• Comme c’est la journée des ouin-ouin pour l’incarcération de Sarkozy. Faudrait pas oublier l’essentiel de la population carcérale qui elle n’a pas les moyens de se payer une cantine de luxe comme celle de l’ancien locataire de la villa Montmorency au cœur du très chic 16ᵉ arrondissement de Paris et qui dormira ce soir dans une cellule à la Santé dans l’arrondissement voisin, le 14e.
    Au Journal officiel du 15 octobre 2025, le Contrôleur général a publié un avis relatif à là vétusté des établissements pénitentiaires.
    https://www.cglpl.fr/publications/avis-relatif-a-la-vetuste-des-etablissements-penitentiaires
    La justice peut-elle (vraiment) faire respecter les droits des détenu⋅es ?
    https://lasellette.org/la-justice-peut-elle-vraiment-faire-respecter-les-droits-des-detenu%e2%8

    En juillet 2025, l’Observatoire international des prisons (#OIP) a une nouvelle fois saisi la justice administrative pour qu’elle mette fin à l’indignité des #conditions_de_détention à la prison de Toulouse-Seysses. L’OIP exigeait que soit prise une trentaine de mesures concernant, par exemple, les cafards qui pullulent, la difficulté d’accéder à des soins psychiatriques ou les violences subies par les #personnes_détenues.

    Dans cette émission, on discute des demandes de l’OIP, de la mauvaise exécution des mesures ordonnées précédemment, de la manière dont s’est défendue l’administration pénitentiaire, des résultats obtenus et, plus généralement, de ce qu’on peut attendre (ou pas) de la justice administrative pour lutter contre les atteintes aux droits fondamentaux en #prison.

    Chambre des comparutions immédiates à Toulouse avec @la_sellette

    • Sarkozy en prison, ce crime de lèse-majesté | Fabrice Arfi
      https://www.mediapart.fr/journal/france/211025/sarkozy-en-prison-ce-crime-de-lese-majeste

      Emmanuel Macron et Gérald Darmanin au chevet du condamné, les groupes Accor et Lagardère en soutien, des télévisions qui occultent largement la gravité des faits : l’incarcération de Nicolas Sarkozy révèle, comme jamais, la panique d’un petit monde puissant qui désire ni plus ni moins que le retour des privilèges.

      L’incarcération de Nicolas Sarkozy offre à la France une expérience politique, médiatique et sociale fascinante. Alors que l’ancien président de la République, condamné à cinq ans de prison ferme pour association de malfaiteurs dans l’affaire libyenne, doit passer sa première nuit en détention mardi 21 octobre, une partie du pays semble se fracturer sur le sens à donner à cet événement historique.

      Nicolas Sarkozy : Auteuil, Neuilly, Passy, se mobilisent ! | Reflets.info
      https://reflets.info/articles/nicolas-sarkozy-auteuil-neuilly-passy-se-mobilisent

      Le quartier est bouclé. On avait rarement vu telle animation policière à Auteuil depuis... Depuis toujours ? Des dizaines de cars de police ont littéralement fermé l’accès à tout un pâté de maisons et d’immeubles. Les barrières métalliques empêchent l’accès à la rue de la Source où attendent sagement plusieurs voitures munies de gyrophares. #Nicolas_Sarkozy, accompagné par Carla Bruni, a fini par émerger de la Villa Montmorency et, après avoir salué la foule des soutiens du matin, ils se sont engouffrés dans une voiture qui, accompagnée de nombreux motards, est partie vers la prison de la Santé où l’ancien président a été incarcéré.

      Il y avait là environ 200 ou 300 personnes, 200.000 selon Véronique Waché. La foule a entonné quelques marseillaises.

      https://www.youtube.com/watch?v=L1N3WXZ_1LM


      Auteuil Neuilly Passy c’est pas du gâteau
      Auteuil Neuilly Passy tel est notre ghetto

    • Quand ça veut pas, ça veut pas.
      https://rfi.my/C7aC

      En France, c’est la fin d’un feuilleton judiciaire qui avait plombé la campagne présidentielle en 2017. #François_Fillon est débouté par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), le dernier recours possible pour l’ancien Premier ministre, condamné dans une affaire d’emplois fictifs. La CEDH a jugé irrecevables les arguments de François Fillon.

      Il s’agit de l’affaire dite du « #Penelopegate », du nom de la femme de François Fillon, #Pénélope_Fillon, qui avait bénéficié d’emplois fictifs à l’Assemblée nationale. L’ancien Premier ministre et son épouse estimaient ne pas avoir eu droit à un procès équitable, affirmant que les magistrats qui ont requis contre eux avaient manqué d’indépendance.

      Ces arguments sont rejetés par Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), qui a relu toute cette affaire à la lumière de la convention européenne des droits de l’homme, qui s’applique dans 46 pays membres. Leur requête est rejetée pour « défaut manifeste de fondement », peut-on lire dans la décision de la Cour, pour qui la procédure, « prise dans son ensemble, a revêtu un caractère équitable ».

      Le scandale du « Penelopegate » éclate en 2017, en pleine campagne présidentielle. L’ancien chef de gouvernement de Nicolas Sarkozy partait favori. Il sera finalement éliminé dès le premier tour de cette élection. En juin dernier, François Fillon est définitivement condamné par la cour d’appel de Paris à quatre ans de prison avec sursis, 375 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité.

      Il comptait, depuis, sur l’intervention de la CEDH, qu’il a pourtant largement critiquée durant sa campagne de 2017. Il reprochait à la Cour européenne des droits de l’homme de trop se mêler des questions de société françaises et promettait d’en retirer le pays s’il était élu.

      Ce dernier paragraphe est révélateur de l’image que ces cols-blancs
      ont de la justice.

    • « Le malheur d’un puissant, sa chute et son humiliation donnent du piment à une existence que la médiocrité habite. » P. Prout
      https://www.tf1info.fr/justice-faits-divers/en-direct-l-ancien-president-nicolas-sarkozy-incarcere-ce-mardi-a-la-prison-

      Sarkozy en prison : 3 détenus en garde à vue après des vidéos menaçantes envers l’ancien président

      le post-choc carcéral du conte Monte-Sarko par Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts - @lesjours

      AAAAAAAAHHHHHH ! encore. Car, a-t-on appris mardi soir de la bouche de LCI, en détention, Nicolas Sarkozy est flanqué de deux de ses officiers de sécurité. Oui, oui, ils logent dans une cellule voisine et deux équipes se relaient toutes les douze heures. Comprenons-nous bien : il a été demandé à ces fonctionnaires d’entrer eux aussi en prison. Déclenchant évidemment la colère des surveillants, pris pour des branle-panneaux. Et des gardes du corps armés de surcroît, quand les matons ne le sont pas pour d’évidentes raisons de sécurité. Le dispositif de protection de l’ancien Président « a été maintenu en détention, […] une décision visant à assurer sa sécurité », a expliqué le nouveau ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez sur CNews et Europe 1 – of course.

      Les bras nous en seraient tombés si nous n’en avions hélas, plus tôt dans la journée, déjà perdu l’usage à l’annonce d’une autre nouvelle : avec l’incarcération de Nicolas Sarkozy, son cuisinier va rejoindre son corps d’origine, le ministère de l’Intérieur, qui le mettait jusqu’alors à sa disposition. Nan mais sans déconner. Qu’on s’acquitte collectivement de quelques deniers prélevés sur nos impôts pour éviter que Nicolas Sarkozy ou François Hollande se fassent zigouiller dans la rue par le premier venu, ça peut s’entendre. Qu’on leur paye secrétariat et locaux parce que leurs fonctions précédentes à l’Élysée occasionnent quelques frais, déjà on tique. Mais un cuisinier ? Comme nous sommes plus pingres que Mediapart qui, sur la foi d’un procès verbal issu de l’instruction sur l’affaire libyenne, évalue à 19,7 millions d’euros les revenus de Nicolas Sarkozy entre 2013 et 2019, nous nous contenterons de sa rémunération en tant qu’administrateur des groupes Lagardère et Accor – qui, tous deux, n’ont pas souhaité interrompre son mandat, manifestant là un soutien touchant à la condition carcérale. Du premier, que détient son ami Vincent Bolloré, Nicolas Sarkozy a touché en 2025 88 760,59 euros et 82 582 euros du second – et on est gentils, on ne compte pas son indemnité mensuelle d’ancien chef de l’État qui s’élève à 6 000 euros (six-mille euros). Soit de quoi s’acquitter de la modique somme de 150 euros pour chacun de ses trois repas de la journée pendant un an mais non, le gars a un cuistot payé par l’État, c’est-à-dire vous et nous.

    • Visite à Nicolas Sarkozy en prison : Gérald Darmanin visé par une plainte pour « prise illégale d’intérêts »
      https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/visite-a-nicolas-sarkozy-en-prison-gerald-darmanin-vise-par-une-plainte-p

      Dans sa plainte pour « prise illégale d’intérêt » déposée ce jeudi, ce collectif de 28 avocats, parmi lesquels les avocats au barreau de Paris Jérôme Karsenti, Jérôme Giusti ou Isabelle Dahan, estime que cette visite est susceptible de « mettre à mal la confiance que les justiciables ont dans la justice et leurs auxiliaires et donc la confiance des clients pour le compte desquels ils agissent chaque jour en tant qu’avocat ». « Les agissements de monsieur Gérald Darmanin leur causent ainsi un préjudice d’exercice et d’image qui rend nécessaire le dépôt de cette plainte auprès de la Commission des requêtes », ajoutent-ils.

      « Impliqués quotidiennement dans la lutte contre les atteintes à la probité et ayant déjà représenté en justice de nombreuses associations combattant de tels agissements, ils sont nécessairement fondés à agir pour dénoncer une infraction de prise illégale d’intérêts commise par le ministre de la Justice dans l’exercice de ses fonctions », poursuivent les avocats. « En tant que ministre de la Justice, Gérald Darmanin est dépositaire de l’autorité publique. A ce titre, le premier élément matériel de l’infraction de prise illégale d’intérêts est caractérisé ».

    • Comme l’exige son rôle, Gérald Darmanin ira chaque soir lire une histoire à Nicolas Sarkozy
      https://www.legorafi.fr/2025/10/30/comme-lexige-son-role-gerald-darmanin-ira-chaque-soir-lire-une-histoire-a-n

      Après avoir déjà annoncé qu’il irait voir l’ancien Président de la République en prison, #Gérald_Darmanin a précisé la nature de ces visites. “J’irai chaque soir à 20h30, à la prison de la santé, afin de lire une histoire à Monsieur Sarkozy, jusqu’à ce qu’il s’endorme profondément”. Il semblerait que ce soit l’ancien président qui puisse choisir lui-même son histoire. D’après nos informations, il aimerait particulièrement Ali Baba et les 40 voleurs, mais aussi les bandes-dessinées mettant en scène l’Oncle Picsou.

      Ce que certains considèrent comme un traitement de faveur, est pour le garde des sceaux une simple obligation liée à son rôle. “Il est écrit dans ma fiche de poste que je devrai rendre visite à tout ancien président de droite en prison. Il est d’ailleurs précisé que je devrai lui lire des histoires, lui amener des boissons chaudes, et lui masser les pieds.” D’après des sources haut placées, il semblerait que ce soit Nicolas Sarkozy lui-même, qui a intégré ces différents éléments dans la fiche du poste du ministre de la justice, lorsqu’il était lui-même Président de la République. Concernant le massage des pieds, il avait été suggéré par Georges Tron, autre ancien élu et ancien détenu.

      D’autres visites prévues pour Nicolas Sarkozy ?

