SAINTE SOLINE, AUTOPSIE D’UN CARNAGE
Le 25 mars 2023, une #manifestation organisée par des mouvements de défense de l’environnement à #Sainte-Soline (#Deux-Sèvres) contre les #megabassines pompant l’#eau des #nappes_phréatiques pour l’#agriculture_intensive débouche sur de véritables scènes de guerre. Avec près de 240 manifestants blessés, c’est l’une des plus sanglantes répressions de civils organisée en France depuis le 17 octobre 1961 (Voir en fin d’article le documentaire de Clarisse Feletin et Maïlys Khider).
▻https://www.off-investigation.fr/sainte-solineautopsie-dun-carnage
Vidéo :
▻https://video.off-investigation.fr/w/9610c6e9-b18f-46b3-930c-ad0d839b0b17
#scène_de_guerre #vidéo #répression
#Sainte_Soline #carnage #méga-bassines #documentaire #film_documentaire #violences_policières #violence #Gérald_Darmanin #résistance #militarisation #confédération_paysanne #nasse
#off_investigation #cortège #maintien_de_l'ordre #gaz_lacrymogènes #impuissance #chaos #blessés #blessures #soins #élus #grenades #LBD #quads #chaîne_d'élus #confusion #médic #SAMU #LDH #Serge_Duteuil-Graziani #secours #enquête #zone_rouge #zone_d'exclusion #urgence_vitale #ambulances #évacuation #plainte #justice #responsabilité #terrain_de_guerre #désinformation #démonstration_de_force #récit #contre-récit #mensonge #vérité #lutte #Etat #traumatisme #bassines_non_merci #condamnations #Soulèvements_de_la_Terre #plainte
à partir de 1h 02’26 :
Hélène Assekour, manifestante :
« Moi ce que je voudrais par rapport à Sainte-Soline c’est qu’il y ait un peu de justice. Je ne crois pas du tout que ça va se faire dans les tribunaux, mais au moins de pouvoir un peu établir la vérité et que notre récit à nous puisse être entendu, qu’il puisse exister. Et qu’il puisse même, au fil des années, devenir le récit qui est celui de la vérité de ce qui s’est passé à Sainte-Soline ».
]]>« Il n’y a pas de justice pour nous » : à Pontoise, l’écrasement judiciaire de la révolte se poursuit
▻https://www.revolutionpermanente.fr/Il-n-y-a-pas-de-justice-pour-nous-a-Pontoise-l-ecrasement-judic
Quand vient le moment des délibérés, des policiers envahissent les petites salles d’audience du Tribunal de Pontoise et enserrent de façon anxiogène les rangs du public. Un homme noir, installé dans le public, regarde un instant son téléphone, un policer le menace immédiatement de le poursuivre pour outrage. Du côté des détenus aussi, derrière les vitres, le nombre de policiers est doublé, faisant pressentir à tout le monde la lourdeur des peines à venir et la colère que l’institution judiciaire est consciente qu’elle va déclencher.
Le couperet tombe enfin et comme partout, les peines sont insoutenables. Pourtant la plupart sont sans casier, les dossiers vides, les preuves très faibles, comme le répètent les avocats, mais la plupart prennent des peines de prison ferme. Le groupe d’adolescents de 18 ans, poursuivis pour « groupement… », obtient une peine de 8 mois d’emprisonnement à domicile avec bracelet électronique. « On est soulagés qu’ils ne retournent pas en prison ce soir même si une peine de 8 mois d’emprisonnement à domicile, c’est énorme pour des gens sans casier et pour des faits comme ceux-là. Ils écopent aussi d’une interdiction de paraître à Argenteuil, alors qu’ils y vivent… » conclut Louisa.
Partout les familles et les amis sont brisés par les condamnations. Un lycéen de 18 ans, sans casier prend 12 mois de prison ferme avec mandat de dépôt (départ en prison depuis l’audience). Il est accusé d’avoir fourni le briquet qui aurait servi à l’incendie d’une voiture. A la lecture du délibéré, sa mère s’effondre. Dans une autre salle, on annonce qu’un chauffeur de bus, père de famille, part en prison lui aussi pour 12 mois ferme. On lui reproche d’avoir transporté des feux d’artifice et d’avoir été interpellé avec du cannabis sur lui.
