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  • Foot, Fric, Firmes et politique : le cas du stade Pierre Mauroy de Lille Alternatives Economiques - Le Blog de Jean gadrey - 15/06/2014
    https://blogs.alternatives-economiques.fr/gadrey/2014/06/15/foot-fric-firmes-et-politique-le-cas-du-stade-pierre-

    Nous sommes dans une période foot. Le journaliste François Ruffin, qui sort de bons petits livres au rythme d’un Maradona au galop, lui-même footeux au prestigieux club du foyer rural de Ribemont-sur-Ancre, vient de publier, avec son ami Antoine Dumini et toute une équipe, « Comment ils nous ont volé le football. La mondialisation expliquée par le ballon » (Fakir éditions, 6 euros). Tonique et instructif. Mais j’aborderai le sujet sous un angle plus étroit : celui du « grand stade » de Lille, fort beau il faut le dire, à deux pas de chez moi.


    Ce cas fait partie des projets pharaoniques nuisibles qui vont peser pendant des décennies sur les finances locales, et sans doute sur l’environnement, au détriment de projets écologiques et sociaux qui auraient fait du bien sur un territoire qui en a besoin, et qui auraient créé beaucoup plus d’emplois durables : transports collectifs, logements sociaux et écolo, entre autres. Si par ailleurs, ce qui me semble assez probable, une nouvelle et grave crise financière éclate dans un ou deux ans, certains regretteront amèrement la folie des grandeurs de Pierre Mauroy et de ceux et celles qui l’ont suivi dans cette aventure, dont Martine Aubry.

    Je vais par la suite me placer dans l’hypothèse où un projet de nouveau stade de foot à Lille était défendable. Hypothèse discutable vu que, selon un sondage réalisé en janvier 2009 pour la Voix du Nord, parmi les grands projets d’aménagement dans la région, « la construction ou l’agrandissement de nouveaux stades pour les grands clubs de football régionaux » arrivait en dernière place des préoccupations des habitants, loin derrière des questions de pollution, circulation routière, universités ou transports en commun.

    Mais soit, raisonnons sur un stade « de haut niveau », afin de montrer que, même dans cette hypothèse, la folie a prévalu sur la raison. Ce projet a été porté d’abord non pas par la population mais par les dirigeants du LOSC, privatisé en 1999 et vendu à de grands patrons et actionnaires. Michel Seydoux en est actionnaire majoritaire depuis 2002, en attendant qu’il le vende à son tour, peut-être dès cette année, et pour cela un grand stade est un atout. La folie des grandeurs commence donc avec le business d’une grande firme, le club, en quête de croissance de sa « surface de jeu »… financière, dans une concurrence européenne avec d’autres grands clubs/firmes capitalistes. « Jouer dans la cour des grands » est une idée qui se vend bien auprès des supporters en termes sportifs, mais il s’agit avant tout d’une cour économique, financière et médiatique dont un beau sport (mais d’autres ne le sont pas moins) devient le support de vente, mais dont les collectivités locales restent le principal support financier, ce qui suppose l’appui de barons locaux.

    Pour savoir ce que pensent les patrons de cette « cour des actionnaires du sport » des priorités de l’action publique, voici une appréciation de Xavier Thuilot, directeur général du LOSC : « Une grande métropole doit rayonner en envoyant des signes forts à l’extérieur. Et on ne rayonnera pas avec des logements sociaux » (Entreprise et Management n°16 - janvier 2009). Les responsables politiques de gauche, majoritaires, ont suivi le conseil, y compris, c’est désolant, les communistes. La droite aussi. Ce fut l’union sacrée, seuls les Verts et quelques personnalités faisant preuve de clairvoyance.

    Pour moi, et pour beaucoup d’autres, si nouveau stade il devait y avoir, une jauge de 35 000 places aurait amplement suffi au lieu des 50 000 du stade actuel. Au début des années 2000, appuyée par Martine Aubry, une solution raisonnable et relativement peu coûteuse (38 millions d’euros) avait été retenue : l’agrandissement/modernisation du vieux stade Grimonprez-Jooris, dans Lille, pour en porter la capacité à 33 000 places et satisfaire les critères de l’UEFA en vue de rencontres européennes. Ce projet a été retoqué en justice en raison de sa proximité avec la Citadelle historique de Vauban. Là encore, je pourrais discuter, mais ma question est autre : comment en est-on arrivé à retenir un projet pharaonique au moins DIX fois plus cher, et probablement bien plus quand on fera les comptes dans quelques années ?

    Le dérapage est stupéfiant pour qui découvre le dossier, c’est-à-dire très peu de gens. En 2003, Michel Seydoux revendiquait un stade de 50 000 places dont il chiffrait le coût à 100 millions. A l’arrivée, on est quelque part entre 350 et 400 millions d’euros à la charge de la métropole, principalement sous la forme de redevances annuelles pendant pas moins de 31 ans. Sans compter diverses « grosses surprises », dont la mise aux normes sismiques qui pourrait coûter 100 millions de plus, et le projet actuel de chauffage (voir plus loin). Ajoutons que cette communauté urbaine est déjà très endettée, que la gestion Mauroy a fait passer sa dette de un à deux milliards au cours des années 1990, qu’elle a souscrit en masse des emprunts toxiques, au point que Martine Aubry a décidé de mettre fin à sa notation par Standard & Poor’s, qui annonçait une probable dégradation de sa note.

