company:instagram

  • La Russie lâche un « tapis de bombes » sur Internet pour tenter de censurer Telegram
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/04/18/la-russie-lache-un-tapis-de-bombes-sur-internet-pour-tenter-de-censurer-tele

    Le cofondateur de la messagerie Telegram, Pavel Dourov, a appelé à la « résistance numérique » face aux autorités russes qui ont bloqué plus de 15 millions d’adresses IP sur le territoire. C’est une bataille féroce qui se joue en ce moment en Russie, avec ses victimes, ses dommages collatéraux, ses communiqués de victoire, sa propagande… A ceci près qu’il s’agit d’un combat numérique entre Roskomnadzor, l’agence fédérale de surveillance des télécommunications, et Pavel Dourov, cofondateur de la messagerie (...)

    #Roskomnadzor #Instagram #censure #contrôle

  • Pour Rose McGowan, Karl Lagerfeld est un « dinosaure misogyne » - La Parisienne
    http://www.leparisien.fr/laparisienne/actualites/people/pour-rose-mcgowan-karl-lagerfeld-est-un-dinosaure-misogyne-17-04-2018-766

    « Si vous ne voulez pas qu’on vous tire la culotte, ne devenez pas mannequin ! Rejoignez plutôt l’union des Ursulines. Il y aura toujours une place pour vous au couvent. Ils recrutent même ! » avait lâché Karl Lagerfeld au magazine Numéro à propos du mouvement #MeToo qui dénonce le harcèlement et les violences sexuelles.

    Des propos qui ont mis hors d’elle Rose McGowan, très engagée dans le mouvement né des suites de l’affaire Weinstein puisqu’elle avait été la première à avoir affirmé publiquement avoir été violée par le producteur. L’actrice de 44 ans a donc répondu au directeur artistique de Chanel via les réseaux sociaux.
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    En légende d’une photo postée sur Instagram où elle pose aux côtés d’une bonne soeur, l’actrice américaine née en Italie a écrit : « Karl Lagerfeld s’en prend au mouvement #MeToo : « Si vous ne voulez pas qu’on vous tire la culotte, devenez bonne soeur ». Karl, j’ai vu vos propos dégoûtants hier soir. Je me suis sentie sale. Ce matin, j’ai rencontré soeur Irène et je me suis sentie légère. Je suis certaine que soeur Irène vous pardonnera d’être un dinosaure misogyne mais moi, je pense que vous être une âme méchante, étriquée et noire et je ne vous pardonnerai pas. Vous avez fait tellement d’argent grâce aux complexes des femmes, il est temps pour vous de disparaitre dans le coucher de soleil misogyne ». Un message accompagné du hashtag « Boycott Chanel ».

    « J’en ai ras le bol »

    Dans une interview livrée au magazine de mode Numero le mois dernier, le créateur avait donné son avis sur le mouvement #MeToo : « J’en ai ras le bol. Et puis je ne mange pas de porc. Ce qui me choque, c’est que toutes ces starlettes ont mis vingt ans à se rappeler les événements ».

    Le créateur a surenchéri en expliquant : « J’ai lu quelque part qu’il fallait maintenant demander aux mannequins si elles étaient à l’aise lorsqu’elles posaient. C’est la porte ouverte à toutes les fenêtres : à partir de ce moment-là, en tant que créateur, vous ne faites plus rien ».

    C’est pas que cet ordure de Lagerfeld m’interesse mais je relève ce qu’il dit du "créateur" et de sa nessessité à traiter les models comme du bétail pour faire de lard. Comme si une vrai création devait obigatoirement comporter de la violences misogyne pour avoir de l’interet.
    Lagerfild n’est pas cannibal, il ne mange pas de porc, mais son boulot c’est de nourrir les porcs avec la haine des femmes.

    #violophilie #mode #créateur #grand_homme #misogynie #masculinité #masculinisme #backlash #femmes

  • Moving Beyond #edgerank for Personalized News Feeds
    https://hackernoon.com/moving-beyond-edgerank-for-personalized-news-feeds-1227aa782d?source=rss

    This blog post is broken into two parts and harkens back to learnings from a prior post. The sum of all these parts is altogether my best effort to provide you with a framework of how to take the creation of personalized news feeds to the next level.Part 1: Theory behind a very basic EdgeRank style algorithm that was used to build my own Instagram discovery engine.Part 2: Understanding how to use modern machine learning techniques to optimize ranking in feedsBrought to you by Stream.Part 1: How and why I used this score functionIn my last blog post, I walked through how to build your own Instagram discovery engine. It included a fair amount code, but not a lot of discussion around the theory behind why I chose the algorithm below to rank posts.So let’s dig into it a little more. In essence, (...)

    #personalized-news-feeds #machine-learning #weekly-sponsor #edgerank-newsfeed

  • Facebook, Twitter, Snapchat, Instagram... Enquête sur une méfiance généralisée - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/high-tech/facebook-twitter-snapchat-instagram-enquete-sur-une-mefiance-generalisee-

    La promesse des réseaux sociaux est pourtant séduisante. Ils nous permettent de communiquer facilement avec nos amis, notre famille, d’être connectés à eux en permanence. Même plus besoin d’un ordinateur : les smartphones rendent ces services accessibles de partout. Tous nos proches dans la poche, à portée de main et gratuitement !

