company:frontex

  • Corps de garde-frontières et garde-côtes : le Parlement et le Conseil concluent un accord provisoire
    http://asile.ch/2016/06/23/corps-de-garde-frontieres-garde-cotes-parlement-conseil-concluent-accord-provi

    Les négociateurs du Parlement et du Conseil ont donné leur feu vert à la création d’un système européen de contrôle des frontières mardi soir. La pierre angulaire de cet accord est de mettre à jour l’actuelle agence des frontières Frontex, qui, associée aux autorités nationales de gestion des frontières, constituera un corps de garde-frontières et […]

    • Assurer la protection des frontières extérieures de l’Europe : Inauguration de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes

      La cérémonie d’inauguration, qui a lieu au poste-frontière Kapitan Andreevo, à la frontière extérieure de la Bulgarie avec la Turquie, comprend notamment une présentation des équipes, véhicules et équipements de la nouvelle Agence, ainsi qu’une conférence de presse à laquelle assisteront le commissaire pour la migration, les affaires intérieures et la citoyenneté, M. Dimitris Avramopoulos, le premier ministre bulgare, M. Boyko Borissov, la vice-première ministre et ministre de l’intérieur bulgare, Mme Rumiana Bachvarova, la secrétaire d’État du ministère de l’intérieur slovaque, Mme Denisa Sakova, le directeur exécutif de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, M. Fabrice Leggeri, les ministres de l’intérieur de l’Union européenne (UE) et d’autres hauts fonctionnaires. S’appuyant sur les bases jetées par l’agence Frontex, l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes assurera un contrôle étroit des frontières extérieures de l’Union et collaborera avec les États membres afin de déceler promptement d’éventuelles menaces portées à la sécurité des frontières extérieures de l’UE et d’y apporter une réponse rapide.

      http://europa.eu/rapid/press-release_IP-16-3281_fr.htm

  • Frontexit | Une agence de garde-côtes et de gardes-frontières européenne. Inquiétudes sur le mandat de la « nouvelle Frontex »
    http://asile.ch/2016/04/27/frontexit-une-agence-de-garde-cotes-et-de-gardes-frontieres-europeenne-inquiet

    Depuis 2004, l’agence Frontex qui coordonne la gestion du contrôle aux frontières extérieures de l’Union européenne (UE), a vu ses compétences augmenter de façon constante, sans contrôle indépendant sur ses activités et sans mise en responsabilité en cas de violation des droits : déploiement de contingents d’action rapide (2007), administration du système de surveillance des frontières […]

  • Accord UE-Turquie : les premiers réfugiés ont été renvoyés de Grèce vers la Turquie
    http://www.rtbf.be/info/dossier/drames-de-la-migration-les-candidats-refugies-meurent-aux-portes-de-l-europe/detail_accord-ue-turquie-sur-les-refugies-un-premier-ferry-a-quitte-lesbos?id=9

    C’est pourtant sans la moindre manifestation de refus ou de colère que, débarqués en autocars des camps de rétention où ils étaient retenus depuis le 20 mars, à Moria sur Lesbos et Vial sur Chios, ils se sont laissé accompagner à bord par des policiers grecs assistés d’agents de l’Agence européenne de surveillance des frontières, Frontex.

    C’était le 4 avril... La #honte. Et merci aux journalistes de nous rassurer sur cet important aspect : ils n’étaient pas en colère... #journaliste_c_est_un_metier

  • La France prête ses #CRS pour matraquer les migrants en Grèce
    http://www.revolutionpermanente.fr/La-France-prete-ses-CRS-pour-matraquer-les-migrants-en-Grece

    Officiellement, ces 50 CRS ont été envoyés pour « aider la Grèce à faire face à la crise migratoire » à la suite de l’accord abject passé entre Bruxelles et Ankara. En réalité, ils sont allés, après avoir acquis l’expérience nécessaire en la matière cette année à Paris comme à Calais, dans le but de traquer les #migrants et de les expulser de l’Union européenne vers la Turquie, chargée à son tour de les expulser vers leurs pays d’origine. La petite pierre qu’apporte donc la France au renforcement de l’agence européenne Frontex responsable de « protéger » les frontières européennes de plus en plus militarisées.

  • La planification d’une déportation de masse : Chronique de « l’ensauvagement » de l’UE , par Said Bouamama
    http://www.investigaction.net/La-planification-d-une-deportation.html

    Dans un silence médiatique et politique assourdissant, les premiers bateaux transportant plusieurs centaines de réfugiés ont commencé la mise en pratique de la plus importante déportation de masse en Europe occidentale depuis la seconde guerre mondiale. Il s’agit ni plus ni moins que d’un nouveau crime historique de l’Union Européenne.Que celui-ci soit légal (en vertu de l’accord signé avec la Turquie) ne change bien entendu rien à son caractère violent et attentatoire aux droits humains. Nous avons affaire ici à un nouveau palier de « l’ensauvagement » de l’Europe riche pour paraphraser Aimé Césaire. Aux portes de cette Europe se multiplient et se multiplieront les camps financés par l’Union Européenne et gérés par Le grand démocrate Erdogan.(...)

    Du côté de l’Union Européenne l’enjeu est de sous-traiter ou d’externaliser la politique de refoulement et de répression des réfugiés. Une telle pratique n’est pas nouvelle. Elle est au cœur des accords qu’impose l’Union Européenne aux pays africains pour faire de ceux-ci des gardes-chiourmes frontaliers (i). Elle est la mission première de l’agence FRONTEX consistant à « délocaliser peu à peu les frontières extérieures de l’UE vers l’Est et vers le Sud pour « mieux repousser les migrants (ii) » ». Tout en continuant ses politiques de pillages et de guerres, l’Union Européenne se dédouane ainsi des conséquences de sa politique étrangère impérialiste.

    Quelques liens référencés dans l’article :

    Echanges et partenariats, Frontex et l’externalisation des contrôles migratoires. L’exemple de la coopération avec les Etats africains,
    >>> http://emi-cfd.com/echanges-partenariats/?p=4154

    Claire Rodier, Des frontières et des hommes, Claire Rodier, spécialiste des questions de politique migratoire, a décrit le processus de délocalisation des frontières extérieures de l’UE qui est en cours. 2009
    >>> http://www.europaforum.public.lu/fr/actualites/2009/11/conf-claire-rodier/index.html

    Aurélie Ponthieu, Accord UE-Turquie, réduire les vies des réfugiés à de simples chiffres. Médecins sans frontières -2016
    >>> http://www.msf.fr/actualite/articles/accords-ue-turquie-reduire-vies-refugies-simples-chiffres

    Gilles de Kerchove, Daech ou Al-Qaïda n’ont pas besoin de faire passer des terroristes parmi les réfugiés 2015
    https://www.euractiv.fr/section/justice-affaires-interieures/interview/_aesh-ou-al-qaida-n-ont-pas-besoin-de-faire-passer-des-terroristes-parmi-le

    Boyko Vassilev, Médias et réfugiés : halte aux clichés et au prêt-à-parler ! - 2015
    >>> https://www.euractiv.fr/section/justice-affaires-interieures/interview/daesh-ou-al-qaida-n-ont-pas-besoin-de-faire-passer-des-terroristes-parmi-le

    Hanane Karimi, De la banalité du sexisme et du racisme, Retour sur les événements de Cologne et leur traitement médiatique,
    >>> http://lmsi.net/De-la-banalite-du-sexisme-et-du

    #migrants #réfugiés #marchandisation_des_migrants #déportation #racisme #droits_de_l'homme #frontière #Frontex #UE #Erdogan
    #médias #Said_Bouamama#Investig’Action

  • Reçu via la mailing-list de Migreurop:

    Des documents publiés aujourd’hui au Journal Officiel de l’Union européenne (liens ci-dessous) confirment les budgets annuels de l’agence Frontex et du Bureau européen d’appui en matière d’asile.

