• Olivier Dussopt au comité de liaison de Pôle emploi (reçu par mel)
    https://vimeo.com/872343624

    Le 4 octobre, nous sommes entrés en groupe au comité de liaison de Pôle Emploi, pour protester contre la loi dite du "plein emploi"

    Nous nous réunissons tous les 15 jours en AG de précaires et chômeureuses contre cette loi. En PJ, notre tract.

    donnez nous des nouvelles de vos luttes !!

    AG de Grenoble

    L’assemblée générale des chômeur-euses et précaires se réunit et s’organise depuis plusieurs semaines contre la loi « pour le #plein_emploi ». Mercredi 4 octobre, à Meylan, un groupe émanant de l’assemblée a envahi le comité de liaison de #Pôle_emploi, une instance où ce dernier rencontre les représentant-es de ses usager-ères pour leur tenir des discours lénifiants.

    Et ça tombe bien, parce que ça a été l’occasion d’une irruption plus que nécessaire de la réalité vécue par les personnes aux minimas sociaux, venues protester fermement contre cette nouvelle loi qui, une fois de plus, considère les #précaires comme des problèmes pour la société, et non comme des personnes qui subissent l’injustice sociale. La loi (pas encore passée) prévoit que tout-e nouveau-elle allocataire du #RSA sera désormais automatiquement inscrit-e à Pôle emploi, ce qui donnera à celui-ci un pouvoir de #contrôle direct sur elles et eux ; sans compter que les #Conseils_départementaux pourront aussi déléguer la gestion des allocataires du RSA à Pôle emploi, qui est donc concerné au premier chef par cette loi anti-sociale.

    À Grenoble comme ailleurs, les précaires ne resteront pas passif-ves face aux attaques du gouvernement contre leurs #droits et leurs conditions de vie.

    https://seenthis.net/messages/1021293#message1021295

    #Droit_au_chômage #luttes

  • 5 mars 1953 : la mort de Staline, pas du stalinisme
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/03/08/5-mars-1953-la-mort-de-staline-pas-du-stalinisme_540011.html

    Il y a 70 ans mourait Staline. De Hitler à Franco, de Horthy à Salazar, Mussolini et tant d’autres, le 20e siècle abonda en dictateurs écrasant les peuples. Il faut pourtant faire une place à part à #Staline car il dirigea un régime se disant socialiste alors que sa dictature porta, plus qu’aucune autre, des coups terribles au mouvement ouvrier et à son avant-garde révolutionnaire, en #URSS et partout dans le monde.

    Sous Staline, ce fut « minuit dans le siècle » : la trahison des révolutions dans les autres pays, la liquidation du #Parti_bolchevique, la terreur à grande échelle comme moyen de gouverner. Comment cela a-t-il pu arriver quelques années à peine après la #révolution_d’Octobre qui, en instaurant la démocratie des soviets, voulait ouvrir la voie au socialisme mondial ?

    Le « socialisme dans un seul pays » ?

    Si le jeune État soviétique finit par triompher de 4 ans d’une guerre civile effroyable imposée par les Blancs et les armées impérialistes, le pays en sortit exsangue, son économie ravagée et sa population épuisée. Le reflux de la vague révolutionnaire en Europe laissait l’URSS isolée, handicapée par son immense arriération sociale héritée du #tsarisme. Pire : alors que les ouvriers les plus conscients, survivants de la guerre civile, étaient absorbés par les besoins du nouveau pouvoir, la classe ouvrière, déjà très minoritaire avant-guerre, n’était plus en mesure de diriger son État.

    Cela renforça une couche sociale spécialisée dans la gestion de l’État, une bureaucratie que la #classe_ouvrière n’avait plus la force de se soumettre. Lénine avait tenté d’enrayer ce phénomène qui prenait des proportions monstrueuses, mais la mort mit fin à ses efforts. Des dirigeants et militants bolcheviques, qui s’étaient regroupés autour de #Trotsky fin 1923, allaient mener ce combat contre la #dégénérescence de l’État ouvrier et du Parti communiste lui-même.

    Dans la lutte que certains dirigeants avaient engagée pour succéder à #Lénine, la fraction du Parti communiste que Staline représentait au sommet du pouvoir s’appuyait sur les bureaucrates contre les révolutionnaires. Et une foule de cadres petits et grands de l’appareil dirigeant finirent par se reconnaître dans la fraction stalinienne. Prônant le « socialisme dans un seul pays », une aberration pour tout marxiste, Staline levait un drapeau contre Trotsky, resté fidèle à la théorie de la #révolution_permanente, qui avait été au cœur de la politique de Lénine et des #bolcheviks. Il indiquait aussi aux bureaucrates et à la bourgeoisie mondiale qu’avec lui c’en serait fini de la révolution dans tous les pays.

    Sous Staline, les #camps_de_concentration se remplirent de millions de travailleurs forcés : des opposants, réels ou prétendus tels, mais surtout un nombre effroyable d’ouvriers et de kolkhoziens condamnés pour des peccadilles, voire sans raison.

    En même temps, le régime vantait sa Constitution de 1936 comme « la plus démocratique du monde ». Alors que la politique stalinienne avait permis à #Hitler d’accéder au pouvoir en ­Allemagne et qu’ensuite elle avait étranglé la révolution en Espagne, la propagande chantait Staline comme « le défenseur des travailleurs », « l’ami des peuples ». Les Partis de l’Internationale communiste, dont le parti français, applaudissaient aux procès de Moscou, présentant l’URSS comme le paradis des travailleurs.

    Terreur bureaucratique et ordre impérialiste

    La #Deuxième_Guerre_mondiale fut une tragédie pour l’URSS et son peuple. La bureaucratie n’aspirant qu’à profiter en paix de sa position privilégiée, Staline avait cru échapper à la guerre en faisant les yeux doux aux démocraties occidentales, puis à l’Allemagne nazie. Confiant dans son pacte avec Hitler, Staline avait laissé l’#Armée_rouge sans préparation, après avoir décimé ses officiers. L’armée allemande atteignit Moscou et Leningrad en quelques semaines. Finalement, l’URSS put résister à Hitler, et à l’incapacité de la #bureaucratie à assurer sa défense, grâce à l’héroïsme de sa population, au front comme à l’arrière. Elle le paya de 20 millions de morts et d’immenses destructions.

    #Churchill et #Roosevelt ayant associé Staline à leur repartage du monde, celui-ci se chargea de défendre l’ordre mondial, d’empêcher que les peuples se lancent à l’assaut du pouvoir comme en 1917-1923. Il le fit dans l’Europe de l’Est que son armée occupait, et dans les autres pays en mettant les Partis communistes au service de la bourgeoisie, au nom de la « reconstruction nationale ».

    Cela accompli, l’impérialisme n’avait plus autant besoin de Staline. La guerre froide s’engagea, marquée par la constitution de l’#OTAN, une alliance militaire occidentale dirigée contre l’URSS. Face à cette menace, Staline chercha à s’assurer la loyauté des « #pays_de_l’Est » en affermissant son contrôle militaro-­policier, et par une série de procès contre leurs dirigeants.

    En URSS, Staline, qui craignait que la population relève la tête, accentua la #répression. Il fit envoyer en camps un million de soldats, ex-prisonniers en Allemagne, qu’il accusa de s’être laissé capturer. Il fit déporter des peuples entiers, sous l’accusation d’avoir trahi. Puis, il lança une affaire aux relents antisémites, un prétendu « #complot_des_blouses_blanches », prélude à une nouvelle #purge des milieux dirigeants.

    Le #stalinisme après Staline

    Aucun membre du Bureau politique ne pouvait se croire à l’abri. Aussi le 28 février 1953, quand Staline eut une attaque, ses lieutenants le laissèrent agoniser, le temps d’organiser des obsèques grandioses, et surtout sa succession. #Béria, chef de la police politique, donc le plus dangereux des prétendants, fit l’unanimité à ses dépens : il fut arrêté, puis exécuté, avec ses adjoints. #Khrouchtchev, chef du parti, fut le plus habile. Devenu successeur en titre de Staline, il l’accusa en 1956, au 20e congrès du parti, sinon de toutes les tares du régime, en tout cas d’avoir fait exécuter de nombreux « bons staliniens », disait-il en s’adressant aux #bureaucrates.

    Ce que l’on qualifia de « #déstalinisation » n’était guère plus que la promesse faite aux bureaucrates qu’ils pourraient jouir de leurs privilèges sans plus craindre pour leur vie.

    Le régime souleva un peu le couvercle de la #censure, surtout littéraire, un « #dégel » qui permit à l’intelligentsia de voir en Khrouchtchev un libéral. Mais le régime n’avait, sur le fond, rien perdu de son caractère parasitaire, réactionnaire, policier et violemment antiouvrier.

    Il le prouva dès juin 1953, en lançant ses tanks contre les ouvriers de Berlin-Est en grève. Puis il réprima dans la foulée les soulèvements des ouvriers tchèques de ­Plzen, polonais de Poznan et, en octobre-décembre 1956, Khrouchtchev dut s’y reprendre à deux fois pour faire écraser par ses chars la révolution des #conseils_ouvriers de #Hongrie.

    #pacte_germano-soviétique #impérialisme #éphéméride #révolution_russe #marxisme #léninisme #trotskisme #trotskysme #goulag #démocraties_populaires

  • #Italie 1919-1920 - Les années révolutionnaires
    https://www.partage-noir.fr/italie-1919-1920-les-annees-revolutionnaires

    Cet article est un résumé, traduit et mis en forme par Maurice Colombo, de la thèse en histoire contemporaine (« La renaissance du mouvement anarchiste et l’action de #Errico_Malatesta. 1919-1920 ») que Paolo Finzi, militant anarchiste italien et un des fondateurs de la revue mensuelle A Rivista Anarchica, soutint à la Faculté des sciences politiques de Milan en 1975. #Itinéraire_-_Une_vie,_une_pensée n°5/6 : « Malatesta »

    / Errico Malatesta, Italie, Conseils ouvriers italiens (1919-1920), [Source : @narlivres], Itinéraire - Une vie, une pensée

    #Itinéraire_-_Une_vie,une_pensée_n°5/6 :« Malatesta » #Conseils_ouvriers_italiens_1919-1920_ #[Source :_@narlivres]
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/itineraire_malatesta2.pdf

  • Les mamans les plus puissantes d’Amérique | Kiera Butler
    https://cabrioles.substack.com/p/les-mamans-les-plus-puissantes-damerique

    Leur croisade contre l’éducation publique n’est qu’un début.

    Que feront donc les Moms for Liberty si elles prennent le contrôle des conseils scolaires ? Elles promettent des choses claires, comme lutter contre et les mesures de prévention sanitaire (masques et vaccins) et faire pression sur les bibliothèques scolaires pour qu’elles retirent les livres qu’elles jugent obscènes. Elles veulent supprimer les enseignements sur le racisme systémique, les livres adaptés aux LGBTI, les aménagements pour les étudiant·es transgenres. Mais, si vous écoutez attentivement, vous pourrez entendre des allusions à un objectif bien plus radical : liquider les écoles publiques.

    Kiera Butler est rédactrice en chef chez Mother Jones. Elle couvre les sujets santé, alimentation et environnement. Elle supervise aussi les reportages sur les pandémies. Kiera a contribué au lancement et à la co-animation du podcast MoJo’s food politics, Bite. Elle est l’autrice du livre Raise : What 4-H Teaches 7 Million Kids- and How Its Lessons Could Change Food and Farming Forever (University of California Press).

    Fondé en 1976, Mother Jones https://www.motherjones.com est un organe d’informations et d’investigation indépendant à but non lucratif financé par ses lecteurs. Récompensé par ses pairs comme Magazine de l’année, Mother Jones aborde les grands thèmes de l’époque, de la politique à la justice pénale et raciale, en passant par l’éducation, le changement climatique et l’alimentation/agriculture. Mother Jones c’est aussi le nom sous lequel est connue la militante activiste Mary G. Harris Jones fondatrice des Industrial Workers of the World
     

    [Note de Cabrioles] En cette rentrée scolaire 2022 nous vous proposons en collaboration avec l’indispensable Action Antifouchiste - qui mène un précieux travail de veille à propos des réseaux conspiracistes anti-prévention - la traduction de cette enquête sur les Moms for Liberty qui semblent être l’une des principales sources d’inspiration du groupe français les Mamans Louves, un des satellites du réseau antisémite de désinformation médicale Réinfocovid.

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    C’est la première journée complète du sommet national inaugural des « Moms for Liberty, Joyful Warriors », et 500 de ces joyeuses guerrières écoutent attentivement le discours d’ouverture du gouverneur de Floride, Ron DeSantis. La grande salle de bal du Tampa Marriott est bondée. Autour des tables, les « Mamas for DeSantis » agitent des pancartes et portent des T-shirts aux slogans explicites : « Je ne coparente pas avec le gouvernement », « Arrêtez l’endoctrinement Woke ». Elles se trémoussent et applaudissent lorsque DeSantis, qui envisage la course aux présidentielles en 2024, se vante d’avoir résisté au « gauchisme » de Disney ou encore lorsqu’il se réfère au président « gaffeur » Joe Biden.

