company:pole

  • Une mobilité alternative en Belgique ?
    http://www.radiopanik.org/emissions/les-promesses-de-l-aube/une-mobilite-alternative-en-belgique-

    Ce vendredi 26/4 nous recevons dans « les promesses de l aube » des acteurs qui developpent de nouvelles mobilités en Belgique : > Ischa Lambrecht & Emmanuelle Einhorn (Pole de Mobilité de la Chambre de Commerce) > Dries Willems (Velove) > Sacha Conchin (Molenbike) > Anthony Bours (eZee)...

    On ouvre des débats, discutons de solutions, decortiquons les obstacles pour ensemble améliorer un enjeux important aujourd’hui : comment bouger efficacement

    Belle journée, joyeux ride, happy critical mass ce soir, rdv en mai pour la 3ieme edition de Mobilitiet #Alternativas sur radiopanik.org et 105.4 FM

    Je Panik, Je Pédale = Kuss & Ride siempre (...)

    #Ecologie #Bike #Mobiliteit #Alternativas,Ecologie,Bike,Mobiliteit
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/les-promesses-de-l-aube/une-mobilite-alternative-en-belgique-_06608__1.mp3

  • Le collectif chômeurs et précaires de Toulouse continue ses actions “coup de poing”, Sylvain Duchampt
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/collectif-chomeurs-precaires-toulouse-continue-ses-acti

    Nouvelle action du collectif chômeurs et précaires à Toulouse. Cette fois, c’est l’agence de Bellefontaine qui a été envahie. Pour le collectif la surveillance et les sanctions des chomeurs prévues dans la réforme de l’assurance chômage ne sont pas acceptables. 

    Après l’Agence Pôle Emploi Place Occitane puis celle de Jolimont, le collectif chômeurs et précaires de Toulouse ont ciblé l’agence de Bellefontaine en fin de matinée. 

    Ce collectif en lien avec le mouvement des Gilets Jaunes veut "la fin de la criminilisation des chômeurs et des précaires par le gouvernement".

    « Il y 6 millions de chômeurs en France et seulement 600 000 offres à Pole Emploi, dénonce Bérengère. Nous réclamons l’arrêt des contrôles à Pôle Emploi et l’abrogation du décret du 30 décembre. En revanche, nous souhaitons le rétablissement de l’Impôt sur la fortune, la suppression du CICE. Il faut aller chercher l’argent là où il est ! »

    Cette militante ne croit pas au Grand Débat lancé par Emmanuel Macron ? « Je n’ai plus aucune confiance dans ce gouvernement qui pratique un enfumage systématique et impose une violence sociale sans précédent, explique-t-elle »

    D’autres actions dans les prochains jours sont d’ores et déjà annoncés par le collectif chômeurs et précaires de Toulouse.

    #contrôle_des_chômeurs #Pôle_Emploi #chômeurs #précaires #luttes

  • je fais passer ce message de C. de Trogoff adressé à la liste du Terrier :

    Chers tous,
    il reste quelques TROU le queerzine de PCCBA avec de vrais bouts de textes dedans et même des dessins et de la BD...
    Albane Moll, Sidsel, L.L. de Mars, Lost-Opium, Célia Portet, Pole Ka, Jo H, Charon Mavado, Doublebob... vous livrent leurs visions queer, Jacques Ars nous raconte les luttes homos des années 80 et une archive d’ACTUEL nous rappelle les « New-York Dolls ».

    Vous pouvez le commander ici : http://le-terrier.net/pccba

    et elle ajoute (je l’ai pas lu moi-même mais ça a l’air vraiment pas mal)

    Et si les questions de genre ou de binarité vous intéressent je vous
    conseille la lecture de Thierry Hoquet « Le sexe biologique » (tome 1
    femelles et mâles ? Histoire naturelle des (deux) sexes) qui parce
    qu’il est moins connu que le « Trouble dans le genre » de Butler ou le
    « Testo junkie » de Preciado peut passer à la trappe et ce serait
    vraiment dommage.
    Proche d’Elsa Dorlin et de la cyborg philosophy, il se propose
    d’interroger la différence des sexes à travers le prisme (biaisé ?) de
    la science et les prolongements philosophiques et sociaux de nos
    connaissances actuelles en biologie.
    Le livre est extrêmement bien documenté avec une quarantaine de textes (d’Hippocrate à nos jours en passant par Darwin ; de Buffon à
    Fausto-Sterling en passant par Gourmont), analysés points par points, dessins, gravures, schémas.
    Bon, ensuite interro surprise sur la reproduction des algues et des
    bactéries, vous serez imbattables.

    #queer #transidentité

  • COMMUNIQUÉ SUR LE MOUVEMENT DES GILETS JAUNES EN FRANCE

    Le onzième samedi du mouvement des gilets jaunes en France, le 26 janvier 2019, a vu la mobilisation se maintenir un peu partout en France. Selon la police, il y a eu 69 000 manifestants dans tout le pays. Il est pourtant évident que le chiffre est largement minoré : elle annonçait 2500 manifestants à Paris alors qu’il y en avait bien entre 8000 à 10000 lorsque les deux principaux cortèges se sont rejoints à 16 heures à la Bastille. Les affrontements qui ont alors éclaté ont permis à la police de disperser la foule qui allait se réunir sur la place. Mais peu importe en vérité le chiffre exact. Le fait est que ce mouvement des gilets jaunes exprime une rage et une volonté d’opposition à la misère croissante imposée et promise par le capitalisme et de confrontation à l’État que la bourgeoisie n’arrive pas à éteindre. Tout comme les grèves en Iran de 2018 ou encore la grève de masse de dizaines de milliers d’ouvriers du nord de Mexique en ce moment-même, pour ne citer que celles-ci 7, la radicalité, la combativité, l’obstination de ce mouvement des gilets jaunes signale le degré atteint par les antagonismes de classe et le fait que nous sommes entrés dans une nouvelle période de confrontations massives entre les classes au niveau mondial. Ce climat généralisé de révolte sociale potentielle, et en partie déjà en acte, est pour l’essentiel la résultante des effets de la crise de 2008 qui se font toujours sentir et qui exacerbent les contradictions actuelles de tout ordre, politique, écologique, impérialiste, migratoire, social, etc. du capitalisme.

    Aujourd’hui, ces contradictions se sont accumulées et elles explosent les unes après les autres. Dans ce climat international de révolte sociale générale en devenir, le "ralentissement de la croissance mondiale" – pour reprendre les termes des économistes bourgeois – et les risques de krach financier et boursier ne peuvent qu’accentuer cette ambiance de fin de monde, de fin du monde capitaliste pour être exact, et porter les générations actuelles de prolétaires à la nécessité, à la conscience et la volonté de s’opposer à la misère du capitalisme et à la guerre généralisée qu’il nous prépare et, finalement, de le détruire. L’ensemble de la classe capitaliste, du moins ses fractions les plus éclairées, s’en inquiète au point que « les éminences réunies au sommet de Davos estiment qu’il est temps de "remoraliser" la globalisation (dixit Klaus Schwab, fondateur du Forum économique mondial) et de rechercher les voies d’une économie mondiale "plus inclusive" » (Libération, 23 janvier 2019) et que les États s’y préparent déjà tant au plan politique qu’au plan de la répression violente et massive.

    Mais avant de revenir sur la situation en France de cette fin de janvier, il convient de faire un bref résumé des événements depuis le communiqué que nous avions publié le 2 décembre pour les lecteurs qui ne vivent pas en France et n’ont pas pu suivre de près le cours de la situation. Les affrontements violents du 2 décembre autour de l’Arc de Triomphe à Paris mais aussi en province, y compris dans des toutes petites villes, et la rage qu’ils exprimaient ont surpris, et même en partie paniqué, la fraction des quadragénaires de Macron au pouvoir pour qui, formés dans les écoles de commerce et au management, la lutte des classes avait disparu. Il a fallu le renfort d’autres fractions politiques, Sarkozy en particulier, et de grands patrons, pour imposer à Macron le fait qu’il devait faire des "concessions" 8. À ce moment là, les médias se lamentaient du fait que les gilets jaunes n’avaient pas de leaders "avec qui négocier" tout comme du fait que les syndicats étaient discrédités et impuissants. Ce n’est qu’à la veille au soir de la manifestation du 8 décembre qu’un véritable premier contact s’est fait avec les principaux porte-paroles des gilets jaunes qui furent reçus par le Premier ministre et qui, à leur sortie, déclarèrent qu’ils attendaient une déclaration de Macron qu’on leur avait promise pour la semaine suivante. Ils lui redonnaient ainsi l’initiative et la contre-offensive politique de l’État se mettaient en place. Les manifestations du 8 furent aussi massives et violentes que celles du samedi précédent. Le lundi 10, Macron annonça une augmentation de 100 euros du SMIC – en fait une prime saurons-nous dans les jours suivants – et quelques autres mesures. En soi, elles ne sont que des concessions marginales même si elles vont contraindre le gouvernement à présenter un déficit budgétaire au-delà des 3% requis par l’Union Européenne 9. Politiquement, elles représentent cependant le premier véritable recul significatif de l’État face à une mobilisation massive depuis... 1968. Mais surtout, à l’occasion du 1er janvier, Macron annonce l’organisation d’un grand débat national planifié jusqu’au 15 mars pour répondre à la revendication des gilets jaunes sur une démocratie directe et, plus particulièrement, sur celle d’un "référendum d’initiative populaire".

    Depuis lors, c’est cette revendication typiquement petite- bourgeoise que l’ensemble de l’appareil d’État a repris à son compte et imposé comme question centrale de la situation faisant passer au second plan, sinon oublier, les revendications d’ordre salarial et de conditions de vie. En parallèle, la gestion des manifestations hebdomadaires s’est limitée alors à la répression violente qui, outre les milliers de victimes graves causés par les flash-ball et les grenades de désencerclement (les deux interdits dans la plupart des pays européens), visait à réduire la popularité massive du mouvement dans "l’opinion publique". En cette occasion, les discours officiels des politiciens, des médias et des éditorialistes rivalisaient d’appel à la répression la plus brutale et de morgue pour ce "peuple stupide, haineux, factieux, voire fasciste" : un ancien ministre de... l’Éducation de Sarkozy, philosophe de profession et grand bourgeois délicat et distingué des beaux quartiers de Paris de son état, appela même les policiers à se servir « de leurs armes une bonne fois ! (...) Ça suffit, ces nervis d’extrême droite et extrême gauche ou des quartiers qui viennent taper des policiers. (...) On a la quatrième armée du monde, elle est capable de mettre fin à ces saloperies ! » (Luc Ferry, Radio Classique, 8 janvier 2019). La haine de classe des Versaillais de mai 1871 face aux communards parisiens ne demande qu’à resurgir. Même s’il faut relever que ces discours provocateurs appelant à la répression généralisée et jusqu’au meurtre ont sans doute eu pour effet de participer à relancer la mobilisation des gilets jaunes, il n’en reste pas moins que depuis lors, l’initiative politique est restée dans les mains de la bourgeoisie. L’ensemble de l’appareil d’État s’est alors mobilisé pour focaliser toute la vie politique autour de l’organisation de ce "grand débat" : le président, les ministres, les députés, les préfets, les maires de villes et de villages, les médias, l’ensemble des partis politiques, jusqu’à faire que les gilets jaunes eux-mêmes se divisent entre eux sur le fait d’y participer ou non. Et y compris, ceux qui prônaient la non participation, pensant à juste titre qu’il ne s’agissait que d’un "enfumage", et en l’absence d’autre perspective de lutte, se sont enfermés dans l’impasse en justifiant le maintien des manifestations par la nécessité de faire pression sur le... grand débat ! La boucle est bouclée. Il ne suffit plus que de la serrer petit à petit sans briser la corde par une maladresse 10.