    Le budget de Frontex continue d’exploser, avec un quart de milliard d’euros pour l’année 2016. En deux ans, le budget de l’agence a quasiment triplé. Depuis la création de l’agence en 2004, le budget a été multiplié par 40.

    Quant au Bureau européen d’appui en matière d’asile, il dispose pour l’année 2016 d’un très modeste budget de 19 millions d’euros, ce qui représente une augmentation de 22% par rapport à l’année antérieure. C’est 25 fois moins que le budget de l’agence Frontex.

    A titre de comparaison, le budget 2016 de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne est de 21 millions d’euros, stable depuis 2014. C’est également environ 25 fois moins que le budget de l’agence Frontex.

    Ces différents budgets mettent très clairement en évidence les priorités de l’Union européenne.

    Louis

    (ENG) The annual budgets of Frontex and the European Asylum Support Office are confirmed by documents published today in the Official Journal of the European Union (links below).

    Frontex’s budget continues to explode, with a quarter billion euros for the year 2016. In two years, the agency’s budget almost tripled. Since its creation in 2004, the budget has been multiplied by 40.

    As for the European Asylum Support Office, it has a very modest budget of 19 million for 2016, which is a 22% increase from the previous year. It is 25 times less than Frontex’s budget.

    To provide another comparison, the 2016 budget of the European Union Agency for Fundamental Rights is 21 million euros, a stable figure since 2014. It is also more or less 25 times less than Frontex’s budget.

    These different budgets very clearly demonstrate where the European Union’s priorities lie.

    http://fra.europa.eu/sites/default/files/fra_uploads/statement-revenue-expenditure-2016-0_en.pdf

    #Frontex #budget #frontières #contrôles_frontaliers #asile #migrations #réfugiés #dépenses #argent
    cc @daphne @albertocampiphoto @marty

  • Deutsche Beamte sollen Asylanträge in Griechenland bearbeiten
    –-> Des employés allemands devrait exécuter les #procédures_d'asile en Grèce...

    Die Beschlüsse des Flüchtlingsgipfels sollen rasch umgesetzt werden. Laut einem Bericht will Deutschland rund 100 Asylbeamte nach Griechenland schicken, um die Abschiebung von Migranten in die Türkei zu beschleunigen.

    –-> on nous dit ici... 100 employés allemands seraient prévus pour ce plan... pour accélérer les procédures de renvoi !

    http://www.spiegel.de/politik/ausland/fluechtlinge-deutsche-beamte-sollen-asylantraege-in-griechenland-bearbeiten-
    #Allemagne #asile #migrations #Grèce #externalisation #réfugiés #tri #renvoi
    cc @reka

    • Migrants : Paris et Berlin prêts à envoyer 600 experts en Grèce

      « L’Allemagne et la France sont disposées à envoyer des experts dans les îles grecques de la Mer Egée », ont déclaré les ministres de l’Intérieur des deux pays.
      400 officiers de police. « Afin de mettre l’accent sur l’urgence particulière » qu’affronte la Grèce après l’accord trouvé vendredi entre les 28 Etats membres et Ankara, « l’Allemagne et la France sont disposées à envoyer des experts dans les îles grecques de la Mer Egée » dès qu’Athènes aura exprimé ses besoins, ont indiqué Bernard Cazeneuve et son homologue allemand Thomas de Maizière, selon cette lettre dont l’AFP s’est procuré une copie. L’Allemagne comme la France sont prêtes à fournir chacune « jusqu’à 200 » officiers de police supplémentaires pour l’agence de surveillance des frontières Frontex, et « jusqu’à 100 » personnels pour l’agence européenne de l’asile EASO, selon cette lettre, qui confirme une information de l’édition dominicale du journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung.

      http://www.europe1.fr/societe/migrants-paris-et-berlin-prets-a-envoyer-600-experts-en-grece-2697433#xtor=C
      #France #Frontex

  • Germany deports Afghan refugees in effort to deter new arrivals | News | DW.COM | 24.02.2016
    http://www.dw.com/en/germany-deports-afghan-refugees-in-effort-to-deter-new-arrivals/a-19070750


    http://seenthis.net/messages/464281
    @cdb_77 je n’avais pas vu ton post, ce sera plus simple pour moi pour retrouver la référence.

    The head of the Interior Ministry said on Wednesday that Berlin had sent a planeload of Afghan refugees back to their native country, emphasizing that they “had no prospects to stay in Germany.”

    Interior Minister Thomas de Maiziere confirmed that the 125 refugees had landed in Kabul and would receive some financial support.

    “The voluntary return and - in case of need - the financial support is of great importance,” he said. “It contributes to the important task of rebuilding Afghanistan.”

    Slim asylum chances for 40 percent of refugees in Germany: report | News | DW.COM | 07.02.2016
    http://www.dw.com/en/slim-asylum-chances-for-40-percent-of-refugees-in-germany-report/a-19032005

    The paper quoted statistics from the EU’s border agency, Frontex, indicating that only around 39 percent of the migrants coming into the bloc last month were Syrians, compared to 69 percent last year. Twenty-four percent were from Afghanistan, up from 18 percent, and 25 percent from Iraq, compared to 8 percent in 2015. The rest were from North Africa and the Balkans.

    Refugees coming from countries other than Syria have a lower chance of being recognized as asylum seekers, the report noted. Citizens of the Maghreb countries - including Morocco, Tunisia and Algeria - and the Balkan states are categorized as economic refugees. The German government is currently working on a law to designate some nations as safe regions and enable authorities to deport citizens from these countries more easily.

    More refugee deaths

    The largest influx of refugees was recorded in October, with an average of 6,929 refugees arriving in Europe every day. The numbers had considerably decreased in January, when 60,466 refugees reached the bloc, the FAS reported.

    Safe countries of origin? | Germany | DW.COM | 29.01.2016
    http://www.dw.com/en/safe-countries-of-origin/a-19012766

    The three Maghreb countries, Morocco, Tunisia and Algeria will be placed on Germany’s list of “safe countries of origin.” In practice, this means that people entering Germany from those countries basically have no right to asylum and cannot permanently reside in Germany on the basis of asylum claims.

    The government is thereby responding to the increased number of asylum seekers from these countries. According to figures from Germany’s Federal Office for Migration and Refugees (BAMF), nearly 2,300 Algerians and 3,000 Moroccans traveled to Germany in December 2015. That means altogether 5,300 people entered the country, which is a substantial increase over the full year 2014, when 4,000 people from the two countries arrived in Germany.

    After the New Year’s Eve attacks in Cologne; Algerians and Moroccans found themselves under the harsh spotlight of the public and police authorities. A great number of the alleged perpetrators came from the two North African countries.