    Lancé en 2004, Facebook a conquis la planète et compte aujourd’hui 2,13 milliards d’utilisateurs actifs dans le monde. En 2013, son patron, Mark Zuckerberg, comparait sa création à l’électricité : les deux, assurait-il, sont indispensables à notre quotidien... Sauf que les tuiles s’enchaînent pour la société de Menlo Park, dans la Silicon Valley.

    « Ceux qui connaissent Internet savent très bien que leurs données sont récoltées, commente Michaël Stora, psychologue, spécialiste du numérique, coauteur d’Hyperconnexion (Larousse). Mais on ne savait pas qu’elles allaient être utilisées pour nous influencer. » La légèreté avec laquelle elles sont traitées explique la défiance croissante à l’égard des géants du Net.

    Dans notre sondage, parmi les Français qui se méfient des réseaux sociaux, 65 % des personnes interrogées mettent en avant cette raison (42 % d’entre eux la citent en premier). « Les gens prennent conscience que le problème n’est pas tant l’outil, qui nous permet de rester en contact les uns avec les autres, mais le modèle économique derrière, estime Olivier Ertzscheid, enseignant-chercheur en sciences de l’information et des nouvelles technologies à l’université de Nantes. Par sa nature, Facebook est contraint de nous inciter à lui confier toujours plus de données, quitte à franchir la ligne rouge. »

    Comment ? En jouant sur nos bas instincts : notre curiosité vis-à-vis des autres, notre besoin d’amour. On quémande les « J’aime » que nous décernent les internautes dans une quête insatiable de reconnaissance. Justin Rosenstein, l’un des créateurs de ce bouton « J’aime », a lui-même critiqué le « pseudo-plaisir » provoqué par son invention, qui nous incite à rester connecté, même si on a mieux à faire.

    #Facebook#Médias_sociaux #Confiance

  • 4,000 photos, 4 social networks, 1 family: #Romanovs100 kicks off with first stories — RT World News
    https://www.rt.com/news/423510-romanovs100-launches-for-100-days
    https://www.youtube.com/watch?v=4wx99EzX0wc

    Thousands of rare photos from the Romanovs’ private archives are hitting the web, starting April 8, in a hundred-day-long project dedicated to the lives of Russia’s last reigning royal family.
    Nicholas II was a real photo buff and his wife and five children followed suit: they used different cameras, including the legendary Kodak Brownie, to take photos of their daily lives. #Romanovs100 will publish these images via four major social media accounts: Facebook, YouTube, Twitter and Instagram.

    The various platforms all have their unique storyline and the photos will not be cross-posted, but the team behind #Romanovs100 promises that it won’t be necessary to follow all platform accounts to stay in the loop: choosing one or a few would be enough. The original content was provided by Russia’s State Archive.

    Facebook focuses on high-quality photos and panoramas (that the Romanovs took with a special camera), mixed with lyrical stories about the lives of Nicholas II, Alexandra, their children and friends, often told in their own words, from diaries and personal letters. Follow HERE.

    YouTube publishes mini-videos based on the Romanovs’ photo collection, featuring historic aspects of the era in which the last Tsar’s family lived, as well as little-known facts behind the rarely seen photos. Follow HERE.

  • Selling on #instagram in 2018: Regrams and Product Tags
    https://hackernoon.com/selling-on-instagram-in-2018-regrams-and-product-tags-60cb0ae994a0?sourc

    Collaborating with influencers and publishers on Instagram is about to change for #shopify stores.It’s coming. Sharing someone’s post on your story is a new feature that Instagram will soon roll out for everyone. I believe this will completely disrupt the way influencer #marketing currently works on Instagram, so being ready for it will help you improve your ROAS.I think many marketers underestimate completely what’s coming, so maybe this post may help inspire them with collaboration opportunities and ways to anticipate the change using the right tools. In case you missed the news, this was the TechCrunch article:Instagram tests resharing of others’ posts to your StoryYou can see the feature in action here:https://medium.com/media/79a67ae8625f46937871043c1506c894/hrefRegrams open many (...)

    #ecommerce #influencer-marketing

  • Wakanda year is #facebook having?
    https://hackernoon.com/wakanda-year-is-facebook-having-bd391d52ad5c?source=rss----3a8144eabfe3-

    https://goo.gl/Tb9zB8*Black Panther spoilers ahead*Now I’m not much of a moviegoer, but boy did I enjoy Black Panther! I especially loved the twist in the second half where T’challa rules Wakanda with the belief he the uncontested heir, only to be ousted by long-lost cousin Erik Killmonger. A similar saga seems to be taking place in US courts where #blackberry has claimed that a number of Facebook’s messaging features have been infringing Blackberry’s #patents. Be it in Black Panther, or BlackBerry, one common question sprang into my head: “Why did they wait so long?!”Blackberry’s 117-page complaint in the California District Court, alleging that Facebook and its subsidiaries, Whatsapp and Instagram, have been infringing seven of Blackberry’s patents. BlackBerry claimed that these patents were (...)

    #black-panther #intellectual-property

  • 4 Product Management #interview Tips that ‘Strong Hires’ Should Know
    https://hackernoon.com/4-pm-interview-tips-that-makes-you-a-strong-hire-5ea66dc78b15?source=rss

    I am a product manager at #facebook and previously I worked at Instagram. I have been interviewing at least 5 PM candidates a month, fighting for my favorite candidates at final-round hiring committees, and helping many friends prepare for PM interviews. I have seen many ‘good’ applicants, but being good isn’t going to get you hired. If all your interviewers think you are a “weak hire”, you will NOT get hired. You need to WOW your interviewers, making them want to spend hours(even days) of their time begging you to take the offer. You need to be outstanding.Is this a real problem?Good candidates assume the product they are designing for is solving a real problem. If I ask them to design a product for teens to read news, they would jump right in, quickly writing on the whiteboard that the (...)