    Voilà où nous en sommes aujourd’hui. Le terrain est balisé par la bourgeoisie qui détient le timing des
    événements... jusqu’à l’appel du principal syndicat, la CGT, à une journée d’action et de grève pour le 5 février à laquelle les gilets jaunes les plus "radicaux" avec l’aide des trotskistes, NPA en particulier, appellent à se joindre pour une grève illimitée. Au cas où l’incendie reprendrait, le contre-feu est déjà en place. Le tour est joué et tous les terrains sont occupés maintenant par l’ensemble de l’appareil étatique bourgeois. Seules la rage et la colère peuvent maintenir plus ou moins longtemps les mobilisations du samedi.

    Le mouvement des gilets jaunes se trouve donc aujourd’hui dans une impasse politique sans réelle perspective alors même que le gouvernement Macron et, derrière lui, l’ensemble de l’appareil d’État ont repris la maîtrise des événements. Ce qui faisait la force et le dynamisme du mouvement des gilets jaunes dans un premier temps, jusqu’à la déclaration de Macron du 10 décembre pouvons nous dire, est devenu sa faiblesse et ses limites une fois que le gouvernement eut repris l’initiative politique. Son caractère "interclassiste", s’identifiant au peuple français et non à la classe prolétarienne, a alimenté et entretenu les illusions sur la démocratie du peuple, c’est-à-dire de fait la démocratie bourgeoise, et a fait que les revendications de classe qui tendaient à émerger sont maintenant noyées et étouffées au profit d’un référendum d’initiative citoyenne et, finalement, au profit de l’organisation par le gouvernement et l’État d’un grand débat national sur le terrain de la démocratie bourgeoise.

    Or même les comités locaux de gilets jaunes les plus liés à la classe ouvrière, dans les limites de notre connaissance, comme ceux de Commercy et de Saint Nazaire, sont entraînés sur le terrain de l’impasse, de "l’auto-organisation" et de la mystification idéologique de la démocratie au nom du peuple :
    « Depuis Commercy, nous appelons maintenant à une grande réunion nationale des comités populaires locaux. Fort du succès de notre 1er appel, nous vous proposons de l’organiser démocratiquement, en janvier, ici à Commercy, avec des délégués de toute la France, pour rassembler les cahiers de revendications et les mettre en commun. Nous vous proposons également, d’y débattre tous ensemble des suites de notre mouvement. Nous vous proposons enfin de décider d’un mode d’organisation collectif des gilets jaunes, authentiquement démocratique, issu du peuple et respectant les étapes de la délégation. Ensemble, créons l’assemblée des assemblées, la Commune des communes C’est le sens de l’Histoire, c’est notre proposition.

    La mise en place de structures d’auto-organisation telles que les Assemblées Générales est aujourd’hui un enjeu central pour le mouvement des Gilets Jaunes.
    VIVE LE POUVOIR AU PEUPLE, PAR LE PEUPLE, ET POUR LE PEUPLE ! » (Deuxième appel des gilets jaunes de Commercy, 30 décembre 2018 11).

    Dans la confusion générale et l’hétérogénéité sociale qui régnaient, et continue de régner, au sein des gilets jaunes, seul le maintien des revendications salariales, augmentation du SMIC et des salaires, "indexation" des retraites pour ne citer que les principales, peut asseoir leur combat et rejeter le terrain du démocratisme bourgeois dans lequel le "grand débat" veut les enfermer et les étouffer. L’augmentation des salaires et du "pouvoir d’achat" était, est encore au moment où nous écrivons, la seule revendication... politique, celle dans laquelle l’ensemble de la classe prolétarienne peut s’identifier comme classe, qui puisse permettre encore d’opposer une réelle résistance immédiate face à la contre-offensive du gouvernement et de la bourgeoisie.

    Malgré plusieurs conflits ou grèves locales, parfois en lien direct ou indirect avec les gilets jaunes, la classe ouvrière comme telle, à partir de ses lieux de travail et comme classe, n’est pas entrée directement en lutte. À l’exception de peu, trop peu, d’exemples comme ces jours-ci les débrayages chez Arc International dans la ville d’Arques dans le Nord, ou encore ceux à l’entrepôt Geodis à Bonneuil en région parisienne, les occupations de bureaux de Pole emploi à Vitry, à Rennes, à Lorient, les actions de gilets jaunes auprès des hôpitaux (informations reprises du Collectif Agitation et Gilets Jaunes IDF)12. C’eut été alors fournir une autre perspective à la révolte sociale qui eut pu briser le cadre et le timing du "grand débat" en imposant les revendications de classe comme question centrale. C’était là la seule voie. C’est toujours là la seule voie même si, chaque jour passant, elle devient plus improbable.

    Nous n’étions pas les seuls à avancer le mot d’ordre appelant à la constitution de comité de lutte ou de travailleurs pour lutter pour cette perspective qui aurait pu déplacer le cadre et les termes politiques de l’affrontement imposé par le gouvernement et la bourgeoisie depuis le 10 décembre. Force est de constater, dans la limite de nos connaissances, qu’il ne s’est pas réalisé. Et qu’ainsi aucune alternative politique réelle de classe n’a pu être présentée et, encore moins, représenter un facteur matériel de la situation.

    Pour autant ce mouvement des gilets jaunes, qu’il perdure ou non encore des semaines, marque un avant et un après dans la dynamique même du conflit de classe en France et une référence pour le prolétariat international. En particulier, au grand dam des syndicats et de leur tactique de journée d’action, il a montré qu’un mouvement "incontrôlé" et sans organisation – incontrôlé et inorganisé du point de vue de l’État et de l’idéologie bourgeoise – pouvait faire reculer la bourgeoisie 13. Il a montré aussi que le refus de subir la menace et la violence répressive de l’État, la volonté de ne pas céder à la répression et de continuer à manifester massivement malgré les risques, pouvait obliger la bourgeoisie à céder, dans certaines conditions et moments, à des revendications. Enfin, cet épisode particulier de la lutte des classes a fait entrer dans le combat des couches et des générations de prolétaires qui restaient à ce jour étrangères à celui-la et dont nous ne pouvons préjuger de l’expression dans les combats à venir tout comme de la prise de conscience. Il est trop tôt pour en déduire qu’une nouvelle génération de militants révolutionnaires puisse, directement ou indirectement, en émerger mécaniquement.

    C’est pourtant aussi à cette tâche que les révolutionnaires doivent s’atteler par la propagande et l’intervention. La (notre) faiblesse et la (notre) quasi absence des communistes comme force matérielle politique dans les manifestations et sur les ronds-points, aussi difficile une intervention active était-elle vu les réticences politiques des gilets jaunes et leur "interclassisme" affiché, est un élément de faiblesse, non pas en soi de ce mouvement en particulier qui ne fait que le souligner, mais du rapport de force international et historique actuel entre les classes. Nous ne développons pas plus ce point dans le cadre de ce communiqué dont l’objet immédiat se limite à la fois à fournir un positionnement immédiat sur la situation pour tous ceux qui y sont directement intéressés et pour l’ensemble du camp révolutionnaire international.

    Le GIGC, le 27 janvier 2019.
    Révolution ou Guerre # 11
    www.igcl.org

    --

    7 . Des États-Unis à la Chine, en passant par l’Afrique et tous les continents, grèves et conflits tendent à se multiplier ces derniers mois...

    8 . À ce titre, si le gouvernement et Macron ne comprirent pas ce qui se passait jusqu’au 10 décembre, l’appareil d’État comme un tout, à commencer par sa police, en passant par les syndicats et jusqu’aux autres forces politiques bourgeoises (dont l’ancien parti de Sarkozy mais aussi le PS) n’a à aucun moment perdu le contrôle de la situation. Contrairement à ce que des médias laissaient à entendre, nous étions loin d’une situation insurrectionnelle, voire révolutionnaire, même au plus fort des affrontements du 2 décembre. Macron et le gouvernement ont vacillé. Pas l’appareil d’État comme un tout, loin s’en faut.

    9 . Macron s’était engagé à la respecter... surtout pour asseoir son crédit international – impérialiste – auprès de la bourgeoisie allemande. De ce point de vue, le mouvement des gilets jaunes a affaibli le crédit et l’autorité de Macron auprès de ses alliées européens censé redonner à l’impérialisme français une place plus centrale, en particulier pour animer le renforcement de l’axe impérialiste germano-français.

    10 . Hier, 26 janvier, un des porte-paroles très populaire et "pacifiste", Jérôme Rodrigues a reçu un tir de flashball à l’œil alors qu’il filmait la scène – un Facebook live – et qu’il appelait les gilets jaunes à quitter la place de la Bastille. Et alors qu’il n’y avait aucun affrontement ou danger quelconque pour les policiers
    à ce moment-là . Il risque de le perdre définitivement et a été mis sous coma artificielle selon la presse de ce matin. Un tel dérapage peut très bien occasionner un sursaut de la mobilisation, voire en changer les termes et le timing tels que le gouvernement a réussi à les installer jusqu’alors.

    11 . cf le compte-rendu "à chaud", aujourd’hui même, de la réunion pour une coordination nationale des gilets jaunes à l’appel de Commercy réalisé par Matière et Révolution : https://www.matierevolution.fr/spip.php?article5237.

    12 . La diffusion de ce tract Place de la République le 26 janvier, là où devait se réunir les gilets jaunes après la manifestation, a été interdite par des gilets jaunes : « pas de politique au sein des gilets jaunes ! ». S’en est suivi une discussion difficile dans laquelle nous étions peu à critiquer cet "apolitisme" primaire et à argumenter sur la nécessité de s’emparer à bras le corps de la dimension politique de classe dans cette lutte comme dans toute lutte...

    13 . Nous-mêmes avions sous-estimé les potentialités de ce mouvement et écarté, trop rapidement, toute possibilité de "gain" pour les prolétaires dans notre communiqué du 2 décembre :
    « Sur ce terrain, les ouvriers qui s’y retrouvent isolés et noyés en tant que prolétaires dans une masse aux intérêts hétérogènes et même souvent contradictoires, isolés et noyés dans le "peuple", ne gagneront rien ». L’affirmation tranchée, sans doute car nous
    étions prisonniers d’un schéma, fut démentie par la réalité – du moins en partie. Le fait que nous n’ayons pas été les seuls à nous tromper sur ce point précis, n’enlève rien à la nécessité de comprendre où se situe l’erreur et quelle est sa dimension. En particulier, nous ne pensons qu’elle remette en cause l’analyse générale de ce mouvement et de ses limites du fait de son "interclassisme".

  • « Cela va vraiment être très violent » : des agents de Pôle emploi réagissent aux sanctions contre les chômeurs
    https://www.bastamag.net/Cela-va-vraiment-etre-tres-violent-des-agents-de-Pole-emploi-reagissent-au

    La loi sur « la liberté du choix de son avenir professionnel » (sic), votée en septembre dernier, avait prévenu : les contrôles sur les chômeurs allaient se durcir. Mais personne ne s’attendait à ce que les sanctions prévues contre les demandeurs d’emplois soient si rudes, y compris les agents de Pôle emploi. Annoncées fin décembre par un décret publié au journal officiel, ces sanctions prévoient de rogner, voire de supprimer les indemnités chômage pour des rendez-vous manqués, des offres d’emploi refusées, (...)

    #Résister

    / #Transformer_le_travail, #Protections_sociales, #Inégalités, #Ma_vie_au_travail, Quel avenir pour nos protections sociales ?, A la (...)

    #Quel_avenir_pour_nos_protections_sociales_ ?

