company:the lancet

  • Afrique du Sud : le traditionalisme et le masculinisme au secours du pouvoir politique
    https://joellepalmieri.wordpress.com/2018/06/18/afrique-du-sud-le-traditionalisme-et-le-masculinisme-au-se

    La sexualité s’est imposée au cœur du discours des dirigeants politiques sud-africains et en particulier de son ancien président en exercice, Jacob Zuma. Elle se double du recours régulier aux registres du traditionalisme et du masculinisme, au point qu’on assiste à un masculinisme politique. Dans un contexte d’augmentation constante de la pauvreté, de déploiement de … Lire la suite →


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    • L’étude Understanding Men’s Health and the Use of Violence : Interface of Rape and HIV in South Africa, publiée en 2009 par le Medical Research Council (MRC), apporte un éclairage important sur la question des viols. Un jeune Sud-Africain sur quatre reconnaît avoir violé au moins une fois dans sa vie. La moitié des hommes sondés au cours de l’étude du MRC avaient moins de 25 ans et 70 % moins de 30 ans. Selon le rapport, sur les 27,6 % d’hommes ayant commis un viol, « 23,2 % ont déclaré avoir violé deux ou trois femmes, 8,4 % quatre à cinq femmes, 7,1 % six à dix, et 7,7 % plus de 10 femmes ou filles ». Une recherche menée par le même organisme en 2001 auprès de 11 735 femmes interrogées en 1998 montrait que 153 d’entre elles témoignaient avoir été violées avant l’âge de 15 ans. Pour ce 1,3 % d’adolescentes, 85 % des viols avaient été commis entre l’âge de 10 et 14 ans et 15 % entre 5 et 9 ans. Le viol touche même des petites filles de cinq mois[34]. Les violeurs comme les violées sont très jeunes (adolescents) au point qu’on pourrait estimer que le viol est considéré par ces jeunes comme le seul mode de relations sexuelles.

      Selon une recherche menée en 2002 sur le viol des jeunes filles pour le journal The Lancet, 21 % des violeurs sont des proches, 21 % des étrangers ou des connaissances récentes, et 10 % des petits amis[35]. Il existe une forte causalité de proximité. Selon une enquête menée par le groupe de recherche Community Information Empowerment and Transparency auprès de 300 000 enfants et adolescents de 10 à 19 ans dans 1 418 écoles et lycées du pays, 27 % des filles ou adolescentes violées par « quelqu’un qu’[elles] connai[ssen]t » ne considèrent pas l’acte comme une violence sexuelle, pas plus que les « attouchements non consentis »[36]. Cette constatation témoigne des biais dans les représentations de la violence dans ce pays, au point qu’il existe une distorsion entre sexualité et violence. Autrement dit, les rapports sexuels sont tellement entendus par les adolescentes comme « normalement » violents qu’il n’existe pas d’imaginaire de ces relations sexuelles, lié au désir, au plaisir ou à la libre disposition de son corps. De la même façon, plus d’un quart des jeunes garçons violeurs affirment que « les filles aiment être violées ». Le viol, les violences, procèdent d’une « adaptation à la survie dans une société violente ». Ils traversent les relations sociales et les dominent.

      La plupart des viols sont perpétrés par des Noirs sur des Noires, et à une moindre échelle par des Noirs sur des Blanches (un sur dix), celles-ci ayant davantage les moyens financiers d’assurer leur sécurité personnelle[37].

      Les données les plus récentes du SAPS[38] établissent qu’entre avril et décembre 2016, 42 496 cas de viol ont été rapportés. Mais une étude nationale de 2017 intitulée Rape statistics in South Africa estime le taux de viol réel à 77 pour 100 000[39]. En 2015, le taux de viol réel est estimé à 80 pour 100 000, soit plus du double du taux d’homicide (déjà très important, nous venons de le voir) pour la même période. De fait, les statistiques fournies par la police ne reflètent pas la réalité. Par ailleurs, il n’existe pas de données désagrégées par classe, sexe, race, âge. Les tendances et modèles sont donc difficiles à élaborer de façon appropriée. Comme Kath Dey, directrice de Rape Crisis, le précise, « les agressions sexuelles ne sont pas regroupées par classe ou race, santé ou pauvreté, genre ou âge. Elles peuvent avoir lieu n’importe où, n’importe quand »[40].