    Germany has been urging people in the war-torn central Asian country to remain there in an effort to stem the flow of migrants that has put a heavy burden on Berlin for months. De Maiziere said it was important for Germany to “help people help themselves” in economically, politically and socially devastated countries. He added that such work would be key to solving the refugee crisis. Some 1.1 million people sought refuge in Germany in 2015❞

  • Triplement des vols spéciaux pour rapatrier des personnes en situation irrégulière

    Vingt-cinq vols spéciaux ont rapatrié 150 personnes en situation irrégulière l’année passée, rapportent les titres Sudpresse lundi sur la base de chiffres communiqués par le cabinet du secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Theo Francken. Ces 150 dossiers concernent des cas « lourds » qui n’ont pas pu être résolus via des vols de ligne. Une partie de ces vols a été assurée par la Défense via des vols déjà planifiés, ce qui constitue une première. Le reste de ces vols a été opéré par Frontex, l’agence européenne des frontière extérieure, en collaboration avec d’autres Etats de l’Union.

    http://www.lalibre.be/actu/belgique/triplement-des-vols-speciaux-pour-rapatrier-des-personnes-en-situation-irreg
    #vol_spécial #asile #migrations #renvois #expulsion #Belgique

  • Frontexit | Les 10 cadeaux empoisonnés de Frontex pour son 10ème anniversaire
    http://asile.ch/2015/12/10/frontexit-les-10-cadeaux-empoisonnes-de-frontex-pour-son-10eme-anniversaire

    En cette journée internationale des droits de l’Homme, les organisations membres de la campagne Frontexit alertent les décideurs et l’opinion publique sur les dangers du renforcement de l’agence européenne Frontex. Nos organisations attirent l’attention sur 10 mesures à venir, véritables cadeaux empoisonnés, qui concourent à la violation des droits fondamentaux des personnes en migration, au […]

  • Europe’s Frontex gears up to thward unwanted migrants

    Europe’s border agency Frontex is preparing to speed up identification of illegal migrants and help deport them in large numbers as irregular arrivals this year topped a record half a million.

    “When you have up to 40 percent of migrants coming from a third country not granted refugee status and if nothing happens, if they are not returned, what message does the EU convey to potential migrants?” Frontex head Fabrice Leggeri told Reuters a day after EU ministers agreed to grant the agency more powers and resources.

    http://www.ekathimerini.com/201556/article/ekathimerini/news/europes-frontex-gears-up-to-thward-unwanted-migrants
    #Frontex #asile #migrations #réfugiés #renvoi #expulsion

  • La confusion de langage (version optimiste) la plus extrême règne là-dessus, par exemple chez les Verts européens, qu’on aime plutôt bien.

    Début octobre l’euro-députée allemande Ska Keller, vice-présidente du groupe Verts/ALE au PE, dénonce les deux branches du « dirty deal » : le 7 octobre dans une intervention exemplaire au PE après la visite d’Erdogan à Bxl (qu’il a poursuivie par un meeting électoral auprès de la communauté turque) https://www.youtube.com/watch?v=RPnMZz8nlRQ

    « No to this dirty deal on the back of refugees »
    Et le 10 octobre (jour de l’attentat d’Ankara) quand elle écrit au Premier ministre Davutoğlu http://www.skakeller.de/en/topics/turkey/letter-to-the-turkish-prime-minister.html
    ce n’est pas, comme tant d’autres, pour assurer le gouvernement turc de sa solidarité « Securing the safety and basic rights of all citizens in Turkey is of upmost importance for guaranteeing fundamental principles of democracy »

    Mais le 2 novembre la réaction post-élections des présidents du groupe Verts-ALE au PE, Rebecca Harms et Philippe Lamberts, ne parle que de la dérive autoritaire d’Erdogan, avec de redoutables imprécisions (en mettant par exemple au premier plan le conflit avec le PKK)
    http://europeecologie.eu/Turquie-Des-elections-contestatbles

    Alors que ce qui se passe en Turquie depuis longtemps, après la répression de Gezi en 2013, avant les élections de juin, les massacres de Diyarbakir, de Suruç et d’Ankara, les élections du 1er novembre, c’est l’écrasement d’un mouvement démocratique, présent dans tout le pays et dans toutes les couches de la société, et où le HDP joue maintenant un rôle majeur. Avec la bénédiction de l’UE. Il faut reconnaître qu’Erdogan est tout aussi indispensable que ne l’était Kadhafi (et plus présentable : pas basané, en costard trois pièces), ses programmes pharaoniques (urbains, routiers) sont tellement attractifs pour les industriels et les lobbys (et dévastateurs : relégation des pauvres et saccages écologiques), et on peut lui faire confiance pour enfermer les migrants

    Le communiqué (toujours du 2 novembre) de Monica Frassoni, co-présidente du Parti Vert européen, http://europeangreens.eu/news/elections-turkey-erdogan%E2%80%99s-dirty-campaign-won se termine sur des phrases terriblement ambigües « It is evident that Turkey plays an important role in the refugees crisis and that Erdogan was also able to capitalise on the recent agreement he made with the EU. Juncker sent the wrong message when he said that EU shoud not harp on Turkey about human rights, or that attacking Erdogan on press freedom will not help to solve the migrant crisis. If Turkey goes the authoritarian way it will be a big problem for the EU and it will not stop the flux of refugees ».
    Quoiqu’ils en disent, c’est du Juncker light ; voir sa déclaration au PE à Strasbourg le 27 octobre, citée sur http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/turkey/11957432/EU-should-not-harp-on-at-Turkey-about-human-rights-says-Jean-Claude-Jun

    Il faut bannir cette novlangue de « flux of refugees » et « solve the migrants crisis » : les migrants sont des sujets (des acteurs), et ce n’est pas d’une crise des réfugiés qu’il s’agit, mais d’une crise des politiques européennes

    #Turquie #externalisation #asile #migrations #réfugiés #politique_migratoire #Europe

    De @isskein via la mailing-list de Migreurop

    • Réfugiés : l’UE cherche à se coordonner avec la Turquie

      AFP 5/10/15 - 11 H 55 - Mis à jour le 5/10/15 - 14 H 00
      http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Refugies-l-UE-cherche-a-se-coordonner-avec-la-Turquie-2015-10-05-1364724
      L’Union européenne cherche à mieux se coordonner avec ses voisins pour répondre à la crise migratoire, en premier lieu avec la Turquie, dont le président est en visite lundi à Bruxelles pour des négociations qui s’annoncent serrées.

      Pour l’UE, où quelque 630.000 migrants sont entrés illégalement depuis le début de l’année, l’objectif est de faire d’Ankara un partenaire pour maîtriser, à défaut de l’arrêter, un flux de demandeurs d’asile sans précédent depuis 1945.

      Dirigeants européens et turcs travaillent sur un « plan d’action » commun - qualifié de « contrat de confiance mutuelle » par la Commission -, qui sera au coeur des discussions prévues lundi avec le président Recep Tayyip Erdogan.

      Selon le Frankfurter Allgemeine Zeitung, un accord stipulerait notamment que la Turquie participe à des patrouilles conjointes avec les garde-côtes grecs dans l’est de la mer Egée, dans le cadre d’une action coordonnée par l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex.

      Toujours d’après le journal allemand, les migrants tentant de rallier l’Europe qui seraient arrêtés seraient ramenés en Turquie, tandis que l’UE accepterait d’accueillir jusqu’à 500.000 personnes afin de leur permettre de gagner l’Europe en toute sécurité, sans avoir recours aux passeurs.

      « Les discussions s’annoncent très difficiles », et il y a peu de chance pour qu’un accord sur un plan d’action soit conclu lundi à Bruxelles, a toutefois tempéré un responsable européen. Des membres de la Commission se rendront « cette semaine » en Turquie afin de poursuivre ces discussions.

      – Incidents aériens entre Turcs et Russes -

      Avant sa rencontre avec Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, M. Erdogan doit s’entretenir en début d’après-midi avec les présidents du Parlement européen, Martin Schulz, et du Conseil, Donald Tusk.

      Fin septembre, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu avait clairement rejeté l’idée d’installer sur son sol des camps d’accueil et d’enregistrement des migrants supervisés par l’UE.

      La Turquie a accueilli officiellement 2,2 millions de Syriens depuis le début de la guerre civile meurtrière qui déchire son voisin. L’UE se propose de lui fournir une aide massive, notamment financière, pour l’aider à faire face à ce défi, mais elle veut poser des conditions qu’Ankara rechigne à accepter.

      M. Erdogan vient aussi chercher à Bruxelles l’appui de ses alliés de l’Otan et des hauts responsables européens dans le bras de fer qui se dessine à la frontière syrienne entre les aviations turque et russe. Moscou a lancé depuis mercredi des frappes en soutien au président syrien Bachar al-Assad.