  • Radiation, allocation supprimée... Un décret publié le 30 décembre durcit les sanctions encourues par les #chômeurs
    https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/chomage/controle-des-chomeurs/un-decret-publie-le-30-decembre-durcit-les-sanctions-visant-les-chomeur

    Le #gouvernement a durci les sanctions concernant l’insuffisance de recherche d’#emploi, comme le refus de deux offres « raisonnables » d’emploi par exemple. L’exécutif avait d’abord évoqué des sanctions graduelles : suspension de l’allocation d’un mois la première fois, de deux mois la deuxième fois et quatre mois la troisième fois. Il avait même précisé que l’allocation ne serait amputée qu’à partir de la deuxième fois. Or, d’après le décret, l’allocation est « supprimée » dès le premier manquement, et non plus « suspendue ». La différence est de taille, car la suspension permettait de conserver ses droits, une fois le délai passé.

    Ils ne pourront plus refuser une offre d’emploi parce qu’elle engendre une baisse de salaire

    Le décret restreint aussi les possibilités de refuser un emploi parce qu’il est mal rémunéré. Le texte « abroge la définition du salaire antérieurement perçu qui était pris en compte pour déterminer l’offre raisonnable d’emploi ». Par conséquence, le demandeur d’emploi ne pourra plus rejeter une offre au motif que le #salaire est bien inférieur à ce qu’il touchait lors de son dernier #travail.

    #chomage #France

  • Moment détente(?) : Au Pôle Emploi Evreux, on demande à une chômeuse d’amener son papier pour imprimer son CV
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/15298-moment-detente-au-pole-emploi-evreux-on-demande-a-une-chomeuse-d-am

    Lundi 19 novembre, une habitante de Gravigny s’est rendue dans son agence Pôle Emploi à Evreux pour modifier et imprimer son CV. On lui a alors répondu que le papier n’était plus fourni et que dorénavant elle devait venir avec ses propres feuilles.

    Une agence Pôle Emploi. (c) Maxppp - Christophe Morin

    Lundi 19 novembre au matin, Céline, au chômage depuis 4 ans, se rend dans son agence Pôle Emploi Brossolette à Evreux. Elle s’installe derrière un ordinateur et actualise son CV : "Je fais les modifications et au moment d’imprimer cela me dit qu’il n’y a pas de papier."

    La jeune femme s’adresse alors à une employé de l’agence. "Elle me répond que Pôle Emploi ne donne plus de papier parce que cela coûte trop cher, qu’il y a trop d’abus et que (...)

    #En_vedette #Divers

  • DU CUI AU PEC : Chronique d’une matinée avec le DRH | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/pauline-menguy/blog/150918/du-cui-au-pec-chronique-dune-matinee-avec-le-drh

    Monsieur le directeur RH nous reçoit. Nous sommes une quarantaine de travailleurs de plus de 58 ans et de travailleurs #handicapés dans la salle. Des travailleurs qui n’ont pas leur place dans la « start up Nation ».

    L’accueil est cinglant :
    « Ce sont vos derniers six mois, après celui-ci vous ne signerez plus de contrat avec la ville. »

    « Je suis désolé de devoir vous l’annoncer. Nous sommes là pour vous donner les pistes qui vous permettront déjà de bien comprendre ce qui vous arrive et de prendre les dispositions nécessaires pour que vous puissiez à nouveau prétendre à un emploi pérenne par la suite.
    Rencontrez votre conseiller Pôle Emploi. Vous allez me dire, c’est pas facile quand on a déjà 60 ans, mais toutes les situations sont uniques. Ce n’est pas moi qui vais répondre à votre problème, c’est votre employeur. »

    Le type est odieux, les voix s’élèvent. Au fond de moi j’espère une insurrection. Je commence à retranscrire tous les échanges. Une façon de prendre du recul certainement en me donnant une contenance, un rôle.

    « Vous devez faire des efforts pour améliorer votre CV. Il est temps de se prendre en charge. Aujourd’hui on est entré dans le 21ème siècle, vous vous devez d’être connecté » Il est épaulé par Soraya une conseillère Pole Emploi qui nous rappelle gentiment que le contrat aidé n’est pas un vrai travail, que nous sommes des chercheurs d’emploi.
    « Je bosse 35 heures pour la Ville et vous me dites que je n’ai pas de #travail ? », interrompt une femme. « Le but du CUI est de monter en autonomie, un assisté n’intéresse pas un employeur ». Le type n’hésite pas sur la forme.
    « Vous croyez que c’est simple ? » lance un autre. « Ce n’est pas moi qui vous le reproche c’est la #société mon cher monsieur. »

  • Selon une étude, 50 % des offres de Pôle #Emploi_sont illégales voire inexistantes
    https://www.bastamag.net/Selon-une-etude-50-des-offres-de-Pole-emploi-sont-illegales-voire-inexista

    Le Comité national des travailleurs privés d’emploi et précaires (CNTPEP-CGT) vient de publier les résultats d’une étude réalisée les 30 et 31 août 2018, portant sur les offres disponibles sur le site internet de Pôle emploi. Résultat : sur les 1708 offres étudiées, 50% contenaient, selon cette étude, des mentions illégales . « Cela signifie que ces annonces contreviennent au code du travail, mais aussi au référentiel interne de Pôle emploi qui reprend cette réglementation en y ajoutant quelques précisions (...)

    En bref

    / #Syndicalisme, Emploi , #Services_publics

  • Lettre type contre le captcha google

    et bonjour à @seenthis pour son google analytics

    je vous invite à utiliser cette lettre type lorsqu’un site vous oblige à utiliser le captcha de google, voir également https://seenthis.net/messages/665225

    Bonjour,

    Je vous écris pour m’insurger sur l’usage d’un captcha mis à disposition par Google pour accéder à mon compte sur votre site nom url http://…

    Vous l’ignorez peut-être, mais les développeurs web de votre site ont intégré des scripts externes comme le captcha de cette page de login https://…

    Malgré un simulacre de gratuité ces scripts permettent à Google de s’enrichir à nos dépens et aux dépens de nos libertés, individuelles et collectives :

    – via ce captcha, Google récupère l’adresse IP unique de chacun·e de vos visiteurs et visiteuses, ce qui permet de recroiser les données éparses de navigation web et alimente la surveillance des personnes mais aussi des entreprises, dont la vôtre ;

    – via ce captcha, Google, qui a signé une collaboration avec la défense militaire américaine améliore l’apprentissage IA des drones tueurs en les aidant à reconnaître des objets.
    http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2018/03/im-a-digital-worker-killing-an-arab.html
    Utiliser ce captcha est se rendre complice de leurs exactions militaires, ce qui m’est insupportable ;

    – via ce captcha, Google me prive de tout accès à mon compte sur votre site, me fait perdre du temps à vous écrire pour vous éduquer/signaler la dépendance dangereuse que vous entretenez face à Google, et me donne envie de quitter vos services.

    Pour toutes ces raisons, je vous demande de faire cesser l’usage de scripts externes sur le site de … et de faire suivre ce mail à votre direction.

    Espérant une réponse prochaine, je vous prie d’accepter mes salutations.

    signature

    #captcha_Google_kill #maven

    • Merci @aude_v corrigé !
      Ce texte est perfectible, mes tournures de phrases ne sont pas forcément les bonnes et son écriture peut tout à fait se repenser même à plusieurs, voire proposer différentes versions. Mais encore faut-il que cela fasse écho, ce qui n’a pas l’air d’être trop le cas ici.

      J’avais juste envie que l’idée soit au moins lancée et avoir sous la main un texte à coller dans un mail facilement.

      Pratiquement tous les sites des administrations françaises sont maintenant truffées de ces pourritures avec obligation d’usage. Par exemple sur le site de Pole Emploi comme le raconte @ninachani. Comme les jeunes devs ne semblent pas formés à la critique technologique, les sites des entreprises qu’ils mettent en place sont eux-mêmes construits avec les outils google, ce texte s’adresse aussi à leur sens des responsabilités.

    • Je suis dans une association... le bureau a été renouvelé récemment, ce qui est une bonne chose, il faut du renouvellement !
      Il y a deux ou trois ans, on avait besoin de faire un sondage aux adhérents. J’avais monté un Lime Survey sur l’hébergement de l’association. Et on l’avait réutilisé l’an dernier.
      Et donc, ce matin, je reçois un lien, en provenance du nouveau président de l’association, et qui propose de remplir un sondage, chez Survey Monkey, une énième boite à proposer « gratuitement » de faire ce que des produits libres et auto-hébergeables font très bien.
      Je n’ai même pas cliqué sur le lien.
      Et puis ça démontre que la mémoire d’une association, ça n’est pas un truc naturel.
      Et enfin, ils sont vraiment pénibles tous ces outils gratuits et commerciaux à la fois...

    • @biggrizzly naïve j’ai donné mon vrai mail pour participer aux rdvs de militantes féministes bien connue et voila que je reçois des mails de leur google group 8-s
      1/ je n’ai jamais donné mon accord pour qu’elles m’ inscrivent sur google
      2/ je suis sur le cul de voir des militantes monter des actions sur google groups, c’est aussi désespérant que si tu téléphonais aux flics avant chaque rdv pour leur donner l’heure et le lieu

    • Super @aude_v mieux vaut effectivement simplifier le propos et les phrases, du coup je propose

      Je me permets de vous signaler que ce simulacre de gratuité permet à Google de s’enrichir à nos dépens et aux dépens de nos libertés, individuelles et collectives :

    • Booonnn, alors j’ai repris ta proposition, resimplifié quelques passages, essayé d’inclure la complicité de meurtre et il me semble que ça commence à être mieux :) merci @aude_v et les autres et surtout si quelque chose vous gêne n’hésitez pas !

    • C’est marrant, j’ai l’impression que ça n’intéresse personne sur seenthis le sujet de la défense des libertés et des données personnelles, aucune des pages écrites récemment contre le #fichage_généralisé #doctolib ou contre les gafa comme https://seenthis.net/messages/665225 n’est suffisament étoilé pour franchir la barre de @7h36
      Ce sont des sujets que je documente régulièrement et que je ne vais pas aller aborder sur FB ou Twitter pour des raisons évidentes. Seulement j’ai l’impression que cela ne fait jamais tilt ici et je m’en désole.

    • Sur ce sujet, le plus réactif semble être #Mastodon, sauf qu’avec la grosse limite du bridage du moteur de recherche, je n’arrive pas à en faire mon support principal. Du coup je trouve qu’ici, c’est le support le plus adéquat. Je comprends ta frustration...

  • Statoil Enters Offshore Wind Market in Poland – gCaptain
    http://gcaptain.com/statoil-enters-offshore-wind-market-poland

    Norway’s Statoil has signed an agreement with Polish power company Polenergia to acquire a 50% interest in the two early phase offshore wind development projects in the Polish sector of the Baltic Sea.

    The two projects, Bałtyk Środkowy III (BSIII) and Bałtyk Środkowy II (BSII), have a planned capacity of 1200 MW with the potential to power more than 2 million Polish households.

    Statoil is also entering into a 50/50 joint venture with Polenergia to further mature these projects with Statoil being the Manager for the development, construction and operational phases.

  • Quand Pôle emploi fiche les chômeurs agressifs | Rue89Lyon
    http://www.rue89lyon.fr/2012/11/20/quand-pole-emploi-fiche-les-chomeurs-agressifs

    Selon la direction de #Pôle_emploi et les syndicats, les agressions de conseillers sont en hausse. En Rhône-Alpes, comme ailleurs en France, des statistiques ont été mises en place pour suivre ce que la direction régionale a nommé « les #incidents_clients ». En 2011, on notait ainsi 621 « incidents clients » et en 2012, on en compte 677 (chiffre arrêté au 9 novembre dernier).

