choix s’impose entre le chaos qui s’avance et la reconquête, lente et laborieuse, d’une souveraineté véritablement collective.

      https://seenthis.net/messages/737319
      une analyse du collectif @lieuxcommuns en + de leur impeccable #revue_de_presse


      en bonus, leblogalupus.com trouvé sur leur site.
      https://leblogalupus.com/2018/11/19/les-revoltes-du-week-end

    • "Les gilets jaunes et les « leçons de l’histoire »
      http://lenumerozero.lautre.net/Les-gilets-jaunes-et-les-lecons-de-l-histoire

      Néanmoins, ces similitudes entre des luttes sociales de différentes époques masquent de profondes différences. Je vais m’y arrêter un moment car elles permettent de comprendre ce qui fait la spécificité du mouvement des gilets jaunes. La première différence avec les « jacqueries » médiévales tient au fait que la grande majorité des individus qui ont participé aux blocages de samedi dernier ne font pas partie des milieux les plus défavorisés de la société. Ils sont issus des milieux modestes et de la petite classe moyenne qui possèdent au moins une voiture. Alors que « la grande jacquerie » de 1358 fut un sursaut désespéré des gueux sur le point de mourir de faim, dans un contexte marqué par la guerre de Cent Ans et la peste noire.

      La deuxième différence, et c’est à mes yeux la plus importante, concerne la coordination de l’action. Comment des individus parviennent-ils à se lier entre eux pour participer à une lutte collective ? Voilà une question triviale, sans doute trop banale pour que les commentateurs la prennent au sérieux. Et pourtant elle est fondamentale. A ma connaissance, personne n’a insisté sur ce qui fait réellement la nouveauté des gilets jaunes : à savoir la dimension d’emblée nationale d’un mouvement spontané. Il s’agit en effet d’une protestation qui s’est développée simultanément sur tout le territoire français (y compris les DOM-TOM), mais avec des effectifs localement très faibles. Au total, la journée d’action a réuni moins de 300 000 personnes, ce qui est un score modeste comparé aux grandes manifestations populaires. Mais ce total est la somme des milliers d’actions groupusculaires réparties sur tout le territoire.

    • Gilets jaunes. Affrontements à Langueux : la rumeur [#DCRI / Parisien Libéré, ndc] de l’ultra-gauche démentie
      https://www.letelegramme.fr/france/affrontements-a-langueux-la-rumeur-de-l-ultra-gauche-dementie-21-11-201

      Les « casseurs » langueusiens n’ont aucun lien connu ou déclaré avec l’ultra-gauche. Ils n’expriment aucune accointance politique particulière, au-delà de leur intention de se frotter au système sans ménagement. Et c’est plutôt ce caractère nouveau d’une radicalité plutôt rurale, capable de se donner des moyens d’action (barre de fer, cocktails Molotov) dans une certaine improvisation, qui a fait tiquer les services de renseignement. Leur point commun : ils ont un casier. Mais là encore, pas de quoi en faire des caïds d’habitude. En témoignent les peines dont trois d’entre eux ont écopé, ce mercredi, devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc. Quatre mois ferme sans mandat de dépôt pour l’un. Des peines de 4 et 6 mois de sursis assorties d’une obligation de travaux d’intérêt général pour les deux autres.

      #punks

    • @vanderling méfiance avec l’article de blog mediapart que tu mets en lien... L’auteur est un abonné qui squatte allègrement les commentaires de pratiquement tous les articles. C’est un obsédé, il a un problème : il voit des totalitarismes partout, jusqu’à l’hallucination, et fait des amalgames absolument infects.

      D’ailleurs si tu lis « l’article » en question, en gros c’est : je copie/colle des bouts d’articles de mediapart et j’en fait mon beurre (insinuations, inférences foireuses, etc.). Pas vraiment une référence le gars...

    • Quand les « gilets jaunes » dérapent...
      https://www.cgtdouanes.fr/actu/article/propos-sur-la-douane-des-manifestants-gilets-jaunes-a-flixecourt
      Les douaniers en colère (et on les comprends)

      Dans un post abject sur Facebook et des vidéos qui circulent sur tous les médias ce jour, des manifestants appartenant au « mouvement » des gilets jaunes se félicitent d’avoir traqué des migrants dans la cuve d’un camion. Ils s’enorgueillissent même de faire « mieux que la douane et de pouvoir (y) postuler, CV et lettre de motivation ». D’autres propos, absolument ignobles, ne peuvent être repris ici.

      Forts de leurs convictions racistes, ils ont préféré appeler la gendarmerie plutôt qu’une association d’entraide pour les secourir. Dans cette vidéo, les protagonistes appellent à « un barbecue géant ». Tout ceci rappelle de bien tristes et peu glorieux événements de notre histoire…mais c’est surtout un appel clair à la haine raciale.
      Est-ce donc de ce monde là que nous voulons ? Un monde de haine, de bêtise, d’ignorance, de division…
      N’oublions jamais que le racisme est un délit.

    • http://mondialisme.org/spip.php?article2714

      Alors que l’extrême gauche (voire au-delà) se pâme devant les « gilets jaunes » (le jaune étant pourtant traditionnellement dans le mouvement ouvrier la couleur des briseurs de grève) quelques voix isolées se dressent devant le consensus médiato-politique comme celle du site « Ligne de crêtes » en avançant des arguments solides. On peut ne pas être d’accord avec tout ce que contient l’article ci-dessous, mais approuver l’essentiel : non à l’union sacrée des autonomes radicaux à Marine Le Pen, en passant par Dupont-Aignan, Laurent Wauquiez, Mélenchon, Lutte ouvrière, le NPA, Besancenot et les Identitaires !
      Celles et ceux qui dénoncent Trump et Bolsonaro ne voient pas que ce mouvement des gilets jaunes repose sur les mêmes bases sociales hétérogènes qui les ont portés au pouvoir, la même confusion idéologique (dans laquelle se reconnaissent l’extrême droite et l’extrême gauche, cette dernière ayant abandonné toute ligne de classe), les mêmes moyens (les réseaux sociaux où les fascistes masqués pratiquent le dévervelage depuis des années), le même programme (en réalité supprimer toutes les conquêtes sociales, résultat de luttes collectives, au nom d’une prétendue critique radicale de l’Etat et de la défense des droits des contribuables), les mêmes théories du complot (Macron et les « banques ») et les mêmes pulsions nationalistes et xénophobes.

      YC, Ni patrie ni frontières, 23 novembre 2018.

      https://www.lignes-de-cretes.org/de-la-difference-entre-boucher-une-artere-et-creer-un-coeur

    • Cela fait plus d’une semaine qu’a débuté le mouvement des « gilets jaunes ». Ce mouvement social prend une ampleur et des dimensions inédites en France depuis de nombreuses années. C’est un mouvement dans lequel il semble difficile de s’impliquer pour une grande partie des militants révolutionnaires, syndicaux, de gauche, écolos… Bien qu’avec les jours qui passent de plus en plus de personnes et de groupes s’y investissent.

      Exploités énervés est jusqu’à ce jour resté muet sur le sujet. Comme tant d’autres nous avons pu être surpris, mais suffisamment curieux pour aller voir. Nous sommes allés sur différents blocages à Alès et ce que nous avons vu, c’est des travailleurs, des chômeurs, des retraités, des lycéens… qui en ont marre de voir leur conditions d’existence se dégrader quotidiennement, de n’avoir aucun contrôle sur les décisions, tandis qu’une minorité s’enrichit toujours plus.

      Il est certain que ce mouvement est traversé de contradictions. Il porte en lui les contradictions du temps présent. Nous pensons que c’est dans l’échange, dans la lutte, que les dépassements pourront se produire.

      https://exploitesenerves.noblogs.org/gilets-jaunes-mobilisation
      https://exploitesenerves.noblogs.org
      https://www.youtube.com/watch?v=gJV1gy9LUBg

    • Incursion en France jaunie où la colère est nourrie et exploitée
      Un article très bien documenté et qui devient indispensable tant le déni se développe chez les « camarades » qui préfèrent tenter le zbeul plutôt que se retenir en pariant, une fois encore, sur le moindre mal. A lire sur Le blog de Sauvergardons bocage : https://blogs.mediapart.fr/sauvergardons-bocage/blog/211118/incursion-en-france-jaunie-ou-la-colere-est-nourrie-et-exploitee

      Réseaux sociaux et médias ont boosté les « gilets jaunes » comme aucune lutte ne l’a jamais été auparavant. Un peu d’investigation révèle à quel point l’extrémisme de droite est dans la place donc ancré dans ce mouvement qu’on respecte parce qu’il porte du déclassement ou par culpabilité ? Pourquoi nous en sommes là ?

    • Classes d’encadrement et prolétaires dans le « mouvement des gilets jaunes »
      https://agitationautonome.com/2018/11/25/classes-dencadrement-et-proletaires-dans-le-mouvement-des-gilets-

      La « colère populaire » qui se fait entendre est un funambule sur une ligne de crête. Tout dépendra de l’abnégation de certains blocages à perdurer dans leur essence, c’est-à-dire une négation de la politique comme pratique collective, syndicale ou autonome, et à leur préférer une horizontalité confuse débouchant sur un commun plus populiste et nationaliste type M5S (malgré de réelles dissemblances) qu’émancipateur. Si c’est cette optique qui l’emporte, le fait d’investir ces espaces donnera à ces derniers une respectabilité déviant toute critique. Alors, le « mouvement » cherchera à se trouver des leaders, tendant la joue à toute une partie du spectre politique parlementaire. A l’inverse, si l’ensemble des franges du « mouvement social » (en particulier syndicales) tentent de mobiliser et de charpenter ce mouvement des gilets jaunes sur des bases saines (notamment antiracistes, comme certaines Union Locales et Fédérations le tentent actuellement), il est fort probable qu’il y ait un intérêt stratégique dans certains espaces pour structurer la contestation sur des bases classistes (prolétariennes).

      Il s’agira de dépasser les objectifs antifiscaux éloignés de notre camp social pour se focaliser dans un premier temps sur les attaques actuelles de la bourgeoisie contre les travailleurs. Cela signifie la grève générale comme premier moyen de lutte.

