• « Les " psychopathes " arrivent. Un adieu à " l’ère du narcissisme " », par Götz Eisenberg - Critique de la valeur-dissociation. Repenser une théorie critique du capitalisme
    http://www.palim-psao.fr/article-les-psychopathes-arrivent-un-adieu-a-l-ere-du-narcissisme-par-got

    La nouvelle édition vise à faire le ménage dans la rubrique des troubles de la personnalité. Sur les onze maladies reconnues actuellement, deux seulement sont diagnostiquées régulièrement : le « trouble de la personnalité borderline » et le « trouble de la personnalité antisociale ». Quelle humiliation pour les narcissiques. Bientôt ils n’auront plus d’existence, ou en tout cas pas dans leur forme pure !
    Le fait que le « trouble de la personnalité narcissique » soit retiré de la circulation peut être interprété comme le fait que les symptômes attribués à cette maladie sont devenus partie prenante de la #normalité. Ce trouble de base n’a plus valeur de maladie dans notre société, il reflète plutôt son caractère social. A chaque degré de développement social correspond un caractère social dominant. La structure identitaire de l’homme est synchrone avec celle de la #société environnante.

    • Les années que nous venons de traverser, marquées par le #néolibéralisme, ont rendu les gens indifférents, leur vie intérieure s’est transformée en un grand glacier de sentiments congelés. Les gens ne peuvent pas faire autrement que de transmettre cette #froideur à leur environnement. Il y a des différences non négligeables selon qu’on a grandi et que l’on vit dans une société qui valorise la solidarité avec les faibles et ceux qui sont moins compétitifs, ou bien qu’on vit dans une société où ces gens sont abandonnés dans la misère et stigmatisés en tant que loosers. Que l’expression « espèce de victime » soit devenue la pire insulte que des jeunes se lancent à la tête en dit long sur l’image pervertie qu’ils se font de l’humanité, marquée depuis quelques années par le culte du gagnant.

      #compétition

    • Le manque d’égard généralisé, l’#individualisme poussé jusqu’à la manie égocentrique, le #cynisme et l’indifférence caractérisent aujourd’hui les rapports entre les humains. C’est ainsi que « l’ère du #narcissisme » porte déjà en son sein le prochain niveau de développement psycho-historique. Le marché, l’économie et la pédagogie dictent une idée de la vie intérieure humaine qui doit être flexible et interchangeable, analogue à ce qu’on stigmatise encore aujourd’hui comme « psychopathe », et qu’on retrouve chez les détenus, en prison ou dans des institutions médico-légales. Le terme de psychopathe n’est pas utilisé ici dans son acception populaire, définissant une personnalité perturbée, imprévisible et violente, mais comme l’ont défini les psychiatres américain et canadien Cleckley et Hare pour qui les caractéristiques d’une personnalité « psychopathique » sont l’incapacité à ressentir de l’#empathie, le fait d’être beau parleur, charmeuse, sûre d’elle, à l’aise dans les situations sociales, froide quand elle est sous pression. C’est-à-dire précisément les attributs qui caractérisent les flambeurs et les gourous de la nouvelle économie et du monde de la finance qui continuent à nous pousser vers le précipice.

  • Les dessous des #palmarès de lycées
    http://www.scienceshumaines.com/les-dessous-des-palmares-de-lycees_fr_36786.html

    Outre les taux de réussite au baccalauréat, la Depp mesure la probabilité qu’un élève obtienne cet examen en restant dans le même établissement de la seconde à la terminale. « Dans les années 1980, certains lycées se débarrassaient des élèves en difficulté en cours de route pour avoir 100 % de reçus, rappelle Philippe Tournier, secrétaire général du SNPDEN-Unsa (syndicat des personnels de direction). La publication du taux d’accès de la seconde à la terminale a changé la donne : la pratique de la sélection a massivement reculé, notamment dans l’enseignement privé sous contrat. »
    Taux de réussite, taux d’accès : ces données brutes restent insuffisantes pour évaluer ce qu’un lycée apporte vraiment à ses élèves. Le ministère cherche donc à évaluer la « valeur ajoutée » de chaque établissement – pour traduire en chiffres sa capacité à accompagner ses élèves jusqu’au baccalauréat, en surmontant les déterminismes scolaires et sociaux (encadré cidessous). « Les lycées performants sont ceux qui font réussir leurs élèves en faisant plus que ce qu’on attendait d’eux », résume F. Rosenwald.
    Prenons l’exemple du lycée professionnel Jean-Rostand de Villepinte (Seine-Saint-Denis). En 2015, un élève entré en seconde a eu 74 % de chance d’y obtenir le bac, soit… 31 points de plus que les établissements accueillant des élèves au niveau scolaire comparable. Pour le ministère, ce lycée public est parmi les plus efficaces du département. Difficile pourtant d’en tirer une recette miracle : un rapport remis en juillet 2015 à Najat Vallaud-Belkacem (1) a montré que ce type de réussite ne pouvait s’expliquer par un facteur unique.

    #compétition

  • Un design – X versions
    http://constantvzw.org/site/Un-design-X-versions.html

    Le 3 octobre, le collectif de designers LibreObjet publiera le plan d’un nouveau mobilier d’exposition et documentation créé spécifiquement pour les fablabs / Maker-Hacker-spaces. Retroussez vos manches et réalisez votre propre version ! Ce qui est produit dans un fablab reste souvent invisible pour les autres utilisateurs ; on utilise l’infrastructure, mais on emporte les résultats ailleurs. Nous voulons montrer le potentiel de la fabrication numérique dans le lab lui-même, et voici ce que ce (...)

