company:facebook

  • Canada says Facebook broke privacy laws and ’refused to act responsibly’
    https://www.theguardian.com/technology/2019/apr/25/facebook-privacy-rules-broken-canada-watchdog-claims

    Top watchdog promises to force change following investigation into Cambridge Analytica data sharing scandal Facebook broke Canadian privacy laws when it collected the information of some 600,000 citizens, a top watchdog in the country said on Thursday, pledging to seek a court order to force the social media company to change its practices. Canada’s privacy commissioner, Daniel Therrien, made his comments while releasing the results of an investigation, opened a year ago, into a data (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #données #électeurs #élections #publicité

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    https://i.guim.co.uk/img/media/fa159cae5f03284c27e100dd14487c1bbd868159/0_193_3600_2161/master/3600.jpg

  • Facebook expects FTC fine of up to $5bn in privacy investigation
    https://www.theguardian.com/technology/2019/apr/24/facebook-ftc-fine-first-quarter-financial

    Company makes revelation in financial reports showing first-quarter revenue growth to more than $15bn Facebook is expecting to pay as much as $5bn to the US Federal Trade Commission (FTC), it revealed in first quarter financial reports, which otherwise showed continued revenue growth to more than $15bn for the first three months of the year. Facebook recorded a $3bn legal expense “in connection with the inquiry of the FTC into our platform and user data practices”, the company said. The (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #élections #manipulation #BigData #publicité #FTC

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    https://i.guim.co.uk/img/media/02fc783e4e591da2c43cec25ff9a29913d300c62/0_155_5760_3456/master/5760.jpg

  • Pour anticiper une amende record, Facebook met de côté 3 milliards de dollars
    https://www.numerama.com/business/507659-pour-anticiper-une-amende-record-facebook-met-de-cote-3-milliards-d

    Facebook s’attend à une amende sévère aux États-Unis dans l’affaire Cambridge Analytica. Le réseau social pourrait provisionner davantage. Facebook se prépare à traverser l’orage. Lucide sur le fait que la Commission fédérale du commerce (FTC) a dans l’idée de lui infliger une sévère amende pour le scandale de Cambridge Analytica, le réseau social a révélé, lors de la présentation de ses résultats pour le premier trimestre 2019, avoir mis de côté 3 milliards de dollars pour se tenir prêt à absorber le choc. (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #données #BigData #publicité #élections #électeurs #FTC

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  • Ben Norton sur Twitter : “#WhatsApp, which is owned by #Facebook, just shut down the massive channel used by Spain’s independent leftist political party #Podemos. And it did this just days before the general #election This is actual, extreme election meddling by a foreign corporation https://t.co/PxzZ722Mk8” / Twitter
    https://twitter.com/BenjaminNorton/status/1121083347785195522

    #espagne #ingérence (quelle ingérence ?)

  • J’ai voulu savoir qui avait vendu mes données personnelles et je suis tombée dans un puits sans fond
    https://www.numerama.com/tech/476311-jai-voulu-savoir-qui-avait-vendu-mes-donnees-personnelles-et-je-sui

    En fouinant dans l’onglet sur les préférences publicitaires de Facebook, je suis tombée sur des noms d’entreprises qui utilisent mes données. Problème : je n’ai jamais été leur cliente. C’était le début d’une longue descente aux confins de l’antre de la protection des données personnelles. Au mois de février, j’ai eu une soudaine envie d’aller fouiller dans l’onglet « préférences publicitaires » de mon compte Facebook. J’ai découvert que je suis identifiée comme une personne intéressée par des thèmes aussi (...)

    #Facebook #données #publicité #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #BigData #marketing (...)

    ##publicité ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##profiling
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  • Écouter les informations palestiniennes tous les matins est une torture
    24 avril | Amira Hass pour Haaretz |Traduction SF pour l’AURDIP
    https://www.aurdip.org/ecouter-les-informations.html

    Fatma Sleiman, une enseignante du village de Tuqu au sud de la Cisjordanie, a été tuée jeudi dans un accident de voiture. Des témoins ont dit qu’un camion israélien avait heurté sa voiture. Cela n’a pas été rapporté en Israël et ne fera certainement jamais l’objet d’une enquête comme collision suspecte de voitures. Même la couverture des media palestiniens a été maigre et des nouvelles sur les événements qui ont suivi sa mort n’ont été trouvées que sur Facebook et sur des sites locaux d’actualités. Plus d’éléments ci-après. (...)

    https://seenthis.net/messages/775739

  • How your employer uses perks like wellness programs, phones and free food to control your life
    https://theconversation.com/how-your-employer-uses-perks-like-wellness-programs-phones-and-free

    Companies offer all sorts of benefits and extras to attract the most favored workers, from health care and stock options to free food. But all those perks come at a price : your freedom. There’s a reason labor historians call these perks “welfare capitalism,” a term that originated to describe company towns and their subsidized housing, free classes and recreational activities. Like government welfare, offering any benefits that people come to rely on is also a convenient vehicle to mold (...)

    #Facebook #DropBox #LinkedIn #travail #travailleurs #surveillance

  • Selon Juanma del Olmo, député Podemos et secrétaire à la communication et aux nouvelles technologies, WhatsApp vient de fermer le canal de Podemos quelques jours à peine avant les législatives
    https://twitter.com/juanmalpr/status/1120459372994420736

    INCREIBLE
    @WhatsApp acaba de cerrarnos la cuenta de PODEMOS mediante la que nos comunicábamos con todas las personas que nos han solicitado hacerlo a través de ese canal.

    Justo esta noche, la última semana de campaña, cuando la gente decide el voto.

    • Possiblement comme quelque chose de pas si dangereux que ça (je parle des groupes FB, mais des GJ eux-mêmes) : effet de (dé)mobilisation par procuration (des centaines de milliers de « like », mais maximum quelques milliers de manifestants), utilité des messages problématiques (racistes, conspis, politiquement crétins…) qui peuvent démobiliser, voire permettent de décrédibiliser le mouvement, et outil pratique aux flics pour anticiper les rassemblements et identifier les meneurs d’un mouvement autrement trop informel…

      Après, en l’absence de décision de justice, c’est encore Facebook qui décide et qui défend ses propres intérêts. Et Facebook est plus proche des intérêts du Département d’État US que du gouvernement Macron. Difficile de prévoir des effets de cause-à-effet immédiats du style : « Macron juge les GJ dangereux donc Facebook coupe », parce que ce n’est pas la logique des GAFA, grandes entreprises capitalistes liées à leurs intérêts propres (comme par exemple ne pas payer de taxe nationale ni de taxe européenne comme prétend le vouloir le gouvernement Macron) et à leurs liens avec le Département d’État.

    • Certes, mais — sous réserve, dans la mesure ou, encore une fois, j’ai mal suivi la manière dont les choses se sont passées — il me semble bien que ça a commencé via les groupes facebook ? Qu’ensuite (et déjà dès le départ mais…) il y ait plein de problèmes de toutes sortes c’est une chose, mais à l’origine, c’est ces constellations de groupes qui lancent le mouvement. Précisément (ou au moins en partie) parce que c’est là où les gens postent leurs photos de chiens. Non ?

      Après c’est un cas probablement particulier puisqu’on parle de gens qui pour une bonne part découvrent la militance donc pas de militants qui montent un mouvement via fb mais de gens sur fb qui vont à la militance via les groupes en question et surtout ce qui se passe derrière… mais c’est quand même pas rien.

  • Facebook poursuivi par le ministère américain du logement pour discrimination publicitaire
    https://www.cnetfrance.fr/news/facebook-poursuivi-par-le-ministere-americain-du-logement-pour-discrimina

    Selon Washington, Facebook a enfreint le Fair Housing Act en permettant aux publicitaires de cibler certains groupes de personnes et d’en exclure d’autres. Le ministère américain du Logement et du Développement urbain (Housing and Urban Development , HUD) a accusé Facebook d’avoir prétendument violé le Fair Housing Act au moyen de publicités ciblées. L’accusation fait suite à une plainte déposée en août 2018 alléguant que le réseau social permet aux propriétaires et aux vendeurs de biens immobiliers (...)

    #algorithme #discrimination #profiling #publicité #HUD

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  • Un président de #tribunal à un #gilet_jaune : « On ne peut pas dénoncer une société de la #surveillance, et demander à voir les vidéos » - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/230419/un-president-de-tribunal-un-gilet-jaune-ne-peut-pas-denoncer-une-societe-d

    Arrêtée boulevard Haussmann à Paris, samedi en début d’après-midi, dans le cadre des contrôles généraux autorisés par le procureur. La procédure est complexe, son dossier comprend bien un PV d’interpellation, mais pour un… homme. Un homme arrêté au même moment qu’elle, transporté dans le même fourgon qu’elle, mais qui n’a rien à voir avec elle. Margot est accusée d’outrage – « enfoirés, connards » – à l’encontre du policier dispatcheur des gardes à vue.

    La prévenue précise qu’« il n’y a pas eu de notification de mes droits, ils ont rempli le PV d’audition sans moi, en cochant les cases pour moi… Alors, après deux heures où je suis serflexée, avec une épaule en position très désagréable, mes mains sont gonflées, bleues, j’ai excessivement mal, les policiers se foutent de ma gueule… Je leur ai crié dessus, oui, mais je ne les ai pas insultés… Ils ont fini par enlever les Serflex, pour prendre mon sac. »

    La rapporteure fouille son dossier. « Et dans votre sac, il n’y avait pas de kit manifestant… » La salle rit. « Kit manifestant… » Pas la procureure, qui réclame deux semaines de travail d’intérêt général. Le tribunal la relaxe et annule la procédure. Margot a passé trois nuits en #détention pour rien.