      Plusieurs incidents ont opposé des avions de chasse turcs et russes, alors que les deux pays ont des visions diamétralement opposées sur l’avenir d’Assad, l’ennemi juré d’Ankara qui réclame depuis des années son départ.

      « Cette visite intervient aussi dans une période très troublée en Turquie, avec des élections parlementaires le 1er novembre sur fond de spirale de violence et de détérioration de l’Etat de droit » en raison de raids et d’attaques contre des partis et médias prokurdes, souligne Marc Pierini, chercheur à l’institut Carnegie Europe et ex-ambassadeur de l’UE en Turquie.

      Si la Turquie est un partenaire essentiel, l’UE veut plus largement mettre sur pied une coordination avec tous les pays se trouvant sur la « Route des Balkans », qu’ont emprunté cette année plus de 400.000 demandeur d’asile en Europe, depuis la Syrie jusqu’aux frontières extérieures de l’Europe, selon l’ONU.

      – ’Pression migratoire’ -

      Une réunion de haut niveau doit avoir lieu jeudi à Luxembourg entre les ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères de l’UE, de la Turquie, du Liban et de la Jordanie, ainsi que de ceux de l’Albanie, de la Bosnie-Herégovine, de la Macédoine, du Monéténégro, de la Serbie et du Kosovo.

      Tandis que s’ébauchent ces coopérations, le flux de migrants se poursuit vers l’Europe, avec son cortège de drames.

      Les corps en décomposition de deux jeunes garçons noyés dans la mer Egée, dont l’un aurait moins d’un an, ont été découverts dimanche sur le rivage de l’île grecque de Kos, ont annoncé les garde-côtes.

      Près de 3.000 personnes ont perdu la vie ou ont été portées disparues en Méditerranée depuis janvier en tentant de gagner l’UE, selon des chiffres du Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés.

      En Croatie, plus de 4.500 migrants ont franchi la frontière ce week-end, avant d’être transportés en bus et en train vers la Hongrie, selon des statistiques officiels.

      Pour « gérer la pression migratoire », Frontex a exhorté les pays membres de l’UE à mettre à sa disposition 775 garde-frontières supplémentaires.

      Ils « doivent renforcer en priorité les équipes en Grèce et en Sicile chargées d’enregistrer les nouveaux arrivants, mais une partie d’entre eux sera postée aux frontières terrestres de l’UE », a expliqué lundi à l’AFP Eva Moncure, porte-parole de Frontex.

      Erdogan à Bruxelles : les Européens ont besoin de la Turquie

      pour faire face aux réfugiés
      RTBF 5 octobre 2015
      http://www.rtbf.be/info/monde/europe/detail_erdogan-a-bruxelles-les-europeens-ont-besoin-de-la-turquie-pour-faire-fa
      Le président Erdogan a répété sa volonté d’amener son pays à une adhésion à l’UE, à la peine depuis 2005, y voyant une "stratégie

      La Turquie pourrait apporter une aide décisive à l’UE pour régler la crise des réfugiés qui fuient massivement le conflit syrien, mais une meilleure coopération entre Bruxelles et Ankara, aux relations difficiles, reste à échafauder, selon des analystes.

      L’accélération de la crise syrienne, où la Russie effectue des frappes aériennes depuis mercredi, risque de jeter davantage de réfugiés sur les routes, et c’est dans ce contexte que le président turc Recep Tayyip Erdogan est reçu lundi à Bruxelles par le chef de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et Donald Tusk, le président du Conseil européen.

      La Turquie joue un rôle pivot : chaque jour, depuis ses côtes, embarquent des milliers de personnes pour les îles grecques de la mer Egée. Une fois arrivées sur le continent, elles poursuivent leur route par les Balkans jusqu’en Hongrie ou Croatie, d’où elles tentent de gagner le nord de l’Europe, en particulier l’Allemagne, dans l’espoir d’y trouver l’asile.

      « Dans cette catastrophe migratoire, dans cet exode massif provoqué par la Syrie et maintenant en partie par l’implantation militaire russe qui donne aux gens le sentiment que ça va s’aggraver, la Turquie et l’Union sont dans le même bateau (...) C’est déstabilisant pour eux comme c’est déstabilisant pour l’UE », souligne Marc Pierini, chercheur à l’institut Carnegie Europe.

      La Turquie a dit jeudi sa « grave préoccupation » après les premières frappes russes en Syrie. Et le président Erdogan a répété sa volonté d’amener son pays à une adhésion à l’UE, à la peine depuis 2005, y voyant une « stratégie gagnant-gagnant ».

      Main tendue

      « La Turquie fait partie de la solution », a assuré cette semaine Simon Mordue, haut fonctionnaire de la Commission européenne.

      « La Turquie accueille actuellement plus de deux millions de réfugiés syriens, dont 260.000 sont dans des camps et 1,75 million sont en dehors de camps. La Turquie a investi plus de huit milliards de dollars pour les loger », a-t-il expliqué. « Nous voyons donc la Turquie comme un partenaire dans cette crise, de nombreux défis auxquels la Turquie fait face sont similaires à ceux que nous affrontons ».

      Cette main tendue cache mal le malaise des Européens, dont les relations avec Erdogan se sont refroidies depuis quelques années.

      Droits de l’homme, liberté d’expression, indépendance de la justice... La liste des griefs adressés ces dernières années par Bruxelles à Ankara est longue. Les Européens, même s’ils reconnaissent à Ankara le droit de lutter contre « le terrorisme », s’inquiètent en privé de l’offensive contre la rébellion kurde du PKK lancée fin juillet et ils regrettent son peu d’empressement à combattre les jihadistes de l’Etat islamique.

      En face, le gouvernement islamo-conservateur et M. Erdogan ont fustigé Bruxelles pour son inaction face au problème des réfugiés syriens. Ankara réclame sans cesse une zone de sécurité le long de la frontière turco-syrienne, que l’UE ne voit pas d’un bon oeil.

      Elections

      « Cette visite intervient aussi dans une période très troublée en Turquie, avec des élections parlementaires le 1er novembre sur fond de spirale de violence et de détérioration de l’Etat de droit » en raison de raids et d’attaques contre des partis et médias prokurdes, souligne M. Pierini, ex-ambassadeur de l’UE dans ce pays.

      Les Européens ont proposé la semaine dernière des aides financières massives à la Turquie et via l’ONU.

      Mais la coopération souhaitée par Bruxelles va bien plus loin. Elle porte sur la lutte contre les passeurs sur les côtes turques —alors que le « business » du passage de demandeurs d’asile en Europe devrait au moins rapporter un à deux milliards d’euros cette année, selon M. Pierini— et sur le démantèlement de filières de faux passeports.

      Surtout, les Européens aimeraient que la Turquie accepte la mise sur pied de procédures d’enregistrement de demandeurs d’asile, qui pourront ensuite être en partie accueillis en Europe, pour éviter qu’ils ne se lancent dans le voyage périlleux sur des embarcations de fortune. Cette idée a été jugée « inacceptable » par le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu.

      Gerald Knaus, directeur du think thank Initiative européenne pour la stabilité (ESI), propose lui une « mesure exceptionnelle » pour soulager à la fois le fardeau turc et assécher la route meurtrière de la mer Egée : « Berlin devrait s’engager à prendre 500.000 réfugiés syriens directement depuis la Turquie dans les douze mois à venir ».

      En même temps, pour les décourager, l’UE devra systématiquement renvoyer en Turquie les migrants arrivés illégalement en Europe, selon lui.

      Crise des migrants : l’UE se coordonne avec la Turquie

      Publié à 15h01, le 04 octobre 2015,
      http://www.europe1.fr/international/crise-des-migrants-lue-se-coordonne-avec-la-turquie-2524195
      INTERNATIONAL - L’Union européenne et la Turquie seraient parvenues à un accord de principe sur un plan d’action visant à endiguer le flot de migrants vers l’Europe.

