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  • Rappel (car rien n’a changé)  : Une campagne de Médecins du Monde censurée pour ne pas déplaire aux laboratoires pharmaceutiques Julien Rebucci - lesinrocks 13/06/16
    https://www.lesinrocks.com/2016/06/13/actualite/actualite/a

    L’ONG Médecins du Monde aurait dû lancer une campagne choc, ce lundi 13 juin choc contre le prix de certains médicaments. Mais il n’en sera rien, elle a été « bloquée » par l’Autorité professionnelle de régulation de la publicité (ARPP) qui juge qu’elle pourrait nuire aux laboratoires pharmaceutiques.

    Et si dans un futur très proche, les laboratoires pharmaceutiques n’avaient plus besoin de faire pression ou d’exercer un lobbying assidu pour éviter que l’on ne plonge le nez dans leurs bilans financiers ? Eh bien ce futur est peut-être encore plus proche qu’on le croit. L’ONG Médecins du Monde (MDM) aurait dû, en théorie, lancer une grande campagne d’affichage, ce lundi 13 juin, pour dénoncer le prix prohibitifs de certains médicaments contre des maladies comme l’hépatite C, le mélanome ou la leucémie. Une campagne "choc" comme l’ont signalé plusieurs médias lundi matin.

    Mais il n’en sera rien. Tout simplement car aucun diffuseur n’a voulu prendre le risque de l’afficher – et par extension de se fâcher éventuellement avec un grand laboratoire. Tel est l’extrait du "conseil" transmis par l’ l’Autorité professionnelle de régulation de la publicité (ARPP) à la société Médiatransports, que nous nous sommes procuré.

    Le zèle de l’ARPP
    MDM et Médiatransports ont pourtant travaillé ensemble à plusieurs reprises. Ils ont même remporté un prix ensemble, il y a moins d’un an. Comme de coutume, pour cette campagne, l’ONG a envoyé les visuels de sa nouvelle campagne à la régie commerciale du "leader de l’affichage transport". Ces derniers vont étonnamment demander conseil à l’ARPP qui n’a qu’un avis consultatif, en aucun cas contraignant, comme dans le domaine audiovisuel.

    L’ARPP pointe trois raisons : la "référence a des maladies graves" qui "pourrait être perçue comme choquante par le public", des "allégations chiffrés" qui ne sont pas sourcées sur les affiches et , surtout, l’ARPP écrit en première justification :

    « Nous attirons tout particulièrement votre attention sur le risque de réactions négatives que pourrait susciter l’axe de communication choisi, de la part des représentants de l’industrie pharmaceutique. En effet les entreprises ainsi mises en causes pourraient estimer qu’une telle campagne porte atteinte à leur image et leur cause un grave préjudice et décider d’agir en ce sens. »

    Suite à l’avis défavorable de l’ARPP, Médiatransports renvoie un avis négatif à Médecins du Monde. Mais cela ne s’arrête pas là. L’ONG va alors solliciter d’autres afficheurs, parmi lesquels JC Decaux ou le réseau d’affichage Insert. Aucun ne donnera suite et pour cause : le "conseil" de l’ARPP a été "circularisé", c’est-à-dire envoyé à toutes les sociétés. Une pratique habituelle, mais qui aurait pu être bloquée par Médiatransports.

    "Le prix de la vie"
    Pour sa campagne intitulée "Le prix de la vie", MDM voulait, au travers de dix affiches, alerter sur les prix prohibitifs de certains médicaments et mettre l’accent sur la méthode des laboratoires pour en fixer les prix.

    Selon MDM, les prix des médicaments sont fixés en fonction de la capacité maximale des Etats à payer pour avoir accès au traitement. En gros, plus un Etat est riche, plus le prix du médicament sera élevé. Pour justifier ces tarifs parfois hallucinants (le Glivec, utilisé pour soigner la leucémie est vendu 40 000 euros par an et par patient), les laboratoires avancent trois explications : la recherche coûte cher, le bénéfice thérapeutique est grand, et les coûts de production sont importants.

    Or, pour MDM, aucun de ces arguments ne tient la route.

    ”Les coûts de recherche et développement sont surestimés et les montants réels restent confidentiels et une grande partie est de toute façon financée par l’argent public à travers des bourses ou des crédits d’impôt de recherche.”

    Concernant le deuxième argument, MDM explique que 74 % des médicaments mis sur le marché lors des 20 dernières années n’apportaient que peu de bénéfices thérapeutiques et ironise en expliquant qu’"un airbag vaudrait dans ce cas le prix d’une vie". Enfin pour le troisième argument, MDM s’appuie sur une équipe de chercheurs de Liverpool qui a estimé que le coût de production du sofosbuvir (traitement contre l’hépatite C) s’élevait à 75 euros pour 3 mois avec un prix de revente de 41 000 euros annuel, soit 400 fois plus cher.

    Cette situation fait que les médecins sont parfois obligés de confier aux malades qu’il existe des médicaments pour les soigner mais que les traitements coûtent trop cher. L’Etat est donc obligé de "sélectionner" à partir de quel stade il peut prendre en compte un traitement, souvent lorsque la maladie est presque trop avancée. A cet égard, le 25 mai dernier, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre les hépatites, le ministère de la Santé à annoncé l’accès prochain à un traitement pour tous.

    Une pétition adressée à Marisol Touraine
    Une pétition va être adressée au même moment par l’ONG, à la ministre de la Santé Marisol Touraine.

     #santé #médicaments #big_pharma #pharma #médecine #industrie_pharmaceutique #médicament #fric #publicité #ARPP

  • L’enfer du guichet - La Vie des idées

    http://www.laviedesidees.fr/L-enfer-du-guichet.html

    L’inventivité formelle n’est pas la marque la plus évidente du dernier film de Ken Loach, I, Daniel Blake, ce qui a pu laisser penser que la Palme d’or qui l’a récompensé visait autant l’auteur et son œuvre, habituée des sélections cannoises (13 en tout) que cet opus en particulier. Ce film porte indéniablement la marque, singulière, de son auteur et constitue à nos yeux un bon cru dans sa production. L’apparente économie de moyens dont Loach fait preuve sert ici un propos d’une grande simplicité et d’une très forte charge émotionnelle sur les ravages de la pauvreté et la cruauté institutionnelle dans le Royaume-Uni néolibéral. Il jette un éclairage incarné, mais peut-être aussi idéalisé, sur le rejet que les classes populaires ont opposé à l’intégration européenne, accusée d’être à la source de la crise de l’État social (le National Health Service) et d’une immigration déstabilisante pour les ouvriers, anciens ouvriers et employés du pays.

    • J’ai vu ce film pour la première fois avant hier-soir car diffusé sur France 2. Alors, « pardonnez-moi si j’mexcuse », mais vu comme ce film fut encensé par la critique, ce que je vais dire n’est pas vraiment « politiquement correct ». Tout simplement parce que le fait politique (justement) me semble cruellement absent de ce récit. A quoi assiste-t-on dans cette histoire ? A la longue descente aux enfers d’un gars qui tombe malade et qui peut plus aller au taf. S’en suit alors une longue pérégrination faite d’humiliations à répétition du gars en question balloté de recherche d’emploi (sur fond d’empêchement majeur car, malheureusement, médicalement parlant, Daniel Blake ne peut plus bosser car il est malade) en requête d’indemnités par l’assurance maladie pour faire valoir ses droits à une (modeste) pension d’invalidité. On assiste à la mise en scène de toute la chiennerie du « système » (que l’on ne nomme jamais au demeurant, mais il ne faut pas effrayer le bourgeois, peut-être, ouais, ça doit être la raison) dans toute son absurdité, son mépris son arrogance, son manque d’empathie et son immense efficacité à broyer des destinées. Très bien. Survient alors LA rencontre avec Kathy à l’agence d’administration des chômeurs justement, sur fond de prise de tête avec la crevure de service qui administre les destinées. Mais tiens ? On n’a pas son nom de famille à Kathy (ou alors, j’ai la mémoire qui déconne, c’est fort possible d’ailleurs), c’est p’têt pas une vraie personne après tout ... Et elle Kathy, et bien elle est même obligée de se prostituer pour mettre du carburant dans la machine (des thunes sur son compte en banque si on préfère) afin de pouvoir se loger et faire crouter ses mômes mais elle, elle est obligée de se priver sévère, car c’est bien connu, une « mère », se sacrifie toujours... pour toutes sortes de choses et en première intention pour ses mouflets.
      Je saute sans tarder à la chute si l’on peut dire : après un entretien en mode « broyage par la machinerie administrative » le Daniel, il se met à taguer le mur de son « Pôle-Emploi » et provoque un « trouble à l’ordre public ». Ce doit être le seul acte à portée un tant soit peu politique du film vu que les keufs se sont même déplacés pour l’occasion. Et puis hop ! Arrive le moment où doit être prise la décision du recours intenté pour obtenir la pension du Daniel, en présence de son avocate (qui prétend que ça va l’faire, hein, ouf ! y a du « happy end » dans l’air) et des administrateurs « encostumés » qui auraient bien pu en dernier ressort la lui faire à l’envers (si ça s’trouve). Mais là, même pas besoin de rallonger le scénario car voici qu’advient le raccourci de la mort qui tue : et bien le Daniel il clamse dans les chiottes, tout seul, à l’abri des regards. Bon, il avait pris soin d’écrire une petite lettre (manuscrite) pour sa plaidoirie auprès de ces messieurs de l’assurance maladie (ou autres dégâts de la vie) pour faire valoir ses droits de « citoyen » (s’il vous plaît) mais aussi pour leur faire part de son « indignation ».
      C’est bizarre, mais de la part de Ken Loach, je m’attendais à mieux que ça. Il faut quand même que j’avoue m’être efforcé de regarder ce film sans me faire prendre aux pièges de l’affect (et c’est un exercice plutôt difficile dans ce cas précis) et par ce subterfuge, c’est là que je me suis aperçu que,"politiquement", cette histoire ne tenait pas la route. (THE END)

  • Pourquoi Nokia ne veut plus lâcher Alcatel Submarine Networks
    https://www.latribune.fr/technos-medias/telecoms/pourquoi-nokia-ne-veut-plus-lacher-alcatel-submarine-networks-817297.html

    Suite à des évolutions technologiques et économiques, le géant finlandais des équipements télécoms ne veut plus se séparer du champion français des câbles sous-marins. Mais en face, la France veut toujours conserver cette société, à l’activité éminemment stratégique, dans son giron. Voilà pourquoi des discussions ont débuté entre l’opérateur historique Orange, BPIFrance et Nokia pour trouver un moyen de diversifier l’actionnariat d’ASN et d’assurer son avenir industriel.

    Pas question, désormais, de lâcher cette pépite ! Aujourd’hui, Nokia n’est plus disposé à vendre Alcatel Submarine Networks (ASN), un des leaders mondiaux des câbles sous-marins qu’il a récupéré en 2015, lors de son rachat d’Alcatel. Signe que le vent a tourné : au mois de janvier, La Tribune a indiqué que le géant finlandais des télécoms songeait à garder ASN sous sa coupe. Alors qu’à ce moment-là, Nokia négociait sa vente au petit équipementier français Ekinops (accompagné par BPIFrance et le fonds Aleph Capital). Trois mois plus tard, en avril, les négociations ont fini par capoter. Au grand dam de l’Etat français, qui dispose d’un droit de regard sur la vente d’ASN, et souhaite le renforcer à l’avenir. Et pour cause : les câbles sous-marins, où transitent 99% des communications intercontinentales, sont vitaux pour l’économie. Au cœur de l’Internet mondial, cette activité est aussi très sensible, et figure dans le collimateur des militaires et des espions.

    Récemment, Rajeev Suri, le PDG de Nokia, a confirmé qu’il voulait conserver ASN. Lors de la présentation des résultats trimestriels du groupe, le 25 avril, il a justifié cette position nouvelle par des changements sur le marché des équipements de réseaux optiques. Toutefois, il a dit « comprendre » que le gouvernement français ne veuille pas qu’ASN demeure à 100% sous la coupe de Nokia et appelle à un partage de son actionnariat. Pourquoi ? Tout simplement pour sécuriser une activité considérée comme souveraine pour la France.

    Mais pourquoi diable Nokia a-t-il changé son fusil d’épaule ? Selon deux sources proches du dossier, c’est la convergence technologique et économique entre les câbles sous-marins et les câbles terrestres qui explique ce revirement. Jusqu’à il y a peu, le marché des câbles sous-marins n’intéressait que des consortiums d’opérateurs. Comme ces infrastructures coûtent jusqu’à plusieurs centaines de millions d’euros, les Orange, Deutsche Telekom ou Telefonica commandaient leurs câbles ensemble, et en partageaient la propriété et la capacité. Mais l’arrivée des géants américains du Net (les GAFA Google, Amazon, Facebook et Amazon) a changé la donne.

    Ces acteurs aux poches profondes ont une problématique différente des opérateurs : ils veulent de plus en plus disposer de leurs propres câbles pour relier directement leurs data centers à travers le globe. Outre les câbles sous-marins, ils ont également besoin de câbles terrestres pour assurer la liaison avec leurs centres de données. Autrement dit, pour relier deux data centers enfoncés dans les terres entre les Etats-Unis et l’Europe, un acteur comme Google aura besoin d’un câble sous-marin transatlantique, certes, mais aussi de deux câbles terrestres sur chaque continent. « On comprend, dès lors la logique à considérer les problématiques maritime et terrestre dans leur ensemble », nous dit une source.

  • LE PEUPLE MAÎTRE DE SON DESTIN – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2019/04/14/le-peuple-maitre-de-son-destin

    Après avoir trompé l’opinion dès son arrivée au pouvoir en 1999, en se prévalant faussement d’être l’artisan de la paix retrouvée, alors que cinq ans plus tôt le pays était ravagé, Bouteflika avait refusé l’offre des militaires de prendre les rênes du pays pour aller se planquer chez ses amis des Emirats dans le confort douillet des palais.

    A son intronisation, Bouteflika, allergique à la démocratie, avait promis la grandeur et la dignité au peuple. Mais il a fait tout le contraire. Puis, fidèle à sa vocation, il a manœuvré, rusé, s’entourant de coteries serviles pour l’accompagner dans sa catastrophique gestion, où la prédation, la rapine, l’absence de contrôle et surtout l’impunité ont fini d’achever la ruine d’un pays tant au plan économique, social que moral. Mais le complot est son sport favori depuis sa jeunesse, dixit le regretté Saad Dahleb, ancien ministre des Affaires étrangères du GPRA.

    « Maître en intrigues et au double jeu » (in Mission accomplie) de Saad Dahleb 1989. Par ailleurs, il est écrit qu’en décembre 1961, alors que la guerre n’était pas finie et que l’OAS appliquait la politique de la terre brûlée, Bouteflika est missionné par Boumediène pour contacter Ben Bella en prison (château d’Aulnay) à Paris, pour le convaincre de faire un coup d’Etat au GPRA et de prendre les rênes du pouvoir. Bouteflika était parti sous un nom d’emprunt, « Boukharta », avec un passeport marocain bénéficiant de la complicité des services aussi bien marocains que français (In La diplomatie algérienne de la guerre d’indépendance, Abdelkader Bousselham, 2015).

    Aujourd’hui, Bouteflika n’est pas parti sans laisser ses traces à travers une Constitution piégée, qu’il a laissée comme une bombe à retardement et que les résidus de son régime s’acharnent à appliquer scrupuleusement. Qu’est-ce qui explique cet empressement soudain à défendre la Constitution ? Pourquoi ne l’ont-ils pas fait lorsque Bouteflika, au mépris de la Constitution et des candidats, a unilatéralement annulé l’élection présidentielle du 19 avril ? Et ce n’est pas là la seule transgression de sa part du texte fondamental de la nation. Pourquoi le peuple a-t-il marché pour la 8e fois ?

    Chat échaudé craint l’eau froide, le peuple vacciné est bien imprégné des gouvernances factices si décriées. Il marche pour dire son refus du fait accompli et d’être dirigé par des lieutenants du Président démissionnaire. Du bouteflkisme sans Bouteflika ! Vendredi, les barrages filtrants et l’impressionnant dispositif de sécurité n’ont pas eu raison des milliers de marcheurs toujours aussi déterminés. Nous avons été fascinés et désarçonnés par leur vitalité, tous sexes et âges confondus.

    Il fallait les côtoyer pour vivre l’éclat de leur regard, le cuivre de leur voix, les larmes dans leurs trémolos pour crier leur colère et leur espérance. Il faut dire que le génie de notre peuple a su trouver dans les générations futures le ressort d’une nouvelle vocation, celle d’aborder un monde neuf à reconstruire.

    Ce que l’on retiendra à travers les slogans, c’est que les manifestants ne sauraient imaginer que les décideurs actuels non représentatifs puissent constituer un gage de sincérité et de stabilité dès lors qu’ils sont à l’origine de la décomposition des mœurs, de l’économie, de la société et de la vie tout court. Pourquoi les marcheurs visent-ils les 4B, Bedoui, Bensalah, Belaiz et Bouchareb, garde rapprochée de l’ex-Président ? Bedoui n’a-t-il pas été l’architecte de la fraude à grande échelle et celui de la répression ?

    Des manifestants ont rappelé le douloureux souvenir des résidentes en médecine arrêtées et brutalisées comme des délinquantes, entassées comme des sardines dans des fourgons à Alger et d’autres jetées sur l’autoroute, à des dizaines de kilomètres avec tous les risques encourus par des femmes seules en pleine nature ! Un acte odieux passible des tribunaux, indigne et abject. Tout simplement parce qu’elles réclamaient leurs droits ! Et c’est ce même Bedoui qui est appelé à reproduire le système en y mettant sûrement plus de zèle en sa qualité de Premier ministre. Pour mieux appréhender la situation actuelle qui confine au vaudeville.

    Le pdg de Sonatrach, faisant partie du cercle corrompu et corrupteur du clan présidentiel, a fait convoquer le président fraîchement désigné du Mouloudia d’Alger, le Dr Zoubir Bachi, pour lui dire sans rire : « J’ai reçu une injonction d’en haut pour te destituer et mettre à ta place Omar Ghrib. » Interloqué, Bachi le médecin, l’ancien capitaine probe et honnête, a eu cette réponse cinglante : « En haut, il n’y a que le bon Dieu », sans en rajouter en se fiant à son éducation, à sa culture et à son sang-froid. De qui le PDG de Sonatrach a-t-il reçu l’ordre ? Sans doute de celui qui l’a nommé. On pensait qu’il n’était plus en exercice ! Et voilà qu’il fait les heures supplémentaires…

    Ces indus occupants peuvent-ils éhontément tourner le dos à la volonté du peuple souverain qui plébiscite, tous les vendredis, la liberté, la démocratie et l’avènement d’une IIe République ? Basta de ce système périmé et mortifère. Le peuple veut renouer avec la vie…

    HAMID TAHRI

    El Watan 14 avril 2019

    http://lequotidienalgerie.org/2019/04/14/le-peuple-maitre-de-son-destin

  • Indiedrome du 23/4/2019
    http://www.radiopanik.org/emissions/indiedrome/indiedrome-du-23-4-2019

    Matmos : The Crying Pill « Plastic Anniversary » (Thrill Jockey)

    Michele Mercure : An Accident Waiting To Happen « Beside Herself » (RVNG Intl.)