    Pour parvenir à un tel recensement, les différentes directions régionales de Pôle Emploi doivent mettre en place une politique de sécurité encadrée par la direction nationale. Registre de sécurité, #fiche « incident client » et envois de courriers : les #chômeurs_énervés sont suivis à la trace. En Rhône-Alpes, la porte-parole de la direction assure qu’il n’y a pas constitution de fichiers de chômeurs agressifs. Rien n’est moins sûr.

    Un registre papier… qui peut être nominatif

    A chaque agression, les agents de Pôle emploi doivent remplir une main courante, sous forme papier. Il s’agit du « registre HSCT » (pour Hygiène Sécurité et Condition de Travail) qu’ils doivent transmettre à travers le « logiciel de gestion du risque » (LGR).

    C’est une note du 28 septembre 2010 signée par le directeur général de l’époque, Christian Charpy, qui encadre le traitement de ces informations et les suites à donner. Dans ces « instructions relatives à la prévention et au traitement des agressions à Pôle emploi », il est bien précisé que les informations sur ces agressions doivent être anonymées, que ce soit dans le registre papier ou lorsque l’information est transmise par informatique à la direction régionale via le LGR :

    « La situation doit être relatée à partir des faits objectifs : date, heure, circonstances, description des événements. Ces informations très sensibles au regard de la loi Informatique et Libertés ne doivent pas comporter d’éléments nominatifs »

    Problème en Rhône-Alpes, comme le reconnaît la porte-parole de la direction régionale : les agents, dans la pratique, sont libres d’écrire les noms des demandeurs d’emploi.

    Salah, chômeur fiché

    Le cas de Salah, chômeur habitant de Vénissieux, est problématique. En juillet dernier, lors d’un rendez-vous avec sa conseillère, le ton monte. Au RSA, Salah reproche à sa conseillère de ne pas l’appuyer suffisamment dans la recherche d’un financement pour une formation. Le rendez-vous se termine là. Mais quelques jours plus tard, Salah reçoit un courrier lui indiquant qu’il s’est « montré agressif » et qu’il a « fortement perturbé le bon fonctionnement de Pôle emploi ». Et le courrier, signé par le directeur régional adjoint, conclut que si de tels agissements devaient se reproduire, il se réserve la possibilité d’informer les autorités judiciaires et de limiter son accès à l’agence de Pôle emploi.

    Salah est en total désaccord avec la description des faits tels que relatés dans le courrier :

    « Le ton est effectivement un peu monté. Mais je suis resté très cordial. Ce qu’il y a de choquant dans cette histoire, c’est que Pôle emploi m’envoie un courrier me menaçant de #sanction alors que je n’ai pas pu donner ma version des faits ».
    Dans une longue réponse écrite, Salah, sur les conseils du site #recours-radiation, conteste l’agression. Et puisque le courrier parle de sanction en cas de récidive, il demande que son nom soit effacé du fichier où il suppose qu’il a dû être inscrit. Salah a eu le nez creux, le directeur adjoint de Pôle emploi accepte sa requête :

    « Je réponds favorablement à votre demande de retrait du signalement à votre nom, dans le registre de sécurité de l’agence de Vénissieux ».

    #Fichier_nominatif

    http://www.recours-radiation.fr

  • Il insulte le personnel de Pôle emploi, un an de prison ferme - Voix de l’Ain
    http://www.voixdelain.fr/blog/2015/06/25/il-insulte-le-personnel-de-pole-emploi-un-an-ferme

    Parce qu’il voulait récupérer une photocopie de ses papiers d’identité, il avait insulté et menacé de mort, jeudi 18 juin, plusieurs membres du personnel de l’agence #Pôle_Emploi à Ambérieu-en-Bugey. Il a été condamné à 12 mois ferme et maintenu en #prison.

    Il s’était approché du visage d’une employée de Pôle emploi, l’avait regardée droit dans les yeux avant de lui dire qu’il allait venir l’immoler et immoler le personnel de l’agence d’Ambérieu-en-Bugey. (...) Certes l’homme n’est pas un inconnu pour le personnel de Pôle emploi. Il s’installe parfois tranquillement pour lire, une fois il avait enlevé chaussures et chaussettes avant de s’asseoir. Mais cette fois-ci, particulièrement agité, il se promenait dans l’agence, gesticulait, lançait des noms d’oiseaux et s’en était pris aux employés. En garde à vue, il avait tenu des propos insensés. « L’administration m’a mis des bâtons dans les roues » [insensé !] , expliquait le prévenu devant le tribunal, lundi 22 juin. « Je m’en excuse, je n’avais pas pris mon traitement ». Et de poursuivre qu’aujourd’hui « je ne bouge plus une oreille. Je ne bois plus une goutte d’alcool ».

    Les menaces ? « Je ferais pas de mal à une mouche ! Mais, non c’était pas des menaces, j’étais à bout… ». L’#expert_psychiatre qui a examiné le prévenu a décelé une personnalité sociopathique qui, associée à l’alcool, accentue l’intolérance à la frustration. Il a fait plusieurs séjours au centre psychothérapique de l’Ain. Combien de fois ? « Pfffff ! Je compte plus », répondait-il au président. Le procureur De-Poncins, relevant les paroles blessantes et traumatisantes prononcées par le prévenu, le fait qu’il ne sache pas pourquoi il était là, et les #condamnations qui apparaissent sur son casier judiciaire pour une série d’infractions violentes, a requis une peine de 18 mois dont 6 mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve de 24 mois. Il a demandé au tribunal de prononcer un mandat de dépôt.

    #criminalisation #société_punitive sans #soin

  • Pôle emploi vs mairie de Paris. Et au milieu : moi - Rue89 - L’Obs
    http://rue89.nouvelobs.com/2015/04/13/pole-emploi-vs-mairie-paris-milieu-258643

    « Brazil » ou Kafka : les démêlés d’un jeune diplômé d’école de journalisme à la fin de son #CDD à Radio France, d’une montagne de papiers nécessaires à un formulaire inexistant. Cinq mois pour une #allocation.

    Il était une fois, en novembre 2014, un jeune diplômé d’une école de journalisme parisienne voyant poindre la fin de son CDD à Radio France. Il se présenta la fleur au fusil dans l’agence #Pôle_emploi la plus proche de chez lui. A l’école, on lui avait appris à ne pas redouter le #chômage, passage quasi obligé entre la fin des études et le premier emploi stable. Cinq mois plus tard, il attendait toujours son allocation. Ce conte moderne est mon histoire. (...)

    La théorie du complot revient au galop. Les agents sont payés pour décourager les nouveaux arrivants de toucher leur dû. Seuls les plus coriaces y parviennent au terme de six années de lutte acharnée et de 80 allers-retours à cloche-pied entre le Pôle emploi et le Pôle chômage de la mairie. C’est la loi du plus fort.

  • Une fausse entreprise où les demandeurs d’emploi travaillent pour de vrai - 20minutes.fr
    http://www.20minutes.fr/societe/1554091-20150304-fausse-entreprise-o-demandeurs-emploi-travaillent-vrai

    Ce matin, Mélissa s’active derrière son bureau. Elle s’attelle au classement des dossiers des clients de son entreprise. Rien de plus classique pour une assistante, sauf que Mélissa n’est pas #salariée et que l’entreprise pour laquelle elle travaille, Bio Délices est fictive, tout comme les produits d’épicerie fine qu’elle commercialise. La jeune femme, en recherche d’#emploi depuis quatre ans, est en formation dans une entreprise d’entraînement pédagogique (EEP), qui permet aux demandeurs d’emploi de s’immerger dans le monde du travail afin de retrouver des réflexes professionnels. « L’entreprise est fictive, mais les tâches sont bien réelles » , souligne Sandrine Tigori, à la fois formatrice et directrice de l’EEP de Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).

    #entreprise_fictive #Pôle_emploi #chômeurs

  • Nantes : Il avait menacé de mort des agents de #Pôle_emploi, deux pistolets retrouvés chez lui - 20minutes.fr
    http://www.20minutes.fr/nantes/1535035-20150206-nantes-menace-mort-agents-pole-emploi-deux-pistolets-retr

    « Je veux mes #allocations ou je vous mitraille tous ! » Voilà ce qu’aurait lancé un homme quadragénaire, habitant de Rezé, aux personnels de l’agence Pôle Emploi qui lui demandaient des #justificatifs, début janvier. Ce mercredi, il a été interpellé à son domicile et mis en #garde_à_vue pour #menaces_de_mort réitérées...

    Les armes trouvées chez lui sont démilitarisées et les munitions ne leur correspondent pas...

    Ce 13 février, cela fera deux ans jour pour jour que #Djamal_Chaar s’immolait par le feu devant un Pôle emploi.
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7245

    Devenu depuis ministre des finances, Michel Sapin, à l’époque ministre de l’emploi, déclarait : « les règles ont été appliquées avec l’humanité qui convient » .
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6559

    • Deux ans de taule, dont un ferme, pour « menaces de mort »
      http://www.presseocean.fr/actualite/reze-menaces-de-mort-a-pole-emploi-deux-ans-de-prison-dont-un-ferme-07-0

      Les faits sont survenus en début d’année. Agacé que son agence Pôle Emploi lui demande de nouveaux documents pour compléter son dossier, un Rezéen de 43 ans est sorti de ses gonds et a proféré de graves menaces à l’encontre d’une conseillère, puis de la directrice de son agence.

      L’homme, déjà condamné pour des violences avec arme, a été interpellé mercredi matin à son domicile à Rezé. La perquisition menée à son interpellation a permis de mettre la main sur deux pistolets mitrailleurs, ainsi que des centaines de munitions pouvant servir à d’autres armes.

      L’homme a été condamné hier à deux ans d’emprisonnement, dont 12 mois assortis de sursis, par le tribunal correctionnel de Nantes, dans le cadre d’une procédure dite de comparution immédiate. Une obligation de soins, ainsi que l’obligation de travailler ou de suivre une formation, lui ont été notifiées, de même que l’interdiction de détenir une arme.

      Un mandat de dépôt a été prononcé à son encontre.

  • Le nouveau site pole-emploi.fr : Quand la recherche d’emploi devient un enfer numérique
    http://cgtchomeursrebelles56.blogspot.fr/2013/06/pole-emploifr-quand-la-recherche.html

    Un contrôle par #Pôle_emploi de vos moindres faits et gestes. Les flics de l’emploi n’hésiteront pas à vous reprocher de n’être pas assez réactif si votre CV n’est pas à jour, si vous n’avez pas répondu assez vite à une offre, si vous avez refusé une offre, ou si vos critères de recherches sont trop étroits (CDI temps plein à 30 km de chez vous par exemple)

    Perpendiculaire : Détournement : fausses annonces sur pole-emploi.fr
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6509

    Des conseils à #partager :
    Pôle emploi : déjouer les convocs pour « entretien téléphonique », les radiations, le suivi...
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5630

    #contrôle #surveillance

    • Partage est notre maître...

      Police emploi par internet, le flicage, à quel point et comment ?

      C’est un peu long ce post, mes excuses, mais cela pourrait s’avérer important et d’aucuns ici s’y intéresseront sans doute (#enquête_collective ?).

      Après avoir diffusé sur des listes mels l’article :
      Quand la recherche d’emploi devient un enfer numérique (de la CGT chômeurs rebelles du Morbihan)
      http://cgtchomeursrebelles56.blogspot.fr/2013/06/pole-emploifr-quand-la-recherche.html
      j’ai reçu les deux mels qui suivent d’un abonné qui veut rester anonyme. Il indique que Pôle surveillerait l’activité des chômeurs au moyen de cookies. Cybernouille, je ne me vois pas chercher seul le fin mot de l’histoire et me dis que peut-être ici et aux alentours d’aucuns auraient des témoignages à ce propos et des éléments de réponse aux questions que cela soulève.
      Je relayerais éventuellement ailleurs les infos supplémentaires qui pourraient être dégottées.