    #product-management #product-manager

  • 9 Reasons Nobody Pays Attention to Your Content (You Need to Hear This)
    https://hackernoon.com/9-reasons-nobody-pays-attention-to-your-content-you-need-to-hear-this-77

    Nicolas Cole InstagramEveryone wants to know how to succeed online.“How do we get people to pay attention to us?”That’s the big question.So-called social media consultants will say things like, “You have to use photography and video. That’s the future.”OK, that’s like asking “How do I cook something people will like” and being told to use food.Obviously.The truth is, it’s not really about the format of the content as much as it is the quality it provides people. If “high-end photography” is the key, then how is it that low-budget meme-factory Instagram pages have three million followers? If video is the key, how come there are YouTube channels with content being posted weekly that barely scratch 1,000 subscribers?Too often, brands (and individuals) think the actions themselves determine success. And (...)

    #marketing #content-marketing #social-media #content-strategy #creativity

  • Orange snow creates eerie post-Apocalyptic scenes in eastern Europe | Toronto Star
    https://www.thestar.com/news/world/2018/03/26/orange-snow-creates-eerie-post-apocalyptic-scenes-in-eastern-europe.html


    à Polyana dans les Carpates ukrainiens

    The photos and videos haven’t been edited by the latest Instagram filter or otherwise digitally manipulated. Orange-tinted snow did blanket parts of Eastern Europe on Friday and over the weekend, creating eerie post-Apocalyptic scenes and baffling people from countries like Russia, Bulgaria, Ukraine, Romania and Moldova, the BBC reported.

    Documentation of the strange snow appeared all over social media, with some making jokes about “skiing on Mars,” according to CNN.

    While orange snow seems unearthly, meteorologists said the phenomenon actually occurs about every five years and that this instance was caused by sand from storms in the Sahara Desert mixing with snow and rain, according to the BBC.

    Unlike past occurrences, however, the concentrations of sand are much higher this time, with people even complaining of getting it in their mouths, the BBC reported.

  • It’s Time for a New Social Network
    https://hackernoon.com/its-time-for-a-new-social-network-9bc3c8fbaee6?source=rss----3a8144eabfe

    …and I have a few thoughts. I’m interested in hearing yours, too!For a while now, I’ve been pretty disastisfied with #facebook, Instagram, and Twitter, to a certain extent. I’ve found the changes over the last few years kinda annoying, and I see more and more people becoming disgruntled. We, as consumers, always should have choice of where to spend our money and time, and right now, there still aren’t any good places to go outside of these big players. So it’s time for a new social network, one that has a few key principles that differ it from the others. One that gives users a choice of how they think about social networking sites, and choose what they prefer.And while Facebook is in the news this week and last, I think it’s worth having that discussion again, and I’m motivated to write this (...)

    #manipulation #social-media #privacy #advertising

  • Pourquoi sommes-nous « accro » à Facebook ? - Santé - LeVif.be
    http://www.levif.be/actualite/sante/pourquoi-sommes-nous-accro-a-facebook/article-normal-817479.html

    Si Facebook est de plus en plus critiqué, peu d’utilisateurs ferment leur compte, pris entre injonction sociale et piège des algorithmes, soulignent les chercheurs qui s’inquiètent de l’opacité des plateformes de réseaux sociaux.

    Pourquoi sommes-nous « accro » à Facebook ?

    Face au scandale autour de l’utilisation indue de données personnelles par la firme britannique Cambridge Analytica à des fins électorales, les adeptes de Facebook « sont choqués mais pas surpris », estime Eric Baumer, professeur en sciences de l’information à Lehigh University, aux Etats-Unis.

    « Est-ce que cela va les inciter à quitter Facebook définitivement, c’est une autre question... », dit-il à l’AFP.

    En 2014, le groupe s’était déjà retrouvé dans la tourmente pour avoir secrètement manipulé les émotions d’utilisateurs dans le cadre d’une étude sur la « contagion émotionnelle », une affaire qui l’avait amené à changer les règles encadrant les recherches mais n’avait freiné l’expansion de la plateforme.

    Sur internet, « on a presque l’habitude que nos données fassent l’objet d’une utilisation mercantile », remarque Nathalie Nadaud-Albertini, sociologue française des médias. « Mais que cela puisse servir dans le cadre de campagnes électorales nous gêne beaucoup plus, car cela touche au domaine des idéaux, des valeurs et des idées », dit-elle.

    – « Réaction pulsionnelle » -

    Pour autant, elle ne s’attend pas un exode des utilisateurs : « C’est devenu tellement central dans notre socialisation et nos interactions que supprimer Facebook et les autres réseaux est possible, mais suppose de se mettre un peu en marge de la société », analyse-t-elle, pointant « l’injonction sociale » à rejoindre ce site au plus de deux milliards d’inscrits.

    Une étude sur l’addiction à cette plateforme « a montré que ce n’est pas forcément le lien social qui attire sur Facebook mais un phénomène d’addiction : certains utilisateurs nous disaient taper instinctivement sur la lettre F de leur clavier quand ils se connectaient », dit pour sa part Eric Baumer, auteur de cette recherche pour l’université Cornell.