Dans la foulée, un jeune homme est condamné lui aussi à 12 mois ferme avec mandat de dépôt pour conduite sans permis et refus d’obtempérer, sans participation aux émeutes. A la nouvelle, sa compagne, enceinte, s’effondre par terre et fait une crise d’épilepsie. Derrière la vitre, son mari la voit, paniqué, et est violemment immobilisé par les policiers autour de lui. Pendant ce temps la juge s’époumone en hurlant sur la famille de quitter la salle, alors même que la jeune femme est inanimée par terre face à elle. Une femme de la famille, est en pleurs : « On a moins quand on est un violeur aujourd’hui en France ».
]]>#Travailleurs_détachés : #condamnations à répétition pour #Bouygues
En un an, le géant du #BTP a été condamné trois fois pour avoir eu recours illégalement à des ouvriers roumains et polonais sur le site de l’#EPR à #Flamanville, de 2009 à 2011. Des décisions de #justice passées inaperçues.
▻https://www.mediapart.fr/journal/economie/091121/travailleurs-detaches-condamnations-repetition-pour-bouygues
#France #condamnation #travail #exploitation #travailleurs_étrangers
ping @karine4
Les centres pour requérants d’asile doivent améliorer leur gestion de la #violence
La violence et les conflits devraient être mieux gérés dans les centres fédéraux pour requérants d’asile. Le personnel de sécurité devrait être mieux formé. La commission nationale de prévention de la torture a publié lundi ses nouvelles recommandations.
Pour la commission, la manière de résoudre les #conflits et la violence laisse à désirer dans ces hébergements et un système de #gestion_des_conflits y fait défaut.
A plusieurs reprises, le #personnel_de_sécurité des centres fédéraux a utilisé des moyens disproportionnés, relève le rapport sur la base de témoignages. Il s’agit par exemple de l’#immobilisation_corporelle, de l’utilisation de #gels_au_poivre ou du placement en salle de « réflexion ». Des procédures pénales ont été engagées contre des #agents_de_sécurité pour usage arbitraire ou disproportionné de la #force ou d’#abus_de_pouvoir.
Meilleure formation
La commission recommande donc une gestion systématique des #plaintes. Cette approche plus transparente permettrait de régler les conflits le plus souvent possible sans faire usage de la force, à dissiper les #malentendus et la #défiance entre les requérants d’asile et le #personnel_de_sécurité. La justice pénale ne se concentrerait que sur les cas qui le justifient.
Les entreprises de sécurité doivent en outre recruter des employés expérimentés et formés spécifiquement aux charges requises dans un centre fédéral pour requérants d’asile. Elles doivent prévoir une #formation nettement plus longue et plus poussée de leur personnel. Le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) est notamment prié de prévoir des moyens financiers à cet effet.
La commission nationale de prévention de la torture estime en outre qu’il faut limiter le moins possible la #liberté_de_mouvement des requérants et encourager les autorités communales compétentes à aménager des #horaires_de_sortie étendus. Cette recommandation avait déjà été émise dans son précédent rapport.
Points positifs
Dans ses conclusions, la commission relève également plusieurs points positifs. Les requérants d’asile sont en général hébergés dans des conditions répondant aux droits humains et fondamentaux.
La mise en place de l’enseignement de base pour les enfants et les jeunes en âge de scolarité est saluée, tout comme la création dans le centre de #Kreuzlingen (TG) d’une consultation pour les personnes souffrant de dépendances.