    Les mamans ont été chauffées à blanc toute la matinée : la journée a débuté par une version « luxe » de l’hymne national additionné d’un couplet rarement chanté ajouté en 1986, sous les regards d’une Garde d’Honneur de quatre adolescents, drapeaux, sabres et fusils aux clairs. S’est ensuivi une prière faisant appel à Dieu dans la lutte contre le fléau du progressisme dans les écoles. Lorsque M. De Santis est finalement monté sur scène, trois dirigeantes de Moms for Liberty lui ont remis une épée bleu vif, ornée du logo du groupe. « C’est ce que les gladiateurs recevaient en récompense après avoir livré une longue et dure bataille pour la liberté », a déclaré la fondatrice du groupe, Tina Descovich. « C’est une distinction remise par l’ensemble des Moms for Liberty, pour tout ce que vous avez fait pour défendre les droits des parents. » Serrant l’épée dans ses bras, DeSantis a souri à la foule tandis que la presse, au fond de la salle de bal, les mitraillait de photos.


    Le gouverneur Ron DeSantis reçoit « The Liberty Sword » lors du sommet national Moms for Liberty à Tampa.

    « Les droits des parents », c’est le cri de ralliement de Moms for Liberty. Elles ne parlent cependant pas de tous les droits. Elles ne se préoccupent, par exemple, pas du droit d’un parent à garantir la sécurité de son enfant LGBTI à l’école, ou que son enfant immunodéprimé·e, soit protégé·e du Covid. C’est au contraire autour de préoccupations parentales résolument conservatrices et réactionnaires qu’elles ont engagés leur action. Elles veulent supprimer les enseignements sur le racisme systémique, les livres adaptés aux LGBTI, les aménagements pour les étudiant·es transgenres et les mesures de prévention sanitaire (masques et vaccins). Elles défendent aussi le deuxième amendement, celui-là même qui a permis les tueries dans les écoles américaines. Elles travaillent à la réalisation de ces objectifs avec une bonne humeur aussi inébranlable que factice, d’où le thème de la conférence : « Guerrières Joyeuses ». « Les gens veulent être entourés de personnes joyeuses », déclare une des organisatrices. « Ils ne veulent pas nécessairement être entourés de personnes en colère, qui crient, qui hurlent, sinon ça ne va pas se développer ».

    Moms for Liberty n’est pas le seul groupe de défense des droits des parents à s’être constitué ces dernières années dans la bataille pour l’hégémonie culturelle, mais c’est l’un des plus importants. L’organisation a été officiellement fondée début 2021. À peine 19 mois plus tard, elle compte plus de 100 000 membres dans quelque 200 groupes locaux répartis dans 38 États.

    Les positions extrêmes de ses partisan.es au sujet de l’éducation, avait déjà donné au mouvement une visibilité médiatique nationale. Récemment, dans le New Hampshire, une section locale a offert une récompense de 500 $ à quiconque surprendrait un·e enseignant·e qui parlerait à ses élèves de racisme systémique. L’année dernière, après que la fondatrice de Moms for Liberty, Tina Descovich, ait perdu sa course pour intégrer le conseil scolaire dans le comté de Brevard en Floride, son adversaire, Jennifer Jenkins, a rapporté que le groupe était à l’origine de manifestations menaçantes. « Nous venons vous chercher », « Pédophile », criait la foule rassemblée devant son domicile, rapporte un éditorial du Washington Post. « Nous arrivons comme un train en marche ! Nous allons vous faire demander grâce. Si vous pensiez que le 6 janvier [attaque du Capitole par les partisan·es de Trump Ndt] était terrible, attendez de voir ce qu’on vous réserve ! ».Une personne malveillante l’avait dénoncée au ministère de l’Enfance et de la Famille, affirmant à tort qu’elle avait abusé de sa fille de 5 ans. « S’il y a des divergences d’opinion sur ce qui est juste pour tous·tes les élèves, je serais ravi d’en discuter », a-t-elle écrit. « Mais j’ai aussi des droits, et cela inclut le droit d’être à l’abri du harcèlement et des agressions. » (La justice a nié l’implication de Moms for Liberty dans cette campagne de harcèlement. "Nous sommes des guerrières de la joie, et notre section n’a jamais été impliquée dans quoi que ce soit de ce genre", ont-t-elles déclaré).

    Le battage médiatique autour de Moms for Liberty tend souvent à les dépeindre comme des « cinglées », impossibles à prendre au sérieux. Mais, ce serait une erreur de sous-estimer leur pouvoir ou la possibilité qu’elles deviennent des actrices décisives dans les élections de mi-mandat. Si elle se présente comme une simple organisation populaire — une association peu structurée de mères partageant les mêmes idées et préoccupées par les tendances progressistes de l’éducation — parmi ses partisan·es, on compte pourtant des poids lourds du mouvement conservateur. D’influent·es stratèges républicain·es font partie de son équipe dirigeante, et d’importants Think Tank de droite leur apportent soutien financier et expertise.

    Toutes ces prouesses politiques conservatrices alimentent un objectif explicite : prendre le contrôle des School Board, les conseils scolaires. (...)

    [2020] Elles commencent alors à s’organiser, avec des ami·es et des voisin·es, ell·eux aussi indigné·es par les politiques de prévention sanitaire liée au Covid. Mais également par ce dont iels ont été témoins lors des cours en distanciel sur Zoom pendant le confinement. « Beaucoup ont été étonné·es de constater qu’au lieu d’apprendre à lire, à écrire et à compter, leurs enfants recevaient des leçons sur des sujets très controversés et d’un intérêt scolaire discutable », écrivent les deux fondatrices, dans une tribune publiée en novembre 2021, dans le Washington Post. (...)

    Si l’association Moms for Liberty est récente, les idées qui l’animent sont anciennes. C’est d’ailleurs une panique morale concernant le bien-être des #enfants qui est à l’origine des toutes premières théories conspirationnistes européennes, qui accusaient les Juifs d’assassiner les bébés chrétiens et de boire leur sang. Cette frénésie complotiste s’est à nouveau manifestée aux USA à partir des années 1950, lors du mouvement pour les droits civiques, lorsque des parents blanc·hes luttant contre la déségrégation ont affirmé que leurs filles seraient violées par des garçons noirs.

    [...]

    Ce n’est pas que les femmes soient plus crédules que les hommes, explique-t-elle. Ce sont plutôt les structures sociales sous-jacentes — celles qui font peser de manière disproportionnée la charge des enfants sur les mères — qui rendent les femmes vulnérables. Les pourvoyeur·euses de désinformation exploitent délibérément ces vulnérabilités. Les femmes ont la lourde charge de protéger les enfants contre tout danger — souvent sans congé familial payé, ni services de garde d’enfants abordables. La menace d’enlèvement et d’agression d’enfants, qui est au cœur des nombreuses théories complotistes qui circulent en ligne, laisse de nombreuses mères dans un état d’anxiété constante. Cette préoccupation obsessionnelle pour la sécurité des enfants, dans un monde rempli de prédateurs, peut constituer un terrain fertile à la propagation de la pensée conspirationniste. « Vous êtes à un moment très incertain de votre vie, dans la période d’incertitude incroyable que nous avons connue, et en plus, vous êtes isolée », dit Moran. Il est compréhensible que des femmes « aillent en ligne où il est trop facile de trouver, non seulement des informations erronées, mais également des communautés incroyables qui se construisent autour de ces narratifs

    #pour_le_bien_de_nos_enfants #Mother_Jones #Moms_for_Liberty #école #école_publique #écoles_sous_contrat #écoles_privées #néo-néo_cons #USA #hégémonie_culturelle #conseils_scolaires #wokisme #conpirationnisme #complotisme #racisme #extrême_droite #QAnon #hétérosexualité

  • En 1918, l’Autriche prise de fièvre sociale : « Vive les conseils ouvriers ! » (1) - Partage Noir
    #Autriche #Conseils_Ouvriers #1918
    https://partage-noir.fr/en-1918-l-autriche-prise-de-fievre-sociale-vive-les-conseils
    La première partie de l’article de Roland Briard sur les Conseils Ouvriers autrichiens de 1918 est extrait du n°26 d’Agora (avril-mai 1985).

  • Exiting democracy, entering authoritarianism: state control, policing and surveillance in Greek universities

    A bill regarding the “safety” and policing of Greek universities, among other issues, was voted on the 11th of February 2021, by 166 MPs from New Democracy, the right-wing ruling party, and Greek Solution, a far-right party, despite the unanimous opposition of left-wing parties (132 MPs), the Greek academic and student community and police unions. It came in the context of the COVID-19 pandemic which has arguably been an extremely difficult, painful, insecure, traumatic and challenging situation that has affected everyone’s life, including economic, health and cultural systems around the world. That context is accompanied by an extremely uncertain, obscure and blurry future that heightens insecurity globally and locally. The education system has been particularly affected with universities being closed for over a year; teaching is only taking place virtually (with detrimental effects on the mental health of both teaching staff and students); and where it is extremely difficult due to social distancing regulations for the educational community to come together, discuss and exchange views on pressing matters regarding the future of Higher Education.

    What does the bill entail?

    The bill “Admission into Higher Education, Protection of Academic Freedom, Upgrading of the Academic Environment and further provisions”, which became law (4477/2021) on the 17th of February 2021, requires from all Higher Education institutions the implementation of security systems such as: the surveillance and recording of both image and sound (CCTV cameras, microphones etc) on open and closed University spaces; movement censors and alarm systems; restricted access to university spaces only for university staff and students or even biometric controls at the entrances; electronic detection systems for illegal substances and objects; and Control Centers for Signals and Images to be established within University premises.

    The law also dictates the introduction of both Units and Committees for “Safety and Protection”, as well as Disciplinary Councils for Students together with a list of a variety of disciplinary offences. The former will be responsible for the drafting, implementation, assessment and management of security agendas and requirements for each individual university, while the latter will be conducting “disciplinary interrogations” and fulfill duties such as: autopsy, witness cross-examination, interrogation of the “persecuted” and composing experts’ reports. The Disciplinary Council will have the power to impose fines and even expel students who have committed disciplinary offences. The Units and Committees for Safety and Protection as well as the Disciplinary Councils, will be composed by University teaching and research staff, transforming them thus, from teachers and researchers to cops and security managers.

    Importantly, Article 18 of the law also dictates for the first time in a democratic European country the establishment of a police security force for universities under the name: “Squads for the Protection of Universities”. The Squads will be carrying a truncheon, handcuffs and anaesthetic/pepper spray gases; they will be patrolling campuses and police stations are to be established within University premises without the consent of university authorities. Further, these squads are to be staffed initially with 1030 police officers (Special Guards), a number that is set to increase depending on the “security needs” of each institution. While for the Prime Minister, Kyriakos Mitsotakis, the creation of these Squads and the extensive surveillance of public Universities are “a means of closing the door to violence and opening the way to freedom” and “it is not the police who enter universities, but democracy”; for the majority of the academic community as well as opposition parties, this legislation is an alarming move towards authoritarianism as it opens the doors to the permanent policing and surveillance of universities.

    Abolishing the self-rule of universities and academic freedom through permanent policing, surveillance and disciplining of universities

    To assess those worries we need firstly to set the context. Greek universities (in something that is often uncommon in universities in the Anglo-American part of the world, but very common in Southern Europe, France and Latin America) are very much intertwined with Greek politics and wider social struggles. They constitute an energetic social and political space, which is closely connected to and strengthens wider society’s social struggles against forms of oppression and injustice, rather than simply being sterile spaces of providing information. As such they have historically played a crucial role in Greek politics and constitute “a stronghold of democracy”. Students who occupied the National Technical University of Athens in 1973 against the military junta - an occupation which ended when tanks invaded the gates of the University killing dozens of students and people in the surrounding areas - are considered to be one of the key factors for the overthrown of the junta regime and the transition of Greece to democracy. Since then the academic and student community has been engaging in various forms of protest and solidarity to wider social struggles, while the entrance of police to university premises was banned by law in 1982. The police were only eligible to enter after a University Dean’s request or if a serious crime took place. The “asylum” law as it was called, was abolished in August of 2019, almost as soon as the conservative government of New Democracy came to power.

    Within this context, the fact that the education law (4477/2021) was drafted for the first time in Greek history jointly by both the Ministry of Education and the Ministry of Citizen’s Protection (i.e. Ministry of Policing), shapes as will become clear, the character and goals of the legislation; which are nothing less than the targeting and criminalization of the socio-political character of the Greek University and academic freedom.

