• Démolir, recycler, valoriser : le grand chantier des matériaux dans les métropoles
    https://metropolitiques.eu/Demolir-recycler-valoriser-le-grand-chantier-des-materiaux-dans-les-

    Dans le cadre du partenariat entre Métropolitiques et le Prix de thèse sur la ville, Brigitte Guigou et Claude Lacour reviennent sur les travaux d’Agnès Bastin, lauréate du Grand Prix 2023. Au-delà des grands mots d’ordre, fabriquer une ville durable engage des processus politiques et techniques complexes, comme le montre l’exemple de l’intégration des matériaux de chantier dans une #économie_circulaire. Les matériaux de #construction et de démolition contribuent fortement à l’empreinte de l’aménagement #Commentaires

    / économie circulaire, #déchets, construction, #écologie, #industrie, #bâtiment, #recyclage

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-guigou-lacour.pdf

  • Quand l’IA permet de créer des logements abordables et durables
    https://up-magazine.info/urbanisme-architecture-paysages/121516-quand-lia-permet-de-creer-des-logements-abordables-et-durables

    Un terrain vide situé à West Oakland, en Californie, va renaître en un complexe de 316 logements abordables et durables, The Phoenix, construits par modules en usine, puis transportés par camion sur le site du projet où ils peuvent être assemblés par une grue en deux semaines environ. The Phoenix va devenir un village de l’innovation, avec des flux de travail de conception basés sur les résultats, des approches industrialisées de la construction et des biomatériaux de construction qui réduisent les émissions de carbone. 

    Le secteur de la construction n’est pas étranger aux grands changements. Qu’il s’agisse de la prolifération du BIM, du passage des plans à des documents numériques ou de l’essor de la mobilité et de la collaboration dans le cloud, la transformation fait partie intégrante de l’ADN du secteur au cours des dernières décennies. Chaque grand changement s’accompagne certainement de défis, mais le secteur de la construction a réussi à surmonter ces difficultés pour faire progresser les processus et atteindre de nouveaux niveaux d’efficacité. 
    L’IA est sans conteste la prochaine frontière du progrès technologique pour l’industrie de la construction. La dernière étude State of Design and Make d’Autodesk révèle que 66 % des dirigeants affirment que l’IA deviendra essentielle à leurs activités au cours des deux ou trois prochaines années. En outre, selon les études d’Accenture et de Frontier Economics, le secteur de la construction pourrait connaître une croissance remarquable de ses bénéfices – estimée à 71 % – grâce à l’intégration de l’IA au cours des dix prochaines années.

    à défaut de pendre les urbanistes avec les tripes des technocrates, la dissolution des architectes dans un vernis écolo parait en bonne voie

    #IA #BTP #construction #rationalisation #profit #logement #architectes

  • Nord de #Montpellier : un millier de personnes rassemblées contre la fin de la #construction du #LIEN
    https://www.lagazettedemontpellier.fr/live/652bdcb7032a88002bbd6c39/un-millier-de-personnes-rassemblees-a-grabels-contre-la-fin-d

    Opération « Bloque ton périph » ce week-end pour les opposants au LIEN (Liaison Intercommunale d’Évitement Nord). Environ un millier de personnes, selon les organisateurs, se sont rassemblées sur la plaine du Mas de Gentil, entre Grabels et Saint-Gély-du-Fesc, avec au programme deux manifestations samedi et dimanche, une table ronde, une assemblée des luttes, mais aussi un concert le samedi soir. De nombreuses associations et collectifs écologistes ont participé à l’évènement sous l’impulsion du collectif SOS Oulala, dont Greenpeace, Extinction Rébellion, Alternatiba, la Ligue de protection des oiseaux, et le parti La France Insoumise. 

    Une mobilisation dans le cadre de la fin imminente du chantier routier. Les travaux de la dernière portion de 8 kilomètres sont sur le point de commencer dans le secteur de Bel-Air à Grabels. « Cette portion va créer un méga périphérique qui relie l’A750 et l’A9, et donc va augmenter le trafic notamment de camions, mais aussi l’artificialisation du Nord de Montpellier », explique Céline, de SOS Oulala. « C’est un projet irresponsable au vue de la situation climatique et économique dans laquelle on est », ajoute Anna du même collectif. Elles demandent l’arrêt des travaux : « l’échangeur est fait, ça doit s’arrêter là ». 

    Dans une ambiance bon enfant, les manifestants ont bloqué la route samedi, et investi le chantier du LIEN ce dimanche.

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/montpellier/bloque-ton-periph-des-dizaines-de-manifestants-mobilise

    #deroute_des_routes
    #oulala
    #zad
    #bloque_ton_periph

  • Minister announces regularization program for migrants to cope with labor crunch

    Migration minister Dimitris Kairidis said on Tuesday that the government is planning a major regularization program for migrants to meet pressing demands in the labor market despite a recent increase in illegal arrivals.

    Kairidis told state-run radio ERT that the program would target an estimated 300,000 migrants who are undocumented or whose residence permits have expired to help address acute labor shortages in agriculture, construction and tourism.

    Kairidis said the plan, which has similarities to a 2020 reform in Italy, would be on the agenda of a national security meeting later on Tuesday. The meeting, chaired by Prime Minister Kyriakos Mitsotakis and attended by Cabinet members and military leaders, also discussed Greece’s military procurements program, the government said.

    “We do not want to create new incentives for further illegal (migrant) flows because that is the danger,” the minister said. “On the other hand, we want to go from black to white … from undeclared to declared labor to boost public revenue with employment taxes and contributions and help address dramatic [labor] shortages in certain sectors.”

    https://www.ekathimerini.com/news/1220984/minister-announces-regularization-program-for-migrants-to-cope-with-la
    #régularisation #migrations #Grèce #travail #marché_du_travail #main_d'oeuvre #sans-papiers #agriculture #tourisme #construction

    ping @karine4

    • Greece is planning a major regularization program for migrants to cope with labor crunch

      Greece’s minister for migration said Tuesday that the government is planning a major regularization program for migrants to meet pressing demands in the labor market despite a recent increase in illegal arrivals.

      Dimitris Kairidis told state-run radio that the program would target an estimated 300,000 migrants who are undocumented or whose residence permits have expired to help address acute labor shortages in agriculture, construction and tourism.

      Kairidis said the plan — similar to a 2020 reform in Italy — would be on the agenda of a national security meeting later Tuesday. The meeting, chaired by center-right Prime Minister Kyriakos Mitsotakis and attended by Cabinet members and military leaders, also discussed Greece’s military procurements program, the government said.

      “We do not want to create new incentives for further illegal (migrant) flows because that is the danger,” the minister said. “On the other hand, we want to go from black to white … from undeclared to declared labor to boost public revenue with employment taxes and contributions and help address dramatic (labor) shortages in certain sectors.”

      Kairidis said the shortages were slowing landmark public works projects, including construction of a subway system in Greece’s second-largest city, Thessaloniki, and a new airport on the island of Crete.

      The plans were announced amid a recent surge in migrant arrivals from Turkey. At least 100 people were rescued off Greece’s eastern islands on Tuesday.

      Authorities said 45 migrants – 14 men, nine women, 14 boys and eight girls – were found by the coast guard on a dinghy stranded near Samos, with no others believed to be missing.

      Another 54 migrants were picked up from another flimsy boat off Lesbos, the coast guard said, while two people were rescued off Kos, further south.

      Greece is seeking emergency financial assistance from the European Union to cope with the recent rise in arrivals.

      https://apnews.com/article/greece-migration-labor-economy-ace2e3faac525e58e2eb7151b08b8ff9

  • GM, Ford et Stellantis | Les ouvriers américains voient la grève avec optimisme | La Presse
    https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2023-09-16/gm-ford-et-stellantis/les-ouvriers-americains-voient-la-greve-avec-optimisme.php


    PHOTO PAUL SANCYA, ASSOCIATED PRESS
    Les ouvriers affichent leur optimisme, t-shirts rouges sur le dos et pancartes « UAW en grève » brandies en l’air.