    Les mécanismes de cette addiction ? « Facebook joue sur la dimension émotionnelle en nous exposant à des informations qui sollicitent une réaction pulsionnelle et non rationnelle. Ils savent aussi parfaitement quel type d’info va être virale », explique Olivier Ertzscheid, chercheur français en sciences de l’information à l’Université de Nantes.

    « La question que cela pose, c’est que le jour où Facebook va décider de manipuler l’opinion sur tel ou tel sujet, sera-t-on en capacité de le détecter ? Ce n’est pas évident », alerte ce spécialiste, estimant que la plateforme en est techniquement capable.

    – « Point Oppenheimer » -

    Un risque également soulevé par Andrew Przybylski, psychologue à l’Université d’Oxford, qui dresse une analogie avec la trilogie de Tolkien et son anneau magique qui corrompt le commun des mortels : « Aujourd’hui, quand scientifiques et chercheurs travaillent avec Facebook, ils doivent avoir conscience que c’est un peu comme donner l’anneau à Frodon ».

    Selon lui, la recherche sur les données et la psychologie quantitative a franchi son « point Oppenheimer », du nom de l’un des pères de la bombe atomique américaine : maintenant qu’une arme extrêmement dangereuse existe, qu’est-ce qu’on en fait ?

    « Nous devons nous assurer que les recherches sont conformes à l’éthique et menées dans l’intérêt du public », estime le chercheur, qui a remis une proposition en ce sens à Facebook — lui-même n’a plus de compte.

    Si le public fait de plus en plus attention aux données privées qu’il livre publiquement, « le problème, c’est où l’on met le curseur » entre ce qu’on partage avec tous et ce qu’on réserve aux proches, signale Nathalie Nadaud-Albertini, qui prône l’éducation numérique des plus jeunes pour « sortir de ce rapport de confiance où l’on se dit que tout va bien se passer, sans trop savoir ce que l’on risque ».

    Les jeunes utilisateurs ont toutefois tendance à délaisser Facebook au profit d’autres réseaux, souligne Eric Baumer, regrettant au passage « l’opacité des conglomérats de médias sociaux » (Facebook détient Instagram et WhatsApp, Google possède YouTube...) qui peut induire en erreur ceux qui pensent éviter Facebook.

    Pour Olivier Ertzscheid, une solution est de développer des alternatives à Facebook car « on sait aujourd’hui construire des réseaux sociaux respectueux de la vie privée ».

    #Facebook #Recherche #Médias_sociaux

  • How #facebook’s 50m file leak could have been avoided
    https://hackernoon.com/how-facebooks-50m-file-leak-could-have-been-avoided-de18ef21b141?source=

    Facebook Founder and CEO Mark Zuckerberg speaks on stage during the annual Facebook F8 developers conference in San Jose, California, U.S., April 18, 2017. Stephen Lam/ReutersOn Sunday, Facebook disabled Christopher Wylie’s account on Facebook, Whatsapp and Instagram after blowing the whistle for a 50m file data breach. According to Facebook, “The claim that this is a data breach is completely false. Dr. Aleksandr Kogan requested and gained access to information from users who chose to sign up to his app, and everyone involved gave their consent. People knowingly provided their information, no systems were infiltrated, and no passwords or sensitive pieces of information were stolen or hacked.”Technically, they are right; there was no hacking involved in the process. But, still there has (...)

    #cambridge-analytica #beach #blockchain #data-breach

  • Why #snapchat’s Design Will Make It the Most Popular in the Long Run
    https://hackernoon.com/why-snapchats-design-will-definitely-make-it-the-most-popular-in-the-lon

    PART 1In the design of #facebook and #instagram, everything bad happens.You will get why Snapchat is better.On Facebook and Instagram, the issue is peer comparison. Specifically, upward comparison. When we are on social media, we are often drawn in from a state of loneliness. That’s why we want to distract ourselves with online social activity. We then subconsciously contrast our isolated, weak selves with romanticized, glorified lives of others.We are stimulated in the short term from the novel information about people in our community. But in the long term we are pretty hurt by the upward comparison: comparison against others that are seemingly in a better position than us. Studies linked other articles show that, for Facebook.Then self improvement on Facebook and Instagram kicks in. We (...)

    #psychology #social-media

  • Guerre des messageries instantanées : BlackBerry attaque Facebook en justice
    https://www.numerama.com/tech/334478-guerre-des-messageries-instantanees-blackberry-attaque-facebook-en-

    BlackBerry a lancé une action en justice contre Facebook et deux de ses filiales, WhatsApp et Instagram, au motif que le réseau social et ses services violent ses brevets dans le domaine de la messagerie instantanée. Du temps où les téléphones n’étaient pas encore tout à fait intelligents, les échanges par écrit se déroulaient par SMS. Puis les smartphones sont arrivés et avec eux une ribambelle d’applications de messagerie instantanée. Sur les terminaux BlackBerry, c’est BBM qui avait la cote. (...)