▻https://amp.rts.ch/info/suisse/11905402-les-centres-pour-requerants-dasile-doivent-ameliorer-leur-gestion-d
#centres_fédéraux #asile #migrations #réfugiés #Suisse #centre_fédéral
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Ajouté au fil de discussion sur #ORS en #Suisse :
►https://seenthis.net/messages/884092
qui, lui-même, a été ajouté à la métaliste sur ORS :
►https://seenthis.net/messages/802341
La #répression_pénale de la #traite des êtres humains à des fins d’#exploitation du #travail en #Suisse
Le CSDH identifie des problèmes et formule des recommandations
La traite des êtres humains reste souvent impunie du fait de l’absence de témoignages des victimes. Il arrive en effet fréquemment que ces dernières ne soient pas en mesure, en raison de leur situation extrêmement précaire, de faire une déclaration juridiquement valable ou qu’elles ne soient plus en Suisse pour le faire. De plus, l’article 182 du code pénal, qui sanctionne la traite, fournit peu d’éléments aidant à appliquer ce concept juridique à une situation concrète. Tels sont les résultats d’une nouvelle étude que le CSDH a réalisée sur le sujet.
En Suisse, les #condamnations pour traite d’êtres humains à des fins d’exploitation du travail sont rares. Pour connaître les raisons de cette situation, le CSDH avait analysé en 2019, dans une première étude, les jugements prononcés dans ce domaine et les #bases_légales qui le régissent. Il approfondit maintenant ses conclusions dans sa nouvelle étude, « La répression pénale de la traite des êtres humains à des fins d’exploitation du travail en Suisse », pour laquelle il a interrogé directement des spécialistes de l’inspection du travail, de la police, des tribunaux et des ministères publics.
Une procédure trop dépendante du témoignage des victimes
Il ressort de l’étude que le principal obstacle est l’importance centrale conférée au témoignage des victimes lors de l’administration des preuves durant la procédure pénale. Selon les professionnels interrogés, il est pratiquement impossible d’obtenir une condamnation sans ce témoignage. Les victimes ne sont toutefois souvent pas à même de fournir des déclarations utilisables en tribunal en raison de leur vulnérabilité et de leur vécu traumatisant. De plus, au moment du procès, si celui-ci a finalement lieu, il est fréquent qu’elles ne soient plus en Suisse, soit qu’elles en aient été expulsées, soit qu’elles l’aient quittée de leur propre chef.
Entre clichés trompeurs et un article de loi très vague
Des clichés persistants, qui voient par exemple dans les victimes de traite des individus forcément retenus par la contrainte et victimes de violence, constituent une autre difficulté. Une sorte de réaction en chaîne s’enclenche lorsqu’un cas ne correspond pas à ce stéréotype : la police craint qu’il ne soit difficile de rendre la traite des êtres humains plausible aux yeux du ministère public, et ce dernier nourrit la même crainte envers les juges. Les autorités préfèrent alors souvent qualifier les faits d’usure plutôt que de traite, pour augmenter les chances d’aboutir à une condamnation pénale.
Ces difficultés s’expliquent en grande partie par la formulation vague de la disposition légale applicable, l’article 182 du code pénal suisse (CP), qui fait référence à des traités internationaux peu connus, ou pas systématiquement consultés par les autorités.
Recommandation : octroyer des autorisations de séjour, reformuler l’article 182 CP et obliger les autorités à collaborer entre elles
L’étude se conclut sur plusieurs recommandations à l’intention des pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires. Outre la sensibilisation des autorités compétentes, il s’agit avant tout d’améliorer la situation des victimes, en particulier en leur délivrant des autorisations de séjour et en les soutenant dans leur collaboration avec les instances de poursuite pénale, afin de les encourager à poursuivre la procédure, comme le prévoient les traités internationaux.
Les auteures recommandent aussi de modifier l’art. 182 CP et d’adapter ses notions aux instruments internationaux, afin de pouvoir mieux détecter et réprimer les cas de traite d’êtres humains. De plus, pour faciliter l’instruction pénale de cas d’exploitation du travail qui n’entrent pas dans le champ de la définition de la traite d’êtres humains, elles conseillent de créer une nouvelle norme pénale spécifique à cette infraction, indépendante de la traite des êtres humains.
Enfin, pour améliorer le travail en réseau, l’étude recommande de prévoir dans chaque canton une base légale qui formalise la nécessité de collaborer entre les différentes autorités concernées contre la traite des êtres humains, à des fins notamment d’exploitation du travail.