      Si les visites de Gérald Darmanin peuvent surprendre, il faut savoir que ce ne sera pas le seul homme politique à pouvoir se rendre dans la cellule de l’ancien président. En effet, Patrick Balkany, l’ancien maire de Levallois devrait également s’y rendre. “Je vais passer voir Nicolas bien sûr ! J’ai toujours mon badge pour aller à la Santé quand bon me chante, c’est un badge VIP ! Il fonctionne même pour la prison de Fleury. Avec mon expérience, je suis d’ailleurs en train d’écrire un livre : Le guide du Mitard, pour tous les politiciens qui iront en prison. Et, entre nous, j’ai l’intuition qu’il va bien se vendre !”

      #Le_Gorafi

    • Affaire des sondages de l’Élysée : Claude Guéant condamné à un an de prison avec sursis
      https://www.la-croix.com/politique/affaire-des-sondages-de-l-elysee-claude-gueant-condamne-a-un-an-de-prison-

      L’ancien secrétaire général de l’Élysée, #Claude_Guéant, a été condamné en appel, mardi 4 novembre, à un an de prison avec sursis dans l’affaire des sondages commandés par l’Élysée sous Nicolas Sarkozy. Une peine revue à la baisse : en première instance, il avait écopé d’un an de prison, dont huit mois ferme.

      #Patrick_Buisson #Bygmalion

  • Accord Rome-Tirana : au total, 132 migrants envoyés en Albanie, un « #échec », selon les ONG italiennes

    Un an après l’ouverture en Albanie de deux camps - à #Shengjin et #Gjader - censés accueillir les migrants arrêtés dans les eaux italiennes, les lieux sont presque vides. Selon des ONG italiennes, 132 migrants y ont été envoyés en un an. « Un échec déconcertant », assurent-elles.

    Il y a un an, jour pour jour, le 16 octobre 2024, un premier groupe de 16 migrants devaient être transférés en Albanie depuis l’Italie en vertu d’un accord signé entre les deux pays. Sous les caméras du monde entier, ces 16 personnes, originaires d’Égypte et du Bangladesh, rejoignaient le centre du port de Shengjin, dans le nord du pays. Un autre centre, ouvert sur une ancienne base militaire à Gjader, avait également vu le jour.

    Au total, et selon l’accord signé entre Rome et Tirana, jusqu’à 36 000 migrants, interceptés dans les eaux italiennes, pouvaient être envoyés chaque année dans ce pays des Balkans. Le but de l’Italie : externaliser une partie du processus d’asile pour soulager son pays de l’afflux migratoire. Depuis ces deux centres, les migrants peuvent effectuer une demande d’asile et en attendre la réponse.

    Un an plus tard, l’accord a fait chou blanc. Selon le juriste Gianfranco Schiavone, se fondant sur un rapport d’ONG italiennes, intitulé « Blessures aux frontières » (https://www.amnesty.it/rapporto-tai-ferite-di-confine-la-nuova-fase-del-modello-albania), 132 personnes ont été emmenées dans les centres albanais, dont 32 ont été rapatriées après des décisions de la justice italienne. « Comme on peut le constater, l’échec est déconcertant », assène-t-il à l’AFP.

    Transformés en #centres_de_rétention (#CPR)

    Rapidement, en effet, l’accord s’était heurté à des #obstacles_juridiques, qui ont mis en lumière la contradiction entre cette politique migratoire et le respect des #droits_fondamentaux. Sur les 16 premiers migrants envoyés, quatre ont été identifiés comme « vulnérables » et renvoyés en Italie. Deux jours plus tard, la #justice italienne a invalidé la rétention des 12 hommes restants, invoquant un désaccord entre l’Union européenne (UE) et l’Italie au sujet d’un liste de pays d’origine « sûrs ». L’Italie a établi une liste de pays dits « sûrs » : les hommes seuls originaires des pays figurant sur cette liste peuvent être envoyés en Albanie.

    Mais certains pays ne peuvent être considérés comme « sûrs » au regard du droit européen. Les 12 migrants sont donc repartis eux aussi vers l’Italie.

    En novembre 2004, nouveau camouflet : un tribunal de Rome suspend la détention de sept migrants envoyés en Albanie. Idem en février 2025. Une quarantaine de migrants sont rapatriés en Italie après que la justice italienne a annulé leur transfert.

    Face à ces échecs successifs, l’Italie a changé son fusil d’épaule. En mars 2025, le Conseil des ministres a adopté un décret-loi permettant de recycler ces structures en… centres de rapatriement pour migrants en situation irrégulière – des centres de rétention (CPR), en somme.

    « Ces centres sont vides, coûtent beaucoup d’argent et ne servent à rien », avait déclaré à cette époque Me Guido Savio, avocat spécialiste du droit de l’immigration, interrogé par l’AFP. La « logique » du gouvernement, avec sa décision [de transformer ces centres albanais en CPR], c’est, [de montrer] que ces centres, en fin de compte, on les fait fonctionner d’une manière ou d’une autre".

    En juin 2025, maigre victoire pour Rome : la presse italienne révèle que cinq migrants égyptiens ont été renvoyés depuis le centre albanais de Gjader vers leur pays d’origine.

    Deux mois plus tard, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a invalidé le 1er août la base juridique même de l’accord controversé. Au cœur du problème : la fameuse liste de pays dits sûrs. La Cour a aussi rappelé qu’un pays ne peut être considéré comme « sûr » s’il n’offre pas une « protection suffisante » à toutes les personnes se trouvant sur l’ensemble de son territoire.

    Mutisme des autorités albanaises sur les #conditions_de_vie des migrants

    Et quid des #conditions_de_détention dans les centres albanais ? Savoir ce qui se passe précisément derrière les grilles est presque impossible : les autorités de Tirana se refusent à tout commentaire, renvoyant vers les Italiens. Interrogé par l’AFP pour savoir quelles sont leurs conditions de vie et quel est l’avenir de ces installations, le ministère italien de l’Intérieur a expliqué que le ministre avait « répondu à plusieurs reprises sur ces points ».

    Selon le rapport « Blessures aux frontières », l’#accès_aux_soins est limité et discriminatoire [...] Le #droit_à_la_défense est sévèrement limité, voire compromis", détaille le journal italien Il Manifesto.

    « L’échec du protocole signé avec l’Albanie a poussé le gouvernement [italien] à le transformer en autre chose qui - comme l’a déjà réaffirmé la magistrature italienne - contredit la directive européenne sur les retours : à savoir qu’il n’est en aucun cas prévu que la détention administrative d’étrangers en attente d’expulsion en Italie puisse être effectuée sans un pays non membre de l’Union européenne », explique encore le juriste Gianfranco Schiavone.

    Révision de la « #Directive_retour »

    Pour l’heure, il est vrai, l’UE n’autorise pas l’externalisation des centres de rétention hors de son sol. Mais la Commission européenne veut réviser la directive « retour » de 2008, qui régit les #expulsions des personnes en situation irrégulière. L’un des points les plus controversés ? La possibilité de transférer des migrants vers des centres situés hors d’Europe. Cette mesure actuellement en débat au Parlement européen, pourrait être adopté : elle ouvrirait alors la voie à la création de centres pour migrants en dehors des frontières de l’UE.

    Arrivée au pouvoir en 2022, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, cheffe du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia (FDI) a fait de la lutte contre l’immigration l’un des piliers de sa politique. Elle espère « obtenir [via la directive retour] ce qu’elle n’a pas obtenu du pacte [avec l’Albanie] en particulier la possibilité de recourir à des expulsions expéditives », analyse Filippo Furri, de l’ONG ARCI.

    En visite en Albanie au printemps, le Premier ministre britannique Keir Starmer n’a pas caché son souhait de créer lui aussi des « #hubs_de_retour ». Edi Rama, son homologue albanais, avait alors été très clair : « Le modèle que nous avons apporté en Albanie en coopération avec l’Italie (...) est un #modèle qui prend du temps pour être testé. S’il fonctionne, il pourra être reproduit. Mais pas en Albanie, dans d’autres pays de la région ».

    https://www.infomigrants.net/fr/post/67548/accord-rometirana--au-total-132-migrants-envoyes-en-albanie-un-echec-s

    #Italie #Albanie #externalisation #migrations #réfugiés #détention_administrative #rétention #modèle_albanais #return_hubs

    –-
    ajouté à la métaliste sur l’accord Italie-Albanie :
    https://seenthis.net/messages/1043873

  • #Italie : fuite en avant répressive du gouvernement #Meloni

    La #loi_1660, approuvé par les députés italiens en septembre 2024, envoyait un message clair : #ordre et répression. Elle dévoile toute sa dimension anti-sociale. Prévoyant de sanctionner plus fermement les #contestations, elle durcit également les conditions imposées aux détenus dans les prisons – et ouvre la voie aux entreprises dans le système pénitentiaire. Par Carlotta Caciagli, traduction Letizia Freitas [1].
    Radicalisation de mesures pré-existantes

    De nombreuses larmes de crocodile ont été versées, de Marco Minniti [ancien ministre de l’Intérieur NDLR] et Maurizio Lupi [ancien ministre des Infrastructures et des Transports NDLR] jusqu’au dernier maire ayant mis en application le décret Daspo [qui interdit d’accès à un lieu déterminé pour des raisons d’ordre public NDLR]. Parmi les voix qui, aujourd’hui, s’indignent, de nombreuses ont soutenu des décrets répressifs ces quinze dernières années.

    De quelle manière le débat a-t-il pu se détériorer au point que la question des inégalités sociales et de la pauvreté puisse être traitée comme un simple problème d’ordre public ? Les mesures auparavant en vigueur étaient déjà inadaptées et, à bien des égards, anticonstitutionnelles. Une détérioration ultérieure était difficile à imaginer, mais le gouvernement italien y est parvenu. Comment ? Principalement par des modifications ad hoc et quelque peu artificielles du code de procédure pénale.

    Le projet de loi intervient essentiellement dans trois domaines : gestion des comportements individuels et collectifs dans l’espace public, conditions imposées aux détenus dans les prisons et prérogatives des forces de l’ordre. Si chacune des mesures se traduit par une réduction des droits sociaux et humains, elle sous-traite également à des acteurs privés des tâches autrefois assumées par les pouvoirs publics.

    En ce qui concerne l’espace public et urbain, des actions telles que « l’occupation arbitraire d’immeubles destinés à l’habitation d’autrui » sont qualifiées de criminelles. Une peine allant de deux à sept ans de réclusion est prévue pour toute personne qui occuperait des habitations ou des dépendances (garages, jardins, terrasses). Le projet ne prévoit pas de circonstances atténuantes pour l’occupant, mais uniquement des circonstances aggravantes fondées sur le profil du propriétaire dont le bien est occupé.

    Mais sur cette mesure comme sur d’autres, il faut bien reconnaître que Giorgia Meloni ne part pas de zéro. L’ancien ministre Maurizio Lupi n’avait-il pas ouvert la voie à l’actuelle réforme avec le Piano Casa, ce décret de 2014 visant à protéger le droit de propriété des immeubles contre les mouvements sociaux en faveur du droit au logement ?

    L’introduction d’une règle surnommée « anti-Gandhi » est plus digne d’attention encore. Elle vise à punir d’emprisonnement quiconque bloque une route ou une voie ferrée. Si les participants sont nombreux – c’est-à-dire si l’action prend une dimension politique – les peines sont durcies. Si, au cours de la manifestation, des dommages (de toute nature, y compris morale) sont causés à des agents publics, la peine est majorée. Tout comme elle l’est si « la violence ou la menace est commise dans le but d’empêcher la réalisation d’un ouvrage public ou d’une infrastructure stratégique ».

    Stratégique, comme le pont du détroit de Messine, comme la Tav [Treno ad alta velocità, TGV, NDLR] Turin-Lyon, et comme tous les incinérateurs, gazéificateurs et bases militaires que l’on tente régulièrement d’implanter sur le territoire. De plus, le Code pénal sera à son tour modifié afin de punir davantage les auteurs de délits commis à proximité des gares.
    Américanisation du système pénitentiaire ?

