• Contested waters: Conflict on Africa′s Great Lakes | Africa | DW | 27.08.2018
    https://www.dw.com/en/contested-waters-conflict-on-africas-great-lakes/a-45245425

    The colonial power artificially drew the borders between the states — and often along the lakes — explains Clark. As a result, there is a higher potential for conflict in the border regions today. In the ongoing dispute over their claims to land and resources, some states still invoke this colonial-era demarcation.

    #conflits #héritage #colonisation #Afrique #frontières

  • Pentagon Moves to Support War in the “Grey Zone” – Federation Of American Scientists
    https://fas.org/blogs/secrecy/2018/08/dod-grey-zone

    The Department of Defense issued a directive this month based on new authority granted by Congress last year to engage in “low-visibility, irregular warfare” operations.

    In the FY2018 defense authorization act (PL 115-91, sect. 1202) Congress specifically authorized the Secretary of Defense “to provide support to foreign forces, irregular forces, groups, or individuals engaged in supporting or facilitating ongoing irregular warfare operations by U.S. Special Operations Forces (#SOF).”

    The new authority was needed, Congress said, in order to fill a perceived gap in the US military’s ability to fight in conflicts that are below the threshold of war.

    #Pentagone #etats-unis

  • The Georgia War, Ten Years On

    The year 2018 marks the 10th anniversary of the so-called “#five-day_war” or “#August_war”, namely the conflict between Georgia, Russia and the Russian-backed, self-proclaimed republics of South Ossetia and Abkhazia. According to Ghia Nodia, the August war was a “moment of truth” for Georgia and for the region, but even for the broader international system’s equilibrium. As such, the conflict’s consequences stretched far beyond the geographic boundaries of the actors involved, having a huge impact on the whole post-Soviet region, the European Union and on warfare in general, as it marked the first use of cyber attacks in support of kinetic operations. This dossier collects a number of different views on the conflict’s consequences on Georgian politics and the region generally. On the one hand, the dossier analyses the implications of the conflict for EU foreign policy and Russia-EU relations. On the other, it also takes stock of Georgia’s political changes and, particularly, its process of integration with the EU and NATO.

    https://www.ispionline.it/it/pubblicazione/georgia-war-ten-years-21096

    #Géorgie #guerre #conflits #rapport #Ossétie_du_Sud #Russie #Abkhazie #post-soviétisme
    cc @reka

  • Conflits d’intérêts. Dans le cochon, tout est bon
    Le site allemand abgeordnetenwatch.de informe sur les activités exercées par les députés (au niveau fédéral) à côté de leur mandat : https://www.abgeordnetenwatch.de/bundestag/profile
    >Profil öffnen>Nebentätigkeiten
    Les rémunérations afférentes ne sont pas toujours indiquées, mais on reste pantois.e devant l’étonnant cumul d’activités de certain.es député.es. Ainsi le député CDU Johannes Röring, éleveur de porcs de son métier, qui cumule pas moins de 21 fonctions (à la fois membre de la commission agricole du Bundestag, à la direction d’un lobby d’agriculteurs et de la fédération paysanne…), comme le dénonce : https://www.foodwatch.org/de/newsletter/sumpfgebiete

    Sumpfgebiete
    11.07.2018

    Hallo und guten Tag,
    die meisten Menschen haben EINEN Job und sind damit voll ausgefüllt. Andere brauchen zwei, um irgendwie über die Runden zu kommen. Und dann gibt es da noch einige Bundestagsabgeordnete, die ganz viele Jobs haben – neben ihrem Mandat. So, wie Johannes Röring, einer der einflussreichsten Politiker, wenn es um unsere Lebensmittel geht. Er muss ein wahrer Tausendsassa sein, denn er ist selbst Landwirt und führt dazu noch sage und schreibe 21 (!) Funktionen „nebenher“ auf. WIE kann das funktionieren? Und vor allem: WARUM machen Abgeordnete das?

    Die Antwort ist so einfach wie skandalös. Diese Politiker — Herr Röring ist nur einer von vielen — verdienen nicht nur mehrfach. Sie arbeiten gleichzeitig als Unternehmer, Berater, Aufsichtsrat und, ja: als Lobbyist. Eine Ämterhäufung, die hochproblematisch ist für unsere Demokratie!

    Il n’est, de loin, pas la/le seul.e.
    Bon, je pars élever des cochons pour avoir plus de temps à consacrer à toutes mes autres activités et projets !

    #démocratie #député.es #conflits d’intérêts #Allemagne

  • Forensic Architecture : art, architecture et crimes de guerre
    http://www.makery.info/2018/07/03/forensic-architecture-art-architecture-et-crimes-de-guerre

    Forensic Architecture interroge les frontières de l’art mais aussi la conception de l’architecture. Dans leurs travaux, la matière première de leurs constructions est l’information. Des données visuelles, comme des vidéos, des photographies ou des images satellites pour observer l’élimination de la végétation, des enregistrements sonores ou plus récemment des données extraites de textes comme des rapports ou autres documents officiels. L’équipe utilise aussi de nombreux témoignages pour recréer les espaces où se sont déroulés les traumatismes, puis les montrent aux personnes qui ont fourni ces témoignages pour en générer de nouveaux. Une méthodologie notamment utilisée pour l’enquête sur les prisons de de Saydnaya, en Syrie.