▻https://www.skmr.ch/frz/domaines/migration/publications/exploitation-du-travail-empirique.html?zur=105
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#Rapport :
#Montpellier : la juge #Boussaguet surpasse le #procureur et envoie 4 #gilets_jaunes en #prison - Le Poing
▻https://lepoing.net/montpellier-la-juge-boussaguet-surpasse-le-procureur-et-envoie-4-gilets-jau
une gilet jaune, #violentée lors de son #interpellation, est arrivée en béquille et ne parvenait pas à se lever pendant l’audience. Ces stigmates n’ont visiblement pas ému la juge Boussaguet, qui a prononcé deux #condamnations à trois mois de #prison_ferme avec mandat de dépôt
]]>Le mouvement des Gilets Jaunes face à la Justice
Depuis quatre mois, 2000 « gilets jaunes » ont été condamnés par la justice et 1800 sont en attente de leur jugement. Au-delà de ces chiffres qui recouvrent autant d’histoires singulières, nous avons analysé plus de 400 condamnations à des peines d’emprisonnement ferme ou avec sursis, sur tout le territoire, pour savoir quels étaient les faits reprochés, quelle était la rapidité des procédures – et les questions que cela peut poser en terme de droits de la défense –, et le niveau de dureté des peines prononcées. Nos données révèlent une partie de la face judiciaire, inédite, de la répression de ce mouvement
Des enquêtes en profondeur par Alexandre Léchenet, Simon Gouin et Nolwenn Weiler pour Basta !
Pour quels faits et à quelles peines de prison, des centaines de gilets jaunes ont-ils été condamnés ?
▻https://www.bastamag.net/Pour-quels-faits-et-a-quelles-peines-de-prison-des-centaines-de-gilets-jau
Assiste-t-on à une justice d’abattage, taillée sur mesure pour le mouvement des « gilets jaunes » ? Les condamnations à la prison ferme ou avec sursis recensées par Basta ! montrent l’ampleur du volet judiciaire dans la répression du mouvement des gilets jaunes. Des comparutions immédiates très nombreuses, des dossiers vite ficelés, des condamnations parfois sans preuve concrète des faits reprochés, ou simplement pour avoir eu la volonté de participer à une manifestation qui a ensuite dégénéré : magistrats et avocats livrent quelques éléments d’analyse sur ces décisions judiciaires.
Le traitement des gilets jaunes par la justice renforce « l’idée qu’il y a les puissants d’un côté, et les autres »
►https://www.bastamag.net/Le-traitement-des-gilets-jaunes-par-la-justice-renforce-l-idee-qu-il-y-a-l
Un dossier réalisé grâce au soutien de nos lecteurs, un grand merci pour leur engagement. Pour nous soutenir c’est par ici : ►https://www.bastamag.net/don
#Justice #judiciarisation #répression #mouvement_social #gilets_jaunes
]]>FIL À DÉROULER par Nelly Terrier : « Rapide analyse des chiffres du traitement judiciaire du mouvement des #GiletsJaunes de l’ #ActeI le 17 novembre 2018 à l’ #ActeXIII du 9 février, soit 13 semaines. »
= ➕ de 4000 privations de liberté abusives ou arbitraires ❗
▻https://twitter.com/NellyTerrier/status/1096438162828812293
Vu les chiffres cumulés des #violencespolicieres & #violencesjudiciaires, la moindre des décences médiatique serait de ne pas titrer sur un « essoufflement » du mouvement (*) mais de reconnaître l’endurance de cette résistance.
]]>En Italie, les migrants sont arrêtés à la chaîne pour avoir tenu la barre
Depuis 2013, plus de 1500 migrants ont été arrêtés après leur arrivée en Sicile, accusés d’être des passeurs. Des chiffres élevés qui interpellent : parmi eux, combien d’innocents ?
Quand il a été récupéré en haute mer en automne 2016 par un bateau italien avec 157 autres compagnons d’infortune, Moussa*, un Gambien de 20 ans, pensait respirer. Mais son cauchemar n’était pas terminé. Dans le port de Palerme, une longue file d’officiels et de secouristes l’attendait. « A peine arrivé, j’ai été arrêté par des policiers. Sans que je comprenne ce qui m’arrivait, je me suis retrouvé en prison », raconte-t-il. Une fois sa surprise passée, Moussa demande des explications. Il n’en aura pas.
