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  • Téléphérique à Jérusalem-Est : Suez Environnement jette l’éponge
    Par Cyrille Louis
    Mis à jour le 25/03/2015
    http://www.lefigaro.fr/societes/2015/03/25/20005-20150325ARTFIG00062-telepherique-a-jerusalem-est-suez-environnement-j

    INFO LE FIGARO - Le négociateur en chef de l’Organisation de libération de la Palestine a récemment écrit à Laurent Fabius pour dénoncer le projet des autorités israéliennes.
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    Correspondant à Jérusalem

    L’entreprise française Safege, engagée depuis près de deux ans dans la conduite d’études préalables à l’implantation d’un téléphérique à Jérusalem, vient de jeter l’éponge. La crainte de controverses prévisibles, ainsi qu’une mise en garde récemment adressée par le ministère de l’Economie et le Quai d’Orsay, semblent avoir échaudé les responsables de ce bureau d’étude. Le tracé envisagé traverse la partie orientale de la ville, dont l’annexion par Israël n’a jamais été reconnue par la communauté internationale. « Pour éviter toute interprétation politique, Suez Environnement a décidé de ne pas donner suite », a indiqué au Figaro un porte-parole du groupe auquel appartient Safege.

    Durant la campagne municipale de l’automne 2013, le maire de Jérusalem s’était engagé à aménager un téléphérique entre l’ancienne gare ottomane, située dans la partie occidentale de la ville, et le Mont des oliviers. Le tracé validé par la municipalité et le ministère des Transports prévoit qu’une station intermédiaire soit installée devant la Porte des immondices, non loin du mur des Lamentations et de l’esplanade des mosquées. Le projet vise officiellement à faciliter l’accès à ces sites qui reçoivent chaque année 10 millions touristes, ainsi qu’à réduire la pollution et à désengorger les abords de la vieille ville. Mais ses détracteurs soupçonnent aussi la municipalité de chercher à désenclaver les colonies juives établies au cœur de quartiers palestiniens, ainsi qu’à inscrire un peu plus dans les faits l’occupation de Jérusalem-Est.
    Responsables convoqués discrêtement par Paris

    Le négociateur en chef de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saeb Erekat, a ainsi adressé le 10 mars dernier une missive courroucée à Laurent Fabius. Il y déplore qu’une entreprise française ait accepté de s’associer à cette initiative. Cette prestation, estime-t-il, « va contribuer à renforcer l’annexion illégale et de facto de Jérusalem-Est, ainsi qu’à faciliter les déplacements entre les colonies illégales » et la partie occidentale de la ville. « Ce projet va aussi conduire à l’expropriation illégale de propriétés privées, dont certaines appartiennent au Waqf [la fondation jordanienne en charge des lieux saints musulmans] et à des églises chrétiennes », a-t-il ajouté, appelant au passage le ministre des Affaires étrangères à faire pression sur les entreprises impliquées pour qu’elles se retirent.

    Craignant visiblement que la polémique ne prenne de l’ampleur, l’administration française a discrètement convoqué les responsables de Safege. Ceux-ci ont été reçus le 12 mars à la direction générale du Trésor, où ils ont été mis en garde contre les risques juridiques liés à ce projet. L’entreprise s’est défendue en précisant n’avoir livré aucuns travaux depuis la publication par la France, en juin 2014, de « conseils » sur le commerce avec les colonies israéliennes. Elle a par ailleurs indiqué avoir sollicité un avis juridique afin d’évaluer les risques encourus.
    Climat électrique autour des projets d’aménagement

    En renonçant à livrer l’étude qui lui a été commandée le 19 mai dernier, Safege franchit aujourd’hui un pas supplémentaire. Le bureau souhaite visiblement se prémunir contre toute atteinte à sa réputation. L’entreprise française Poma, « leader mondial du transport par câble » qui avait récemment manifesté son intérêt pour le projet, marque également ses distances. Dans un communiqué publié le 10 mars, elle souligne n’avoir « signé aucun contrat ni réalisé aucune étude de faisabilité en vue d’un projet à Jérusalem. »

    Cette volte-face illustre le climat électrique qui entoure les projets d’aménagement israéliens à Jérusalem-Est. Sitôt le projet de téléphérique dévoilé, il y a trois semaines, plusieurs associations pro-palestiniennes se sont mobilisées pour faire pression sur Safege et Poma. En 2007, les entreprises Alstom et Veolia avaient également été la cible de vigoureuses campagnes en raison de leur participation à la construction et à l’exploitation du Tramway de Jérusalem, qui circule en partie à l’est de la ligne verte et dessert des quartiers de colonisation. Elles furent à l’époque poursuivies, sans résultat, devant les tribunaux français.