    La décision finale a été prise par Pierre Mauroy, puis votée majoritairement par les élus d’une communauté urbaine fonctionnant largement sur le mode du donnant-donnant entre un seigneur et ses vassaux. Il est donc juste que ce stade de luxe qui va plomber les finances métropolitaines pendant des décennies porte le nom de Pierre Mauroy, même si ce choix résulte en fait du fiasco du projet initial de « naming » (donner à ce stade le nom d’une grande entreprise contre versement par cette dernière de trois ou quatre millions d’euros par an). Pauvre Mauroy, pas du tout amateur de foot, qui ne doit cet hommage posthume qu’à la défection des capitalistes !
    On a appris il y a quelques jours que deux fonctionnaires de cette institution avaient été mis en examen pour des éventuels « faux ou usages de faux » dans le choix de l’entreprise. Beaucoup pensent que ces lampistes n’ont rien à se reprocher, mais laissons la justice avancer. Il est probable que l’affaire va aller plus loin et plus haut, mais tel n’est pas l’objet de ce billet.

    Deux grandes entreprises étaient sur les rangs au moment du choix final. L’une, Bouygues-Norpac, avec un projet moins cher (bien que déjà très cher), avait les faveurs de la totalité de l’administration. L’autre, Eiffage, finalement choisie à la dernière minute par Mauroy en accord probable avec Martine Aubry. Cela se passait en février 2008. Le stade a été terminé en juillet 2012, avec son éventail de grands parkings terriblement sous-utilisés, un autre gâchis à 45 millions aux frais du contribuable.

    Le projet repose sur l’hypothèse d’un LOSC restant pendant des décennies en ligue 1, avec un bon classement, et décrochant certaines années des places européennes. En effet, les recettes sur lesquelles compte la communauté urbaine dépendent en grande partie des résultats du LOSC et du taux de remplissage du stade. Si les résultats sportifs sont mauvais - a fortiori, si l’équipe redescend en ligue 2 - le surcoût sera énorme : « Cela se chiffre en dizaines de millions d’euros », reconnaît Pierre de Saintignon, bras droit de Martine Aubry. Un risque qui serait lui aussi entièrement supporté par les contribuables.

    LA BOITE A SPECTACLE, AUTRE GOUFFRE… SOUS TERRE
    Voici ce qu’a déclaré à La Voix du Nord l’ancien directeur général des services, ayant occupé ce poste entre 2000 et 2009 : « Dans cette affaire, les services autour de Pierre Mauroy ont toujours défendu la solution Bouygues-Norpac, qui était la moins chère, la plus raisonnable et qui répondait parfaitement au cahier des charges. Celle d’Eiffage proposait un équipement décrit comme unique au monde. Et bien, heureusement qu’il l’est resté ! Parce que s’embêter à faire une salle souterraine qui ne servira jamais, on voit aujourd’hui ce que cela donne. Aucun fonctionnaire n’a jamais défendu la solution stupéfiante d’Eiffage. »

    Pour ceux et celles qui se demandent ce qu’est cette « salle souterraine », c’est une salle de spectacle, située en effet… sous la pelouse. Une pelouse, posée sur une forêt de vérins, qu’il faut déplacer pour moitié avec un mécanisme puissant afin de dégager l’espace de la salle.

    On peut se dire : c’est génial de pouvoir faire des spectacles toute l’année afin de rentabiliser ce superbe équipement ! Mauvaise pioche, c’est aussi un trou financier. Une dizaine de spectacles étaient envisagés par an, on en est à trois ou quatre. Ils pariaient sur le fait que les travaux du Parc des Princes en vue de l’Euro 2016 allaient contribuer à lancer la salle lilloise comme destination première. Pari déjà perdu.
    Pour réaliser l’opération de rétractation de la pelouse, il faut une journée… et une autre pour tout remettre en place. Et cela coûte à chaque fois entre 100 000 et 200 000 euros, de quoi rendre déficitaires nombre de spectacles potentiellement rentables si l’on ajoute d’innombrables complications techniques coûteuses propres à cette enceinte sous terre. Tous les professionnels du spectacle s’accordent pour dire que cette « boite à spectacle » ne sera jamais économiquement viable, qu’elle est inexploitable. On va donc probablement en venir à des solutions où il faudra remplir la salle en offrant des places, le tout à perte.

    Pis encore, la salle en question n’étant pas chauffée, et comme on est à Lille et pas à Nice, on pèle de froid pendant six mois par an : l’excellent groupe Dépêche Mode a annulé à la dernière minute un spectacle prévu en novembre dernier parce que leur contrat prévoyait au moins 17° et qu’il faisait autour de 5°… On ignore à combien s’est monté le dédommagement pour le groupe, mais je parie qu’il est énorme.
    Ils en sont à envisager une solution de chauffage qui, pour être à la hauteur, va coûter horriblement cher, et dont le bilan carbone sera extravagant : cette salle n’est pas fermée, il y a seulement un rideau, et le toit de l’édifice, situé à une hauteur de 31 mètres, n’est pas vraiment étanche ! Ou bien alors ils se replieront sur une solution minimaliste consistant à tenter de ne chauffer que la scène, ce qui marchera très mal. Pourquoi pas des doudounes chauffantes pour les artistes ?

    Rions un peu avec cette citation de Wikipédia reprenant la pub d’Eiffage « L’équipement répond aux critères de la démarche haute qualité environnementale pour la gestion de l’énergie, de l’eau et pour la maintenance. Il est par ailleurs équipé de deux éoliennes et d’une installation solaire photovoltaïque. » Ce qu’un rapport du Préfet avait épinglé en estimant que l’équipement en énergies renouvelables correspondait en fait aux « seuls besoins énergétiques de l’habitation du gardien » !