    En ce qui concerne la prison, le projet de loi intervient de deux manières. Tout d’abord, en tentant de réglementer les émeutes dans les établissements pénitentiaires – caractérisées comme des actes de violence, de menaces ou de résistance aux ordres – en introduisant le délit de « résistance passive ». Par « résistance passive », il faut entendre « les conduites qui, compte tenu du nombre de personnes impliquées et du contexte dans lequel opèrent les agents publics ou les chargés d’une mission de service public, empêchent l’accomplissement des actes nécessaires à la gestion de l’ordre et de la sécurité ». Sont ainsi visées les révoltes contre la malnutrition et les conditions dégradantes d’incarcération.

    Mais il y a plus : désormais, l’organisation du travail des détenus est révisée par décret. Les initiatives de promotion du travail entendent davantage impliquer… les entreprises privées. En somme, il s’agit de préparer une force de travail docile et peu chère à se mettre au service du privé.

    Limitations généralisée des droits ? Pas pour les forces de l’ordre. En plus de permettre aux policiers et aux gendarmes de porter leur arme en-dehors des heures de service, le projet introduit la possibilité, sans aucune contrainte, pour le personnel de police, de s’équiper de « dispositifs de vidéosurveillance portables adaptés à l’enregistrement de l’activité opérationnelle et de son déroulement ». Des appareils qui peuvent également être utilisés dans n’importe quel lieu où sont détenues des personnes soumises à une restriction de leur liberté personnelle.

    Ces mesures pourront être financées grâce à une autorisation de dépenses pour les années 2024, 2025 et 2026. Pour promouvoir le travail en milieu carcéral, on y fait entrer les entreprises, tandis que pour les « body cam » des agents de la Police ferroviaire, l’addition sera payée par les contribuables…

    Face à une attaque aussi massive contre les droits individuels et sociaux, s’indigner et dénoncer les « mesures fascistes » ne suffira pas. Il est nécessaire de reconstruire des organisations professionnelles, des syndicats et des partis d’opposition. Un exercice face auquel l’opposition italienne bute depuis des décennies.

    Note :

    [1] Article initialement publié par notre partenaire Jacobin Italia sous le titre « La repressione è servita »,

    https://lvsl.fr/italie-fuite-en-avant-repressive-du-gouvernement-meloni
    #Giorgia_Meloni #répression #détention #conditions_de_détention #forces_de_l'ordre #police #privatisation #espace_public #criminalisation #occupation #Piano_Casa #Maurizi_Lupi #droit_de_propriété #droit_au_logement #anti-Gandhi #emprisonnement #blocage #américanisation #système_pénitentiaire #émeutes #résistance_passive #vidéosurveillance #Etat_policier

  • Refugiados encerrados como animales y deportados como criminales, con dinero de la UE

    Una investigación de varios medios, entre ellos EL PAÍS (https://elpais.com/internacional/2024-10-11/en-el-corazon-de-las-deportaciones-forzosas-de-migrantes-que-turquia-financi), revela que el Gobierno turco ha creado una amplia red de centros de internamiento y deportación financiados con dinero de la UE. En esas instalaciones se violan sistemáticamente los derechos de los extranjeros para luego expulsarlos a países como Afganistán y Siria
    El País, Andrés Mourenza Mohammad Bassiki (SIRAJ) Ylenia Gostoli , 11-10-2024

    Sami, Zurmat, Abdul, Ghani, Amer, Jamshid procedían de diferentes lugares, jamás se conocieron. Pero tienen al menos dos cosas en común: huyeron de países sumidos en graves conflictos y estuvieron a las puertas de la UE, donde sus casos les podrían haber facilitado un estatus de refugiado. Hay una tercera característica que les une: han sido deportados de vuelta a sus países. Y allí han sido asesinados o han muerto en bombardeos; otros permanecen escondidos, temerosos por sus vidas, pensando cómo volver a escapar.

    El país desde el que fueron deportados, Turquía, ha recibido más de 11.500 millones de euros en fondos de la Unión Europea desde que firmó el pacto para frenar la inmigración en 2016. En principio, ese dinero se destinaba a atender las necesidades de los refugiados que llegasen a suelo turco, que rondan los tres millones de personas, y favorecer su integración, pero, cada vez más, se dirige a convertir al país en un muro infranqueable que cierre el paso a migrantes y refugiados en la frontera oriental de Europa. Para ello, la UE ha financiado la construcción y mantenimiento de una vasta red de centros de internamiento y deportación de extranjeros, que la ONG Global Detention Project ha definido como “uno de los sistemas de detención de migrantes más grandes del mundo”, con una capacidad similar a la de toda la UE y donde se conculcan sistemáticamente los derechos humanos.

    Durante los últimos 10 meses, un grupo de periodistas de EL PAÍS, NRC, L’Espresso, Etilaat Roz, SIRAJ, Der Spiegel, Le Monde, Politico y Alpheratz coordinados por Lighthouse Reports, ha sacado a la luz documentos, ha analizado imágenes de satélite y redes sociales y ha entrevistado a más de un centenar de fuentes en Turquía, Siria, Afganistán y varios países europeos para reconstruir cómo funciona este sistema de externalización de la gestión migratoria. Y cómo las autoridades de Bruselas están al corriente de la situación e incluso se muestran satisfechas con ella.
    El sirio Sami, de 26 años, esposado a una camilla de hospital en Turquía mientras era tratado de tuberculosis el pasado julio. Poco después fue deportado por la policía a Siria pese a las quejas de los médicos.
    El sirio Sami, de 26 años, esposado a una camilla de hospital en Turquía mientras era tratado de tuberculosis el pasado julio. Poco después fue deportado por la policía a Siria pese a las quejas de los médicos.

    A principios de julio, el sirio Sami, de 26 años, se debatía entre la vida y la muerte esposado a una camilla de un hospital turco cercano a la frontera con Siria. Había sido ingresado para tratarle una tuberculosis que, por falta de medicación, le había hinchado el estómago y envenenado la sangre. Sin embargo, al cabo de unos días, la policía entró en el hospital y se lo llevó de vuelta a Siria pese a las protestas de los médicos.

    Sami (cuyo nombre, como el de otros protagonistas, ha sido modificado para proteger su identidad) perdió a su padre y sus cuatro hermanos en un bombardeo en Alepo en 2016. Así que él y su madre, únicos supervivientes, decidieron escapar a Turquía. Lo lograron en 2019, pero para entonces el sentimiento antisirio estaba empezando a calar en la sociedad turca y el Gobierno decidió dejar de aceptar a nuevos refugiados y restringir las localidades y barrios donde podían residir. Sami y su madre se vieron obligados a vivir sin papeles y él, como muchos compatriotas, comenzó a trabajar en negro en los talleres que suministran a las marcas textiles turcas e internacionales. En diciembre del año pasado, mientras caminaba por el barrio estambulí de Esenyurt, una patrulla de policía le dio el alto al escuchar que hablaba en árabe por el móvil: al descubrir que no tenía papeles, explica por teléfono, le propinaron una paliza y se lo llevaron detenido. Entraba así en la red de centros de detención y deportación turcos que culminaría este pasado verano en su expulsión a Siria.

    Desde la entrada en vigor del acuerdo migratorio firmado con la UE, Turquía ha detenido a más de dos millones de extranjeros en situación irregular, sobre todo afganos (más de 700.000) y sirios (unos 400.000), según datos del Ministerio de Interior. En el último año, los controles se han acelerado con la puesta en marcha de piquetes policiales móviles desplegados en barrios con fuerte presencia extranjera para comprobar los papeles a través de un sistema informático financiado por la UE.

    En principio, solo quienes carecen de documentos en regla deberían temer una detención, pero según denuncian abogados y las víctimas, en muchos casos también se arresta a personas en proceso de renovación de sus permisos de residencia o por quejas de ciudadanos turcos. “En cuanto estos vehículos aparecen, nadie se atreve a salir a la calle. Nada más [los inmigrantes irregulares] dejan su casa, los apresamos”, se vanaglorió en una reciente entrevista el ministro de Interior, Ali Yerlikaya.
    Vehículo pagado con fondos de la Unión Europea utilizado en un control de identidad de extranjeros en Estambul. Estos piquetes policiales se han multiplicado desde el pasado año para tratar de detectar migrantes irregulares, pero las ONG denuncian que también son utilizados para detener a extranjeros en proceso de renovación de su residencia o incluso con los documentos en regla.
    Vehículo pagado con fondos de la Unión Europea utilizado en un control de identidad de extranjeros en Estambul. Estos piquetes policiales se han multiplicado desde el pasado año para tratar de detectar migrantes irregulares, pero las ONG denuncian que también son utilizados para detener a extranjeros en proceso de renovación de su residencia o incluso con los documentos en regla.

    Zurmat, oficial de las Fuerzas Armadas de Afganistán que sirvió durante siete años junto a los militares de EE UU, fue capturado el pasado mayo junto a un grupo de compañeros con los que iba a intentar cruzar irregularmente a Grecia. “Cuando cayó el Gobierno [de Kabul, ante el avance talibán, en agosto de 2021] nos dejaron tirados. Nos prometieron que nos evacuarían en un avión militar estadounidense, pero eso nunca ocurrió”, lamenta. Tras ver cómo las nuevas autoridades talibanas arrestaban y torturaban a sus camaradas, decidió escapar. Durante casi dos años, entró hasta en nueve ocasiones en Turquía, pero fue devuelto a Irán por los militares en la montañosa frontera oriental del país, cuya seguridad también ha sido reforzada con dinero europeo. Finalmente, en junio de 2023 logró llegar hasta el oeste de Turquía sin ser descubierto. Tras trabajar durante meses en la ciudad de Tekirdag, junto a otros compañeros decidió pagar a un traficante para que los llevara a la UE. Pero fueron sorprendidos e internados en el centro de detención de Edirne, para luego ser trasladados al de Binkiliç (en el extrarradio de Estambul): “Allí sufrí insultos y torturas”.

    Al sirio Abdul Eyse, que tenía los papeles en regla, lo detuvieron en plena calle después de publicar un vídeo en internet en el que denunciaba la detención de su esposa e hijo, afectado por un grave problema cardiaco. Después de recibir una paliza en comisaría, lo enviaron al centro de internamiento de Antioquía, una antigua residencia de estudiantes reconvertida con fondos europeos: “Era un centro pequeño, pero funcionaba bien”, asegura en una entrevista telemática. Sin embargo, el 6 de febrero de 2023 dos potentes terremotos sacudieron la zona y parte del edificio se vino abajo: “Salimos de entre los escombros y trajeron a policías que nos rodearon para que no pudiéramos escapar. Luego nos metieron en buses”. Tras un corto paso por otro campo, Abdul y sus compañeros fueron transportados al centro de deportación de Kayseri: un edificio levantado íntegramente con fondos europeos. “Cuando llegamos”, relata Abdul, “un policía nos dijo: ‘Bienvenidos al infierno”.
    En el infierno de los centros
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    Desde el pacto firmado con la UE, el número de centros de internamiento y deportación de extranjeros se ha multiplicado. Según el Ministerio de Interior turco, actualmente hay 32 en funcionamiento, bajo supervisión de la Presidencia de Gestión de Migraciones (PGM), si bien esta investigación ha detectado el uso de al menos una decena más de recintos, desde zonas valladas dentro de campos de refugiados a comisarías y edificios abandonados.

    La UE reconoce haber financiado la construcción de 14 de estos centros ―seis de ellos destinados a ser de acogida, pero convertidos en instalaciones de deportación en 2015 con el visto bueno de Bruselas― y la renovación de otros 5, además de haber comprado el equipamiento ―mobiliario, material de seguridad― de 11 de ellos. En cambio, documentos y contratos obtenidos por EL PAÍS muestran que el apoyo financiero de la UE se extiende a casi todos los centros oficiales en funcionamiento, sea a través de la contratación de personal o el pago de suministros. Por ejemplo, en 2017 se hicieron tres contratos por valor de 1,43 millones de euros para “incrementar la altura de los muros exteriores” con “cemento y alambre de espino” en siete centros, lo que un informe posterior de la UE afirma que contribuyó a “reducir sustancialmente el número de fugas”.