Au lieu de cela, une question revient sans cesse : « Est-ce que tu pilotais l’embarcation ? » Pour la police italienne, il dirigeait le bateau qui lui a permis de quitter la Libye. Il passera près de six mois en prison et son jugement n’a toujours pas été rendu. Son avocat Marco Di Maria l’assure : « Lorsque les policiers palermitains ont arrêté Moussa et neuf autres migrants, ils n’ont fait aucune vérification sur leurs liens avec une organisation criminelle en Libye. Ils se sont contentés de les mettre en prison. »
Une situation qui est devenue la norme. La semaine dernière, la justice italienne a libéré quatorze migrants accusés d’avoir conduit le bateau qui leur a permis de traverser la Méditerranée. Certains d’entre eux, comme Alex, un Guinéen, avaient déjà fait vingt-huit mois de prison.
Guerre aux passeurs
Cette intransigeance date d’octobre 2013, quand 368 Erythréens se sont noyés au large de l’île de Lampedusa. Horrifiée, l’opinion publique italienne réclame des coupables. La justice déclare alors la guerre aux passeurs. En première ligne, l’une des divisions anti-mafia se voit assigner la plupart des affaires de traite d’êtres humains.
En cinq ans, 1500 migrants ont été arrêtés et des centaines d’entre eux emprisonnés. Responsable de la question migratoire pour l’association culturelle Arci Sicilia, Fausto Melluso assure que les erreurs judiciaires sont très fréquentes. « Les procureurs ont renversé le principe de la présomption d’innocence. Les autorités préfèrent arrêter dix innocents pour trouver un éventuel coupable. Ces malheureux sont souvent relâchés après plusieurs années de détention, lorsqu’on se rend compte de leur innocence. Mais au lieu de les aider, les autorités leur donnent une semaine pour quitter le pays. »
Selon l’activiste, l’accélération des procédures n’améliore pas la situation. « Les vrais trafiquants d’êtres humains ne quittent jamais les eaux libyennes. Grâce à leurs très bonnes relations avec les gardes-côtes libyens, ils ne risquent pas d’être arrêtés. En général, un bateau plus petit suit l’embarcation remplie de migrants. Une fois dans les eaux internationales, les passeurs se jettent à l’eau et changent de bateau. Parfois, ils restent sur la plage et choisissent deux migrants au hasard, un pour la navigation et un qui regarde la boussole. »
« Des permis de séjour pour les témoins »
L’avocate Cinzia Pecoraro défend de nombreux migrants accusés d’être des passeurs. Ces derniers sont souvent représentés par des avocats commis d’office, qui ont tout intérêt à bâcler les procédures afin d’être payés plus rapidement. Pour l’avocate sicilienne, la procédure mise en place par la justice de son île souffre de graves défauts. « Il arrive que les témoins reçoivent un permis de séjour suite à leur collaboration. Cela crée une incitation à raconter ce que la police veut entendre. De plus, les entretiens se passent sur les navires des gardes-côtes. Une fois débarqués en Italie, les témoins disparaissent dans la nature. Du coup, nous n’avons aucune possibilité de vérifier lors du procès ce qu’ils ont raconté. »
Autre problème de taille : en cas de noyade ou de décès durant la traversée, les migrants à la barre du bateau sont inculpés pour homicide par les procureurs. Les peines qu’ils risquent deviennent alors très lourdes, de 30 ans à la prison à vie. Ne parlant pas la langue, incapables de se défendre, ils se retrouvent seuls face à l’entièreté du système judiciaire. « Lorsque vous êtes coincés comme des sardines dans un bateau qui prend l’eau, vous faites quoi ? Vous attendez qu’il coule ou vous prenez la barre et vous écopez l’eau ? Ces gens sont des héros que nous traitons comme des criminels », dénonce l’avocate.
