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  • Tout ce qui brille n’est pas #or : la branche de l’or sous le feu des critiques

    La #Suisse occupe une position de leader mondial dans le commerce de l’or. Mais l’#or_brut raffiné dans notre pays provient parfois de #mines douteuses. La pression augmente pour plus de #responsabilité éthique au sein de la branche des #matières_premières.

    « Il ne peut être totalement exclu que de l’or produit en violation des #droits_de_l’homme soit importé en Suisse. » Voilà la conclusion explosive à laquelle parvient le Conseil fédéral dans un #rapport portant sur le marché de l’or et les droits humains, publié en novembre dernier. Donnant suite à un postulat parlementaire, ce rapport a permis de faire quelque peu la lumière sur une branche qui privilégie la discrétion.

    Le secteur de l’or joue un rôle important pour la Suisse, qui concentre 40 % des capacités de #raffinage mondiales et héberge les activités de quatre des neuf leaders mondiaux du secteur. Les raffineries d’or telles qu’#Argor-Heraeus, #Metalor, #Pamp ou #Valcambi travaillent l’or brut importé ou refondent des ouvrages en or déjà existants. En 2017, plus de 2400 tonnes d’or ont été importées pour un montant de presque 70 milliards de francs, ce qui correspond à environ 70 % de la production mondiale. L’or brut provient de quelque 90 pays, y compris des pays en développement tels que le #Burkina_Faso, le #Ghana ou le #Mali, qui dépendent fortement de ces exportations.

    Des conditions précaires dans les petites mines

    À l’échelle mondiale, environ 80 % de l’or brut est extrait dans des mines industrielles. 15 % à 20 % proviennent de petites mines artisanales, dans lesquelles les conditions de #travail et la protection de l’#environnement s’avèrent souvent précaires. Néanmoins, les mines assurent l’existence de millions de familles : dans le monde entier, ces mines artisanales emploient plus de 15 millions de personnes, dont 4,5 millions de femmes et 600 000 enfants, particulièrement exposés aux violations des droits humains. Certains pays comme le #Pérou ou l’#Éthiopie tentent pourtant de réguler le secteur, par exemple en accordant des licences d’#extraction. Mais la mise en œuvre n’est pas simple et les contrôles sur place tendent à manquer.

    Il y a peu, un cas de commerce illégal d’or au Pérou a fait la une des médias. En mars 2018, les autorités douanières locales ont confisqué près de 100 kg d’or de l’entreprise exportatrice #Minerales_del_Sur. Cet or aurait dû parvenir à la raffinerie suisse Metalor. Le cas est désormais entre les mains de la #justice péruvienne. Le ministère public suspecte Minerales del Sur, qui comptait parfois plus de 900 fournisseurs, d’avoir acheté de l’or de mines illégales. Aucune procédure pénale n’a encore été ouverte. Metalor indique avoir bloqué toute importation d’or péruvien depuis la #confiscation et soutient qu’elle n’a acquis ce métal précieux qu’auprès de mines agissant en toute légalité.

    Une origine difficilement identifiable

    Selon le rapport du Conseil fédéral, l’or brut raffiné en Suisse provient en majeure partie de mines industrielles. Néanmoins, les détails restent flous. En effet, les statistiques d’importation disponibles ne permettent d’identifier clairement ni la provenance, ni la méthode de production. Ainsi, le Conseil fédéral conseille à la branche de se montrer plus transparente au niveau de l’origine, par exemple dans la #déclaration_douanière. Par contre, notre gouvernement ne voit aucune raison d’agir quant à l’obligation de diligence et renvoie aux standards de durabilité volontaires de la branche. De plus, la Suisse soutient la mise en œuvre des principes de l’OCDE sur la promotion de chaînes d’approvisionnement responsables pour les #minerais provenant de zones de conflit ou à haut risque. Cela doit permettre d’éviter que le commerce de l’or alimente des #conflits_armés, par exemple en #RDC. Enfin, le Conseil fédéral souhaite examiner si la technologie de la #blockchain – soit des banques de données décentralisées –, pourrait améliorer la #traçabilité de l’or.