    « L’idée est que la plupart des conflits se déroulent généralement dans un environnement construit, urbain, fait de routes, d’infrastructures, de réseaux de communication. Nous reconstruisons cet espace auquel nous n’avons généralement pas accès. » Le cadre théorique dépasse la pratique habituelle de l’architecture, mais Forensic Architecture utilise des techniques bien connues de la profession. La modélisation 3D entre autres, mais aussi le « paramétricisme », une technique de design et de construction qui s’appuie sur les données pour générer des formes. C’est ainsi que l’équipe a analysé les nuages causés par les bombardements de Rafah dans la bande de Gaza en août 2014 pour déterminer la puissance des bombes. « Une fois toutes ces informations collectées dans un modèle architectural, celui-ci devient une interface pour lire les informations mais aussi pour organiser les relations entre les objets, les gens et l’environnement qui les entoure », explique Laxness. Les artistes-architectes peuvent ainsi tester leurs hypothèses et scénarios afin de parvenir à une conclusion.

    Les contre-enquêtes de Forensic Architecture sont une forme de réponse à la surveillance exercée par l’Etat et ont souvent recours à la sousveillance – en l’occurrence l’enregistrement des événements par les personnes impliquées. Mais « toujours d’un point de vue d’infériorité », précise Sefan Laxness. « En tant qu’agence ou citoyen, nous n’aurons jamais accès à la même quantité d’informations qu’un Etat. »

    #art #architecture #contrôle_social #surveillance #conflits #guerre #Forensic-Architecture

  • l’#école est un champ de bataille

    Dans un établissement parisien, un aide-cuisinier est mort d’une crise cardiaque. Ses collègues ont dénoncé les effets d’un surmenage lié à la réduction des effectifs car la Région, chargée des cantines des lycées, avait précarisé les emplois et réduit leur nombre. Le problème était connu, discuté chaque année en conseil d’administration. L’homme savait qu’il ne tiendrait pas. Le personnel s’est ému, a accusé : nous sommes en danger et personne ne nous protège. La direction de l’établissement s’est sentie visée et a refusé que leur tract soit diffusé aux parents d’élèves. Ce sont des élèves de Terminale qui ont fait fuiter l’affaire. L’une d’entre elles a écrit en toutes lettres dans un blog de l’établissement que la direction avait dans cette affaire des responsabilités et que ce n’était pas normal de mourir sur son lieu de travail. L’enfant a été convoquée dans le bureau du proviseur qui avait déposé plainte pour diffamation. Au bout de deux heures, l’omerta reprenait, l’élève avait retiré son post et devenait mutique avec ses camarades. Des parents d’élèves s’en émurent, trouvant que cette judiciarisation face à un conflit du travail n’était pas raisonnable, que ce n’était pas ainsi qu’ils souhaitaient que leurs enfants soient éduqués, voire qu’ils trouvaient que cette enfant avait raison et qu’il fallait renouer un dialogue. En vain : la fédération FCPE rejoua l’omerta, refusa d’envoyer une lettre à la Région que des parents d’élèves avaient rédigée, sous prétexte que cela ne servirait à rien et pis, mettrait le proviseur en difficulté. Elle refusa d’entendre ses adhérent·e·s mécontent·e·s, et tout est rentré « dans l’ordre ». Les personnels sont donc bien seuls pour affronter une Région qui fait entrer la lutte des classes et l’oppression au cœur d’un établissement scolaire sans que la communauté scolaire ne puisse s’en émouvoir publiquement. Oui le conflit est au cœur de l’école, car #éduquer n’est pas #instruire et si les parcs KidZania se sont multipliés dans le monde, permettant aux enfants de faire l’#apprentissage de l’art de vivre en bon capitalistes, faut-il accepter que l’école soit le lieu de l’apprentissage de l’insensibilité ? La #neutralité scolaire impose-t-elle de taire les #conflits ? N’est-elle pas au contraire le lieu privilégié de leur expression, grâce à laquelle le savoir devient politique ?


    https://vacarme.org/article3097.html

  • Some of Trump’s Biggest Donors Are Profiting Big-Time on Immigration Detention Centers | Alternet
    https://www.alternet.org/some-trumps-biggest-donors-are-profiting-big-time-immigration-detention-ce

    The giant retail stores being converted into detention centers and these large tent cities cropping up to house immigrants, where did they come from? As always, it is important to follow the money. This plan to lock-up asylum-seeking migrants may seem like it happened overnight, but it has been years in the making. Only weeks after Donald Trump put his filthy hand on Lincoln’s Bible and took the Oath of Office, this was the February 24, 2017, headline at CNN Money:

    The actions Donald Trump, his sycophant Stephen Miller and Minister of White Supremacy Jeff Sessions are taking today are a huge payoff to the prison lobbyists and the border security industry that spent millions helping to get Donald Trump elected. Private for-profit prison executives were furious that President Obama decided to end the practice of using private prisons. They poured everything into Donald Trump and his campaign, maxing out $250,000 donations and even helping Trump raise $100 million in sketchy, secret money for his “inauguration committee.” And it paid off, as one of the first decisions from the Trump administration was to rescind Obama’s order to phase out private prisons.

    They didn’t stop there. These groups have been spending lavishly at Trump’s private business as well. The Miami New Times noted the private prison company GEO Group was one of the newest big spenders at Trump’s Doral property in Florida.

    In March of 2017, then Homeland Security chief John Kelly told Wolf Blitzer on CNN that he was considering a plan to separate families and detain them.

    “We have tremendous experience of dealing with unaccompanied minors,” he told CNN’s Wolf Blitzer on “The Situation Room.” "We turn them over to (Health and Human Services) and they do a very, very good job of putting them in foster care or linking them up with parents or family members in the United States."