    Marja Ahti : Coastal Inversion « Vegetal Negatives » (Hallow Ground)

    Club Cactus : Rue De Seine « S/T » (Beg Rose)

    Mary Lattimore : It Feels Like Floating « Hundreds Of Days » (Ghostly International)

    The Staches : WV Race « This Lake Is Pointless » (Les Disques Bongo Joe)

    Anne-James Chaton & Andy Moor : Coquins coquettes et cocus « Tout ce que je sais » (Unsounds)

    Anne-James Chaton & Andy Moor : Clair obscur « Tout ce que je sais » (Unsounds)

    Pylône : Ping « A Jamais/Ping » (Sound On Probation)

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/indiedrome/indiedrome-du-23-4-2019_06528__1.mp3

  • Facebook a conservé des centaines de millions de mots de passe de manière non sécurisée
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/03/21/facebook-a-conserve-des-centaines-de-millions-de-mots-de-passe-de-maniere-no

    Le réseau social a publié un communiqué expliquant que ces mots de passe ont été accessibles, en clair, pour des milliers de ses employés. L’un des plus gros acteurs de la Silicon Valley vient de reconnaître une erreur majeure de sécurité informatique. Dans un communiqué diffusé jeudi 21 mars, le réseau social Facebook annonce que les mots de passe de centaines de millions d’utilisateurs du réseau social ont été conservés de manière non sécurisée sur les serveurs de l’entreprise. « Nous nous sommes rendu (...)

    #Facebook #cryptage #données

    • Le journaliste Brian Krebs, auteur de l’article, estime, après avoir échangé sur ce dossier avec des sources internes à Facebook, qu’entre 200 et 600 millions d’utilisateurs de Facebook sont au total concernés par ce stockage en clair de leur mot de passe. Certains d’entre eux étaient accessibles depuis 2012 et, selon Brian Krebs, ils ont pu être lus et trouvés par près de 20 000 employés de Facebook (l’entreprise comptait 35 000 salariés en décembre 2018).

      Du simple au triple. Tout simplement. Ça c’est de l’enquête menée dans un monde où la p-value a été abandonnée depuis longtemps ! :-D

  • « Gilets jaunes » : Toute la chaîne de commandement examinée, dit Nunez
    https://www.latribune.fr/depeches/reuters/KCN1QZ0N4/gilets-jaunes-toute-la-chaine-de-commandement-examinee-dit-nunez.html


    Crédits : Philippe Wojazer

    (dépêche Reuters intégrale)

    Toute la chaîne de commandement des forces de sécurité, «  jusqu’au plus haut  », va être examinée après l’" échec " de la stratégie de maintien de l’ordre, à Paris, lors du 18e samedi de mobilisation des «  Gilets jaunes  », a déclaré lundi le secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Laurent Nunez.

    L’ancien patron du renseignement intérieur s’est lui-même livré à un mea culpa à la suite des violences résurgentes qui ont émaillé cette journée de manifestations, particulièrement sur l’avenue des Champs-Elysées.

    «  Je suis en charge des questions d’ordre public et de sécurité, forcément, c’est un échec  », a-t-il dit sur RTL.

    Selon Laurent Nunez, la doctrine de maintien de l’ordre en vigueur depuis le 1er décembre, consistant à rendre les policiers et les gendarmes très mobiles, «  n’a pas fonctionné  », comme le prouvent les scènes de saccages de boutiques sur l’artère commerçante la plus célèbre de Paris.

    «  Est-ce qu’il s’agit du positionnement des forces, (...) est-ce qu’il y a eu des difficultés dans la chaîne de commandement, est-ce qu’on a suffisamment tôt donné des instructions pour intervenir dès qu’il y a eu les premiers pillages ?  », a encore déclaré le secrétaire d’Etat.

    «  C’est toute la chaîne de commandement qui va être examinée, y compris les échelons intermédiaires (...) jusqu’au plus haut  », a poursuivi l’ex-directeur général de la sécurité intérieure.

    Laurent Nunez a également mentionné les critiques adressées aux policiers et gendarmes concernant l’usage des lanceurs de balle de défense, des armes intermédiaires à l’origine de plusieurs blessures graves de manifestants.

    «  Est-ce que c’est parce qu’il y a eu un travail de sape, et je pèse mes mots, qui a conduit peut-être les fonctionnaires de police et de gendarmerie à plus de retenue ?  », s’est-il interrogé.

    En revanche, les services de renseignement, qui avaient «  parfaitement mesuré  » les risques d’émeutes, n’ont pas été pris en défaut, selon Laurent Nunez.

    Le secrétaire d’Etat a participé dimanche à une réunion de crise à Matignon, en présence du Premier ministre, Edouard Philippe, du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, et de la ministre de la Justice, Nicole Belloubet.

    Edouard Philippe doit soumettre ce lundi des propositions à Emmanuel Macron, qui a promis samedi soir des « mesures fortes ».

    L’opposition a mis en demeure l’exécutif, singulièrement Christophe Castaner, de s’expliquer sur les scènes de chaos qui ont eu lieu samedi, après plusieurs semaines d’essoufflement du mouvement des «  Gilets jaunes  ».

    • Tout la chaîne de commandement ?
      Visiblement, l’échelon politique n’est pas situé en haut de cette chaîne.

      Parmi les «  responsables  », on ne peut pas s’empêcher de penser que figureront un certain nombre de lampistes d’une part et, surtout, ceux qui sont suspectés d’être #mou_du_genou.

      Vers une épuration de la police et de la gendarmerie au profit de macroniens (?, plutôt de sans états d’âme) purs (??), mais surtout durs !

  • « A l’Académie, ils pensent encore qu’Ève vient d’Adam » - Par Tony Le Pennec | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/articles/a-lacademie-ils-pensent-encore-queve-vient-dadam

    « A l’Académie, ils pensent encore qu’Ève vient d’Adam »
    L’Académie française aurait-elle baissé les armes, de guerre lasse ? Après des décennies à ferrailler contre l’écriture inclusive et la féminisation des noms de métiers (en 2014 et 2017 par exemple), les Immortelles et Immortels ont adopté jeudi 28 février, à ""une large majorité"", un rapport estimant qu’il n’existe « aucun obstacle de principe à la féminisation des noms de métiers et de professions ».
    AF Ouest-France
    Un petit « oui »

    Ouest-France - 28 février 2019

    Arrêt sur images a demandé à Eliane Viennot (que nous recevions en 2017), professeuse émérite de littérature française, de commenter ce rapport, qui, s’il constitue une rupture dans la position de l’Académie, reste très prudent sur le fond, se contentant d’avaliser à demi-mots des termes déjà largement utilisés.

    « ASI : - Est-il courant que l’Académie française publie ce type de rapport ? »

    Eliane Viennot : - C’est exceptionnel, d’habitude elle se contente de déclarations. La publication de ce rapport est liée à la demande de la Cour de cassation, en avril 2017.
    Huff post académie
    L’académie française avait mis 7 mois pour répondre à la sollicitation de la cours de cassation

    Le Huffpost - 24 novembre 2017

    L’Académie avait répondu en novembre 2017 qu’elle allait s’y mettre, puis elle s’est visiblement rendormie pendant un an. C’est seulement en décembre 2018 que la commission s’est mise au travail. D’ailleurs, la commission n’est constituée que de seconds couteaux « [quatre académiciens et académiciennes ont travaillé sur ce rapport : Gabriel de Broglie, Danièle Sallenave, Michael Edwards et Dominique Bona, NDLR] ». Les deux femmes présentes dans cette commission sont en rupture avec la vision de l’Académie, puisqu’elles se font maintenant appeler « académiciennes », ce sont des semi-réfractaires ! Aucune personne de la commission « dictionnaire » n’a participé, et Hélène Carrère d’Encausse, la secrétaire perpétuelle de l’Académie, n’a pas présenté le rapport. Je pense d’ailleurs qu’elle a voté contre, elle qui persiste à se faire appeler « académicien ».

    « ASI : - »"Sans donner de recommandation, le rapport de l’Académie note que pour les métiers se terminant en -eur au masculin, il est souvent préféré la forme -eure au féminin, plutôt que -esse ("docteure" plutôt que « doctoresse » par exemple), parce que la seconde forme «  »"""constitue une marque jugée excessive du sexe féminin ou revêt une nuance dépréciative"."" Est-ce ce que vous constatez ?"

    Eliane Viennot : - Mais c’est justement l’Académie française qui a donné une nuance dépréciative à « doctoresse » ! Les féminins en -esse étaient une pratique très courante jusqu’à ce que l’Académie ne les tue, au milieu du 17e siècle. Nous avons des lettres que s’échangeaient des académiciens en 1630, au moment où il était question de faire rentrer la femme de lettre Marie de Gournay dans l’institution. L’un écrivait « je préfère philosophe à philosophesse », alors que le second terme était utilisé à l’époque. Donc c’est eux qui ont décidé que les féminins en -esse étaient ridicules. Il faudrait qu’ils disent « nous levons la prescription sur les -esse », mais il ne sont pas prêts à l’autocritique.
    "Ca fait 30 ans que les femmes se font appeler « ambassadrices »"

    « ASI : - »"Le rapport estime aussi que «  »"les femmes placées à la tête d’une mission diplomatique ne souhaitent pas nécessairement de nos jours être désignées par" ""le terme « ambassadrice », celui-ci se référant à la femme de l’ambassadeur. Pensez-vous que ce soit effectivement le cas aujourd’hui ? « 
    Eliane Viennot : - C’était déjà l’argument de Peyrefitte »[Alain Peyrefitte, académicien de 1977 à sa mort en 1999, NDLR]" en 1984.
    Alain Peyrefitte acad
    Alain Peyrefitte lors de son discours d’entrée à l’académie

    INA - Fr 3 - 13 octobre 1977

    Ce qui est dégueulasse, c’est qu’ils mettent sur le dos des femmes des choses qui sont de leur fait. Cela fait des décennies qu’ils répètent que l’ambassadrice, c’est la femme de l’ambassadeur, alors ce n’est pas étonnant que les femmes en ambassade ne veuillent pas se faire appeler « ambassadrice ». Mais même cela, ce n’est plus vrai, ça fait maintenant 30 ans que les femmes en ambassade se font appeler « ambassadrices ». Dans la première édition du dictionnaire de l’Académie française, il y avait d’ailleurs deux définitions à ambassadrice, et la première était « dame envoyée en ambassade ». Tout simplement parce qu’à l’époque, Louis XIV avait des ambassadrices. Un même mot peut avoir plusieurs définitions, ce n’est absolument pas un problème.
    « Les métiers qui nécessitaient un diplôme étaient réservés aux hommes »

    « ASI : - »"Le rapport considère plus loin que les avocates du barreau «  »"répugnent encore souvent à être appelées « avocates »"..."

    Eliane Viennot : - C’est vrai qu’il y a encore plein de femmes qui ne veulent pas du mot « avocate », mais c’est le produit d’une longue intimidation qui existe depuis le début du 20e siècle. Les métiers du droit sont au cœur de ceux dont les hommes ont eu très longtemps le monopole. Du 13e au 20e siècle, tous les métiers qui nécessitaient un diplôme étaient réservés exclusivement aux hommes. A la fin du 19e, les femmes commencent à rentrer à l’Université, et quelques décennies plus tard, elles accèdent aux métiers dont les hommes avaient le monopole. Ce n’est plus verrouillé, mais ça reste très compliqué, et quand elles rentrent dans ces métiers, on leur fait comprendre qu’elles n’ont qu’un strapontin, qu’il faut qu’elles rasent les murs, et gardent la forme masculine de leur métier, pour que rien ne change. Beaucoup de femmes ont complètement intégré ceci, c’est pourquoi certaines veulent encore se faire appeler « avocat ».

    « ASI : - »"Est-ce gênant que deux termes féminins désignant un même métier coexistent, par exemple « auteure » et « autrice » ?"

    Eliane Viennot : - "Dans « auteure », on n’entend pas le « e ». Donc à l’oral, tout le monde entend un mot masculin. En cela, je pense que ce mot est problématique. En revanche, que deux termes comme « autrice » et « autoresse » cohabitent, ce n’est pas un problème, cela arrive souvent. Dans ces cas-là, en général, l’un des deux termes tombe en désuétude, ou bien le sens des deux mots évoluent différemment.

    « ASI : »- «  »"L’Académie parle dans le rapport de « contrainte objective » dans « la création des formes féminines dérivées des substantifs masculins »..."

    Eliane Viennot : - [Rire] Ils sont incroyables, ils pensent encore que Ève vient d’Adam ! Il n’y a pas de ""formes féminines dérivées de substantifs masculins"", les deux viennent d’un radical commun. « Danseuse » ne vient pas de « danseur », mais les deux viennent du radical « danse ». C’est le B.A-BA, on apprend cela à nos étudiants en première année de linguistique, mais visiblement les académiciens ne l’ont toujours pas intégré.
    « J’ai sorti le champagne hier soir »

    « ASI : - »"Au final, vous avez l’impression que ce rapport freine la transformation de la langue qui est en cours, ou l’encourage ? "

    Eliane Viennot : - C’est le minimum syndical. Mais l’Académie a levé ses fatwas, et c’est déjà très bien. Jusqu’à présent, ceux qui s’opposaient à la reféminisation du français s’appuyaient sur les positions de l’Académie française. Ils ne pourront plus, c’est un rempart qui tombe. Par exemple, en 2014, quand le député Julien Aubert refusait à l’Assemblée nationale de dire « madame la présidente » à la députée Sandrine Mazetier, persistant à lui dire « madame le président », il se cachait derrière les règles de l’Académie. Maintenant, il ne pourra plus.
    Juju toujours un connard
    A l’époque, l’Académie avait pris une position « mitigée »

    Personnellement, j’ai sorti le champagne hier soir. Je ne pense pas que Julien Aubert, lui, boive du champagne, parce qu’il a perdu son dernier argument. C’est ça qui est important, plus que le contenu du rapport, qui cumule beaucoup de sottises.

    #sexisme #misogynie #langage

    • Article réaliste sur les conditions de travail des modérateurs avec des spécificités qui semblent être des spécificités américaines ou propres à l’employeur.
      En Allemagne la vidéo qui choque tous les stagiaires est une vidéo de zoophiles, il y a aussi des scènes de meurtres ritualisées comme les exécutions ISIS mais rien d’aussi traumatisant que la vidéo qui est décrite ici.
      Le but est quand même que les modérateurs aillent au bout de leur parcours d’apprentissage.
      Une fois en poste, le travail commence par le traitement de collections types et se poursuit par du shadowing actif et passif. La montée en horreur est quasi immédiate mais accompagnée.
      Il faut garder à l’esprit que c’est un job qui ne requiert aucune compétence. La publicité des conditions rend le recrutement plus difficile et élargit le type des candidats éligibles.
      Des gens qui sont dans des situations économiques plus fragiles, plus de femmes et plus de minorités et des candidats plus agés ^^.

      Après que ce soit un taff qui rende les modérateurs complotistes j’ai comme un doute, je pense que le terrain était déjà très favorable.

      Quand un « collègue » parle de quartiers islamistes en France... FB ou BFM ?

      « Du coup illes suppriment toujours les trucs violents et porn, mais ne font rien sur ces contenus complotistes. » Ca par contre est un non sens, tous travail consiste à appliquer une policy battit par FB, le complotisme n’y figure pas et dans l’exemple cité par l’article, les autistes ne représente pas une catégorie ou un groupe protégé. Arrêtons de croire que les modérateurs sont en mode freestyle.

    • Bon je crois je veux continuer de tout ignorer du monde dépeint dans cet article.

      Je suis arrivé jusqu’à

      “Autistic people should be sterilized” seems offensive to him, but it stays up as well. Autism is not a “protected characteristic” the way race and gender are, and so it doesn’t violate the policy. (“Men should be sterilized” would be taken down.)

      qui a agi comme une limite à ne pas dépasser.

      Pendant la lecture des deux tiers de cet article je n’ai pas cessé de me demander pourquoi est-ce qu’une telle tâche de modération (avec des critères aussi tordus) ne pouvait pas être, en fait gérer par de l’intelligence artificielle. Il ne me semble pas qu’un robot pourrait faire pire que l’exemple cité plus haut.

    • @philippe_de_jonckheere Tout simplement parsque toutes les informations doivent au préalable être « nettoyées » et formalisées. Les algorithmes sont encore incapables de prendre certaines décisions. Ce qui veut que de plus en plus l’action humaine va disparaitre au fur et à mesure de l’avancée algorithmique ce qui a mon sens est une mauvaise nouvelle. Le jour ou la modération ne sera que le fait de robot, bonjour pour avoir la moindre information sur la cuisine interne de FB.
      L’activité interne est moins signe de transparence que possibilté de fuites.
      Et puis :
      « Vers l’automatisation de la #Censure politique »
      https://seenthis.net/messages/762211

      D. Dalton, rapporteur sur le règlement antiterroriste, est sur le point d’autoriser la #Censure de masse
      https://seenthis.net/messages/755670

      Délégation de la censure aux géants du Web
      https://www.laquadrature.net/censureterro

      Abécédaire de la société de surveillance
      https://seenthis.net/messages/756098
      Qu’en sera t’il des relations FB avec des organismes bancaires et assureurs.

    • N’ayant jamais foutu les pieds sur cette saloperie de Facebook, en fait je m’en fous pas mal. Et pour ma part pour trouver quelqu’un intérêt que ce soit à Facebook, il faut déjà avoir une bonne part de soi robotisée. Un peu plus, un peu moins. Je suis nettement plus inquiet à propos des personnes qui doivent travailler à ce que tu appelles nettoyage que je ne le serais jamais pour un ou une utilisatrice de Facebook.

    • ❝Bob Duncan, qui supervise les opérations de modération de contenu de Cognizant en Amérique du Nord, explique que les recruteurs expliquent soigneusement la nature graphique du poste aux candidats. « Nous partageons des exemples du genre de choses que vous pouvez voir... pour qu’ils aient une compréhension », dit-il. « L’intention de tout cela est de s’assurer que les gens le comprennent. Et s’ils estiment que le travail ne leur convient pas, ils peuvent prendre les décisions qui s’imposent. »

      Entretien 5 mn.

  • Article 13 de la directive droit d’auteur : quand la France milite pour un filtrage généralisé
    https://www.nextinpact.com/news/107596-article-13-directive-droit-dauteur-quand-france-milite-pour-filtr

    Dans le cadre actuel des négociations autour de la proposition de directive sur le droit d’auteur, et en particulier l’article 13, la France plaide pour un sévère tour de vis. En jeu ? Tout simplement un filtrage généralisé des contenus culturels. La proposition de directive sur le droit d’auteur est dans une phase critique de négociation. Après un accord des représentants des États au Conseil vendredi, un trilogue est prévu dès ce soir entre l’institution, la Commission européenne et le Parlement (...)

    #Google #ContentID #bot #filtrage #législation #copyright

  • Toujours intéressant de lire Achile Mbembe :

    « Dans la competition mondiale en cours pour le controle de parts importantes du marche global des talents, l’Afrique n’a pas besoin de la France.

    C’est la France qui a besoin des talents africains. »

    Je crois qu’Achille Mbemebe a plus que raison

    Source : FB

    LA FRANCE NE VEUT PLUS D’ETUDIANT.E.S AFRICAIN.E.S DANS SES UNIVERSITES ? EH BIEN, TANT PIS POUR ELLE !

    Deux collegues (Crubezy et Allemand) se penchent une fois de plus sur la question de l’augmentation des frais d’inscription des etudiants africains dans les universites francaises.

    Evidemment, ils perdent leur temps. Ils ne seront guere ecoutes.

    Pas du tout parce que leurs propositions seraient revolutionnaires. Elles ne le sont pas, loin de la.

    Ces collegues sont prisonniers du raisonnement anti-etrangers qui est a l’origine de la decision d’augmenter les frais d’inscription pour commencer.

    Ils proposent un schema du genre : « On vous laisse etudier gratuitement chez nous, mais a condition que vous rentriez chez vous une fois votre cursus termine ».

    Pour cette seule raison, nous ne les ecouterons pas.

    Pas parce que les etudiant.e.s africain.e.s doivent a tout prix rester en France apres leurs etudes. Mais parce qu’apres leurs etudes, ils sont libres de vivre la ou la vie les menera. Ailleurs ou chez eux, peu importe ! C’est ainsi pour tous les autres etudiants au monde. Ce doit etre ainsi pour les etudiant.e.s africain.e.s aussi.