    #Objets_en_Commun / #Compétition

  • La peur de la misère | PrototypeKblog
    https://prototypekblog.wordpress.com/2016/09/20/la-peur-de-la-misere

    Comment ne voit-on pas que concurrence, #compétition, compétitivité, sont juste les mots d’ordre de #guerres civiles à bas bruit ? Ou de ce qu’on appelait jadis la « lutte des classes » ?

    Certains se demandent, mais la plupart en fait savent. Au fond d’eux mêmes, ils savent.

    Ils savent d’autant mieux que, plus jeunes, ils y ont souvent cru. Le #néolibéralisme, comme toute idéologie totalitaire, séduit plus facilement les jeunes que les expérimentés. « Vous serez comme des dieux » disait le serpent (Genèse 3:5). Ils y ont cru. Ils s’en souviennent.

    Ils savent qu’on leur a appris la haine. Le néolibéralisme est avant tout un discours de haine généralisée.

    On leur a appris à voir partout des concurrents, plutôt que des semblables.

    Des obstacles, plutôt que des semblables.

    Des menaces, plutôt des semblables.

    Et, plus récemment, des terroristes en puissance (susceptibles de « radicalisation express »), plutôt que des semblables.

    Des gens à détester, redouter, haïr, mépriser ou détruire ; plutôt que des semblables.

    Comment n’ont-ils pas vu plus tôt ? Comment ne voit-on pas ? Parce qu’on a appris à ne pas voir.

  • What does the #Rosetta mission mean to you?
    http://blogs.esa.int/rosetta/2016/09/06/what-does-the-rosetta-mission-mean-to-you

    To celebrate the success of #rosetta and to keep a long-lasting record of its impact on the world, we invite you to share your personal experiences and feelings about how the mission has influenced you. Perhaps you followed the mission via this blog, the news or other social media channels, and found a special link between the spacecraft visiting #Comet_67P/Churyumov–Gerasimenko and your own experience. Maybe you’ve been stimulated to create art, music, or a theatrical production, or perhaps you brought Rosetta and #Philae into your every day life at home through creative activities or games with your children. Or did you learn about the mission at school? Maybe you based a project on Rosetta and #philae’s adventures, or even made a further education or career choice inspired by the (...)

    #Fun_stuff #Outreach #comet #competition #legacy #public

  • Universités : pourquoi le classement de Shanghaï n’est pas un exercice sérieux
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/08/16/universites-le-classement-de-shanghai-fortement-discute_4983511_4355770.html

    Un bon exemple [de biais] est le dernier Prix Nobel français de physique, Albert Fert. Celui-ci ayant été employé par un centre de recherche commun entre le CNRS et l’université Paris-Sud, il ne rapporte qu’un demi-prix Nobel à cette dernière, où il était professeur. Le CNRS n’étant pas une université, la moitié des points de ce prix Nobel disparaissent du classement.

    (...) « Il ne semble pas dès lors injustifié d’affirmer que le classement de Shanghaï est un exercice hâtif, grossier et mal conçu, sans la moindre valeur ».

    #universités #recherche #ranking

    • Cet exercice de démontage s’applique à l’essentiel des indice/index avec lesquels nous travaillons. Ils sont tous plus ou moins imparfaits, on le sait, mais c’est souvent les seuls outils quantitatifs que nous avons à disposition pour essayer de comprendre/visualiser les thématiques importantes et leur tendance dans l’espace et le temps. On « cartographie » donc toujours des images « approchées » qu’on essaye de préciser/améliorer au fil du temps. Il y a une thèse complète à faire sur la question de la « critique des critères ».

      Je trouve juste marrant que ce soit un journaliste du Monde qui donne des leçons de méthodologie, ces gens ne se disent jamais que leurs méthodes d’investigation et leurs procédés putassiers (voir récemment la série sur le poly-amour pour ne donner qu’un exemple) « ne sont pas un exercice très sérieux de journalisme ».

    • l’article n’est malheureusement pas très sérieux... par exemple le passage sur le CNRS,

      Tandis qu’en Angleterre ou aux Etats-Unis, les universités, plus riches, financent elles-mêmes leurs programmes de recherche, ces partenariats de recherche sont fréquents en France et en Allemagne, ainsi que dans d’autres pays européens.

      le classement permet au contraire de mettre en avant des particularités de certains modes de fonctionnement, il faut juste le lire en faisant attention. Par exemple, le double rôle du CNRS, assez unique, à la fois employeur et financeur...

    • l’autre chose qui me surprend, c’est la fixation des journalistes français sur le « classement de Shanghai » ! au Canada, je n’en ai pas entendu parlé pendant 4 ans, mais en France, tous les ans, on a le droit aux mêmes lamentations... Hors de France, le classement du Time est davantage commenté ! Après, comme tous les classements, ils ne renvoient que ce qu’on cherche à mesurer...
      Et comme le dit la loi de Goodhart, quand une mesure devient un objectif, elle cesse d’être une mesure

  • Euro 2016 : la #compétition de #football pourrait coûter 2 milliards d’euros aux contribuables
    http://www.politique.net/2016060903-euro2016-cout-de-2-milliards-pour-les-contribuables.htm

    D’après Le Canard enchaîné, « la facture finale, pour les finances publiques, dépassera largement les 2 milliards d’euros ». 2 milliards ? La faute aux partenariats public privé. Toutes les constructions de stade ont été effectuées selon la formule du #PPP : les collectivités locales délèguent la construction des stades à des sociétés privées qui avancent les coûts des travaux. En échange, les collectivités acceptent de payer une redevance annuelle à ces sociétés pendant vingt ou trente ans. Cela permet aux collectivités locales de ne pas payer une trop lourde facture tout de suite, mais de l’étaler sur près de 30 ans. Problème : le coût de la totalité des redevances payées sur trente ans est bien plus élevé que le simple investissement de départ.

