company:youtube

  • Amazon vs Google : la guerre continue et impacte désormais Nest
    https://www.nextinpact.com/brief/amazon-vs-google---la-guerre-continue-et-impacte-desormais-nest-2926.htm

    Rien ne va plus entre Amazon et Google, et la situation ne date pas d’hier. YouTube a ainsi été retiré déjà à deux reprises des produits Amazon Echo Show et Fire TV Stick. Le géant de la recherche accuse le revendeur de ne pas proposer ses produits tels que Chromecast, Google Home et certains produits Nest. Selon Business Insider, une réunion téléphonique a été organisée, au cours de laquelle les employés d’Amazon ont expliqué à ceux de Nest qu’ils ne vendraient plus aucune de leurs nouveautés. « Amazon a (...)

    #Google #Nest #Amazon #Echo #Home #domination #concurrence

  • Les films d’Andreï Tarkovski en libre accès
    https://www.rtbf.be/culture/cinema/realisateurs/detail_les-films-d-andrei-tarkovski-en-libre-acces?id=9854515

    Parmi les grands réalisateurs soviétiques, #Andreï_Tarkovski fait figure de sommité. Décédé en 1986 à l’âge de 54 ans, ce poète et esthète du septième art a laissé derrière lui une courte filmographie, mais qui a influencé des générations de cinéastes. Son approche métaphysique et spirituelle, son audace visuelle et la structure inconventionnelle de ses récits sont quelques-unes des caractéristiques de son cinéma exigeant mais gratifiant.

    Son œuvre est désormais plus accessible que jamais. Mosfilms, le plus vieux et plus grand studio russe, a en effet mis en ligne cinq de ses longs métrages sur YouTube, dans des versions restaurées et sous-titrées. Seuls ses deux derniers films ("Le Sacrifice" et « Nostalghia », produits en-dehors de son pays natal), manquent à ce catalogue remarquable.

    https://www.youtube.com/watch?v=R3ZZMR2WJ6c

  • Quand un ancien espion de la DGSE monte... sa chaîne YouTube
    http://www.europe1.fr/societe/quand-un-ancien-espion-de-la-dgse-monte-sa-chaine-youtube-3576203

    Ça fleure bon le service commandé...

    L’homme analyse aussi la chute de Raqqa, en Syrie. A distance, par Skype, il a expliqué sa démarche à Europe 1 : ni secret d’Etat, ni service commandé, ni mensonge. « Il y a plein de choses à dire sans rentrer dans le cœur du renseignement, sans rentrer dans des affaires spécifiques, il y a des thématiques sur lesquelles j’ai un avis », explique-t-il. « À chaque fois je sais ce qui a déjà été publié, ce qui est connu, mais je pense apporter l’éclairage d’un spécialiste. Je donne des clés de lecture donc normalement dans ces vidéos ont aura la vérité des choses », poursuit-il.

    #DGSE

  • YouTube’s New Moderators Mistakenly Pull Right-Wing Channels - Bloomberg
    https://www.bloomberg.com/news/articles/2018-02-28/youtube-s-new-moderators-mistakenly-pull-right-wing-channels

    The Google division said in December it would assign more than 10,000 people to moderate content after a year of scandals over fake and inappropriate content on the world’s largest video site.

    In the wake of the Feb. 14 school shooting in Parkland, Florida, some YouTube moderators mistakenly removed several videos and some channels from right-wing, pro-gun video producers and outlets.

    The misstep pulls YouTube, Google and parent Alphabet Inc. deeper into a toxic political fights over gun control, fake and extreme content, and whether internet companies should be responsible for what third parties post on their services. The episode also shows how the huge video site continues to struggle with policing the service and how difficult it is to spot troubling content and decide whether the material should be taken down.

    Gun reform calls since the shooting have sparked a rash of conspiracy theories on the web about the student activists. YouTube was criticized last week after promoting a video with a title that suggested Hogg, the teen survivor of the Florida school shooting, was a paid actor. The clip contained footage from an authoritative news source, leading YouTube’s software-based screening system to misclassify it. After YouTube was alerted to the video, it was pulled.

    In the wake of the Florida shooting, Google and other internet companies are facing external pressure to remove the National Rifle Association’s NRA TV channel from their video streaming services. To date, YouTube and other services haven’t pulled the NRA’s official channel.

    YouTube’s official policy says that “harmful or dangerous” and “hateful” content can violate its guidelines. If video creators break the rules three times within three months, YouTube terminates the account.

    #Fake_news #Modération #Hébergeurs

  • La France serait sur le point d’annoncer la mort de Mokhtar Belmokhtar
    https://reflets.info/articles/la-france-serait-sur-le-point-d-annoncer-la-mort-de-mokhtar-belmokhtar

    Mokhtar Belmokhtar, chef de la katiba Al-Mourabitoune - Capture d’écran Youtube L’homme a été déclaré mort plusieurs fois mais, selon une source judiciaire française, celle-ci serait la bonne. La France s’apprêterait à annoncer officiellement le décès du djihadiste. Passé par le GIA et le CSPC en Algérie pendant les années noires (années 90), Mokhtar Belmokhtar combat également au Mali et en Libye. Plusieurs raids, américains et français tentent de l’éliminer, visiblement sans succès. A chaque fois que sa mort est annoncée, elle est démentie par les groupes djihadistes auxquels il appartient. Mokhtar Belmokhtar, chef de la katiba Al-Mourabitoune - Capture d’écran Youtube Mokhtar Belmokhtar est l’organisateur de la prise d’otages d’In Amenas sur le site (...)

  • Et si les futurs « influenceurs » n’étaient pas humains ?
    https://usbeketrica.com/article/et-si-les-futurs-influenceurs-n-etaient-pas-humains

    Ils ont des centaines de milliers d’abonnés sur Instagram, des millions de vues sur YouTube ou des contrats avec les plus grandes marques du monde. Par leur statut, leur position ou leur exposition médiatique, ils peuvent influencer les comportements de consommation de beaucoup de gens. Et pourtant, ces « influenceurs » n’existent pas, ou presque. Virtuels, robotiques ou dans une zone grise entre les deux, ces nouveaux papes des réseaux sociaux séduisent de plus en plus. Et illustrent les dérives (...)

    #Google #Instagram #YouTube #algorithme #manipulation #domination #marketing

  • #en_direct_de_Mediapart : L’affaire #Darmanin, l’évacuation de #Bure, le système #Apple
    https://www.mediapart.fr/journal/international/280218/en-direct-de-mediapart-l-affaire-darmanin-l-evacuation-de-bure-le-systeme-

    Au menu de notre émission retransmise en direct de la rédaction. De 19 à 20 heures, retour sur nos enquêtes : l’affaire Darmanin, le témoignage d’une salariée contre l’évasion fiscale, la grève de la Cour nationale du droit d’asile. De 20 h 30 à 21 h 30 : Que peut-il se passer après l’évacuation de Bure ? De 21 h 30 à 22 h 30 : s’opposer au « système Apple ». L’émission est en accès libre sur notre site, et sur YouTube, Dailymotion et Facebook.

    #International #France #Culture-Idées

  • Émission de radio : le sexisme à travers 5 prismes :
    – Interview type micro trottoir dans un quartier populaire de Lille
    – Histoire des luttes féministes + recherche de l’origine de l’archétype féminin
    – inégalité hommes-femmes dans l’évolution professionnelle
    – Témoignages de vlogueuses face aux agressions sexuelles
    – Interview d’une militante féministe de femmes solidaires

    On passe au Rouge 3 - Le sexisme - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=kp3F75aGe6k

    #sexisme #patriarcat #harcèlement_sexuel #me_too #féminisme #misogynie #Lille

  • 30 Days Timelapse at Sea | 4K | Through Thunderstorms, Torrential Rain & Busy Traffic - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=AHrCI9eSJGQ

    Un timelapse de 30 jours sur un porte-conteneur…

    30 Days of Timelapse, about 80,000 photos combined. 1500GB of Project files. Sailing in the open ocean is a unique feeling and experience. I hope to capture and share it for everyone to see.

    Route was from Red Sea — Gulf of Aden — Indian Ocean — Colombo — Malacca Strait — Singapore — South East China Sea — Hong Kong

    #timelapse #beau ! (nuit, ciel, tempêtes)
    #mondialisation #porte-conteneurs

  • « Sans contrat ni salaire », un assistant du député Bonnell claque la porte
    https://www.mediapart.fr/journal/france/240218/sans-contrat-ni-salaire-un-assistant-du-depute-bonnell-claque-la-porte

    Un collaborateur parlementaire vient de quitter l’équipe du député macroniste #Bruno_Bonnell, en affirmant avoir travaillé pendant plusieurs mois sans contrat de travail ni rémunération. De septembre à décembre, il a labouré pour son élu la 6e circonscription du Rhône, qui recouvre le territoire de la commune de Villeurbanne. Sa situation interroge sur la présence de “bénévoles” dans les équipes de #députés. Le député Bruno Bonnell est peu présent dans les débats parlementaires depuis le début du quinquennat. © Youtube / #LREM

    #France #assistant_parlementaire #En_Marche_ !