      Une hypothèse, l’état cherche les moyens d’appliquer la norme définie par l’" offre raisonnable d’emploi ". L’O.R.E est un acronyme antiphrastique puisque le terme désigne une #merde : l’obligations d’accepter un emploi selon des conditions fixées lors de l’inscription à Pôle , conditions réglées à la baisse par la durée de chômage , bref c’est un instrument pour faire accepter n’importe quel taff ( tu voulais 1000€/mois, c’est bien de savoir rester modeste, mais là il faut accepter 650€ pour un mois et demi, tu sais conduire fait donc livreur, il y a un taff à 300 bornes, déménages donc , etc.), mais cette disposition légale (merci les partenaires sociaux de l’#Unedic) n’a pour l’heure qu’une portée théorique et symbolique ( fais le dos rond car nous avons les moyens de te donner le bâton ) car Pôle reste incapable de l’utiliser à grande échelle...
      (voir Alerte ! Pôle emploi commence à radier pour refus d’Offre Raisonnable d’Emploi
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5670 )
      y compris parce que les agents du Pôle n’aiment guère cette disposition toute scélérate (au court bouillon). Ce serait encore une fois le refus du travail, qui, comme le dit le dicton "là où il y a la grève arrive la machine", contraindrait le capital à développer la productivité (telle qu’entendue par l’économie), ici par l’emploi de logiciels automatisant le flicage....

      De :
      Objet : Rép : [Forum2] Le nouveau site pole-emploi.fr : Quand la recherche d’emploi devient un enfer numérique - CGT chômeurs rebelles du Morbihan
      Date : 6 juillet 2013 12:41:53 HAEC

      Bonjour,

      Et encore, vous etes surement bien en dessous de la Réalité :

      La preuve :
      alors que je ne me suis pas connecté sur le site Pole emploi depuis plus d’une semaine,
      et que je vide plusieurs fois par jour tous les cookies et les traces de mon navigateur internet après chaque connexion
      hé bien, hier soir en vérifiant les cookies qui sont stockés dans mon navigateur internet ( que j’avais déjà vidé hier matin ),
      j’y ai trouvé stocké 4 cookies « Pole Emploi » !!!! ( 4 cookies « Pole Emploi » injectés dans mon navigateur durant la journée d’hier et semble il vu leur position dans la liste, à une fréquence quasi régulière dans la journée,
      disons toutes les 3 ou 4 heures )

      Qu’est ce que celà signifie donc ??? Car celà m’a vraiment interpelé...

      Celà signifierait il que Pole Emploi qui connait forcément mon adresse IP ( étant inscrit au chiomage ),
      se permettrai d’injecter régulièrement toutes les 4 heures environs, des mouchards sur mon ordinateur,
      pour controler si je fais bien concrètement ou pas mes recherches d’emploi ,
      si je me logue sur les sites d’emploi sur internet, si je répond à des offres d’emploi et si j’envois bien des CV,
      si je répond ou pas à des mails de propositions d’offres ( adéquates ou pas ) qui me sont adressées par des entreprises,
      et ceci durant combien de temps, ou combien de fois par jour ....????

      Un « Profiling » individuel du chomeur en quelque sorte...
      En clair c’est « 1984 » de Georges Orwell , Big Brother qui nous suit à la trace à domicile...

      Et comme par hasard, je suis en droit de supposer que je serai alors succeptible d’etre convoqué physiquement
      à l’agence Pole Emploi pour un controle, durant lequel on me demanderai de prouver concrètement que j’ai bel et bien fait réellement des recherches d’emploi de façon effective,
      que j’ai bien envoyé régulièrement des CV et contacté des entreprises,
      ou répondu à des offres d’emploi sur des sites internets,
      justement et précisément à une période précise où ce flicage insidieux par cookies mouchards,
      pourrait comme par hasard, révéler par exemple, que je ne me serai pas trop excité ces derniers temps sur mes recherches d’emploi ...

      Histoire de pouvoir, peut etre ainsi, radier les chomeurs pas assez productifs en envois de CV, ni en réponses à des offres par internet ( que celles ci soient en phase ou pas avec leurs compétences... ),
      et ceci durant au moins 5 heures par jour .....

      Vers quoi allons nous ....???

      Pouvons nous encore avoir confiance en notre ordinateur meme protégé par un antivirus et un firewall ???
      ou bien celui ci n’est il devenu qu’un outil de traçage très fin et très précis de nos faits et gestes,
      par une sorte de police politique institutionnalisée dont le job serait de nous tracer quotidiennement
      ceci afin de radier tous les chomeurs qui ne seraient pas assez pugnaces dans leur recherche d’emploi ....

      Là il y a vraiment de quoi s’inquiéter, car il ne sagit plus de démocratie,
      mais bien d’un carcan policier imposé à chacun par un système autocratique....

      C’est quasiment comme si nous étions déjà dans une sorte de « société futuriste » si bien décrites par les écrivains célèbres
      Georges Orwel, H-G-Wells, ect...

      Pole Emploi nous trace quotidiennement, et c’est un fait.
      il est facile d’imaginer dans quel but ce traçage-flicage est mis en place ....

      J’imagine aussi le cauchemard pour ceux qui par manque d’éducation, manque de chance,ou manque de moyens,
      ne sont pas très à l’aise avec l’informatique,
      ils vont sans doute très vite etre radiés par les services fliqueurs de Pole Emploi ....

      « Etre en situation de chomage » revient semble-t-il, de plus en plus, à etre considéré par le système comme une sorte de délinquant ou de criminel potentiel qui va contre l’intéret de l’Etat ....

      Je ne peux qu’inviter les chomeurs à etre très vigileants,
      à bien vider le cache et les mémoires de leurs navigateurs internet ,
      et à aller au moins 1 ou 2 heures par jour, consulter des offres sur les sites de recheches d’emplois,
      et à envoyer des CV meme à des offres qui ne correspondent pas avec leurs compétences...
      car sinon je pense que le coup tordu que nous prépare Pole Emploi et son flicage actif ,
      rique d’etre très brutal .....

      De :
      Objet : Rép : [Forum2] Le nouveau site pole-emploi.fr : Quand la recherche d’emploi devient un enfer numérique - CGT chômeurs rebelles du Morbihan
      Date : 6 juillet 2013 13:13:28 HAEC

      il serait déjà bien de transmettre à des sites d’organisation de chomeurs,
      je suis certain qu’ils pourront recouper facilement l’info,

      sur mon ordinateur je suis avec le Navigateur Opéra ,
      et je peux voir et vider à la main la liste des cookies quand je veux ,
      je peux aussi ( ce que j’ai toujours fait ) sélectionner de n’accepter des cookies uniquement que des sites visités,
      et ceci de façon exclusive

      Je vide les traces enregistrées de mon mon navigateur Opéra à chaque fin de connexion ,
      et je revide aussi en plus à la main , les fichiers temporaires avec mon antivirus Kaspersky

      il n’est donc pas normal que lorsque je ne me connecte pas sur Pole Emploi, je me retrouve avec 4 cookies Pole Emploi injectés dans la journée sur mon PC et ceci avec une périodicité régulière , comme si un serveur faisait le boulot automatiquement en arrière plan ,
      j’ai donc effectivement de très gros soupçons sur Pole Emploi et sur une nouvelle politique de flicage des chomeurs,
      je pense que l’on va s’en rendre compte à la rentrée,
      et qu’il y aura peut etre des surprises délétères

      Je n’ai aucune confiance dans ce système,
      et celà n’aurait rien d’étionnant car il faut que le gouvernement fasse baisser les chiffres du chomage dans une période
      où le chomage explose de façon exponentielle,
      ce qui sous entendrai ensuite pour les chomeurs longue durée, ou n’arrivant pa sà retrouver un job ,
      obligation d’accepter n’importe quel job , à n’importe quel salaire de misère, et meme situé à 300 km de chez eux s’il le faut ....

  • Djamal Chaab, une mort exemplaire
    http://www.cqfd-journal.org/Djamal-Chaab-une-mort-exemplaire

    Désespéré, le peuple a mis fin à ses jours. C’est arrivé le 13 février. Djamel Chaab s’est immolé devant l’agence Pôle emploi qui refusait de l’indemniser. Chaab, en arabe, ça peut se traduire par « le peuple ». Il est venu en bus. Descendu à l’arrêt dans une rue adjacente à l’agence pour l’emploi. C’est comme ça qu’on disait, autrefois. Pour l’emploi. Pas contre les gens qui n’en ont pas. Aujourd’hui, les agences de radiation sont devenues des pôles de gestion du chiffre sensible du nombre de chômeurs en France.

    #chômage #France

  • « Nantes. Un homme s’immole par le feu et décède devant Pôle emploi - Nantes - Faits divers - ouest-france.fr »
    http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Nantes.-Un-homme-s-immole-par-le-feu-et-decede-devant-Pole-emp

    Déjà, il serait temps de cesser de mettre ces drames en « faits-divers » mais en économie. La dernière phrase du communiqué est une insulte à tou-te-s es précaires.
    Je ne sais que dire de plus tellement je suis en colère.

    • Rassemblement en solidarité à l’immolation d’un chômeur en fin de droits : trouvé sur face de bouc, désolée, je transmets dans l’urgence : https://www.facebook.com/events/215038405304137
      [URGENT inviter vos contacts] : jeudi 14/02/13 à 13:10
      Pole Emploi NANTES EST - 8bis rue de la garde
      CHOMAGE = MORT Drame de la précarité.
      Organisons un rassemblement en solidarité à l’homme de 43 ans a commis un geste désespéré, ce mercredi vers 13h10, devant une agence Pôle emploi, à Nantes. Ce demandeur d’emploi s’est immolé par le feu. L’homme est mort des suites de ses blessures selon les pompiers arrivés trop tard sur lieux.
      ►►OCCUPONS PÔLE EMPLOI◄◄
      L’agence Pôle emploi est restée fermée au public ce mercredi après-midi après la scène terrible qui s’est déroulée devant ses locaux, et juste en face des Restaurants du cœur.
      Nous recherchons des personnes sur Nantes intéressés à concrétiser ce rassemblement ! MERCI A TOUS

    • http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/02/13/un-homme-s-immole-par-le-feu-devant-pole-emploi-a-nantes_1832062_3224.html

      L’homme, un chômeur en fin de droits d’indemnisation, avait prévenu lundi plusieurs médias locaux de son intention de passer à l’acte dans la semaine devant son agence de Nantes-Est, pour protester contre le rejet de son dossier alors qu’il estimait avoir travaillé suffisamment d’heures. Le quotidien local Presse Océan a publié sur son site deux courriels envoyés mardi par cet homme :

      Mardi 12 février, 10 h 12 : « Aujourd’hui, c’est le grand jour pour moi car je vais me brûler à Pôle emploi. J’ai travaillé 720 h et la loi, c’est 610 h. Et Pôle emploi a refusé mon dossier. »

      Mardi 12 février, 12 h 55 : « Je suis allé à Pôle emploi avec 5 litres d’essence pour me brûler, mais c’est fermé le 12/02/2013 ; alors ça sera demain le 13 ou le 14, car ce serait vraiment préférable au sein de Pôle emploi merci. »

      « IL EST ARRIVÉ, DÉJÀ EN FLAMMES »

      Un policier, cité par le quotidien local, affirme que « [mercredi à 8 heures] nous avons essayé de joindre cet homme, mais il ne répondait pas. » Il explique ensuite qu’"une surveillance a été mise en place aujourd’hui, à proximité de l’agence Pôle emploi. Mais cet homme est arrivé par une rue adjacente. Il était déjà en flammes. Et hors de la vue des policiers."