    (Wayne) Pour Ramona Jocys, employée chez Ford depuis 33 ans, la grève entamée vendredi aux États-Unis chez les trois plus grands constructeurs automobiles américains a un but capital : « S’assurer de la survie de nos familles. »

    Membre du puissant syndicat UAW, elle est venue vendredi soir sur un piquet de grève à l’extérieur de l’usine Ford, à Wayne, où les ouvriers affichent leur optimisme, t-shirts rouges sur le dos et pancartes « UAW en grève » brandies en l’air.
    Tim Jackson était sur la réparation d’une voiture jeudi soir quand il a appris que son usine du Michigan, dans le nord des États-Unis, avait été choisie par l’UAW comme l’une des trois usines à l’échelle nationale pour entamer la #grève.
    « Tout le monde s’est mis à crier », confie-t-il tandis que des voitures klaxonnent en passant devant eux, pour afficher leur solidarité.
    Depuis plusieurs semaines, l’UAW avait envoyé des signaux à ses près de 150 000 membres de se préparer à la grève, la première du syndicat en ses 88 ans d’existence à toucher simultanément Ford, General Motors (GM), et Stellantis, le « Big 3 » de la #construction_automobile aux États-Unis.
    Le choix a été fait par le syndicat de ne pas annoncer une grève générale, préférant cibler dans un premier temps quelques usines.
    Les premières concernées : une usine GM dans le Missouri, une usine Stellantis dans l’Ohio, et donc l’usine Ford de Wayne dans le Michigan.
    L’idée de lancer la grève « m’a fait plaisir, mais peur en même temps », explique Tim Jackson.
    Pour lui, la demande d’un #salaire horaire plus élevé est essentielle pour pouvoir passer plus de temps avec sa famille, au lieu d’effectuer des semaines de travail de 70 heures.

    « Traînée de poudre »

    La grève intervient dans un contexte de profonds changements pour l’industrie automobile, qui effectue sa mue vers l’électrique.
    Ford, comme GM et Stellantis, investit des milliards de dollars pour construire de nouvelles usines et préparer les sites existants à cette nouvelle ère.
    Et l’incertitude règne parmi les ouvriers de l’auto sur ce que ces changements signifient pour eux.
    À quelque 500 km de Wayne, dans le Kentucky, Tameka Colon est elle déçue que son usine Ford de pick-up n’ait pas été choisie pour faire grève.
    Mais à la fin de ses 12 heures de service de nuit, elle a pris un bus avec 40 autres membres de son syndicat pour se rendre à une manifestation à Detroit, aux côtés du président de UAW, Shawn Fain et de l’emblématique sénateur de gauche, Bernie Sanders.

  • Alternative au BIP – Pour un projet alternatif à l’Avenue du Parisis
    https://alternative-bip.org

    Si vous habitez Soisy, Montmorency, Deuil, Groslay, Sarcelles, Arnouville ou Garges, votre ville serait traversée par le BIP (renommé “avenue du Parisis”), un projet de route 2×2 voies minimum, dont la construction pourrait démarrer prochainement. Ne laissons pas construire un projet de la taille d’une #autoroute au coeur de nos #villes !
    Les travaux du BIP pourraient démarrer dès 2024
    Vous croyez que le BIP ne se fera jamais ? Détrompez-vous !
    👉 Le projet est bloqué depuis 2016 par un recours juridique porté par les associations du collectif Vivre sans BIP. Après leur victoire en appel en juillet 2022, le conseil départemental s’est pourvu en cassation, preuve qu’ils sont déterminé à réaliser ce projet ! Si le conseil départemental gagne en justice dans les prochains mois, la #construction du tronçon Est (Groslay – Sarcelles – Arnouville – Garges) pourrait démarrer dès 2024 !
    👉 Cet été, à la demande du conseil départemental du #Val_d’Oise, la Région #IDF a inscrit le BIP dans son nouveau schéma (SDRIF-E).
    👉 Le conseil départemental a embauché un chef de projet pour travailler sur le BIP et a voté un budget de 7 millions d’euros en septembre 2022 pour ce projet.
    👉 Le conseil départemental a confirmé en juin 2023 au journal Le Parisien qu’il est en train de consulter les communes concernées pour relancer le BIP.
    👉 Si le tronçon Est est construit, il ne restera que 5 km pour boucler le BIP et relier la A1 à la A15 : ne doutons pas qu’ils passeront en force !
    La construction de cette « autoroute » qui traverserait nos villes serait une catastrophe. Cette 2X2 voies couperait nos villes en deux, détruirait des dizaines d’hectares d’espaces naturels et agricoles et amènerait un fort trafic additionnel de #voitures et surtout de #camions, provoquant une importante pollution atmosphérique et sonore. Avec un grave impact sur la santé de 10 000 enfants dont les écoles, de la crèche au lycée, sont situées le long du tracé, un véritable scandale !

  • Quelques heures avec un participant à l’Atelier Paysan, éleveur agriculteur paysan boulanger, et qui construit des trucs low tech en partant dans tous les sens (moutons, chèvres, maraichage, céréales, boulangerie, poules, canards, verger, agrumes, toutes les constructions, parabole solaire, four à pain, biogaz, réacteur Jean Pain amélioré…)

    Il a construit une MAISON SOUS SERRE en TERRE PAILLE pour moins de 15000 EUROS en AUTONOMIE - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=Dx2Ctthz63A

    Son livre sur le biogaz
    https://www.terran.fr/produit/47/9782359810493/le-biogaz

    Livre sur la maison à 15000€ à venir.

    #agriculture #élevage #paysan #low_tech #autonomie #énergie

    • Oui il est assez fou fou hyper actif sympathique pas dogmatique. Ça donne envie de s’y mettre.

      Après en vrai, sur le temps de travail réel je pense qu’il sous estime pas mal, ou alors lui et ses copains sur son chantiers sont tous très « efficaces ! ».

    • Je pense que ça doit correspondre pour des gens qui s’y connaissent déjà pas mal. Mais du coup ça donne quand même le temps si c’était une technique reconnue officiellement par l’État et qu’elle pouvait donc être « industrialisée », et faite par des pros, pas que en autoconstruction. Si des pros pouvaient vendre ça, en une semaine t’aurais une maison complète, posée, isolée, et avec presque pas d’emprise au sol. Après évidemment faut ajouter la plomberie et l’électricité, qui prennent quand même un moment (quoi que pour des pros ça peut aller vite aussi SI les plans sont bien faits d’avance).

    • @rastapopoulos
      donc si je comprends bien, ce qui empêche la possibilité que des pros vendent ce genre de service c’est toutes les normes et lois en vigueur (française en l’occurrence).

      Qu’est ce qu’on a comme autres références sur ces différentes façons de construire et habiter - et sur ce qui l’interdit ? Notamment roulotte, yourte, cabane, etc...

    • Il y a le code de l’urbanisme et les PLU (plans locaux d’urbanisme à la discrétion des maires) qui rajoutent une couche de complexité à la chose.

      Quelques liens concernant les habitations légères de loisir (HLL) et les résidences mobiles de loisir (RML)
      (À remarquer que ces structures légères sont toujours considérées comme appartenant au domaine du loisir alors que pour certaines personnes - de plus en plus nombreuses au demeurant, ces habitations constituent une nécessité économique)

      https://blog.urbassist.fr/installer-un-mobil-home-sur-terrain-prive

      https://droitsurterrain.com/terrains-loisirs-zone-naturelle

      https://droitsurterrain.com/chalets-mobilhomes-et-autorisations

      https://fabriquersayourte.fr/reglementation-yourte

      Maintenant, la construction décrite (et bien documentée) dont parle la vidéo n’entre pas dans ces catégories. Pas d’autre choix que de s’attaquer à la lecture du code de l’urbanisme.
      https://www.legifrance.gouv.fr/codes/texte_lc/LEGITEXT000006074075

    • Ici, c’est sans guère de doute l’activité agricole qui ouvre à des souplesses quant à la possibilité de construire sans avoir à faire mine d’être mobile pour respecter la loi. cheval de Troie : je connais des cas où pour en jouir, des gens préparent des diplômes agricoles afin d’acquérir du #foncier à prix raisonnable, et prétendent vouloir cultiver (pour la vente, comme le stipule la loi...) tel ou tel machin, éventuellement pas trop contraignant (herboristerie par ex.), afin de disposer d’un habitat populaire hors acheloume et taudis. c’est du taf (formation, administration, dossier de projet, emprunt, construction, aménagement) de castors 2.0, pas ceux qui font « barrage » dans les urnes, ceux prennent le monde tel qu’ils l’ont trouvé.

      edit : rien ne prouve que ce gars dispose d’un permis de construire autre chose qu’un bâtiment agricole (y mettre la maison serait alors aussi une belle embrouille à l’encontre des norme). la reconnaissance « officielle » ("taf avec des institutions" sur les expérimentations biomasse) et tacite (il bosse, il produit, et même il vend) est aussi à construire. là-aussi, j’ai vu de cas où il a fallut d’abord démontrer deux ou trois ans de taf sur place pour limiter le risque d’embrouille légale sur la pérennisation dun habitat. toute personne du coin doit reconnaître une légitimité à ce qui a lieu, sous peine de poukaveries et d’attitude hostile de la commune. c’est long. et tout compte fait cela exige comme il se doit beaucoup de ressources, de singularité et de coopération, que de pallier le manque d’argent et de contourner la loi en limitant les risques.
      #habiter_le_monde #technocratie #logement

    • C’est très sympa à écouter, avec l’esprit autoconstructeur qui ne s’embarrasse pas des détails, très pertinent.