    It didn’t take long for Kelly to publicly walk back that statement, denying he meant it would be a cruel, intentional warning or deterrent to others who might be thinking of seeking asylum in the U.S. But we can clearly see now, they’ve been plotting this for quite some time.

    [UDPATE] Bloomberg reports a Texas non-profit got a nearly $500 million contract to take care of the immigrant kids.

    The Trump administration plans to pay a Texas nonprofit nearly half a billion dollars this year to care for immigrant children who were detained crossing the U.S. border illegally, according to government data.

    The nonprofit, Southwest Key Programs Inc., is to be paid more than $458 million in fiscal 2018, according to the data — the most among the organizations, government agencies and companies that run a detention and care system for immigrant children on behalf of the Department of Health and Human Services. Southwest Key has about a dozen facilities in Texas, including a site at a former WalMart Inc.store in Brownsville that has drawn attention from members of Congress and national news organizations.

    #Capitalisme_carcéral #Prédation #Conflits_intérêt

  • Lettre aux comités locaux et à toutes celles et ceux
    qui aimeraient comprendre où on en est sur la ZAD

    https://lavoiedujaguar.net/Lettre-aux-comites-locaux-et-a-toutes-celles-et-ceux-qui-aimeraient-

    Mai 2018. Il paraît que c’est très difficile de suivre de loin ce qui se passe, et du coup on voulaient raconter les derniers mois à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. On présente dans ce texte ce qu’on comprend de ce qui se passe. C’est pas trop nos analyses ou nos sentiments par rapport à la situation : on essaye de présenter une diversité d’opinions même si on n’est pas d’accord — on n’est même pas d’accord entre écrivain·e·s ! Les écrivain·e·s, d’ailleurs, sont quelques personnes qui habitent sur la zone et ont l’habitude de s’organiser ensemble, dans le même groupe politique.

    Victoire et peurs. L’annonce de l’abandon du projet d’aéroport le 17 janvier 2018, c’était pour une bonne partie du mouvement la victoire d’un long combat qui donne force et motivation aux autres luttes. Pour une fois une lutte a gagné contre un projet de l’État porté par des grosses entreprises. Mais pour d’autres, la phase d’après semblait difficile et donnait plein d’inquiétudes. Le gouvernement annonçait en même temps que l’abandon le « retour à l’état de droit », alors que tout ce qui se fait sur la zone est décidé par nous qui y vivons et nous y impliquons. (...)

    #Notre-Dame-des-Landes #ZAD #lettre #négociations #conflits #expulsions #répression #résistance #fiches

  • À propos des conflits sur la ZAD
    Être sur zone…

    Alèssi Dell’Umbria

    https://lavoiedujaguar.net/A-propos-des-conflits-sur-la-ZAD-Etre-sur-zone

    _Au sein du mouvement contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, des perceptions extrêmes se sont toujours opposées. Elles se retrouvaient sur la ZAD même. Ce ne fut pas toujours facile de les combiner mais enfin le mouvement a tiré sa force de cette composition, qui lui a permis de s’exprimer sur des modes variés, depuis le blocage du périphérique jusqu’à des recours juridiques en passant par des journées portes ouvertes et par l’émeute pure et simple. Du tirage et des désaccords, il y en eut de longue. Mais enfin la composition a tenu, jusqu’à l’annonce de l’abandon du projet d’aéroport le 17 janvier 2018.

    (...) Osons une analogie avec une autre expérience — même si elle est sans commune mesure avec celle de la ZAD. Si les camarades de l’EZLN, dans le sud-est du Mexique, avaient campé sur des positions de principe et refusé toute forme de négociation, ils n’auraient pas tenu plus de quelques semaines face aux blindés, aux troupes d’élite et à l’aviation, ou n’auraient pu subsister que sous forme d’une guérilla famélique, réduite à survivre au jour le jour avec un armement dérisoire en regard de l’ennemi. Ils ont su au contraire rebondir sur le soutien inattendu qui leur venait des grandes villes, et signer un armistice. (...)

    #Notre-Dame-des-Landes #ZAD #conflits #EZLN #Chiapas #antiautoritaires #non-motorisés #FNSEA #préfète #principes #défaite #vie

  • Weather and violence displace millions inside borders every year - Daily chart

    https://www.economist.com/graphic-detail/2018/05/22/weather-and-violence-displace-millions-inside-borders-every-year

    N 2015 the refugee crisis in the eastern Mediterranean made headlines when a picture of a dead three-year-old Syrian boy, face down on a beach on the southern tip of Europe, brought home the tragic consequences of conflicts raging in Africa and the Middle East. Alan Kurdi’s desperate escape ended within five minutes of leaving Bodrum in Turkey, when the overloaded inflatable boat that carried him capsized. The journeys of those fleeing their homes to make new lives elsewhere capture headlines and animate politics. But millions more are forced out of their homes only to remain inside the borders of their countries. The number of such internally displaced people is shocking and has risen in recent years.

    #réfugiés #migrations #conflits #guerre #visualisation #population #circulation

  • L’Inde menacée par l’épuisement de ses nappes phréatiques
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2018/05/07/l-inde-menacee-par-l-epuisement-de-ses-nappes-phreatiques_5295240_3244.html

    « Des gens meurent et pourtant vous n’avez pas l’air de vous en inquiéter », ont récemment lancé les juges de la Cour suprême aux représentants des Etats de l’Haryana et de Delhi, qui se disputent le partage du débit du fleuve #Yamuna, leur enjoignant de s’entendre pour éviter les émeutes. La rareté de la ressource est à l’origine d’un nombre croissant de #conflits : #émeutes meurtrières à Delhi en 2016, tension diplomatique avec les voisins chinois ou pakistanais, marche de dizaines de milliers d’agriculteurs sur Bombay en mars. Le Forum for Policy Dialogue on Water Conflicts in India en a dénombré au moins 350 dans tout le pays.