    LA FOLIE DES PUISSANTS
    Je vais conclure, sans évoquer d’autres dommages, par exemple le PPP, un piège à… contribuables, fait pour privatiser les bénéfices et socialiser les pertes, ce qui va se produire. Ou encore le fait, bien documenté par des associations écolo et des chercheurs, que pour consolider un terrain dont le sous-sol est un gruyère, on a amassé et tassé des terres ou cendres provenant du bassin minier, polluées, avec des métaux lourds et des radionucléides, ce qui fait peser une menace crédible sur les nappes phréatiques alimentant le territoire. Ou enfin, cette idée formidable du groupe Eiffage de faire du stade lillois un argument de vente de stades semblables au Qatar, pour la coupe de monde en 2022. Dans ce cas, je leur propose une solution « HQE » : un système de climatisation (du gardien) avec leurs deux éoliennes. Mais d’ici-là, si le LOSC est vendu au Qatar, des coopérations sont possibles. Je blague.

    La folie des grandeurs de tels projets voit se rencontrer, ici comme à Notre-Dame des Landes, la démesure du capitalisme financier et celle de pharaons locaux ou nationaux, le tout enrobé dans des discours sur l’attractivité et la compétitivité locales, la croissance et l’emploi, avec en prime, dans le cas présent, l’appel au soutien de supporters d’un sport qui pourrait, comme d’autres, être formidable. Des supporters à qui l’on cache soigneusement les risques à long terme, l’effet d’éviction d’autres projets socialement et écologiquement préférables, ou la possibilité de trouver des solutions alternatives raisonnables et bonnes pour leur sport, mais aussi pour le spectacle vivant et populaire. La démocratie est alors bafouée, y compris dans le vote majoritaire des élus. Lesquels vont ensuite déplorer que les citoyens se détournent d’eux et de leur système politique et se mettent à « mal voter » ou à s’abstenir.

  • Un deuxième jour avec Trump

    Trump applauds torture in CIA interrogations - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2017/01/26/tort-j26.html

    Trump applauds torture in CIA interrogations
    By Patrick Martin
    26 January 2017

    In an interview with ABC News broadcast Wednesday night, President Donald Trump enthusiastically endorsed waterboarding in interrogating prisoners, and said he would consider seeking to repeal the current legal ban on torture if his top national security officials recommended it.

    The interview was conducted the same day that the Washington Post made public a draft memorandum discussing possible reopening of CIA secret prisons overseas, where individuals seized by the US military-intelligence apparatus were taken to be tortured. The prisons were opened by the CIA after the September 11, 2001 terrorist attacks, and closed by the Bush administration after the horrific methods being used were made public in leaks to the media.

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    Wall Street’s Trump euphoria propels Dow above 20,000 - World Socialist Web Site
    http://www.wsws.org/en/articles/2017/01/26/stoc-j26.html

    Wall Street’s Trump euphoria propels Dow above 20,000
    By Barry Grey
    26 January 2017

    On Wednesday, Wall Street celebrated the installation of an administration staffed by CEOs and pledged to remove all obstacles to corporate profit-making by pushing the Dow Jones Industrial Average above the 20,000 level for the first time in history. US stock indexes have been soaring since the November 8 election of Donald Trump, with the Dow rising 9 percent in just 11 weeks.

    The blue chip index gained 155 points to close at 20,068 on Wednesday. The Standard & Poor’s 500 and Nasdaq indexes also recorded strong gains and ended the day in record territory.

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    Trump launches war against immigrant workers - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2017/01/26/pers-j26.html

    Trump launches war against immigrant workers
    26 January 2017

    The two executive orders signed by President Donald Trump on Wednesday at the Department of Homeland Security (DHS) constitute an assault not only against immigrants, but against the working class as a whole.

    The main order called for beginning construction of “the wall” on the Mexican border that was endlessly promoted by Trump in the course of his presidential campaign, and for an escalation of the criminalization of undocumented immigrants.

    #trump #régression

  • This Time, Cheaper Oil Does Little for the U.S. Economy - The New York Times
    http://www.nytimes.com/2016/01/22/business/energy-environment/this-time-cheaper-oil-does-little-for-the-us-economy.html

    But this time is different. The losses from lower prices are larger and quicker than expected as energy companies cut back on investment and lay off workers, while the gains are smaller and slower to materialize, as consumers save some of their windfalls.

    [...]

    The decline of oil prices is causing other problems, too. It has contributed to the correction in global equity markets; the Standard & Poor’s 500-stock index is down 10 percent this year. And lower prices are weighing on #inflation, jeopardizing the Federal Reserve’s plans to raise interest rates by about one percentage point this year.

    #bourse #finance #économie #pétrole

    • ÉCONOMIE. La chute du prix du pétrole fragilise les bourses | Courrier international
      http://www.courrierinternational.com/article/2014/12/13/la-chute-du-prix-du-petrole-fragilise-les-bourses

      “La chute des prix du pétrole entraine des turbulences sur les marchés” titre aujourd’hui le Financial Times.

      [...]

      Une baisse du prix du baril ne devrait-il pas plutôt favoriser l’essor de l’économie mondiale ? Pas pour le quotidien économique de référence qui souligne que si “les prix peu élevés [du pétrole] pourraient sonner comme une réduction des coûts [de production] et une aubaine pour l’économie globale, leur impact positif est en réalité très modeste”.

      Au centre du système financier

      Selon le quotidien britannique, “La chute progressive des prix du pétrole a déclenché la tourmente sur les marchés financiers, couronnant ainsi une semaine d’instabilité des prix de l’énergie qui a contraint les investisseurs à vendre des actions et des obligations”. Ainsi, le Dow Jones a perdu 3,7% la semaine dernière, ce qui représente la baisse la plus conséquente depuis 2011. Même son de cloche dans les autres places boursières.