      Même si c’est contradictoire avec le fait de vouloir une toiture plate et en plus végétale, pour le coup ce sont des complications inutiles qui rendent le résultat peu robuste dans le temps. Tout ce qui est enduit terre sur les murs prend un temps extraordinairement long si c’est fait à la main (quand il cite une durée d’une semaine à plusieurs, ça me paraît pas possible, ou alors c’est projeté avec une machine).
      La quantité de terre mise en toiture est assez folle (mais nécessaire pour avoir un confort d’été comme la maison est sous une serre).
      Globalement toute la technique repose sur des engins de levage, il faut être à l’aise avec si jamais on en loue pour le faire soi-même, il faut avoir de la place pour tourner autour avec.
      Bref, le résultat est bizarre, car finalement c’est assez sophistiqué par rapport à des constructions bois plus classiques réalisables avec des éléments manuportables.

  • Migrants : Gérald Darmanin demande aux maires RN d’ouvrir des centres de rétention administratifs dans leurs communes
    https://www.cnews.fr/france/2023-08-31/migrants-gerald-darmanin-demande-aux-maires-rn-douvrir-des-centres-de-retentio

    Selon les informations d’Europe 1, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, #Gérald_Darmanin, a demandé aux maires du Rassemblement national d’ouvrir des centres de rétention administratifs (#CRA) sur le territoire de leur commune.

    Les membres du Rassemblement national sont favorables à la construction de nouveaux centres, mais selon le courrier du ministre de l’Intérieur, aucun maire n’aurait fait une demande officielle pour en accueillir un.

    « Mes services n’ayant reçu à ce jour aucune proposition de la part de communes dirigées par le Rassemblement national, je tenais à vous signaler personnellement l’importance de ce programme de construction pour l’efficacité de notre politique migratoire », aurait écrit Gérald Darmanin dans ce courrier.

    Ce rappel de Gérald Darmanin aux maires RN sur les CRA pour « la maîtrise des flux migratoires » agace
    https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/ce-rappel-de-gerald-darmanin-aux-maires-rn-sur-les-cra-pour-la-maitri

    En novembre 2022, alors que la loi LOPMI était en discussion au Parlement, la députée RN Edwige Diaz avait notamment jugé « insuffisant » les 1700 places supplémentaires prévues en CRA. « Ce sont des milliers de CRA qu’il faudrait, et la volonté politique de le faire », déclarait-elle alors.

    Mais les élus RN n’ont guère apprécié ce rappel. « Ce n’est pas de CRA dont la France a besoin mais de #frontières et d’une réforme du #droit d’asile. Plus aucune #demande d’asile ne doit être traitée sur notre sol mais uniquement dans les pays d’origine, comme nous le demandons depuis des années », a cinglé en réponse le maire [danois] de Fréjus David Rachline.

    [...]

    La France comptait 25 de ces centres de rétention en 2022, pour 1936 places disponibles. Le gouvernement espère atteindre 3000 places d’ici 2027 mais les conditions de vie à l’intérieur font régulièrement l’objet de critiques.

    #RN #expulsion #étrangers #LOPMI #asile #racisme #construction_de_centres_de_rétention #extrême_droite #xénophobie_d'État #externalisation_des_demandes_d'asile

  • #Racisme_anti-noirs dans le monde arabe : le difficile dévoilement d’un #tabou

    Le 1er juillet, #Fati_Dasso et sa fille Marie, respectivement âgées de 30 ans et de 6 ans, sont retrouvées mortes, la tête enfouie dans le sable à la frontière entre la Tunisie et la Libye. Comme des milliers de migrants venus de l’Afrique subsaharienne, elles ont été raflées, puis abandonnées dans le désert. Ce drame est survenu dans le cadre d’une campagne massive d’arrestation et d’expulsion de migrants menée par la Tunisie de Kaïs Saïed depuis le début de l’été. Interpellés et battus par les forces de police à Sfax, les migrants subsahariens sont relâchés dans le désert situé entre la Tunisie et la Libye où une morte lente et douloureuse les attend.

    L’épisode n’est malheureusement pas un fait divers isolé ni tout à fait nouveau dans la région. Le drame de cet été a focalisé l’attention sur la #Tunisie mais la question semble concerner tout le #Maghreb et même une bonne partie du monde arabe. Ainsi, en mars dernier, l’ONG Médecins sans frontières (MSF) dénonçait l’abandon de milliers de migrants subsahariens par l’Algérie à la frontière nigéro-algérienne dans des conditions « sans précédents ». En 2017 déjà, la chaîne américaine CNN révélait dans un documentaire l’existence de trafics de migrants subsahariens en Libye, non loin de la capitale Tripoli.

    Ces #violences envers les migrants s’accompagnent du déferlement d’une #parole_raciste à leur encontre, prononcée parfois jusqu’au sommet de l’Etat. Dans un discours récent, donné en février 2023, le président tunisien #Kaïs_Saïed a assimilé la présence migratoire à « une volonté de faire de la Tunisie seulement un pays d’Afrique et non pas un membre du monde arabe et islamique ». Mais ce #racisme ne concerne pas que les personnes exilées. Maha Abdelhamid, chercheuse associée au Centre arabe de recherches et d’études politiques de Paris (Carep) et cofondatrice du collectif Voix des femmes tunisiennes noires (VFTN), explique que « les #noirs sont une minorité dans les pays arabes et subissent chaque jour le racisme verbal, institutionnel, social et économique. Ils subissent un #rejet fort de leur part ». La faute, selon elle, à une #mémoire_historique encore trop peu documentée et à des #constructions_identitaires figées par le #nationalisme.

    « L’organisation économique est en partie héritière de la structure esclavagiste »

    Le maintien d’un système de #discrimination envers les personnes noires semble aller de pair avec une forme de gêne autour de la question de la #traite transsaharienne – qui concerne principalement, mais pas exclusivement des personnes d’origine subsaharienne – pratiquée du VIIe siècle jusqu’à la fin du XIXe siècle au Maghreb et au Moyen-Orient : « Parler de l’esclavage consiste à reconnaître que l’organisation économique actuelle est en partie héritière de la #structure_esclavagiste », argumente Shreya Parikh, doctorante en sociologie à Sciences-Po Paris qui travaille sur les processus de #racialisation en #Afrique_du_Nord. Elle prend ces femmes et ces hommes principalement noirs exploités dans le milieu travail agricole à #Sfax ou aux environs de #Tataouine.

    Sur le plan universitaire, des productions scientifiques autour de la #traite_arabe ont émergé ces dix dernières années, non sans difficultés. Salah Trabelsi, professeur des universités en histoire et civilisation du monde arabe et musulman à l’université de Lyon-2 évoque un colloque qu’il a coorganisé en 2009 à Tozeur et notamment consacré à l’esclavage dans le monde arabo-musulman : « Nous avons dû changer le titre en les “Interactions culturelles entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne” pour le faire financer », dit-il en souriant.

    A la fin de ce même colloque, aucun des intervenants – hormis l’auteur Edouard Glissant, l’historien Abdelhamid Larguèche et le professeur Trabelsi – n’ont accepté de signer une charte signalant une volonté de faire figurer l’#histoire de l’esclavage dans les #manuels_scolaires tunisiens. « L’histoire de l’esclavage n’apparaît pas dans les manuels scolaires. Dans le secondaire, il n’est pas encore possible d’aborder des faits historiques avec un positionnement critique. Ce déficit intellectuel est, en tous les cas, aggravé par un aveuglement politique et moral, reléguant les noirs au rang de citoyens de seconde zone », poursuit Salah Trabelsi.

    Les productions scientifiques ou littéraires – encore timides sur le sujet – doivent aussi faire face à des problèmes de diffusion : « Il existe un grand nombre de productions contemporaines, de romans notamment comme “l’Océan des Britanniques” [non traduit en français] de Fareed Ramadanparu à Beyrouth en 2018, qui parlent de ces questions. Bien sûr, cela touche un public restreint car tout le monde ne lit pas des romans ou des essais tirés de thèses universitaires », note M’hamed Oualdi, professeur des universités à Sciences-Po Paris et spécialiste de l’histoire du Maghreb.