    • Un compte-rendu de comparutions par @davduf

      Mardi, le tribunal de grande instance de Paris jugeait en comparution immédiate quelques manifestants interpellés samedi, lors de l’acte XXIII du mouvement des gilets jaunes. Choses vues.

      Mathieu A., 21 ans, chevelure souple, tee-shirt rouge, regard juvénile, employé de fast-food

      Il est venu manifester en famille (un oncle et un cousin) depuis Châlons-en-Champagne. Mathieu a bu quelques bières dans le cortège, entre Bercy et République. Sur la place du même nom, il a lancé un morceau de banc et des bouteilles en direction de gendarmes mobiles. Aucun n’a été touché.

      Le président demande : « Voulez-vous être jugé maintenant ? » Mathieu répond : « Je préfère maintenant, comme ça c’est fait. »

      La salle gronde. Elle lui conseille « Délai ! Délai ! » pour mieux préparer sa défense. L’avocat de Mathieu est pris de court, « ce n’est pas la salle qui décide, c’est le prévenu ». Le président fait du chantage à la détention provisoire, le temps de fixer une nouvelle audience. Mathieu accepte : « Maintenant. »

      Au moment de son interpellation, il présente 0,67 mg d’alcool par litre d’air expiré. « J’étais en train de manger, au pied de la statue de la République. »

      Le tribunal reconnaît que les images de vidéosurveillance ne donnent rien : « Trop de lacrymogènes », disent les enquêteurs. Mathieu ne conteste pas les faits, juste la taille de la planche du banc, « un tout petit bout de bois ». Il expose sa vie, enfance difficile, élevé par ses grands-parents.

      Depuis trois mois, il a décroché la timbale, un CDI à temps partiel chez Quick. « Ils l’attendent », lâche son avocat. Mathieu vit maritalement, il est père d’une petite fille d’un an et demi. « Ce que j’ai fait, c’est n’importe quoi… Je regrette. »

      Le parquet requiert quatre mois avec sursis. Mathieu sourit, largement. « Vous avez quelque chose à dire avant que le tribunal délibère ? », demande le président. Mathieu répond : « Vous inquiétez pas, je compte pas remettre les pieds à Paris… »

      Décision : deux mois avec sursis.

      .

      Margot S., 26 ans, brune, tee-shirt noir, au RSA

      Arrêtée boulevard Haussmann à Paris, samedi en début d’après-midi, dans le cadre des contrôles généraux autorisés par le procureur. La procédure est complexe, son dossier comprend bien un PV d’interpellation, mais pour un… homme. Un homme arrêté au même moment qu’elle, transporté dans le même fourgon qu’elle, mais qui n’a rien à voir avec elle. Margot est accusée d’outrage – « enfoirés, connards » – à l’encontre du policier dispatcheur des gardes à vue.

      La prévenue précise qu’« il n’y a pas eu de notification de mes droits, ils ont rempli le PV d’audition sans moi, en cochant les cases pour moi… Alors, après deux heures où je suis serflexée, avec une épaule en position très désagréable, mes mains sont gonflées, bleues, j’ai excessivement mal, les policiers se foutent de ma gueule… Je leur ai crié dessus, oui, mais je ne les ai pas insultés… Ils ont fini par enlever les Serflex, pour prendre mon sac. »

      La rapporteure fouille son dossier. « Et dans votre sac, il n’y avait pas de kit manifestant… » La salle rit. « Kit manifestant… » Pas la procureure, qui réclame deux semaines de travail d’intérêt général. Le tribunal la relaxe et annule la procédure. Margot a passé trois nuits en détention pour rien.

      .

      Farid S., 40 ans, artisan, venu de Vitrolles

      Accusé de jet de projectiles de « type caillou » envers des personnes dépositaires de l’autorité publique, inconnu des services de police. Lors de son arrestation rue Fontaine, dans le XIe arrondissement de Paris, il est repéré par sa cagoule noire, son masque de ski blanc, et un sac à dos. Il est artisan, il a tout perdu : « Je vais cesser mon activité d’échafaudeur », dit Farid.

      Il est gilet jaune depuis six mois, écrasé par les charges. « Un brave personnage », dit la procureure. Lui raconte la manifestation de samedi, il est venu pour « rencontrer monsieur Rodriguez, pour échanger avec lui, pour apprendre », il est monté par car spécial depuis les Bouches-du-Rhône (« affrété par qui ? » demande le président ; Farid l’ignore) : « Chez vous, ça n’a rien à voir avec chez nous, à Cagnes-sur-Mer. »

      Farid prend des photos, se met à l’écart, quand soudain : « On me saute dessus. J’ai rien compris, j’avais la tête enfoncée dans le sol, des doigts de policiers enfoncés dans le nez, et c’est là qu’une femme est arrivée, en hurlant, une pierre à la main : “T’es venu casser du flic, hein ?! T’inquiète, on va te casser les dents !” »

      Farid proteste, dit qu’il n’a rien à voir avec le jet de caillou. Il réclame les vidéosurveillances dès son interpellation, pendant la garde à vue, et encore à l’audience. Son avocat, Arié Alimi, note que la fouille n’a pas permis de retrouver les éléments : ni cagoule ni masque. « Est-ce bien lui ? Les policiers ont-ils menti ou se sont-ils trompés ? »

      L’avocat demande une confrontation avec les trois policiers qui accusent son client. Il évoque les violences policières, « devenues systémiques », et les mensonges, devenus habitudes. Le juge rapporteur ironise : « On ne peut pas dénoncer une société de la surveillance, et demander dans le même temps à voir les vidéos. »

      Le parquet requiert quatre mois avec sursis pour violences et participation à un groupement en vue de commettre des délits de dégradations et de violences. La défense demande au tribunal la relaxe. Elle ne l’obtient pas.

      .

      Tony D., 22 ans, assistant technico-commercial chez Kärcher

      Ce samedi, c’était l’acte XXIII, et c’était sa vingt-troisième manifestation. Comme depuis le premier jour, Tony était venu seul, avec son téléphone, « pour moi, pour avoir des souvenirs, et pour Facebook quand je tombe sur des violences policières ».

      À 16 h 13, place de la République, Tony est pris dans une charge : « Je me trouvais au milieu, au mauvais moment, au mauvais endroit, mais je me suis pas laissé tomber, j’ai reçu des coups de matraque sur tout le corps, mon téléphone portable est tombé, je reconnais ma participation, j’ai bien repoussé un policier, mais je n’ai pas porté de coup. »

      Dans la chute, Tony roule dans l’escalier de la place, avec un ou deux policiers – c’est peu clair – de la 11e compagnie d’intervention (CDI) ou de la Bac – c’est peu clair aussi – qui l’accusent de coups de poing, de jets de cailloux. « Sa blessure est due à sa chute dans l’escalier », notent-ils dans leur rapport.

      Tony est grand, bas de survêtement gris et tee-shirt bleu Urban Running, il fait face au tribunal, petit sourire gêné. Son poignet droit est bandé. Tony a passé trois jours à l’Hôtel-Dieu, avec 21 jours d’ITT à la clé et plusieurs hématomes.

      Malgré l’heure tardive, les bancs du public n’ont pas désempli. Militants, proches, familles, membres de comités antirépression, ils écoutent. Tony récuse toutes les accusations de rébellion et de violences sauf la bousculade. « J’ai refusé d’aller plus vite que les policiers. Je suis tout seul, ils sont six, je pèse pas lourd. » L’affaire est mal engagée.

      Soudain, du fond de la salle, un homme se lève, en colère. C’est le père de Tony. « Ça fait trois jours que je cherche à avoir des nouvelles de mon fils… Personne ne m’en donne… » Le président lui demande : « Voyez avec l’avocat commis d’office ? » Réponse : « C’est qu’il refuse de me parler. »

      Le président et ses assesseurs laissent faire. Le public acquiesce et le père reprend : « Mon fils ne se rend pas compte… Avec son petit sourire nerveux, ça joue contre lui… Moi, j’ai la vidéo ! Tout le week-end, j’ai recueilli les vidéos… Mon fils n’a rien fait. » L’avocat commis d’office se confond en explications. Après la suspension de séance, Tony est placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de se rendre à Paris. Son procès est reporté au 21 mai.

    • Le témoignage en vidéo du père de Tony, à la sortie de l’audience.
      https://youtu.be/tNoRk17cYKY

      Cette vidéo m’a fait réagir sur twitter sans avoir pu lire l’article : https://twitter.com/ValKphotos/status/1120968692467105792 Je vais recopier ça ici en l’enrichissant un peu pour seenthis :

      Je n’arrête pas de le dire, souvent dans le vent hélas : les vidéos, et parfois les photos, font condamner plein de gens. Le moindre geste de défense est considéré comme outrage. C’est une vraie hécatombe judiciaire depuis des mois et des années... C’est un peu galère à trouver, particulièrement sur un smartphone, mais la #legal_team de #Nantes fait un travail de ouf sur les comptes-rendus de procès depuis des années : https://nantes.indymedia.org/search/find_content?search%5Bsearch_terms%5D=legal+team Elle avait ainsi pu démontrer aussi que certains flics utilisent ça comme prime.
      C’est pour ça que sous-entendre, comme Le Point, que des personnes comme #Gaspard_Glanz font partie des black-blocs est une ÉNORME BLAGUE : non seulement c’est faux mais il le dit lui même : il y a autant de militant-e-s qui détestent son travail que de flics qui sont fan. Cf ce tag qui avait fait rire beaucoup de monde sur #Nantes où il est pour certains groupes, persona non-gratta (idem sur la #ZAD #NDDL) : https://www.flickr.com/photos/valkphotos/29667804996

      Flickr

      S’intéresser uniquement aux moments qui pètent en manif sans montrer le reste de ce qui fait un mouvement social et sans se renseigner sur les #violencesjudiciaires de l’after, corollaire indissociable des #violencespolicieres, c’est possible. Mais ce n’est pas politique. Mais je sais, une fois encore, que ce mini thread ne sera ni lu ni partagé : c’est trop moraliste, pas sexy, et sûrement too much #UnpopularOpinion...
      L’arrestation d’un journaliste fait réagir et c’est tant mieux, mais nous sommes combien à ne plus pouvoir travailler ? Et, comme il le dit lui même, sa notoriété lui vaut des traitements de faveur : vous rendez-vous compte de comment sont traitées TOUTES les personnes arrêtées ?

