Le #smartphone, une bouée de sauvetage pour les migrants
Sur la route migratoire, les smartphones peuvent s’avérer « plus importants que la nourriture ». Pourtant, les migrants se voient régulièrement confisquer leur téléphone par la police ou ne peuvent l’utiliser que de manière restreinte.
L’histoire remonte à novembre 2021. Dans les colones de The New Arab, un jeune homme originaire d’Afghanistan raconte comment il a atteint le Royaume-Uni après avoir traversé la Manche en bateau pendant 12 heures. « Des femmes et des enfants pleuraient. Mon cœur pleurait », se souvient-il.
A son arrivée il se voit aussitôt confisquer son téléphone, l’empêchant ainsi de faire savoir à sa famille qu’il est sain et sauf.
Selon The New Arab, le ministère britannique de l’Intérieur justifiera la saisie par une enquête sur un « groupe criminel impliqué dans la facilitation (de l’immigration irrégulière) ».
Confiscation des téléphones portables
Des milliers de personnes ayant atteint le Royaume-Uni par bateau en 2020 ont connu le même sort. Leurs téléphones portables ont été saisis, les privant des coordonnées de leurs proches.
« Confisquer le téléphone à quelqu’un le prive de ses bouées de sauvetage », estime Naomi Blackwell du Service jésuite des réfugiés, une organisation qui a contribué à introduire un recours juridique contre cette pratique au Royaume-Uni.
« Les contacts des gens, les photos de leurs proches, les certificats médicaux, les documents (...), tout cela a été perdu. C’était vraiment bouleversant pour les personnes concernées », raconte-t-elle.
D’autres migrants, ailleurs en Europe, relatent des pratiques similaires. Selon un récent rapport de la plateforme PICUM, une ONG bruxelloise, la confiscation des smartphones par les autorités est relativement fréquente pour les migrants placés en rétention administrative, généralement parce qu’ils sont entrés dans un pays sans visa ou parce qu’ils sont dans l’obligation de quitter un territoire.
Règlementation sur l’usage des #téléphones_portables en CRA
Il n’existe pas de réglementation européenne sur l’utilisation des téléphones portables dans les centres de rétention administrative (CRA), et l’étendue des restrictions varie d’un État à l’autre.
Certaines des pratiques les plus sévères sont observées au Royaume-Uni, où les smartphones personnels sont systématiquement confisqués. Les migrants placés en rétention sont autorisés à utiliser un téléphone sans internet ni appareil photo, pendant que les détenus en prison ont un accès limité aux téléphones fixes.
La situation est différente en Autriche, en Belgique, en Bulgarie, en France et en Pologne, notent les chercheurs de PICUM.
Dans ces pays, les personnes en rétention administrative peuvent conserver et utiliser leur propre téléphone portable, mais uniquement s’il n’est pas équipé d’un appareil photo intégré.
Cela exclut la plupart des smartphones et équivaut à une interdiction de facto.
Certains pays limitent la durée pendant laquelle les demandeurs d’asile en rétention peuvent utiliser leur téléphone, comme au Portugal et en Espagne.
En Belgique, les détenus doivent payer leurs appels de leur poche bien que beaucoup n’ont pas les moyens de le faire.
« Il arrive que les gens touchent une allocation limitée, comme 5 euros par semaine », explique Silvia Carta, rédactrice en chef du rapport du PICUM. "Mais si vous appelez quelqu’un au Moyen-Orient ou en Afrique, votre crédit sera épuise que bout de seulement quelques minutes."
Silvia Carta ajoute que les smartphones personnels ne peuvent être remplacés par les téléphones de substitution remis lors de la rétention.
« Un téléphone portable personnel est un objet important et essentiel qui contient les ’biens virtuels’ d’une personne », dit-elle. « Il crée également un canal de communication qui se met difficilement en place lorsqu’une personne ne peut accéder à un téléphone que deux ou trois fois par semaine pour passer ses appels. »
Une pratique souvent illégale
La confiscation des téléphones portables retient aussi de plus en plus l’attention des groupes de défense des droits des réfugiés et des libertés individuelles en Allemagne. Les autorités sont légalement autorisées à saisir et à analyser les données des téléphones appartenant aux demandeurs d’asile qui arrivent sans documents d’identification.
Même si la justice allemande a tenté de s’interposer, une nouvelle législation permet aux autorités allemandes de réquisitionner les téléphones des migrants et à en extraire les données sans avoir effectué de démarches préalables en vue d’établir leur identité.
La plupart des données stockées sur les smartphones sont très intimes, rappelle Sarah Lincoln, avocate à la Society for Civil Rights (GFF). « La fouille et l’inspection des téléphones représentent une atteinte particulièrement grave à la vie privée ».
Dans d’autres situations, comme par exemple lorsqu’un migrant franchit clandestinement une frontière, la police justifie souvent la confiscation des téléphones par la lutte contre les réseaux de passeurs et de trafiquants.
Sarah Lincoln estime que la saisie du téléphone peut avoir de lourdes conséquences sur la procédure d’asile, car elle prive le demandeur de ses contacts, des applications de traduction, des cartes, des photos de documents importants et d’autres informations et preuves essentielles.
De plus, la restitution du téléphone n’intervient souvent pas avant un an ou plus, selon Sarah Lincoln. « Il est tout à fait disproportionné de conserver les téléphones aussi longtemps. Le téléphone de la personne est souvent irremplaçable. Et dans la plupart des cas, ils n’ont pas l’argent nécessaire pour en acheter un nouveau », affirme la chercheuse.
Elle précise que dans de nombreux cas, les saisies des téléphones à la frontière sont illégales.
Par ailleurs, la justice en Europe se prononce régulièrement en faveur des migrants. Par exemple, un tribunal italien a décidé, dans le cas d’un jeune demandeur d’asile tunisien, que le fait de restreindre son accès à son téléphone portable constituait une limitation du droit à la liberté de communication.
Il était arrivé à Lampedusa en 2020. Les autorités l’avaient considéré à tort comme étant adulte et saisi son téléphone lors de sa détention. Le jeune homme n’avait pu contacter ni sa famille ni son avocat. Le tribunal a ordonné que son téléphone lui soit rendu.
L’utilisation de smartphones personnels pour documenter les conditions dans les centres de rétention ainsi que pour dénoncer les mauvais traitement infligés aux migrants a été d’une importance cruciale ces dernières années.
Ce n’est pas un hasard, selon Silvia Carta, du PICUM : « Si les personnes sont détenues dans des conditions décentes, il ne devrait rien y avoir à cacher. Cependant, l’utilisation de caméras est souvent interdite précisément pour ces raisons, de sorte que les gens ne peuvent pas montrer ce qui ne va pas dans ces centres. »
Plusieurs ONG, comme Detention Action, au Royaume-Uni, et Stichting LOS, une organisation de protection des migrants aux Pays-Bas, veulent attirer l’attention sur les conditions dans les centres de rétention. Elles ont mis en place des lignes téléphoniques d’urgence afin que les personnes retenues puissent appeler gratuitement à l’extérieur des centres.
▻https://www.infomigrants.net/fr/post/55508/le-smartphone-une-bouee-de-sauvetage-pour-les-migrants
#smartphones #téléphones #migrations #asile #réfugiés #destruction #confiscation #détention_administrative #rétention
]]>« Pas un #euro aux #nazis d’#Israël » :-D :-D :-D
Ca vole pas très haut, au niveau des interlocuteurs... particulièrement les #fanatiques #sionistes
« Pas un #shekel aux nazis de #Gaza » : Israël gèle une partie des fonds de l’#Autorité_palestinienne
« Israël a gelé le remboursement de plus de 100 millions de dollars appartenant à l’Autorité palestinienne en affirmant que ces fonds auraient pu servir au #Hamas, le mouvement #islamiste qui contrôle la bande de Gaza.
En Israël, le gouvernement de Benyamin #Netanyahou s’est livré à tour de passe-passe financier. Sous la pression constante de #Bezalel_Smotrich, le ministre des #Finances et chef d’un parti d’#ultradroite, le remboursement de 120 millions de dollars à l’Autorité palestinienne a été gelé sur un compte en Norvège. (...) »
#politique #occident #monde #marchands_du_temple #marchandage #confiscation #l_argent_ca_va_ca_vient #seenthis #vangauguin
▻https://www.marianne.net/monde/proche-orient/pas-un-shekel-aux-nazis-de-gaza-israel-gele-une-partie-des-fonds-de-l-auto
]]>Henry Laurens : « On est sur la voie d’un processus de destruction de masse » à Gaza, entretien avec Rachida El Azzouzi (19 novembre 2023).
Pour l’historien, spécialiste de la Palestine, professeur au collège de France, « l’effondrement des conditions sanitaires et l’absence de ravitaillement à destination des populations concernées peuvent indiquer que l’on est sur la voie d’un processus de destruction de masse » dans la bande de Gaza.
L’historien et universitaire Henry Laurens est l’un des plus grands spécialistes du #Moyen-Orient. Professeur au Collège de France où il est titulaire de la chaire d’histoire contemporaine du #monde_arabe, il a mis la question palestinienne au cœur de son travail. Il est l’auteur de très nombreux livres dont cinq tomes sans équivalent publiés entre 1999 et 2015, consacrés à La question de Palestine (Fayard).
Dans un entretien à Mediapart, il éclaire de sa connaissance l’exceptionnalité du conflit israélo-palestinien et le « corps à corps que même l’émotion n’arrive pas à séparer » dans lesquels les deux peuples sont pris depuis des décennies. Il dit son pessimisme quant à la résolution du conflit qui peut durer « des siècles » : « Vous ne pouvez espérer de sortie possible que par une décolonisation, mais à horizon immédiat, cette décolonisation n’est pas faisable. Dans les années 1990, elle l’était. Il y avait 30 000 colons. Aujourd’hui, ils sont 500 000 dont quelques dizaines de milliers qui sont des colons ultrareligieux et armés. »
Plus d’une vingtaine de rapporteurs de l’organisation des Nations unies (ONU) s’inquiètent d’« un génocide en cours » à Gaza. Est-ce que vous employez ce terme ?
Il y a deux sens au terme de « génocide ». Il y a le #génocide tel que défini par l’avocat polonais Raphael Lemkin en 1948, la seule définition juridique existante, aujourd’hui intégrée au protocole de Rome créant la #CPI [Cour pénale internationale – ndlr]. Lemkin a été obligé, pour que ce soit voté par les Soviétiques et par le bloc de l’Est, d’éliminer les causes politiques du génocide – massacrer des gens dans le but de détruire une classe sociale –, parce qu’il aurait fallu reconnaître le massacre des koulaks par les Soviétiques.
La définition de Lemkin implique que ceux qui commettent un génocide appartiennent à un autre peuple que celui des victimes. D’où le problème aussi qu’on a eu avec le #Cambodge, qu’on ne pouvait pas appeler un génocide parce que c’étaient des Cambodgiens qui avaient tué des Cambodgiens. Là, on est dans une définition étroite. C’était le prix à payer pour obtenir un accord entre les deux Blocs dans le contexte du début de la #guerre_froide.
Vous avez ensuite une définition plus large du terme, celui d’une destruction massive et intentionnelle de populations quelles qu’en soient les motivations.
Il existe donc deux choses distinctes : la première, ce sont les actes, et la seconde, c’est l’intention qui est derrière ces actes. Ainsi le tribunal international pour l’ex-Yougoslavie a posé la différence entre les nettoyages ethniques dont la motivation n’est pas génocidaire parce que l’#extermination n’était pas recherchée, même si le nombre de victimes était important, et les actes de génocide comme celui de Srebrenica, où l’intention était claire.
On voit ainsi que le nombre de victimes est secondaire. Pour Srebrenica, il est de l’ordre de 8 000 personnes.
L’inconvénient de cette #logique_judiciaire est de conduire à une casuistique de l’intentionnalité, ce qui ne change rien pour les victimes.
Au moment où nous parlons, le nombre de victimes dans la bande de #Gaza est supérieur à celui de Srebrenica. On a, semble-t-il, dépassé la proportion de 0,5 % de la population totale. Si on compare avec la France, cela donnerait 350 000 morts.
Le discours israélien évoque des victimes collatérales et des boucliers humains. Mais de nombreux responsables israéliens tiennent des discours qui peuvent être qualifiés de génocidaires. L’effondrement des conditions sanitaires et l’absence même de ravitaillement à destination des populations concernées peuvent indiquer que l’on est sur la voie d’un processus de destruction de masse avec des controverses à n’en plus finir sur les intentionnalités.
La solution à deux États n’est plus possible.
La crainte d’une seconde « #Nakba » (catastrophe), en référence à l’exil massif et forcé à l’issue de la guerre israélo-arabe de 1948, hante les #Palestiniens. Peut-on faire le parallèle avec cette période ?
La Nakba peut être considérée comme un #nettoyage_ethnique, en particulier dans les régions autour de l’actuelle bande de Gaza où l’#intentionnalité d’expulsion est certaine. Des responsables israéliens appellent aujourd’hui à une #expulsion de masse. C’est d’ailleurs pour cela que l’Égypte et la Jordanie ont fermé leurs frontières.
Dans l’affaire actuelle, les démons du passé hantent les acteurs. Les juifs voient dans le 7 octobre une réitération de la Shoah et les Palestiniens dans les événements suivants celle de la Nakba.
Faut-il craindre une annexion de la bande de Gaza par Israël avec des militaires mais aussi des colons ?
En fait, personne ne connaît la suite des événements. On ne voit personne de volontaire pour prendre la gestion de la bande de Gaza. Certains responsables israéliens parlent de « dénazification » et il y a une dimension de vengeance dans les actes israéliens actuels. Mais les vengeances n’engendrent que des cycles permanents de violence.
Quelle est votre analyse des atrocités commises le 7 octobre 2023 par le Hamas ?
