company:new left review

  • SOCIALIZE THE DATA CENTRES!, Evgeny Morozov, New Left Review 91, January-February 2015
    https://newleftreview.org/II/91/evgeny-morozov-socialize-the-data-centres

    If current economic, social and political trends continue, we could conceivably end up with data-driven automation for the poor—so that all their time can be spent working—while the rich enjoy cultivating their senses, learning languages, getting to know art, studying. That’s what I fear.

  • La Histadrout, ce bien étrange syndicat, toujours pas exclu de la Confédération Syndicale Internationale
    Pour la Palestine, le 1er mai 2018
    http://www.pourlapalestine.be/la-histadrout-bien-etrange-syndicat-toujours-pas-exclu-de-la-csi

    Quel meilleur moment que le 1er mai pour un petit (pas si petit que ça, en fait !) rappel de la réalité syndicale en Israël, et de la nature de ce curieux “syndicat” appelé Histadrout, contre lequel en 2010 le Congrès de la FGTB a exigé des sanctions. Si la Histadrout ne se distanciait pas “clairement de la politique menée par le gouvernement israélien” avait voté le Congrès de la FGTB, “cela devrait entraîner sa mise à l’écart de la CSI (Confédération Syndicale Internationale), pour non respect de la déontologie syndicale”. Depuis, hélas, on n’en a plus beaucoup entendu parler…

    La Histadrout a escroqué des centaines de milliers de travailleurs palestiniens qui ont cotisé, quand ils ont été employés en Israël, et n’ont rien touché en retour après leur licenciement.

    La Histadrout ne s’adresse pas aux précaires qui ont remplacé les Palestiniens dans l’économie israélienne : Philippins, Thaïlandais, “sans papiers” venus du Soudan ou d’Érythrée,…

    Dans la Confédération Syndicale Internationale (CSI), où elle est malheureusement admise, le représentant de la Histadrout n’a qu’une seule activité : lutter contre toute velléité de boycott syndical.

    La Histadrout est infréquentable, concluait Pierre Stambul, coprésident de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix).

    #Palestine #Syndicats #Histadrout #CSI #Apartheid #Colonies #Racisme #Escroquerie #Boycott #BDS

  • La fabrique de la théorie. Retour sur les années 1997-2017 – CONTRETEMPS
    http://www.contretemps.eu/fabrique-theorie-budgen-kouvelakis

    Dans cet entretien, Sebastian Budgen et Stathis Kouvélakis proposent une vue d’ensemble des développements de la théorie marxiste et du radicalisme intellectuel au cours des deux dernières décennies saisis à travers le prisme des transferts culturels entre la France et l’aire anglophone. La focale de la discussion ne porte pas tant sur le contenu conceptuel des théories que sur les conditions matérielles, économiques et institutionnelles de leur production et de leur diffusion.

    Sebastian Budgen est l’un des responsables des éditions Verso, elles-mêmes liées à la New Left Review, revue historique du marxisme anglophone née au début des années 1960[1]. Il est également l’un des fondateurs de Historical Materialism, la revue dont la création et les activités multiformes (colloques, collection de livres, site) ont signalé un nouveau départ pour le marxisme au niveau international[2]. Depuis une vingtaine d’années, il joue un rôle essentiel de passeur culturel entre les deux côtés de la Manche, brassant quantité de projets d’édition, de traduction et de revues.

  • Wolfgang Streeck: The Return of the Repressed. New Left Review 104, March-April 2017.
    https://newleftreview.org/II/104/wolfgang-streeck-the-return-of-the-repressed