    #Facebook #smartphone #WhatsApp #Instagram #Android #BlackBerry #iOS #concurrence #BBM

  • affordance.info : Internet a permis au peuple d’écrire (en prison).
    http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2018/02/acceleration-prison.html

    En Février 2016, Google lançait le format des AMP, les « Accelerated Mobile Pages ». A l’époque, un article de Numérama pointait bien, déjà, les dangers de ce format privé concurrent au HTML qui au prétexte d’un affichage plus rapide et d’une interaction et d’un « engagement » plus forts, revenait à enfermer toujours davantage l’internaute au sein de services propriétaires, à lui ôter, toujours davantage, la possibilité et l’envie d’en sortir.

    La semaine dernière, le 13 février 2018, Google a annoncé deux nouvelles évolutions majeures de son format AMP : AMP pour email et AMP stories. Cet article de Business Insider vous explique tout cela très bien sous le titre : « Google vient de confirmer que le web est désormais façonné par Facebook et Snapchat, et ce n’est pas une bonne chose. »

    On peut donc désormais « être et interagir » sur un service (Instagram, Doodle, Booking.com, etc.) sans jamais sortir de l’interface et de l’environnement de Gmail.

  • A Better Shopping Experience on Instagram
    https://business.instagram.com/blog/a-better-shopping-experience-on-instagram

    “Discovery has been part of the Instagram experience from the beginning. With 80% of people following a business account,1 and a global community of over 600M, Instagrammers want to explore and find new things from brands they love and businesses want more opportunities to build relationships with these valuable customers”

    #Instagram_commerce_ecommerce_beclever

  • Comment Internet et l’informatique ont créé notre dystopie
    http://www.dedefensa.org/article/comment-internet-et-linformatique-ont-cree-notre-dystopie

    Comment Internet et l’informatique ont créé notre dystopie

    Pendant que nous avons le nez plongé dans nos portables ou nos écrans d’ordinateur, le monde s’endette, s’enlaidit et s’appauvrit. Les huit hommes les plus riches du monde ont autant que les quatre ou cinq milliards les plus pauvres, et cent millions de gamines pas forcément idiotes s’extasient tous les jours de la page Instagram de la fille Jenner. On peut continuer pendant des pages…

    Les hommes les plus riches du monde sont souvent jeunes et sortis de la nouvelle économie. Ils hypnotisent ou contrôlent des milliards d’hommes (Alfred Hitchcock parle d’une orgue dont les touches sont l’humanité, et que les malins font résonner à volonté), emploient des milliers ou des millions de personnes en Inde ou ailleurs, et payés au lance-pièces. La (...)

  • America’s Real Digital Divide - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2018/02/11/opinion/america-digital-divide.html

    A group of former Facebook and Google employees last week began a campaign to change the tech companies they had a hand in creating. The initiative, called Truth About Tech, aims to push these companies to make their products less addictive for children — and it’s a good start.

    But there’s more to the problem. If you think middle-class children are being harmed by too much screen time, just consider how much greater the damage is to minority and disadvantaged kids, who spend much more time in front of screens.

    According to a 2011 study by researchers at Northwestern University, minority children watch 50 percent more TV than their white peers, and they use computers for up to one and a half hours longer each day. White children spend eight hours and 36 minutes looking at a screen every day, according to a survey by the Kaiser Family Foundation, while black and Hispanic children spend 13 hours.

    While some parents in more dangerous neighborhoods understandably think that screen time is safer than playing outside, the deleterious effects of too much screen time are abundantly clear. Screen time has a negative effect on children’s ability to understand nonverbal emotional cues; it is linked to higher rates of mental illness, including depression; and it heightens the risk for obesity.

    Make no mistake: The real digital divide in this country is not between children who have access to the internet and those who don’t. It’s between children whose parents know that they have to restrict screen time and those whose parents have been sold a bill of goods by schools and politicians that more screens are a key to success. It’s time to let everyone in on the secret.

    Un point revue partial et peu argumenté, mais qu’il faut intégrer dans une réflexion plus vaste sur les usages de l’internet en fonction des classes sociales.

    #Ecrans #Usage

  • Comment une industrie a raté le virage des données et du numérique - Nicolas Kayser-Bril
    http://blog.nkb.fr/medias-numerique

    January 31, 2018

    Mai 1995 fut riche en évènements. Jacques Chirac a été élu président le 7 du mois, Mark Zuckerberg a fêté son 11e anniversaire le 14 et Libération a ouvert son site internet le 26.1 La plupart des grands noms de la presse quotidienne l’ont rejoint sur le web dans les mois qui suivirent, suivis quelques années plus tard par les radios et les télévisions.

    1995, c’est trois ans avant la création de Google, six ans avant Wikipedia, dix ans avant YouTube et Facebook, sans parler d’Instagram ou de Snapchat. Vingt ans plus tard ces médias, arrivés si tôt en ligne, sont devenus les prestataires de ces géants du web,2 quand les milliardaires des nouvelles technologies ne les ont pas tout simplement racheté à la manière de Niel (Le Monde) ou Bezos (Washington Post).

    Pourquoi, malgré ce départ sur les chapeaux de roues, les médias3 ont-ils glissés du haut en bas de l’échelle ? Ont-ils commis des erreurs ? Ou leur chute était-elle inexorable ?
    Des métiers contradictoires

    Avant internet, les médias fournissaient des services variés : petites annonces (emploi, rencontres etc.), information locale et nationale, divertissement et publicité. Pour exister, chacun de ces services nécessitait un considérable investissement en capital, que ce soit pour acquérir une imprimerie ou bien un studio et une licence de radio ou de télévision. Logiquement, quasiment tous les acteurs du secteur ont adopté un modèle d’affaire où le média utilise au maximum son investissement pour fournir le plus de services possibles. C’est pourquoi les journaux offrent une flopée de sections et de cahiers, libre aux lecteurs·trices de faire le tri après achat.

