• It’s Time to Make Human-Chimp Hybrids - Issue 58: Self
    http://nautil.us/issue/58/self/its-time-to-make-human_chimp-hybrids

    It is a bit of a stretch, but by no means impossible or even unlikely that a hybrid or a chimera combining a human being and a chimpanzee could be produced in a laboratory. After all, human and chimp (or bonobo) share, by most estimates, roughly 99 percent of their nuclear DNA. Granted this 1 percent difference presumably involves some key alleles, the new gene-editing tool CRISPR offers the prospect (for some, the nightmare) of adding and deleting targeted genes as desired. As a result, it is not unreasonable to foresee the possibility—eventually, perhaps, the likelihood—of producing “humanzees” or “chimphumans.” Such an individual would not be an exact equal-parts-of-each combination, but would be neither human nor chimp: rather, something in between. If that prospect isn’t shocking (...)

  • Gavage des canards : le tribunal d’Angers relaxe L214 poursuivie pour diffamation - France 3 Pays de la Loire
    http://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/maine-et-loire/angers/gavage-des-canards-le-tribunal-d-angers-relaxe-l214-pou

    En novembre 2013, l’association avait mis en ligne sur son site une vidéo où l’on voyait des canards cantonnés dans des cages individuelles, ne pouvant pratiquement pas bouger, et des animaux agonisant, dans le but de dénoncer les conditions de gavage dans des fermes sous contrat avec la société Ernest Soulard.

    A la vue de cette vidéo, de grands chefs, dont Joël Robuchon, mais aussi le Britannique Gordon Ramsay, avaient décidé de suspendre leurs approvisionnements chez le producteur vendéen.

    Poursuivie par L214 pour « actes de cruauté envers les animaux », la société Ernest Soulard avait finalement été relaxée en mars 2015 par le tribunal de La Roche-sur-Yon.
    Mais dans une procédure indépendante à Angers, elle avait poursuivi à son tour l’association pour diffamation.

    Dans une décision rendue lundi et consultée mardi par l’AFP, les magistrats angevins ont jugé que les passages incriminés étaient certes diffamatoires à l’encontre du producteur, mais que l’association avait « agi avec bonne foi », estimant notamment que l’enquête « est réalisée avec le sérieux minimum qui convient pour une association militante dont on ne saurait exiger une rigueur identique à celle qui serait imposée à un journaliste professionnel ».

    Par ailleurs, écrivent les juges, « certains termes, certes abrupts, restent toutefois dans les limites d’une expression mesurée dans le contexte du débat sociétal en cours de militantisme et de sensibilisation des internautes parfaitement informés du but et des méthodes de l’association de défense de la cause animale ».

    Depuis sa création en 2008, L214 a fait l’objet de nombreuses poursuites judiciaires mais cette décision sur le fond est la première donnant raison à l’association en matière de liberté d’expression, selon l’avocate de L214.
    « Le vent tourne », observait mardi Me Caroline Lanty, « on sent clairement une modification dans l’attitude des juges qui, il y a quelques années, ne voyaient pas l’ampleur que ce combat et ces idées prenaient ».

    Surtout, elle se réjouit que la justice ait reconnu « le sérieux » de L214. Jusqu’à présent, ajoute-t-elle, « seule la filière avait l’exclusivité de la diffusion de son message », désormais la justice « reconnaît aux associations de protection animale le droit de s’exprimer comme elles le font ».

    #foie_gras #L214 #abattoirs #agro-industrie #condition_animale

  • http://rue89.nouvelobs.com/2015/01/29/souffrance-animale-specialite-francaise-257354
    La souffrance animale, une spécialité française ?