      S’en suivent quelques échanges :

      Le problème n’est pas les vidéos mais l’impunité de la police et la justice de classe. Pour les vidéos, je comprends que les gens gueulent lorsque les auteurs ne floutent pas les visages manifestants, mais pour le reste je pense qu’elles sont nécessaire pour se protéger des flics
      https://twitter.com/m_gael/status/1120978746163515392

      Sauf qu’il y a moyen de faire de la vidéo et de la photo SANS METTRE LES GENS EN DANGER ! Ça s’apprend, lentement, et parfois oui au détriment d’autres trucs. Mais mettre son propre travail au dessus de la condition humaine, c’est un choix qui peut légitimement se questionner. Je reconnais que pour moi former, donc aider à voir plus loin pour faire des choix, c’est la partie la plus importante du mot informer.

      Mais dans ce cas précis c’est le contraire, cela permet d’innocenter cet homme, non ? ?
      https://twitter.com/KpriLeo/status/1120983287617523712

      J’en doute. Si c’est le cas ce sera l’exception qui confirme la règle. J’ai assisté à un procès où un gilet jaune a accepté la compa immédiate car une vidéo prouvait la violence de son arrestation. Le flic a réussi à choper une itt pour une fausse blessure. Le GJ a été condamné.

      Et c’est là que je voulais en venir : je galère à retrouver des traces de ce procès qui m’avait particulièrement marquée : je retourne à mes recherches et vous ramène ça ici car, je crois, c’est un « exemple » important.

  • Facebook urged to tackle spread of fake profiles used by US police
    https://www.theguardian.com/technology/2019/apr/22/facebook-law-enforcement-fake-profiles-ice

    The Electronic Frontier Foundation (EFF) has called on Facebook to address the proliferation of undercover law enforcement accounts on the social networking site following a Guardian report that revealed a secret network of accounts operated by US Immigration and Customs Enforcement (Ice). EFF, a digital civil liberties not-for-profit, said law enforcement agencies are able to create fake accounts to spy on users, despite Facebook’s policy which prohibits all users, including government (...)

    #ICE #Facebook #manipulation #migration #surveillance #EFF

    https://i.guim.co.uk/img/media/d958cc35b5dbcaeb498d6180c77812fd431068b4/0_0_4369_2622/master/4369.jpg

  • Implement Infinite Scroll or Pagination in #ios #uitableview using #swift 5
    https://hackernoon.com/implement-infinite-scroll-or-pagination-in-ios-uitableview-using-swift-5

    Infinite scroll is one of the basic requirements of the modern apps. It is a design pattern where content is continually loaded into the interface as the user scrolls downwards. Also called endless scroll, the point is that the user never reaches the end of the page. Instead they are presented with a perpetual content stream without having to click or spend cognitive load on paginated navigation.Sound familiar? It should do. Most people use infinite scroll on the daily in their social media browsing — think Facebook, Instagram or Twitter.Advantages of using Infinite ScrollInfinite scrolling definitely has its upsides; if it didn’t, big tech giants wouldn’t be using the pattern. For example:Users consume vastly more content on an infinite scroll page.Interaction costs are basically zero, and (...)

    #podfile #infinite-scroll

  • Facebook débauche la chef juriste du département d’État américain, Jennifer Newstead
    https://www.sudinfo.be/id114701/article/2019-04-23/facebook-debauche-la-chef-juriste-du-departement-detat-americain-jennifer

    Facebook a recruté sa nouvelle responsable juridique, Jennifer Newstead, au ministère américain des Affaires étrangères, dont elle était la juriste en chef, a annoncé lundi le réseau social, qui fait face à de nombreux soucis réglementaires.

  • AlireAilleurs c’est fini... mais ça continue !
    https://alireailleurs.tumblr.com/post/149796698943

    Après une longue coupure estivale, AlireAilleurs s’apprête à reprendre, mais plus ici ! Désormais vous pourrez suivre notre revue de web sur InternetActu.net. Les billets publiés sur ce tumblr resteront accessibles pour ne pas briser les liens que vous avez établi vers nos informations… Mais tous les billets publiés depuis plus d’un an ici sont désormais également disponibles sur InternetActu.net. Les brèves d’AlireAilleurs seront intégrés au flux RSS d’InternetActu.net : un seul abonnement vous permettra de suivre toute notre activité éditoriale. Pour recevoir les articles par e-mail, vous pouvez vous abonner pour recevoir chaque publication par e-mail ou vous abonner à notre newsletter mensuelle. La page Facebook et le fil Twitter d’AlireAilleurs vont par contre s’arrêter. Nous vous invitons à vous (...)

  • How the utopian vision of Web 3.0 clashes with reality
    https://hackernoon.com/how-the-utopian-vision-of-web-3-0-clashes-with-reality-60a8dfb2fb3b?sour

    The internet as we know it is broken. Google and Facebook have created data silos in which we have lost control over our information. You’ve heard that story a dozen times. But according to the people working on Web 3.0 they are able to fix all of that.Web 3.0 was proposed as the next evolutionary stage the internet might enter. In the early 90ies the first internet browser marks the beginning of the world wide web. Back then people were only able to access static websites without any interactive content — pretty boring from today’s perspective. However, people would often self host the data they are sharing and thus have more control about what they share with whom. The downside was that this made publishing content on the internet only accessible to those who possessed the right (...)

    #blockchain #hackernoon-top-story #web-utopia #web3 #privacy

  • Anas, le héros masqué du journalisme africain
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/04/19/anas-le-heros-masque-du-journalisme-africain_5452593_4500055.html

    Sa popularité dépasse le Ghana, pourtant personne ne connaît le visage du journaliste Anas Aremeyaw Anas. Cet anonymat lui permet de protéger sa vie et d’enquêter en caméra cachée sur les affaires de corruption.

    Le chauffeur connaît manifestement le chemin. Sur les avenues fluides, les immeubles de bureaux défilent, comme les enfants des rues qui, aux carrefours, mendient une pièce ou un morceau de pain. Accra, capitale du Ghana, fait sa pause dominicale. Même le marché central, le plus grand d’Afrique de l’Ouest, qui perturbe le centre-ville les jours de semaine, en provoquant des embouteillages monstres, est presque calme avec ses femmes en tenue de fête négociant le kilo de légumes.
    La ville retient son souffle, chargée des derniers échos des cantiques évangéliques, véritable tempo du dimanche matin. Sur les murs, quelques graffs accrochent le regard au passage, comme ce visage en noir et blanc, masqué par un drôle de rideau de perle.
    On le retrouve, en faisant route vers l’aéroport, sur une immense fresque signée Nicholas Tettey Wayo, un des street-artistes les plus en vogue du pays, accompagnée de cette devise en gros caractères : « Anas te surveille. Agis bien. »

    Un superhéros

    Anas ? C’est Anas Aremeyaw Anas, une vedette sans visage, mais à double face. Côté pile, c’est le journaliste le plus connu du continent africain ; côté face, un véritable James Bond, qui met sa vie en jeu pour tourner les images de ses documentaires chocs : des films pour la BBC, CNN ou la chaîne qatarie Al-Jazira.
    Peu connu en France, il apparaît comme un superhéros en Afrique et dans le monde anglo-saxon. Un journaliste espion, bardé d’une cinquantaine de prix, qui travaille caméra cachée sous la chemise, déguisé pour infiltrer les milieux les plus opaques.

    Son dernier reportage, Number 12, est sorti mi-2018. Il raconte la face obscure du football africain, où « le 12e joueur, c’est la corruption ». Le documentaire, fruit de deux ans d’enquête, dénonce cette gangrène.
    Trois jours après sa diffusion par la BBC, le 9 juin 2018, lors d’une séance publique dans la ville d’Accra, le patron ghanéen de ce sport hyperpopulaire a été forcé de démissionner. Puis, pendant plusieurs semaines, toute la planète du ballon rond africain a vécu à l’heure des évictions prononcées par la Fédération internationale (FIFA). Jusqu’à celle d’un arbitre kényan pourtant prêt à officier durant la Coupe du monde en Russie, à l’été 2018. Anas et son équipe ont piégé 97 des 100 leaders du championnat ghanéen ou des grands championnats du continent, leur proposant de l’argent pour influer sur la sélection d’arbitres ou pour truquer des matchs.