    Therefore the first thing to consider that substantiates the worries of the academic community is that the 1030 police officers (Special Guards) who will form the “Squads for the Protection of Universities” will not have graduated from the 3-year Police Academy degree, which was the principle requirement so far in police hiring procedures. Rather Special Guards are trained through speedy processes and are staffed through rapid hiring procedures of candidates that have declared an interest in becoming police officers, hold simply a high school degree and have completed their military service (compulsory for men in Greece) – preferably from the special forces, reserve military forces, Presidential Guard or from 5-year forces of military volunteers or from bodies of professional soldiers. In the summer of 2019 when the right-wing government of New Democracy was elected, 1,500 Special Guards were recruited to staff riot police and motorbike police (DIAS squads) and now 1030 more will staff University Police. As the Reader of Criminology at Teesside University, George Papanikolaou, argues, we are witnessing a restructuring of the Greek police, whereby male personnel shaped through military type of training and culture will be incorporated in frontline squads to deal with citizens.

    It is no wonder then, given the historical tensions in Greece between student movements and the police, that the academic and student community fear a regression to an authoritarian state, where they will be dealt with as “internal enemies” and handled accordingly. These fears become more and more real as both before and after the bill was passed, the police have engaged in widespread blind violence and authoritarian practices: driving motorbikes at students peacefully protesting against the bill; breaking the teeth and jaw with a fire extinguisher of a peaceful student protestor; torturing in public sight a student that was member of the student group, which as a form of protesting against the educational law had peacefully occupied the administration building of the Aristotelian University of Thessaloniki; and even kidnapping students from their own houses in the city of Chania, Crete.

    It should also be noted that the lack of training of the Special Guards has also raised serious concerns and objections within police unions, who unilaterally oppose the staffing of the university squads in such a way. Despite the lack however of proper training, these squads will have the authority to patrol, arrest, conduct preliminary interrogations, prevent and address any “deviant” or criminal behaviour within University spaces (Article 18); and are to staff the Control Centers for Signals and Images together with university personnel. The fact that the law (Article 19) clearly states that Special Guards can perform all police duties except for preliminary interrogation, a function that they are set to perform in universities, creates serious questions for the academic and student community. It is also not clarified by the law what is meant by “deviant” behavior or the ways in which these squads are going to “prevent” it (i.e. will they stop and search students and staff and conduct inspections in teaching rooms)? Further, university authorities are to facilitate the new patrolling “Special Forces” in “all possible ways” to implement their duties. Again, it remains unclear by the law what this facilitation will entail and whether Deans and university Senates will have the right to object or even to reject such facilitation.

    This last point leads us to the most important issue about this legislation. The educational law (Article 18 para.5) dictates that these police squads will not answer to university authorities, as required so far by the constitutional autonomous character of universities. Instead, they will directly fall under the mandate of the Ministry of Citizen’s Protection and the Greek police. All these aspects are very distant from the protection of academic freedom that the legislation alleges to support. Academic freedom entails freedom of scientific research and teaching, freedom of circulation of ideas as well as, the constitutional prerequisite of the fully autonomous nature of universities. Therefore, the fact that these squads will act and be managed and supervised by the Greek police renders this law unconstitutional regarding the principle of university self-rule. The legislation hinders academic freedom and arguably transforms Greek Universities into fortresses of control, surveillance, repression and policing. The fact that the undersecretary of education justified the establishment of police squads and stations within universities on the grounds that it was also a practice during the military junta, attests further to the worries of the academic community regarding academic freedom and university’s self-rule.

    Further, while for universities in the Anglo-American world widespread surveillance is a common and more often than not, unchallenged practice; most probably these universities were not blackmailed (although some recent developments regarding freedom of speech in British Universities might prove otherwise) by their country’s government through legislation (in the Greek case Parts C(d) and D (b) of the law) that their funding would be cut if they did not implement the surveillance and disciplinary prerequisites of the law. A factor that again verifies the abolition of University’s self-rule. Regarding the 24/7 surveillance data of the Centers for Signals and Images it is not clear concerning privacy and data protection, how long the data will be stored, what will be the purpose of processing it and, most importantly, what safety valves are there in order to prevent misuse of the data. So far practices in Greece show that the EU General Data Protection Regulation (GDPR) is not being upheld. As the expert on Data Protection and Privacy law, Prof. Mitrou, has argued “The Greek law has not respected the GDPR as standard borderline and has (mis)used ‘opening clauses’ and Member State discretion not to enhance but to reduce the level of data protection”.

    Making the situation worse, the fact that University’s teaching and research personnel, who are to staff these Centres along with the police are largely unfamiliar with security planning and surveillance systems, makes more probable for the University police squads to oversee handling of the data. Creating hence serious concerns over who will supervise these squads against violating EU laws regarding data processing and misuse. Similar questions are being posed for the staffing of Units and Committees for Safety and Protection. Moreover, it is not clarified whether the University police squads will also be equipped with devices allowing for live facial recognition and fingerprint identification that Greek police is to receive by summer 2021. An issue that creates even more intense unease regarding the legitimacy and protection of handling of also biometric data of students and staff.

    In essence, the fact that there have been various cases in the Anglo-American world where privacy and data protection safeguards have been breached: administrators of surveillance systems and university administrators monitor emails and social media of staff and students; their on- and sometimes off-campus movements; and have used this monitoring to let go of academic personnel and suppress any type of protest or diffusion of information that while abiding by university’s code of ethics is not approved by university administration; attests to the worries of the Greek academic and student community regarding academic freedom. This is affirmed by the Foundation for Individual Rights in Education (FIRE)- which has already found that such monitoring practices are open to misuse and hence can turn to not only illiberal but unconstitutional tools. These alarming developments should perhaps make us all reflect on whether we are trading away too much of our liberty in the name of “safety” and whether we want universities to become authoritarian institutions. But how did we come to this?

    Deliberate efforts at defamation of the Greek public university

    During the previous months, the government of New Democracy together with pro-government media engaged in a malicious campaign aiming to defame public universities and represent them to Greek citizens as “sites of lawlessness”, disorder and delinquency. There are definitely problems in Greek universities (mainly caused by the severe underfunding over the past decade), but they are not as depicted by the mass media as centres of crime and havoc. Sofia Vidali, a professor of criminology, eloquently deconstructs such representations in her article “Criminality and Policing in Greek Higher Education: ‘truths’ and ‘lies’”, by showing that instances of delinquency and petty criminality relate to wider socio-economic and spatial characteristics of the area in which each University is placed. Moreover, offences within and in the surrounding areas (both are counted as one in official police statistics) of University premises constitute a very minor subtotal (2,053 offences out of approximately 1,835,792) of the country’s crimes for the periods 2007-2018.

    Arguably, one of the key stereotypes that has been employed by the Minister of Education, Niki Kerameus, and pro-government media propaganda, was that academics are afraid of being hostage to students (particularly students with leftist leanings). They constructed a “moral panic” (see Coehn, S. 1972/2002) around two incidents. The one was the symbolic building in 2006 of the Dean’s office of Democritus University of Thrace by students in protest at the scandalous mismanagement of their alimentation. While the Dean’s office was empty when the building occurred, the stereotype purposefully constructed was that the students had trapped the Dean inside his office, with Mrs. Kerameus stating on 8/02/2021 that “we need to convince young people that it is not normal to build professors within their offices”. The second case was an unfortunate and atypical incident at the Economic University of Athens in October 2020, where young people from the anti-authoritarian political realm forced the Dean to wear a label saying that he supported squatted buildings. While unanimously the academic community had condemned the event and, despite it being an exception rather the rule, the incident has been represented as the common feature of university life. These representations were widely used to justify and legitimize to the wider public the necessity for disciplining, surveillance and establishment of a police force within universities.

    As part of these representations was also an orchestrated defamation of University professors who challenged such depictions. A typical example was that the Greek government has attempted to justify its law through false pretenses of “best practice” stemming from examples in the Western World and particularly Oxford University; saying that there is a police force established for the security of the latter. When a Greek professor at the University of Oxford, Antonios Tzanakopoulos, denied the presence of such police force, Greek pro-government media and Ministers, following largely Trump’s techniques of communication, attempted to distort and slander his statements by saying that he is a liar and a defrauder who spreads fake news. It should be noted that the Oxford UCU has openly taken a stance against the law, while denying the existence of a university police force in its premises. These processes of disinformation, censoring and silencing of any voice that runs counter to the government’s agenda has been a common practice throughout the past year, rendering Greece 4th before last within the EU regarding press freedom and a flawed democracy. It should be emphasised that no police force is established in any European University. Rather, as is the current case in Greece, security personnel and porters (which can be both private and public servants) under a university’s authority are responsible for security issues.

    Importantly, these deliberate practices of defamation of Universities, their academic staff and students come after almost a decade of severe underfunding of the Greek university. During the acute economic crisis (2010-2018), university funding was cut from 75% to even 120% in some Universities, placing Greece in the last positions in Europe in terms of university funding and infrastructures (including the firing of the porters and security personnel). Hence it comes as a great disappointment for university personnel to see that the government is willing to provide 50 million euros (20 million annually for the salaries of the 1030 university police squads and 30 million for the implementation of security systems), when 91 million is the entire budget for universities, who still suffer from underfunding. This money could arguably be used to hire more teaching, research and administrative personnel, porters and the development of infrastructures (i.e. teaching spaces and lab equipment). Arguably the problems that Greek Universities face due to chronic underfunding will not be solved by policing and surveillance.

    It should also be highlighted that the defamatory representations purposefully tend to omit that Greek universities, despite their underfunding and global inequalities in terms of knowledge production, where if you don’t publish in English you literally don’t exist, achieve really good positions in Global University Rankings (ranked among the top 1000 Universities in the world). Crucially these slandering representations come after another legislation (4653/2020) of the Ministry of Education, which equated the degrees of private colleges with those of public universities that significantly “upgraded” the degrees of the former and “downgraded” the degrees of the latter. Private colleges in Greece do not produce research and the knowledge that they provide does not go through the same quality assessments as that of public universities. This “upgrade” of private colleges is combined with another controversial aspect of the law (4477/2021) under discussion, which reduces the numbers of students’ induction to public universities by 20%-30%, channeling arguably the “left-out” students to private colleges. An aspect that not only reduces further the funding of public universities but will also afflict the most vulnerable social strata of Greek society by hindering their educational and social mobility. In other words, the representations of criminality and “lawlessness” and the wider defamation and degrading of the public university, propagated by the mass media and the right-wing government, facilitates the latter in legitimizing the domination of the “law and order” dogma while at the same time fulfilling its neoliberal agenda of privatization of higher education.

    Conclusive remarks: What university do we want?

    As Prof. Costas Douzinas, at Birkbeck University, has argued, what is missing from all contemporary discussions about higher education in Greece and abroad is the core question of what universities do we want? The university at its core aims towards the complete freedom of thinking, critiquing, challenging, researching and circulating of ideas in a constant search for the “truth”. It aims to deepen democracy, including cognitive democracy by providing a pluriversality of knowledges, pedagogies and methodologies to understand the world around us. As such university education has a value in and of itself, which cannot be reduced simply to a tool(vocational) value. Indeed the knowledge provided by universities is about the blossoming of the human soul and mind by constantly shaping an understanding about the human condition, of our individual selves, the world and our societies, which is an “absolute human value” in and of itself (Carr 2009:14). In this way students will later be able to contribute not only to the economy but also to democracy.

    When the University simply becomes a vocational school – a trend that we largely see growing globally and is arguably also the aim of the Greek education law by attempting to downgrade public universities and criminalise socio-political action - then it stops cultivating knowledge and becomes instead simply a depository of information; a commodity that if invested in, will provide the necessary skills for the production of a “disciplined” learner/ consumer/worker to only serve the needs of each nation’s economic growth (Drummond, 2003). As such the University loses its liberatory and democratic essence and its interconnection to social struggles. Professor Boaventura de Sousa Santos powerfully demonstrates what is at stake globally if we continue to follow this trend: “Wherever you are, there are always people struggling against oppression, and you should really try to work with them if you are at the university. Otherwise, the university will be soon a capitalist enterprise like any other, whose market value is defined by rankings, students will be consumers and teachers, workers or, more nicely, collaborators. If we fail our social responsibility, the university as we know it will have no future”. This article is a call against such a dark future that will affect us all globally and locally and may jeopardise the future of democracy and academic freedom as we know it.

    References

    Carr, D. (2009) “Revisiting the Liberal and Vocational Dimensions of University Education”, in British Journal of Educational Studies. 57 (1): pp. 1-17.

    Cohen, Stanley. 2002 [1972]. Folk Devils and Moral Panics. London: Routledge.