    “La bandera de la UE está por todas partes: en las puertas, las ventanas, los envoltorios del jabón, incluso en los colchones y almohadas”, afirma Sami sobre el centro de detención de Sanliurfa, cerca de la frontera con Siria, donde fue internado dos meses y medio. Antes pasó por el de Tuzla. Situado en una colina a las afueras de Estambul, asemeja un castillo, con sus murallas y sus torres de vigilancia. Una fortaleza edificada con barracones de obra, uno encima del otro, hasta sumar varios pisos. En total, tiene capacidad para alojar a un millar de detenidos. Allí cree Sami que contrajo la tuberculosis que lo ha dejado postrado.

    La capacidad de toda la red de centros de detención oficiales es de 18.780 personas, y cada mes son detenidos entre 15.000 y 25.000 extranjeros, así que es habitual que estén abarrotados. “Me pusieron en una habitación con seis camas y dormíamos dos por cama, cada uno con los pies en la cabeza del otro. No había sábanas”, relata Karim, un profesor marroquí que fue detenido e internado el año pasado en Tuzla tras intentar denunciar en una comisaría un ataque que había sufrido. Al entrar en el centro le pidieron firmar un documento “en el que aparecía la bandera de la UE” para dar su conformidad a que había recibido una treintena de útiles, entre ellos ropa de cama y materiales de higiene personal: “Me negué a firmar porque no había recibido nada, así que uno de los guardas lo firmó por mí”.
    Vista aérea del centro de deportación de extranjeros de Tuzla (Estambul), con capacidad para un millar de internos, tomada por la empresa constructora.
    Vista aérea del centro de deportación de extranjeros de Tuzla (Estambul), con capacidad para un millar de internos, tomada por la empresa constructora.

    Las condiciones varían entre un centro y otro y según la época del año, pero en la mayoría, debido al hacinamiento, la higiene es deplorable. Incluso organismos vinculados al Estado turco como la Institución de Derechos Humanos (TIHEK), normalmente muy timorata en sus críticas, han señalado en sus informes las pésimas condiciones higiénicas de centros como Tuzla. “Nos dieron una manta para cuatro y tuve que dormir abrazados a extraños para no congelarme, con las ratas paseando a un metro de nosotros”, denuncia un azerbaiyano que fue obligado a dormir en el patio de Tuzla el pasado otoño. Esto provoca constantes epidemias, de enfermedades cutáneas como la sarna o infecciones respiratorias, incluidos brotes de tuberculosis que se han denunciado en al menos dos centros.

    Tres antiguos empleados de instalaciones de detención entrevistados coinciden en señalar que “son peores que una prisión”, pues los internos tienen menos derechos y sufren peores condiciones que los reclusos en el sistema penitenciario normal. “Estos edificios no fueron diseñados para convertirse en cárceles, que es lo que son hoy”, afirma uno de ellos, y otro asegura que los internos son víctimas del racismo de los guardas: “Para ellos los extranjeros son solo números”.

    En ocasiones, cuando los centros están repletos, se obliga a los detenidos a quedarse en el patio durante horas e incluso a dormir a la intemperie, según ha podido comprobar esta investigación verificando vídeos e imágenes. A la cubana Leya y a su marido e hijo los mantuvieron durante cinco días en el patio del centro de detención de Edirne antes de trasladarlos a un edificio: “En pleno agosto nos sentaban en el pavimento, con el sol que quemaba, y si te movías de la posición, los güvenli [guardas] te daban tremendo golpe con sus bastones”.

    De izquierda a derecha: detenidos forzados a dormir fuera de los barracones debido al hacinamiento en verano de 2023; aglomeración en el exterior del centro de Tuzla en 2024; e internos en una de las pistas de baloncesto, donde a veces se les obliga a dormir por el hacinamiento.

    “No te asignan una celda, te dan una almohada y una frazada, y tienes que acomodarte como puedes”, explica B, una latinoamericana (que pide ocultar su identidad) sobre el centro para mujeres de Silivri (Estambul), donde permaneció dos meses tras ser denunciada por su expareja turca: “Entras y después de la reja ya te buscas tú la vida. No sabes dónde estás ni qué hacer”. Cuando accedió, perdida y asustada como estaba, una interna africana con la que había sido trasladada al centro se apiadó de ella y la colocó bajo la protección de sus compañeras.

    “Gracias a Dios, ellas me protegieron. Porque dentro hay mucha violencia. Se agarran del pelo, se dan puñetazos. Es como un corral en el que nadie pone orden. Los gendarmes están detrás de la reja y solo intervienen si las peleas se ponen muy feas”, prosigue B: “Las detenidas están muy estresadas y si te ven llorando se estresan más, así que te pegan hasta por llorar. Es un infierno, un campo de batalla. Hay que pelear por todo”. Por utilizar alguna de las cabinas de teléfono e intentar contactar con el mundo exterior, por ejemplo, o por el agua: las internas solo reciben medio litro con cada una de las tres comidas que se reparten y, si necesitan más, deben comprarla en la cantina (también el champú, ropa o comida extra), así que las que no tienen dinero deben cambiar parte de su rancho por agua.

    Las duras condiciones en el interior y la incertidumbre de no saber qué va a ser de ellos hace que muchos de los detenidos tomen decisiones drásticas. “Vi a muchas chicas que se hacían cortes en los brazos y en el cuello”, asegura B: “Y una chica árabe, embarazada, que subió llorando a nuestro piso y se fue a la ducha después de que le dijeran no sé qué en la oficina. La encontró colgada otra compañera que había ido también a ducharse, y empezó a gritar. Los gendarmes se la llevaron. Fue la última vez que vi a esa chica”. Datos en documentos de la propia UE ―obtenidos por EL PAÍS mediante una petición de transparencia― indican que los casos de daño autoinfligido y violencia en los centros de detención turcos pasaron de 70 en 2019 a 218 en 2022. Según un informe de TIHEK, solo en el centro de la provincia de Çanakkale se han registrados 23 intentos de suicidio en cinco años y en el de Harran un interno asegura: “Ha habido tantos intentos que ya ni los contamos”.

    El Ministerio del Interior turco ha enviado una directiva a todos los centros indicando que deben ser inspeccionados cada dos meses por instituciones públicas y de derechos humanos. Y también por la UE, que los financia. Con todo, reconoce un miembro del servicio diplomático europeo, “probablemente se organizan para hacer que las condiciones parezcan mejor de lo que son”. Lo confirma la cubana Leya, que asegura que en el centro de detención de Edirne, “el cuarto para los niños estaba siempre cerrado, solo lo abrían si había visita de la UE”. Y también el sirio Sami: “Cuando estaba en el centro de Sanliurfa, una delegación vino a inspeccionar la situación. Yo estaba muy enfermo y en muy malas condiciones, así que durante dos días me transfirieron al campo de Harran junto a otros sirios, algunos de los cuales también estaban enfermos”. “Como parlamentaria, puedo visitar fácilmente las cárceles. Pero jamás he logrado acceso a un centro de deportación”, critica la diputada turca Sevda Karaca.

    Una de las cuestiones que más angustia produce a los detenidos es no saber dónde van a estar al día siguiente. “Yo le tenía terror a los martes y los viernes, los días de los traslados. Cada vez que empezaban a anunciar los nombres, yo lloraba”, explica B: “A la gente no la avisan de que la van a transferir a otra ciudad. Ni siquiera a su abogado. Puede venir a visitarte ese día y tú ya no estás ahí”.

    Sin sus teléfonos móviles ―casi siempre confiscados―, con acceso limitado a las cabinas telefónicas de los centros y sometidos a traslados sin notificación, los detenidos se pierden dentro del sistema. “Los llevan al límite de la desaparición forzosa”, denuncia Taha Elgazi, un destacado activista de derechos humanos. Las autoridades turcas arguyen que los traslados se producen para solucionar el hacinamiento, pero esto provoca problemas para el acceso a la defensa de los detenidos y si un letrado no recurre la orden de deportación en una semana, la maquinaria se pone en marcha. Además, explica la abogada Gizem Metindag, cada vez que un detenido es enviado a otra localidad, el letrado debe iniciar una nueva diligencia solicitando su libertad en los tribunales de esa provincia, que puede estar a cientos de kilómetros del lugar donde fue apresado inicialmente.

    Los centros funcionan como parte de un engranaje y los detenidos son transportados incluso a algunos que ni siquiera figuran como oficiales y donde los derechos de los detenidos son conculcados aún más frecuentemente. El Gobierno turco niega que se usen lugares extraoficiales, aunque esta investigación ha obtenido evidencias que indican lo contrario. Es el caso de Harran, a escasos 20 kilómetros de la frontera siria, que Abdullah Öncel, presidente del Colegio de Abogados provincial, define como “un Guantánamo: nadie sabe lo que ocurre dentro, no hay garantías legales y los abogados no tienen acceso”.

    Ghani, un intérprete que sirvió junto a las fuerzas militares británicas en Afganistán, llegó a Turquía en otoño de 2021. Su objetivo era alcanzar el Reino Unido, pero, entre tanto, pensó que, en un país miembro de la OTAN, cuyas fuerzas militares también sirvieron en Afganistán, estaría seguro. Sin embargo, fue detenido y pasó por cinco centros diferentes, lo que impidió su acceso a una defensa jurídica: “Mi amigo me envió a un abogado y no me dejaron verlo. Mi antiguo jefe también trató de ayudarme, pero el mismo día me pusieron en un autobús y me enviaron a otro centro”.

    Parte de los autobuses con los que se efectúan los traslados han sido adquiridos con fondos de la UE, según varios contratos e informes consultados por EL PAÍS. Al mismo tiempo, la UE ha financiado un programa del Alto Comisionado de las Naciones Unidas para los Refugiados (ACNUR) y el Colegio de Abogados de Turquía para mejorar la defensa de los extranjeros detenidos (según datos de la UE, solo el 21% de los arrestados accedieron a un letrado en 2022, aunque abogados locales creen que la cifra normalmente no llega ni al 5%). Con lo cual se da la paradoja de que el contribuyente europeo financia a la vez un proyecto para defender a los detenidos y los instrumentos que obstaculizan ese acceso a la defensa.
    “Estamos hartos de vosotros. Sois como animales”
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    De los 37 extranjeros que pasaron por estos centros y han sido entrevistados por esta investigación, 30 aseguran haber sufrido o presenciado violencia física. En el “infierno” de Kayseri, adonde enviaron a Abdul Eyse, “los policías venían cada tres días y pegaban a los prisioneros”, explica el sirio, quien también asegura que los metían en una cámara frigorífica por turnos para torturarlos. El Gobierno turco niega tajantemente la existencia de este tipo de lugares, pero cuatro detenidos y dos abogados entrevistados han mencionado el uso de estas cámaras en este y otros centros.

    Lucas, un español que se encontraba en Estambul de turismo, también pasó por ello. Fue detenido el pasado mayo por hacer una foto de extranjis en la que aparecía una joven con velo y, aunque al ser descubierto pidió disculpas y borró la imagen, terminó en comisaría. De allí, lo transfirieron al centro de Arnavutköy, inaugurado en octubre de 2023. “Es como un campo de concentración, con vallas altas, alambre de espino, torretas, militares con metralleta. Entre los barracones se veía a grupos de migrantes en cuclillas custodiados por policías”, relata por teléfono: “Me llevaron a una sala a hacer trámites. Primero metieron a un argelino a una sala, se empezaron a escuchar golpes y luego lo sacaron a hostias de allí. Luego me llamaron a mí y miraron mi expediente. Me dieron un bofetón y luego vino otro con una porra y empezaron a golpearme y a darme patadas”. Como resultado de la paliza, Lucas sufrió una “perforación de la membrana del tímpano”, según acredita un informe médico del Hospital de Sant Pau de Barcelona, donde fue examinado nada más ser deportado de vuelta a España.

