Pour en revenir au sujet du papier, le fait que les industriels aient demandé en premier de ne plus avoir à mentionner l’origine, c’est parce qu’ils cherchent depuis longtemps à s’affranchir de cette limitation qui les empêche de maximiser leurs marges en nous vendant de la mégamerde.
S’il y a peu de produits qui ont changé… c’est parce qu’il faut un peu de temps pour passer les commandes dans les pays connus pour vendre des trucs complètement frelatés et les acheminer dans nos usines d’assemblage :
Conseil no 1 : Surveillez les origines
Privilégiez toujours d’abord les produits locaux, régionaux puis nationaux, et enfin ceux qui viennent de pays avec une « culture éthique » et une « culture hygiène et qualité » développées, des normes contraignantes. Sachez que le système de normes et de contrôles européen, même s’il n’est pas parfait, est le plus strict et le plus efficace au monde. Bien souvent, les nouvelles normes, l’interdiction de molécules dangereuses, ou toute amélioration sanitaire, sont mises en place au niveau européen avant de se généraliser, lentement, sur toute la planète.
Fuyez absolument les produits alimentaires chinois et, dans une moindre mesure peut-être, indiens, turcs, et d’autres origines exotiques. S’il est possible de trouver parfois quelques très bons produits provenant de ces origines, il est certain d’en trouver beaucoup de frelatés. La meilleure illustration de ce principe de base vous est donnée par les nombreux consommateurs chinois qui se démènent comme des diables pour se nourrir de produits importés, d’Australie, d’Europe, ou des États-Unis, tant ils ont perdu confiance en leurs propres industriels à la suite de trop nombreux scandales alimentaires à répétition.
Vous rencontrerez pourtant de temps en temps, chers lecteurs, quelques âmes charitables et bien pensantes, qui vous affirmeront que les produits alimentaires chinois et importés valent bien les produits européens et français. De grâce, ne les écoutez pas. Ces gens-là n’ont bien entendu jamais mis les pieds dans une usine agroalimentaire ni importé de produits de Chine, comme je l’ai fait pendant des années. Ils ont consommé des thés bourrés de pesticides, du sucre liquide coloré en place de miel, et des sauces tomate ou ketchups fabriqués à partir de tomates pourries, sans rien remarquer de particulier, sauf les prix bas. Gardez en mémoire les quelques exemples que je vous ai décrits et sachez que je n’ai pas cité tous les cas de fraudes dont j’ai été victime, la liste serait bien longue. Par exemple (un dernier pour la route) pour les champignons sauvages de Chine : morilles séchées ou surgelées remplies de sable, sel, cailloux, vis et boulons, voire de balles de fusil pour faire le poids, bolets jaunes comestibles mélangés avec du Boletus felleus immangeable, cèpes séchés arrosés d’eau contenant des pesticides pour gagner en poids et éviter le pourrissement… Et il y a tous les produits que je n’ai pas importés personnellement et qui sont sans aucun doute sujets aux mêmes tromperies.
Militez également pour une meilleure information sur les origines des produits. Trouvez-vous normal que l’on vous indique comme origine géographique : « hors U.E. » ? C’est quel pays ? Quel continent ? Vous voilà bien avancé. Sauf que si l’origine était valorisante, on l’indiquerait fièrement, comme Tabasco avec son « made in USA » en plein milieu de l’étiquette.