    Drummond, J. (2003) “Care of the Self in a Knowledge Economy: Higher Education, Vocation and the Ethics of Michel Foucault”, Educational Philosophy Theory, Vol. 35 (1), pp. 57-69.

    https://www.crimetalk.org.uk/index.php/library/section-list/1012-exiting-democracy-entering-authoritarianism

    #Grèce #université #surveillance #police

    ping @isskein @karine4

    • Traduction :

      Exit la démocratie, bienvenue dans l’autoritarisme : contrôle de l’État, maintien de l’ordre et surveillance dans les universités grecques

      Un projet de loi concernant la « #sécurité » et le #maintien_de_l’ordre dans les universités grecques, entre autres, a été voté le 11 février 2021, par 166 députés de Nouvelle Démocratie, le parti de droite au pouvoir, et de Solution grecque, parti d’extrême droite, malgré l’opposition unanime des partis de gauche (132 députés), de la communauté universitaire et étudiante grecque et des syndicats de police. Cette décision est intervenue dans le contexte de la pandémie de COVID-19, qui a sans doute été une situation extrêmement difficile, douloureuse, insécurisante, traumatisante et éprouvante, qui a affecté la vie de chacun et de chacune, y compris les systèmes économiques, sanitaires et culturels du monde entier. Ce contexte s’accompagne d’un avenir extrêmement incertain, obscur et flou qui accentue l’insécurité au niveau mondial et local. Le système éducatif a été particulièrement touché : les universités sont fermées depuis plus d’un an, l’enseignement ne se tient qu’à distance —avec des effets néfastes sur la santé mentale du personnel enseignant et des étudiant·es — et, en raison des règles de distanciation sociale, il est extrêmement difficile pour la communauté éducative de se réunir, de discuter et d’échanger des points de vue sur des questions urgentes concernant l’avenir de l’enseignement supérieur.
      Quel est le contenu de la loi ?

      Le projet de loi « Admission dans l’enseignement supérieur, protection de la #liberté_académique, amélioration de l’environnement académique et autres dispositions », qui est devenu une loi (4477/2021) le 17 février 2021, exige de tous les établissements d’enseignement supérieur la mise en œuvre de systèmes de sécurité tels que : la surveillance et l’enregistrement d’images et de sons (#vidéosurveillance, #microphones, etc.) dans les espaces ouverts et fermés de l’université ; la contrôle inquisitorial des mouvements et les systèmes d’alarme ; la restriction de l’accès aux espaces universitaires aux seuls personnels et aux étudiants de l’université, voire des contrôles biométriques aux entrées ; des systèmes de #détection_électronique de substances et d’objets illégaux ; et la mise en place de centres de contrôle des signaux et des images dans les locaux universitaires.

      La #loi prévoit également la création d’unités et de comités pour la « sécurité et la protection », ainsi que de #conseils_de_discipline pour les étudiant·es, avec une liste de diverses infractions disciplinaires. Les premiers sont désormais responsables de l’élaboration, de la mise en œuvre, de l’évaluation et de la gestion des programmes et des exigences en matière de sécurité pour chaque université, tandis que les seconds vont mener des « #interrogatoires_disciplinaires » et rempliront des fonctions telles que l’autopsie 1, contre-interrogatoire des témoins, interrogatoire des « persécutés » et rédaction de rapports d’expertise. Le #Conseil_de_discipline aura le pouvoir d’imposer des amendes et même d’expulser les étudiant·es qui ont commis des #infractions_disciplinaires. Les unités et les comités de sécurité et de protection, ainsi que les conseils de discipline, seront composés de membres du personnel d’enseignement et de recherche de l’université, passant ainsi d’enseignants et de chercheurs à des flics et des gestionnaires de sécurité.
      Il est important de noter que l’article 18 de la loi impose également, pour la première fois dans un pays européen démocratique, la création d’une force de #sécurité_policière pour les universités sous le nom de « #Brigades_pour_la_protection_des_universités ». Ces #brigades seront munies d’une #matraque, de #menottes et de gaz anesthésiants et gaz-poivres ; elles doivent patrouiller dans les campus et des postes de police doivent être installés dans les locaux des universités sans nécessiter le consentement des autorités universitaires. En outre, ces brigades doivent être dotées initialement de 1030 policiers (gardes spéciaux), mais leur nombre est appelé à augmenter en fonction des « besoins de sécurité » de chaque institution. Alors que pour le Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, la création de ces brigades et la surveillance étendue des universités publiques sont « un moyen de fermer la porte à la violence et d’ouvrir la voie à la liberté » et que « ce n’est pas la police qui entre dans les universités, mais la démocratie« , pour la majorité de la communauté universitaire ainsi que pour les partis d’opposition, cette législation est un pas alarmant vers l’autoritarisme car elle ouvre les portes au contrôle et à la surveillance permanentes des universités.
      La fin de l’autonomie des universités et des libertés académiques par l’exercice d’une surveillance et une discipline permanentes au sein des universités

      Pour analyser les causes de l’inquiétude, commençons par expliquer dans quel contexte elles prennent place. Les universités grecques — ce qui est souvent rare dans les universités de la partie anglo-américaine du monde, mais très courant en Europe du Sud, en France et en Amérique latine — sont très étroitement liées à la politique grecque et aux luttes sociales plus largement. Elles constituent un espace social et politique vigoureux, étroitement impliqué dans les luttes sociales contre les formes d’oppression et d’injustice ; elles contribuent à les amplifier, plutôt que d’être de simples espaces d’information aseptisés. En tant que telles, elles ont historiquement joué un rôle crucial dans la politique grecque et constituent « un bastion de la démocratie ». Les étudiant∙es qui ont occupé l’Université technique nationale d’Athènes en 1973 contre la junte militaire — occupation qui s’est terminée lorsque des chars ont envahi les portes de l’université, tuant des dizaines d’étudiants et de personnes dans les environs — sont considéré∙es comme l’un des facteurs-clés du renversement du régime de la junte et de la transition de la Grèce vers la démocratie. Depuis lors, la communauté universitaire et étudiante s’est engagée dans diverses formes de protestation et de solidarité avec des luttes sociales plus larges, tandis que l’accès de la police dans les locaux universitaires a été interdit par la loi en 1982. La police n’était autorisée à entrer qu’à la demande du doyen de l’université ou en cas de crime grave. La loi « asile », comme on l’appelait, a été abolie en août 2019, presque aussitôt après l’arrivée au pouvoir du gouvernement conservateur de Nouvelle Démocratie.

      Dans ce contexte, le fait que la loi sur l’éducation (4477/2021) ait été rédigée pour la première fois dans l’histoire de la Grèce conjointement par le ministère de l’Éducation et le ministère de la Protection du citoyen (c’est-à-dire le ministère de la Police), façonne, comme nous allons le voir, le caractère et les objectifs de la législation, soit rien de moins que le ciblage et la criminalisation du caractère sociopolitique de l’université grecque et de ses libertés académiques.

      Ce qui nourrit les inquiétudes de la communauté universitaire, pour commencer, tient à ce que les 1030 officiers de police (gardes spéciaux) qui forment les « brigades de protection des universités » n’auront pas obtenu le diplôme de l’Académie de police à l’issue de trois ans d’études, diplôme qui était jusqu’à présent la principale exigence dans les procédures de recrutement de la police. Les gardes spéciaux auront une formation accélérée et seront recrutés par des procédures d’embauche expéditives parmi les candidats ayant déclaré leur intérêt pour le métier d’officier de police ; ils seront simplement titulaires d’un diplôme d’études secondaires et auront effectué leur service militaire (obligatoire pour les hommes en Grèce) de préférence dans les forces spéciales, les forces militaires de réserve, la garde présidentielle ou les forces de 5 ans des volontaires militaires ou des corps de soldats professionnels. À l’été 2019, lorsque le gouvernement de droite de la Nouvelle Démocratie a été élu, 1 500 gardes spéciaux ont été recrutés pour la police anti-émeute et la police à moto (brigade DIAS) et maintenant 1030 de plus seront employés à la police universitaire. Comme le soutient George Papanikolaou, maître de conférences en criminologie à l’université de Teesside, nous assistons à une restructuration de la police grecque, dans laquelle les agents masculins dotés d’une formation et une culture de type militaire se trouveront incorporés dans des brigades de première ligne pour traiter avec les citoyens.

      Il n’est donc pas étonnant, étant donné les tensions historiques en Grèce entre les mouvements étudiants et la police, que la communauté universitaire et étudiante craigne une régression vers un État autoritaire, où ses membres seront traité·es comme des « ennemis de l’intérieur » et traités en conséquence. Ces craintes deviennent de plus en plus réelles car, avant et après l’adoption de la loi, la police s’est livrée à une violence aveugle généralisée et à des pratiques autoritaires : conduire des motos sur des étudiants qui manifestaient pacifiquement contre la loi ; casser, avec un extincteur, les dents et la mâchoire d’un étudiant manifestant pacifiquement ; torturer en public un étudiant membre d’un groupe d’étudiant∙es qui, pour protester contre la loi sur l’éducation, avait occupé pacifiquement le bâtiment administratif de l’Université Aristote de Thessalonique ; et même enlever des étudiant∙es dans leur propre maison dans la ville de Chania, en Crète2.

      Il convient également de noter que le manque de formation des gardes spéciaux a également soulevé de sérieuses préoccupations et objections au sein des syndicats de police, qui s’opposent unilatéralement à la dotation en personnel des escouades universitaires de cette manière. Malgré l’absence de formation adéquate, ces brigades auront le pouvoir de patrouiller, d’arrêter, de conduire des interrogatoires préliminaires, de prévenir et de traiter tout comportement « déviant » ou criminel dans les espaces universitaires (article 18) ; et elles devront doter les centres de contrôle des signaux et des images d’un personnel universitaire. Le fait que la loi (article 19) stipule clairement que les gardes spéciaux peuvent exercer toutes les fonctions de police, à l’exception des interrogatoires préliminaires, fonction qu’ils sont censés exercer dans les universités, soulève de sérieuses questions pour la communauté universitaire et étudiante. La loi ne précise pas non plus ce que l’on entend par comportement « déviant » ni la manière dont ces brigades vont le « prévenir » — faut-il entendre qu’elles vont arrêter et fouiller les étudiants et le personnel et effectuer des inspections dans les salles de cours ? En outre, les autorités universitaires doivent faciliter les nouvelles patrouilles des « forces spéciales » par « tous les moyens possibles » pour accomplir leurs tâches. Là encore, la loi ne précise pas clairement ce que cette facilitation implique et si les doyens et les sénats des universités auront le droit de s’y opposer ou même de la rejeter.

      Ce dernier point nous amène à la question la plus importante concernant cette législation. La loi sur l’éducation (article 18, paragraphe 5) stipule que ces escadrons de police ne relèvent pas des autorités universitaires, comme l’exigeait jusqu’à présent la dimension constitutionnelle de l’autonomie des universités (franchises universitaires). Au lieu de cela, elles relèvent directement du mandat du ministère de la Protection du citoyen et de la police grecque. Tous ces aspects sont très éloignés de la protection des libertés académiques que la législation prétend assurer. Les libertés académiques impliquent la liberté de la recherche scientifique et de l’enseignement, la liberté de circulation des idées ainsi que le prérequis constitutionnel de la nature totalement autonome des universités. Par conséquent, le fait que ces brigades soient placées sous la gestion et la supervision de la police grecque rend cette loi inconstitutionnelle au regard du principe d’autonomie des universités. La législation porte une entrave manifeste aux libertés académiques et transforme sans doute les universités grecques en forteresses de la police qui les contrôlent, les surveillent et participent à leur répression. Le fait que le sous-secrétaire à l’éducation ait justifié la mise en place de brigades et de postes de police au sein des universités au motif qu’il s’agissait d’une pratique courante sous la junte militaire, renforce les craintes de la communauté universitaire concernant les libertés académiques et l’autonomie des universités.

      Si la surveillance généralisée est une pratique courante et généralement incontestée dans les universités du monde anglo-américain, il y a fort à parier que ces universités n’ont pas fait l’objet d’un chantage — bien que certains développements récents concernant la liberté d’expression dans les universités britanniques puissent laisser penser le contraire — de la part du gouvernement de leur pays par le biais d’une législation — dans le cas de la Grèce, les parties C (d) et D (b) de la loi. La loi précise en effet que leur financement serait réduit si elles n’appliquaient pas les conditions de surveillance et de discipline prévues, ce qui confirme à nouveau l’atteinte à l’autonomie des universités. En ce qui concerne les données de surveillance 24/7 des Centres pour les Signaux et les Images, pour ce qui concerne la protection de la vie privée et des données, beaucoup de doutes subsistent : combien de temps les données seront stockées, quel sera le but de leur traitement et, plus important encore, quelles sont les soupapes de sécurité prévues pour empêcher l’utilisation abusive des données. Jusqu’à présent, les pratiques en Grèce montrent que le règlement général de l’UE sur la protection des données (RGPD) n’est pas respecté. Comme le professeur Mitrou, expert en protection des données et en droit de la vie privée, l’a souligné :

      « La législation grecque n’a pas respecté le RGPD comme limite normale et a (mal) utilisé les « clauses d’ouverture » comme le pouvoir discrétionnaire des États membres, non pas pour améliorer mais pour réduire le niveau de protection des données ».

      Pour ne rien arranger, le fait que le personnel d’enseignement et de recherche de l’université, devant travailler dans ces centres avec la police, ne maîtrise guère les systèmes de planification et de brigades de la sécurité, rend plus vraisemblable que les brigades de police de l’université superviseront le traitement des données. On peut donc se demander qui contrôlera ces brigades pour éviter qu’elles ne violent la législation européenne relative au traitement et à l’utilisation abusive des données. Des questions similaires se posent pour la dotation des unités et des comités de sécurité et de protection en personnel. Il n’existe, qui plus est, aucune précision pour savoir si les brigades de la police universitaire seront également équipées des dispositifs permettant la reconnaissance faciale instantanée et l’identification des empreintes digitales, éléments dont la police grecque doit disposer d’ici l’été 2021. Une question qui crée un malaise encore plus grand concernant la légitimité et la protection du traitement des données biométriques mêmes des étudiants et du personnel.