    L’anonymat, une assurance-vie

    Aucun milieu ne fait peur à Anas Aremeyaw Anas. En 2015, il a fait tomber sept des douze juges des plus hautes juridictions de son pays. Au total, une trentaine de magistrats et 170 huissiers de justice s’étaient laissés acheter par des journalistes infiltrés, acceptant des liasses de billets en échange d’une décision de justice, comme l’a montré Ghana in the Eyes of God (« le Ghana vu par Dieu »).
    Ce film a été construit à partir de 500 heures de tournage ; il a été vu par 6 500 personnes en quatre projections seulement, au Centre international de conférences d’Accra. Car dans ce petit Etat anglophone d’Afrique de l’Ouest, entre Burkina Faso et Côte d’Ivoire, les sorties des enquêtes du journaliste sont de véritables événements nationaux, aussi courus que le concert d’une rock star.

    « Si je décide d’arrêter, quelqu’un d’autre peut devenir le nouvel Anas. » Anas

    Anas Aremeyaw Anas est une célébrité sans visage car l’anonymat est son assurance-vie. Si de très rares personnes ont déjà vu ses traits, la plupart ne connaissent de lui que le rideau de perles qui tombe de son bob noir, assorti, dans une coquetterie inattendue, à la couleur de sa tunique. Il a choisi de longue date ce masque « produit de l’artisanat local », d’abord parce qu’il « est représentatif du continent africain », mais aussi parce que d’autres que lui peuvent le porter facilement.
    « Si je décide d’arrêter, quelqu’un d’autre peut devenir le nouvel Anas », répète-t-il volontiers. Aujourd’hui, ils sont parfois trois à l’arborer en même temps dans les grands rendez-vous internationaux où Anas est invité. Si, officiellement, il s’agit de tromper ceux qui voudraient l’agresser ou le tuer, c’est aussi par souci de mise en scène. Anas est conscient de la force symbolique du personnage qu’il s’est créé et en joue désormais, écrivant chaque jour un chapitre supplémentaire de cette histoire.

    Pour nous recevoir, le rendez-vous a été donné sans adresse. A l’heure dite, ce 17 février, le pick-up annoncé s’est arrêté devant un hôtel international d’Accra. Prénoms échangés en guise de code et le voilà reparti, stoppant une demi-heure plus tard devant un immeuble à l’air inhabité, dans une banlieue sans charme. Entre une épicerie fermée et une de ces mini-pharmacies où, hormis la gamme d’antipaludéens, les étagères font plus de place aux sodas qu’aux médicaments, un responsable de la sécurité entrebâille un portillon et joue les guides vers le troisième étage, où attend une clé, sésame pour accéder au toit-terrasse, puis à un studio aveugle, camouflé derrière de lourds volets de bois. L’air de la pièce poussiéreuse est encore irrespirable quand le garde du corps y installe trois chaises. Sorti de nulle part, Anas se glisse en silence sur l’une d’elles.

    « Dénoncer, faire honte, emprisonner »

    Après des salutations rapides, ses premiers mots sont pour demander la climatisation. On imagine la chaleur sous son bob enfoncé, derrière ses perles dont le jaune doré répond à sa tunique aux plis parfaits, sur laquelle il porte un petit gilet écossais où le jaune se marie à l’ocre roux. L’homme est théâtral sur sa chaise. Une voix douce très assurée qui s’emballe de temps à autre quand on pointe des contradictions. Des mains qui parlent seules, gesticulant sans cesse. On les fixe d’instinct, gêné face à cet interlocuteur sans visage. Ces mains aux longs doigts fins, graciles, ne trahissent rien de son âge, une quarantaine d’années.

    Anas n’a jamais cessé d’infiltrer des milieux fermés « au nom de l’intérêt général et des droits de l’homme ».

    Né dans le nord du pays, élevé par un père militaire et une mère infirmière, Anas a grandi dans une caserne d’Accra, ville où il étudie le droit à l’université et le journalisme au Ghana Institute of Journalism. Lors de son stage de fin de cursus au tabloïd Crusading Guide, il passe son temps avec les petits vendeurs de rue, ceux qui alpaguent les automobilistes pour quelques cacahuètes ou une bouteille d’eau, et prouve, images à l’appui, que les policiers prélèvent leur obole pour fermer les yeux sur ce commerce illicite.
    Depuis cette première, en 1998, Anas n’a jamais cessé d’infiltrer des milieux fermés « au nom de l’intérêt général et des droits de l’homme », explique celui qui change d’apparence et de personnage pour prélever les preuves de ce qu’il dénonce.

    Pour lutter contre la prostitution enfantine, il devient concierge et homme de ménage dans une maison close en 2007 ; pour démanteler un réseau de proxénètes chinois, il joue les garçons d’étage dans un hôtel chic. Pour raconter le scandale des hôpitaux psychiatriques, il se fait interner, en 2009, sous le nom de Musa Akolgo, une caméra cachée dans sa chemise, essayant de conserver toute sa lucidité en dépit des drogues avalées. En Tanzanie, il dénonce les assassinats d’albinos, dont on broie les os pour en faire des potions, et livre les criminels aux policiers.

    Si Anas Aremeyaw Anas est le cerveau de ces enquêtes, il ne travaille plus seul. Il est le patron emblématique d’une équipe de journalistes d’investigation qui dénoncent la corruption et défendent les droits de l’homme au Ghana et ailleurs sur le continent. Il est copropriétaire du journal de ses débuts, devenu le New Crusading Guide, et a ouvert son agence vidéo. A l’écrit comme à l’écran, sa méthode tient dans le triptyque : Naming, Shaming, Jailing (« dénoncer, faire honte, emprisonner »).

    « Nous voyons cet esprit dans des journalistes courageux comme Anas Aremeyaw Anas, qui risque sa vie pour la vérité. » Barack Obama, lors d’un voyage au Ghana

    Parce qu’il n’hésite pas à s’attaquer aux puissants, Anas est devenu celui qui protège le peuple contre des pouvoirs corrompus. Une sorte de Robin des bois moderne, qui dit choisir ses enquêtes « en fonction de l’intérêt général », ce qui explique son immense popularité.
    Au Ghana, se présenter comme journaliste, c’est immédiatement s’entendre répondre « comme Anas ! », que ce soit dans les taxis ou à la réception de l’Hôtel Golden Tulip, où Linda, la vingtaine, étudiante en tourisme, a cette réaction spontanée, avant d’expliquer avoir vu « le film sur le football et celui sur les juges ».

    #jesuisanas

    La population connaît d’autant mieux Anas qu’il offre des projections gratuites en plein air de tous ses documentaires, estimant que « les gens doivent savoir », que « les informations doivent circuler en Afrique » pour faire naître une société civile plus exigeante et afin que la presse passe enfin du rôle de faire-valoir à celui de quatrième pouvoir. Anas a aussi choisi ce mode de diffusion en parallèle à la BBC, CNN ou Al-Jazira pour protéger les télévisions de son pays qui pourraient être poursuivies si elles diffusaient ses documentaires.
    Le journaliste estime sa popularité « symptomatique d’une société où les gens sont désenchantés ». « Tout à coup, quelqu’un leur redonne espoir en poussant la démocratie plus loin, réveillant leurs aspirations. C’est un phénomène naturel, qui est la conséquence de notre travail – si vous faisiez la même chose, vous seriez aussi populaire », minimise celui qui reste modeste en dépit des fresques sur les murs, des tee-shirts à son effigie, de sa présence dans le dessin animé Tales of Nazir (« les contes de Nazir »), un symbole de la production ghanéenne dont les saisons successives sont diffusées depuis 2014.

    Cette popularité dépasse même largement les frontières nationales, comme le prouvent ses invitations multiples dans les grands festivals, mais aussi ses 276 000 abonnés sur Facebook et ses 212 000 followers sur Twitter, où le mouvement #jesuisanas se répand.
    En plus des trois conférences TED qu’il a faites (à visage caché, bien sûr), Anas s’est vu consacrer un film de 78 minutes, Chameleon (« caméléon »), réalisé par le Québécois Ryan Mullins, et a été cité dans le grand discours de Barack Obama au Ghana, en 2009. Le président américain avait alors rappelé qu’une « presse indépendante » est l’une des choses qui « donne vie à la démocratie » et ajouté : « Nous voyons cet esprit dans des journalistes courageux comme Anas Aremeyaw Anas, qui risque sa vie pour la vérité. »

    Campagne de dénigrement

    Malgré cette célébrité sans frontière, le journaliste est aussi une cible. Un de ses plus proches collaborateurs, Ahmed Hussein-Suale, qui avait travaillé avec lui sur le football et sur les juges, a été abattu le 16 janvier aux abords de son domicile d’Accra par deux hommes à moto. Depuis cet assassinat, Anas a dispersé son équipe et chacun travaille dans son coin.
    Deux jours avant la sortie du film Number 12, Anas a été publiquement accusé de ne pas payer ses impôts par un député du parti au pouvoir, Kennedy Agyapong. L’élu estimait qu’il faisait du mal au peuple ghanéen, ce à quoi Anas a répondu : « Fake news », ajoutant, serein : « Plus vous vous attaquez aux gros poissons, plus vous êtes attaqué. » C’est le même homme politique qui avait appelé à la télévision à « frapper » Ahmed Hussein-Suale, diffusant sa photo (alors que lui aussi jouait l’anonymat) et proposant de « payer » pour corriger cet enquêteur dont il dénonçait les méthodes.