    Elle exacerbe également les tensions entre agriculteurs et industriels, entre populations rurales et urbaines ou même entre basses castes et propriétaires terriens. Dès 2016, un rapport commandé par le gouvernement sur la réforme de la politique de l’#eau avait mis en garde contre une catastrophe à venir. « Les conflits entre les différents usages de l’eau et leurs consommateurs augmentent de jour en jour, alertaient les auteurs. Si la demande continue au même rythme, alors la moitié de la demande en eau ne sera pas satisfaite d’ici à 2030. »

    L’origine de cette crise est pourtant parfaitement identifiée : l’épuisement des #nappes_phréatiques.

    #Inde #stress_hydrique #paywall

  • Energie : les portes du pouvoir ouvertes à tous les vents du lobbying - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2018/05/02/energie-les-portes-du-pouvoir-ouvertes-a-tous-les-vents-du-lobbying_16469

    La pratique des « #portes_tournantes » (revolving doors) consistant à faire des allers-retours entre public et privé, sans trop se soucier des #conflits_d’intérêts, n’est pas l’apanage des élites françaises et concerne tous les secteurs d’activité en Europe. Mais selon un rapport que doit publier ce mercredi le groupe des Verts au Parlement européen, elle est particulièrement développée en France dans les industries des #énergies_fossiles et nucléaires. De quoi expliquer un certain manque de volontarisme en matière de transition écologique.

    Ce document de 82 pages intitulé « Revolving doors and the fossil fuel industry », que Libération s’est procuré, passe en revue « les relations chaleureuses » qui ont pu se nouer dans les principaux pays de l’Union entre décideurs politiques et grandes entreprises de l’énergie via ces fameuses portes tournantes.

    Un phénomène « répandu » que l’on appelle chez nous « #pantouflage », quand un haut fonctionnaire quitte le secteur public pour un poste bien payé dans le privé. Et « #rétro-pantouflage », lorsque c’est un grand cadre du privé, souvent issu des mêmes grandes écoles (#ENA, #Polytechnique), qui revient exercer des fonctions importantes au sommet de l’Etat. Ou comment placer ses pions quand on est une grande entreprise soucieuse de bétonner son business…

    #nucléaire #énergie

  • #Macron aux étudiants américains : « Vous n’êtes pas obligés de toujours suivre les #règles »
    http://www.rtl.fr/actu/politique/macron-aux-etudiants-americains-vous-n-etes-pas-obliges-de-toujours-suivre-les-r

    Un discours qui aurait été particulièrement apprécié de ce côté de l’Atlantique par les zadistes, étudiants révoltés, cheminots en grève, avocats, juges et greffiers mécontents, ou encore par le personnel des Ehpad... 

    [...]

    « (...) Si vous n’arrivez pas à trouver la bonne explication à cette frustration, n’abandonnez pas, allez plus loin, et ne croyez pas ceux qui disent ’ce sont les règles du jeu, ne les remettez pas en cause, ça a toujours été comme ça, vous devez suivre les règles’. C’est des conneries ! (rires) ». 

    Une phrase résumée dans un tweet : « Vous n’êtes pas obligés de toujours suivre les règles ».

    Les internautes français, et pas seulement, n’ont pas manqué de faire le parallèle avec les #conflits_sociaux qui sévissent en #France. "[...] « Vous rigolez n’est-ce pas ? Vous envoyez la police et l’armée à tous ceux qui ne sont pas d’accord avec vous... ».

    En mars dernier, il avait tenu des propos similaires devant les étudiants indiens. « Ne respectez jamais les règles ! », leur avait-il conseillé dans un centre culturel de New Delhi.❞

    #hypomane #sans_vergogne

  • Les #gaz_lacrymogènes : dangereux pour la #santé, mais... silence d’#État !
    https://reporterre.net/Les-gaz-lacrymogenes-dangereux-pour-la-sante-mais-silence-d-Etat

    L’usage de ces gaz lacrymogènes a été interdit en temps de guerre par la Convention internationale sur les armes chimiques de #Genève, en 1993. Quoique bannie des conflits militaires, cette arme reste curieusement autorisée contre les manifestants #civils, pour mater des #conflits intérieurs, en situation de guerre sociale « domestique ». En France, en avril 2015, le Défenseur des droit relevait dans un rapport que « la police allemande n’utilise pas de gaz lacrymogène, considérant que des personnes non agressives ou non violentes pourraient en subir les effets indûment ».

    Un article paru en 2016 dans les Annales de la New York Academy of Sciences explique que des études prouvent que le gaz lacrymogène peut « occasionner des dégâts durables, pulmonaires, cutanés et oculaires, avec des risques élevés de complications pour les individus affectés par des morbidités chroniques ». L’étude souligne que par manque de financement public, très peu de recherches épidémiologiques ont été menées sur le spectre des effets sanitaires occasionnés par cette arme antiémeute. Ce qui « handicape la connaissance médicale des effets à long terme et le développement de traitements et contre-mesures ». L’article qui s’attache principalement aux lacrymogènes utilisés aux États-Unis fait état de grenades type composées de 45 % d’agent CS, de 30 % de chlorate de potassium, de 14 % de résine époxy, de 7 % anhydride maléique, 3 % d’anhydride méthylnadique, et de 0,03 % de mélange résiduel. Rien ne dit que les fabricants français Nobel Spsrt et Alsetex livrent le même cocktail, mais on serait en droit de la savoir.