    Lies, even blatant lies, have always existed in politics. We need think only of Colin Powell’s PowerPoint presentation to the United Nations Security Council, with his aerial photographs proving the existence of Iraqi weapons of mass destruction. As to Germany, one still remembers a defence minister, greatly revered up to this time as a social democrat of the old school, who claimed that the German troops sent into Afghanistan at the urging of the US were defending, ‘at the Hindu Kush’, the security of Germany. However, with the neoliberal revolution and the transition to ‘post-democracy’ [8] associated with it, a new sort of political deceit was born, the expert lie. It began with the Laffer Curve, which was used to prove scientifically that reductions in taxation lead to higher tax receipts. [9] It was followed, inter alia, by the European Commission’s ‘Cecchini Report’ (1988), which, as a reward for the ‘completion of the internal market’ planned for 1992, promised the citizens of Europe an increase in prosperity of the order of 5 per cent of the European Union’s GDP, an average 6 per cent reduction in the price of consumer goods, as well as millions of new jobs and an improvement in public finances of 2.2 per cent of GDP. In the US, meanwhile, financial experts such as Bernanke, Greenspan and Summers agreed that the precautions taken by rational investors in their own interest and on their own account to stabilize ever ‘freer’ and ever more global financial markets were enough; government agencies had no need to take action to prevent the growth of bubbles, partly because they had now learned how to painlessly eliminate the consequences if bubbles were to burst.

    At the same time, the ‘#narratives’ [10] disseminated by mainstream parties, governments and PR specialists, and the decisions and non-decisions associated with them, became ever more absurd. The penetration of the machinery of government by previous and future Goldman Sachs managers continued apace, in recognition of their indispensable expertise, as if nothing had changed. After several years during which not a single one of the bank managers who had shared responsibility for the crash of 2008 had been brought to justice, Obama’s attorney general Eric Holder returned to the New York law firm from which he had come, which specializes in representing financial companies under government investigation—and to a princely million-dollar salary. And Hillary Clinton, who together with her husband and daughter had amassed a fortune in the hundreds of millions in the sixteen years since leaving the White House—from Goldman Sachs speaking fees among other things, far above the earnings even of a Larry Summers—entered the election campaign as the self-designated representative of the ‘hardworking middle class’, a class that in reality had long since been reduced by capitalist progress to the status of a surplus population.

    #mensonge_de_l'expert

  • Raymond Williams dialogue avec The New Left Review : le #théâtre comme laboratoire
    http://revueperiode.net/raymond-williams-dialogue-avec-the-new-left-review-le-theatre-comme-la

    Raymond Williams n’a pas toujours été marxiste. Son évolution est souvent difficile à saisir, entre ses essais critiques des années 1950 sur le théâtre et ses travaux pionniers des études culturelles. Dans cet entretien de 1979, la New Left Review interroge Williams sur son premier grand texte, Drama, from Ibsen to Eliot, pour mesurer la distance parcourue. Face à des contradicteurs bien informés et intransigeants, Williams défend coûte que coûte la pertinence de ses premières approches. Il en conserve une attention constante pour le langage, le décor, les choix d’expression verbale, c’est-à-dire la mise en forme d’une expérience collective. L’art dramatique se révèle être un laboratoire pour la pensée émancipatrice, en posant le problème des multiples strates de la sensibilité, et de la tragédie moderne (...)

    #Uncategorized #critique_littéraire #esthétique

  • Une longue révolution : entretien avec #Raymond_Williams
    http://revueperiode.net/une-longue-revolution-entretien-avec-raymond-williams

    Dans ce long entretien accordé à la rédaction de la New Left Review, Raymond Williams revient sur ses contributions fondamentales au marxisme en général et à la théorie de la #culture en particulier. Qu’il s’agisse de penser le rapport entre pratiques artistiques et pratiques économiques, de reconstruire la « structure de sentiment » d’une époque ou de conceptualiser la manière dont les structures sociales s’articulent en une totalité, l’œuvre de Williams ne constitue pas seulement une interprétation pénétrante du présent historique : elle est une ressource précieuse pour sa transformation.

    #Uncategorized #critique_littéraire #cultural_studies #Idéologie #littérature

  • Pablo Iglesias : « Faire pression sur Syriza, c’est faire pression sur Podemos, pour montrer qu’il n’y a pas d’alternative »
    http://www.revue-ballast.fr/pablo-iglesias

    Le 24 mai dernier, Podemos et ses listes citoyennes remportaient les élections municipales et régionales en Espagne — ébranlant ainsi l’ancien système politique dominé par le Parti socialiste et le Parti populaire et suscitant, en France, l’enthousiasme et l’espoir de beaucoup, en ces temps sinistres. Dans cet entretien paru il y a quatre jours dans les pages de la New Left Review, Pablo Iglesias revient sur l’analyse de la situation politique espagnole et la stratégie du jeune mouvement, né en janvier 2014. Contradictions à affronter, apparition d’un concurrent comme le parti Cuidadanos, causes de la crise économique et du récit officiel, post-franquisme, gauche et droite, Games of Thrones, rapport de Podemos à l’État monarchique et pressions allemandes contre la Grèce : le porte-parole (...)