« Prendre la barre ou mourir »
C’est cet argument du dernier recours qui a convaincu le juge Gigi Omar Modica, le premier juge à avoir acquitté deux Libyens accusés d’être des passeurs en 2016. « Après quelques recherches, je me suis rendu compte que les migrants n’avaient pas d’autre choix. Ces deux personnes étaient menacées par des trafiquants armés. C’était prendre la barre ou mourir. » Avant d’ajouter : « Pourtant, les procureurs font comme s’ils avaient pris cette décision en toute liberté. »
Si l’opinion publique semble prendre conscience de ce problème, Moussa devra s’armer de patience car son procès est toujours en cours. Il devra également faire face à la détermination des procureurs. Depuis 2016, le Ministère public de Palerme a fait recours contre chaque acquittement.
*Prénom d’emprunt
#passeurs #Italie #migrations #asile #réfugiés #condamnations #smugglers #smuggling #criminalisation #emprisonnement #scafisti #scafista
]]>Le Parole Sono Importanti – Perché prendercela con gli Scafisti è come dare capate ad un albero
Il primo ricordo che ho del termine “Scafisti” risale agli anni Novanta, quando migliaia di Albanesi attraversavano il canale di Otranto per venire qui a ricostruirsi una vita (in moltissimi ce l’hanno fatta, e la comunità albanese è oggi una delle più integrate in Italia, ma questa è un’altra storia). Anche durante quell’esodo si moriva, e anche allora il nemico pubblico era lo Scafista. Lo Scafista era già senza scrupoli per antonomasia, si parlava di guerra agli Scafisti, di profughi nelle mani degli Scafisti, di benpensanti (il termine buonisti è nuovo di zecca) che finiscono per fare il gioco degli Scafisti.
Tutto è cambiato, e non è cambiato niente.
▻https://russellinsahel.wordpress.com/2017/08/06/le-parole-sono-importanti-perche-prendercela-con-gli-scafi
#mots #vocabulaire #terminologie #scafisti #trafficanti #passeurs #smugglers #trafiquants #smuggling #Traffickers #migrations #asile #réfugiés #scafista
#Italie #condamnations #criminalisation #emprisonnement
Italy’s Smuggling Prosecutions Ruin Lives While Real Criminals Go Free
Thousands of pilots and navigators of migrant boats have been jailed in Italy. Ilaria Sesana takes a closer look at their stories and finds prosecutions that criminalize escaping migrants amid a growing campaign to change the courts’ approach to the “#scafisti.”
En #France, moins de 2% des affaires de #viols aboutissent à une condamnation en cour d’assises
Malgré la réprobation dont le viol semble faire l’objet, ce crime reste très peu puni en France. Peu de victimes portent plainte, et la majorité des affaires ouvertes sont ensuite classées. Alors que le viol est passible des #assises, la plupart des dossiers aboutissent au #tribunal_correctionnel pour « #agression_sexuelle », quand le chef d’accusation n’est pas requalifié en « #violences_volontaires » comme c’est le cas dans l’affaire d’#Aulnay-sous-Bois. Comment expliquer un tel déni de justice ? Pour y répondre, des sociologues et des juristes ont examiné 400 dossiers judiciaires. A l’intolérable manque de moyens de la #Justice s’ajoute un défaut de formation des policiers ou des juges, ainsi qu’une suspicion quasi-systématique envers les victimes.
►https://www.bastamag.net/En-France-moins-de-2-des-affaires-de-viols-aboutissent-a-une-condamnation-
]]>30/01/2017 : La #répression recensée
Liste non exhaustive de #procès, #condamnations, #poursuites, #discriminations et #sanctions sur les dix derniers mois à l’encontre de 1821 militants, manifestants, grévistes et syndicalistes.