    Cet assassinat a créé l’émoi dans le pays et au-delà. « Lorsque des dirigeants politiques qualifient les journalistes de “diaboliques” ou de “dangereux”, ils incitent à l’hostilité à leur égard et dénigrent leur travail aux yeux du public. De telles déclarations ont un impact direct sur la sécurité des journalistes et créent un environnement de travail dangereux pour eux », a déclaré David Kaye, le rapporteur spécial de l’ONU sur la liberté d’opinion et d’expression.
    « On travaille depuis vingt ans et personne n’avait encore été tué jusque-là, parce que personne n’avait été “outé”, observe simplement aujourd’hui Anas. Si le visage d’Ahmed Hussein-Suale n’avait pas été montré, il ne serait peut-être pas mort. Il y a les gens qui parlent et ceux qui agissent et tuent. Mais quand vous êtes à cette position, vous créez une opportunité en montrant cette photo. »

    « Etre infiltré permet d’apporter des preuves tangibles, que les puissants ne peuvent pas contester devant les tribunaux. Mon objectif est l’efficacité. » Anas

    Interrogé sur ce sujet le 15 février, pour l’émission « Internationales » de TV5Monde, le chef de l’Etat, Nana Akufo-Addo, qui avait officiellement dénoncé le crime sur Twitter, avouait en marge de l’entretien qu’il aimerait « connaître les raisons de cet assassinat », laissant entendre que la victime n’était peut-être pas tout à fait irréprochable. La rumeur court en effet qu’Ahmed Hussein-Suale aurait lui-même touché de l’argent – rumeur que l’entourage d’Anas balaie d’un revers de main, expliquant que la campagne de dénigrement fait partie de la riposte de ceux qui protègent leurs intérêts en refusant de voir le pays changer.

    « A la limite de l’éthique »

    L’ONU comme le Comité pour la protection des journalistes ont demandé qu’une enquête soit sérieusement menée sur cette mort. Le député a reconnu, le 16 mars, dans la presse ghanéenne, avoir été mandaté par le parti au pouvoir pour mener une croisade anti-Anas et jeudi 11 avril, un suspect a été arrêté.
    Reste que la méthode d’Anas interroge et interrogeait bien avant le meurtre d’Ahmed Hussein-Suale. Un journaliste peut-il verser de l’argent pour piéger son interlocuteur ? Peut-il travailler sans révéler son identité professionnelle ? « Mon journalisme est adapté à la société dans laquelle je vis, explique l’intéressé. Au Ghana, et plus largement en Afrique, on ne peut pas se contenter de raconter une histoire pour faire bouger les choses. Etre infiltré permet d’apporter des preuves tangibles, que les puissants ne peuvent pas contester devant les tribunaux. Mon objectif est l’efficacité », poursuit celui qui collabore avec la police. Dépasse-t-il les limites de la déontologie journalistique ? « Je vends bon nombre de sujets à Al-Jazira, CNN et surtout à la BBC. Or, les standards de la BBC sont les meilleurs au monde », rétorque-t-il.

    Pour avoir passé un an auprès de lui et l’avoir vu fonctionner, Ryan Mullins, le réalisateur de Chameleon, journaliste lui-même, reconnaissait, dans un entretien au site Voir, à la sortie du film, en 2015, que les méthodes d’Anas sont « à la limite de l’éthique pour un journaliste occidental » mais qu’elles « sont issues du contexte de travail ghanéen, où les institutions et le système juridique fonctionnent souvent au ralenti et sont aussi très corrompus ».
    Plus important, il ajoute croire que « les motivations d’Anas sont sincères ». « Il veut vraiment que la justice dans son pays soit meilleure et plus développée. Après plus d’une dizaine de séjours en compagnie d’Anas et de son équipe, j’ai pu constater son intégrité. Il a une véritable foi en sa mission », conclut le réalisateur.

    Entreprise privée d’investigation

    Une intégrité qui n’empêche pas le sens des affaires, même si cela contribue à brouiller encore un peu son image… En effet, le savoir-faire développé par les enquêteurs qui entourent Anas Aremeyaw Anas, à mi-chemin entre le journalisme d’infiltration à la Günter Wallraff, le travail de détective et celui d’espion, a fait affluer les commandes. Et le journaliste a monté une entreprise privée d’investigation, Tiger Eye, qui se consacre aussi à des enquêtes ne relevant pas du journalisme. Interpol, la troisième société minière au monde (AngloGold Ashanti), l’une des plus grosses entreprises britanniques de sécurité (Securicor) sont ses clients, au même titre que le gouvernement ghanéen.
    L’entreprise propose tout type d’enquête, de la filature à l’infiltration, la surveillance fine, l’analyse de données. Pour cela, Tiger Eye met à disposition « des agents de haut niveau » qui peuvent avoir été « formés par les services de renseignement israéliens, maîtrisent les sciences de la sécurité et de la surveillance », rappelle le site commercial, qui propose des tarifs variant entre 300 et 500 dollars (jusqu’à 450 euros) la journée – le revenu national moyen au Ghana est d’à peine 2 000 euros annuels.
    Là encore, la pratique pose des questions déontologiques et fait surgir le risque de conflits d’intérêts, qu’Anas met de côté, pragmatique. « La BBC fonctionne avec de l’argent public ! Ici, ce n’est pas possible. Je suis réaliste. Je collabore avec de nombreuses institutions et je le mentionne dans les enquêtes. Et la postérité ne nous pardonnerait pas si nous décidions de simplement se croiser les bras et de laisser place à la criminalité », ajoute celui qui rêve que le journalisme réveille la société africaine.

    « D’autres très bons journalistes d’investigation font leur métier au Ghana et dans la région avec une tout autre approche. » Will Fitzgibbon, ICIJ
    « Nous avons reçu une aide pour reproduire ce nouveau type de journalisme à travers le continent africain. Nous travaillons actuellement sur un projet baptisé “Investigations nigérianes”, qui suscite beaucoup d’intérêt et d’enthousiasme chez les journalistes nigérians. Je suis censé aller au Malawi, en Tanzanie, en Afrique du Sud pour bâtir une nouvelle génération d’“Anas”, capables de repousser les limites de notre démocratie. On n’est plus dans l’histoire d’un individu mais dans un mouvement », insiste-t-il.

    Optimiste

    Un mouvement qui n’est pas le seul sur le continent. Will Fitzgibbon, du Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ), qui reste réservé sur les méthodes d’Anas Aremeyaw Anas, rappelle que « d’autres très bons journalistes d’investigation font leur métier au Ghana et dans la région avec une tout autre approche ». M. Fitzgibbon a notamment travaillé avec la Cellule Norbert Zongo (du nom d’un reporter burkinabé assassiné en 1998) pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (Cenozo) sur les « West AfricaLeaks », qui ont permis de dénoncer quelques scandales financiers.

    Anas ne prétend d’ailleurs pas que sa démarche est la seule valable et se veut plutôt optimiste : « Je vois la société ghanéenne bouger, avancer. Une société civile est en train de naître dans ce pays et le journalisme d’investigation y est pour quelque chose, observe-t-il. Le monde a toujours été en lutte, nous ne sommes pas arrivés ici sans nous battre. Nos ancêtres, que ce soit en Amérique ou ailleurs, ont lutté pour que nous arrivions où nous en sommes aujourd’hui. Dans dix ans, la société sera plus ouverte, il y aura beaucoup moins de corruption. On ne volera plus impunément. Des gens ne demanderont plus qu’on frappe des journalistes parce qu’ils ont de l’argent. On aura davantage conscience que l’argent n’achète pas tout. »
    En attendant, le Ghana occupait, en 2018, la 78e place sur les 180 pays qu’observe l’association de lutte contre la corruption Transparency International. Et l’Afrique est le continent le plus mal classé.

  • Le pouvoir incarcère le journaliste Gaspard Glanz

    Durant l’après-midi, M. Glanz a indiqué au photographe NnoMan, qui était présent et rapporte à Reporterre ses propos, « qu’il avait été touché par une grenade et que son pantalon avait légèrement brûlé à l’endroit de l’impact ».

    Plus tard, M. Glanz a cherché à parler au commissaire pour se plaindre d’avoir été visé par une grenade. Comme le montre la vidéo ci-dessous, le journaliste ne peut pas parler au commissaire, il se fait violemment pousser par un policier, et dans un réflexe de colère, fait un doigt d’honneur. Des policiers se précipitent alors vers lui et l’emmènent.

    https://reporterre.net/Le-pouvoir-incarcere-le-journaliste-Gaspard-Glanz

    Vraiment je souhaite à Gaspard Glanz une super teuf d’anniv’, libre, et bien entouré.
    Et je souhaite à chaque personne un papa comme le sien, pugnace et fier.
    Mais je souhaite par dessus tout que ce soutien devienne systématique pour tou-te-s, sans distinction.
    Là on gagnera.
    Pour celleux qui l’ignoreraient, j’ai beaucoup reproché à Gaspard la mise en danger d’autrui dans ses vidéos et sa tendance riot-porn dépolitisante. A tel point qu’il a fini par me bloquer.
    Pour autant je ne souhaite à personne ce qui lui arrive. À part cette vague de solidarité.
    Pour info depuis des années et avec, hélas, trop peu de gens, il y a une sorte de coutume qui s’est installée à Nantes : celle d’attendre devant le commissariat la sortie de TOU-TE-S les personnes arrêtées en manif, avec café, thé et réconfort.
    Sans distinction ni jugement.

    #répression #presse #medias

  • GAFA : les politiques sifflent la fin de la récré
    https://korii.slate.fr/et-caetera/gafa-politiques-sifflent-fin-recre-regulation

    L’ère du Far West numérique est peut-être en train de s’achever : partout, les politiques veulent imposer de nouvelles régulations aux géants du net. La tendance était sensible dès 2018, elle se renforce ces dernières semaines. Sans doute quelque peu ébaudis par les pratiques douteuses des GAFA, les scandales quasi-quotidiens concernant leur gestion de nos données personnelles, leur rôle politique conscient ou inconscient devenu trouble, leur très créative capacité à esquiver l’impôt, le fonctionnement (...)

