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  • Un #barrage suisse sème le chaos en #Birmanie

    L’#Upper_Yeywa, un ouvrage hydroélectrique construit par le bureau d’ingénierie vaudois #Stucky, va noyer un village dont les habitants n’ont nulle part où aller. Il favorise aussi les exactions par l’armée. Reportage.

    Le village de #Ta_Long apparaît au détour de la route en gravier qui serpente au milieu des champs de maïs et des collines de terre rouge, donnant à ce paysage un air de Toscane des tropiques. Ses petites demeures en bambou sont encaissées au fond d’un vallon. Les villageois nous attendent dans la maison en bois sur pilotis qui leur sert de monastère bouddhiste et de salle communale. Nous sommes en terre #Shan, une ethnie minoritaire qui domine cette région montagneuse dans le nord-est de la Birmanie.

    « Je préférerais mourir que de partir, lance en guise de préambule Pu Kyung Num, un vieil homme aux bras recouverts de tatouages à l’encre bleue. Je suis né ici et nos ancêtres occupent ces terres depuis plus d’un millénaire. » Mais Ta Long ne sera bientôt plus.

    Un barrage hydroélectrique appelé Upper Yeywa est en cours de construction par un consortium comprenant des groupes chinois et le bureau d’ingénierie vaudois Stucky à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest, sur la rivière #Namtu. Lors de sa mise en service, prévue pour 2021, toutes les terres situées à moins de 395 mètres d’altitude seront inondées. Ta Long, qui se trouve à 380 mètres, sera entièrement recouvert par un réservoir d’une soixantaine de kilomètres.

    « La construction du barrage a débuté en 2008 mais personne ne nous a rien dit jusqu’en 2014, s’emporte Nang Lao Kham, une dame vêtue d’un longyi, la pièce d’étoffe portée à la taille, à carreaux rose et bleu. Nous n’avons pas été consultés, ni même informés de son existence. » Ce n’est que six ans après le début des travaux que les villageois ont été convoqués dans la ville voisine de #Kyaukme par le Ministère de l’électricité. On leur apprend alors qu’ils devront bientôt partir.

    Pas de #titres_de_propriété

    En Birmanie, toutes les #terres pour lesquelles il n’existe pas de titres de propriété – ainsi que les ressources naturelles qu’elles abritent – appartiennent au gouvernement central. Dans les campagnes birmanes, où la propriété est communautaire, personne ne possède ces documents. « Nous ne quitterons jamais notre village, assure Nang Lao Kham, en mâchouillant une graine de tournesol. Nous sommes de simples paysans sans éducation. Nous ne savons rien faire d’autre que cultiver nos terres. »

    Le gouvernement ne leur a pas proposé d’alternative viable. « Une brochure d’information publiée il y a quelques années parlait de les reloger à trois kilomètres du village actuel, mais ce site est déjà occupé par d’autres paysans », détaille Thum Ai, du Shan Farmer’s Network, une ONG locale. Le montant de la compensation n’a jamais été articulé. Ailleurs dans le pays, les paysans chassés de leurs terres pour faire de la place à un projet d’infrastructure ont reçu entre six et douze mois de salaire. Certains rien du tout.

    Ta Long compte 653 habitants et 315 hectares de terres arables. Pour atteindre leurs vergers, situés le long de la rivière Namtu, les villageois empruntent de longues pirogues en bois. « La terre est extrêmement fertile ici, grâce aux sédiments apportés par le fleuve », glisse Kham Lao en plaçant des oranges et des pomélos dans un panier en osier.

    Les #agrumes de Ta Long sont connus loin à la ronde. « Mes fruits me rapportent 10 800 dollars par an », raconte-t-elle. Bien au-delà des maigres 3000 dollars amassés par les cultivateurs de riz des plaines centrales. « Depuis que j’ai appris l’existence du barrage, je ne dors plus la nuit, poursuit cette femme de 30 ans qui est enceinte de son troisième enfant. Comment vais-je subvenir aux besoins de mes parents et payer l’éducation de mes enfants sans mes #vergers ? »

    Cinq barrages de la puissance de la Grande Dixence

    La rivière Namtu puise ses origines dans les #montagnes du nord de l’Etat de Shan avant de rejoindre le fleuve Irrawaddy et de se jeter dans la baie du Bengale. Outre l’Upper Yeywa, trois autres barrages sont prévus sur ce cours d’eau. Un autre, le Yeywa a été inauguré en 2010. Ces cinq barrages auront une capacité de près de 2000 mégawatts, l’équivalent de la Grande Dixence.

    Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un plan qui a pour but de construire 50 barrages sur l’ensemble du territoire birman à l’horizon 2035. Cela fera passer les capacités hydroélectriques du pays de 3298 à 45 412 mégawatts, selon un rapport de l’International Finance Corporation. Les besoins sont immenses : seulement 40% de la population est connectée au réseau électrique.

    L’Etat y voit aussi une source de revenus. « Une bonne partie de l’électricité produite par ces barrages est destinée à être exportée vers les pays voisins, en premier lieu la #Chine et la #Thaïlande, note Mark Farmaner, le fondateur de Burma Campaign UK. Les populations locales n’en bénéficieront que très peu. » Près de 90% des 6000 mégawatts générés par le projet Myitsone dans l’Etat voisin du Kachin, suspendu depuis 2011 en raison de l’opposition de la population, iront à la province chinoise du Yunnan.

    Les plans de la Chine

    L’Upper Yeywa connaîtra sans doute un sort similaire. « Le barrage est relativement proche de la frontière chinoise, note Charm Tong, de la Shan Human Rights Foundation. Y exporter son électricité représenterait un débouché naturel. » L’Etat de Shan se trouve en effet sur le tracé du corridor économique que Pékin cherche à bâtir à travers la Birmanie, entre le Yunnan et la baie du Bengale, dans le cadre de son projet « #Belt_&_Road ».

    Le barrage Upper Yeywa y est affilié. Il compte deux entreprises chinoises parmi ses constructeurs, #Yunnan_Machinery Import & Export et #Zhejiang_Orient_Engineering. Le suisse Stucky œuvre à leurs côtés. Fondé en 1926 par l’ingénieur Alfred Stucky, ce bureau installé à Renens est spécialisé dans la conception de barrages.

    Il a notamment contribué à l’ouvrage turc #Deriner, l’un des plus élevés du monde. Il a aussi pris part à des projets en #Angola, en #Iran, en #Arabie_saoudite et en #République_démocratique_du_Congo. Depuis 2013, il appartient au groupe bâlois #Gruner.

    Le chantier du barrage, désormais à moitié achevé, occupe les berges escarpées de la rivière. Elles ont été drapées d’une coque de béton afin d’éviter les éboulements. De loin, on dirait que la #montagne a été grossièrement taillée à la hache. L’ouvrage, qui fera entre 97 et 102 mètres, aura une capacité de 320 mégawatts.

    Son #coût n’a pas été rendu public. « Mais rien que ces deux dernières années, le gouvernement lui a alloué 7,4 milliards de kyats (5 millions de francs) », indique Htun Nyan, un parlementaire local affilié au NLD, le parti au pouvoir de l’ancienne Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi. Une partie de ces fonds proviennent d’un prêt chinois octroyé par #Exim_Bank, un établissement qui finance la plupart des projets liés à « Belt & Road ».

    Zone de conflit

    Pour atteindre le hameau de #Nawng_Kwang, à une vingtaine de kilomètres au nord du barrage, il faut emprunter un chemin de terre cabossé qui traverse une forêt de teck. Cinq hommes portant des kalachnikovs barrent soudain la route. Cette région se trouve au cœur d’une zone de #conflit entre #milices ethniques.

    Les combats opposent le #Restoration_Council_of_Shan_State (#RCSS), affilié à l’#armée depuis la conclusion d’un cessez-le-feu, et le #Shan_State_Progress_Party (#SSPP), proche de Pékin. Nos hommes font partie du RCSS. Ils fouillent la voiture, puis nous laissent passer.

    Nam Kham Sar, une jeune femme de 27 ans aux joues recouvertes de thanaka, une pâte jaune que les Birmans portent pour se protéger du soleil, nous attend à Nawng Kwang. Elle a perdu son mari Ar Kyit en mai 2016. « Il a été blessé au cou par des miliciens alors qu’il ramenait ses buffles », relate-t-elle. Son frère et son cousin sont venus le chercher, mais les trois hommes ont été interceptés par des soldats de l’armée régulière.

    « Ils ont dû porter l’eau et les sacs à dos des militaires durant plusieurs jours, relate-t-elle. Puis, ils ont été interrogés et torturés à mort. » Leurs corps ont été brûlés. « Mon fils avait à peine 10 mois lorsque son papa a été tué », soupire Nam Kham Sar, une larme coulant le long de sa joue.

    Vider les campagnes ?

    La plupart des hameaux alentour subissent régulièrement ce genre d’assaut. En mai 2016, cinq hommes ont été tués par des soldats dans le village voisin de Wo Long. L’armée a aussi brûlé des maisons, pillé des vivres et bombardé des paysans depuis un hélicoptère. En août 2018, des villageois ont été battus et enfermés dans un enclos durant plusieurs jours sans vivres ; d’autres ont servi de boucliers humains aux troupes pour repérer les mines.

    Les résidents en sont convaincus : il s’agit d’opérations de #nettoyage destinées à #vider_les_campagnes pour faire de la place au barrage. « Ces décès ne sont pas des accidents, assure Tun Win, un parlementaire local. L’armée cherche à intimider les paysans. » Une trentaine de militaires sont stationnés en permanence sur une colline surplombant le barrage, afin de le protéger. En mars 2018, ils ont abattu deux hommes circulant à moto.

    Dans la population, la colère gronde. Plusieurs milliers de manifestants sont descendus dans la rue à plusieurs reprises à #Hsipaw, la ville la plus proche du barrage. Les habitants de Ta Long ont aussi écrit une lettre à la première ministre Aung San Suu Kyi, restée sans réponse. En décembre, une délégation de villageois s’est rendue à Yangon. Ils ont délivré une lettre à sept ambassades, dont celle de Suisse, pour dénoncer le barrage.

    « L’#hypocrisie de la Suisse »

    Contacté, l’ambassadeur helvétique Tim Enderlin affirme n’avoir jamais reçu la missive. « Cette affaire concerne une entreprise privée », dit-il, tout en précisant que « l’ambassade encourage les entreprises suisses en Birmanie à adopter un comportement responsable, surtout dans les zones de conflit ».

    La Shan Human Rights Foundation dénonce toutefois « l’hypocrisie de la Suisse qui soutient le #processus_de_paix en Birmanie mais dont les entreprises nouent des partenariats opportunistes avec le gouvernement pour profiter des ressources situées dans des zones de guerre ».

    La conseillère nationale socialiste Laurence Fehlmann Rielle, qui préside l’Association Suisse-Birmanie, rappelle que l’#initiative_pour_des_multinationales_responsables, sur laquelle le Conseil national se penchera jeudi prochain, « introduirait des obligations en matière de respect des droits de l’homme pour les firmes suisses ». Mardi, elle posera une question au Conseil fédéral concernant l’implication de Stucky dans le barrage Upper Yeywa.

    Contactée, l’entreprise n’a pas souhaité s’exprimer. D’autres sociétés se montrent plus prudentes quant à leur image. Fin janvier, le bureau d’ingénierie allemand #Lahmeyer, qui appartient au belge #Engie-Tractebel, a annoncé qu’il se retirait du projet et avait « rompu le contrat » le liant au groupe vaudois.

    https://www.letemps.ch/monde/un-barrage-suisse-seme-chaos-birmanie
    #Suisse #barrage_hydroélectrique #géographie_du_plein #géographie_du_vide #extractivisme
    ping @aude_v @reka

  • France Inter : l’impossible mea culpa sur la Pitié-Salpêtrière | Pauline Perrenot
    https://www.acrimed.org/France-Inter-l-impossible-mea-culpa-sur-la-Pitie

    Au lendemain du 1er mai, les médias dominants ont allègrement contribué à la « désinformation générale » au sujet de la présence de manifestants dans la cour de la Pitié-Salpêtrière. France Inter n’a pas fait exception, relayant les fausses informations concernant une « attaque » de l’hôpital. Cet épisode aurait dû conduire la radio de service public, si prompte à s’emballer, à reconnaître ses erreurs de manière tout aussi rapide… C’est pourtant loin d’avoir été le cas. Source : Acrimed

  • 5 Best Text Editors for Programmers
    https://hackernoon.com/5-best-text-editors-for-programmers-3f54ef51d5ae?source=rss----3a8144eab

    1. AtomAtom is a free and open-source text and source code editor for macOS, Linux, and #microsoft Windows with support for plug-ins written in Node.js, and embedded Git Control, developed by GitHub. Atom is a desktop application built using web technologies.2. VimVim is a highly configurable text editor for efficiently creating and changing any kind of text. It is included as “vi” with most UNIX systems and with Apple OS X.3. VS CodeVisual Studio Code is a source code editor developed by Microsoft for Windows, Linux and macOS. It includes support for debugging, embedded Git control, syntax highlighting, intelligent code completion, snippets, and code refactoring.4. Notepad++Notepad++ is a text editor and source code editor for use with Microsoft Windows. It supports tabbed editing, which (...)

    #vim #software-development #technology #web-development

  • Martine Orange "AÉROPORTS DE PARIS : LA PRIVATISATION DE TOUS LES SOUPÇONS"
    Médiapart 18 février 2019

    Tout est étrange dans le projet de loi portant sur la privatisation du groupe ADP. Le texte est volontairement flou, les règles choisies sont hors norme, la durée de 70 ans de concession sans comparaison. Le gouvernement prévoit même de payer les actionnaires minoritaires pour privatiser et de payer pour reprendre le bien public à la fin de la concession. De quoi soulever nombre de doutes et de soupçons.

    « Heureusement, il y avait l’affaire Benalla. On craignait que la procédure d’indemnisation que nous avons prévue pour la privatisation d’ADP [anciennement Aéroports de Paris – ndlr] soulève des oppositions. En fait, les députés ont à peine regardé. Tout est passé sans problème. »

    Aigline de Ginestous est en verve lors de ce dîner parisien, un soir de septembre. Le projet de loi Pacte, dans lequel est inscrite la privatisation des aéroports de Paris, est alors en discussion en commission à l’Assemblée nationale. Mais les parlementaires ont l’esprit ailleurs, semble-t-il, troublés par ce qui se passe à la commission des lois au Sénat.