    Les #multinationales ciblées par l’initiative

    Pour le Conseil fédéral, inutile de renforcer les bases légales. Il mise plutôt sur l’auto-régulation de la branche qui, selon lui, est soumise à une forte concurrence internationale. Les organisations non gouvernementales (ONG) ne sont pas les seules à ne pas approuver cette attitude pro-économie. Ainsi, dans un commentaire sur swissinfo.ch, le professeur de droit pénal et expert anti-corruption bâlois Mark Pieth parle d’un véritable autogoal. Selon lui, le Conseil fédéral accorde plus d’importance aux affaires qu’aux droits humains et fournit des armes supplémentaires aux partisans de l’Initiative multinationales responsables. Celle-ci, soumise en 2016 par quelque 50 ONG, a pour but que les entreprises suisses et leurs fournisseurs étrangers soient tenus responsables des violations des droits humains et des atteintes à l’environnement. Pieth reproche surtout aux auteurs du rapport de rejeter l’entière responsabilité des problèmes directement sur le secteur des petites mines artisanales. Pour lui, les multinationales sont souvent responsables de l’accumulation de #déchets toxiques, de la #contamination des eaux et de l’appropriation des #terres des communautés locales.

    Les sondages montrent que cette initiative bénéficie d’un fort capital de sympathie auprès de la population. Le Conseil national a tenté de mettre des bâtons dans les roues des initiants en lançant un contre-projet. Il prévoyait ainsi de compléter le droit des sociétés par des dispositions relatives à la responsabilité. Le Conseil des États n’a néanmoins rien voulu entendre. En mars, une majorité de la petite chambre du Parlement a rejeté l’initiative sans pour autant entrer en matière sur une contre-proposition. Le conseiller aux États Ruedi Noser (PLR, Zurich) a, par exemple, averti que ces dispositions relatives à la responsabilité entraîneraient des inconvénients de taille pour les entreprises suisses. Pour lui, l’économie suisse pourrait même devoir se retirer de nombreux pays. Le Conseil national a remis l’ouvrage sur le métier. Si les deux chambres ne parviennent pas à un accord, l’initiative pourrait être soumise au peuple sans contre-projet. Aucune date n’a encore été fixée.

    Le « Vreneli d’or » populaire

    La pièce d’or la plus connue de Suisse est le « #Vreneli_d’or ». Cette pièce de monnaie arborant le buste d’Helvetia a été émise entre 1887 et 1949. L’or utilisé à l’époque provenait de pays européens. En tout, 58,6 millions de pièces avec une valeur nominale de 20 francs furent mises en circulation. S’y ajoutèrent 2,6 millions de pièces de dix francs et 5000 avec une valeur nominale de 100 francs.

    Jusqu’à aujourd’hui, le Vreneli d’or est resté un cadeau populaire et un placement simple. De nos jours, la pièce de 20 francs avec une part d’or de 5,8 grammes a une valeur d’environ 270 francs et peut être échangée dans n’importe quelle banque de Suisse. Bien évidemment, les éditions rares sont aussi plus précieuses. Ainsi, un Vreneli datant de 1926 vaut jusqu’à 400 francs. Les collectionneurs acquièrent aussi volontiers des pièces frappées entre 1904 et 1906 pour environ 300 francs. Le Vreneli d’or doit probablement son nom à l’ancienne représentation d’Helvetia. En effet, avec ses cheveux tressés, elle rappelait plutôt une jeune paysanne qu’une solide mère patrie.


    https://www.revue.ch/fr/editions/2019/03/detail/news/detail/News/tout-ce-qui-brille-nest-pas-or-la-branche-de-lor-sous-le-feu-des-critiques
    #extractivisme #droits_humains #transparence

    ping @albertocampiphoto

    • #Metalor cuts ties with small mines over sustainable gold

      Swiss gold refinery Metalor Technologies has announced it will no longer deal with artisanal mining operations. The company cites the increasing cost of ensuring that gold is being produced by small mines in compliance with human rights and environmental standards.

