company:nataïs

  • Exclusif : les Prud’hommes du Gers étaient compétents mais ils ne le savaient pas
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article649

    Ça alors, pour une surprise, c’est une surprise ! Du moins pour le conseil de #prud’hommes du #Gers. Car pour nous, c’était comme enfoncer une porte ouverte.

    Dans le conflit qui oppose la florissante entreprise de #pop-corn #Nataïs (un des principaux employeurs du département, leader européen du domaine) à de bien moins florissants salariés, plusieurs d’entre-eux, après avoir été licenciés à la suite d’une grève historique (la seule depuis la fondation !), ont bien été obligés d’aller devant les prud’hommes pour contester le traitement qu’ils avaient subi. Rien de plus classique en droit du travail… mais pas à #Auch.

    Arguant du fait que les salariés demandaient le respect de leur convention collective (celle dite de la biscuiterie), les prud’hommes d’Auch s’étaient déclarés incompétents (ce sont leurs propres termes) ! Du jamais vu probablement en France sur un conflit de cette nature  ! D’autant qu’il n’y a aucun problème pour savoir quelle est la convention applicable : c’est celle de la biscuiterie, comme la CNT l’affirme depuis le début du conflit à l’encontre du patron et des au-tres syndicats (CGT et CFDT). Un arrêt de la Cour de cassation (excusez du peu) pris dans une affaire précédente similaire que le confirme avec une argumentation béton.

    La Cour d’appel d’Agen vient maintenant de rappeler aux prud’hommes gersois que les petites affaires de Nataïs sont dans leur champ de compétence et qu’ils ont obligation de les juger (ce que nous affirmons depuis le début également) sous peine de se rendre eux-mêmes coupables de déni de justice.

    #Anarchosyndicalisme ! n°138

  • Le roi du pop-corn
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve286

    Vous ne le saviez peut-être pas, mais le leader européen du #pop-corn est une entreprise de Midi-Pyrénées, plus exactement gersoise. #Nataïs, c’est comme ça qu’elle s’appelle. Occupant une niche économique pratiquement sans concurrence, cette entreprise engrange tranquillement un chiffre d’affaire qui devrait atteindre 30 millions d’euros cette année et laisser de gros bénéfices. Tout comme Véolia ou Alstom, elle affiche une politique humaniste… Voici quelques mois, n’arrivant pas à faire appliquer leur convention collective, les salariés se sont mis spontanément en grève. Et ils ont très rapidement emporté ce qu’ils voulaient (et que la convention collective prévoyait), le 13ème mois. Depuis, plusieurs grévistes ont été licenciés, les uns après les autres, sous des prétextes divers. Mais le combat se poursuit. Un site d’information a été ouvert par les salariés. Cela a fortement déplu à la direction qui en a traîné trois devant le tribunal correctionnel d’Auch en les accusant de diffamation alors qu’ils ne disaient que la vérité.

    Pour une fois – et c’est suffisamment rare pour être souligné -, c’est Nataïs, son PDG en personne et son DRH qui ont été condamnés pénalement pour abus de procédure. Ce n’est qu’un premier round. Il y a tout un combat autour de l’utilisation du #diacétyle (un produit très dangereux pour les ouvriers), autour des conditions de travail et autour des licenciements que nous jugeons parfaitement abusifs. Les travailleurs de Nataïs ne se laissent pas faire. Ils ont raison. Ils ont besoin de votre #solidarité. Ils vous fourniront toutes les informations et explications utiles lors des deux prochaines réunions de solidarité que la #CNT-AIT organise à Montauban et à Toulouse.

    #Montauban
    Vendredi 17 mai à 20h30
    #Débat_public sur la situation dans l’entreprise Nataïs,
    Salle du Fort, 5 rue du Fort

    #Toulouse
    Samedi 1er juin de 11 h à 20h
    Journée de soutien aux salariés de Nataïs en lutte
    à « La Chapelle », 36 rue Danielle Casanova

  • Notre feuilleton « #Nataïs » - Treizième épisode
    L’arroseur arrosé
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve284

    Michael Ehmann, Jérome & Elise Rethore les patrons de Nataïs condamnés !