    Marrant, les PPP me font penser aux officines qui vendent des #produits de consommation courante aux pauvres… ou aux contrats subprimes qu’on leur a fourgués pour acheter des logements dont on savait depuis le début qu’ils ne pourraient pas se les payer au prix d’une château.
    Au final, les pauvres payent toujours tout bien plus cher que les riches (et tout le monde reste bien à sa place) et les finances publiques se font toujours plus siphonner par les entreprises privées qui renvoient de moins en moins l’ascenseur.

    La question est : pourquoi ces contrats si peu avantageux ?
    #corruption

  • Compétition! | Le Monolecte
    http://blog.monolecte.fr/post/2016/06/08/competition

    Il parait que la compétition, c’est bon pour notre poil. Personnellement, je n’y ai jamais cru. Et les derniers développements du grand cirque du sport — soi-disant près du peuple — me confortent plus que jamais dans mon dégout profond de cette vile émotion qui pourrit immanquablement le sport et le reste de la société avec lui.

    #compétition #corruption #sport

    • http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2016/06/07/mort-de-kimbo-slice-le-doux-geant-qui-a-popularise-le-mma_4941262_4832693.ht

      Malgré cette popularité, Kimbo Slice ne combattra que 7 fois (5 victoires et 2 défaites), alternant avec des essais dans la boxe professionnelle (7 victoires, dont 6 knock-out entre 2011 et 2013). Dans une discipline comme dans l’autre, il n’aura jamais de ceinture de champion, ce qui lui allait très bien. Il ne cherchait pas les titres, content que le sport lui ait permis de payer l’éducation supérieure de ses six enfants.

      « Les gars qui ont les titres, ils sont incroyables. Je suis juste content de passer de belles journées dans ce milieu – être avec eux, faire les combats d’ouverture, simplement contribuer à l’UFC et au sport. C’est vraiment ce que je veux faire. Je ne prévois pas de gagner des titres ou rien du genre. J’essaie d’apprécier chaque combat, l’un après l’autre. »

    • Au fond c’est exactement comme si vous aviez un ensemble de jeunes femmes aux vertus plutôt douteuses. Alors, pour prendre la photo, vous mettez devant une jeune fille à la pureté absolue. Alors on dit que la pureté de la jeune fille du milieu va rejaillir sur l’opinion qu’on aura des jeunes femmes qui sont autour… C’est vraiment se moquer du monde ! C’est nous tromper sur la marchandise et du coup le sponsoring devrait être totalement interdit !

      #vertus #pureté #marchandise #phallosophie #sexisme

    • Ouais, c’est déprimant de se rendre compte que de toutes les #dominations, c’est le sexisme qui résiste le mieux, y compris à l’intelligence !
      Jacquard a passé une grande partie de sa vie à démontrer que la pensée libérale ou raciste ne reposait sur aucun substrat scientifique et plaf, moi aussi, j’ai eu un gros soupir en tombant sur ce passage lors de la sélection de l’extrait de la conférence.

      Je l’ai laissé, parce que je me suis dit deux choses :
      – Déjà, que ma conscience féministe s’était bien aiguisée depuis la première mise en ligne de la conférence. Parce qu’à l’époque, je n’avais pas tiqué.
      – Et que vu le parcours intellectuel de Jacquard, ce passage démontrait ce que je viens d’écrire au-dessus : le profond enkystement de la pensée sexiste dans notre société et la difficulté subséquente que nous avons à lutter contre ce genre d’évidence.

    • Oui Jacquard lui-même pris en flagrant délit de diffusion de cliché insultant et de raccourci de la pensée (vertu = pureté = virginité féminines = moeurs sexuelles féminines), avec cette métaphore sexiste sur la notion de vertu :-(
      Pour info j’avais assisté à une conférence, en 2013 je crois, où il parlait de la compétition et je ne me souviens pas de cette métaphore : peut-être avait-il pris (ou lui avait-on fait prendre) conscience de la portée de ses propos.

      Sinon je ne suis pas sûr de bien comprendre ce passage :"

      On n’a pas le droit de faire son maximum pour dépasser l’autre alors qu’on doit faire son maximum pour se dépasser soi !

      "
      N’est-ce justement pas l’inverse ?

      Enfin j’épingle ces deux phrases pour moi-même et un projet d’article sur le #management

      Mais chaque fois qu’on fait un gagnant, on fait toute une multitude de perdants !

      ...

      La seule chose à faire, c’est de supprimer la cause du dopage et la cause du dopage, c’est la compétition !

    • @petit_ecran_de_fumee la phrase que tu relève me semble assez claire. Pour moi ca veux dire que la compétition est à proscrire car elle nuit à la collectivité et aux individus mais le dépassement de soi par contre doit être valorisé car il est bénéfique aux individus et à la collectivité puisque les individus sont plus épanouis. C’est pas sur que ma formulation soit plus claire ^^

      Sinon @monolecte je ne dit pas que Jacquard est à jeter, je suis bien d’accord avec ce qu’il dit sur la compétition. Et je suis d’accord avec tes deux observations. Ce qui est aussi regrétable c’est que le sujet de la compétition est tout de même à sa base très très chargé de culture de la virilité et de l’oppression des femmes alors c’est pas très « sage » de faire l’impasse sur les recherches féministes à ce sujet comme l’a fait Jacquard. Par sa méconnaissance du féminisme il passe à coté du cœur de l’esprit de compétition ; la compétition c’est d’abord une lutte fraternelle pour justifier et perpétué l’infériorité des femmes. Je ne compte pas le nombre de fois ou j’ai lu ou entendu que les femmes sont inférieur physiquement aux hommes et que ca serait prouvé par les résultats inférieurs des femmes aux compétition sportives.