    Aigline de Ginestous est alors manifestement très investie dans ce projet. Ancienne salariée de la banque Rothschild, très active dans la levée de fonds d’En Marche ! lors de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, elle est devenue, après les élections, collaboratrice parlementaire de Roland Lescure, président de la commission des affaires économiques et rapporteur général de la loi Pacte. Elle a aussi beaucoup travaillé sur ADP. Alors ce soir-là, elle se laisse aller aux confidences, face à des invités un peu médusés de découvrir tant de choses restées dans l’ombre dans ce projet de privatisation.

    Elle pourrait d’ailleurs continuer à suivre le projet à l’avenir. Depuis le 16 octobre, à l’occasion du remaniement ministériel, Aigline de Ginestous a été nommée cheffe de cabinet d’Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie et des finances. Contactée, elle n’a pas répondu à notre message.

    Les initiateurs du projet de loi sur la privatisation d’ADP avaient raison de s’inquiéter de la façon dont serait reçu le texte par les parlementaires. Car payer des indemnités aux actionnaires actuels pour privatiser est sans précédent dans une opération de privatisation. C’est l’une des étrangetés, mais pas la seule, dans ce projet de privatisation d’ADP.

    Tout semble volontairement flou, opaque. Même le Conseil d’État, pourtant de tradition peu contestataire, ne peut s’empêcher de relever en introduction de son avis « le caractère singulier de la réforme envisagée par le gouvernement qui conduit à prévoir, dans le projet de loi, un mécanisme “sui generis” d’indemnisation de la société ADP présentant une grande complexité ».

    « C’est un texte presque incompréhensible. Pour en comprendre le sens et la finalité, il faudrait savoir l’objectif que les politiques poursuivent », analyse l’avocat Dominique Schmidt, spécialiste en droit des sociétés et droit boursier.

    Les chiffres clés d’ADP en 2018. © ADP
    Les chiffres clés d’ADP en 2018. © ADP
    L’ennui est que le gouvernement n’a jamais articulé une argumentation convaincante sur ce dossier : pourquoi veut-il vendre à toute force ADP ? La société représente un caractère stratégique évident : elle contrôle la dizaine d’aéroports civils d’Île-de-France dont Roissy, Orly, Le Bourget et l’héliport d’Issy-les-Moulineaux.

    Roissy est classé comme le dixième aéroport mondial pour son trafic passager. Mais si l’on additionne les seuls trafics passagers d’Orly et de Roissy, ADP devient la première société aéroportuaire du monde, devant Atlanta, Pékin et Dubaï. Ces dernières années, la société a enregistré une croissance annuelle de 10 à 30 % de son chiffre d’affaires. Son bénéfice représente une marge nette de 14 %. Elle verse quelque 100 millions de dividendes par an à l’État.

    Alors pourquoi se séparer d’un tel actif ? Même les États-Unis ont gardé la propriété publique de leurs aéroports, les considérant comme des infrastructures stratégiques. L’aéroport de Francfort, troisième aéroport européen, est contrôlé majoritairement par le Land de Hesse et la ville de Francfort. Quant à la Grande-Bretagne, les autorités de la concurrence ont imposé que les deux principaux aéroports de Londres, Heathrow et Gatwick, soient séparés avant d’être privatisés afin de ne pas constituer un monopole.

    Or dans le projet de loi, aucune des précautions n’apparaît : le gouvernement ne prévoit ni maintien d’une présence publique ou des collectivités territoriales, ni séparation pour éviter une situation de rente excessive. Tout doit être cédé d’un bloc à un seul exploitant pendant 70 ans.

    « Les explications du gouvernement ne tiennent pas la route. Sa justification pour privatiser ADP, Engie et La Française des jeux est qu’il veut dégager 10 milliards d’euros pour créer un fonds d’innovation de rupture. Une fois placées, ces sommes doivent lui permettre d’obtenir 300 millions d’euros. Tout cela n’a aucun sens. L’État peut facilement trouver 300 millions d’euros sans ces opérations », soutient le député Charles de Courson qui, tout en ne se disant pas hostile par principe à la privatisation d’ADP, a beaucoup bataillé contre le gouvernement lors de la discussion du texte.

    Lors du débat parlementaire, le ministre des finances Bruno Le Maire a tenté de répondre en avançant des arguments d’une grande faiblesse. Les trois sociétés versent quelque 800 millions d’euros de dividendes par an à l’État, soit bien plus que les 300 millions attendus. Mais cet argent a un rendement de seulement 2,2 %, selon le ministre des finances, alors que l’argent tiré de ces ventes et placé pourrait lui offrir un rendement de 2,5 % (voir le compte-rendu des débats ici).

    La bonne opération avancée par le gouvernement a des allures de placement du livret A. Comment justifier l’abandon au privé pendant 70 ans d’un tel bien commun, qui constitue de fait une rente, en mettant en face de tels chiffres ? D’autant que le motif invoqué revient, alors que l’État s’appuie déjà sur la Caisse des dépôts et la BPI, à créer un fonds d’investissement à risque, ce qui ne relève ni de ses missions ni de ses compétences.

    Après l’Assemblée, le texte a été discuté au Sénat début 2019. Entretemps, il y a eu le cruel rapport de la Cour des comptes sur la privatisation des aéroports régionaux, le fiasco confirmé de la vente de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, le scandale renouvelé des autoroutes privatisées. Ces précédents justifiaient de ne pas réitérer l’expérience, surtout avec une société de l’importance d’ADP, ont expliqué les sénateurs. Droite et gauche unies, les sénateurs ont repoussé à début février cette privatisation, ainsi que celle de La Française des jeux et d’Engie.

    « Nous aurons le dernier mot », ont répliqué des députés LREM. La majorité semble bien décidée à rétablir les privatisations prévues dans le cadre de la loi Pacte. Car le gouvernement y tient par-dessus tout.

    Pourquoi tant d’acharnement ? Au bénéfice de qui ? Analyse d’un projet de privatisation qui soulève nombre de doutes et de soupçons.

    Sous le regard de la Constitution
    Jusqu’alors, tous les gouvernements qui se sont succédé ont exclu ADP du champ des privatisations. Même quand la société a été transformée en 2005, afin de permettre l’entrée d’actionnaires minoritaires, il a été inscrit qu’elle resterait contrôlée majoritairement par l’État. La raison invoquée était simple : Aéroports de Paris n’était pas privatisable.

    Selon de nombreux juristes, ADP s’inscrit dans le champ d’application de la Constitution, si l’on invoque le 9e alinéa du préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 : « Tout bien, toute entreprise, dont l’exploitation a ou acquiert les caractères d’un service public national ou d’un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité. »

    « ADP n’est pas constitutionnellement privatisable : cette société gère directement une frontière vitale placée au cœur de notre capitale économique et politique ; 80 % du trafic aérien de l’étranger vers la France s’effectue en recourant à ses services. Force est donc de constater que l’exploitation de la société ADP a un caractère de service public exercé à l’échelon national », rappellent dans une tribune publiée fin janvier dans Le Mondeplusieurs personnalités, dont Patrick Weil et Paul Cassia (lire le billet de ce dernier dans le Club de Mediapart), parties en guerre contre ce bradage.

    Le caractère inconstitutionnel a été soulevé à plusieurs reprises dans les débats parlementaires. Dans son argumentaire, le gouvernement se retranche derrière l’avis du Conseil d’État donné sur la loi Pacte. En quelques lignes, celui-ci a balayé l’obstacle d’un revers de main : « Si la société ADP est chargée, à titre exclusif, d’exploiter une dizaine d’aéroports civils, ceux-ci sont tous situés dans la région d’Île-de-France. Il estime donc qu’ADP, nonobstant l’importance des aéroports qu’elle exploite, n’exerce pas une activité présentant le caractère d’un service public national ou d’un monopole de fait, au sens et pour l’application du neuvième alinéa du préambule de 1946. »

    Mais sur quoi se fonde le Conseil d’État pour émettre un tel avis ? Lorsqu’une société accueille 80 % des trafics passagers d’un pays, peut-on se limiter à sa seule implantation régionale pour déterminer qu’elle n’exerce pas un monopole national parce qu’elle n’est que francilienne ? Pour trancher ces questions complexes, a-t-il par exemple consulté l’Autorité de la concurrence, dont la mission est notamment de déterminer les marchés pertinents, le caractère monopolistique ou non d’une société ?

    Interrogé par Mediapart, le Conseil d’État a répondu que non, il n’a pas sollicité l’Autorité de la concurrence. Il dit s’en être tenu à la jurisprudence du Conseil constitutionnel sur la question, et notamment sur celle qui avait prévalu lors de la privatisation de Gaz de France. « Le commentaire de la décision du 30 novembre 2006[du Conseil constitutionnel] relève ainsi que la notion de marché à laquelle se réfère implicitement le Conseil constitutionnel pour l’application du neuvième alinéa du préambule de 1946 est beaucoup plus large que celle de “marché pertinent” retenue par le Conseil de la concurrence pour l’application du droit de la concurrence », précise le Conseil d’État.

    Mais sur quoi se fonde l’appréciation, si ce n’est pas sur des critères économiques ? Sans étude, sans estimation chiffrée, sans comparaison, le Conseil constitutionnel et le Conseil d’État ont donc leur propre estimation de ce qui constitue un monopole. Leur évaluation semble n’avoir qu’un lointain rapport avec ce que dit l’Autorité de la concurrence et, plus largement, avec les théories économiques sur le sujet. Ce qui permet toutes les interprétations, en toute opportunité.

    « Je ne crois pas qu’ADP constitue un monopole physique. Ils sont très rares. Pour ADP, on peut dire que Paris est en concurrence avec le hub de Londres, de Francfort ou d’Amsterdam. C’est là où sont les nouvelles concurrences », dit Charles de Courson.

    Le député de la Marne ne cache pas qu’il a une position un peu originale, même dans son camp. « La privatisation d’ADP, pourquoi pas ? Mais pour quoi faire ? Est-ce que cela permet d’inscrire Paris dans un réseau aéroportuaire international, qui semble être la tendance lourde du développement des services aéroportuaires ? Est-ce que la préservation d’Air France est prise en compte ? Est-ce que cela répond à l’intérêt général ? Si les conditions sont réunies, on peut le faire. Sinon, il faut s’abstenir. »

    Jusqu’à présent, le gouvernement a été incapable d’apporter des réponses à ces questions, de démontrer en quoi cette privatisation répondait à l’intérêt général. À aucun moment, il n’a présenté une vision à long terme, expliqué comment il voyait évoluer le transport aérien, quel rôle pouvait avoir ADP, pourquoi le transfert d’une telle rente au privé avait un sens. Aucun plan, aucun schéma directeur n’a été avancé, comme si l’avenir de Roissy et d’Orly relevait de la seule compétence du futur concessionnaire.

    Le seul projet évoqué est celui de la direction d’ADP : la construction d’un quatrième terminal à Roissy. Ce nouvel équipement, d’un coût estimé entre 7 et 9 milliards d’euros, justifie selon le gouvernement à la fois la privatisation et une concession hors norme de 70 ans. Dans les sociétés, de tels projets s’amortissent plutôt sur 20 ou 30 ans.

    Ce projet d’extension est vivement contesté par les riverains, qui dénoncent une centralisation accrue du trafic aérien sur Roissy. Ils redoutent que leur quotidien ne devienne invivable. Un tel projet démontre bien en tout cas la tentation de concentration – monopolistique aurait-on envie de dire – d’ADP, au contraire de tout ce qui a été affirmé.

    Tout est hors norme dans le projet de loi sur la privatisation d’ADP : les mécanismes imaginés pour la réaliser, les schémas juridiques, la période sur laquelle elle doit s’étendre, et comment l’État envisage de récupérer son bien à la fin.

    En 2005, ADP a changé de statut. L’État lui avait apporté la propriété de tous les actifs aéroportuaires et, pour renforcer son bilan, la propriété foncière de quelque 8 600 hectares de domaine public, avant de l’introduire en Bourse. Mais il était bien inscrit que l’État en garderait le contrôle majoritaire.

    C’est cette architecture qui embarrasse le gouvernement et qu’il veut casser. Pour cela, il lui fallait d’abord résoudre la question foncière. Plus de 8 000 hectares en région parisienne, cela vaut beaucoup d’argent. Pour ne pas avoir à réévaluer la valeur d’ADP, tout en n’ayant pas l’air de brader le patrimoine public, le gouvernement – ou plus exactement Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée à la manœuvre sur le dossier – a imaginé transformer la société en concession.

    Les apparences sont ainsi sauves : officiellement, les terrains restent la propriété de l’État. Le concessionnaire aura-t-il, cependant, la liberté de l’utiliser comme il l’entend pendant la durée de la concession ? Rien n’est dit sur le sujet. Mais tout laisse craindre, au vu des précédents des contrats autoroutiers, que les intérêts de l’État ne soient, une fois de plus, jamais défendus et que le concessionnaire soit libre de faire ce que bon lui semble, sans en avoir payé le prix.

    Une privatisation hors norme
    Cette transformation a conduit le gouvernement à proposer un schéma singulier « d’une rare complexité », comme le dit le Conseil d’État. L’imagination, il est vrai, a été au pouvoir. Le gouvernement a estimé que les actionnaires minoritaires actuels perdaient une partie de la valeur de leur investissement, puisque ADP n’allait plus être une société dont la durée de vie était illimitée, mais bornée dans le temps, la concession étant limitée à 70 ans. Selon l’analyse juridique soutenue par le gouvernement, cela revient à une sorte d’expropriation ou de nationalisation. Il convient donc d’indemniser les actionnaires existants pour cette perte.

    Ainsi, le gouvernement s’apprête à payer pour privatiser ADP. C’est sans précédent. En dépit de nombreuses recherches, il nous a été impossible de trouver un cas semblable en France ou à l’étranger.

    Selon les premiers chiffres avancés par le gouvernement, les indemnités s’élèveraient entre 500 millions et 1 milliard d’euros. Alors que la vente d’ADP est estimée autour de 8 milliards, l’État se priverait ainsi d’une partie de la somme pour dédommager les actionnaires actuels. Parmi ceux-ci figurent Vinci, actionnaire à 8 %, qui a depuis longtemps mis un pied dans la porte de la société, et Schiphol Group, qui exploite notamment l’aéroport d’Amsterdam, actionnaire lui aussi à hauteur de 8 %.