    Les deux collegues ne seront pas non plus ecoutes par leurs propres autorites.

    Tout simplement parce que, pour ce qui concerne l’Afrique, la France (ou ceux et celles qui la dirigent) ne savent pas ce qu’ils veulent.

    Ils ont beau faire illusion, voire gesticuler, il est tres difficile de les prendre au serieux.

    Emmanuel Macron (qui proclame par ailleurs que ’la France n’a pas de politique africaine’) a mis en place une structure (dans laquelle ne figure aucun intellectuel !) supposee lui donner des conseils en ce qui touche aux affaires de notre continent.

    Voici justement le genre de probleme au sujet duquel cette structure aurait du se mettre en pointe longtemps avant que la decision ne soit prise. Mais tout le monde l’a note, il est aux abonnes absents !

    La France ne veut plus d’etudiant.e.s africain.e.s dans ses universites ?

    Sur le plan humanitaire, evidemment j’ai de la sympathie pour les milliers de jeunes (et leurs familles) qui devront desormais s’acquitter de sommes d’argent non negligeables.

    Sur le plan geopolitique ? Il faudrait simplement dire « Tant pis ! ».

    Car dans la competition mondiale en cours pour le controle de parts importantes du marche global des talents, l’Afrique n’a pas besoin de la France.

    C’est la France qui a besoin des talents africains.

    Si elle n’en a pas conscience, alors il faut la laisser a elle-meme et regarder ailleurs.

    Pour avoir travaille dans le secteur universitaire sur trois continents, je suis relativement bien place pour dire un mot sur ce qui est en train de se passer.

    Et d’abord toutes les grandes universites mondiales (lesquelles sont, pour la plupart, privees et basees aux Etats-Unis) sont en train de delocaliser.

    Le semestre prochain, deux amis, grands anthropologues de Harvard, iront enseigner pendant un semestre sur le campus de l’Universite de Yale a Singapour. Deux autres, des critiques litteraires de renommee mondiale, enseignent six mois l’an sur le camps de New York University a Abu Dhabi. Et je ne parle meme pas de ce qui se passe dans les sciences et autres disciplines.

    On peut penser ce que l’on veut de ces delocalisations, c’est la direction que prend le marche educatif global.

    Davantage encore, la plupart des grandes compagnies multinationales, celles dont l’ambition est veritablement planetaire, viennent chaque annee « recolter » les talents en Afrique - les meilleurs dans toutes sortes d’institutions, auxquels ils accordent des bourses afin qu’ils aillent etudier aux Etats-Unis.

    La carte de credit Mastercard, par exemple, finance ainsi depuis plus d’une dizaine d’annees un vaste programme d’excellence qui a vu des milliers d’etudiants africains s’inscrire, tous frais payes, dans de grandes universites americaines. A l’universite de Duke en Caroline du Nord ou j’enseigne partiellement, j’en ai rencontre plusieurs et ils sont parmi les plus performants de leurs cohortes.

    Les exemples sont nomnbreux. Ici en Afrique du Sud ou j’enseigne egalement, il n’y a pas une seule universite qui ne comporte son lot d’etudiants venus du reste du continent. Des programmes tels que PANGEA a l’universite de Stellenbosch financent les meilleurs dans le cadre de programmes de doctorat ou de bourses postdoctorales.

    La Chine a elle seule recoit chaque annee des dizaines de milliers d’etudiant.e.s africain.e.s dans toutes les branches du savoir. Ceux-ci peuvent, en outre, travailler pendant la duree de leurs etudes.

    Dans mon seul domaine de recherche (les sciences humaines), les fondations privees americaines depensent quelques millions de dollars chaque annee au profit de chercheur.e.s et etudiant.e.s africain.e.s d’expression anglaise.

    Les Allemands viennent d’ouvrir a Accra un Institut d’etudes avancees qui sera finance sur fonds du gouvernement allemand pendant les douze annees qui viennent. La fondation Volkswagen finance de nombreuses bourses depuis de nombreuses annees. L’Universite de Bayreuth a elle seule vient de decrocher d’importants financements qui lui permettront d’intervenir dans l’etude de l’Afrique de maniere forte dans les annees qui viennent, en collaboration etroite avec quatre institutions africaines. Les Suedois financent, depuis plus d’une trentaine d’annees, a hauteur de plusieurs millions de dollars via le CODESRIA et d’autres institutions continentales, de nombreux programmes de recherche ainsi que des bourses d’etudes.

    A Nairobi, un consortium d’institutions pour l’essentiel anglo-saxonnes finance, depuis des annees, le Consortium pour la recherche economique en Afrique a hauteur de plusieurs millions de dollars par an.

    Si la France cherche a s’auto-marginaliser, pourquoi devrions-nous la sauver de sa propre betise et de sa petitesse d’esprit ?

    Dans cette affaire, il n’y a que ceux des Africains qui sont prisonniers de la langue francaise qui sont les perdants. Les veritables flux financiers dans le marche global de l’education superieure, c’est dans les filieres anglo-saxonnes qu’il faut aller les chercher.

    Je fais partie de maintes institutions ou certaines de ces allocations se font et je vois comment de jeunes Africain.e.s qui ont etudie en francais en France eprouvent d’enormes difficultes a rentrer dans ces circuits.

    On l’a dit a plusieurs reprises, le drame de l’Afrique est son incapacite a retenir chez elle et pour elle les meilleurs de ses gens, le meilleur de sa creation. Ceci est vrai de ses cerveaux. Elle ne pourra les retenir que si elle devient un vaste espace de circulation, si elle debalkanise et de-frontierise.

    Au moment des independances, nous disposions de quelques grands campus regionaux. Ibadan, Makerere, Dar-es-Salam et ainsi de suite - il s’agissait d’universites regionales. Il nous faut donc pousser vers la creation de quelques grands ensembles educatifs regionaux capables de soutenir la competition internationale.

    Le marche de l’education superieure en Afrique ira croissant dans les annees qui viennent. La demande ne fera qu’augmenter.

    Entre 2050 et 2100, le gros des etudiant.e.s dans le monde viendra d’Afrique.

    Mettons en place de grandes institutions regionales, enormes viviers de talents. Mutualisons nos ressources. Elles sont immenses. Sachons nous connecter sur l’international. La France n’est pas a elle seule l’international. Recouvrons le pouvoir de description, d’interpretation et de theorisation de nos realites.

    La France veut s’immiscer dans nos affaires. Mais elle veut que l’Afrique et les Africains restent chez eux et la laissent tranquille. Negocions avec la France un pacte.

    Qu’elle reste chez elle et nous laisse tranquille. Nous resterons chez nous et la laisserons tranquille. Nous verrons, dans 50 ans, qui sera le gagnant.

  • Le président m’a écrit une lettre.

    http://lmsi.net/La-grande-tabasse

    Le président m’a écrit une lettre. Bon, je ne l’ai pas encore reçue. On me dit que je ne suis pas le seul. C’est peut-être parce que j’ai mis « pas de publicités » sur ma boîte aux lettres. Et puis mon postier me connaît. Il se dit que je vais encore la foutre dans la boîte commune, ou dans la poubelle, sans l’avoir lue, sans même l’avoir ouverte. Tout ce papier gâché, tous ces arbres coupés. Ce n’est pas vrai, pourtant. Pas cette fois. Cette fois, je suis curieux. Le président m’a écrit une lettre ! Je me dis chouette, chic, il a quelque chose à me dire. Je vais aller regarder son truc sur internet, j’en sautille de joie, quand soudain : la grande déception. Le président n’a pas de trucs à me dire ; il a des trucs à me demander.

    par Pacôme Thiellement


    Sébastien Fontenelle

    Tout le monde a entendu parler de la fameuse lettre d’Emmanuel Macron. Entendu mais pas forcément lu. Pourquoi les Français ne l’ont-ils pas reçue par courrier dans leur boîte aux lettres ? Tout simplement pour le coût que cela représenterait. Un envoi qui fait débat.
    Dessin de Cambon pour #Urtikan.net


    http://www.urtikan.net/author/cambon

  • Différents compte-rendus de la manifestation #Acte9 des #GiletsJaunes à #Nantes :

    Avec une participation allant de 2600 (préfecture) à 8000 (Nantes Revoltée) c’est surtout l’ingéniosité d’organisation et les #violences_policières qui ressortent de cette manifestation. Plus de 60 blessé-e-s pris-e-s en charge par les #Street_Medics, sachant que beaucoup ne se signalent pas et que les traumatisme psychologique sont incalculables mais évidents quand des « forces de l’ordre » tirent des lacrymos en rafale avec leur nouveau joujou validé, le « riot gun penn arms ».

    J’avais tenté de rassembler les différents tweets de la journée dans un « moment » mais twitter a visiblement une limite et un choix éditorial dans sa sélection que je ne comprends pas trop. Au demeurant on y retrouve quand même les principaux différents comptes qui ont informé sur le sujet.

    Suivi des tweets concernant la manifestation « Acte 9 » des Gilets Jaunes à Nantes le 12 janvier 2019.

    https://twitter.com/i/moments/1084120284632924160

    Il comporte en particulier un thread très explicatif avec plein de magnifiques photos de @suaanantes :

    Gilets jaunes Nantes acte 9. La plus grosse mobilisation depuis le début du mouvement. Le retour des banderoles de tête, d’un black block aussi. Toujours la stratégie/tactique de faire courir le dispositif policier. Énorme répression. #ActeIX #giletsjaunes
    https://twitter.com/suaanantes/status/1084161949674455040

    Un CRS armé du lanceur 6 coups se déchaine sur les manifestants qui reculent pourtant sur les 50 otages. Les projectiles arrivent à hauteur de têtes. Sidération de certains tandis que d’autres s’échauffent. Nombreux tirs de LBD aussi.
    https://twitter.com/suaanantes/status/1084181427154010112

    A un moment, une partie des manifestant-e-s se fait une pause joyeuse et musicale sur une petite place.
    A l’autre bout, un pétard explose.
    On admirera la réponse toute en mesure et proportionnalité des « forces de l’ordre »
    https://youtu.be/nvnAPcdJW18

    Y’a aussi cette vidéo de @christianmeas que j’ai trouvée particulièrement parlante :

    Anti et pro #GiletsJaunes discutaient plutôt calmement, quand soudain, un cycliste a laissé éclater sa colère #Nantes
    https://twitter.com/christianmeas/status/1084109792329809921

    Résumé de la manif par @Mimas87 désabusé devant le déchaînement policier :

    Le bloc n’a jamais pu se mettre en place...
    Pour être honnête, l’immense répression a été efficace.
    Il n’y a pas eu de manif, juste des petits groupes qui se sont fait balader, charger, gazer, tirer dessus...
    Assez déprimant. Même à 30 000 on ne pourrait rien faire...
    https://twitter.com/Mimas87/status/1084262576324833280

    On peut retrouver son thread ici :
    https://twitter.com/Mimas87/status/1084259094142304261
    Complété par là : https://twitter.com/Mimas87/status/1084579300907597825

    Le compte-rendu effrayant des Street Medics :

    On compte de nombreuses personnes touchées qui ne nous ont pas sollicitées et dont on ne sait pas dans quelles circonstances elles ont été blessées.
    Au final on compte au minimum une soixantaine de personnes prises en charge. Cela ne compte évidemment pas les personnes blessées qui n’ont pas fait appel ou pas souhaité de soins, dont de nombreuses personnes qui ont pris des coups ou des projectiles de grenades sans en faire part.
    On remarque que la police a bien testé son nouveau joujou à 6 coups et n’a pas lésiné sur les grenades désencerclantes. En fin de journée, des dizaines de munitions de ces armes jonchaient les rues.

    https://nantes.indymedia.org/articles/44188

    Le bilan « massif et détermine » de Nantes Révoltée :

    À l’aube de l’année 2019, la révolte des Gilets Jaunes redouble de vigueur. Isolés, détestés, les gouvernants sont résolus à ne répondre que par la menace. Le premier ministre annonce des fichages massifs pour interdire de manifestation à vie les opposants politiques. Le ministre de l’intérieur provoque tous ceux qui comptent descendre dans la rue. Un député déclare dans la presse que tout est mis en œuvre pour que « ce soit le dernier acte ». Et à Nantes, le préfet annonce fièrement, une répression « sans précédent ». Tout simplement.

    https://nantes.indymedia.org/articles/44186

    Je ne suis hélas pas étonnée par tout ça : ça fait quelques années que #Nantes sert de base d’entraînement en #répression intensive. J’ai personnellement atteint mes limites en 2018 , ayant l’impression de trop subir pour, au final, faire la communication stressante attendue par l’État...

  • Facebook : Les données ont aussi été collectées sur Tinder et Grindr ! | Ma Chaîne Étudiante TV
    https://mcetv.fr/decouvertes/mon-mag-lifestyle/facebook-donnees-tinder-grindr-2212

    ❝L’entreprise Allemande Mobilsicher qui a découvert ce subterfuge. Explique la raison de ce détournement d’information. Car en effet, c’est le réseau social propose en échange un outil d’analytique gratuit. De quoi ravir ses partenaires.

    Et ce fameux kit permet aux créateurs d’applis de voir la manière dont les utilisateur navigue sur leur applis. Ainsi que les saisi, et ce qui intéresse le plus les utilisateurs.

    Donc par la suite cela permet aux développeurs d’améliorer l’expérience d’utilisation de leurs applis. Tout simplement pour faire votre bonheur

  • Les films de Carole Roussopoulos disponibles sur le site de la Médiathèque Valais - Martigny

    Le F.H.A.R., 1971
    http://xml.memovs.ch/f0199a-002.xml

    Manifestation du Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire
    Discours d’une militante sur l’homosexualité (mythique)
    Discours de Guy Hocquenghem sur les rôles sexuels et les relations de pouvoir
    Témoignage de militants
    Evocation des débats sur les homosexuels et l’élite (Cocteau, Marais, Gide...)
    Accusation contre les homosexuels et condamnation ; discrimination ; le journal « Tout »

    Gabrielle Nanchen, 1972
    http://xml.memovs.ch/f0199a-003.xml

    Témoignage de paysans sur le vote des femmes
    Fonctionnement du gouvernement suisse
    Témoignage d’un paysan sur l’élection de Gabrielle Nanchen
    Intérêt pour la politique, parcours professionnel
    Interview de la belle-mère de Gabrielle Nanchen
    Inscription au parti socialiste valaisan, Mai 1968
    Témoignage d’un paysan
    Définition du socialisme, importance de la religion
    Témoignage d’un ecclésiastique et d’une étudiante
    Technique pour transmettre les idées politiques
    Témoignage contre le vote des femmes
    L’électorat, réaction des gens

    Y a qu’à pas baiser, 1973
    http://xml.memovs.ch/f0199a-004.xml

    Générique et publicité
    Journal télévisé I.N.F. 2 consacré à l’avortement : interview du professeur Jérôme Lejeune
    Manifestation pour le droit à l’avortement et témoignage de passants
    Rapports sexuels entre femmes et hommes et plaisir dans la relation
    Avortement selon la méthode karman en temps réel
    Reprise de la manifestation

    Les prostituées de Lyon parlent, 1975
    http://xml.memovs.ch/f0199a-012.xml

    Revendications des prostituées à l’Eglise de Saint-Nizier
    Retransmission des débats à l’extérieur de l’église
    Témoignages de femmes : vie de femmes, de famille et professionnelle, proxénétisme

    La marche du retour des femmes à Chypre, 1975
    http://xml.memovs.ch/f0199a-011.xml

    Camps de réfugiés
    Marche pacifiste
    Discours sur l’application de la résolution de l’ONU ordonnant à la Turquie de permettre le retour des Chypriotes grecs
    Distribution de vêtements et de nourriture
    Témoignages de réfugiées chypriotes
    Discours
    Habitations et conditions de vie rudimentaires des réfugiés, témoignages ; viol des femmes
    Marche pacifiste
    Arrivée et mot de bienvenue du commandant militaire de la section des Nations Unies
    Témoignage

    S.C.U.M. Manifesto, 1976
    http://xml.memovs.ch/f0199a-015.xml

    Lecture du S.C.U.M Manifesto, un texte de Valérie Solanas (1967), par la comédienne Delphine Seyrig
    Manifestation pacifiste de femmes catholiques et protestantes en Irlande contre la guerre
    Reprise de la lecture
    Violence policière en Argentine, manifestation des femmes à Belfast

    Maso et Miso vont en bateau, 1976
    Cinéastes : Carole Roussopoulos, Ioana Wieder, Delphine Seyrig et Nadja Ringart.

    Mythique film de 55’ sur lequel on peut tout savoir grâce à @volt :

    Images de la culture : Maso et Miso vont en bateau
    https://imagesdelaculture.cnc.fr/-/maso-et-miso-vont-en-bateau

    Bernard Pivot invite Françoise Giroud, alors première secrétaire d’Etat à la condition féminine, pour une émission gentiment misogyne : Encore un jour et l’année de la femme, ouf ! c’est fini. Le collectif les Insoumuses recycle l’émission par des interventions pleines d’humour et en fait « la preuve officielle que le secrétariat d’Etat à la condition féminine est une mystification ».

    Des cartons donnent les réponses que Françoise Giroud aurait dû donner ; une interview de Simone de Beauvoir contredit ses propos ; les arrêts sur image soulignent son inaptitude. « Notre propos est de montrer qu’aucune femme ne peut représenter toutes les autres femmes au sein d’un gouvernement patriarcal, quel qu’il soit. Elle ne peut qu’incarner la condition féminine oscillant entre la nécessité de plaire (féminisation-maso) et le désir d’accéder au pouvoir (masculinisation-miso). Quant aux réformes proposées par Françoise Giroud, elles peuvent être proposées directement par les ministères concernés (travail, justice, santé...). Aucune image de la télévision ne veut ou ne peut nous refléter, c’est avec la vidéo que nous nous raconterons. » Une des premières vidéo scratch en France, une vidéo mythique.