    Cette éclosion difficile de la #mémoire de l’esclavage s’explique également par une vision apologétique de la traite arabe dont la #violence est minorée : « Pour se donner bonne conscience, certains vont parler “d’esclavage familial et intégrateur”, qui serait différent de la #traite_transatlantique. C’est un #déni d’histoire. Les sources nous apprennent que l’une des plus grandes révoltes de l’histoire de l’esclavage a eu lieu dans le sud de l’Irak au IXe siècle. Elle a duré un an et s’est soldée par la mort de 50 000 de personnes à deux millions de personnes. Elles travaillaient dans les marécages du sud de Bassora pour dégager le sel et revivifier les terres pour qu’elles deviennent des domaines pour l’aristocratie musulmane. On ne peut pas dire que ce n’est pas un esclavage de travail », rapporte Salah Trabelsi.

    Années 2010 : un tournant dans l’appréhension des inégalités sociales et raciales

    Par ailleurs, le tabou se maintient également par une pression religieuse : « Parlez de l’esclavage dans le monde arabe, on vous opposera l’islam, comme si l’esclavage était un fait religieux et non un phénomène social qui a perduré dans le monde arabe durant plus de quatorze siècles », explique Salah Trabelsi, avant de rappeler que la traite arabo-musulmane s’est principalement déroulée dans les régions du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord et de l’Afrique de l’Est. Evoquer l’esclavage qui s’est déroulé sur ces terres peut être perçu comme une remise en question du rôle de l’#islam en tant que rempart contre l’esclavage.

    Cette mémoire apparaît comme secondaire d’autant plus que les discours portant sur la nécessité de construire une #unité_arabe sont depuis les années 60 considérés comme indispensables afin de lutter contre la présence coloniale et forger une #identité politique et sociale fortes : « Les régimes nationalistes dans le monde arabe n’ont pas accepté et n’acceptent pas les divergences autour des questions identitaires car ces mêmes dissensions ont été utilisées par le régime colonial pour créer des oppositions par exemple entre arabophones et berbérophones. Depuis, toute division paraît dangereuse », explique M’hamed Ouldi. La #pensée_panarabe vient alors imposer l’idée d’une #identité_arabe forcément musulmane, invisible et imperméable à toutes reconnaissances d’une #altérité et de revendication identitaires.

    Bien qu’en marge du débat, le racisme anti-noirs n’est pourtant pas totalement ignoré. Les années 2010, grâce aux printemps arabes, ont constitué un tournant dans l’appréhension des inégalités sociales et raciales : « En Tunisie, certains ont vécu la révolution comme une opportunité pour rompre avec la #tunisianité – une identité homogène imposée par l’Etat qui n’avait laissé aucune place à ceux qui étaient minorisés », rapporte Shreya Parikh. En 2018, la Tunisie adoptait une loi inédite, la première dans le monde arabe, pénalisant la #discrimination_raciale. L’#Algérie adoptera en 2020 un dispositif législatif similaire.

    Depuis, les débats et les contestations sont principalement concentrés sur les réseaux sociaux et portés par une jeune génération : la #chasse_aux_migrants en Algérie où le meurtre en 2013 d’un Sénégalais au Maroc ont donné lieu à de vives indignations. En juin 2020, la vidéo de l’actrice et réalisatrice palestinienne noire Maryam Abou Khaled dénonçant les #discriminations_raciales dans la région, avait dépassé le million de vues.

    Au Maghreb, l’augmentation du nombre de #migrants_subsahariens ces dernières années semble avoir provoqué un effet ambivalent entre déferlement de la parole raciste – accusant les exilés d’accroître les difficultés économiques du pays – tout en permettant de lancer une discussion autour du racisme latent dans cette région du monde. Mehdi Alioua, professeur de sociologie à Sciences-Po Rabat, assume lui « une révolution épistémique » sur ces questions : « En Tunisie ou au Maroc, des débats télévisés portent sur le racisme. Dans le même temps, on constate également un backlash avec des discours réactionnaires, racistes et figés sur l’identité. C’est deux pas en avant et deux pas en arrière. »

    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/racisme-anti-noirs-dans-le-monde-arabe-le-difficile-devoilement-dun-tabou

    #identité #esclavage

    ping @_kg_

  • Pause #pipi (1/4)

    « Tu fais encore pipi au lit mais t’as déjà intériorisé qu’il y a des toilettes pour les filles et pour les garçons »

    « Ah si je pouvais faire pipi debout ! » Quelle personne dotée d’une vulve n’a pas eu, ce ne serait-ce qu’une seule, fois cette pensée traverser son esprit ? Position privilégiée ou imposée, dominante ou enfermante ? Et la lunette, levée ou baissée ? Geste anodin ou subi au quotidien ? Qu’est-ce qu’est-ce que ces positions aux toilettes déterminent de notre position dans la société ? C’est le début d’une enquête décalée et documentée. Pour commencer, remontons à la petite enfance. Tandis que les toilettes non mixtes et les urinoirs font leur entrée à l’école élémentaire, les codes genrés s’assimilent goutte après goutte...

    Pause pipi
    Chaque jour, nous évacuons en moyenne 1,5 à 2 litres d’urine - soit, dans une vie, l’équivalent d’un camion-citerne par personne ! Faire pipi, est si universel et quotidien, que nous en oublions de questionner ce qui se joue derrière chaque miction : un rapport à son propre corps, à son identité et au monde. Avec malice, Julie Auzou ausculte notre époque par la lunette (relevée ou non, là est la question) en mêlant témoignages de proches, d’une sociologue-géographe, d’un photographe et de personnes rencontrées au fil de ses recherches. Chez soi, dans son lit, à l’école, en manif, dans les bars ou en festival : de l’intimité la plus secrète aux mouvements les plus collectifs, qu’est-ce que l’acte d’uriner révèle de nos rapports de genre ? Une production ARTE Radio.

    https://www.arteradio.com/son/61678850/pause_pipi_1_4
    #podcast #audio #genre #filles #garçons #toilettes #intériorisation #pipi_debout #position #enfants

  • La #construction de logements en terre crue : un engagement social et environnemental
    https://metropolitiques.eu/La-construction-de-logements-en-terre-crue-un-engagement-social-et.h

    L’enjeu climatique renouvelle l’intérêt pour les matériaux de construction naturels. Victor Villain montre que les dissensions sont fortes entre les tenants de l’industrialisation de la terre crue et des professionnels militant pour une utilisation plus sociale et environnementale de ce #matériau. Ces dernières décennies, la réduction de la consommation énergétique et la lutte contre le changement climatique constituent des enjeux majeurs pour le BTP, à la fois pour la construction et pour #Terrains

    / #architecture, construction, #industrie, matériau, #écologie, #militantisme, #bâtiment

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_villain.pdf

  • Grand Prix Intergalactique de #Vélo Porteur Inventé
    http://carfree.fr/index.php/2023/05/31/grand-prix-intergalactique-de-velo-porteur-invente

    Le Grand Prix Intergalactique du Vélo Porteur Inventé est un #concours de machins★ organisé par vélutile★ le temps d’un week-end festif dans le pays de #redon. Construisez votre machin★ et Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #bretagne #bricolage #construction #remorques #vélo-cargo #Vélogistique

  • Comment construire sa charrette pour #Vélo
    http://carfree.fr/index.php/2022/06/22/comment-construire-sa-charrette-pour-velo

    Moi, la charrette, remorque à vélo dont la conception a été commencée et est maintenue à ce jour par Véloma, je suis le fruit d’un long cheminement, d’itérations successives, d’expérimentations Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Ressources #alternatives #bricolage #construction #remorques #Solutions #Vélogistique

  • Artificialisation des sols : les projets de construction sur des terrains agricoles ont explosé l’année dernière
    https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/artificialisation-des-sols-les-projets-de-construction-sur-des-terrains

    Le nombre d’opérations pour des maisons individuelles ou des zones d’activités a bondi de 25% en 2021, selon un rapport. Les propriétaires ont notamment anticipé les mesures contre la pression foncière prévues par la loi Climat votée en juillet dernier.

    • Un article à mon avis indispensable à lire, sur le sujet de l’artificialisation des sols :
      L’artificialisation est-elle vraiment un problème quantitatif ?, Eric Charmes
      Eric Charmes
      https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00849424/document

      Extrait de la conclusion :

      Résumons-nous. La France et ses campagnes ne sont pas menacées par une artificialisation massive des sols. Elles sont encore moins menacées d’être submergées par des nappes pavillonnaires déversées par les villes. De fait, la ville ne s’étend plus guère par étalement continu de son agglomération centrale. Elle s’émiette. Ceci étant, à surface artificialisée égale, cet émiettement soulève des problèmes que l’étalement continu ne pose pas ou sous une forme moins accentuée. Pour l’agriculture en particulier, l’émiettement démultiplie l’impact des extensions urbaines et périurbaines. De ce point de vue, le monde agricole se trompe en réclamant un arrêt de l’artificialisation. Il serait plus avisé de réclamer une meilleure organisation des extensions urbaines et une meilleure planification. Il est vrai que cela lui demanderait des concessions significatives, puisqu’un meilleur contrôle des extensions périurbaines nécessiterait que les maires des petites communes rurales se départissent de leurs prérogatives en matière de contrôle de l’usage des sols...