      En pratique, nous avons connaissance de plusieurs cas dans le monde anglo-américain où les garanties de protection de la vie privée et des données ont été violées : les administrateurs de systèmes de surveillance et les administrateurs d’université surveillent les courriels et les médias sociaux du personnel et des étudiants, leurs mouvements sur le campus et parfois hors du campus, et ont utilisé ces moyens de surveillance pour avoir prise sur le personnel universitaire et étouffer tout type de protestation ou de diffusion d’informations qui, bien que respectant la charte éthique de l’université, ne soient pas approuvées par l’administration de l’université. Cela avive les inquiétudes de la communauté universitaire et étudiante grecque concernant les libertés académiques. C’est ce que confirme la Fondation pour les droits individuels dans l’éducation (FIRE), qui a déjà constaté que de telles pratiques de surveillance sont susceptibles d’être utilisées à mauvais escient et peuvent donc se transformer en outils non seulement contraires aux libertés publiques mais aussi anti-constitutionnels. Ces évolutions alarmantes devraient peut-être nous amener à nous demander si nous n’abandonnons pas une trop grande partie de notre liberté au nom de la « sécurité » et si nous voulons voir les universités devenir des institutions autoritaires. Mais comment en sommes-nous arrivé·es là ?
      Des tentatives délibérées de diffamer l’université publique grecque

      Au cours des mois précédents, le gouvernement de la Nouvelle Démocratie et les médias pro-gouvernementaux se sont engagés dans une campagne malveillante visant à diffamer les universités publiques et à les présenter aux citoyens grecs comme des « sites d’anarchie », de désordre et de délinquance. Les universités grecques connaissent incontestablement des problèmes — principalement dus au grave sous-financement de ces dix dernières années — mais on peut les considérer comme des lieux de criminalité et de désordre. Sofia Vidali, professeur de criminologie, déconstruit avec éloquence ces représentations dans son article intitulé « Criminalité et maintien de l’ordre dans l’enseignement supérieur grec : ‘vérités’ et ‘mensonges’« , en montrant que les cas de délinquance et de petite criminalité sont liés aux caractéristiques socio-économiques et spatiales plus larges de la région dans laquelle se trouve chaque université. En outre, les infractions commises à l’intérieur et à l’extérieur des locaux universitaires — qui sont comptabilisées comme une seule et même zone dans les statistiques officielles de la police— ne représentent qu’une infime partie (2 053 infractions sur environ 1 835 792) des crimes commis dans le pays entre 2007 et 2018.

      Parmi les exemples majeurs utilisés par la ministre de l’Éducation, Niki Kerameus, et par la propagande médiatique pro-gouvernementale, on trouve la peur qu’auraient eu les universitaires de devenir otages de leurs étudiant∙es — en particulier des étudiants de gauche. Les médias ont construit une « panique morale » (voir Coehn, S. 1972/2002) autour de deux incidents. Le premier fut de murer symboliquement, en 2006, le bureau du doyen de l’université Démocrite de Thrace par les étudiants en signe de protestation contre la gestion scandaleuse de la restauration étudiante. Alors que le bureau du doyen était vide au moment de l’installation, les étudiants auraient piégé le doyen dans son bureau : Madame Kerameus déclarant le 8/02/2021 que « nous devons convaincre les jeunes qu’il n’est pas normal de construire des installations dans le bureau des professeurs« . La seconde affaire est un incident malheureux et atypique survenu à l’Université économique d’Athènes en octobre 2020, où des jeunes issus du milieu politique anti-autoritaire ont forcé le doyen à porter un panneau indiquant son soutien à l’occupation des bâtiments. Alors que la communauté universitaire avait unanimement condamné l’événement et, bien qu’il s’agisse d’une exception plutôt que de la règle, l’incident a été représenté comme le quotidien de la vie universitaire. Ces représentations ont été largement utilisées pour justifier et légitimer auprès du grand public la nécessité de discipliner, de surveiller et d’établir une force de police au sein des universités.

      Dans ce contexte médiatique, il y a également eu une diffamation orchestrée des professeurs d’université qui ont contesté les interprétations de la Ministre. Un exemple typique est que le gouvernement grec a tenté de justifier sa loi par de prétextes mensongers de « meilleures pratiques » qui auraient cours dans le monde occidental et en particulier à l’Université d’Oxford ; affirmant qu’il existe une force de police établie pour la sécurité de cette dernière. Lorsqu’un professeur grec de l’Université d’Oxford, Antonios Tzanakopoulos, a nié la présence d’une telle force de police, les médias et ministres pro-gouvernementaux grecs, suivant largement les techniques de communication de Trump, ont tenté de déformer et de calomnier ses déclarations en disant qu’il est un menteur et un falsificateur à l’origine de la diffusion des fake news. Il faut noter que l’UCU d’Oxford a ouvertement pris position contre la loi, tout en niant l’existence d’une police universitaire sur son campus. Ces processus de désinformation, de censure et de réduction au silence de toute intervention qui irait à l’encontre des buts poursuivis par le gouvernement ont eu cours tout au long de l’année dernière, faisant de la Grèce l’avant-dernier pays de l’UE en matière de liberté de la presse et un exemple de démocratie faussée3. De fait, aucune force de police n’est établie dans une université européenne. Au contraire, comme c’est encore le cas actuellement en Grèce, les agent∙es de sécurité et les gardien∙nes — qui peuvent être des fonctionnaires ou des particuliers — placé∙es sous l’autorité de l’université ont la responsabilité des questions de sécurité.

      Ces pratiques délibérées de diffamation des universités, de leur personnel académique et de leurs étudiant∙es surviennent après presque une décennie de grave sous-financement de l’université grecque. Pendant la crise économique aiguë (2010-2018), le financement des universités a été réduit de 75 %, voire de 120 % dans certaines universités4, plaçant la Grèce aux dernières places en Europe en termes de financement et d’infrastructures universitaires — ce qui inclut le licenciement des gardien∙nes et du personnel de sécurité. C’est donc une grande déception pour le personnel universitaire de voir que le gouvernement est prêt à fournir 50 millions d’euros — 20 millions par an pour les salaires des 1030 brigades de police universitaires et 30 millions pour la mise en place de systèmes de sécurité — alors que la totalité du budget [NDLR de sécurité] des universités, qui souffrent toujours de sous-financement, se monte à 91 millions d’euros5. Cet argent pourrait sans doute être utilisé pour embaucher davantage de personnel d’enseignement, de recherche et d’administration, des agents de gardiennage et l’investissement dans les infrastructures — c’est-à-dire des espaces d’enseignement et des équipements de laboratoire. Le maintien de l’ordre et la surveillance ne résoudront aucun des problèmes auxquels les universités grecques se trouvent confrontées en raison de leur sous-financement chronique.

      La diffamation médiatique que subissent les universités grecques fait passer soigneusement sous silence qu’en dépit de leur sous-financement et leur handicap en termes de production de connaissances à l’échelle mondiale — si on ne publie pas en anglais, on n’existe littéralement pas — conservent de très bonnes places dans les classements mondiaux des universités (classées parmi les 1000 premières universités du monde). Il est important de noter que ces représentations calomnieuses font suite à une autre législation (4653/2020) du ministère de l’éducation, qui mettait sur un pied d’égalité les diplômes des collèges privés et ceux des universités publiques, « améliorant » considérablement les diplômes des premiers et « dévalorisant » les diplômes des secondes. En Grèce, les collèges privés ne produisent pas de recherche et les connaissances qu’ils dispensent ne sont pas soumises aux mêmes évaluations de qualité que celles des universités publiques. Cette « revalorisation » des collèges privés est associée à un autre aspect controversé de la loi (4477/2021) en cours de discussion, qui réduit de 20 à 30 % le nombre d’étudiant∙es admis∙es dans les universités publiques, en canalisant les étudiant∙es « exclu∙es » vers les collèges privés. Un aspect qui non seulement réduit davantage le financement des universités publiques, mais qui touche également les couches sociales les plus vulnérables de la société grecque en entravant leur mobilité éducative et sociale. En d’autres termes, les représentations de la criminalité et de l’ »anarchie » et, plus généralement, la diffamation et la dégradation de l’université publique, propagées par les médias et le gouvernement de droite, aident ce dernier à légitimer la domination du dogme de la « loi et de l’ordre » tout en parachevant la réalisation de son programme néolibéral de privatisation de l’enseignement supérieur.
      Remarques conclusives : Quelle université voulons-nous ?

      Comme l’a fait valoir le professeur Costas Douzinas, de Birkbeck University, ce qui fait défaut dans toutes les discussions contemporaines sur l’enseignement supérieur en Grèce et à l’étranger, c’est la question fondamentale de savoir quelles universités nous voulons.

      L’université vise essentiellement à assurer la liberté totale de penser, de critiquer, de contester, de rechercher et de faire circuler les idées dans une recherche constante de la « vérité ». Elle vise à approfondir la démocratie, y compris la démocratie cognitive, en fournissant une pluralité de savoirs, de pédagogies et de méthodologies pour comprendre le monde qui nous entoure. En tant que tel, l’enseignement universitaire a une valeur en soi, qui ne peut être instrumentalisée à une simple finalité professionnelle. En effet, le savoir dispensé par les universités vise à l’épanouissement de l’âme et de l’esprit humains en façonnant constamment une compréhension de la condition humaine, de notre moi individuel, du monde et de nos sociétés, ce qui constitue une « valeur humaine absolue » en soi (Carr 2009:14). De cette façon, les étudiant∙es seront plus tard en mesure de contribuer non seulement à l’économie mais aussi à la démocratie.

      Lorsque l’université devient simplement une institution de formation professionnelle — tendance que nous voyons prospérer dans le monde et qui est sans doute aussi l’objectif de la loi grecque sur l’éducation qui entend dévaloriser les universités publiques et criminaliser l’action sociopolitique — elle cesse alors d’être un lieu de culture de la connaissance, mais une simple banque d’informations ; une marchandise qui, si l’on y investit, fournira les compétences nécessaires à la production d’un apprenant/ consommateur/travailleur « discipliné » pour servir uniquement les besoins de la croissance économique de chaque nation (Drummond, 2003). L’université perd ainsi son essence émancipatrice et démocratique et le lien organique qu’elle noue avec les luttes sociales. Le professeur Boaventura de Sousa Santos démontre avec force ce qui est en jeu au niveau mondial si nous continuons à suivre cette tendance :

      « Où que vous soyez, il y a toujours des gens qui luttent contre l’oppression, et vous devriez vraiment essayer de travailler avec eux si vous êtes à l’université. Sinon, l’université sera bientôt une entreprise capitaliste comme une autre, dont la valeur marchande est définie par les classements, les étudiant∙es seront des consommateur∙trices et les enseignant∙es, des travailleursou des travailleuses ou, pour mieux dire, des collaborateurs ou collaboratrices. Si nous abandonnons notre responsabilité sociale, l’université telle que nous la connaissons n’aura pas d’avenir ».

      Cet article est un appel contre un tel avenir sombre qui nous affectera tous globalement et localement et qui pourrait mettre en péril l’avenir de la démocratie et de la liberté académique telles que nous les connaissons.

      https://academia.hypotheses.org/31734

      ping @etraces

  • *La Marine teste l’utilisation de NETS pour piéger les migrants dans la Manche alors que des nombres record traversent illégalement*

    - Des navires militaires ont travaillé avec la UK Border Force pour essayer des tactiques en mai et juin
    - Priti Patel a révélé le stratagème en accusant Paris de la crise actuelle
    – Plus de 2 750 personnes auraient atteint le Royaume-Uni outre-Manche cette année

    La #Royal_Navy a testé l’utilisation de filets pour arrêter les migrants dans la Manche, a révélé hier #Priti_Patel.

    Des navires militaires ont travaillé avec la #UK_Border_Force en mai et juin, essayant des #tactiques pour se déployer contre de petits bateaux traversant la France.

    La ministre de l’Intérieur a fait la divulgation alors qu’elle reprochait à Paris de ne pas avoir maîtrisé la crise des migrants.

    Plus de 2 750 clandestins auraient atteint le Royaume-Uni de l’autre côté de la Manche cette année, dont 90 non encore confirmés qui ont atterri à Douvres hier.

    Ce chiffre se compare à seulement 1 850 au cours de l’année dernière. Dimanche, il y a eu un record de 180, entassés à bord de 15 dériveurs.

    Plus de 2 750 clandestins auraient atteint le Royaume-Uni de l’autre côté de la Manche cette année, dont 90 non encore confirmés qui ont atterri à #Douvres hier

    Les #chiffres montent en flèche malgré la promesse de Miss Patel, faite en octobre, qu’elle aurait pratiquement éliminé les passages de la Manche maintenant.