    Ah ! c’étaient pratiquement des criminelles, ces deux ouvrières jugées en diffamation le 13 décembre 2012 par le Tribunal correctionnel d’Auch sur plainte de l’entreprise Nataïs. Une plainte à laquelle se sont ajoutées, personnellement, pour faire bon poids, celles de Michael Ehmann (Président directeur général) et des Rethoré (lui, Jérôme, Directeur général, elle, Elise, Directrice des ressources humaines) ! Elles en ont entendu, ce jour-là, des accusations les pauvres ! Les plus incongrues (accusées d’injure raciale !), les plus sanglantes (accusées du retour des « piques sanglantes de 1793 » et de la guillotine pour les patrons), les plus insensées (une sorte de comparaison avec les crimes commis par Hitler contre les juifs [1]). Sans compter les violentes attaques contre ce dangereux « syndicat anarchiste » qui les soutient depuis le début… [2]
    Long, dur combat pour ces smicardes, réduites au chômage par un licenciement ! [...]

    On ne le leur fait pas dire : les #Prud’hommes du Gers incompétents

    Ce n’est pas nous qui le disons, c’est eux. En effet, le Conseil des Prud’hommes du Gers vient de se déclarer incompétent. Appelé à juger au moins 7 situations de travailleurs licenciés par Nataïs, le Conseil a renvoyé le 6 mars 2013 les deux premiers salariés sur le TGI. Ces deux dossiers avaient été déposés le 1er septembre 2011. Un an et demi pour se déclarer incompétent, c’est un peu long. Quel est le motif de cette incompétence déclarée ? Toujours la fameuse convention collective. On le sait, les salariés se revendiquent de la convention collective de la biscotterie dont Nataïs ne veut pas entendre parler. Arguant du fait que cette demande est générale, le conseil des prud’hommes déclare ne pouvoir trancher. Cette position appelle de notre part plusieurs remarques. [...]

    Scandale du #diacétyle : le mur du silence commence a se lézarder !

    Sur ce plan aussi, ça commence à évoluer. Après une interminable période d’ignorance et des « démentis » sous toutes les formes, la vérité commence à pointer le bout de son nez. Mise devant ses responsabilités par la CNT-AIT, l’Inspection du travail reconnaît dans un courrier du 14 mars que « … le diacétyle, … est un agent chimique dangereux au sens de l’article R.4412-3 du code du travail » et qu’il y en a bien chez Nataïs mais « …sans pouvoir vous indiquer les mesures effectivement prises par l’employeur pour respecter les textes en vigueur et protéger les salariés exposés » . Après l’affirmation que « … cette situation est suivie de près par les services de santé au travail et de prévention des risques de la caisse de Mutualité sociale agricole (MSA) ainsi que par les services de la DIRECCTE (Inspection du travail, technicien de prévention, médecin inspecteur régional du travail… » , l’Inspection du travail nous assure « … que ce dossier évolue favorablement » .
    Plusieurs constats. [...]

    La #CNT-AIT du #Gers remercie toutes celles et tous ceux (personnes, syndicats CNT-AIT et en particulier les sections de l’AIT) qui se sont montrés solidaires.
    D’autres échéances sont prévues. Le combat continue.
    Entraide, Solidarité, Fédéralisme, Autogestion
    An injury to one is an injury to all

    Article à paraître dans #Anarchosyndicalisme ! n°134 -Avril-Mai 2013

    #pop-corn

  • Robespierre & le #Pop-corn
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve280
    Notre feuilleton « #Nataïs » - Douzième épisode

    Il aura fallu que je me rende, le 13 décembre dernier, au Tribunal de grande instance d’#Auch à l’audience dans laquelle trois dirigeants de la société Nataïs – ainsi que cette société en tant que telle - poursuivaient en diffamation trois ex-salariés, pour que j’en apprenne une bien bonne. Figurez-vous qu’en ce « Palais de justice », je fis ce jour-là une découverte sidérante, celle d’une nouvelle définition de l’anarchisme et des anarchistes ! Car, si j’ai bien compris la péroraison de l’avocat de Nataïs, est un dangereux anarchiste… tout individu qui tente de faire appliquer la loi en vigueur ! Renversant. Heureusement, j’étais bien assis.

    #Anarchosyndicalisme ! n°133

  • International Workers Association / Asociación Internacional de los Trabajadores (IWA-AIT): #Solidarity with the Workers of #Nataïs!
    http://internationalworkersassociation.blogspot.fr/2012/12/solidarity-with-workers-of-natais.html

    No Repression for Speaking Out!
    español : http://zsp.net.pl/natais-es
    pусский : http://www.aitrus.info/node/2582
    français : http://www.zsp.net.pl/natais-fr

    On Thursday, December 13, 2012, former workers from the Natais #popcorn factory in Bézéril, France will go to trial for supposed „defamation” of their ex-employer, for talking about their working conditions on a blog.

