continent:afrique

  • Deux françaises, épouses d’Algériens, arrêtées pour terrorisme à Boumerdes...
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article3013

    Pour une fois l’expérience antiterroriste algérienne a démontré réellement qu’elle est maintenant réactive, professionnelle et assez ancrée dans les réflexes de la sécurité. Pour prévenir les actes répréhensibles de l’islamisme s’adonnant à des tueries politico-criminelles, seules les interventions avant le passage à l’acte démontrent l’amélioration de l’actualité. La vigilance citoyenne a aussi sa place dans ces cas. Puisque par le passé, les Algériens étaient aussi souvent que presque généralement (...)

    Internet et entreprises qui soumettent des articles pour des liens retours.

    / Terrorisme , islamisme , Al-Qaeda , politique , , Afrique, Monde Arabe, islam, Maghreb, Proche-Orient,, Maghreb, Algérie, Tunisie, Maroc, Libye, Africa, population, (...)

    #Internet_et_entreprises_qui_soumettent_des_articles_pour_des_liens_retours. #Terrorisme_,islamisme,Al-Qaeda,politique, #Afrique,_Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société

  • Le deal de l’Europe avec la #libye pour freiner l’immigration
    https://www.mediapart.fr/journal/international/020217/le-deal-de-leurope-avec-la-libye-pour-freiner-l-immigration

    Les dirigeants européens se retrouvent ce vendredi à Malte pour convaincre la Libye de freiner les traversées de migrants en Méditerranée. Ils devraient proposer d’équiper et former ses gardes-côtes. Le projet d’ouvrir des camps en Afrique refait surface.

    #International #asile #immigration #réfugiés #union_européenne

  • Offre d’emploi : chargé-e de communication et de valorisation de la recherche
    http://survie.org/qui-sommes-nous/presentation/emplois-et-stages/article/offre-d-emploi-charge-e-de-5215

    Activités principales Communication générale de l’association Participation à l’élaboration de la stratégie de communication et suivi Promotion de l’adhésion à Survie, et relations avec les adhérents et donateurs Représentation ponctuelle de l’association Communication web Diffusion et promotion des productions et activités de l’association Promotion et diffusion de Billets d’Afrique en lien avec le comité éditorial Promotion et diffusion des publications de Survie (plaquettes de présentation, (...)

    #Emplois_et_stages

  • Racisme, le pire ne s’est pas produit
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/02/01/racisme-le-pire-ne-s-est-pas-produit_5072738_3232.html

    Les chiffres publiés le 31 janvier, à la fois par le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) et par l’Observatoire national contre l’islamophobie (ONCI) – qui dépend du Conseil français du culte musulman et qui utilise, en la matière, le décompte du ministère de l’intérieur – confirment cette tendance. Ces deux organismes n’utilisent pas les mêmes dénominations, classifications et chiffrages. Mais ils concluent, l’un et l’autre, à une baisse très sensible des actes antimusulmans en France en 2016.

    Lire aussi : Les actes antimusulmans en forte baisse en 2016

    Pour le CCIF, ces actes sont en recul de près de 40 % (581, contre 905 un an plus tôt) et résultent dans leur très grande majorité de « discriminations », beaucoup plus que d’« attaques » (25) ou d’« agressions » (39). De son côté l’ONCI, qui ne recense que les faits ayant donné lieu à une plainte, fait état de 182 actes antimusulmans en 2016, contre 429 en 2015.

    Plus globalement, le ministère de l’intérieur a dressé un bilan de l’ensemble des actes racistes, dont le nombre a fortement baissé : l’on en a compté 1 125 en 2016, contre 2 034 l’année précédente. C’est particulièrement net pour les actes antisémites et antimusulmans. En revanche, les atteintes à des lieux de culte chrétiens sont en augmentation. Il ne fait pas de doute que l’effort tenace engagé depuis deux ans par le gouvernement pour sécuriser les lieux de culte ou institutions religieuses, musulmans ou juifs notamment, porte ses fruits.

    La lutte contre le racisme sous toutes ses formes exige une vigilance constante. Si le nombre des actes antisémites ou antimusulmans baisse, les discriminations de toutes sortes restent monnaie courante. Mais la résilience dont la société française a fait preuve après les traumatismes qu’elle a subis récemment permet d’espérer que les Français résistent, mieux qu’on ne pouvait le craindre, aux discours de division, de rejet, voire de haine.

    J’ai pas bien compris comment le CCIF comptabilise les agressions. Pour le ONCI il ne recense que les faits ayant donné lieu à une plainte, donc seulement les agressions reconnus par la police qui ont accepter de dépôt de plainte et pas celles commises par la police. Ces résultats pourraient être interprété par un abandon des personnes discriminées à porter pleinte plutot qu’une réelle baisse des agressions racistes.

    • Je sais pas, peut être que la police est de plus en plus raciste. Peut être que les personnes musulmanes ont renoncé à signalé les violences qu’elles ont subit.

      Aussi toutes les violences policières et administratives faites aux immigré·e·s venus d’Afrique et du Proche-Orient ne sont pas comptabilisées et pour 2016 ca en fait une quantité astronomique.

      Peut être qu’il y a une baisse « tendancielle », je m’en réjouie pour les musulman·e·s. Je trouve quant même que c’est assez inexplicable vu que les médias et politiques n’ont pas faiblis pour stigmatiser les musulman·e·s cette année.

      Faut que j’aille voire si d’autres asso avec d’autres méthodes trouvent la même baisse tendancielle.

  • Le Maroc revient à l’UA après une éclipse de 33 années
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article3012

    Le Maroc revient à l’UA (Union Africaine), l’organisation qui a, en 2002, remplacé l’OUA (Organisation de l’unité africaine). Après 33 ans d’éclipse qui a pour cause l’occupation du Sahara occidental change la donne pour ce conflit. En 1984, de nombreux États membres de l’OUA ont soutenu l’adhésion de la République arabe sahraouie démocratique. Ce territoire contesté est à 20 % seulement contrôlé par le Front Polisario (mouvement nationaliste sahraoui) et 80 % par le Maroc. Il fut la cause du retrait de la (...)

    développement durable, préservation, richesse nationale, population, activité, synergie, perspective.

    / #diplomatie,_sécurité,_commerce,_économie_mondiale, #crise,_capitalisme,_économie,_justice,_Bourse, #économie,_politique,_arts,_corruption,_opposition,_démocratie, Afrique, Monde Arabe, (...)

    #développement_durable,préservation,_richesse_nationale,_population,_activité,_synergie,_perspective. #Afrique,_Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société

  • Une présence marquante
    http://survie.org/billets-d-afrique/2017/264-janvier-2017/article/une-presence-marquante-5213

    Sommet de la #Francophonie morose fin novembre à #Madagascar, si l’on en croit les observateurs. Seulement 20 chefs d’État sur les 80 états membres avaient fait le déplace­ ment. « Les absents étaient de taille » note la journaliste belge Colette Braeckmann, qui épingle au passage le président français sur son blog : « François Hollande, dernier arrivé, premier parti et gardant le nez plongé dans ses textos... » (28/11). Une présence à l’image de son quinquennat finalement... Quant à la question polémique du (...)