      C’est l’occasion pour le Financial Times de rappeller le lien organique qui lie “l’or noir” et le système financier mondial. Citant l’analyste économique Robert Sluymer, il rappelle que “le pétrole est un actif financier extrêmement négocié. Il est au centre du système financier et quand il vient à faillir, il devient un point faible pour toute l’économie.”

  • Oil price decline hits Gulf credit ratings

    MEED http://www.meed.com/10 February 2015/ By Rebecca Spong

    Prudent fiscal policies required to ensure stable government finances. The Gulf countries are facing an uncertain future as the oil price decline begins to affect their sovereign credit ratings. To weather the downturn, they will need to maintain prudent fiscal policies and continue to diversify their economies away from hydrocarbon industries.

    Rating agency Standard & Poor’s (S&P) has revised its credit ratings for Gulf oil-exporting nations, having lowered its oil price assumptions for the coming year. The agency’s move could trigger further reviews by other agencies.

    Bahrain was the most severely affected country, with its rating downgraded to BBB-/A-3. Oman was also downgraded while Saudi Arabia’s outlook was revised to negative.

    Although the entire region is dependent on oil and gas, those countries that were the most negatively affected by S&P’s review are those with high oil break-even oil price coupled with high levels of uncertainty surrounding the direction of their fiscal policy.

    Bahrain still has its 2015-2016 budget under parliamentary review, and S&P says that the implementation of sustainable reform that reduces its fiscal dependency on volatile oil prices is the country’s “key challenge”.

    Both Bahrain and Oman face the problem of how to reduce their expenditure while not drastically cutting politically sensitive areas of their budget such as public wages.

    Saudi Arabia is already planning a fiscal deficit this year as it plans to maintain its spending plans despite the oil price decline. The market will be carefully watching how the country’s new king and government manage its finances in 2015.

  • Jean GADREY » Blog Archive » Standard & Poor’s : les inégalités aux Etats-Unis sont mauvaises… pour la croissance !
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2014/09/24/standard-poor%e2%80%99s-les-inegalites-aux-etats-unis-sont-

    A) D’une part, tout cela fait abstraction du fait que ce qui explique les grandes fortunes et les très hauts revenus dans la période récente n’est pas d’abord le niveau de diplôme mais le fait que qu’une fraction notable des plus diplômés, eux-mêmes le plus souvent issus de milieux aisés, a été happée par la finance, pendant que d’autres, ou les mêmes, se sont lancés dans des pratiques spéculatives rentables. Les 1 %, comme on les désigne, ne se sont pas enrichis d’abord en raison de leur capital éducatif mais d’abord sur la base de leur insertion dans le jeu de la finance. Reprenez le contrôle de la finance et vous verrez que ce qu’on constate sur le graphique 2 (l’envolée relative des revenus des hauts diplômes) disparaît largement.

    B) D’autre part, j’avais réalisé il y a quelques années des exercice de corrélation entre d’un côté les PIB par habitant ou les taux de croissance sur 10 ou 15 ans et, de l’autre, divers indicateurs sociaux et humain, dont 1) des indicateurs d’inégalités de revenu, et 2) des indicateurs d’éducation issus des enquêtes PISA. Aucune corrélation significative n’existait dans le groupe des pays riches. Le degré d’inégalité n’était pas statistiquement lié à la croissance ni au niveau du PIB/h. Et les performances éducatives non plus.

    Je suis convaincu qu’il en irait de même avec des données plus récentes. Je suis même prêt à parier que ceux qui, au FMI, ont produit le dernier graphique, ont tenté l’exercice auquel je m’étais livré en espérant « prouver » que les pays ayant des inégalités moins fortes avaient aussi une plus forte croissance. Puis, constatant que cela ne donnait rien, ils sont allés à la chasse d’autres variables jusqu’à ce qu’ils en trouvent une (la durée des épisodes de croissance) allant dans le sens de leur thèse. Pas tant que ça d’ailleurs, car on peut avoir une croissance faiblement positive qui dure plus longtemps…

    C) Enfin, tout juger (en particulier les inégalités sociales, éducatives, etc.) à l’aune de la seule croissance est depuis longtemps, pour moi comme pour vous, d’une grande stupidité. Mais je n’ai pas besoin de développer, ce serait rabâcher.

    #croissance #inégalités #éducation #finance

  • George Soros mise plus de 2 milliards de dollars sur un écroulement boursier
    http://www.brujitafr.fr/article-george-soros-mise-plus-de-2-milliards-de-dollars-sur-un-ecroulemen

    George Soros, l’homme d’affaire milliardaire, a investi une coquette somme dans ce que les initiés de l’industrie décrivent comme un pari sur la durée sur un écroulement boursier de grande ampleur au cours des prochains mois. Georges Soros : « chaos économique, émeutes en Europe et guerre civile aux USA » "l’Europe a besoin d’une classe ouvrière rom" (George Soros) Ses investissements financiers indiquent qu’il prévoit un écroulement de l’indice boursier S&P500 (Standard & Poor’s 500, indice basé sur 500 grandes sociétés cotées à la Bourse américaine) depuis fin 2013, selon Newsmax. Plus spécifiquement, la dernière déclaration trimestrielle (13-F) effectuée par M. (...)