    • La cause du dopage, c’est le fric, le profit, le pouvoir. Donc la compétition n’est qu’un rouage de plus qui permet à la machine capitaliste de tourner à plein régime.

      En apparté pour @monolecte : il y a quelques interventions assez sidérantes dans les commentaires de ton article sur ton blog ...

  • CONTRE LA COMPÉTITION !

    « L’idée selon laquelle, dans chaque secteur, dans chaque discipline, il faut qu’il y ait un premier, un deuxième et un troisième est une aberration. La compétition, c’est la volonté d’être meilleur qu’autrui, de le dépasser. Quitte à tout faire pour le détruire. Dans le domaine du sport, la compétition engendre le dopage, les pots-de-vin. Elle transforme des êtres humains en une nouvelle espèce, intermédiaire entre les humains et les monstres. »

    Albert Jacquard, « Je suis absolument contre la compétition, mais pour l’émulation », L’Express-l’Expansion le 12/09/2013.

    --

    ‪REBÂTIR UNE SOCIÉTÉ HUMAINE SANS COMPÉTITION‬
    « On nous fait croire que l’important dans la vie, c’est de lutter et de gagner. Or pour moi, un gagnant est un fabriquant de perdants. Il faut donc rebâtir une société humaine où la compétition sera éliminée ; je n’ai pas à être plus fort que l’autre, j’ai à être plus fort que moi grâce à l’autre. »

    https://www.youtube.com/watch?v=tjHx9IMtgiY

    • Le même, en exclu chez moi :

      Imaginez une société où au lieu d’être en état de méfiance permanente, on est en état de confiance, d’ouverture ! Vous me direz : « oui mais alors on va tout perdre au début… » Peut-être… ce n’est pas sûr, c’est pas sûr ! Le fameux tendre la joue, ça n’a jamais été essayé, alors on peut peut-être imaginer que cela pourrait marcher, pourquoi pas. Mais essayons d’être concrets… Je me dis, mais, qu’est-ce qui empêche la société dans laquelle je vis d’appliquer cette règle si simple de l’ouverture à l’autre pour se construire soi ? En cherchant, il me semble que le ver est dans le fruit, car notre société a beaucoup de qualité, je ne le nie pas, nous vivons dans une démocratie, on a le droit de parler etc, je ne dis pas de mal de ma société occidentale, mais je suis bien obligé quand même d’être lucide ! Je veux dire qu’elle a quelques petits défauts ! Et elle a un défaut majeur, le ver qui fait pourrir le fruit, ce ver c’est, il me semble, l’esprit de compétition ! L’esprit de compétition, je regarde l’autre et j’ai peur,et je l’emporte sur lui, et je gagne ! Et on essaie de faire des gagnants ! Mais chaque fois qu’on fait un gagnant, on fait toute une multitude de perdants ! Je n’ai pas le droit de faire des perdants !

      http://www.ethologie.info/revue/spip.php?article15

    • Petite je détestais certaines formes de sport parce que c’était synonyme de compétition. Je n’avais évidemment ni les clefs ni la maturité d’expliquer les choses, c’était instinctif, je ressentais ça comme un truc débile. Et ça l’est.

    • Compétition ou concours, c’est la question ;-)

      Sozialistischer Wettbewerb
      https://de.wikipedia.org/wiki/Sozialistischer_Wettbewerb

      Gewinner des sozialistischen Wettbewerb (1973)

      Socialist emulation
      https://en.wikipedia.org/wiki/Socialist_emulation

      Competition vs. emulation

      The first variant is a literal translation of the Russian term, commonly used by Western authors. The second form is an official Soviet translation of the term, intended to put distance from the “capitalist competition”, which in its turn was translated as “капиталистическая конкуренция”, “kapitalisticheskaya konkurenciya”.

      Implied was that “capitalist competition” only profited those that won, while “socialist emulation” benefited all involved.

      Les auteurs de Wikipedia n’ont pas échappé au piège de l’anticommunisme. Ils ajoutent un commentaire qui évoque le côté contraignant du système politique de l’URSS et détournent l’attention de l’aspect essentiel du terme. Pour rendre l’explication encore plus fallacieuse ils omettent d’expliquer que dans la compétition capitaliste « the winner takes it all » et les perdants sont détruits avec le capital investi. Dans le cas d’un individu ayant échoué dans la compétiton capitaliste son capital perdu est constitué par le temps passé et par sa santé amoindrie en conséquence de l’énorme effort fourni. Des millions d’hommes et de femmes perdent la vie dans ce processus chaque année.

      Pour donner un exemple : Dans la logique capitaliste il est inévitable et nécessaire que des ouvriers perdent la vie dans des accidents de travail. Ils en sont pleinement responsables parce qu’ils n’ont pas été assez fort pour survivre. Auschwitz n’est que l’expression ultime de ce principe, la question du racisme anti-juif cachant la logique sous-jacente qui définit le caractère et les agissements quotidiens de notre société.

      Tout ceci est la conséquence de la suprématie du capital et de la valeur d’échange utilisée comme critère pour mesurer les êtres et les choses . Il transforme ainsi tout être vivant en une chose privée de toute qualité humaine. Le capital et les droits de l’homme sont des ennemis naturels.

      Une compétition / un concours / une émulation utile ne peut se faire que hors de la logique capitaliste, elle doit placer la solidarité entre les participants au centre afin de fournir des résultats satisfaisants.

      Ceci exclue toute intervention « d’en haut » comme ce fut le cas dans le système staliniste.

      #capitalisme #production #compétition #sozialistischer_wettbewerb

  • Corporate Inequality Is the Defining Fact of Business Today
    https://hbr.org/2016/05/corporate-inequality-is-the-defining-fact-of-business-today

    Dean Baker of the Center for Economic and Policy Research has suggested that patents and copyright law are skewing corporate returns, a possibility Criscuolo mentioned to me as well.