    #Facebook #algorithme #bénéfices #données #BigData #taxation #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #profiling (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##domination

  • The problem with AI ethics
    https://www.theverge.com/2019/4/3/18293410/ai-artificial-intelligence-ethics-boards-charters-problem-big-tech

    Is Big Tech’s embrace of AI ethics boards actually helping anyone ? Last week, Google announced that it is creating a new external ethics board to guide its “responsible development of AI.” On the face of it, this seemed like an admirable move, but the company was hit with immediate criticism. Researchers from Google, Microsoft, Facebook, and top universities objected to the board’s inclusion of Kay Coles James, the president of right-wing think tank The Heritage Foundation. They pointed out (...)

    #Google #Microsoft #Facebook #algorithme #éthique #harcèlement #discrimination #LGBT #publicité (...)

    ##publicité ##profiling

  • Jeunes avocates au bord de la crise de nerfs - Madame Figaro
    http://madame.lefigaro.fr/societe/enquete-sur-les-jeunes-femmes-avocates-au-bord-de-la-crise-de-nerfs-

    En 2018, au sein du barreau de Paris, elles étaient 1 181 à quitter la profession, contre 629 hommes. Nuits blanches à répétition, sexisme ambiant, statut précaire... Les jeunes avocates pâtissent de ces conditions de travail, qui les conduisent parfois jusqu’au surmenage.
    En ce moment


    Illustration signée Léna Bojko pour Le dîner de la Cigogne.

    « Toi, tu vas bosser jusqu’à minuit », lance Alexandra, amusée, à sa consœur Anne-Sophie. Attablées dans la cafétéria du Tribunal de Grande Instance de Paris (XVIIe), les deux avocates en droit pénal savourent un instant d’accalmie, indifférentes au ballet incessant du Palais de justice. Il est déjà 16h30. Derrière elles, une avocate aux traits tirés commande son déjeuner au comptoir – au menu, salade de lentilles et Coca Light. Par-delà les baies vitrées, dans le grand hall, une jeune femme quitte sa robe d’avocat pour la glisser dans une petite valise. Bon nombre de ses collègues arpentent le tribunal, le visage fatigué, munies elles aussi d’un gros sac pour transporter leurs dossiers. Un visage qui trahit les longues heures passées à les éplucher.

    Anne-Sophie, 30 ans, a débuté sa journée à 9 heures, mais planchera encore tard sur un dossier qui lui a été confié à la dernière minute. « En droit pénal, cela arrive souvent de terminer à minuit », affirme Alexandra, 34 ans, déjà vêtue de son manteau bleu marine. Si les deux amies prennent les contraintes du métier « avec le sourire », elles comprennent aisément le mal-être qui touche certaines de leurs collègues. « On est tout le temps dans le conflit, il faut gérer les humeurs de la greffière, les désaccords avec les policiers ou les confrères… », égrène Anne-Sophie. En 2018, selon une étude statistique sur l’exercice professionnel du barreau de Paris, ses consœurs parisiennes étaient 1 181 à quitter la profession, contre seulement 629 hommes, révèle Anne-Laure Casado, membre du Conseil de l’Ordre des avocats (ces chiffres n’ont pas été publiés, NDLR). Le conflit permanent, c’est aussi ce qui a provoqué le burn-out de Maître S. (1), 43 ans, en 2011.

    Une semaine après une violente altercation verbale avec l’un de ses associés, Maître S., alors enceinte, constate des saignements anormaux. « J’ai perdu l’enfant que je portais », explique celle qui avait 36 ans à l’époque. Un épisode encore douloureux pour la quadragénaire : « J’étais en train de me vider de mon sang car je faisais une fausse couche, et au téléphone le confrère m’a refusé un renvoi d’audience, se remémore-t-elle. Une personne de l’Ordre des avocats m’a dit qu’elle ne pouvait l’y contraindre. C’est l’anesthésiste qui a dû m’enlever mon portable des mains avant d’entrer dans l’ascenseur de l’hôpital. »

    La fatigue accumulée et la violence du choc la font sombrer. Maître S. quitte ses associés et leur intente un procès. « J’ai porté plainte auprès de l’Ordre des avocats et on m’a répondu que cela n’était pas grave, que j’aurais un bébé la prochaine fois, poursuit-elle. Je n’en ai pas eu d’autre. » Son burn-out durera cinq ans. Après sa fausse couche, Maître S. rencontre un docteur en psychologie, experte de la souffrance au travail. Leurs échanges l’aident enfin à y voir plus clair.

    D’autres avocates en situation de surmenage préfèrent changer de voie. Certaines d’entre elles choisissent alors de se tourner vers Marina Bourgeois. La créatrice de la société Oser rêver sa carrière a travaillé quinze ans dans le milieu juridique avant de devenir chasseuse de têtes pour de grands cabinets parisiens. Elle est désormais experte en reconversion professionnelle, notamment pour les professionnels du droit.

    Depuis deux ans, la consultante constate une recrudescence de jeunes avocates parmi ses clients. « On a quand même plus de jeunes entre 30 et 35 ans, qui se disent "Je ne vais pas me gâcher la vie", indique Marina Bourgeois. Il y a la pression de l’âge, elles se disent qu’il faut se reconvertir avant 40 ans. » Environ 80 % de sa clientèle – majoritairement féminine – est venue la consulter après un burn-out. La plupart choisit de poursuivre une carrière en entreprise, mais certaines opèrent une reconversion totale - l’une d’entre elles est notamment devenue viticultrice. « Elles se rendent compte que l’avocature peut parfois être un métier sacrificiel, proche du sacerdoce », estime Marina Bourgeois.

    « D’ailleurs ce ne sont pas que des collaboratrices, ou des associées, analyse-t-elle. On a aussi beaucoup d’assistantes ou de secrétaires juridiques qui craquent parce que, les avocats étant sous pression, elles-mêmes le sont. » Pressions du client, de la hiérarchie, de la performance… les origines de cet épuisement professionnel sont légion. Sans compter la précarité du statut de collaboratrice, membre non-salariée d’une profession libérale. Ces dernières sont susceptibles d’être remerciées par leur cabinet du jour au lendemain, sans pouvoir prétendre au chômage.
    "C’est comme une drogue"
    D’autres avocates en situation de surmenage préfèrent changer de voie

    Bien souvent, les clientes de Marina Bourgeois évoquent aussi leurs difficultés à concilier vie privée et vie professionnelle. On ne compte plus celles qui rapportent des dossiers à la maison, les soirs et les week-ends, et peinent à sortir la tête de l’eau. À ses débuts, Maître S. travaillait jusqu’à « 70 heures par semaine ». Une amplitude horaire que connaît bien Maître M. (1), 29 ans, avocate en droit commercial international à Paris : « Il y a trop de dossiers, pas assez d’avocats dans mon cabinet et un niveau d’exigence élevé, les enjeux sont énormes », déplore la jeune femme, qui a récemment enchaîné deux nuits blanches. Maître M. facture « régulièrement plus de quinze heures de travail par jour ». Et perçoit déjà les effets de cette vie trépidante sur son métabolisme : « J’ai constaté que je perdais mes cheveux, que j’étais fatiguée, et j’avais l’impression d’être plus marquée, de vieillir plus vite », soupire-t-elle. Maître M. tient néanmoins à le souligner : elle « savait à quoi elle s’exposait » en choisissant ce métier. Et précise qu’« il y a beaucoup de portes de sortie avant le burn-out ».
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    « C’est comme une drogue, estime Amandine Sarfati, auteure de Chronique d’une jeune avocate (2). Quand on est sur les dossiers, il y a une sorte de fascination, quelque chose qui nous fait vibrer. Sinon, on ne pourrait pas rester jusqu’à minuit dans un bureau. » Maître Sarfati préfère, elle aussi, relativiser. « Je ne suis pas là pour dire que le métier d’avocat n’est pas une belle profession, je suis là pour dire qu’il y a des hauts et des bas, comme partout. »
    Aujourd’hui à son compte, la trentenaire revendique sa liberté et affirme haut et fort qu’« il faut savoir dire stop ». Pourtant, pas si simple de lever le pied lorsque l’on souhaite accéder à un poste clé : « Si vous voulez devenir associée de la boîte, il faut carburer, vous manquez de temps pour votre vie sociale et vous ne rencontrez personne », concède Maître Sarfati. L’investissement peut, à terme, se révéler infructueux.

    « On rencontre aussi des attitudes de non-promotion, des femmes qui restent longtemps collaboratrices et ne passent jamais associées », confirme Marina Bourgeois. Le rapport Kami Haeri sur l’avenir de la profession d’avocat publié en février 2017 appuie ces propos. Selon le document, en 2013, les femmes représentaient moins de 24,5 % des associés en France. Si la profession se féminise – on dénombrait 55,1 % de femmes en 2016, contre 48,7 % en 2006 -, tout reste à faire en terme de parité. Malgré les efforts du barreau pour « réduire les inégalités entre femmes et hommes », « ces avancées certainement significatives ne sont pas suffisantes et les inégalités perdurent », juge l’étude de Kami Haeri.