    • https://www.monde-diplomatique.fr/2018/05/FEIGENBAUM/58627
      "Dispersion et démoralisation
      Une demande similaire émane en 1935 de la Sierra Leone, où les administrateurs coloniaux sont confrontés à des grèves pour des augmentations de salaire. Puis c’est au tour de Ceylan, le futur Sri Lanka. Instruction est donnée au nouveau secrétaire d’État aux colonies britannique, Malcolm MacDonald, d’élaborer une politique globale du gaz lacrymogène. À cette fin, il dispose d’une liste recensant les lieux où cette arme a fait la preuve de son efficacité : en Allemagne, où elle a servi contre les grévistes de Hambourg en 1933 ; en Autriche, où elle a excellé contre les communistes en 1929 ; en Italie, où elle vient d’être incorporée à l’équipement de base des forces de l’ordre ; ou encore en France, où son usage est déjà banalisé.

      Durant cette période, le gaz lacrymogène devient pour les États un moyen privilégié de faire obstacle aux demandes de changement. Sa fonction bifide, à la fois physique (dispersion) et psychologique (démoralisation), paraît idéale pour contenir les tentatives de résistance aux mesures impopulaires. Comme, de surcroît, on peut désormais gazer en toute légalité des manifestants pacifiques ou passifs, les autorités n’ont plus à s’inquiéter des luttes collectives non violentes. Le « lacrymo » s’est imposé comme une arme multifonction capable non seulement de stopper une manifestation, mais aussi de saper toute forme de désobéissance civile.

      Cette fonction politique a perduré jusqu’à aujourd’hui. Alors que l’usage de toutes les armes chimiques est interdit par les traités internationaux dans le cadre des guerres, les forces de l’ordre restent, au niveau national, plus que jamais autorisées à déployer du gaz toxique sur les individus ou les cortèges de leur choix. Un policier peut ainsi arborer un atomiseur de gaz lacrymogène à sa ceinture, tandis qu’un militaire n’en a pas le droit. L’acceptation quasi unanime de cette incohérence contribue pour beaucoup à la florissante prospérité de l’industrie du maintien de l’ordre — et aux larmes des contestataires du monde entier."

  • Millions flee bloodshed as Congo’s army steps up fight with rebels in east | World news | The Guardian
    https://www.theguardian.com/world/2018/apr/03/millions-flee-bloodshed-as-congos-army-steps-up-fight-with-rebels-in-ea

    Starving and sick, people living in the Democratic Republic of Congo are caught in a bloody cycle of violence and political turmoil

    Jason Burke Masisi

    Tue 3 Apr 2018 05.00 BST

    A 22-old rebel soldier, wounded and now dying, in a hospital in Masisi, DRC.
    A 22-old rebel soldier, wounded and now dying, in a hospital in Masisi, DRC. Photograph: Jason Burke for the Guardian

    Justin Kapitu is dying. He does not know it yet, and the doctors treating the 22-year-old rebel fighter are unlikely to tell him soon, but his chances of surviving more than a few months are virtually non-existent.

    #rdc #congo #guerre #conflits #massacre

  • Ces pays en guerre à qui la France vend des armes - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/politique/ces-pays-en-guerre-a-qui-la-france-vend-des-armes-26-03-2018-7630269.php

    Selon le classement publié début mars par le très sérieux Stockholm International Peace Research Institute, la France est le troisième exportateur d’armes au monde. Depuis 2013, elle a même enregistré une progression record de 27 %. Mais elle ne vend « pas des armes n’importe comment », assurait en février dernier Florence Parly. La ministre des Armées était alors interrogée sur l’utilisation de « bombes françaises » par la coalition arabe au Yémen, en soutien au gouvernement face aux rebelles. Des armes bel et bien utilisées dans ce conflit via le stock constitué par l’Arabie saoudite, client parmi les fidèles de l’Hexagone. Or selon un sondage* YouGov pour SumOfUs publié ce lundi, 88 % des Français estiment que leur pays doit « arrêter les exportations d’armes aux pays qui risquent de les utiliser contre des populations civiles ». Un résultat qui permet également à l’ONG de faire la promotion de son appel au président de la République de stopper la vente d’armes dans cette région, déjà signé par près de 65 000 internautes.

    #france #armement #embargo #guerre #conflits #obsarm

  • Federal Agency Courted Alcohol Industry to Fund Study on Benefits of Moderate Drinking - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2018/03/17/health/nih-alcohol-study-liquor-industry.html

    It was going to be a study that could change the American diet, a huge clinical trial that might well deliver all the medical evidence needed to recommend a daily alcoholic drink as part of a healthy lifestyle.

    That was how two prominent scientists and a senior federal health official pitched the project during a presentation at the luxurious Breakers Hotel in Palm Beach, Fla., in 2014. And the audience members who were being asked to help pay for the $100 million study seemed receptive: They were all liquor company executives.

    They also made the industry privy to pertinent details, including a list of clinical sites and investigators who were “already on board,” the size and length of the trial, approximate number of participants, and the fact that they could choose any beverage. By design, no form of alcohol — wine, liquor or beer — would be called out as better than another in the trial.

    Dr. Michael Siegel, a professor of community health sciences at Boston University School of Public Health who was shown slides from the scientists’ presentation at The Breakers by The Times, said the study “is not public health research — it’s marketing.”