    #264_-_janvier_2017

    / Madagascar, Francophonie, #Brèves_d'Afrique_et_d'ailleurs

  • Le secteur agroalimentaire, une des priorités sectorielles du Medef en Afrique | Commodafrica
    http://www.commodafrica.com/31-01-2017-le-secteur-agroalimentaire-une-des-priorites-sectorielles-d

    Ça promet !

    Le Comité #Afrique du #Medef International a le vent en poupe. L’Afrique est devenue une priorité pour le patronat français. Si Pierre Gattaz, président du MEDEF, n’a découvert l’Afrique qu’en novembre 2015 en visite au Nigeria, il n’a pas manqué de le qualifier de géant. Ajoutant lors de ses vœux Afrique Medef International le 26 janvier dernier que « C’est le continent de tous les possibles » où les opportunités sont immenses.

    Pour ce faire le Medef compte « mieux faire connaître l’Afrique aux entreprises françaises de façon très pragmatique » souligne Patrice Fonlladosa, président du Comité Afrique du Medef international, et président Afrique-Moyen-Orient de Veolia, qui aux côtés de Philippe Gautier, directeur général du Medef International, ont présenté vendredi dernier à la presse les missions et actions pour l’année 2017.

    Aux traditionnelles missions pays, qui se perpétuent et s’amplifient sur le continent, s’ajoutent cette année des missions filières autour de deux thématiques : la ville durable et l’agroalimentaire. Soulignant la discrétion des entreprises agroalimentaires françaises et des coopératives, Patrice Fonlladosa estime qu’elles ont « un vrai savoir-faire exportable » qui peut répondre au besoin de plus en plus exprimé de la part des pays africains de développer leur autonomie alimentaire. Aujourd’hui, la question est surtout présente en Afrique de l’Est affirme le président du Comité Afrique. Seront organisées en 2017, en partenariat avec l’Association nationale des industries agroalimentaires (ANIA) et l’Adepta (Association pour le développement des échanges internationaux de produits et techniques agroalimentaires), des missions agroalimentaires composées de grands groupes et PME au Kenya et en Zambie.

    #agroalimentaire #agro-industrie

  • Corne de l’Afrique : Des millions de personnes confrontées à des pénuries alimentaires
    http://www.fao.org/news/story/fr/item/468955/icode

    Actuellement, près de 12 millions de personnes à travers la Somalie, l’Éthiopie et le Kenya ont besoin d’une aide alimentaire. En effet, de nombreuses familles ont un accès limité à l’alimentation et aux revenus tout en faisant face à une hausse de leurs dettes. A cela s’ajoute de faibles stocks de céréales et de semences et une diminution de la production de lait et de viande. Un avis d’alerte correspondant à une situation de pré-famine a été émis pour la Somalie, soulignant le fait qu’ une intervention humanitaire immédiate et de grande échelle est indispensable.

    De graves #pénuries_alimentaires et des souffrances liées à la malnutrition suscitent également de vives inquiétudes dans certaines zones de la région de Karamoja, en Ouganda.

    La FAO avertit que si cette intervention n’est pas immédiatement mise en place et qu’elle se révèle insuffisante, ces régions encourent de grands risques et les frais en seront d’autant plus élevés.

    #faim #famine #malnutrition #inadmissible

  • Des dizaines de milliers de réfugiés errent, dans l’hiver glacial, sur la « route des Balkans »
    http://www.bastamag.net/Des-dizaines-de-milliers-de-refugies-errent-dans-l-hiver-glacial-sur-la-ro

    Pendant qu’aux Etats-Unis, Donald Trump subit l’opprobre international après avoir fermé les frontières aux ressortissants musulmans de sept pays du Moyen-Orient et d’Afrique, aux frontières de l’Europe, des dizaines de milliers de réfugiés errent toujours le long de la « route des Balkans », de la Grèce à la Croatie. Certains continuent à arriver de Turquie, d’autres sont renvoyés d’Autriche ou brutalisés par des milices xénophobes en Hongrie ou Bulgarie. Beaucoup tournent en rond depuis des mois, d’une (...)

    #Résister

    / #Droits_fondamentaux, #Guerres_et_résolution_des_conflits, #Migrations, #Reportages, #Europe, A la (...)

  • Cartouches, chroniques janvier 2017.
    http://www.revue-ballast.fr/cartouches-17

    La poétesse préférée de Mandela, reconquérir notre autonomie, les images de l’exil, le patrimoine des Indiens d’Amérique, la violence nue des quais de métro parisien, plonger dans l’industrie nucléaire, Orwell sur le front espagnol, Marx déchiffré et la langue française épaissie par le créole.

    Nimrod, poète et romancier tchadien dont on lira par ailleurs les beaux livres chez Actes Sud ou aux éditions Obsidiane, frère spirituel de Senghor et de Césaire, nous donne ici un beau texte coup de poing (dans l’âme). Il ressuscite la figure, quasiment inconnue en France, de la poétesse sud-africaine Ingrid Jonker : fille d’un haut fonctionnaire de l’apartheid, elle prend parti dans les années 1960 pour ceux qui sont écrasés, méprisés, tués à bout portant — comme ce bébé, Wilberforce Mazuli Manjati, tué dans le ghetto de Nyanga tandis que sa mère tentait de l’amener à l’hôpital. Pour lui, elle écrit un poème qui va bouleverser la société afrikaner. Son père la renie. Elle se bat avec ses démons et avec ses amants, avec la dureté du monde et avec son désir impérieux mais impuissant de le changer. Le lundi 19 juillet 1965 au matin, on retrouvera sur un plage de Cape Town la dépouille d’une femme blanche, le manteau enroulé autour de la tête. Ce qu’elle ne saura jamais, c’est que Mandela, lui, de sa prison de Robben Island, la lit et se répète ses vers. En mai 1994, devant le premier parlement démocratiquement élu d’Afrique du Sud, ce sont ses mots qu’il prononce : « L’enfant n’est pas mort / ni à Langa ni à Nyanga / ni à Orlando ni à Sharpeville / ni au poste de police de Philippi / où il gît une balle dans la tête […] l’enfant qui voulait simplement jouer au soleil à Nyanga est partout / l’enfant devenu homme traverse toute l’Afrique / l’enfant géant voyage de par le monde / sans laissez-passer. » L’assemblée stupéfaite s’interroge. Mandela répond. Elle s’appelait Ingrid Jonker. Elle était Afrikaner et Africaine : « au milieu du désespoir elle a célébré l’espoir. » En vingt très courts chapitres ciselés, Nimrod réussit l’exploit de proposer à la fois une méditation puissante sur le racisme et sa violence et le beau portrait torturé d’une femme libre.
    « Pourquoi tant d’hommes et de femmes sont-ils conduits à tout laisser derrière eux pour partir, seuls, vers un pays mystérieux, un endroit sans famille ni amis, où tout est inconnu et l’avenir incertain ? » Voici les seuls lignes que vous trouverez, au dos de cette magnifique bande dessinée. Des images profondes et silencieuses qui racontent l’histoire de tous ceux contraints de prendre un jour la route de l’exil. De multiples visages au regard perçant accueillent d’emblée le lecteur ; bouche fermée, ils annoncent que c’est leur histoire qui sera contée. Ce récit muet tient toute sa force dans sa capacité à faire ressortir l’essence même de l’expérience de l’exil, commune à tous les parcours singuliers possibles et imaginables. La séparation : l’intensité douloureuse du moment du départ et son effet sur ceux laissés derrière soi. Le temps qui coule : celui du voyage qui s’étire et annonce peut-être le calme avant la tempête, ou celui de l’attente, de trouver de nouveaux repères ou d’être réunis à nouveau, un jour, avec les siens. L’arrivée : qui déroute dans sa rencontre avec ce nouveau monde étrange et inconnu, où malgré le fait d’y être arrivé physiquement, il faut peut-être bien plus de temps à y « arriver » réellement. Les quelques objets que l’on emmène, vestiges du monde laissé derrière soi, et ceux nouveaux à découvrir, comme un symbole de tous les nouveaux codes à décrypter, saisir. La solitude et l’incapacité de se dire et de se parler. Chercher à s’en sortir, se perdre, avancer, rester debout. Se souvenir. Puis rencontrer un autre, et un autre encore, et partager. Et l’attente qui devient, peut-être, moins lourde, et l’absence de ses autres un peu moins poignante, un peu moins écrasante… Par cette lecture, c’est l’universalité du sentiment intime d’étrangeté qui vous touche et vous traverse.