    • Globalement, les victimes sont tuées par balle. 66,30 % des criminels possédaient légalement une arme à feu au moment du meurtre et 58 % d’entre eux étaient employés dans le secteur de la sécurité. Ce constat s’ajoute à celui qui établit que 64,90 % des féminicides intimes auraient pu être évités si l’auteur n’avait pas légalement possédé une arme mortelle. De plus, l’étude de 2004 du Medical Research Council montre que la grande majorité des homicides de femmes restent impunis, avec moins de 37,3 % des crimes conduisant à une condamnation sous deux ans[54].

      Ca me fait pensé à l’autorisation du port d’arme pour les vigiles et pour les flics d’être armés à domicile. Voir si les féminicides augmentent depuis.

    • La relation de cause à effet est claire... ie la relation entre militarisation des sociétés, banalisation de la circulation des armes, sexualisation des discours des dirigeants politiques et homicides volontaires de femmes... je l’evoque dans un autre article (publication à venir) et en parlerai fin août à la fac de Nanterre lors du congrès féministe francophone https://joellepalmieri.wordpress.com/2018/06/07/militarisme-militarisation-et-univers-militaires-limpact-c

    • Merci @demeter tes articles sont passionnants. Je suis bien contente que tu sois sur @seenthis
      Par rapport à la militarisation, c’est un système qui fabrique de la #fraternité et la #fraternité est une organisation masculine qui a pour but d’exclue et opprimer les femmes. C’est en plus une fraternité ultra misogyne, avec un culte des armes, de la mort, de la hierarchie, de la violence et de la domination. Tu l’as probablement deja lu mais je te conseil sur ce sujet : BALLAST Bérengère Kolly : « La #fraternité exclut les #femmes »
      https://seenthis.net/messages/420859

    • Très intéressant en effet. Dans la liste des cultes je rajouterais l’ordre et la morale...
      La militarisation est surtout à mettre en relation avec le système militaro-industriel qui vise entre autres la division sexuelle, ie l’inegalite Des sexes au minimum et la domination de classe, race, sexe

    • La fraternité met en avant la question de sexes et de genres et explique certains aspects du mecanisme de la misogynie mais c’est pas un concepte qui vise à expliqué tous les aspects de la millitarisation, les rapports de classes et de races.
      Pour le colloque à Nanterre est-ce que c’est ouvert au publique et est ce qu’il faut reservé sa place ?

  • Pourquoi l’#industrie de la #charcuterie s’entête à nous faire avaler des produits cancérogènes - Basta !
    https://www.bastamag.net/Pourquoi-l-industrie-de-la-charcuterie-s-entete-a-nous-faire-avaler-des
    https://www.bastamag.net/IMG/arton6334.jpg?1505400838

    À la cuisson, lors de la digestion ou dès la fabrication, les nitrites font apparaître d’autres substances : les nitrosamines et les nitrosamides, qui sont cancérogènes : elles font apparaître des tumeurs. C’est ce risque qui a été dénoncé par le Centre international de recherche sur le #cancer en 2015. Mais dès 1968, le journal médical anglais The Lancet expose ce problème, déjà étudié par des chercheurs. Deux ans plus tard, les cancérologues disposent de preuves suffisantes pour accuser les charcuteries d’être responsables d’un nombre considérable de cancers.

    L’autre risque des nitrites, c’est qu’ils activent le pouvoir cancérogène du fer et le transforment en puissant promoteur des tumeurs, via un phénomène appelé la nitrosylation du fer. Ce risque-là, très grave, n’est pas encore pris en compte par les autorités sanitaires. Malheureusement, les scientifiques qui travaillent sur le sujet sont assez timides et ne disent pas assez fort ce qu’ils savent, ou bien on préfère ne pas les entendre.