      La crise des réfugiés pourrait être enfin encadrée et gérée : l’Union européenne et la Turquie seraient parvenues à un accord de principe pour se coordonner, rapporte dimanche le quotidien allemand sur un plan d’action visant à endiguer le flot de migrants vers l’Europe, rapporte dimanche l’édition dominicale du journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung. Si l’UE et la Turquie entérinent cette feuille de route lundi, le plan serait soumis aux dirigeants européens lors de leur prochain sommet à la mi-octobre.

      En quoi consiste ce plan ? La Turquie devrait accepter d’intensifier ses efforts pour sécuriser ses frontières avec l’UE en participant à des patrouilles conjointes avec les garde-côtes grecs dans l’Est de la mer Egée, coordonnées par l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex. Les migrants tentant de joindre l’Europe qui seraient arrêtés seraient ramenés en Turquie, où six nouveaux camps pouvant héberger jusqu’à deux millions de personnes seront construits et cofinancés par l’UE, selon le journal.

      Pour leur part, les pays de l’UE devraient accepter d’accueillir jusqu’à 500.000 personnes afin de leur permettre de gagner l’Europe depuis la mer en toute sécurité, sans avoir recours aux passeurs, toujours selon le journal qui cite des sources de la Commission européenne et allemandes. Mais seules les personnes considérées comme des réfugiés pourraient en bénéficier, et non les migrants. L’UE a par ailleurs appelé de façon répétée la Turquie à faire plus pour tenter de contenir le flux de migrants qui font la traversée vers la Grèce au péril de leur vie. Plus de 500.000 migrants ont traversé cette année la Méditerranée pour gagner l’Europe.

      Turkey’s Erdogan mocks EU migrant efforts on eve of visit

      Reuters, 5 oct 2015 | By Robin Emmott
      http://www.reuters.com/article/2015/10/05/us-eu-turkey-erdogan-idUSKCN0RZ0Y820151005

      Turkey’s President Recep Tayyip Erdogan delivers a speech during a rally against terrorism in Strasbourg, France, October 4, 2015.
      Reuters/Vincent Kessler
      Turkish President Tayyip Erdogan appeared to mock European Union overtures for help with its migration crisis as he arrived for a long-awaited state visit to Brussels and a string of meetings with EU leaders set to start on Monday.

      Erdogan, preparing for Nov. 1 parliamentary elections, boasted of Turkey’s record in taking 2 million refugees from neighboring Syria and Iraq, and contrasted it with the numbers passing through the bloc, in speeches to supporters.

      « Europe is uncomfortable with even the smallest refugee flow, » he told a mass rally in Strasbourg, before flying on to Brussels late on Sunday and addressing another crowd from an open-top bus outside his hotel.

      « What do they say to us ? ... ’Oh my, don’t open your doors, don’t let them reach us. They should stay with you,’ » Erdogan added in Strasbourg, according to Hurriyet newspaper.

      The typically bullish speeches will concern European Union officials who are hoping to convince Erdogan to shelter more Syrian refugees in return for aid.

      Erdogan’s trip, officially a state visit to Belgium, has been repeatedly postponed amid tensions over Turkey’s stalled bid to join the EU.

      The bloc, long critical of what it sees as Erdogan’s growing authoritarianism, is now looking to Turkey’s most popular politician to help solve its worst migration crisis since the break-up of former Yugoslavia.

      Diplomats say the focus is how to better manage the flows of migrants fleeing fighting and the brutality of Islamic State militants in Syria and Iraq, which will be at the center of a major meeting in Luxembourg on Thursday of EU, Western Balkan and East Mediterranean countries.

      The EU, which pledged at least 1 billion euros ($1.1 billion) for Syrian refugees in Turkey, Jordan, Lebanon and other countries last month, says it wants to help Turkey absorb and integrate more migrants on its own soil and cooperate closely with Greece in preventing mass migrant flows.

      A German newspaper on Sunday said that the European Commission, the EU executive, had already agreed a plan with Ankara to stem the flow of refugees to Europe by patrolling Turkey’s frontier with Greece and setting up new camps.

      But a senior EU official involved in negotiations with Turkey said the Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung report, which detailed six new refugee camps for two million people, was « not in line with what we have been discussing ».

      (Additional reporting by Ayla Jean Yackley in Istanbul and Paul Taylor in Athens)

      German newspaper : EU and Turkey have struck plan to stem flow of

      migrants
      Todays’s zaman 4 oct 2015
      http://www.todayszaman.com/diplomacy_german-newspaper-eu-and-turkey-have-struck-plan-to-stem-flow-
      The EUropean Commission has worked out an action plan with Turkey to stem the flow of refugees to Europe, a German newspaper cited sources in the Commission and the German government as saying on Sunday.

      Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung said that according to the plan, Turkey would be obliged to better protect its border with Greece — a frontier that many migrants have crossed on perilous boat journeys.

      It said the Turkish and Greek coastguards would work together to patrol the eastern Aegean, coordinated by Frontex, the European Union’s border control agency, and send all refugees back to Turkey.

      In Turkey, six new refugee camps for up to 2 million people would be set up, partly financed by the EU, the newspaper said.

      The EU states would commit to taking some of the refugees so that up to half-a-million people could be relocated to Europe without having to use traffickers or take the dangerous journey across the Mediterranean, the newspaper said.

      It said the Commission and representatives had agreed on this plan last week and that European Commission President Jean-Claude Juncker also coordinated on this with German Chancellor Angela Merkel and French President Francois Hollande.

      Turkish President Recep Tayyip Erdoğan is due to meet with Juncker on Monday.

      A spokesman for the European Commission said the meeting was « precisely about seeing how to step up cooperation to jointly tackle the refugee crisis » and said any new announcements would be made at a news conference on Monday.

      Asked about the newspaper report, a spokeswoman for the German government said Merkel, Juncker and Austrian Chancellor Werner Faymann had held a phone call on Wednesday but she declined to comment on the content of their discussion.

      _____________________________________________
      Migreurop@rezo.net
      abonnement/desabonnement via le web a http://listes.rezo.net/mailman/listinfo/migreurop
      * archives : http://listes.rezo.net/archives/migreurop

  • Frontex slows down registration procedures in “Hot Spot” Moria, leaving refugees for days in life-threatening conditions

    Refugees who survive the journey and succeed to cross the maritime border between Turkey and Greece in small and overcrowded plastic boats are subjected to the so-called EU ‘hotspot approach’ since its launch on Friday 16th of October 2015. As part of the European Agenda on Migration, hotspots are now being deployed by mobile teams of the European border agency Frontex to support so-called ‘frontline EU states’ in systematically identifying and screening travellers who ‘illegally’ entered EU territory. One of Frontex’ main tasks is to speed up the ‘return process’, thus the deportation of those who Frontex ‘identifies’ as not coming from a country of war and/or as not having valid grounds for asylum in Europe.


    http://infomobile.w2eu.net/2015/10/24/frontex-slows-down-registration-procedures-in-hot-spot-moria-leavin

    #Moria #Lesbos #Grèce #hotspot #Frontex

  • As refugee crisis escalates, Frontex border guard shortage is ‘scandalous’, says senior MEP | The Bureau of Investigative Journalism

    https://www.thebureauinvestigates.com/2015/09/15/as-refugee-crisis-escalates-frontex-border-guard-shortage-is-

    Signalé par Alessandra de Migreurop

    e Bureau of Investigative Journalism a épluché les dépenses de Frontex : restaurant de luxe, chaises en cuir et stylos Parker

    Our investigation also reveals:

    Last year, Frontex awarded a contract worth €22,000 for a staff Christmas party at the top class Palac Prymasowski restaurant in Warsaw where 350 employees and their spouses celebrated the year end. Its one day conference cost €350,000. The Bureau also identified a contract worth €17,500 for eight chairs awarded to a furniture company in Finland in 2014. A Frontex spokeswoman said they were “black leather chairs with a trimension mechanism and a minimum warranty period of five years”. alone, Frontex has budgeted €137,000 for ‘Corporate Identity’. This included one contract worth €38,500 to a Warsaw stationery company; according to the company’s invoice, Frontex paid €9,100 for 400 Parker pens and pencils, and another €5,160 for 4,000 Frontex logoed key rings.