    Et pour cause : « À Paris comme en province », le revenu moyen des avocates sur la totalité de leur carrière est, en France, inférieur de moitié à celui des hommes, avance le rapport. Des disparités qui traduisent le sexisme ambiant de la profession.
    Paye ta robe

    Si l’omerta règne au sein du milieu, le mouvement #MeToo a permis de libérer la parole des avocates. En juin 2017, l’avocat au barreau de Chartres Sidney Amiel était condamné à dix ans de réclusion criminelle pour viol et agressions sexuelles à l’encontre d’anciennes collaboratrices. Moins d’un an plus tôt était lancé le blog Paye ta robe, dans la lignée de Paye ta Shnek. Le site répertorie des réflexions sexistes lancées au détour d’une plaidoirie, dans les couloirs du tribunal ou au sein de cabinets. La page Facebook Paye ta robe recense désormais 15.000 abonnés. « Demain on va chez le client, essaye de mettre quelque chose de sexy », lance ainsi un avocat à sa stagiaire, comme le raconte un billet anonyme.
    Le dîner de la Cigogne

    Ces anecdotes ont inspiré certaines illustrations du site Le dîner de la Cigogne, créé par Léna Bojko, 29 ans, membre de la Commission pour l’égalité de l’Union des Jeunes Avocats (UJA). L’exemple le plus parlant, selon l’illustratrice ? Un dessin en noir et blanc (ci-dessus), sur lequel un avocat serre la main à l’une de ses consoeurs. « -Bonjour, confrère », lui lance-t-elle. « -Bonjour, Mademoiselle », rétorque-t-il.

    Un sexisme auquel a déjà été confrontée Maître L. (1), 30 ans. « Avant que je ne m’installe à mon compte, mes journées étaient rythmées par les difficultés à gérer mes relations avec les autres avocats », se remémore-t-elle. Pour diverses raisons, cette avocate en province a changé cinq fois de cabinet en trois ans. Ce qui a causé son dernier départ ? « Un homme un peu médiatique, très installé, qui vous appelle "ma chérie" dès le matin, qui fait la tournée des collaboratrices pour faire des bisous dégueulasses, et commente les tenues et les coiffures de toutes les filles du cabinet, s’indigne-t-elle. Ce n’était jamais rien de trop graveleux, mais après un courant d’air il disait par exemple : "Oh, si cela avait été un peu plus fort, on aurait vu sous ta jupe !" » Maître L. préfère pourtant nuancer, expliquant avoir parfois « manqué de chance » au gré des circonstances : « Dans ce métier, il n’y a pas de généralité absolue, il s’agit de rencontres tellement personnelles dans chaque cabinet. »
    9 mois de suspension

    Membre de l’association SOS Collaborateurs, Maître Bojko est régulièrement confrontée à ces préjugés sexistes. Les plus problématiques sont pourtant les poncifs liés à la maternité. « Je rappelle que le cabinet rembourse l’opération de ligature des trompes », raille un avocat dans une autre anecdote de Paye ta robe - ce qui n’est, bien sûr, pas le cas dans les faits. « Il m’est arrivé lors d’entretiens que l’on me dise "Est-ce que vous comptez avoir des enfants bientôt ? Parce qu’on veut quelqu’un qui travaille" », déplore Maître Bojko. Et même après leur congé maternité, les jeunes mères ne sont pas au bout de leurs peines.

    Selon la loi, les avocates bénéficient de huit semaines de protection à l’issue de leur congé maternité, durant lesquelles leur cabinet ne peut les renvoyer. Seul bémol, il les congédie « très souvent » après ce délai. « À un point que l’on ne peut imaginer », souligne Maître Bojko, à qui l’on confie des dossiers sur ces litiges entre collaboratrices et associés. Le phénomène a pris une telle ampleur que Maître Duez-Ruff, avocate au barreau de Madrid, a fondé l’association Moms à la barre, pourvue d’un « site d’entraide entre consœurs et mamans ». Plateforme de gardes d’enfants, contacts utiles, aides aux démarches... L’organisation tend la main à ces femmes en quête de conseils.

    Une situation « inadmissible » pour Marie-Aimée Peyron, bâtonnier de Paris : « Ma première démarche, c’est de sanctionner les comportements déviants, martèle-t-elle. Récemment, un cabinet d’avocat a viré sa collaboratrice parce qu’elle partait en congé maternité. L’avocat a été sanctionné de manière extrêmement symbolique à neuf mois de suspension. » Par la suite, Marie-Aimée Peyron, engagée en faveur de l’égalité, a choisi d’intégrer cette notion aux principes essentiels du barreau de Paris, et organisé les premières assises de l’égalité en mars 2018.

    Un an plus tard, 162 avocats du barreau de Paris ont signé son Manifeste en faveur de la parité. En parallèle, Marie-Aimée Peyron et son équipe recherchent les personnes ayant quitté la profession ces cinq dernières années. Leur objectif ? « Les rassembler au cours d’une grande soirée et débattre avec eux ».
    Situations d’urgence
    Le sacerdoce des avocates
    Les jeunes avocates pâtissent des conditions de travail difficiles, qui les conduisent parfois jusqu’au surmenage.

    Le bâtonnier de Paris, élue en décembre 2016, a également promu dans une newsletter diffusée le 28 mars le numéro bleu « À votre écoute », destiné à la prévention du burn-out et à l’écoute des avocat(e)s en difficulté. Disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, il offre aux avocats l’écoute d’un psychologue. Enfin, elle a fait voter au Conseil de l’Ordre la mise en place de quatre référents collaboration à l’Ordre des avocats. Hantées par la peur d’être « grillées », les jeunes avocates peuvent désormais se confier à ces conseillers de manière anonyme. Anne-Laure Casado est l’une d’entre eux.

    Quand l’avocate en droit de la famille ne reçoit pas ses clients dans son cabinet du VIIIe arrondissement parisien, elle œuvre au quotidien pour libérer la parole de ses confrères. « J’interviens uniquement dans les situations d’urgences », prévient Maître Casado, élue référent collaboration pour trois ans. Comprenez, dans « une situation de harcèlement ou de mise au placard, donc de blocage ». Ainsi, quand la configuration l’exige, une enquête déontologique est menée par un membre du conseil de l’Ordre. Maître Casado doit bien souvent expliquer à ses consœurs - réticentes - qu’elles doivent sortir de l’anonymat pour que des sanctions disciplinaires soient engagées.

    « Si beaucoup de femmes viennent nous voir et sont issues du même cabinet, on peut aussi saisir le bâtonnier, révèle-t-elle. Cela peut vouloir dire que ça se passe mal là-bas. » Lors de ses échanges avec des avocates plus aguerries, Maître Casado constate que ses interlocutrices ont déjà vécu des situations similaires à celles de leurs jeunes consœurs. « Pour elles, cela relève presque de la normalité, elles y ont aussi été confrontées », s’étonne-t-elle.
    Une prévention dès l’école

    Il n’en est rien pour Alexandre Vuchot, associé du cabinet d’affaires internationales Bird & Bird depuis vingt ans. Son cabinet, fondé par une femme, a remporté en 2018 le prix Simone Veil de l’égalité professionnelle. Ici, « les femmes ont réussi à faire carrière en étant enceintes, en ayant des enfants, on voit que c’est parfaitement possible de concilier vie familiale et vie professionnelle dans un cabinet d’affaires internationales », soutient l’associé de Benjamine Fiedler.

    Un message d’espoir porté jusque dans les salles de classe de l’école des avocats de Versailles. Ici, la prévention du burn-out constitue un enseignement à part entière. Des cours de management dispensés par la Haute Ecole des Avocats Conseils (HEDAC) sont proposés aux élèves. On y retrouve des sessions intitulées « Connaissance de soi, confiance en soi, estime de soi et affirmation de soi », « L’implication, la prise de recul et la gestion du stress »... Ou encore « Management des enjeux et risques psychosociaux : le syndrome d’épuisement professionnel, discriminations et harcèlements ». Une manière d’encourager les avocat(e)s de demain à s’écouter davantage. Et à enfin plaider leur propre cause.

    (1) Par souci d’anonymat, les lettres ont été modifiées.
    (2) Chroniques d’une jeune avocate (2017) de Amandine Sarfati, éditions Enrick B., 14,95 euros.

    #travail #injustice #femmes #discrimination #domination_masculine
    #sexisme

  • Capitalocène, racisme environnemental et écoféminisme – Agitations
    https://agitationautonome.com/2019/04/07/capitalocene-racisme-environnemental-et-ecofeminisme

    « En dehors du fait que les méthodes d’exploitation ne correspondent pas au niveau de développement social, mais aux conditions accidentelles et fort inégales dans lesquelles les producteurs sont individuellement placés, nous assistons dans ces deux formes [petite et grande culture] à une exploitation gaspilleuse des ressources du sol au lieu d’une culture consciencieuse et rationnelle de la terre, propriété commune et éternelle, condition inaliénable de l’existence et de la reproduction de générations humaines qui se relaient ».
    Karl Marx, Le Capital, Volume II

    « Quand il pleut, quand il y a de faux nuages sur Paris, n’oubliez jamais que c’est la faute du gouvernement. La production industrielle aliénée fait la pluie. La révolution fait le beau temps ».
    Guy Debord, La Planète Malade

    Introduction

    Indéniablement, le désastre est en cours. Les îles Marshall sont progressivement inondées, certaines ont déjà disparu. Les réfugiés climatiques se multiplient, et sont des milliers à demander l’asile climatique : ils seront plusieurs centaines de millions d’ici 30 ans (à noter qu’à ce jour, le statut de « réfugié climatique » n’est pas reconnu juridiquement par les institutions supranationales). Les catastrophes naturelles s’intensifient, l’augmentation de la salinité des eaux menace nombre de terres agricoles, les feux de forêts paraissent dans certaines régions inarrêtables. Des métropoles et mégalopoles phares du capitalisme mondialisé sont menacées d’être invivables d’ici quelques décennies, notamment Miami, New-York, Rotterdam, Tokyo, Singapour ou encore Amsterdam.