      La revendication du droit à la mobilité, telle qu’elle, reste bien entendu encore prise au piège dans les filets de la reproduction négociée du capital, et nous ne savons qu’une chose : dans la phase politique actuelle, seules deux perspectives se dégagent. Celle du fascisme, ou celle du communisme.

    • Retour sur le parcours d’un agriculteur star devenu « gilet jaune »
      https://labogue.info/spip.php?article302

      Il n’est pas question ici d’analyser le mouvement des gilets jaunes mais il nous a semblé important de pointer du doigt ceux qui veulent se réapproprier un « mouvement #citoyen » en prenant le masque de la respectabilité.

      Focalisons-nous donc sur l’un des organisateurs autoproclamés des « gilets jaunes » à #Limoges : Christohe Lechevallier.

    • « Gilets jaunes », la nouvelle Jacquerie ?
      26/11/2018
      https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/gilets-jaunes-la-nouvelle-jacquerie

      Les Gilets Jaunes, une révolte populaire ? Une jacquerie 2.0 ?

      Après un week-end de mobilisation, et alors que les blocages se poursuivent aujourd’hui dans toute la France, tentative de clarification d’un mouvement et de ses revendications, avec le grand historien de l’immigration et de la classe ouvrière Gérard Noiriel , auteur d’Une Histoire populaire de la France (Agone, 2018).

      Directeur d’études à l’EHESS, il est aussi l’auteur de Le Creuset français. Histoire de l’immigration (Seuil, 1988) et de Qu’est ce qu’une Nation ? (Bayard, 2015).

      http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12360-26.11.2018-ITEMA_21902640-1.mp3?track=false

    • La création d’une « délégation » de huit gilets jaunes a été annoncée ce matin dans un communiqué.
      https://www.liberation.fr/checknews/2018/11/26/qui-a-choisi-les-huit-porte-parole-des-gilets-jaunes-que-veulent-ils_1694

      Vu la taille du morceau, très teinté brun, j’ai fais une publication spécifique de l’analyse complète de ces profils : https://seenthis.net/messages/738886

      et sinon, @mad_meg la video marche très bien si on clique sur le lien, je sais pas pourquoi la vignette déconne... et non, justement, ça n’est pas civitas, mais juste des braves gens...

    • Des gilets jaunes à ceux qui voient rouge
      https://agitationautonome.com/2018/11/22/des-gilets-jaunes-a-ceux-qui-voient-rouge

      La diversité des gilets jaunes selon les points de mobilisation a permis à tout un chacun d’y apposer son petit drapeau idéologique en ne retenant que ce qui l’arrange. Ainsi l’Action Française, le Bastion Social (ex-GUD), le Rassemblement National, Les Républicains mais aussi la France Insoumise, divers groupes trotskistes du NPA à Lutte Ouvrière, ou même des anarchistes partis répandre la bonne parole ont tous pu prétendre à la victoire et se galvaniser de la réussite toute relative de cette journée d’actions du 17 novembre – rappelons que 250 000 manifestants dans toute la France, c’est considéré comme une défaite lors d’une mobilisation syndicale, et encore ici ils ne font même pas grève.

      Quoi qu’en disent certains manifestants isolés exprimant leur ras-le-bol de façon désordonnée à des caméras en quête de déclarations choc, le mouvement s’est construit autour d’un discours poujadiste de protestation contre « les taxes » et « les impôts » qui « étouffent le peuple », ce qui est loin d’être un combat de classe (et contrairement à ce qui est avancé, près de 70 % de la hausse du prix vient des fluctuations du cours du pétrole et non pas d’une politique délibérée de l’Etat).

    • Deux sociologues dans les beaux quartiers avec les gilets jaunes
      https://www.humanite.fr/deux-sociologues-dans-les-beaux-quartiers-avec-les-gilets-jaunes-664163

      En ce samedi 24 novembre 2018, nous partons rejoindre le mouvement des gilets jaunes pour nous faire notre propre opinion. Nous pressentons que l’instrumentalisation de l’extrême droite est une manipulation de plus pour discréditer la colère des « gueux », pour reprendre une expression souvent employée par des manifestants qui se sentent dépouillés non seulement financièrement, mais jusque dans leur humanité même. Le mépris et l’arrogance d’Emmanuel Macron reviendront plus souvent dans les témoignages que nous avons recueillis que la hausse des taxes sur le carburant. Cette hausse est en réalité le déclencheur d’une colère beaucoup plus profonde, qui réunit les hommes et les femmes dans une révolte dont ils savent parler. Ils contestent la légitimité d’Emmanuel Macron à l’Élysée, son élection n’étant que le résultat du pouvoir de l’argent sur le monde politique : « Nous ne sommes pas dans une démocratie mais dans une dictature ! » « Nous allons faire en sorte que Macron ne puisse plus se présenter comme le chef du monde libre et de la démocratie. » « Plus rien n’est cohérent, on ne peut plus faire de projets. » Quant aux violences commises, notamment sur les Champs-Élysées, elles sont « la réponse à la violence de l’oppression que nous subissons chaque jour ».

      « C’est nous qui vous engraissons »
      Les gilets jaunes choisissent de manifester dans les beaux quartiers, de façon visible, avec ce jaune fluorescent comme symbole de leur chaleureuse détermination à renverser les rapports de forces, puisque « c’est nous qui vous engraissons : rendez-nous notre pognon ! », comme ils l’ont dit aux clients du restaurant de l’Avenue, à l’angle de la rue de Marignan et de l’avenue Montaigne, juste en face de chez Dior. La préfecture de police voulait les cantonner au Champ-de-Mars, qu’ils ont boudé tout au long de la journée au bénéfice des lieux de pouvoir, le plus près possible de l’Élysée.

      Pour nous deux, la confrontation entre les gilets jaunes et les clients chics de ce restaurant cher du 8e arrondissement a constitué un moment d’observation sociologique exceptionnel. Poussés par les gaz lacrymogènes, les bombes assourdissantes et les canons à eau, nous avons fui par la rue de Marignan avec le slogan repris en chœur : « Macron démission ! » Il est aux environs de 13 heures et la terrasse du restaurant de l’Avenue est pleine à craquer d’hommes et de femmes des beaux quartiers qui portent sur leur corps et leur tenue vestimentaire la douceur et la richesse d’une vie quotidienne embaumée par les pétales de roses. Les gilets jaunes encerclent la terrasse avec leur corps malmené par des conditions de vie difficiles, et ce fameux gilet jaune, symbole du prolétariat et des gagne-petit. Il n’y aura aucune violence physique mais les paroles seront franches dans cette confrontation de classe entre les premiers et les derniers de cordée. « Profitez-en, cela ne va pas durer », « Picolez car vous n’allez pas rire longtemps ! » Les femmes minces et élégantes et leurs maris en costume croisé se lèvent peu à peu pour se réfugier à l’intérieur du restaurant, « Ah bon ! alors on vous dérange ? » demande un gilet jaune. Qu’à cela ne tienne, les manifestants se collent aux baies vitrées et poursuivent leurs invectives de classe : « L’ISF pour les bourgeois ! », « Ils sont en train de bouffer notre pognon ! » C’en est trop, les clients du restaurant ferment alors les rideaux. « Ah ! vous ne voulez plus voir les gueux ? » Ceux-ci se sont peu à peu éloignés pour manifester toujours et encore leur colère.

      Colère de classe contre assurance de classe
      Nous avons été frappés par le calme des grands bourgeois et surtout par leur détermination à déjeuner dans ce restaurant, le lieu où ils avaient décidé de retrouver leurs amis et où ils avaient réservé leur table, dans un entre-soi qu’ils savaient au fond d’eux-mêmes garanti par les forces de l’ordre. Au point même que, vers 13 h 30, quelques clients faisaient la queue à l’extérieur en attendant de pouvoir bénéficier d’une table à l’intérieur. Ils ont affiché une assurance de classe qui ne doit pas présenter de faille, tant que leur vie n’est pas en danger.

      Nous avons été surpris par la reconnaissance de notre travail sur la violence des riches : « Vous avez mis des mots sur notre souffrance et tout ce que vous dites, c’est la vérité ! », « Vous êtes vraiment nos porte-voix ! » Nous avons fait des selfies, il y a eu des embrassades amicales, nous avons échangé et longuement discuté avec les personnes qui nous ont reconnus et abordés. Avant de partir pour le salon du livre de Radio France à la Maison de la radio dans le 16e arrondissement, nous avons rencontré un militant de la fédération CGT des dockers qui leur a conseillé « de rallier les gilets jaunes pour participer à ce mouvement », en disant qu’il « fallait savoir prendre le train en marche pour l’orienter et le soutenir dans ses aspects de confrontation entre les intérêts du capital et ceux du travail ».

      Notre témoignage sûrement incomplet ne se veut pas une analyse péremptoire de ce mouvement des gilets jaunes. Il s’agit plutôt d’attirer l’attention sur les processus de stigmatisation qui ont été mis en œuvre dès le départ afin de masquer une colère de classe en casse séditieuse d’extrême droite. Lorsque nous sommes arrivés à Radio France, la fouille de nos sacs à dos a révélé la présence de nos deux gilets jaunes, dont nous avons dû nous séparer le temps de nos dédicaces mais que nous avons récupérés à la sortie. Nous avons été accueillis par de nouveaux gilets jaunes nous annonçant leur volonté de s’en prendre aux médias publics. Ils avaient le projet d’occuper le lendemain, dimanche 25 novembre, l’esplanade devant France Télévisions.

      Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot.

    • Une compilation d’articles pour réfléchir autour de ce mouvement populaire ambivalent et clivant.

      Est-il possible de poser un angle de lutte de classe au sein de ce mouvement ?
      Y-a-t-il possibilité de diffuser au sein de ce mouvement des problématiques autour du genre ou des questions de racisme ?
      Comment ?
      Quels avantages le camp de l’émancipation peut-il tirer de ce moment ?
      Les fachos ont-ils déjà pris le contrôle ?
      Est-il possible de les isoler politiquement au sein du mouvement ?
      Doit-on abandonner tout espoir d’influer positivement sur le cours de ce mouvement ?
      Doit-on le combattre ?
      Comment ?

      https://bourrasque-info.org/home/chroot_ml/ml-brest/ml-brest/public_html/local/cache-vignettes/L271xH200/arton1261-1f408.jpg?1543018951
      https://bourrasque-info.org/spip.php?article1261

    • LE TEXTE que j’attendais : Gilets jaunes : questions pour ceux qui cherchent des alliances : https://carbureblog.com/2018/11/27/gilets-jaunes-questions-pour-ceux-qui-cherchent-des-alliances
      Lecture audio chez @karacole : https://archive.org/details/GiletsJaunes


      Merci @arnoferrat pour le repérage !