    The chairman of a powerful European Parliament committee today described as “scandalous” a failure by member states to provide EU border agency Frontex with enough equipment and personnel to deal with the continent’s critical crisis.

    UK Labour MEP Claude Moraes, who chairs the civil liberties, justice and home affairs committee said people would be “astonished” by findings from a Bureau investigation into Frontex and the migration crisis.

    #frontex #sans_commentaire

  • Migrants : l’agence Frontex demande des renforts - Europe - RFI

    http://www.rfi.fr/europe/20151006-migrants-agence-frontex-demande-renforts/?ns_mchannel=fidelisation&ns_source=newsletter_rfi_fr_monde&ns_campaign=email&ns

    ’Union européenne est soumise à une intense pression migratoire cette année. 630 000 personnes sont entrées illégalement en Europe depuis le début de l’année, selon l’agence aux frontières européennes, Frontex. Face à l’afflux de réfugiés et de migrants, légaux et illégaux, Frontex demande aux Etats membres de l’espace Schengen d’envoyer 775 agents supplémentaires sur le terrain, en prévision de l’ouverture de « hotspots », les centres d’identification des candidats à l’asile.

    #migrations #asile #frontex #méditerranée

  • EU and Turkey ’agree on refugee plan’ - The Local
    http://www.thelocal.fr/20151004/eu-and-turkey-agree-on-refugee-plan

    The Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung said the European Commission and Turkish government representatives struck the accord last week and that it would be approved during talks Monday in Brussels between Turkish President Recep Tayyip Erdogan and EU leaders.

    Under the plan, Turkey would agree to stepped-up efforts to secure its frontier with the EU by taking part in joint patrols with the Greek coastguard in the eastern Aegean coordinated by EU border protection agency Frontex, the report said.

    Any migrants picked up would be taken back to Turkey, where six new camps for up to two million people would be built, co-financed by the EU.

    EU states meanwhile would agree to take in up to 500,000 people to ensure their safe passage across the sea without the involvement of people smugglers.

    The report, citing Commission and German sources, said the plan fleshed out a preliminary 2013 agreement between Brussels and Ankara.

    Assuming there is an accord Monday, the plan would go before EU leaders at the next summit in mid-October.

    The EU has long called on Turkey to do more to stem the tide of migrants making the dangerous crossing to Greece, with more than 500,000 having made it to Europe’s shores this year.

    EU leaders agreed at an emergency migrant summit last week to offer more aid to Ankara as well as other countries in the region.

    But the EU believes Ankara could do more to tackle what it says are some 30,000 people smugglers in Turkey.

  • Pourquoi les réfugiés de guerre doivent-ils encore risquer leurs vies pour demander l’asile en Europe ?

    Partout, les frontières se ferment en Europe. Après avoir laissé entrer sur son territoire des dizaines de milliers de réfugiés coincés en Hongrie, l’Allemagne a fait marche arrière et rétabli ses contrôles aux frontières. L’Autriche a suivi, puis la Slovaquie. La France bloque depuis des mois l’entrée de réfugiés passés par l’Italie. La Hongrie a érigé une clôture sur sa frontière avec la Serbie et vient d’adopter une loi qui criminalise l’entrée “illégale” sur son territoire. Des dizaines de milliers de réfugiés se retrouvent encore coincés dans des camps de transit, dans des conditions catastrophiques, en Hongrie, en Serbie, ou en Grèce, dépassée par les arrivées sur son territoire [1].

    Plus de quatre millions de Syriens ont fui leur pays depuis le début de la guerre en 2011. Parmi eux, près de deux millions se trouvent en Turquie, plus d’un million au Liban, plus de 600 000 en Jordanie [2]. Pendant ce temps, les pays européens rétablissent les contrôles aux frontières. Et se battent sur le nombre de réfugiés qu’ils pourraient peut-être accueillir parmi ceux qui sont déjà arrivés en Grèce, en Italie ou en Hongrie, souvent après avoir traversé la Méditerranée sur des bateaux de fortune.

    ... Le kafkaïen système de Dublin

    N’y a t-il pas d’alternatives aux milliers de morts en mer et à l’enrichissement de passeurs sans scrupules ? Pourquoi les réfugiés de guerre sont-ils traités comme des criminels ? Pourquoi se retrouvent-ils coincés en Grèce alors qu’ils ne veulent pas y rester, et que le pays – qui a subi des années d’austérité imposée par ses voisins – n’a pas les moyens de les prendre en charge dignement ? Pourquoi la Hongrie recourt-elle à des méthodes de plus en plus brutales pour empêcher les réfugiés de passer sur son territoire ? La réponse tient pour beaucoup à une expression : “Le système de Dublin”.

    ...

    Ouvrir des voies légales et sûres

    Pourquoi les Syriens, une fois arrivés en Turquie, au Liban ou en Jordanie, ne demandent-ils pas tout simplement un visa auprès des ambassades consulats européens, plutôt que d’entreprendre un périlleux et coûteux voyage ? Avec un visa, ils pourraient se rendre en Europe en avion. Et demander l’asile une fois sur place sans devoir se risquer dans des embarcations de fortunes ni confier leur vie à des criminels potentiels. Un vol du Liban ou de Turquie vers l’Allemagne, la France ou la Suède coûte quelques centaines d’euros, bien moins que le chemin extrêmement dangereux de la mer et des Balkans. Un voyage pendant lequel les réfugiés n’ont d’autres choix que d’enrichir les passeurs et d’alimenter la corruption. Ce serait évidemment beaucoup plus simple. Trop simple pour l’Union européenne.

    Dans les faits, les demandes d’asile déposées dans les aéroports sont très peu nombreuses : 1100 en France en 2014 , 643 dans les aéroports allemands la même année, dont 178 de Syriens, 96 d’Afghans... [7] Car les États de l’UE ne donnent presque pas de possibilités légales et sûres pour les réfugiés syriens de se rendre en Europe. « C’est absurde, nous avons en Europe un système d’asile, et c’est bien, mais pas de système d’accès à l’asile, analyse Ska Keller. Il faut créer des voies légales d’arrivée en Europe pour les réfugiés. »

    Quand le Brésil accorde plus de visas aux Syriens que la France

    Quelques pays ont bien en mis place des programmes pour faire venir légalement des Syriens ou des minorités persécutées de la région depuis le début de la guerre. Mais il ne s’agit à chaque fois que de quelques milliers, voire de quelques centaines de personnes. La France a décidé l’année dernière d’accueillir sur deux ans 1000 personnes venues de Syrie ou des camps de réfugiés des pays voisins. Le pays a aussi distribué depuis 2012, 1880 visas d’asile à des Syriens [8]. Des visas qui leur permettent de se rendre légalement en France pour y déposer une demande d’asile. Pour comparaison, le programme d’accueil légal de la Suède a fait venir 2700 Syriens. Le Brésil a de son côté déjà distribué plus de 7000 visas humanitaires à des réfugiés de Syrie.

    ...