      sinon le reste de l’article c’est pour dire que les plus malheureux se sont les responsables politiques

  • Ariège, le conseil général socialiste supprime le RSA à des centaines de personnes, et le revendique (CIP-IDF)
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6332

    Le changement à une drôle d’allure... Celle d’une gauche rose pâle qui n’augmente guère le SMIC, n’a concédé aux salariés qu’une hausse de l’allocation de rentrée scolaire, la création d’emploi aidés et des embauches dans l’éducation, celle d’une gauche bleu marine qui persécute les Roms ; l’allure d’une entreprise France désormais dirigée par un ancien de la haute école de commerce et qui ne voudrait revenir ni sur l’interdiction du revenu minimum aux moins de 25 ans, ni sur la diminution du « pouvoir d’achat » de qui dépend d’allocs chômage, de minima sociaux ou de pensions de retraite toujours plus difficiles à obtenir en raison des durées d’emploi exigées [1]. On nous annonce 30 milliards d’économies et, on le verra ci-dessous, alors que cette modalité de la gestion punitive des pauvres était jusqu’alors occultée par les conseils généraux majoritairement dirigés par la gauche qui en sont chargés, pour la première fois, un conseil général PS revendique haut et fort de supprimer le RSA à des centaines de personnes [2]. Source : CIP-IDF

    • Vivre de rien

      Ils ont 400, 700, 1 000 euros (pour une famille avec 3 enfants) par mois pour vivre. Certains sont en marge de la société ; d’autres, victimes de la désindustrialisation, du manque de #travail, de l’#isolement ; certains enfin s’inscrivent dans un processus de « décroissance ». Pierre Hybre les a rencontrés au printemps et en mai derniers, en #Ariège. Situé tout en bas de la France, ce département est l’un des moins peuplés, l’un des plus #pauvres. « Une autre particularité de ce coin reculé, raconte Pierre Hybre, est son degré d’acceptation de la différence, assez exceptionnel. La marginalité est ici largement tolérée par la population. » Ce reportage présente, en dyptique, les personnes rencontrées dans leur cadre de vie, et s’accompagne d’un extrait sonore. Il s’inscrit dans la série les « Oubliés de nos campagnes », commandée par le Secours catholique à l’agence photo M.Y.O.P. Deux autres reportages sont visibles ici et là.

      http://www.mediapart.fr/portfolios/vivre-de-rien

      « Je ne voterai plus socialiste »

      Mediapart s’est installé une semaine dans l’Ariège, un des départements les plus socialistes de France. Dans cette terre industrielle et rurale violentée par la #crise, les électeurs de gauche oscillent entre gros doutes et colère. Ici la droite est quasi inexistante. Le Front national est en embuscade. Premier volet d’une série de trois reportages.

      Dans l’annuaire téléphonique, bien des noms sont d’origine espagnole, avec des “ez” et des “o” à la fin. Lors de la guerre civile espagnole (1936-39), Lavelanet, prospère cité textile au pied des Pyrénées, fut un refuge pour beaucoup de républicains. Fuyant le franquisme, ils rejoignirent certains de leurs compatriotes arrivés des décennies plus tôt. Aujourd’hui, cette terre d’immigration (après les Espagnols, il y eut les Maghrébins) fait partie des villes convoitées par le Front national.

      Ici, comme dans le reste de l’Ariège, on a presque toujours voté à gauche. Dans ce département pauvre, rural et industriel, marqué par un #socialisme laïque et républicain, le PS reste hégémonique, le PCF conserve quelques beaux restes. À chaque élection nationale, l’Ariège est un des départements les plus socialistes de France. Lors de la dernière présidentielle, certains villages ont voté Hollande au premier tour à 50, 60,voire plus de 70 %.

      À Lavelanet, le baron local s’appelle Jean-Pierre Bel. C’est ici que l’actuel président socialiste du Sénat, très proche de François Hollande, a entamé sa carrière politique. En 2001, il reprend la ville, brièvement conquise par la droite. Il en fera son marche-pied vers les hautes sphères de l’État.

      Mais pour les habitants, hormis la fierté passagère de voir l’un des leurs intégrer le cercle des puissants, l’ascension de Jean-Pierre Bel n’a pas changé grand-chose. En trente ans, Lavelanet a perdu des milliers d’emplois et 3 500 habitants. Le centre-ville, ses vastes allées, la grande esplanade bétonnée au-dessus de la rivière : c’est le décor tout entier qui est devenu trop grand. Un actif sur quatre est au #chômage. Le textile a disparu. La mécanique de pointe, elle, se porte très bien. Mais elle n’emploie pas la main-d’œuvre locale, pas assez qualifiée.

      Ici, François Hollande a réuni 33,76 % au premier tour de la présidentielle, loin devant Marine Le Pen, puis Nicolas Sarkozy. Le chef de l’État a toujours des partisans. Comme Ariel Nunez, patron d’une petite entreprise de vente d’articles de pêche par correspondance, aficionado du “Che” et vieil ami de Jean-Pierre Bel, qu’il voit le week-end. « Hollande, c’est un super mec, moi je me régale… Bon, c’est vrai qu’il a un problème : cette image qui lui colle à la peau depuis les Guignols de l’Info (qui présentent Hollande en personnage jovial mais un peu demeuré, ndlr). Il fait le max. Il suffit que le chômage baisse et il va remonter… »

      Ancienne déléguée CGT de la grande usine Roudière, fermée au début des années 1990, aujourd’hui à la retraite après des années de petits boulots, Maria n’est pas transportée, mais elle excuse le chef de l’État. « Hollande hérite de ce qui s’est passé avant lui. Vraiment, je le plains… »

      Parmi ceux qui ont glissé un bulletin Hollande dans l’urne, beaucoup commencent tout de même à perdre patience. Pierre, restaurateur au look rocker (le prénom a été changé), a voté Mélenchon au premier tour, Hollande au second. « Le changement, on l’attend… Il faudrait une révolution, il n’y a que ça… », tonne-t-il, en colère derrière son comptoir.

      Geneviève Lagarde, infirmière à domicile de 53 ans (Hollande au second tour, « plus à gauche au premier »), ne cache pas son désarroi. « Il y a eu un moment d’espoir, mais là, c’est le statu quo. Je ne vois pas ce qui a changé. » Elle peste contre les « dissonances au gouvernement », l’abandon de l’écotaxe (« une bonne chose, il ne fallait pas reculer même si c’est mal perçu »), « les grosses fortunes dans lesquelles on ne tape pas alors qu’on rogne les revenus des petits salaires et des retraités ». « En voulant ménager la chèvre et le chou, on n’arrive à rien ! À force de reculer, à chaque fois, ils se discréditent. Ça me fait de la peine. Les gens de gauche comme moi, on est désorientés. » Aux européennes, Geneviève ne votera pas PS : « Pas contre eux, mais pas pour eux non plus », résume-t-elle.

      « Je cherche juste un boulot, moi, n’importe quoi », peste Mourad, 27 ans, qui traîne au PMU près de l’agence Pôle emploi et n’aime pas beaucoup parler politique. « Mais c’est pas facile avec ma tête et ma barbe. Hollande dit que le chômage s’est inversé, mais c’est parce que tout le monde est au #RSA. »

      Sur le vaste parking du centre-ville, je croise Marie-France, 37 ans, mère seule avec deux enfants, vendeuse en pointillé. Dans le passé, elle a voté Mitterrand, elle sèche les urnes depuis. « En fait, on n’a jamais autant parlé politique avec la famille et les amis depuis que Hollande a été élu. » Avec ses proches, Marie-France ne commente pas la politique du président (ni mieux ni pire que Sarkozy, dit-elle). Ce qui l’obsède, c’est le style de ce chef de l’État qu’elle ne voit qu’à la télé. « Il ne fait pas président… il n’est pas rassurant… quand on parle de lui, on rigole » :

      « Ici tout le monde est socialiste, mais c’est drôle : plus personne ne l’a voté ! » s’amuse une mamie « de droite ». « Il y a une grande déception, admet le maire de Lavelanet, Marc Sanchez, qui a succédé à Jean-Pierre Bel à la mairie. Les gens attendent d’abord du travail. La courbe du chômage s’est peut-être inversée, mais nous on ne voit rien. À la rentrée, j’ai croisé beaucoup de #retraités mécontents de devoir payer pour la première fois plusieurs centaines d’euros d’impôt. Les nouveaux rythmes scolaires, on y est passé, mais ce n’est pas simple, et encore plus difficile pour les petites communes. En fait, c’est assez dur d’expliquer ce que fait le pouvoir. »

      « Les gens ont voté Hollande d’abord pour se débarrasser de Sarkozy », abonde l’ancien député européen PS Michel Teychenné, actuel chef de l’opposition municipale à Pamiers, la capitale économique de l’Ariège, une des rares communes aux mains de la droite dans le département. « Il y a une très forte attente sur les retraites, le pouvoir d’achat, le chômage.

      Aujourd’hui, l’impression domine que la politique économique menée est à peu près la même que celle du gouvernement précédent. Nos concitoyens trouvent qu’on leur dit un peu trop « paie, paysan » ! Ils ne voient pas le bout du tunnel », analyse ce proche du ministre de l’éducation Vincent Peillon.

      Près de Pamiers, dans cette basse Ariège devenue la grande périphérie de Toulouse, les #lotissements sortent de terre les uns après les autres. La Tour-du-Crieu (photo) est un de ces villages champignons au bord de l’autoroute entre Toulouse et Foix. Il attire la petite classe moyenne en quête d’un pavillon.

      Il est midi ce vendredi de décembre et Émilie, aide-soignante de 30 ans, rentre du travail. Avec son compagnon, elle habite un petit pavillon blanc tout neuf, entouré d’une mince langue de gazon. « Hollande ? No comment. » Émilie a voté pour lui aux deux tours. En 2007, elle avait choisi Sarkozy. « J’y avais un peu cru. Ça fait deux fois que je me penche sérieusement sur le truc, et deux fois que ça me déçoit. » La politique ne l’intéresse plus vraiment, elle « coupe » souvent la télé. « Tout ça donne vraiment envie de faire juste son petit bout de chemin, chacun de son côté. » « Ce ne sera pas mon cas, mais je comprends que les gens aient envie de se faire entendre en votant FN. Le manque de travail pour les jeunes, ces retraités dont je m’occupe qui vivent parfois dans la misère… c’est honteux. »

      « Je ne voterai plus socialiste, c’est clair », dit Jean, ex-cadre à La Poste, aujourd’hui retraité. Jean, famille de gauche, a milité au PS. Il en est revenu. « Je suis déçu depuis de nombreuses années mais là… il y a beaucoup de promesses non tenues, ça entraînera de nombreuses déceptions. On nous avait dit par exemple que la TVA, promis juré, on ne ferait pas ça… Ce qu’ils disent est contredit dans les jours qui suivent. Je ne crois plus en rien de leur part. »

      « Hollande est beaucoup plus réactif sur les problèmes militaires que sur les problèmes qui concernent les Français, le chômage, la crise. Veut-il faire diversion ? Je ne sais pas », poursuit Jean.

      « Gauche de droite »

      À Lavelanet, le Front national est très peu visible. Thérèse Aliot, la secrétaire départementale (qui est aussi la mère du vice-président du Front national et compagnon de Marine Le Pen, Louis Aliot), s’y est déjà présentée aux cantonales de 2011. À la presse locale, elle affirme pouvoir monter une liste aux municipales dans la « ville du futur ex-président du Sénat, cela aurait valeur de symbole », même si trouver une trentaine de personnes prêtes à s’afficher sur une liste FN va être compliqué. À Pamiers, le FN, qui a fait fort aux cantonales, présentera aussi une liste. Le score du parti d’extrême droite aux européennes inquiète les socialistes locaux. « Le FN va flamber », s’inquiète Michel Teychenné.