  • Documentary on Israeli racism against Africans
    Israeli Apartheid Week South Africa, le 23 février 2018
    http://www.iawsouthafrica.com/documentary-on-israeli-racism-against-africans-israeliapartheidweek

    Empire Files: Anti-Black Racism Reveals Israel’s White Supremacy
    TeleSUR English, Youtube, le 31 mars 2017
    https://www.youtube.com/watch?v=5YtaYX7Rstc

    Israel begins issuing deportation notices to thousands of African refugees
    Chris Baynes, The Independent, le 4 février 2018
    http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/israel-issues-deportation-notices-african-refugees-benjamin-netanyahu

    #Palestine #israel #israfrique #racisme #expulsion #asile #réfugiés #migrants #Holot #éthiopiens

  • CppCast Episode 139: Competitive Coding with Conor Hoekstra
    http://isocpp.org/feeder/?FeederAction=clicked&feed=All+Posts&seed=http%3A%2F%2Fisocpp.org%2Fblog%2F2

    Episode 139 of CppCast the only podcast for C++ developers by C++ developers. In this episode Rob and Jason are joined by Conor Hoekstra to discuss Competive Coding websites and competitions.

    CppCast Episode 139: Competitive Coding with Conor Hoekstra by Rob Irving and Jason Turner

    About the interviewee:

    Conor Hoekstra works at Moody’s Analytics as a C++ Software Developer helping maintain and develop an insurance software program called AXIS. Wanting to develop better algorithm and data structure knowledge he started using online sites like HackerRank and LeetCode to do so. He now has a YouTube channel where he reviews the contests from the last week of Competitive Coding sites like HackerRank, LeetCode, topcoder and Codeforces) and also covers solutions to the (...)

    #News,Video&_On-Demand,

  • Competitive Coding with Conor Hoekstra
    http://cppcast.libsyn.com/competitive-coding-with-conor-hoekstra

    Rob and Jason are joined by Conor Hoekstra to discuss Competive Coding websites and competitions Conor Hoekstra works at Moody’s Analytics as a C++ Software Developer helping maintain and develop an insurance software program called AXIS. Wanting to develop better algorithm and data structure knowledge he started using online sites like HackerRank and LeetCode to do so. He now has a YouTube channel where he reviews the contests from the last week of Competitive Coding sites like HackerRank, LeetCode, topcoder and Codeforces) and also covers solutions to the trickier problems. News Announcing Tensor Comprehensions Google summer of code for GCC Pacific++ 2018 location and dates confirmed 59+ videos now up from Meeting C++ 2017 CppNow Registration Open Conor Hoekstra @code_report (...)

    http://traffic.libsyn.com/cppcast/cppcast-139.mp3?dest-id=282890

    • Mongolia wins gold at Breckenridge Int’l Snow Sculpture Championships | The UB Post
      http://theubpost.mn/2018/02/20/mongolia-wins-gold-at-breckenridge-intl-snow-sculpture-championships


      (lion d’une édition précédente : 2016)

      Mongolian ice sculptors won a gold at the 28th International Snow Sculpture Championships, held in Denver, Colorado, USA, with a piece entitled “The Secret”.

      The Artist’s Choice Award went to another piece by Team Mongolia entitled “Time” at the annual event in Breckenridge, USA.

      Alongside 14 other teams, Mongolia worked a total of 65 hours for five days until January 27 without the use of power tools, internal support structures or colorants.

      This is the sixth year of Mongolian artists participating in the competition. In 2017, Artists Choice was split between the Mongolian teams.

      Also, the first place winner of both the Artist’s and People’s Choice Awards of the 23rd Breckenridge International Snow Sculpture Championships Awards was Team Mongolia, whose “Mongolian Warriors” sculpture depicted life-like 13th-century warriors and their horses striding out of a solid 20-ton block base of snow.

      This year’s silver prize was awarded to Team China for their homage to “The Thinker” piece. Team USA won a bronze prize with their piece titled “Dance Divine”.

      Last year’s winner of the Snow Sculpture Championships was Team China, with a piece entitled “Mermaid”.

  • David Schwimmer Made Six Short Films About Sexual Harassment. We Annotate One of Them. - The New York Times
    https://www.nytimes.com/interactive/2018/01/26/upshot/sexual-harassment-script-react.html

    David Schwimmer Made Six Short Films About Sexual Harassment. We Annotate One of Them.

    By CLAIRE CAIN MILLER JAN. 26, 2018

    The actor worked with the director Sigal Avin to show what
    sexual harassment looks like. We asked experts to comment on
    one of the scripts, with ideas on how to prevent it.

    #harcèlement_sexuel

  • ’Fiction is outperforming reality’: how YouTube’s algorithm distorts truth | The Guardian
    https://www.theguardian.com/technology/2018/feb/02/how-youtubes-algorithm-distorts-truth

    Fascinant, fascisant.

    During the three years he worked at Google, he was placed for several months with a team of YouTube engineers working on the recommendation system. The experience led him to conclude that the priorities YouTube gives its algorithms are dangerously skewed.

    “YouTube is something that looks like reality, but it is distorted to make you spend more time online,” he tells me when we meet in Berkeley, California. “The recommendation algorithm is not optimising for what is truthful, or balanced, or healthy for democracy.”

    Chaslot explains that the algorithm never stays the same. It is constantly changing the weight it gives to different signals: the viewing patterns of a user, for example, or the length of time a video is watched before someone clicks away.

    #GAFA #YouTube

  • En Corée, les pom-pom girls venues du Nord mettent le Sud mal à l’aise
    https://www.franceinter.fr/monde/en-coree-les-pom-pom-girls-venues-du-nord-mettent-le-sud-mal-a-l-aise

    Non seulement les pom-pom girls nord-coréennes donnent de la voix, toutes habillées de la même couleur, elles dansent aussi suivant une chorégraphie aussi millimétrée que leurs sourires. Et il faut bien avouer qu’elle assure le spectacle, aussi bien sur les sites des épreuves olympiques en Corée du Sud, que dans le reste du monde. Une simple recherche sur YouTube permet ainsi de tomber sur de nombreuses vidéos de leurs performances, parfois admiratives, parfois moqueuses.

    #corée_du_nord

  • Franck Lepage : « La #Culture ne peut pas être #Politique sur France Inter »
    https://la-bas.org/4930

    Un nez rouge et un poireau, mais ne lui dites pas qu’il est humoriste, Franck Lepage fait de l’éducation populaire politique, ne lui dites pas non plus qu’il est dans la culture, pour lui la culture ça sert à se mettre de la moquette à l’intérieur de la tête et à reproduire les inégalités. En inventant la conférence gesticulée il a contaminé un tas de braves gens qui sortent de leur torpeur et se mettent désobéir. A désobéir avec plaisir, ce que ce Franck Lepage appelle l’émancipation. Mais jusque’ où ?Continuer la lecture…

    #Vidéo

    • Drôle d’utilisation du mot « politique » je ne voie pas comment « la culture » peut être a-politique où que ce soit.

      et puis #non_mixité comme d’habitude avec Mermet. De vieux mecs blancs qui se congratulent réciproquement de leur humour génial, de leur culture de ouf, de leur sens autentiquement rebel de la vrai politique... tout ca en 20 secondes, chapeau les mecs.

    • Seules les « jeunes femmes pas blanches » auraient donc quelque chose d’intelligent à dire ? C’est pas un peu réducteur ?
      Les chroniques gentillettes de Madame Sofia Aram (par exemple) sont-elles toutes vraiment judicieuses, simplement parce qu’elle est une femme pas blanche ?

      Sur la vidéo : oui, sur France Inter (et même assez souvent sur France Cul), on ne fait pas de « politique ». Enfin, officiellement... Une radio publique bien gentille et propre sur elle.

    • Je sais pas pourquoi tu parle de l’intelligence des jeunes femmes racisées ni pourquoi tu pense à celle de Sofia Amara en particulier ! Tu peu te garder tes commentaires sur les intelligences comparées. Je n’ai pas parlé d’intelligence mais de domination masculine et blanche.
      Je ne dit pas que ces deux là sont idiots. Je ne le pense pas et c’est bien parcequ’ils sont pas idiots que ca me saoul encor plus cette mâle connivence.

      Sinon tu est d’accord pour dire que France Inter fait de la politique mais voudrait bien qu’on croie qu’illes n’en font pas. C’est une nuance qui n’est pas présente dans cette bande-annonce. Je serais d’accord avec ces deux là si ils disaient que France Inter ne veux pas de politique de gauche, mais c’est pas ce qu’ils disent. J’imagine que c’est ce qu’ils ont voulu dire.

      #susceptibilité_blanche #susceptibilité_masculine #fraternité

    • Perdu. Je suis une femme, pas de « solidarité masculine » là-dedans, donc.

      Ce n’est pas parce que ce sont « des vieux mecs blancs » (c’est du racisme anti vieux, ou anti- mecs, ou les deux ? en tous cas, la formule est élégante) qu’ils sont moins nécessaires, ni moins justes. On ne peut pas tout ramener à la non-mixité.