    « L’État a choisi cette formule parce que c’est plus facile à privatiser comme cela, plutôt que de désintéresser les actionnaires minoritaires. En fait, il leur fait bénéficier de la prime de contrôle qui lui revient en tant qu’actionnaire majoritaire », analyse l’avocat Dominique Schmidt, qui a souvent défendu l’Autorité des marchés financiers (AMF) devant les tribunaux.

    « Cette procédure semble logique et habituelle comme mécanisme. C’est le même principe qu’une indemnité d’éviction pour un locataire exploitant. L’idée est de compenser un préjudice lié au fait qu’il y avait une durée infinie pour exploiter qui se réduit à 70 ans et donc un préjudice. Pour autant, compte tenu de la durée assez inhabituelle dans le monde des affaires (70 ans), cette approche reste pour le coup seulement éventuelle à mon sens et très théorique », explique de son côté Olivier Arthaud, président de la chambre régionale des commissaires aux comptes de Lyon.

    L’étrangeté de l’opération ADP ne s’arrête pas là. Le droit des concessions est inscrit de longue date dans la pratique en France : à la fin de la durée de vie de la concession, le concessionnaire doit restituer l’ensemble des actifs et des biens en état à la puissance concédante – État ou collectivités locales – gratuitement. Aucun dédommagement n’est prévu. Mais pas dans le cas d’ADP : l’État a prévu de lui racheter les actifs au terme de la concession.

    Là aussi, c’est une situation sans précédent. Le risque est que l’État doive débourser des sommes gigantesques à la fin de la concession. Comme il est toujours impécunieux, il y a de fortes chances pour qu’il reconduise la concession plutôt que de la racheter. Sans le dire, c’est une concession à perpétuité pour le privé qui risque de se mettre en place.

    Afin de diminuer la valeur de rachat futur – en vieillissant, les actifs perdent de leur valeur – et d’économiser les deniers publics – c’est en tout cas la présentation qui en a été faite lors des débats parlementaires –, le gouvernement se propose d’allonger la valeur de la concession : 70 ans ! Là encore, aucune concession n’a jamais été aussi longue. D’autant qu’il ne s’agit pas de construire des aéroports, de créer ex nihilo des équipements. Ils existent, ils sont exploités et entretenus.

    « C’est le temps pour permettre une stabilité et une visibilité de l’exploitation à long terme », a justifié Bruno Le Maire pour expliquer cette durée hors norme. En termes économiques, cela s’appelle une rente perpétuelle, injustifiée. D’autant que le gouvernement a rejeté tous les amendements qui proposaient d’encadrer au moins un peu la procédure, de prévoir des clauses de revoyure, de révision.

    Un épais silence entoure aussi la possibilité que la société concessionnaire – en la matière, sa durée de vie est moins garantie que celle de l’État – change de mains, soit victime d’une OPA durant cette période. Qu’advient-il alors ? L’État aura-t-il la possibilité de récupérer la concession d’ADP, si celle-ci tombe aux mains de capitaux chinois par exemple ? Mystère.

    Cette question délicate n’est pas dans la loi mais est renvoyée au contrat de concession, le gouvernement semblant considérer qu’un droit d’agrément suffit pour préserver ses intérêts. Pendant 70 ans, le concessionnaire d’ADP doit avoir les mains libres, selon le gouvernement. On se saurait brider l’initiative privée.

    Une formule d’indemnisation sur mesure

    Le diable est souvent dans les détails. Dans le projet de loi sur la privatisation d’ADP, il se cache dans la formule comptable retenue pour calculer les indemnités à verser aux actionnaires existants. La première bizarrerie est que le gouvernement soit tenu d’inscrire cette méthode d’évaluation dans la loi.

    Pour calculer le montant des indemnités à verser aux minoritaires, il a choisi de ne retenir qu’un seul critère : les flux de trésorerie disponibles actualisés. Interrogé par Mediapart sur les motifs qui l’avaient conduit à retenir cette méthode, le ministère des finances n’a pas répondu.

    Cette méthode d’évaluation (pour les modes de calcul, voir ici) est censée permettre d’évaluer les ressources financières et les profits futurs que pourra dégager une entreprise. Mais cela repose sur des facteurs bien subjectifs. « Tout repose sur l’histoire que veut raconter l’entreprise. Surtout dans cette méthode, il a un facteur particulièrement souple : c’est le taux d’actualisation. C’est là que cela se passe. Selon le taux choisi, la valeur peut varier du simple au quadruple. »

    Olivier Arthaud, commissaire aux comptes, confirme l’analyse : « Faire varier le taux d’actualisation d’un point peut avoir un impact de plus de 20 % sur la valeur. C’est donc très “facile” de pousser une tendance ou une autre dans ce type d’approche. »

    Les observateurs sont encore plus perplexes sur la durée choisie pour effectuer les estimations. En général, le temps de référence se situe entre 5 et 7 ans, rarement au-delà. « 70 ans, cela tient de la divination », ironise Dominique Schmidt. « On est dans l’exercice théorique », abonde Olivier Arthaud, ajoutant qu’il voudrait au moins prévoir des clauses de revoyure tous les dix ans pour s’assurer de la vie future d’ADP. À ce stade, le gouvernement l’a exclu.

    La façon alambiquée dont répond le Conseil d’État sur cette méthode traduit un suprême embarras. Tout en relevant qu’au-delà de 20 à 30 ans, il est difficile d’avancer la moindre prévision, il statue finalement que « l’exercice n’est pas impossible » (voir son avis).

    « Mais qui a pu écrire un tel texte ? », s’amuse un connaisseur du dossier en commentant l’avis du Conseil d’État. « Y aurait-il quelque cabinet qui lui aurait suggéré la rédaction en lui faisant passer leur avis par quelque “porte étroite” [l’appellation fait référence aux interventions des lobbies qui s’adressent dans la plus totale opacité aux membres du Conseil constitutionnel (voir notre article) – ndlr] ? »

    Lorsque nous lui avons demandé comment il justifiait une telle méthode de calcul et s’il avait reçu des avis extérieurs, le Conseil d’État a répondu : « Le Conseil d’État s’est prononcé à partir des éléments qui lui étaient fournis par le gouvernement, après lui avoir posé toute question utile et dialogué avec lui. »

    Au bon vouloir du gouvernement
    « Mais pourquoi ne prévoyiez-vous pas un appel d’offres public ? Prévoir une procédure de gré à gré ne pourra qu’entretenir le soupçon. » Lors des débats parlementaires, plusieurs députés ont interpellé le ministre des finances sur les procédures choisies pour privatiser ADP et sur l’opacité régnant autour de ce dossier. « Je les ai prévenus. je leur ai dit qu’un appel d’offres les protégerait. Ils n’ont rien voulu entendre », dit Charles de Courson.

    À toutes les remarques et suggestions présentées par les parlementaires, le ministre des finances a opposé une fin de non-recevoir. Pas question de faire un appel d’offres public, pas question de publier le cahier des charges, pas question de s’expliquer.

    Pour bien montrer qu’il avait l’intention d’avoir de bout en bout la main sur le dossier, le gouvernement a soutenu des amendements opportunément déposés par des membres de la majorité LREM. Ceux-ci prévoient d’encadrer strictement le temps d’instruction du dossier de la commission des participations et des transferts.

    Chargée par la loi d’évaluer les conditions de privatisation de tous les biens publics, cette autorité voit réduire son rôle à une simple chambre d’enregistrement des volontés du gouvernement sur ce dossier : elle n’aura, selon les amendements déposés, que trente jours pour se prononcer sur la privatisation d’ADP.

    Il est donc à craindre que tout se passera – et est peut-être même déjà engagé – ailleurs. Pour le conseiller, le gouvernement a déjà choisi depuis longtemps son banquier d’affaires : c’est Bernard Mourad. Ancien dirigeant du groupe Altice, ce proche d’Emmanuel Macron a rejoint En Marche !, où il était lui aussi chargé de la collecte de fonds, pendant la campagne présidentielle.

    Après l’élection présidentielle, il a créé une petite banque d’affaires puis a rejoint la filiale parisienne de Bank of America, dont il a pris la direction. Et c’est cette banque qui a été choisie comme conseil de l’État dans le dossier ADP. Comme Bernard Mourad le dit à Vanity Fair, « c’est challenging ».

    Dans son rapport sur les privatisations des aéroports régionaux, la Cour des comptes avait rappelé à l’ordre le ministère des finances, en lui rappelant que les règles de déontologie s’appliquaient aussi à lui, que les conflits d’intérêts n’étaient pas qu’une question théorique. Compte tenu du rôle joué par Bernard Mourad pendant la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, n’aurait-il pas été préférable que Bercy applique un devoir d’abstention, afin d’éviter tout soupçon ? Interrogé, le ministère des finances n’a pas répondu.

    Car le soupçon est là, toujours plus pesant, au fur et à mesure que le dossier chemine au Parlement. Avant même que la procédure ne soit officiellement ouverte, Vinci, qui possède déjà les aéroports de Nantes, Lyon et Gatwick (Angleterre), et est candidat pour reprendre celui de Toulouse – ce qui devrait normalement soulever au passage quelques problèmes de concurrence –, est présenté comme le grand vainqueur.

    Au point que le PDG du groupe de BTP et de concessions, Xavier Huillard, a fini par s’énerver lors de la présentation de ses résultats. « Nous sommes absolument convaincus que ce modèle de gestion privée est plus que jamais efficace pour renforcer l’attractivité des territoires », a-t-il soutenu, en récusant tous les procès d’intention faits à son groupe sur sa gestion des autoroutes, dont il est aussi le premier concessionnaire en France.

    Selon certaines rumeurs, il pourrait être amené à partager ADP avec quelques autres actionnaires extérieurs qui viendraient l’accompagner. Le nom de la Caisse des dépôts du Québec – dont le rapporteur général du projet de la loi Pacte, Roland Lescure, est un ancien premier vice-président – est souvent évoqué. Elle est peut-être déjà présente au capital d’ADP, mais son nom n’apparaît pas car elle n’a pas franchi le seuil de déclaration.

    L’institution canadienne, présente en France depuis plus de vingt ans, essentiellement dans l’immobilier, a de grands projets en France. Elle a justement ouvert un bureau en France, spécialisé dans les infrastructures.

    Mais on cite aussi des fonds d’investissement, des banques d’affaires comme Macquarie Group ou Goldman Sachs. Bref, beaucoup de personnes, particulièrement dans le monde financier, semblent très attirées par ADP. Ce qui devrait normalement amener le gouvernement à reconsidérer son analyse sur le dossier, à se demander si vraiment il faut privatiser un tel actif. Mais non. Le gouvernement veut vendre, vendre à tout prix le groupe ADP.

    Dans sa décision du 26 juin 1986, le Conseil constitutionnel avait fixé les grands principes qui devaient conduire les privatisations : « L’État ne peut céder des actifs en dessous de leur valeur et le choix des acquéreurs doit se faire “sans privilège” », avait-il tenu à préciser. Pourquoi, dans le dossier ADP, le gouvernement donne-t-il tant l’impression de vouloir passer outre ce principe ? Pourquoi a-t-on le sentiment, avant même que la privatisation ne soit engagée, que tout est opaque et que tous les dés sont pipés ?

  • Il n’y a pas beaucoup d’articles en anglais sur les #Gilets_Jaunes, et celui ci tombe dans certains pièges, mais il est plutôt meilleur que la moyenne :

    Popular Uprising in Paris and Left’s Fear of Populism
    Ranabir Samaddar, Alternatives international, le 14 décembre 2018
    https://ici-et-ailleurs.org/contributions/actualite/article/les-gilets-jaunes-vus-d-inde

    Ca, par exemple, c’est trop précis pour être vrai :

    The Yellow Vests call for : (a) No one be left homeless ; (b) end of the austerity policy ; cancellation of interest on illegitimate debt ; end of taxing the poor to pay back the debt ; recovery of the 85 billion Euros of fiscal fraud ; (c) creation of a true integration policy, with French language, history and civics courses for immigrants ; (d) minimum salary €1500 per month ; (e) giving privilege to city and village centres by stopping building of huge shopping malls and arcades ; (f) more progressive income tax rates ; and finally (g) more taxes on big companies like Mac Donald’s, Google, Amazon and Carrefour, and low taxes on little artisans.

    Mais ça c’est pas mal :

    The rebels donning yellow breakdown-safety vests required to keep in their cars by the government have spurned political parties. They got organized on social media, and began acting locally. The movement spread in this way on successive Saturdays. Saturdays, because on working days women raising kids with their precarious jobs cannot strike. Thus, women receptionists, hostesses, nurses, teachers have come out in unusually large numbers. It is not the banal strike that the Left engages in, but something more. The Left in France as elsewhere has surrendered before the neo-liberal, pro-business counter-reforms. The union leaders are eager to keep their place at the table. They only go through the motions of carrying out strikes. Workers were fatigued.

    #Yellow_Vests #France

    • Thousands sign petition asking Justice Minister to stop deportation of student facing threat of torture

      OVER 13,000 PEOPLE have signed an online petition calling for a halt to the deportation of a Dublin City University student facing the threat of torture if he returns home.

      Zimbabwean national Shepherd Machaya could be deported within days after his permission to remain in Ireland expired on 21 October.

      The former pastor fled his homeland after members of ZANU-PF, the party co-founded by Robert Mugabe, tortured and threatened to kill him in an attempt to force him to join the party.

      After he left Zimbabwe, Machaya’s sister told him that one of his best friends died after suffering catastrophic injuries when he was tortured by the party’s members.

      Machaya, a second year Management of Information Technology and Information Systems student at DCU, has been living in Direct Provision in Laois for the last nine years.

      He completed a Level 5 course in Software Development in Portlaoise College in 2017, before being admitted to DCU under the University of Sanctuary scholarship scheme, which allows refugees to study there.

      However, after his bid for asylum failed earlier this year, Machaya was told by the Department of Justice to leave Ireland by 21 October.

      “From this moment onwards, he could be deported,” DCU Students’ Union President Vito Moloney Burke tells TheJournal.ie.

      “I think we have a few days, but that’s about it.”