    #ECONOMIE_/_FINANCE

  • Jusqu’où peut-on recourir au crédit sans les banques | Atlantico
    http://www.atlantico.fr/decryptage/jusqu-ou-peut-on-recourir-au-credit-sans-banques-bernard-marois-1008477.ht

    Atlantico : Entre plates-formes de financement participatif et recours à des micro-organismes de crédit, les banques sont loin d’avoir le monopole – notamment pour les petites sommes – pour le financement des projets. Ces nouveaux acteurs vous semblent-ils représenter une alternative crédible ? Les banques sont-elles en danger sur l’activité de crédit ?

    Bernard Marois : Dire que les banques sont en danger est excessif. Compte tenu des nouvelles règlementations bancaires de Bâle 3, avec l’obligation de reconstituer des capitaux propres, elles sont obligées de diminuer leur passif, donc le financement qu’elles apportent à l’économie. Et ce sont évidemment les petites et moyennes entreprises qui en souffrent. Donc le développement d’autres sources de financement est indispensable. Les banques, à la limite, l’acceptent relativement car elles ne peuvent pas faire autrement.
    Que trouvent chez ces nouveaux acteurs les chercheurs de crédits, et qu’ils ne trouvent plus chez les banques traditionnelles ? A l’inverse, ses organismes posent-ils des obstacles nouveaux pour les emprunteurs ?

    Pour les emprunteurs, il s’agit d’une diversification des sources de financement puisque le crowdfunding ou les financements par des fonds permettent de multiplier les prêteurs, ce qui est une bonne chose pour les entreprises. Cela évite d’avoir tous les risques du même côté, sur le secteur bancaire. On sait très bien aussi que le financement de l’économie par les banques – qui représente en France 70% – va aller en diminuant pour se rapprocher du modèle anglo-saxon où ce taux ne s’élève qu’à 30% du financement total, le reste étant principalement pris en charge par les marchés financiers.

    Un des obstacles majeurs, c’est le manque de méthode de calcul des risques – le « credit scoring » – ou l’absence d’agence de notation de type Standard & Poor’s qui puissent analyser ce type de crédit de montant souvent limité. Cela touche aussi bien les investisseurs que les emprunteurs, car cela ne va pas fluidifier le marché rapidement. Mais si le modèle de ces nouveaux organismes prêteurs continue de se développer, on verra apparaître des entreprises et des outils spécialisés dans l’analyse de ces nouveaux crédits.
    Ces nouveaux organismes financent essentiellement des projets aux budgets modestes. Peut-on envisager que les montants prêtés prennent de l’ampleur ? Y a-t-il une limite où la banque est le seul recours possible ?

    Je pense que la diversification est bonne pour les emprunteurs et le mouvement va sans doute se poursuivre pour compléter leurs emprunts bancaires. De plus, on assiste quand même à un développement important du potentiel de ces nouveaux acteurs même si évidemment, on partait de zéro à la base. Et surtout, concernant le potentiel de ces structures, il faut bien comprendre que certains organismes sont réellement important puisque vous avez par exemple tous ceux issus du monde de l’assurance, à travers des fonds de type Novo. Vous avez également les produits proposés par des fonds de pension. Il existe un éventail très large du particulier qui participe à un fond de crowdfunding jusqu’à l’assurance qui participe à un fond de financement privé.

    Des crédits souvent peu rémunérateurs sur des projets à risques de défaillance élevé, ces nouveaux acteurs ne font-ils pas le jeu des banques finalement ? Un système de crédit à deux vitesses va-t-il se pérenniser ?

    Pour reprendre une formule un peu caricaturale, je dirais que les banques préfèrent prêter à des sociétés en bonne santé pour garantir un risque faible, sauf que ces dernières n’ont pas forcément besoin de crédits. Mais, depuis quelques années, les banques sont focalisées sur la faiblesse du risque. Les nouveaux acteurs, eux, vont dans les projets plus risqués et plus rémunérateurs. Mais il ne s’agit pas d’une approche à deux vitesses, plutôt d’une continuité. En effet, même pour une start-up, il y a souvent un mélange de crédit bancaire et de prêts provenant de fonds privés. Et cela n’empêchera pas une entreprise ayant réussi à grandir de revenir vers un système bancaire traditionnel si elle y trouve des conditions plus favorables. Dans tous les cas, je pense qu’à l’avenir les compagnies d’assurance vont être amenées à jouer un rôle majeur.

    #économie
    #finance
    #banques
    #crédit
    #emprunts-bancaires
    #financement-participatif
    #micro-organismes de crédit
    #Crowdfunding

  • La note de solvabilité de l’Ukraine abaissée à « CCC » par Standard & Poor’s
    http://www.brujitafr.fr/article-la-note-de-solvabilite-de-l-ukraine-abaissee-a-ccc-par-standard-po

    L’agence d’évaluation financière Standard & Poor’s a abaissé vendredi la note de l’Ukraine après les violences des derniers jours, qui risquent de remettre en cause l’aide financière russe et la solvabilité du pays. La note du pays passe à « CCC », ce qui correspond à un pays proche du défaut de paiement, et est assortie d’une perspective négative, ce qui signifie que l’agence envisage un nouvel abaissement. S&P explique sa décision par « la dégradation substantielle » de la situation, estimant qu’après les affrontements de ces derniers jours « un compromis politique est désormais hors d’atteinte ». "Nous pensons que cela accentue l’incertitude concernant le soutien financier de la Russie durant l’année 2014 et pose un risque croissant pour la capacité du (...)