      Metalor has come under repeated fire for doing business with gold mines in South America that care neither for their workers or surrounding habitat. Some of the gold being refined has also been linked by NGOs to money laundering.

      The company has refuted many of the charges being levelled at it by human rights groups. But it had nevertheless already ceased doing business with artisanal mines in Peru last year whilst declaring self-regulated measures to combat abuses in the gold trade. Monday’s announcement also signals the end to its artisanal activities in Colombia.

      Pressure groups has complained that Metalor’s due diligence was failing to spot back doors through which “dirty gold” was allegedly reaching the refinery.

      “The increasing complexity of the supply chain in this sector makes it increasingly difficult for Metalor to continue its commercial relations with artisanal mining operations,” said Metalor CEO, Antoine de Montmollin, in a statement.

      “Metalor regrets this well-considered decision, but we will not compromise on defending a more sustainable value chain in the gold sector.”
      ’Skirting the issue’

      Mark Pieth, a champion for greater accountability in the Swiss commodities sector, slammed the refinery’s decision. He believes that cutting ties with trouble spots in response to criticism is not the answer because it strips entire communities of their livelihood.

      “It’s really skirting the issue because in fact the refineries should take responsibility and they should be helping to clean up rather than just cutting and running,” Pieth, who is publishing a book on gold laundering this month, told swissinfo.ch.

      Pieth also points that sourcing gold exclusively from large-scale mining is no guarantee of a problem free supply chain. Large-scale mining has been associated with environmental pollution, as well as with the displacement and expropriation of indigenous communities.

      Hosting four of the world’s major refineries, Switzerland has virtually cornered the market in gold processing. In 2017, the country imported 2,404 tonnes of gold (worth a total of CHF69.6 billion or $69.7 billion) while 1,684 tonnes were exported (CHF66.6 billion).

      Last year, the government issued a report of the gold sector and said it was working with the industry to improve “sustainability standards”.

      If Swiss refineries shun artisanal gold, this will likely be snatched up by refineries in the United Arab Emirates or India that care even less about following good practices, noted Pieth.


      https://www.swissinfo.ch/eng/business/compliance-costs_swiss-gold-refinery-turns-back-on-artisanal-miners/45036052

      ping @albertocampiphoto

    • Boycotting artisanal gold miners is not the answer

      Switzerland’s anti-corruption champion #Mark_Pieth thinks Metalor was wrong to drop artisanal miners.
      The sudden decision by the giant Swiss refinery Metalor to throw a blanket ban on gold from small-scale mines in Colombia and Peru is an understandable knee-jerk reaction to growing public horror at the human rights, environmental and organised crime issues linked to artisanal mining.

      Yet it is a short-sighted business decision, or rather, wilfully blind.

      It is true that conditions in many artisanal mines and their surrounding communities can be appalling and dangerous – particularly illegal mines hijacked by organised criminals rather than traditional mining communities where the activity is merely informal.

      I have seen with my own eyes women handling mercury with their bare hands and men working 28-day shifts in slave-like conditions in precarious tunnels carved into the rockface, surviving in shanty towns notorious for gun violence, forced prostitution and hijacking like Peru’s La Rinconada.

      But – and it’s a big but – if other refineries follow suit rather than engaging with the issues and trying to solve them, it will be catastrophic for the 100 million people worldwide who rely on artisanal mining for their livelihoods.

      About 80% of miners work in small-scale mines, but generate only 20% of the 3,200 tonnes of newly mined gold that is refined worldwide every year. The remaining 80% of our gold comes from sprawling industrial mines owned by powerful corporations like US-based Newmont Mining and the Canadian multinational Barrick Gold.

      Firstly, it is simply not economically possible to disregard 20% of the world’s gold production. If responsible refineries refuse artisanal gold, it will instead end up in the cauldrons of poorly regulated refineries with zero care for compliance in the United Arab Emirates or India.

      Secondly, it is a basic factual mistake to believe that gold from large-scale industrial mines is any cleaner than artisanal gold.