    Among the problems the workers faced was exposure to #Diacetyl. This chemical can cause bronchitis obliterans, also known as „popcorn workers’ lung”, or other serious respiratory illnesses. Diacetyl is a component of the artificial butter flavor used in microwave popcorn. Bronchitis obliterans is irreversible and can lead to death.

    The workers at Natais popcorn factory are not even given masks to protect themselves from the vapors. They also must work in extreme heat. Around 80% of the people at the factory are temporary workers. The work is hard, people are sometimes forced to work on Sundays, the pay is bad.

    There was even a strike at the factory. A year-end bonus was won, but then the union called off the strike. Some workers however tried to keep fighting. For trying to speak out against these conditions, a case was brought against 2 of the strikers, now former workers of the company.

    The #ZSP-IWA has sent the following protest to the company:

    The ZSP, Union of Syndicalists, Poland, is writing concering the situation of the workers being sued for supposed defamation of your company.

    We are outraged by the fact that workers who are exposed to extremely dangerous substances such as Diacetyl, without any special protection, and who have no employment stability are also being subjected to this legal repression by your company.

    We demand that instead of repressing those who are trying to fight for their rights, health and decent working conditions, that you ensure their safety, provide better working conditions and apply the correct collective agreement for them.

    We will follow this case and inform the public of your actions. We also will warn workers against seeking employment with your firm, and consumers against purchasing your products.

    The ZSP sends its solidarity to the workers and all its moral support. We all need to fight to defend the rights of workers, especially to speak openly against their conditions, a right which is coming increasingly under attack by the bosses and their servants who administer law and injustice.
    We call on comrades around the world to support this case by sending an email to the company. info@popcorn.fr

    Sample text: We demand an end to the repression of Natais workers and support their struggle for safer working conditions and job security. (Add whatever you like to text.)

    http://www.zsp.net.pl/natais

    Below find some leaflets and material about this case! You can also support by printing these out for distribution and hanging in places where people might be interested.

    http://www.zsp.net.pl/files/Natais.pdf
    http://www.zsp.net.pl/files/Embauche_Natads_Peaufinee.pdf
    http://www.zsp.net.pl/files/natais-en.pdf

  • The #IWA section of south-western #France asks for #solidarity,

    December the thirteenth.

    Workers fired by a company called Nataïs are sued for defamation because they have expressed themselves on their working conditions in an internet blog.

    1. What is #Nataïs ?

    Nataïs is the fist micro-wave popcorn producer in Europ. Working conditions there are vey hard and dangerous, with 80 percent of temporary workers, very high temperatures, serious labour Code infractions, and above all dangerous products manipulation without protection.

    2. The struggle we lead:

    Our IWA section has been leading a struggle againt that exploiting boss for several months, for workers’ freedom of speech, recognition of their social rights and protection at work against the poison used without any masks. A demonstration and a leaflet distribution notably occured on the Tour de France in July. Leaflets, posters, newspaper reports have been carried on for months. The boss has also been taken to task.

    3. What do we call for ?

    We think that the day of the trial is convenient for a international pressure from the IWA against Nataïs. This pressure could include the following means :
    – sending “black” fax
    – sending the poster enclosed below by fax
    – email the following mail message

    Thanks for your support
    Anarchosyndicalist greetings
    #SIA32/CNT-AIT & UL #CNT-AIT #Toulouse

    Annex 1 : sample email to send

    December the 13th
    We, XXX

    Demand the dropping of the prosecution against the Nataïs workers barred from expressing themselves. The bourgeois justice shall not muzzle the workers whose rights are denied.

    These rights are employment stability, occupationnal safety, information on the products they are exposed to, and application of the collective agreement of the branch they work in.

    We will be watchfull untill these rights are fully observed.