Elles constituent un changement considérable, parce que la position de l’État d’Israël est profondément modifiée au moins sur deux plans : premièrement, le pays a subi une invasion pour quelques heures de son territoire, ce qui n’est pas arrivé depuis sa création ; deuxièmement, le 7 octobre marque l’échec du projet sioniste tel qu’il a été institué après la Seconde Guerre mondiale, un endroit dans le monde où les juifs seraient en position de sécurité. Aujourd’hui, non seulement l’État d’Israël est en danger, mais il met en danger les diasporas qui, dans le monde occidental, se trouvent menacées ou, en tout cas, éprouvent un sentiment de peur.
Le dernier tome de votre série consacrée à « La question de Palestine » (Fayard) était intitulé « La paix impossible » et courait sur la période 1982-2001. Vous étiez déjà très pessimiste quant à la résolution de ce conflit, mais aussi concernant l’avenir de la région, comme si elle était condamnée à demeurer cette poudrière. Est-ce que vous êtes encore plus pessimiste aujourd’hui ? Ou est-ce que le #conflit_israélo-palestinien vous apparaît soluble, et si oui, quelle issue apercevez-vous ?
La réelle solution théorique serait d’arriver à un système de gestion commune et équitable de l’ensemble du territoire. Mais un État unitaire est difficile à concevoir puisque les deux peuples ont maintenant plus d’un siècle d’affrontements.
Qu’en est-il de la solution à deux États, dont le principe a été adopté en 1947 par l’ONU, après la fin du mandat britannique ? Est-elle possible ?
La solution à deux États n’est plus possible dès lors que vous avez 500 000 colons, dont quelques dizaines de milliers qui sont des #colons ultrareligieux et armés. Vous avez une violence quotidienne en #Cisjordanie. La sécurité des colons ne peut se fonder que sur l’insécurité des Palestiniens. Et l’insécurité des Palestiniens provoque la violence qui engendre l’insécurité des colons.
C’est un cercle vicieux et vous ne pouvez espérer de sortie possible que par une décolonisation, mais à horizon immédiat, cette #décolonisation n’est pas faisable. Dans les années 1990, elle l’était. Il y avait 30 000 colons. On pouvait, sans trop de dégâts, faire une décolonisation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.
Aujourd’hui, nous sommes dans une position de domination, et cette solution peut prendre des siècles parce qu’il y a l’exceptionnalité juive qui crée une exceptionnalité israélienne qui elle-même crée une exceptionnalité palestinienne. C’est-à-dire que sans être péjoratif, les Palestiniens deviennent des juifs bis.
Qu’entendez-vous par là ?
Nous sommes depuis le 7 octobre devant un grand nombre de victimes. Mais ces dernières années, nous en avons eu bien plus en Irak, en Syrie, au Soudan et en Éthiopie. Cela n’a pas provoqué l’émoi mondial que nous connaissons aujourd’hui. L’émotion a été suscitée parce que les victimes étaient juives, puis elle s’est déplacée sur les victimes palestiniennes. Les deux peuples sont dans un corps à corps que même l’émotion n’arrive pas à séparer.
Les années 1990 ont été marquées par les accords d’Oslo en 1993. Relèvent-ils du mirage aujourd’hui ?
Non, on pouvait gérer une décolonisation. Mais déjà à la fin des accords d’Oslo, il n’y a pas eu décolonisation mais doublement de la #colonisation sous le gouvernement socialiste et ensuite sous le premier gouvernement Nétanyahou. Ce sont l’occupation, la colonisation, qui ont amené l’échec des processus. Il n’existe pas d’occupation, de colonisation pacifique et démocratique.
Aujourd’hui, c’est infiniment plus difficile à l’aune de la violence, des passions, des derniers événements, des chocs identitaires, de la #haine tout simplement. Qui plus est, depuis une trentaine d’années, vous avez une évolution commune vers une vision religieuse et extrémiste, aussi bien chez les juifs que chez les Palestiniens.
La Palestine fonctionne en jeu à somme nulle, le progrès de l’un se fait au détriment de l’autre.
Vous voulez dire que le conflit territorial est devenu un conflit religieux ?
Il a toujours été religieux. Dès l’origine, le mouvement sioniste ne pouvait fonctionner qu’en utilisant des références religieuses, même si ses patrons étaient laïcs. La blague de l’époque disait que les sionistes ne croyaient pas en Dieu mais croyaient que Dieu leur avait promis la Terre promise.
Le projet sioniste, même s’il se présentait comme un mouvement de sauvetage du peuple juif, ne pouvait fonctionner qu’en manipulant les affects. Il était de nature religieuse puisqu’il renvoyait à la Terre sainte. Vous avez une myriade d’endroits qui sont des #symboles_religieux, mais qui sont aussi des #symboles_nationaux, aussi bien pour les #juifs que pour les #musulmans : l’esplanade des Mosquées, le tombeau des Patriarches, le mur des Lamentations. Et puis il y a les gens qui se sentent mandatés par Dieu.
De même, les musulmans ont cherché des alliés en jouant sur la solidarité islamique. Dès les années 1930, la défense de la mosquée Al-Aqsa est devenue un thème fédérateur.
Pourquoi est-il devenu difficile d’invoquer une lecture coloniale du conflit depuis les massacres du Hamas du 7 octobre ?
Le sionisme est à l’origine un corps étranger dans la région. Pour arriver à ses fins, il a eu besoin d’un soutien européen avant 1914, puis britannique et finalement américain. Israël s’est posé comme citadelle de l’#Occident dans la région et conserve le #discours_colonial de la supériorité civilisatrice et démocratique. Cet anachronisme est douloureusement ressenti par les autres parties prenantes.
Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, les responsables sionistes n’hésitaient pas à se comparer à la colonisation britannique en Afrique noire avec la nécessité de mater les protestations indigènes.
La Palestine fonctionne en jeu à somme nulle, le progrès de l’un se fait au détriment de l’autre. La constitution de l’État juif impliquait un « transfert » de la population arabe à l’extérieur, terme poli pour « expulsion ». La #confiscation des #terres détenues par les Arabes en est le corollaire. Les régions où ont eu lieu les atrocités du 7 octobre étaient peuplées d’Arabes qui ont été expulsés en 1948-1950.
Dire cela, c’est se faire accuser de trouver des excuses au terrorisme. Dès que vous essayez de donner des éléments de compréhension, vous vous confrontez à l’accusation : « Comprendre, c’est excuser. » Il faut bien admettre que le #Hamas dans la bande de Gaza recrute majoritairement chez les descendants des expulsés. Cela ne veut pas dire approuver ce qui s’est passé.
Le slogan « From the river to the sea, Palestine will be free » (« De la rivière à la mer, la Palestine sera libre ») utilisé par les soutiens de la Palestine fait polémique. Est-ce vouloir rayer de la carte Israël ou une revendication légitime d’un État palestinien ?
Il a été utilisé par les deux parties et dans le même sens. Les mouvements sionistes, en particulier la droite sioniste, ont toujours dit que cette terre devait être juive et israélienne au moins jusqu’au fleuve. Le parti de l’ancêtre du Likoud voulait même annexer l’ensemble de la Jordanie.
Chez certains Palestiniens, on a une vision soft qui consiste à dire que « si nous réclamons un État palestinien réunissant la bande de Gaza et la Cisjordanie, nous considérons l’ensemble de la terre comme la Palestine historique, comme partie de notre histoire, mais nous ne la revendiquons pas dans sa totalité ».
Israël depuis sa fondation n’a pas de #frontières définies internationalement. Il a toujours revendiqué la totalité de la Palestine mandataire, voire plus. Il a ainsi rejeté l’avis de la Cour internationale de justice qui faisait des lignes d’armistice de 1949 ses frontières permanentes.
Cette indétermination se retrouve de l’autre côté. La libération de la Palestine renvoie à la totalité du territoire. D’autres exigeaient la carte du plan de partage de 1947. Pour l’Organisation de libération de la Palestine (#OLP), faire l’#État_palestinien sur les territoires occupés en 1968 était la concession ultime.
Les Arabes en général ont reçu sans grand problème les réfugiés arméniens durant la Grande Guerre et les années suivantes. Ces Arméniens ont pu conserver l’essentiel de leur culture. Mais il n’y avait pas de question politique. Il n’était pas question de créer un État arménien au Levant.
Dès le départ, les Arabes de Palestine ont vu dans le projet sioniste une menace de dépossession et d’expulsion. On ne peut pas dire qu’ils ont eu tort…
Le mouvement islamiste palestinien, le Hamas, classé #terroriste par l’Union européenne et les États-Unis, est aujourd’hui le principal acteur de la guerre avec Israël…
Définir l’ennemi comme terroriste, c’est le placer hors la loi. Bien des épisodes de décolonisation ont vu des « terroristes » devenir du jour au lendemain des interlocuteurs valables.
Bien sûr, il existe des actes terroristes et les atrocités du 7 octobre le sont. Mais c’est plus une méthodologie qu’une idéologie. C’est une forme de guerre qui s’en prend aux civils selon les définitions les plus courantes. Jamais un terroriste ne s’est défini comme tel. Il se voit comme un combattant légitime et généralement son but est d’être considéré comme tel. Avec l’État islamique et le 7 octobre, on se trouve clairement devant un usage volontaire de la cruauté.
La rhétorique habituelle est de dire que l’on fait la guerre à un régime politique et non à un peuple. Mais si on n’offre pas une perspective politique à ce peuple, il a le sentiment que c’est lui que l’on a mis hors la loi. Il le voit bien quand on dit « les Israéliens ont le droit de se défendre », mais apparemment pas quand il s’agit de Palestiniens.
D’aucuns expliquent qu’Israël a favorisé l’ascension du Hamas pour qu’un vrai État palestinien indépendant ne voie jamais le jour au détriment de l’#autorité_palestinienne qui n’administre aujourd’hui plus que la Cisjordanie. Est-ce que le Hamas est le meilleur ennemi des Palestiniens ?
Incontestablement, les Israéliens ont favorisé les #Frères_musulmans de la bande de Gaza dans les années 1970 et 1980 pour contrer les activités du #Fatah. De même, après 2007, ils voulaient faire du Hamas un #sous-traitant chargé de la bande de Gaza, comme l’Autorité palestinienne l’est pour la Cisjordanie.
Le meilleur moyen de contrer le Hamas est d’offrir aux Palestiniens une vraie perspective politique et non de bonnes paroles et quelques aides économiques qui sont des emplâtres sur des jambes de bois.
Quel peut être l’avenir de l’Autorité palestinienne, aujourd’hui déconsidérée ? Et du Fatah, le parti du président Mahmoud Abbas, pressé par la base de renouer avec la lutte armée et le Hamas ?
Le seul acquis de l’Autorité palestinienne, ou plus précisément de l’OLP, c’est sa légitimité diplomatique. Sur le terrain, elle est perçue comme un sous-traitant de l’occupation israélienne incapable de contrer un régime d’occupation de plus en plus dur. Elle est dans l’incapacité de protéger ses administrés. Le risque majeur pour elle est tout simplement de s’effondrer.
Le Hamas appelle les Palestiniens de Cisjordanie à se soulever. Un soulèvement généralisé des Palestiniens peut-il advenir ?
En Cisjordanie, on a surtout de petits groupes de jeunes armés totalement désorganisés. Mais la violence et la répression sont devenues quotidiennes et les violences permanentes. À l’extérieur, l’Occident apparaît complice de l’occupation et de la répression israéliennes. L’Iran, la Chine et la Russie en profitent.
Le premier tome de votre monumentale « Question de Palestine » s’ouvre sur 1799, lorsque l’armée de Napoléon Bonaparte entre en Palestine, il court jusqu’en 1922. Avec cette accroche : l’invention de la Terre sainte. En quoi cette année est-elle fondatrice ?
En 1799, l’armée de Bonaparte parcourt le littoral palestinien jusqu’à Tyr. En Europe, certains y voient la possibilité de créer un État juif en Palestine. Mais l’ouverture de la Terre sainte aux Occidentaux est aussi l’occasion d’une lutte d’influences entre puissances chrétiennes.
Dans le tome 4, « Le rameau d’olivier et le fusil du combattant » (1967-1982), vous revenez sur ce qui a été un conflit israélo-arabe, puis un conflit israélo-palestinien. Est-ce que cela peut le redevenir ?
Jusqu’en 1948, c’est un conflit israélo-palestinien avant tout. En 1948, cela devient un #conflit_israélo-arabe avec une dimension palestinienne. À partir de la fin des années 1970, la dimension palestinienne redevient essentielle.
Ben Gourion disait que la victoire du sionisme était d’avoir transformé la question juive en problème arabe. Les derniers événements semblent montrer que le #problème_arabe est en train de redevenir une #question_juive.
Le rôle des États-Unis a toujours été déterminant dans ce conflit. Que nous dit leur position aujourd’hui ?
La question de Palestine est en même temps une question intérieure pour les pays occidentaux du fait de l’histoire de la Shoah et de la colonisation. Il s’y ajoute aux États-Unis une dimension religieuse du fait du biblisme protestant et du « pionniérisme ». Les Palestiniens leur semblent être quelque part entre les Indiens et les Mexicains…
La « République impériale » vient encore de montrer son impressionnante capacité de projection militaire dans la région, mais aussi son incapacité à obtenir un règlement politique satisfaisant.
Pourquoi ce conflit déclenche-t-il autant de passions et clive-t-il autant dans le monde entier, où comme en France, le président appelle à « ne pas importer le conflit » ?
C’est un conflit gorgé d’histoire. La Terre sainte est celle des trois religions monothéistes. Le conflit lui-même porte avec lui la mémoire de la Shoah et de la colonisation, d’où l’extraordinaire position d’exceptionnalité des acteurs.
Vous avez écrit cinq tomes sur la question de Palestine. Après l’ultime « La Paix impossible », quel pourrait être le sixième ?
Peut-être le retour de la question juive, mais c’est loin d’être une perspective encourageante.