  • La note de solvabilité de l’Ukraine abaissée à « CCC » par Standard & Poor’s

    L’agence d’évaluation financière Standard & Poor’s a abaissé vendredi la note de l’Ukraine après les violences des derniers jours, qui risquent de remettre en cause l’aide financière russe et la solvabilité du pays. La note du pays passe à « CCC », ce qui correspond à un pays proche du défaut de paiement, et est assortie d’une perspective négative, ce qui signifie que l’agence envisage un nouvel abaissement. S&P explique sa décision par « la dégradation substantielle » de la situation, estimant qu’après les affrontements de ces derniers jours « un compromis politique est désormais hors d’atteinte ». "Nous pensons que cela accentue l’incertitude concernant le soutien financier de la Russie durant l’année 2014 et pose un risque croissant pour la capacité du (...)

  • Australian airline Qantas reduced to “junk” status - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2014/01/10/qant-j10.html

    Australian airline Qantas reduced to “junk” status
    By Patrick O’Connor
    10 January 2014

    International credit rating agency Moody’s yesterday downgraded Australian airline Qantas to investment “junk” status, following a similar move by Standard & Poor’s last month. Moody’s announcement comes as even more job cuts at the airline are threatened, with Qantas executives preparing to release a major “strategic review” expected to involve major asset sales.

    Explaining its unusual decision to downgrade Qantas by two notches, to Baa3, junk or “non-investment grade,” Moody’s cited a “sharp deterioration in the company’s core domestic business” due to “aggressive competitive actions by Qantas’ key domestic competitor, Virgin Australia.” A spokesman for the credit agency, Ian Lewis, explained that further downgrades were possible, with a “negative outlook” assigned to the company. “The material downturn in Qantas’ domestic business also comes at a time when the carrier is grappling with a turnaround in its loss making international mainline business,” Lewis said. “As such the business is exposed to execution challenges on two fronts, simultaneously.”

    #transport_aérien #qantas #australie

  • ARC Ratings : l’agence de notation alternative se lance aujourd’hui
    http://www.huffingtonpost.fr/2013/11/20/arc-ratings-agence-notation-sp-mooody-fitch_n_4307720.html

    FINANCE - Fini la toute-puissance des trois agences mondiales qui font trembler les gouvernements (Standard & Poor’s, Fitch et Moody’s) ? Pour peser dans le jeu mondial, cinq agences de notation financière ont en effet uni leurs forces et lancent ce mercredi 20 novembre à Londres une agence de notation d’envergure. Baptisée ARC Ratings, elle est destinée à concurrencer les trois gros acteurs qui dominent actuellement le marché : Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch. Un détail qui fait la différence, ARC est portée par des pays émergents.

    ARC s’organisera comme une coentreprise, regroupant la portugaise Companhia Portuguesa de Rating (CPR), l’indienne Credit Analysis and Research (CARE), la sud-africaine Global Credit Rating (GCR), la malaisienne Malaysian Rating Corporation (MARC) et la brésilienne SR Rating. « Le monde a changé radicalement depuis l’effondrement du marché des subprimes aux États-Unis en 2008, qui a entraîné la crise du crédit », a déclaré José Poças Esteves, le directeur général de ARC.

    #Économie
    #ARC-Ratings
    #Crise
    #dette
    #Fitch-Ratings
    #Moody's
    #Roland-Berger
    #Standard_&_Poor's
    #Triple-A
    #Agence-de-notation
    #Subprimes
    #Fimalac
    #Fitch
    #Michel-Barnier

  • Economie : S&P relève l’Egypte de « CCC+ » à « B- »
    http://www.boursier.com/actualites/macroeconomie/economie-sp-releve-l-egypte-de-ccc-a-b-554973.html

    Economie : S&P relève l’Egypte de « CCC+ » à « B- »

    Standard & Poor baisse la note de la France, mais relève celle de la dette égyptienne. Il n’est pas impossible de considérer que l’appui saoudien joue quelque peu dans cette évaluation. (Hollande sait ce qu’il lui reste à faire !)

  • S&P relève la note de crédit de l’Egypte | Reuters

    http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL5N0J014S20131115

    Standard & Poor’s a revu en
    hausse, vendredi, sa note sur la dette souveraine de l’Egypte,
    en jugeant que Le Caire avait suffisamment de moyens de
    financement en devises internationales pour faire face à ses
    besoins à court terme.

    Les agences de notation n’aiment pas les démocraties, relire cet édito Medea (4 fév 2011) http://www.medea.be/2011/02/la-revolution-n%e2%80%99a-pas-la-cote

    #finances #économie #agences #notation

  • Standard & Poor’s et l’erreur d’attribution fondamentale - Classe éco
    http://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2013/11/10/standard-poors-et-lerreur-dattribution-fondamentale.html

    "Les psychologues appellent « erreur d’attribution fondamentale » le fait de surévaluer le rôle du caractère, et de sous-évaluer le poids des circonstances, pour expliquer le comportement d’une personne. On l’appelle parfois « effet Julien Lepers » suite à l’une des expériences qui permet de le mettre en évidence, qui consiste à montrer à un public des gens jouer à un jeu type « question pour un champion » pour demander ensuite « qui est le plus cultivé, de l’interrogateur ou des candidats ». La majorité du (...)

    #cognition #neuroscience #psychologie

  • ÉCONOMIE • Paul Krugman : la France ne mérite pas que l’on dégrade sa note | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/2013/11/10/paul-krugman-la-france-ne-merite-pas-que-l-on-degrade-sa-note

    Le 8 novembre, l’agence de notation Standard and Poor’s a abaissé la note de la France de AA+ à AA. Pour le prix Nobel d’économie Paul Krugman, cet abaissement est totalement injustifié et ne vise qu’à sanctionner la France pour son refus de foncer tête baissée vers l’ultralibéralisme.