    Respecto a este caso, la PGM turca afirma que a Lucas, como a otros presos, el personal del centro le preguntó si había sufrido malos tratos y la respuesta fue negativa. El español admite que se dieron estas consultas, pero matiza: “El día anterior me habían preguntado por agresiones y justo después fui víctima de una. Eso no crea un clima de confianza para acusar a tu agresor”.
    Informe del hospital de Sant Pau de Barcelona que certifica una perforación del tímpano de Lucas, un español que asegura haber sufrido una paliza por parte de los guardas del centro de deportación de Arnavutköy (Estambul). El joven fue examinado en el hospital nada más ser deportado de vuelta a España.
    Informe del hospital de Sant Pau de Barcelona que certifica una perforación del tímpano de Lucas, un español que asegura haber sufrido una paliza por parte de los guardas del centro de deportación de Arnavutköy (Estambul). El joven fue examinado en el hospital nada más ser deportado de vuelta a España.

    “Los guardas nos gritaban e insultaban: ‘¡Sois como animales!’, ‘¡Volved a Siria!’, ‘¡Estamos hartos de vosotros!’ y utilizaban sus porras para pegarnos”, explica Davud, un antiguo miembro de la organización de los Cascos Blancos sirios que fue detenido cuando trataba de cruzar ilegalmente de Turquía a Bulgaria y fue internado en el centro de Kirklareli, construido con dinero de la UE y conocido entre los internos por la brutalidad de su personal. Allí, el pasado julio falleció uno de los detenidos, el sirio Ibrahim Izziddin: según varios testigos, recibió una brutal paliza y, pese a que se encontraba mal y pidió ser llevado a un hospital, se le negó atención médica hasta que fue demasiado tarde. Durante el último año, se han producido al menos cuatro muertes sospechosas en los centros de detención turcos, según diferentes testimonios, si bien las autoridades turcas las atribuyen a causas naturales.

    “Tenemos una política de tolerancia cero hacia el maltrato. Los centros de deportación están monitorizados 24 horas al día por cámaras de seguridad y todas las quejas recibidas son examinadas detalladamente”, afirma la PGM en respuesta a esta investigación. Como muestra, alega que en los casos detectados, los acusados fueron apartados de sus puestos y castigados. Por ejemplo, dos guardas del centro de Van fueron condenados a 15 años de cárcel por violar a una interna en 2022.
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    Imágenes de la cámara de seguridad del centro de detenciones de Esmirna (Turquía)
    Imágenes de las cámaras de seguridad del centro de detención de Esmirna-Harmandali actualmente parte de un sumario judicial en el que se acusa a los guardas de torturas contra los detenidos. Se puede observar a uno de los internos con sangre en la pierna y cómo un guarda trata de manipular la cámara.Vídeo:T24

    La mayoría de abogados, activistas y antiguos detenidos consultados mantienen que la violencia y los malos tratos ocurren de forma sistemática. “Es difícil de probar porque, conscientemente, se tortura en lugares alejados de las cámaras de vigilancia, pero ocurre todo el tiempo. Lo que pasa es que los detenidos tienen miedo de denunciarlo porque creen que afectará negativamente a su procesamiento”, afirma el abogado Ahmet Rodi Polat. En varios centros se ha denunciado la existencia de estancias específicamente dedicadas a ello: en Kirklareli, según un interno, se utilizan los vestuarios, donde no hay cámaras y adonde se lleva a los detenidos, se les obliga a desnudarse y se les pega. En Tuzla, cuando la delegación de TIHEK visitó el centro, algunos de los internos señalaron una habitación en la que supuestamente habían recibido palizas: “En la puerta estaba escrito ‘En renovación’. Se observó que, dentro, la cámara de seguridad había sido cegada con plástico y cinta aislante”.

    La violencia, de hecho, parece desempeñar un papel clave: quebrar la voluntad de los detenidos.

    En los últimos tres años, el número de extranjeros deportados desde Turquía se ha doblado respecto a la media de los cinco años anteriores. Según cifras de la PGM, en 2023 las deportaciones ascendieron a 130.000. El año anterior fueron más de 120.000, la mitad de ellas de afganos (una nacionalidad que la UE y ACNUR recomiendan no devolver a su país por el riesgo que corren). Este año, hasta septiembre, se habían superado las 93.000 deportaciones y el ministro Yerlikaya presumió de que se logrará un nuevo récord.

    Estas cifras no incluyen datos de deportaciones de sirios porque la legislación de Turquía, al igual que la de la UE, prohíbe enviar personas a un país en guerra. Así que, oficialmente, en el caso de los sirios, son todo “retornos voluntarios”. Desde 2016, según datos del ministerio, 715.000 sirios han vuelto a su país. Esta investigación ha obtenido datos de los principales puestos fronterizos sirios bajo control rebelde que muestran un aumento considerable de las deportaciones. Un empleado del paso de Bab al Hawa explicó que aproximadamente la mitad son retornos voluntarios y la otra mitad “deportaciones forzosas”. También añadió que Turquía les ha pedido no registrar las deportaciones, aunque lo han seguido haciendo.

    “Lo que ocurre aquí es indescriptible. Nos pegan para forzarnos a firmar los formularios de deportación”, asegura un sirio que pide el anonimato desde el centro de detención extraoficial de Harran. En total, 25 de los entrevistados aseguran haber sido presionados mediante violencia o amenazas para firmar los documentos de “retorno voluntario”.

    Abdul Eyse, tras pasar por el “infierno” de Kayseri, fue trasladado al centro de Sanliurfa, muy cercano a la frontera con Siria: “Nos forzaron a firmar los papeles de la deportación. El 14 de julio de 2023, comenzaron a llamar a los detenidos por su nombre. Éramos unos 1.000. Nos pusieron en buses y los gendarmes comenzaron a pegarnos. Había uno al que los gendarmes le habían roto una pierna para forzarlo a firmar. Pero aún así se negaba. Así que un funcionario firmó por él”.

    Un funcionario de la PGM destacado en la frontera con Siria reconoció que le sabe mal, pero no le queda más remedio que enviar de vuelta a todo sirio que carezca de documentos en regla. “Mis amigos en la Presidencia de Migraciones tienen miedo a hablar. Saben que lo que están haciendo está muy mal, algunos de ellos han comenzado a tomar antidepresivos, porque no hay otra manera de soportar esta situación”, asegura el diputado Mustafa Yeneroglu, antaño miembro del partido gobernante en Turquía.

    Imágenes del interior del centro de deportación de Kayseri en 2022, donde uno de los entrevistados para este reportaje fue recibido con las palabras “Bienvenido al infierno”.

    Ghani, el traductor afgano, finalmente dio su brazo a torcer tras pasar tres semanas en el centro de Igdir, que define como “infernal”: “El papel que me dieron decía que regresaba a Afganistán por mi propia voluntad. Lloré, grité, dije que no quería firmar. Me dieron un puñetazo. Me dijeron que si no iba a Afganistán me deportarían a Irán. Yo sabía por otros que, si me deportaban a Irán, me dejarían en las montañas y me robarían todo. Me dije que si había que morir, mejor en mi propio país. Al cabo de unos días firmé”. Y lo pusieron en un avión rumbo a Kabul.

    Solo en la primavera de 2022, el Colegio de Abogados de Esmirna denunció la deportación de más de 300 afganos en dos tandas desde el centro de deportación de esa provincia. En una de las ocasiones, los abogados acudieron al centro y trataron de bloquear los autobuses con su propio cuerpo, exigiendo reunirse con sus clientes y detener la deportación, puesto que entre los afectados había miembros de minorías como la hazara y empleados del antiguo Gobierno que podían correr riesgo de muerte de volver al Afganistán bajo control talibán. Pero los autobuses siguieron hacia el aeropuerto.

    “Transportar deportados se ha convertido en la mayor y más rentable operación de nuestra compañía”, explica un empleado de Ariana, la aerolínea estatal de Afganistán. Aunque tras la caída de Kabul en 2021, Ankara detuvo momentáneamente las deportaciones a ese país, las ha reiniciado y no solo de hombres jóvenes, sino también de familias, asegura un extrabajador de centros de deportación. En los últimos años, Ariana ha transportado a más de 100.000 afganos de vuelta a su país, que, según ha podido apreciar el empleado de la aerolínea, lo hacen mayormente en contra de su voluntad: “No solemos llevar pasajeros en nuestros vuelos desde Kabul a las provincias turcas, pero a la vuelta no hay un solo sitio libre”. Tanto esta fuente como otros dos exaltos cargos afganos aseguran que la UE da dinero por estos vuelos, cosa que niegan desde Bruselas y Ankara. Esta investigación no ha podido verificar si es cierto o no.

    Zurmat, el militar afgano, no llegó a firmar nada. Un día, en el centro de Binkiliç (Estambul), un gendarme le avisó de que estuviera preparado porque el día siguiente saldría su vuelo: “Le dije que no quería ir. Él me enseñó mi documento de retorno voluntario. Mi huella y mi firma habían sido falsificadas por alguien del consulado”. Según Zurmat y otras fuentes afganas, el consulado y la embajada de Afganistán en Turquía se han llenado de funcionarios afectos a los talibanes, pese a lo cual las autoridades turcas trabajan codo con codo con ellos para llenar los aviones.

    Sirios son trasladados con las manos atadas fuera del centro de internamiento de Tuzla (Estambul) para su presunta deportación.

    La PGM considera “falsas” estas acusaciones y asegura que todos los retornos voluntarios se realizan teniendo en cuenta la ley turca, que establece claramente que “nadie debe ser devuelto a un lugar donde pueda ser sujeto a tortura, castigos o tratos degradantes e inhumanos o donde su vida o libertad puedan estar amenazados por su raza, religión, nacionalidad o pertenencia a un grupo social o político”.

    Por ley, los retornos voluntarios deberían ser monitorizados por personal de ACNUR, o en su defecto por una ONG autorizada. Sin embargo, los datos de la UE reflejan que menos de un cuarto de los retornos voluntarios de sirios entre 2016 y 2023 fueron monitorizados por la agencia de la ONU. “ACNUR sabe que estos son retornos forzosos y está cada vez más preocupada por ello. Pero [el Gobierno turco] no atiende a las recomendaciones”, afirma una fuente humanitaria conocedora del funcionamiento de esta institución en Turquía.

    “Hay muchos números circulando por ahí, pero confirmar la escala de lo que está ocurriendo es muy difícil”, afirma un diplomático europeo: “Puede que sean deportaciones forzosas, a veces no por torturas, sino porque hacen que las condiciones en los centros sean tan duras que la gente se rinde y firma”.