    • Hypermarchés, la chute de l’empire

      Menacés par les géants du numérique et de nouveaux usages, les acteurs historiques de la grande distribution luttent sans merci pour assurer la pérennité de leur modèle. Une enquête fouillée, menée par le journaliste d’investigation Rémi Delescluse.

      Le modèle de l’hypermarché a-t-il fait son temps ? Ce concept révolutionnaire du « tout sous le même toit », popularisé en 1963 par Carrefour, a conquis le monde entier. Aujourd’hui pourtant, le pionnier français, comme ses concurrents, a un genou à terre. En cause notamment, la crise du gigantisme, associé à une déshumanisation du commerce et à la surconsommation, pointée du doigt à l’heure des grands défis écologiques. Selon les experts, la toute-puissance de certains groupes serait menacée d’ici dix ans. Désormais, tout le secteur cherche à sauver ce qui peut l’être, quitte à verser dans des pratiques à la limite de la légalité. Pour obtenir des prix toujours plus bas, sans lesquels elles seraient désertées, les grandes enseignes mettent les fournisseurs sous pression au cours de renégociations annuelles réputées difficiles : entretiens dans des box minuscules à la température trafiquée, chaises bancales sabotées pour l’inconfort, discriminations sexistes, violence verbale... Comme le formule le directeur d’un grand groupe, dont les propos sont rapportés dans le documentaire, « ce qui est important, c’est de briser les jambes des fournisseurs. Une fois au sol, on commence à négocier ». Sans compter les contrats qui gardent captifs les franchisés ou les nouvelles alliances européennes de centrales d’achats, particulièrement opaques, qui facturent aux fournisseurs des services qualifiés par certains de « fictifs ».

      La loi du plus fort
      La peur de disparaître pousse les grandes enseignes à toujours plus d’agressivité. Dans leur ligne de mire, les plates-formes d’e-commerce, qui pourraient bientôt précipiter leur ruine. Trois ans à peine après avoir racheté pour 13 milliards de dollars Whole Foods, Amazon a déjà lancé sa propre enseigne, Amazon Fresh : des magasins dans lesquels les Caddies connectés améliorent l’expérience de clients fidélisés par abonnement et dont les moindres données sont collectées. Plongeant au cœur des sombres pratiques de la grande distribution, le documentaire de Rémi Delescluse propose un état des lieux mondial du secteur, soumis à la loi du plus fort, et s’interroge sur son futur. Certains prédisent la domination prochaine des nouveaux venus, de l’approvisionnement à la distribution, comme c’est le cas en Chine. En France, Amazon détient déjà 10 % du marché des produits de grande consommation…

      https://www.arte.tv/fr/videos/095178-000-A/hypermarches-la-chute-de-l-empire
      signalé ici aussi:
      https://seenthis.net/messages/933247

    • À Verrières-en-Anjou, juste à la sortie d’Angers, les plateformes logistiques poussent comme des champignons en automne. Et ce n’est pas fini. Après la plateforme géante d’Action et celle d’InVivo (Jardiland, Gamm Vert, Delbard…), à qui le tour ?

      Afin de répondre aux demandes des entreprises, et pas seulement celles de logistique, Angers Loire Métropole a besoin de très grands terrains. Pour créer un nouveau parc d’activités, l’Agglomération a jeté son dévolu sur ceux qui se trouvent au sud de Saint-Sylvain-d’Anjou, dans un triangle dessiné par l’autoroute A 11 et les départementales 323 et 115. Son nom : « Nouvelle Océane ».

      Le périmètre d’étude porte sur 125 ha, mais le chiffre définitif, qui sera connu l’an prochain, devrait passer sous la barre des 100 ha.

      Ça fait encore beaucoup. Plusieurs agriculteurs et habitants qui travaillent et vivent dans ce périmètre sont très directement concernés par la concertation préalable qui a débuté, et au terme de laquelle sera défini le périmètre précis de la zone d’aménagement concerté. Des terres agricoles et des maisons sont en effet condamnées à disparaître.
      Plusieurs projets « sous compromis »

      Une première permanence est prévue le mardi 23 novembre de 15 heures à 18 heures à la mairie de Verrières. Des techniciens d’Alter Public, l’entreprise publique locale chargée de mener à bien le projet, seront présents...
      Près d’Angers. Près de 100 hectares pris à l’agriculture pour accueillir des entreprises

      https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/angers-49000/pres-d-angers-pres-de-100-ha-pris-a-l-agriculture-pour-accueillir-des-e #paywall

  • 10daysforideas : politiser la maladie
    https://joellepalmieri.org/2021/11/17/10daysforideas-politiser-la-maladie

    © Aurélie Villemain Lors de l’événement 10days4ideas, je participais, le 1er septembre 2021 à Bruxelles, à un atelier intitulé « #Covid-19, pour en finir avec la sidération ». L’échange très riche avec les autres invité·es a permis de faire émerger des communs dont l’importance d’établir des stratégies de transformation par la maladie, de révéler l’expertise … Lire la suite →

    #Interventions_publiques #Belgique #Féminisme #Pensée #Santé


    https://0.gravatar.com/avatar/9756ba41fe8333157071419a20733f4a?s=96&d=https%3A%2F%2F0.gravatar.com%2Fa

    • #construction_de_l'ignorance = #agnotologie ?

      En lien, cette fin de semaine, à Rennes et à distance, feat. @demeter (j’avais oublié que j’étais arrivé par elle, cf. https://seenthis.net/messages/938490) :

      [Colloque] Ignorance scientifique, ignorance de genre ? La construction genrée des problèmes de santé publique
      https://arenes.eu/events/event/ignorance-scientifique-de-genre
      Jeudi 9 décembre 2021 > Vendredi 10 décembre 2021
      [Rennes] MSH-B - Amphi Robert Castel (site EHESP)
      Orateur(s)
      Sezin Topçu, Ilana Löwy et les intervenant.e.s du colloque

      Le colloque a pour dessein de déployer une réflexion sur la façon dont sont produits et diffusés des savoirs et des ignorances, qu’il s’agit de saisir dans une perspective de genre, au sein des différents espaces sociaux où se trouve livrée une parole sur la santé : espaces scientifique, médiatique et politique.

      Il vise à explorer comment le genre structure les scènes d’énonciation des problèmes de santé, les rhétoriques de légitimation et de délégitimation des problèmes, ainsi que les actions déployées par des acteurs et actrices appartenant à ces différents espaces sociaux, mais aussi les coûts et les ressources qui accompagnent ces actions.

      La participation au colloque est libre et gratuite, avec inscription obligatoire pour les membres en présentiel ou en distanciel [par contre, pas plus d’infos sur comment visionner].

      Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 7 décembre sur https://isigenre.sciencesconf.org

      Le colloque se déroulera en respectant les gestes barrières avec le port du masque ; le pass sanitaire sera exigé à l’ouverture du colloque.

      Coordinatrices du projet : Béatrice Damian-Gaillard, Bleuwenn Lechaux, Eugénie Saitta, Comité d’organisation : Marylène Bercegeay, Gildas Brégain, Annabelle Demy, Sandy Montañola, Brice Noël, Suzanne Quintin.

      PROGRAMME

      Jeudi 9 décembre 2021

      A partir de 9h00 : Accueil des participant.e.s

      9h30-10h : Introduction / Jean-Pierre Le Bourhis, Béatrice Damian-Gaillard, Bleuwenn Lechaux, Eugénie Saitta

      10h00-11h : Conférence : Sezin Topçu : Des incertitudes sur les risques aux ignorances genrées ? Innovation technique, progrès biomédical et santé reproductive

      11h-12h30 : Opérer des tris dans les identités de genre : savoirs et dispositifs « gender blind »
      Président : Gildas Bregain , Discutant : Renaud Crespin

      Sarah Demart et Charlotte Pezeril : La production de l’ignorance des femmes racisées dans le champ du VIH/sida en Belgique
      Sylvain Besle, Emilie Charton et Estelle Vallier : Genre et recherche clinique : une participation inégalitaire aux essais précoces en cancérologie
      Mélanie Lallet et Marion Coville : Pourquoi n’y a-t-il pas eu de grandes autistes femmes ?

