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  • Amazon verse désormais dans “le blanchiment d’argent”, malgré lui ?
    https://www.actualitte.com/article/lecture-numerique/amazon-verse-desormais-dans-le-blanchiment-d-argent-malgre-lui/87564

    Il faut toujours penser que les mafias ont besoin des systèmes ouverts pour leurs activités clandestines. Et internet en général, le commerce électronique en particulier est un système ouvert. Finie l’époque héroïque des utopies. Bienvenue dans le réel.

    C’est l’outil Createspace qui est maintenant la proie des escrocs de haute voltige. Jusqu’à présent, les outils d’autopublication Kindle Direct Publishing avaient servi à la production et la commercialisation de livres qui n’en étaient pas vraiment. En effet, on pouvait proposer un titre sur Kindle Unlimited – l’offre d’abonnement – et faire lire son ouvrage par un robot. De la sorte, l’auteur du livre factice engrangeait des revenus qui avec le temps devenaient significatifs.

    Très significatifs. En mettant en lecture des livres numériques de 3000 pages, lesquels ne contenaient qu’un infâme charabia, à raison de 0,005 la page lue, il devenait facile de se faire de l’argent de poche. Surtout en démultipliant les faux livres et les robots pour les ouvrir – soyons humains, même un robot n’a pas à endurer la lecture d’un truc sans queue ni tête.

    Pour préserver le Kindle de fraudes massives :
    Amazon dégaine les avocats

    Informée, la firme n’avait pas eu d’autre choix que de recourir aux mesures légales, mais pour le coup, les petits hackers n’ont pas dit leur dernier mot. La manne économique que représente cette arnaque est trop belle !

    60 % de droits d’auteur pour 70 exemplaires vendus 555 $ = ...?

    Mais désormais, c’est à Createspace que ces margoulins s’en prennent. L’outil d’autopublication et de distribution pour des livres, des CD et des DVD a une faille. Un certain Patrick Reames s’est en effet vu expédier par Amazon le formulaire 1099, signalant qu’il avait réalisé près de 24.000 $ de ventes via Createspace. L’auteur est extatique, mais ne comprend pas vraiment.

    Reames a bien plusieurs livres à son actif, qui évoque l’industrie du livre, mais il découvre qu’un petit malin se sert de son nom pour vendre un livre à 555 $ – lequel ne contient absolument pas une ligne de cohérente. D’ailleurs, Reames a eu la puce à l’oreille assez rapidement : il ne dispose pas de compte Createspace...

    #Edition #Amazon #Cybersécurité

  • Une nouvelle arnaque sur Amazon : l’usurpation d’identité d’auteures
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/une-nouvelle-arnaque-sur-amazon-l-usurpation-d-identite-d-auteures/85770?origin=newsletter

    Usurpation d’identité, le nouveau dada des pirates

    Une épidémie qui ne semble pas encore avoir sévi en France, mais que les auteures ont clairement remarquée. Le modèle suit une précédente opération d’arnaque massive, où les escrocs incitaient à lire des pages via le système Kindle Unlimited. Et de la sorte, récupéraient des sommes non négligeables, en affichant frauduleusement des pages — le business model de KU repose sur le paiement des auteurs ou éditeurs à la page affichée.

    Étant donné que les auteurs indépendants et le service Kindle Direct Publishing sont plus surveillés par Amazon, les escrocs n’hésiteraient finalement plus à s’en prendre à de grands noms. Fini les bots pour ouvrir des livres et faire semblant de lire, on en revient à une plus ancienne méthode, des ouvrages sans véritable contenu.

    Dickinson a découvert la supercherie, alertée par des lecteurs, et tenté de faire disparaître les faux livres en s’adressant à Amazon. On connaît la réactivité de l’entreprise : il lui fut répondu qu’elle ne pouvait pas obtenir de retraits de ces faux ouvrages, parce qu’elle ne disposait pas de compte KDP. Comble : Amazon a bloqué son propre compte et la vente ses livres, alors que les ouvrages autoédités et délictueux étaient toujours en vente…

    Mais la situation a viré au cauchemar pour l’auteure, autant que pour les lecteurs arnaqués sans aucune possibilité de comprendre leur erreur. « C’est une forme de fraude extraordinairement inquiétante, tant pour les auteurs, les éditeurs que les lecteurs. Les auteurs consacrent des années à développer leurs projets, mais également leur réputation. Il est effrayant que l’on puisse être menacés de la sorte si facilement. Nous sommes maintenant extrêmement vigilants, pour tous nos auteurs », explique Caroline Hogg, directrice de la fiction chez Pan Macmillan qui publie Dickinson.

    Les arnaques sans relâche : la rançon du succès

    Le fonctionnement de la précédente arnaque est connu depuis des mois – plus d’un an même. Les faux livres produits et vendus via KDP sont en réalité produits par des pirates qui se servent de fermes à clic. Des espaces de contenu sans grande valeur, qui sont largement moissonnés, pour récupérer un texte qui sera reconstitué comme un livre.
    Ces ouvrages stériles et factices sont maintenant lus par des bots, dont les adresses IP sont basées à l’étranger. Ces derniers tournent les pages virtuelles, et enrichissent les escrocs qui publient sans relâche, pour augmenter la cagnotte.
    Mais jusqu’à présent, cet environnement vivait par lui-même : les bots n’avaient besoin que de faux contenus à lire, et les véritables lecteurs n’étaient jamais atteints. La nouvelle approche implique maintenant d’aller conquérir de véritables lecteurs, toujours avec cette méthode de paiement à la page.

    Les outils d’Amazon favorisent-ils ce type de comportement ? La vérité est que les prédictions posées par ActuaLitté début 2010 : « Il faut bien comprendre qu’un virus utilise pour se propager un support simple et efficace. En ce sens, on pourra dire que les ebooks seront populaires quand on trouvera des fichiers infectés », nous expliquait un expert en sécurité du cabinet Fortinet. On ne parle pas ici de virus, avec Amazon, mais bien d’un support efficace pour réaliser une arnaque — qui reste l’une des finalités de toutes formes de virus.

    #Amazon #Manipulation #Arnaque