    Aunque la mayoría de estos casos nunca llegan a los juzgados ―porque sus víctimas tienen miedo o carecen de los recursos necesarios―, algunos sí han sido recurridos. El Tribunal Constitucional turco dictaminó este año que los derechos de un centenar de sirios y afganos fueron violados al deportarlos por la fuerza sin tener en cuenta el riesgo que podían sufrir. También el Tribunal Europeo de Derechos Humanos condenó en 2022 a Turquía por la deportación forzosa de un sirio y está examinando otros casos similares.
    La Unión Europea se desentiende
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    Lo que ocurre en Turquía no es un secreto. Organizaciones de derechos humanos turcas e internacionales han elaborado informes sobre el asunto, el Parlamento Europeo lo ha debatido e incluso se menciona, aunque sea de pasada, en los informes de la Comisión Europea sobre Turquía. Siete diplomáticos europeos han reconocido haber recibido denuncias de que se están violando los derechos de los detenidos y practicando deportaciones forzosas prohibidas. Tres diplomáticos europeos y un exfuncionario de la Comisión han asegurado a esta investigación que han trasladado su preocupación a sus superiores, pero sus mensajes han sido ignorados.
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    La seguridad es uno de los principales problemas de los centros de deportación con capacidad para 750 personas. Además de aumentar el número de guardias de seguridad especiales, se deben imponer algunas medidas adicionales para mantener la seguridad y evitar fugas.[…]Los centros mencionados anteriormente se construyeron originalmente como centros de recepción y alojamiento y se convirtieron en centros de deportación a petición de la DGMM y con la aprobación de la UE.[…] Antes de que estos centros comenzaran a funcionar como centros de deportación, la DGMM aumentó la altura de las paredes, puso barras de hierro en todas las ventanas, cambió las puertas necesarias de madera a acero, aumentó el número de guardias de seguridad de 30 a 90, etc.
    Durante el último año, medios de comunicación y organizaciones de la sociedad civil informaron sobre prácticas que violan las normas de derechos humanos y la legislación turca. Las ONG han publicado informes sobre detenidos que fueron obligados a firmar formularios de retorno voluntario en centros de deportación.
    Siguen siendo motivo de preocupación las recurrentes denuncias de violaciones de derechos humanos en el ámbito de la migración, en particular en los centros de deportación. […] Durante el último año, medios de comunicación y organizaciones de la sociedad civil siguieron informando sobre políticas y prácticas que violaban las normas de derechos humanos y la legislación turca. Turquía debe seguir alineando sus prácticas en los centros de deportación con las normas europeas, en particular en lo que respecta a la protección de los derechos humanos (incluido el acceso a asesoramiento jurídico e intérpretes) y la protección de los grupos vulnerables (en particular, los niños que permanecen con sus familias).
    Expresa su profunda preocupación por los informes creíbles sobre deportaciones arbitrarias y devoluciones sumarias de personas detenidas cuando intentaban cruzar la frontera.

    “El objetivo de estos centros de recepción era inicialmente diferente”, se queja un diplomático de un país europeo que ha planteado a su capital la necesidad de “revisar qué se hace” en Turquía con el dinero de la UE, pero solo ha recibido silencio o respuestas despectivas.

    Una figura clave para bendecir este sistema ha sido el hasta ahora comisario de Vecindad y Ampliación, el húngaro Oliver Varhelyi, el hombre de Viktor Orbán en la Comisión Europea. “Teníamos instrucciones de incrementar la inversión en reforzar la seguridad fronteriza de nuestros vecinos”, explica el antiguo funcionario de la Comisión Europea: “Mis colegas y yo no estábamos a favor porque [Turquía] no respetaba el espíritu de la decisión original, que era apoyar a los refugiados. Pero el Colegio [de Comisarios] y la presidenta [Ursula von der Leyen] estuvieron de acuerdo [con Varhelyi]”. Según esta fuente, el comisario húngaro siempre ha estado a favor de los retornos de refugiados desde Turquía, pese al malestar mostrado por funcionarios de varias direcciones generales. “[Ankara] está llevando a cabo una cantidad masiva de deportaciones forzosas a Afganistán, y nuestro comisario está muy contento con ello. Por supuesto, le planteamos cuestiones sobre el respeto a la legislación internacional, pero según Varhelyi y el resto del Colegio [de Comisarios], eso no es algo en lo que debamos meternos”, afirma la fuente, según la cual parte de las críticas más duras en este tema son “sistemáticamente borradas” de los informes sobre Turquía.

    Es difícil rastrear cuánto dinero ha desembolsado la UE para financiar este sistema, porque proviene de diferentes instrumentos. Tras liberar algunos documentos ―informes, auditorías, contratos― que han sido claves para este reportaje, las sucesivas solicitudes de documentación hechas desde mayo por EL PAÍS y esta investigación a la Comisión han sido denegadas una tras otra. La respuesta alega que estos documentos contienen “observaciones críticas” que “podrían dañar las relaciones entre la Comisión Europea y Turquía”.

    Pese a ello, a través de los cientos de páginas obtenidas, así como de documentos públicos, se ha podido corroborar que la UE ha destinado a Turquía al menos 1.000 millones de euros en concepto de “gestión de la migración y protección de fronteras” (una décima parte de lo desembolsado por el pacto migratorio). De este monto, unos 200 millones han ido a pagar los centros de detención y deportación de extranjeros.

    Las fuentes europeas consultadas alegan que la mayor parte de la financiación comprometida a cambio del pacto para frenar las llegadas migratorias se ha destinado a proyectos de educación, sanidad, ayuda a los refugiados… pero que es la propia Turquía la que reclama que los fondos se centren a partir de ahora en “contener la migración irregular” e incrementar “los retornos a Siria”. “Todo esfuerzo por integrar a los refugiados ha sido abandonado, ahora todo se centra en deportar a cuanta más gente sea posible”, opina el académico turco Murat Erdogan.

    Turquía es el segundo país que más refugiados acoge en el mundo (tres millones), si bien la proporción de población extranjera (5%) es muy inferior a la media europea. Pero en los últimos años, en un contexto de crisis económica, ha aumentado el recelo de la sociedad turca hacia los migrantes y refugiados, azuzado por discursos xenófobos de medios y partidos políticos que se quejan de que la UE haya convertido a su país en “un almacén de refugiados”. Esto ha desembocado en ataques y pogromos, el más reciente el pasado julio. “Turquía quiere dejar de ser un país de tránsito [para los flujos migratorios]”, explica un tercer diplomático europeo.

    Disturbios xenófobos en la ciudad de Kayseri (Anatolia Central) el pasado 2 de julio. Durante tres noches, manifestantes turcos atacaron negocios y viviendas de refugiados sirios en esta y otras localidades de Turquía.

    Varias fuentes de la UE han confirmado que la financiación europea continuará aumentando en los próximos años. No solo eso: también los fondos que otorgan por su cuenta los Estados miembro de la UE. “Estamos planteando más fondos para los centros de deportación”, reconoce otro diplomático de un país comunitario: “Creo que mucho de esto tiene que ver con la política interna [de mi país], del Gobierno mostrando que son duros en la cuestión migratoria”. De hecho, Turquía considera que la ayuda europea ―tanto en lo que respecta a apoyo a los refugiados como en protección fronteriza― “ha sido extremadamente limitada” y “debería incrementarse” para que la “carga” de la gestión migratoria sea distribuida de manera más equitativa, señala la PGM.

    La cuestión es que las reglas de la UE supeditan la asistencia financiera al cumplimiento de una serie de normas, entre ellas, los derechos humanos. “El respeto de los derechos fundamentales es uno de los principales valores en las relaciones de la UE con terceros países”, asegura una portavoz de la Comisión Europea en respuesta a este diario. En caso de incumplimiento, “la Comisión puede suspender la financiación e iniciar los procedimientos para la recuperación de los fondos”.

    Más importante aún: tal y como se refleja con cierta preocupación en varios documentos internos de Frontex, la agencia de vigilancia fronteriza europea, el hecho de que Turquía lleve a cabo deportaciones forzosas pondría en duda su categoría de “tercer país seguro”, impidiendo que se devuelvan a su territorio migrantes que tratan de llegar a la UE. Es más, toda la arquitectura del pacto migratorio firmado en 2016 descansa sobre la asunción de Turquía como tercer país seguro.

    De momento, la UE se desentiende. “La aplicación y protección de estos derechos es responsabilidad de Turquía”, afirma una portavoz de la Comisión Europea.

    “La UE no tiene reparos en subcontratar a terceros para que se ocupen de las violaciones de los derechos humanos”, afirma Emma Sinclair-Webb, directora de Human Rights Watch en Turquía: “Por supuesto que saben lo que ocurre en los centros de deportación que han financiado, pero se tapan la nariz y miran para otro lado, porque si admitieran lo que está pasando, la externalización de su política migratoria sería insostenible”.
    Y al regreso, la muerte
    Lighthouse cap 4 ok

    Si la legislación internacional prohíbe las deportaciones forzosas a países en guerra es por algo. “Sé que si me deportan, los talibanes me matarán en el mismo aeropuerto”, afirma preocupada Maryam, una artista afgana cuyo marido e hijo fueron devueltos a su país pese a tener los papeles en regla en Turquía. Esta investigación ha podido comprobar que, entre los sirios y afganos deportados por este sistema apoyado por la UE, algunos han muerto, otros están escondidos por miedo a represalias o malviven sin poder cubrir sus necesidades básicas. Algunos han regresado a Turquía cruzando irregularmente la frontera y viven con miedo a volver a ser detenidos. De hecho, buscan la manera de llegar a territorio europeo para ponerse a salvo.

    Por ejemplo Zurmat, que, desde que fue deportado, vive en Afganistán en la clandestinidad, temeroso de que le descubran: “Cambio periódicamente mi residencia. Sé que los talibanes no tendrán piedad de mí si me atrapan”. Podría ocurrirle como a Jamshid, un antiguo comandante afgano que huyó de su país después de que los talibanes tomasen el poder. Fue detenido en Turquía y deportado pese a que alegó que su vida corría peligro. Trató de vivir ocultando su identidad, pero, unos meses después, fue asesinado junto a un riachuelo, según explica su hermano.
    El afgano Jamshid (seudónimo) en uniforme de las fuerzas especiales del Ministerio de Interior afgano antes de la toma del poder por parte de los talibanes (izq). Invitación a un rezo conmemorativo en Irán a raíz del asesinato de Jamshid en Afganistán por parte de los talibanes tras haber sido deportado desde Turquía (dcha).
    El afgano Jamshid (seudónimo) en uniforme de las fuerzas especiales del Ministerio de Interior afgano antes de la toma del poder por parte de los talibanes (izq). Invitación a un rezo conmemorativo en Irán a raíz del asesinato de Jamshid en Afganistán por parte de los talibanes tras haber sido deportado desde Turquía (dcha).

    Amer, un sirio que trabajaba desde 2020 en una fábrica textil de la ciudad turca de Kayseri, fue deportado en 2022 cuando lo sorprendieron tratando de viajar a Estambul sin el preceptivo permiso. En Idlib, la provincia siria bajo control del grupo salafista HTS y que se ha convertido en un inmenso campo de desplazados, ante la falta de oportunidades, decidió enrolarse: al cabo de unos meses, relata su hermano, murió en un bombardeo de artillería del régimen sirio que mató a nueve personas, incluidos cuatro niños. La UE condenó el ataque, ignorante de que lo que había llevado a una de las víctimas a acabar en ese lugar era la maquinaría de las deportaciones que su dinero engrasa en Turquía.

    Organizaciones sirias han informado también sobre la muerte a manos del régimen de Damasco de varios sirios deportados desde Turquía y esta investigación ha podido confirmar al menos un caso.

    En el norte de Siria, la salud de Sami se ha estabilizado, pero aún sigue sufriendo las secuelas de la tuberculosis porque no tiene dinero para adquirir todas las medicinas que le han recetado. Su madre, todavía en Turquía, sobrevive gracias a la ayuda de otros compatriotas. Sami era todo lo que le quedaba de una familia aniquilada por la guerra: “Pese a lo joven que era, trabajaba y se encargaba de ambos, me cuidaba cuando estaba enferma, lo era todo para mí. Pero lo capturaron, lo enfermaron y se deshicieron de él”. El joven sirio se lamenta de su suerte y entona una acusación desesperada: “Quienes financian estas deportaciones, ¿han tenido en cuenta que Siria no es un país seguro y que no hay recursos para aquellos a los que deportan? Deberían pensar cómo afectan a la vida y al futuro de la gente. Es inhumano”.

    https://medios.mugak.eu/noticias/694814/noticia

    #Turquie #migrations #réfugiés #rétention #détention #conditions_de_détention #renvois #expulsions #externalisation #droits_humains #animalisation #Arnavutköy #réfugiés_syriens #accord_UE-Turquie

  • Le #Comité_anti-torture_du_Conseil_de_l'Europe (#CPT) publie deux rapports sur l’observation d’une opération de retour soutenue par #Frontex depuis la #Belgique et #Chypre vers la #République_démocratique_du_Congo

    Le Comité pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) du Conseil de l’Europe publie aujourd’hui deux rapports sur ses visites ad hoc effectuées en Belgique du 7 au 10 novembre et à Chypre du 7 au 9 novembre 2022, dans le cadre d’une opération de retour, organisée avec le soutien de Frontex, vers la République démocratique du #Congo, ainsi que les réponses des autorités belges et chypriotes.