    “One problem with American capitalism has been overlooked: a corrosive lack of #competition,” wrote The Economist in March, summing up these concerns. “America is meant to be a temple of free enterprise. It isn’t.”

    #brevets #inégalités #Etats-Unis

  • Pourquoi j’ai supprimé mon compte Wattpad | Page 42
    http://page42.org/pourquoi-jai-supprime-mon-compte-wattpad
    http://i2.wp.com/page42.org/wp-content/uploads/2016/04/ando-wat.jpg?fit=1200%2C429

    Ce phénomène de #dilution dans la "masse est de plus en plus prégnant. Il tient en partie au fait que des "médias mainstream ont mis la plateforme en lumière et qu’elle attise désormais les rêves de plus en plus de jeunes auteurs — convaincus de pouvoir être remarqués par des éditeurs de cette manière. Je ne leur jette pas la pierre, nous en sommes tous là. Mais puisque le site fonctionne essentiellement sur la base d’un classement, la course au podium est trop visible. On est en permanence sollicité par des auteurs « qui ont besoin d’un coup de main », qui aimeraient « avoir notre avis », et d’une manière générale qui viennent vous trouver, que ce soit dans les commentaires ou, plus irritant, en message privé, pour vous coller leur production sous le nez et ainsi booster leur nombre de lectures.

    #écriture #compétition

    • Qualifier un usager de toxique par rapport à son entourage revient en quelque sorte à l’assimiler à une substance mortifère, comme un poison puissant ou un déchet nucléaire. Il s’agit là de dénier à cette personne toute perspective d’évolution, de transformation. Il est aussi évident que cette personne ne possède aucune potentialité, aucune qualité, aucune expérience sur lesquels s’appuyer pour mettre en place le travail pour lequel nous sommes formés.

      Qualifier une personne de toxique, c’est aussi lui enlever une part de son #humanité, voire la totalité. Notre rôle de travailleur social consiste au contraire à participer à la restauration de la #dignité d’être humain. Dignité bien souvent bafouée par une #société qui tend à ériger l’#individualisme, le chacun pour soi et la #compétition en valeurs absolues. De même que la peur de l’autre, de l’étranger, du « différent » constitue maintenant le fond de commerce de nombre de formations politiques constamment tirées vers le bas par le parti de toutes les peurs qui squatte impunément les médias. En tant que travailleurs sociaux, nous devons avant tout être les garants de valeurs humanistes comme la tolérance et le respect de l’humain. Et nous devons réagir face aux forces de l’obscurité car notre action est aussi politique (ensemble des affaires publiques).

  • Rilatine, la cocaïne légale (LeVif.be)
    http://www.levif.be/actualite/sante/rilatine-la-cocaine-legale/article-normal-78457.html

    Entre 2007 et 2011, le nombre de prescriptions chez les moins de 18 ans est passé de 23 360 à 31 097, soit une augmentation de 33 %. Par la volonté des parents et des enseignants, ce dérivé d’amphétamine semble donc se banaliser. Et pas seulement pour soulager les enfants hyperactifs... Dans certains cas, l’objectif de la « kiddy coke » est d’améliorer leurs performances tout en facilitant la vie des parents et des enseignants débordés et stressés. Et une fois qu’on commence, difficile de décrocher. La première génération de « petits » dopés en fait aujourd’hui l’expérience. D’autant qu’une partie de ces jeunes arrive aujourd’hui à l’université où la pression se fait encore plus grande.
    […]
    L’hyperactivité émane aussi d’un contexte environnemental. « La société actuelle favorise le TDAH, commente le psychiatre Pierre Oswald. Les enfants, comme les adultes, sont hyper sollicités. Il faut bien réussir à l’école, faire du piano comme sa cousine, du cheval... » Pascale Anceaux ajoute : « L’augmentation du nombre de prescriptions de Rilatine témoigne de la grande préoccupation des parents par rapport à la réussite de leur enfant. Il faut réussir à tout prix, il n’y a pas d’issue possible. Que sommes-nous prêts à faire, comme parents, pour donner toutes les chances à nos enfants dans une société où tout peut basculer à tout moment ? Jusqu’où peut-on aller ? Et à quel prix ? »

    #éducation #Ritaline® #BigPharma #TDAH #compétition

  • L’#école traditionnelle : pourquoi faut-il qu’elle change et en quoi ?
    http://charmeux.fr/blog/index.php?2015/10/16/275-ce-qu-il-faut-vraiment-changer-dans-l-ecole

    Survivre, c’est durer. Vivre, c’est changer.
    Qu’était cette école disparue ? L’école française fonctionne depuis toujours sous le régime du statu quo et de l’homéostasie.
    Les notes, les bons points, les moyennes, les classements, les devoirs à la maison, les interrogations, la leçon magistrale frontale suivie de l’exercice d’application noté, les dictées, l’erreur impardonnable renommée « faute », le faire-semblant, les mécanismes des méthodes de « lecture » au son (à l’unité de langue atomisée) qui font déchiffrer phonologiquement, la journée de classe centrée sur la transmission du « programme » par enseignement magistral, non sur l’#apprentissage et les besoins de l’élève, la recherche fébrile de l’homogénéité et de l’uniformité avec exclusion des différences et de la diversité, le culte du bon élève et le mépris du « mauvais », toutes ces obsessions, tous ces rituels qui se perpétuent, immuables, de siècle en siècle, c’est l’école traditionnelle. L’éternel recommencement.