      /.../ Et qui va sortir gagnant de cette alliance ? Est-ce que la lutte des classes, c’est seulement entre le « peuple » et le pouvoir ? Est-ce que l’interclassisme ça n’est pas aussi une lutte des classes dans leurs alliances même ? Est-ce que le problème c’est Macron ? Est-ce qu’il faut « dégager Macron » et refaire des élections ? Et dans ce cas qui sera élu à sa place ? Est-ce que les quartiers populaires ont quelque chose à y gagner ? Est-ce que la France blanche-d’en-bas a quelque chose à y gagner ? Est-ce que les plus pauvres ont quelque chose à y gagner ? Pourquoi quand les quartiers manifestent leur colère il y a couvre-feu, alors que quand la France blanche-d’en-bas le fait elle est reçue dans les ministères ? Est-ce qu’on a jamais demandé aux émeutiers de 2005 de se choisir des représentants ? Est-ce qu’il y a seulement entre les quartiers et la France blanche-d’en-bas de l’incompréhension et de vagues préjugés hérités de la colonisation ? /.../

  • De Jean-Luc Mélenchon à Daniel Kretinsky | Daniel chneidermann

    De la mêlée furieuse entre La France insoumise et les médias, énième épisode d’un feuilleton qui, en apparence, ne se renouvelle guère, tentons de dégager quelques leçons. D’abord, ça va sans dire mais rappelons-le, il n’est pas admissible, de la part d’un responsable politique, de traiter les journalistes d’abrutis ou d’inciter à les « pourrir », comme le fait Jean-Luc Mélenchon. Surtout dans le contexte. Le contexte ? Entre la guerre d’usure de Donald Trump, les ventes surprises de journaux et de magazines français à de mystérieux acquéreurs étrangers, et, tout dernièrement, l’exécution barbare d’un éditorialiste du Washington Post sur ordre de l’Arabie Saoudite, alliée fidèle de Washington, la presse occidentale en général et les journalistes en particulier tournent depuis deux ans dans une sorte de lessiveuse morale assez déprimante. Rien à voir ? Peut-être, sauf une dévalorisation accélérée de la notion même d’information professionnelle, cette information professionnelle qui a échoué à empêcher l’élection de l’outsider-bouffon Trump - lequel, circonstance aggravante, ne s’en sort pas trop mal jusqu’ici aux yeux de ses électeurs.

    Ce complexe obsidional, que développent aujourd’hui les journalistes, ne doit pas interdire de porter un regard critique sur les investigations journalistiques sur La France insoumise. D’abord sur le fond. Les turpitudes prêtées à la campagne Mélenchon valaient-elles vraiment cette avalanche de scoops ? On attend encore de vraies contre-expertises sur les prestations prétendument surfacturées par Sophia Chikirou. Elles seront utiles, mais n’épuiseront pas le sujet. Le sujet, l’éléphant dans le couloir, est de tenter de discerner si les mégaperquisitions à La France insoumise procèdent d’une dynamique policière ayant sa logique propre, ou du harcèlement politique d’un opposant. Pas la peine, pour répondre à cette question, de compter sur les médias qui relaient les découvertes policières, Mediapart au premier rang. De fait, ils se montrent aveugles au dispositif qui les enserre. Trop heureux d’être nourris par la police, ils sont structurellement incapables de se demander pourquoi cette main les nourrit.

    « Vous avez la preuve que Mme Belloubet est derrière ces perquisitions ? » demandait sur France Inter Léa Salamé à l’insoumis Alexis Corbière. La preuve ! Comme si la servilité de la haute magistrature française, de toute éternité, laissait des traces écrites. Et cette presse amnésique qui exigeait « des preuves », était la même qui, trois semaines plus tôt, s’alarmait de l’immixtion de l’exécutif dans la nomination du nouveau procureur de Paris : trois candidats au poste, excusez du peu, avaient été auditionnés, pour des entretiens d’embauche, par le Premier ministre en personne. La scène se serait déroulée en Russie, on l’aurait entendue, la presse, gloser sur « la justice poutinisée ». Ici, une vaguelette d’indignation, aussitôt oubliée. « Qu’on ne nous parle plus jamais de l’indépendance de la justice en France », tweetait Fabrice Arfi, investigateur en chef de Mediapart. Il n’aura fallu que trois semaines pour voir la même presse gober sans distance les contraventions de perquisition de l’enquête menée par le même parquet. Obligé par la bronca de ses abonnés insoumis à trouver une posture, Edwy Plenel expliquait que même dans un cadre de soumission absolue de la justice au pouvoir, peuvent subsister des oasis de pratique policière dévouée au bien commun. Acrobatique.

    Le journalisme d’investigation est indispensable. Il est légitime d’enquêter sur d’éventuelles surfacturations de Sophia Chikirou dans la campagne de Jean-Luc Mélenchon, comme d’ailleurs sur les campagnes des autres candidats. Et, au lendemain d’une perquisition où la police a découvert Sophia Chikirou au domicile de Jean-Luc Mélenchon à 7 heures du matin, oui, il est d’intérêt public de révéler, comme Mediapart, que Mélenchon et Chikirou « entretiennent une relation extra-professionnelle de longue date ». Mais il présente un inconvénient : la dépendance aux sources, qui peuvent se montrer susceptibles.

    La presse a-t-elle le droit d’enquêter sur les surfacturations, les ristournes, et sur le reste ? Heureusement oui. Mais elle ferait bien, pour son propre salut, de tenter de rester lucide sur les dispositifs qui la déterminent. Et, dans la mesure du possible, sur tous ses points aveugles. Dans la dernière année, combien d’articles, dans la presse française, sur les soubresauts du malheureux Média de La France insoumise, ses querelles internes, ses excommunications spectaculaires ? Et en regard, combien d’enquêtes sur le mystérieux milliardaire tchèque des énergies polluantes Daniel Kretinsky, qui vient de racheter un gros morceau du Monde, après s’être fait les dents sur Marianne et les magazines Lagardère, et dont on commence seulement aujourd’hui à entrevoir qu’il cherche tout bonnement à se placer dans la course à la privatisation d’Engie ?

    Daniel Schneidermann

  • VOX POP : Espagne : haute tension sur les factures électriques
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/15212-vox-pop-espagne-haute-tension-sur-les-factures-electriques

    Nous, nous devons toujours plus de 2400€ à Engie, et en plus de l’échéancier que je paye pour résorber ma dette je dois honorer mes factures, ce qui fait que certains mois je paye plus de 500€ d’électricité et de gaz. Et ce sont des services (comme l’eau) dont vous ne pouvez vous passer.

    Source(s) : Youtube.com via Contributeur anonyme

    Informations complémentaires :

    Crashdebug.fr : L’UFC-Que choisir accuse EDF de faire flamber la facture des consommateurs

    Crashdebug.fr : Electricité, le montant de la facture (Arte)

    Crashdebug.fr : L’inflation des prix alimentaires et énergétiques « mange » peu à peu les revenus des salariés...

    Crashdebug.fr : Engie a transféré 27 milliards d’euros au Luxembourg...

    Crashdebug.fr : Emploi : les centres d’appels d’Engie quittent la (...)

    #En_vedette #Divers

  • Nucléaire : L’impressionnante dégradation du béton de Doel 3 RTBF avec L. Dendooven - 28 Septembre 2018
    https://www.rtbf.be/info/economie/detail_l-impressionnante-degradation-du-beton-de-doel-3-photos?id=10031387

    L’état d’un des bunkers de Doel 3 en septembre 2017 - © Tous droits réservés

    Des morceaux de béton qui jonchent le sol, clairement tombés du plafond, des barres en acier complètement à découvert et visiblement corrodées, c’est ce qu’on découvre sur des photos impressionnantes prises sur le site de Doel 3 et datant de septembre 2017 quand le réacteur est arrêté suite à cette « découverte ».


    Le béton dégradé à Doel 3 en septembre 2017 - © Tous droits réservés


    Le béton dégradé à Doel 3 en septembre 2017 - © Tous droits réservés


    Le béton dégradé à Doel 3 en septembre 2017 - © Tous droits réservés

    Déjà en novembre 2016
    Mais dès novembre 2016, nous avons pu nous procurer des photos tout aussi inquiétantes déjà prises sur place, de quoi corroborer l’hypothèse selon laquelle ces problèmes ne sont pas neufs. D’après un collaborateur d’Engie Electrabel souhaitant rester anonyme et appuyé par deux autres sources : ces problèmes seraient d’ailleurs connus depuis les années 90. https://www.rtbf.be/info/economie/detail_engie-electrabel-a-laisse-ses-centrales-nucleaires-se-degrader-selon-un-


    Le béton déjà attaqué en 2016 - © Tous droits réservés


    Le béton déjà attaqué en 2016 - © Tous droits réservés

    Ce n’est pourtant qu’en 2017 qu’Engie-Electrabel a décidé de reconstruire une nouvelle couverture de béton. L’exploitant des centrales nucléaires belges persiste encore à affirmer que tout a été géré en bon père de famille : « Nous avons par le passé procédé à des réparations quand cela était nécessaire, nous entretenons nos centrales de façon régulière ».
    . . . . . .
    aujourd’hui, patatras : Engie constate aussi une dégradation du béton pour Tihange 2, Tihange 3 et Doel 4. Résultat Tihange 2 et 3 resteront fermés tout l’hiver et Doel 4 en principe jusqu’en décembre.

    . . . . .