      Quant à Sophia Aram, je ne l’ai citée que parce que c’est une femme, non blanche, et qu’elle œuvre sur France Inter. Être femme non blanche n’est pas un brevet de respectabilité, la preuve, Fadela Amara ou Rachida Dati, ministres de Sarkozy...

      Et pardon si ça te dérange, mais mes commentaires ont au moins autant de valeur que les tiens. En moins agressifs. Et tu devrais regarder les confs de Franck Lepage, même si (horreur) c’est un homme ... :-)

    • Désolé de t’avoir mégenrée. Les personnes qui s’énervent lorsque je pointe les hommes blancs sont habituellement des hommes blancs aussi, mais pas toujours.

      Je connait les conf de Lepage depuis longtemps et je les apprécient. Je sais qu’il utilise le mot culture de manière plus fine habituellement. D’ou mon agacement sur cet extrait.

      Pour le reste je pense qu’on a un trop grand écart de point de vue pour discuté de manière constructive. Pour moi le sexisme, le racisme sont des systèmes et la connivence masculine et blanche font partie des mécanismes de ce système, cela en dehors des qualitées individuelles des personnes, de leur gentillesse ou de leur volonté de bien faire... Ca veut pas dire que je suis déterministe, je croi aussi au libre arbitre individuel, ce qui est paradoxal je le reconnaît, mais les paradoxes ca se trouve un peu partout sinon ca serait trop simple la vie. Mermet et Lepages ne sont pas des idiots et c’est même des mecs plutot intéressants de qui je me sent proche idéologiquement mais ils conservent certains comportements qui sont typique de leurs positions sociales, de leur genre... - ici l’autocongratulation et l’entre-soi. Comportements qui me frappent à cause de mes lectures récentes comme je te disait plus haut. Du coup je le mentionne avec ma grossiereté de mégère (je te conseil le tag #mégèrisme pour que tu voie à quel point je suis casse-couilles :). Ma remarque sur le sexe et la couleur viennent manifestement comme un cheveux sur la soupe à tes yeux, comme c’est le cas pour la plus part des gens. Pour que les comportements changent il faut montrer ce qui est invisible, caché dans les habitudes, les rituels, les stéréotypes pour que l’effort de les rendre plus juste soit possible. Je sais pas comment faire ca avec delicatesse, du coup j’y vais franco et ca fait des soupes peu ragoutantes avec des cheveux dedans.

      Par rapport à l’agressivité de mes messages, c’est vrai que je part vite dans les tours. J’essaye de m’améliorée de ce coté là mais je reconnaît que j’ai encore des progrès à faire.

    • Mais si, on peut discuter. La preuve. Et je n’ai pas très bon caractère non plus.

      Je suis assez d’accord avec toi, racisme et sexisme sont des systèmes. Et tout le monde est englué dedans, y compris les femmes, d’ailleurs, qui reproduisent un certain nombre de schémas, d’éducation de leurs enfants entre autres, qui font que leurs garçons seront toujours quelque part « des fils à leur maman ».

      J’avais lu un chouette petit livre dans les années 70, ça s’appelait « Du côté des petites filles », d’une pédagogue italienne, Elena Gianini Belotti.

      https://www.desfemmes.fr/essai/du-cote-des-petites-filles

      Dans mon boulot, j’ai aussi connu beaucoup de nanas qui préféraient user de leurs charmes pour obtenir ce qu’elles voulaient : elles ne regardaient même pas les petits ou les sans grades. Juste ceux qui avaient un pouvoir, ou une réputation. Nier ça, c’est juste de l’hypocrisie.

      Pour moi, les auteurs de vraies saloperies (le harcèlement d’un patron, ou plus généralement d’un fort sur une faible, le viol) quels qu’ils soient, hommes ou femmes, doivent être sévèrement condamnés. Mais faut-il aussi enchrister le petit con qui siffle une fille dans la rue ? Quel véritable abus de pouvoir il commet ?

      J’avoue que l’hystérie médiatique à ce sujet (et la récupération politique qui va avec) m’emmerde profondément. Parce que ça ne règle rien.

      Bref, là où je ne te suis pas, c’est que pour moi, les femmes ne seront jamais libres, émancipées, et tout ce que tu voudras, si leurs hommes ne le sont pas. Et c’est encore plus vrai pour les "racisés".

      http://www.arenes.fr/livre/du-racisme-francais

      C’est le monde qu’il faudrait changer. Oui je sais, je suis idéaliste, et un peu trop dans mes rêves… Et le pseudo de Gavroche n’est pas un hasard, c’est un garçon ou une fille, et ça n’a pas d’importance.

      En tous cas, si tu veux convaincre, c’est vrai que les grands coups de latte dans la tronche sont moins efficaces que la discussion… :-)

    • C’est surtout que je devrait travailler, ecrire me prend beaucoup de temps.

      Les coup de latte je pratique seulement en autodéfense. Pour le coté agressif verbal je le reserve plutot aux hommes et ca donne des résultats : il y en a qui se retiennent de dire certaines choses de peur que je les embrouillent. C’est déjà ça de pris.

      J’ai pas lu encore « du coté des petites filles » mais seulement des extraits et je sais que c’est un classique. Je vais le mettre dans ma liste de lecture. De mon coté je te conseil Bell Hooks « Ne suis-je pas une femme ? » qui est un autre classique qui parle des femmes noires américaines et qui explique bien l’interestionnalité dont on parle beaucoup en ce moment. Il y a une édition récente chez Cambourakis collection « sorcières » avec une préface d’Amadine Gay qui met en perspective avec le contexte français actuel.
      https://www.cambourakis.com/spip.php?article625

      Sinon je suis quand même pas d’accord avec ce que tu dit.

      L’hystérie : c’est une insulte misogyne, j’utilise pas les insultes misogynes. Ca veut dire « Maladie de l’utérus baladeur » c’est le concept que quand les femmes sont pas « bien baisées » ou occupées a faire des gosses, leur utérus se décroche, leur monte à la tête et ca les rend dingues. Cette « merveille » de misogynie a été expliqué en premier par Hippocrate, puis Aristote, puis Freud. Parlé d’hystérie pour le mouvement de libération de la parole des victimes de violences sexuelles (surtout des femmes mais aussi des hommes comme Terry Craw, ou les victimes de Kevin Spacy) j’aime pas. Pour moi tu l’aura compris c’est pas de l’hystérie du tout, c’est le commencement d’un changement sociétale sur les violences sexuelles. Enfin les victimes sont mieux écoutées. Ca sera pas suffisant, il faudra recommander pour faire changer le monde (en France gros boulot à faire encore par rapport aux USA et les USA c’est Trump c’est dire si on rame.) mais on avance et plein de prédateurs sexuels dorment moins paisiblement depuis quelques mois.

      Sur les garçons qui sifflent : le sexisme est un système la privation de l’espace publique et la sexualisation des filles, la banalisation des comportements dominateurs dans l’espace publique (ou privé d’ailleurs) je voie ca comme des rouages du système. C’est logique de pointé toutes les formes d’oppression d’un système, mais je reconnaît qu’il y a une instrumentalisation raciste et classiste du harcelement de rue (par Macron, le FN, les LR...). On appel ca le #fémonationalisme

      Sur les femmes qui soit disant élèvent mal les garçons : a ma connaissance l’éducation c’est pas que les mères, c’est les pères, grands-parents, oncles et tantes, les frères et sœurs, les copines et copains, les profs, la tv, les livres, facebook et plein plein de monde et de trucs. C’est un classique des systèmes d’oppression de rendre les opprimé·es acteurices et responsable de leur propre oppression. Par exemple on accuse souvent les femmes par exemple égyptiennes de pratiquer l’excision sur leurs filles, mais on ne dit en fait rien sur les hommes qui exigent des femmes mutilées sexuellement comme épouses, on ne s’en prend qu’aux femmes. D’autre part, l’éducation des garçons à kiffer les scenarios de viol et l’humiliation sexuelle des femmes et filles, qui est le gros du porno, c’est pas les mères qui la font cette éducation là, ce sont les autres hommes et garçons. Je connais quelques parents et surtout des mères qui hallucinent du changement de comportement de leur garçon lors de la scolarisation. Ce qui empêche pas qu’il y ai des mères misogynes qui élèvent leurs fils à etre des ordures machistes mais le gros de l’éducation à la virilité se fait par les autres garçons et hommes.

      Enfin pour les femmes qui couchent pour réussir ou avoir un statu j’ai pas grand chose contre elles car la population se charge largement à ma place de les trouver affreuses moralement. Dans ce scénario de #promotion_canapé je prefère m’en prendre aux personne qui donnent une promotion en échange d’une pipe et il se trouve que le pouvoir est largement très largement aux mains des hommes et plus tu monte dans la hierarchie plus tu as des hommes. Donc j’ai un problème avec les promoteurs et promotrices canapé et moins avec les promu·es canapé.
      J’en parle plus en détail ici : https://seenthis.net/messages/636985

      Comme tu peu déjà le voire je préféré toujours attaquer les fraternités et comportements masculins et privilégié une sororité avec les femmes. Ca veut pas dire que j’aurais plus aucune exigence morale vis à vis des femmes ou des groupes opprimés, ca serait affreusement paternaliste ou maternaliste. Mais quand je voie que tout le monde tape sur les mêmes (mères qui perpétuent le sexisme par l’éducation, femmes qui couchent pour réussir) et jamais sur les autres (j’ai pas souvent entendu dénoncé l’éducation que les hommes donnent au garçons et absolument jamais rien entendu qui cible les promoteurs et promotrices canapé)

      Bon j’espère qu’on poursuivra et que j’ai pas été trop seiche. Faut que je retourne bosser :)

    • La discussion, même vive, c’est toujours intéressant. Pas de malaise, donc. Surtout avec des sorcières-mégères (j’en suis une aussi, hein).