  • Le solaire sort de l’ombre

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/01/30/le-solaire-sort-de-l-ombre_5071456_3234.html

    Chute des prix des panneaux solaires, afflux massif de capitaux et contraintes environnementales poussent les producteurs d’électricité, les industriels et de plus en plus de pays à jouer massivement la carte du soleil. La Chine fait pour le moment la course en tête.

    Sans bruit, le monde vient d’entrer dans une nouvelle ère énergétique, celle du solaire. Le photovoltaïque n’est plus une lubie d’écologiste. Face à la pollution du charbon et à l’envolée des coûts du nucléaire, investisseurs et industriels jouent désormais ouvertement et massivement la carte du soleil.

    En 2015, pour la première fois, les nouvelles capacités de production à partir des énergies renouvelables (hors grands barrages) ont représenté 53,6 % de l’ensemble des nouveaux moyens de production raccordés aux réseaux, indique le 10e rapport annuel du Programme des Nations unies pour l’environnement publié en mars 2016 : 62 gigawatts (GW) d’éolien et 56 GW de solaire.

    265,8 milliards de dollars

    Les capitaux mobilisés ont battu un nouveau record, à 265,8 milliards de dollars (247,5 milliards d’euros). On y investit désormais deux fois plus que dans les énergies fossiles (130 milliards) et le potentiel du solaire y est beaucoup plus important que celui des autres énergies renouvelables.



    « L’année 2016 marquera un point de bascule », assure Thierry Lepercq, directeur général adjoint d’Engie chargé de l’innovation et de la recherche. « Retenez trois chiffres : 70 gigawatts, la capacité solaire additionnelle en 2016 [après 50 GW en 2015], plus que l’éolien ; 26 dollars, le prix d’un mégawattheure du photovoltaïque sur un projet de 1 milliard de dollars à Abou Dhabi ; et zéro, le prix de l’électricité à certains moments au Chili. »

    Pourquoi les centrales solaires photovoltaïques sont-elles devenues compétitives dans de nombreux pays et se développent sans les subventions massives reçues en Europe au début de leur déploiement ? Le phénomène doit beaucoup à la domination chinoise sur les équipements. Un mal pour un bien. Si elle a tué une partie de l’industrie occidentale, notamment allemande, elle a provoqué une chute des prix spectaculaire.



    « Dans les usines, l’automatisation a fortement réduit le taux de casse, explique Antoine Cahuzac, directeur général d’EDF Energies nouvelles. De plus, tous les fabricants innovent et produisent des cellules plus efficaces. Ils ont aussi augmenté leur durée de vie, qui peut atteindre trente-cinq ans contre vingt-cinq il y a cinq ans grâce à une plus grande fiabilité des matériaux. » Les panneaux sont devenus un produit de base fabriqué en grande quantité, comme les écrans plats de téléviseur.

    Surcapacités et prix tirés vers le bas

    Les renouvelables sont ainsi passées « du statut de niche au statut de solution préférée », assurait récemment Adnan Amin, directeur de l’Agence internationale des énergies renouvelables, basée à Abou Dhabi, en présentant son dernier rapport. « Les panneaux solaires en sont le meilleur exemple, souligne ce document. Leur coût a baissé de moitié depuis 2010 et devrait baisser encore de 60 % dans les dix prochaines années. »

    Un phénomène plus conjoncturel s’est ajouté à cette tendance : la concurrence des producteurs de panneaux, qui a créé des surcapacités mondiales et tiré les prix vers le bas. M. Cahuzac s’attend, une fois ces stocks écoulés, à une remontée « marginale » des prix. Dans ce secteur très cyclique, la consolidation va se poursuivre et les nouvelles capacités installées devraient stagner en 2017 au niveau de 2016, prévoit le patron du chinois Trina Solar, premier fabricant mondial de panneaux, dans un entretien à l’agence Bloomberg.



    Un signe qui ne trompe pas sur la maturité de cette énergie : les tarifs de rachat pour soutenir la filière sont remplacés, partout dans le monde, par des appels d’offres. Début 2016, 64 pays en avaient lancés dans le solaire (et l’éolien), « suscitant des offres historiquement basses (prix modiques, volumes élevés) dans les pays émergents », note le réseau international REN21. « Nous faisons du solaire photovoltaïque à 30 dollars le MWh au Mexique », note M. Lepercq.
    On en est encore loin en France, mais les prix baissent aussi. Pour les centrales au sol, moins coûteuses que sur le bâti, le prix a été divisé par six entre 2007 et 2014, où il était encore dans une fourchette de 74 euros à 135 euros par MWh, note l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), qui escompte une nouvelle baisse de 35 % à l’horizon 2025.

    Les émergents en pointe

    L’Europe n’est pas le continent au potentiel le plus prometteur, même si l’Allemagne est un pays pionnier. Trois pays ont encore fourni en 2015 la majorité des capacités additionnelles : La Chine, le Japon et les Etats-Unis. Mais le boum est planétaire, particulièrement dans les pays émergents qui conjuguent fort ensoleillement, croissance soutenue de la demande d’électricité et cadre réglementaire sécurisé pour les investisseurs. « Cette révolution sert leur développement. Ils peuvent valoriser leur potentiel, et cela les affranchit de leur dépendance énergétique », se félicite Isabelle Kocher, directrice générale d’Engie, qui affiche notamment de grandes ambitions en Afrique.



