#conciliation

  • Mathias Vicherat, directeur de Sciences Po Paris, et sa compagne, visés par une enquête pour violences conjugales
    https://www.huffingtonpost.fr/justice/article/mathias-vicherat-directeur-de-sciences-po-paris-et-sa-compagne-en-gar

    Le directeur de Sciences Po Paris, Mathias Vicherat, a été placé ce lundi 4 décembre, en garde à vue dans un commissariat parisien pour des faits de violences conjugales, a appris ce lundi 4 décembre l’AFP de source proche du dossier. Tout comme sa compagne. Ils ont été relâchés en fin de journée.

    « L’unité médico-judiciaire n’a relevé d’incapacité totale de travail sur aucun des deux, et aucun des deux n’a souhaité déposer plainte à ce stade. L’enquête se poursuit en préliminaire », a précisé le ministère public.

    Mathias Vicherat avait succédé en novembre 2021 à la tête de Sciences Po Paris à Frédéric Mion, contraint de démissionner en février de cette année-là pour avoir dissimulé les soupçons d’inceste visant le politologue Olivier Duhamel.

    La garde à vue s’est déroulée au commissariat du 7e arrondissement de la capitale. Le parquet de Paris a également confirmé que chacun accusait l’autre de violences conjugales.

    • Violences conjugales : Mathias Vicherat dit « entendre l’émotion » de Sciences Po Paris après sa garde à vue
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/12/05/violences-conjugales-mathias-vicherat-dit-entendre-l-emotion-de-sciences-po-

      Aucune plainte n’a été déposé, ni par le directeur de l’Institution ni par sa compagne, qui s’accusaient réciproquement de #violences_conjugales.

      [...]

      Dans un communiqué commun de Solidaires et l’Union étudiante de Sciences Po, les étudiants appellent à une assemblée générale mercredi à 19 heures dans les locaux de l’école, dénonçant « l’indécence » du message de M. Vicherat, qui « n’ose mentionner les accusations auxquelles il fait face ».
      « En réalité, il n’y a même pas d’explication nécessaire, sa démission est la seule issue possible. En attendant, nous en appelons à la responsabilité de la direction de Sciences Po, qui doit le suspendre immédiatement de ses fonctions », poursuit le communiqué.

      #scandale #conciliation

    • Après la mise en cause de Mathias Vicherat pour violences conjugales, une centaine d’étudiants occupent Sciences Po Paris
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/12/06/apres-la-mise-en-cause-de-mathias-vicherat-pour-violences-conjugales-une-cen

      Une assemblée générale a réuni environ 250 personnes mercredi 6 décembre à Sciences Po Paris et s’est soldée par un vote à main levée en faveur de l’occupation du siège historique de l’école pour obtenir la démission de Mathias Vicherat, son directeur, indique au Monde Inês Fontenelle, porte-parole de l’Union étudiante, vice-présidente étudiante du conseil de l’Institut et élue au conseil d’administration de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP). L’accès à Sciences Po, au 27, rue Saint-Guillaume, à Paris, était bloqué par une centaine d’étudiants mercredi en début de soirée.

      Pour le collectif Sciences Po Paris en lutte, un groupe autonome constitué lors de mobilisations, dont, dernièrement, celle contre la réforme des retraites, « la confiance entre la communauté étudiante et son directeur est rompue ». « Nous appelons à la suspension par l’administration de Mathias Vicherat de ses fonctions, puis une démission complète pour mettre fin à la complaisance structurelle existant au sein de Sciences Po envers les hommes accusés de violences sexistes et sexuelles », écrit le collectif dans un communiqué.

      Mardi 5 décembre, le directeur a écrit un court message à la communauté de Sciences Po, dans lequel il indiquait son souhait, « avant tout, que ces événements n’altèrent pas le fonctionnement de [l’]institution ». Dans une déclaration conjointe avec Anissa Bonnefont adressée à l’Agence France-Presse (AFP) mardi, tous deux ont déploré que « des éléments relatifs à [leur] vie privée [aient] été divulgués par la presse. Les ruptures sont rarement évidentes et ne devraient en aucune manière faire l’objet de communication dans les médias et les réseaux sociaux ».