    #BDS

    aussi : http://seenthis.net/messages/354850

    • Il faut que je la raconte ici...

      Véolia qui était mouillé jusqu’aux os dans la construction du Tramway avait en fait accepté le chantier de Jérusalem, épouvantable du point de vue aussi bien politique que géologique, pratiquement à perte dans l’espoir de décrocher le marché du transport à Tel Aviv... Qui a finalement été confié à Siemens ;) je ne vous décris pas le geste du haut responsable de chez Véolia qui raconte l’histoire pour exprimer ce qu’il pense des autorités israélienne.

  • La société française Safege (Suez Environnement) se retire du projet de « cable car » à Jérusalem, après l’intervention des ministres des Finances et des Affaires étrangères français, et suite aux plaintes de Saeb Erekat.

    French firm pulls out of controversial Jerusalem cable car project - Diplomacy and Defense - Israel News | Haaretz
    http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/.premium-1.648797

    Safege of France, which was slated to play a key planning role in the Jerusalem cable car project, has canceled its participation after being warned against it by the French finance and foreign ministries, a Wednesday media report said.

    To “avoid giving any political interpretation,” Suez Environnement “has decided not to continue,” Le Figaro on Wednesday quoted a spokesman for Safege’s parent as saying.

    Another French company that was mentioned in connection with the Jerusalem cable car has also declined to get involved.

    The project, described in detail in Haaretz three weeks ago, is expected to encounter much opposition for its political as well as environmental and urban-planning implications. Many observers are skeptical that the plan will ever come to fruition.

    Erekat’s initiative

    Le Figaro reported that on March 10, Saeb Erekat, the Palestinians’ chief negotiator, contacted French Foreign Minister Laurent Fabius to complain about the French company’s willingness to take part in building the cable car in East Jerusalem.

    “The plan will lead to the illegal expropriation of private property, some of which belongs to the Waqf,” Erekat wrote to Fabius. The Waqf controls the major Islamic sites around the Old City, including the Al-Aqsa Mosque.

    Subsequently, the French administration secretly called a meeting with Safege’s directors. On March 12, the French Finance Ministry warned Safege’s board about the legal risks the project entailed, and the company says it sought a legal opinion on the matter.

    Another French company that had expressed interest in the project, Puma, has since declined to get involved, too. On March 10, Puma, a prominent company in cable transportation, said it “did not sign any contract and did not conduct preliminary feasibility inspection for the construction project in Jerusalem,” according to Le Figaro.

    Goal: reducing traffic

    The Jerusalem plan envisions a cable car system that would substitute for other transport modes to the Western Wall area and other sites in Jerusalem’s historic basin.

    A presentation prepared by the planners, and seen by Haaretz, shows four planned cable car stations: at the First Train Station at the end of Emek Refaim Street; next to Dung Gate by the Western Wall; next to the Seven Arches Hotel on the Mount of Olives; and near Gethsemane.

    The cost is estimated at NIS 125 million ($31.7 million). Supporters of the project expect the new system to significantly reduce vehicle traffic around the Old City.

    The project has yet to be submitted to the planning committees for approval, but it is being energetically promoted by the municipality and the Jerusalem Development Authority (a part-government, part-municipal body).

    The right-wing organization Elad, which operates the City of David National Park, is also promoting the project.

    Budget items

    Documents from the JDA’s tenders committee show that in the past year, a budget of more than 1 million shekels was allotted to promote the project. Correspondence with Safege, at a cost of 87,400 euros, was done to advance the detailed planning of the project.

    The JDA also approved correspondence with nine Israeli companies, including a management company, building consultants, electrical engineers, land consultants, accessibility consultants, architects and more.

    Some 55,000 shekels was allotted for consultations with Seter Security Consulting about securing the cable car machinery, and 412,000 shekels was allotted to the project’s planners, the firm of Rosenfeld Arens.

    At the meetings of the tenders committee, some who were present sought to reduce the costs, since if the planning committees do not approve the plans, this money will have been wasted.