  • Une vision urbanocentrique David Harvey, le droit à la ville et la révolution urbaine
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=3908

    Pour le géographe marxiste anglais David Harvey, il ne fait pas de doute que, si révolution il doit y avoir dans l’avenir, celle-ci ne pourra être qu’urbaine. C’était déjà la conclusion d’un article consacré au « droit à la ville » et publié en 2008 dans la New Left Review, qui eut …

    #La_chronique_de_Jean-Pierre_Garnier #david_harvey ;_révolution ;_droit_à_la_ville ;_capitalisme

  • Zion’s Rebel Daughter
    Gabriel Piterberg, New Left Review
    http://newleftreview.org/II/48/gabriel-piterberg-zion-s-rebel-daughter#_ednref15

    In another major paper at the time of the 1948 War, Arendt denounced the massacre of Deir Yassin and the killings in Jaffa and Haifa as deliberate measures of terror by the Revisionist wing of Zionism to drive the Arab populations out of Palestine. The building of a separate Jewish economy by the mainstream labour wing of Zionism—which had been its pride—she saw as the curse that made possible the expulsion of the Arabs (‘ almost 50 per cent of the country’s population ’) without loss to the Jews. In the Middle East, surrounded by a vastly larger Arab population, the result could only be a continual inner insecurity. ‘ A home that my neighbour does not recognize and respect is not a home. ’ The newly created state of Israel would be a land ‘ quite other than the dream of world Jewry, Zionist and non-Zionist’—an armed and introverted society, in which ‘political thought would centre around military strategy ’, degenerating into ‘ one of those small warrior tribes about whose possibilities and importance history has amply informed us since the days of Sparta ’, leaving the Arabs ‘ homeless exiles ’, and the Arab problem as ‘ the only real moral and political issue of Israeli politics ’.

  • Stuart Hall : Entretien avec Mark Alizart - Centre Pompidou

    http://www.centrepompidou.fr/cpv/ressource.action?param.id=FR_R-1db2521ad1fd8b35be4a6339bdf2f82e&param

    « Stuart Hall, parangon la nouvelle gauche britannique, vient de nous quitter à l’âge de 82 ans. Longtemps inconnu en France, ses travaux ont gagné en audience notamment à la suite de l’effort de traduction réalisé par les éditions Amsterdam à partir de 2007. Hall a pourtant joué un rôle pionnier, tant d’un point de vue théorique que politique, dans l’histoire du marxisme anglophone.
    Dès la fin des années 1950, il se lance dans le projet qui verra naître, en 1960, la New Left Review. Il contribue ainsi à l’élaboration d’un espace de débat et de confrontation théorique marxiste, dont la résilience et la richesse n’ont jamais fait défaut jusqu’à aujourd’hui. En 1968, Stuart Hall prend la direction du Center for Contemporary Cultural Studies de Birmingham. Son programme de recherche propulse alors une génération de jeunes marxistes autour d’une problématique neuve et originale, associant la sociologie des médias et de la culture, l’analyse politique néo-gramscienne et une méthodologie inspirée des meilleures productions de l’althussérisme français (Louis Althusser et Nicos Poulantzas en particulier).

    Loin de toute affiliation dogmatique, Hall développe un cadre théorique nouveau pour aborder la question raciale et le racisme des années 1970, afin de saisir les nouveaux phénomènes à l’œuvre dans la progression des droites radicales et des mouvements anti-immigration en Grande-Bretagne. Il propose une théorisation inédite de l’idéologie, saisie à la fois comme expérience pratique, modalité à travers laquelle la classe est habitée, co-construite, investie par les agents sociaux, mais aussi comme ciment des rapports sociaux, reflétant ces derniers tout en les légitimant, leur donnant une apparence d’éternité.