    Annex 2: fax number and email adresses

    fax : + 33 (0) 5 62 62 01 86
    mail : info@popcorn.fr / client@popcorn.fr / agro@popcorn.fr / recrutement@popcorn.fr

    • #Nataïs workers are exposed to diacetyl. The exhibition will obviously vary
      greatly depending on the job. The most dangerous place is the “premix”
      where, in a confined area, with temperatures sometimes reaching more
      than 50 degrees, workers mix the flavoring grain, without a mask. On the
      Safety Sheet, it is written in black and white that you need a half-mask
      cartridge gas / particle (DIN EN141 to be precise), but obviously this
      Safety Data Sheet, workers have not it. It should also be according to
      the recommendations of Professor Kreiss a sensor of particles, a
      non-reversible ventilation, regular spirometry, short exposure times. A
      worker maydo for 1.2 tonnes during the day. Harms studied from
      inhalation of diacetyl are felt after seven hours on a human. Necrosis
      of bronchioles can be quick and deadly, turning in a few months a woman,
      young, athletic and non-smoking in bedridden waiting anxiously for a
      lung transplant.

      The temporary workers does not have a tracking sheet, as this disease
      has no specific symptoms (one doctor diagnosed asthma, chronic
      bronchitis, smoking or lung history), they have no chance of be
      diagnosed for what they really suffer, necrosis of bronchioles due with
      occupational exposure.

      So here we have a perfect illustration of what can be an employee
      disposable, disposable, because it is worn. The term human resource is
      appropriate here, with the idea that resource disappears after use. Here
      is the true face of NATAÏS in a territory rather poor (fifthpoorest of
      France), and with a high unemployment.

      #diacétyle

  • La #CNT-AIT de la région Midi-Pyrénées demande de la #solidarité pour le jeudi 13 décembre 2012

    Ce jour-là, des travailleurs licenciés par une entreprise, #Nataïs, passent en procès pour diffamation car ils se sont exprimés sur leurs conditions de travail dans un blog.

    1. Qu’est-ce que Nataïs ?

    Nataïs est le premier producteur de #pop-corn micro-ondable en Europe. Les conditions de travail sont très dures et dangereuses, avec 80% d’intérimaires, des températures très élevées, des contraventions graves au Code du Travail, et surtout l’utilisation de produits dangereux sans protection.

    2. La lutte que nous menons :

    La CNT-AIT s’est engagée depuis plusieurs mois dans la lutte contre ce patron exploiteur, pour la liberté d’expression des travailleurs, la reconnaissance de leurs droits sociaux et leur protection au travail contre le poison utilisé sans masque. Une manifestation et un tractage ont en particulier eu lieu cet été sur le Tour de France en juillet 2012. Tractages, affichages, articles et prises à partie du patron se poursuivent depuis des mois

    3. Que demandons-nous ?

    Nous pensons que le jour du procès est propice à une pression contre Nataïs. Cette pression pourrait se faire sous les formes suivantes :

    – Venez nombreux le 13 décembre devant TGI d’Auch à 14H
    – Envoi de fax noir
    – Envoi du texte suivant par email :

    En vous remerciant de votre soutien

    Salutations anarchosyndicalistes

    SIA32/CNT-AIT & UL CNT-AIT Toulouse

    Annexe 1 : modèle d’email à envoyer

    Nous, XXX le 13/12/12

    Exigeons l’abandon des poursuites contre les travailleurs de Nataïs empêchés de s’exprimer. La justice bourgeoise ne musellera pas les travailleurs bafoués dans leurs droits.

    Ces droits sont la stabilité de l’emploi, la sécurité au travail, l’information sur les produits auxquels ils sont exposés ainsi que l’application de la Convention Collective de la branche dans laquelle ils travaillent..

    Nous resterons vigilants à ce que ces droits soient enfin respectés.

    Annexe 2 : numéros de fax, et adresses internet

    fax : + 33 (0) 5 62 62 01 86
    mail : info@popcorn.fr / client@popcorn.fr / agro@popcorn.fr / recrutement@popcorn.fr

  • ON EMBAUCHE CHEZ #NATAÏS

    La nouvelle est parue dans la presse régionale : l’entreprise Nataïs, située dans le #Gers et leader sur le marché européen du #pop-corn embauche. 20 recrutements sont annoncés d’ici fin 2012. L’entreprise annonce qu’elle est en pleine expansion. Elle oublie de dire combien de salariés elle a licencié, combien d’intérimaires elle a utilisé chaque année comme autant de produits « jetables » (plus de 477 rien que l’an dernier pour une moyenne de 28 heures par an !), combien de salariés ont « rendu leur tablier » parce qu’ils n’en pouvaient plus. Voilà pourtant des informations intéressantes qui pourraient faire réfléchir les candidats potentiels à l’embauche… Avant de signer un contrat, nous conseillons aux candidats de faire un petit tour par les Prud’hommes d’Auch (plusieurs procès vont avoir lieu au cours des prochains mois) mais aussi par le TGI de cette même ville : Nataïs poursuit en effet pour diffamation 3 salariés qui ont échangé des propos bénins sur leurs conditions de travail sur internet. L’affaire qui passera en justice le jeudi 13 décembre. Elle éclaire parfaitement les relations sociales dans cette entreprise. Comme le jugement sera public, n’hésitez pas à venir vous faire une idée. On n’est jamais mieux servi que par soi-même.