    Un militant de la cause animale manifeste devant le siège d’Air France à Istanbul, le 4 janvier 2014 (OZAN KOSE/AFP)

    Tribune 29/01/2015 à 12h16
    La souffrance animale, une spécialité française ?
    Pierre Jouventin, ancien directeur de recherche au CNRS en éthologie

    Une crise identitaire est en gestation depuis plusieurs années dans notre pays. Elle touche non à la couleur de peau ou à la religion, mais à la définition de l’humain.
    Ce n’est pas un problème d’espaces comme à Notre-Dame-des-Landes, mais d’espèces ; pas un débat sur l’écologie, mais sur ses compléments, l’éthologie et l’éthique. Cette crise sociale est complétement ignorée ou niée par la plupart des élus. Je veux parler de la cause animale considérée par le gouvernement comme une mode sectaire et minoritaire.
    [...]
    Chasseurs courtisés
    La chasse constitue un bon exemple de ce décalage culturel qui s’amplifie entre la rue et les politiques, entre la ruralité d’antan et les nouvelles aspirations sociales : elle concerne moins de 2% de la population française quand son groupe parlementaire compte trois fois plus de participants que les autres.
    Cette catégorie sociale vieillissante et décroissante est riche, puissante et courtisée par les partis. Alors que les autres usagers de la nature (randonneurs par exemple) sont 30 fois plus nombreux, les chasseurs français ont obtenu plus d’avantages que dans n’importe quel autre pays :

    dates de chasse et liste des espèces chassables constamment élargies ;
    conventions officielles des fédérations de chasse avec l’Education nationale pour enseigner la gestion de la faune et l’écologie dans les établissements scolaires ;
    absence de dimanche sans chasse (tous les jours de la semaine sont chassables en France à la discrétion du maire, ce qui est unique et explique notre record d’accidents de chasse) ;
    suppression du périmètre interdit à la chasse de 200 m autour des maisons ;
    contrôle par les chasseurs du conseil d’administration de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, etc.

    La ferme aux 16 00 singes

    En ce moment, les pétitions pour la cause animale fleurissent sur les réseaux sociaux devenus le refuge de la démocratie bâillonnée. Elles concernent les expérimentations animales (pour les moins invasives, il s’agit de tests pharmaceutiques et cosmétologiques) :

    premier conflit sur le commerce des primates : le transport par Air France des singes a été fermement défendu par le ministère des Transports alors qu’il est interdit dans un nombre croissant de compagnies aériennes (Lufthansa, British Airlines, Air Canada, Air China, United Airlines, etc) ;

    deuxième commerce d’un autre temps : près de Strasbourg, un centre d’élevage demande à passer à la dimension industrielle avec 1 600 singes qui seront enfermés dans un fort. Le préfet a autorisé l’extension, avec en prime l’autorisation d’y enfermer des représentants d’une famille de lémuridés menacée d’extinction ! Une pétition pour s’opposer à ce camp de la mort pour primates a déjà récolté 50 000 signatures

  • Ensemble avec harmonie et solidarité
    http://vimeo.com/6434925#at=0

    http://intercession.over-blog.org/article-there-are-no-others-there-is-only-us-118074948.html

    Je voudrais revenir sur les vols d’#étourneaux. Vous avez tous observé cela, à la bonne saison, ces extraordinaires figures, balais, que forment les étourneaux. Ils forment des filets, des structures en filets, liquides, qui se déplacent, et qui sont des objets mathématiques absolument sublimes. On a toujours eu beaucoup de mal à comprendre comment ils faisaient : pour ne pas se quitter, s’éparpiller, et comment ils faisaient pour ne pas non plus s’agglutiner.
    Il est apparu, contrairement à ce que l’on pense, que cette structure n’est possible que s’il n’y a pas de #chef, s’il n’y a pas de #leader, d’une part. Et cette #structure n’est possible, aussi, que parce que les liaisons sont peu nombreuses, c’est-à-dire que chaque étourneau, donc chaque point du filet d’étourneaux, est lié à peu près à sept ou huit autres étourneaux, dans un lien qui est constamment modifiable – c’est-à-dire que ce n’est pas les sept ou huit même. C’est comme ça tout le temps, et c’est ce ‘‘comme ça tout le temps’’ qui structure la tenue du filet. Or, ce qui m’intéresse là-dedans comme image, c’est qu’on ne peut pas parler d’égalité des étourneaux entre eux, mais on peut parler d’une structure #politique, si l’on peut dire, en tous cas spatiale, qui les tient ensemble comme séparé.
    Cette #structure qui tient les #hommes #ensemble comme #séparé, c’est peut-être ce que vainement, depuis qu’il y a des hommes, nous cherchons. Il y aurait à creuser d’avantage du côté de voir comment l’#espacement n’est possible comme espacement, que parce qu’il espace des distincts, et non pas des #semblables. Dans le discours de l’#égalité, dans le #discours des semblables, dans le discours des #égaux, il y a la déposition d’une #pensée toujours séparatrice et toujours hiérarchique, ou du moins, d’une pensée qui n’est pas capable, qui n’a pas su séparer la séparation de la #hiérarchisation. Et c’est d’autant plus pénible et tracassant, que dès lors qu’il y a #représentation, au sens politique, il y a forcément quelque chose de cela de cette non #séparation entre la séparation et la #hiérarchisation qui se pointe et qui revient.