    La Chine reste une locomotive. Le solaire y enregistrera un doublement de ses capacités entre 2015 et 2020 pour atteindre 110 GW, selon l’Agence nationale de l’énergie. Et si elle est désormais électrifiée à 100 %, c’est grâce au solaire domestique (hors réseau). L’Arabie saoudite a défini un vaste plan en faveur des énergies renouvelables et le fonds souverain d’Abou Dhabi y investit depuis la fin des années 2000, dans la production de panneaux, les centrales et la recherche. Au Chili, privé de toute ressource fossile, le solaire pèse déjà 4 % du « mix » énergétique alors qu’il en était absent en 2012. Y compris pour alimenter des utilisateurs d’électricité aussi gourmands que les mines de cuivre.


    Le solaire domestique a séduit le Bangladesh et les mini-réseaux se développent en Afrique de l’Est (Kenya, Ouganda…) pour les villages enclavés. L’Inde prévoit un ambitieux plan de 100 GW de solaire d’ici à 2022. A l’initiative de son premier ministre, Narendra Modi, une « alliance internationale » en faveur de cette énergie a été créée fin 2015, en marge de la COP21, à Paris. Les 121 pays qu’elle rassemble s’engagent à assurer des transferts de technologies et à faciliter les financements dans tous les pays à fort potentiel solaire.

    Les électriciens convertis

    Résultat de ce changement d’échelle, toutes les grandes compagnies européennes d’électricité ont pris le virage du solaire, du français Engie à l’italien Enel. Jusqu’au géant EDF, dont l’ADN nucléaire est en train de se modifier. Et toutes les grandes entreprises mondiales se tournent vers l’énergie solaire pour leur propre consommation, de la grande distribution Walmart, Procter & Gamble ou Ikea à Google pour refroidir ses énormes centres de données…

    Certains pétroliers eux-mêmes croient aux vertus du solaire. Aurait-on imaginé, il y a quelques années, que le patron de Total intervienne dans un cénacle des énergies vertes ? Patrick Pouyanné expliquera, lors du colloque annuel du Syndicat des énergies renouvelables réuni à Paris le 31 janvier, pourquoi et comment il entend se développer dans l’électricité solaire après les rachats du fabricant californien de panneaux SunPower en 2011 et du fabricant français de batteries Saft en 2016.

    Bien que le solaire ne représente encore que 1,5 % des capacités de production électrique installées, le « mix électrique mondial » encore dominé par les énergies fossiles est en train de se redessiner. Mme Kocher estime qu’en 2050, la moitié de l’électricité pourra être produite par des énergies renouvelables décentralisées, surtout le solaire, l’autre moitié sortant des grandes centrales traditionnelles.
    Et quand on dresse le bilan carbone du solaire, il est positif. Grâce à l’énergie propre et renouvelable que produisent depuis 1975 les panneaux solaires, ils auront compensé d’ici à 2018 les gaz à effet de serre émis pour les produire, révèle une étude néerlandaise (université d’Utrecht) publiée fin 2016 dans le journal en ligne Nature Communications.

    L’atome « ne répond pas aux mêmes besoins »

    En quarante ans, le nombre de panneaux solaires est passé de 10 000 à 1 milliard. Avec une durée de vie moyenne de trente ans, une ferme solaire remboursera « plusieurs fois » l’énergie nécessaire à la fabrication de ses équipements. Désormais, à chaque doublement de capacités solaires installées, l’énergie nécessaire pour produire les panneaux baisse de 12 % à 13 % et les gaz à effet de serre émis de 17 % à 24 %, ont calculé ses auteurs.

    Et si le solaire rendait le nucléaire obsolète à un horizon pas si lointain, sachant que le charbon est condamné à plus ou moins longue échéance ? L’envolée des coûts de construction des réacteurs pèse sur le prix du MWh produit : 109 euros pour les EPR anglais d’EDF. Tout un symbole, quarante entreprises ont déposé une demande auprès des autorités ukrainiennes pour construire 2 GW de panneaux solaires… à l’intérieur de la zone d’exclusion radioactive entourant la centrale de Tchernobyl, où eut lieu en 1986 la pire catastrophe de l’histoire du nucléaire civil.

    « Jusqu’à présent, le nucléaire était le seul moyen de produire une électricité compétitive et décarbonée à grande échelle ; ce n’est plus le cas, analyse Mme Kocher. Le nouveau nucléaire a un espace de développement plus restreint qu’avant. » Mais il est impossible de comparer deux énergies, l’une intermittente tant qu’elle n’est pas stockéee dans de puissantes batteries, l’autre mobilisable en permanence : un MW de solaire ne vaut pas un MW de nucléaire. Et M. Cahuzac voit au contraire un avenir à l’atome, qui « ne répond pas aux mêmes besoins ». Un réacteur fournit une énorme quantité d’électricité vingt-quatre heures sur vingt-quatre et l’on peut faire évoluer sa puissance en moins d’une heure, plaide-t-il.

    Il n’en reste pas moins que les énergies renouvelables s’imposent peu à peu comme une référence pour comparer les prix. Patron du nouveau nucléaire chez EDF, Xavier Ursat reconnaît qu’il faudra que l’« EPR nouveau modèle » en préparation chez EDF-Areva soit compétitif (autour de 5 milliards d’euros). Et même « qu’il coûte moins cher en euros par kilowattheure que la moins chère des énergies renouvelables installée au même endroit ».

    Donald Trump, fervent défenseur du charbon

    On n’en est pas encore là. Mais pour avoir une véritable estimation de la compétitivité du solaire (et des renouvelables en général), il faudrait supprimer toutes les subventions, qui sont beaucoup plus importantes en faveur des énergies fossiles.

    Reste une menace qui plane, aux Etats-Unis, sur ces brillantes perspectives : l’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump, fervent défenseur du charbon, du pétrole et du gaz. Le 10 janvier, 640 entreprises dont des multinationales comme Intel, Johnson & Johnson, Hewlett-Packard, Levi Strauss, Nike, Ikea, Adidas, Danone, Schneider Electric ou L’Oréal, ont adressé une mise en garde au nouveau président : « Echouer à construire une économie bas carbone mettrait en danger la prospérité américaine », écrivent-ils en réitérant leur soutien à l’accord de Paris. Un investisseur aussi avisé que Bill Gates vient d’annoncer la création d’un fonds de 1 milliard de dollars chargé d’investir dans la recherche sur l’énergie et la limitation des émissions de carbone.

    En quittant ses fonctions, Barack Obama soulignait, à l’adresse de son successeur, que « le secteur solaire emploie désormais plus d’Américains que les mines de charbon dans des emplois mieux payés que la moyenne et qui ne peuvent être délocalisés ». Au niveau mondial, il fait travailler 2,7 millions de personnes, sur un total de 8,1 million dans les énergies renouvelables.

    Soutenu par l’entrée en force du numérique dans le monde de l’énergie, le solaire est au cœur d’une « révolution » et le premier maillon d’une chaîne de valeur (stockage d’électricité, réseaux intelligents, Internet des objets de la maison, mobilité électrique, hydrogène…) qui , selon M. Lepercq, apportera « beaucoup plus d’énergie, beaucoup moins chère et pour beaucoup plus d’usages ».