    #Nucléaire #Doel #Engie #Tihange #entretien #béton #Belgique #Anvers #énergie#énergie_nucléaire #centrale_nucléaire

  • Chili con carbon - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/Chili-con-carbon

    Le Chili, cette bande de terre aux climats extrêmes qui s’étire sur 4 300 kilomètres, est un pays isolé par des frontières naturelles. « Une île sur le continent sud-américain », comme s’amusent à dire les Chiliens. Au nord, c’est le désert d’Atacama, qui sépare le pays du Pérou et de la Bolivie. C’est dans cette zone la plus aride du monde que les habitants de Mejillones et Tocopilla ont vu s’installer au pied de leurs maisons des zones industrielles.

    Engie [1], la multinationale française de l’énergie, y exploite en effet des centrales à charbon – depuis 1995 à Mejillones et depuis 1915 à Tocopilla. Elle participe ainsi à transformer ces ports de pêche traditionnels en zones industrielles très polluées, appelées communément au Chili des « zones sacrifiées ». Dans l’indifférence

    #Chili #Charbon #Engie

  • McDonald’s épargné par l’Union Européenne malgré ses astuces fiscales au Luxembourg AFP - 19 Septembre 2018 - RTBF
    https://www.rtbf.be/info/economie/detail_mcdonald-s-epargne-par-l-union-europeenne-malgre-ses-astuces-fiscales-au

    L’UE a jugé légal mercredi le traitement fiscal avantageux accordé par le Luxembourg à McDonald’s, épargnant ainsi le roi du Big Mac, contrairement à d’autres géants américains, comme Apple, condamnés à rembourser des impôts non payés.

    La Commission européenne, gardienne de la concurrence dans l’UE, a ainsi mis fin, sans prendre de sanction, à une enquête ouverte en décembre 2015.

    Elle a « conclu que l’absence d’imposition de certains bénéfices de McDonald’s au Luxembourg n’a pas entraîné d’aide d’Etat illégale, étant donné qu’elle était conforme à la législation fiscale nationale et à la convention sur les doubles impositions entre le Luxembourg et les États-Unis ».

    « Le Luxembourg n’a pas enfreint les règles », a-t-elle conclu.

    « La Commission a raté une occasion de s’attaquer à McDonald’s », a regretté l’ONG anti-pauvreté britannique War on Want, à l’origine de la plainte, début 2015, avec trois fédérations syndicales internationales, qui avait débouché sur cette enquête.


    L’ONG et les syndicats avaient accusé le géant de la restauration rapide d’avoir mis au point une stratégie d’optimisation fiscale qui lui aurait permis d’éviter de payer environ un milliard d’euros d’impôts entre 2009 et 2013 en Europe.

    Selon l’enquête de la Commission, McDonald’s a transféré au Luxembourg certains bénéfices réalisés en Europe, avant d’expliquer au Grand-Duché que ces revenus ne pouvaient pas être soumis à l’impôt car ils seraient taxés aux Etats-Unis.

    Mais cela n’a pas été le cas, permettant au groupe de bénéficier au final d’une double non-imposition.

    En rendant sa décision mercredi, la Commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, a convenu que « McDonald’s n’avait payé aucun impôt sur les bénéfices en cause, ce qui n’était pas conforme au principe d’équité fiscale ».

    « C’est pourquoi, nous accueillons avec une grande satisfaction le fait que le Luxembourg prend des mesures législatives pour remédier au problème qui s’est posé dans cette affaire et éviter que de tels cas ne se reproduisent à l’avenir », a poursuivi Mme Vestager, surnommée « Tax Lady » par le président américain Donald Trump, justement pour avoir sanctionné de nombreux groupes américains pour leurs combines fiscales illégales.

    ’ Territoires offshore’
    Le ministre luxembourgeois des Finances, Pierre Gramegna, a salué la décision de mercredi, affirmant « avoir collaboré pleinement avec la Commission tout au long de son enquête ».

    Tout comme McDonald’s : « Nous payons les impôts que nous devons », a-t-il écrit dans un courrier électronique à l’AFP.

    « De 2013 à 2017, les sociétés McDonald’s ont payé plus de 3 milliards de dollars d’impôt sur le revenu des sociétés dans l’UE, avec un taux d’imposition moyen proche de 29% », a-t-il ajouté.

    Des affirmations contestées par Eva Joly, eurodéputée verte française : « Depuis l’ouverture de l’enquête, McDonald’s a complexifié ses structures dans le but de trouver de nouveaux échappatoires à l’impôt, en déplaçant notamment ses structures du Luxembourg vers le Royaume-Uni ».

    « C’est pourquoi il est aussi essentiel que, dans le cadre des négociations sur le Brexit, l’UE obtienne du Royaume-Uni qu’il règle le problème de ses territoires offshore », a-t-elle asséné.

    La décision sur McDonald’s survient le lendemain de celle faite mardi par le gouvernement irlandais, qui a récolté auprès d’Apple 14,3 milliards d’euros pour des avantages fiscaux jugés indus par la Commissaire Vestager.

    Apple et Dublin font toujours front commun pour contester ces accusations, jugeant tout à fait légales les conditions fiscales entourant l’activité de la marque à la pomme en Irlande.

    Apple et McDonald’s font partie d’une longue liste d’entreprises dans le collimateur de la Commission européenne pour leurs combines fiscales.

    Après le scandale de LuxLeaks fin 2014, mettant à jour les avantages fiscaux dont avaient bénéficié de nombreuses multinationales au Luxembourg, l’exécutif européen avait en effet promis de faire le ménage. Une promesse qui semblait d’autant plus nécessaire que le président de la Commission entrant alors en fonction, Jean-Claude Juncker, avait été ancien Premier ministre et ministre des Finances du Luxembourg.

    Parmi les autres sociétés punies après des accords fiscaux avantageux passés au Luxembourg, on compte Fiat en octobre 2015, Amazon en octobre 2017, le français Engie en juin 2018. L’américain Starbucks a lui été sanctionné en octobre 2015 pour avoir bénéficié d’avantages sur ses impôts payés aux Pays-Bas.

    #UE #Union_européenne est ses bons #amis #Luxembourg #mcdonald’s #mcdonald's #multinationale #paradis_fiscaux #économie #évasion_fiscale #fiscalité #finance #impôts #capitalisme
     

  • #éolien_en-mer En Normandie, la barge Excalibur fait trembler le Tréport Isabelle Boidanghein - 06 août 2018 - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/environnement/en-normandie-la-barge-excalibur-fait-trembler-le-treport-06-08-2018-78448

    La barge de forage destinée à valider un projet de parc éolien en mer est bien visible depuis le port de Seine-Maritime. Elle aurait déjà fait fuir plusieurs espèces de poissons.
    Excalibur est là, et bien là, appuyé sur ses huit jambes au fond de la mer. Depuis la mi-juillet, ce mastodonte de 60 x 32 m, pesant 1 000 t et équipé d’une flèche de 62 m, est installé au large du Tréport (Seine-Maritime). Jusqu’en octobre, la barge de forage de la société Fugro France, dotée d’un moteur hydraulique de 300 chevaux, va sonder les sols marins sur 110 km2 pour tester la viabilité du projet de parc éolien en mer entre Dieppe et Le Tréport.

    Et justement, depuis la plage du Tréport, Excalibur et les navires qui l’accompagnent se distinguent bien. De quoi raviver la colère et l’inquiétude des pêcheurs, qui ont jeté des œufs et du poisson sur le trottoir lors de l’inauguration du point d’information sur les éoliennes, près du funiculaire, le 11 juillet.
    Selon eux, certaines espèces comme le rouget barbet auraient déjà déserté la zone de pêche à cause des carottages : « Ce n’est plus un projet, estime Olivier Becquet, gérant de la Coopérative des artisans pêcheurs associés (CAPA) du Tréport. Ils disent qu’ils font des études, mais c’est le chantier qui commence. Le matériel est impressionnant. Les pêcheurs ne peuvent se rendre à moins de 500 m de la barge. Toutes les espèces vont déserter ! » La zone d’implantation testée est très nourricière pour les poissons. Malgré des contre-propositions des pêcheurs, elle n’a pas été modifiée.

    Le maire du Tréport « écœuré »
    Selon la profession, 900 emplois directs et indirects seraient menacés, sans compter les répercussions sur le tourisme : « Les habitants ont vraiment l’impression qu’on leur a menti, assure Laurent Jacques, le maire du Tréport. Il a été assuré que les éoliennes ne se verraient pas. Or, la barge Excalibur se voit déjà bien. Imaginez 62 éoliennes sept fois plus hautes ! Je suis écœuré. »

    Le parc éolien offshore représente deux milliards d’euros d’investissements. Porté, après un appel d’offres de l’État, par la société Éoliennes en mer Dieppe-Le Tréport (EMDT, filiale d’Engie), il permettrait d’alimenter annuellement en électricité 850 000 personnes. Il se situerait à 17 km de Dieppe et 15,5 km du Tréport.

      #environnement #énergie #éolien #électricité #france #éoliennes #écologie #énergie_éolienne #résistance #énergies #politique #pognon-dingue #Dieppe #Le_Tréport #poisson #désertification #peche

  • Electrabel renvoie 1,6 milliard d’euros vers sa maison-mère Engie en France Belga - 17 Mai 2018 - RTBF
    https://www.rtbf.be/info/economie/detail_electrabel-renvoie-1-6-milliard-d-euros-vers-sa-maison-mere-engie-en-fra

    Le géant français de l’énergie Engie a reçu 1,641 milliard d’euros de sa filiale belge Electrabel l’an dernier, écrivent jeudi L’Echo et De Tijd. Un dividende énorme qui a pour effet de diminuer les fonds propres d’Electrabel.

    Cela fait plus de dix ans que la société belge n’avait pas versé de dividende, écrit L’Echo, qui se base sur un document de référence en vue de l’assemblée générale d’Engie, vendredi.

    Electrabel était largement dans le rouge ces dernières années, avec une perte de plus d’un milliard d’euros en 2015 et en 2016. Les résultats de 2017 ne sont pas encore connus mais ne devraient pas être meilleurs.

    Le versement effectué à Engie est possible grâce aux « réserves dont dispose Electrabel », explique la porte-parole de la filiale belge Anne-Sophie Huge. « Il a pour objectif de faire remonter des actifs français au niveau du groupe pour en assurer une gestion cohérente. »

    En conséquence, les fonds propres d’Electrabel vont diminuer, ce qui est vu avec méfiance en Belgique, selon L’Echo.