    Fidèle à un héritage néo-gramscien, Hall a toujours été travaillé par la question politique et stratégique. Au début des années 1980, armé des concepts et des outils théoriques qu’il a lui-même forgés dans la décennie précédente, il produit une intervention décisive dans les colonnes de Marxism Today, à l’époque revue du Parti communiste de Grande-Bretagne, dans laquelle ont écrits d’autres figures comme Eric Hobsbawm. Dans des textes qui feront date, il élabore la notion de thatchérisme, enjoignant la gauche radicale à comprendre la nouveauté du phénomène Thatcher, son originalité par delà les stratégies classiques du parti conservateur et des classes dominantes. Par là, il assumait une rupture avec la gauche du parti travailliste, à laquelle il reprochait de demeurer impuissante face à l’ampleur du thatchérisme et à l’incapacité du mouvement ouvrier à apporter une réponse syndicale classique aux offensives néolibérales. Cette prise de distance polémique lui a été beaucoup reprochée, parfois pour le meilleur quand elle a suscité des débats stratégiques sur les perspectives du mouvement ouvrier en Grande-Bretagne, et pour le pire quand les commentateurs ont voulu faire injustement de Hall un précurseur du New Labour et du blairisme.

    Si Stuart Hall a pu développer un cadre d’analyse théorique en dissonance avec le marxisme, introduisant une méthodologie pluraliste que d’aucuns qualifieront de postmarxiste, son travail laissera surtout la trace d’une recherche menée sur le long terme autour d’objets délaissés par le marxisme classique : la communication médiatique dans sa matérialité et son économie, la culture populaire comme terrain de la luttes d’hégémonies, la race et l’ethnicité en tant que formations sociales semi-autonomes et historiquement spécifiées. »

    http://www.contretemps.eu/lectures/stuart-hall-%C2%AB%C2%A0pour-ceux-qui-en-ont-d%C3%A9sir-tout-reste-accom

    #Stuart_Hall

  • Figure intellectuelle majeure de la gauche marxiste anglaise des trente dernières années (la New Left ), sociologue dont l’œuvre porte la marque des “cultural studies”, Stuart Hall vient de disparaître à l’âge de 84 ans. Moins connu en France que dans les pays anglo-saxons, où son travail a marqué des générations de chercheurs travaillant sur les cultures populaires ou les études postcoloniales, il est considéré comme l’inspirateur majeur du multiculturalisme dans les sciences sociales.

    Premier éditeur de la New Left Review , de 1960 à 1961, et co-auteur de Popular Arts, en 1964, Hall a été directeur du Centre for Contemporary Cultural Studies de l’université de Birmingham de 1967 à 1979, où il travailla notamment auprès du célèbre sociologue Richard Hoggart, spécialiste des cultures populaires. Il passa son temps à réfléchir à des thèmes divers tels que l’immigration, la politique identitaire et la société multiculturelle, avec d’autres chercheurs politiquement engagés, parmi lesquels Ralph Miliband, le défunt père d’Ed Miliband, actuel chef du Parti travailliste.

    Parallèlement à son enseignement, ses articles et prises de position engagées contre le “thatchérisme” – expression dont il est l’auteur – ont fait de lui la figure dominante d’un groupe d’auteurs subversifs associés au magazine Marxism Today , critiquant radicalement la crise de l’Etat social et des formes instituées de la lutte des classes. Il s’attachait surtout ces dernières années aux questions d’identité et d’ethnicité.

    Né en 1932 à Kingston, en Jamaïque, d’un père jamaïcain et d’une mère d’origine européenne, Stuart Hall laisse derrière lui une œuvre dont l’influence n’a cessé de s’amplifier dans le monde des sciences sociales, en dialogue constant avec d’autres traditions intellectuelles, comme celles de Gramsci, Barthes, Foucault ou Bourdieu par exemple. Son modèle “encodage/décodage” est resté comme un manifeste fondateur des Cultural Studies, en avançant que les cultures populaires ont des systèmes de valeurs et des univers de sens propres. La culture est d’abord un lieu de conflits et il n’existe pas, selon lui, de correspondance absolue entre le moment de la production (l’encodage) et celui de la réception (le décodage).