      Campaigners say that although his family remains in Zimbabwe, Machaya has made friends in Ireland, which he calls his “second home”, and that he has contributed to the country.

      Burke added that despite contacting Charlie Flanagan and the Department of Justice on multiple occasions, he has received no response.

      “We’ve had growing support on a national level. The most heartening thing is that members of the public are getting involved and signing the petition.

      “Hopefully more attention is brought to Shepherd’s case and this is discussed in the Dáil tomorrow.”

      http://www.thejournal.ie/shepherd-machaya-dcu-student-deportation-petition-4299636-Oct2018
      #Irlande #Dublin_City_University

    • The #Sanctuary_Students_Solidarity_and_Support (#S4) Collective

      The Sanctuary Students Solidarity and Support (S4) Collective is excited to announce our official launch! Please join us for an evening of community building and celebration. This event honours the work and aspirations of a group of precarious migrant students and allies toward increased and more equitable access to secondary and post-secondary education in #Ontario.

      https://img.evbuc.com/https%3A%2F%2Fcdn.evbuc.com%2Fimages%2F73683467%2F336402306013%2F1%2Forig

      https://www.eventbrite.ca/e/launch-of-the-sanctuary-students-solidarity-and-support-collective-ticket
      #Canada

  • « CumEx Files » : l’histoire secrète du casse du siècle
    https://www.lemonde.fr/long-format/article/2018/10/18/cumex-files-l-histoire-secrete-du-casse-du-siecle_5371029_5345421.html

    Cinquante-cinq milliards d’euros ont été subtilisés en 15 ans à plusieurs Etats européens par des financiers opérant en bande organisée sur les marchés. Une enquête du « Monde », associé à dix-huit médias européens.

    https://youtu.be/aPXomQaSMxU

    La crise… Partout, en ce mois de juin 2011, la crise s’écrit, se crie, se propage. Les dizaines de milliards d’euros injectés pour secourir les banques après le krach de 2008 ont achevé d’asphyxier des pays surendettés. L’Europe est au bord du gouffre, l’euro attaqué, la Grèce coule. Mais, au moins, les chefs d’Etat peuvent-ils se satisfaire d’avoir fait bon usage de l’argent public, pour préserver le secteur bancaire, poumon de l’économie.

    Loin du tumulte du monde, en ce même été 2011, à Bonn, en Allemagne, au fond d’un petit bureau gris de l’administration, une inspectrice des impôts lit et relit un drôle de courrier qu’elle ne se résout pas à classer. C’est une demande de remboursement d’impôts adressée au fisc par un fonds de pension, comme il en arrive tous les jours à l’Office fédéral des impôts pour les acheteurs d’actions cotées en Bourse.

    Mais cette demande-là l’intrigue. Le fonds réclame beaucoup d’argent, pour un très grand nombre d’achats et de ventes d’actions effectués dans des temps record, autour du jour, justement, où ces actions libèrent leurs dividendes. Il a fallu investir des dizaines de milliards pour ces transactions, alors que cette caisse de retraite n’a qu’un seul bénéficiaire. Un Américain, dont le domicile, dans un quartier ultrarésidentiel du New Jersey, lui sert de siège social. Bien loin de Wall Street, donc. Comment peut-elle brasser autant d’argent ?

    Comme il y en a pour près de 54 millions d’euros, la jeune femme décide d’y regarder de plus près. Elle se plonge dans le monde opaque des transactions boursières, auquel elle ne connaît rien. Et, au lieu des millions escomptés, adresse au fonds une longue liste de questions. Sans savoir qu’elle est, à elle seule, sur le point de mettre au jour le plus grand scandale fiscal de toute l’histoire en Allemagne : entre 7 milliards et 12 milliards d’euros subtilisés en sept ans entre 2005 et 2012.

    Il ne s’agit pas d’une simple fraude à l’impôt, mais d’un vol, commis dans les caisses de l’Etat au préjudice des contribuables, par une bande organisée de fonds de placement, de banques, de courtiers et d’avocats. Le casse du siècle, en somme, monté par des délinquants en col très blanc, et baptisé « CumEx » (en latin : avec ou sans… dividendes).

    Le cerveau, un ancien du fisc

    Comme dans toutes les bonnes histoires de fraude à grande échelle, il faut un cerveau. Il est ici allemand, fils de pasteur, et s’appelle Hanno Berger. C’est un ancien haut fonctionnaire du fisc de Francfort, et, à ce titre, contrôleur de la Bourse et des banques, tôt reconverti en fiscaliste. Un avocat brillant et si bien informé qu’il se voit rapidement courtisé par les millionnaires avides de ficelles fiscales.

    Or, après des années à repousser les limites de l’optimisation fiscale, il s’ennuie un peu. C’est alors qu’en 2006 ou 2007, il identifie le filon du siècle. La finance s’apprête alors à connaître sa crise la plus violente depuis 1929, mais elle baigne encore dans l’argent facile et la spéculation. Hanno Berger a repéré une façon de gagner gros, très vite : utiliser les crédits d’impôts qui résultent du versement des dividendes d’actions cotées en Bourse. Ces remboursements sont normalement réservés à certaines catégories d’investisseurs qui ont, bien entendu, acquitté au préalable leur impôt sur les dividendes. Mais le fiscaliste va s’en affranchir, en profitant de tous les stratagèmes qu’offrent les marchés financiers.

    « Au fond, c’est toujours le contribuable qui paie la facture »

    Le procédé n’est pas nouveau et avait été repéré dès les années 1990 par les contrôleurs du ministère de l’économie. Mais il n’a jamais été « industrialisé ». Surtout, alors que le législateur pensait avoir mis fin aux fraudes grâce à une loi ad hoc en 2007, Berger le génial fiscaliste a identifié une faille. Son plan est simple, même s’il passe par des techniques compliquées : mettre au point des montages où les actions changent de main si vite, d’un intervenant à un autre et d’un pays à l’autre, qu’il est difficile de savoir, à un instant « T », qui détient quoi et combien.

    Ainsi, l’impôt payé une seule fois pourra être récupéré plusieurs fois. Parfois même, l’impôt sera récupéré sans avoir été payé. Les montages seront si complexes que le fisc n’y verra que du feu. Poussée à grande vitesse, la machine des crédits d’impôts va devenir une vraie machine à cash. « Et, au fond, c’est toujours le contribuable du pays concerné qui paie la facture », reconnaît aujourd’hui un ancien disciple du maître à penser.

    Martingale en poche, Hanno Berger ne met pas longtemps à recruter des volontaires dans sa clientèle de banques et de grandes fortunes. Ce n’est pas du vol, leur répète-t-il avec aplomb, d’autant qu’à première vue, il ne s’agit que d’une variante de l’arbitrage de dividendes, une stratégie d’optimisation fiscale fondée sur des méthodes similaires d’échanges rapides d’actions. C’est tout au plus une excroissance d’un business pratiqué depuis des années par toutes les grandes banques de la planète.

    En coulisses, la fête continue

    Petit à petit, ce commerce se structure, les équipes s’étoffent. Hanno Berger bouscule les nouvelles recrues : « Ceux qui seraient tentés de penser qu’il y aura moins de crèches ou d’écoles maternelles construites en Allemagne à cause de notre business n’ont rien à faire ici ! »

    Les grands noms de la finance se laissent convaincre : banques internationales prestigieuses, fonds d’investissement ou de pension américains, courtiers de renom, avocats en vue… Des établissements aussi réputés que Goldman Sachs ou BNP Paribas prêtent main-forte à de petites « maisons » privées, comme la banque suisse J. Safra Sarasin, bien connue des grandes fortunes.

    La crise qui se profile dès la mi-2007, puis plonge le monde dans la tourmente après la chute de la banque américaine Lehman Brothers, le 15 septembre 2008, semble même les encourager à jouer contre les deniers publics.

    La finance mondiale, pour avoir trop spéculé, se découvre pourtant rongée de l’intérieur par des produits financiers toxiques. Les Etats sont appelés à son secours, ils consacrent des plans de sauvetage géants au secteur bancaire, en prêts ou en injections en capital. Les banques font acte de contrition, promettent de renoncer aux activités spéculatives pour se recentrer sur le financement de l’économie réelle… Officiellement, la fête est finie.

    Mais, en coulisses, les agapes continuent. Les témoins de ces années-là évoquent luxe, filles et cocaïne devant les enquêteurs et les médias partenaires du Monde. Autour d’Hanno Berger, un noyau dur de spécialistes se structure. Ces derniers évoluent entre la City de Londres et Francfort. Ils ont créé leurs propres boutiques financières dès 2008, pour gagner en discrétion et toucher le jackpot. C’est avec eux que traitent les banques et les fonds.

    Leur repaire : un restaurant indien ultrachic de Londres, The Cinnamon Club, qui, jadis, abrita l’ancienne bibliothèque de Westminster. C’est là, entre deux coupes de champagne, que se discutent les montages, les règles de partage des gains et les consignes de sécurité. La confidentialité est impérative, toutes les traces sont scrupuleusement effacées : à chaque opération nouvelle, un téléphone neuf est utilisé.

    Dans le premier cercle se trouve Paul Mora, un ancien de la banque allemande HVB, qui a fondé la société Ballance Capital avec un transfuge de la Deutsche Bank. Il y a aussi Sanjay Shah, qui a appris le métier chez Merrill Lynch et propose les services de son fonds spéculatif, Solo Capital. Il est l’heureux propriétaire d’un yacht de luxe, qu’il a baptisé… Cum-Ex. Ou Neil Anand, qui a quitté JP Morgan pour la société de gestion Duet, et Darren Thorpe qui a fait de la petite banque australienne Macquarie un géant du CumEx. Enfin, bien sûr, Hanno Berger lui-même, qui finit par fonder son propre cabinet, BSK.

    A l’assaut d’autres coffres-forts

    En 2009, la crise financière se mue en crise de l’euro, la Banque centrale européenne (BCE) déverse des tonnes de liquidités pour maintenir la zone euro à flot, mais le business du CumEx continue à prospérer. De nombreux fonds sont ainsi créés pour acheter et vendre des actions autour du jour du versement des dividendes. Ils se servent dans les caisses de l’Etat allemand et se partagent le pactole avec les grandes banques – qui prennent soin de rester en retrait.

    Alors que, sous leurs yeux, l’Europe prend l’eau, une cinquantaine de banques participent à ces schémas frauduleux. En vérité, il s’agit de l’investissement parfait, avec un niveau de risque zéro, car indépendant des fluctuations du marché. Ces opérations génèrent des centaines de millions d’euros, alors qu’elles n’ont aucune finalité économique – sinon d’instaurer un droit de tirage permanent sur le fisc.

    La France aurait pu être un terrain de choix, mais Hanno Berger s’y est cassé les dents.

    Le filon est si juteux que le système s’exporte, pour fracturer d’autres coffres-forts fiscaux. A lui seul, le trader Sanjay Shah dérobe au Danemark 1,4 milliard d’euros, entre 2012 et 2015. Il a organisé, entre-temps, de grands concerts de Prince, de Snoop Dogg et de Ricky Martin avec sa fondation philanthropique. D’autres membres du groupe ont gagné des centaines de millions, en reproduisant l’arnaque en Autriche, en Suisse, en Norvège et en Belgique.

    La France aurait pu être un terrain de choix, mais Hanno Berger s’y est cassé les dents. Dès 2007, il avait pourtant missionné cinq prestigieux cabinets d’avocats parisiens pour tenter de trouver la faille. En vain. Contrairement à ses voisins, l’Hexagone n’utilise plus, depuis 2005, le système des avoirs fiscaux, qui permet de tromper le fisc en réclamant des remboursements multiples. La fraude n’y est plus possible, même si l’optimisation fiscale des dividendes y prospère.

    Game over

    Lorsque l’existence de la manœuvre s’ébruite en Allemagne, le ministère des finances tente de réformer le système. « Big problem, game over », écrit un disciple d’Hanno Berger. Une fois encore, les financiers trouvent la parade, en utilisant des fonds de pension américains dissimulés derrière des sociétés à Gibraltar. Ils engrangent encore quelques milliards avant que l’inspectrice des impôts de Bonn ne les mette définitivement hors jeu, en 2011.

    L’Allemagne ouvre alors enfin les yeux sur le gigantesque hold-up dont elle a été victime. Les députés votent en urgence une réforme qui interdit le « CumEx » à compter du 1er janvier 2012. Ils installent une commission parlementaire, tandis qu’aux quatre coins du pays, des enquêtes pénales sont ouvertes.

    La plupart des braqueurs ont fui, certains sont signalés en Suisse ou à Dubaï. Mais en 2017, les langues se sont déliées. Certains escrocs ont commencé à parler, et les premières mises en examen tombent en mai 2018, dont celles d’Hanno Berger et Paul Mora. Les premiers procès devraient avoir lieu début 2019. Les banques, elles, risquent des poursuites au civil, ne pouvant en droit allemand être poursuivies au pénal en temps que personnes morales.

    L’Allemagne sait ce qu’elle doit à celle qui a fait vaciller le château de cartes, un jour de juin, il y a huit ans. La jeune inspectrice des impôts de Bonn, que n’ont découragée ni les bataillons d’avocats ni les menaces de poursuites, préfère rester anonyme. « Je ne suis pas une héroïne. J’ai juste fait mon travail », dit-elle.

  • La France sous Macron : une start up sans conseil d’administration
    AU FEU ! AUX FOUS !