    Tiré d’#Un_Autre_Futur novembre 2012, supplément d’#Anarchosydicalisme !
    #CNT-AIT

  • #Natais, le géant du #pop-corn – suite
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve270

    TINTIN AU PAYS DU POP-CORN

    Il était bien pressé d’en découdre, de « ne pas accepter l’inacceptable » et donc de traîner trois salariés licenciés devant les tribunaux pour injures et autres calomnies… Dans notre précédent numéro, nous avons reproduit intégralement les propos poursuivis http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve263 . Les seuls retours que nous ayons reçus de nos lecteurs, ce sont des messages d’incrédulité.

    Il est vrai qu’il est incroyable de se retrouver devant un tribunal correctionnel pour avoir échangé sur un forum quelques mots de la plus grande banalité. Nous attendions donc avec une certaine impatience la journée du 24 mai 2012 puisque, ce jour-là, les trois salariés avaient été convoqués en bonne et dûe forme devant le tribunal. Nous pensions avoir droit pour le moins aux explications orales du plaignant, les explications écrites n’ayant pas emporté, c’est peu de le dire, notre conviction. Peine perdue. Au dernier moment, nous avons appris qu’il ne s’agirait que d’une audience de consignation : Nataïs a été appelé à déposer une somme symbolique pour pouvoir continuer son procès… et diverses dates ont été posées, de deux mois en deux mois, jusqu’à la véritable audience qui aura lieu (sauf recul de dernière heure) en novembre… Finalement, Nataïs ne semble pas si pressé que ça de faire connaître son argumentation...

    Même chose d’ailleurs aux Prud’hommes. Les deux premiers ouvriers de la série de sept qui ont déposé un dossier devaient passer en jugement ce 20 juin. Ils avaient déjà passé l’étape de la conciliation obligatoire. Leur avocate (retenue par un autre procès, celui d’AZF) c’était vue dans l’obligation de demander un report. Cette fois-ci, c’est le patron qui a demandé le report de l’audience. C’était pourtant une excellente occasion pour lui de s’expliquer enfin publiquement sur la question de la Convention collective. Faut-il rappeler que c’est le refus par Nataïs d’appliquer cette Convention qui a été la cause de l’unique grève qu’ait connue cette entreprise en une vingtaine d’années d’existence et de tout ce qui s’en est suivi, comme la création du Forum (celui dont les propos sont poursuivis) et la vague inédite de licenciements. Nous devrons donc attendre quelques mois de plus pour savoir comment la défense de Nataïs va expliquer que les arrêts de la Cour de cassation ne s’appliquent pas dans le Gers. Un grand moment juridique en perspective pour lequel on ne peut pas dire que l’on sente un véritable empressement…

    Mais revenons au 24 mai. Ce jour-là, à l’échelle du tribunal d’Auch au moins, il y avait abondance de journalistes. Le soir même, FR3 Midi-Pyrénées diffusait un reportage sur son journal (le 19/20) [1]. Le PDG de Nataîs était interviewé devant les chaînes de production. Quoi de plus normal ? Oui, mais, quand les salariés de Nataïs ont vu le reportage, ils ont immédiatement éclaté de rire : d’abord, parce la chaîne était déserte (aucun des ouvriers qui y travaille n’était présent à l’image, alors que la chaîne était en activité… ce qui est une situation pour le moins improbable, puisque, s’il y a pause, la chaîne est arrêtée) ; ensuite parce que les deux seules personnes que l’on voit à l’image en plus du patron, justement à côté de la chaîne, affublées comme le sont les ouvriers de production, c’est une administrative (mais que faisait-elle hors de son bureau ?) et un cadre de maintenance (qui n’est donc pas affecté au travail à la chaîne). A chacun de trouver son explication à ce double miracle médiatique. Mais, pour nous, il a un arrière goût de « Tintin au pays des Soviets » (album dans lequel des décors en carton-pâte ont pour rôle de tromper notre jeune reporter sur la réalité locale). Après « Tintin au pays des Soviets », Tintin au pays du Pop-corn ?