    En France, les éditions Amsterdam ont publié certains de ses textes, comme Identités et cultures, en 2007, recueil de pièces maîtresses de ce champ d’études anglo-saxon qui place la culture au cœur même du processus de construction identitaire. De la formation des cultures diasporiques aux politiques noires britanniques, des situations postcoloniales au concept de multiculturalisme, Stuart Hall a éclairé certains enjeux centraux de la scène politique contemporaine.

    Un portrait intellectuel de Stuart Hall coécrit par Eric Macé, Eric Maigret et Mark Alizart est également paru aux éditions Amsterdam, ainsi qu’un autre texte de Hall, Le Populisme autoritaire. Puissance de la droite et impuissance de la gauche au temps du thatchérisme et du blairisme (2008).

    http://www.lesinrocks.com/2014/02/12/livres/disparition-de-stuart-hall-penseur-des-11472154

    #Stuart_Hall

  • Stuart Hall’s cultural legacy: Britain under the microscope
    http://www.theguardian.com/education/2014/feb/10/stuart-hall-cultural-legacy-britain-godfather-multiculturalism

    For the Jamaican-born intellectual, who was one of the Windrush generation, – the first large-scale immigration of West Indians to the capital after world war two – that rottenness was unmissable. Hall came to that rotten land with its in-part slave-generated wealth from Kingston in 1951 as a Rhodes scholar to study at Oxford. “Three months at Oxford persuaded me that it was not my home,” he told the Guardian in 2012. “I’m not English and I never will be. The life I have lived is one of partial displacement. I came to England as a means of escape, and it was a failure.”

    A failure? You might well be forgiven for thinking otherwise. Stuart Hall gave up his PhD on Henry James and instead, in 1958, became the founding editor of the New Left Review, which opened a debate about the things that hadn’t been broached in complacent British academia in the post-war period – immigration, the politics of identity and multicultural society. He became, with EP Thompson, Ralph Miliband and Raymond Williams, a leading figure of Britain’s New Left, and one of the very few among their number who wasn’t white.

    The Saturday interview: Stuart Hall

    Stuart Hall – godfather of multiculturalism and one of the UK’s leading cultural theorists – is more pessimistic about politics than he’s been for 30 years. The left, he says, is in deep troubl e

    http://www.theguardian.com/theguardian/2012/feb/11/saturday-interview-stuart-hall

    And yet, he says, “I’m more politically pessimistic than I’ve been in 30 years.”
    This pessimism is not down to the failure of multiculturalism, or rather, that speech last year in which David Cameron claimed it had failed – Hall takes a benign, if dismissive, attitude to Conservative posturing here, commenting mildly that Cameron is talking about equal-opportunities legislation, as he perceives it, rather than multiculturalism as part of the culture. No, it’s the state of the left that strikes him as the most problematic. “The left is in trouble. It’s not got any ideas, it’s not got any independent analysis of its own, and therefore it’s got no vision. It just takes the temperature: ’Whoa, that’s no good, let’s move to the right.’ It has no sense of politics being educative, of politics changing the way people see things.”

    #idees #sociologie #angleterre #jamaique #uk #stuart_hall #deces

  • [Info-Palestine] - A propos de la Libye, du Printemps arabe et de la Syrie
    http://www.info-palestine.eu/spip.php?article14151
    Tariq Ali est ici interviewé sur les évènements au Moyen-Orient par les journalistes suédois S. Eriksson, M. Fahlgren et P. Widén.
    Traduction : Dominique Muselet

    (...) Et donc voilà notre question : Comment pensez-vous que ces concepts (révolution sociale et politique) doivent être utilisés et comment parvenez-vous à la conclusion que ce qui arrive dans les pays arabes ne peut pas être considéré comme un processus révolutionnaire, même pas sur le plan politique ?