    “This must have seemed like a dream come true for industry. Of course they would pay for it,” he said. “They’re admitting the trial is designed to provide a justification for moderate drinking. That’s not objective science.”

    Whether scientists studying alcohol should accept money from the industry has long been controversial. Many scientists and policymakers have publicly said that any engagement with the alcohol industry undermines the credibility of the research.

    In 2016, a group representing hundreds of scientists and policymakers published a statement saying researchers should never accept direct or indirect industry funding, and that “any form of engagement with the alcohol industry may influence the independence, objectivity, integrity and credibility” of the research.

    “We know that industry funding not only affects the results of studies but affects the questions that are asked, how the results are analyzed and what the answers are,” said Dr. Adriane Fugh-Berman, a professor of pharmacology at Georgetown University and director of Pharmed Out, a group that researches drug marketing.

    If the health effects of moderate drinking are a priority for the N.I.H., she added, “they should fund it themselves.”

    #Pharmacie #Alcool #Addiction #Conflits_intérêt

  • Stormy Daniels, le scandale inattendu à la Maison Blanche
    https://www.mediapart.fr/journal/international/120318/stormy-daniels-le-scandale-inattendu-la-maison-blanche

    A la Une du site du « Wall Street Journal ». Juste avant la victoire de #Donald_Trump, son avocat a acheté le silence d’une actrice de films pornographiques. Une affaire pas si légère, qui pourrait tourner au casse-tête légal pour le président des États-Unis.

    #International #affaires #conflits_d'intérêts #Corruption

  • Bientôt sur ARTE :
    #Interpol, une police sous influence

    Pour pallier un budget insuffisant, Interpol, la police mondiale, noue d’étranges partenariats avec des #multinationales (#Philip_Morris, #Sanofi...), des institutions accusées de corruption (la #Fifa), et des pays controversés (#Qatar, #Émirats_arabes_unis...). Une #enquête sidérante au cœur de la collusion public/privé.

    Interpol, la mythique #police mondiale, souffre d’un sous-financement chronique. Ses 192 États membres ne mettent pas suffisamment la main à la poche. En 2000, #Ron_Noble, son nouveau secrétaire général, de nationalité américaine – une première pour une institution qui, auparavant, puisait ses dirigeants dans le vivier européen –, lui fait prendre un virage à 180 degrés. Dans les médias, il martèle qu’il lui faut un milliard de dollars, au lieu des quelques dizaines de millions qui lui sont alloués. Mais les États font la sourde oreille. L’organisation se lance alors dans d’ahurissants partenariats public/privé avec des multinationales (Philip Morris International, Sanofi…), des institutions accusées de corruption (la Fifa), et encaisse les chèques mirobolants d’États controversés (Qatar, Émirats arabes unis…). Consacré à la lutte contre la cybercriminalité, le Complexe mondial pour l’innovation d’Interpol, inauguré en 2015, a ainsi vu son budget multiplié par cinq grâce à la « générosité » de Singapour (qui, jusqu’en 2009, figurait sur la liste des paradis fiscaux). Ce dernier a financé, à lui seul, la construction du bâtiment, érigé sur son territoire alors qu’il devait au départ se situer près du siège lyonnais d’Interpol. Ces financements influent sur les enquêtes de l’organisation, engendrant de graves conflits d’intérêts. Le successeur de Ron Noble, l’Allemand #Jürgen_Stock, arrivé en 2014, tente d’infléchir cette tendance, mais les interrogations demeurent.

    Opacité
    Pendant cinq ans, deux journalistes indépendants, l’un français, Mathieu Martiniere, l’autre allemand, Robert Schmidt, ont mené une enquête à quatre mains et sur trois continents sur l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol). Rares sont en effet les médias invités à franchir ses grilles. Accompagné d’un commentaire limpide décortiquant l’enchevêtrement des intérêts publics et privés, le film s’appuie sur des images d’actualité, de nombreuses interviews de journalistes et de chercheurs, mais aussi d’anciens et actuels dirigeants d’Interpol. Il dresse ainsi un état des lieux de nos polices, à l’heure où la sécurité se privatise et où la cybercriminalité atteint un tel degré de technicité qu’elle contraint les agents à coopérer avec des entreprises. Au passage, le documentaire lève le voile sur quelques dérives : des notices rouges (les célèbres avis de recherche d’Interpol) instrumentalisées pour traquer des dissidents chinois ou turcs, une coopération insuffisante entre États membres… À travers le cas d’école d’Interpol, une plongée éclairante au cœur de la collusion entre pouvoirs économique, politique et régalien.


    https://www.cinema-comoedia.com/film/249533

    C’est encore les @wereport qui sont derrière cette enquête
     :-)

  • Les origines psychologiques des inégalités socio-économiques (Sciencesetavenir.fr)
    https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/ethnologie/les-origines-psychologiques-des-inegalites-socio-economiques_112814