    Alors comme ça, Standard & Poor’s a dégradé la note de la France. Cela a-t-il un sens ?
    La réponse est : pas vraiment, en ce qui concerne la France. Nous ne saurions trop insister sur le fait que les agences de notation ne disposent d’aucune - je dis bien d’aucune - information particulière sur la solvabilité des Etats, surtout de grands pays comme la France. S&P est-il intimement au fait de la situation des finances françaises ? Non. Son modèle macroéconomique est-il supérieur à, disons, celui du FMI - ou de tous les hommes et femmes assis autour de moi dans cette salle de conférence du FMI ? Vous plaisantez !

    Alors, que-ce que ça veut dire ? Je crois utile de comparer les projections du FMI pour la France avec celles effectuées pour un autre pays, lequel n’a eu droit qu’à des gentillesses de la part des agences de notation ces derniers temps : le Royaume-Uni. Les tableaux ci-dessous proviennent de la base de données du Forum économique mondial - des chiffres réels jusqu’en 2012, et des projections du FMI jusqu’en 2018....

    #économie
    #S&P agence de notation Standard and Poor’s
    #Paul-Krugman ( prix Nobel d’économie )
    #sanction
    #France
    #ultralibéralisme
    #FMI
    #Royaume-Uni
    #PIB

  • Après la France, S&P dégrade le Fonds européen de stabilité financière - LExpansion.com
    http://lexpansion.lexpress.fr/economie/apres-la-france-s-p-degrade-le-fonds-europeen-de-stabilite-finan

    L’agence de notation Standard & Poors a dégradé ce vendredi 8 novmebre d’un cran, à « AA » contre « AA+ », la note du Fonds européen de Stabilité financière (FESF), assortie d’une perspective stable, en conséquence directe de la dégradation de la note souveraine de la France.

    Cette dégradation signifie que le Fonds est désormais composé de pays dont la note la plus basse est désormais « AA » et non plus « AA+ », comme c’était le cas jusqu’à présent, explique l’agence dans un communiqué. S&P avait annoncé dans la matinée la dégradation de la note de la France à « AA », contre « AA+ » jusqu’à présent.

    « La décision de notation du FESF fait suite à celui de la République française », explique S&P, ajoutant que « la perspective du FESF est stable, reflétant la perspective de la France ».Mis en place en 2010 pour venir en aide aux pays de la zone euro en difficulté financière, le FESF emprunte sur les marchés financiers à des taux bas grâce aux garanties apportées par les Etats membres.

    Il est intervenu en Irlande, au Portugal et en Grèce.Mais il ne participe plus à de nouveaux programmes de financement depuis le 1er juillet dernier, rappelle S&P, qui souligne qu’il revient à présent au Mécanisme européen de stabilité (MES) de répondre aux éventuelles nouvelles demandes d’aide financière de pays de la zone euro.

    #économie
    #Standard_&_Poors
    Fonds européen de Stabilité financière ( #FESF )
    #dégradation
    #France
    #Irlande
    #Portugal
    #Grèce

  • Une situation dégradée… | RussEurope
    http://russeurope.hypotheses.org/1685

    Une situation dégradée…
    9 novembre 2013
    Par Jacques Sapir
    La dégradation de la note attribuée à la dette souveraine de la France par l’agence de notation Standard & Poor’s (S&P) a relancé le débat, tant sur le sens de cette décision que sur sa pertinence. L’analyse de Paul Krugman ici n’est pas fausse : “Les agences de notation n’ont aucune information particulière sur la solvabilité nationale — surtout pour de grands pays comme la France”. Mais à cela on peut rétorquer qu’il n’y a pas véritablement besoin d’ « information particulière » en ce domaine. On peut aussi sourire de l’article publié dans Le Monde, si prompt à relayer Paul Krugman sur ce point mais tellement silencieux quant à ses autres positions sur l’Euro en particulier[1]. Et l’on oublie aussi qu’il a publiquement reconnu l’impact négatif du libre-échange (dont il faut dans les années 1990 un ardent supporter) sur l’emploi et l’activité aux Etats-Unis[2]. La presse aux ordres peut avoir de temps en temps de la mémoire, mais celle-ci est toujours sélective ! Certains y ont aussi vu une « pression idéologique » de S&P sur le gouvernement de François Hollande. C’est à l’évidence mettre la charrue avant les bœufs. Le gouvernement de J-M Ayrault et de F. Hollande est parfaitement capable de prendre des mauvaises décisions sans en référer à S&P.

    Enfin, on dit que la dégradation de la note n’aura pas d’effets sur les conditions d’emprunts de la France et que jamais nous n’avons connu de taux aussi bas. Ce n’est pas si sur…Le taux français à 10 ans est de 2,22%. Mais, l’inflation est actuellement de 0,9% en France. Ceci signifie que le taux d’intérêts réel (taux nominal – taux d’inflation) est de 1,32%. En mars 2012, l’inflation était de 2,3% et le taux nominal à 10 ans de 2,95%, soit un taux réel de 0,65% ! Le taux réel sur les bons du Trésor à 10 ans est donc passé de 0,65% à 1,32%, soit l’équivalent d’un quasi-doublement…

    À la vérité, la situation de la France justifie cette dégradation, car la situation s’est bien, elle, dégradée depuis maintenant deux ans que la France a perdu son « triple A »....