    Quid en effet des provisions nucléaires qui seront nécessaires pour assurer le démantèlement des centrales et l’enfouissement des déchets ? La crainte étant de voir Electrabel progressivement vidé de sa substance afin de pouvoir être mis en faillite en cas de scénario catastrophe.

    #engie #France #Belgique #électrabel #drôle de #carambouille #gros-sous #pillage

    • Engie nie organiser l’insolvabilité d’Electrabel Belga - 17 Mai 2018 - RTBF
      https://www.rtbf.be/info/economie/detail_engie-nie-organiser-l-insolvabilite-d-electrabel?id=9920401

      La distribution d’un dividende en nature ne vise nullement à organiser l’insolvabilité d’Electrabel, dont les capitaux propres sont valorisés à plus de 32 milliards d’euros dans les comptes de sa maison-mère Engie, a fait savoir Electrabel en réaction à des propos du député fédéral Jean-Marc Nollet.

      En réaction à un article de L’Echo, évoquant le versement par Electrabel à Engie d’un dividende, en nature, d’1,641 milliard d’euros, https://www.rtbf.be/info/economie/detail_electrabel-renvoie-1-6-milliard-d-euros-vers-sa-maison-mere-engie-en-fra le chef de groupe Ecolo/Groen à la Chambre a reproché jeudi au groupe Engie d’être « très clairement en train d’organiser l’insolvabilité d’Electrabel par rapport à sa responsabilité dans la gestion des coûts du démantèlement des centrales et de la gestion des déchets nucléaire ». Selon Jean-Marc Nollet, le timing de l’opération n’est pas anodin et intervient « à la veille d’une réévaluation des coûts de la gestion des #déchets-nucléaires ».

      De son côté, Electrabel s’étonne de cette interprétation et confirme avoir transféré à Engie sa participation dans Electrabel France qui détient des parts dans la Société Hydro-électrique du Midi (SHEM) et la Compagnie Nationale du Rhône (CNR). « L’objectif de cette remontée d’actifs français au sein du groupe est de gérer ces activités de production d’électricité renouvelable ( #hydroélectrique, #éolien et #solaire) de façon plus cohérente. L’opération se fait à un moment important pour le groupe Engie puisque les concessions de la #SHEM et #CNR doivent être renouvelées », explique Electrabel.

      « S’agissant de la distribution de #dividende en nature (100% des titres Electrabel France, NDLR), il ne s’agit nullement ’d’organiser l’insolvabilité’ d’Electrabel dont les capitaux propres sont valorisés à plus de 32 milliards d’euros dans les livres d’Engie SA à fin 2017 », poursuit la société.

      Le groupe Engie rappelle par ailleurs être actif sous différentes formes depuis plus de 100 ans en Belgique, être « un de plus grands employeurs privés du pays », être « un gros contributeur aux finances publiques » et avoir « toujours assumé ses responsabilités. » "Electrabel remplira naturellement toutes ses obligations de couverture des coûts de démantèlement et de gestion de l’aval de cycle nucléaire", conclut le groupe, non sans rappeler « que ces obligations sont régies par la loi d’avril 2003 sur les provisions constituées pour le démantèlement des centrales nucléaires et pour la gestion des matières fissiles irradiées dans ses centrales, dont le montant est contrôlé par la Commission des provisions nucléaires. »

  • La surveillance policière dopée aux Big Data arrive près de chez vous !
    http://www.globalsecuritymag.fr/La-surveillance-policiere-dopee,20180320,77620.html

    Il y a trois mois, la mairie de Marseille annonçait le début du déploiement de son « observatoire Big Data de la tranquillité publique » à l’issue d’un appel d’offre remporté par l’entreprise Engie Inéo, leader du marché de la vidéosurveillance. Félix Tréguer, chercheur et membre de La Quadrature, écrivait alors à la mairie et à la CNIL en faisant valoir son droit d’accès aux documents administratifs pour obtenir davantage d’informations (a.k.a #CADAlove). À quelques heures d’une réunion publique qui doit se (...)

    #IBM #algorithme #smartphone #CCTV #drone #SmartCity #biométrie #délation #géolocalisation #vidéo-surveillance #surveillance #BigData #data-mining #facial #CNIL #LaQuadratureduNet (...)

    ##EngieInéo

  • Marseille s’offre son Big Brother grâce à Engie Ineo
    https://reflets.info/articles/marseille-s-offre-son-big-brother-grace-a-engie-ineo

    Et ce n’est pas triste Ce n’est pas nouveau, cela a déjà échoué, souvent lamentablement. Mais la Ville de Marseille veut son système d’analyse de big data, pour faire notamment, du prédictif. Les ratés de PredPol n’ont pas refroidi la mairie qui compte mettre en route son "fusion center" personnel cette année. Centre de supervision de la ville de Marseille - Ville de Marseille Annoncé au mois de novembre 2017 par la municipalité marseillaise et l’entreprise ayant obtenu le marché — Ineo Digitall, filiale du groupe Engie (anciennement GDF Suez) — le « Big Data de la tranquillité publique » (sic) vise à booster l’efficacité de la police municipale grâce à un système de traitement de « l’ensemble des données disponibles (...)

  • La #Surveillance policière dopée aux Big Data arrive près de chez vous !
    https://www.laquadrature.net/fr/surveillance_big_data_marseille

    Il y a trois mois, la mairie de Marseille annonçait le début du déploiement de son « observatoire Big Data de la tranquillité publique » à l’issue d’un appel d’offre remporté par l’entreprise Engie Inéo, leader du marché de la vidéosurveillance. Félix Tréguer, chercheur et membre de La Quadrature, écrivait alors à la mairie et à la CNIL en faisant valoir son droit d’accès aux documents administratifs pour obtenir davantage d’informations (a.k.a #CADAlove). À quelques heures d’une réunion publique qui doit se tenir à Marseille, La Quadrature publie un premier document en provenance de la mairie de Marseille, le Cahier des Clauses Techniques Particulières (CCTP), qui détaille les objectifs et les soubassements techniques du projet. Les élus municipaux présentent cet observatoire (...)

    #Vie_privée_-_Données_personnelles #Isabelle_Falque-Pierrotin #fuite
    https://www.laquadrature.net/files/CCTP_ObservatoireBigData_Marseille.pdf

  • Batailles commerciales pour éclairer l’#Afrique, par Aurélien Bernier (Le Monde diplomatique, février 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/02/BERNIER/58354

    Derrière les discours généreux...
    Passée relativement inaperçue lors de la #COP21, qui s’est tenue fin 2015, l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables (IAER) rassemble les cinquante-quatre pays du continent. L’objectif affiché par cette coalition, pilotée par l’Union africaine, est « d’atteindre au moins 10 gigawatts [GW] de capacité nouvelle et additionnelle de production d’énergie à partir de sources d’énergies renouvelables d’ici à 2020, et de mobiliser le potentiel africain pour produire au moins 300 GW d’ici à 2030 ». Cela reviendrait à multiplier par près de dix la production actuelle d’énergie renouvelable (cette augmentation devant contribuer à 50 % de la croissance totale de la production d’ici à 2040). Et à augmenter, sans recourir aux énergies fossiles, le taux d’électrification du continent (lire « Alimenter l’Europe ? »).

    Le Japon, l’Union européenne et huit pays occidentaux (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suède) ont promis de consacrer 9,4 milliards d’euros d’ici à 2020 au financement de l’Initiative, dont 3 milliards d’euros annoncés par Paris. En dépit de la provenance des fonds, le cadre fondateur de l’#IAER précise que les pays du continent doivent pouvoir choisir les projets financés et en maîtriser la mise en œuvre ; les entreprises africaines doivent être sollicitées en priorité. L’Initiative est dirigée par un conseil d’administration composé de hauts fonctionnaires majoritairement désignés par les États africains.

    Pourtant, au mois de mars 2017, le professeur Youba Sokona, vice-président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (#GIEC/#IPCC) chargé de l’unité « projets » de l’IAER, démissionne avec fracas. Le scientifique malien estime que les financeurs ont « mis sur pied une stratégie pour imposer aux Africains des projets automatiquement sélectionnés par les Européens ». Et de citer la première vague de dix-neuf dossiers validés malgré les réserves émises par des membres africains du conseil d’administration de l’Initiative. En parallèle, près de deux cents associations africaines signent une lettre ouverte intitulée « Stop au détournement de l’IAER par l’Europe ». Elles accusent plusieurs pays européens, et particulièrement la France, d’imposer des projets favorisant les intérêts directs de leurs multinationales de l’énergie et de leurs bureaux d’études. Dans un rapport présenté le 20 septembre 2016, Mme Ségolène Royal, alors ministre de l’environnement et présidente de la COP21, n’avait-elle pas identifié 240 projets et programmes dans diverses filières : hydraulique, géothermie, solaire, éolien (1) ?

    Pourquoi tant d’initiatives juxtaposées ? Toutes partagent ce constat : la sous-alimentation de l’Afrique en électricité entrave son développement (lire « Des pénuries incessantes »). Elles affichent toutes les mêmes images d’enfants dont le sourire est éclairé par une ampoule électrique. Elles proposent toutes plus ou moins les mêmes outils : des enceintes pour des discussions d’affaires, des fonds d’investissement ou de garantie, des prêts, des expertises… Et surtout, elles insistent toutes sur l’importance cruciale des partenariats public-privé.

    La générosité des textes fondateurs de ces plates-formes cache des intentions souvent très prosaïques. Depuis les années 1980, les pays occidentaux ouvrent leurs marchés électriques à la concurrence, provoquant une intense guerre commerciale entre les grandes entreprises du secteur. Mais les systèmes électriques du Vieux Continent et ceux de l’Amérique du Nord demeurent en surcapacité de production. Dans ces régions, les perspectives de croissance restent donc relativement faibles. Ce qui n’est pas le cas pour des marchés émergents, comme celui de l’Afrique.