      Au sujet de l’hystérie, ce n’est qu’une expression. Voir la fiche wikipédiatre là-dessus, plutôt bien fichue :

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Hyst%C3%A9rie

      Heureusement, le concept a beaucoup évolué depuis Hippocrate, et même depuis Charcot. Aujourd’hui, les psys appellent ça « trouble de l’anxiété ».

      A lire aussi (et c’est passionnant) :

      Histoire de l’hystérie, d’Ilza Veith (éditions Sehers) je lisais ça lors de mes années (bénies) de fac d’histoire. On ne le trouve plus que d’occase, si je ne me trompe pas.

      Et puisque tu en parles, elle aussi relie l’évolution de cette histoire à la répression des femmes notamment lors de la chasse aux sorcières du XVIIème siècle. Je pourrai t’en parler plus longuement, puisque c’est un de mes sujets d’étude.

      Maintenant, si tu crois vraiment que cette « montée en épingle » médiatique va changer quoi que ce soit à la situation des femmes partout dans le monde, perso, moi j’ai des doutes. Ce n’est qu’un écran de fumée. Pendant ce temps, les réformes néolibérales de notre bien-aimé présidu (et d’autres, partout ailleurs dans le monde) vont faire des dégâts et les femmes en seront elles aussi victimes.

      Il n’y a qu’à regarder quelques exemples récents, et en France : Tariq Ramadan est incarcéré (mais c’est un arabe, le salopard) alors que le parquet vient de classer sans suite, et pour la deuxième fois, la plainte contre Darmanin, soutenu par toute la clique politocarde. Et c’est pareil pour Hulot, DSK, Polanski et tant d’autres. Alors, je n’ai pas d’avis sur la culpabilité des uns et des autres (je n’étais pas dans leur lit, à la différence de sœur Caroline, qui a « témoigné » contre Ramadan). Ou Sarah, d’origine guadeloupéenne, âgée de 11 ans, jugée consentante …

      https://cafemusique.wordpress.com/2017/09/26/sarah-etait-consentante

      Ce que je constate, c’est un deux poids deux mesures. Certaines victimes ont donc plus de valeur que d’autres.

      Et pendant qu’on glose d’écriture inclusive (on pourra toujours réécrire tous les classiques, et dire « elle pleut », par exemple), sur la suppression de « Mademoiselle » sur les formulaires administratifs (une « réforme » qui ne coûte pas cher) qu’on décroche des tableaux jugés sexistes comme à Manchester :

      http://www.valeursactuelles.com/monde/un-musee-decroche-un-tableau-de-femmes-nues-pour-lutter-contre-le-

      les prédateurs sexuels (ou prédateurs tout court, ceux qui affament, pillent, violent, tuent dans l’impunité la plus totale, et le plus souvent légalement) continueront à dormir tranquilles, c’est une certitude.

      Et je n’ai jamais dit que les femmes étaient seules responsables du machisme ambiant, mais à l’inverse, alors que tu parles de « système », dont elles font partie que je sache, tu sembles dédouaner les femmes de presque toute responsabilité ?

      Ce machisme là, il existe bien avant que les gamins aient accès à quoi que ce soit d’autre que leur maman. Lis Du côté des petites filles.

      Elles ne sont pas responsables non plus de la promotion canapé, mais encore une fois, elles participent d’un système, car parfois, comment faire autrement, quand on vit dans un monde qui promet sans arrêt le pouvoir et l’argent, considérés comme valeurs suprêmes ? Je ne les juge pas, je constate.

      Enfin sur le gamin qui siffle une fille dans la rue, tu crois vraiment qu’il veut prendre le pouvoir ? Carrément ? Oui, c’est un garçon, et c’est une fille, et alors ? En quoi est-ce gênant ? Si ça lui déplaît, elle ne répond pas, ou l’envoie paître. Et si ça lui plaît, ils se marieront et auront beaucoup d’enfants… Il y a une sacrée différence avec le vrai prédateur, qui lui, abuse de son pouvoir sur plus faible que lui.

      C’est une question de bon sens : si les gens ne se mélangent plus, ils feront comment pour se parler, voire s’aimer ? Par facebook, parce que c’est « safe » ? Aux States, que tu cites en exemple, les gens ne veulent même plus se croiser dans un ascenseur, ni être ensemble dans un bureau. Diviser pour régner ça s’appelle, depuis des millénaires, et ça marche toujours. La preuve.

      Et moi, je trouve ça dommage. Vraiment.

    • Et je n’ai jamais dit que les femmes étaient seules responsables du machisme ambiant, mais à l’inverse, alors que tu parles de « système », dont elles font partie que je sache, tu sembles dédouaner les femmes de presque toute responsabilité ?

      Ce machisme là, il existe bien avant que les gamins aient accès à quoi que ce soit d’autre que leur maman.

      C’est faux, dès la toute petite enfance, le bébé est exposé aux deux parents (sauf mère célib isolée), ainsi qu’à tout le reste de la famille, ainsi qu’au corps médical, etc, etc. C’est l’ensemble de cette société qui diffuse des comportements et qui ne produisent pas les mêmes discours ni les mêmes actions (donner à manger ou pas, câliner ou pas, etc) suivant que le bébé a un pénis ou un vagin.

      Cela se fait essentiellement à l’avantage de la classe des hommes, donc remettre en avant trop que « oui mais la mère elle est tout autant responsable hein » c’est pousser l’idée que c’est équivalent et qu’elle est tout autant coupable. Même si ce n’est pas la même chose, pour moi c’est un peu dans la même veine que de dire « oui mais ya aussi des hommes battus » et ce genre de conneries. Ça ne fait que participer à dédouaner l’origine des responsabilités, l’origine de ceux qui profitent vraiment. Les femmes qui éduquent de manière machistes le font en bonne partie parce qu’elles espèrent une protection à l’intérieur du patriarcat, ne pas le combattre frontalement (cf « Les femmes de droite » de Dworkin) : on peut décrire leur comportement et n’être pas d’accord (et c’est le cas aussi pour @mad_meg à priori), mais ça ne sert à rien de s’en prendre à elles en disant qu’elles sont tout autant responsables ou coupables.

      Quant aux hommes non-bourgeois qui sifflent dans la rue, bien sûr que ça reste une domination dont ils profitent, de la classe des hommes sur la classe des femmes. La domination masculine est trans classe sociale, et bien sûr qu’il y a du patriarcat et de la domination à l’intérieur même des classes populaires, à l’intérieur mêmes des racisés, etc. Tout ça se croise, et en 2018 avec tout ce qu’on sait en socio, sur l’intersectionnalité, etc, je trouve un peu bizarre (euphémisme) de continuer de se fixer uniquement sur le sexisme des bourgeois, riches, uniquement. Les hommes pauvres qui sifflent et harcèlent dans la rue aussi ont du pouvoir en tant qu’hommes, quelque soit leur classe sociale.

      Ce qui n’empêche pas, mais @mad_meg l’a déjà dit, qu’au niveau médiatique il y a des traitements différents de deux poids deux mesures pour critiquer plus les harceleurs des quartiers populaires que ceux des bourges. Mais la solution à ça, c’est pas de se mettre à ne critiquer que les harceleurs bourges ! C’est bien de critiquer tout autant n’importe quels harceleurs, quelque soit leur classe sociale.

    • Encore aujourd’hui, et malgré l’évolution (heureusement) de la société, tu connais beaucoup de bébés dont les pères s’occupent autant que les mères ? Du style se lever la nuit pour les nourrir ou leur changer les couches ? Ou prendre un congé ?
      Moi, pas vraiment.

      Le congé paternité, il existe depuis combien de temps ? Et il dure … 11 jours.

      Combien d’hommes, y compris dans mon entourage, ai-je entendu dire que les couches, beurk, ça pue…

      Les pères commencent à s’y intéresser quand les petits garçons peuvent exercer des activités dites viriles, c’est à dire à les accompagner pour faire du sport, par exemple.

      Et la même chose se reproduit le plus souvent dans les maternelles, où les instits sont presque toujours des femmes. Même si là aussi, ça a un tout petit peu progressé. C’est pour cela que j’ai cité le livre d’Elena Gianini Belotti.

      Bon, je vais laisser passer la comparaison sur les hommes battus. Pour ce que ça vaut, je n’ai pas envie de te répondre là-dessus, d’autant que j’ai longuement parlé des abus de pouvoir commis par les plus forts.