    Les deux rapports examinent le traitement et les conditions de détention des ressortissants étrangers privés de liberté en vertu de la loi sur les étrangers, ainsi que les garanties accordées dans le cadre de leur éloignement. Le CPT a envoyé, pour la première fois, deux délégations pour observer la préparation et le déroulement d’une opération de retour conjointe (JRO) par voie aérienne qui a eu lieu le 8 novembre 2022 depuis la Belgique et Chypre vers la République démocratique du Congo. Le vol de retour a été organisé par la Belgique, avec la participation notamment de Chypre et avec le soutien de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex). Il s’agit de la sixième opération d’éloignement par voie aérienne observée par le CPT au cours des dix dernières années.

    Dans son rapport concernant la visite effectuée en Belgique, le CPT a noté que sa délégation n’a reçu aucune allégation de mauvais traitements de la part des personnes éloignées. Le Comité a constaté qu’elles ont été traitées avec respect par les agents d’escorte de la Police fédérale belge tout au long de l’opération d’éloignement, qui a été menée de manière professionnelle. Néanmoins, le CPT considère que les garanties procédurales contre le refoulement arbitraire, y compris les voies de recours contre l’ordre de quitter le territoire, devraient être renforcées davantage afin de veiller à ce que personne ne soit renvoyé dans un pays où il y a un risque réel de mauvais traitements. Ce risque devrait être évalué de manière adéquate au moment de l’éloignement.

    En ce qui concerne le recours à la force et aux moyens de contrainte, le CPT prend note des lignes directrices détaillées et des instructions opérationnelles émises par les autorités belges, qui reflètent la position du Comité en la matière. Il se félicite du recours proportionné et progressif à la force et aux moyens de contrainte dont tous les agents d’escorte de la Police fédérale ont fait preuve, sur la base d’une approche dynamique de la sécurité. Plusieurs recommandations sont formulées pour améliorer le respect du secret médical et la transmission des informations médicales.

    Dans le rapport sur la visite à Chypre, le CPT a constaté que les personnes renvoyées étaient traitées avec respect par la police chypriote, mais il a souligné la nécessité d’adopter des lignes directrices claires concernant la phase de préparation du vol et la procédure d’embarquement, y compris à l’égard des questions liées à la santé. Le CPT a également pris connaissance d’allégations de mauvais traitements après des tentatives d’éloignement non abouties qui ont eu lieu dans les mois précédant la visite du CPT. Cela implique que les autorités chypriotes adoptent une approche proactive en ce qui concerne la détection et la prévention des mauvais traitements, y compris grâce à un examen médical systématique des ressortissants étrangers, à leur arrivée au centre de rétention administrative et après une tentative d’éloignement non aboutie, ainsi que la consignation et le signalement des indices médicaux de mauvais traitements.

    Le CPT formule également des recommandations spécifiques visant à améliorer les garanties dans le cadre de la préparation à l’éloignement, notamment en ce qui concerne la notification en temps utile de l’éloignement, l’accès à un avocat et l’examen médical par un médecin avant l’éloignement, dans le cadre d’une évaluation de « l’aptitude à voyager en avion ».

    Dans leur réponse, les autorités belges notent que des mesures ont été prises au niveau européen pour améliorer la manière dont les informations médicales sont partagées par les États membres participant aux JRO avec le médecin accompagnant le vol. Au niveau national, les autorités ont pris des mesures pour améliorer l’accessibilité des informations sur le mécanisme de plainte de Frontex. En outre, les autorités belges se réfèrent aux lois, procédures et pratiques existantes en réponse aux recommandations du CPT de renforcer les garanties contre le refoulement arbitraire. Les autorités notent également les familles avec enfants ne sont pas retenues dans les centres de rétention.

    Dans leur réponse, les autorités chypriotes fournissent des informations sur les enquêtes en cours concernant les cas d’allégations de mauvais traitements soulevés par le CPT. Les autorités indiquent également les mesures prises en ce qui concerne, entre autres, les examens médicaux, la consignation et le signalement de lésions, les procédures pour les agents d’escorte policière lors des retours forcés et volontaires, l’utilisation de moyens de contrainte, et la mise à disposition de services d’interprétation et de formation pour les agents d’escorte. En outre, ils indiquent que, dans le cadre de la politique publique, aucune personne vulnérable n’est placée en rétention, y compris les mineurs non accompagnés ou les familles avec enfants.

    https://www.coe.int/fr/web/cpt/-/council-of-europe-anti-torture-committee-cpt-publishes-two-reports-on-the-monit

    #renvois #expulsions #asile #réfugiés #déboutés #migrations #rapport #privation_de_liberté #conditions_de_détention #détention_administrative #rétention #vols #opération_de_retour_conjointe #joint_return_operation (#JRO) #observation

  • #Prison_insider

    Prison Insider est une #plateforme de production et de diffusion d’informations sur les prisons dans le #monde. Son objectif est d’informer, comparer et témoigner sur les #conditions_de_détention au regard des #droits_fondamentaux.
    À cette fin, Prison Insider recense et vérifie les données disponibles ; produit des informations, des connaissances et des savoirs et les rend accessibles au plus grand nombre (vulgarisation, diffusion, traduction,…). Prison Insider développe, mobilise et anime un réseau diversifié d’acteurs impliqués à travers le monde. Sa finalité est de donner les moyens d’agir.

    https://www.prison-insider.com
    https://www.youtube.com/watch?v=BeSATljy2Dw&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.prison-insider.


    #prisons #emprisonnement #témoignages #privation_de_liberté

  • Le calvaire des #femmes palestiniennes dans les #prisons israéliennes

    Au cours des 74 dernières années, Israël a arrêté plus de 10 000 femmes palestiniennes, les soumettant à des traitements cruels et brutaux… Elles sont anciennes détenues ou membres d’association de défense des droits des prisonniers. Elles dénoncent les #conditions_de_détention, les #agressions, le #harcèlement, les #attouchements, le retrait du voile, mais aussi la #torture, les #raids ou la #négligence_médicale. Car au-delà de l’enfermement, la peine est aussi politique et religieuse.

    https://www.rfi.fr/fr/podcasts/grand-reportage/20230324-le-calvaire-des-femmes-palestiniennes-dans-les-prisons-isra%C3%A9lienne
    #emprisonnement #femmes_palestiniennes #Israël #audio #podcast #patriarcat

  • LOCKED UP AND EXCLUDED. Informal and illegal detention in Spain, Greece, Italy and Germany

    The report of Migreurop “Locked up and excluded" : Informal and illegal detention in Spain, Greece, Italy and Germany” looks back at how four EU member states practiced the administrative detention of non- nationals in 2019. The report shows how, in both first arrival countries such as Italy, Greece and Spain and in a presumed destination country, Germany, the detention of non-nationals is evolving, taking new forms and based on new grounds. In particular, this report argues that, in 2019, administrative detention was increasingly happening outside or at the margins of existing legal frameworks. We consider that locking migrants up without respecting or by bending existing legislations amounted to a generalization of ad hoc and informal detention and that it led to the further precarisation and deterioration of detention conditions.

    The recent release of the New Pact on Migration and Asylum has triggered debates about whether this proposal by the European Commission will improve the situation of migrants and asylum seekers and the way migration is governed in the EU. This report shows that many of the practices proposed in the Pact are in fact already been taking place in member states and that they are harmful for migrants and asylum seekers.

    The way detention is evolving in different member states is not homogenous across EU territory. The form, modalities and grounds taken by administrative detention depend on national contexts and on the geographic position of each member state in the EU border regime. The Migreurop network has long argued that the EU has developed a regime of migration and border governance that is premised on an unequal sharing of control duties within and outside the EU territory, with peripheral member states tasked to filter unwanted mobilities on behalf of their northern and western counterparts. Within this system, the twin practices of detention and deportation have been playing a key role.


    http://www.migreurop.org/article3010.html

    Pour télécharger le rapport :
    http://www.migreurop.org/IMG/pdf/gue_migreurop.pdf

    #rapport #Migreurop #enfermement #détention #rétention #détention_administrative #Espagne #Italie #Grèce #Allemagne #cartographie #visualisation #détention_illégale #enfermement #asile #migrations #réfugiés #rapport #hotspots #hotspot

    ping @_kg_ @karine4

    • EXILÉ·E·S ENFERMÉ·E·S ET EXCLU·E·S. #Détention_informelle et illégale en #Espagne, en #Grèce, en #Italie et en #Allemagne

      Le rapport de #Migreurop « Exilé·e·s enfermé·e·s et exclu·e·s - Détention informelle et illégale en Espagne, en Grèce, en Italie et en Allemagne » examine, dans quatre États membres de l’Union européenne (UE) en 2019, le recours à la #détention_administrative des étranger·e·s. Il démontre comment, tant dans les pays de première arrivée comme l’Italie, la Grèce et l’Espagne que dans un pays de destination présumé comme l’Allemagne, la détention des étranger·e·s évolue, en prenant de nouvelles formes et sur la base de nouveaux motifs. En particulier, ce rapport dénonce qu’en 2019 les autorités eurent davantage recours à la détention administrative en dehors ou en marge des cadres juridiques existants. Le réseau Migreurop considère que le fait d’enfermer les exilé·e·s sans respecter ou en détournant les législations afférentes équivaut à une généralisation de la détention ad hoc et informelle, et qu’elle conduit à une précarisation et une détérioration supplémentaires des #conditions_de_détention.

      La récente présentation du nouveau #Pacte_européen_sur_la_migration_et_l’asile a suscité des débats quant à savoir si cette proposition de la Commission européenne améliorerait la situation des exilé·e·s et la manière dont les migrations sont régies au sein de l’UE. Ce rapport montre que nombre des mesures proposées dans le #Pacte sont en réalité des pratiques déjà mises en oeuvre par les États membres et qu’elles sont préjudiciables aux exilé·e·s.

      L’évolution de la détention dans les différents États membres n’est pas homogène sur le territoire de l’UE. La forme, les modalités et les motifs de la détention administrative dépendent des contextes nationaux et de la position géographique de chaque État membre dans le régime frontalier de l’UE. Migreurop soutient depuis longtemps que l’UE a développé un régime de migration et de gouvernance des frontières qui repose sur un partage inégal des tâches de contrôle à l’intérieur et à l’extérieur du territoire de l’UE, les États membres en périphérie étant chargés de filtrer les mobilités jugées « indésirables » pour le compte de leurs homologues du Nord et de l’Ouest. Dans ce système, la double pratique de la détention et de l’#expulsion joue un rôle clé.

      http://www.migreurop.org/article3020.html

    • Migration : des Etats européens recourent de plus en plus à des détentions illégales

      Conduite par Migreurop, un réseau d’associations et de chercheurs, une étude examine comment quatre Etats – Espagne, Grèce, Italie et aussi Allemagne – recourent à une politique de détention arbitraire des étrangers.

      Accaparée par la pandémie, les questions budgétaires ou l’accord sur les investissements avec la Chine, la présidence allemande de l’Union ne l’aura pas fait progresser lors du second semestre 2020. Le débat sur un éventuel « pacte européen sur la migration » est, en tout cas, loin d’être achevé, avec des divergences persistantes entre les Etats membres et une discussion qui s’annonce tendue au Parlement. La Commission garde toutefois l’espoir de forger un consensus autour du texte qu’elle a déposé en septembre et qui vise à mieux gérer les frontières extérieures, à instaurer une solidarité obligée entre les pays et, aussi, à accélérer les contrôles à l’entrée dans l’Union, ainsi que les retours des personnes. Pour prévenir les refoulements abusifs, un mécanisme de contrôle serait confié à l’Agence européenne des droits fondamentaux, une institution basée à Vienne.