    (Nathalie Magnan)

    http://xml.memovs.ch/f0199a-016.xml

    Lip : Monique et Christiane, 1976 (autre film absolument mythique)
    http://xml.memovs.ch/f0199a-017.xml

    Conditions féminines chez Lip ; manifestations des inégalités de genre dans l’organisation syndicale et la prise de parole
    Peur de l’expression chez les femmes ; comité d’organisation (1976)
    Situation des femmes par rapport aux hommes, importance, rôle et préjugés sur les femmes (1976)
    Extrait d’une assemblée générale
    Compte-rendu de l’intervention de Christiane à l’assemblée générale
    Journées portes ouvertes de Lip, lettre sur la condition des femmes
    Stands tenus par les femmes, réaction des hommes
    Invité :
    Suite du compte-rendu de l’assemblée générale ; question du partage du droit d’expression et des tâches
    Invité :
    Vie au chômage

    Le viol : Annie, Corine, Annie, Brigitte, Josyane, Monique et les autres..., 1978
    http://xml.memovs.ch/f0199a-020.xml

    Lecture de coupures de presse
    Correspondance entre Anne et Corinne
    Discussion entre Corinne et Anne
    Emission débat « Les dossiers de l’écran » avec Anne pour invitée
    Discussion entre Corinne et Anne
    Ecoute de l’émission radiophonique d’Etienne Lalou et Igor Barrère sur le viol, témoignage de Brigitte
    Discussion entre Corinne et Anne
    Discussion avec les trois avocates, Monique Antoine, Colette Auger et Josyane Moutet sur la justice et la répression
    Discussion entre Corinne et Anne
    Emission débat « Les dossiers de l’écran » avec Anne pour invitée
    Discussion entre Corinne et Anne
    Discussion avec les trois avocates, Monique Antoine, Colette Auger et Josyane Moutet sur la justice et la répression

    Ça bouge à Vendôme, 1982
    http://xml.memovs.ch/f0199b-003.xml

    Déroulement de l’enquête sur la femme en 1982 et bilan des réponses
    Association pour une école non sexiste
    Opinion des intervenantes sur la parité

    Ça bouge à Mondoubleau, 1982
    http://xml.memovs.ch/f0199b-002.xml

    Explication de l’enquête réalisée sur la différence des rôles masculins et féminins
    Débats entre les élèves et leur professeure sur l’enquête

    Flo Kennedy, 1982
    http://xml.memovs.ch/f0199b-004.xml

    Waiting and discussion between Margo Jefferson and Ti-Grace Atkinson until arriving of Flo Kennedy
    Flo Kennedy’s family and her life course
    Feminist movement
    Feeling about oppression
    Dressing
    Freedom of women
    Friendly discussion with Margo Jefferson and Ti-Grace Atkinson

    Profession : agricultrice, 1982
    http://xml.memovs.ch/f0199b-005b.xml

    Témoignage de Marie-Cécile Jacquet et Marie-Louise Navet sur leur travail et leur statut
    Marie-Cécile Jacquet déléguée du canton de Rocroi pour la commission féminine
    Témoignage de Roseline Dupont et Martine Guillet sur leur travail et leur statut
    Témoignage d’agricultrices de l’Association Féminine de Développement Agricole (AFDA)
    Discours de la porte-parole de l’AFDA

    Femmes immigrées de Gennevilliers, 1984
    http://xml.memovs.ch/f0199b-013.xml

    Information auprès de la population arabe de la création de l’Association de femmes arabes immigrées en France
    Témoignage
    Animation d’une émission radiophonique par des femmes arabes immigrées, régularisation des situations
    Témoignage de femmes marocaines
    Emission radiophonique à radio Gennevilliers
    Générique

    La mort n’a pas voulu de moi, 1984
    http://xml.memovs.ch/f0199b-014.xml

    Travail avec Werner Herzog
    Lecture du commentaire du film « Fata Morgana »
    Lecture de poème de Verlaine « Gaspard Hauser chante »
    Extrait de « Nosferatu » de F.W. Murnau (1922)
    Parcours de vie
    Extrait de « The Diary Of The Lost Girl » de Pabst, anecdote sur le tournage
    Extrait de « Tabou » de F.W. Murnau, critique du film
    Ascension et prise de pouvoir d’Adolf Hitler
    Fuite à Paris, sauvetage de films muets allemands
    Emprunt du nom Escoffier en référence à Mérimée
    Conservation cachée de films à Figeac, dont « le dictateur de Chaplin »
    Travail avec Henri Langlois
    Générique

    Pionnières et dictionnaires du cinéma : 1900 - 1960, 1984
    http://xml.memovs.ch/f0199b-010.xml

    Dorothy Arzner
    Jacqueline Audry
    Muriel Box
    Esther Schub
    Germaine Dulac
    Marion Frances
    Alice Guy Blaché
    Théa von Harbou
    Ida Lupino
    Elvira Notari
    Lotte Reiniger
    Leni Riefenstahl
    Schlesinger dite Leontine Sagan
    Agnès Varda
    Nicole Vedrès
    Margot Benaceref ; Valentina Broumberg ; Wanda Jakubowska ; Ruth Orkin ; Olga Preobrajiuska ; Wendy Toy ; Hermina Tyrlova
    Générique

    Les travailleuses de la mer, 1985
    http://xml.memovs.ch/f0199b-020.xml

    Présentation du port de pêche
    Témoignage de femmes fileteuses
    Témoignage des ouvrières de la nuit (trieuses)

    L’inceste : la conspiration des oreilles bouchées, 1988
    http://xml.memovs.ch/f0199b-028.xml

    Témoignage de Monique sur le viol commis par son grand-père ; lecture de textes ; articles de presse
    Permanence viols, femmes, informations
    Témoignage de Claudine sur son père incestueux
    Rôle et réaction de mère
    Témoignage d’Anne
    Témoignage d’Emmanuelle et Elisabeth
    Perception et ressenti lors d’abus sexuel
    Réaction de l’entourage : médecin, famille, instituteur, ami
    Soutien médical
    Parler, partager, dénoncer

    Debout !, 1999
    http://xml.memovs.ch/f0199c-021.xml

    Découverte du féminisme ; influence, lutte
    Création de Féminin Masculin Avenir (FMA) et du Mouvement de Libération des Femmes (MLF)
    Découverte et début du féminisme ; front des bonnes femmes, première revendication
    Naissance des groupes du Mouvement de Libération des Femmes (MLF, Emencipi)
    Racisme militant ; rapport au militarisme ; conscience sociologique des groupes
    Libération des femmes ; définition du mouvement
    Grève des femmes à Troyes (1971) : lutte solidaire
    Avortement ; manifestation féministe
    Relations entre homosexuels et hétérosexuels ; Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire
    Groupe de conscience ; Le Torchon Brûle (journal) ; rôle de la presse ; droit de vote
    Féminisme chez les jeunes ; mère célibataire ; congrès ; estime de soi
    Grève, manifestation et revendication du Mouvement de Libération des Femmes (MLF)
    Lutte pour l’avortement ; anti-congrès de l’année de la femme (1975) ; mouvement « oui » à la vie
    Mysogisme ; reconnaissance du viol en tant que crime
    Centre pour les femmes ; changements engendrés par le Mouvement de Libération des Femmes (MLF)
    Réafirmation du droit de la femme : avortement, contraception ; grève des femmes

  • Croatia, criminalisation of solidarity

    With 700 cases of reports of violence and theft against migrants at the border, Croatia holds the negative record among the countries of the area. Meanwhile, intimidation against solidarity increases and the first convictions pour down.

    “At the end of August 2015, when the first wave of refugees came to our territory, with a group of friends we went every day to help in Bapska, in Tovarnik, later in Opatovac. It was solidarity that moved me. Here in Croatia many were refugees not so long ago and still remembered what it means to be driven out of your home. At that time, the borders were open and refugees were still seen as human beings. We worked together, volunteers from all over the world, the police, the locals who collected food and basic necessities. It was nice to see how people managed to organise, and very quickly”, recalls Dragan Umičević.

    Dragan, a retired veteran from Osijek, has continued to volunteer for refugees both in Croatia and in Serbia and Greece. When the Balkan route was already closed, in collaboration with the NGO Are you syrious? (AYS), he assisted some refugees by going personally to the border with Serbia, to be sure they were allowed to apply for asylum in Croatia. In fact, for some time now, many NGO testimonies on the field agree that the Croatian police carries out illegal rejections of refugees, accompanied by violence, denying them the right to asylum.
    “Unwitting negligence”

    On the night of March 21st, 2018, being the closest volunteer, Dragan went to Strošinci on the recommendation of AYS, that was in contact with a group of refugees who had just entered Croatian territory. Among them were the family members of Madina Hussiny, the little Afghan girl who was hit by a train after her group, in a previous attempt to cross the border, had been illegally returned to Serbia by the Croatian police.

    “In a group of 14 people there were 11 minors, including some very young children. There was a storm, they were frozen, wet, worn out. At the border I contacted the police, explaining the situation, and acted in cooperation with them. It would not have been possible to do otherwise”, continues Umičević, who then indicated the way to the refugees by flashing the headlights of his car. “When the refugees arrived, the police told me I could go home, but I preferred to take them to the police station to make sure that their asylum application was presented. After an informal interview, during which no accusation against me was advanced, I left”.

    Two weeks later, however, Umičević learned that he had earned the ungrateful role of the first activist targeted by a judicial proceeding for a crime of solidarity in Croatia. Charges questioned both the fact that the police had authorised him to flash to the group of refugees and his awareness, at the time, of the exact position of the refugees in relation to the Croatian border.

    In first instance, he was found guilty of “unwitting negligence” – as, despite being notified of the geolocation of the group of refugees, already in Croatia, he acted without being able to verify it – and sentenced to pay a fine of 60,000 kunas (over 8,000 Euros). The prosecution, however, had requested a fine of 320,000 kunas, two months in prison for the volunteer, and the ban on the activity of AYS.

    “The purpose of the sentence is to discourage volunteers, who will think twice before engaging, especially if the sentence is confirmed, and then the police will have their hands free. This can be transferred to other segments of everyday life”, concludes Umičević, who is now awaiting the appeal. In the meantime, he has received the solidarity of the people around him, civil society, and some media. “That I know of, no politician has expressed solidarity. They have nothing to gain from that”. Indeed, the Croatian political scene has been silent not only in front of his case, but in the face of the systematic violations of refugee rights in general.
    Violations of human rights

    On October 23rd, Platforma 112 , which brings together many Croatian human rights organisations, once again invited Prime Minister Andrej Plenković and Interior Minister Davor Božinović to suspend attacks on associations supporting refugees, demanding independent investigations and punishment not of those who defend human rights, but those who violate them.

    This was only the last of the appeals, which followed the letter from Council of Europe Commissioner for Human Rights Dunja Mijatović to Prime Minister Plenković, in which the Croatian government was asked to stop police violence on refugees trying to enter the country.

    The reticence of the Croatian police in providing access to information was also highlighted in the 2017 report by ombuswoman Lora Vidović, whose office, as reported on the official site itself , receives daily inquiries by foreign and local media on cases of violence and violation of rights – impossibility of applying for asylum in the country – to the detriment of refugees.

    The appeal by Platforma 112 has fallen on deaf ears, with no reaction from either Croatian politics or European governments. For a European Union that seeks to outsource the management of refugee flows as much as possible and no matter what, violence on its doorsteps is not news. According to UNHCR report Desperate Journeys , with 700 reported cases of violence and theft at the border, Croatia holds the negative record among the countries of the area, compared to 150 and 140 cases, respectively, in Hungary and Romania.

    Intimidations against solidarity in Croatia have intensified since Madina’s family entered the country. The family was detained in the Tovarnik closed camp for over two months after applying for asylum in Croatia, and transferred to an open structure only after repeated interventions by the European Court of Human Rights. The NGOs (AYS and Center for Peace Studies) and lawyers (Ivo Jelavić and Sanja Bezbradica) who supported the family in their search for the truth received pressures. Umičević’s conviction is part of this framework.
    The media debate

    The Croatian events cannot be separated from the European context of criminalisation of solidarity, with a series of judicial proceedings in Italy, France, Hungary, and elsewhere. Moreover, the collaboration of border police in implementing chain rejections from Italy to Slovenia, Croatia, and Bosnia and Herzegovina was exposed by a recent report by La Stampa .

    However, what currently stands out in Croatia is the aggressive media campaign against refugees, also stimulated in recent weeks by the news from Velika Kladuša, Bosnia and Herzegovina, where thousands of individuals are pressing at the borders of the European Union.

    In particular, a piece by a well-known right-wing opinionist can be seen as a sort of manifesto of the new right wing – sovereignist, anti-migrant, and contrary to secularisation.

    On Večernji List, Nino Raspudić compared those who selflessly help refugees to the bizarre case of a Dutch tourist hospitalised for the bite of a viper she had tried to pet. Both cases would show a deformed view of reality typical of Western civilisation, unable to recognise true evil and danger, but “happy to kill unborn children and send parents to euthanasia”. The article continues by attacking NGOs, defined as “traffickers”, “criminals, mobsters, mercenaries”, attached “to Soros’ breast”. These are the same accusations periodically circulated by obscure media and Serbian, Bulgarian, Macedonian, Hungarian, and now also Italian politicians, conflating otherwise conflicting extreme right discourses in the hate speech against refugees.

    In the column Reakcija, also hosted by Večernji List, opinionist Mate Miljić stated that the European Union is to blame for the pressure of migrants at Croatian borders because, “in its will to create a multicultural melting pot, it has allowed mass illegal immigration”. Moreover, in his opinion, the left would be ready to cut pensions for war veterans to “give them to illegal migrants”.

    Trvtko Barun, director of Jesuit Refugee Service, replied to Raspudić on the same newspaper. Pointing to the dangers of calling to hatred and using distorted images, Barun cited Pope Bergoglio’s positions on refugees, that struggle to be received in the Croatian Catholic Church.
    Narratives of fear

    In addition to direct crusades, however, the Croatian press is spreading narratives that stimulate the construction of barriers, fuelling suspicion, fear, and lack of empathy toward refugees.

    In the days of pressure on the borders of Velika Kladuša, following a declaration by a local police inspector, the news circulated for days that a migrant suspected of murdering five people in Macedonia had been arrested, even after this was categorically denied by the sources of the Macedonian Interior Ministry.

    The very hierarchy of the news shows the construction – intentional or not – of a narrative of suspicion and fear, with refugees (now called “illegal migrants”) without faces, names, and stories, seen exclusively as a threat to public order.

    The story of some refugees who, in days of bad weather, allegedly entered some vacant holiday homes in the mountain region of Gorski Kotar, to seek shelter and dry clothes, received great attention nationally, although the damage amounted to a few hundred Euros.

    As elsewhere in Europe, also in Croatia the many fake news and the prejudices circulating on the web – both on registered outlets and on social networks – find in the fear of the other fertile ground to build easy consensus and grab clicks. In a piece on Novi List, however, Ladislav Tomičić recalled that the habit of resorting to lying will leave a mark in society, which will pay the price also when the wave of refugees is exhausted.

    https://www.balcanicaucaso.org/eng/Areas/Croatia/Croatia-criminalisation-of-solidarity-190998
    #Croatie #asile #migrations #réfugiés #solidarité #délit_de_solidarité

    • La Croatie criminalise la solidarité

      6 novembre — 14h15 : Le 23 octobre, la plate-forme 112, qui réunit de nombreuses associations d’aide aux réfugiés, a appelé le Premier ministre Andrej Plenković et le ministre de l’Intérieur Davor Božinović à suspendre les attaques judiciaires en cours contre les associations de solidarité, qui se sont multipliées ces derniers mois. Dans le même temps, la majorité des médias croates, notamment le quotidien Večernji List multiplient les articles et les éditoriaux très hostiles aux réfugiés, réclamant parfois la création d’un mur sur la frontière avec la Bosnie-Herzégovine.

      via Courrier des Balkans : https://www.courrierdesbalkans.fr/Bosnie-police-renforts-frontieres

    • Croatie : sale temps pour les ONG d’aide aux réfugiés

      Les bénévoles et employés d’ONG d’aide aux réfugiés en Croatie sont confrontés quasiment tous les jours à des intimidations, dénonce le réseau de médias européens Euractiv. Des menaces anonymes et actes de vandalisme qui font suite aux tentatives du ministère de l’Intérieur de criminaliser les activités de ces organisations humanitaires.

      Le ministère de l’Intérieur a récemment refusé de prolonger son accord de coopération avec le Centre pour les études de la paix (CMS), une organisation qui s’occupe des réfugiés et demandeurs d’asile depuis quinze ans. Suite à cette décision, le CMS est désormais interdit de se rendre dans les centres d’accueil, tandis que ses bénévoles ne peuvent plus enseigner le croate ni fournir une aide juridique aux réfugiés qui suivent un parcours d’intégration.

      L’ONG Are You Syrious (AYS), qui travaille avec les réfugiés depuis 2015, a quant à elle vu ses bureaux vandalisés à plusieurs reprises au cours des dernières semaines. Les murs et un véhicule de l’organisation ont été tagués. Lors d’attaques précédentes, des briques avaient été jetés sur les fenêtres et les véhicules de l’organisation.

      Des attaques qui se produisent alors que les discours de haine à l’encontre des réfugiés se généralisent en Croatie et dans le reste de l’Europe. Pour Sara Kekuš (CMS), citée par Euractiv, c’est résultat de « la politique européenne actuelle envers les réfugiés [...] que la droite extrême qualifie fréquemment de migrants illégaux et présente comme une menace pour toute l’Europe », déclare-t-elle.

      AYS est également l’objet d’intimidations sur les réseaux sociaux avec des messages les accusant d’être « à la solde de Soros pour islamiser l’Europe », d’aider « les terroristes et les violeurs », et les menaçant de « punitions conséquentes ». Mi-novembre, le Centre pour l’intégration, qui dépend d’AYS, et son entrepôt à Novi Zagreb ont été vandalisés avec un graffiti « Les immigrants ne sont pas les bienvenus » inscrit sur un mur et « Fuck Isis » tagué sur leur véhicule. « Tout cela a lieu, alors que le ministre de l’Intérieur Davor Božinović a déclaré au Parlement que notre organisation était impliquée dans d’obscures activités de trafic », rappelle Asja Korbar d’AYS.

      Le ministère de l’Intérieur a exercé des pressions sur le CMS et AYS après que ces deux ONG ont publié des témoignages de récurrentes violences policières à l’encontre des réfugiés. La situation s’est détériorée après la mort de Madini Husini, une fillette qui a perdu la vie le 21 novembre 2017 le long de la voie ferrée Tovarnik-Šid, près de la frontière serbe. « Quand on s’est saisi de l’affaire, le ministère de l’Intérieur a commencé à nous criminaliser », explique Sara Kekuš. « Il s’est mis à associer notre organisation à des trafiquants et à criminaliser notre travail plutôt que d’enquêter sur cette mort et de résoudre l’affaire. »

      Les déclarations du ministère de l’Intérieur ont été fermement condamnées par la médiatrice de la Réublique, Lora Vidović. « Les trafiquants sont les ennemis des droits humains et constituent une menace pour les migrants, ils ne doivent donc pas être associés aux ONG qui agissent conformément aux lois croates », a-t-elle affirmé, avant de conclure : « Je suis sûre qu’il ne s’agit que d’une poignée d’individus et que la majorité des citoyens condamne ces violences, mais il est très important que les institutions fassent passer le même message et poursuivent les responsables ».

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Croatie-ONG-refugies

    • MUP Hrvatske odbio produžiti saradnju sa volonterima

      Hrvatsko Ministarstvo unutrašnjih poslova odbilo je da produži ugovor o saradnji udruženju “Are You Syrious” koje je u prihvatilištu za tražioce međunarodne pomoći pomagalo djeci migranata i izbjeglica u učenju jezika, kulture...

      Isto se desilo krajem prošle godine Centru za mirovne studije.

      Zajedničko za ova dva udruženja je što su oštro kritizirala MUP zbog odnosa prema migrantima na granici.

      Iz MUP-a poručuju - nisu to jedina udruženja, ima i drugih koja se bave istim poslom.

      https://www.youtube.com/watch?v=KdrNiIPeY1w

      http://balkans.aljazeera.net/video/mup-hrvatske-odbio-produziti-saradnju-sa-volonterima

  • Fascisme ou économisme ultra ? Nous voulons les deux
    https://lundi.am/Fascisme-ou-economisme-ultra

    Reprenons la question à l’envers.

    Nous allons actualiser la vieille thèse marxiste que le fascisme est le dernier rempart du capitalisme.
    Thèse développée dans les années 1930, après l’élimination des SA par les notables nazis, comme gage donné aux grands capitalistes allemands de l’acier ou de la chimie. Le « national-socialisme » se transformant en « national capitalisme ».
    Et le fascisme est devenu le vecteur de la répression violente « anti-communiste », anti-syndicale, anti-ouvrière, etc.
    Ne voyons-nous pas cela ressurgir au Brésil ? Mais également dans tous les pays « autoritaires », comme la Turquie, par exemple.
    Et comme en 1930, la droite, qui se dit « non fasciste » voire du centre, tente de jouer de la menace fasciste, mais décalée, pour faire de l’autoritarisme, anti-syndical en priorité, mais aussi contre tous les mouvements anti-économiques (dénoncés comme « chavezistes » partisans de la pénurie), pour faire de l’autoritarisme sans le fascisme : fascisme sans fascisme, comme le café décaféiné.
    Et c’est bien comme cela qu’il faut interpréter l’action répressive, tous azimuts, de la droite des macrons (« le centre »), faire du fascisme sans fascisme.
    Qu’est-ce donc que ce fascisme, franc comme au Brésil, ou déguisé en autoritarisme nationaliste, comme en Chine ou en Turquie, qu’est-ce que cette droite versaillaise, cet autoritarisme sous le double masque du « centre » ou de « la démocratie chrétienne » :
    Tout simplement un économisme ultra.
    Il faut toujours ramener les choses, dites politiques, culturelles ou morales, à l’économie ;
    À l’économisme.
    Le fascisme est la dernière défense, directe ou inversée (fantasmée comme menace), de l’économie menacée.
    L’exemple brésilien offre une caricature éclairante de cette vieille idée.
    Comment anéantir la forêt brésilienne, et les Indiens amazoniens en passant, pour le développement économique des exportations agro-industrielles (le futur pétrole vert) ?
    Il faut lire l’action du gouvernement ultra libéral (économiste ultra) des macrons, dont celui de Macron en France, à la lumière violente du fascisme économiste ultra brésilien.
    C’est depuis le Brésil qu’il faut regarder la France !