    R.G.

    [1] Le reportage est passé le 24 mai, sous le titre erroné "Ariège : Nataïs aux Prud’hommes" C’est sur : http://midi-pyrenees.france3.fr/info/natais-aux-prud-hommes-74058258.html?onglet=videos (attention, il existe aussi sur FR3 une version courte de ce reportage qui ne comprend pas le passage que nous commentions ici).

    #Anarchosyndicalisme ! n°130

  • #Nataïs : Après « Tintin au pays des Soviets », « Tintin au Pays du #Pop-Corn »

    A la suite de la première audience de ce qui s’annonce comme un procès fleuve*1, FR3 Midi-Pyrénées a diffusé un reportage le soir même au 19/20 http://info.francetelevisions.fr/?id-video=TOUL_1674433_240520120930_F3. Le PDG de Nataîs était interviewé devant les chaînes de production. Et, là, surprise ! Aucun des travailleurs habituellement présents à la chaîne n’était présent à l’image ? Par quel miracle ont-ils disparu à l’arrivée des caméras*2 ? Et par quel autre miracle les seuls salariés que l’ont voit à l’image, déguisés en ouvriers de production, sont une administrative, sortie miraculeusement de son bureau, et un cadre-maintenance (qui n’est donc pas affecté au travail à la chaîne !). Après « Tintin au pays des Soviets », le géant du pop-corn a joué « Tintin au pays du pop-corn » aux journalistes de FR3 !

    #CNT-AIT de #Toulouse, 26 mai 2012

    *1_ Le 24 mai au TGI d’Auch, procès en diffamation intenté par le géant du pop-corn, Natais, contre trois ex-salariés, voir dossier de presse complet sur http://cnt-ait-toulouse.fr
    *2_ Et ce n’était pas l’heure de la pause : quand pause il y a, la chaîne est arrêtée.

  • Le géant du #pop-corn au tribunal - SudOuest.fr
    http://www.sudouest.fr/2012/05/25/le-geant-du-pop-corn-au-tribunal-724584-2277.php

    En début d’après-midi, hier, ils étaient une bonne dizaine d’employés à patienter devant le tribunal d’Auch, aux côtés de Me Casero qui défend deux des trois anciens salariés de #Nataïs accusés de diffamation à l’encontre de cette société et de ses dirigeants.

    Plus précisément, ils sont accusés d’avoir proféré ces propos diffamatoires sur un blog, où les salariés de Nataïs échangeaient sur leurs conditions de travail.

    « Atteinte à titre personnel »
    Me Casero précise que tout cela se passait sur fond de conflit social dans l’entreprise, qui a connu une grève il y a un an et demi. Elle défend d’ailleurs en parallèles ces deux salariés, dans une démarche aux prud’hommes.

    Pour l’affaire de diffamation, l’entreprise Nataïs a cité directement trois personnes devant le tribunal, se fondant sur un rapport d’expertise qui a déterminé les adresses IP des ordinateurs depuis lesquels les propos incriminés ont été postés. Me Parera, qui défend la société, assure que tout cela s’est déroulé « hors conflit social. Il est question d’atteintes à titre personnel des dirigeants qui ne savaient pas qui étaient les auteurs des propos lorsqu’ils ont décidé de les poursuivre en justice ».

    Comme le délai de prescription est très court (trois mois) en matière de droit de la presse dont relève la diffamation, des audiences relais ont été établies les 28 juin et 20 septembre, mais les plaidoiries se tiendront réellement le 13 décembre prochain.

  • Le géant du #pop-corn & la liberté d’expression
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve263

    Au premier jour, il y eut une grève… c’était en février 2011. La seule, l’unique grève dans la longue histoire de cette entreprise. Nous l’avons analysée en son temps http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article419 . Nous avons rapporté comment une minorité de salariés (à peine une moitié des ouvriers de la production, eux-mêmes minoritaires par rapport aux cadres et autres salariés) pouvaient mettre à genoux en moins de quatre jours un patron intransigeant, l’obliger à accepter des revendications. Nous avons expliqué « le pourquoi » de ce « comment » : la marginalisation des syndicats, l’assemblée générale souveraine des grévistes, le renouvellement quotidien de la « délégation »… et le courage des grévistes face à la pression patronale, policière et aux moyens disproportionnés déployés par l’Etat.