  • La polémique sur l’avenir alimentaire de l’Afrique - Infoguerre
    http://www.infoguerre.fr/matrices-strategiques/polemique-lavenir-alimentaire-de-lafrique-5906

    La #géostratégie de l’#agriculture est redevenue un enjeu pour les nouvelles puissances économiques, telles que le Brésil, l’Arabie Saoudite et la Chine, dans un souci de sécurisation des besoins alimentaires. Après avoir plus ou moins stagné pendant les années 1990, la superficie mondiale cultivée s’est rapidement accrue au cours des dernières années, s’étendant de 30,6 millions d’hectares entre 2004 et 2012. Avec un quart des terres mondiales arables, l’#Afrique continent le plus pauvre, est devenu la proie depuis les années 2000 d’une nouvelle forme d’#impérialisme économique. En 10 ans (de 2000 à 2010), le continent noir cumula 41% des plus grandes transactions foncières sur 1 600 transactions (transaction supérieure à 200 hectares) soit une estimation de plus de 60 millions d’hectares, l’équivalent de la superficie de l’Allemagne.
    Il est difficile d’évaluer avec certitude l’étendue d’acquisitions de terres, car les informations sont souvent exclues du domaine public et manquent de transparence. L’#exploitation de ces terres arables a été exclusivement utilisée pour l’exportation de productions céréalières ou fruitières à partir d’un continent dont la population souffre encore à 70% de #malnutrition chronique. De nombreuses ONG ont mené un long combat pour avertir les opinions publiques de ce nouveau pillage qui ne concernait pas les sous-sols de l’Afrique mais le fragile équilibre alimentaire et sociétal du continent. Les médias européens relevèrent l’investissement de pays asiatiques et du Moyen-Orient, omettant de pointer du doigt les Etats-Unis, premier acquéreur de terres arables, et de nombreux pays européens tels que la France, le Royaume-Uni ou l’Italie. C’est dans ce contexte de flou juridique, de scandales et de récession économique que fut pensée une nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition. »

    #accaparement_des_terres

  • Massa Kone, porte-parole de la #CMAT : « Nous demandons au Président Français, l’arrêt de l’extension des frontières européennes… »
    http://www.farmlandgrab.org/post/view/26863-massa-kone-porte-parole-de-la-cmat-nous-demandons-au-president-f

    Des revendications liées aux #terres, à l’#agriculture et...

    - Au niveau gouvernance, démocratie : renforcer la redevabilité et la transparence économique et financière qui passent notamment par des règles fiscales fortes, la fin de l’opacité des relations commerciales et rendre public les différents budgets ; élaborer des lois nationales et régionales qui protègent nos droits en s’appuyant sur des textes basés sur les droits humains ; avoir des élections crédibles, transparentes et apaisées en respectant les résultats des urnes ; revoir la position des Etats via leurs parlements sur les enjeux des Accords de partenariats économiques (#APE) ; créer des espaces de dialogue politique et social pour une gouvernance juste, inclusive et équitable ; créer une monnaie africaine, gérée par les africains ; abolir les dettes illégitimes et illégales ; refuser l’implantation des #bases_militaires étrangères dans nos pays.

    – Au niveau du droit à la mobilité : respecter le droit à la libre circulation, notamment les conventions internationales sur les droits des migrants ; refuser le diktat de l’Europe sur les politiques migratoires et l’extension des #frontières européennes au-delà de l’Europe ; refuser l’#externalisation des frontières européennes et leur #militarisation dans nos pays, entre autres.

    – Au niveau des femmes et jeunes : respecter l’#équité et les droits pour les #femmes et les #jeunes ; développer des dynamiques rurales, justes et équitables pour éviter l’exode massif des jeunes notamment des filles ; faire appliquer les #droits du #travail pour les aides ménagères en ratifiant la convention 189 de l’OIT, etc.

    – Spécifiquement au Président Français : l’arrêt du dispositif économique et financier du #Franc_CFA ; l’arrêt de l’extension des frontières européennes par l’installation des bases militaires en Afrique plus précisément dans le sahel.

    Nous demandons à François Hollande de soutenir les processus de construction pour un monde meilleur, un monde basé sur le respect mutuel, la justice sociale et environnementale, l’équité, la solidarité et l’harmonie avec et entre les peuples.

    Dans cette déclaration, nous précisons que nous ne pouvons plus accepter que le présent et l’avenir de nos enfants soient compromis par des décisions politiques inappropriées.

  • La France annonce une aide d’un million d’euros pour le lac Tchad
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/01/28/la-france-annonce-une-aide-d-un-million-d-euros-pour-le-lac-tchad_5070771_32

    La France a annoncé une aide d’un million d’euros pour sauvegarder l’écosystème du lac Tchad, lors de la visite samedi 28 janvier à N’Djamena de la ministre française de l’environnement, Ségolène Royal.

    « Le #lac_Tchad et la deuxième #zone_humide d’Afrique. Cette région est déjà durement affectée par le changement climatique », a déclaré Ségolène Royal lors d’une conférence de presse à l’occasion de sa visite au Tchad.

  • L’Europe menacée d’effondrement

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/01/28/la-nuit-europeenne_5070492_3232.html

    Inquiets, les Allemands surveillent la scène politique française. Si la France bascule dans le populisme en mai, l’Allemagne sera terriblement fragilisée. Tout le projet européen en payera le prix.

    La scène se passe, jeudi 26 janvier, sous les lambris du Quai d’Orsay. Le ministre allemand des affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, qui va devenir « le président Steinmeier » en succédant à Joachim Gauck à la tête de l’Etat en février, fait ses adieux à la diplomatie française.

    Officiellement, M. Steinmeier est là pour le lancement de la Nuit des idées, rafraîchissante initiative de la culture française pour beau temps. Ce qui devrait être un moment léger, purement formel, prend soudain un tour grave. En fait de Nuit des idées, M. Steinmeier a visiblement des idées noires.
    En allemand, il évoque les élections françaises à venir, souligne qu’elles seront déterminantes non seulement pour la France, mais aussi pour l’Allemagne – et pour l’Europe. Puis il passe au français pour implorer son auditoire : « S’il vous plaît, ne cédez pas aux sirènes du populisme. »

    Un peu plus tôt, à la Sorbonne, le président Gauck est lui aussi venu faire ses adieux. Il y prononce un discours émouvant ; il y est question d’amour, de littérature et puis d’Europe bien sûr, l’Europe dont il rappelle qu’elle a « engendré beaucoup d’horreurs ». « Il n’y a nullement lieu de glorifier l’Europe, poursuit-il. Elle n’a jamais connu d’âge d’or et n’en connaîtra jamais. Elle est uniquement le théâtre d’une incessante lutte pour l’humanité, la liberté et le droit, la justice et la démocratie. »

    Peu d’alliés

    Cela ressemble à un tir groupé : le même jour à Berlin, le successeur de M. Steinmeier au ministère des affaires étrangères, Sigmar Gabriel, qui vient de renoncer à diriger le Parti social-démocrate (SPD), tire la sonnette d’alarme au Bundestag. « Après le Brexit, lance-t-il, si les ennemis de l’Europe marquent encore des points aux Pays-Bas et en France, alors le plus grand projet civilisationnel du XXe siècle, l’Union européenne, risque de s’effondrer. »

    En ce début 2017, l’Europe est assiégée. Nulle part la menace n’est ressentie de manière aussi aiguë qu’à Berlin. A l’ouest, Trump. A l’est, Poutine. Au sud, Erdogan.
    Ces hommes forts ont une culture politique à l’opposé de la nôtre, clament leur hostilité au projet européen qu’ils voudraient voir dépecé, célèbrent le Brexit, encouragent ceux qui seraient tentés de suivre le Royaume-Uni.