    #fascisme #économisme #extrême-centre

  • L’Arabie Saoudite bloque le contrat des corvettes Meko A200 en Egypte
    https://fr.finance.yahoo.com/actualites/larabie-saoudite-bloque-contrat-corvettes-204032404.html

    Selon des sources allemandes concordantes, le contrat de quatre Meko A200 évalué à 2 milliards d’euros, qui a été signé à la mi-septembre entre le ministère de la défense égyptien et ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS), aurait été gelé rapidement après la signature. Initialement l’accord portait sur deux Meko fabriquées en Allemagne, le contrat porte sur quatre Meko, dont une fabriquée en Egypte.

    Pourquoi ce gel alors que la mise en vigueur de ce contrat semblait une formalité pour TKMS ? Tout simplement parce que l’Arabie Saoudite, qui finance une grande majorité des acquisitions d’armement de l’Egypte, aurait mis son veto catégorique au projet naval allemand. Résultat, sans financement saoudien, Le Caire, victime collatérale de la nouvelle dégradation des relations entre Ryad et Berlin, ne peut plus conclure l’acquisition des quatre corvettes Meko A200.

    Dieu merci ! Macron n’a rien dit qui puisse mettre en péril les exportations d’armes françaises vers l’#arabie_saoudite

  • L’humiliation des centres de conversion Christian Saint-Pierre - 3 Novembre 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/lire/540433/entrevue-l-humiliation-des-centres-de-conversion

    En 2004, alors que Garrard Conley est âgé de 19 ans, ses parents, baptistes ultraconservateurs du sud des États-Unis, découvrent son #homosexualité. Paru en 2016, Boy Erased raconte le séjour du jeune homme dans un centre de conversion. Alors que l’adaptation filmique de Joel Edgerton prendra l’affiche le 9 novembre, le récit autobiographique est publié en français aux Éditions Flammarion Québec sous le titre Garçon effacé.

    « Avant de comprendre que mon expérience avait plus d’impact sous forme de mémoires, explique l’auteur au téléphone, j’ai travaillé à la transposer dans des romans dystopiques qui ne fonctionnaient jamais, probablement parce qu’on vit en ce moment même dans une véritable #dystopie. Que l’actuel gouvernement américain cherche à effacer les personnes #trans de l’histoire, c’est plus terrifiant que tout ce que j’aurais pu imaginer. »


    Campé dans le centre de #conversion Love in Action, le récit est entrecoupé d’événements s’étant déroulés auparavant, notamment dans la maison familiale et à l’université. « Si j’ai choisi cette structure, explique Conley, c’est pour montrer que l’existence d’un pareil endroit n’est pas déconnectée de mon passé. J’ai en quelque sorte été guidé vers lui. À cause des idées très dangereuses qui m’ont été inculquées dès l’enfance, je n’ai pas été surpris par les principes de Love in Action, pas été immédiatement choqué par leur manière de procéder. »

    L’auteur tient à préciser que les thérapies de conversion ne se déroulent pas seulement dans des établissements spécialisés, qu’elles prennent d’autres formes : « On retrouve de la honte, des stéréotypes et de la répression dans les familles, dans les communautés et dans les politiques gouvernementales. C’est de ce contexte historique plus large que j’ai aussi cherché à rendre compte, celui qui a permis la création et la propagation de ces thérapies. »

    Faire oeuvre utile
    Garrard Conley est certainement parvenu, à partir de la laideur et de la souffrance, à créer quelque chose de beau et d’inspirant. Malgré tout, il fait très attention de ne pas souscrire au dicton « Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort ». « Tout simplement parce que beaucoup de gens qui ont subi une thérapie de conversion se sont suicidés, explique-t-il. Je me considère comme un témoin.

    « Quand je suis entré à Love in Action, on a confisqué mon cahier de notes, tenté de contrôler mes pensées, mais, pendant les séances, je me souviens de m’être dit que tout cela serait peut-être important un jour. Dans la vie d’un écrivain, d’un créateur, il arrive que la meilleure chose à faire soit d’enregistrer le plus exactement possible sa souffrance et celle des individus qui nous entourent. Je ne veux pas dire que c’était mon destin de faire une thérapie de conversion, que ça a fait de moi un meilleur auteur, j’ai simplement tiré le meilleur de la situation. »

    Conley se souvient très bien du jour où, en lisant un blogue à propos des thérapies de conversion, il a reconnu ses propres difficultés à entrer en relation avec les autres, des embûches qu’il pensait tout à fait communes et dont il a compris alors qu’elles avaient été causées par son expérience.

    « J’avais peur de toucher mon partenaire ou même d’en avoir un. C’est à ce moment-là que j’ai décidé d’écrire, pour faire de l’éducation à propos des terribles retombées de ces thérapies, pour entraîner le sujet sur la place publique. »

    L’auteur estime que c’est sa responsabilité, surtout en tant qu’homme blanc #cisgenre, de se rendre dans certains endroits racistes ou #homophobes afin d’informer des gens qui sont prêts à l’entendre, comme son père et sa mère l’ont finalement été. « J’ai résisté à ça longtemps, parce que je voulais fuir un passé très douloureux. Je crois que j’ai cette aptitude à parler à la fois la langue des personnes conservatrices et celle de la gauche, ce qui me permet d’alterner de l’une à l’autre, en somme de traduire. »

    Depuis que le film se prépare, que la bande-annonce circule, les ventes du livre ont monté en flèche, et de plus en plus de médias généralistes s’intéressent aux enjeux qu’il aborde.

    « Je suis toujours un auteur, explique Conley, mais je dois reconnaître que je suis aussi le défenseur d’une cause. Je reçois chaque jour des messages de gens qui me disent que le livre leur a fait du bien. Quand tu vois leur souffrance, lorsque tu constates la différence que tu peux faire dans leur vie, c’est impossible de détourner le regard. Chez Trevor Project, un organisme axé sur la prévention du suicide auprès des jeunes #LGBTQ, on n’a jamais reçu autant d’appels d’aide — et de courriels haineux — que depuis quelques semaines. On me dit que c’est grâce à Boy Erased et je trouve ça merveilleux, parce que ça veut dire que les gens accordent de l’attention à ce sujet crucial. »
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    D’un point de vue législatif
    Selon une étude récente de l’Institut Williams en Californie, ce sont 698 000 membres de la communauté LGBTQ qui ont reçu aux États-Unis, entre 18 et 59 ans, une thérapie de conversion ; 350 000 d’entre eux ont subi un tel traitement pendant l’adolescence. Aux #États-Unis, 36 des 50 États n’ont pas encore interdit ces thérapies. Au #Canada, quelques provinces (Manitoba, Ontario et Nouvelle-Écosse) et la Ville de Vancouver ont accompli des gestes ou mis en application des lois la rendant illégale. Circule en ce moment même une pétition qui demande au gouvernement du Canada de voter une loi bannissant la thérapie de conversion pour les mineurs. « Une longue bataille nous attend, estime Garrard Conley. Le gouvernement Trump fait en sorte que ces traitements soient maintenus et que les parents puissent y avoir recours pour leurs enfants. Nous traversons une époque fasciste, où il est plus important que jamais de prendre la parole. » C’est également dans cet objectif que l’auteur a décidé de produire UnErased, un balado qui reconstitue l’histoire de la thérapie de conversion aux États-Unis.

    #religion #évangélistes

  • Tunisian fishermen await trial after ’saving hundreds of migrants’

    Friends and colleagues have rallied to the defence of six Tunisian men awaiting trial in Italy on people smuggling charges, saying they are fishermen who have saved hundreds of migrants and refugees over the years who risked drowning in the Mediterranean.

    The men were arrested at sea at the weekend after their trawler released a small vessel it had been towing with 14 migrants onboard, 24 miles from the coast of the Italian island of Lampedusa.

    Italian authorities said an aeroplane crew from the European border agency Frontex had first located the trawler almost 80 nautical miles from Lampedusa and decided to monitor the situation.They alerted the Italian police after the migrant vessel was released, who then arrested all crew members at sea.

    According to their lawyers, the Tunisians maintain that they saw a migrant vessel in distress and a common decision was made to tow it to safety in Italian waters. They claim they called the Italian coastguard so it could intervene and take them to shore.

    Prosecutors have accused the men of illegally escorting the boat into Italian waters and say they have no evidence of an SOS sent by either the migrant boat or by the fishermen’s vessel.

    Among those arrested were 45-year-old Chamseddine Ben Alì Bourassine, who is known in his native city, Zarzis, which lies close to the Libyan border, for saving migrants and bringing human remains caught in his nets back to shore to give the often anonymous dead a dignified burial.

    Immediately following the arrests, hundreds of Tunisians gathered in Zarzis to protest and the Tunisian Fishermen Association of Zarzis sent a letter to the Italian embassy in Tunis in support of the men.

    “Captain Bourassine and his crew are hardworking fishermen whose human values exceed the risks they face every day,” it said. “When we meet boats in distress at sea, we do not think about their colour or their religion.”

    According to his colleagues in Zarzis, Bourassine is an advocate for dissuading young Tunisians from illegal migration. In 2015 he participated in a sea rescue drill organised by Médecins Sans Frontières (Msf) in Zarzis.

    Giulia Bertoluzzi, an Italian filmmaker and journalist who directed the documentary Strange Fish, about Bourassine, said the men were well known in their home town.

    “In Zarzis, Bourassine and his crew are known as anonymous heroes”, Bertoluzzi told the Guardian. “Some time ago a petition was circulated to nominate him for the Nobel peace prize. He saved thousands of lives since.”

    The six Tunisians who are now being held in prison in the Sicilian town of Agrigento pending their trial. If convicted, they could face up to 15 years in prison.

    The Italian police said in a statement: “We acted according to our protocol. After the fishing boat released the vessel, it returned south of the Pelagie Islands where other fishing boats were active in an attempt to shield itself.”

    It is not the first time that Italian authorities have arrested fishermen and charged them with aiding illegal immigration. On 8 August 2007, police arrested two Tunisian fishermen for having guided into Italian waters 44 migrants. The trial lasted four years and both men were acquitted of all criminal charges.

    Leonardo Marino, a lawyer in Agrigento who had defended dozens of Tunisian fishermen accused of enabling smuggling, told the Guardian: “The truth is that migrants are perceived as enemies and instead of welcoming them we have decided to fight with repressive laws anyone who is trying to help them.”


    https://www.theguardian.com/world/2018/sep/05/tunisian-fishermen-await-trial-after-saving-hundreds-of-migrants?CMP=sh
    #Tunisie #pêcheurs #solidarité #mourir_en_mer #sauvetage #asile #migrations #réfugiés #Méditerranée #pêcheurs_tunisiens #délit_de_solidarité
    Accusation: #smuggling #passeurs

    cc @_kg_

    • Commentaires de Charles Heller sur FB :

      Last year these Tunisian fishermen prevented the identitarian C-Star - chartered to prevent solidarity at sea - from docking in Zarzis. Now they have been arrested for exercising that solidarity.

      Back to the bad old days of criminalising Tunisian fishermen who rescue migrants at sea. Lets make some noise and express our support and solidarity in all imaginable ways!

    • Des pêcheurs tunisiens poursuivis pour avoir tracté des migrants jusqu’en Italie

      Surpris en train de tirer une embarcation de migrants vers l’Italie, des pêcheurs tunisiens -dont un militant connu localement- ont été écroués en Sicile. Une manifestation de soutien a eu lieu en Tunisie et une ONG essaie actuellement de leur venir en aide.

      Des citoyens tunisiens sont descendus dans la rue lundi 3 septembre à Zarzis, dans le sud du pays, pour protester contre l’arrestation, par les autorités italiennes, de six pêcheurs locaux. Ces derniers sont soupçonnés d’être des passeurs car ils ont été "surpris en train de tirer une barque avec 14 migrants à bord en direction de [l’île italienne de] Lampedusa", indique la police financière et douanière italienne.

      La contestation s’empare également des réseaux sociaux, notamment avec des messages publiés demandant la libération des six membres d’équipage parmi lesquels figurent Chamseddine Bourassine, président de l’association des pêcheurs de Zarzis. “Toute ma solidarité avec un militant et ami, le doyen des pêcheurs Chamseddine Bourassine. Nous appelons les autorités tunisiennes à intervenir immédiatement avec les autorités italiennes afin de le relâcher ainsi que son équipage”, a écrit lundi le jeune militant originaire de Zarzis Anis Belhiba sur Facebook. Une publication reprise et partagée par Chamesddine Marzoug, un pêcheur retraité et autre militant connu en Tunisie pour enterrer lui-même les corps des migrants rejetés par la mer.

      Sans nouvelles depuis quatre jours

      Un appel similaire a été lancé par le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, par la voix de Romdhane Ben Amor, chargé de communication de cette ONG basée à Tunis. Contacté par InfoMigrants, il affirme n’avoir reçu aucune nouvelle des pêcheurs depuis près de quatre jours. “On ne sait pas comment ils vont. Tout ce que l’on sait c’est qu’ils sont encore incarcérés à Agrigente en Sicile. On essaie d’activer tous nos réseaux et de communiquer avec nos partenaires italiens pour leur fournir une assistance juridique”, explique-t-il.

      Les six pêcheurs ont été arrêtés le 29 août car leur bateau de pêche, qui tractait une embarcation de fortune avec 14 migrants à son bord, a été repéré -vidéo à l’appui- par un avion de Frontex, l’Agence européenne de garde-côtes et garde-frontières.

      Selon une source policière italienne citée par l’AFP, les pêcheurs ont été arrêtés pour “aide à l’immigration clandestine” et écroués. Le bateau a été repéré en train de tirer des migrants, puis de larguer la barque près des eaux italiennes, à moins de 24 milles de Lampedusa, indique la même source.

      Mais pour Romdhane Ben Amor, “la vidéo de Frontex ne prouve rien”. Et de poursuivre : “#Chamseddine_Bourassine, on le connaît bien. Il participe aux opérations de sauvetage en Méditerranée depuis 2008, il a aussi coordonné l’action contre le C-Star [navire anti-migrants affrété par des militant d’un groupe d’extrême droite]”. Selon Romdhane Ben Amor, il est fort probable que le pêcheur ait reçu l’appel de détresse des migrants, qu’il ait ensuite tenté de les convaincre de faire demi-tour et de regagner la Tunisie. N’y parvenant pas, le pêcheur aurait alors remorqué l’embarcation vers l’Italie, la météo se faisant de plus en plus menaçante.

      La Tunisie, pays d’origine le plus représenté en Italie

      Un nombre croissant de Tunisiens en quête d’emploi et de perspectives d’avenir tentent de se rendre illégalement en Italie via la Méditerranée. D’ailleurs, avec 3 300 migrants arrivés entre janvier et juillet 2018, la Tunisie est le pays d’origine le plus représenté en Italie, selon un rapport du Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) publié lundi.

      La Méditerranée a été "plus mortelle que jamais" début 2018, indique également le HCR, estimant qu’une personne sur 18 tentant la traversée meurt ou disparaît en mer.


      http://www.infomigrants.net/fr/post/11752/des-pecheurs-tunisiens-poursuivis-pour-avoir-tracte-des-migrants-jusqu

    • Lampedusa, in cella ad Agrigento il pescatore tunisino che salva i migranti

      Insieme al suo equipaggio #Chameseddine_Bourassine è accusato di favoreggiamento dell’immigrazione illegale. La Tunisia chiede il rilascio dei sei arrestati. L’appello per la liberazione del figlio di uno dei pescatori e del fratello di Bourassine

      Per la Tunisia Chameseddine Bourassine è il pescatore che salva i migranti. Protagonista anche del film documentario «Strange Fish» di Giulia Bertoluzzi. Dal 29 agosto Chameseddine e il suo equipaggio sono nel carcere di Agrigento, perchè filmati mentre trainavano un barchino con 14 migranti fino a 24 miglia da Lampedusa. Il peschereccio è stato sequestrato e rischiano molti anni di carcere per favoreggiamento aggravato dell’immigrazione illegale. Da Palermo alcuni parenti giunti da Parigi lanciano un appello per la loro liberazione.

      Ramzi Lihiba, figlio di uno dei pescatori arrestati: «Mio padre è scioccato perchè è la prima volta che ha guai con la giustizia. Mi ha detto che hanno incontrato una barca in pericolo e hanno fatto solo il loro dovere. Non è la prima volta. Chameseddine ha fatto centinaia di salvataggi, portando la gente verso la costa più vicina. Prima ha chiamato la guardia costiera di Lampedusa e di Malta senza avere risposta».

      Mohamed Bourassine, fratello di Chameseddine: «Chameseddine l’ha detto anche alla guardia costiera italiana, se trovassi altre persone in pericolo in mare, lo rifarei».
      La Tunisia ha chiesto il rilascio dei sei pescatori di Zarzis. Sit in per loro davanti alle ambasciate italiane di Tunisi e Parigi. Da anni i pescatori delle due sponde soccorrono migranti con molti rischi. Ramzi Lihiba: «Anche io ho fatto la traversata nel 2008 e sono stato salvato dai pescatori italiani, altrimenti non sarei qui oggi».

      https://www.rainews.it/tgr/sicilia/video/2018/09/sic-lampedusa-carcere-pescatore-tunisino-salva-migranti-8f4b62a7-b103-48c0-8

    • Posté par Charles Heller sur FB :

      Yesterday, people demonstrated in the streets of Zarzis in solidarity with the Tunisian fishermen arrested by Italian authorities for exercising their solidarity with migrants crossing the sea. Tomorrow, they will be heard in front of a court in Sicily. While rescue NGOs have done an extraordinary job, its important to underline that European citizens do not have the monopoly over solidarity with migrants, and neither are they the only ones being criminalised. The Tunisian fishermen deserve our full support.


      https://www.facebook.com/charles.heller.507/posts/2207659576116549

    • I pescatori, eroi di Zarzis, in galera

      Il 29 agosto 2018 sei pescatori tunisini sono stati arrestati ad Agrigento, accusati di favoreggiamento dell’immigrazione clandestina, reato punibile fino a quindici anni di carcere. Il loro racconto e quello dei migranti soccorsi parla invece di una barca in panne che prendeva acqua, del tentativo di contattare la Guardia Costiera italiana e infine - dopo una lunga attesa – del trasporto del barchino verso Lampedusa, per aiutare le autorità nelle operazioni di soccorso. Mentre le indagini preliminari sono in corso, vi raccontiamo chi sono questi pescatori. Lo facciamo con Giulia Bertoluzzi, che ha girato il film “Strange Fish” – vincitore al premio BNP e menzione speciale della giuria al festival Visioni dal Mondo - di cui Bourassine è il protagonista, e Valentina Zagaria, che ha vissuto oltre due anni a Zarzis per un dottorato in antropologia.