    Et puis, les licenciements ont commencé. Les ouvriers ont résisté http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article491. Ils ont ouvert un forum, pour pouvoir s’exprimer un peu plus librement que dans l’entreprise. Un forum où ils ont pu échanger, comme on le fait sur tous les chats. Avec le genre de propos qu’on tient dans ce genre de lieu… Mais, même ça, pour si peu que ce soit, c’est trop pour Nataïs. Trois salariés sont maintenant poursuivis pour insultes raciales, diffamation et autres. Nous avions titré la dernière fois : « Nataïs, le feuilleton ne fait que commencer ». Voici donc le nouvel épisode. Et ce n’est pas le dernier.

    A ce stade, nous voudrions souligner combien certains, qui se gargarisent de « droits de l’homme », de «  citoyen  » et autres «  communications de progrès  », réagissent face à des commentaires qu’on nous permettra de trouver extrêmement modérés et de la plus grande banalité. Voici donc les faits. Que chacun en juge.

    Le 24 mai 2012, deux ouvrières grévistes comparaîtront devant le Tribunal de Grande Instance d’Auch, poursuivies par l’entreprise Nataïs en tant que telle et, personnellement, par trois de ses dirigeants (à savoir : le sieur Michael Ehmann, le sieur Jérôme Réthoré et dame Elise Réthoré) sur la base de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Ces deux ouvrières, aux dires des plaignants, ont été «  identifiées  » à partir du numéro IP de leur ordinateur.

    #Nataïs

  • Premier Mai à Auch
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?article547


    http://anarsonore.free.fr/IMG/mp3/premier_mai_auch.mp3

    Stop aux licenciements chez Nataïs !

    Dans les journaux, dans les publicités… Nataïs est une entreprise humaniste. Une entreprise qui défend des valeurs… Parlons-en ! Nataïs, ce sont des conditions de travail harassantes, mais Nataïs, c’est surtout la précarité : plus de 350 précaires s’y sont succédés en 2010, presqu’autant en 2011, sur la trentaine de postes de la production !

    Manifestement, pour Nataïs, le bonheur est dans le précaire !

    L’an dernier, face à toute cette exploitation une grève a fait reculer la direction. Cette année, la direction licencie les uns après les autres les anciens grévistes… et d’autres salariés sous des prétextes fallacieux ! Sans compter ceux qui « craquent » et jettent l’éponge.

    Nataïs, qui surfe sur la misère des gens, se croit tout permis :

    Bien que la Cour d’Appel d’Agen (confirmé par la Cour de Cassation, la plus haute juridiction française) ait décidé que la convention collective qui s’applique aux salariés de Nataïs doit être celle de la biscuiterie, Nataïs s’obstine à en appliquer une beaucoup moins favorable aux salariés.

    Mais ces derniers ne renoncent pas. Face à la peur de perdre l’emploi et pour libérer la parole des travailleurs, ils ont ouvert un forum et des actions, y compris juridiques, sont en cours.

    Procès contre la liberté d’expression des salariés de NATAÏS
    Jeudi 24 Mai à 14h au TGI de AUCH
    VENEZ NOMBREUX !

    CNT-AIT Midi-Pyrénées

    Tract distribué au Premier Mai à Auch. Ensuite, anarchosyndicalistes et sympathisants de la région se sont retrouvés pour discuter autour d’un pique-nique « tiré du sac » en compagnie des musiciens de Broumetch http://www.reverbnation.com/Broumetch (qui interprètent Bellacio sur l’enregistrement).

    #Nataïs

  • Stop aux licenciements chez Nataïs !
    http://sia32.lautre.net

    Dans les journaux, dans les publicités… Nataïs est une entreprise humaniste. Une entreprise qui défend des valeurs… Parlons-en ! Nataïs, ce sont des conditions de travail harassantes, mais Nataïs, c’est surtout la précarité : plus de 350 précaires s’y sont succédés en 2010, presqu’autant en 2011, sur la trentaine de postes de la production !
    Manifestement, pour Nataïs,
    le bonheur est dans le précaire !

    http://sia32.lautre.net/Epi1.gif
    http://sia32.lautre.net/TractStopAuxLicenciementsA4.pdf