    Jean Christophe Bailly

    Par ailleurs le Même #Jean_Christophe_Bailly a publier un plaidoyer en faveur de la condition animale :
    http://www.nonfiction.fr/article-6579-mort_ou_vif.htm

    #Le_parti_pris_des_animaux a toujours pour fond, pour arrière-plan cette inquiétude sourde, cette #menace de #disparition prochaine des #animaux #sauvages, de tous les animaux sauvages. Mais, alors que le texte de 2007 développait une #esthétique de la #présence des animaux, fondée sur des images, le parti pris engage une réflexion sur le #langage, et l’écriture, sur la possibilité de faire place à ce sens en irruption (tel que Bailly veut en donner une idée en rapportant au début de son texte de 2007 l’expérience significative de la rencontre avec le chevreuil) dans la pensée("L’affect de la rencontre avec [les animaux] reste lié aux régimes de l’irruption, du suspens bref et de la fuite" ).
    L’idée forte du parti pris est que, si les animaux ne parlent pas, et si les faire parler relève de la fable (avec d’ailleurs la violence qu’il y a dans l’expression « faire parler »), ils ont néanmoins quelque chose à dire, et qu’écrire peut prendre pour dessein premier de faire une place à ce dire.
    Le livre de Bailly se situe donc aux confins du langage, est une sorte d’expérience avec le #langage. Jusqu’où est-il possible d’aller avec le langage et l’écriture ? Jusqu’où peut-on suivre les animaux, les « tracer », selon une image cynégétique que Bailly affectionne tout particulièrement, avec pour seul recours l’#écriture, qui dans sa linéarité, sa #visibilité semble, de prime abord, imperméable à l’accueil des animaux, qui cherchent la cache et l’invisible, qui sont tout de silence, qui sont rétifs à la #géométrisation de leurs mouvements ?
    Il faut se perdre dans ce #recueil, afin d’accéder à l’#expérience, qui n’est que dans la langue, des animaux, proposée par ce livre. Cependant, nous souhaiterions ici indiquer, en guise de critique (et ce au sens d’un développement de ce que nous avons pu discerner en lisant ce livre, sans que nous trouvions, par ailleurs, à redire), un fil de la pensée de Bailly, celui qui conduit à une épuration grammaticale qui doit donner à penser à tout #animaliste : il faut revenir aux verbes, à l’infinitif. L’idée – qui se décline dans tous les essais de ce recueil, même si elle est davantage développé pour lui-même dans « les animaux sont des maîtres silencieux » et « les animaux conjuguent les verbes en silence » , qui propose une réflexion à partir du célèbre Traité sur l’origine des langues (1772) de Herder –, est la suivante : si nous voulons faire place à ce sens irruptif qui marque la présence des animaux sauvages, alors il faut se laisser aller à la manière dont cette irruption, ces lignes de fuite, ces traces, font sens, ce qui, pour nous qui écrivons et parlons, veut dire, fait grammaire, dans des verbes, « des verbes qui traversent le monde et qui passent devant et derrière nous, nous entourant comme dans un filet qui serait le chuintement ou la bande-son du sensible, chaque animal y jouant sa partition dans l’enchevêtrement latent de tous les autres » .

    #Condition_Animale #Poésie #Musique #Marc_Silver #Ben_Frost #Musique #Vidéo #Livre