    Comme ce n’était pas rentable de publier un journal pour quelques centaines de lecteurs et qu’il était impossible de publier toutes les petites annonces sur un territoire trop étendu, ce modèle d’affaire avait une taille d’entreprise optimale. Cela aboutit à des fusions puis à des monopoles et à des excédents d’exploitation fantastiques. Pour Warren Buffet, un investisseur américain, “même avec un produit mauvais ou des dirigeants ineptes, aucun journal en situation de monopole dans sa ville ne pouvait éviter des profits débordants.”4

    Cette rente a duré jusqu’au milieu des années 2000. Avec internet, les petites annonces et les services associés se sont fait la belle. Craigslist, eBay ou Le Bon Coin sont mille fois plus efficaces qu’un journal pour revendre ses bibelots, tout comme Meetic ou Tinder le sont pour les rencontres. Puis vint la crise de 2008, qui a accéléré le passage des annonceurs en ligne. Or sur le web, le marché de la publicité est contrôlé par Google et Facebook, pas par les médias.

    En une dizaine d’années, entre 2005 et 2015, quasiment tous les médias ont subit des crises d’identités, des restructurations, voire des faillites comme celle de la Comareg (ParuVendu) en 2011 ou celle de France-Soir en 2012. Ces crises multiples ne sont pas directement dues à l’attentisme des entreprises - elles avaient toutes, après tout, un site internet. Ces sites auraient pu être mieux fait mais le problème était plus profond.

    La plupart des médias ont vu le web comme un espace où ils pouvaient calquer leur activité initiale. Ce fut fatal pour les journaux et les magazines qui virent dans les “pages” web une nouvelle version des “pages” en papier. Sans parler de la présentation du contenu, la numérisation a modifié l’essence même des métiers pratiqués par les médias.

    Les petites annonces ne doivent plus être rassemblées au même endroit sous une même marque mais au contraire divisées en segments correspondants à une communauté d’acheteurs et de vendeurs. La prime est à la spécialisation, y compris pour les contenus qui accompagnent les annonces. Caradisiac par exemple liste 28 personnes dans sa rédaction - à peu près autant que chez Auto Plus.

    Plus épineux est le lien entre information et publicité. Les annonceurs recherchent souvent les plus grandes audiences possibles. Or pour attirer de grandes audiences, rien ne vaut le spectaculaire, tant pis si l’information n’est pas vraie. Le glissement de l’information vers le divertissement a commencé en télévision avec l’arrivée du câble et du satellite dans les années 1980, quand les chaînes spécialisées ont commencé à empiéter sur le marché des chaînes généralistes.

    Sur le web, le phénomène a pris de l’ampleur, entraînant toutes les rédactions dans une course effrénée aux pages vues. La confusion est telle qu’il n’est pas rare de trouver au pied d’un article dénonçant les “fake news” écrit par un journaliste des liens vers des articles bidons chez Outbrain ou Taboola, deux sociétés spécialisées dans la génération de pages vues et la vente de publicité.5
    Les autruches, les cargo cultes et les autres

    Ensemble, les différents éléments constitutifs des médias n’avaient aucune chance de survivre sur le web. Pour autant, les groupes de presse auraient pu séparer leurs activités et adapter le modèle d’affaire de chacune d’entre elles. Certains l’ont fait, mais ils sont peu nombreux.

    La plupart ont fait l’autruche. En cela, ils ont été aidés par leurs employés, à commencer par les journalistes qui ont fait de l’ignorance de l’économie de leurs entreprise un signe de fierté (ils appellent la séparation entre l’éditorial et le reste la “muraille de Chine”). Le premier cours que j’ai donné dans une école de journalisme en 2007 à Paris, dans une école se présentant comme la meilleure du lot, portait sur les modèles d’affaires de la presse en ligne. Au bout de deux heures, la moitié des étudiants avait quitté la salle. Non pas, comme c’était sans doute le cas, parce que mon cours était mauvais, mais parce qu’ils trouvaient intolérable qu’on puissent leur expliquer que le journalisme pouvait avoir un lien avec l’argent.

    Dans ces conditions (qui ont un peu changé depuis mais pas trop), difficile de modifier quoi que ce soit en profondeur. Par ailleurs, en conservant à l’écart les équipes web, les médias ont créé un gouffre durable entre les journalistes papiers et ceux du web, moins bien payés, méprisés par leurs collègues et souvent hors des rédactions. Vu sous cet angle, le web était un repoussoir ; on comprend mieux pourquoi les rédactions ont freinés des quatre fers la transition numérique de leurs entreprises.

    Plus grave que les autruches sont les entreprises qui traitent le web comme un cargo culte.6 Pendant la seconde guerre mondiale, l’armée américaine a installé des bases dans certaines îles du Pacifique et fourni les habitants en nourriture et autres objets. En 1945, ces bases ont été abandonnées mais les Mélanésiens s’étaient habitués à être nourris et habillés par l’armée US. Ils ont cherché à faire revenir ces livraisons en construisant des pistes d’atterrissage, des avions et des tours de contrôle en bambou - en vain. Cela nous semble évident que la piste d’atterissage ne cause pas la livraison mais, vu de l’île, ce n’est pas une hypothèse absurde.