      Capitano, presidente, eroe. Ecco tre appellativi che potrebbero stare a pennello a Chamseddine Bourassine, presidente della Rete Nazionale della Pesca Artigianale nonché dell’associazione di Zarzis “Le Pêcheur” pour le Développement et l’Environnement, nominata al Premio Nobel per la Pace 2018 per il continuo impegno nel salvare vite nel Mediterraneo. I pescatori di Zarzis infatti, lavorando nel mare aperto tra la Libia e la Sicilia, si trovano da più di quindici anni in prima linea nei soccorsi a causa della graduale chiusura ermetica delle vie legali per l’Europa, che ha avuto come conseguenza l’inizio di traversate con mezzi sempre più di fortuna.
      I frutti della rivoluzione

      Sebbene la legge del mare abbia sempre prevalso per Chamseddine e i pescatori di Zarzis, prima della rivoluzione tunisina del 2011 i pescatori venivano continuamente minacciati dalla polizia del regime di Ben Ali, stretto collaboratore sia dell’Italia che dell’Unione europea in materia di controlli alle frontiere. “Ci dicevano di lasciarli in mare e che ci avrebbero messo tutti in prigione”, spiegava Bourassine, “ma un uomo in mare è un uomo morto, e alla polizia abbiamo sempre risposto che piuttosto saremmo andati in prigione”. In prigione finivano anche i cittadini tunisini che tentavano la traversata e che venivano duramente puniti dal loro stesso governo.

      Tutto è cambiato con la rivoluzione. Oltre 25.000 tunisini si erano imbarcati verso l’Italia, di cui tanti proprio dalle coste di Zarzis. “Non c’erano più né stato né polizia, era il caos assoluto” ricorda Anis Souei, segretario generale dell’Associazione. Alcuni pescatori non lasciavano le barche nemmeno di notte perché avevano paura che venissero rubate, i più indebitati invece tentavano di venderle, mentre alcuni abitanti di Zarzis, approfittando del vuoto di potere, si improvvisavano ‘agenti di viaggi’, cercando di fare affari sulle spalle degli harraga – parola nel dialetto arabo nord africano per le persone che ‘bruciano’ passaporti e frontiera attraversando il Mediterraneo. Chamseddine Bourassine e i suoi colleghi, invece, hanno stretto un patto morale, stabilendo di non vendere le proprie barche per la harga. Si sono rimboccati le maniche e hanno fondato un’associazione per migliorare le condizioni di lavoro del settore, per sensibilizzare sulla preservazione dell’ambiente – condizione imprescindibile per la pesca – e dare una possibilità di futuro ai giovani.

      E proprio verso i più giovani, quelli che più continuano a soffrire dell’alto tasso di disoccupazione, l’associazione ha dedicato diverse campagne di sensibilizzazione. “Andiamo nelle scuole per raccontare quello che vediamo e mostriamo ai ragazzi le foto dei corpi che troviamo in mare, perché si rendano conto del reale pericolo della traversata”, racconta Anis. Inoltre hanno organizzato formazioni di meccanica, riparazione delle reti e pesca subacquea, collaborando anche con diversi progetti internazionali, come NEMO, organizzato dal CIHEAM-Bari e finanziato dalla Cooperazione Italiana. Proprio all’interno di questo progetto è nato il museo di Zarzis della pesca artigianale, dove tra nodi e anforette per la pesca del polipo, c’è una mostra fotografica dei salvataggi in mare intitolata “Gli eroi anonimi di Zarzis”.

      La guerra civile libica

      Con l’inasprirsi della guerra civile libica e l’inizio di veri e propri traffici di esseri umani, le frontiere marittime si sono trasformate in zone al di fuori della legge.
      “I pescatori tunisini vengono regolarmente rapiti dalle milizie o dalle autorità libiche” diceva Bourassine. Queste, una volta sequestrata la barca e rubato il materiale tecnico, chiedevano alle autorità tunisine un riscatto per il rilascio, cosa peraltro successa anche a pescatori siciliani. Sebbene le acque di fronte alla Libia siano le più ricche, soprattutto per il gambero rosso, e per anni siano state zone di pesca per siciliani, tunisini, libici e anche egiziani, ad oggi i pescatori di Zarzis si sono visti obbligati a lasciare l’eldorado dei tonni rossi e dei gamberi rossi, per andare più a ovest.

      “Io pesco nelle zone della rotta delle migrazioni, quindi è possibile che veda migranti ogni volta che esco” diceva Bourassine, indicando sul monitor della sala comandi del suo peschereccio l’est di Lampedusa, durante le riprese del film.

      Con scarso sostegno delle guardie costiere tunisine, a cui non era permesso operare oltre le proprie acque territoriali, i pescatori per anni si sono barcamenati tra il lavoro e la responsabilità di soccorrere le persone in difficoltà che, con l’avanzare del conflitto in Libia, partivano su imbarcazioni sempre più pericolose.

      “Ma quando in mare vedi 100 o 120 persone cosa fai?” si chiede Slaheddine Mcharek, anche lui membro dell’Associazione, “pensi solo a salvare loro la vita, ma non è facile”. Chi ha visto un’operazione di soccorso in mare infatti può immaginare i pericoli di organizzare un trasbordo su un piccolo peschereccio che non metta a repentaglio la stabilità della barca, soprattutto quando ci sono persone che non sanno nuotare. Allo stesso tempo non pescare significa non lavorare e perdere soldi sia per il capitano che per l’equipaggio.
      ONG e salvataggio

      Quando nell’estate del 2015 le navi di ricerca e soccorso delle ONG hanno cominciato ad operare nel Mediterraneo, Chamseddine e tutti i pescatori si sono sentiti sollevati, perché le loro barche non erano attrezzate per centinaia di persone e le autorità tunisine post-rivoluzionarie non avevano i mezzi per aiutarli. Quell’estate, l’allora direttore di Medici Senza Frontiere Foued Gammoudi organizzò una formazione di primo soccorso in mare per sostenere i pescatori. Dopo questa formazione MSF fornì all’associazione kit di pronto soccorso, giubbotti e zattere di salvataggio per poter assistere meglio i rifugiati in mare. L’ONG ha anche dato ai pescatori le traduzioni in italiano e inglese dei messaggi di soccorso e di tutti i numeri collegati al Centro di coordinamento per il soccorso marittimo (MRCC) a Roma, che coordina i salvataggi tra le imbarcazioni nei paraggi pronte ad intervenire, fossero mercantili, navi delle ONG, imbarcazioni militari o della guardia costiera, e quelle dei pescatori di entrambe le sponde del mare. Da quel momento i pescatori potevano coordinarsi a livello internazionale e aspettare che le navi più grandi arrivassero, per poi riprendere il loro lavoro. Solo una settimana dopo la formazione, Gammoudi andò a congratularsi con Chamseddine al porto di Zarzis per aver collaborato con la nave Bourbon-Argos di MSF nel salvataggio di 550 persone.

      Oltre al primo soccorso, MSF ha offerto ai membri dell’associazione una formazione sulla gestione dei cadaveri, fornendo sacchi mortuari, disinfettanti e guanti. C’è stato un periodo durato vari mesi, prima dell’arrivo delle ONG, in cui i pescatori avevano quasi la certezza di vedere dei morti in mare. Nell’assenza di altre imbarcazioni in prossimità della Libia, pronte ad aiutare barche in difficoltà, i naufragi non facevano che aumentare. Proprio come sta succedendo in queste settimane, durante le quali il tasso di mortalità in proporzione agli arrivi in Italia è cresciuto del 5,6%. Dal 26 agosto, nessuna ONG ha operato in SAR libica, e questo a causa delle politiche anti-migranti di Salvini e dei suoi omologhi europei.

      Criminalizzazione della solidarietà

      La situazione però è peggiorata di nuovo nell’estate del 2017, quando l’allora ministro dell’Interno Marco Minniti stringeva accordi con le milizie e la guardia costiera libica per bloccare i rifugiati nei centri di detenzione in Libia, mentre approvava leggi che criminalizzano e limitano l’attività delle ONG in Italia.

      Le campagne di diffamazione contro atti di solidarietà e contro le ONG non hanno fatto altro che versare ancora più benzina sui sentimenti anti-immigrazione che infiammano l’Europa. Nel bel mezzo di questo clima, il 6 agosto 2017, i pescatori di Zarzis si erano trovati in un faccia a faccia con la nave noleggiata da Generazione Identitaria, la C-Star, che attraversava il Mediterraneo per ostacolare le operazioni di soccorso e riportare i migranti in Africa.

      Armati di pennarelli rossi, neri e blu, hanno appeso striscioni sulle barche in una mescolanza di arabo, italiano, francese e inglese: “No Racists!”, “Dégage!”, “C-Star: No gasolio? No acqua? No mangiaro?“.

      Chamseddine Bourassine, con pesanti occhiaie da cinque giorni di lavoro in mare, appena appresa la notizia ha organizzato un sit-in con tanto di media internazionali al porto di Zarzis. I loro sforzi erano stati incoraggiati dalle reti antirazziste in Sicilia, che a loro volta avevano impedito alla C-Star di attraccare nel porto di Catania solo un paio di giorni prima.
      La reazione tunisina dopo l’arresto di Bourassine

      Non c’è quindi da sorprendersi se dopo l’arresto di Chamseddine, Salem, Farhat, Lotfi, Ammar e Bachir l’associazione, le famiglie, gli amici e i colleghi hanno riempito tre pullman da Zarzis per protestare davanti all’ambasciata italiana di Tunisi. La Terre Pour Tous, associazione di famiglie di tunisini dispersi, e il Forum economico e sociale (FTDES) si sono uniti alla protesta per chiedere l’immediato rilascio dei pescatori. Una protesta gemella è stata organizzata anche dalla diaspora di Zarzis davanti all’ambasciata italiana a Parigi, mentre reti di pescatori provenienti dal Marocco e dalla Mauritania hanno rilasciato dichiarazioni di sostegno. Il Segretario di Stato tunisino per l’immigrazione, Adel Jarboui, ha esortato le autorità italiane a liberare i pescatori.

      Nel frattempo Bourassine racconta dalla prigione al fratello: “stavo solo aiutando delle persone in difficoltà in mare. Lo rifarei”.


      http://openmigration.org/analisi/i-pescatori-eroi-di-zarzis-in-galera

    • When rescue at sea becomes a crime: who the Tunisian fishermen arrested in Italy really are

      Fishermen networks from Morocco and Mauritania have released statements of support, and the Tunisian State Secretary for Immigration, Adel Jarboui, urged Italian authorities to release the fishermen, considered heroes in Tunisia.

      On the night of Wednesday, August 29, 2018, six Tunisian fishermen were arrested in Italy. Earlier that day, they had set off from their hometown of Zarzis, the last important Tunisian port before Libya, to cast their nets in the open sea between North Africa and Sicily. The fishermen then sighted a small vessel whose engine had broken, and that had started taking in water. After giving the fourteen passengers water, milk and bread – which the fishermen carry in abundance, knowing they might encounter refugee boats in distress – they tried making contact with the Italian coastguard.

      After hours of waiting for a response, though, the men decided to tow the smaller boat in the direction of Lampedusa – Italy’s southernmost island, to help Italian authorities in their rescue operations. At around 24 miles from Lampedusa, the Guardia di Finanza (customs police) took the fourteen people on board, and then proceeded to violently arrest the six fishermen. According to the precautionary custody order issued by the judge in Agrigento (Sicily), the men stand accused of smuggling, a crime that could get them up to fifteen years in jail if the case goes to trial. The fishermen have since been held in Agrigento prison, and their boat has been seized.

      This arrest comes after a summer of Italian politicians closing their ports to NGO rescue boats, and only a week after far-right Interior Minister Matteo Salvini[1] prevented for ten days the disembarkation of 177 Eritrean and Somali asylum seekers from the Italian coastguard ship Diciotti. It is yet another step towards dissuading anyone – be it Italian or Tunisian citizens, NGO or coastguard ships – from coming to the aid of refugee boats in danger at sea. Criminalising rescue, a process that has been pushed by different Italian governments since 2016, will continue to have tragic consequences for people on the move in the Mediterranean Sea.
      The fishermen of Zarzis

      Among those arrested is Chamseddine Bourassine, the president of the Association “Le Pêcheur” pour le Développement et l’Environnement, which was nominated for the Nobel Peace Prize this year for the Zarzis fishermen’s continuous engagement in saving lives in the Mediterranean.

      Chamseddine, a fishing boat captain in his mid-40s, was one of the first people I met in Zarzis when, in the summer of 2015, I moved to this southern Tunisian town to start fieldwork for my PhD. On a sleepy late-August afternoon, my interview with Foued Gammoudi, the then Médecins Sans Frontières (MSF) Head of Mission for Tunisia and Libya, was interrupted by an urgent phone call. “The fishermen have just returned, they saved 550 people, let’s go to the port to thank them.” Just a week earlier, Chamseddine Bourassine had been among the 116 fishermen from Zarzis to have received rescue at sea training with MSF. Gammoudi was proud that the fishermen had already started collaborating with the MSF Bourbon Argos ship to save hundreds of people. We hurried to the port to greet Chamseddine and his crew, as they returned from a three-day fishing expedition which involved, as it so often had done lately, a lives-saving operation.

      The fishermen of Zarzis have been on the frontline of rescue in the Central Mediterranean for over fifteen years. Their fishing grounds lying between Libya – the place from which most people making their way undocumented to Europe leave – and Sicily, they were often the first to come to the aid of refugee boats in distress. “The fishermen have never really had a choice: they work here, they encounter refugee boats regularly, so over the years they learnt to do rescue at sea”, explained Gammoudi. For years, fishermen from both sides of the Mediterranean were virtually alone in this endeavour.
      Rescue before and after the revolution

      Before the Tunisian revolution of 2011, Ben Ali threatened the fishermen with imprisonment for helping migrants in danger at sea – the regime having been a close collaborator of both Italy and the European Union in border control matters. During that time, Tunisian nationals attempting to do the harga – the North African Arabic dialect term for the crossing of the Sicilian Channel by boat – were also heavily sanctioned by their own government.

      Everything changed though with the revolution. “It was chaos here in 2011. You cannot imagine what the word chaos means if you didn’t live it”, recalled Anis Souei, the secretary general of the “Le Pêcheur” association. In the months following the revolution, hundreds of boats left from Zarzis taking Tunisians from all over the country to Lampedusa. Several members of the fishermen’s association remember having to sleep on their fishing boats at night to prevent them from being stolen for the harga. Other fishermen instead, especially those who were indebted, decided to sell their boats, while some inhabitants of Zarzis took advantage of the power vacuum left by the revolution and made considerable profit by organising harga crossings. “At that time there was no police, no state, and even more misery. If you wanted Lampedusa, you could have it”, rationalised another fisherman. But Chamseddine Bourassine and his colleagues saw no future in moving to Europe, and made a moral pact not to sell their boats for migration.

      They instead remained in Zarzis, and in 2013 founded their association to create a network of support to ameliorate the working conditions of small and artisanal fisheries. The priority when they started organising was to try and secure basic social security – something they are still struggling to sustain today. With time, though, the association also got involved in alerting the youth to the dangers of boat migration, as they regularly witnessed the risks involved and felt compelled to do something for younger generations hit hard by staggering unemployment rates. In this optic, they organised training for the local youth in boat mechanics, nets mending, and diving, and collaborated in different international projects, such as NEMO, organised by the CIHEAM-Bari and funded by the Italian Ministry of Foreign Affairs Directorate General for Cooperation Development. This project also helped the fishermen build a museum to explain traditional fishing methods, the first floor of which is dedicated to pictures and citations from the fishermen’s long-term voluntary involvement in coming to the rescue of refugees in danger at sea.

      This role was proving increasingly vital as the Libyan civil war dragged on, since refugees were being forced onto boats in Libya that were not fit for travel, making the journey even more hazardous. With little support from Tunisian coastguards, who were not allowed to operate beyond Tunisian waters, the fishermen juggled their responsibility to bring money home to their families and their commitment to rescuing people in distress at sea. Anis remembers that once in 2013, three fishermen boats were out and received an SOS from a vessel carrying roughly one hundred people. It was their first day out, and going back to Zarzis would have meant losing petrol money and precious days of work, which they simply couldn’t afford. After having ensured that nobody was ill, the three boats took twenty people on board each, and continued working for another two days, sharing food and water with their guests.

      Sometimes, though, the situation on board got tense with so many people, food wasn’t enough for everybody, and fights broke out. Some fishermen recall incidents during which they truly feared for their safety, when occasionally they came across boats with armed men from Libyan militias. It was hard for them to provide medical assistance as well. Once a woman gave birth on Chamseddine’s boat – that same boat that has now been seized in Italy – thankfully there had been no complications.
      NGO ships and the criminalisation of rescue

      During the summer of 2015, therefore, Chamseddine felt relieved that NGO search and rescue boats were starting to operate in the Mediterranean. The fishermen’s boats were not equipped to take hundreds of people on board, and the post-revolutionary Tunisian authorities didn’t have the means to support them. MSF had provided the association with first aid kits, life jackets, and rescue rafts to be able to better assist refugees at sea, and had given them a list of channels and numbers linked to the Maritime Rescue Coordination Centre (MRCC) in Rome for when they encountered boats in distress.

      They also offered training in dead body management, and provided the association with body bags, disinfectant and gloves. “When we see people at sea we rescue them. It’s not only because we follow the laws of the sea or of religion: we do it because it’s human”, said Chamseddine. But sometimes rescue came too late, and bringing the dead back to shore was all the fishermen could do.[2] During 2015 the fishermen at least felt that with more ships in the Mediterranean doing rescue, the duty dear to all seafarers of helping people in need at sea didn’t only fall on their shoulders, and they could go back to their fishing.

      The situation deteriorated again though in the summer of 2017, as Italian Interior Minister Minniti struck deals with Libyan militias and coastguards to bring back and detain refugees in detention centres in Libya, while simultaneously passing laws criminalising and restricting the activity of NGO rescue boats in Italy.

      Media smear campaigns directed against acts of solidarity with migrants and refugees and against the work of rescue vessels in the Mediterranean poured even more fuel on already inflamed anti-immigration sentiments in Europe.

      In the midst of this, on 6 August 2017, the fishermen of Zarzis came face to face with a far-right vessel rented by Generazione Identitaria, the C-Star, cruising the Mediterranean allegedly on a “Defend Europe” mission to hamper rescue operations and bring migrants back to Africa. The C-Star was hovering in front of Zarzis port, and although it had not officially asked port authorities whether it could dock to refuel – which the port authorities assured locals it would refuse – the fishermen of Zarzis took the opportunity to let these alt-right groups know how they felt about their mission.

      Armed with red, black and blue felt tip pens, they wrote in a mixture of Arabic, Italian, French and English slogans such as “No Racists!”, “Dégage!” (Get our of here!), “C-Star: No gasoil? No acqua? No mangiato?” ?” (C-Star: No fuel? No water? Not eaten?), which they proceeded to hang on their boats, ready to take to sea were the C-Star to approach. Chamseddine Bourassine, who had returned just a couple of hours prior to the impending C-Star arrival from five days of work at sea, called other members of the fishermen association to come to the port and join in the peaceful protest.[3] He told the journalists present that the fishermen opposed wholeheartedly the racism propagated by the C-Star members, and that having seen the death of fellow Africans at sea, they couldn’t but condemn these politics. Their efforts were cheered on by anti-racist networks in Sicily, who had in turn prevented the C-Star from docking in Catania port just a couple of days earlier.

      It is members from these same networks in Sicily together with friends of the fishermen in Tunisia and internationally that are now engaged in finding lawyers for Chamseddine and his five colleagues.