▻http://cie-joliemome.org/?p=3785
#compagnie_jolie_môme
Pourquoi voter PS, c’est voter FN
▻https://paris-luttes.info/pourquoi-voter-ps-c-est-voter-fn-7417
Le #PS, c’est avant tout l’ #état_d’urgence, les kilomètres de #promesses_électorales qui finissent dans le mur de la "#réalité" (mais laquelle ?), le #CICE, la #loi_Rebsamen, la #loi_Macron et ses autocars en faillite, la loi "travaille !", les milliards au "patronat (qui se porte encore mieux qu’avant son arrivée au pouvoir), la journée de 12h de #travail, l’explosion de la #précarité et du #chômage, le gel des #retraites, la baisse du fond alloué à l’insertion des personnes atteintes de #handicap, les #apprentiEs "gratuits", la hausse de la #TVA, le dit #Macron ministre, môsieur 5% premier ministre suivi par l’inénarrable #Gazeneuve (après leur passage obligé à l’intérieur), le memorandum grec, le harcèlement policier des réfugiéEs, le déni de #solidarité et l’ #emprisonnement/ #expulsion de milliers de mineurEs et de familles, les ventes de #rafales à l’étranger, 5 #guerres et les tonnes de #bombes (françaises) qui vont avec, la perpétuation du pillage, le record de personnes #incarcéréEs et donc la pérennisation de la #surpopulation_carcérale, la criminalisation de l’action syndicale, les milliers d’#arrestations / #mutilations/ #condamnations/ #perquisitions/ #assignations_à_résidence de militantEs/syndicalistEs/manifestantEs et la protection de tous les réacs qui peuplent ce pays de képis (il a bon dos #charlie !), la loi "renseignement", la #surveillance_de_masse et le #fichage de tous, la #militarisation accélérée de l’institution policière et sa quasi-autonomie (sous le joug de l’« #anti-terrorisme »), les #meurtres et les #humiliations au faciès puis, parachèvement, l’extension de la #légitime_défense offerte en catimini à tous les #flics avant de quitter les ministères.
Pour finir, le PS, c’est la destruction accélérée de l’ #hôpital, de l’ #école, de l’ #université, le #barrage_du_Testet, le #TAV et l’ #opération_César, sans oublier #Bure, #Fessenheim et la mascarade de la #COP21.
Le PS en 2012, c’était les #mairies, les #régions, l’ #assemblée_nationale, le #sénat et donc la #présidence. Par des gens qui cumulent des milliers d’€ d’indemnités d’élus par mois, assortis des quelques scandales d’ #abus_de_biens_sociaux ou de blanchissement de #fraude_fiscale qui vont avec.
Le PS, c’est la parole #raciste et #sexiste de moins en moins complexée au fil des ans de la part de ses divers représentants en mal de réélection.
Le PS, c’est Amine, Adama, Rémi et tous les autres dont les #assassins ne seront jamais jugés, condamnés, inquiétés.
Je pense que #voter, en soi, est illusoire. Peu importe.
#Voter_PS, c’est #voter_FN, quel que soit le petit parvenu de merde servant d’alibi à votre culpabilité aujourd’hui.
Je mens ? La liste est encore longue :
#Bilan_du_PS ►https://www.bilan-ps.fr/IMG/pdf/liste-2.pdf
PS (partout) : « Quant aux rôdeurs fascisants, passez votre chemin : vous ne trouverez rien ni personne à récupérer ici. Retournez dans les vastes cimetières du vingtième siècle. Vos rêves sont nos cauchemars. »
#loi_travaille #violences_policières #loi_renseignement #Extrême_droite #parti_socialiste #front_national #Marine_Le_Pen #FN #François_Hollande #Manuel_Valls #Benoît_Hamon #Emmanuel_Macron #Bernard_Cazeneuve
]]>Dans le grand fourre-tout de l’apologie du terrorisme
▻http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2015/12/18/dans-le-grand-fourre-tout-de-l-apologie-du-terrorisme_4834349_4809495.html
A Trappes, Montpellier ou Versailles, des #condamnations à six mois de #prison ferme sont tombées depuis le 13 novembre pour des propos tenus à l’issue de soirées bien arrosées. A Lunel (Hérault), un multirécidiviste sortant ivre de boîte de nuit a écopé d’un an ferme, le 2 décembre, pour un vol de portable, des insultes et pour avoir crié « je suis Salah Abdeslam » (le suspect des attentats de Paris encore recherché) et « vive Daech », devant des commerçants médusés qui installaient leurs étals du marché.