      Guillaume Eychenne, 33 ans, patron du “CaféIn”, un des rares bars du centre-ville de Lavelanet, prédit lui aussi un printemps compliqué pour la gauche. « Les socialistes, ça va leur faire bizarre : les gens vont voter « ailleurs ». Il y a plus de racisme. Et pourtant, ici pas grand-monde n’est réellement français ! Des électeurs habituels de la gauche sont en train de basculer à l’extrême droite. Même des gens dont les parents sont espagnols ! Et puis les Portugais sont entre eux, les Arabes sont entre eux… »

      Guillaume Eychenne, patron du « CaféIn » de Lavelanet © M.M.
      Carolyne, 32 ans, est le cas type de ces électeurs perdus par la gauche. Tous les jours, cette brune aux faux airs de Valérie Lemercier vient voir les offres « au Pôle emploi ». Elle traîne avec elle un épais dossier jaune : elle est sérieuse, veut le montrer, pas comme ceux « qui se contentent de 400 euros par mois ». « Je ne veux pas être… comment ça s’appelle… dépendant, accroché à la société, ceux qui ont les bons alimentaires, la mutuelle payée, les docteurs gratuits, les bons pour l’essence, les œuvres humanitaires. Quand je travaille je suis la plus heureuse du monde. Moi je dis « Si tu veux bouffer, travaille » ! » En ce moment, pourtant, elle galère. Ancienne agent de sécurité reconvertie dans les ambulances, Carolyne vivait à Toulouse, s’est séparée de son petit ami, vit désormais chez sa mère pour économiser la garde de ses trois enfants.« Pour que je trouve du travail, faudrait aller à Toulouse, dans l’Aude… mais faut mettre les sous dans l’essence. »

      La politique ? À l’origine, Carolyne était « PS, de gauche ». Des années après, elle n’a toujours pas compris que Ségolène Royal, une fois la présidentielle de 2007 perdue, explique qu’elle ne croyait pas à une partie de son programme (le Smic à 1 500 euros brut, la généralisation des 35 heures). En 2007, elle avait voté Sarkozy. Puis elle a voulu s’en débarrasser : Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle, Hollande au second. Elle regrette. « Ce président, c’est un clown. Il a une mauvaise présentation. C’est un pauvre type, ce mec », dit-elle en tordant la bouche. Désormais, elle vote Front national. « 

      Maintenant je suis assez définie sur ma politique. » Elle baisse la voix, regarde autour. « Ça ne se dit pas ici. » Elle se pose tout de même plein de questions. « Je n’ai pas toujours voté pour le Front national parce que je suis quand même humaine. Faut penser au passé, les immigrés, on était bien contents de les avoir… »

      Sur la route entre Lavelanet et Foix, perché à 600 mètres de haut, le village de Nalzen (123 habitants) fait partie des 19 communes de l’Ariège (sur 332) à avoir placé Marine Le Pen en tête de la présidentielle. « J’ai été surprise, raconte Régine Authié, la maire (sans étiquette). Nous n’avons eu ici qu’une famille de Marocains, c’était il y a longtemps et ça s’est très bien passé avec eux. » Selon elle, le vote FN dans son village est d’abord « l’expression d’un ras-le-bol général, des politiques de droite comme de gauche ».

      Pour les européennes, elle prévoit un « ras-le-bol « plus » ». « La gauche, ce n’est plus ce que c’était… c’est une gauche de droite ! On nous serre la vis de partout, et pour aider les communes, c’est de plus en plus serré. » Aux municipales de mars, la maire ne se représentera pas, histoire de profiter de la retraite. « Je ne sais même pas si mon successeur va arriver à faire une liste de onze personnes. Les gens sont démotivés. Ils se désintéressent de la chose publique. »

      MATHIEU MAGNAUDEIX - mediapart.fr
      http://www.mediapart.fr/journal/france/020114/je-ne-voterai-plus-socialiste

      En Ariège, au pays du socialisme « congelé »
      06 JANVIER 2014 | PAR MATHIEU MAGNAUDEIX

      Archicentralisation du pouvoir, cumul des mandats locaux, fonctions transmises de façon héréditaire, entre-soi... l’Ariège, un des départements les plus socialistes de France, offre une surprenante panoplie de pratiques politiques contestables. Sans compter les affaires.

      À Foix, chef-lieu de l’Ariège, deux citadelles dominent le centre-ville : le château fort médiéval, haut lieu du #tourisme local, et l’hôtel du conseil général, planté en haut d’une colline. C’est là que règne Augustin #Bonrepaux. Sur la scène nationale, le président socialiste du conseil général de l’Ariège, 76 ans dont 47 années de politique, surtout connu pour son inlassable combat contre la réintroduction des ours dans les Pyrénées, n’est pas vraiment un politique de premier plan. Mais dans ce département de 160 000 habitants (un des moins peuplés et des plus pauvres de France), M. Bonrepaux père est une sommité, crainte et incontournable. Ici, lui et ses alliés font la pluie et le beau temps.

      Fin 2013, l’homme fort du département a disparu de la circulation pendant trois bonnes semaines.« Blessure à la jambe », a écrit la presse locale, laconique. Certains responsables socialistes évoquaient en aparté un accident plus grave. Pendant trois semaines, l’état de santé du président du conseil général fut un secret d’État. Quelques-uns affirmaient qu’il ne reviendrait jamais. Jeudi 19 décembre, à la faveur d’une réunion du puissant syndicat des eaux, Augustin Bonrepaux a fait son retour, appuyé sur une canne. « Je chasse l’isard (une sorte de chamois, ndlr) : cette bestiole se cache dans les roches difficiles, explique Bonrepaux, joint par Mediapart le jour de soncome-back. Mon fusil a accroché la roche, j’ai eu le fémur brisé en trois endroits, ai dégringolé de 40 mètres, par miracle je ne suis pas mort. » A-t-il fait un accident vasculaire cérébral, comme l’affirment certains ? Pirouette : « Je n’ai pas perdu la mémoire. »

      Au pied des Pyrénées, l’Ariège rurale et montagnarde est un des départements qui votent le plus socialiste lors des scrutins nationaux, avec des poussées au premier tour à plus de 60 % dans certains villages. « Ici, ça résiste bien. On est le village normand des socialistes ! » s’amuse Marc Carballido, vice-président de la région Midi-Pyrénées, ancien premier fédéral du PS. Le résultat d’une « tradition républicaine et laïque » dans cette terre de culture paysanne et ouvrière.

      Le PS local compte 1 200 adhérents, jolie performance pour ce petit département. Il détient 19 des 22 sièges au conseil général, les trois mandats de parlementaires (dont le président du Sénat, Jean-Pierre Bel), de nombreuses communes et intercommunalités, les villes de Foix et de Lavelanet – Pamiers est le fief du centriste André Trigano (à 88 ans, celui-ci est candidat à sa réélection aux municipales de 2014).

      Dans cette petite principauté socialiste, les 332 communes, dont certaines ne comptent que quelques habitants, sont très dépendantes de la manne financière du département (47 millions d’investissement, dont un tiers va à l’aide directe aux projets communaux, sans compter les aides aux associations et les prestations sociales).

      L’intervention de la puissance publique permet certes de réduire les inégalités mais elle crée aussi un vaste réseaux d’affidés, ou au moins d’élus qui ne font pas trop de vagues pour ne pas risquer de déplaire. « On est encore sur un système IIIe République, radical-socialiste, très fermé, avec une hégémonie PS sur des territoires ruraux où la puissance publique est très présente », commente Gérald Sgobbo, maire (divers droite) de Villeneuve-d’Olmes, une ville proche de Lavelanet, le "fief" de Jean-Pierre Bel.

      « Le système politique de l’Ariège, fondé sur un #clientélisme qui s’appuie sur le maillage des petites communes, ouvrier de gauche, est congelé. Ici, c’est plus la RDA que le PS », ajoute, lapidaire, Michel Teychenné. Ancien fédéral du PS local, chef de file de l’opposition de gauche à Pamiers, cet ancien conseiller de Lionel Jospin accusa en 2010 le parti socialiste ariégeois de l’avoir écarté des listes aux régionales pour cause d’homophobie. Il fut alors frappé, traité de « sale pédé » par de« faux militants » – Augustin Bonrepaux l’a toutefois fait condamner pour complicité de diffamation.

      Teychenné, proche de Vincent Peillon et qui fut chargé dans la campagne de François Hollande des questions LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans), ferraille depuis des années contre « la PME qui dirige le département en défendant les intérêts de ses actionnaires et de ses héritiers ».

      Si de telles pratiques existent ailleurs, l’Ariège offre de fait un surprenant condensé de pratiques politiques contestables : archicentralisation du pouvoir, cumul des mandats locaux, fonctions politiques transmises de façon héréditaire, faible renouvellement du personnel politique, etc.

      Dynasties

      Le patron, c’est donc Augustin Bonrepaux, incarnation du baron local cumulant mandats et influences. Conseiller général depuis 1976, député de 1981 à 2007 (il fut un bref président de la commission des finances de l’Assemblée nationale), Augustin Bonrepaux est président du conseil général depuis 2001.

      Il est aussi maire adjoint d’Ax-les-Thermes (après en avoir été maire), vice-président de la communauté de communes. Et encore président du syndicat départemental des eaux (SMDEA, une régie qu’il a créée en 2005) et vice-président du SDCEA, le syndicat d’électrification : deux structures intercommunales dont les interventions sont cruciales pour les petites communes. « Je ne perçois que mon indemnité de président du conseil général, 3 675 euros net par mois », assure Bonrepaux, qui dit renoncer aux autres. Mais l’empilage des mandats lui permet d’avoir un œil sur tout. Ce type de cumul des mandats locaux n’est pas limité par la future loi sur le cumul des mandats qui entrera en vigueur en 2017.

      Augustin Bonrepaux affirme qu’il passera la main aux cantonales de 2015. « Je n’ai pas l’intention de me représenter », dit-il. Prudence : il a déjà fait le coup, s’amusent les connaisseurs de la vie politique locale. D’ailleurs, ne va-t-il pas rempiler en 2014 sur la liste municipale PS à Ax-les-Thermes ?

      Bonrepaux père a donc la politique dans le sang, et il a transmis la passion de l’intérêt général à ses fils : Jean-Christophe Bonrepaux, maire de Saint-Paul-de-Jarrat et président de la communauté de communes de Foix, est l’actuel premier fédéral du PS ariégeois. « Il s’intéresse à la chose publique, a été désigné par les militants… il n’a pas le droit ? C’est inscrit où dans la Constitution ? », s’agace le père.

      Le bureau fédéral du PS ariégeois compte d’ailleurs plusieurs « proches du Château », dixit un élu local : outre Jean-Christophe Bonrepaux, le directeur du développement économique du conseil général, par ailleurs trésorier du PS départemental ; la secrétaire générale de la mairie de Foix ; un assistant parlementaire de député ; le secrétaire général d’une mairie, etc.

      Bonrepaux fils est souvent cité pour remplacer son père – lui nie farouchement : « Je ne pense pas me présenter aux cantonales, et pas du tout à la présidence du conseil général », dit-il. L’autre fils, Philippe, est directeur de l’éclairage public et de l’énergie du SDCEA, dont le vice-président est... son père. « Il est ingénieur... Il aurait pu être recruté en Haute-Garonne, dans le Tarn, il a préféré l’Ariège. Il a le droit ou pas ? », demande à nouveau Augustin Bonrepaux.

      Évidemment, il a le droit. Mais on a aussi le droit de constater que la famille est si sacrée dans le département que places et mandats semblent se transmettre par hérédité.