    Afin de favoriser leur expansion, les compagnies étrangères bénéficient du processus de libéralisation engagé depuis près de trente ans sur le continent. Au cours du xxe siècle, la plupart des pays avaient créé des entreprises publiques disposant d’un monopole dans la production, le transport et la distribution du courant. Faute de moyens financiers suffisants, ces services nationaux sont souvent exsangues, incapables de garantir un approvisionnement de qualité. Plutôt que de les soutenir, la #Banque_mondiale, le #Fonds_monétaire_international ou encore la #BAD ont encouragé l’adoption de méthodes de gestion issues du privé et une ouverture progressive à la concurrence.

    [...]

    Bon nombre d’entreprises françaises du CAC 40 se ruent sur le secteur. En juin 2017, le Sénégal raccorde ainsi au réseau la centrale solaire de Senergy, à 130 kilomètres au nord de Dakar. Il s’agit du plus gros projet de ce type en Afrique de l’Ouest. Aux côtés du fonds souverain sénégalais Fonsis, les propriétaires de la centrale sont le fonds d’investissement français Meridiam et le constructeur Solairedirect, filiale du groupe Engie. D’autres sociétés françaises interviennent sur le chantier : Schneider Electric, qui fournit les onduleurs et les transformateurs, Eiffage ou encore Vinci.

    Pour rassurer les investisseurs, on peut également compter sur la finance carbone. Le protocole de #Kyoto, adopté en 1997, a posé les bases d’un système d’achat et de vente de « tonnes équivalent carbone » : les industriels qui dépassent un certain niveau d’#émission de #gaz_à_effet_de_serre doivent acheter des #droits_à_émettre ; à l’inverse, des projets peu #émetteurs se voient délivrer des crédits qu’ils peuvent vendre.

    Poussés par les institutions internationales et les entreprises privées, les pays africains adoptent des législations ad hoc permettant le développement du marché du carbone. Le carbon trading commence à se développer, et avec lui des start-up prometteuses. En 2009, un jeune Français diplômé en droit fonde la société Ecosur Afrique. Établie à l’île Maurice, elle exerce trois activités : le conseil, le développement de projets et le négoce de crédits carbone. Aujourd’hui rebaptisée Aera, la société s’est délocalisée à Paris et revendique 263 millions d’euros de crédits carbone échangés depuis sa création. Un début, puisque, selon son fondateur, « l’Afrique est un réservoir de crédits de #carbone presque inutilisé ».

    [...]

    C’est ainsi que s’explique le très controversé #barrage Grand Inga, en République démocratique du Congo (8). Dans un pays qui concentre près de 40 % des ressources hydroélectriques du continent (ce qui lui vaut le surnom de « château d’eau de l’Afrique »), il s’agit de construire un ouvrage deux fois plus imposant que le barrage chinois des Trois-Gorges, le plus grand du monde.

    La Banque mondiale, la BAD et l’Usaid contribuent aux études de faisabilité de ce projet, dont le coût varie, selon les estimations, entre 80 et 100 milliards de dollars. Le G20 l’a inclus dans sa liste des onze grands chantiers structurants pour la « communauté internationale ». Seuls 20 % de la production seraient destinés à alimenter le marché national ; le reste serait exporté. Grand Inga nécessiterait non seulement d’inonder une superficie importante de terres arables (22 000 hectares), mais aussi de construire 15 000 kilomètres de lignes à très haute tension.

    Il existe déjà des barrages dans cette région, mais les installations n’ont jamais fonctionné correctement, faute de suivi dans les investissements. Plusieurs turbines sont à l’arrêt. Deux projets sont en cours : moderniser les installations existantes et construire le gigantesque barrage de Grand Inga. Ses plus gros clients seraient les mines de la province congolaise du Katanga et celles d’Afrique du Sud, Pretoria connaissant depuis de nombreuses années de graves pénuries d’électricité. À la fin des années 1990, le gouvernement sud-africain envisage un temps la privatisation d’Eskom, l’entreprise publique de production et de distribution d’électricité. Malgré les avertissements de la direction, les autorités ne procèdent pas aux investissements nécessaires à la satisfaction d’une demande intérieure croissante. Les coupures se multiplient.

  • As Siberian Gas Awaits U.S. Landing, a Second Ship May Be Coming - Bloomberg
    https://www.bloomberg.com/news/articles/2018-01-25/as-siberian-gas-awaits-u-s-landing-a-second-ship-may-be-coming


    source: Bloomberg

    A second tanker carrying Russian natural gas may be on the way to the U.S., following in the footsteps of a ship now sitting near Boston Harbor with a similar cargo.

    The Gaselys tanker, which has been sitting for two days in the waters outside of Boston, carries liquefied natural gas originally produced in Siberia, according to vessel tracking data. The ship, poised to dock at Engie SA’s Everett import terminal, would be the first LNG shipment from anywhere other than Trinidad and Tobago in about three years.

    Now Engie is poised to pick up a second Russian cargo from northern France that may land in Massachusetts on Feb. 15, according to Kpler SAS, a cargo-tracking company. The tankers would arrive at a time when New England is paying a hefty premium for supplies as pipeline capacity limits flows of cheap shale gas from other parts of the country in the peak demand season.

    The tanker named Provalys was sailing to France’s Dunkirk terminal to pick up LNG on Friday and unload a small amount of it nearby in Belgium before heading across the Atlantic, the cargo tracker said. Engie couldn’t be immediately reached for comment about this shipment.

  • After Grenfell fire, same builders rehired to replace dangerous cladding
    https://www.pri.org/stories/2017-12-13/after-grenfell-fire-same-builders-rehired-replace-dangerous-cladding

    A Reuters review identified 65 other towers with cladding of a type that was approved by local building inspectors, but which government tests found did not comply with the statutory regulations. The towers were clad by major builders including French groups Engie and Bouygues , and Britain’s Galliford Try, Forrest, Wates Group, Rydon Group and Willmott Dixon.

  • La France lance un vaste plan de #privatisations - La Libre
    http://www.lalibre.be/actu/international/la-france-lance-un-vaste-plan-de-privatisations-59b0001dcd70fc627d5ee617


    C’est plutôt discret, non ?

    En cédant près de 5% du capital du groupe énergétique Engie, l’Etat français a engagé cette semaine un grand programme de cessions de participations publiques, qui doit permettre de récupérer 10 milliards d’euros pour financer un fonds destiné à l’innovation. Le gouvernement compte vendre une partie des actions qu’il détient dans les grandes entreprises françaises, afin d’alimenter ce fonds promis par le président Emmanuel Macron pendant la campagne électorale.

    • C’est plutôt discret, non ?

      Sans doute pas assez, en tout cas tu peux être sûr que cette information a sans doute bien été reçue par de nombreux actionnaires qui vont vendre (qui ont déjà vendu), ce qui fera baisser (a déjà fait baisser) le cours des actions en question jusqu’à la vente de celles de l’Etat qui va donc vendre des actions dépréciées et ce que l’Etat va perdre, à cette occasion, ne sera pas perdu pour tout le monde. Sarkozy avait fait la même bourde (était-ce vraiment une bourde ? ) en 2007 avec le capital de Gaz de France, dont il avait a annoncé leur vente AVANT de les vendre, perte de 220 millions d’Euros (trois fois rien).

  • CMA CGM Partnership to Promote Use of LNG Fuel by Large Containerships – gCaptain
    https://gcaptain.com/cma-cgm-partnership-to-promote-use-of-lng-fuel-on-large-containerships

    The world’s second largest container shipping company, CMA CGM, has signed a Memorandum of Unserstanding with French energy group ENGIE to promote the use of liquefied natural gas as a marine fuel.

    The agreement, which was signed Wednesday at CMA CGM’s headquareters in Marseille, France, will be centered around on a technical and economic study on the use of LNG as a fuel for future container ships. The study will focus primarily on the development of engineering specifications for a bunkering vessel adapted specifically to LNG-powered container ships.

  • Engie a transféré 27 milliards d’euros au Luxembourg...
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/12515-engie-a-transfere-27-milliards-d-euros-au-luxembourg

    Selon "Les Jours", l’ex-GDF Suez, détenu majoritairement par l’État, aurait transféré une partie de ses capitaux pour réduire sa facture fiscale.

    Engie (ex-GDF Suez) a transféré, par l’intermédiaire d’une de ses filiales, quelque 27 milliards d’euros au Luxembourg afin de réduire sa facture fiscale, assure le média en ligne Les Jours dans une enquête publiée lundi. Cette holding, qui s’appelle Engie Invest International ou Engie II est en fait la maison mère chapeautant les quatre filiales d’Engie sur lesquelles enquête depuis septembre la Commission européenne, précise Les Jours.

    « Ces 27 milliards représentent le niveau de ses capitaux propres, c’est-à-dire de ses ressources financières », ce qui représente plus de la moitié de la valeur totale du groupe (...)

    #En_vedette #Liberté,_Égalité,_Fraternité... #Actualités_France

  • La nouvelle guerre de l’Internet

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/08/28/la-nouvelle-guerre-de-l-internet_4988974_3234.html

    L’année 2017 sera celle de la guerre des objets connectés. Non pas des objets en eux-mêmes, mais des réseaux qui les connecteront à Internet. Réfrigérateurs, compteurs de gaz, pacemakers (des stimulateurs cardiaques), mais aussi voitures, caméras de surveillance ou encore machines-outils : d’après le cabinet Gartner Group, les objets connectés seront plus de 20 milliards sur le globe en 2020 !

    Un eldorado pour les opérateurs de télécommunication qui cherchent désespérément un relais de croissance face au déclin du téléphone et à la présence envahissante des Apple, Google et Facebook. Ils veulent être les aiguilleurs de ce nouveau monde où les objets parleront en permanence, entre eux et avec nous. Mais voilà qu’une start-up tente de leur chiper le magot avec une solution ultra low cost. Et pour une fois, elle ne vient pas de la Silicon Valley, mais de Toulouse !

    La société Sigfox a mis au point une solution technique aboutie, issue de sept ans de recherche et déjà déployé son réseau dans vingt et un pays (France, Espagne, Australie…). Près de 8 millions d’objets sont déjà reliés à son réseau. Avec des prix défiant toute concurrence : quelques euros par an d’abonnement par objet. Rien à voir avec les dizaines d’euros que nous payons chaque mois pour nous brancher sur Internet avec notre mobile.

