• http://zapata-painter.tumblr.com/post/169738891108/ne-rien-voir-ne-rien-entendre-ne-rien-dire

    Le tribunal de commerce de Paris vient d’obliger le magazine #Challenges à retirer un article de son site Internet. En cause : non pas la véracité des informations publiées mais le fait que l’article pointait les difficultés économiques de l’enseigne de vente de meubles #Conforama. Serait-il désormais interdit d’enquêter sur la santé économique des entreprises ? Voici le communiqué du collectif Informer n’est pas un délit, dont les journalistes de #Bastamag font partie.

    https://www.bastamag.net/Secret-des-affaires-quand-Conforama-fait-censurer-un-journal-6582

    La liberté d’enquêter sur les entreprises en difficulté s’arrête aux portes des tribunaux de commerce

    Peut-on encore enquêter en France sur les entreprises en difficulté ? Pour la justice française, c’est non. Le secret des affaires prévaut sur le droit de savoir. Et sur le devoir d’informer. Le tribunal de commerce de Paris vient de censurer le magazine Challenges qui avait eu le malheur de faire son travail, c’est-à-dire de révéler qu’une grande enseigne avait été placée sous mandat ad hoc, une procédure normalement confidentielle et qui permet aux entreprises craignant un dépôt de bilan d’être épaulées par un administrateur judiciaire.

    Saisi en référé, le tribunal a jugé que le magazine devait retirer l’article litigieux de son site internet sous astreinte de 10 000 euros au motif non pas que cette information était fausse, mais parce qu’elle n’était pas « une question d’intérêt général ». Et ce pour la raison qu’« aucun autre support d’information écrite » ne l’avait « relayée », avalisant de fait sa « confidentialité ».

    Plus grave, ces attendus s’appuient sur une jurisprudence récente de la Cour de cassation qui considère les entreprises comme des personnes à protéger face aux enquêtes journalistiques. En décembre 2015, la haute juridiction mettait en avant « les droits et libertés des entreprises recourant à [des procédures de prévention des difficultés] » et estimait que le « caractère confidentiel » de ces procédures pouvait faire « obstacle à leur diffusion par voie de presse ». En mars 2014, elle estimait que « la divulgation d’informations confidentielles » sur une entreprise pouvait causer de « profondes perturbations » à « la liberté d’entreprendre ».

    Rappelons, à toutes fins utiles, que les entreprises font partie de la société et qu’informer sur leur –mauvaise– santé ne relève pas de l’espionnage industriel (argument souvent brandi par les défenseurs du secret des affaires). Ce n’est pas au juge saisi par l’entreprise de devenir le rédacteur en chef de la nation, et de décider de l’intérêt ou non d’une information.

    En espérant que cette jurisprudence change et que Challenges obtienne gain de cause en appel, il y a un moyen très simple d’inciter les entreprises à ne pas vouloir censurer les journalistes : les exposer.

    Le collectif “Informer n’est pas un délit”

    https://informernestpasundelit.org/2018/02/secret-des-affaires-quand-conforama-fait-censurer-un-journal
    #Censure #liberté_de_la_presse

  • Comment la #BCE en arrive à être piégée chez #Conforama
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/081217/comment-la-bce-en-arrive-etre-piegee-chez-conforama

    C’est l’une des conséquences de la #politique_monétaire non conventionnelle de la Banque centrale européenne : parce qu’elle achète des dettes de groupes privés, elle se retrouve désormais exposée à leurs risques de faillite. La BCE en fait une première expérience avec le groupe sud-africain #Steinhoff, propriétaire de Conforama, en pleine déconfiture.

    #Economie #dette_d'entreprises #dette_privée #Mario_Draghi

  • #Conforama, le pays où les salariés rebelles sont fichés | Rue89 Eco
    http://www.rue89.com/rue89-eco/2013/03/15/conforama-le-pays-ou-les-salaries-rebelles-sont-fiches-240562

    A côté du nom des vendeurs qui n’ont pas atteint leurs objectifs, un smiley, le front perforé d’une balle. Le tableau, affiché dans le couloir du personnel d’un magasin Conforama, a été pris en photo en mars 2012. Force ouvrière a porté plainte contre le numéro 2 du meuble en France. Un de ses délégués syndicaux, David Malesieux, est encore choqué par cette image :

    « Quand vous arrivez le matin et que vous voyez vos performances affichées avec ce genre de symbole très violent, c’est très difficile à vivre. Ces mauvais outils de management sont forcément générateurs de risques psychosociaux. »

    Les alliés en vert, les rebelles en rouge foncé

    Cette méthode de #management consiste à classer les salariés selon un code couleurs :

    La pratique de cette cartographie des salariés n’est pas propre à Conforama. Benoît Pommeret, consultant du cabinet de conseil Cegos, assure avoir enseigné la stratégie des alliés à des cadres de la distribution essentiellement, mais aussi de compagnies d’assurances, et même de Pôle emploi.

    #travail

    • Ils encouragent les mauvais salariés à se tirer une balle, c’est vraiment desgueu ce système. Conforama, le magasin ou même les smileys se suicident.

    • Les alliés : « qui ont su garder un esprit critique sur le projet ».

      « rebelles » et « opposants », j’ai envie de dire que ce n’est pas forcément la même chose.

      Et que quand on manage de bonne foi, on n’est pas forcément contre un peu de rebellitude. Pour avoir eu à gérer des « pies », comme ils évoquent, je vois tout à fait ce qui est déclaré comme « opposants » : des gens qui se sont trompés d’endroit... ou qui s’opposent pour ne pas avoir à rendre des comptes sur leur incompétence. Par exemple. Et pour ce qui concerne mon vécu.

      Une vraie difficulté est de savoir si on manage (est managé) de bonne foi... ou pas.

      Je me souviens avoir reçu à plusieurs entretiens d’affilés, des personnes issues de la même société. A chaque fois la même histoire : super chef de projet parti, nouveau chef arrivé, harcèlement, objectifs sans queues ni têtes, démissions à la chaîne. Je crois qu’il y avait un management « de mauvaise foi », où la notion de projet commun n’avait plus d’objet. Ils étaient tous tellement dépressifs qu’on en a pris aucun... spirale négative...