    Les réfugiés syriens : persona non grata dans les aéroports

    À côté de ces voies spécifiques, il reste en théorie la possibilité aux réfugiés syriens de demander des visas classiques, d’études, de regroupement familial, voire de tourisme. Mais les chances d’en obtenir sont faibles. En France, en 2013 [10], seulement 2957 visas ont été accordés à des Syriens. Et dans 2136 cas, les demandes de visas ont même été refusées.

    Pire, début 2013, la France a réinstauré l’obligation pour les Syriens de posséder un visa de transit aéroportuaire pour faire escale dans un aéroport français. Pourquoi ? Pour trouver asile en France, certains Syriens prenaient un billet d’avion vers un État qui ne les soumettait pas à un visa, mais avec un transit par des aéroports européens. Une fois arrivés en France, ils y déposaient parfois une demande d’asile.

    « Le visa de transit aéroportuaire représente une difficulté supplémentaire pour les Syriens qui cherchent protection, regrette Christophe Harrison. Une chose est sûre, développer des voies légales, ce sont autant de voyageurs qui ne vont pas emprunter des voies dangereuses, et qui pourront trouver protection sans risquer leur vie. » À rebours de ce verrou supplémentaire, les Verts européens proposent de leur côté de prendre le chemin complètement inverse : supprimer l’obligation de visa pour les Syriens qui voudraient venir en Europe.

    Militarisation des frontières

    Ce n’est évidement pas la direction prise par l’Europe. Bien plus que d’ouvrir des chemins sûrs pour les populations en danger, l’Union a renforcé ses frontières, avec toujours plus de moyens militaires. L’agence européenne de protection des frontières Frontex, créée en 2004, dispose d’un budget de 114 millions d’euros pour 2015. C’est dix fois plus que celui du Bureau européen d’appui en matière d’asile [11], une structure chargée depuis 2010 de renforcer les échanges entre États européens sur l’accueil des réfugiés.

    Une toute nouvelle mission militaire européenne est active depuis quelques mois dans les eaux méditerranéennes. Son cahier des charges : traquer les bateaux de migrants et leurs passeurs. C’est l’opération Eunavfor Med, en cours depuis juin [12]. Elle compte déjà quatre navires militaire, cinq avions, un hélicoptère. Aucun n’est destiné à aider les réfugiés à traverser la Méditerranée.

    http://www.bastamag.net/Pourquoi-les-refugies-de-guerre-doivent-ils-encore-risquer-leurs-vies-pour

  • Europe’s refugee crisis: Is #Frontex bordering on chaos?

    As Europe’s worst refugee crisis since the Second World War unfolded in May, hundreds of the continent’s overstretched border guards travelled to Warsaw for one of the highlights of their working year.

    With the costs of flights and hotels paid by hosts Frontex, the EU border agency, the 800 delegates relaxed for what has become an annual event in their calendars, the European Day for Border Guards.

    As the name suggests, it was a one-day affair and featured speeches from high ranking officials, important policy debates, films, exhibition stalls, dog handling displays and an impressive performance by the marching Polish Border Guard Representative Orchestra.


    –-> légende de la photo: Putting on a show: Polish Border Guard Representative Orchestra at Frontex’s annual European Day for Border Guards
    http://labs.thebureauinvestigates.com/is-frontex-bordering-on-chaos
    #asile #migrations #réfugiés #contrôles_frontaliers
    cc @reka

    • Sur l’#argent/#buget de Frontex :

      The expansion and evolution of Frontex’s remit has been mirrored by budget increases. In its first full year of operations it had a budget of €19m and that has grown to €143m in 2015, a rise of 46% on 2014.

      In total, it has received €862m of European taxpayers’ money since it was formed and in that time the number of people working at its Warsaw HQ has grown from 72 to 304.

      Frontex receives over 90% of its current budget from the Commission, while the UK, which does not sit on the organisation’s management board, contributes €570,000. Norway gave €2.2m this year and Switzerland €3m.

      The bulk of Frontex spending goes on its operations by paying countries for the equipment they lend, with ocean patrol vessels being its most costly items. However, these bills are relatively fixed in that they are determined by EU rate cards setting out what countries can charge for cars, personnel and fuel.

      A Bureau analysis of the reimbursements issued by Frontex shows that in the seven years to 2014, more than €350m was reimbursed to 43 countries – including Schengen area states and others such as Albania and Turkey – for personnel and equipment.

      Italy and Spain between them received more than €100m, reflecting the large number of boats and people they deployed to spot and rescue migrants and refugees in the Mediterranean.

      Greece was compensated €28.6m in the period, while Iceland, which currently provides two large coast guard ships and crew and one aircraft, was reimbursed €21.8m over the seven year period.

      Austria received €20m, while Germany and Portugal received €19m and €18m respectively. In contrast, the resources the UK provided for Frontex operations were worth €3.2m over seven years.

      When it comes to spending on itself – on its staff, headquarters, publicity and branding, for example – Frontex has more discretion.

      A Bureau examination of its accounts and contracts has found eyebrow-raising items.

      As with all other EU institutions, there is a high proportion of relatively more expensive senior expatriate staff.

      Of the 304 people employed in Warsaw on June 1 this year, 185 were non-Polish nationals.

      The total wage bill in Warsaw is about €20m, with €1.5m paid out each year for expatriation allowances, another €1.3m for “family allowances” such as school fees, while €165,000 was spent last year flying people home for their annual leave.
      Significant chunks of the Frontex budget is also reserved for parties and other social events.

      Last year, Frontex awarded a contract worth €22,000 for a staff Christmas party at the top class Palac Prymasowski restaurant in Warsaw where 350 employees and their spouses celebrated the year end.

      The Bureau also identified a contract worth €17,500 for eight chairs awarded to a furniture company in Finland in 2014. A Frontex spokeswoman said they were “black leather chairs with a trimension mechanism and a minimum warranty period of five years”.

      Over the past two years alone, Frontex has also budgeted €137,000 for ‘Corporate Identity’.

      This included one contract worth €38,500 to a Warsaw stationery company; according to the company’s invoice, Frontex paid €9,100 for 400 Parker pens and pencils, and another €5,160 for 4,000 Frontex logoed key rings.

      And last December, Frontex incurred at least €1.8m of additional costs when it relocated its entire headquarters operation into Poland’s newest landmark building complex – the glass-clad Warsaw Spire centre where office neighbours include a leading international investment bank.

      cc @albertocampiphoto @marty @daphne @simplicissimus

  • #Frontex : EU border agency to get huge budget hike as boss warns of failings with migrant fingerprint checks

    Frontex, the EU’s external border agency, is being given a 54% budget rise next year as part of a new European Commission package of initiatives to tackle the continent’s refugee and migrant crisis.


    https://www.thebureauinvestigates.com/2015/09/18/refugee-crisis-frontex-border-agency-budget-increase-fingerpr
    Et voilà...

    #empreintes_digitales #contrôles_frontaliers #asile #migrations #réfugiés #budget
    cc @reka

  • Un été contre les frontières
    Publié le 14 septembre 2015

    Depuis le début de l’été, des milliers de personnes tentent de rejoindre l’Europe. Parmi celles qui ont réussi, beaucoup sont bloquées et traquées aux quatre coins du continent : en Grèce, en Macédoine, à Calais, à Vintimille…

    AUX FRONTIÈRES ASSASSINES DE L’EUROPE…

    Dans les médias, les gouvernants européens parlent de « situation explosive » et de « drame humanitaire » en évoquant les nombreuses personnes qui meurent en tentant la traversée de la Méditerranée.