    Cette nuit du 14 au 15 septembre, à 4 heures du matin, avec une loi agriculture qui sent bon le parfum des lobbies, la chimio-agriculture productiviste s’est donné un petit verre pour la route. Monsanto et Bayer ont gagné le droit de continuer leurs arrosages de Glyphosate. Les députés « La République en marche » sont venus empêcher nos amendements et tous ceux qui voulaient interdire le glyphosate. Cet horaire pour en débattre, la hargne vulgaire des chiens de garde du groupe parlementaire Macroniste, tout cela dessine un tableau crépusculaire du régime.
    Nous sommes à mi-septembre seulement et tous les éléments de crise politique laissé derrière nous fin juillet, loin d’être estompés par les vacances, sont revenus crument sur le devant de la scène. Et tous se présentent sous une forme durcie. Et cela du seul fait des errements de l’exécutif. C’est donc dans la sphère politique que la déstabilisation est la plus avancée alors même que s’avance une séquence de déstabilisation plus globale. En effet l’état économique et social du pays va « prendre cher » avec la présentation du budget de l’Etat et celui de la sécurité sociale. Et cela sur fond de coup de frein frappant l’activité étouffée par une politique à contre sens des besoins.
    Et là-dessus revoila l’affaire Benalla. Elle a déjà fonctionné comme un seuil : il y a un avant et un après Benalla pour la présidence Macron. A présent cette même affaire revient sur le devant de la scène avec un bras de fer institutionnel sans précédent. Du jamais vu. Macron Castaner, Benalla en personne d’un côté et de l’autre le Sénat en tant qu’institution. Les uns menacent et font pression, les autres observent, sidérés. Il y a donc désormais un cycle Benalla dans le quinquennat. Le nouvel épisode prend la forme d’une crise politique d’un type absolument nouveau. Bien sûr il est possible que dans l’ambiance délétère qui prévaut désormais, personne ne fasse plus attention ni à l’esprit des institutions, ni à leurs règles de fonctionnement ni au poids des mots utilisés. Que le président de la République rappelle à l’ordre le président d’une des deux assemblées est un débordement de l’exécutif sur le législatif qui ne serait accepté dans aucun état démocratique ailleurs. Au demeurant comment Macron peut-il croire que le président du Sénat a une autorité sur les choix et l’activité des membres d’une commission d’enquête ? C’est presque aussi choquant que le coup de pression lui-même. Son garde du corps invective les parlementaires qui vont l’interroger. Mais il n’est pas publiquement rappelé à l’ordre. C’est une façon pour la présidence d’assumer une offense antiparlementaire d’une violence inconnue jusque-là. Là-dessus monsieur Castaner, ministre chargé des relations avec le parlement reprend la boxe. Il accuse le Sénat d’être un danger pour la République parce qu’il viserait la destitution du Président. L’énormité de l’accusation « danger pour la République » échappe-t-elle à ses auteurs ? Se rendent-ils encore compte de ce qu’ils disent ? Et le reste n’est pas moins sidérant. Le Sénat aurait donc vraiment l’intention de destituer le Président de la République ? On pourrait penser que c’est une bonne nouvelle. Mais qui peut sérieusement la croire ? A moins que le travail de cette Commission ne soit promis à faire des découvertes y conduisant. On se demande lesquelles. Si bien qu’un sénateur socialiste a pu se demander publiquement si Macron n’était pas devenu le garde du corps de Benalla avec ce genre de méthodes d’intimidation.
    Bien sur depuis le début de tout cela je n’ai pas quitté le sourire en coin. Comment oublier que nous avons été accusés d’être des violents ce premier Mai même au cours duquel les barbouzes du président tabassaient les passants. Comment oublier le nombre de fois où l’on m’a accusé d’être excessif et agressif en voyant ces personnages agresser l’institution parlementaire et un sicaire du pouvoir injurier les sénateurs. Comment oublier que ces gens m’ont reproché de ne pas avoir « accepté le résultat de la présidentielle » comme s’ils en doutaient eux-mêmes au point d’être devenus si chatouilleux sur la stabilité de cette présidence face à une simple commission d’enquête.
    La portée de cet enchainement et son contexte à la suite de l’année Macron secoue en profondeur tout l’édifice républicain. Quel genre d’Etat de droit sommes-nous devenus ? Voyons ce tableau. Un accord international s’applique sans être discuté devant notre parlement. La règle sociale est négociée entreprise par entreprise, le président agresse le parlement sans aucune réaction des oies médiatiques du Capitole et ainsi de suite. Telle est devenue la France sous Macron : une start up sans conseil d’administration. Mais ce pays est tellement plus que cela ! La camisole macronienne éclatera.
    Dans ce contexte institutionnel rendu si explosif par Macron lui-même, les épisodes de la démission et du remplacement de Nicolas Hulot puis de la nomination et du remplacement de De Rugy ont aggravé les problèmes qui se posaient au pouvoir dans ce cas. Le diagnostic et le bilan de Hulot fonctionne comme un réquisitoire et une motion de censure de la politique écologique en cours. Puis il y a eu une séquence de mise aux enchères du ministère de l’écologie, où, pour finir, aucun écolo connu n’en a voulu. Dans cette ambiance, les gesticulations de Cohn Bendit ont continué de donner l’impression d’un grand n’importe quoi : le président discute d’égal à égal avec un histrion perdu de réputation. La nomination de De Rugy s’est donc présentée comme un pis-aller misérable. Il révélait qu’au fond le seul souci du pouvoir était de s’approprier un bon gisement de complaisances. Comme si ça ne suffisait pas est arrivé le sketch masculiniste de l’élection de Richard Ferrand au perchoir de l’Assemblée Nationale. Bilan final de l’ensemble : une ambiance glauque précipitant l’image du régime Macron dans les basses cases des mauvais souvenirs de décadence du passé.
    Ce tableau d’impuissance à maitriser l’histoire dont il est l’acteur, fait de Macron, en quelque sorte, une nouvelle victime de l’univers déstabilisé qu’a provoqué son élection. Rien ne tient désormais, pas même lui. C’est sans doute cette crainte qu’exprime Castaner quand il pense voir venir une destitution du président.
    Pour ma part j’ai toujours mené mes combats en tachant de tirer partie de l’énergie que déploie l’adversaire. Ici la macronie nous fournit une énergie très auto destructrice qui fournit les moyens de nombreuses prises. Je vois de plus un autre point d’appui dans la stratégie de Macron. Il veut installer le paysage d’un face à face avec Le Pen dans l’élection européenne. Et de la même façon il y aurait un face à face Orban/ Macron. Dans l’un et l’autre cas personne n’a l’air de se soucier vraiment du paroxysme de crise politique que cela signifierait au deux échelons national et européen. Opportunément, un sondage sur 565 personnes vient confirmer au niveau national ce paysage espéré par le pouvoir. Au fond, assez cyniquement, Macron compte comme d’habitude sur un vote forcé du type de celui qui lui a permis d’être élu Président. J’ai la certitude que cela ne peut fonctionner. Les gens savent que le pouvoir de l’Etat n’est pas en cause avec une élection européenne. Dès lors la mobilisation forcée n’aura pas lieu aussi facilement « pour faire barrage » que la macronie peut le croire. Les castors en ont marre. Au demeurant les électeurs euro béats sur lesquels compte Macron vont s’éparpiller entre la liste de EELV, celle du PS et peut-être même une liste centriste. Par contre le vote anti macron sera bien stimulé par le contexte. Comptez sur nous pour faire savoir qu’en cas d’un vote sanction net, Macron sera plus proche de la sortie de secours de l’Elysée que du Trône ! Mais l’agitation de la menace Le Pen et son instrumentalisation une fois de plus joue aussi pour déstabiliser le régime. Car cela approfondit à la fois le sentiment d’une insupportable manipulation supplémentaire mais aussi celui d’une crise politique qui ne se règle jamais. Cette conjonction va beaucoup nous aider à nous valoriser comme alternative rompant avec ce face à face du pouvoir (quel qu’il soit) et des Le Pen qui dure depuis vingt ans. Mais surtout il va aggraver le sentiment d’un pouvoir Macroniste qui n’a rien changé, sinon en pire depuis sa mise en place. Le sentiment d’une crise politique à laquelle répond précisément notre proposition de Constituante et notre objectif de la sixième République. Bref plus le pouvoir Macroniste joue avec le feu plus se raccourcit le chemin vers le pouvoir
    .

    https://www.facebook.com/JLMelenchon/posts/10156761518623750 ?

  • Les logiciels libres meurent lentement sans contributions
    https://framablog.org/2018/08/29/les-logiciels-libres-meurent-lentement-sans-contributions

    Dans une récente conférence où il présentait #Contributopia, le projet pluriannuel de Framasoft, sous son angle politique, Pierre-Yves Gosset s’attachait à déboulonner quelques mensonges avec lesquels se rassurent les libristes. Le nombre présumé des contributeurs et contributrices, en particulier, était … Lire la suite­­

    #Claviers_invités #Libr'en_Vrac #Libres_Logiciels #Libres_Services #Chenet #Contribuer #contributopia #FOSS #Projets

    • @david2 Les projets les plus populaires sont portés par des boîtes avec des développeurs payés pour ça (parfois très bien payés d’ailleurs). En fait, le gros des contributions vient même de là (pour les distributions Linux, LibreOffice, Firefox et autres gros projets de ce genre), les développeurs amateurs qui font ça sur leur temps libre c’est pas forcément la norme.
      Quant à l’article : je veux bien que l’auteur aille dire à mon patron qu’il faut donner des sous à ces projets. Se heurter à la réalité du capitalisme lui fera peut-être prendre conscience de certaines choses.
      Par ailleurs je suis développeur et le soir quand je rentre chez moi, n’étant pas un geek forcené, je fais autre chose que faire du code. La seule fois où j’ai fais un logiciel libre j’étais au chômage, CQFD.

    • C’est un peu paradoxal de dire « je n’ai jamais cru au logiciel libre » sur une plateforme faite avec des logiciels libres, non ?

      Personne dans le LL ne demande aux gens de travailler sans rémunération, mais certain·es le font parce tel est leur bon plaisir (et parce qu’illes en ont la possibilité), d’autres sont payé·es pour écrire du logiciel libre… c’est des situations variées, ça pose plein de problèmes, mais ça existe.

      Je voudrais poser la question autrement. Est-ce qu’on veut que notre société se développe de manière plus harmonieuse, en permettant à tout un chacun·e de pratiquer l’activité intellectuelle de son choix — l’écriture de logiciel au même titre que tous les arts, hobbys, pratiques sportives et culturelles ? Et en ce cas, de quoi a-t-on besoin pour permettre à plus de gens de participer (d’avoir du temps, de la disponibilité mentale, un cadre qui permette de valider son travail et de progresser…).

      Dans le sport pour prendre un exemple, ou au jeu d’échecs, on peut en faire librement, ou dans le cadre de clubs, de fédérations, ou encore en pratique professionnelle. Pour la pratique de la poésie c’est plus restreint. (Perso je n’ai jamais cru à la poésie : pas rentable.)

    • Merci. Pour le coup @james , Le thread Mastodon que tu cites a été posté dans forum de l’article de Frama, et tant mieux, car c’est vraiment pas très pratique de lire ça sur Mastodon (faut faire « show more » à toutes les lignes).

    • Ah tiens, rigolo, j’expliquais à des amis combien il était important d’émuler une communauté si on veut qu’un logiciel qu’on a créé survive, je ne sais toujours pas s’il faut considérer le faire pendant ou après les 3 étapes décisives
      – on a une bonne idée
      – on la code
      – on la distribue (avec sa doc)
      Réussir à créer en collectif c’est respecter aussi les contributions de chacun·e, soutenir l’émulation des unes et des autres pour que chacun·e y trouve son compte.
      J’en suis arrivée à la conclusion qu’il est difficile dans un monde masculin aussi concurrentiel que l’on croit à un projet porté par une seule personne, surtout si c’est une femme. Je suis persuadée maintenant qu’un réseau même de petite échelle doit exister en amont pour élargir ensuite son espace. Pour mon expérience, ne trouvant pas de comparse, j’ai mené des projets seule et mes idées devaient être bonnes puisque la plupart ont été reprises, et mon nom effacé.

    • je me méfie beaucoup de tout logiciel, payant ou gratuit, qui donne l’impression de n’être soutenu que par une ou deux personnes.

      Je voudrai juste rappeler que Freehand était soutenu par Macromedia, société multimillionnaire rachetée par Adobe qui l’a assassiné en deux temps trois mouvements, laissant sur le carreau les utilisateurs·trices qui avaient misé sur sa pérennité depuis le tout début. Pour ma part, j’ai utilisé le logiciel pendant quinze ans en pensant qu’il serait increvable et pérenne... Je suis toujours en train de chercher des solutions (pas trop chères) pour réouvri des milliers de fichiers et les mettre à jour pour pouvoir travaillr avec sur Illustrator :)

    • En fait il faudrait définir le sens de l’expression « je ne crois pas à… ». Pour ma part je crois qu’il faut essayer, mais ne crois guère que ça ait des chances de marcher. Est-ce-que ça veut dire que j’y crois, ou que je n’y crois pas, je n’arrive pas le savoir :) Je crois aussi à la poésie révolutionnaire.

      Pour ce qui est de la pérennité, pas mieux que Reka. L’informatique est de toute évidence une construction fragile — mais si la communauté ou l’entreprise qui soutient un logiciel doit disparaître, au moins avec le libre tu ne restes pas sans recours.

    • Alleluyah. Le registre de la croyance est-i le plus adapté pour décrire ce dont on parle ici ?

      Il y a une similitude avec d’autres pratiques collectives, ou militantes, où les personnes impliquées sont des intérimaires, comme par exemple dans les pratiques artistiques ou certaines formes de recherche universitaire ou je sais pas moi le quotidien de pleins d’auteurs de roman policier.

      C’est à dire que parfois les personnes sont rémunérées pour contribuer, parfois pas, parfois c’est la possibilité de choisir à quoi on passe son temps que permet la protection sociale des travailleurs qui leur permet de s’impliquer. C’est variable. Aussi parce que le logiciel libre se developpe de manière massive à partir des années 2000 (pour aller vite) période d’achèvement d’atomisation du marché du travail salarié. Et que le fait de pouvoir travailler en permance sur quelque chose qui fasse sens pour soi s’étiole progressivement. Et que contribuer au LL, c’est tellement demandeur qu’on ne peut le faire que si ça fait sens, parce qu’il est quasi impossible d’être rémunéré au nombre d’heures passées.

      La question derrière étant : est-ce que tout travail doit être rémunéré quand on a assez pour vivre ? est-ce qu’on doit travailler seulement sur des projets rentables ? Qu’est-ce que le bien commun auquels les logiciels libres pourraient être attachés ? Est-ce que d’autres moyens de subsistance que le salariat peuvent permettre à chacun de se consacrer à des projets de bien commun ? etc...

  • Mark Text
    https://marktext.github.io/website

    Mark Text is a Markdown editor for Mac, Windows, and Linux. It is a concise text editor, dedicated to improving your editing efficiency.

    Mark Text supports both the CommonMark Spec and the GitHub Flavored Markdown Spec. Because Mark Text is a realtime preview editor text styles and formatting update automatically as you type.