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/191123/henry-laurens-est-sur-la-voie-d-un-processus-de-destruction-de-masse-gaza
#discours_génocidaire #religion (s) #sionisme
]]>The Great Robbery: during illegal pushbacks in Greece, refugees are robbed by border guards
Solomon’s investigation, in collaboration with the Spanish newspaper El País, reveals that Greek security forces have stolen more than €2 million from refugees during pushbacks.
In January 2022, two Cuban citizens, Lino Antonio Rojas Morell and Yudith Pérez Álvarez, presented themselves to the Greek authorities in the Evros region to request asylum, after entering the country illegally.
The police officers who the couple approached, didn’t just ignore their request. They forced the couple into a van, and transported them to the police station where they confiscated their backpacks and mobile phones.
The next day, before the couple was deported to the Turkish side of the border along with dozens of other people of different nationalities, they were again searched by the police.
“The one who seemed to be the leader put my money, €375, in his pocket,” explains Rojas Morell, adding that “the police were obviously looking for money.”
“One man wanted to look down my pants. They touched my chest and between my legs,” says Pérez Álvarez, in a claim she recently submitted to the United Nations Human Rights Council (UNHRC).
A year later, they are still traumatized by the violence they experienced during their alleged deportation to Turkey. Despite it being uncommon for Cubans to enter the EU in this way, their case is far from unprecedented — and highlights a practice that has become more frequent in recent years in the landlocked southeastern tip of the European Union.
From September 2022 to March 2023, Solomon, in collaboration with El País, conducted interviews with more than a dozen sources, including employees of various institutions connected to the Greek asylum system, active and retired members of the security forces, Frontex officials, lawyers, experts, and residents of the Evros region.
We also collected the testimonies of eight victims of pushbacks and analyzed each of the 374 claims, as they were recorded by multiple agencies, describing the pushbacks of over 20,000 asylum seekers from Greece to Turkey via Evros during 2017-2022.
The findings of our investigation indicate a clear modus operandi of the Greek authorities in recent years:
- asylum seekers are arrested when they enter Greece illegally, without being given the opportunity to apply for asylum (as required by both Greek and international law)
– sometimes they are arrested in various parts of the mainland, although they may already be registered or have already been granted asylum
- they are brought to various places (police stations, barracks, abandoned warehouses), where often people in uniform or civilian clothing physically assault them and take their belongings before they are transported to Turkey in inflatable boats
The data collected allows us to conclude that, during the last six years, members of the Greek security forces have stolen more than €2 million in cash (at least €2.2 – 2.8 million) from asylum seekers.
This amount is based on conservative estimations, without taking into account the value of mobile phones and other valuables (rings, bracelets) taken from victims. In addition, it is highly likely that these cases are just the tip of the iceberg, as the vast majority of pushbacks go unreported.
A second key point that our joint investigation revealed, is that a few years ago, the practice of stealing money and personal belongings was not as prevalent, but it has progressively become a systematic tactic.
“When you confiscate their phones, you eliminate any evidence that they were there. When you confiscate their money, you make their lives more difficult. When you strip them naked, another trend that’s on the rise, you humiliate and demoralize them,” comments Eva Cossé, senior researcher at Human Rights Watch in Greece.
“It’s part of a strategy to prevent them from trying to cross the border again,” she adds.
A systematic practice
“We’re not talking about some isolated incidents, because in recent years they’ve become part of a systematic operational practice,” comments Hope Barker, representative of the Border Violence Monitoring Network (BVMN), which consists of twelve organizations that collect testimonies about illegal pushbacks of asylum seekers at EU borders.
Barker says that BVMN initially noticed the practice of confiscating the belongings of asylum seekers at the Croatian border around 2017. In that context, however, the clothes, phones, and money that were taken, were thrown into fires to be destroyed.
“In Greece, around 2019, it was a more random practice. Some were stripped of their possessions, others were not. But in recent years it has become an established tactic. Phones are sometimes kept, sometimes destroyed — but money is definitely kept. And it’s common for them to beat someone even more as punishment if they find out they’ve hidden their money,” Barker says.
This happened to two young Moroccans, who on November 1, 2022 were deported along with fifty others.
They were in a detention center, then were transferred to Evros, where they were registered again. The two young men said that “at the detention center the officers had already taken all our belongings, so the [other] officers should have known, at this stage, that we had nothing else on us.”
When they stated that “we [told them] we had no items left,” the officers then became violent towards them, the BVMN report affirmed.
Frontex sources confirm the illegal pushbacks
In a case against the Greek state being heard at the European Court of Human Rights (ECHR), the UN High Commissioner for Refugees has provided evidence of 311 incidents in which “at least 6,680 people” were pushed back through Evros to Turkey.
Two sources from Frontex, (the European Border and Coast Guard Agency) that have an increased presence in Greece, confirmed to Solomon and El País that pushbacks are now a normalized reality.
“We do it, just like [other countries] do it. Except that they’re not as hostile [toward asylum seekers] as we are,” acknowledges one of the two sources.
An institutional source who spoke on the condition of anonymity stated that “asylum seekers who enter Greece and follow the asylum procedure have said that it’s their second or third attempt. Some make even more attempts, because they were previously pushed back to Turkey.”
The same source adds that there is now a “great escalation in the use of violence and humiliating practices. It’s the lowest level of respect for human life.”
2022: confiscating their money in 92% of cases
We asked the Greek authorities specific questions, asking to be informed regarding any ongoing investigations into the recorded pushbacks, and what procedure is being followed in terms of the money and personal belongings that are confiscated from the asylum seekers.
In its reply to our queries, the Ministry of Migration & Asylum reaffirmed its commitment to the protection of human rights, but did not offer any specific answers.
From the analysis of the recorded pushbacks of the last six years, an increasingly disturbing pattern emerges: the culmination of the Greek border guards’ interest in stealing money from asylum seekers.
While in 2017 stealing money was reported just in 11% of pushback cases, by 2022 that figure skyrocketed to 92%.
The data from our analysis is confirmed by the interim report of the relevant Recording Mechanism created by Greece’s National Commission for Human Rights (GNCHR ). It is noted that the GNCHR is an official, independent advisory body of the Greek state.
Based on the incidents recorded by the GNCHR alone (which do not include those recorded by UNHCR), the report estimates the minimum number of people pushed back between 2020-2022 to be 2,157 people.
During the presentation of the report in January 2023, the GNCHR confirmed to Solomon and El País that in 88% of the cases the victims stated that they had suffered violence, and in 93% of the cases that their possessions and money had been taken.
According to the report, the victims of the pushbacks come from countries with high rates of asylum (Syria, Afghanistan, Turkey, Iran).
Minors kidnapped from the mainland
The GNCHR report confirms a trend that has also been highlighted by journalistic investigations in recent years: the abduction and pushback to Turkey of people who were living in Greece, already registered or who were already granted asylum.
Solomon and El País recorded the testimony of Amir, an unaccompanied minor from Afghanistan who, in the summer of 2020, lived in a hostel in Thessaloniki.
On August 25, 2020, as Amir waited at the bus station, a group of plainclothes men surrounded him and forced him into a black van with tinted windows.
Twenty other refugees and migrants were in the van, which traveled eastward for about 350 kilometers, arriving near the Evros River. There they were detained and, hours later, their belongings were confiscated and they were taken by boat to Turkish soil.
“I tried to explain to them that I had papers, but they were very aggressive. Every time you tried to talk to them, they would hit you,” explains Amir.
His name has been changed to protect his identity, but his testimony was confirmed by a social worker at the hostel as well as two of his friends. In photos shown to Solomon, Amir is pictured smiling by their side, in Greece.
Planned operations
Hope Barker, from the BVMN, comments that since the crisis on the Greek-Turkish border in March 2020, not only have “hot pushbacks” (i.e. pushbacks of people found at the border) taken place. Operations have extended inland for hundreds of kilometers.
“People are being arrested in different cities, in many cases even though they have valid documents or are in the process of seeking asylum,” she says. “They are detained in these kinds of secret places, unable to communicate, until enough people are rounded up, 80 or 100, and then transported to Turkish soil. This is a large state operation.”
The range of operations underscores the indications that it’s an organized plan.
“If raids are carried out in different parts of Greece, there is definitely a government order. Because this requires the mobilization of resources, the existence of detention facilities and the participation of different police units, not just some police officers from the Evros region,” comments Eva Cossé of Human Rights Watch.
The GNCHR report records seven instances of pushbacks in which the victims were located inland, compared to 24 cases in which they were located in the Evros region.
The isolation of border residents
During Byzantine times, “Akrítes”, or citizens who lived in border areas, guarded the borders of the empire from raids from the east.
Today, the residents of Evros are often compared to the Akrítes, and historically, politicians have always viewed them in special regard. For example, Prime Minister Kyriakos Mitsotakis recently announced that in the upcoming elections he will (also) be a candidate in Evros.
But today, Evros exudes abandonment. It is not difficult to see that the region’s opportunities are extremely limited.
A source in the city of Orestiada explains that many young people, who haven’t tried their luck in Thessaloniki or Athens, dream of a job in the border guard or the army: “they earn more than the minimum wage and have a secure job for life.”
In November 2022, when we visited the village of Nea Vyssa, four kilometers from the Turkish border, the streets were deserted. Activity was minimal, and was limited to the cafe in the village square.
In the cafe’s courtyard, protected from the cold by a plastic sheet, patrons chatted as they slowly sipped their coffees. They all had gray hair.
One of them was proud that the village once “was one of the largest villages in Greece” and reminded us that the great mathematician Konstantinos Karatheodoris has roots from Vyssa.
The village’s population today has dwindled to less than 3,000 residents and many buildings are deteriorating. Another patron explained that during the most recent announcement of job placements, three boys from the village were accepted into the border guard unit.
In 2020, the president of the European Commission, Ursula Von der Leyen, promised Greece €700 million to protect its borders. Nearby on the Egnatia highway, new Nissan Qashqai police vehicles sped by every few minutes.
In addition to the military, 1,800 border guards serve in Evros, of which 650 were hired last year (2022) with priority given to locals. In January 2023, the opening of another 400 border guard positions were announced.
The institutional source who spoke to Solomon and El País asserted that there are also differences between them: while some border guards simply “follow orders” and send the asylum seekers back, others decide to “exploit” the situation.
“There are police officers who only want to serve along the river,” he comments. “Imagine how much a group can earn if they get €100 or €200 from 100 people. They can make an entire salary in a single shift.”
Mobile phones for the police officers’ kids
On April 3, 2022, police officers in balaclavas arrested a 22-year-old Syrian man in a forest near Evros.
According to the victim’s testimony, (recorded by Josoor, an organization that used to document human rights abuses before it had to disband due to pressure it experienced in Greece and Turkey), the police beat him with clubs and took all his belongings, including his phone, which he was forced to unlock. He was then sent back to Turkey with other asylum seekers.
“When they put me in the car I realized they had a lot of phones and power banks in there. When one of the men took a cigarette out of his pocket, I saw that he had a wad of bills. I think they were taken from others earlier,” he said.
It remains unknown where all the phones taken from asylum seekers in recent years have ended up. But sources from Orestiada explain that the police officers keep the best devices.
“The border guards give them to their kids. They show up at school with new phones and proudly say their parents took them from ‘illegal immigrants’,” they comment, expressing concern about young people who join the security forces and end up adopting “the far-right narrative” that considers refugees to be invaders who threaten the security of the country.
Refugees adapt
Both before and during their journey, asylum seekers share information via WhatsApp, Telegram, and Facebook — so news spreads quickly.
The expectation of their [poor] treatment by the Greek border guards means that they carry less and less money on them. While they used to carry larger amounts, a source from the asylum system explains that now “€50, €100, €150 is the norm”.
A 2021 report on the Balkan corridor by the Global Initiative against Transnational Organized Crime states that “unlike 2015-2016, asylum seekers and migrants now appear wary of carrying large amounts of cash for fear of being robbed by thieves or the police. They tend to access money along the way using money transfer services.”
Differences also exist based on the nationality of the asylum seekers.
In recent years, Cubans (who fly to Russia, then to Serbia, arrive in Greece with the intention of applying for asylum in another country) are the unluckiest: without knowing what awaited them, they often each carried with them several thousand euros.
“Groups of North Africans tend to travel alone or in small groups of two or three, and carry less money. Groups that include families, Syrians and Afghans, tend to be led by traffickers and carry more money,” explains Barker.
“But, certainly, in the last 1-2 years people are more aware of the risks and no one expects to reach Greece on the first try,” she adds.
“They know they will be pushed back to Turkey more than once.”
Methodology
We examined the testimonies of the victims of 374 illegal pushbacks that were collected between 2017-2022 by the following: Border Violence Monitoring Network (188), Human Rights Watch (76), the Greek Council for Refugees (55), Amnesty International (4), other NGOs and local reports (43), as well as by the journalists of this investigation (8).
Some testimonies were rejected because they overlapped in dates or did not include sufficient evidence. In 2022, far fewer incidents were recorded than in the previous two years, because the NGO Josoor, which had collected the most testimonies, decided to disband, due to the judicial and police pressure they experienced by Greek and Turkish authorities.
Testimonies were organized into structured data to be classified by date, place, nationalities and number of people pushed back. It was also ascertained whether the victims reported theft (232 incidents) or not (142). Using this data, the estimated number of asylum seekers present during the pushbacks where theft occurred was more than 13,500.
Although migrants are systematically recorded, sometimes there are some who manage to hide their money, also, not all migrants have cash with them (this is especially true for families traveling together, so only one family member has been counted as a target for theft). Therefore, using the demographic profiles of migrant groups developed by UNHCR and the PRAB initiative (which includes various NGOs and foundations), a 30% deflator was applied to the theft victim base.
Not all testimonies of theft specified the amount stolen but 62 testimonies did specify amounts (five were rejected for the calculation because the amounts stolen were so large that they could be misleading). With this data, a statistical distribution was created, of the most frequently confiscated amounts. The distribution was applied to the deflated victim base in order to derive an estimate of the money stolen from migrants. The results show that between 2017 and 2022, between €2.2 and €2.8 million were stolen – these estimates are conservative, as many victims do not report being deported or robbed.