  • La science plaide pour les #sages-femmes | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/societe/sante/411775/maternite-la-science-plaide-pour-les-sages-femmes

    Le journal médical The Lancet livre, preuves scientifiques à l’appui, un plaidoyer sans précédent pour la pratique de #sage-femme. Tant dans les pays riches que pauvres, elle permettrait de sauver des milliers de vies, mais aussi d’améliorer considérablement la qualité des soins offerts aux femmes et à leurs enfants.
     
    Dans un numéro consacré à cette question publié dimanche,le journal médical de réputation mondiale plaide pour un changement complet de paradigme. On propose de passer d’une approche de soins « fragmentée », centrée sur le diagnostic et le traitement de pathologies, à une approche systémique qui offre des soins de qualité à toutes.
     
    Les auteurs déplorent non seulement le manque de soins dans certains pays, mais aussi, à l’autre bout du spectre, la surmédicalisation. Dans leur déclaration commune, les dizaines d’experts qui ont participé au projet affirment que « la surmédicalisation de la grossesse menace de plus en plus la vie et le bien-être des femmes et de leurs familles, tant dans les pays riches que pauvres. L’utilisation de routines d’interventions non nécessaires, incluant la césarienne, les entraves à la mobilité pendant le travail et l’épisiotomie, peut avoir des effets à long terme ».

    L’ensemble du numéro du Lancet daté du 23 juin est en accès libre (pour les utilisateurs enregistrés)
    http://www.thelancet.com/series/midwifery

    Début de l’édito

    The power of midwifery : The Lancet
    http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(14)60855-2/fulltext

    Midwifery is commonly misunderstood. The Series of four papers and five Comments we publish today sets out to correct that misunderstanding. One important conclusion is that application of the evidence presented in this Series could avert more than 80% of maternal and newborn deaths,1 including stillbirths. Midwifery therefore has a pivotal, yet widely neglected, part to play in accelerating progress to end preventable mortality of women and children.
    A frequent view is that midwifery is about assisting childbirth. It is, but it is also much more than that. As defined in this Series,2 midwifery is “skilled, knowledgeable, and compassionate care for childbearing women, newborn infants, and families across the continuum throughout pre-pregnancy, pregnancy, birth, post partum, and the early weeks of life”. Midwifery includes family planning and the provision of reproductive health services. The services provided by midwives are best delivered not only in hospital settings but also in communities—midwifery is not a vertical service offered as a narrow segment of the health system. Midwifery services are a core part of universal health coverage.

  • #Excision : une étude souligne le succès de la chirurgie reconstructrice
    http://www.lemonde.fr/sante/article/2012/06/12/excision-une-etude-souligne-le-succes-de-la-chirurgie-reconstructrice_171715

    Dans un article publié mardi 12 juin par le journal médical britannique The Lancet, le Dr Pierre Foldes, chirurgien à l’hôpital Poissy-Saint-Germain-en-Laye et ses collègues font état du succès de la procédure, en se fondant sur le suivi de 866 patientes.

    « La reconstruction du clitoris est possible », affirment les auteurs de l’article, qui ajoutent que cette chirurgie « peut améliorer le plaisir des femmes et diminuer leurs douleurs. Cela permet également aux femmes mutilées de récupérer leur identité ».

    UNE INTERVENTION REMBOURSÉE PAR LA SÉCURITÉ SOCIALE

    Plus d’un tiers des femmes qui n’avaient jamais connu d’orgasme auparavant, ont commencé à en avoir après l’intervention chirurgicale. Avec l’aide d’un sexologue, la moitié de celles qui avaient des « orgasmes limités » parviennent désormais régulièrement au plaisir.

    Parmi les patientes du Dr Pierre Foldes, l’un des rares médecins en France spécialement formés pour pratiquer ce type d’intervention, remboursée par la Sécurité sociale française depuis 2004, Fatima Sheriff explique que sa vie a changé après avoir subi une opération de reconstruction de son clitoris.

    « C’est la meilleure chose que j’aie jamais faite. Pour la première fois, je vis ma vie », explique Mme Sheriff, qui a récemment commencer à raconter son expérience et envisage de lancer un blog intitulé « Mon clitoris et moi » pour encourager d’autres femmes à subir l’intervention.

    ça c’est une bonne nouvelle :)