    Hier, elle a déclaré qu’elle s’efforçait de persuader les Français de « montrer leur volonté » et de permettre le retour des arrivées.

    Mlle Patel a affirmé que les #lois_maritimes_internationales autorisaient le Royaume-Uni à empêcher les bateaux de migrants d’atteindre le sol britannique, mais que Paris interprétait les règles différemment.

    « Je pense qu’il pourrait y avoir des mesures d’application plus strictes du côté français », a déclaré hier Mme Patel aux députés.

    « Je cherche à apporter des changements. Nous avons un problème majeur, majeur avec ces petits bateaux. Nous cherchons fondamentalement à changer les modes de travail en France.

    « J’ai eu des discussions très, très – je pense qu’il est juste de dire – difficiles avec mon homologue français, même en ce qui concerne les #interceptions en mer, car actuellement les autorités françaises n’interceptent pas les bateaux.

    « Et j’entends par là même des bateaux qui ne sont qu’à 250 mètres environ des côtes françaises.

    « Une grande partie de cela est régie par le #droit_maritime et les interprétations des autorités françaises de ce qu’elles peuvent et ne peuvent pas faire. »

    Elle a confirmé que les #navires_de_patrouille français n’interviendront pour arrêter les bateaux de migrants que s’ils sont en train de couler – et non pour empêcher les traversées illégales.

    Au sujet de la participation de la Marine, Mlle Patel a déclaré à la commission des affaires intérieures de la Chambre des communes : « Nous avons mené une série d’#exercices_dans_l’eau en mer impliquant une gamme d’#actifs_maritimes, y compris militaires.

    La ministre de l’Intérieur, photographiée hier, a fait la divulgation alors qu’elle reprochait à Paris de ne pas avoir maîtrisé la crise des migrants

    « Nous pouvons renforcer #Border_Force et montrer comment nous pouvons prendre des bateaux en toute sécurité et les renvoyer en France.

    « C’est effectivement le dialogue que nous entamons actuellement avec les Français pour savoir comment ils peuvent travailler avec nous et montrer leur volonté. Parce que cela ne sert à rien de leur pays.

    Tim Loughton, un député conservateur du comité, a demandé au ministre de l’Intérieur : « Pouvez-vous confirmer que vous pensez que les Français ont le pouvoir – qu’ils prétendent ne pas avoir – d’intercepter des bateaux en mer ? »

    Elle a répondu : ‘Absolument raison. Et c’est ce que nous nous efforçons de réaliser jusqu’au partage des #conseils_juridiques en matière de droit maritime. À travers la pandémie où le temps a été favorable, nous avons vu une augmentation des chiffres et nous devons mettre un terme à cette route.

    « Nous voulons rompre cette route, nous voulons rendre cela #non_viable. La seule façon d’y parvenir est d’intercepter et de renvoyer les bateaux en France. »

    Le ministre français de l’Intérieur, Gerald Darmanin, qui a été nommé il y a seulement dix jours, se rendra à Douvres le mois prochain pour voir l’impact des bateaux de migrants sur la communauté locale.

    « Le ministre de l’Intérieur est de plus en plus frustré par la partie française, mais nous avons de nouveaux espoirs que le nouveau ministre de l’Intérieur voudra régler ce problème », a déclaré une source de Whitehall.

    Hier, neuf passagers clandestins érythréens ont été découverts à l’arrière d’un camion lors d’un service Welcome Break sur la M40. La police a été appelée après que des témoins ont vu des mouvements à l’arrière du camion stationné dans l’Oxfordshire.

    https://www.fr24news.com/fr/a/2020/07/la-marine-teste-lutilisation-de-nets-pour-pieger-les-migrants-dans-la-manc
    #frontières #militarisation_des_frontières #asile #migrations #réfugiés #armée #NETS #Manche #La_Manche #France #UK #Angleterre #pull-back #pull-backs

    #via @FilippoFurri

  • L’#université_de_Paris prévoit-elle des mesures « liberticides » contre le #droit_de_réunion des #étudiants ?

    Des articles présentés comme les extraits du potentiel nouveau #règlement de l’université de Paris inquiètent des étudiants et des professeurs.

    La liberté de réunion des étudiants et des personnels de l’université de Paris va-t-elle bientôt être remise en cause par son nouveau règlement intérieur ?
    C’est ce qu’affirme le site militant « Révolution permanente » en diffusant certains articles, particulièrement restrictifs, censés émaner de ce projet de nouveau règlement.
    La direction de l’Université confirme à « 20 Minutes » l’authenticité de ce « document de travail », dont la version finale doit encore être votée.

    « Un projet liberticide », « une atteinte sans précédent à la liberté de se réunir à la fac »… Le site militant « Révolution permanente » ne mâche pas ses mots pour dénoncer les changements qui attendraient les étudiants et le personnel de l’Université de Paris, l’entité qui regroupe, depuis le 1er janvier 2020, les universités Paris Diderot (Paris 7) et Paris Descartes.

    Dans un article intitulé « L’Université de Paris veut faire contrôler les réunions étudiantes par la préfecture », la plateforme du « courant communiste révolutionnaire du [Nouveau parti anticapitaliste] » dénonce ainsi certaines dispositions du projet de nouveau règlement intérieur, extraits du document en question – marqués de la mention « confidentiel » – à l’appui.

    L’article 2 de ce projet de règlement intérieur daté du 4 février 2020 oblige par exemple les « organisateurs d’une réunion publique au sein de l’université » à « présenter, deux mois à l’avance, une demande d’affectation d’un local, auprès du président de l’université ». Celle-ci doit en outre être « déposée sous forme d’un dossier "manifestation" » devant « obligatoirement contenir la déclaration préalable faite en préfecture et le récépissé remis aux déclarants. »

    https://twitter.com/UnivOuverte/status/1230060835877347329?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

    FAKE OFF

    Contactée par 20 Minutes, Philomène, l’autrice de l’article – et étudiante à l’université Paris Diderot, où ont lieu de nombreuses assemblées générales (AG) et autres mobilisations depuis décembre 2019 –, nous explique comment elle a mis la main sur ce document : « On l’a découvert jeudi [13 février] grâce à des professeurs mobilisés [contre la réforme de l’enseignement supérieur et la réforme des retraites], qui nous ont expliqué que le projet de nouveau règlement intérieur avait fuité. Je n’ai pas eu accès au document intégral mais des extraits ont été partagés, et c’est comme ça que nous avons pu les diffuser sur "Révolution permanente" ».

    L’université de Paris nous confirme pour sa part l’authenticité de ces articles, tout en précisant qu’il s’agit d’un « document de travail », d’un « texte non abouti, qui s’appuie essentiellement sur des textes réglementaires en vigueur » dont la « version finale sera soumise au vote des instances de l’université ».

    Certains éléments prévus dans ce projet – que 20 Minutes a pu consulter en intégralité – existent en effet déjà dans les règlements de l’université Paris Diderot, comme le reconnaît lui-même un collectif de personnels et d’étudiants mobilisés de Paris 7 : « L’accès extrêmement réglementé aux espaces universitaires, qui est réservé aux "usagers" officiels de l’établissement et oblige donc à présenter sa carte d’identité lors du contrôle sous peine d’être exclu, ou expose à des procédures disciplinaires si on refuse de présenter sa carte ou si on la prête à autrui, n’est pas nouveau, mais il est contraire à l’idée qu’on se fait d’une université libre. »

    L’article 24-2 du règlement de l’établissement dispose par exemple que cette carte « doit être présentée aux autorités universitaires ou aux agents désignés par elles chaque fois que ceux-ci le demandent » et que « tout refus de présentation expose l’étudiant à une procédure disciplinaire ».
    « Toute réunion serait soumise aux mêmes règles que l’organisation d’une manifestation »

    En revanche, les strictes conditions d’organisation d’une réunion au sein des locaux envisagées par le nouveau projet de règlement intérieur sont, elles, bien nouvelles. « Non seulement il faudrait faire une déclaration préalable de réunion en préfecture et demander un local à la direction de l’université deux mois avant – alors que ce type d’assemblée générale s’organise généralement quelques jours avant –, mais cette demande doit être signée par au moins une personne résidant dans la commune du lieu de la réunion, alors que de nombreux professeurs et étudiants n’habitent pas à Paris », poursuit le collectif.

    Il dénonce aussi le « flou » entourant les notions de « réunion » des « agents et usagers » – possible à condition d’en demander l’accord huit jours avant au président de l’établissement – et de « réunion publique », ouverte à tous, y compris aux personnes extérieures à l’université, soumise aux critères restrictifs évoqués plus haut : « En pratique, toute réunion serait en réalité publique et donc soumise aux mêmes règles que l’organisation d’une manifestation. Ces points de règlement ne seront évidemment pas appliqués à chaque fois, mais ce qui est créé ici, ce sont les outils répressifs nécessaires pour faire annuler ces réunions ou poursuivre leurs organisateurs. »

    Enfin, les étudiants et personnels mobilisés s’inquiètent de potentielles restrictions en matière de liberté d’expression, un article de ce projet prévoyant certaines limites à son « exercice », qui ne doit par exemple pas « porter atteinte au respect des personnes et à l’image de l’université » : « C’est un élément extrêmement subjectif, et il y a un vrai danger pour la liberté d’expression si on ne peut plus exprimer de critiques vis-à-vis de l’université. »

    Selon nos informations, le vote de ce projet de nouveau règlement intérieur est prévu le 13 mars, lors d’un conseil d’administration de l’université de Paris.

    https://www.20minutes.fr/societe/2723171-20200220-universite-paris-prevoit-mesures-liberticides-contre-droi

    • « Liberté de réunion ». Une COMUE attaque les #libertés_universitaires

      À l’occasion de la fusion des facs de Paris 5 et Paris 7 la présidence de la fac a rédigé un projet de nouveau #règlement_intérieur classé confidentiel. Les documents ont fuité révélant un projet liberticide, une atteinte sans précédent à la liberté de se réunir à la fac alors même que les personnels et étudiants se mobilisent actuellement contre les réformes de l’enseignement supérieur. La moindre #réunion serait désormais soumise à une déclaration préalable en préfecture et à une validation par la présidence.

      Depuis le début du mois de décembre le mouvement contre la réforme des retraites s’est lancé sur l’université de Paris Diderot -Paris 7- et les assemblées générales -AG- se sont multipliées, rassemblant plusieurs centaines de personnes. À la rentrée les profs sont rentrés dans le mouvement, marquant leur refus de voir passer une nouvelle attaque contre l’université, la LPPR — Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche. C’est dans ce contexte électrique sur la fac que les vigiles ont commencé à fermer les grilles et contrôler les cartes à l’entrée, une heure avant chaque assemblée générale, avant de se décider finalement à filtrer toutes les entrées 24h/24, 7j/7. « Puis récemment ils ont essayé de faire annuler des AG, en niant des réservations d’amphi à Descartes par exemple, ou en interdisant l’accès au matériel sonore ! », nous relate une professeure en sociologie sur Diderot.

      C’est au milieu de cette effervescence que le 1er janvier est arrivé, et avec lui la mise en place effective de la fusion décidée en 2017. Elle devait initialement regrouper Paris 3, 5 et 7, mais la mobilisation à l’époque dans les trois facs et celle particulièrement importante sur Paris 3 a permis à l’université cette dernière de sortir du projet. C’est donc un processus de fusion entre Paris 7 et Paris 5 qui a abouti il y a un peu plus d’un mois. La #fusion des universités permet d’en faire des pôles compétitifs intégrés au marché économique, en poursuivant la dualisation des cycles (licence / master-doctorat), en faisant des premières années d’études supérieures une simple extension des études secondaires, reportant le travail de recherche au moment du master. Dans le même temps, avec l’intégration toujours plus massive de représentants du #patronat dans les #conseils_centraux, la #recherche est peu à peu orientée en fonction des besoins des grandes entreprises. Ce sont ces mêmes cadres anti-démocratiques qui sont entrain de décider du règlement intérieur pour la nouvelle Université de Paris.

      Les documents ont fuité jeudi dernier : la présidence espère faire voter la semaine prochaine l’application d’un tout nouveau règlement intérieur, grâce auxquelles toutes tentatives de se réunir au sein de l’établissement seront rendues impossibles.

      Il est indiqué que toutes les réunions publiques devront désormais être déclarées en #préfecture, en échange d’un récépissé. Les organisateurs de cette réunion devront également constituer un dossier pour émettre une demande de réservation à la présidence de l’université au moins deux mois à l’avance, après présentation du récépissé de la préfecture. Cette demande ne sera acceptée que si : l’objet et la nature de la réunion sont validés par la présidence, et si les organisateurs prévoient « d’assurer le #bon_ordre » de cette réunion, nécessitant la mise en place peut être d’une #sécurité ?
      Finalement, pour organiser une quelconque assemblée générale ou autre réunion de tout type, entre la demande en préfecture et celle à la présidence, il faudra s’y prendre au moins 10 semaines à l’avance. Pour donner un exemple avec ces nouvelles conditions, si l’on voulait réserver un amphi cette semaine pour discuter et décider de l’organisation de la journée du 5 mars dans l’enseignement supérieur, il aurait fallut s’y prendre aux alentours du 5 décembre… avant même le début de la grève. On comprend bien que ces nouvelles mesures, en apparence purement administratives, rendent impossible toutes perspectives de mobilisation solide et réactive au sein de ces deux #facs. Une attaque très forte contre le droit de réunion, qui s’inscrit dans une démarche de #criminalisation du #militantisme à la fac, qui vise à empêcher l’émergence de mouvements, ou de la moindre réunion contestataire au sein de l’université .