    Jeudi, l’homme qui se présente comme le prochain ambassadeur américain auprès de l’UE, Ted Malloch, a expliqué à la BBC que dans un poste précédent, il avait contribué à l’effondrement de l’Union soviétique, ajoutant : « Il semble qu’il y ait une autre Union qui ait besoin d’être un peu neutralisée. » Quant au président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a dit M. Malloch, « il paraît qu’il a été un bon maire d’une petite ville du Luxembourg : il devrait y retourner ».
    Avec des amis pareils, qui a besoin d’ennemis ? Au-delà, hormis l’exception canadienne et le lointain Japon, l’Europe compte peu d’alliés.

    Panique à Berlin

    Si la Chine de Xi Jinping s’intéresse beaucoup à elle, c’est clairement plus pour ses entreprises que pour le « projet civilisationnel » qu’elle représente. L’Inde de Narendra Modi, politiquement plus proche, reste un abîme de complexité. Le Moyen-Orient est un volcan dont l’éruption touche maintenant directement l’Europe. L’Afrique, continent de toutes les promesses, est aussi celui d’où partent les flux migratoires, qui, incontrôlés, déstabilisent le Vieux Continent.
    Malgré elle, l’Europe se retrouve dépositaire de l’héritage des Lumières, cible de toutes les attaques. Elle-même n’est pas vaccinée contre ce virus, dont elle n’est que trop familière et qui se manifeste déjà sur son flanc oriental.

    C’est précisément ce qui sème la panique à Berlin en ce début 2017 ; l’année écoulée a été éprouvante pour les dirigeants allemands, tout particulièrement pour la chancelière Angela Merkel, soudain sacrée porte-étendard des valeurs européennes. Et cet étendard, elle ne veut pas le porter seule, encerclée par l’incendie, au moment où elle affronte une nouvelle campagne électorale, à l’automne, en vue d’un quatrième mandat.

    Tout naturellement, Berlin se tourne donc vers Paris. Mais le spectacle français inquiète les dirigeants allemands ; à trois mois du premier tour de la présidentielle, la présidente du Front national, Marine Le Pen, reste en tête des sondages avec un bon quart des intentions de vote, et les deux grands partis de gouvernement, à droite et à gauche, sont au bord de l’implosion.

    Scénario noir, scénario rose

    Imprudemment – après avoir commis la même erreur en 2012 avec Nicolas Sarkozy –, Angela Merkel s’est affichée avec François Fillon, aujourd’hui mis en difficulté par le « Penelope Gate ». Voilà pourquoi MM. Steinmeier, Gauck et Gabriel sonnent le tocsin.

    Si la France bascule dans le populisme en mai, l’Allemagne sera terriblement fragilisée. Et si l’Allemagne bascule à l’automne, c’est l’Europe qui s’effondre. « Ne sous-estimez surtout pas l’impact que vos élections ont de l’autre côté du Rhin, nous a confié un haut responsable de l’UE. Tout le monde vous regarde. Cette élection française est capitale, pour toute l’Europe. »

    C’est le scénario noir. Le scénario rose, le voici : le 7 mai, les Français élisent un président démocrate, européen, et donnent, après les Autrichiens en décembre 2016, un coup d’arrêt à la vague des scrutins insurrectionnels. Elu sur un programme novateur, ce président a pris la mesure de la révolte des laissés-pour-compte.

    Les Allemands ont, eux aussi, senti le vent du boulet ; cessant de s’arc-bouter sur la doctrine Schaüble, ils assouplissent leur politique économique. Le social-démocrate Martin Schulz et/ou Angela Merkel (démocratie chrétienne, CDU) forment un gouvernement.

    Ensemble, Paris et Berlin relancent le moteur franco-allemand et font repartir une Europe refondée, resserrée, renforcée. La seule capable de tenir tête aux délires de Donald Trump, s’il ne s’est pas calmé d’ici là, et de servir de boussole à ceux qui résistent.

  • « Un magistrat politique »
    http://survie.org/billets-d-afrique/2017/264-janvier-2017/article/un-magistrat-politique-5212

    A force de cynisme, certains finissent par ne plus vivre dans le même monde. Jean-Claude Marin, nommé procureur gé­néral près la Cour de cassation par Sarkozy en 2011 est « un magistrat politique », pour reprendre le titre d’une enquête qui lui a été consacrée en 2015 par Michel Deléan (éditions Pygmalion), très sensible à la rai­son d’État et dont on ne compte plus les services rendus aux puissants. Dernièrement, n’a-­t­-il pas plaidé la relaxe pour Christine Lagarde, jugée (coupable, mais dispensée de (...)

    #264_-_janvier_2017

    / #Gabon, #Justice, #Brèves_d'Afrique_et_d'ailleurs, #Ali_Bongo

  • Drôle d’ambiance à Bamako
    http://survie.org/billets-d-afrique/2017/264-janvier-2017/article/drole-d-ambiance-a-bamako-5209

    En ce début d’année 2017, c’est une capitale malienne moribonde, assommée par des an­nées de marasme et de tensions qui vient d’accueillir pour la deuxième fois le sommet des chefs d’État d’Afrique et de France. C’est ainsi qu’en avait décidé François Hollande, alors qu’il pensait être can­didat à la présidentielle et ouvrir sa campagne par une célébration internationale de ses supposés succès mi­litaires en Afrique, dans un pays symbole du retour d’une Françafrique martiale et triomphante. Mais de quels succès (...)

    #264_-_janvier_2017

    / #Mali, #Sommets_France_Afrique, #Édito

  • Faire du vieux avec du vieux
    http://survie.org/billets-d-afrique/2017/264-janvier-2017/article/faire-du-vieux-avec-du-vieux-5210

    Fillon, l’homme qui aime bien « faire partager sa culture aux peuples d’Afrique », se voit déjà président de la République. Son premier voyage de candidat à la présidence aura été pour les forces Barkhane au Sahel, avec rencontre des président Issoufou au Niger et IBK au Mali. Avec ce dernier, un long entretien en tête­-à­-tête de quatre­-vingt­-dix minutes, sans témoin. « Une visite pour se présenter et faire plus ample connaissance », selon un proche collabora­teur du président malien (RFI, 20/12). « Fillon (...)

    #264_-_janvier_2017

    / #François_Fillon, #Brèves_d'Afrique_et_d'ailleurs

  • Allô j’écoute
    http://survie.org/billets-d-afrique/2017/264-janvier-2017/article/allo-j-ecoute-5211

    Les journalistes du Monde, en collaboration avec le site The Intercept, se sont penchés sur les archives révélées par l’ex-contractuel de la NSA, Edward Snowden, et confiées à Glenn Greenwald et Laura Poitras. Leur volet africain révèle (sans surprise) que les communications de tout le gratin politique, économique, diplomatique, militaire et même des ONG sont joyeusement interceptées par les espions américains et britanniques, notamment dès lors qu’il est question d’intérêts miniers, par exemple en RDC. (...)