▻https://wearesolomon.com/mag/format/investigation/the-great-robbery-during-illegal-pushbacks-in-greece-refugees-are-robb
#migrations #réfugiés #frontières #push-backs #refoulements #vol #argent #Grèce #Evros #téléphones_portables #confiscation #chiffres #statistiques
Afrique : pillée par TotalEnergies
▻https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/03/01/afrique-pillee-par-totalenergies_528273.html
La Tanzanie a donné son accord, mardi 21 février, à la construction de l’oléoduc East African Crude Oil Pipeline (Eacop). Outre les ravages environnementaux à prévoir, cet énorme projet pétrolier est dénoncé depuis des années par les populations locales et les ONG.
Le projet est en effet synonyme de #confiscation de terres et du délogement de dizaines de milliers de paysans. Mais les profits escomptés par les actionnaires pèsent plus lourd, particulièrement ceux de Total qui détient 62 % des parts.
L’#Eacop doit relier sur 1 443 kilomètres les champs de pétrole du lac Albert en Ouganda au port de Tanga en #Tanzanie, sur l’océan Indien. Il a la particularité d’être chauffé à 50 degrés sur tout son trajet, du fait de la forte viscosité du pétrole brut ougandais. De plus, d’après un rapport publié en octobre 2022 par les associations Les amis de la Terre et Survie, environ 118 000 personnes parmi les paysans des régions où sera extrait puis acheminé le pétrole, seront chassées de leurs terres. Les multiples témoignages relayés par les médias depuis des années font état d’intimidations et de menaces, émanant des forces de sécurité de TotalEnergies et des forces armées ougandaises et tanzaniennes. Plusieurs leaders de communautés et des membres d’ONG locales ont été arrêtés et doivent aujourd’hui se cacher du fait de leur opposition au projet.
La #multinationale_pétrolière nie bien entendu tout cela. Elle parle sur son site d’« attention forte au respect des droits des communautés » et explique que toutes les familles ont droit à une compensation financière. Dans les faits, de nombreux paysans chassés il y a plusieurs années disent n’avoir toujours rien perçu. Et même si ce devait être le cas, les sommes resteraient dérisoires face à la perte de leurs terres nourricières et du fait de l’#inflation.
L’#oléoduc menace aussi le plus grand bassin d’eau douce d’Afrique, le bassin du #lac_Victoria, dont plus de 40 millions de personnes dépendent. Les militants des #ONG locales redoutent les fuites de pétrole, en se basant sur l’exemple catastrophique du #Nigeria.
Le #pillage impérialiste, qui est au cœur de toute l’histoire de #TotalEnergies et de son ancêtre Elf, se poursuit, avec le soutien indéfectible de l’État français. Macron s’en défend depuis des années, et vient de réaffirmer le 27 février qu’il « n’y a plus de politique africaine de la France ». Dans les faits, il cherche juste à lui donner une forme plus discrète. L’Élysée a ainsi dû reconnaître que le président avait écrit en mai 2021 une lettre au président ougandais #Museveni, dans laquelle il affirme souhaiter une accélération du chantier Eacop. Face à la #loi_du_profit, le sort de la planète et des êtres humains compte pour rien.
]]>Le numéro 61 de la revue #Nunatak (version italophone)
La revue est disponible en ligne :
▻https://nunatak.noblogs.org/post/2021/09/10/nunatak-n-61-estate-2021
Je mettrai ci-dessous des mots-clés et citations des articles...
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métaliste des numéros recensés sur seenthis :
►https://seenthis.net/messages/969908
De l’été 1940 à l’été 1943, l’#Algérie_française se donne avec enthousiasme à la révolution nationale voulue par #Pétain. Ce dont de nombreux Européens d’Algérie rêvent depuis longtemps s’accomplit : rétablissement de l’#ordre_colonial, mise au pas des populations et abrogation du #décret_Crémieux qui, en 1870, avait fait des Juifs d’Algérie des citoyens français.
▻http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/64265_0
#WWII #seconde_guerre_mondiale #histoire #Juifs #antisémitisme #Maréchal_Pétain #collaborationnisme #impérialisme #France #Georges_Hardy #général_Weygand #Maxime_Weygand #Juifs_d'Algérie #déchéance_de_nationalité #licenciement #citoyenneté #exclusion_scolaire #Juifs_indigènes #catégorisation #Italiens_d'Algérie #indigènes #extrême_droite #Edouard_Drumont #Drumont #émeutes_antijuives #musulmans #Gabriel_Lambert #Messali_Hajj #assimilation #Ferhat_Abbas #égalité_par_le_bas #propagande #pauvreté #discriminations #typhus #Georges_Claude #confiscation_des_biens #aryanisation_économique #service_des_questions_juives #terres #camps #internement #camps_de_travail #camps_d'éloignement #indésirables #torture #Bedeau #chasse_aux_Juifs #service_d'ordre_de_la_légion (#SOL) #étoile_jaune #fascisme #oppression #résistance #José_Aboulker #Opération_Torch #général_Juin #Alphonse_Juin #François_Darlan #général_Giraud #unités_de_travail #Henri_Giraud #rafles #Fernand_Bonnier_de_la_Chappelle #Marcel_Peyrouton #débarquement #Etats-Unis #USA #spoliation #Jean_Monnet #Sidney_Chouraqui #armée_d'Afrique #camp_de_Bedeau #de_Gaulle #déshumanisation
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#Frontex and #Europol: How refugees are tracked digitally
EU agencies advise increased confiscation and extraction of asylum seekers‘ mobile phones and now provide a manual on how to do so. Apps to encrypt or disguise locations are disliked in the report as „countermeasures“ to surveillance.
Often the mobile phones they carry are the only connection between refugees and their relatives and friends in their country of origin or elsewhere. They contain contacts, personal communication as well as photos and videos as a memory of the home countries. Only within the European Union is it possible to apply for asylum in its member states. Therefore, the phones are also an indispensable aid for navigating to receiving countries and finding out about conditions and support there.
Asylum seekers‘ mobile phones are also of increasing interest to authorities. As punishment for irregular entry, border guards in Greece and Croatia, and most recently at the EU’s external border with Belarus, destroy them before abandoning their owners at sea or forcibly push them back. Police forces, on the other hand, confiscate the phones in order to gain information about routes used and people helping to flee.
Phones used to „lock, conceal and disguise“
Frontex is actually responsible for preventing irregular migration. „migrant smuggling“ is considered cross-border, organised crime, so its prosecution also falls under Europol’s jurisdiction. Five years ago, Europol opened an #Anti-Migrant_Smuggling_Centre (#EMSC) in The Hague. Europol has also set up two analysis projects, „#Phoenix“ and „#Migrant_Smuggling“, where all interested and involved member states can store and access information.
Both agencies monitor the #internet and social media, looking for any indications of „migrant smuggling“ there. Intelligence also comes from a „#Joint_Operational_Office“ in Vienna, in which Europol and the German Federal Police are also involved. An „#Internet_Referral_Unit“ (#EU_IRU) at Europol reports online presence of unwanted support for the transportation of refugees to the Internet service providers for removal.
Frontex and Europol have now published a report on the „#Digitalisation of people smuggling“. However, it is less about the tools of „smugglers“ and more about the phones of refugees. In the guide, the two EU agencies give handouts on the most commonly used messengers and how the authorities can access the content stored there.
No apps for „smuggling of migrants“ discovered
Over several pages, the report presents various apps and services, including Facebook, Instagram, Signal, Skvpe, Telegram, Viber, WhatsApp. Also included are popular VPN services or apps for encryption. They are described as „countermeasures“ to police surveillance. Frontex and Europol also list tools that can be used to disguise #GPS positions or phone numbers, calling them apps to „lock, conceal and disguise“.
Also listed are various mapping applications and open geographic data sources, including Maps.me and Google Maps, which can be used to share coordinates, routes and other information. This concerns, for example, immigration possibilities via the Eastern Mediterranean and the so-called Balkan routes. According to the report, these applications are used to a much lesser extent for routes from Russia and Ukraine or via Poland. Its contents were primarily aimed at asylum seekers from the Middle East, North Africa and Southeast Asian countries.
Frontex repeatedly claimed in recent years that there were apps specifically developed for „migrant smuggling“. The German government also claims to have heard „that so-called apps by smugglers exist, with which offers of boats and information about conditions in various destination countries can be retrieved“. According now to Frontex and Europol, however, such digital tools have not been discovered so far.
„Special tactics“ to obtain password or pin code
At the end of the report, the agencies give tips on how to seize and read mobile communication devices. According to the report, they come from „specialists“ and „experts“ from the #Centre_for_Cybercrime and the #Centre_for_Combating_Migrant_Smuggling at Europol. Recommendations from „other sources“ were also taken into account.
According to the „#checklist_for_facilitating_forensic_extraction“, the devices should be connected to a power bank and kept in a Faraday bag so that they do not connect to the internet. In this way, the authorities want to avoid their owners deleting content remotely. If the police have the PIN, the phone should be put into flight mode.
The authorities should „ideally“ also confiscate charging cables, memory cards and other SIM cards in the possession of the refugees. All items should be sealed and marked with the personal data of their owners. To facilitate their analysis, a device password or PIN code for forensic analysis should be provided „whenever possible“. According to the agencies, this can be done either by „addressing this matter to the user“ or by using „special tactics“.
The report leaves open whether this also includes exerting pressure or coercion on the asylum seekers or rather technical measures.
▻https://digit.site36.net/2021/10/25/frontex-and-europol-how-refugees-are-tracked-digitally
#réfugiés #migrations #asile #surveillance #surveillance_numérique #suveillance_digitale #smartphones #téléphones_portables #destruction #frontières #apps #confiscation #données
Consulter pour moins débattre ? Retour sur l’enquête publique de 1859 sur l’annexion des communes suburbaines parisiennes Alexandre Frondizi
La consultation des habitants sur la réorganisation administrative de l’agglomération parisienne est-elle le gage d’un processus démocratique ? L’édition des réponses à la consultation publique conduite en 1859 pour recueillir les avis des habitants sur l’annexion des communes périphériques à Paris fait apparaître une certaine continuité dans les enjeux d’une telle entreprise.
En 1859, Georges-Eugène Haussmann convia les habitants de Paris, des dix-sept communes qui devaient être remodelées et des onze communes qui devaient être supprimées, à donner officiellement leurs avis sur « le mode et les conditions » de son projet d’extension des limites de la capitale. D’aucuns, certes très peu nombreux, se rendirent alors entre le 13 et le 27 février à leur maire pour, comme il était convenu, faire inscrire, « sous la direction et la surveillance d’un commissaire-enquêteur, [leurs] observations et réclamations » individuelles dans un registre ad hoc ou pour faire annexer au registre des dires individuels et collectifs écrits à l’avance sur papier libre. « Montrant l’extension des limites de Paris sous un jour qui n’est ni celui sous lequel l’ont montré les autorités, ni celui donné à leur suite par l’historiographie, ces écrits sont susceptibles d’alimenter d’autres histoires mais questionnent aussi notre époque », lit-on dans Faire le Grand Paris (p. 151), l’un des trois ouvrages publiés par le comité d’histoire de la Ville de Paris, à l’occasion du cent-cinquantenaire de l’extension haussmannienne du territoire de la capitale. Extraite de sa longue introduction à l’édition d’une sélection de 339 réponses individuelles et collectives à la consultation publique de février 1859, l’affirmation témoigne de deux dimensions principales du livre de Nathalie Montel : de sa confiance dans la richesse et la portée heuristique des sources publiées, mais également de l’ambition scientifique de sa présentation.
Les ambiguïtés d’une consultation publique
Nathalie Montel interroge effectivement l’actualité géopolitique des Franciliens. Et cela moins par une critique des projets actuels concernant le Grand Paris – toutefois suggérée dans les lignes conclusives de son texte, où elle rapproche les modalités actuelles de consultation des habitants de celles de la « démocratie césarienne » de Napoléon III (p. 154) – que par son travail novateur d’historicisation des enquêtes publiques en matière de redéfinition du territoire métropolitain. En mettant constamment en rapport les enjeux et les formes concrètes prises par la procédure consultative, elle propose une interprétation stimulante de ce qu’enquêter veut dire en 1859, et donc des biais des sources éditées par ses soins.
Cette consultation publique constituait d’abord une stratégie pour cantonner « les modalités de la protestation [contre l’extension des limites parisiennes] à des formes pacifiques » (p. 116). L’inscription de l’enquête dans son contexte dialogique montre qu’elle permettait aux autorités de faire « sortir le débat de la sphère médiatique où il avait pris place […] pour le confiner dans l’univers administratif et législatif » (p. 134). Surtout, aux yeux de Nathalie Montel, cet encadrement du débat provoquerait une définition étatique de l’espace public et du politique dans laquelle les déposants demeuraient prisonniers malgré eux : « ils adoptent le grand partage implicite qui veut que les autorités soient seules habilitées à dire l’intérêt général, et à en discuter les fondements, les particuliers ne pouvant faire état que d’intérêts privés que l’enquête est précisément destinée à recueillir » (p. 116). On peut néanmoins se demander s’il n’y a pas ici une surestimation de l’efficacité « pacificatrice » de la procédure, qui aurait pu être contournée par ceux à qui elle se destinait. Haussmann lui-même prit conscience de ce danger de débordement, lorsqu’il reprocha aux notabilités de La Villette d’avoir pris le risque de faire participer à l’enquête les ouvriers locaux.