      Maintenant, je n’ai pas dit que les femmes étaient « responsables », ni « coupables » de quoi que ce soit. Je ne suis ni juge, ni curé. J’ai dit que comme les hommes, elles participaient d’un système, peu ou prou, volontairement ou inconsciemment. Or, ce système est fondamentalement, intrinsèquement oppressif, et évidemment, c’est toujours sur les plus faibles que ça tombe et donc, les femmes.

      Je n’ai pas dit non plus que la domination masculine que n’exerçait que chez les bourgeois. J’ai dit que la seule qui était condamnée aujourd’hui, dans les médias et par la classe politique, c’était celle qui existe évidemment aussi dans les classes populaires. Et chez les « racisés », selon le mot à la mode.

      Enfin, je fais la différence entre un gamin qui siffle une fille et un patron qui exerce son droit de cuissage en faisant du chantage.

      Qui devrait en principe avoir une éducation, des « valeurs » (dont pourtant tout ce beau monde se gargarise), être civilisé par rapport aux barbares, et surtout, qui détient aujourd’hui le pouvoir, le vrai, sur tout le monde, hommes et femmes confondus ?

    • Merci @rastapopoulos pour ta participation à la discussion.
      @gavroche ca risque d’etre long mais je vais essayé de répondre à tes remarques et objections.

      Sur l’hystérie si tu connait l’origine du mot et son obsolescence psychiatrique c’est dommage que tu l’utilise encore. Le langage fait parti du système. Utiliser un vocabulaire misogyne pour qualifier l’expression publique des violences sexuelles subies par les victimes ca ne me conviens pas du tout. Plus loin tu dit que ce mouvement est une « montée en épingle » et je trouve aussi que c’est très dévalorisant et méprisant pour qualifier la parole des victimes. Quand tu parle de travailleur·euses victimes d’un licenciment massif, est ce que leurs protestations et dénonciations seraient traité de « montée en épingle » et les protestataires d’"hystériques" ? J’espère que non. Et pour des personnes qui se sont exprimées dans le cadres de l’affaire #weinstein #metoo et #balancetonporc ce sont principalement des femmes qui dénoncent des agressions commises sur leur lieu de travail , ce sont des travailleuses et pas des « monteuses en épingle ». Au prétexte que ca concerne des violences sexuelles on arrive toujours à blâmer les victimes au lieu des coupables.

      Par rapport aux sorcières je m’interesse aussi beaucoup au sujet. Comme ca m’interesse je voudrais savoir si tu as lu « Caliban et la sorcière » de S.Federicci ? Il y a une polémique en ce moment sur ce livre et j’aimerais bien l’avis d’une spécialiste telle que toi. La discutions est ici = https://seenthis.net/messages/659472 et ici il y a d’autres ressources sur le sujet : https://seenthis.net/messages/669704

      Sur T.Ramadan, je suis d’accord avec toi pour dénoncé l’acharnement raciste des médias qui apparait face au traitement d’un Dammanien, Tron, Baupin, Sapin... Il n’empeiche que ca fait pas de T.Ramadan un innocent au pretexte qu’il y a un déchainement raciste et islamophobe contre lui. Je te conseil de lire sur le #femonationalisme et l’ #intersectionnalité pour mieu faire la part des choses lorsque les oppressions se croisent et se superposent.

      Sur Mademoiselle Je sais pas pourquoi tu parle de ca, c’est un sujet dépassé, enfin je croyait. Ca me déséspère...

      Pour les mères mauvaise éducatrices résponsable du sexisme, c’est toi qui les a mentionnées en particulier, comme les femmes qui couchent pour une promo. Tu es loin d’etre la première personne qui ne pointe que les comportements féminins dans la perpétuation du sexisme. Moi je choisi de ne pas le faire et de m’occuper de pointer les comportement masculins que toi et tout les autres ne pointez jamais.

      Par rapport au fait que j’excuserait tout aux femmes, c’est faux, regarde comment je te laisse rien passé :) Et j’avais pris la peine de le précisé et @rastapopoulos en a remis une couche.

      Tes messages depuis le début ont deux pôles très marqués, défendre des hommes d’accusations de sexisme et cibler les femmes et les comportements répréhensibles des femmes.

      Tu a mentionné les mères mauvaise éducatrices (et pas les pères), les coucheuses promues (et pas les coucheurs qui donnent ces promotions), les hystériques (pour parler de victimes de violences sexuelles), les monteuses d’épingles, les ré-écriveuse de littérature en neutre.... Et puis autrement coté masculin tu dit que Mermet et Lepage sont pas machos, qu’il y a un sexisme anti-homme, que les garçons qui sifflent faut les excusés, et tous les mecs qui sont pas bourgeois sont cool parce qu’ils peuvent pas dominer les femmes vu que les femmes on les appellent « les bourgeoises ».

      C’est bien d’etre mégère et sorcière mais toute ta négativité chthonienne est orienté vers les femmes et toute ta bienveillance choupi est dirigée vers les hommes. J’ai fait ca longtemps et j’en suis certainement pas sortie totalement, ca s’appel la « misogynie intégrée ». En guise de traitement, de mégère à sorcière, je te conseil la « misandrie extériorisée ».

    • Tiens, ça fait longtemps que le souvenir de ce court-métrage me trotte dans la tête et revient régulièrement à l’occasion d’échanges comme celui-ci. Cette fois-ci @rastapopoulos m’a donné l’envie d’aller le chercher et il est très facile à trouver (#merci, donc…)

      La mort du rat, 1973, Pascal Aubier
      https://www.filmsdocumentaires.com/films/1207-la-mort-du-rat
      la vidéo est incorporée mais on trouve tout aussi facilement un exemplaire sur YouTube (et le passage à l’anglais ne modifie pas fondamentalement les textes du film…)
      https://www.youtube.com/watch?v=l2MhVPE3h28

      Ça passait en première partie dans les salles de cinéma (bon, c’était le Quartier Latin…) et dans mon esprit il est associé à la scène d’ouverture de La Salamandre d’Alain Tanner où Bulle Ogier travaille dans un atelier de saucisses… Le film est de 1971, soit 2 ans avant, mais pour moi il est complètement associé au court-métrage. Peut-être est-ce simplement par association des thèmes…

      EDIT : la keyframe de la vidéo dans le site des documentaires est pas mal non plus…

    • @mad_meg

      Je ne dois pas m’exprimer clairement, ce n’est pas possible autrement, si à travers nos échanges tu as simplement compris que je voulais « dédouaner » les hommes, et accuser les femmes de tous les maux.

      Ce n’est pas très grave, parce qu’au fond, je pense partager les mêmes valeurs que toi : défendre les opprimés. Même si nous n’avons peut-être pas tout à fait la même opinion sur les opprimés en question (pour moi, il s’agit d’un mot neutre, qui s’applique aux femmes aussi bien qu’aux hommes).

      Juste deux courtes remarques, et ensuite, je laisse tomber :

      – Sur les licenciements massifs, tout le monde en est victime, hommes et femmes. Et quand cela arrive (de plus en plus souvent) « l’hystérie » (pardon d’utiliser ce mot, mais je pourrais aussi écrire « récupération politico-médiatique », si tu préfères) n’est pas du tout la même du côté des médias et des politiques.

      – Sur Tariq Ramadan, comme je l’ai dit, je n’ai pas d’avis sur sa culpabilité ou non : je n’y étais pas.

      Et bon week-end à tous.

    • Puisque cette conversation est publique, je me permets d’intervenir brièvement.
      @gavroche, ton discours pour défendre les opprimés tient de la tragi comédie, je vais conserver ta citation en tant que grand tapis des ouioui de la domination masculine, je te cite :

      Bref, là où je ne te suis pas, c’est que pour moi, les femmes ne seront jamais libres, émancipées, et tout ce que tu voudras, si leurs hommes ne le sont pas. Et c’est encore plus vrai pour les « racisés ».

      Merci pour cette franche rigolade, et je n’ai pas le courage de @mad_meg pour t’expliquer.

    • @gavroche je te conseil vraiment la lecture de Bell Hooks qui te donnera les bases du concept d’intersectionnalité qui est très important pour comprendre comment les systèmes d’oppressions se croisent. https://www.cambourakis.com/spip.php?article625
      Sinon sur seenthis il doit y avoir pas mal de ressources avec le #intersectionnalité

      En dehors de nos désaccords, j’aimerais bien ton avis sur Caliban et la sorcière puisque tu m’a dit être calée sur l’histoire de la chasse aux sorcières. Peut être que sur ce sujet on pourra discuté de manière plus constructive. Je te remet le lien : https://seenthis.net/messages/659472

      @touti hihi merci de me congratulé chère sœursière ^^

      Bon we

  • L’HUMANITÉ SURVIVRA-T-ELLE À LA FONTE DU PERMAFROST ? - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=IjFOpN0Xfjw

    #permafrost #climat #vulgarisation

    Ces émissions « Les Chroniques écologiques du Professeur Feuillage » sont assez particulières. Lénie Cherino et Mathieu Duméry vulgarisent différents sujets d’écologie ; ce qui pourrait ressembler à un « C’est pas sorcier » raccourci, sans les expériences, mais avec de la fesse, des jeux de mots de cul… Bref, c’est assez déroutant pour une émission un peu scientifique ; mais probablement ce côté grivois décalé et assumé permet d’alléger ces sujets d’avenir forts moribonds.