    #264_-_janvier_2017

    / Renseignements / Services secrets, #Etats_Unis, #Brèves_d'Afrique_et_d'ailleurs

    #Renseignements_/_Services_secrets

  • L’Arabie Saoudite prive de scolarité les jeunes syriens et yéménites, venus après la guerre
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article3007

    L’Arabie Saoudite, non seulement n’accueille pas de réfugiés, mais aussi, cette pire des monarchies arabes réactionnaires, prive les personnes ayant fui les affres et l’insécurité de la guerre, pour s’abriter, du moindre accueil et hospitalité qui les protègeraient. D’ailleurs selon nombreux analystes de l’instabilité politique, des guerres civiles et de l’islamo-terrorisme qui troublent des nations du Moyen-Orient, la monarchie des Ibn-Saoud est largement impliquée et responsable des ces crises. Ce sont (...)

    international, suivi, grand événement, internationaux, monde, continent, Etats, conflits, paix,

    / #Syrie,_opposition,_Turquie,_Qatar,_armée,_Alep,_Damas,_Bashar_Al-Assad,_Liban, #diplomatie,_sécurité,_commerce,_économie_mondiale, Terrorisme , islamisme , Al-Qaeda , politique , , beurs, (...)

    #international,suivi,_grand_événement,_internationaux,_monde,_continent,_Etats,_conflits,_paix, #Terrorisme_,_islamisme,Al-Qaeda,politique,_ #beurs,_discrimination,_racisme,_intégration #immigration,_High-Tech,_recrutement,_Web,_Internet #fait_divers,_société,_fléau,_délinquance,_religion,_perdition #Afrique,_Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #Arabie_Saoudite,_Qatar,_Moyen-Orient,_monarchies,_arabes,_musulmans

  • Une tuberculose plus résistante est transmissible par l’air : alerte !
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article3005

    La tuberculose a accompagné l’humanité depuis la nuit des temps. Dans l’antiquité, lors des sciences primaires gréco-latines, plusieurs auteurs l’ont décrit en maladie amaigrissante au long cours. Respectivement Hippocrate (IV à Vème siècle av. J.-C.) puis Galien (IIe siècle apr J.-C.) et Caelius Aurelianus (Vème apr J-C) en ont dressé les symptômes, notamment pulmonaires. Plus tard, Avicenne décrira la tuberculose comme hautement contagieuse. En 1882, le Dr Robert Koch a mis en évidence le bacille (...)

    Actualité, événement, opinion, intérêt général, information, scoop, primauté

    / #diplomatie,_sécurité,_commerce,_économie_mondiale, #économie,_politique,_arts,_corruption,_opposition,_démocratie, Afrique, Monde Arabe, islam, Maghreb, Proche-Orient,, arts, culture, littérature, cinéma, critique, performances, (...)

    #Actualité,_événement,_opinion,_intérêt_général,_information,_scoop,_primauté #Afrique,_Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #arts,_culture,_littérature,_cinéma,_critique,_performances,_styles #médecine,_sciences,_technologie,_ADN,_vaccin,_médicaments,_découvertes

  • Les petites mains nord-coréennes de Fructofresh, en Pologne

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/01/26/les-petites-mains-nord-coreennes-de-fructofresh-en-pologne_5069357_3244.html

    Depuis 2004, cette entreprise polonaise de salades de fruits gagne des parts de marché en ajoutant des additifs interdits dans ses produits et en employant des travailleuses nord-coréennes dans son usine de Czarnowice.

    Depuis l’esplanade du centre-ville de Gubin, on ne voit qu’elle. L’ancienne usine de chaussures, qui employait plus de 2 000 personnes à la fin des années 1980, n’est aujourd’hui qu’un vaisseau fantôme promis à la démolition. Victime de la désindustrialisation qui a suivi la chute du mur de Berlin, cette cité de 15 000 âmes de l’extrême ouest de la Pologne vivote désormais grâce aux salons de coiffure bon marché et aux magasins de cigarettes fréquentés par les habitants de Gubin, la partie allemande de la ville-frontière. Beaucoup de Polonais font le chemin inverse et franchissent chaque jour le pont enjambant la rivière Neisse, gelée en cette mi-janvier, pour chercher du travail en Allemagne.

    Gubin perd peu à peu ses forces vives, attirées par le pouvoir d’achat de l’autre rive, lassées aussi des cadences et des bas salaires imposés par les entreprises locales. A 8 kilomètres de là, à Czarnowice, Fructofresh a fait fuir bon nombre de ses salariés. En mai 2014, deux employées levaient le voile, dans l’hebdomadaire local Tygodniowa, sur la réalité de l’usine. Elles avaient touché 649 zlotys (150 euros) en un mois – le salaire de base avoisine les 400 euros en Pologne – et dénonçaient un véritable « camp de travail ».

    L’entreprise de fabrication de salades de fruits et de jus de fruits frais est l’un des principaux fournisseurs du marché français grâce à deux intermédiaires, le groupe Pomona, premier distributeur français de produits alimentaires aux professionnels, et la société Bharlev, un fabricant de salades et jus de fruits frais qui complète sa production par de la marchandise en provenance de Fructofresh. Des chaînes hôtelières de l’envergure d’Accor et Hilton, des géants de la restauration collective comme Sodexo ou encore l’Assemblée nationale s’approvisionnent auprès de ces deux opérateurs français.

    « Plus aucun Polonais ne veut rester »

    Fructofresh, née en 2004, exporte vers l’Allemagne, la Belgique, le Danemark, la France, l’Irlande ou le Luxembourg et a reçu en 2008 le Prix de l’entreprise polonaise enregistrant la plus forte croissance de l’année. Neuf ans après, un double scandale menace d’entacher la réussite spectaculaire de cette entreprise ­familiale qui affirme avoir réalisé un chiffre d’affaires de plus de 10 millions d’euros en 2016 : la présence dans ses salades de fruits frais d’un additif alimentaire interdit, et l’emploi d’une main-d’œuvre nord-coréenne dans des conditions sociales indignes pour faire tourner l’unité de production de Czarnowice.

    « Plus aucun Polonais ne veut rester là-bas, raconte sans ambages Ana, la serveuse du Retro, l’un des derniers restaurants encore debout à Gubin. Il n’y a plus que des Ukrainiens et beaucoup de Nord-Coréennes, qui travaillent dans des conditions proches de l’esclavage. » Des Nord-Coréennes recluses au cœur de l’Europe ? « Oui, il y a quelques semaines, j’ai croisé une dizaine d’entre elles, venues faire leurs courses au supermarché », affirme Ana.

    A la sortie du hameau assoupi, où les façades des maisons rappellent que la région fut allemande avant d’intégrer la Pologne en 1945, l’usine étend sa longue silhouette blanche entre champs en friche et fermes isolées. Blanche comme la palissade métallique de 2 mètres de haut qui enclot la fabrique.