    Il serait fastidieux de recenser tous les dégâts du réchauffement climatique, et là n’est pas notre sujet. Nombre de travaux ont déjà été réalisés1 sur ce qui apparaît aujourd’hui comme une menace monstrueuse et imminente : l’effondrement de toute civilisation humaine. Les théories catastrophistes ont désormais le vent en poupe, tout comme les thèses, articles et ouvrages de collapsologie. Le survivalisme devient progressivement un thème sociétal en vogue, surfant au gré des pseudo-solutions individualistes et techno-utopistes prônées par les tenants du capitalisme vert ou par les lobbys assurantiels du risque climatique. Le changement climatique est un marché lucratif.

    Depuis des décennies, l’ampleur du danger est étudiée par des institutions et chercheurs, pour la plupart occidentaux et régulièrement subventionnés par de grands groupes capitalistes. Les plus grandes fortunes mondiales se transforment en philanthropes sauveurs de l’humanité. En 2016, Bill Gates, à travers sa fondation et le fonds Breakthrough Energy Ventures, levait un milliard de dollars afin de développer des technologies de géo-ingénierie illuminées nécessitant l’exploitation de millions de prolétaires pour des résultats plus qu’incertains. Mark Zuckerberg (Facebook), Jeff Bezos (Amazon) ou Richard Branson (Virgin) furent parmi les principaux donateurs. D’autres multi-milliardaires explorent en hélicoptère les savanes africaines et indonésiennes afin de redorer leur image en comptant le nombre d’éléphants disparus chaque année : une façon comme une autre de faire campagne sans nécessité de serrer des mains.

    Les capitalistes profitent de la déqualification du prolétariat à l’ère du Toyotisme2 pour s’arroger toutes les compétences techniques et toutes les solutions au changement climatique : les travailleurs, aliénés, sont dépossédés de toute capacité d’intervention sur la production, entrainant la promotion d’une attitude individualiste et morale sur la crise en cours. Ainsi, les capitalistes font de la crise environnementale un problème « civilisationnel », un « enjeu nouveau pour nos démocraties », se pressent pour parler de « consensus » quant au danger qui nous guette. L’idéologie citoyenniste du « tous-ensemble » ou celle pseudo-radicale de l’éco-populisme sont incapables de mettre fin aux ambitions d’exploitation des ressources naturelles propres au système actuel, précisément parce que ce dernier ne peut fonctionner qu’en accumulant toujours plus de richesses. Ces idéologies s’indignent de l’inaction de l’État, incapable de remettre l’humanité sur de bons rails. Dès lors, l’ État est le nouvel interlocuteur privilégié des acteurs des Marches pour le Climat, marches très majoritairement métropolitaines, blanches et bourgeoises. De son côté, l’économie apparaît pour ces marcheurs, dans un système mondialisé, comme lointaine, sinon secondaire : elle est un « interlocuteur » absent.

    L’indignation citoyenniste est d’un moralisme exacerbé, si bien qu’on entend parler à longueur de temps d’alternatives institutionnelles. C’est l’homme qui est visé dans son individualité, abstraitement, et ce principalement à travers son mode de consommation. La production marchande passe à la trappe au profit du « consom’acteur », le genre humain est aussi bien le fauteur de trouble que le bouc-émissaire, l’universalisme bourgeois hors-sol des Lumières reprend ses droits. Une vision fictionnelle du système-monde l’emporte à l’heure où les sols sont presque partout déjà morts.

    Contre cette lecture caricaturale de la crise en cours, nous effectuerons dans un premier temps une critique radicale du concept d’Anthropocène, en tant qu’il serait cause du réchauffement climatique, et nous lui préférerons le concept de Capitalocène. Dans un second temps, nous verrons comment le système capitaliste produit différentes formes de racisme environnemental. Enfin, nous verrons ce qu’une lecture écoféministe de la crise telle que celle de Maria Mies nous enseigne à propos des liens entre effondrement environnemental et domination masculine, le tout afin de comprendre comment les luttes actuelles (aux prises avec les contradictions du capital, de genre et avec la segmentation raciale du travail comme de l’espace) sont imbriquées et tendent à ralentir la crise.

    #capitalocène #écoféminisme

  • Silicon Valley Came to Kansas Schools. That Started a Rebellion.
    https://www.nytimes.com/2019/04/21/technology/silicon-valley-kansas-schools.html

    WELLINGTON, Kan. — The seed of rebellion was planted in classrooms. It grew in kitchens and living rooms, in conversations between students and their parents.

    It culminated when Collin Winter, 14, an eighth grader in McPherson, Kan., joined a classroom walkout in January. In the nearby town of Wellington, high schoolers staged a sit-in. Their parents organized in living rooms, at churches and in the back of machine repair shops. They showed up en masse to school board meetings. In neighborhoods with no political yard signs, homemade signs with dark red slash marks suddenly popped up.

    Silicon Valley had come to small-town Kansas schools — and it was not going well.

    “I want to just take my Chromebook back and tell them I’m not doing it anymore,” said Kallee Forslund, 16, a 10th grader in Wellington.

    Eight months earlier, public schools near Wichita had rolled out a web-based platform and curriculum from Summit Learning. The Silicon Valley-based program promotes an educational approach called “personalized learning,” which uses online tools to customize education. The platform that Summit provides was developed by Facebook engineers. It is funded by Mark Zuckerberg, Facebook’s chief executive, and his wife, Priscilla Chan, a pediatrician.

    #éducation #technologie #écrans #philantropie

  • « Gilets jaunes » : deux journalistes indépendants arrêtés
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/gilets-jaunes-deux-journalistes-independants-arretes-20190420

    Le journaliste fondateur du site Taranis news, Gaspard Glanz, a été arrêté cet après-midi par les forces de l’ordre, a constaté notre journaliste Thibault Izoret. D’autres journalistes présents au moment de l’interpellation, un photographe travaillant pour Libération, et un autre de La Meute, ont également posté des photos du journaliste menotté sur Twitter. Nous ne connaissons pas le contexte de cette interpellation.

    Ce samedi matin, un autre journaliste indépendant, Alexis Kraland, a également été interpellé gare du Nord, alors qu’il avait indiqué sa profession, selon le photojournaliste Maxime Reynié. Il avait déjà été placé en garde à vue le 3 octobre 2018, suite à sa couverture de la manifestation du 1er mai, place de la contrescarpe.

  • comment y disait l’autre déjà ? ah oui, #à_l'insu_de_son_plein_gré
    Facebook pompe « malencontreusement » les contacts mails de ses utilisateurs
    https://www.linformaticien.com/actualites/id/51865/facebook-pompe-malencontreusement-les-contacts-mails-de-ses-utilisat

    Pour s’inscrire sur le réseau social, il arrive depuis trois ans que Facebook demande l’adresse mail, mais aussi le mot de passe du compte mail de l’utilisateur. Et qu’il en profite pour collecter les adresses des contacts. Mais cela était purement « involontaire » plaide l’entreprise.

    Tout a commencé le 31 mars, lorsque e-sushi, un développeur, a découvert que Facebook demandait lors de l’inscription d’un nouvel utilisateur le mot de passe de son adresse email. Une procédure déjà particulièrement douteuse, revenant à laisser à l’entreprise de Mark Zuckerberg les clés de sa boîte aux lettres. Mais le géant fait mieux encore…

    Business Insider a mené son enquête et a remarqué que l’étape suivante de l’inscription au réseau social ouvrait une fenêtre pop-up indiquant « importing contacts ». Sans possibilité d’annuler cette importation, sans même demander l’accord de l’utilisateur. Selon notre confrère, cette « modalité » d’inscription a cours depuis 2016.

    Facebook a rapidement réagi, annonçant avoir « cessé d’offrir la vérification de mot de passe de messagerie comme une option lors de la première inscription à Facebook ». Mais le communiqué envoyé à Business Insider ne s’arrête pas là, l’entreprise ajoutant avoir constaté que « dans certains cas, leurs contacts de messagerie ont également été téléchargés involontairement sur Facebook lors de la création de leur compte ».

    Le mot important ici est sans doute « involontairement » : on voit mal comment la collecte des données de contacts contenues dans les comptes mails des utilisateurs qui en ont donné le mot de passe peut être fortuite. « Nous estimons que près de 1,5 million de contacts de messagerie ont été téléchargés. Ces contacts n’ont été partagés avec personne. Nous les supprimons. Nous avons corrigé le problème sous-jacent et avertissons les personnes dont les contacts ont été importés ».

    • Oui, exactement @biggrizzly Sauf que tu n’es pas obligé d’accepter tout. C’était Turk, alors président de la CNIL qui disait à propos des données bancaires réclamées par les services sociaux « Oui, ce sont effectivement des données confidentielles … tant que vous ne les révélez pas vous même » Même si on vous le demande vous n’êtes pas obligé d’accepter. #consentement #viol_de_données

      e-sushi ce serait pas le pseudo de christophe colomb ?

      Tout a commencé le 31 mars, lorsque e-sushi, un développeur, a découvert que Facebook demandait lors de l’inscription d’un nouvel utilisateur le mot de passe de son adresse email.

      Ca fait 20 ans qu’on sait que Zuckerberg a des rêves nourris de théories infectes, voire ses potes philosophes millionnaires du capitalisme numérique mais bon …

      #boycott_facebook #humanité_désespérante

      Au passage, on a la même chose avec Doctolib qui siphonne les données des patients sans leur accord depuis les hopitaux avec l’agrément de l’#ordre_des_médecins et de la #CNIL mais ça n’a pas l’air de faire tilt non plus.