      Pause déjeuner : 12h30-14h30

      14h30-15h30 : Conférence : Ilana Löwy : Corps genres et la production de l’ignorance : anatomie, physiologie, pathologie

      Pause : 15h30-16h00

      16h – 17h30 : Ignorance et genre des producteur·rice·s de savoirs en santé
      Président : Benoit Giry, Discutant : Jean-Noël Jouzel

      Cécile Lavier : « Les femmes, c’est la moitié de la population, mais c’est un sujet de niche ! » La prise en compte du genre comme stratégie au sein des organisations de santé.
      Maureen Sampic : Construction genrée et éducation autour des cancers
      Joëlle Palmieri : Fibromyalgie : une prise en charge médicale empreinte d’une histoire essentialiste de la douleur

      Vendredi 10 décembre 2021

      9h-10h45 : Opérer des tris dans les identités de genre : savoirs et dispositifs essentialisants
      Président : Renaud Hourcade Discutante : Lucile Ruault

      Sarah Perrin : Occultation et stigmatisation du genre féminin dans les recherches et politiques de santé publique liées aux drogues. Enjeux méthodologiques autour de la construction d’un savoir et de la recherche ethnographique sur une population invisibilisée
      Margaux Nève : Ignorances autour des causes de l’endométriose
      Eléonore Crunchant : Production d’ignorance dans l’anticipation de l’infertilité
      Lucile Hervouet : Les violences conjugales sont-elles un problème de femmes ? Construction et angles morts de l’action publique contre les violences intrafamiliales en Polynésie française.

      Pause : 10h45-11h

      11h-12h30 : Reconduire l’ignorance genrée des problèmes de santé
      Président : Marcel Calvez, Discutant : Emmanuel Henry

      Baptiste Schummer : « Le rose fait le poison ». De la pertinence du genre dans l’analyse des controverses relatives au glyphosate : entre rationalité(s), risque et danger.
      Raphaël Perrin : Quand des médecins produisent et reproduisent l’ignorance médicale : le cas de l’avortement et de ses risques
      Laura Verquere : Production de savoirs et reconduction d’ignorance dans le problème public du post-partum

      Pause Déjeuner : 12h30-14h

      14h-15h30 : Combattre l’ignorance genrée des problèmes de santé : savoirs concurrents
      Présidente : Sandy Montañola Discutante : Alice Romerio

      Sarah Roussel : “1er rdv gygy … comment ça se passe ???” : Approche socioreprésentationnelle de la construction des savoirs liés à l’examen gynécologique à partir des médias digitaux
      Carla Robison : De l’ignorance sexuelle au savoir “sans rapport avec les planches anatomiques” : le roman gynécologique ou la connaissance par corps
      Crystale Aounit : L’acné après la pilule. Controverses et expertise profane sur les effets des associations oestroprogestatives.

      cf. également l’ appel à communications :
      https://www.sfsic.org/aac-evenement/ignorance-scientifique-ignorance-de-genre-la-construction-genree-des-probleme
      Lien en pdf : https://www.sfsic.org/wp-inside/uploads/skp-membership/demande_adh/aac_ignorance-scientifique-ignorance-de-genre-la-construction-genree-des-prob

      Début :

      Alors que l’étymologie grecque du terme « ignorance » – ἀγνῶσις / agnôsis – se traduit en français par l’expression « ne pas savoir », les nombreuses études rattachées au domaine scientifique qu’est l’agnotologie étendent les significations couvertes par ce que ce vocable renfermait au préalable en s’attelant, par exemple, à comprendre comment on peut « ignorer ce que l’on sait » (Dedieu & Jouzel, 2015), soit « des situations dans lesquelles des savoirs potentiellement disponibles pour l’action ne sont pas utilisés » (Dedieu & Jouzel 2015 : 106).

  • Vers des #sables alternatifs issus de la déconstruction des bâtiments : le projet de recherche SAND

    Le sable est la 3e ressource consommée dans le monde. Il existe de forts enjeux à développer l’#économie_circulaire de cette ressource non renouvelable : c’est l’objet du #projet_de_recherche #SAND destiné à valoriser du sable issu de la #déconstruction des bâtiments et des #boues_de_bétons dans les mortiers, et à mettre en place une filière de recyclage.

    Le projet de recherche SAND, financé par l’#Ademe et coordonné par l’entreprise #PAREX / #SIKA, est mené en synergie avec #Clamens et le Cerema. Il a pour objectif de produire du sable issu du recyclage de #matériaux_du_bâtiment et des boues de bétons afin d’économiser la #matière_première.

    En effet, le sable est la 3e ressource la plus consommée au monde après l’air et l’eau et son extraction a un fort impact environnemental, et est devenue un enjeu stratégique car sa raréfaction est de plus en plus critique.

    Du #sable_recyclé pour du mortier à usage du bâtiment

    La #dépendance mondiale du sable induit une forte tension au niveau de l’#approvisionnement et une hausse de prix. L’usage d’un #sable_de_substitution pour le bâtiment qui en est le principal consommateur et la création d’une filière de recyclage des #déchets_locaux_inertes du #BTP, dans une démarche d’économie circulaire, répondraient à ces problématiques en développant des emplois locaux.

    Par ailleurs, un procédé de production de sables alternatifs sera mis au point. Ce procédé, économe en énergie, permettrait de produire un gisement homogène et ayant les propriétés requises pour être intégré dans des #mortiers colles ou des mortiers d’enduits.

    Le projet, qui bénéficie d’un financement du #Programme_d’investissement_d’avenir et s’étendra sur quatre ans, sera mené en trois grandes étapes pratiques :

    - Définir les propriétés des sables recyclés qui pourront être incorporés dans des mortiers colles ou des mortiers d’enduits. Différentes propriétés des sables vont être analysées afin de garantir un flux homogène malgré la diversité des sources.
    - Mettre en place des formules adaptées selon le taux d’incorporation des sables recyclés. Les formules seront caractérisées selon les normes en vigueur, notamment d’un point de vue durabilité.
    – Mettre en place un démonstrateur industriel qui pour produire un sable homogène avec un procédé éconologique (économiquement viable et dont l’impact environnemental serait réduit). L’objectif est de s’assurer de la viabilité technique du procédé et de sa reproductibilité pour permettre le développement d’une filière des mortiers recyclés destinés au bâtiment. Ce démonstrateur permettra à terme de traiter 100.000 tonnes de sable par an.

    L’expertise du Cerema en caractérisation des matériaux mobilisée

    L’équipe de recherche DIMA (Durabilité, Innovation et valorisation des Matériaux Alternatifs) du Cerema sera plus particulièrement impliqué dans deux volets qu’il pilotera : l’évaluation des scénarii logistiques et des voies de valorisation des sables, et l’évaluation des impacts environnementaux, économiques et sociétaux des mortiers fabriqués. Des essais en laboratoire seront menés par le Cerema d’Ile-de-France afin de valider les mélanges proposés par le partenaire industriel. Une attention particulière sera portée à la durabilité des mortiers mis en œuvre.

    Dans une seconde phase, les mortiers à base de sables recyclés seront testés avec la pose de carrelages et d’enduits à l’aide de ce mortier sur des bâtiments existants.

    L’objectif final est de permettre la diffusion et la mise en oeuvre du procédé partout où il eut être utile aux filières.

    https://www.cerema.fr/fr/actualites/sables-alternatifs-issus-deconstruction-batiments-projet
    #sable #construction #recyclage #alternative

    et un nouveau mot : #éconologie

    ping @albertocampiphoto

  • Les salons rassemblent des milliers d’acheteurs et de vendeurs en un seul lieu et en un court laps de temps, c’est donc un bon investissement de participer à une foire exposition comme Artibat, salon de la #Construction et des #TravauxPublics. Pour identifier de nouveaux produits orientés #BTP, des matériels bien sûr, mais aussi élargir votre horizon sur les fournisseurs en particulier sous-traitants du #batiment.
    http://michelcampillo.com/blog/6152.html

    • oui, oui, oui, mais alors si gnôthi seauton, je me souviens de la reprise critique de Foucault (le flottant, lui aussi). du dit/écrit et quelques actes un peu pires (discourcourt sur la pédophilie, soutien à la GP au procès populaire façon Bruay en Artois, ...) pourrait inciter à l’oublier. ce serait s’assoir du merveilleux. dans L’herméneutique du sujet ( in extenso ici https://freefoucault.eth.link). il indique le contexte dans lequel s’insère ce "connais toi toi-même".
      une drôle de dame, le dit, à sa façon

      cette formule invitait les fidèles à prendre la juste mesure de leur modeste condition humaine au moment où ils venaient consulter et solliciter les dieux, (il rappelle que figurait aussi la recommandation « Rien de trop », en grec « Meden agan »). Mais tout son cours de l’année mit l’accent sur le fait qu’une troisième formule accompagnait ces deux premières, beaucoup plus importante à l’époque et curieusement oubliée par la suite, « Soucie-toi de toi-même » (Epimeleia heautou). Alors que la première formule postule une essence du sujet immuable, que chacun doit scruter pour bien conduire ses pensées et sa vie, la dernière invite au mouvement, à la remise en cause, au progrès permanent, comme si le « Connais-toi toi-même » n’était pas un aboutissement mais un point de départ, comme si la vérité de chacun n’était pas dans son état présent mais dans son effort vers l’élévation.