    La réplique des opérateurs

    Pris de court par l’offensive, les opérateurs téléphoniques du monde entier mettent les bouchées doubles pour couper l’herbe sous le pied de ce nouveau venu, avec deux technologies distinctes. La première, baptisée LoRa, est assez proche techniquement de la solution Sigfox. Elle aussi d’origine française, elle a été développée par la start-up grenobloise Cycleo, rachetée en 2013 par l’américain Semtech.

    D’ores et déjà, une cinquantaine d’opérateurs dans le monde mettent en œuvre LoRa. Pour l’instant, seuls les Pays-Bas et la Corée du Sud sont couverts par un réseau utilisant cette technologie. Dans les autres pays, et particulièrement en France, LoRa devrait être généralisée en 2017.

    Mais pour contrer Sigfox, l’industrie des télécoms dispose depuis peu d’une deuxième corde à son arc : Il s’agit de NB-IOT (Narrow Band – Internet of Things). Normalisé fin juin 2016 par la profession, cette technologie s’appuie notamment sur une évolution des traditionnels réseaux de téléphonie mobile, y compris le vieux GSM, conçu à l’origine pour transporter les voix et non pour converser avec des objets.

    Une évolution qui, selon Matt Beal, directeur de l’innovation de l’opérateur britannique Vodafone, « va écraser Sigfox et Lora ». Si beaucoup d’experts doutent que NB-IOT soit disponible avant deux ans, ses plus ardents partisans tels Vodafone ou l’équipementier télécom chinois Huawei soutiennent pourtant que son déploiement démarrera en Europe dès 2017.

    Par rapport à LoRa et NB-IOT, Sigfox a encore une bonne longueur d’avance. Mais la start-up toulousaine de 200 salariés va devoir accélérer la cadence pour atteindre son objectif initial d’étendre son réseau sur 90 % de la planète avant 2019. « On nous a longtemps pris pour des illuminés », raconte Ludovic Le Moan, PDG de Sigfox.

    Pourquoi inventer une nouvelle solution de connectivité alors qu’il existe déjà le Wi-Fi, le Bluetooth, et surtout, le réseau mobile GSM ? Dans une quasi-indifférence générale, la petite entreprise toulousaine s’est longtemps échinée à peaufiner sa solution de communication IOT (Internet of Things ou Internet des objets) avec la certitude que les nouveaux objets connectés seraient pour l’essentiel de simples capteurs.

    Que ce soit dans des projets de ville intelligente, d’agriculture connectée, d’industrie 4.0 ou de logistique, ces capteurs sont en effet chargés de transmettre des informations basiques comme une température, une adresse GPS ou une alerte de panne. Et à raison de quelques bits de données à envoyer par mois ou par an, inutile de s’embarrasser avec des abonnements GSM chers et taillés pour le haut débit !

    C’est ainsi que Sigfox a bâti le premier « réseau bas débit » configuré pour des communications peu énergivores. Un point crucial car beaucoup de capteurs, incorporés à des objets mobiles (container, voiture…) ou difficile d’accès (dans une cave, incrustés dans le bitume,…) sont dotés de batteries électriques autonomes devant durer plusieurs années.

    Une technologie économique

    Si Sigfox a réussi à s’engouffrer aussi vite sur le marché encombré des télécoms, c’est avant tout parce que sa technologie de réseau « bas débit » est économique, en particulier grâce à l’utilisation d’antennes de très longue portée (jusqu’à 40 km). Pour couvrir l’Hexagone, Sigfox a planté 1 500 antennes, soit dix fois moins que pour un réseau GSM classique. Sigfox affiche également un autre avantage : son réseau utilise des bandes de fréquences gratuites. Avec des infrastructures infiniment moins chères que celles déployées par les opérateurs de téléphonie cellulaire, Sigfox peut ainsi proposer ses abonnements annuels de quelques euros.

    Après avoir collecté plus de 127 millions d’euros auprès de différents investisseurs (Telefonica, Air Liquide, Samsung…), Sigfox affirme n’avoir aujourd’hui aucun problème de trésorerie. « Il nous reste encore beaucoup de cash à la banque », affirme Ludovic Le Moan. La priorité de Sigfox reste d’étendre son réseau à l’international pour atteindre une taille critique. Cet été, la start-up a rajouté Taïwan à son palmarès tandis que cent villes américaines sont en cours de raccordement au réseau Sigfox. « Pour certaines zones désertiques comme par exemple le Tibet, nous travaillons à une couverture satellitaire », ajoute-t-il.

    Dans le sillage de Sigfox, une douzaine de petits opérateurs de réseaux bas débit sont apparus à travers le monde. Mais jusqu’à présent, le principal rival de la start-up demeure LoRa. Libre d’utilisation, cette autre technologie de « réseau bas débit » est désormais promue par la LoRa Alliance, une association crée en mars 2015 qui réunit plus de 350 industriels travaillant à l’imposer comme standard international. Parmi ses membres, on y remarque des acteurs influents comme Cisco, IBM, HP, Sagemcom ou encore La Poste. « L’alliance fédère des industriels très divers, ce qui permettra de monter des solutions complètes d’internet des objets », explique Thierry Lestable, vice-président de l’alliance.

    En France, LoRa a été retenu par Orange et Bouygues Telecom. « Avec un rythme de 100 antennes par semaine, nous couvrirons la totalité du territoire français avant la fin de l’année », assure Stéphane Allaire, PDG d’Objenious, la filiale de Bouygues Telecom consacrée à l’Internet des objets.

    Chez Orange, l’objectif aussi est d’ouvrir un réseau LoRa début 2017. « Il y a un an, nous avons choisi LoRa pour ses caractéristiques, que nous avions testées, mais aussi à cause de son business model. LoRa est une technologie ouverte alors que Sigfox est un opérateur et que sa technologie est propriétaire », justifie Mari-Noëlle Jégo-Laveissière, directrice de l’innovation chez Orange.

    Parmi les opérateurs français, Sigfox s’est néanmoins trouvé un allié de poids avec SFR qui, lui, a adopté sa solution. « La technologie est disponible et c’est la plus complémentaire à notre réseau cellulaire », justifie Guillaume de Lavallade, directeur exécutif Entreprises de SFR.

    Miser sur Sigfox, LoRa ou NB-IOT ? Si la question est un casse-tête pour les opérateurs, elle l’est aussi pour les entreprises. Et elles sont de plus en plus nombreuses à vouloir se lancer dans l’Internet des objets. Selon le cabinet IDC, 89 % ont des projets dans ce sens. Jusqu’à présent, avant la normalisation cet été de NB-IOT, le débat portait sur les avantages et les inconvénients comparés de Sigfox et LoRa.

    Xavier Lafontan est PDG de la start-up Intensens qui fabrique des capteurs pour des entreprises comme la SNCF. « Sur le papier, LoRa est une solution plus flexible, avec plus d’options de sécurité. Elle permet également des échanges de données bidirectionnels plus volumineux », affirme-t-il. Cependant, selon lui, Sigfox est mieux adapté pour des déploiements à grande échelle grâce à sa simplicité de mise en œuvre. « A ce jour, Sigfox affiche enfin un autre avantage : il est disponible sur 100 % du territoire français. Quand les réseaux LoRa le seront à leur tour, il faudra vérifier que leurs promesses sont bien au rendez-vous », ajoute-t-il.

    Fort de son antériorité, Sigfox a déjà de nombreux clients. Comme par exemple Engie (ex-GDF Suez), qui a investi dans la start-up en février 2015. Après une phase pilote ce printemps, Cofély, filiale d’Engie, démarre la phase industrielle de son projet de connexion de 10 000 chaudières. « Grâce à cette technologie, nous avons pu connecter des chaudières même lorsqu’elles se trouvaient dans le sous-sol d’un immeuble », déclare Guillemette Picard, directrice d’investissement Engie New Ventures.

    L’engagement de l’industriel ne s’arrête pas là. En juin 2015, Engie a aussi créé une filiale en Belgique, Engie M2M, qui installe et opère le réseau de Sigfox outre-Quiévrain. Un type d’accord privilégié par la start-up, qui en dehors de la France et l’Espagne où elle exploite directement son réseau, s’appuie sur un opérateur ou un industriel local pour le déploiement et l’administration de ses infrastructures.

    Ludovic Lesieur, cofondateur de la start-up Capturs qui fabrique des balises pour les randonneurs et les sportifs, a, lui aussi, choisi Sigfox. « Nous avons retenu cette solution en 2014 car c’était à l’époque la seule à offrir une couverture dans la nature et en montagne », raconte-t-il. « De plus, Sigfox est opérationnel à l’international. » Pas négligeable lorsqu’il s’agit de suivre des alpinistes qui ne savent pas toujours qu’ils ont traversé une frontière ! Pour les promoteurs de LoRa, cet avantage de Sigfox ne devrait cependant pas durer. « C’est l’un des atouts de l’Alliance LoRa. Nous y côtoyons beaucoup d’opérateurs internationaux avec qui nous allons pouvoir signer des accords de roaming sans frais supplémentaires pour nos clients », assure Stéphane Allaire.

    Duel acharné

    Mais alors que le duel Sigfox-Lora promettait déjà d’être acharné, l’arrivée dans la mêlée de NB-IOT devrait encore plus complexifier cette guerre des réseaux. Car si beaucoup d’opérateurs historiques ont rallié dans un premier temps Sigfox ou LoRa, ils ne désespèrent pas de faire passer un jour la majeure partie des communications IOT sur leurs propres réseaux mobiles.

    La 5G a été conçue pour gérer aussi bien le très haut débit que les communications avec les objets connectés, mais elle ne sera pas opérationnelle avant 2020-2025. En attendant, NB-IOT constitue donc une occasion de rester dans la course et d’amortir ses propres réseaux GSM. C’est dans ce contexte que SK Telecom, le plus grand opérateur de Corée du Sud, a annoncé cet été le développement d’une offre NB-IOT. Une annonce surprenante pour cet actionnaire de Sigfox… qui vient aussi tout juste de terminer le déploiement d’un réseau LoRa sur l’ensemble du territoire sud-coréen ! SK Telecom n’est pas le seul à jouer sur plusieurs tableaux : en France, SFR, également partenaire de Sigfox, devrait lui aussi expérimenter le NB-IOT en collaboration avec Huawei dans les toutes prochaines semaines.