    En voyant des sociétés créées par des ados ou des jeunes adultes brasser des milliards à partir de rien, de nombreux dirigeants ont réagit comme les Mélanésiens. Plutôt que de chercher la cause de ces succès, ils ont voulu imiter.

    En juillet 2005, News Corp, alors l’un des plus gros conglomérats média du monde, achète MySpace, un réseau social, pour 580 millions de dollars. Six ans plus tard, le site est revendu pour un seizième de la somme.7 En Allemagne, le groupe Holtzbrinck a payé 85 millions d’euros en 2007 pour studiVZ, un réseau social aujourd’hui disparu.8 L’erreur de News Corp a été de traiter MySpace comme un journal disposant d’une audience captive. Le groupe de Murdoch a dégradé le site au maximum pour honorer un accord de publicité passé avec Google, poussant tous les utilisateurs dans les bras de Facebook. Quant à Holtzbrinck, ils n’ont pas compris que les effets de réseaux allaient favoriser Facebook sur le long terme.

    Au delà des réseaux sociaux et de ces deux naufrages, les médias ont regardé chaque nouveauté comme un Graal qui allait leur permettre de remonter la pente. Faites une requête sur la phrase “va-t-il sauver la presse” dans votre moteur de recherche favori pour vous en convaincre. On trouve, pêle-mèle, “Le Kindle va-t-il sauver la presse” (2009)9, “L’iPad va-t-il sauver la presse” (2010)10, “Snapchat va-t-il sauver la presse”11 ou encore, en 2017, “Le Bitcoin va-t-il sauver la presse ?”12 La liste est loin d’être exhaustive. Il y a eu la mode des blogs, celle de la personnalisation, celle des coupons,13 celle du big data, celle de la video, Instant Articles, les chatbots… La dernière tendance est au machine learning qui, on s’en doute, ne sauvera pas la presse.

    Rien ne sauvera la presse puisque, comme je l’ai dit plus haut, le concept de “la presse” sur internet est non seulement obsolète, il est contradictoire. Cependant, alors que les conférences professionnelles débattaient des stratégies à adopter pour mener cette mission impossible, certains groupes comprirent ce qui était en train de se passer et ont prirent les devants.

    Le groupe norvégien Schibsted, par exemple, a lancé son propre fournisseur d’accès à internet, Schibsted Nett, au début des années 1990, sur le modèle d’America On Line (AOL). En 1996, il l’a revendu à un concurrent pour se concentrer sur la fourniture de contenu, en créant un portail,14 avant d’investir dans des sites spécialisés dans les petites annonces.15 Dès l’arrivée du web en Scandinavie, Schibsted a compris que ce canal deviendrait incontournable et a tout mis en œuvre pour y conserver sa position de pilier de l’information et de la publicité. L’entreprise a investi considérablement et ne s’est pas laissée échauder par l’éclatement de la bulle du Nasdaq en 2001. Aujourd’hui, le groupe est leader des petites annonces dans 18 pays et s’est débarrassé de ses journaux partout sauf en Norvège et en Suède, où il continue à investir.16

    En Allemagne, le groupe Axel Springer, déjà numéro un des journaux dans les années 1990, a suivit le même parcours. Il est désormais organisé en trois pôles distincts : les petites annonces (LaCentrale en France, par exemple), le contenu payant (ses journaux sont tous passés au modèle payant sur abonnement) et la vente de publicité (auféminin en France17).18 Parmi les groupes français, seul Le Figaro a réussi à retrouver sur le web un équilibre entre la production de contenu, la publicité et les petites annonces (Figaro Classifieds est leader des petites annonces en France).19

    Pas besoin d’être un mastodonte pour réussir sa transition numérique. En Suède, le journal de la ville de Skellefteå (35 000 habitants) s’est repensé en pilier de la communauté et organise désormais des évènements en plus de son activité purement média. Médiapart ou Valeurs Actuelles sont différents en tout, sauf dans leur modèle d’affaire : les deux montrent que l’on peut vendre du contenu et en dégager un bénéfice si l’acte d’abonnement devient un acte d’adhésion à une vision politique.

    Le seul créneau sur lequel les médias n’ont pas investi sur le web est celui de l’information “pure”, celle qui, détachée de son contenant, sert de matière première aux analystes ou aux journalistes. Aucun média ne s’est transformé, passant d’un fournisseur d’articles à un fournisseur de données.20 Les spécialistes du secteur comme Thomson (aujourd’hui ThomsonReuters), The Economist Intelligence Unit ou Bloomberg existaient avant internet et n’ont pas été déstabilisé par les évolutions des deux dernières décennies. Il y avait pourtant des places à prendre, comme le montre l’histoire d’Opta Sports. Créé en 2001 (un an après que L’Equipe a ouvert son site web), Opta s’est donné pour mission de collecter toutes les données sur toutes les rencontres, dans tous les sports et en direct. Alors que L’Equipe possédait de vastes bases de données sur le même sujet, c’est Opta qui a raflé le marché. Si vous lisez des résultats sportifs dans un journal aujourd’hui, il y a de fortes chances qu’ils aient été vendu par Opta au journal que vous avez entre les mains (y compris si vous lisez L’Equipe).
    Une seule solution, la litigation

    La plupart des médias ne savent toujours pas s’ils sont là pour produire de l’information, vendre de la publicité à des annonceurs ou si leur mission se trouve ailleurs.