      Et la présidence est bien consciente du caractère extrêmement liberticide de ces mesures. C’est pour cette raison qu’elle essaye à tout prix de dissimuler l’affaire, en faisant d’abord pression sur tous ceux à qui elle a fourni ces documents, notamment avec « PROJET CONFIDENTIEL » imprimé en filigrane. Puis en omettant purement et simplement d’informer de l’existence même de ce projet de règlement intérieur les instances censées étudier de tels projets comme le sénat académique de l’université de Paris qui se réunit pourtant chaque mois. Si bien que la première fois que des informations sont sorties du cercle très restreint des personnes informées du projet, ce n’est qu’une dizaine de jours avant le 24 février, la date de sa mise au vote. La présidence avait clairement l’intention que le moins de monde possible ne découvre ce qui se manigance pour empêcher un scandale avant le vote . La présidence s’est aussi donnée le droit, nouveau, de déclarer un état d’urgence universitaire, en cas de « circonstances exceptionnelles », lui permettant de s’auto-octroyer les pleins pouvoirs au sein des facs fusionnées.

      Face à ces attaques liberticides et à cette tentative de criminaliser les étudiants et professeurs qui souhaiteront se réunir, se rencontrer ou se mobiliser à l’avenir, il est nécessaire de s’organiser, et d’empêcher que ce nouveau règlement intérieur ne passe. La solidarité des autres facs mobilisées en ce moment contre la réforme des retraites ou la LPPR, va être également nécessaire pour que cette décision ne fasse pas jurisprudence et ne serve à réprimer dans les autres universités.

      https://academia.hypotheses.org/15905

      #université #fac

  • Anarchistes et communistes dans le mouvement des Conseils à Turin (1919-1920) - [PDF]
    https://www.partage-noir.fr/anarchistes-et-communistes-dans-le-mouvement-des-conseils-a-368

    PARTAGE NOIR 2020 Anarchistes et communistes dans le mouvement des Conseils à Turin (1919-1920)

    / Conseils ouvriers italiens (1919-1920), #Italie

    #Anarchistes_et_communistes_dans_le_mouvement_des_Conseils_à_Turin_1919-1920_ #Conseils_ouvriers_italiens_1919-1920_

  • Annexe - « Deux jugements historiques sur les conseils en #Italie »
    https://www.partage-noir.fr/annexe-deux-jugements-historiques-sur-les-conseils-en-italie

    Umanità Nova du 28 juin 1922. L’occupations des usines. — Les ouvriers métallurgistes commencèrent le mouvement pour des questions de salaires. Il s’agissait d’une grève d’un genre nouveau. Au lieu d’abandonner les usines, ils restaient dedans sans travailler, en les gardant nuit et jour pour que les patrons ne puissent lock-outer. Mais on était en 1920. Toute l’Italie prolétarienne tremblait de fièvre révolutionnaire, et le mouvement changea rapidement de caractère. Les ouvriers pensèrent que c’était le (...) Anarchistes et communistes dans le mouvement des Conseils à Turin (1919-1920)

    / #Errico_Malatesta, Conseils ouvriers italiens (1919-1920), (...)

    #Anarchistes_et_communistes_dans_le_mouvement_des_Conseils_à_Turin_1919-1920_ #Conseils_ouvriers_italiens_1919-1920_

  • Annexe - « Pour le Congrès des conseils d’usine aux ouvriers et paysans d’Italie »
    https://www.partage-noir.fr/annexe-pour-le-congres-des-conseils-d-usine-aux-ouvriers-et

    Appel lancé par L’Ordine Nuovo (a. I, n. 42, 27 mars 1920) de #Turin et signé, avec le Groupe Libertaire Turinois, par la Commission Exécutive de la Section socialiste de Turin, par le Comité d’études des Conseils d’usine turinois, par L’Ordine Nuovo. Anarchistes et communistes dans le mouvement des Conseils à Turin (1919-1920)

    / #Italie, Turin, Conseils ouvriers italiens (1919-1920)

    #Anarchistes_et_communistes_dans_le_mouvement_des_Conseils_à_Turin_1919-1920_ #Conseils_ouvriers_italiens_1919-1920_

  • VIII. Conseils à Turin (1919-1920) - L’action des conseils
    https://www.partage-noir.fr/viii-conseils-a-turin-1919-1920-l-action-des-conseils

    Nous avons déjà parlé de l’origine des Conseils d’usine à Turin et de leur extension dans le Piémont où ces organismes avaient effectivement atteint un degré d’efficience élevé. Anarchistes et communistes dans le mouvement des Conseils à Turin (1919-1920)

    / #Italie, Conseils ouvriers italiens (1919-1920)

    #Anarchistes_et_communistes_dans_le_mouvement_des_Conseils_à_Turin_1919-1920_ #Conseils_ouvriers_italiens_1919-1920_

  • VII. Conseils à Turin (1919-1920) - La contribution des anarchistes
    https://www.partage-noir.fr/vii-conseils-a-turin-1919-1920-la-contribution-des-anarchistes

    La contribution des anarchistes à l’élaboration de la théorie des Conseils peut être résumée dans ces deux « adjonctions » théoriques essentielles Anarchistes et communistes dans le mouvement des Conseils à Turin (1919-1920)

    / Conseils ouvriers italiens (1919-1920), #Italie, #USI, #Armando_Borghi

    #Anarchistes_et_communistes_dans_le_mouvement_des_Conseils_à_Turin_1919-1920_ #Conseils_ouvriers_italiens_1919-1920_

  • VI. Conseils à Turin (1919-1920) - La polémique sur les conseils
    https://www.partage-noir.fr/vi-conseils-a-turin-1919-1920-la-polemique-sur-les-conseils

    Le mouvement des Conseils se vit barrer la route en #Italie par deux forces de l’ordre constitué : les groupes de la grande industrie et les hiérarchies syndicales confédérales. Anarchistes et communistes dans le mouvement des Conseils à Turin (1919-1920)

    / Conseils ouvriers italiens (1919-1920), #USI, Italie

    #Anarchistes_et_communistes_dans_le_mouvement_des_Conseils_à_Turin_1919-1920_ #Conseils_ouvriers_italiens_1919-1920_

  • Leave to remain as a stateless person in the UK

    A stateless person, as defined by the 1954 Convention (https://www.unhcr.org/uk/un-conventions-on-statelessness.html) relating to the Status of Stateless Persons is “a person who is not considered as a national by any State under the operation of its law”.

    Although the UK signed up the 1954 Convention, there was no formal mechanism for recognising and providing protection to stateless people until 2013.

    After tireless campaigning from Asylum Aid and other organisations, the UK government introduced a procedure through which people could be recognised as stateless and granted the right to remain in the UK because of their statelessness.

    Initially, there was an incredibly low rate of success on applications under the new procedure. As of April 2016, only 39 applications had been granted.

    Legal aid is not generally available for the procedure in England and Wales. You may, however, be able to apply for Exceptional Case Funding which would mean a legal aid lawyer can take on your case.
    The immigration rules

    The Immigration Rules (https://www.gov.uk/guidance/immigration-rules/immigration-rules-part-14-stateless-persons) set out the criteria and requirements the Home Office will use when making decisions on application for leave to remain as a stateless person.

    The rules define a stateless person as:

    - a person who is not considered as a national by any State under the operation of its law;
    – is in the United Kingdom; and
    – is not excluded from recognition as a Stateless person (see section below).

    Since 6 April 2019, the Immigration Rules also says that you have to have:

    sought and failed to obtain or re-establish your nationality with the appropriate authorities of the relevant country; and
    in the case of a child born in the UK, has provided evidence that they have attempted to register their birth with the relevant authorities but have been refused.

    Statelessness and asylum

    The Home Office guidance says

    “If you can’t return to another country because you fear persecution there, you should claim asylum first.”

    Read more about claiming asylum in the Right to Remain Toolkit here: https://righttoremain.org.uk/toolkit/asylumintro.

    If you’ve already claimed asylum or have an outstanding human rights claim, the Home Office says you must wait until you have a decision on that claim before applying for the right to stay as a stateless person.

    You can apply to stay as a stateless person if the claim refused.

    How to apply

    To apply for leave to remain as a stateless person, you apply online here: https://www.gov.uk/government/publications/application-to-extend-stay-in-uk-as-stateless-person-form-flrs.

    There is no fee for the application, and you do not need to pay the immigration health surcharge (read more about the surcharge here: https://righttoremain.org.uk/toolkit/enteruk/#ihs).

    You will need to submit evidence to show why you believe you are stateless and any evidence to show that you are not a national of your country of birth or ancestry (or any other).
    Documents to include

    As well as including 2 passport photos, the application form states that you must provide certain documents – if you have them – for you and your dependents:

    – current passports and other travel documents, such as visas; and also any national identity cards you have and expired passports/travel documents
    – official letters confirming your immigration status in the UK (with the reference number ASL.2150, ASL.2151 or ASL.2152)
    – marriage certificates

    Documents about your life before coming to the UK:

    – documents that prove where you lived before coming to the UK
    – identity documents (for example, birth certificate, extract from civil register, national identity card, voter registration document)
    – documents regarding applications to acquire nationality or obtain proof of nationality, and any previous responses by States to enquiries about your nationality
    – certificate of naturalisation
    - certificate of renunciation of nationality
    – military service record/discharge certificate
    - school certificates
    - medical certificates/records (for example, attestations issued from hospital on birth, vaccination booklets)
    – sworn statements from neighbours:
    - identity and travel documents of parents, spouse and children
    documents from your applications for citizenship or requests for proof of nationality in other countries – the application form specifies that you need to provide a letter from the Embassy/High Commission (of the country in which you were born or any other country with which you are connected by residence) showing that they have refused to recognise you as a citizen and/or confirmed that you are not entitled to reside there.

    The process

    After submitting your application, you may be interviewed.

    The Home Office Policy Instruction (https://assets.publishing.service.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/843704/stateless-leave-guidance-v3.0ext.pdf) has this to say on the issue of interviews:

    An interview will normally be arranged to assist the applicant to fully set out t heir case for being considered stateless and to submit any other relevant evidence. In other instances, questions about evidence submitted as part of the application may be resolved through additional written communications. Where the applicant does not complete all relevant sections of the application form, caseworkers may request the missing information by writing to the applicant or their legal representative if they have one.

    A personal interview will not be required if there is already sufficient evidence of statelessness, it is clear that the individual is not admissible to another country, and is eligible for leave to remain on this basis.

    An interview will not be arranged, and the application may be refused, where recent and reliable information including the applicant’s previous evidence or findings of fact made by an immigration judge, have already established that the applicant is not stateless or is clearly admissible to another country for purposes of permanent residence and where no evidence to the contrary has been provided.

    So far, the Home Office has been slow in making decisions on statelessness applications.

    If you are destitute (homeless and/or without money) at the time of making the application, you may be entitled to accommodation and financial support provided by the government, known as Section 4 support. Read more here: http://www.asaproject.org/uploads/Factsheet-2-section-4-support.pdf.

    If you are refused

    There is no automatic appeal right for Home Office refusals of applications for leave to remain on the basis of being stateless.

    You have the option of an administrative review. Read more about administrative reviews here: https://righttoremain.org.uk/toolkit/refusal/#adminreview.