    #markdown #editeur_de_texte #wysiwyg #electron #open_source

  • Bourde à 21 milliards d’euros chez Deutsche Bank
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/bourde-a-21-milliards-d-euros-chez-deutsche-bank-779564.html

    La banque allemande a reconnu avoir transféré par erreur 21 milliards d’euros sur des comptes d’un de ses clients, le groupe financier Macquarie en 2014. Une erreur humaine selon un porte-parole, après une autre bourde à 28 milliards en mars dernier.

    Deutsche Bank a reconnu avoir transféré par erreur 21 milliards d’euros sur des comptes d’un de ses clients, le groupe financier Macquarie, en 2014. Une information révélée par l’agence Bloomberg et confirmée par un porte-parole. Le paiement serait intervenu comme collatéral d’une transaction de gré à gré sur des produits dérivés, et serait dû à une erreur humaine. Le transfert opéré par inadvertance été corrigé en l’espace de quelques heures et n’aurait causé aucun dommage financier. Un audit interne a été réalisé à la suite de cet « incident ».

    Des systèmes de sécurité ont été mis en place depuis mais n’ont pas empêché la dernière bourde intervenue en mars dernier. La première banque allemande avait en effet réalisé le transfert de 28 milliards d’euros, au lieu de 28 milliards de yens (218 millions d’euros), sur son propre compte auprès de la plate-forme de dérivés Eurex. Une gaffe appelée dans le monde de la finance « gros doigt » (#fat_finger) quand un trader se trompe de touche en ajoutant un zéro de trop par exemple. Dans ce cas là également, l’erreur aurait été corrigée promptement sans conséquences financières.

    En 2015, Deutsche Bank avait connu un autre incident : un vendeur junior de l’équipe des changes avait transféré par erreur 6 milliards de dollars à un client, un hedge fund. La banque avait récupéré les fonds le lendemain. Des soucis à répétition qui semblent démontrer que la banque allemande doit mettre à niveau ses systèmes d’alerte et de vérifications.

    #erreur_de_la_banque_en_votre_faveur

    • dans la partie 4 - Elisabeth Morin-Chartier 46:30 elle raconte une condamnation du parlement européen pour non mise en place démarche interne des plaintes pour harcelement. Cette condamnation fait suite à l’affaire « Audimata » une député socialiste grec qui a harcelé ses deux assistants.
      Je relève car ce sont deux victimes de sexe masculin et une agresseuse femme, et ca me semble interessant que dans ce cas là il y ai eu une réaction au point de condamné le parlement lui même.

    • La partie 5 comporte des intervenant·es du monde judiciaire en particulier Marie Dosé qui monopolise pas mal la parole.

      A voire ce que dit Marie Dosé et ce que disent les autres intervenant·es de ce domaine on comprend que la situation n’est pas prête de changé pour les victimes de violence sexuelle.
      Marie Dosé est complémentent dans l’abstraction patriarcale et semble parlé de religion. Elle passe son temps à tenir un double discours de culpabilisation des victimes.

      1- Elle dit que les victimes sont stupides de pensé à une idée de justice. La justice c’est pas pour les victimes. La justice c’est pour la justice elle même. Elle ne sert pas à éloigné les individus dangereux de la société, c’est pas pour obtenir une reconnaissance des faits et encore moins de l’argent pour se soigné de ses traumatisme. La justice c’est juste une sorte de religion dont la seule utilité est de sauvé des hommes solvables de la calomnie de méchantes filles et femmes.

      2- Sur la correctionnalisation elle nous apprend que c’est les victimes qui choisissent elles même de se correctionnalisées leurs viols toutes seule comme des grandes en pleine connaissance de cause.

      3- les victimes devraient s’estimer bien contente car des fois il y a des bons flics qui sont tellement dévoués qu’ils acceptent de prendre des plaintes de victimes de violences sexuelles. Et même la nuit il y en a qui t’écoutent jusqu’à 3h du mat !!!! Incroyable que des flics écoutent des victimes de viol, alors qu’ils ont tellement de travail avec les hommes calomniés.

      4- Dés fois Marie Dosé dit refuser la correctionnalisation mais seulement quant ca peu servir un homme accusé selon elle à tord, pour avoir une reconnaissance éclatante de l’innocence de ces hommes et servir alors LA JUSTICE. Par contre refusé une correctionnalisation pour une victime de viol, elle dit pas le faire, elle voie pas trop pourquoi le faire alors que selon elle les victimes souffrent tellement des lenteurs de la justice, que ne pas leur faire justice, c’est leur faire justice...

      5- Marie Dosé ajoute aussi qu’il y a pas de problèmes du coté des magistrats qui sont extrêmement et parfaitement bien formé sur les violences sexuelles (en fait Sandrine Rousseau précise qu’il s’agit pour les juges d’à peine une demi journée sur l’intégralité de leurs études).

      Si il y a tellement d’engorgement des tribunaux, pourquoi ne pas faire grève des outrages à agents ou des vols ou des poursuites contre les millitant·es qui viennent en aide aux migrant·es ?

      Dans cette vidéo il y a aussi une chose qui m’a interpellée. Le colloque s’inscrit dans le contexte actuel du Macronisme qui instrumentalise le discours féministe et cette histoire de contravention pour harcèlement de rue. Schiappa ne s’est pas donné la peine de venir à ce colloque et elle à envoyé une jeune femme racisée, Laetitia Avia.
      C’est évident que Laetitia Avia est envoyé au casse pipe à la place de Schiappa. C’est claire que cette idée de contravention est absurde et que c’est une mauvaise réponse à ce problème. Je suis d’accord sur ce que dit Marie Dosé à propos de cette loi et j’aurais même plus de chose à dire qu’elle contre cette mesure. Mais en tout cas cette idée de contraventions pour harcélement de rue est bien pratique pour évité de parlé du fond (pas de renforcement des lois déjà présentes, pas de budjet pour les formations, pas de retour de l’ABC égalité à l’école, pas de plan global contre les violences sexuelles faites aux femmes et aux enfants...). Du coup ca permet à Macron & co de faire croire qu’illes agissent et ca permet à Marie Dosé & co de faire les sourd·es au sujet des violences sexuelles.

      Il m’a semblé qu’il y avait un truc doublement raciste par rapport au choix de Schiappa d’envoyé Laetitia Avia. Laetitia Avia est venu servir des éléments de langage, elle n’a pas l’aisance oratoire de Marie Dosé, elle enchaîne pas mal de phrases incompréhensibles qui visent clairement à noyé le poisson. Faut dire qu’elle est venu vendre une mesure qui sera de toute façon imposé à coup d’ordonnance si Jupiter en décide ainsi. En tout cas Laetitia Avia ne donne pas une impression de compétence (peut être parce qu’elle est jeune, racisée, probablement d’origine sociale pauvre, peut être aussi parce qu’elle n’est pas compétente et à été choisi pour des questions d’image) et ceci donne l’impression qu’elle à été choisi sur d’autres critères (sexe, race et classe). Peut être que c’est qu’une impression (déformation de mon regard de femme blanche bourgeoise), peut être qu’elle est vraiment incompétente, car Macrons & co ne choisissent pas les personnes sur leur compétence, mais plutot sur leur image et soumission aux ordonnances jupiteriennes.

      Lorsque Laetitia Avia s’exprime, (15:10 sur la vidéo) Marie Dosé qui est assise à coté fait tout un beau spectacle du mépris. Elle lève les yeux au ciel, soupir, grimace, se recoiffe, se tripote...
      Je suis pas certaine que Marie Dosé aurais affiché aussi clairement son mépris si l’émissaire du gouvernement avait été un homme blanc. Je pense que son numéro aurais été plus retenu. Mais bon c’est seulement une impression et j’avoue que ce que dit Laetitia Avia me fait facepalemé aussi.

      En fait il m’a semblé que Laetita Avia était dans un double piège. Instrumentalisé par Macron pour servir la soupe avec une image de « diversité ». Méprisé en retour pour être l’instrument de Macron, avec un affichage du mépris démultiplié par le racisme, sexisme, classisme.

      J’essaye d’imaginé ce que ca aurais donné si Laetitia Avia avais été compétente. Mais je ne voie pas comment peut on être compétente pour promouvoir cette contravention pour harcèlement de rue pondu par le service de comm de jupiter...
      –------

      Du coup ce qui reste de ce colloque c’est l’impression qu’on est pas sortie des ronces et qu’on s’y enfonce plus profondément.

      Les féministes dans les colloques du matin parlent entre elles dans le vide. Elles sont épuisées. L’AVFT est fermé pour burn-out. Il faut plus de moyens et les moyens on sais qu’on les aura pas.

      Les juges sont très satisfaits d’elleux mêmes, illes se félicitent d’être bien formés et d’avoir des super flics avec eux qui reçoivent des plaintes jusqu’à 3h du mat certains jours. Leur boulot c’est de servir « la justice », c’est à dire traquer les calomniatrices d’hommes, et innocenté ces hommes quitte à encombrer les assises pour ca. Pour les victimes faut pas trop qu’elles s’intéressent à la justice, tout ce qu’elles peuvent espéré c’est un traumatisme supplémentaire et le mieux que la justice peut leur offrir c’est d’expédier ca le plus vite possible en correctionnel.
      Bien que très satisfait·es d’elleux, les juges demandent quant même des moyens, en particulier pour innocenté des hommes calomniés. C’est peut être d’ailleurs l’idée de Marie Dosé, tout son discours sur les hommes accusés à tord est peut être un message subliminal.

      " O Jupiter,
      Elève notre budget.
      En retour
      Hulot et Darmanin
      seront purifiés à l’hysope.
      Amen (le flouze) "

  • Facing outcry, UK Labour reverses expulsion of anti-Zionist Moshé Machover
    Asa Winstanley | 31 October 2017 | The Electronic Intifada
    https://electronicintifada.net/blogs/asa-winstanley/facing-outcry-uk-labour-reverses-expulsion-anti-zionist-moshe-ma

    Israeli anti-Zionist Moshé Machover in 2008. (Hossam el-Hamalawy)

    The UK Labour Party has reversed its summary expulsion of Israeli anti-Zionist Moshé Machover, it emerged on Tuesday.

    Machover told The Electronic Intifada that party bureaucrats had written “grudgingly” permitting him back into the party. He said they had backed down because they realized that they were “bringing the Labour Party into disrepute.”

    But so far they have refused to apologize for initially accusing him of writing an “apparently anti-Semitic” article.

    Machover is well known in scholarly and Palestine solidarity circles as an activist and a co-founder of Matzpen, a group of dissident Israeli socialists active in the 1960s and 1970s. He has lived in London since 1968.

    The false allegation was contained in the initial letter expelling him at the start of October.

    On Monday, Labour’s head of disputes Sam Matthews wrote saying that, “The Party has reviewed the matters of fact surrounding your case and the decision has been taken to rescind your automatic exclusion.”

    The letter can be read in full along with other recent correspondence below.

    The retired University of London professor said that giving him back his Labour membership was “the least they could do.”(...)

    `
    https://seenthis.net/messages/636841

  • Ils sont fonctionnaire, ex-enseignant en #prison, économiste, réalisatrice, graphiste, professeures des écoles, nutritioniste, chercheur en sciences sociales, photographe, informaticienne, ingénieur télécom, éducatrice, chef d’entreprise, professeur d’université. Ils invitent à « un monde désirable et solidaire dans nos quotidiens, nos quartiers, avec nos proches, nos amis, nos voisins. La vie est courte, son sens naît des détails, chaque geste compte ». Ils ont produits en commun Mégaprison de #Bruxelles : Genèse d’un crime, un rapport implacable contre le projet.

    « Une peine d’enfermement est un échec pour une personne, comme pour la société. Il est urgent de se demander ce qui mène à la prison et comment faire pour l’éviter, plutôt que de multiplier les cellules. » - Prévenir, plutôt que guérir, une orientation défendue par le rapport.

    Il fait le constat de la privatisation galopante du parc pénitentiaire en Belgique. La Cour des comptes émet depuis longtemps des réserves à cet égard. Elle pointe les failles relatives « aux mesures de lutte contre la #surpopulation_carcérale ». Notamment l’absence de plus-value de ce choix de gestion privée par rapport à un financement classique. De la conception à la maintenance du projet de la méga-prison de Haren, tout a été confié à l’entreprise australienne Macquarie Corporate Holding PTY Limited. Un géant financier mondial, actif dans de nombreux secteurs, tels que l’industrie minière au conseil et à la banque, les chemins de fer suèdois et le réseau d’électricité en Chine.

    https://www.prison-insider.com/ressources/analyses/rapports/mega-prison-de-bruxelles-genese-d-un-crime
    émission de l’envolée du 27/10
    http://lenvolee.net/3337-2
    #lenvolée
    http://www.lenvolee.net/wp-content/uploads/2017/10/lenvolee-17-10-13.mp3
    http://lenvolee.net/emission-de-lenvolee-du-06-octobre-2017
    #lois_anti-terroristes #état_d’urgence

  • Le #gouvernement privatise le futur des #services_publics
    https://www.mediapart.fr/journal/france/261017/le-gouvernement-privatise-le-futur-des-services-publics

    On n’y a pas pris garde, mais en installant le « comité action publique 2022 », c’est une deuxième commission Attali que le gouvernement a créée. Sa composition est une illustration du macronisme : une commission d’experts dominée par des représentants du privé en position de dicter à l’État ce qu’il doit faire, au mieux de leurs intérêts.

    #France #Economie #dépenses_publiques #Edouard_Philippe #Emmanuel_Macron #Macquarie #privé

    • Le gouvernement a ainsi choisi comme président du comité Action publique 2022 Robert McInnes, président du conseil d’administration de Safran. Mais ce n’est pas tellement à ce titre – même si Emmanuel Macron, lorsqu’il était à Bercy, rêvait d’instaurer des partenariats public-privé pour les équipements de l’armée –, ni pour le remercier d’avoir défendu la cause française auprès de l’Australie, lors de la signature du très grand contrat de sous-marins fabriqués par DNCS, qu’il semble avoir été choisi. Robert McInnes a d’autres qualités. Il a d’abord été pendant plusieurs années membre du conseil de surveillance de la Générale de santé. Ce groupe privé de cliniques s’est fait une spécialité de développer tout un réseau de cliniques, en trustant les activité les plus lucratives remboursées par la Sécurité sociale (accouchements, opérations de l’appendicite, fractures), laissant aux hôpitaux le soin de traiter les maladies longues comme le diabète, le cancer.