    Agiter l’épouvantail de l’invasion et des réseaux criminels de passeurs permet aux États de justifier leurs politiques migratoires meurtrières tout en se parant d’un vernis humanitaire. L’escalade militaire qui se met en place aux frontières de l’Europe se fait au prétexte de neutraliser les passeurs qui seraient responsables des milliers de mort-es en Méditerranée et ailleurs. Mais ces milliers de noyé-es, électrocuté-es, écrasé-es, ont été tué-es par les États européens qui en renforçant toujours plus la surveillance et le blocage des frontières extérieures de l’Europe rendent les routes pour y accéder de plus en plus dangereuses. Depuis 15 ans, plus de 40 000 personnes sont mort-es aux frontières européennes, dont plus de 2300 depuis janvier 2015. Et chaque jour de nouvelles personnes meurent sur le chemin de l’Europe.

    Partout, de nouveaux murs s’érigent, les flics et les militaires se déploient pour empêcher les personnes migrant-es d’entrer en Europe :

    À l’Est, tandis que la Macédoine décrète l’état d’urgence et envoie l’armée contre les migrant-es, la Hongrie poursuit la construction de son mur de grillages et de barbelés le long des 175 km de frontière commune avec la Serbie. En Bulgarie, l’État envoie les blindés contre les migrant-es.

    Des camps d’enfermement s’érigent ici et là. Appelés « centres de tri », « centres d’identification », ces lieux d’enfermement, qui voient le jour dans les pays de l’Union Européenne où arrivent les migrant-es (Italie, Grèce, Bulgarie), vont servir à séparer celles et ceux qui auront le droit de déposer une demande d’asile en Europe et les autres, les migrant-es dits « économiques » pour lesquels des procédures d’expulsion rapides et groupées seront organisées. Tandis que certains ont déjà ouvert en Bulgarie, en Italie ces centres seront opérationnels dès cet automne, dans des bâtiments militaires désaffectés, retapés dans l’urgence pour être opérationnels au plus vite.

    En Méditerranée, l’Union européenne lance une opération militaire navale, appelée « Navfor Med ». Aux flics et outils de surveillance électroniques de l’agence de surveillance des frontières Frontex déjà présents en mer, viennent s’ajouter navires et sous marins de guerre, hélicoptères et drones des armées européennes. Conçue sur le modèle de l’opération Atalante qui au nom de la lutte contre les pirates somaliens dans l’océan indien bombarde des embarcations et villages de pêcheurs, « Navfor Med » va voir ses moyens offensifs progressivement augmentés avec comme objectif final la destruction des bateaux de passeurs avant qu’ils ne quittent les côtes libyennes. Décidée au lendemain d’un naufrage qui a fait 800 mort-es au large de la Libye en avril dernier, cette opération présentée comme une guerre contre les passeurs s’inscrit en réalité dans la continuité de celles déjà menées, qui visent à barrer la route aux migrant-es, coûte que coûte, quitte à couler leurs embarcations comme l’ont fait mi-août des gardes-côte grecs au large de la Turquie, quitte à tuer d’avantage de personnes.

    À Calais, où quelques milliers de personnes tentent de gagner l’Angleterre par les ferrys et le tunnel sous la Manche, l’État et la mairie s’accordent depuis des années pour réprimer les migrant-es. Mais cette répression s’est encore accentuée ces derniers mois avec les expulsions des différents lieux de vies des migrant-es (squats et jungles) et l’augmentation de la pression policière.

    Dans le même temps de nombreux renforts policiers sont arrivés dans la région, et tandis que ceux-ci matraquent, gazent et raflent, la Grande-Bretagne finance des barrières infrarouges et des barbelés qui viennent engrillager le port et l’accès au tunnel sous la Manche.

    On assiste à la même situation qu’à Ceuta et Melilla où l’Europe dresse des murs de barbelés et de gadgets électroniques mortifères. On assiste à la même situation qu’en Méditerranée. De plus en plus de migrant-es trouvent la mort en tentant de passer en Angleterre : depuis début juin, 11 migrant-es sont décédé-es, noyé-es, électrocuté-es ou écrasé-es par des camions dans la région de Calais. À Paris, le 29 juillet dernier, un migrant a également été électrocuté alors qu’il tentait de monter sur le toit de l’Eurostar à la Gare du Nord.

    Le triptyque « invasion de migrant-es/passeurs/terroristes » sert depuis des années à justifier les politiques migratoires de l’Union européenne, agitant l’épouvantail de l’un pour réprimer l’autre.

    La suite est ici :
    https://paris-luttes.info/un-ete-contre-les-frontieres-3764

    #Union-Européenne #Migrants #Migrations #occident-qui-tue #Navfor-Med #Frontex

    • Décision (PESC) 2015/1772 du Comité politique et de sécurité du 28 septembre 2015 concernant le passage de l’EUNAVFOR MED à la deuxième phase de l’opération

      http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=OJ:JOL_2015_258_R_0003&from=FR

      Commentaire d’Emmanuel Blanchard via Migreurop :

      La décision du Comité politique et de sécurité (?) du 28 septembre (ci-desous) renvoie à la décision du Conseil du 18 mai (signée par Federica Mogherini) dans laquelle sont explicitées les modalités et les objectifs de la « phase 2 » d’EU NAVFOR MED :

      « b) durant la deuxième phase : i) procède à l’arraisonnement, à la fouille, à la saisie et au déroutement en haute mer des navires et des embarcations soupçonnés d’être utilisés pour la traite des êtres humains ou le trafic illicite de migrants, dans les conditions prévues par le droit international applicable, y compris la CNUDM et le protocole contre le trafic illicite de migrants ; ii) en conformité avec toute résolution applicable du Conseil de sécurité des Nations unies, ou avec l’accord de l’État côtier concerné, procède à l’arraisonnement, à la fouille, à la saisie et au déroutement en haute mer ou dans les eaux territoriales et les eaux intérieures de l’État côtier, des navires et des embarcations soupçonnés d’être utilisés pour la traite des êtres humains ou le trafic illicite de migrants, dans les conditions prévues par ladite résolution ou ledit accord »
      Les interceptions en haute mer devraient donc se multiplier, sans que l’on sache ce qu’il adviendra des exilé.e.s éventuellement découverts au cours de ces arraisonnements.

  • Un été contre les frontières
    http://paris-luttes.info/un-ete-contre-les-frontieres-3764

    Depuis le début de l’été, des milliers de personnes tentent de rejoindre l’Europe. Parmi celles qui ont réussi, beaucoup sont bloquées et traquées aux quatre coins du continent : en Grèce, en Macédoine, à Calais, à Vintimille… — Méditerranée, Aux flics et outils de surveillance électroniques de l’agence de surveillance des frontières Frontex déjà présents en mer, Calais, les expulsions des différents lieux de vies des migrant-es, l’augmentation de la pression policière, Ceuta, Melilla, depuis début juin, 11 migrant-es sont décédé-es, noyé-es, électrocuté-es ou écrasé-es par des camions dans la région de Calais, Vintimille, avec souvent la complicité des contrôleurs de la SNCF malgré quelques résistances, Le 11 juin, ils et elles sont plusieurs dizaines, avec quelques personnes solidaires, à installer un (...)

  • Un été contre les frontières
    http://mars-infos.org/un-ete-contre-les-frontieres-284

    Depuis le début de l’été, des milliers de personnes tentent de rejoindre l’Europe. Parmi celles qui ont réussi, beaucoup sont bloquées et traquées aux quatre coins du continent : en Grèce, en Macédoine, à Calais, à Vintimille... Une longue analyse chronologique reprise du site Sans papiers ni (...) — Sans papiers ni frontières, Méditerranée, Aux flics et outils de surveillance électroniques de l’agence de surveillance des frontières Frontex déjà présents en mer, Calais, les expulsions des différents lieux de vies des migrant-es, l’augmentation de la pression policière, Ceuta, Melilla, depuis début juin, 11 migrant-es sont décédé-es, noyé-es, électrocuté-es ou écrasé-es par des camions dans la région de Calais, Vintimille, malgré quelques résistances, son plus fidèle collaborateur, la Croix-rouge, Le 11 juin, (...)