      Toxic substances leech into drinking water supplies and major rivers with fatal consequences, through the collapse of cyanide pools (such as the Baia Mare disaster in Romania) or toxic mine drainage after the mines are abandoned. Huge piles of contaminated waste rubble, or tailings, turn landscapes into no-go wastelands.

      Violent land-grabbing facilitated by corruption is common: in Ghana, there is even a word, galamsey, for traditional miners pushed into illegality through forced displacement without compensation.

      Most importantly, the Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD) in its Alignment Assessment 2018 deplores the “risk-averse approach to sourcing” that Metalor has been panicked into taking, and this form of “internal embargo” on artisanal mining. It’s not hard to see why: it doesn’t solve the problems faced by artisanal miners, but instead takes away their only source of livelihood while allowing the refinery to tick a box and turn a blind eye.

      So, what should Metalor and other responsible gold refineries with the collective power to change the industry do?

      First, acknowledge the scale of the problems and show willingness to engage – with the problems and with others trying to solve them.

      Second, pinpoint the obvious no-go areas. Gold coming from conflict areas (like Sudan) or mined by children (child miners are common in many countries, including Burkina Faso, Niger and Côte d’Ivoire), for example.

      And third, work together with other refineries to jointly tackle the issues of artisanal mining and help raise standards for those 100 million impoverished people who rely on it.

      Metalor cites “resources to secure compliance” as a reason for its blanket ban on artisanally mined gold. But the cost of proper, transparent audits tracing back through the entire gold supply chain is mere pocket money for a refinery of this size – and if the refineries engage in collective action, it’s a matter of gold dust.

      https://www.swissinfo.ch/eng/opinion_metalor--mark-pieth-gold/45037966
      #boycott

  • Venus Lips : Les papys du rock de #Montpellier
    https://viaoccitanie.tv/venus-lips-les-papys-du-rock-de-montpellier

    Le plus vieux groupe de rock de Montpellier, fondé en 1987 sort bientôt un nouvel album. Du groupe d’origine, trois membres sont encore de la partie : les deux frères Sam, à la batterie, et Gil Sanchez, à la guitare et au chant, ainsi que leur ami Duke, guitariste solo. En 1988, leur prestation en première partie du groupe Metallica les lancent, et leur laisse un souvenir impérissable. S’enchaînent ensuite les tournées, et les concerts : la première partie de Lynyrd Skynyrd en 1992 à l’Elysée Montmartre, un concert devant plus de 800 personnes au Rockstore de Montpellier, en 1998.

    Moi je connais pas, mais je ne doute pas que Seenthis connaît par cœur toutes leurs chansons.

    • Enjoy The Violence - Teaser
      https://www.youtube.com/watch?v=lMuCmARpE-w

      "Enjoy The Violence" , une Histoire Orale des Origines de la Scène Thrash et Death en France. Les scènes nord américaines, anglaises, scandinaves ont très largement été documentées dans des ouvrages analysant en détail les premières secousses de ce que l’on nomme aujourd’hui le Metal Extrême. Swedish Death Metal, Choosing Death, Extremity Retained, Glorious Times, Murder in the Front Row, Metalion : The Slayer Mag Diaries, ainsi que quelques autres livres indispensables pour les metalheads les plus insatiables, ont en effet archivé avec minutie les racines de cette révolution stylistique qui poussait la violence musicale dans ses ultimes retranchements. Style souvent incompris et montré du doigt par les autres sphères musicales plus calibrées, le #Thrash et le #Death_Metal étaient, à leurs balbutiements, en complète opposition avec ce qui se faisait dans les couches dominantes et convenues de la culture et du music-business. Remettant même en cause la plupart des codes du Classic Rock, du Hard Rock et même du Heavy Metal traditionnel - perçus alors par les jeunes hordes assoiffées de brutalité sonore comme des genres dépassés, boursouflés et engourdis. Enjoy The Violence est une bible de 400 pages qui revient en détail sur les prémices du microcosme Thrash/Death hexagonal (années 1980/90), narré sur le mode de « l’histoire orale », avec des interviews fleuves et inédites de nombreux acteurs de l’époque (groupes, activistes, labels, journalistes, éditeurs de fanzines, tape-traders, illustrateurs, etc.). Plus qu’un livre compilant les témoignages de ceux qui ont défriché le terrain, Enjoy The Violence est un véritable guide pour mieux comprendre l’évolution qu’a connu le Metal (sous toutes ses formes les plus extrêmes) durant ces trente dernières années. Troisième et dernier tirage disponible !

