• Le jugement . Une vidéo antispéciste qui relaie les poncifs du courant.

    http://www.youtube.com/watch?v=NlN4wH3swgU

    Je me demande si l’on peu utiliser seenthis en mode débat collectif, a partir duquel ensuite si certains veulent, elles et ils pourrons écrire des articles avec la conclusion de leur choix.

    Pour moi cette vidéo contient pas mal d’idées fausses.
    rapidement j’ai relevé :
    Le court-metrage reprend les poncifs de l’utilitarisme, avec son fond d’idéologie libérale. On y trouve donc une absence de distinction sociale chez les humains, des comparatifs sur le plus ou moins de souffrances (chantage), ainsi que les arguments par menace (si vous faites comme ceci, ça sera comme cela) qui ne peuvent exister qu’avec une capacité tout aussi incroyable a la divination. Le chantage quand a lui fonctionne si l’on est culpabilisé par l’idée qu’il faudrait avoir conscience et connaitre a chaque instant toutes les conséquences de notres acte. C’est aussi typique de cette approche qui ignore totalement les spécificité des agents (dont leur capacité a connaître est limité par ex.) pour leur faire porter sur le dos des exigences fonctionnelle qui lui sont supérieure. J’ai noté ceci aussi rapidement :

    L’espèce humaine comme un tout . La personne emploie une personne d’un lobby comme représentant de l’ensemble de l’espèce humaine. Cet amalgame est typique de ce discours complètement aveugle aux distinctions sociales et économique.

    Hiérarchie des causes . Critiqué quand l’économie passant avant d’autres questions, c’est pourtant la même qui était invoqué par le scientifique contre les écologistes qui prendrait soin de ne pas rouler en 4x4 mais continuerai de manger de la viande.

    Le spécisme. Pour moi l’antispécisme est la récupération libérale du soucie pour les vivants. Le problème dans les analogies traitements humains, traitements vivants non-humain, n’est pas la critique des techniques de pouvoirs employées contre eux, mais l’idée que ceux qui sont traités de la même manière, sont forcément les mêmes. C’est ce qui se produit quand on dit que la souffrance des vaches en élevage industriel concentrationnaire est la même que celle des humains dans les camps de concentration de l’Allemagne des années 1940, ou les goulags de ce que fut l’URSS. Les différences entre espèces existes, ce qui n’empêche pas des techniques de domination semblables.
    Le spécisme est souvent critiqué comme un problème équivalent au sexisme, or on demande pas la simple considération des intérêts d’autres sexes, mais l’égalité d’intérêts. On doit donc pouvoir séparer ces deux conceptions : reconnaissances d’intérêts d’une part, c’est-à-dire d’une forme de valeur, et d’autres part hiérarchisation de cette valeur. Or, les antisexistes demande une reconnaissance et une égalité de droit, tandis que les antispéciste demande plutôt une reconnaissance d’intérêt mais pas d’égalité, parce que sinon pour quelle raison m’occuperais je plus des intérêts de mes amis que de celles du 1er rat venue ? Cette critique ne revient pas à nier l’intérêt pour un rat de ne pas être torturé, ou d’accéder a de la nourriture, mais de rappeller que nous établissons des priorités, et qu’au lieu de les passer sous le tapis, en prétendant l’égalité complète, il faut justifier les hiérarchies, c’est une question de justice.
    Racisme et spécisme c’est de la discrimination, tandis que spécisme c’est plutôt de la reconnaissance. Défendre les vivants ce n’est pas réduire leurs intérêts a leurs seules capacités de souffrir et d’avoir du plaisir, mais au contraire reconnaître la spécificité de chaque vivant a pouvoir employer ses capacités pleinement.

    Le sophisme naturaliste . Habituellement les partisans de ce genre de document n’apprécie pas le sophisme naturaliste, souvent invoqué pour justifier le fait que les humains mange de la viande, ou en tout cas d’autres espèces sans trop s’en soucier. Et pourtant, il l’emploie ici pour critique le fait que l’on boit du lait d’une manière différente de toutes les autres espèces animales. Ils s’allient donc en plus a ce sophisme, l’idée que le nombre fait la raison. Une autre idée qui paraît paradoxale avec ces discours puisque si le nombre fait raison, alors continuons d’avoir le régime alimentaire que nous avions, puisque les végan, végétariens, et végétaliens, ne forment qu’une minorité dans l’espèce humaine.

    La justification de la peine de mort . Alors qu’elle n’est pas même admise pour les crimes contre l’humanité, ou les génocides, est ici appliquée. Une menace n’est réelle que si elle est en capacité et volonté d’être tenu, l’argument selon lequel tout ceci n’est qu’un cauchemar et qu’il ne prétend pas a réalisation n’excuse pas cette dernière position, ou alors, il l’excuse, ainsi que l’ensemble des précédentes. Si la menace de peine de mort est fausse parce que c’est un rêve, alors les autres arguments peuvent aussi être considéré comme faux. Or il est certains qu’ils ne l’était pas dans leur objectif, par conséquent la menace doit être logiquement maintenu comme véritable.

    • Je n’ai pas encore vu la vidéo mais je rebondis sur quelques points :

      Cette comparaison du #veganisme au sexisme et au racisme me gêne beaucoup, car les deux derniers sont des constructions culturelles, alors que le veganisme n’est pas que culturel, il est bien ancré dans le milieu des sociétés dont les membres doivent bien manger. Mais comme le veganisme semble surtout déboucher sur un mode de consommation, vu que « l’on peut faire autrement » alors ce qu’il y a dans notre assiette devient uniquement culturel et bien sûr « les omnivores le sont pour leur unique plaisir gustatif égoïste ».

      J’imagine que les anti-avortements doivent faire le même raisonnement : après les droits pour les noirs et les femmes, il viendra un jour où il y aura un droit pour les fœtus qui ne peuvent pas se défendre. Et se nomment « pro-vie » comme d’autres se vivent « sans cruauté et souffrance ».

      #spécisme #éthique_animale

    • @aude_v : c’est fait.
      C’est difficile de parler avec les antispécistes qui avancent plein d’arguments secondaires (écologie, faim dans le monde) pour charmer les foules, et quand tu commences à démonter ça, le débat devient houleux et on se fait balayer sous prétexte qu’on a du sang sur les mains et que de toute façon on tue pas les animaux, point. Un peu comme les autorités catholiques qui avancent l’abstinence pour combattre le sida. (ça avait pas plu quand j’avais fait la comparaison...)

      Ça manque d’antispécistes pour tailler le bout de gras.