      Their counterparts in Tunisia joined the fishermen’s families and friends on Thursday morning to protest in front of the Italian embassy in Tunis. Three busloads arrived from Zarzis after an 8-hour night-time journey for the occasion, and many others had come from other Tunisian towns to show their solidarity. Gathered there too were members of La Terre Pour Tous, an association of families of missing Tunisian migrants, who joined in to demand the immediate release of the fishermen. A sister protest was organised by the Zarzis diaspora in front of the Italian embassy in Paris on Saturday afternoon. Fishermen networks from Morocco and Mauritania also released statements of support, and the Tunisian State Secretary for Immigration Adel Jarboui urged Italian authorities to release the fishermen, who are considered heroes in Tunisia.

      The fishermen’s arrest is the latest in a chain of actions taken by the Italian Lega and Five Star government to further criminalise rescue in the Mediterranean Sea, and to dissuade people from all acts of solidarity and basic compliance with international norms. This has alarmingly resulted in the number of deaths in 2018 increasing exponentially despite a drop in arrivals to Italy’s southern shores. While Chamseddine’s lawyer hasn’t yet been able to visit him in prison, his brother and cousin managed to go see him on Saturday. As for telling them about what happened on August 29, Chamseddine simply says that he was assisting people in distress at sea: he’d do it again.

      https://www.opendemocracy.net/can-europe-make-it/valentina-zagaria/when-rescue-at-sea-becomes-crime-who-tunisian-fishermen-arrested-in-i

    • Les pêcheurs de Zarzis, ces héros que l’Italie préfère voir en prison

      Leurs noms ont été proposés pour le prix Nobel de la paix mais ils risquent jusqu’à quinze ans de prison : six pêcheurs tunisiens se retrouvent dans le collimateur des autorités italiennes pour avoir aidé des migrants en Méditerranée.

      https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/les-p-cheurs-de-zarzis-ces-h-ros-que-l-italie-pr-f-re-voir-en-prison-

    • Les pêcheurs tunisiens incarcérés depuis fin août en Sicile sont libres

      Arrêtés après avoir tracté une embarcation de quatorze migrants jusqu’au large de Lampedusa, un capitaine tunisien et son équipage sont soupçonnés d’être des passeurs. Alors qu’en Tunisie, ils sont salués comme des sauveurs.

      Les six pêcheurs ont pu reprendre la mer afin de regagner Zarzis, dans le sud tunisien. Les familles n’ont pas caché leur soulagement. Un accueil triomphal, par des dizaines de bateaux au large du port, va être organisé, afin de saluer le courage de ces sauveteurs de migrants à la dérive.

      Et peu importe si l’acte est dénoncé par l’Italie. Leurs amis et collègues ne changeront pas leurs habitudes de secourir toute embarcation en danger.

      A l’image de Rya, la cinquantaine, marin pêcheur à Zarzis qui a déjà sauvé des migrants en perdition et ne s’arrêtera pas : « Il y a des immigrés, tous les jours il y en a. De Libye, de partout. Nous on est des pêcheurs, on essaie de sauver les gens. C’est tout, c’est très simple. Nous on ne va pas s’arrêter, on va sauver d’autres personnes. Ils vont nous mettre en prison, on est là, pas de problème. »

      Au-delà du soulagement de voir rentrer les marins au pays, des voix s’élèvent pour crier leur incompréhension. Pour Halima Aissa, présidente de l’Association de recherche des disparus tunisiens à l’étranger, l’action de ce capitaine de pêche ne souffre d’aucune légitimité : « C’est un pêcheur tunisien, mais en tant qu’humaniste, si on trouve des gens qui vont couler en mer, notre droit c’est de les sauver. C’est inhumain de voir des gens mourir et de ne pas les sauver, ça c’est criminel. »

      Ces arrestations, certes suivies de libérations, illustrent pourtant la politique du nouveau gouvernement italien, à en croire Romdhane Ben Amor, du Forum tunisien des droits économiques et sociaux qui s’inquiète de cette nouvelle orientation politique : « Ça a commencé par les ONG qui font des opérations de sauvetage dans la Méditerranée et maintenant ça va vers les pêcheurs. C’est un message pour tous ceux qui vont participer aux opérations de sauvetage. Donc on aura plus de danger dans la mer, plus de tragédie dans la mer. » Pendant ce temps, l’enquête devrait se poursuivre encore plusieurs semaines en Italie.

      ■ Dénoncés par Frontex

      Détenus dans une prison d’Agrigente depuis le 29 août, les six pêcheurs tunisiens qui étaient soupçonnés d’aide à l’immigration illégale ont retrouvé leur liberté grâce à la décision du tribunal de réexamen de Palerme. L’équivalent italien du juge des libertés dans le système français.

      Le commandant du bateau de pêche, Chamseddine Bourassine, président de l’association des pêcheurs de Zarzis, ville du sud de la Tunisie, avait été arrêté avec les 5 membres d’équipage pour avoir secouru au large de l’île de Lampedusa une embarcation transportant 14 migrants.

      C’est un #avion_de_reconnaissance, opérant pour l’agence européenne #Frontex, qui avait repéré leur bateau tractant une barque et averti les autorités italiennes, précise notre correspondante à Rome, Anne Le Nir.

      http://www.rfi.fr/afrique/20180923-pecheurs-tunisiens-incarceres-depuis-fin-aout-sicile-sont-libres

    • A Zarzis, les pêcheurs sauveurs de migrants menacés par l’Italie

      Après l’arrestation le 29 août de six pêcheurs tunisiens à Lampedusa, accusés d’être des passeurs alors qu’ils avaient secouru des migrants, les marins de la petite ville de Zarzis au sud de la Tunisie ont peur des conséquences du sauvetage en mer.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/121118/zarzis-les-pecheurs-sauveurs-de-migrants-menaces-par-l-italie
      #pêcheurs_tunisiens

    • Migrants : quand les pêcheurs tunisiens deviennent sauveteurs

      En Méditerranée, le sauvetage des candidats à l’exil et les politiques européennes de protection des frontières ont un impact direct sur le village de pêcheurs de #Zarzis, dans le sud de la Tunisie. Dans le code de la mer, les pêcheurs tout comme les gardes nationaux ont l’obligation de sauver les personnes en détresse en mer. Aujourd’hui, ce devoir moral pousse les pêcheurs à prendre des risques, et à se confronter aux autorités européennes.

      Chemssedine Bourassine a été arrêté fin août 2018 avec son équipage par les autorités italiennes. Ce pêcheur était accusé d’avoir fait le passeur de migrants car il avait remorqué un canot de 14 personnes en détresse au large de Lampedusa. Lui arguait qu’il ne faisait que son devoir en les aidant, le canot étant à la dérive, en train de couler, lorsqu’il l’avait trouvé.

      Revenu à bon port après trois mois sans son navire, confisqué par les autorités italiennes, cet épisode pèse lourd sur lui et ses compères. Nos reporters Lilia Blaise et Hamdi Tlili sont allés à la rencontre de ces pêcheurs, pour qui la mer est devenue une source d’inquiétudes.

      https://www.france24.com/fr/20190306-focus-tunisie-migrants-mediterranee-mer-sauvetage-pecheurs

      https://www.youtube.com/watch?v=vKpxQxiJCSc

    • Les pêcheurs tunisiens, sauveurs d’hommes en Méditerranée

      Lorsque Chamseddine Bourassine a vu l’embarcation de 69 migrants à la dérive au large de la Tunisie, il a appelé les secours et continué à pêcher. Mais deux jours plus tard, au moment de quitter la zone, il a bien fallu les embarquer.

      Les pêcheurs tunisiens se retrouvent de plus en plus seuls pour secourir les embarcations clandestines quittant la Libye voisine vers l’Italie, en raison des difficultés des ONG en Méditerranée orientale et du désengagement des navires militaires européens.

      Le 11 mai, les équipages de M. Bourassine et de trois autres pêcheurs ont ramené à terre les 69 migrants partis cinq jours plus tôt de Zouara dans l’ouest libyen.

      « La zone où nous pêchons est un point de passage » entre Zouara et l’île italienne de Lampedusa, souligne Badreddine Mecherek, un patron de pêche de Zarzis (sud), port voisin de la Libye plongée dans le chaos et plaque tournante pour les migrants d’Afrique, mais aussi d’Asie.

      Au fil des ans, la plupart des pêcheurs de Zarzis ont ramené des migrants, sauvant des centaines de vies.

      Avec la multiplication de départs après l’hiver, les pêcheurs croisent les doigts pour ne être confrontés à des tragédies.

      « On prévient d’abord les autorités, mais au final on les sauve nous-mêmes », soupire M. Mecherek, quinquagénaire bougonnant, en bricolant le Asil, son sardinier.

      La marine tunisienne, aux moyens limités, se charge surtout d’intercepter les embarcations clandestines dans ses seules eaux territoriales.

      Contactées par l’AFP pour commenter, les autorités tunisiennes n’ont pas souhaité s’exprimer. Celles-ci interdisent depuis le 31 mai le débarquement de 75 migrants sauvés de la noyade dans les eaux internationales, sans avancer de raisons.

      – « Comme un ange » -

      « Tout le monde s’est désengagé », déplore M. Mecherek.

      « Si nous trouvons des migrants au deuxième jour (de notre sortie en mer), nous avons pu travailler une nuit, mais si nous tombons sur eux dès la première nuit, il faut rentrer », ajoute-t-il. « C’est très compliqué de terminer le travail avec des gens à bord ».

      La situation est particulièrement complexe quand les pêcheurs tombent sur des migrants à proximité de l’Italie.

      M. Bourassine, qui a voulu rapprocher des côtes italiennes une embarcation en détresse mi-2018 au large de Lampedusa, a été emprisonné quatre semaines avec son équipage en Sicile et son bateau confisqué pendant de longs mois.

      Ces dernières années, les navires des ONG et ceux de l’opération antipasseurs européenne Sophia étaient intervenus pour secourir les migrants. Mais les opérations ont pâti en 2019 de la réduction du champ d’action de Sophia et des démarches contre les ONG des Etats européens cherchant à limiter l’arrivée des migrants.

      « Avec leurs moyens, c’était eux qui sauvaient les gens, on arrivait en deuxième ligne. Maintenant le plus souvent on est les premiers, et si on n’est pas là, les migrants meurent », affirme M. Mecherek.

      C’est ce qui est arrivé le 10 mai. Un chalutier a repêché de justesse 16 migrants ayant passé huit heures dans l’eau. Une soixantaine s’étaient noyés avant son arrivée.

      Ahmed Sijur, l’un des miraculés, se souvient de l’arrivée du bateau, comme « un ange ».

      « J’étais en train d’abandonner mais Dieu a envoyé des pêcheurs pour nous sauver. S’ils étaient arrivés dix minutes plus tard, je crois que j’aurais lâché », explique ce Bangladais de 30 ans.

      – « Pas des gens » ! -

      M. Mecherek est fier mais inquiet. « On aimerait ne plus voir tous ces cadavres. On va pêcher du poisson, pas des gens » !.

      « J’ai 20 marins à bord, il disent +qui va faire manger nos familles, les clandestins ?+ Et ils ont peur des maladies, parfois des migrants ont passé 15-20 jours en mer, ils ne se sont pas douchés, il y a des odeurs, c’est compliqué ». « Mais nos pêcheurs ne laisseront jamais des gens mourir ».

      Pour Mongi Slim, responsable du Croissant-Rouge tunisien, « les pêcheurs font pratiquement les gendarmes de la mer et peuvent alerter. Des migrants nous disent que certains gros bateaux passent » sans leur porter secours.

      Même les gros thoniers de Zarzis, sous pression pour pêcher leur quota en une sortie annuelle, reconnaissent éviter parfois d’embarquer les migrants mais assurent qu’ils ne les abandonnent pas sans secours.

      « On signale les migrants, mais on ne peut pas les ramener à terre : on n’a que quelques semaines pour pêcher notre quota », souligne un membre d’équipage.

      Double peine pour les sardiniers : les meilleurs coins de pêche au large de l’ouest libyen leur sont inaccessibles car les gardes-côtes et les groupes armés les tiennent à l’écart.

      « Ils sont armés et ils ne rigolent pas », explique M. Mecherek. « Des pêcheurs se sont fait arrêter », ajoute-t-il, « nous sommes des témoins gênants ».

      Pour M. Bourassine « l’été s’annonce difficile : avec la reprise des combats en Libye, les trafiquants sont de nouveau libres de travailler, il risque d’y avoir beaucoup de naufrages ».


      https://www.courrierinternational.com/depeche/les-pecheurs-tunisiens-sauveurs-dhommes-en-mediterranee.afp.c

    • Les pêcheurs tunisiens, désormais en première ligne pour sauver les migrants en Méditerranée

      Les embarcations en péril sont quasiment vouées à l’abandon avec le recul forcé des opérations de sauvetage des ONG et de la lutte contre les passeurs.

      Lorsque Chamseddine Bourassine a vu l’embarcation de 69 migrants à la dérive au large de la Tunisie, il a appelé les secours et continué à pêcher. Mais, deux jours plus tard, au moment de quitter la zone, il a bien fallu les embarquer puisque personne ne leur était venu en aide.

      Les pêcheurs tunisiens se retrouvent de plus en plus seuls pour secourir les embarcations clandestines quittant la Libye voisine vers l’Italie, en raison des difficultés des ONG en Méditerranée orientale et du désengagement des navires militaires européens.

      Le 11 mai, les équipages de M. Bourassine et de trois autres pêcheurs ont ramené à terre les 69 migrants partis cinq jours plus tôt de Zouara, dans l’Ouest libyen. « La zone où nous pêchons est un point de passage » entre Zouara et l’île italienne de Lampedusa, explique Badreddine Mecherek, un patron de pêche de Zarzis (sud). Le port est voisin de la Libye, plongée dans le chaos et plaque tournante pour les migrants d’Afrique, mais aussi d’Asie.
      « Tout le monde s’est désengagé »

      Au fil des ans, la plupart des pêcheurs de Zarzis ont ramené des migrants, sauvant des centaines de vies. Avec la multiplication de départs après l’hiver, les pêcheurs croisent les doigts pour ne pas être confrontés à des tragédies. « On prévient d’abord les autorités, mais au final on les sauve nous-mêmes », soupire M. Mecherek, quinquagénaire bougonnant, en bricolant le Asil, son sardinier.

      La marine tunisienne, aux moyens limités, se charge surtout d’intercepter les embarcations clandestines dans ses seules eaux territoriales. Contactées par l’AFP pour commenter, les autorités tunisiennes n’ont pas souhaité s’exprimer. Celles-ci interdisent depuis le 31 mai le débarquement de 75 migrants sauvés de la noyade dans les eaux internationales, sans avancer de raisons.

      « Tout le monde s’est désengagé, déplore M. Mecherek. Si nous trouvons des migrants au deuxième jour de notre sortie en mer, cela nous laisse le temps de travailler une nuit. Mais si nous tombons sur eux dès la première nuit, il faut rentrer. C’est très compliqué de terminer le travail avec des gens à bord. »

      La situation est particulièrement complexe quand les pêcheurs tombent sur des migrants à proximité de l’Italie. M. Bourassine, qui avait voulu rapprocher des côtes italiennes une embarcation en détresse mi-2018 au large de Lampedusa, a été emprisonné quatre semaines en Sicile avec son équipage et son bateau, confisqué pendant de longs mois.
      « Un ange »

      Ces dernières années, les navires des ONG et ceux de l’opération européenne antipasseurs Sophia intervenaient pour secourir les migrants. Mais ces manœuvres de sauvetage ont pâti en 2019 de la réduction du champ d’action de Sophia et des démarches engagées contre les ONG par des Etats européens qui cherchent à limiter l’arrivée des migrants.

      « Avec leurs moyens, c’était eux qui sauvaient les gens, on arrivait en deuxième ligne. Maintenant, le plus souvent, on est les premiers, et si on n’est pas là, les migrants meurent », affirme M. Mecherek.

      C’est ce qui est arrivé le 10 mai. Un chalutier a repêché de justesse 16 migrants ayant passé huit heures dans l’eau. Une soixantaine d’entre eux s’étaient noyés avant son arrivée.

      Ahmed Sijur, l’un des miraculés, se souvient de l’arrivée du bateau, comme d’« un ange ». « J’étais en train d’abandonner, mais Dieu a envoyé des pêcheurs pour nous sauver. S’ils étaient arrivés dix minutes plus tard, je crois que j’aurais lâché », explique ce Bangladais de 30 ans.

      M. Mecherek est fier mais inquiet : « On aimerait ne plus voir tous ces cadavres. On va pêcher du poisson, pas des gens ! ». « J’ai vingt marins à bord, explique-t-il encore. Ils disent “Qui va faire manger nos familles, les clandestins ?” Et ils ont peur des maladies, parfois des migrants ont passé quinze à vingt jours en mer, ils ne se sont pas douchés. C’est compliqué, mais nos pêcheurs ne laisseront jamais des gens mourir. » Les petits chalutiers ont donc pris l’habitude d’emporter de nombreux gilets de sauvetage avant leur départ en mer.
      « L’été s’annonce difficile »

      Pour Mongi Slim, responsable du Croissant-Rouge tunisien, « les pêcheurs sont devenus en pratique les gendarmes de la mer et peuvent alerter. Des migrants nous disent que certains gros bateaux passent » sans leur porter secours.

      Les gros thoniers de Zarzis, sous pression pour pêcher leur quota en une seule sortie annuelle, reconnaissent éviter parfois d’embarquer les migrants, mais assurent qu’ils ne les abandonnent pas sans secours. « On signale les migrants, mais on ne peut pas les ramener à terre : on n’a que quelques semaines pour pêcher notre quota », explique un membre d’équipage.

      Double peine pour les sardiniers : les meilleurs coins de pêche au large de l’Ouest libyen leur sont devenus inaccessibles, car les garde-côtes et les groupes armés les tiennent à l’écart. « Ils sont armés et ils ne rigolent pas, témoigne M. Mecherek. Des pêcheurs se sont fait arrêter. Nous sommes des témoins gênants. »

      Pour M. Bourassine, « l’été s’annonce difficile : avec la reprise des combats en Libye, les trafiquants sont de nouveau libres de travailler, il risque d’y avoir beaucoup de naufrages ».

      https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/06/17/les-pecheurs-tunisiens-desormais-en-premiere-ligne-pour-sauver-les-migrants-

  • Plus ou moins Depardieu | Isabelle Alonso
    http://www.isabelle-alonso.com/ou-moins-depardieu
    sept 2004

    “ …maladresse de ma part : je ne me suis absolument pas rendu compte de ce que pouvaient provoquer mes propos. Dans cette interview, j’évoquais ces viols qui existaient quand j’étais môme – et qui doivent sans doute exister encore – dans les fêtes foraines, les bals de village, quand les mecs sont en bande avec des filles plus ou moins consentantes. Ça n’a rien à voir avec un viol dans un train de banlieue ou avec ces pauvres filles, victimes de tournantes dans les caves de cités. Non, c’étaient des nanas qui faisaient partie de la bande ; Et puis, un soir, tout ce petit monde boit un coup de trop, ça s’échauffe et voilà… Ça n’excuse rien, ça ne justifie rien, mais oui, ce genre d’histoire existait à Châteauroux et sans doute ailleurs. On a voulu me faire dire que je trouvais ça normal. Mais je n’ai jamais dit une chose pareille : j’ai juste dit que c’était fréquent et c’était, hélas, la vérité ”.

    #culture_du_viol #viol #fraternité

    • UNE AFFAIRE DE VIOL ?
      Lundi, 25 Mars, 1991

      LA 63e cérémonie des Oscars aura lieu à Hollywood dans la nuit de lundi à mardi. D’ici là, la polémique sur « l’affaire Depardieu » ne sera sûrement pas éteinte, en tout cas pas de ce côté-ci de l’Atlantique, où elle prend désormais figure de cabale anti-française. Le ministre de la Culture, Jack Lang, est allé jusqu’à se déclarer « attristé, navré, étonné, un peu indigné par les méthodes utilisées et l’ampleur de la campagne, totalement disproportionnée », lancée aux USA contre l’interprète de « Cyrano de Bergerac », le film de Jean-Paul Rappeneau, déjà grand vainqueur des Césars, d’ores et déjà nommé cinq fois (meilleur acteur, meilleur film en langue étrangère, meilleurs décors, meilleurs costumes et meilleurs maquillages) pour la récompense la plus fameuse de l’industrie cinématographique.