La suite : ►https://metropolitiques.eu/Consulter-pour-moins-debattre-Retour-sur-l-enquete-publique-de-1859-
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L’autre chantier haussmannien : changer les noms des rues de Paris Cédric Feriel
À la suite de l’annexion de la « petite banlieue » en 1860 ►https://metropolitiques.eu/Consulter-pour-moins-debattre-Retour-sur-l-enquete-publique-de-1859- , la plus grande opération de modification des noms de voies est engagée sous l’autorité de la commission Merruau, étudiée par l’historienne Florence Bourillon. Sous le Second Empire ▻https://metropolitiques.eu/Haussmann-de-la-modernite-a-la.html , la transformation urbaine de la capitale passe aussi par la dénomination des rues : ce chantier a fixé les repères actuels de nos déplacements dans la capitale.
Les transformations de Paris effectuées sous la direction du Baron Haussmann, préfet de la Seine, sont bien connues du grand public, mais souvent réduites à leur versant le plus spectaculaire ou polémique, comme celui des grandes percées et des opérations immobilières qui y sont liées. Des publications récentes (Pinon 2002 ; Pinol et Garden 2009) ont permis de rendre compréhensible l’étendue des opérations menées sous le Second Empire. L’un des chantiers les plus ambitieux de la période est probablement l’annexion partielle ou totale, en 1860, de vingt-quatre communes limitrophes de la capitale, ►https://metropolitiques.eu/Consulter-pour-moins-debattre-Retour-sur-l-enquete-publique-de-1859- lui donnant (presque) ses frontières administratives actuelles. Elle a constitué un immense défi d’aménagement. Depuis 1990, plusieurs ouvrages, faisant suite à des expositions, ont tenté d’éclairer les enjeux de cette annexion (Cohen et Lortie 1992 ; Lucan 1996). À l’occasion du 150e anniversaire des limites actuelles de Paris, Florence Bourillon a organisé avec Annie Fourcaut un colloque à l’université Paris‑1 en octobre 2010 avec l’ambition de « mettre un terme à l’amnésie sur l’origine de l’agrandissement de la capitale » (Bourillon et Fourcaut 2012, p. 9). Le présent ouvrage poursuit ce travail en s’intéressant cette fois-ci à l’une des conséquences de l’annexion : l’unification du nouveau territoire parisien. Xavier Malverti et Aleth Picard ont montré les efforts considérables menés par l’administration de la capitale pour normaliser les voies publiques entre le Paris historique et les communes annexées (Malverti et Picard 1996). Le travail mené par Florence Bourillon souligne encore davantage la très forte empreinte de cette période sur la formation des repères parisiens actuels. Il constitue la première étude des archives liées à l’activité de la commission administrative dite « Merruau », du nom de son président, chargée par Haussmann en 1860 de proposer des solutions pour réformer le système de numérotation et la dénomination des voies de la capitale agrandie. Il ne s’agit donc pas, on l’aura compris, d’un nouveau livre sur l’histoire des rues de Paris, mais bien de la redécouverte de l’un des grands travaux haussmanniens.
L’auteure présente les conclusions de ses recherches dans une introduction développée (82 pages) dotée de nombreux tableaux et cartes statistiques et organisée selon une trame chronologique (formation de la commission ; travaux ; propositions ; devenir des propositions). À la suite sont reproduits les principaux documents de la commission Merruau : le Rapport terminal (41 p.) et la version intégrale des tableaux de changements de noms présentés par arrondissement (198 p.). Enfin, en annexe figure une lettre d’Haussmann de 1864 mettant en évidence le devenir des recommandations de la commission.
Normaliser les repères urbains : une annexion par les mots
L’un des apports de l’ouvrage porte sur les longs débats préparatoires qui ont occupé les membres de la commission au sujet de l’adoption d’une méthode uniforme de repérage dans l’espace parisien, méthode qui est aujourd’hui toujours en vigueur (chapitre 2). De ce point de vue, l’ouvrage intéressera ceux qui suivent les recherches actuelles sur les mots de la ville (Topalov et al. 2010).
En effet, la commission Merruau a procédé à l’inventaire de toutes les dénominations usitées pour les voies de Paris dans ses nouvelles frontières pour ne conserver qu’une liste de termes jugée suffisante pour dire la ville (« boulevard, cours, avenue, rue, ruelle, faubourg, quai, place, impasse »). Il s’agit là de la première tentative de fixer une codification institutionnelle des termes de voiries, justifications à l’appui. Concernant la numérotation des immeubles, c’est tout le système qui est soumis à évaluation. Faisant preuve d’ouverture, les membres envisagent toutes les pratiques existant alors en Europe : une numérotation continue pour toute la ville à partir d’un point de référence (Italie, Pologne) ; une division de la ville en quartiers ayant chacun sa numérotation (Moscou, Vienne) ; une numérotation par pâté de maison (Karlsruhe) ; une numérotation des immeubles par rue par ordre croissant en commençant par un côté pour revenir à l’autre (Berlin). La commission exclut toutes ces méthodes au profit du maintien du système parisien introduit en 1805 : numérotation par rue, alternant côté pair et impair, en prenant pour référence la Seine. Les rues « parallèles » à la Seine ont le numéro 1 en amont du fleuve, les rues « perpendiculaires » ont le numéro 1 au plus proche du fleuve. En progressant dans les rues, le côté pair doit être à main droite.
Au terme du processus, c’est en grande partie le système du Paris traditionnel qui est étendu au Paris agrandi – une sorte d’annexion par les mots et les normes qui a largement été oubliée aujourd’hui.
Entre esprit de système et refus du bouleversement
Depuis les Comptes fantastiques ▻https://metropolitiques.eu/Les-comptes-fantastiques-du-grand.html d’Haussmann de Jules Ferry (1868), l’image du préfet de la Seine a souvent été dénigrée pour l’ampleur et la violence des destructions qu’il aurait directement causé, bouleversant la capitale.
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La suite : ▻https://metropolitiques.eu/L-autre-chantier-haussmannien.html
#paris #banlieue #urbanisme #Haussmann #commission_Merruau #confiscation #Rues #territoires #repères #Paris #annexion #ville #architecture #cartographie
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À #Calais, l’absurde #confiscation des #tentes des migrants
À Calais, l’#expulsion tous les deux jours des terrains occupés par les exilés se double d’une confiscation de leurs #effets_personnels. Tentes, duvets, documents... sont, en théorie, stockés et peuvent être récupérés. Dans les faits, huit à dix tonnes d’affaires finissent chaque mois à la poubelle.
Calais (Pas-de-Calais), reportage
9 heures du matin, par 2 °C. Janvier à Calais. En bord d’un terrain à l’est de la ville, Matin [1] et ses amis frissonnent, le visage enfoncé jusqu’au nez dans leur col, les poings roulés dans les manches étirées. Ils sont jeunes, certains mineurs, originaires de plusieurs provinces afghanes, et viennent de se faire expulser du terrain de sable et de boue qu’ils occupent en bordure d’une voie ferrée. Ils ont une question, qu’ils répètent en boucle aux journalistes : « Why ? » — pourquoi ? Car ces opérations, menées toutes les 48 heures dans sept endroits différents de la ville, sont suivies de peu d’effets, tant en termes de mise à l’abri que d’accompagnement social, notamment en ce qui concerne les mineurs isolés. Il faut juste, à intervalles réguliers, faire le vide sur place — « éviter les points de fixation », dit l’État. « Tout est rendu difficile », peste Matin, regard dans ses pieds. « Ils arrivent, nous disent simplement go ! go ! Et on n’a pas intérêt à rester discuter. »
Pour éviter les installations de #campements, plusieurs leviers existent. La mairie de Calais a ainsi lancé une série de #déboisements le long des routes et dans les zones de promenade, où les exilés ont l’habitude de camper. Autre moyen de pression : l’expulsion régulière des terrains occupés, avec saisie des effets personnels laissés sur place. En 2020, Human Rights Observers (HRO) a comptabilisé 967 d’expulsions.
Les jeunes sont remontés : ce matin, l’opération s’est déroulée sans interprète. Impossible de palabrer avec les forces de l’ordre pour réclamer l’essentiel, impossible de passer le cordon des gendarmes pour aller récupérer leurs affaires. Tentes, couchages... autant d’équipements pourtant capitaux en hiver. De toute façon, tout ce qu’ils n’auront pas pu traîner en vitesse dans la bâche à leurs pieds sera soit jeté, soit emporté. [2] Il leur faut donc vider les lieux, puis négocier, réclamer leurs biens. Une routine à laquelle se plient, de mauvais gré, migrants et associations qui les accompagnent. Après le passage des uniformes, des silhouettes en veste bleue s’activent : ce sont les nettoyeurs d’#APC, société privée sous contrat, qui récupère les objets susceptibles de faire l’objet d’une réclamation. Le convoi se termine immanquablement par un camion chargé de tentes, duvets, tapis de sol, vêtements, téléphones, documents ou argent.
528 tentes et #bâches ont été prises rien que sur le mois de décembre 2020
Destination poubelle ? Jusqu’à récemment — janvier 2018 — c’était encore le cas. En colère, les associations avaient même porté une plainte [3], classée sans suite. Depuis, l’État a mis en place un processus spécifique à Calais. Outre les nettoyeurs d’APC, un acteur de l’économie solidaire a été sollicité pour récupérer et mettre à disposition les affaires emportées. Elle aussi située dans l’est de la ville, la #Ressourcerie_du-Calaisis, gérée par #Face_Valo, une association d’insertion, fait office de #dépôt depuis trois ans. Un accord non lucratif, comme le précise un encadrant technique du magasin qui souhaite rester anonyme : « Nous sommes simplement défrayés à la quantité d’objets qui passe par le stockage ici, au poids. Nous tenons des registres. »
Les quantités en question : plusieurs tonnes par mois, dont des centaines de tentes, cruciales en hiver. Selon Human Rights Observers, qui documente l’action des pouvoirs publics à Calais, 528 tentes et bâches ont été prises rien que sur le mois de décembre 2020.
« On court toujours après ! Tout ce que l’on retire d’ici est soit abîmé, soit trempé »
C’est à la ressourcerie que les jeunes Afghans se regroupent en fin de matinée, comme toutes les 48 heures. Leur terrain est à proximité. Ils sont les seuls à être venus attendre en petit groupe l’arrivée du convoi du jour. « Ceux des autres camps plus éloignés, comme #Fort-Nieulay par exemple, ne viennent presque jamais, malgré le fait que nous les informions du dispositif lors de nos maraudes », déplore Pénélope, coordinatrice pour HRO. Le manque de temps peut expliquer ce désintérêt : l’accord prévoit un accès aux affaires deux heures durant, tous les jours ouvrés, de 10 h à midi. Des horaires qui coïncident avec la fin des expulsions matinales d’une part, et les distributions de nourriture et d’eau de l’association la Vie Active de l’autre. « Il faut donc faire un choix entre sauter un repas ou perdre sa tente », selon Pénélope.
Le taux de casse et de pertes explique aussi le peu d’intérêt des migrants pour ce système. Le jour de notre reportage, le camion d’APC, arrivé non à 10 h mais à 11 h 20, a déchargé des tentes disloquées, brisées, alourdies de matériel. Pour certaines, elles ont déjà fait ce voyage quatre ou cinq fois. Une tutelle supplémentaire : ce sont les bénévoles de #HRO, et non les migrants, qui doivent remettre la liste des objets réclamés, suivant ce qu’ils ont pu observer. C’est Isabella qui en était chargée ce matin-là. Problème : comme les journalistes, HRO est maintenu en dehors des cordons de police, et ne peut donc pas correctement observer ce qui a été pris — en plus de noter les atteintes aux droits humains. « On fait le décompte comme on peut, selon ce que nous rapportent les expulsés, et on compare avec ce qui est déchargé », dit-elle à Reporterre, appuyée sur la porte du camion d’APC pour annoter son tableau. Les nettoyeurs, eux, font des va-et-vient dans le conteneur.
Charge aux migrants, autorisés à entrer en groupe de trois dans l’édicule en tôle blanche, de faire le tri. « On n’a pas l’impression que ces affaires sont à nous, on court toujours après ! Tout ce que l’on retire d’ici est soit abîmé, soit trempé », soupirait Hamar [4], sorti en trombe — midi sonnait — avec une tente sur le dos, le masque sur le nez et des gants en plastique empruntés. Vu le gel nocturne, récupérer des affaires sèches est un enjeu de survie. Matin, lui, était à la recherche de son téléphone : un coup d’œil dans le containeur lui a été accordé, juste avant la fermeture. Peine perdue.
« Neuf fois sur dix, aller réclamer un papier perdu en ressourcerie se solde par un échec »
Avec ses moyens, HRO travaille à comptabiliser le différentiel affaires prises / affaires restituées en état. « Pour le moment, nous n’avons à disposition que des chiffres concernant une minorité des cas : les personnes qui se sont présentées à la ressourcerie », explique Pénélope. Des chiffres évocateurs : sur l’année écoulée, 52 % des personnes venues réclamer leurs affaires ont déclaré à HRO les avoir récupérées en état satisfaisant et en totalité. Un taux qui s’effondre à un inquiétant 27 % quand il s’agit d’objets de valeur : médicaments, smartphones, argent liquide et documents. « On est proche de mettre en place un stockage bien plus adapté », répond l’encadrant de la ressourcerie. Le magasin plancherait sur un local où les biens seraient présentés catégorisés, à l’abri des intempéries. Quant aux objets de valeur au taux de perte si importants, les documents notamment, « quand ils sont retrouvés, nous avons déjà pour consigne stricte de les réserver à part et de les mettre à disposition ».
Margot Sifre, juriste de la Cabane juridique, une structure d’accompagnement des migrants, recueille les doléances de ceux qui ont perdu un papier : « Neuf fois sur dix, aller réclamer un papier perdu en ressourcerie se solde par un échec. Au lieu de compter dessus, les déclarations de perte et demandes de récépissés se systématisent, simplement pour ne pas être en défaut trop longtemps face aux autorités. »
Contrairement à ce qui est encore en pratique dans la commune de Grande-Synthe, où les affaires enlevées finissent directement à la benne, le dispositif calaisien a le mérite de poser, sur le papier, la question de la propriété de ces biens. Dans les faits, les affaires restent très majoritairement jetées et le conteneur vidé environ tous les dix jours. Selon le magasin, ce sont huit à dix tonnes d’affaires non réclamées qui finissent chaque mois emportées par les camions-poubelles. Direction un site d’enfouissement, à trente kilomètres à vol d’oiseau.