      https://www.la-petroleuse.com/livres-punk-rock/4562-enjoy-the-violence.html

  • HP Metal Jet, la nouvelle technologie d’impression 3D métal de HP - 3Dnatives
    https://www.3dnatives.com/hp-metal-jet-imprimante-3d-100920183

    Le fabricant américain en a également profité pour dévoiler le lancement de son service d’impression 3D à la demande, Metal Jet Production Service. Au premier trimestre 2019, les clients de HP pourront ainsi télécharger leurs fichiers 3D sur la plate-forme et recevoir leurs pièces métalliques imprimées en 3D quelques temps après.

    https://www.wired.com/story/ideas-jason-pontin-3d-printing
    https://www8.hp.com/us/en/printers/3d-printers/metals.html

    @jasmine @lluc

  • The indispensable economy ? | The Economist

    http://www.economist.com/node/17363625

    On peut discuter de la pertinence de la représentation cartographique et du choix de la projection (les exportations US vers la chine, par quels chemins ?), mais le thème est intéressant.

    THE town of Alpha in Queensland, Australia, has only 400 residents, including one part-time ambulance driver and a lone policeman, according to Mark Imber of Waratah Coal, an exploration firm. But over the next few years it should quintuple in size, thanks to an A$7.5 billion ($7.3 billion) investment by his company and the Metallurgical Corporation of China, a state-owned firm that serves China’s mining and metals industry. This will build Australia’s biggest coal mine, as well as a 490km (300-mile) railway to carry the black stuff to the coast, and thence to China’s ravenous industrial maw.

    #chine #commerce_international #états-unis #europe

  • Were Leonard Cohen’s songs used to torture Palestinian prisoners ?
    Dror, Under the Olive Tree (ckut.ca), 24 novembre 2017
    https://www.mixcloud.com/UnderTheOliveTree/were-leonard-cohen-songs-used-to-torture-palestinian-prisoners

    Un an après la mort de Léonard Cohen, une anecdote terrifiante vient d’être révélée par Haggai Stravis, dans un entretien publié par le journal israélien Walla, le 27 octobre 2017 (1).

    Stravis est le producteur qui avait réussi à faire venir Léonard Cohen en Israel en 2009. A l’époque, il avait du faire face à la campagne de Boycott, Désinvestissement et Sanctions, qui essayait de convaincre Cohen de ne pas jouer dans un Etat qui pratiquait l’Apartheid. Pour préserver son image, il avait tenté plusieurs astuces, mais elles avaient toutes échouées. Il avait d’abord convaincu Amnesty International de parrainer le concert, mais AI avait fini par refuser (2). Il avait aussi essayé de compenser sa présence à Tel Aviv en donnant un autre concert à Ramallah. Refusant ce faux équilibre, les Palestiniens avaient également refusé cette offre, et le concert à Ramallah avait été annulé (3).

    Ce qu’on apprend dans cette entrevue récente concerne les détails de cette négociation. Quand le manager de Cohen essaya de discuter avec des officiels Palestiniens, il proposa d’abord d’inviter quelques centaines de politiciens Palestiniens. Il proposa ensuite de donner un concert gratuit, et même de dédier ce concert aux familles de prisonniers Palestiniens. Mais c’est la raison pour laquelle même les officiels Palestiniens durent refuser cette offre qui est révélée ici : ils avaient appris que des prisonniers Palestiniens avaient été torturés en prison par des agents des services secrets israéliens qui leur passaient des chansons de Léonard Cohen en boucle.