    Plus généralement on croise beaucoup d’infos d’alertes sur le climat ou l’#effondrement et si peu de changement sociétaux globaux, d’actions publiques fortes… tout au plus de la raillerie… L’avenir, c’est pas gagné.

  • Le vol de la fusée Heavy Falcon : vers une privatisation de l’espace ? | Calimaq
    https://scinfolex.com/2018/02/12/le-vol-de-la-fusee-heavy-falcon-vers-une-privatisation-de-lespace

    La société Space X d’Elon Musk a réussi à créer l’événement la semaine dernière grâce à la spectaculaire réussite du vol de démonstration du lanceur Heavy Falcon, désormais le plus puissant au monde devant ceux que les États peuvent envoyer dans l’espace. Ce succès est autant technologique que médiatique, au vu du nombre d’internautes qui ont suivi la retransmission en direct du vol de la fusée sur YouTube. Source : : : S.I.Lex : :

    • Le vent était au nord et les avions tournaient, les magasins étaient ouverts à l’amour de toutes choses, les militaires par quatre et la police par trois patrouillaient dans la rue.

      Il n’y a pas beaucoup de poésie en ce moment, j’ai dit à mon père.

      J’ai dit ça comme une impression ou peut-être un avis et pas comme une idée, enfin rien qui s’impose, c’était pour que mon père apprécie avec moi quelque chose d’amusant dans cette ambiance nouvelle, il faut dire que j’étais sous l’influence de livres et l’empire de la drogue, j’avais fumé en lisant Klemperer et j’avais lu Kraus en mangeant des bananes et relu Klemperer en refumant pas mal, son journal en entier et surtout LTI, la langue du IIIe Reich, dans Klemperer j’avais fixé longtemps sur un seul instant de tout le IIIe Reich, dès le début, en fait, résumé par une phrase que j’ai lue et relue pour saisir l’amplitude, Il règne en ce moment quelque durcissement
      qui influe vraiment sur tout le monde.

      Mon père était dans son 4 × 4, assis noblement au-dessus de l’ordinaire, il réglait son rétro à sa hauteur de vue, il dirigeait en même temps un concerto en do dièse mineur, il codait des résultats de séquençage du génome, il discutait des fondements de la valeur, il retournait la terre avec des paysans de l’Ardèche, il rédigeait son essai sur la philosophie scholastique, il rendait visite à des enfants cancéreux, il sauvait des humains de la noyade en Méditerranée, il regardait la télé en caleçon, il donnait son sang universel, il se coupait les ongles en lisant du Sophocle, il était digne et beau, finalement il a dit

      -- Comment peux-tu savoir s’il y a de la poésie ou pas, beaucoup ou pas beaucoup ? Tu veux mesurer la quantité de poésie mais sais-tu au moins ce qu’est la poésie ?

      -- Peut-être pas, Papa

      -- Comment peux-tu savoir s’il y a de la poésie ou pas, beaucoup ou pas beaucoup ? Tu veux mesurer la quantité de poésie mais sais-tu au moins ce qu’est la poésie ?

      -- Peut-être pas, Papa

      -- Et même si des experts en poésie pouvaient évaluer un taux de poésie et constater une tendance à la baisse, comment peux-tu établir que cette baisse tendancielle du taux de poésie a un quelconque rapport avec ce qui se passe en ce moment ?

      -- Je ne peux pas, Papa

      -- Tu ne crois pas que c’est un peu déplacé de parler de poésie justement en ce moment ?

      -- Si, Papa

      -- Est-ce qu’il n’y a pas des problèmes plus urgents ?

      -- Oui Papa

      -- L’archiduc François-Ferdinand, après avoir tué pas loin de 300 000 bêtes plus ou moins féroces dont des milliers de mouettes et quelques centaines de kangourous, a emmené tout le monde à la guerre mondiale en se faisant lui-même tirer comme un lapin. Et toi tu t’inquiètes de la poésie

      -- Je ne m’inquiète pas, Papa

      -- La poésie qu’est-ce que ça peut bien faire alors que des dingues remplis de haine mondiale se font sauter le buffet en plein milieu des foules ?

      -- En effet, Papa

      -- Alors que les guerres lointaines arrivent à nos portes ? Alors que l’Europe est assaillie par le doute et les dettes de la Grèce ?

      -- Ça aussi, Papa

      -- Est-ce qu’il ne faut pas avant tout sécuriser cette Liberté dont nous avons besoin pour exercer nos droits fondamentaux, dont le droit, par exemple, de faire de la poésie si ça nous chante ?

      -- Mais c’est qui, nous, Papa ? De qui tu parles ? Des habitants d’ici ? Des amis de la patrie ? Des citoyens moyens ?

      -- Réfléchis par toi-même !

      S’il voulait dire que tout était devenu grave et que par conséquent la poésie on s’en foutait pas mal, j’étais assez d’accord vu que les poètes m’emmerdent pour la plupart, j’aurais donc préféré ne pas en discuter mais mon père commençait seulement à s’amuser avec sa mauvaise foi d’unité nationale tout en feuilletant Le Progrès de la bonne ville de Lyon.

      #livre #Noémi_Lefebvre

    • Claro embauche l’auteure de « Poétique de l’emploi », Noémi Lefebvre, sur le champ, Monde des livres

      L’air du temps est-il ­soluble dans la prose ? Pour certains écrivains, c’est une évidence, il suffit de transformer le livre en poste de radio ou en photocopieuse, de retransmettre ou de reproduire, bref, de ménager un espace aux informations qui, paraît-il, font le réel. Ce qui se passe dehors n’a qu’à passer sur la page, y déposer au mieux son ombre, quelques plis suffiront pour donner l’impression que tout n’est pas lisse alors même qu’on décalque. D’où, souvent, à la lecture des romans épris de contemporain, une impression de pénible transfusion, le sentiment d’un compromis bâclé et malhabile entre toile de fond et coup de crayon. On ressent un malaise dans l’écriture là où on espérait une écriture du malaise.

      L’air du temps ? Dira-t-on qu’il est toxique, névrotique, fasciste ? Qui le dira ? Un personnage ? Une voix soigneusement tendue entre deux guillemets ? Fabrice del Dongo ou Bardamu ? Plutôt que de trancher tout de suite, faisons comme Noémi Lefebvre dans Poétique de l’emploi et partons gaiement de la constatation suivante : « Il règne en ce moment quelque durcissement qui influe sur tout le monde. » C’est une phrase écrite par le philologue Victor Klemperer (1881-1960), extraite de son livre LTI, la langue du IIIe Reich (Albin Michel, 1996). Mais c’est désormais une phrase de Poétique de l’emploi, un énoncé qui refuse de se dissoudre, une indispensable arête coincée dans la gorge du livre. Qui n’empêche ni de rire ni de penser, loin de là. Bon, il est temps d’aller à Lyon, où un dialogue entre père et fille nous attend.

      « Il n’y a pas beaucoup de poésie en ce moment, j’ai dit à mon père. » C’est le deuxième constat, mais c’est sans doute le même que faisait Klemperer. Et ce qu’essaie de dire la narratrice à son père. Il n’y a pas beaucoup d’emploi non plus. En revanche, l’injonction à travailler plus pour gagner moins se porte bien – mais passe mal. Des gens manifestent. Ils vont dans la rue. Mais la liberté, apparemment, a changé de camp. Elle est sous la protection de l’armée et de la police. Est-ce la guerre ? Oui et non, dit le père qui a bu, et pas que de la ciguë, au cours d’un dialogue crypto-socratique destiné à obtenir le salut par le doute. « Mon père dit sans doute quand il doute, c’est une façon de me faire douter en exprimant la sobre et sage inquiétude que dégage parfois, dans une ambiance nouvelle, la lucidité des esprits rares qu’on appelle critiques. » La narratrice, elle, se méfie un peu du doute comme arme d’instruction massive. Elle aussi a sa claque de la compétence et de ses lois. Elle « souffre (…) d’une incapacité corporelle au social ». L’indifférence et le désintéressement du père, non merci. Mais le « plein épanouissement physique et moral », eh bien, ce n’est pas gagné non plus, surtout quand il est exigé par la société.