      A l’origine de l’histoire, il y a cette interview de Depardieu, publiée en 1978 dans le magazine « Film Comment », dans laquelle notre Cyrano aurait avoué avoir participé à un viol à l’âge de neuf ans. Et une journaliste de « Time », qui aurait levé le lièvre dans sa documentation, de lui demander : « Et après cela, il y a eu d’autres viols ? » « Oui », lui aurait-il été répondu, mais c’était absolument normal dans ces circonstances. Cela faisait partie de mon enfance. »

      L’organisation de femmes américaines NOW (National Organisation of Women) est aussitôt montée au créneau (les statistiques accusent le chiffre effarant de 100 000 viols pour la seule année passée aux USA). « Cet homme est une insulte pour les femmes et les hommes qui ont le souci des femmes », s’est écriée leur présidente, qui va jusqu’a réclamer des dommages et intérêts pour les victimes de viols en général.

      Depardieu, dans une interview au « Monde », s’est inscrit en faux contre les déclarations qu’on lui a prêtées, tandis que Rappeneau fait savoir que ses avocats américains ayant décrypté la bande magnétique incriminée, aucun des propos de l’acteur n’étayerait l’imputation de viol. Une action en justice va donc être intentée contre « Time » et « Washington Post » qui a repris l’information. Rappeneau estime que ces attaques délibérées ont à voir avec le fait que son film a connu du succès aux Etats-Unis, ce qui serait intolérable pour cette nation aux moeurs étroitement protectionnistes, en matière de cinéma comme d’eau gazeuse. Voir Perrier.

      En tout cas, Depardieu, qui se défend comme un beau diable (« Je démens catégoriquement les propos que m’a attribués « Time magazine » à propos d’un « viol » que j’aurais commis à l’âge de neuf ans. C’est infâmant, à neuf ans comme à tout âge. Certes, on peut dire que j’ai eu des expériences sexuelles très jeune, mais un viol, jamais. Je respecte trop les femmes. ») ne se rendra vraisemblablement pas à Hollywood pour le grand tralala de la nuit prochaine. Il vient de commencer le tournage à l’île Maurice, sous la direction de Gérard Lauzier, d’un film intitulé « Mon père, ce héros ».

    • Un commentaire cite l’interview mais je trouve pas d’autre sources ;

      L’affaire remonte à une interview accordée – en français – par l’acteur à une journaliste du « Time Magazine », Victoria Foote, le 4 février dernier.
      LOUBARD DANS
      TOUTE SA CANDEUR
      A la fin de l’interview qui constituait un portrait de l’artiste d’ailleurs extrêmement élogieux, la journaliste, qui parle parfaitement la langue de Molière, fait allusion à une révélation faite, il y a 13 ans, à la revue de cinéma « Film Comment ». Elle lui demande s’il est vrai qu’il aurait « participé » à son premier viol à l’âge de 9 ans.
      – Oui, répond l’acteur.
      – En avez-vous commis d’autres ? poursuit-elle.
      – Oui, mais c’était absolument normal, dans ces circonstances (NDLR : circonstances relatées par « Film Comment » en 1978). Tout cela me fait rire. C’était une partie de mon enfance.
      Quatre lignes ! Mais elles révèlent chez l’acteur une dangereuse candeur et, surtout, une méconnaissance complète de l’opinion publique américaine, dominée par les organisations et autres clubs féminins !
      Voici le « contexte » tel qu’il ressort de l’interview de 1978 : l’enfance de jeune loubard vécue par Gérard, dans la rue – théâtre quotidien de sa vie d’enfant de famille nombreuse pauvre – à Châteauroux, sa ville natale. – J’étais toujours le plus jeune, celui à qui on devait montrer les choses, raconte-t-il au reporter d’alors.
      Pas vraiment un ange, grand et fort, Gérard fréquentait dès l’âge de 9 ans des copains plus âgés que lui, notamment un certain Jackie qui l’a emmené un jour dans un dépôt de bus.
      C’est lui qui m’a fait participer à mon premier viol, dit-il. C’était normal. Après cela, il y eut plein d’autres viols, trop pour les compter. Il n’y avait rien de mal à cela. Les filles voulaient être violées ; je veux dire, il n’y a jamais eu véritablement de viol.
      Et d’expliquer : Il s’agit seulement d’une fille qui se met elle-même dans la situation dans laquelle elle veut être. La violence n’est pas commise par ceux qui passent à l’acte, mais par les victimes, celles qui permettent que cela arrive.

      –------
      Ici il y a des bouts de l’interview en anglais. Il y aurais un pbl de traduction entre « assister » et « participer »

      https://www.washingtonpost.com/archive/lifestyle/1991/03/27/depardieu-to-sue-over-rapist-stories/17520ee8-968c-4fb8-b910-7fa3c132cb70/?noredirect=on

    • Je suppose que tu postes ça à cause de l’actualité de #Gérard_Depardieu :

      Depardieu visé par une enquête pour « viols et agressions sexuelles »
      Valentine Arama, Le Figaro, le 31 août 2018
      http://www.lefigaro.fr/culture/2018/08/30/03004-20180830ARTFIG00268-gerard-depardieu-objet-d-une-enquete-preliminaire

      #grand_homme un jour, grand homme toujours ?

      Mais aussi #fraternité :

      Enquête pour « viols et agressions sexuelles » : Besnehard vole au secours de Depardieu
      Le Figaro, le 31 août 2018
      http://www.lefigaro.fr/cinema/2018/08/31/03002-20180831ARTFIG00106-enquete-pour-viols-et-agressions-sexuelles-besneh

  • La une du journal (Le Monde du 8 ou 9 août 2018) : tout un concentré d’histoire moderne : Budget : la faiblesse de la croissance contrarie les plans du gouvernement. Et ses quatre sous-titres tels une séquence à la pédagogie parfaite : 1/La hausse du PIB au premier semestre est inférieure aux prévisions sur lesquelles l’exécutif avait calculé son budget (c’est le même air depuis presque cinquante ans maintenant, je le dis pour ceux qui débarquent) 2/la baisse des recettes fiscales fragilise l’objectif fixé par le candidat Emmanuel Macron d’une réduction des déficits publics (qui serait assez stupide pour croire que de tels objectifs sont donnés pour être atteints, si ce n’est même visés ?) 3/ « Notre ambition est intacte » affirme Matignon, sans préciser quelles dépenses de l’Etat sont affectées à la rentrée (le pire étant sans doute que le premier sinistre se croit tellement fort) 4/ l’opposition de gauche s’attend à l’annonce de nouvelles coupes franches sans le domaine social (qui sont en fait prévues depuis le début, les réalisant le premier ministre aura beau jeu de se vanter de parvenir à l’équilibre de son budget en dépit d’une croissance faible).

    Quarante-cinq ans que cela dure. Ils auraient tort de s’en priver.

    Et après cela je suis vraiment parti en vacances, je n’ai plus lu le journal

  • L’interview de la mère d’Oussama Ben Laden, Alia Ghanem, par Martin Chulov dans le Guardian est l’évènement médiatique du moment :
    https://www.theguardian.com/world/2018/aug/03/osama-bin-laden-mother-speaks-out-family-interview
    L’article a été largement signalé et commenté (positivement) dans les grands médias français.

    Or, en dehors d’Angry Arab, personne ne semble vouloir remarquer que l’interview reprend tous les talking points de la propagande séoudienne de l’ère Mohamed Bin Salman.

    D’entrée de jeu, Chulov admet qu’il interviewe la famille Ben Laden sous le contrôle du régime séoudien :

    Now, Saudi Arabia’s new leadership – spearheaded by the ambitious 32-year-old heir to the throne, Crown Prince Mohammed bin Salman – has agreed to my request to speak to the family. (As one of the country’s most influential families, their movements and engagements remain closely monitored.)

    Voilà l’une des dictatures les plus violentes de la planète, où le déplaisir du prince vous vaudra la ruine, ou la prison, ou la réclusion à vie dans une résidence privée, ou quelques centaines de coups de fouets, voire la décapitation. Un pays où des milliardaires parmi les plus puissants ont été retenus dans un hôtel, possiblement torturés, avant d’être proprement ruinés. Où un Premier ministre étranger a été retenu et démissionné d’office.

    Mais si la famille accepte enfin de parler – avec l’accord de la nouvelle direction du régime – c’est, selon Chulov, pour éviter de « réouvrir d’anciennes plaies » :

    Unsurprisingly, Osama bin Laden’s family are cautious in our initial negotiations; they are not sure whether opening old wounds will prove cathartic or harmful. But after several days of discussion, they are willing to talk.

    L’idée qu’il n’est pas bien sain, d’un point de vue journalistique, de présenter dans de telles conditions la parole de ces gens comme un authentique entretien, est soulevée dans la fin de l’article par une demi-sœur de Ben Laden installée (réfugiée ?) à Paris. Objection balayée d’une phrase et l’euphémisme « complicated status in the kingdom » :

    From her home in Paris, she later emailed to say she strongly objected to her mother being interviewed, asking that it be rearranged through her. Despite the blessing of her brothers and father, she felt her mother had been pressured into talking. Ghanem, however, insisted she was happy to talk and could have talked longer. It is, perhaps, a sign of the extended family’s complicated status in the kingdom that such tensions exist.

    D’ailleurs la conversation se fait ouvertement en présence d’un commissaire politique du régime mais, précise notre grand reporter : qui ne fait aucune tentative pour influencer la conversation…

    When we meet on a hot day in early June, a minder from the Saudi government sits in the room, though she makes no attempt to influence the conversation.

    On est heureux de constater que les méthodes séoudienness se sont affinées depuis l’interview grotesque de Saad Hariri.

    Bref, l’entretien commence.

    D’entrée de jeu, premier élément de langage tiré de la propagande officielle saoudienne : Oussame Ben Laden s’est radicalisé sous l’influence d’un membre des Frères musulmans. Subtile…

    “The people at university changed him,” Ghanem says. “He became a different man.” One of the men he met there was Abdullah Azzam, a member of the Muslim Brotherhood who was later exiled from Saudi Arabia and became Osama’s spiritual adviser.

    Un autre élément de langage, central, reviendra plusieurs fois dans l’interview : en Afghanistan, Ben Laden est un type très bien : il n’est pas encore un jihadiste (jusqu’en 1999…).

    “[…] He spent all his money on Afghanistan – he would sneak off under the guise of family business.” Did she ever suspect he might become a jihadist? “It never crossed my mind.”

    Tant qu’à faire, le petit détail sectaire qui ne trompe pas : la maman de Ben Laden est alaouite :

    Ghanem begins to relax, and talks about her childhood in the coastal Syrian city of Latakia, where she grew up in a family of Alawites, an offshoot of Shia Islam.

    Évidemment, le bon fan-boy de la rébellitude syrienne ne tarde pas à en faire la bonne lecture : la mère de Ben Laden est alaouite « comme les Assad ». Par exemple Sam Dagher te conseille l’article en commençant par cette remarque (subtile) :
    https://twitter.com/samdagher/status/1025343757229678597

    Must read by ⁦@martinchulov⁩ on Bin Laden’s mother. She’s Syrian Alawite like the Assads. […]

    Un autre talking point typique de MBS : l’Arabie séoudite était un pays relativement libéral dans les années 70 (ah ah… comment traduire « freewheeling » ici sans paraître totalement ridicule), mais a adopté une interprétation rigoriste du wahhabisme en réaction à la révolution iranienne (dont le but, écrit-il, était d’exporter le chiisme dans le monde arabe sunnite).

    Osama bin Laden’s formative years in Jeddah came in the relatively freewheeling 1970s, before the Iranian Revolution of 1979, which aimed to export Shia zeal into the Sunni Arab world. From then on, Saudi’s rulers enforced a rigid interpretation of Sunni Islam – one that had been widely practised across the Arabian peninsula since the 18th century, the era of cleric Muhammed ibn Abdul Wahhab.

    Ah, il faut te dire qu’à ce moment de ce long article, l’interview proprement dite de la mère de Ben Laden est terminée depuis longtemps, et n’a dû occuper que deux gros paragraphes…

    À la place, on part dans des considérations enthousiastes sur cette nouvelle direction saoudienne, sous l’influence de Bin Salman, qui voudrait instaurer un « islam modéré » en Arabie (Chulov est d’ailleurs sans surprise coupable, dans le Guardian, de plusieurs articles enthousiastes sur les femmes séoudiennes autorisées à conduire) :

    In 2018, Saudi’s new leadership wants to draw a line under this era and introduce what bin Salman calls “moderate Islam”. This he sees as essential to the survival of a state where a large, restless and often disaffected young population has, for nearly four decades, had little access to entertainment, a social life or individual freedoms. Saudi’s new rulers believe such rigid societal norms, enforced by clerics, could prove fodder for extremists who tap into such feelings of frustration.

    Reform is beginning to creep through many aspects of Saudi society; among the most visible was June’s lifting of the ban on women drivers. There have been changes to the labour markets and a bloated public sector; cinemas have opened, and an anti-corruption drive launched across the private sector and some quarters of government. The government also claims to have stopped all funding to Wahhabi institutions outside the kingdom, which had been supported with missionary zeal for nearly four decades.

    Such radical shock therapy is slowly being absorbed across the country, where communities conditioned to decades of uncompromising doctrine don’t always know what to make of it. Contradictions abound: some officials and institutions eschew conservatism, while others wholeheartedly embrace it. Meanwhile, political freedoms remain off-limits; power has become more centralised and dissent is routinely crushed.

    Toujours plus éloigné du sujet initial (la maman d’Oussama), le prince Turki al-Faisal, l’« érudit » ancien chef des services secrets saoudiens :

    I meet Prince Turki al-Faisal, who was the head of Saudi intelligence for 24 years, between 1977 and 1 September 2001 (10 days before the 9/11 attacks), at his villa in Jeddah. An erudite man now in his mid-70s, Turki wears green cufflinks bearing the Saudi flag on the sleeves of his thobe.

    Lequel te synthétise l’élément de langage central de l’article : en Afghanistan c’est un combattant de la liberté, et c’est après que ça se gâte :

    “There are two Osama bin Ladens,” he tells me. “One before the end of the Soviet occupation of Afghanistan, and one after it. Before, he was very much an idealistic mujahid. He was not a fighter. By his own admission, he fainted during a battle, and when he woke up, the Soviet assault on his position had been defeated.”

    As Bin Laden moved from Afghanistan to Sudan, and as his links to Saudi Arabia soured, it was Turki who spoke with him on behalf of the kingdom. In the wake of 9/11, these direct dealings came under intense scrutiny.

    Et une autre explication totalement tirée par les cheveux : si la plupart des terroristes du 11 Septembre étaient séoudiens, ce n’était pas parce que les Séoudiens vivent dans un environnement toxique depuis l’enfance, mais parce que Ben Laden voulait tourner le monde occidental contre l’Arabie… Oui, c’est une très jolie théorie du complot dans laquelle on présente le royaume comme une victime du 11 Septembre :

    “There is no doubt that he deliberately chose Saudi citizens for the 9/11 plot,” a British intelligence officer tells me. “He was convinced that was going to turn the west against his ... home country. He did indeed succeed in inciting a war, but not the one he expected.”

    Et pour terminer, enfonçons le clou sur l’authentique conviction réformatrice (« mais pourra-t-il réussir ? ») de ce brave Mohammed Bin Salman :

    While change has been attempted in Saudi Arabia before, it has been nowhere near as extensive as the current reforms. How hard Mohammed bin Salman can push against a society indoctrinated in such an uncompromising worldview remains an open question.

    Saudia Arabia’s allies are optimistic, but offer a note of caution. The British intelligence officer I spoke to told me, “If Salman doesn’t break through, there will be many more Osamas. And I’m not sure they’ll be able to shake the curse.”

  • The Myth of Russia’s Arctic Rule
    https://mailchi.mp/9cdcff7c73de/taming-bureaucratic-beasts-in-china-1650757?e=752ba5eff2

    It’s clearly visible from this bird’s-eye view of the Arctic region.
     
    You can see here that Russia’s vast holdings of Arctic territory do not mitigate its lack of access to the world’s other oceans.
     
    Russian ships cannot get to the Pacific Ocean without passing the Chukchi Sea and the Bering Strait – both of which are off the coast of Alaska and thus securely under U.S. control.
     
    While the U.S. has only two icebreakers, it could shut down this shipping lane at will because it’s easily the world’s pre-eminent naval power.
     
    It’s more of the same for Russia with access to the Atlantic Ocean. To get to the Atlantic from the Arctic, Russian ships have to traverse waters between Iceland and Greenland, or between Iceland and the United Kingdom.
     
    Either way, it’s the same story – they are still susceptible to blockades from anti-Russian forces.
     
    These uncomfortable geopolitical realities make Russia’s position in the Arctic something of a trap. To make matters worse, with the accelerating Arctic ice melt, Russia’s geopolitical strategy in Europe is melting right along with it.
     
    The core of that strategy has been to establish buffer zones between Moscow and the North European Plain. This strategy is based in part on the idea that Russia has never had to worry about a potential threat to its Arctic coastline, as the Arctic Ocean has always been impossible for its enemies to traverse.
     
    But if Arctic ice melts enough to allow trade in the Arctic Ocean year round – as appears inevitable – that also means enemy navies would have much more room to operate.
     
    This explains why Russia has assumed a defensive posture when it comes to the Arctic.
     
    It also explains why Russia has been relatively cooperative in the region diplomatically.

    #arctique #Russie

    • La question est celle d’une route commerciale maritime. Sur l’axe majeur reliant l’Asie orientale à l’Europe (occidentale). De ce point de vue, les deux extrémités posent problème, les débouchés étant :
      • le détroit de Danemark dont il suffit de rappeler la bataille qui porte ce nom en 1941,…
      • la ligne GIUK et sa matérialisation physique par le SOSUS,
      • la mer du Nord comme sortie de la mer de Norvège, bordée de nations de l’OTAN
      pour l’autre côté, la mer des Tchouktches et la mer de Béring sont effectivement verrouillées comme indiqué dans l’extrait que tu pointes. Quant au reste de la façade orientale, située hors de la route maritime d’ailleurs,
      • la mer d’Okhotsk n’est pas libre de glaces en hiver (pour le moment…)


      • la mer du Japon (Vladivostok) est particulièrement fermée (Tsushima, 1905,…)

      Enfin, on parle ici de périphérie et, de ce point de vue, la facade « ouverte » de la mer de Béring est une périphérie particulièrement extrême. Petropavlosk-Kamtchatski, base des sous-marins russes est un bout du monde absolu. Tout doit y être acheminé d’une distance de plusieurs milliers de kilomètres.

      Voir à ce sujet, les effectifs engagés de part et d’autre dans la (très méconnue) bataille de Pétropavlosk en 1854
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_de_Petropavlovsk
      (comme d’hab’, plus de détail sur WP[en]).

      De même pour les Aléoutiennes, campagne périphérique et manœuvre de diversion pendant la guerre du Pacifique.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Campagne_des_%C3%AEles_Al%C3%A9outiennes

      Quant à la vente de l’Alaska en 1867, on peut rêver – comme pour la Louisiane en 1803, mais on voit mal comment l’un et l’autre auraient pu résister au rouleau compresseur des jeunes États-Unis déferlant à la conquête de l’ouest. De ce point de vue, Alexandre II, comme Napoléon avant lui, a réussi à tirer un peu d’argent d’un territoire dont l’avenir sous son pavillon initial était plutôt désespéré. Imagine les péripéties d’un hypothétique Alaska russe en 1905, en 1917-1921, et après…