L’enquête visant un ancien général américain soupçonné d’avoir divulgué des informations classifiées pourrait être suspendue en raison des révélations qu’elle pourrait engendrer, rapporte le Washington Post mercredi.
En effet, l’administration américaine devrait confirmer une opération conjointe de cyber-sabotage contre le programme nucléaire iranien, menée avec Israël.
Les détails du programme, y compris son nom de code « Jeux Olympiques », ont été révélés par le reporter du New York Times, David E. Sanger, dans un livre et un article de juin 2012.
Le sabotage des centrifugeuses nucléaires iraniennes par le virus informatique Stuxnet avait eu lieu deux années plus tôt et les experts en sécurité ont accusé les États-Unis et Israël.
Le général James E. Cartwright, qui a pris sa retraite en 2011, avait l’autorisation de la Maison Blanche pour parler avec des journalistes, selon des personnes proches du dossier.
Si l’affaire contre Cartwright était portée devant les tribunaux, son avocat Craig pourrait exposer la relation de la Maison Blanche avec des journalistes et l’utilisation de fuites autorisées.
Il pourrait aussi entraver les relations entre l’administration Obama et Israël si ce dernier était opposé à toute révélation sur la cyber-opération.
Le Washington Post a précisé que les fonctionnaires de l’administration craignent aussi que les révélations ne compliquent les négociations en cours avec l’Iran sur son programme nucléaire.
L’administration Obama est la plus intransigeante de l’histoire des États-Unis contre les personnes soupçonnées d’avoir divulgué des informations classifiées, selon le Post.