      A ce stade du livre de Noémi Lefebvre, on commence à comprendre qu’il ne s’agit pas de donner des leçons, mais de parler entre les leçons, de laisser la parole aller et venir au milieu. De rendre la liberté à sa phrase mais en la laissant s’égailler en milieu hostile, pour voir ce qui se passe. De faire flâner la phrase : « Entre novembre et mars, est-ce que c’était décembre, de Fête des lumières il n’y en avait pas ça c’était déjà sûr, je m’en foutais pas mal, les feuilles étaient mortes et les fleurs étaient moches, le marché des quais de Saône était gardé par des parachutistes, j’étais dans l’angoisse de trouver un travail pour avoir un métier parce que, comme on dit, les métiers sont refroidis et sans rapport avec la vie et véritablement une chose étrangère à la grande variété de nos aspirations, j’avais regardé les offres pour poète, j’avais eu cette idée d’un emploi dans rien sous le contrôle de personne, ça me semblait correspondre à un manque de profil difficile à cerner dans le bilan de compétences, en réponse à poète il y avait un poste de rédacteur technique e-learning pour une entreprise industrielle leader sur son marché et des annonces rédigées en vers publicitaires pour devenir humain avec le regard clair et un air solide au milieu du désert (…). » Phrase rhizome, qui décale sa propre danse pour mieux casser la coque du discours. Phrase qui se glisse dans le mode d’emploi du monde de l’emploi, tels Charlot ou Keaton dans la foule des flics, pour faire trembler les rapports de force.

      A première vue, Poétique de l’emploi semble faire la part belle à l’aveu d’impuissance. L’inquiétude d’être en porte-à-faux, et pour tout dire un léger pli dépressif, font que page après page on pourrait se croire en quête de désertions. Mais le soliloque déployé par la narratrice est tout sauf un exercice de noyade assistée. Face à la novlangue pseudo-républicaine qui joue du tonfa à tout bout de rue et voudrait que la narratrice reste « bêtement à [se] faire assommer par la sécurité au nom de la Liberté en angoissant de chercher un travail et d’en avoir un si jamais [elle] en trouvai[t] », Noémi Lefebvre fourbit une forme de résistance poétique essentielle et libère in fine, avec l’aide des grands K (Klemperer, Kraus, Kafka), un étrange animal politique et subversif, mi-orang, mi-outang. A la fois fluide et fiévreux, Poétique de l’emploi fait, littéralement, un bien fou.

    • C’est vrai que je vois du fascisme partout depuis qu’il y en a de plus en plus

      poétique de l’emploi a aussi été le nom d’une brève vidéo https://www.youtube.com/watch?v=7A9Y0idAudk

      une part des réparties et leur provenance

      « Il faut dépasser le statut littéraire du poème pour en faire un acte, un geste qui aura son efficacité propre dans le monde » Serge Pey

      La poésie est « l’expression, par le langage humain ramené à son rythme essentiel, du sens mystérieux des aspects de l’existence » Stéphane Mallarmé

      « Le langage contient des ressources émotives mêlées à ses propriétés pratiques et directement significatives » Charles Baudelaire

      La poésie « est une province où le lien entre son et sens, de latent, devient patent, et se manifeste de la manière la plus palpable et la plus intense » Roman Jacobson

      « La poésie c’est l’art de mettre en mouvement le fond de l’âme » Novalis

      « les mots sont assurément la révélation extérieure de ce royaume intérieur de forces » Novalis

      "Le poète se consacre et se consume donc à définir et à construire un langage dans le langage"Paul Valéry

      « Le poète nous entraîne vers un usage visionnaire de l’imagination qui nous livre le monde dans sa réalité profonde et chaque être dans sa liaison à l’unité du tout. » Emmanuel Mounier"

      « Le domaine de la poésie est illimité » Victor Hugo

      « C’est qu’un poète, ça ne se fait pas en une civilisation » Louis Calaferte

      « Le seul devoir du poëte est le jeu littéraire par excellence » Stéphane Mallarmé

      #vidéo #poésie

    • « Poétique de l’emploi » un livre ébouriffant !
      https://le-clairon-nouveau.fr/wordpress/blog/2018/02/23/la-poetique-de-lemploi-un-livre-ebouriffant

      La Poétique de l’emploi est un livre écrit au « je ». Le personnage, indéterminé, se veut poète et il dit ceci :

      « J’évitais de penser à chercher un travail, ce qui est immoral, je ne cherchais pas à gagner ma vie, ce qui n’est pas normal, l’argent je m’en foutais, ce qui est inconscient en ces temps de menace d’une extrême gravité, mais je vivais quand-même, ce qui est dégueulasse, sur les petits droits d’auteur d’un roman débile, ce qui est scandaleux, que j’avais écrit à partir des souvenirs d’une grande actrice fragile rescapée d’une romance pleine de stéréotypes, ce qui fait réfléchir mais je ne sais pas à quoi. »
      La Poétique de l’emploi commence par : Il n’y a pas beaucoup de poésie en ce moment, j’ai dit à mon père.
      Et finit par : Il y a pas mal de poésie en ce moment, j’ai dit à mon père. Il n’a pas répondu.

      Que s’est-il passé pour opérer ce changement d’appréciation sur le monde ?
      Ce début et cette fin du livre sont constitués par ces deux paroles de dialogue entre un père « établi socialement » qui possède un surmoi développé, scientifique, rationnel, mais qui assène des aphorismes quand il a bu, et un narrateur ou une narratrice – on ne sait pas – marginal(e), poète à la recherche d’un emploi.

      Pour donner une idée de ce livre de littérature inclassable, qui allie humour, charge politique, poésie et réflexion sur l’existence et la société, voici un résumé de ces dix leçons.

      Leçon numéro 1 : Poètes, ne soumettez personne à la raison du père.
      Et suit la démonstration sur La raison d’un père est de toutes les raisons la plus contraire à la poésie.
      Sachant que la sincérité est une fiction américaine, a dit mon père un jour où il avait bu…

      Leçon numéro 2 : Poètes, ne cherchez pas la sincérité en poésie, il n’y a rien dans ce sentiment américain qui puisse être sauvé.
      En vérité chaque fois que j’ai voulu être sincère, je n’ai jamais rien fait que croire à ce que je croyais depuis moi vers le monde et du monde vers moi, comme si le monde et moi c’était du même tonneau.

      Leçon numéro 3 : Poètes, écrivez des poèmes nationaux, c’est ce qu’il y a de plus sécurisé
      Commentaire : La mort dans l’âme est peut-être l’envers de la fleur au fusil (p.46).

      Leçon numéro 4 : Poètes, n’espérez pas beaucoup d’exemplaires, un seul c’est déjà trop.

      Leçon numéro 5 : Poètes, si écrire vous est défendu, essayez déjà de vous en apercevoir.
      Aphorisme : Le secteur culturel est un cimetière pour le repos de l’âme, a dit mon père un jour où il avait bu.

      Leçon numéro 6 : Poètes, écrivez si vous voulez des poèmes d’amour en simple liberté sans vous demander si c’est trop difficile.
      Aphorisme : Si on y pense trop on ne peut plus réfléchir, a dit mon père un jour où il avait bu.

      Leçon numéro 7 : Poètes, évitez de vous faire assommer au nom de la Liberté, prenez un bain ou regardez un Simpson ou si ça va pas mieux lisez la page 40 de LTI, la langue du IIIe Reich, de Victor Klemperer. « La langue ne se contente pas de poétiser et de penser à ma place, elle dirige aussi mes sentiments, elle régit tout mon être moral d’autant plus naturellement que je m’en remets inconsciemment à elle. Et qu’arrive-t-il si cette langue est constituée d’éléments toxiques ou si l’on en a fait le vecteur de substances toxiques ? » Question de Klemperer.

      Leçon numéro 8 : Poètes, ne laissez pas empoisonner les mots et tenez-vous loin de la littérature.

      Leçon numéro 9 : Poètes, si vous êtes dans une prison, dont les murs étouffent tous les bruits du monde, ne comptez pas à 100 % sur votre enfance pour vous sortir de là.
      Aphorisme : Tout est dans Platon a dit mon père un jour où il avait bu.

      Leçon numéro 10 : Poètes, laissez tomber les alexandrins, sauf si c’est pour vous payer de quoi manger.
      Aphorisme : Les alexandrins ça se vend par douzaines, a dit mon père un jour où il avait bu.

      Et pour finir, des propos de sa mère sur Schiller :

      L’utilité limite l’imagination.
      L’utile est contraire à l’idéal.
      Travail salarié au service de l’utile
      La liberté est du côté de l’idéal inutile
      L’éducation esthétique est une éducation anti-industrielle.
      Ne pas oublier que Schiller est citoyen de son temps.
      Bientôt, le mois de mars célèbre chaque année le « Printemps des poètes » ; et Noémi Lefebvre nous rappelle que :
      « Le poète se consacre et se consume donc à définir et à construire un langage dans le langage » (Paul Valéry).

      On ne saurait que trop encourager à la lecture de ce livre ébouriffant.

    • Noémi Lefebvre envoie les poètes à Pôle emploi, ERIC LORET (EN ATTENDANT NADEAU)
      https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/170318/noemi-lefebvre-envoie-les-poetes-pole-emploi

      Dans le monde dont Lefebvre nous fait rire jaune à chacun de ses livres, on n’a finalement le droit de vivre que si l’on est « employable ». La question de l’emploi renvoyant à celle de la liberté, quand il s’agit de l’emploi des poètes, Kafka n’est pas loin.