    Tariq Ali : Je connais bien le concept de révolutions politiques. Après tout, c’est ce que nous espérions qu’il arriverait en URSS et en Europe de l’Est, mais ce qui s’est en réalité produit, c’est la restauration du capitalisme. J’ai donné ma position sur les révolutions dans le débat organisé par la New Left Review entre Asef Bayat et moi-même, il y a quelques mois, et ceux que cela intéresse peuvent prendre connaissance de nos deux points de vue ici. La région qui nous a semblé le plus incarner de ce qu’on nous appelons « révolutions politiques » est l’Amérique Latine, bien que là aussi j’aie évité de qualifier les mobilisations de masse et les victoires électorales subséquentes de révolutions. Pourquoi ? Parce que, même au Venezuela, en dépit de réformes structurelles importantes (éducation, santé, distribution de terres, Constitution hyper-démocratique), les structures traditionnelles de l’état restent intactes et cela pourrait conduire à une défaite si on ne met pas en place de nouvelles institutions et si l’on n’opère pas des changements sociaux. Dans le monde actuel tout spécialement, une révolution politique doit donner l’assaut au vieux régime et à ses institutions.

    Si nous voulons appeler révolutions politiques d’importants soulèvements revendiquant des droits et des institutions démocratiques, on peut le faire bien sûr, mais cela crée des illusions. Il faut mieux garder la tête froide et admettre la réalité. Le seul résultat de l’utilisation de ce terme a été d’envoyer de minuscules forces de la minuscule extrême-gauche dans le camp de l’impérialisme. Comme si ce dernier avait jamais eu le désir de soutenir et d’armer une révolution. Cette nouvelle façon de voir de certaines personnes est le reflet des erreurs du siècle dernier. Mais ceux qui se retrouvent en train d’applaudir l’OTAN aux côtés de Bernard Henri-Levy devraient aller jusqu’au bout de leur choix et cesser de faire semblant d’être de Gauche.

    Question 2 : Que pensez-vous de la chute de Kadhafi et de la situation actuelle de la Libye ?

    Tariq Ali : Il a fallu six mois de bombardements de l’OTAN pour renverser Kadhafi. Ses amis occidentaux en avaient marre de lui et ils ont décidé de profiter du soulèvement pour s’en débarrasser à l’aide des hommes d’affaire et de l’état du Qatar. Je n’avais bien sûr pas d’estime particulière pour Kadhafi et son régime, mais que des gens de Gauche aient soutenu la « zone d’exclusion aérienne » et ensuite les attaques de l’OTAN soulève beaucoup de questions. Combien en ont-ils tué eux-mêmes ? Six mois de bombardement ne sont pas une plaisanterie et les « dommages collatéraux » sont généralement très lourds.

    Même si on laisse de côté le fait que le résultat est un énorme gâchis et que le pays est dans un état de chaos total comme le reconnaissent aujourd’hui des journalistes qui ont soutenu les attaques aériennes (d’autres préfèrent ne pas retourner sur le lieu des crimes de l’OTAN), la question demeure. La Gauche devrait-elle s’allier avec l’impérialisme (qu’on appelle parfois la « communauté internationale ») dans une époque où le désordre menace les droits démocratiques des habitants du monde occidental lui-même ? La question s’est posée pour la première fois à propos des bombardements « humanitaires » de l’OTAN en Serbie pendant la guerre civile de Yougoslavie. Elle continue de se poser depuis, accentuant sans cesse la division des forces de la gauche en voie de désintégration.

    Question 3 : Dans le débat qui divise les Marxistes révolutionnaires de Suède, il y en a quelques uns qui ne sont pas contre d’éventuels bombardement étasuniens. Ils ne sont pas nombreux. Et il y en a d’autres qui s’opposent aux bombardements mais qui scandent : « Des armes aux combattants laïques et progressistes ! ». Qu’en pensez-vous ?

    Tariq Ali : ceux qui soutiennent les bombardements ne devraient pas se contenter de lancer de pathétiques appels à l’action mais avec tous ceux de leur espèce ils devraient appeler à la constitution de brigades internationales pour aller se battre avec les combattants « laïques et progressistes ». Et qui leur fournira les armes ? L’OTAN, les Etats-Unis, l’Union Européenne ? Qui ? (...)