    Cette école est bien présente, toujours actuelle. C’est celle de la #compétition, déconnectée du réel et de la souffrance sociale, « profitant essentiellement aux dominants en éliminant les faibles ». Les ministres se suivent, les réformes passent, l’école républicaine maintient son cap, sélectionner les élites, et sa stratégie, trier et éliminer les incapables. Dès le CP, on y prépare les concours aux grandes écoles, on bachote.
    Des enseignants sans formation professionnelle, sortis gagnants de la #sélection scolaire, homologuent, sans indulgence et sans compromis, des savoirs appris ailleurs et valorisent par des renforcements positifs ceux qui les détiennent. On récompense ceux qui savaient avant d’entrer dans la classe, on humilie les naïfs ignorants qui croyaient venir s’instruire dans un lieu d’apprentissage. Les enfants de milieux culturellement pauvres, les enfants du peuple, n’ont que leur ignorance (au sens scolaire) à faire valider par le système d’#évaluation traditionnel, avec notes et commentaires moralisants, qui les culpabilise à vie, comme les sermons des clercs culpabilisèrent la misère jusqu’au milieu du XXe siècle, avant l’instauration de la Sécurité sociale.

    La société s’est démocratisée, pas l’école. Appareil de reproduction sociale, juge-arbitre « impartial », elle confirme les #inégalités d’origine ou de classe et renforce les injustices de l’existence. Pour la grande satisfaction des nantis qui déplorent hypocritement « la panne de l’ascenseur social ».
    Pour expliquer « l’échec scolaire », en le justifiant par des facteurs étrangers à l’enseignement sélectif, l’école traditionnelle, jusqu’ici musée des méthodes, s’est convertie en temple des légendes. La #légende du mérite, la légende du travail récompensé, la légende de l’ascenseur social, la légende du par-cœur, la légende de la globale, la légende du code de correspondance, la légende de la dyslexie. Les gardiens du temple, mythologues mythomanes modernes, y ont ajouté le #mythe des troubles du langage et des apprentissages, le mythe des troubles du comportement, le mythe du pédagogisme, le mythe de l’âge d’or. C’est le culte de ce dernier qui compte le plus de prêtres et de fidèles au sein des classes favorisées. Pour le célébrer, il faut impérativement avoir « réussi » à l’école. En effet, ce mythe coïncide avec la période, variant en fonction de l’âge de chacun, où ses croyants sortirent de leur parcours scolaire primaire, couronnés de lauriers. Parce qu’ils ne s’étaient pas retournés en faisant la course en tête, ils n’ont pas vu tomber, derrière eux, la masse des éclopés, abandonnés sur le bord du chemin. Bref, l’école traditionnelle serait un paradis si elle n’était pas pervertie (n’avait pas été détruite) par les machinations du diable.
    Aujourd’hui, la #médecine de la réparation scolaire et la #psychologie du neurone écolier ennoblissent le tableau clinique des troubles « spécifiques » en y collant l’étiquette « DYS ». Elles s’attachent ainsi une clientèle captive en lui assurant une « prise en charge » coûteuse mais remboursée. Ce faisant, elles adressent aux enseignants un feed-back négatif : « Ne changez rien ! Les pathologies sont de notre ressort. » Médicaliser dispense de questionner les pratiques et les théories. Ainsi, les professeurs peuvent continuer à noter leur classe en trois tiers (l’école à trois vitesses), pour tracer une courbe de Gauss parfaite, la « constante macabre », que la médecine ne sait pas soigner, ni diagnostiquer.[1] Pour expliquer le désastre en innocentant l’école, les experts ont donc le choix contradictoire entre la maladie scolaire infantile locale, définie avec une précision chirurgicale, et le mystérieux complot « pédagogiste » national, indéfinissable. Mais ce n’est surement pas l’école de la compétition qui est à l’origine de l’échec des perdants. C’est impensable.

    [1] « Dans notre système éducatif, un professeur qui donne de trop bonnes notes est immédiatement jugé comme un fumiste. La constante macabre, c’est quand, quel que soit le niveau des élèves, il y a toujours un tiers de très bons élèves, un tiers de moyens, et un dernier tiers de mauvais élèves. Et je constate que les élèves défavorisés sont souvent dans le dernier tiers. Il y a trop d’enfants qui sont en échec de façon artificielle. » André Antibi

  • Est-il moral d’enseigner la morale à l’école ? (L’Humanité)
    http://www.humanite.fr/est-il-moral-denseigner-la-morale-lecole-583460

    L’enseignement moral 
et civique à l’école est légitime par Pierre Kahn

    [L’enseignement] insiste sur la dimension sensible de la vie morale, en cherchant à développer les capacités d’empathie, de bienveillance et de souci des autres ; il insiste également sur le rapport instituant, et non seulement subi, aux règles ; également encore sur le principe d’égale considération des personnes. Il prend acte du fait et de la valeur de la pluralité des convictions, des croyances et des modes de vie. […] En ce sens, même les «  anti-Charlie  » doivent pouvoir s’exprimer à l’école, exactement pour les mêmes raisons que l’erreur y est permise.

    La morale ne s’enseigne pas, elle se vit par Catherine Chabrun

    C’est le rôle de l’enseignant de faire de la classe un milieu social où l’enfant s’exerce à agir et à penser en être humain et en citoyen. Pas si évident, car pour lui, l’enfant est encore trop souvent réduit à un rôle d’élève obéissant, à un «  vase à remplir  ».
    […]
    Certes, [l’école] n’est pas la seule responsable, mais étant fille et mère de la société elle en prend une bonne part, notamment avec :
    – la #reproduction des inégalités sociales qu’elle transforme en inégalités scolaires avec si peu de mixité (sociale ou scolaire) dans les classes et dans les établissements qu’une partie de la jeunesse en sortira démunie, frustrée et humiliée ;
    – la #transmission des savoirs basée uniquement sur les fonctions intellectuelles reconnues, méprisant ainsi les cultures et les vécus de chacun, qui provoque chez beaucoup d’enfants un sentiment de rejet et d’injustice souvent révélé à l’entrée au collège par le décrochage scolaire et des comportements violents ;
    – la #compétition omniprésente qui isole l’individu au détriment du vivre-ensemble et renforce l’individualisme d’autant plus néfaste aujourd’hui qu’il n’est plus contrebalancé par la solidarité qui existait autrefois, par exemple au sein de la classe ouvrière ;
    – l’#orientation professionnelle précoce qui exclut un grand nombre d’élèves des temps d’enseignement réservés à la compréhension du monde et de l’humanité.
    […]
    […] notre école n’est guère bienveillante et encourageante : comparaison, compétition, pression, #humiliation, #stigmatisation, sentiment d’#échec, fatalisme, orientation non choisie…