      https://www.cairn.info/revue-le-journal-de-l-ecole-de-paris-du-management-2013-1-page-7.htm
      (hum. j’ai lu le denier mot évaluation )

      #construction #devenir, ces lieux communs (dit ici de façon méliorative et péjorative ah ah ah) qui s’installent suite à 68 avaient des antécédents (Simondon au premier chef ?).
      ils sont désormais renversés. exemple, « la résilience » et son petit cachet nietzschéen de salle d’attente de toubib ; et tant d’autres

      #souci_de_soi #connaissance #communication #religion #culture

  • Aux arbres, citoyens ! : dans le #Morvan, des résistants achètent la forêt pour la sauver

    « Il faut sauver ce qui peut encore l’être » : dans le Morvan, des citoyens rachètent des forêts traditionnelles de #chênes, #hêtres et autres #châtaigniers pour empêcher leur #destruction au profit d’#arbres_résineux, plus rentables mais « catastrophiques » pour la #biodiversité.

    Plus rien ne se dresse sur la colline dénudée. Au milieu de l’ancienne forêt devenue désert, la statue de Saint Marc, où les randonneurs se reposaient à l’ombre, garde dorénavant un cimetière de troncs couchés attendant d’être ramassés. « C’est une catastrophe écologique et visuelle », enrage Régis Lindeperg, de l’association Adret Morvan qui lutte contre l’enrésinement. Dans cette parcelle du Vieux Dun (#Nièvre), une vingtaine d’hectares d’#épicéas viennent d’être coupés.

    « Les coupes rases libèrent du carbone, assèchent les sources et appauvrissent les sols, ce qui empêche plus d’une ou deux replantations. Les sylviculteurs scient la branche sur laquelle ils sont assis », raille M. Lindeperg. « En un siècle, on aura tout grillé », abonde Frédéric Beaucher, qui défend la « vraie » forêt, de #feuillus, contre les rangs d’oignon de pins « plus proches du champ de maïs » en terme de biodiversité, selon Régis Lindeperg.

    Contre les « planteurs de résineux », qui représentent selon lui une bonne partie des propriétaires forestiers ou des sylviculteurs du Morvan, M. Beaucher a créé en 2015 #Le_Chat_Sauvage, un groupement forestier de citoyens prêts à acheter des feuillus, et ainsi « sauver ce qui peut encore l’être ». « On a maintenant 120 hectares de forêts et plus de 500 sociétaires ».

    Roger Denis est de ceux-là. En 45 ans de médecine de campagne à parcourir le Morvan, ce retraité de 69 ans a vu « le #paysage se modifier » et a investi plus de 10.000 euros dans le Chat Sauvage.

    Jadis marginaux, les #résineux représentent 47% des 155.000 hectares de forêts du Morvan, selon des chiffres de 2016 du Parc naturel régional (PNR). Et « le phénomène s’accélère », assure Jean-Sébastien Halliez, maire PS de Brassy (Nièvre). « Sur la commune, il existe peut-être une dizaine de coupes rases. Il y a une dizaine d’années, il n’y en avait qu’une de temps en temps ».

    – « Une goutte d’eau » -

    Entre 2005 et 2016, 4.270 ha de feuillus ont été rasés et 10.860 ha de résineux plantés, selon le parc régional. C’est que le calcul est simple, explique Tristan Susse, expert forestier : le #pin_Douglas, résineux préféré dans le Morvan, « produit 400 m3 l’hectare, à 60-70 euros le m3, le feuillu 100 m3 et pour 50 euros le m3 en moyenne ».

    Le cours du #Douglas a de plus quasiment doublé en deux ans, notamment en raison de la mode des #constructions_en_bois. « Si on ne fait rien, on ne voit pas ce qui empêcherait l’enrésinement total du Morvan », avertit Sylvain Mathieu, président du PNR et vice-président PS de Bourgogne-Franche-Comté en charge de la forêt.

    « La seule solution est une loi interdisant les #coupes_rases, comme en Suisse », répond Lucienne Haèse, 80 ans et figure historique du mouvement. En 2003, cette pionnière a créé à Autun (Saône-et-Loire) le #Groupement_forestier_pour_la_sauvegarde_des_feuillus_du_Morvan (#GFSFM), premier du genre en France.

    Aujourd’hui, le GFSFM, en charge du sud du Morvan, a 350 ha et 970 sociétaires. Avec Le Chat Sauvage, son petit-frère dans le nord, cela fait moins de 500 ha. « Oui, c’est une goutte d’eau », reconnaît M. Beaucher. « Mais cela permet d’interpeller. Et ça fonctionne : il y a une prise de conscience ».

    De plus en plus de petits propriétaires vendent leurs forêts aux groupements citoyens « pour qu’elles échappent à l’#enrésinement », affirme Mme Haèse. Et certains forestiers assurent avoir évolué, comme la Société forestière, qui gère 6.900 ha dans le Morvan.

    « Depuis deux ans, la Société forestière n’a programmé aucune transformation de feuillus en résineux au sein du #parc_du_Morvan », affirme ainsi Amaury Janny, directeur pour la région centre. La surface de #monocultures de résineux va même « diminuer », selon lui, car les replantations vont dorénavant se faire avec un « mélange de trois #essences » et non plus seulement du Douglas par exemple.

    https://www.ipreunion.com/france-monde/reportage/2021/09/19/aux-arbres-citoyens-dans-le-morvan-des-resistants-achetent-la-foret-pour-

    #forêt #résistance #France #déforestation #pins #collectivisation

    –-

    On en parlait déjà en 2016 sur seenthis :
    Contre l’enrésinement du #Morvan, des habitants ont créé un groupement forestier pour protéger leurs #forêts.
    https://seenthis.net/messages/515235

  • 150 ans d’immigration italienne à Lausanne

    Longtemps pays d’émigration en raison d’une #pauvreté endémique, la Suisse voit son solde migratoire s’inverser dès le début du 20e siècle.

    Dès 1946, la croissance requiert une #main-d’œuvre considérable dans les secteurs de la #construction, de l’#hôtellerie - #restauration, du #commerce et de l’#industrie. En un quart de siècle, jusqu’à la crise de 1973, des millions d’Italien·ne·s contribuent à l’éclatante #prospérité de la Suisse.

    Confronté·e·s à la #xénophobie d’une partie de la population, endurant les sévères conditions d’existence que leur impose le statut de #saisonnier, ils·elles vont pour autant laisser des traces d’une importance majeure.

    Au-delà des clichés, l’#italianità se répand et imprime durablement sa marque dans toutes les couches de la société via l’#alimentation, la #musique, le #cinéma, les #sociabilités, le #sport, le #patrimoine, la #langue….

    C’est l’histoire passionnante de cette présence à Lausanne ‑ rythmée par les précieux récits de nombreux témoins ‑ qui est dévoilée ici.

    https://www.lausanne.ch/vie-pratique/culture/musees/mhl/expositions/Losanna-Svizzera.html

    #exposition #Lausanne #musée #migrations #immigration #Suisse #migrants_italiens #Italie #immigrés_italiens #saisonniers #italianité

  • Pénurie et flambée des prix : la filière bois au bord de la crise de nerfs
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/05/26/penurie-et-flambee-des-prix-la-filiere-bois-au-bord-de-la-crise-de-nerfs_608

    Le marché est soumis à de fortes tensions. A la clé, des délais d’approvisionnement qui s’allongent et des chantiers retardés.

    Ce qui devait être un simple appel pour s’assurer que la commande passée en février d’un millier de panneaux de particules était bien livrée le lendemain a été une nouvelle déconvenue pour Christophe Bonnin, qui codirige, avec sa sœur Karine Bouhier, Les Charpentiers de l’Atlantique, une entreprise spécialisée dans le gros œuvre en bois. « Vous n’êtes pas au courant ? On a supprimé toutes les commandes. On alloue maintenant des lots par pays, et aux commerciaux de chaque secteur », s’est entendu répondre, le 20 mai, celui qui composait déjà, depuis janvier, avec des délais d’approvisionnement passés d’un à quatre mois pour certaines poutres.