    Pourquoi ceux qui auraient le plus à gagner dans la lutte contre les #inégalités, c’est-à-dire les classes moyennes et populaires, ne s’engagent que peu pour les limiter ? Les raisons relèvent de la #sociologie mais aussi de la #psychologie.
    […]
    Le mode opératoire des chercheurs a nécessité deux étapes distinctes, au niveau social mais aussi individuel : tout d’abord une méta-analyse réalisée à partir de données de la Banque mondiale et des Nations-Unies dans 27 pays, issues d’une enquête sur plus de 40.000 personnes économiquement privilégiées. […] Résultat : le comportement social de #domination exprimé dans les réponses est plus important dans les pays où les inégalités sont plus prononcées.
    […]
    C’est au niveau des États-Unis que la composante psychologique a ensuite été étudiée, sur environ 5.000 personnes anonymes en situation de #privilège social (c’est-à-dire des hommes blancs). […] Une proposition qui flirte bon l’alt-right... et qui a été d’autant plus appuyée par les sondés qu’ils vivaient dans un état où les inégalités de revenus sont importantes.
    […]
    A priori, rien que de très logique : tout ceci relève de la #théorie_des_jeux, qui postule que chaque acteur d’un système social va chercher à maximiser ses gains, quitte à en aggraver les inégalités s’il n’en souffre pas personnellement.
    […]
    Tout ceci vaut pour les groupes sociaux en situation de domination ou de #soumission extrême, mais quid des groupes intermédiaires, par exemple les #classes_moyennes ? « Même si les groupes subordonnés sont en situation de désavantage, ils peuvent trouver intérêt à éviter des #conflits coûteux, en particulier lorsque les chances d’échecs sont grandes », écrivent les scientifiques. « Des expériences de psychologie ont déjà montré que les individus subordonnés préfèrent dans ce cas se taire et accepter leur sort. »

  • U.S. Presence and the Incidence of Conflict | RAND
    https://www.rand.org/pubs/research_reports/RR1906.html

    Amal Saad on Twitter: “GROUNDBREAKING research findings from RAND’s 153 page report: the 800 US military bases in more than 70 countries around the world makes conflict more likely. No shit RAND.”
    https://mobile.twitter.com/amalsaad_lb/status/967387991244144640

    Oui, mais maintenant que c’est “révélé” par un “milieu autorisé”, c’est devenu une “réalité”

    #Etats-Unis #bases_militaires #conflits

  • Nord-#Tillabéri : analyse du #conflit lié aux #ressources_naturelles

    Cette note d’analyse, commandée par la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP), prolonge l’atelier de formation du personnel de cette institution, sur l’approche de la transformation de conflit conduit par l’institut de formation et de recherche en analyse et transformation de conflit, Modus operandi (Modop, Grenoble, France). A l’issue de cette formation, la problématique du conflit des ressources naturelles, avec en toile de fond la spécificité transfrontalière de la région du Nord Tillabéri, a retenu l’attention de tous les participants. Pour mener à bien cette étude, une équipe réunissant chercheurs de Modop et de la HACP a été mise en place  ; une mission d’enquête dans différentes localités de la région du #Nord-Tillabéri a été réalisée par plusieurs employés de la HACP.

    Lors de cette enquête sur le terrain, les données recueillies ont permis de dépasser l’analyse des conflits sous le prisme communautaire ou identitaire, et d’aller au-delà pour ouvrir d’autres perspectives et appréhender le conflit en se focalisant sur une plus large diversité de données sociologiques. Un glissement de lecture d’analyse s’est opéré. D’une analyse fondée sur les discours dominants des acteurs en conflit, l’attention s’est focalisée sur les logiques d’appartenance des individus. Le répertoire de ces logiques d’appartenance montre que les individus sont tournés vers la recherche ou la défense de leurs intérêts. D’où notre choix de lire cet espace transfrontalier du Nord Tillabéri comme une «  arène  » au sens de Bailey qui y voit «  la vie politique, nationale comme locale, en termes de «  jeu  », où se confrontent et s’affrontent les acteurs sociaux, autour de leaders et de factions  », l’arène poursuit-il «  est au fond l’espace social où prennent place ces confrontations et affrontements  »1. Ces logiques d’appartenance s’inscrivent dans un espace qui déborde les frontières nationales et nous forcent à prendre en compte une échelle transfrontalière. Ceci dit, l’identification d’une élite comme porte-parole, ou encore défenseur auto-proclamé des intérêts de la région, est plus à comprendre comme une démarche instrumentale qui participe à affaiblir un État déjà absent et à dresser les populations contre cet État.

    Dans la première partie de cette note d’analyse, la #frontière a occupé une place centrale. Il en ressort que la circulation des populations dans cette région fait fi des frontières administratives. Suivant un regard sociologique, les chercheurs de la HACP ont délaissé la tentation d’avoir une vision aérienne afin de rendre compte des dynamiques des populations dans les lieux de socialisation identifiés (marchés, écoles, fêtes culturelles, etc.). Le mouvement des populations donne à voir l’ouverture des territoires pour ne plus s’enfermer dans une lecture figée de celui-ci. L’espace transfrontalier du Nord Tillabéri offre la vision de ce qui est dessiné et défini par les populations, suivant leurs pratiques et usages de vie.

    La deuxième partie quant à elle, a postulé l’idée suivant laquelle l’#espace_transfrontalier du Nord Tillabéri devrait être la nouvelle échelle socio-spatiale de l’action publique. Les pratiques des populations, qu’elles soient économiques (pastoralisme, agriculture, commerce, transport), sociales (généalogie, mariages) ou culturelles (fêtes et célébrations religieuses ou rituelles) structurent des circulations et des échanges qui effacent, pour l’atténuer, l’existence d’une frontière formelle. Pour circuler dans cet espace, des #couloirs de passage sont prévus pour que les troupeaux puissent transhumer des enclaves pastorales à la zone pastorale. Ces couloirs existent à deux échelles : nationale et internationale. On peut également parler des marchés pour indiquer les lieux de socialisation majeurs des populations. Ceux de Inates, Ayorou, Hanam-tondi, Tingarane, ou encore Tinahouma, Tidimbawène au Mali, attirent des populations nombreuses qui se déplacent parfois depuis le pays voisin. On observe un véritable brassage de populations à la frontière. Mêmes les activités culturelles comme la course de chameaux et le Guéroual, par exemple, sont des occasions de rassemblements festifs et d’expression des coutumes, de pratiques artistiques ou sportives, de célébrations nationales, qui permettent aux populations de se réunir et d’échanger des informations sur la vie dans la région. L’administration fait passer ses messages auprès de communautés à travers ces célébrations. Pour finir, les usages pratiques d’expression des langues ont lieu sans tenir compte de la frontière. Six langues nationales sont parlées dans cet espace du Nord-Tillabéri  ; elles circulent entre leurs interlocuteurs qui parlent plusieurs d’entre elles. Il s’est dégagé de ce qui précède un tableau sur les vecteurs de connexion et les vecteurs de division des personnes et des groupes dans cet espace transfrontalier.