    La morale contre l’«  ennemi intérieur  » par Ruwen Ogien

    Une certaine forme de paranoïa continue cependant d’inspirer les projets moralistes qui s’y forment. Mais au lieu d’être dirigés contre des ennemis extérieurs, ils visent désormais un ennemi intérieur.
    […] un nom de code qui sert à désigner une population désavantagée socialement, stigmatisée par un flot incessant de propos alarmistes […].
    En fait, derrière le projet de restaurer des cours de morale à l’école, plusieurs idées différentes se bousculent. L’une des plus récurrentes consiste à supposer qu’un tel enseignement pourrait permettre de «  civiliser  » ces nouveaux «  barbares  ».
    C’est pourquoi ce projet repose finalement sur une conception du monde profondément conservatrice.

    Beaucoup de bruit pour rien ? par Bernadette Groison

    Cet enseignement remplace en fait l’instruction civique dans le primaire et se substitue à l’éducation civique, juridique et sociale dans le secondaire. Il ne s’agit donc pas d’une nouveauté, même si l’on souhaite lui faire revêtir une autre forme. Du CP à la terminale, il bénéficie d’horaires propres, à raison d’une heure par semaine en primaire et de deux heures par mois dans le secondaire. Enfin, pas partout puisque le financement n’a pas été prévu pour les séries technologiques ni professionnelles.
    […]
    Le temps politique, une fois encore, a été privilégié au détriment du temps éducatif nécessaire pour stabiliser ces programmes.

    #école #programmes #enseignements #éducation_morale_et_civique

  • Algorithms can be a digital star chamber– Frank Pasquale – Aeon
    http://aeon.co/magazine/technology/judge-jury-and-executioner-the-unaccountable-algorithm

    Online retailers live in fear of a ‘#Google Death Penalty’ – a sudden, mysterious drop in search-engine rankings if they do something judged fraudulent by Google’s #spam detection algorithms. Job applicants at Walmart in the US and other large companies take mysterious ‘personality tests’, which process their responses in undisclosed ways. And white-collar workers face CV-sorting software that may understate, or entirely ignore, their qualifications. One algorithmic CV analyser found all 29,000 people who applied for a ‘reasonably standard engineering position’ unqualified.

    The infancy of the #internet is over. As online spaces mature, #Facebook, Google, #Apple, #Amazon, and other powerful corporations are setting the rules that govern #competition among journalists, writers, coders, and e-commerce firms.

    #algorithmes

  • When ‘special measures’ become ordinary | openDemocracy
    https://opendemocracy.net/ourkingdom/david-beer/when-%E2%80%98special-measures%E2%80%99-become-ordinary

    We might say that this is linked to the kind of ‘everyday neoliberalism’ to which Philip Mirowski has referred, which is to say that neoliberal ways of thinking permeate all aspects of social life. We are pushed into #competition by the systems of measurement that act upon us – either encouraging us or commanding us to join in. To compete is to be measured. As we compete to hone our bodies and to be perfect subjects, as we compete as customers for preferential treatment or to be well-known by convenient filtering algorithmic systems, and as we compete to be a good worker or to merely survive the workplace - we are being exposed to, and are engaging with, ordinary measures. These measures may not be special anymore, but this makes them all the more powerful as a presence in our lives.

    #mesurer

  • ÉMULATION OU COMPÉTITION : APPRENONS À JOUER COLLECTIF | badassafrofem
    Badassafrofem : #Afroféministe, Cis, ABL (AngryBlackLady), Pansexuelle option Sorcière
    Super article sur les rapports entre #concurrence, #compétition et sur la façon d’œuvrer à favoriser le collectif dans la communauté noire.

    https://badassafrofem.wordpress.com/2015/06/13/emulation-ou-competition-apprenons-a-jouer-collectif

    #Amandine_Gay #noirs #Alice_Diop #Cecile_Emeke

  • Dans les villages indigènes de la Sierra Norte de Oaxaca, les élèves avaient coutume de se mettre en cercle quand les maîtres procédaient à une interro écrite, et d’en discuter entre eux. Les maîtres d’école essayaient de leur imposer le système qu’on connait tous, chacun dans son coin qui répond isolément, les minots répondaient que « dans la communauté quand il y a un problème on fait une assemblée et on discute, pourquoi c’est pas pareil à l’école ».
    Authentique.

    Un commentaire d’Alèssi Dell’Umbria sur FB sous un article d’Amandine Gay :
    https://badassafrofem.wordpress.com/2015/06/13/emulation-ou-competition-apprenons-a-jouer-collectif

    #compétition #émulation #coopération #école #éducation #Amandine_Gay #Oaxaca (ouais je mélange un peu tout)

  • Ni mère au foyer ! Ni salariée ! - Non Fides - Base de données anarchistes
    http://www.non-fides.fr/?Ni-mere-au-foyer-Ni-salariee

    En devenant des travailleuses salariées les #femmes sont devenues les rouages d’une machinerie sociale créée par les hommes. Elles sont passées d’une #domination à une autre, de celle du mari à celle du patron, d’une #exploitation à une autre, de celle du foyer à celle de l’#entreprise. Elles ont acceptés et se sont appropriées les codes de la virilité avec la promesse sociale par l’effort, la #compétition, la rentabilité, l’opportunisme, l’individualisme.