    Quant au deuxième camion, attendu en juillet pour démarrer le chantier d’une école et d’une crèche dans le sud des Hauts-de-Seine, il a aussi été annulé, a répondu l’usine luxembourgeoise. « Je vais chercher des matériaux de remplacement, mais ce sont les mêmes fabricants, ils sont débordés », poursuit Christophe Bonnin. Et c’est sans compter la hausse des prix. Avec sa sœur, ils s’attendent à des surcoûts de 10 % sur certaines opérations, quand leurs marges n’étaient que de 3 % ou 4 %. « Mais cela, on ne regarde même plus. On est prêts à tout acheter pour ne pas retarder les chantiers. »
    Dans le petit milieu qu’est celui du bois, les anciens, souvent à la tête d’entreprises héritées du père ou du grand-père, sont formels : les tensions que rencontre actuellement le secteur et les conséquences sur les chantiers sont sans précédent. « En 1974, au moment du choc pétrolier, les prix avaient augmenté de 30 %. Mais jamais je n’ai vécu une telle crise », observe Luc Charmasson, 74 ans, président du Comité stratégique de la filière bois, qui confie ne « même plus savoir comment conseiller [s]on fils Thomas », qui dirige le groupe Gipen-Roux.

    Un effet Covid-19
    Ce n’est pas la ressource en forêt qui manque, précisent d’emblée les scieurs, constructeurs et promoteurs. Tous redoutent que cette crise, « conjoncturelle » – insistent-ils –, freine l’engouement pour un matériau qui, rappellent-ils, répond aux impératifs de réduction de l’empreinte carbone des bâtiments. Mais la chaîne de production du bois est indéniablement grippée et pourrait l’être encore plusieurs mois, reconnaissent-ils.
    « En 1974, au moment du choc pétrolier, les prix avaient augmenté de 30 %. Mais jamais je n’ai vécu une telle crise », Luc Charmasson, président du Comité stratégique de la filière bois […]

    #paywall

    dans la partie visible, rien sur la ou les causes…
    dans le bâtiment, on évoque la spéculation

    • peut-être aussi, des anticipations sur une future interdiction par la Russie d’exportation de troncs bruts et l’appétit chinois pour le bois de construction …
      (article de novembre 2020)

      Russia plans to implement log export ban by 2022 - Wood Business
      https://www.woodbusiness.ca/russia-plans-to-implement-log-export-ban-by-2022

      Softwood log exports from Russia have been in steady decline for the past 15 years and could reach zero in 2022 if President Putin’s new log export ban is implemented

      In a recent statement, Russian president Vladimir Putin ordered the government to strictly control the exportation of roundwood and low-value forest products, and to clamp down on the illegal trade of logs (in his terms: “hard-hitting decriminalization of the industry”).

      He also requested a “complete ban on shipments of unprocessed or roughly processed conifer and valuable hardwood out of Russia by January 1, 2022.

      This statement would indicate that lower-value hardwood logs, such as birch pulplogs exported to Finland, may be excluded from the future export ban.

      To encourage domestic processing of Russian timber, Putin also wants to implement a government program of subsidized loans for investing in wood processing facilities, primarily in Siberia and Russia’s Far East, targeting the growing wood markets in Asia.

      These industry loans would be available for facilities producing lumber and panels, and pellet manufacturers which predominantly use small-diameter logs for their wood furnish.

      If the log ban is enacted, it will be the end of Russia’s long-lasting role as one of the world’s largest exporter of softwood logs. Over many decades, the country exported large volumes of wood raw-material, predominantly to forest products manufacturers in Asia and Europe.

      Softwood log export volumes peaked at 37 million m3 in 2006, but when log export tariffs were implemented in 2008, shipments fell dramatically and were down to only 8.5 million m3 in 2019.

      This year, the decline has continued and only an estimated six million m3 is likely to be exported, according to the Wood Resource Quarterly. A majority of the shipments have gone to China (about 75 per cent) and Finland (10 per cent) in the first half of 2020.

      Russian hardwood log exports have fluctuated between 7-8 million m3 the past five years but are likely to fall in the next two years if higher-value logs such as oak and ash are banned for exports.

      China has sourced about 10-12 million m3 of softwood and hardwood logs annually from Russia for the past five years. Subsequently, the log export ban will substantially impact the future sourcing of both wood raw-material and processed products to China, a potentially troublesome scenario due to their outlook for increased consumption of forest products.

    • Comme pour les autres matériaux, il y a eu, bien sûr, un effet Covid-19. La mise à l’arrêt des scieries et des usines de transformation a fait chuter la production mondiale. Mais personne n’avait anticipé une reprise aussi forte et rapide. La demande est d’abord venue des Etats-Unis. Les milliards injectés dans l’économie par les présidents Trump et Biden ont dopé la #construction comme jamais. « Au printemps, on a atteint un niveau supérieur à celui de 2019, lorsque la mise en chantier de logements était remontée à 1,5 million, voire 1,6 million de logements, détaille Philippe Chalmin, professeur d’histoire économique à l’université Paris-Dauphine. Cela nous ramène à des niveaux qu’on n’avait pas connus depuis 2007. » Or, aux Etats-Unis, 80 % des maisons individuelles sont en bois.

      Cette demande subite, conjuguée à des stocks encore trop faibles, a fait s’envoler les cours sur le marché à terme de la Bourse de Chicago. Habituellement, les prix du lumber, le bois d’œuvre, oscillent entre 300 et 500 dollars (entre 245 et 408 euros). Ils ont été multipliés par quatre. On parlait déjà de record, à l’été 2020, quand les 1 000 pieds-planche (2,36 m3) approchaient la barre des 1 000 dollars, atteinte en décembre. Mais cet hiver, un pic a même été enregistré à 1 600 dollars, avant que la courbe ne se stabilise autour des 1 200 dollars. « Les importateurs américains se sont branchés sur le marché européen » , poursuit M. Chalmin, et ont acheté du résineux aux pays scandinaves, à l’Allemagne et à l’Autriche.

      De multiples conséquences en bout de chaîne

      Dans le même temps, la demande a aussi grimpé en France. Elle n’est pas seulement due à cette passion soudaine des cafetiers pour les terrasses en palettes. Les Français confinés ont voulu surélever leur maison, aménager des espaces extérieurs. Les scieurs, ils sont plus d’un millier, qui s’approvisionnent sur la forêt française – la quatrième d’Europe en termes de surface –, ont tenté de suivre. Mais même en faisant travailler les équipes le samedi, en annulant des vacances, la capacité de l’outil de production stagne à 120 % et ne suffit pas à couvrir les besoins d’un marché auquel manque aussi une partie des stocks partis outre-Atlantique. Les scieurs français ont dû faire des choix : « On a réduit nos exportations pour privilégier le territoire national » , explique Jean Piveteau, le président du groupe vendéen du même nom. Et, reconnaissent-ils, les clients qui soutenaient le bois français ont été servis les premiers.

      En bout de chaîne, où les livraisons et même les prix ne sont plus garantis, les conséquences sont multiples. La situation pour les entreprises devenait si délicate que, sous la pression de la Fédération française du bâtiment, le gouvernement a demandé, le 20 mai, à l’Etat, de montrer l’exemple en n’appliquant pas de pénalités lorsque le retard est lié « aux envolées des prix des matières premières ou aux pénuries d’approvisionnement » . Les collectivités sont invitées à faire de même. Pour le privé, c’est une autre histoire. Quant aux prix, « on commande sans connaître le montant, et pour des contrats conclus avec les chiffres de 2020, détaille Thomas Charmasson. Or, pour des sociétés comme la nôtre, la matière première représente 35 % à 40 % de la vente globale d’un bâtiment. »

      Une compétition accrue

      La décision prise par la Russie, le deuxième exportateur mondial de bois, d’interdire, dès 2022, l’exportation de certaines essences de grumes – les troncs bruts –, n’arrange rien au tableau et ne fait qu’accroître la compétition autour d’une ressource mondialement chassée. Un négociant lituanien ambitionne d’acheter les lots d’une des plus grandes ventes annuelles de résineux de l’Office national des forêts pour les envoyer en Chine.

      Tout cela plaide pour une meilleure structuration de la filière. Le mouvement est enclenché. Début mai, Bouygues Bâtiment signait un contrat-cadre avec le groupe vendéen Piveteaubois, roi du résineux, pour sécuriser son approvisionnement en panneaux pour plus de deux années à venir. Bpifrance, la banque publique d’investissement, est, elle, sur le point d’annoncer que son objectif de réunir 75 millions d’euros pour lancer son nouveau fonds de soutien aux industriels du #bois est déjà largement atteint.