▻https://reporterre.net/A-Calais-l-absurde-confiscation-des-tentes-des-migrants
#migrations #asile #réfugiés #harcèlement #frontières
#Esperanto, inventare l’avvenire coltivando un terreno confiscato alla camorra
In un terreno confiscato alle mafie nella provincia di #Caserta, la cooperativa Esperanto porta avanti un progetto di agricoltura sociale che favorisce l’inserimento lavorativo di vittime del caporalato e altre persone in situazioni di difficoltà che qui hanno trovato il posto giusto per inventare il proprio avvenire.
Cosa accade quando una persona è sul proprio sentiero? Quando fa quello che ama e lo fa solamente per un suo ideale e senza chiedere un compenso per il tempo investito? Succede l’inaspettato, succede la meraviglia.
Penso che non ci sia altro modo per iniziare quest’articolo e per presentare #Gennaro_Ferilli, 58 anni, originario di Pozzuoli (NA), per lavoro sociologo e dirigente di un centro per l’impiego per mestiere, per amore presidente di Altro mondo Flegreo e fondatore della Cooperativa Esperanto (▻https://www.italiachecambia.org/mappa/esperanto).
Gennaro inizia sette anni fa a creare un progetto di economia sociale. Facendo parte, attivamente, di R.E.S (Reti di Economia Solidale) attua percorsi di “buone pratiche del consumo etico” coinvolgendo #GAS (#Gruppi_di Acquisto_Solidale) e mercati di contadini. Si affianca poi ai Missionari Comboniani di #Castel_Volturno (CE) per offrire un sostegno concreto ai migranti attraverso il progetto agroalimentare #Green_Hope, che consiste nella riqualificazione di un terreno dei Missionari di 3000 metri sul quale attivare borse lavoro, per offrire un’opportunità di riscatto alla terra e ai migranti prevalentemente africani.
Parliamo di un territorio molto particolare e di difficile gestione. Castel Volturno, provincia di Caserta, ha subito modifiche enormi negli ultimi cinquant’anni e da piccolo paese di contadini è diventato un luogo pregno di illegalità. Qui vi è un numero elevatissimo di migranti che vivono in grave situazione di disagio, la camorra locale è stata affiancata dalla mafia nigeriana ed entrambe si occupano di tratta delle persone, gestione della prostituzione, caporalato, spaccio di droga, appalti e smaltimenti rifiuti.
Le case sono per lo più abusive e la #Terra_dei_Fuochi ha dato il colpo finale ad una cittadina già martoriata.
Dopo Green Hope, Gennaro, collaborando con U.E.P.E (Ufficio per l’Esecuzione Penale Esterna), crea il secondo progetto per offrire lavoro ad ex detenuti in esecuzione alternativa e da qui, nasce l’idea di richiedere un terreno confiscato alla camorra. Con “#Effetto_Larsen-Aps”, altra cooperativa ad indirizzo sociale che lavorava già su terreni confiscati, fanno richiesta per avere anche loro un bene. Passano tre anni, prima di ricevere risposta affermativa. Corre l’anno 2018 quando nasce così la Cooperativa Esperanto.
Il terreno confiscato è di circa 10 ettari nel Comune di #Cancello_ed_Arnone (CE) ed è intitolato alla memoria di #Michele_Landa, vittima innocente della camorra. I figli di Landa ancora chiedono risposte, ancora si domandano perché il padre, guardia giurata che il 6 settembre 2006 si trovava a svolgere il suo lavoro a Pescopagano (PZ) davanti ad un ripetitore telefonico, fu ucciso, poi bruciato nella sua macchina e non trovato prima di tre giorni. Si parlò di agguato della Camorra, la quale aveva scoperto il redditizio cavallo di ritorno delle apparecchiature telefoniche, ma ancora tutto è nell’ombra dell’omertà.
Su questo terreno parte un progetto di Economia Solidale, “#La_Buona_Terra_Campania”, basato su una filiera Etica e partecipata. Esperanto e altre associazioni del luogo collaborano per combattere le #agromafie.
Nel 2018/19 firmano il Patto con #DESBRI (#Distretto_dell’economia_solidale_della_Brianza) il quale fa parte della rete RES Lombardia, questo sancisce l’accordo dell’acquisto dei prodotti da parte del Nord, in quei territori così martoriati. Si parla in particolare della “Pummarola” e soprattutto si parla di trasparenza. Prezzi etici , prodotti biologici, garanzie partecipate, rilevazione dei costi di produzione, comunicazione trasparente e fiducia.
Nel 2020 si aprono le porte ad altre reti: Bari, Pesaro, Bergamo, Varese e Milano attraverso i GAS locali, poi di seguito i circoli di #Libera_Terra in Piemonte.
Durante gli anni, organizzano tour in tutta Italia per presentare la “#Buona_Terra_Campania” di cui “Esperanto” è il fulcro, fulcro di questa cooperazione territoriale in cui vi sono tre produttori agricoli e cinque trasformatori, ognuno dei quali in zona Campana. Testimonianza attiva del rafforzamento territoriale che questi progetti stanno creando.
Con il tempo arrivano nuove idee, nuove culture. Nasce la coltivazione del grano “#Senatore_Cappelli” con la sua regale trasformazione in pasta 100% biologica, la quale viene venduta soprattutto nella rete di #Libera_Terra.
Quest’anno lavorano con “#Co_Energia”, un’ Associazione nazionale di secondo livello, nata per avviare progetti di economia sociale, nella quale fluiscono varie cooperative impegnate in questo settore. Inoltre stanno avviando un nuovo progetto legato all’olio.
“Esperanto” è composta da due lavoratori stagionali (un migrante e una persona del posto) e da tre soci volontari. Quando a Gennaro chiedo perché lo fa, la sua risposta è senza tentennamenti: «Credo nella sostenibilità ambientale e sociale, credo che praticare questo, migliori e soprattutto dia senso all’esistenza. Sono nato come un consumatore critico, questo mi gratificava ma non bastava. Volevo di più, volevo portare il mio contributo, volevo lottare con armi naturali in un territorio dalla difficile gestione. Volevo creare cooperazione, volevo che le persone si aiutassero, che diventassero solidali le une con le altre, volevo che l’individualismo fosse sostituito dal senso civico della collettività, volevo perseguire i miei ideali in questa realtà così contraddittoria dove la Mafia, la Camorra non ha problemi a farsi vedere e sentire, dove il recupero, il lavoro, l’integrazione e l’abbattimento delle barriere, possono essere l’unica chiave di lettura per il cambiamento».
«L’agricoltura sociale – continua Gennaro – è un ambito del Welfare in forte sviluppo e io ho deciso di usarla come strumento di svolta. Oggi quando mi guardo intorno e indietro mi stupisco e meraviglio piacevolmente di quanto i miei sogni perseguiti con tenacia, siano diventati realtà. Sicuramente una realtà molto più grande di quello che potessi sperare».
Gennaro ha da poco presentato un progetto per #Confagricoltura sugli orti sociali: «Se dovessi vincerlo realizzerei un altro sogno nel cassetto».
Chiediamo a Gennaro se teme ritorsioni. «Alla camorra ancora non do fastidio, sono piccolo, ma non ho paura».
▻https://www.italiachecambia.org/2020/11/esperanto-inventare-avvenire-coltivando-terreno-confiscato-camorra
#coopérative #tomates #cooperativa_esperanto #alternative #coopérative_Esperanto #camorra #confiscation #mafia #Italie #agriculture #agriculture_sociale #caporalato #agromafia #travail
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Pour la petite histoire... c’est à cette coopérative qu’on a fait un achat groupé ici à Grenoble... Hier soir sont arrivés 2200 bouteilles de coulis de tomates !
:-)
Si d’autres personnes en France sont intéressées, je peux vous mettre en contact !
Leur page FB :
►https://www.facebook.com/coopesperanto
L’armée israélienne a arrêté un jeune Palestinien de 16 ans. Le lendemain, elle a informé sa famille qu’il était mort. Mais elle en détient toujours le corps...
Un jeune Palestinien de 16 ans meurt après avoir été abattu et arrêté par les forces israéliennes
Defense for Children International Palestine, le 21 Août 2020
▻https://agencemediapalestine.fr/blog/2020/08/25/un-jeune-palestinien-de-16-ans-meurt-apres-avoir-ete-abattu-et-
Alors qu’on ne sait pas clairement si les autorités israéliennes détiennent le corps de Matar, celles-ci ont mis en œuvre une politique de confiscation et de rétention de corps palestiniens, en violation du droit international humanitaire et du droit international des droits humains. Pour des familles endeuillées, la politique israélienne de confiscation et de rétention de corps palestiniens s’apparente à de la punition collective.
En septembre 2019, la Cour Suprême israélienne a approuvé la pratique de confiscation de restes humains, après plusieurs contestations judiciaires de cette politique. Le 27 novembre 2019, Naftali Bennett, le ministre israélien de la défense a ordonné que tous les corps de Palestiniens supposés avoir attaqué des citoyens ou des soldats israéliens soient gardés et non remis à leur famille. Israël est le seul pays au monde à avoir une telle politique de confiscation de restes humains, selon Adalah.
Depuis 2018, DCIP a documenté cinq cas, sans compter celui de Matar, dans lesquels les autorités israéliennes ont confisqué et retenu des corps d’enfants dont ils privent les membres de leur famille. Dans deux cas, les restes humains ont finalement été rendus, mais dans les trois autres, les corps restent sous garde israélienne, dérobés à leur famille.
#Palestine #Palestine_assassinée #confiscation_de_corps #cruauté_sans_répit
]]>Davantage de tact exigé envers les requérants
Les demandeurs d’asile ne se verront plus confisquer stylos et chewing-gums et les enfants et bébés ne seront plus fouillés au centre fédéral d’asile de Zurich.
Les contrôles de sécurité à l’entrée du nouveau centre fédéral d’asile de Zurich devront être effectués avec plus de tact. Suite aux critiques de la ville de Zurich sur ces mesures jugées trop sévères, la Confédération a procédé à des « #adaptations ».
Dans les premiers temps, les employés chargés de la sécurité du centre avaient trop pris les consignes au pied de la lettre, a expliqué Daniel Bach, du secrétariat d’Etat aux migrations (SEM). « Nous avons corrigé cela ». Les demandeurs d’asile ne se verront plus confisquer stylos et chewing-gums. Enfants et bébés ne seront plus fouillés, mais feront l’objet d’un contrôle visuel.
« Nous n’abandonnons pas »
Le tact exigé des responsables de la sécurité concerne en particulier les femmes et les enfants. Les jeunes hommes continueront à être contrôlés, ce qui devrait empêcher l’entrée de drogues ou d’armes dans le centre.
« Nous n’abandonnons pas notre concept de #sécurité. Sur le principe, nous tenons à des #contrôles à l’entrée du centre », a déclaré M. Bach samedi sur les lieux même du centre, où les médias avaient été invités.
Un requérant qui arrive avec un pull coûteux devra ainsi présenter une quittance, pour prouver qu’il ne l’a pas volé. Il est aussi interdit d’amener des #aliments périssables, pour éviter des maladies. On ne mange que ce qui a été préparé par le #service_de_restauration, a-t-il poursuivi.
Ameublement spartiate
Le nouveau centre fédéral de procédure d’asile accélérée est entré en service le 1er novembre à Zurich, après un an et demi de travaux. Situé dans le quartier moderne de #Zurich_West, il offre de la place pour 360 résidents, mais accueille pour l’instant 200 requérants, dont une cinquantaine d’enfants.
Le directeur des affaires sociales de la ville Raphael Golta (PS) était intervenu personnellement auprès du SEM, jugeant les mesures de contrôle trop strictes. La gauche alternative (AL) avait de son côté critiqué le fait que les requérants étaient traités comme des voleurs et harcelés.
Plusieurs politiciens zurichois avaient aussi critiqué un #ameublement insuffisant. Sur ce point, rien n’a changé, comme ont pu le constater les journalistes sur place. Les chambres à six lits sont spartiates, sans rideaux, ni tables, ni chaises. Rien de superflu non plus dans les salles consacrées à l’étude, au travail, à la gymnastique ou à la prière. Le SEM explique que l’équipement des centres d’asile est standard.
Pas de contact avec la population
L’atmosphère est un peu plus chaleureuse dans la salle de réunion, où les requérants et les habitants du quartier peuvent se rencontrer et échanger. Des machines à coudre, un canapé et une cuisine rendent la pièce un peu plus confortable. On y organise des soirées pizza.
Cependant, le contact avec la population n’a pas encore commencé. Beaucoup d’habitants du quartier n’osent pas venir et se contentent de regarder par la fenêtre, explique une pédagogue sociale.
▻https://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/Plus-de-tact-exige-au-centre-federal-d-asile-de-Zurich-27433385
#asile #migrations #centres_fédéraux #centre_fédéral #Zurich #Suisse #réfugiés #confiscation #enfants #enfance #fouille #soupçon #pauvre_Suisse #nourriture #interdictions #déshumanisation
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Gouverner par le soupçon et par les interdits :
« Un requérant qui arrive avec un pull coûteux devra ainsi présenter une quittance, pour prouver qu’il ne l’a pas volé. »
Il est aussi interdit d’amener des #aliments périssables, pour éviter des maladies. On ne mange que ce qui a été préparé par le #service_de_restauration
Les demandeurs d’asile ne se verront plus confisquer stylos et chewing-gums. Enfants et bébés ne seront plus fouillés, mais feront l’objet d’un contrôle visuel.
PLO Official: Israel has ‘Stolen 90% of Jordan Valley’ - Palestine Chronicle
▻http://www.palestinechronicle.com/plo-official-israel-has-stolen-90-of-jordan-valley
The Secretary-General of the Palestine Liberation Organisation Executive Committee Saeb Erekat said on Monday that Israel’s occupation has stolen 90 percent of the Jordan Valley, Felesteen.ps has reported.