    C’est ça l’émancipation ?

    #travail

  • Super hUmiliation

    En Ariège comme ailleurs, le Conseil Général délivre des bons alimentaires aux familles en difficulté.
    Un bon alimentaire, c’est 100 à 200 euros une à deux fois par an octroyés par l’ASE (aide sociale à l’enfance). Pour les obtenir, il faut rencontrer un travailleur social et monter un dossier justifiant des faibles ressources de la famille. Le dossier est ensuite examiné par une commission qui donne, ou non, son accord. Ces aides sont utilisées par des travailleurs précaires, des chômeurs ou toute famille ponctuellement en difficulté. Ces bons excluent seulement l’alcool, les vêtements et les produits ménagers. Mais le Super U des Bordes sur Arize s’est donné le rôle de redresseur de caddie de précaires.

    C’est ainsi qu’un samedi matin, devant l’ensemble des clients, une famille s’est vue humiliée et jugée sur le contenu de ses achats. Des pâtes et du riz bio de marque super U, jugez l’outrage !

    « Quand on crève la dalle, on n’achète pas du bio [...] moi je travaille et je mange pas bio. » Se sont-ils entendu dire. En plus de vendre de l’alimentaire, Super U offre une leçon de gestion de budget sur simple présentation d’un bon du Conseil Général.

    Les bons pauvres, y compris les caissières, doivent manger de la merde discount (peu importe si la différence de prix est en réalité négligeable sur les pâtes et le riz).

    Après cette scène nauséabonde, la famille sera finalement « autorisée » à quitter le magasin avec ses achats.

    Quelques semaines plus tard, ce même magasin informe le Conseil Général qu’il refuse désormais les bons alimentaires.
    Super U punit ainsi l’ensemble des familles en difficulté en les obligeant à faire plusieurs dizaines de kilomètres pour utiliser ces aides dans un autre supermarché.
    Quand on est un client pauvre de Super U, on doit accepter d’être contrôlé, humilié en public et devant ses enfants sous peine de se voir exclu.
    Pauvres, passez votre chemin !

    Reçu par mail du C.A.F.C.A.
    #humiliation #bad_market #pauvreté #classes #domination #alimentation #exclusion #compétition

    • déjà là
      http://seenthis.net/messages/357815

      C’est évidemment illégal, ces bons d’achat excluent « seulement » l’alcool, les vêtements et les produits ménagers.
      Il y avait une cinquantaine de personnes au rassemblement sur le parking du Super U ce samedi.

      Pour mémoire sur le dressage et le #contrôle des pauvres en Ariège (tout fait laboratoire pour le capitalisme) : Un conseil général socialiste supprime le RSA à des centaines de personnes, et le revendique
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6332

      #conjuration_contre_les_pauvres

    • Désolée @colporteur, j’étais passée à côté.
      Mais ça ne fait de pas mal d’en rajouter une couche !

      Après, je pense qu’il y a beaucoup de cette haine sociale entre déclassés histoire de savoir qui ne sera pas le dernier. La caissière est dressée à avoir la haine contre les miséreux : pendant ce temps-là, elle ne lutte pas contre son patron pour avoir un salaire suffisant dans des conditions de travail acceptables pour mener une vie décente !

    • Soit pas désolée ! @monolecte (ai ajouté un article de La Dépêche sur la page citée).
      Tout à fait dac avec toi sur la manière dont on fait endosser aux dominés les rôles et positions les plus terribles pour qu’ils contribuent à policer juste en dessous d’eux, juste à côté. Je cite sans doute trop souvent l’exemple de Jospin répondant aux mouvement de chômeurs en 1997/98 "je préfère une société de travail à l’assistance" , mais c’est parce qu’il me parait emblématique de la réaction politique dont nous subissons les menées dévastatrices depuis quelques décennies déjà. Cette gauche a changé de paradigme. C’était avant le travailler plus de N.S... mais après les « faux #chômeurs » dénoncés par le 1er ministre Pierre Mauroy.
      On se pose contre toute logique de solidarité (supposée avoir fondée la gauche, voire la République) et on excite la jalousie du travailleur pauvre employé contre le #travailleur pauvre sans emploi (ou sans emploi stable). Voilà comment on façonne des #subjectivités... utiles.
      Mécanique de la #domination dont on sait qu’elle nous laisse bien démunis, qu’elle corrompt partout dans le « sauve qui peut », individu par individu, chacun contre tous, strate par strates, chacune excitée contre l’autre (le poujadisme des post rédigés par les lecteurs de la presse sur internet en témoigne à l’envi). Toutes les situations concrètes doivent relever de ce traitement sans qu’aucune logique collective émancipatrice puisse ne serait -ce qu’être dicible, et moins encore jouable. Le #darwinisme_social est une forme de #police, de #contrôle social.

      La seule « #dette sacrée » que ces gens veulent abolir c’est celle de l’#assistance due par « la société » à ses membres. Le mot est devenue injure, terme péjoratif. Tuant en nous l’expérience du bébé néoténique dont la survie dépend de l’autre, le malade, le fragile, l’appétence à simplement être avec. Il ne doit plus y avoir des « individus sociaux ». L’heure est à un type d’"homme nouveau" imprévu, dividu socialisé à la #concurrence, cette cage (son théâtre et ses cirques, plus ou moins cruels) dont on forge quotidiennement les barreaux. Du « marché du travail » à l’intime.

      #imaginaires_corrompus #précarité