    Ils se retrouvent pourtant tous sur une stratégie depuis une vingtaine d’années, celle des poursuites judiciaires contre les nouveaux entrants. Les premiers à en faire les frais furent les sociétés de l’audiovisuel public. En Allemagne, les médias privés annoncent depuis presque vingt ans que la présence de la télévision publique sur internet met leur existence en danger.21 Ce n’est évidemment pas vrai, puisque la mission d’information de la télévision publique n’a pas grand chose à voir avec les métiers d’Axel Springer. Mais ces procès permettent aux médias privés d’afficher leur pouvoir.

    Les médias s’en prennent plus souvent à Google, accusé en général d’enfreindre les lois sur la propriété intellectuelle. Plusieurs éditeurs français ont lancé un procès en 2006 contre Google Books,22 en même temps que plusieurs titres de presse belges attaquaient Google News.23 Des médias allemands attaquent à leur tour en 2012.24

    L’histoire espagnole est la plus instructive. A la fin des années 2000, plusieurs éditeurs espagnols se liguent contre Google News. Une loi est votée, qui leur permet de réclamer à Google des royalties sur les liens affichés. Après un passage en justice, où Google perd, le moteur de recherche décide de supprimer Google News en Espagne. Cette fois-ci, les éditeurs dénoncent une grave menace pour la démocratie et demandent au gouvernement de faire revenir Google News !25 (Avertis de cette histoire, les médias allemands ont renoncé aux royalties que leur aurait permis d’obtenir la nouvelle loi sur le copyright votée en 2013.26)

    Google, suivi par Facebook, a réussi à monopoliser l’attention des Européens, que détenaient auparavant les médias, et, grâce aux données personnelles dont ils disposent, génèrent des milliards en revendant cette attention aux annonceurs. Pour ces GAFA,27 les médias sont des fournisseurs de contenus parmi une infinité d’autres. Ils sont aussi des empêcheurs de tourner en rond. Journalistes et patrons de presse ont l’oreille des politiques, via les jeux de pouvoir nationaux ou simplement parce qu’ils ont été à l’université ensemble.

    Face à ce problème, Google (suivi encore une fois de Facebook) a vite trouvé la parade. Chacune des procédures judiciaires que j’ai évoqué s’est terminée par la création d’un fonds mis à disposition des médias. Google finance ainsi certains projets du Syndicat national de l’édition. Il a créé en France le “Fonds pour l’Innovation Numérique de la Presse”, suivi au niveau Européen de la “Digital News Initiative”. Dans ce jeu de dupes, Google se présente comme le partenaire des médias et met en scène une relation d’égal à égal alors qu’il ne s’agit que de les diviser (chaque média doit candidater individuellement pour obtenir un subside de Google) et d’acheter leur complaisance.28 Les GAFA organisent ou financent (en tout ou en partie) les conférences professionelles des médias en Europe, comme le Global Editors Network Summit,29 le Newsgeist et le JournalismFest.
    La presse est sauvée !

    A l’exception de ceux qui ont suivi une véritable stratégie de long terme sur le web, les médias sont passé, en deux décennies, d’un rôle de monopoliste de l’attention et de la publicité à celui de fournisseurs de contenu vivants des largesses des GAFA.

    La dégringolade des médias va sans doute s’arrêter là. Je ne pense pas que “la presse” va disparaître car internet a, lui aussi, beaucoup changé.

    La mécanique des investisseurs web, qui financent à fonds perdu un champion jusqu’à ce qu’il soit en position de monopole et puisse augmenter ses marges, comme ils l’ont fait avec Google et Facebook (puis avec Uber, Delivery Hero etc.), a conduit au duopole actuel (Google/Facebook) sur le marché de l’attention et de la publicité. Alors qu’on pouvait, dans les années 2000, toucher une audience parce que son contenu était de meilleure qualité que celui des concurrents, on atteint aujourd’hui son audience en payant l’un des deux gardiens de l’attention. Impossible pour un nouvel entrant de se faire une place sans apport massif en capital. On est revenu à la situation qui prévalait avant internet.

    De l’autre côté, la neutralité du net n’existe plus. Les fournisseurs d’accès peuvent choisir ce que leurs clients consomment, ne serait-ce que grâce à la vente liée et au zero rating.30 SFR a besoin de médias (Libération, L’Express etc.) pour son offre SFR Play, Orange a besoin de Deezer, dans lequel il a largement investi,31 pour ses forfaits mobiles et Comcast, le plus gros fournisseur d’accès américain, a acheté NBCUniversal et Dreamworks pour les mêmes raisons.

    Et puis, les médias sont indispensables au système politique. Pas tant pour leur capacité à toucher une audience - Macron a quasiment autant de followers sur Facebook que Le Monde ou Le Figaro - mais dans leur rôle d’adversaire et de commentateur. Sans “les médias”, une bonne partie de la classe politique n’aurait plus de sujet sur lequel s’indigner et les autres n’auraient plus personne pour les écouter.

    A quelques exceptions près (France-Soir), les grands noms de la presse continueront à exister. Libération a sans doute de meilleures chances de survie au sein de SFR que Buzzfeed, par exemple. Même si la start-up américaine a tout compris du web des années 2000 et 2010, le web des années 2020 appartient aux fournisseurs d’accès, pas aux innovateurs.