Erekat made his comment during a press conference after a tour organized jointly by the Palestinian Ministry of Information and the PLO’s refugee department in the area.
#palestine #vallée_du_jourdain #confiscation #accaparement #démolition #vols_de_terre #colonisation #occupation
]]>Quand l’exploitation minière divise la Grèce
Dans une vaste plaine au coeur des #montagnes du nord de la Grèce, quatre mines de charbon laissent un paysage dévasté. Alors que cet ensemble d’exploitations à ciel ouvert, principal pourvoyeur d’emplois de la région, s’étend toujours plus, les glissements de terrain se multiplient, ravageant les villages environnants.
Entre relogements aléatoires, maladies liées à l’extraction du lignite et refus d’indemnisations, le combat des citoyens pour se faire entendre se heurte à un mur.
ping @albertocampiphoto @daphne
#Erythrée, le gouvernement confisque les #hôpitaux catholiques
En juin, les 29 hôpitaux de la petite Eglise catholique ont été confisqués par le régime totalitaire du président Issayas Afeworki . « Il ne supporte pas son indépendance qui a toujours dérangé le régime », selon le père Mussie Zerai, président de l’agence Habeshia pour l’aide au développement des migrants et des réfugiés érythréens et éthiopiens (voir La Croix 1.08.19) Le régime communiste totalitaire ne tolère pas le secteur privé et encore moins le rôle des religions dans la société. Il est arrivé la même chose à l’Eglise orthodoxe qui est plus coopératrice. Ce régime veut limiter le champ d’action de l’#Eglise_catholique dans la vie publique et lui faire perdre toute pertinence morale, sociale et politique dans le pays (loi No 73/1995).
Son indépendance et son autonomie ont toujours dérangé le régime, car elle est la seule institution courageuse depuis 1991 (date de l’indépendance de l’Erythrée conquise de haute lutte contre l’Ethiopie et de l’arrivée au pouvoir du dictateur Afeworki), qui ose parler à voix haute avec ses lettres pastorales. Ainsi le régime n’a toujours pas digéré la lettre pastorale de 2014 intitulée « Qu’as-tu fait de ton frère ? », qui dénonce les innombrables crimes commis par le régime érythréen et le silence de la communauté internationale. Le gouvernement aimerait pouvoir manipuler l’Eglise catholique comme il le fait avec l’Eglise orthodoxe tewahedo d’Erythrée. La confiscation des 29 hôpitaux catholiques, en excellent état, est donc une mesure de représailles et vient soutenir les hôpitaux d’état qui fonctionnent mal, faute de médicaments, de médecins, d’équipes médicales…
Mais le régime totalitaire ne va pas en rester là. Il a aussi l’intention de nationaliser les 50 #écoles et les 100 #jardins_d’enfants catholiques. Dans certaines régions le régime a déjà demandé d’empêcher l’inscription des élèves dans les écoles catholiques pour la nouvelle année scolaire. Le pays perdra ainsi la qualité de son enseignement. En effet, les #écoles_publiques sont très pauvres, les enseignants manquent parce que beaucoup se sont enfuis, les plus jeunes à cause d’un service militaire très long et pénible. Le régime est obligé des faire venir des enseignants d’Inde et du Kenya. En fait, le gouvernement érythréen est en faillite. Il est incapable de garantir le bien-être, les droits fondamentaux, la justice, ce qui est aussi la cause de l’exode de centaines de milliers de jeunes.
Depuis 2001, le gouvernement a fermé tous les journaux indépendants et réduit les journalistes au silence par la détention et la torture. Les tribunaux ne sont pas indépendants, influencés par les membres du parti et l’armée. Il n’y a plus d’assemblée parlementaire.
Au vu de ces faits et surtout de la lettre pastorale des évêques de 2014, on peut se demander comment des parlementaires suisses dont Claude Béglé faisait partie, ont pu revenir d’Erythrée faisant remarquer que “le pays est en train de s’ouvrir.” C’est le même optimisme en Corée du Nord… Un peu plus d’humilité et une connaissance approfondie des pays visités sont indispensables.
▻https://blogs.letemps.ch/christine-von-garnier/2019/08/01/erythree-le-gouvernement-confisque-les-hopitaux-catholiques
#confiscation #hôpital #religion #nationalisation
Tout ce qui brille n’est pas #or : la branche de l’or sous le feu des critiques
La #Suisse occupe une position de leader mondial dans le commerce de l’or. Mais l’#or_brut raffiné dans notre pays provient parfois de #mines douteuses. La pression augmente pour plus de #responsabilité éthique au sein de la branche des #matières_premières.
« Il ne peut être totalement exclu que de l’or produit en violation des #droits_de_l’homme soit importé en Suisse. » Voilà la conclusion explosive à laquelle parvient le Conseil fédéral dans un #rapport portant sur le marché de l’or et les droits humains, publié en novembre dernier. Donnant suite à un postulat parlementaire, ce rapport a permis de faire quelque peu la lumière sur une branche qui privilégie la discrétion.
Le secteur de l’or joue un rôle important pour la Suisse, qui concentre 40 % des capacités de #raffinage mondiales et héberge les activités de quatre des neuf leaders mondiaux du secteur. Les raffineries d’or telles qu’#Argor-Heraeus, #Metalor, #Pamp ou #Valcambi travaillent l’or brut importé ou refondent des ouvrages en or déjà existants. En 2017, plus de 2400 tonnes d’or ont été importées pour un montant de presque 70 milliards de francs, ce qui correspond à environ 70 % de la production mondiale. L’or brut provient de quelque 90 pays, y compris des pays en développement tels que le #Burkina_Faso, le #Ghana ou le #Mali, qui dépendent fortement de ces exportations.
Des conditions précaires dans les petites mines
À l’échelle mondiale, environ 80 % de l’or brut est extrait dans des mines industrielles. 15 % à 20 % proviennent de petites mines artisanales, dans lesquelles les conditions de #travail et la protection de l’#environnement s’avèrent souvent précaires. Néanmoins, les mines assurent l’existence de millions de familles : dans le monde entier, ces mines artisanales emploient plus de 15 millions de personnes, dont 4,5 millions de femmes et 600 000 enfants, particulièrement exposés aux violations des droits humains. Certains pays comme le #Pérou ou l’#Éthiopie tentent pourtant de réguler le secteur, par exemple en accordant des licences d’#extraction. Mais la mise en œuvre n’est pas simple et les contrôles sur place tendent à manquer.
Il y a peu, un cas de commerce illégal d’or au Pérou a fait la une des médias. En mars 2018, les autorités douanières locales ont confisqué près de 100 kg d’or de l’entreprise exportatrice #Minerales_del_Sur. Cet or aurait dû parvenir à la raffinerie suisse Metalor. Le cas est désormais entre les mains de la #justice péruvienne. Le ministère public suspecte Minerales del Sur, qui comptait parfois plus de 900 fournisseurs, d’avoir acheté de l’or de mines illégales. Aucune procédure pénale n’a encore été ouverte. Metalor indique avoir bloqué toute importation d’or péruvien depuis la #confiscation et soutient qu’elle n’a acquis ce métal précieux qu’auprès de mines agissant en toute légalité.
Une origine difficilement identifiable
Selon le rapport du Conseil fédéral, l’or brut raffiné en Suisse provient en majeure partie de mines industrielles. Néanmoins, les détails restent flous. En effet, les statistiques d’importation disponibles ne permettent d’identifier clairement ni la provenance, ni la méthode de production. Ainsi, le Conseil fédéral conseille à la branche de se montrer plus transparente au niveau de l’origine, par exemple dans la #déclaration_douanière. Par contre, notre gouvernement ne voit aucune raison d’agir quant à l’obligation de diligence et renvoie aux standards de durabilité volontaires de la branche. De plus, la Suisse soutient la mise en œuvre des principes de l’OCDE sur la promotion de chaînes d’approvisionnement responsables pour les #minerais provenant de zones de conflit ou à haut risque. Cela doit permettre d’éviter que le commerce de l’or alimente des #conflits_armés, par exemple en #RDC. Enfin, le Conseil fédéral souhaite examiner si la technologie de la #blockchain – soit des banques de données décentralisées –, pourrait améliorer la #traçabilité de l’or.
Les #multinationales ciblées par l’initiative
Pour le Conseil fédéral, inutile de renforcer les bases légales. Il mise plutôt sur l’auto-régulation de la branche qui, selon lui, est soumise à une forte concurrence internationale. Les organisations non gouvernementales (ONG) ne sont pas les seules à ne pas approuver cette attitude pro-économie. Ainsi, dans un commentaire sur swissinfo.ch, le professeur de droit pénal et expert anti-corruption bâlois Mark Pieth parle d’un véritable autogoal. Selon lui, le Conseil fédéral accorde plus d’importance aux affaires qu’aux droits humains et fournit des armes supplémentaires aux partisans de l’Initiative multinationales responsables. Celle-ci, soumise en 2016 par quelque 50 ONG, a pour but que les entreprises suisses et leurs fournisseurs étrangers soient tenus responsables des violations des droits humains et des atteintes à l’environnement. Pieth reproche surtout aux auteurs du rapport de rejeter l’entière responsabilité des problèmes directement sur le secteur des petites mines artisanales. Pour lui, les multinationales sont souvent responsables de l’accumulation de #déchets toxiques, de la #contamination des eaux et de l’appropriation des #terres des communautés locales.
Les sondages montrent que cette initiative bénéficie d’un fort capital de sympathie auprès de la population. Le Conseil national a tenté de mettre des bâtons dans les roues des initiants en lançant un contre-projet. Il prévoyait ainsi de compléter le droit des sociétés par des dispositions relatives à la responsabilité. Le Conseil des États n’a néanmoins rien voulu entendre. En mars, une majorité de la petite chambre du Parlement a rejeté l’initiative sans pour autant entrer en matière sur une contre-proposition. Le conseiller aux États Ruedi Noser (PLR, Zurich) a, par exemple, averti que ces dispositions relatives à la responsabilité entraîneraient des inconvénients de taille pour les entreprises suisses. Pour lui, l’économie suisse pourrait même devoir se retirer de nombreux pays. Le Conseil national a remis l’ouvrage sur le métier. Si les deux chambres ne parviennent pas à un accord, l’initiative pourrait être soumise au peuple sans contre-projet. Aucune date n’a encore été fixée.
Le « Vreneli d’or » populaire
La pièce d’or la plus connue de Suisse est le « #Vreneli_d’or ». Cette pièce de monnaie arborant le buste d’Helvetia a été émise entre 1887 et 1949. L’or utilisé à l’époque provenait de pays européens. En tout, 58,6 millions de pièces avec une valeur nominale de 20 francs furent mises en circulation. S’y ajoutèrent 2,6 millions de pièces de dix francs et 5000 avec une valeur nominale de 100 francs.
Jusqu’à aujourd’hui, le Vreneli d’or est resté un cadeau populaire et un placement simple. De nos jours, la pièce de 20 francs avec une part d’or de 5,8 grammes a une valeur d’environ 270 francs et peut être échangée dans n’importe quelle banque de Suisse. Bien évidemment, les éditions rares sont aussi plus précieuses. Ainsi, un Vreneli datant de 1926 vaut jusqu’à 400 francs. Les collectionneurs acquièrent aussi volontiers des pièces frappées entre 1904 et 1906 pour environ 300 francs. Le Vreneli d’or doit probablement son nom à l’ancienne représentation d’Helvetia. En effet, avec ses cheveux tressés, elle rappelait plutôt une jeune paysanne qu’une solide mère patrie.
ping @albertocampiphoto
Land Confiscation Is Latest Barrier to Return for Myanmar’s Displaced
An amendment to Myanmar’s land-ownership laws will make it nearly impossible for #Rohingya refugees and Myanmar’s internally displaced to return to land they’ve tilled for generations.
L’apocalypse en jaune fluo - Le Monolecte
►https://blog.monolecte.fr/2018/12/18/lapocalypse-en-jaune-fluo
C’est une véritable apocalypse en jaune fluo qui a déferlé sur la France et qui a résisté, jour après jour, semaine après semaine, au froid, au découragement, à la violence, à la haine et quelque part, aussi, à la tentation du pire et du chaos. C’est une apocalypse au sens premier du terme : la révélation !
Parce que c’est cela qui s’est réellement passé et que plus rien ne pourra effacer : ce qui était invisible est devenu visible, ce qui était nié s’est imposé à tous, ce qui était caché a été exposé de manière irrévocable.
]]>VIDEO. Emmanuel Macron hué et insulté à sa sortie de la préfecture du Puy-en-Velay
▻https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15336-video-emmanuel-macron-hue-et-insulte-a-sa-sortie-de-la-prefecture-d
Qui sème le vent...
Emmanuel Macron a été conspué et hué à sa sortie de la préfecture du Puy-en-Velay, en Haute-Loire, mardi 4 décembre. Le chef de l’État était venu constater les dégâts, alors que le bâtiment a été partiellement incendié samedi lors de la mobilisation des "gilets jaunes".
Apprenant la venue d’Emmanuel Macron, une vingtaine de manifestants s’étaient réunis devant les grilles de la préfecture. En sortant, le président de la République a voulu ouvrir la vitre pour saluer les gens autour de lui, mais il a été rapidement hué, certains criant "Tous pourris" et "Macron démission". Le cortège présidentiel a été poursuivi, et la garde rapprochée du président a dû sortir d’un véhicule pour protéger le cortège.
Le chef de l’État est arrivé vers 16 heures (...)
]]>Bhambatha
En 1906, les colons britanniques introduisent une nouvelle taxe dans la colonie du Natal en Afrique du Sud. Dans le but d’inciter les jeunes Noirs à travailler pour les fermiers blancs en labourant leurs terres, les Britanniques imposent la taxe à chaque homme noir âgé de plus de 18 ans possédant une hutte.