      Prenez Frédérique Massat, conseillère générale et députée de Foix. Elle a pris en 2002 la circonscription législative d’Augustin Bonrepaux. Son père, René Massat, ex-vice-président du conseil général, a été député de l’autre circonscription de l’Ariège (1985-1986, puis 1988-1993). Avec son compère Bonrepaux, Massat tire toujours, à 79 ans, les ficelles de la politique locale. Il reste (notamment) vice-président du syndicat des eaux et préside depuis des lustres le syndicat d’électrification (SDCEA)… où sa fille Frédérique, adjointe au maire PS de Foix depuis 1989 (elle avait alors 25 ans), a été embauchée en 1993.

      L’autre député, Alain Fauré, était jusqu’en 2012 le suppléant d’Henri Nayrou, conseiller général (socialiste) depuis trente ans, qui représenta l’Ariège à l’Assemblée nationale de 1997 à 2012. Nayrou s’était lancé en politique en 1983, à la mort de son père Jean, sénateur de l’Ariège de 1955 à 1980. Henri Nayrou devrait quitter la vie politique l’an prochain.

      Quant au sénateur Jean-Pierre Bel, un proche de François Hollande devenu président du Sénat en 2011, il a gravi un à un les échelons de la vie politique locale (conseiller régional, premier fédéral du PS, conseiller général, maire de Lavelanet en 2001, sénateur en 2008) et nationale. Grâce à ses qualités personnelles, sans doute, son amitié avec Lionel Jospin à coup sûr. Mais aussi grâce à l’aide précieuse de son beau-père, Robert Naudi, qui fut président du conseil général de 1985 à 2001.

      Faut-il donc être un héritier pour faire de la politique dans l’Ariège ? Jean-Pierre Bel n’apprécie pas la question : « C’est un petit département, les gens se connaissent mieux, c’est comme ça. Mais c’est un problème qui ne concerne pas que l’Ariège : regardez la famille Debré ! D’ailleurs les commentaires sont souvent injustes : les gens concernés s’investissent beaucoup. » Jean-Christophe Bonrepaux jure que le PS local fait des efforts pour « se renouveler », mais admet aussi que la « reproduction sociale » joue à plein : « La société n’offre pas la possibilité à des gens qui ne sont pas bercés par une certaine culture politique de s’impliquer. » « Dans ce département, on a longtemps considéré que les positions se donnaient par héritage », concède Kamel Chibli, conseiller municipal de Lavelanet qui travaille aujourd’hui avec Bel au Sénat.

      En réalité, seuls de rares élus s’érigent contre ces pratiques politiques. Toujours un peu les mêmes d’ailleurs, au risque de passer pour des aigris ou des énervés. « Massat, Bonrepaux et leurs apôtres cadenassent tout le département. Tout le monde leur doit quelque chose », s’indigne Michel Barre,maire UDI d’Ignaux, ancien militant socialiste devenu l’opposant local d’Augustin Bonrepaux à d’Ax-les-Thermes.

      Affaires

      En aparté, on entend les traditionnelles petites histoires de piston, sans savoir quelle est l’ampleur exacte du phénomène : telle fille de maire recrutée à la communauté de communes puis au conseil général, telle personne embauchée dans un syndicat « parce qu’elle a la carte » du PS, etc.

      Certains racontent aussi l’unanimisme des assemblées générales des syndicats de l’eau (SMDEA) ou d’électrification (SDCEA), tenus par le duo Bonrepaux-Massat. « Si vous n’êtes pas d’accord, vous avez 200 regards qui se tournent vers vous… il faudrait au moins des votes à bulletins secrets », dit Benoît Alvarez, maire (divers gauche) de Montgaillard, dans l’opposition au conseil général.

      « Le SMDEA est le bras séculier du conseil général », assure Michel Teychenné. Quant au SDCEA,« c’est l’éclairage public, l’enterrement des réseaux… il tient tous les maires. Dès que vous êtes affilié, vous êtes obligé de passer par eux », soutient Michel Barre. Le maire d’Ignaux est en conflit depuis des mois avec le SMDEA, qui lui réclame une facture impayée. « Il a transféré sa compétence mais veut garder le pouvoir, ce n’est pas compatible », rétorque un dirigeant du syndicat. Barre assure qu’il s’agit d’une vengeance. « Ils ont tout fait pour me trouver un problème. »

      Michel Barre affirme aussi que sa commune ne touche plus un euro de subventions du conseil général depuis qu’il est entré en dissidence. « Évidemment, on ne vous le dit pas comme ça... mais le fait est qu’on ne prend pas en considération les projets de ma commune », assure aussi Benoît Alvarez. Son crime à lui ? Avoir battu aux cantonales de 2008 une figure du PS ariégeois, Guy Destrem, après l’avoir surpris en train de bourrer une urne. Destrem est mort en 2011 : depuis, la fédération ariégeoise du PS a inauguré dans ses locaux une salle à son nom.

      « Ceux qui vous disent qu’ils sont privés de #subventions ont le droit de le dire, mais qu’ils fassent des réclamations ! Je n’en ai reçu aucune. D’ailleurs, je constate qu’ils ne sont pas très nombreux », rétorque Bonrepaux père.

      En aparté, plusieurs élus l’assurent pourtant : le vent est en train de tourner. Et le « système » est en train de perdre de sa vigueur. Avec la montée en puissance de la région Midi-Pyrénées, le département perd peu à peu de ses prérogatives et les crédits du conseil général s’amenuisent. La partie nord du département, insérée à la quatrième couronne toulousaine, est par ailleurs en train de se normaliser politiquement, avec la confirmation de bastions de droite et des poussées du Front national.

      Et puis il y a ce PS local qui se divise. À Lavelanet, les héritiers de Jean-Pierre Bel se déchirent. Son successeur, Marc Sanchez, a été condamné à 2 500 euros d’amende pour prise illégale d’intérêts. Depuis, il a quitté le PS, mais sera à nouveau candidat à la mairie en mars. Sans aucun socialiste face à lui. Jean-Pierre Bel a mis tout le monde d’accord : « Il y a quelques semaines, j’ai vu les uns et les autres. Il y aura une seule liste à Lavelanet, elle sera menée par Marc Sanchez et toute la gauche y sera », assure-t-il. Pas question que le président du Sénat prenne le risque de perdre son fief – Bel n’aime pas ce mot. Il dit : « C’est féodal. »

      À Pamiers, Michel Teychenné vient de quitter le PS avec fracas après une primaire interne qu’il conteste. Il conduira en mars 2014 une liste municipale dissidente, peut-être avec les écologistes et le Front de gauche. À Foix, le chef-lieu du département, la gauche part elle aussi divisée.

      Les nouvelles règles d’élection du conseil général à partir de 2015 pourraient aussi bouleverser le paysage politique. Jusqu’en 2011, le conseil général était uniquement masculin. Aujourd’hui, il n’y a que trois élues sur 22 (voir ci-dessous), et de nombreux conseillers, élus parfois depuis des décennies, cumulent avec un mandat de maire et de président d’intercommunalité.

      En 2015, conséquence d’une loi votée l’an dernier, le nombre des cantons sera réduit à 13 et les électeurs voteront pour un binôme homme-femme. « Le renouvellement du conseil général, qui modèle la structure des baronnies locales, va apporter une bonne dose de sang neuf et donner une meilleure image à nos électeurs », espère Kamel Chibli. À condition que les futures conseillères générales ne soient pas toutes issues du sérail.

      « J’ai failli me tuer il y a quelques semaines, alors vous comprenez que je sois serein... »

      Les affaires pourraient aussi précipiter la fin de l’ère Bonrepaux. En octobre 2012, le patron du département et deux de ses proches, Pierre Peyronne et Christian Loubet, ont été mis en examen par un juge d’instruction de Toulouse. En cause, des soupçons de favoritisme sur un marché public de 40 000 euros attribué par la communauté de communes d’Ax-les-Thermes à CRP Consulting, société alors dirigée par Pierre Peyronne, actuel maire d’Ax-les-Thermes. Selon un rapport de la chambre régionale des comptes, le marché a été passé « dans des conditions de publicité et d’analyse des offres très différentes et très insuffisantes ». Les magistrats évoquent un « traitement particulier », un marché « pas conforme aux intérêts de la communauté de communes ».

      Augustin Bonrepaux a par ailleurs été mis en examen dans le cadre d’un autre marché, un audit d’environ 36 000 euros passé par le syndicat des eaux départemental qu’il préside, lui aussi attribué à CRP. Le SMDEA fait actuellement l’objet d’un rapport de la cour des comptes régionale. D’après nos informations, le prérapport, qui a été communiqué au syndicat le 19 novembre, met en avant des problèmes de gestion et pointe la situation financière périlleuse de la régie. « Je ne connais pas précisément les dossiers, mais j’ai une confiance personnelle en Augustin Bonrepaux, insiste Jean-Pierre Bel. Ce n’est pas parce qu’il y a une instruction qu’il faut décapiter les gens. Quand on est élu, on prend quelquefois des risques qui vous exposent mais ce n’est pas de la malhonnêteté. »

      À la presse locale (qui ne le contredit guère), Augustin Bonrepaux affirme souvent que le juge toulousain chargé du dossier ne lui a pas signifié le motif de sa mise en examen. Étrange : le président du conseil général est bien soupçonné par le juge toulousain Philippe Guichard d’avoir « procuré ou tenté de procurer à la SA CRP Consulting un avantage injustifié (...), en l’espèce l’octroi de deux marchés publics ». L’article 432-14 du code pénal relatif au délit de favoritisme est bien cité dans le courrier signé de la main du juge où Augustin Bonrepeaux s’est vu signifier sa mise en examen :

      Selon nos informations, la chambre régionale des comptes vient par ailleurs de lancer un rapport sur le conseil général lui-même. Au cours de leur enquête, les magistrats vont s’intéresser tout particulièrement à la rocambolesque affaire du Capi, le "Club ariégeois Pyrénées investissement", une structure de lobbying créée dans l’orbite du conseil général, dont l’ancien responsable financier a déjà publiquement pointé les multiples dérives : dessous-de-table, réceptions fastueuses aux frais du contribuable ariégeois, transferts de fonds douteux, etc. Le Capi, qui fut dirigé par Alain Juillet, un ancien directeur du renseignement à la DGSE, a été dissous en 2012.

      « Au sujet du Capi, je ne crains rien. Nous l’avons financé, et quand nous avons vu que ça tournait mal, nous l’avons supprimé, rétorque Augustin Bonrepaux. J’ai failli me tuer il y a quelques semaines, alors vous comprenez que je sois serein... »

      Dans cette affaire, une plainte contre X... a été déposée par le Cercle Lakanal, animé par l’ancien journaliste Michel Naudy (décédé en 2012). Pour l’instant, elle n’a pas eu de suite judiciaire. Le rapport de la chambre régionale des comptes sur le conseil général, lui, est attendu fin 2014. Juste avant les prochaines cantonales.

      Après une dizaine de jours et plusieurs relances, Augustin Bonrepaux a fini par me transmettre par courriel sa mise en examen, datée du 23 octobre 2012. Il y est fait explicitement référence au délit de favoritisme, prévu par l’article 432-14 du code pénal, passible de deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.

      À Lavelanet, petite ville ariégeoise en crise depuis des décennies, paupérisation, disparition des services publics et hausse de la délinquance alimentent un sentiment d’abandon et de colère. Une rumeur assure (faussement) que le maire fait venir des étrangers pour repeupler la ville. Dans cette ville déclassée, certains habitants ont peur de tout.

      L’Ariège, « ça devient Chicago
      http://cercletibetverite.unblog.fr/2014/01/07/13-reportage-mediapart-lariege-ca-devient-chicago