    La troisième partie s’est focalisée sur la délivrance des biens publics. L’éducation a été identifiée comme un besoin et sa délivrance n’est plus uniquement l’affaire de l’État. Dans cet espace transfrontalier, il serait intéressant de dépasser la simple coopération transfrontalière symbolisée par un partenariat entre administration centrale de deux ou trois pays. L’objectif de ce dépassement est de travailler sur les logiques d’appropriation par les populations de cette #coopération_transfrontalière  ; ce qui oblige ici à porter le regard sur les individus et non plus sur les communautés. Il en est de même de la lutte contre toutes les formes d’#insécurité. Elle est une demande très récurrente des populations et révèle bien qu’il s’agit là d’un besoin fondamental. Les attentes des populations sont grandes et elles fondent leur espoir sur une présence forte de l’État pour assurer leur quiétude et protéger leurs biens matériels. Sauf qu’en privilégiant uniquement les réponses sécuritaires, elles peuvent devenir, à terme, un poison. La décision de décréter l’état d’urgence dans le Nord Tillabéri a participé à freiner les échanges économiques et accentuer une forme de gouvernance du soupçon.

    La dernière partie s’est concentrée sur ce que peut faire l’État dans cet espace transfrontalier. L’analyse s’est portée sur les fondements de la violence pour penser l’action. L’hypothèse qui s’est dégagée est l’ouverture de la frontière pour développer l’espace transfrontalier. Nous avons étudié ici les singularités du conflit au Nord-Tillabéri, et c’est bien dans ce sens-là qu’ouvrir la frontière contribuera à réduire la violence sous ses différentes formes. Une autre idée qui a émergé est la cohérence entre les politiques et les données locales et le positionnement de la HACP comme centre de production d’analyse des espaces transfrontaliers du Sahel.


    http://www.irenees.net/bdf_fiche-documentation-705_fr.html
    #conflits #mobilité #frontières #Niger #Mali #rapport

  • #Terres, pouvoirs et #conflits. Une #agro-histoire du monde

    La terre prodigue ses ressources et confère la puissance à ceux qui se l’approprient. Les sociétés n’ont eu de cesse de se battre et de mourir pour elle : conquêtes, guerres civiles, autoritarismes, etc.

    Parce que la #possession de la terre demeure un moteur politique décisif, Pierre Blanc revisite l’histoire contemporaine en plaçant la question foncière au coeur des logiques de pouvoir.

    Des fascismes européens aux dictatures latino-américaines, de la révolution chinoise aux guérillas colombiennes, combien de séquences politiques ont eu pour arrière-plan une terre mal distribuée ? Des États-Unis dans la guerre froide à la Russie d’aujourd’hui, de la Chine aux pays du Golfe qui investissent dans le monde, combien de pays ont exprimé une volonté de puissance et de sécurité par leur emprise foncière ? Des Kurdes aux Tibétains, des Palestiniens aux Ouïgours chinois, combien de peuples ont vu leurs terres se dérober et leur rêve de reconnaissance ainsi entravé ?

    Une agro-histoire du monde pour comprendre les enjeux géopolitiques du XXIe siècle.


    http://www.pressesdesciencespo.fr/fr/livre/?GCOI=27246100532560&fa=author&person_ID=1383
    #agriculture #histoire #pouvoir #livre
    ping @odilon

  • #Mali : Graine de vérité : la #guerre n’est plus asymétrique !
    http://maliactu.net/mali-graine-de-verite-la-guerre-nest-plus-asymetrique

    Depuis fort longtemps, le #terrorisme est considéré comme une #guerre_asymétrique. Cela en considération du fait que ce type de guerre se caractérise par un déséquilibre militaire, sociologique et politique entre les camps. Certains spécialistes l’illustrent par un conflit entre une armée régulière forte contre un mouvement de guérilla ou un mouvement terroriste à priori faible. En la matière, l’ennemi reste invisible, versatile et non fixé.

    Cela n’est plus le cas pour notre pays. Et nous assistons à tout le contraire de ce scénario. Chez nous, il s’agit d’abord d’une armée affaiblie contre de forts groupes terroristes et leur lobby. Ensuite, une nation divisée (ou certains ont choisi de faire le tour des rédactions des medias français avec des bilans macabres) contre des groupes terroristes qui coalisent avec ceux qui doivent unifier cette nation par le retour de la stabilité.

    Enfin la dissemblance la plus criarde relève du fait que dans notre situation, les données géographiques des camps de concentration des groupes terroristes sont connus, mais jamais combattus, ou le sont périodiquement selon le bon gré des forces étrangères.

    #sahel #djihadisme #guerre #conflits #drones