Chef du clan zulu Amazondi, Bambatha va parvenir à unir sa communauté contre cette nouvelle loi injuste. Bénéficiant des conseils d’un chef plus âgé d’une autre tribu zoulou, Bambatha va organiser la rébellion. Il devient ainsi un héros pour les opprimés mais surtout l’un des premiers chefs africains à organiser une réelle rébellion solidaire contre les Anglais. En effet, d’autres chefs de tribus se rallieront à Bambatha dans cette quête de justice.
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Bhambatha_:_War_of_the_Heads_1906
#film #Afrique_du_sud #résistance #rébellion #histoire #terres #christianisme #poll_tax #taxes #Richmond_uprising #Zoulou #confiscation_de_terres #Natal #gorges_de_la_Mome #massacre #Rehad_Desai
1938-2018 : quatre-vingts ans se sont écoulés depuis la promulgation des #lois_raciales par le régime fasciste. Un anniversaire important et malheureusement toujours d’actualité. Il y a quatre-vingts ans, la #propagande fasciste incitait le peuple italien, qui n’était pas traditionnellement antisémite, à accepter la persécution d’une minorité qui vivait pacifiquement en Italie depuis des siècles. Qu’est-ce qui a rendu cela possible ? Et que savons-nous de ce moment de l’histoire aujourd’hui ?
State land grabs fuel Sudan’s crisis
Al-Noor Othman, a farmer in Sudan’s South Kordofan province, was hoping for a good harvest. He had bills to pay.
His father needed glaucoma surgery on his left eye and he was saving up for his wedding.
But there would be no harvest that season. “One cloudy morning [in 2008], I saw some people dividing our farm, claiming that we have not paid the fees of the ownership renewal — even though we inherited the land; we used to live in a part of it and farm the other area. But overnight we became homeless,” Othman told Ayin.
The Othmans were one of 500 families forced to leave their land to make way for the #Habilla_Agricultural_Project, east of #Dilling city. He felt helpless — until he became a rebel.
Othman joined an armed movement operating from the #South_Kordofan and #Blue_Nile states, to protect his land from further #pillage.
Sudan is one of the “leading” countries in which authorities confiscate land from citizens, according to the World Bank. Between 2004 and 2013, roughly four million hectares of land was redistributed to local and foreign investors.
▻https://mg.co.za/article/2018-05-04-00-state-land-grabs-fuel-sudans-crisis
#accaparement_de_terres #terres #Soudan #propriété #confiscation #résistance #Sudan_People’s_Liberation_Movement #SPLM
cc @odilon
Article traduit en italien par le journal Internazionale (▻https://www.internazionale.it/sommario), mais pas disponible sur leur site internet.
Une page a été mise sur twitter par @francofontana43 :
Des Parisiens contre la confiscation de terres agricoles au Mali
▻https://www.farmlandgrab.org/post/view/27787-des-parisiens-contre-la-confiscation-de-terres-agricoles-au-mali
Environ 50 personnes protestaient à Paris, en solidarité avec les agriculteurs maliens, contre la #confiscation de leurs #terres.
]]>Calais : des associations portent plainte contre la confiscation des biens des migrants
▻http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2018/01/15/calais-des-associations-portent-plainte-contre-la-confiscation-des-biens-des
Si j’ai bien compris l’article, ce n’est contre la confiscation des biens des migrants mais des biens des associations...
A la veille de la venue à #Calais du chef de l’Etat, des associations déposent plainte contre X pour destruction et « destruction et dégradation » de biens leur appartenant. A 14 heures lundi 15 janvier, un courrier de #dépôt_de_plainte a été posté en recommandé à destination du procureur du tribunal de grande instance de Boulogne. Dans l’enveloppe, une série de témoignages racontent comment les biens appartenant aux quelques centaines de #migrants qui errent dans le Calaisis et tentent de franchir la frontière, sont confisqués et détruits. Le Secours catholique et L’Auberge des migrants sont les premiers à se lancer dans la démarche. Devraient suivre toute une série d’autres associations, de #Help_Refugees à #Women_Center en passant par #Utopia_56 ou #Care for #Calais.
Pour pouvoir porter plainte, un collectif d’#associations avait « tatoué » 700 sacs de couchage et autant de bâches aux logos de leurs associations. Ce matériel a été distribué le 6 décembre à des exilés, avec signature d’un contrat de prêt. « Nous avons fait signer 120 contrats de prêts », raconte un des participants à l’opération. Cette formule permet de faire valoir que le matériel appartient toujours aux associations et de dénoncer une pratique qu’ils estiment quotidienne.
]]>#anarchie #communisme #soviets #confiscation #bolcheviks #cronstadt
Comment il ne faut pas faire la révolution ! - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
►http://cqfd-journal.org/Comment-il-ne-faut-pas-faire-la
Château de Versailles : interdiction de partager ses connaissances - Le Point
▻http://www.lepoint.fr/culture/chateau-de-versailles-interdiction-de-partager-ses-connaissances-30-10-2017-
Quand j’ai vu passer ceci j’ai renoncé à le signaler ici, mais finalement, je référence parce qu’il me parait intéressant de relancer le débat sur les usages auxquels on a légitimement le droit d’aspirer dans l’#espace_public
Château de Versailles : interdiction de partager ses connaissances
Une historienne d’art a été exclue d’une salle alors qu’elle donnait des explications à ses amis sur la marqueterie, raconte "Le Parisien".
C’est une histoire surprenante que rapporte Le Parisien . Une historienne d’art exclue du château de Versailles pour non-respect du « droit de parole ». Cette réglementation, qui s’applique aux musées et aux monuments, encadre très strictement la prise de parole « en public » pendant les visites. Seuls les guides homologués peuvent commenter à haute voix les œuvres, ce qui a donné lieu à une scène ubuesque samedi dans le célèbre château.
Marie-Noëlle Grison, qui se présente comme conservatrice junior au Rijksmuseum d’Amsterdam, a raconté sa mésaventure sur Twitter. « J’explique le concept de la marqueterie Boulle à 3 amis américains quand soudain un garde me tombe dessus », détaille-t-elle. Alors que le garde lui explique qu’elle n’a « pas de droit de parole » et qu’il « y a des guides et des audioguides pour ça », elle rétorque qu’elle se trouve en compagnie d’amis, qu’elle n’est « pas payée » et « fait juste [son] boulot d’historienne de l’art ». Il lui est alors demandé de quitter les lieux. À la suite de son histoire, de nombreux internautes témoignent avoir vécu la même chose dans divers établissements culturels.
]]>Netanyahou retarde son projet de « Grand #Jérusalem » - Page 2 | Mediapart
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/281017/netanyahou-retarde-son-projet-de-grand-jerusalem?onglet=full
Enrichi par la vente de sa start-up spécialisée dans la lutte contre la fraude sur Internet, Bennett s’est lancé en politique à la tête d’un parti nationaliste religieux d’extrême droite, le Foyer juif, très populaire chez les colons. Après avoir obtenu, lors des législatives de 2015, huit députés et trois portefeuilles, il cache de moins en moins son ambition de succéder à Netanyahou, dont il dénonce à chaque occasion les faiblesses et la pusillanimité.
#urban_matter #aménagement_urbain #Planification_urbaine #colonisation #dépossession #confiscation
]]>Israeli minister to push plan aimed at reducing number of Arabs in Jerusalem - Israel News - Haaretz.com
▻https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-1.819566
▻https://www.haaretz.com/polopoly_fs/1.819564.1509218424!/image/685357042.PNG_gen/derivatives/size_1496xAuto/685357042.PNG
#Jerusalem Affairs Minister Zeev Elkin has unveiled his proposal for the municipal division of Jerusalem, which would see several Arab neighborhoods beyond the West Bank separation barrier split off from the Jerusalem municipality and be placed under the jurisdiction of one or more new council administrations.
#colonisation #israël #palestine #confiscation #dépossession
]]>#Biens_mal_acquis : le jugement #Obiang met fin à l’impunité
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/271017/biens-mal-acquis-le-jugement-obiang-met-fin-l-impunite
Mediapart publie le jugement de la première affaire de biens mal acquis sanctionnée par la #Justice française. Teodorin Obiang, vice-président de #Guinée_équatoriale, écope d’une peine de prison et d’une amende couvertes par le sursis, mais ses 150 millions d’euros de biens en #France sont confisqués.
#blanchiment #BMA #Bourdon #Chirac #confiscation #Corruption #Marin #Perthuis #PNF #Teodorín_Obiang #Villepin
]]>Turkey Sees Foes at Work in Gold Mines, Cafes and ‘Smurf Village’
The episode proved to be a dry run for a nationwide series of confiscations that began soon after an attempt to overthrow the government of President Recep Tayyip Erdogan on July 15 last year. Since then, more than 950 companies have been expropriated, all of them purportedly linked to Fethullah Gulen, the Muslim cleric who Turkish leaders say masterminded the putsch.
▻https://www.nytimes.com/2017/07/22/business/turkey-akin-ipek-fethullah-gulen-recep-tayyip-erdogan.html?hp&action=click&
#Turquie #confiscations #économie #expropriation #entreprises
L’unité à gauche ou le néant
▻https://blog.monolecte.fr/2017/03/06/lunite-a-gauche-ou-le-neant
Notre système électoral échoue à sélectionner le personnel le plus apte à gouverner. Il est — au contraire et structuralement — le tremplin des ambitieux, des sans scrupules et surtout des arrogants qui s’estiment supérieurs à tous les autres en général et au peuple en particulier. L’idée qu’il nous faut nous serrer les coudes pour… Lire plus
#Pol-éthique #confiscation_démocratique #élection #Les_Affabulateurs #médias #politique
]]>L’unité à gauche ou le néant
►https://blog.monolecte.fr/post/2017/03/06/lunite-a-gauche-ou-le-neant
Notre système électoral échoue à sélectionner le personnel le plus apte à gouverner. Il est — au contraire et structuralement — le tremplin des ambitieux, des sans scrupules et surtout des arrogants qui s’estiment supérieurs à tous les autres en général et au peuple en particulier. L’idée qu’il nous faut nous serrer les coudes pour… Lire plus
#Pol-éthique #confiscation_démocratique #élection #Les_Affabulateurs #médias #politique
]]>La fin du salariat ou le renouveau de l’exploitation | Le Monolecte
▻http://blog.monolecte.fr/post/2017/03/16/la-fin-du-salariat-ou-le-renouveau-de-lexploitation
Pendant que tout le monde fait mine de s’esbaudir devant les habits neufs de l’empereur, la vie politique se vide de toute substance et se limite au seul combat des chefs, spectacle non seulement fort peu intéressant, mais également manœuvre de diversion qui nous écarte de tout questionnement sociétal, de toute réflexion quant à la société actuelle, son fonctionnement, les forces qui la travaillent et ce vers quoi nous aspirons réellement à aller.
#chômeur #confiscation #démocratique #débat #libéralisme #propagande #société #travail
]]>L’unité à gauche ou le néant | Le Monolecte
►http://blog.monolecte.fr/post/2017/03/06/lunite-a-gauche-ou-le-neant
Notre système électoral échoue à sélectionner le personnel le plus apte à gouverner. Il est — au contraire et structuralement — le tremplin des ambitieux, des sans scrupules et surtout des arrogants qui s’estiment supérieurs à tous les autres en général et au peuple en particulier.
#confiscation_démocratique #élection #Les_Affabulateurs #médias #politique
]]>Le régime de l’#arbitraire | Le Monolecte
▻http://blog.monolecte.fr/post/2017/02/17/le-regime-de-larbitraire
Je dois voir la #police entre 20 et 30 fois… par an. Et quand je dis voir, je devrais dire croiser. Parce que l’essentiel du temps, je suis dans ma voiture, en train de m’acheminer du point A au point B et la maréchaussée est dans son propre véhicule, se déplaçant d’une planque routière à une autre. Je ne croise quasiment jamais les forces de l’ordre quand je suis à pied, ou alors seulement les très rares fois où je me rends dans une métropole régionale. D’ailleurs, pour être précise, je ne croise pas la Police, mais seulement la Gendarmerie, parce que je vis au cul des vaches et qu’en cambrousse, on n’a pas la police, seulement la gendarmerie.
#confiscation_démocratique, #inégalités, #société, #violence
]]>Du but de l’automatisation
►http://www.internetactu.net/a-lire-ailleurs/du-but-de-lautomatisation
Evoquant le fonctionnement de Facebook M, l’assistant personnel de la messagerie instantanée de Facebook, Sam Lavigne (@sam_lavigne), rappelle sur The New Inquiry (@newinquiry) que les employés de Facebook M, qui permettent au système automatisé de s’améliorer, agissent comme des tuteurs. « Chaque fois que les employés de FB approuvent ou ajustent (...)
]]>En #Ile-de-France, des grilles pour empêcher les migrants de s’installer
Plusieurs municipalités se dotent d’un #mobilier_urbain conçu pour éviter les installations de réfugiés sur la voie publique.
#espace_public #villes #urban_matter #barrières #intolérance #migrations #réfugiés #asile #France
En lien avec le mobilier #anti-SDF : ►https://seenthis.net/recherche?recherche=%23anti-sdf
merci @daphne
cc @isskein
Questionnements démocratiques | Le Monolecte
►http://blog.monolecte.fr/post/2016/12/08/questionnements-democratiques
Voilà déjà des mois que l’on nous bassine avec les prochaines élections présidentielles, comme s’il s’agissait là de l’alpha et de l’oméga de la vie démocratique contemporaine. Et il y a fort à parier que ce matraquage ne va aller qu’en s’amplifiant à mesure que l’on s’achemine vers l’échéance, à croire que plus rien ne se passe, que plus rien ne compte et qu’il n’y a rien de plus important au monde que de glisser un bout de papier dans la fente.
#confiscation_démocratique #démocratie #élection #entreprise #libéralisme #liberté #lutte #médias #politique #société #Basta
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