    On ne sait pas si Léonard Cohen a su à l’époque que sa musique rappelait d’aussi mauvais souvenirs à ces anciens prisonniers Palestiniens, ni si sa musique est encore utilisée dans les prisons israéliennes, mais on sait aussi, grâce à un autre article de la presse israélienne, que pour le convaincre de chanter en Israël, les promoteurs israéliens lui avaient versé 2.7 millions de dollars US (4). De quoi étouffer quelques réticences, et expliquer pourquoi, encore aujourd’hui, certains artistes prétendent « ne pas vouloir mélanger la musique et la politique »...

    (1) https://e.walla.co.il/item/3106407
    (2) https://bdsmovement.net/news/amnesty-international-withdraws-leonard-cohen%E2%80%99s-israel-concert-
    (3) http://www.pacbi.org/etemplate.php?id=1039
    (4) Yediot Achronot - 7 Leilot Magazine, le 20 juin 2014

    #Palestine #Prisons #torture #Leonard_Cohen #Musique #Musique_et_politique #BDS #Boycott_culturel #shameless_autopromo

    • @odilon : apparemment pas forcément…
      Il y avait eu une grosse campagne de l’ONG britannique Reprieve, Zero DB, parce qu’à Guantanamo ils utilisaient de la musique et beaucoup de metal pour torturer auditivement les prisonniers.

      Reprieve a dressé une liste des morceaux les plus utilisés : AC/DC, Metallica, mais aussi Britney Spears, les Bee Gees ou Bruce Springsteen. Ils sont choisis en fonction de leur violence sonore ou de leurs titres et paroles : Fuck Your God ("J’emmerde ton dieu"), de Deicide, ou White America ("Amérique blanche"), d’Eminem.

      tiré de http://www.lemonde.fr/culture/article/2008/12/25/aux-etats-unis-la-torture-version-rock_1135115_3246.html
      https://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20081211.OBS5071/la-musique-nouvelle-arme-de-torture-de-l-armee-americaine.html

      Les réactions des musiciens sont variées, c’est le moins qu’on puisse dire.

      Les musiciens concernés « sont difficiles à joindre », admet Chloe Davis. Sur son site, Trent Reznor, de Nine Inch Nails, a réagi : « Il m’est difficile d’imaginer quoi que ce soit de plus profondément insultant, dégradant et rageant que d’apprendre que la musique que l’on a créée avec toute son âme est utilisée à des fins de torture. »

      Très bon article du Guardian de l’époque : https://www.theguardian.com/world/2008/jun/19/usa.guantanamo avec certaines réactions des musiciens dont celle puante du leader de Metallica, qui a l’air d’apprécier le nouvel usage de ses créations :

      Unfortunately, some artists are not offended by their work being used to torture. “If the Iraqis aren’t used to freedom, then I’m glad to be part of their exposure,” James Hetfield, co-founder of Metallica, has said. As for his music being torture, he laughed: “We’ve been punishing our parents, our wives, our loved ones with this music for ever. Why should the Iraqis be any different?” Such posturing may go with the territory for an artist of the Metallica genre, so there is no need to speculate about whether Hetfield is being naive or wilfully ignorant. But no sane person voluntarily plays a single tune at earsplitting volume, over and over, 24 hours a day, and expects to stay sane.

    • Mis de côté le sensationnel d’un artiste de renommée (à tord ou à raison, il est connu), on constate ici que l’état d’Israël est prêt à investir 2.7 millions bruts pour rappeler les sueurs froides et les ongles arrachés de celles et ceux qu’il a entrepris(es) dans ses griffes. Une sorte de torture de masse à rebours. Où alors, c’était simplement à la santé des geôliers - encore que, même eux doivent être saoulés après des semaines en boucle.
      C’est tout de même fort - Machiavel doit se retourner dans sa tombe.

      L’anecdote sur Metallica est alarmante - un simple abus de laisser faire ("Ouh ouh ma mère aussi, elle aime pas ma musique.. ouh ouh") ne peut pas justifier des paroles aussi graves.
      Ay, ces vedettes... qu’est-ce qu’on en attend au juste ?