      Ce mercredi, Mathias Vicherat a rencontré les syndicats étudiants, à l’exception de l’Union étudiante et de Solidaires, qui ont décliné l’échange. « Il a tout nié en bloc, relatent sur Instagram Stéfania et Sarah – qui ne donnent pas leur nom –, représentantes de l’UNEF Sciences Po. Il affirme s’être retrouvé en garde à vue parce que les policiers ont ressenti des tensions entre lui et son ex-compagne. Il nie tout ce qui est sorti dans la presse, toute violence verbale. Nous ne pouvons le croire et demandons sa mise en retrait, notamment en tant que dirigeant de la cellule de lutte contre les violences sexistes et sexuelles de Sciences Po. »

  • L’immuable «complément féminin»
    http://www.lecourrier.ch/130847/l_immuable_complement_feminin

    Pour mieux comprendre cette centralité du travail masculin, il convient de faire un petit retour historique. En effet, le travail et cette centralité du masculin, tels que nous les connaissons, se structurent au XIXe siècle avec le développement de l’industrialisation.

    Le travail productif se conçoit alors en coupure avec le travail reproductif (travail domestique et familial), assigné aux femmes uniquement. Le travail en usine est pensé, dans sa temporalité comme dans son organisation, en sous-tendant l’existence séparée du travail familial et domestique : travail à plein temps, sans interruption, usant les capacités physiques et mentales au maximum, puisqu’on peut se reposer arrivé à la maison.

    Cette conception du travail repose cependant sur une vision très partielle de la réalité car, de fait, la grande majorité des femmes travaillent : elles sont ouvrières dans les usines de textiles, travaillent dans les mines de charbon, elles sont travailleuses agricoles, domestiques, couturières et lavandières... Le statut de femme au foyer qui se met en place ne concerne qu’une fraction des femmes, celles de la bourgeoisie et celles de la classe moyenne qui se développe avec l’industrialisation. C’est cependant ce modèle qui est instauré comme norme et comme un idéal que devrait atteindre toutes les classes sociales. Et cette idéologie permet justement de prendre le travail des hommes comme norme et celui des femmes comme cas particulier.

    #travail #femmes #foyer #conciliation

  • Extraits de l’éditorial de caroline Grossholz paru dans l’AJDA n°33 du 8 octobre 2012

    Le 7 mai dernier, le tribunal correctionnel de Cologne, en Allemagne, a brisé un tabou. Statuant sur les poursuites pénales engagées à l’encontre d’un médecin qui avait procédé à la #circoncision d’un garçon de quatre ans pour des motifs religieux, il juge qu’un tel acte, pratiqué sans raison médicale sur un enfant trop jeune pour y consentir, est un délit. Le consentement des parents n’est pas un fait justificatif de l’atteinte à l’intégrité physique de l’enfant. C’est au moment de décider de l’effet à donner à ce consentement parental que les droits fondamentaux entrent en scène, les juges les intégrant d’office à leur raisonnement, car il leur faut mettre en oeuvre, à l’occasion du procès pénal, l’effet horizontal (Drittwirkung) que produisent les #droits-fondamentaux en Allemagne. Les juges opèrent la #conciliation entre la #liberté-éducative des parents, y compris dans ses aspects religieux, et le droit de l’enfant au respect de son intégrité physique et de sa liberté personnelle - celle d’effectuer ses propres choix de vie lorsqu’il sera suffisamment mûr, ce qui interdit, en attendant, le « marquage » irréversible de son anatomie au nom d’une religion qu’il n’a pas choisie.

    Les juges refusent de subordonner ceux de l’enfant à ceux des parents, car la liberté religieuse des uns ne saurait s’exercer au détriment des droits et libertés des autres, ou à tout le moins, leur porter une atteinte disproportionnée, quelles que soient les traditions du milieu social et culturel concerné.