      Il a été aussi vice-président de Macquarie Capital Europe. Cette banque d’investissement australienne se développe depuis des années en rachetant toutes les infrastructures stratégiques et des pans entiers du domaine public qui lui assurent des rentes, voire des monopoles. Elle investit particulièrement dans les réseaux de gaz et d’électricité, les autoroutes, les ports et les aéroports, les concessions d’eau. En France, elle est, par exemple, actionnaire des autoroutes Rhin-Rhône, un dossier cher à Emmanuel Macron. Ces dernières années, la banque s’est beaucoup intéressée au marché français et a recruté plusieurs anciens hauts fonctionnaires.

      L’un d’entre eux a justement été invité à siéger dans le comité : Stéphane Brimont. Curieusement, Matignon insiste beaucoup plus sur son expérience passée en tant que dirigeant de la branche Europe de GDF-Suez. Mais il est surtout aujourd’hui président de Macquarie pour la France et le Benelux, chargé de gérer le fonds infrastructures et actifs en Europe. Comme le souligne le groupe bancaire, cette embauche témoigne « de l’engagement et de la volonté de Macquarie de développer sa présence dans le marché des infrastructures en Europe Continentale et particulièrement en France ».

      De même, le gouvernement se souvient surtout de Jean-François Cirelli comme président de Gaz de France, qu’il a su #privatiser. Il se fait beaucoup plus discret sur ses nouvelles fonctions à la tête du fonds BlackRock en France, qui lui aussi a des vues sur le marché français. « Son rôle sera de renforcer le dialogue stratégique avec les principaux acteurs locaux, clients, régulateurs et fonction publique. Compte tenu de ses responsabilités passées au Trésor et au Club de Paris, il est particulièrement bien placé pour comprendre nos métiers », écrivait le fonds lors de son arrivée. En intégrant le comité action publique, Jean-François Cirelli a déjà rempli une partie des attentes de son nouveau groupe.

      Par discrétion sans doute, le gouvernement a un peu minimisé les fonctions de Guillaume Hannezo. Oubliant de mentionner qu’il a été associé-gérant à la banque Rothschild, en même temps qu’Emmanuel Macron, il n’est présenté que comme gérant de FDR finance, une petite société de conseil. Mais Guillaume Hannezo est aussi conseiller (senior advisor) du fonds américain Lone Star, très engagé dans l’immobilier et les infrastructures. Il a déjà mené de nombreuses opérations en France. Mais c’est sans doute un simple oubli.

      L’immobilier semble d’ailleurs un domaine qui attire particulièrement l’attention des anciens hauts fonctionnaires. Ainsi, comme troisième président du comité, Matignon a nommé Véronique Bédague-Hamilius. Ancienne économiste au FMI, ancienne directrice de cabinet de Manuel Valls, très proche de l’entourage de Jean-Claude Juncker, elle aura sans nul doute à cœur de défendre la rigueur des comptes publics, de dénoncer « cette dette qu’il ne faut pas laisser aux générations futures ». Depuis quelques mois, elle est devenue secrétaire générale du groupe immobilier Nexity, un groupe qui se retrouve dans toutes les grandes opérations immobilières, notamment autour du Grand Paris, mais qui a aussi de grandes ambitions dans les services aux collectivités locales. Mais c’est naturellement en tant que grand commis de l’État qu’elle a été nommée. Tout comme Sabine Baïetto-Beysson, qui siège maintenant au groupe Icade, autre groupe immobilier très engagé dans le Grand Paris.

      Tout cela, bien sûr, n’est qu’une succession de hasards, une simple illustration de l’évolution de ce que sont devenues les carrières des hauts fonctionnaires, oscillant entre le public et le privé, expliqueront les défenseurs du gouvernement. Néanmoins, la composition de ce comité est si attendue, si caricaturale qu’elle donne la mesure de l’état d’esprit dans lequel toute cette prétendue concertation est faite. Le temps qui lui est imparti indique d’ailleurs l’importance des travaux qui doivent être menés. Le comité Action publique 2022 doit remettre son rapport en mars 2018. Six mois à peine pour repenser le rôle de l’#État et des services publics !

  • Liberté Egalité Pièces détachées
    http://lerepondeurdesinsoumis.tumblr.com/post/165824309192/liberté-egalité-pièces-détachées

    Ainsi donc en 2014, monsieur Kron, avec la caution de Macron and co, je dis monsieur mais je pourrais aussi bien dire le traitre, l’ordure, la saloperie Kron, a bradé le fleuron industriel Alstom et l’indépendance énergétique française, donc notre indépendance politique où ce qu’il en reste, à Général Electric c’est à dire aux américains.<p>Pour sa forfaiture, le Judas Kron a reçu en guise de 30 deniers, 4,1 millions d’euros sans compter les 10,5 millions de sa retraite chapeau l’artiste.<p>Dans …

    http://ift.tt/2xyZi5x

  • Macron prepares enabling act to slash contracts, labor rights in France - World Socialist Web Site
    http://www.wsws.org/en/articles/2017/05/23/macr-m23.html

    The Macron administration has no mandate whatsoever to carry out the program it is proposing. The labor law was deeply unpopular even without its most controversial provisions; former PS President François Hollande’s economic policy, which Macron helped formulate, had a 4 percent approval rating. Now Macron is advancing such a program after an election that he won largely by default, because he was facing deeply unpopular neo-fascist candidate Marine Le Pen.

    Macron, a former investment banker at the Rothschild bank, aims to impose the arrogant diktat of the banks. Under Hollande’s presidency, as workers’ living standards fell, the wealth of top French multi-billionaires like Liliane Bettencourt and Philippe Arnault nearly doubled. With the world economy still mired in crisis, however, and France’s economic position and its weight in world trade continuing to fall, the ruling class is determined to squeeze even more money out of workers and place it in the hands of the super-rich.

    The working class is faced with a political struggle against an absolutely ruthless government that is willing to resort to forms of repression unseen in France since the 1940s in order to ram through the diktat of the banks. The new administration is aware that it faces massive popular opposition and is making detailed plans to crush strikes and protests.

    Last week, the media revealed that the PS had made plans for a coup d’état after the presidential elections, to be implemented had Marine Le Pen won. Its purpose would not have been to topple Le Pen, however, but to crush anti-fascist protests and suspend normal parliamentary procedure by imposing a PS government on Le Pen.

    • La classe ouvrière est confrontée à une lutte politique contre un gouvernement absolument impitoyable qui est disposé à recourir à des formes de répression inaperçues en France depuis les années 1940 afin de traverser le diktat des banques. La nouvelle administration est consciente qu’elle fait face à une opposition populaire massive et fait des plans détaillés pour écraser les grèves et les manifestations.

      La semaine dernière, les médias ont révélé que le PS avait pris des plans pour un coup d’état après les élections présidentielles, à mettre en place si Marine Le Pen a gagné. Son but n’aurait pas été de renverser Le Pen, cependant, mais d’écraser les manifestations antifascistes et de suspendre la procédure parlementaire normale en imposant un gouvernement PS sur Le Pen.

  • The Fidget Spinner Is the Perfect Toy for the Trump Presidency - The New Yorker
    http://www.newyorker.com/culture/cultural-comment/the-fidget-spinner-is-the-perfect-toy-for-the-trump-presidency

    But the current explosion of popularity in fidget toys extends well beyond children with a diagnosis, as those teachers nationwide—nay, internationally—who have been banning them from their classrooms could surely attest; they have become a universally desirable accessory for tween-aged students. They function, in their seductive tactility, like cigarettes for kids who are still young enough to find smoking completely disgusting. The measure of the craze can be taken with a quick scan of Amazon rankings: a recent search revealed that forty-nine of the fifty best-selling toys were either fidget spinners or fidget cubes. (The only non-fidget-based toy in Amazon’s top fifty sellers was an obscene party card game for adults, with the uplifting name Cards Against Humanity.) No longer a fringe occupation, fidgeting is for all, not just for the few.

    This marks a significant evolution—or devolution, if you prefer—in the cultural status of fidgeting. Until very recently, fidgeting was invariably an activity with a pejorative connotation. It was something kids were supposed to stop doing.

    This reëvaluation of fidgeting certainly legitimizes the surge in popularity of the fidget spinner, but it does not entirely explain it. Why spinning? And why now? The invention of the spinner has been credited to Catherine Hettinger, described by the Guardian as “a Florida-based creator,” who registered a patent for a finger-spinning toy back in 1997 but was unable at the time to interest toy companies in its marketability. Unfortunately for Hettinger, she allowed the patent to lapse and, therefore, is not profiting from the current craze. (In truth, the spinners currently dominating the market—which are shaped like ergonomic ninja stars—bear only a conceptual resemblance to Hettinger’s prototype, which looks as if it might be a contraceptive diaphragm designed for a whale.)

    At the time that Hettinger was floating her invention, a very different craze was making its first inroads into the handheld-toy marketplace. The Tamagotchi, which was launched first in Japan and then globally, was a so-called digital pet, which required certain attentions from its owner to thrive.

    Compared with the fidget spinner, the Tamagotchi is a marvel of complexity, stimulating imagination and engendering empathy. Go back even further, to the nineteen-eighties, and you find the Rubik’s Cube, a toy that offers all the haptic satisfaction offered by a fidget spinner, and also combines it with a brainteaser of such sophistication that many of us are little closer to solving it than we were thirty-five years ago.

    More recent fads compare favorably, in the cognitive-demand department, to the fidget spinner, too. The Rainbow Loom required considerable dexterity to produce those little bracelets worn by everyone who was between the ages of six and eleven in 2013.

    The fidget spinner, it could be argued, is the perfect toy for the age of Trump. Unlike the Tamagotchi, it does not encourage its owner to take anyone else’s feelings or needs into account. Rather, it enables and even encourages the setting of one’s own interests above everyone else’s. It induces solipsism, selfishness, and outright rudeness. It does not, as the Rubik’s Cube does, reward higher-level intellection. Rather, it encourages the abdication of thought, and promotes a proliferation of mindlessness, and it does so at a historical moment when the President has proved himself to be pathologically prone to distraction and incapable of formulating a coherent idea.

    #gadget #pratiques_sociales #adolescents #enfants #métaphore

  • MacronLeaks : comment les réseaux de la finance mondiale ont lancé la campagne de Macron
    http://www.revolutionpermanente.fr/MacronLeaks-comment-les-reseaux-de-la-finance-mondiale-ont-lanc

    A voir la couverture qu’en font les grands médias, il n’y aura rien à se mettre sous la dent dans les documents internes révélés dans le cadre du MacronLeaks. Pourtant, s’il est vrai qu’il n’y a rien d’illégal et que les informations les plus scandaleuses se sont vus démenties rapidement, les documents passés à la moulinette par Libération laissent entrevoir un financement par les milieux financiers internationaux sans précédent.

    « Circulez, y’a rien à voir » : c’est le message délivré par l’ensemble des grands médias qui semblent s’être donnés rendez-vous pour préserver Macron, à quelques jours de son investiture. Il est vrai que cette fuite d’emails sensibles est loin de révéler des scandales du niveau de ce que disaient les milieux d’extrême droite qui l’ont relayée, Marine Le Pen en tête. Mais de là à dire qu’il n’y a rien…. Les documents passés à la moulinette par Libération laissent présager une gigantesque entreprise de financement par les milieux financiers internationaux qui flirte avec le conflit d’intérêt.

    Un financement exceptionnel de la part des milieux financiers internationaux

    15 millions d’euros, c’est la coquette somme qu’aura réussi à réunir Macron en moins d’un an pour financer sa campagne. C’est un record pour celui qui ne disposait d’aucun parti et d’aucune subvention publique. Pour cela, celui-ci a mené un travail de démarchage intense qu’il a commencé dès l’époque où il était encore ministre de l’Economie. Pour ce faire, il va largement utiliser le réseau d’HEC. Avec l’aide de Christian Dargnat, ex-patron de la filiale de gestion d’actifs de la banque BNP Paribas, mais aussi de Christian Deseglise, l’un des directeurs internationaux de la banque HSBC, celui-ci va rapidement se constituer un petit pactole...

    #MacronLeaks #Président_de_la_Finance

    • Comment En marche a résolu sa question de fonds
      http://www.liberation.fr/elections-presidentielle-legislatives-2017/2017/05/11/comment-en-marche-a-resolu-sa-question-de-fonds_1568975

      Lancée ex nihilo en avril 2016, la structure qui a porté au pouvoir le nouveau président s’est financée grâce aux dons des réseaux bancaires ou des patrons de start-up. Coulisses secrètes d’une collecte express et incroyablement efficace, aux racines de la blitzkrieg électorale macronienne.

      Treize mois. C’est le temps infiniment court dont a disposé la Ferrari En marche pour propulser son candidat, Emmanuel Macron, au sommet de l’Etat. Mais surtout pour trouver le carburant indispensable à cette folle aventure : l’argent. Jamais, en effet, une association politique n’était parvenue à se constituer un tel trésor de guerre - près de 15 millions d’euros - aussi rapidement. Faute de parti installé et de subventions publiques, le candidat d’En marche n’a eu d’autre choix que de se lancer dans une course de fonds sans précédent. Option premium.

      Libération, qui a pu consulter des milliers de documents issus des « MacronLeaks », a étudié au plus près cette stratégie de levée de fonds réalisée par le candidat et son équipe. Un travail qui s’est accompagné de multiples recoupements, afin d’identifier et d’interroger les acteurs majeurs de la « start-up Macron »...

      Fantastique courage de « Liberation » qui « raconte tout » après la bataille. Il est vrai qu’avant, il lui fallait parer au plus pressé en s’occupant du Venezuela et de moi. Pourquoi n’ai-je pas levé 15 dollars là-bas pour me comparer aux 15 millions de Macron ! On aurait encore fait la une.