    It may be possible to pursue a judicial review of the refusal. Read more about judicial reviews here: https://righttoremain.org.uk/toolkit/jr.
    Barriers to succeeding with an application

    As was mentioned above, there is generally no legal aid available for the applications in England and Wales (though exceptional legal funding might be a possibility: https://publiclawproject.org.uk/what-we-do/current-projects-and-activities/legal-aid/exceptional-funding-project).
    A case at the Court of Appeal established that someone who cannot immediately be admitted to any other country but could be if they took certain steps is not entitled to leave to remain as stateless. Read more in this Free Movement blog post: https://www.freemovement.org.uk/stateless-child-uk-refused-leave-to-remain.
    The Home Office Office will consider “findings of fact established in previous decisions on any applications you have made for international protection, leave to enter, or leave to remain, together with the information about your circumstances which you submit with “. This means that “poor credibility” findings by the Home Office (read more on this here: https://righttoremain.org.uk/credibility-in-asylum-claims) or by a judge in a previous asylum claim for example, may count against you if the decision is reliant on your testimony; or documents submitted for a stateless application may be doubted if the Home Office or judge stated that false documents had been submitted in a previous application.
    It is useful to review all the documents/evidence you have submitted to the Home Office (including for previous immigration applications if applicable), and to request a copy of the Home Office’s file on you. This could be useful if it turns out the Home Office has internally already made a finding of statelessness in your case; or alternatively if you need to deal with previous statements you might have made that suggest you have citizenship somewhere.
    There is a lengthy section in the application form about criminal convictions. This, and information obtained by the Home Office from elsewhere, could be used to refuse applications if they can argue that your convictions would exclude you from stateless recognition (on the basis of “war crimes, crimes against humanity or other serious criminality” – see below), and/or “danger to the security of the UK or a risk to public order” (again, see below) OR even through the “general grounds of refusal” which include convictions of certain lengths. See the grounds here: https://www.gov.uk/guidance/immigration-rules/immigration-rules-part-9-grounds-for-refusal.
    The Home Office’s criteria for excluding someone from protection because of statelessness goes beyond the criteria of the 1954 Convention. The UK immigration rules (https://www.gov.uk/guidance/immigration-rules/immigration-rules-part-14-stateless-persons) state:

    A person is excluded from recognition as a stateless person if there are serious reasons for considering that they:
    (a) are at present receiving from organs or agencies of the United Nations, other than the United Nations High Commissioner for Refugees, protection or assistance, so long as they are receiving such protection or assistance;
    (b) are recognised by the competent authorities of the country of their former habitual residence as having the rights and obligations which are attached to the possession of the nationality of that country [even if you do not have nationality of that country];
    (c) have committed a crime against peace, a war crime, or a crime against humanity, as defined in the international instruments drawn up to make provisions in respect of such crimes;
    (d) have committed a serious non-political crime outside the UK prior to their arrival in the UK;
    (e) have been guilty of acts contrary to the purposes and principles of the United Nations.

    AND

    The Home Office policy instruction states that you will be refused if you do not meet the definition of statelessness but also if they think:

    there are reasonable grounds to consider that you would be a danger to the security of the UK or a risk to public order; or
    you fall under any of the general grounds for refusal that are set out in the Immigration Rules.

    If your application is granted

    You will receive leave to remain for five years. Before 6 April 2019, the leave to remain granted was a period of 30 months, which was then renewable.

    With this leave to remain, you are allowed to work and have access to public funds (such as benefits and homelessness assistance).

    After five years, you can apply for indefinite leave to remain.

    After that, you can apply for British citizenship, but there are significant financial obstacles to this. Read more here: https://www.freemovement.org.uk/citizenship-for-sale-at-a-cost-stateless-people-can-ill-afford.

    Travel document

    If you are recognised as stateless and given leave to remain in accordance with this, you can apply for a Travel Document (like a passport) which will be issued in accordance with the UK’s obligations under the 1954 Stateless Convention.

    Read more here: https://www.gov.uk/apply-home-office-travel-document.

    Family members

    The application form says that you must include your partner and children under 18 (your “dependants”) in your application if they’re already in the UK with you (they do not have to be stateless).

    If they’re outside the UK, they can apply for permission to come to the UK (“entry clearance”) once your application has been approved.

    Family members will be granted leave to remain for the same period as you.

    Further help

    You can find a best practice guide produced by ILPA and written for lawyers making stateless applications, here: http://www.ilpa.org.uk/resource/32620/statelessness-and-applications-for-leave-to-remain-a-best-practice-guide-dr.

    Liverpool Law clinic have a specialist service for stateless applications (though are limited in the number of cases they can take on). Find out more here: https://www.liverpool.ac.uk/law/liverpool-law-clinic/immigration-and-asylum.

    Asylum Aid have a referral form for legal advice for people who are stateless here: https://consonant.org.uk

    https://righttoremain.org.uk/leave-to-remain-as-a-stateless-person-in-the-uk
    #UK #Angleterre #apatridie #apatrides #loi #asile #migrations #réfugiés

  • Sur la révolution britannique oubliée de 1919

    The Limerick Soviet (13 – 27 April 1919) was one manifestation of a series of revolutionary crises that confronted British imperialism in the aftermath of WWI. The events of 1919 offer powerful examples of the potential power of workers, as well as important warnings for future struggles, writes Mike Thompson.
    World War I, like so many wars, was built on lies told to those that fought, by the liars that stood to profit from the slaughter. The lies didn’t end with the armistice in November 1918 – and the British government didn’t want war to end either. It continued to wage war against movements for independence across its empire. The Black and Tans were recruited from returning troops to fight in Ireland; in India, the colonial army massacred civilians in Amritsar in April 1919, at the same time as British troops were suppressing a popular revolt in Egypt. Troops were also being sent to France and Russia. Any mention of ‘home fit for heroes’ has to be seen against the background of resistance, and the fear of the Russian Revolution.

    At the start of 1919 there was a wave of mutinies at Southwick, Folkestone, Dover, Osterley Park, Shortlands, Westerham Hill, Felixstowe, Grove Park, Shoreham, Briston, Aldershot, Kempton Park, Southampton, Maidstone, Blackpool, Park Royal, Chatham, Fairlop and Biggin Hill, as well as at several London railway stations where troops refused to embark for Russia and France. Troops already in Calais and Archangel formed Soviets and made links with local struggles.

    HMS Kilbride joined the revolt, raising a red flag and refused to set sail. The sailors demanded that they wouldn’t be sent to Russia, called for quicker demobilisation and higher pay, and challenged bullying officers. Many ex-service personnel were outraged when employers and authorities attempted to take advantage of the post-war depression to impose the old bonds of discipline upon returning soldiers.

    Against this background, when official celebrations took place after the signing of the peace treaty in 1919, many protested against the money spent on extravagant victory parades and banquets. In Luton, for example, thousands were involved in riots, which resulted in the burning down of the town hall, as the crowd sang ‘Keep the home fires burning’.

    The fightback wasn’t limited to the army and navy – workers across the country showed they wanted change too. Engineers, railway and transport workers, miners and cotton workers were all involved in waves of militant strikes.
    [...]

    https://www.rs21.org.uk/2019/04/13/hope-and-tragedy-in-april-1919
    #révolution #1919 #conseils_ouvriers #grêves #syndicats #Royaume-Uni

  • #Parité dans les communes et intercommunalités : bientôt des mesures législatives ?
    https://www.banquedesterritoires.fr/parite-dans-les-communes-et-intercommunalites-bientot-des-mesur

    À l’Assemblée nationale, la délégation aux #droits_des_femmes souhaite un durcissement des règles en matière de parité dans les #conseils_municipaux et communautaires. A cette fin, elle a simultanément déposé une proposition de loi et préparé des amendements sur un texte sénatorial relatif aux communes nouvelles.

    #égalité_femmes_hommes #collectivités_territoriales

  • BIS n°s 131 et 132 sur « La part des #femmes dans les #conseils_municipaux et communautaires en 2019 » | Collectivités locales
    https://www.collectivites-locales.gouv.fr/bis-ndegs-131-et-132-sur-part-des-femmes-dans-conseils-mu

    Le service statistique de la DGCL met en ligne ses dernières publications, sur la part des femmes dans les conseils municipaux et dans les #conseils_communautaires en 2019 (Bulletins d’information statistique - BIS - n°131 et n°132).
    Cette diffusion des résultats nationaux par la DGCL est coordonnée avec celle de plusieurs études régionales par l’Insee.

    Selon ces études, qui s’appuient sur les données du ministère de l’Intérieur :
    Pour les conseils municipaux :
    – La part des femmes dans les conseils municipaux en janvier 2019 est de 40 %.
    – Plus on s’éloigne de la fonction de #maire, plus les fonctions sont occupées par des femmes : elles sont 17% parmi les maires, 29% parmi les 1ers adjoints, 38% parmi les seconds adjoints et 43% parmi les autres adjoints et conseillers.
    – Plus la commune est grande, plus c’est un homme qui la dirige : les femmes représentent 18% des maires des communes de moins de 1000 habitants, mais 14% de celles de plus de 1000 habitants.
    – Quand le maire est une femme, la part des femmes dans le conseil municipal (en comptant la maire) est de 44%. Quand le maire est un homme cette part est de 39%.

    #élus_locaux #égalité_femme_homme #collectivités_territoriales

  • « 3, 2, 1… Plantez ! », un défi pour une ville plus verte !

    À l’occasion de la clôture de la COP24, la #Ville_de_Grenoble lance un #défi aux Grenoblois.e.s., dans le cadre de ses actions en faveur du #climat. « 3, 2, 1… Plantez ! » est un véritable #appel_à_plantations, pour créer ensemble une ville plus verte et plus fraîche en été.

    Le top départ est lancé. Depuis la mi-décembre et jusqu’en avril, le #concours est ouvert avec, comme terrain de jeux, l’espace privé extérieur des habitant.e.s de la cité alpine : maison, copropriétés, commerce, local associatif, entreprise…

    Sans compétition, l’objectif est de faire croître la #végétation_en_ville, bénéfique à bien des égards : apports d’ombre et de #fraîcheur lors des fortes chaleurs, une meilleure circulation de l’air, plus de #biodiversité, etc.

    Idées neuves

    Que ce soit en façade, dans un jardin, une cour, ou encore sur les balcons, toutes les idées et les envies sont à faire pousser pour #végétaliser.

    Une fois inscrits, les participants recevront des #conseils_personnalisés et un #soutien_financier (pour les projets de végétalisation de façades sur rue uniquement).

    À mi-parcours, les #jardiniers_créatifs seront invités à une première rencontre pour échanger des astuces et bénéficier des conseils de professionnels. En mai 2019, les projets réalisés et leurs auteurs seront mis en avant avec une remise de #prix.

    http://www.gre-mag.fr/breves/defi-3-2-1-plantez-plantation-jardinage-ville-verte
    #agriculture_urbaine #urban_matters #villes #Grenoble

    v. aussi :
    https://www.grenoble.fr/1324-defi-plantation-3-2-1-plantez.htm

  • #Agriculture_durable : la leçon chinoise | Pour la #Science
    https://www.pourlascience.fr/sd/agronomie/agriculture-durable-la-lecon-chinoise-13172.php

    Une vaste étude portant sur 21 millions de petits paysans chinois apporte la preuve de l’intérêt de transmettre des #conseils_agronomiques simples pour produire plus tout en utilisant moins d’engrais.

    L’objectif était d’évaluer l’efficacité d’une campagne nationale de partage de #pratiques_agronomiques validées scientifiquement auprès de 21 millions de petits producteurs de riz, de maïs et de blé. Les résultats montrent que cette approche a permis d’augmenter les rendements de 11% et de diminuer l’usage des engrais de 15 à 18% en moyenne. Pour les producteurs, cela a représenté un gain de 12,2 milliards de dollars sur 10 ans.

    Les chercheurs ont d’abord recensé les pratiques dans 13 123 exploitations afin de déterminer les conditions de culture optimales selon différentes caractéristiques, comme la zone géographique, les conditions d’ensoleillement ou la pluviométrie. Les variations de rendements en fonction des types de semences utilisés, de la période des semis, de la densité de ceux-ci, de l’usage d’engrais et de l’irrigation ont également été analysées. « Aucun de ces conseils n’est innovant en soi mais ce qui est intéressant, c’est que leur effet sur la productivité et sur l’environnement a été quantifié », précise Bertille Thareau, sociologue, responsable de la chaire Mutations agricoles de l’ESA d’Angers.

    Quelque 1000 scientifiques, 65 000 fonctionnaires agricoles et 14 000 représentants conseils de l’agro-fourniture ont travaillé ensemble pour organiser plus de 14 000 ateliers, 21 000 démonstrations sur site et distribuer 337 000 prospectus. « Là encore, les techniques à l’œuvre sont classiques en sociologie de l’innovation, avec par exemple l’appui sur des agriculteurs "leaders du changement", mais la force de ce travail est de démontrer la nécessité de la mise en place de réseaux », insiste Bertille Thareau.

  • #Vortex : les pouvoirs publics font la sourde oreille
    https://www.mediapart.fr/journal/france/051217/vortex-les-pouvoirs-publics-font-la-sourde-oreille

    En fermant les yeux sur le climat social chez Vortex, transporteur d’élèves #handicapés, les #conseils_départementaux privilégient les arguments financiers. Une indulgence qui s’applique également à des problèmes de surfacturation ou de production de fausses attestations de formation. Second et dernier volet de notre enquête.

    #France #argent_public #délégation_services_publics #transport_scolaire

  • Elèves #handicapés, salariés et #collectivités subissent la méthode #Vortex
    https://www.mediapart.fr/journal/france/041217/eleves-handicapes-salaries-et-collectivites-subissent-la-methode-vortex

    Comment une entreprise, poursuivie des centaines de fois aux prud’hommes, rappelée à l’ordre par les organismes de contrôle, peut-elle continuer à travailler pour les collectivités publiques ? La société Vortex transporte des élèves handicapés aux frais des départements. Une plainte au pénal a été déposée contre ses dirigeants. Premier volet de notre enquête sur la société Vortex.

    #France #argent_public #conseils_départementaux #délégation_de_services_publics #droit_du_travail #salaires #transport_scolaire