    #économie
    #Jacques-Sapir
    #dégradation
    #dette-souveraine
    #France
    #S&P ( agence de notation Standard & Poor’s )

  • Les banques islamiques du Qatar, championnes mondiales de la croissance

    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/20130924trib000786842/les-banques-islamiques-du-qatar-championnes-mondiales-de-la-croissance.htm

    Les actifs des banques islamiques du Qatar s’élèvent à 54 milliards de dollars, résultat d’une croissance annuelle de 35% au cours des cinq derniers exercices, selon Standard & Poor’s. Et ils devraient atteindre 100 milliards de dollars d’ici à 2017, d’après l’agence de notation financière.
    (...)
    Les banques islamiques de l’émirat - qui respectent les principes de la charia, notamment en proscrivant la notion d’intérêt - affichaient à la fin 2012 des actifs totaux de 54 milliards de dollars. Un montant qui correspond à une croissance annuelle de 35% en moyenne, au cours des cinq derniers exercices, soit la plus forte de l’ensemble des banques mondiales, selon S&P.

  • The Last Mystery of the Financial Crisis
    It’s long been suspected that ratings agencies like Moody’s and Standard & Poor’s helped trigger the meltdown. A new trove of embarrassing documents shows how they did it
    by MATT TAIBBI
    http://www.rollingstone.com/politics/news/the-last-mystery-of-the-financial-crisis-20130619?print=true

    Isn’t it true that almost none of the fraud that’s swallowed Wall Street in the past decade could have taken place without companies like Moody’s and Standard & Poor’s rubber-stamping it? Aren’t they guilty, too?

    Man, are they ever. And a lot more than even the least generous of us suspected.

    Thanks to a mountain of evidence gathered for a pair of major lawsuits by the San Diego-based law firm Robbins Geller Rudman & Dowd, documents that for the most part have never been seen by the general public, we now know that the nation’s two top ratings companies, Moody’s and S&P, have for many years been shameless tools for the banks, willing to give just about anything a high rating in exchange for cash.

  • #Arrivée de l’ #agence de #notation #Dagong sur les chasses gardées des agences de notation occidentales

    Alors que la Chine affirme combattre les pratiques de protectionnisme économique et fait la guerre jusque dans les territoires français aux éventuelles pratiques de dumping des producteurs viticoles français en réaction au vote de taxation des produits solaires chinois de la France, l’agence de notation Dagong fait son entrée, tout juste adoubée par l’autorité de régulation financière européenne (ESMA). On notera d’emblée une critique des critères d’appréciation des agences Moody’s, Fitch et Standard & Poor’s qui accordent trop d’importance à la privatisation et à la libéralisation des marchés, au détriment de la capacité d’un pays à créer de la valeur. La #Chine aura pourtant largement profité de la libéralisation des marchés, conduisant notamment à de nombreuses délocalisations... en Chine.

    A lire sur https://www.lalettredechine.com/news.php

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 10/06/2013

  • De roboratives nouvelles de la « multipolarité » par Pepe Escobar :
    « BRICS go over the wall », Asia Times onLine
    http://www.atimes.com/atimes/World/WOR-01-260313.html
    Les résultats et engagements pris à Durban par les BRICS : création d’une agence de notation propre aux BRICS et projet d’une banque de développement des BRICS (concurrente du FMI) avec un capital de 50 milliards de dollars :

    The BRICS meet in Durban, South Africa, this Tuesday to, among other steps, create their own credit rating agency, sidelining the dictatorship - or at least “biased agendas”, in New Delhi’s diplomatic take - of the Moody’s/Standard & Poor’s variety.
    They will also further advance the idea of the BRICS Development Bank, with a seed capital of US$50 billion (only structural details need to be finalized), helping infrastructure and sustainable development projects.

    La suite de l’article analyse l’intensification des relations sino-russes, sur fonds d’accords pétroliers et gaziers entre Moscou et Pékin, et la volonté de Poutine de voir les BRICS, malgré les divergences de situation et d’intérêt, évoluer vers un bloc géopolitique indépendant de l’Occident.

  • S&P condamnée pour notation « trompeuse » de titres toxiques en Australie
    http://lemonde.fr/economie/article/2012/11/05/s-p-condamnee-pour-notation-trompeuse-de-titres-toxiques-en-australie_178559

    La justice australienne a condamné lundi 5 novembre l’agence Standard & Poor’s (S&P) à dédommager des collectivités locales ayant englouti des millions de dollars dans des produits toxiques qui avaient été très bien notés par l’agence américaine.

    « La #notation est un art, pas une science » s’était défendue Standard & Poor’s dans des documents écrits. Selon l’agence américaine, les notations ne sont pas « un exposé des faits » et l’attribution d’un triple A ne signifie pas l’absence d’un risque de défaut.

    art ou #arnaque ?

  • Young&Poor : Agence de notation des candidats à la présidentielle

    http://img256.imageshack.us/img256/6545/youngandpoor.png

    http://youngandpoor.org/actualites

    http://www.youtube.com/watch?v=u0uPPGVJRrQ&feature=colike

    Conférence de presse au Progrès (1, rue de Bretagne, 75003 Paris), le 1er Mars 2012 à 10h

    À 52 jours de l’élection présidentielle, Génération Précaire relance la campagne électorale… Vous connaissiez Standard & Poor’s, vous connaissiez Moody’s, vous connaissiez Fitch Ratings. Découvrez la nouvelle agence de notation des candidats à la présidentielle, son ambition et sa mission précise le 1er mars à 10h au Progrès.

    #young_and_poor, #jeune_et_pauvre

  • Standard & Poor’s s’attaque à la Sécurité sociale - Crise financière - Basta !
    http://www.bastamag.net/article1986.html

    Assistance publique-Hôpitaux de Paris, Unedic, Réseau ferré de France, Caisse des dépôts et consignations... De nombreuses structures publiques sont sous la menace d’une dégradation de leur notation financière par l’agence Standard & Poor’s. Comme si tout ce qui relevait de l’intérêt général devait être éradiqué au profit de la spéculation.