      JLM

    • #LREM : le marketing 2.0 au service de la startup EM à l’Elysée
      https://reflets.info/lrem-le-marketing-2-0-au-service-de-la-startup-em-a-lelysee

      La République en Marche, parti politique issu de la transformation du mouvement En Marche ! d’Emmanuel Macron est un produit politique qui s’est assez bien vendu. Comme tout produit il est le fruit d’une réflexion marketing effectuée par des spécialistes du domaine, qui travaillent à augmenter sa valorisation, et le niveau d’acceptation-client. Cet aspect startup d’En Marche ! est très important à prendre en compte pour qui veut comprendre — au delà de l’emballage médiatique du produit — ce qu’est réellement la proposition politique du mouvement, devenu parti politique, d’Emmanuel Macron.

      Une startup, très souvent, est la réunion d’une équipe d’opportunistes spécialisés dans des domaines considérés comme innovants, qui lancent une idée avec l’objectif de la faire financer très rapidement. Le but d’une startup standard, une fois financée, est de créer dans des délais très courts une valorisation maximale du « nouveau produit », tirée de l’idée en question et répondant à des besoins plus ou moins existants, sans réponse commerciale connue, ou par des besoins purement fabriqués. En Californie, le règne des startups est tel, que l’on cherche tous les jours la nouvelle « idée » qui va « révolutionner » les vies, faire du monde « a better place », offrir un « nouveau service que personne n’avait imaginé » et dont — c’est là le but — personne ne pourra plus se passer dans un futur, annoncé comme toujours, plus « désirable » qu’auparavant. LREM est une startup politique, et comme c’est la règle dans ce monde là, elle tente d’enfumer les électeurs comme la plupart des jeunes pousses innovantes, leurs clients

      Un article de Libé — basé sur les Macron Leaks — explique avec moult détails le financement du projet En Marche ! C’est avant tout une base d’entrepreneurs qui jouent et parient sur le candidat, futur président, que l’article décrit. Un aréopage de banquiers, financiers, investisseurs et autres « capital risqueurs » va donc lâcher des millions à la petite startup de Macron, qui va finir par se lancer dans la vente finale du produit en décembre 2016 : Emmanuel for president !

  • Il n’y a pas que les Bahamas : le FN a mené toute sa campagne sur des intox
    https://www.buzzfeed.com/julesdarmanin/il-ny-a-pas-que-les-bahamas-le-fn-a-mene-toute-sa-campagne

    La quasi totalité de ces fausses informations ne sont pas produites par le Front national. Même si le timing de la diffusion des documents douteux sur la prétendue société offshore de Macron est parfait pour Marine Le Pen, rien ne prouve que la publication des documents a été initiée par le parti, comme semble l’insinuer En Marche !.

    Mais les cadres du parti ont parfaitement assimilé la production de fausses informations venant de leurs militants ou de leurs soutiens, français et étrangers, sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, Marine Le Pen suit de nombreux comptes complotistes, racistes et suprémacistes blancs. Louis Aliot partage régulièrement des publications du site Dreuz, qui relaie de nombreuses fausses informations. Bref, ils donnent de la légitimité à écosystème médiatique peu regardant sur la réalité de ce qu’ils avancent. On trouve la même photo non sourcée sur le compte Facebook de Gilbert Collard et sur la page « Vladimir Poutine - Fan Club », une des pages recommandées le plus rapidement lorsque l’on « aime » les cadres du Front national sur Facebook. D’autres pages plus petites, comme le Front national des Côtes-d’Armor, relaient fréquemment des fausses informations venant de sources peu fiables, comme, aujourd’hui, l’affirmation fantaisiste selon laquelle Emmanuel Macron aurait disposé d’une oreillette ultra-discrète pendant le débat (info reprise par Gilbert Collard).

    #Linfiltré #PhoneStories #FN #Fachosphere

  • Dans un jeu vidéo, en 2013 déjà, 15.000$ de pertes réelles étaient décomptées un soir.
    Puis en 2014, c’était 330.000$ en l’espace de quelques heures.
    Eve Online , le jeu vidéo dont l’économie a inspiré le monde réel, consume régulièrement des milliers de dollars en une soirée.

    https://en.wikipedia.org/wiki/Bloodbath_of_B-R5RB
    http://www.bbc.com/news/technology-23489293

    #jeuvidéo #économie #islande

    • « Eve Online , le jeu vidéo dont l’économie a inspiré le monde réel... »
      J’y ai joué au début, en 2003. A l’époque le principe c’etait de former des groupes pour épuiser les ressources d’une zone, construire des vaisseaux, faire la guerre, déstabilisé l’économie du voisin, s’enrichir de la rareté d’une ressource ou crée artificiellement l’épuisement d’une ressource... Il y avais plusieurs type de marché et des cours de bourse internes au jeu. Le systhème des gates permettait aussi de limiter les déplacement de groupes concurrents, bloquer des frontières...

      Dans les organisations de groupes il y avait quelques expériences de type « communistes » qui étaient réputés ne pas fonctionné. Les organisations qui fonctionnaient le mieu étaient le model capitaliste pas forcement démocratique et la piraterie, plus individualiste mais tout aussi libéral. A mon avis le jeu est calibré pour que le model capitaliste triomphe, EVE n’est pas un univers neutre. Si le monde réel s’inspire de EVE-online on est quant même bien dans la merde parce que je ne voie pas trop ce qu’on a de bon à tiré de ce jeu comme model d’un point de vue politique.

      Peut être que Eve-online sert de model aux Macrons &co, mais si c’est le cas il n’y a vraiment pas de quoi se réjouir.

      #eve-online

    • Hey @mad_meg,
      Je ne me réjouis pas. Mon ton, bien que léger devait montrer mon exaspération. Je n’ai pas connu les premières économies d’Eve Online, je n’y suis arrivé qu’en 2005. J’ai vu d’autres tendances sociales, le commerce, l’organisation d’autodéfenses… du libéralisme pépère. Plus quelques combats en 0.0 mais alors les tenants et les aboutissants me dépassaient.

      En disant que le monde réel s’inspire d’EVE, je pensais à tous ces articles économiques qui ont parsemé ces 10 dernières années.
      À ce bac à sable que constituent les mondes virtuels pour comprendre le monde réel.
      http://www.gamasutra.com/view/feature/134576/virtual_economic_theory_how_mmos_.php
      http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/eve-online-ce-monde-virtuel-pilote-par-un-economiste-bien-reel_1
      https://blogs.wsj.com/economics/2010/06/21/real-economist-takes-lessons-from-virtual-world

      Il y en a même qui affirment que le monde virtuel n’existe pas… comprendre : tout est lié à l’économie réelle.
      http://gamestudies.org/1001/articles/lehdonvirta

      Rappelons l’étude d’immunologie réelle qui s’est déroulée dans WOW en 2005.
      https://en.wikipedia.org/wiki/Corrupted_Blood_incident

    • J’avais pas saisi l’ironie de ton intonnation @sandburg et j’avoue ne pas avoir suivie ces articles d’économie qui s’inspirent de EVE. Ca m’étonne pas qu’ils existent et que des liberaux, Macronistes et DSKiens se tripottent au sujet de EVE car effectivement les tentatives d’autres systhèmes que la compétition capitaliste et le liberalisme y sont étouffés dans l’oeuf. A mon avis c’est liée au fait que le jeu est axé sur le marché et aussi le système des gates/portes qui favorise les conflits territoriaux et impose aux joueureuses de passer obligatoirement par ces postes-frontières. Le jeu n’est pas pensé pour permettre d’autres moyens de se déplacé ou de s’organiser. Les quelques tentatives pour brisé ce systhème, je pense en particulier à l’attaque de BOB par un groupe de méta-gameureuses qui avait été assez amusante mais n’avais pas modifié la structure de cette univers, seulement modifié l’importance de certaines guildes.
      ps- en fait eve online c’est comme dans le monde actuel Sur EVE Online, 10 % des joueurs accaparent 90 % des richesses et les règles du jeu sont écrites par des banquiers. cf l’article de l’express que tu as linké.

    • Le « système de jeu » y fait forcement beaucoup. La topologie du monde, les règles, les libertés laissées au joueurs, même dans un monde persistant ou ouvert ne laissent que peu de liberté, malgré les apparences.
      Ces jeux à points de passage ne laissent aucune échappatoire. Les Gates et autres douanes ne laissent pas la possibilité de prendre la tangente. On ne peut découvrir que ce qui est implémenté…

      Eve Online, dystopie libertarienne. C’est ce qui se disait au tout début. Le niveau d’acceptation par les joueurs relègue au second rang les visions critiques apportées par ce type de jeu.

      Il y a une bonne vidéo sur la politique dans/hors des jeux vidéo :
      https://www.youtube.com/watch?v=7_tdztHiyiE


      Errant Signal est le gars qu’on voit parfois dans les vidéos de @feministfrequency

      Je mets @davduf et @fil en copie de ces remarques sur la politique dans le jeu vidéo, ils viennent de sortir un jeu vidéo.

  • Macron and neo-fascist Le Pen advance to run-off in French presidential #elections - World Socialist Web Site
    http://www.wsws.org/en/articles/2017/04/24/macr-a24.html

    Whether it is Macron or Le Pen who wins the second round, the election will resolve nothing and only set the stage for explosive social conflict. The electorate faces the choice between a neo-fascist and Macron, a former Rothschild banker who formulated Hollande’s bitterly unpopular economic policy and has called for a return to the draft in order to prepare an “era” of major wars. Macron offers no alternative to Le Pen for working people, having endorsed the PS’s state of emergency, which suspends basic democratic rights, as well as deep austerity and war planning.

  • Macron : levée de fonds dans la banlieue bruxelloise des exilés fiscaux - Arrêt sur images
    http://www.arretsurimages.net/breves/2017-03-05/Macron-levee-de-fonds-dans-la-banlieue-bruxelloise-des-exiles-fiscau

    D’où vient le financement de la campagne d’Emmanuel Macron ? De gentils donateurs anonymes installés à Paris, Londres, New York… mais aussi à Uccle en Belgique, arrondissement chic de Bruxelles bien connue pour abriter des exilés fiscaux français. En effet, selon le site Mediapart qui passe au crible le porte-monnaie du candidat et de son mouvement En marche !, Macron est allé récolter en octobre dernier, dans ces faubourgs bruxellois huppés, des fonds pour sa campagne auprès de contributeurs invités par le fondateur de la marque Celio, Marc Grosman.

    • «  il a donc pas mal dépensé  »

      De fait, ces soirées levées de fond qui ne disent pas leur nom sont souvent lucratives. A en croire Mediapart, Macron a déjà récolté 8 millions d’euros, soit « la moitié du plafond de dépenses autorisé par la loi pour le premier tour d’une présidentielle. Du jamais vu pour un parti tout neuf ». De même, on apprend qu’en trois collectes organisées à Londres, « plaque tournante pour le financement de l’entreprise politique Macron », l’équipe de campagne « escompte plus de 200 000 euros de recettes. Un jackpot, à une heure de Paris par l’Eurostar… »

      Macron et l’argent : ce sujet intéresse de nombreux médias depuis le début de l’année... En effet, d’aucuns se demandent comment cet ancien banquier d’affaires qui a engrangé plus de 2,8 millions chez Rothschild entre 2009 et 2012 peut publier en octobre 2016 auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) une déclaration de patrimoine bien moindre. Réponse (pour l’heure) de son porte-parole Sylvain Fort au JDD : « pendant les années Rothschild, Emmanuel Macron a adapté son train de vie à ses revenus et il a donc pas mal dépensé ». Pas dit que les médias se satisfassent de cette réponse d’ici le premier tour.

  • The Drums in Our Street : A Book Of War Poems
    https://archive.org/stream/drumsinourstree00davigoog/drumsinourstree00davigoog_djvu.txt

    Après les guerres il n’y a qu’amertune et vengeance.

    By Mary Carolyn Davies
    The Macmillan Company, 1918
    Gift of Class of 1900

    THE BLOOD-STAINED CROSS

    (From a rosary found on the body of a poilu killed at the battle of Festubert.)

    A BLACK cross and a bloody
    With a small Christ on a tree
    A black cross and a bloody
    From a dead man’s rosary.
    To count no Ave Marys
    To say no prayers by rote
    A black cross and a bloody
    I wear upon my throat;

    A black cross and a bloody
    I wear upon a chain
    To keep in this my body
    Still, still, his body’s pain;
    A black cross and a bloody
    To let me not again
    Sleep satisfied or calm until
    A murderer be slain.

    The young dead man had stiffened.
    His fingers held from harm
    In wooden clasp the cross that now
    Upon my throat is warm.
    About him fell my kinsmen;
    The foe they could not stem;
    And since I have no token
    I keep this cross for them.

    Blackcrusted blood makes holy
    The black cross at my throat.
    And to the Christ upon it
    I say no prayers by rote:
    Kind prayers I have forgotten,
    The little prayers of peace —
    Until a death be compassed
    I have not time for these.

    Until his death be compassed
    Who slew my kin, I keep
    The little cross upon me
    To tell me, in my sleep.
    Even in dreams, to strengthen
    My arm to join my blow
    With others to bring death to him
    Who laid my kinsmen low.

    I wear the black cross that has been
    In a dead man’s hand. I dedicate
    My life, my power, my strength, my hate
    To this : For what his deeds have been
    To slay the one who slew my kin.
    BEAUTY AND JOY ARE KIN TO ME
    AND YOUTH. WAR SLEW THEM UTTERLY.

    Battle of Festubert
    https://en.wikipedia.org/wiki/Battle_of_Festubert

    Casualties
    The British lost 16,648 casualties from 15/16–25 May. The 2nd Division lost 5,445 casualties, the 7th Division lost 4,123 casualties, the 47th Division had 2,355 losses, the Canadian Division lost 2,204 casualties and the 7th (Meerut) Division had 2,521 casualties. The German defenders had c. 5,000 casualties, including 800 men taken prisoner. French casualties during the Second Battle of Artois were 102,533 men and German casualties were 73,072 men.

  • Dans les rouages de la « Macron Company »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/030217/dans-les-rouages-de-la-macron-company

    Tracts au « QG » d’En Marche. #Emmanuel_Macron est le patron et le produit. © Reuters Emmanuel Macron réunit des milliers de supporteurs à Lyon ce samedi 4 février. En quelques mois, l’ancien banquier d’affaires et ministre de l’économie a bâti un parti-entreprise dont il est à la fois le patron et la « tête de gondole ». La « #Macron_Company » utilise le web, le marketing et les théories du management pour constituer un monopole dans un marché politique en crise.

    #France #chef_d'état-major_particulier #entreprise