En janvier, après les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher, la surreprésentation de ces affaires dans les #tribunaux avait posé question. Des voix s’étaient élevées pour dénoncer une justice d’exception, expéditive, et qui punirait plus sévèrement après les attentats.
Cette fois-ci, pas de circulaire de la ministre de la justice Christiane Taubira incitant à « une grande fermeté de la part des parquets ». Ni de mise en garde d’Amnesty International contre le risque de violer au passage la liberté d’expression, comme en début d’année. A l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), on ne note pas autant de remontées de cas depuis les attentats de novembre. « Mais ça ne veut pas dire qu’il n’y en a pas autant », tient à préciser sa secrétaire générale, Céline Parisot.
#apologie_du_terrorisme #interdire_l'alcool pour désengorger les tribunaux et encourager le civisme ?
]]>Il insulte le personnel de Pôle emploi, un an de prison ferme - Voix de l’Ain
▻http://www.voixdelain.fr/blog/2015/06/25/il-insulte-le-personnel-de-pole-emploi-un-an-ferme
Parce qu’il voulait récupérer une photocopie de ses papiers d’identité, il avait insulté et menacé de mort, jeudi 18 juin, plusieurs membres du personnel de l’agence #Pôle_Emploi à Ambérieu-en-Bugey. Il a été condamné à 12 mois ferme et maintenu en #prison.
Il s’était approché du visage d’une employée de Pôle emploi, l’avait regardée droit dans les yeux avant de lui dire qu’il allait venir l’immoler et immoler le personnel de l’agence d’Ambérieu-en-Bugey. (...) Certes l’homme n’est pas un inconnu pour le personnel de Pôle emploi. Il s’installe parfois tranquillement pour lire, une fois il avait enlevé chaussures et chaussettes avant de s’asseoir. Mais cette fois-ci, particulièrement agité, il se promenait dans l’agence, gesticulait, lançait des noms d’oiseaux et s’en était pris aux employés. En garde à vue, il avait tenu des propos insensés. « L’administration m’a mis des bâtons dans les roues » [insensé !] , expliquait le prévenu devant le tribunal, lundi 22 juin. « Je m’en excuse, je n’avais pas pris mon traitement ». Et de poursuivre qu’aujourd’hui « je ne bouge plus une oreille. Je ne bois plus une goutte d’alcool ».
Les menaces ? « Je ferais pas de mal à une mouche ! Mais, non c’était pas des menaces, j’étais à bout… ». L’#expert_psychiatre qui a examiné le prévenu a décelé une personnalité sociopathique qui, associée à l’alcool, accentue l’intolérance à la frustration. Il a fait plusieurs séjours au centre psychothérapique de l’Ain. Combien de fois ? « Pfffff ! Je compte plus », répondait-il au président. Le procureur De-Poncins, relevant les paroles blessantes et traumatisantes prononcées par le prévenu, le fait qu’il ne sache pas pourquoi il était là, et les #condamnations qui apparaissent sur son casier judiciaire pour une série d’infractions violentes, a requis une peine de 18 mois dont 6 mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve de 24 mois. Il a demandé au tribunal de prononcer un mandat de dépôt.
#criminalisation #société_punitive sans #soin
]]>Explosion des #actes_islamophobes. Et derrière, quelles #condamnations ?
Chaque jour, la liste des peines exemplaires (voire d’exception) infligées aux personnes coupables d’avoir loué les actions terroristes des frères Kouachi et d’Amedy Coulibaly s’allonge.
Chaque jour aussi, la liste des délits ou crimes commis contre la communauté musulmane du pays explose. Mais on ne connaît que très rarement l’issue judiciaire de ces dernières procédures.
Attentats : 54 interpellations pour #apologie_du_terrorisme
VIDÉO - Depuis la tuerie de #Charlie_Hebdo, une dizaine de #condamnations ont déjà été prononcées par les tribunaux.
▻http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/01/14/01016-20150114ARTFIG00431-54-interpellations-pour-apologie-du-terrorisme.ph
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