    • Mis de côté le sensationnel d’un artiste de renommée (à tord ou à raison, il est connu), on constate ici que l’état d’Israël est prêt à investir 2.7 millions bruts pour rappeler les sueurs froides et les ongles arrachés de celles et ceux qu’il a entrepris(es) dans ses griffes. Une sorte de torture de masse à rebours. Où alors, c’était simplement à la santé des geôliers - encore que, même eux doivent être saoulés après des semaines en boucle.
      C’est tout de même fort - Machiavel doit se retourner dans sa tombe.

      L’anecdote sur Metallica est alarmante - un simple abus de laisser faire ("Ouh ouh ma mère aussi, elle aime pas ma musique.. ouh ouh") ne peut pas justifier des paroles aussi graves.
      Ay, ces vedettes... qu’est-ce qu’on en attend au juste ?

    • Mis de côté le sensationnel d’un artiste de renommée (à tord ou à raison, il est connu), on constate ici que l’état d’Israël est prêt à investir 2.7 millions bruts pour rappeler les sueurs froides et les ongles arrachés de celles et ceux qu’il a entrepris(es) dans ses griffes. Une sorte de torture de masse à rebours. Où alors, c’était simplement à la santé des geôliers - encore que, même eux doivent être saoulés après des semaines en boucle.
      C’est tout de même fort - Machiavel doit se retourner dans sa tombe.

      L’anecdote sur Metallica est alarmante - un simple abus de laisser faire ("Ouh ouh ma mère aussi, elle aime pas ma musique.. ouh ouh") ne peut pas justifier des paroles aussi graves.
      Ay, ces vedettes... qu’est-ce qu’on en attend au juste ?

    • Mis de côté le sensationnel d’un artiste de renommée (à tord ou à raison, il est connu), on constate ici que l’état d’Israël est prêt à investir 2.7 millions bruts pour rappeler les sueurs froides et les ongles arrachés de celles et ceux qu’il a entrepris(es) dans ses griffes. Une sorte de torture de masse à rebours. Où alors, c’était simplement à la santé des geôliers - encore que, même eux doivent être saoulés après des semaines en boucle.
      C’est tout de même fort - Machiavel doit se retourner dans sa tombe.

      L’anecdote sur Metallica est alarmante - un simple abus de laisser faire ("Ouh ouh ma mère aussi, elle aime pas ma musique.. ouh ouh") ne peut pas justifier des paroles aussi graves.
      Ay, ces vedettes... alors... qu’est-ce qu’on en attend au juste ?

    • @ninachani Heu.. Oui... Peut-être... J’étais grave vener, fallait que ca sorte !!! Le dernier post est d’ailleurs différent des autres, pour ajouter un peu de folklore et biaiser les filtres à spam !
      Et, plus sérieusement Seenthis, me renvoyait « Gateway something is wrong somhow » au rafraichissement de la page après des freeze de la zone de commentaire.

      Mes excuses pour le spam :s

    • Un chant peut-il tuer ? Musique et violence en Éthiopie du Nord
      The Conversation, le 11 janvier 2018
      https://seenthis.net/messages/660269

      Mais aussi, un peu d’humour :

      #Chumbawamba - Torturing James Hetfield (2010)

      Torturing James Hetfield is a response to the use of Metallica’s music as a torture device against Iraqi prisoners at the Guantanamo Bay detention camp.

      https://www.youtube.com/watch?v=A1UZ6d0H8fA

      James Hetfield est le guitariste de Metallica...

      #Musique #Musique_et_politique

  • RTS | Metal syrien en exil
    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2015/10/15/rts-metal-syrien-en-exil

    Un couple de jeunes syriens issus de la scène metal de Homs raconte la route de l’exil jusqu’en Europe. Un voyage « trash » qui les a transformé et qu’ils ont filmé avec leur smartphone.

    #Documentation #Publications_-_Analyses_récentes #Témoignage #Syrie