    Avec désormais trois technologies en lice dans cette guerre des réseaux bas débit, Sigfox est aujourd’hui condamné à se battre sur plusieurs fronts à la fois pour maintenir son avance. S’il réussit, son succès consolidera assurément l’expertise française en matière d’objets connectés. Et donnera une chance à la France dans le domaine du numérique. Dans le cas contraire, c’est toute une filière qui risque de s’étioler, faute de locomotive. Et les réseaux bas débit rejoindront la longue liste des innovations technologiques françaises qui n’ont pas réussi à s’imposer, à l’instar du Micral, premier micro-ordinateur de l’histoire, ou du Minitel.

  • Norway Oil Worker Talks Hold 6% of Production in the Balance - Bloomberg
    http://www.bloomberg.com/news/articles/2016-06-30/norway-oil-worker-talks-hold-12-of-production-in-the-balance

    Norway is facing the first oil worker strike since 2012 as government-mediated talks for platform workers approach a Friday midnight deadline.
    Should the talks fail, more than 700 workers will walk off the job, affecting fields run by Exxon Mobil Corp., Engie SA and Wintershall as well as drilling operations at Statoil ASA. About 6 percent of the oil and gas output in western Europe’s largest producer will be halted, according to the Norwegian Oil and Gas Association.
    […]
    Should a strike materialize, output at fields such as Balder, Gjoea and Vega will see production cut, according to the group. While the walkout will include KCA Deutag Drilling Norway AS employees on Statoil ASA platforms, including on Oseberg and Gullfaks, Statoil will maintain production even as drilling operations halt, Morten Eek, a spokesman for Norway’s largest oil company, said on Wednesday.

  • La très soudaine et suspecte conversion de Total et d’Engie à la lutte contre le réchauffement climatique
    http://www.bastamag.net/La-tres-soudaine-et-suspecte-conversion-de-Total-et-d-Engie-a-la-lutte-con

    Conférence sur le #Climat oblige, une partie de l’industrie pétrolière et gazière tente de faire oublier son image de pollueur et d’amie des climato-sceptiques. Le groupe français Engie annonce vouloir se désintoxiquer du très polluant charbon et Total affiche son intérêt pour les énergies renouvelables. Que cache ce soudain engouement pour la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique, alors que leur concurrent états-unien Chevron se précipite vers les gisements de gaz de (...)

    #Décrypter

    / #Le_défi_du_réchauffement_climatique, #L'enjeu_de_la_transition_énergétique, Climat, Pollutions , #Gaz_de_schiste, (...)

    #Pollutions_ #Multinationales

  • Forget Ukraine. It’s Business As Usual Between Europe and Russia
    http://www.newsweek.com/forget-ukraine-its-business-usual-between-europe-and-russia-369730

    It was just like the old days before the European Union imposed sanctions on Russia in 2014. At the Eastern Economic Forum in Vladivostok Gazprom clinched three major deals with some of Europe’s biggest energy companies.

    One of the most important was the revival of a lucrative asset swap between the Russian energy giant and Wintershall, the energy division of BASF, a German chemical company. BASF had abandoned that swap arrangement in December 2014 because of the geopolitical consequences of Russia’s invasion of eastern Ukraine and its annexation of Crimea.

    The asset swap and other deals signed in Vladivostok show how German as well as Austrian energy companies are loath to quit Russia. They also show how Gazprom wants to tie Europe’s lucrative gas market more closely to Russia. In 2013, Russia supplied the EU’s 28 countries with 30 percent of their gas needs.

    But more importantly, the deals confirm how Russia is determined to end Ukraine’s role as the major transit route for Russian gas to Europe. Half of the Russian gas imported by Europe crosses Ukraine.

    Under the terms of the deal between BASF and Gazprom, BASF’s subsidiary Wintershall will obtain a stake of 25 percent plus one share in the Urengoy natural gas fields in Siberia. Both firms will develop the fields.

    In return, Wintershall will transfer to Gazprom its jointly owned gas storage and trading business in Germany as well as a stake in its business in Austria. Through the asset swap, Gazprom will also receive a 50 percent stake in Wintershall’s exploration and production of oil and gas in the North Sea. These activities amounted to sales of over $13.4 billion in 2014, according to BASF.

    The second deal agreed to in Vladivostok involves Gazprom and a European consortium building a second Nord Stream pipeline under the Baltic Sea. This will enable Russia to send more of its gas directly to Germany, bypassing Ukraine.

    The consortium consists of BASF, German energy company E.ON, French electricity company Engie, Austrian oil and gas firm OMV and Royal Dutch Shell. Gazprom will own a 51 percent share of a new company called New European Pipeline AG, which will develop the project. The other partners will have a 10 percent stake, except for Engie, which will own 9 percent.

    The fact that the global energy majors participate in the project bespeaks its significance for securing reliable gas supply to European consumers,” stated Alexey Miller, chairman of the Gazprom Management Committee.

    Tell that to Poland and the Baltic states—and Ukraine. They had criticized the first Nord Stream pipeline, which was agreed to under the then German chancellor Gerhard Schröder in 2005. At the time, Warsaw argued that the deal increased Europe’s dependence on Russian energy.

    Since then, however, Europe has been diversifying its energy supplies, spurred by the 2009 Ukraine gas crisis, which disrupted supplies to Europe because of a dispute between Russia and Ukraine over energy prices.

    Also, through its Third Energy Package, the European Commission is introducing more competition in the energy sector by breaking the hold any one company can have over the production, distribution and trading of gas. That is one of the main reasons why in December 2014 Russia pulled out of the South Stream project, which was to transport gas across the Black Sea to Southeastern Europe. Under the terms of the commission package, Russia would have had to open up the gas pipeline to competition.

    The third deal reached in Vladivostok involves OMV’s participation in the Urengoy oil and gas fields. When the deal is concluded, OMV will acquire a 24.8 percent stake in the project in exchange for Gazprom obtaining some of the assets of OMV.

    • Sans trop de surprise, le projet de #North_Stream_2 ne plait pas à l’Ukraine…

      Ukraine PM calls second Russia-Germany pipeline ’anti-European’ - Yahoo News
      http://news.yahoo.com/ukraine-pm-calls-second-russia-germany-pipeline-anti-173441635.html

      Ukrainian Prime Minister Arseniy Yatsenyuk on Thursday criticised as “anti-Ukrainian and anti-European” a deal between Russia’s energy giant Gazprom and several Western firms to build a second gas pipeline under the Baltic Sea.

      In June, Gazprom agreed with Anglo-Dutch Shell, Germany’s E.ON and Austria’s OMV to build the new gas pipeline — dubbed Nord Stream-2 — to Germany, bypassing conflict-torn Ukraine and also EU neighbour Poland.

      When the first Nord Stream was built, it brought the European Union no additional energy independence,” Yatsenyuk said after talks with Slovak counterpart Robert Fico in Bratislava.

      The construction of Nord Stream-2 is affecting the security of the continuous gas supply of the EU’s southeastern countries. It is a monopolisation of gas supply routes to the EU,” he told reporters.

      This project is anti-Ukrainian and anti-European.

  • #Énergies_fossiles, #dividendes, #Grands_barrages et libéralisation : le véritable bilan annuel d’Engie
    http://multinationales.org/Energies-fossiles-dividendes-grands-barrages-et-liberalisation-le-v

    Le groupe énergétique Engie (ex GDF Suez) s’affiche volontiers comme un champion de la transition énergétique, mais ses pratiques et ses sources de production ont-elles réellement changé ? La gestion du groupe privilégie-t-elle les intérêts financiers à court terme des dirigeants et des actionnaires (dont l’État français), ou bien ceux des usagers, des salariés, et les intérêts à long terme de l’entreprise elle-même ? C’est à ces questions que tente de répondre l’Observatoire des multinationales à travers son (...)

    #Enquêtes

    / #France, #Énergie, Engie (ex GDF Suez), Énergies fossiles, #Privatisations, #État_actionnaire, #Belgique, #Brésil, #Australie, #union_européenne, #influence, #énergie, #nucléaire, Grands barrages, #charbon, #services_publics, dividendes, #dirigeants_d'entreprises, A la (...)

    #Engie_ex_GDF_Suez_
    http://multinationales.org/IMG/pdf/cr_engie.pdf

  • Pollutions, dividendes, grands barrages, lobbying : GDF-Suez change de nom mais ses mauvaises pratiques demeurent
    http://www.bastamag.net/Engie-le-veritable-bilan-annuel

    Le groupe énergétique Engie – ex GDF Suez – vient d’être choisi comme l’un des sponsors officiels de la conférence sur le #Climat (COP 21) qui aura lieu en France fin 2015. Et s’affiche volontiers comme un champion de la transition énergétique. Pourtant, seuls 4% de la production d’énergie du groupe est issu de sources renouvelables. Ses grands barrages amazoniens, présentés comme une énergie « verte », sont fortement critiqués. La stratégie du groupe privilégie toujours les intérêts financiers à court terme (...)

    #Chroniques

    / A la une, #Le_défi_du_réchauffement_climatique, #Enquêtes, Biodiversité, Climat, #Gaz_de_schiste, #Nucléaire, (...)

    #Biodiversité #Multinationales
    http://www.bastamag.net/IMG/pdf/cr_engie_1_.pdf

  • Climat électrique
    http://survie.org/billets-d-afrique/2015/247-juin-2015/article/climat-electrique-4965

    Des manifestations contre la France en #Afrique_du_Sud : voilà qui pourrait sembler étonnant tant on est loin du pré carré traditionnel où s’exerce le pouvoir de nuisance de la Françafrique. C’est pourtant ce qui s’est produit le 15 mai, à l’appel de l’ONG Earthlife Africa, pour dénoncer la construction par le groupe français Engie (ex-GDF Suez) d’une centrale à charbon de 600 mégawatts (MW) dans le nord du pays, d’une valeur annoncée de 1,5 milliards d’euros et accusée d’être « une bombe climatique pour (...)

    #247_-_juin_2015

    / #Environnement,_écologie, Afrique du Sud, #Brèves_d'Afrique_et_d'ailleurs, Entreprises (...)

    #Entreprises_françaises