      Noémi Lefebvre écrit à partir d’un point existentiel, ce moment où l’on se transforme en objet pour soi-même, comme si l’on avait été transporté dans le regard d’un autre, comme si l’on prenait forme sous la pression de ce qui nous entoure et nous maltraite, mais aussi nous culpabilise : « Le vent était au nord et les avions tournaient, les magasins étaient ouverts à l’amour de toutes choses, les militaires par quatre et la police par trois patrouillaient dans la rue. Il n’y a pas beaucoup de poésie en ce moment, j’ai dit à mon père. »

      Ainsi s’ouvre Poétique de l’emploi, en proie à un surmoi faussement familier, dans « la bonne ville de Lyon » sous emprise policière. Il n’y a pas beaucoup de poésie et le père rétorque que c’est aussi bien, car il y a plus important : « – Tu ne crois pas que c’est un peu déplacé de parler de poésie justement en ce moment ? – Si, Papa […] – Est-ce qu’il ne faut pas avant tout sécuriser cette Liberté dont nous avons besoin pour exercer nos droits fondamentaux, dont le droit, par exemple, de faire de la poésie si ça nous chante ? » Le narrateur (sans âge et sans genre) est en butte dès le début à la censure sécuritaire du moment : pour préserver la liberté, y compris d’expression, commençons par la réduire. C’est un personnage volontairement « idiot », au sens de Clément Rosset : l’idiotie opère la « saisie comme singularité stupéfiante, comme émergence insolite dans un champ de l’existence » d’« une chose toute simple », explique le philosophe dans son Traité de l’idiotie. Il compare cette saisie à celle de l’alcoolique qui s’extasie devant une fleur comme s’il n’en avait jamais vu auparavant : « Regardez là, il y a une fleur, c’est une fleur, mais puisque je vous dis que c’est une fleur… » Or, ce que voit surtout l’ivrogne, explique Rosset, c’est que « son regard restera, comme toute chose au monde, étranger à ce qu’il voit, sans contact avec lui ».

      Ce qui, du monde capitaliste tardif, reste ici sans contact avec le personnage, c’est en particulier la question de « l’emploi » et donc celle, connexe, de la liberté. Car dans ce monde dont Lefebvre nous fait rire jaune à chacun de ses livres, on n’a finalement le droit de vivre que si l’on est « employable » – mais pas à n’importe quoi : « Ça voulait dire que les poètes avaient des devoirs nouveaux, qu’ils étaient eux aussi mis à contribution, écriraient désormais dans le cadre sacré de la défense nationale de l’Europe libérale, ça voulait dire que la poésie était priée de défendre librement la liberté de l’économie de marché et d’abord de la France dans la course mondiale du monde mondialisé. » Ce texte résonne ainsi avec une série de livres qui interrogent l’employabilité du poète (c’est-à-dire l’écrivain qui invente des textes, pas l’écrivant qui en fabrique comme on suivrait une recette de pizza) : depuis les Années 10, de Nathalie Quintane (La Fabrique, 2014), jusqu’à l’Histoire de la littérature récente, d’Olivier Cadiot (P.O.L., deux tomes parus en 2016 et 2017), en passant par Réparer le monde, d’Alexandre Gefen (José Corti, 2017), ou Le poète insupportable et autres anecdotes, de Cyrille Martinez (Questions théoriques, 2017). On trouverait chez les uns et les autres à peu près le même constat : sommé de répondre à la question productiviste « à quoi tu sers ? » (soit le niveau zéro du pragmatisme), l’écrivain n’est accepté que s’il fournit du pansement et de la consolation immédiates – en évitant surtout d’interroger les causes de la douleur et de la maladie. Faute de quoi, il est accusé de « faire de la politique » et, comme l’écrit Lefebvre, de s’« accrocher à une conception romantique et dépassée de cette non-profession inutile et sans le moindre avenir ».

      Poétique de l’emploi n’est pas pour autant, on s’en doute, un plaidoyer en faveur de l’art pour l’art. Dans la vidéo ci-dessous (visible également sur YouTube), réalisée par l’auteure et le musicien Laurent Grappe sous le label Studio Doitsu, Lefebvre y joue une conseillère de Pôle emploi et Grappe un poète au chômage qui souhaite faire du poème « un geste qui aurait son efficacité propre dans le monde ».

      Dans le dialogue de sourds qui s’instaure, on ne sait plus s’il faut rire ou pleurer car, certes, chacun de nous désire instaurer « un usage visionnaire de l’imagination qui nous livre le monde dans sa réalité profonde et chaque être dans sa liaison à l’unité du tout », mais chacun sait aussi, comme le suggère la conseillère Pôle emploi, que « gardien d’immeuble » est encore le poste le plus adapté pour réaliser ce projet. En somme, on se rappelle qu’on peut être employé (et reconnu socialement) sans travailler ou presque, mais aussi qu’on peut travailler toute sa vie très dur et, faute d’avoir un « emploi » (parce qu’on est précarisé, ubérisé, etc.), n’avoir qu’un pont pour perspective de fin de vie. Néanmoins, le livre propose dix « leçons » à l’usage des poètes, qui sont tantôt des avertissements politiques, tantôt des conseils de réussite cyniques, tels « Poètes, ne cherchez pas la sincérité en poésie, il n’y a rien dans ce sentiment américain qui puisse être sauvé » (leçon numéro 2) ou « Poètes, si écrire vous est défendu, essayez déjà de vous en apercevoir » (leçon numéro 5).

      Les alentours de cette leçon-là traitent, comme ailleurs, de l’échec, mais en réinscrivant Poétique de l’emploi plus profondément dans le reste de l’œuvre de Lefebvre, à savoir le rapport entre l’individu et l’espèce humaine : « Je voulais montrer ma conscience collective, ainsi je me lançais dans des engagements avec l’intention de dire une vérité sur l’humain qui nous concerne par notre humanité. » Mais rien à faire, le misérabilisme l’atteint quand il (elle) tente de raconter les malheurs d’autrui : « Ça me faisait pleurer d’empathie africaine, de douleur maritime, d’odyssée migratoire, de drames sanitaires. » Le personnage et son surmoi se moquent de conserve : « Fuck that fake, la misère humaine m’a filé un rhume qui m’a duré des jours, mon père se marrait. » D’ailleurs, il (elle) n’a rien su faire face à « un humain qui se fait écraser et traîner par terre et bourrer de coups de pied en pleine impunité » par des policiers. La honte recouvre son existence.

      Ce n’est qu’en lisant le récit d’une plainte pour viol, sur feminin.com, qui aboutit à l’arrestation du criminel que « ça se me[t] à bouger quelque chose » : « [C]omme si d’un coup la vulnérabilité devenait la raison même d’une souveraine beauté, ce que je me disais en lisant ce message qui m’a retourné l’âme et sa mort dedans. » Voilà la poésie, se dit-il (-elle), puis : « Je pense qu’on peut dire que j’étais un peu en dépression. Après j’ai dû passer des mois à lire Klemperer et Kraus en mangeant des bananes et relire Klemperer en refumant pas mal. […] Je lisais Klemperer pour tout exagérer, parce que la survie d’un philologue juif sous le IIIe Reich est tout de même incomparablement plus terrible que celle de no-life même sous état d’urgence dans la bonne ville de Lyon. » La dépression et l’histoire, c’était déjà le sujet de L’Enfance politique (2015), qui précède Poétique de l’emploi. L’écriture de Lefebvre met régulièrement en scène un personnage aux prises avec son surmoi, dès son premier récit, L’Autoportrait bleu (2009), publié comme les autres chez Verticales : « Il va falloir modifier ta façon de parler ma fille, je me disais en allemand, en français, puis de nouveau en allemand, puis en français et comme si j’étais ma propre mère. »

      Cette fois, c’est toute la société bien portante et pensante qui prend chair sous la forme du paternel : « Mon père était dans son 4 × 4, assis noblement au-dessus de l’ordinaire, il réglait son rétro à sa hauteur de vue, il dirigeait en même temps un concerto en do dièse mineur, il codait des résultats de séquençage du génome, il discutait des fondements de la valeur, il retournait la terre avec des paysans de l’Ardèche, il rédigeait son essai sur la philosophie scolastique, il rendait visite à des enfants cancéreux, il sauvait des humains de la noyade en Méditerranée, il regardait la télé en caleçon, il donnait son sang universel, il se coupait les ongles en lisant du Sophocle, il était digne et beau. » C’est que le malaise et la dépression dans laquelle nous sommes plongés sont le résultat, explique la narratrice de L’Enfance politique, d’un « viol politique dont [elle] ne me souvien[t] pas ». Toute la structure de la société est en jeu, aussi traite-t-on l’héroïne au pavillon de « sociothérapie » de l’hôpital psychiatrique. Poétique de l’emploi dit un peu la même chose autrement : « Je souffre par mon père d’une incapacité corporelle au social. » Il s’agit d’arriver, malgré ce social utilitariste et violeur, à travailler sans être employé. À la fin, le personnage lit la Lettre au père, de Kafka et conclut : « Il est excellent, ce Kafka, personne n’est comme lui dans toute l’humanité de ce grand peuple outang auquel j’appartiens. » Sans doute a-t-il lu aussi Communication à une académie, où un humain anciennement singe a renoncé à la liberté : « Je le répète : je n’avais pas envie d’imiter les hommes, je les imitais parce que je cherchais une issue. »(2)