      Depuis, les révélations sur les renvois illégaux de migrants et les questions sur le rôle de l’agence Frontex – censée participer plus activement à la gestion des retours – se sont multipliées. De quoi susciter de nouvelles inquiétudes au Parlement, où de nombreux eurodéputés ne croient guère en la promesse d’un texte censé mêler harmonieusement les notions de solidarité, de respect de droits humains et de contrôles renforcés. Selon plusieurs groupes politiques, les Etats tenteront, au contraire, de renforcer l’aspect sécuritaire du « pacte ».

      Une nouvelle étude va renforcer la conviction de ces parlementaires. Conduite par Migreurop, un réseau d’associations et de chercheurs issus d’une vingtaine de pays, et intitulée Exilé-e-s, enfermé-e-s et exclu-e-s, elle examine en détail comment quatre Etats confrontés à la pression migratoire ont eu de plus en plus fréquemment recours, en 2019 et par la suite, à une politique de détention arbitraire des étrangers. L’enquête évoque la situation dans trois pays de première arrivée (Espagne, Grèce et Italie) mais aussi en Allemagne. Un autre volet, concernant notamment les Balkans, sera publié en 2021.
      « Hot spots » saturés

      On savait qu’un peu partout, les refus d’admission et les expulsions d’étrangers étaient plus nombreux, conformément à la volonté générale d’une politique plus ferme. On savait moins qu’elle s’accompagnait d’un recours fréquent à la détention, avec des pratiques qui se situent en marge, ou en dehors des lois. Le tout dans un contexte où les tâches restent très inégalement réparties entre les Vingt-Sept.

      Les pays de première arrivée sont contraints de filtrer et de trier les demandeurs et, également, de refouler massivement (493 000 personnes en Espagne, par exemple, pour la seule année 2019). Ils doivent aussi prévoir des procédures de rétention aux frontières, le temps de l’examen des dossiers. C’est dans ce but que les bases juridiques ont été « adaptées » et que des migrants sont désormais enfermés dans des lieux informels, des zones frontalières, des postes de police ou de douane, où leurs droits à l’information ou à l’assistance d’un avocat sont inexistants. Des centres prévus, en principe, pour l’accueil ou une rétention temporaire sont également devenus des sortes de prison.

      Quant aux « hot spots », créés à l’origine pour une identification rapide des exilés, ils ont, eux aussi, été saturés : celui de Lampedusa, en Italie, était prévu pour 96 personnes et en a abrité 300 ; ceux établis en Grèce ont eu jusqu’à 38 000 occupants, pour 6 000 places prévues.
      Tâches déléguées au secteur privé

      Les migrants et demandeurs d’asile qui parviennent à se frayer un chemin vers d’autres pays, de l’ouest ou de nord, seront eux aussi confrontés à des mécanismes de détention. Soit, parce qu’en vertu du règlement de Dublin – toujours en vigueur –, ils doivent être renvoyés vers le pays européen de première arrivée, soit parce que des accords de réadmission conclus avec la Turquie, l’Afghanistan ou des pays africains prévoient leur expulsion. L’Allemagne, par exemple, qui a refusé d’admettre 6 730 personnes en 2019 et en a expulsé 22 000, a adapté sa législation afin de permettre le placement de déboutés en prison, en contravention avec la loi européenne.

      La Grèce a, quant à elle, placé 195 mineurs en détention, tandis qu’en Espagne, les CATEs, centres d’assistance temporaire, ont été créés en dehors du cadre légal et sont en fait des institutions fermées soumises au contrôle direct de la police.

      Migreurop s’inquiète désormais que le « Pacte » élaboré par la Commission généralise les pratiques de détention illégale, avec son système de contrôle préalable à l’entrée sur le territoire. Le secteur privé, en revanche, pourrait se frotter les mains : débordés, des Etats confient à de grandes sociétés des tâches administratives et de surveillance. En Allemagne, rappelle l’ONG, une société de conseil a décroché un contrat de 29 millions d’euros pour aider l’office de la migration à examiner les demandes d’asile – ce qui a entraîné une forte hausse des expulsions et des détentions.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/04/migration-des-etats-europeens-recourent-de-plus-en-plus-a-des-detentions-ill

  • Usul. Et si on vidait les #prisons ?
    https://www.mediapart.fr/journal/france/260218/usul-et-si-vidait-les-prisons

    © Mediapart La situation des prisons françaises est inquiétante à bien des égards : les #conditions_de_détention sont régulièrement dénoncées par les associations et la surpopulation, manifeste, semble être devenue une constante. On pense alors que la solution est de construire davantage d’établissements pénitentiaires…

    #France #surpopulation_carcérale

  • La mort se mérite
    http://www.nova-cinema.org/prog/2017/160-family-affairs/prima-nova/article/la-mort-se-merite

    Nicolas Drolc, 2016, FR, video, VO FR ,92’

    Fils de prostituée, ancien plombier devenu perceur de coffre-fort pour s’extraire de sa condition sociale, incarcéré à plusieurs reprises, intellectuel et écrivain autodidacte, éditeur, ami de Michel Foucault avec qui il fonda le Comité d’Action des Prisonniers, figure de la contre-culture française des années 70 et co-fondateur du journal « Libération », Serge Livrozet, 77 ans, ne regrette rien. "Né pauvre, et conséquemment destiné à être exploité, il a tout simplement et tout naturellement décidé de prendre de l’argent où il considérait qu’il y en avait trop. Ni Arsène Lupin ni Robin des Bois, cet insurgé viscéral a pratiqué la délinquance alimentaire comme une guérilla politique. Radicalisé par la prison, c’est finalement son existence entière (...)

    • http://www.lesmutins.org/entretien-avec-serge-livrozet

      D’abord voleur par nécessité, puis par défi, #Serge_Livrozet l’est devenu par conviction. Arrêté et jugé, il a été condamné pour « crime » contre la propriété. Ce livre, publié pour la première fois en 1973, reste plus que jamais d’actualité. Au-delà des théories, l’auteur de l’infraction nous livre son point de vue sur les causes de la délinquance et de l’insécurité. Aujourd’hui réhabilité, auteur d’une quinzaine de livres, Serge Livrozet a changé de moyens mais n’a pas changé d’idées : la révolte ne l’a pas quitté.

      #révolte #lutte #prison

    • Comité d’Action des Prisonniers (1972-1980)

      Le Comité d’Action des prisonniers naît en novembre 1972, à l’initiative, entre autres, de Serge Livrozet, Michel Boraley et Claude Vaudez. Rejoint par d’autres ex-détenus dont Jean Lapeyrie qui deviendra responsable de la publication du journal du CAP, ainsi que par des inllectuels, le CAP tente de construire des ponts entre détenus de droit communs et prisonniers politiques, qui sont alors nombreux à croupir dans les prisons au début des années 1970.
      Très impliqué dans la lutte contre les Quartiers de Sécurité Renforcée (QSR) et les Quartiers Haute Sécurité (#QHS), multiplie les manifestations contre les différentes réformes pénales de la période réclamant l’émergence d’un large débat sur l’enfermement sous toutes ses formes.
      Après presque une décennie d’activisme, son noyau dur étant presque resté le même sur toute la période, le collectif s’autodissout en Avril 1980.

      http://archivesautonomies.org/spip.php?rubrique164
      http://archivesautonomies.org/spip.php?article116

      De nombreux ouvrages sont parus autour de l’histoire du CAP. On lira avec intérêt : Christophe Soulié, Liberté sur paroles. Contribution à l’histoire du Comité d’action des prisonniers, paru chez Acratie en 1995 ainsi que l’ouvrage d’Anne Guérin, Prisonniers en révolte. Quotidien carcéral, mutineries et politique pénitentiaire en France (1970-1980), paru chez Agone.

      La prison est bien ancrée dans les esprits. De gauche, de droite ou du centre, aucun parti politique ne remet en cause fondamentalement son existence. Tout au plus, les uns s’inquiéteront de l’intrusion du secteur privé dans ce qu’ils désignent, non sans euphémisme, comme un service public. Dans le même temps, les autres hurleront après son « humanisation » induisant le fantasme de la « prison quatre étoiles ».
      Portant, après deux siècles d’existence, son bilan est globalement négatif. Le #système_pénitentiaire a largement démontré son inutilité, tout comme la défunte peine de mort.
      Dans la foulée de mai 68, des détenus se sont regroupés dans le #Comité_d'Action_des_Prisonniers. Au centre de leurs revendications, la suppression pure et simple de la prison. Leur moyen d’action, la réalisation et la diffusion d’un
      #journal. L’entreprise durera de 1972 à 1980.
      Pour la première fois, des détenus dits de droit commun, prennent la parole collectivement, non seulement pour dénoncer leurs #conditions_de_détention mais aussi pour en tirer des conclusions politiques.
      Comment cette parole des ténèbres a-t-elle pu avoir droit de cité ? Comment a-t-elle conquis sa légitimité ? Quel a été son message ? Qu’a-t-elle dévoilé ? Autant de questions qui amènent à parler de la prison, du droit, de la loi ou de la justice, du point de vue des détenus, à travers la parole du Comité d’Action des Prisonniers.

  • #Prison : « Les conditions des détenus étrangers sont plus dégradées que celles des détenus français »

    En France, 20 000 détenus sont d’origine étrangère, soit 18 % de la population carcérale. Pour défendre leurs droits, la #Cimade (Comité inter-mouvements auprès des évacués) intervient en milieu carcéral et pour la première fois édite un rapport sur les #conditions_de_détention des étrangers.

    http://www.lemonde.fr/societe/video/2014/10/01/prison-les-conditions-des-detenus-etrangers-sont-plus-degradees-que-celles-d

    #détention_administrative #détention #rétention #migration #asile #réfugiés

  • Au #Royaume-Uni, la stupéfiante #prison d’#Oakwood...
    http://fr.myeurop.info/2013/10/08/au-royaume-uni-la-stup-fiante-prison-d-oakwood-12363

    Benjamin Leclercq

    #REVUE_DU_WEB Au Royaume-Uni, à peine plus d’un an après son ouverture, la grande prison d’Oakwood est déjà dépassée par une surconsommation de drogue. Un cinquième des 1.600 #détenus consomme. L’inspecteur général des prisons s’inquiète et incrimine G4S, l’opérateur privé qui en détient la gestion. (...)

    #Société #administration_pénitentiaire #conditions_de_détention #détention #justice

  • Court makes €33,000 award following Malta migrant detention facilities complaint

    Judges ruled today that Malta breached the human rights of a Somali migrant, who suffered degrading conditions in an immigration detention centre.

    http://www.humanrightseurope.org/2013/07/court-makes-award-of-e33000-following-malta-migrant-detention-fac

    #condamnation #Court_européenne_des_droits_de_l'homme #CEDH #Malte #migration #détention #rétention #Somalien

  • Henri Leclerc et la « longue bataille du Groupe d’information sur les prisons » - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2013/07/16/henri-leclerc-et-la-longue-bataille-du-groupe-d-information-sur-les-priso

    Sort un #livre sur #histoire #gip #prison #plo :

    Intolérable, Groupe d’information sur les prisons, de Philippe Artières, Ed Verticales, 16,50 euros.

    « Le discours actuel sur les prisons ne peut plus être détaché d’une réflexion sur la #loi_pénale. Tant que la #politique_pénale ne trouvera d’autres solutions que d’envoyer de plus en plus de personnes en prison pour des durées de plus en plus longues, on ne pourra améliorer les #conditions_de_détention grâce à des mesures hygiéniques. Or, il ne se passe rien politiquement rien sur le sujet, aujourd’hui. J’ai peur qu’il se passe quelque chose... mais à l’intérieur des prisons. »