    Des caméras de vidéosurveillance et un portique électronique près de l’entrée principale complètent l’allure de Fort Knox de ce fabricant de salades de fruits. Selon Dariusz, un ancien employé de Fructofresh qui a requis l’anonymat, sur les 150 personnes employées sur le site, près de 70 Ukrainiens (hommes et femmes) et près de 50 Nord-Coréennes sont affectés aux ateliers de découpe des fruits achetés dans le monde entier. Des manutentionnaires polonais complètent l’effectif, chargés de remplir les camions qui partent chaque jour à 16 heures vers l’Allemagne et livrent, le lendemain matin, le marché de Rungis.
    Dans un baraquement à l’intérieur de l’usine

    Travailleuses nord-coréennes de Fructofresh à Czarnowice (Pologne), vues de l’extérieur de l’usine.

    La direction de Fructofresh a refusé d’ouvrir ses portes au Monde. Il a fallu patienter de longues heures, à l’abri des regards, pour observer les va-et-vient de cette main-d’œuvre qui embauche vers 6 heures du matin et travaille une douzaine d’heures par jour, un peu moins pendant les mois d’hiver, où l’activité ralentit… et plus encore lorsque la demande atteint son pic, en été.

    Les Nord-Coréennes ont moins de 100 mètres à parcourir pour rejoindre leur dortoir. Elles vivent confinées dans un baraquement, à l’intérieur de l’usine. « Lorsqu’elles ont intégré Fructofresh, en janvier 2015, il a fallu louer un hôtel à Gubin pour les loger, le temps de faire construire un dortoir dans l’usine, explique Dariusz. Mais ça coûtait de l’argent et les allers-retours en ville prenaient du temps. Désormais, la direction les a sous la main et peut les faire travailler à tout moment. »

    Travailleuses nord-coréennes de l’usine Fructofresh rejoignant leur baraquement à Czarnowice (Pologne). Visible au premier plan, un vigile intervient pour faire cesser le travail du photographe.

    A la tombée du jour, alors que quelques ­employés regagnent en bus Gubin et les villages environnants, des grappes de Nord-Coréennes convergent vers le bâtiment neuf construit à l’extrémité des hangars. Elles sont systématiquement escortées par une « surveillante », car le groupe n’a pas d’accès direct au baraquement. Il doit sortir de l’enceinte de l’usine puis longer la route sur 100 mètres et franchir le tourniquet électronique contrôlé par un vigile. Quelques secondes durant, les « invisibles » prennent forme humaine, avant de disparaître à nouveau derrière la haute palissade. La construction d’un nouveau bâtiment est prévue cette année, pour accueillir cette fois le personnel qui gère la production.

    « Ce sont les Nord-Coréennes qui travaillent le mieux ; elles sont très disciplinées, très motivées, très organisées », dit le directeur général de Fructofresh

    A la réception d’un modeste hôtel, à la sortie de Gubin, on confirme les avoir logées pendant sept mois. « Tout a été fait légalement. Les autorisations étaient en ordre, les gardes-frontières venaient contrôler leurs papiers », assure-t-on sur place. Pour autant, ces travailleuses, liées à Fructofresh jusqu’en 2018, ne jouissent d’aucune liberté de mouvement. Elles sont placées sous surveillance constante d’« anges gardiennes » nord-coréennes et, selon plusieurs témoignages, privées de leur passeport.

    Le leader polonais de la salade de fruits frais se montre peu loquace sur ce point. « La question du passeport relève de la compétence de l’employeur de ces salariées, ce que nous ne sommes pas, élude Anna Suchowacka, la directrice des ventes de Fructofresh. Ces personnes sont employées par plusieurs sociétés auxquelles nous faisons appel dans le cadre de contrats de sous-traitance. »

    Cezary Zwoinski, le directeur général de Fructofresh, rencontré à Paris mardi 24 janvier, assume : « Ce sont les Nord-Coréennes qui travaillent le mieux ; elles sont très disciplinées, très motivées, très organisées. » Dariusz avance un deuxième argument : « Lorsque la direction s’est tournée vers une agence de placement pour renforcer son effectif, cette dernière lui a conseillé de choisir des Nord-Coréennes. Des Indiens ou d’autres nationalités auraient peut-être cherché à fuir, la frontière est très proche, a expliqué l’agence. Pas les Nord-Coréennes », dont le moindre faux pas mettrait en péril leur famille restée au pays.

    Près de 50 000 ressortissants nord-coréens à l’étranger

    La politique d’envoi de travailleurs nord-coréens à l’étranger s’est développée après le décès, fin 2011, de Kim Jong-il. Sous le « règne » de son fils Kim Jong-un, l’armée populaire de Corée a multiplié les tirs de missile et procédé à trois essais nucléaires. Le pays subit en retour de nouvelles sanctions. « Kim Jong-un devait trouver des alternatives pour obtenir des devises, qui se faisaient rares », analyse Remco Breuker, titulaire de la chaire d’études coréennes à l’université de Leyde (Pays-Bas), qui a coordonné en 2016 une analyse sur la main-d’œuvre nord-coréenne en Europe, « Slaves to the system ».

    Cité dans cette étude, un Nord-Coréen témoigne qu’une des conditions pour travailler à l’étranger est d’être marié et d’avoir des enfants restés au pays, afin d’éviter la tentation de faire défection. Il confie ne pas avoir eu connaissance du salaire payé par l’employeur européen. « Ils ne nous laissent jamais savoir combien nous sommes censés gagner et combien ils ponctionnent pour les charges, dit-il encore. C’est pourquoi aucun de nous ne sait à quel point nous sommes exploités. »

    Cette migration est connue des instances internationales. D’après un rapport rendu public à l’automne 2015 par Marzuki Darusman, le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme en Corée du Nord, près de 50 000 ressortissants nord-coréens travailleraient à l’étranger, principalement dans le secteur des mines, du textile et de la construction. La majeure partie d’entre eux exerceraient en Chine et en Russie, mais le phénomène gagnerait plusieurs pays d’Afrique et d’Asie, la région du golfe Arabo-Persique, et la Pologne. Les relations entre Varsovie et Pyongyang datent de l’époque soviétique.

    En 2013, l’édition polonaise de Newsweek avait déjà mis en lumière la présence d’employés nord-coréens dans les serres de tomates d’une société agricole, à 25 kilomètres de Varsovie. Un an plus tard, la mort d’un travailleur sur un chantier naval proche de Gdynia, port de la mer Baltique, relançait le dossier. Chon Kyongsu faisait de la soudure lorsque ses habits, inadaptés, prirent feu. L’inspection du travail avait pourtant établi une année plus tôt que 29 ouvriers nord-coréens œuvraient illégalement. Leurs permis de travail ne précisaient pas qu’ils opéraient sur les chantiers navals mais plutôt qu’ils étaient employés par une société intermédiaire, Armex, elle-même en contact avec un conglomérat d’état nord-coréen, Rungrado Trading.

    Prélèvement de 70 % du salaire

    La députée européenne Kati Piri, travailliste néerlandaise, a demandé à la Commission européenne d’engager une procédure contre la Pologne pour infraction aux traités garantissant les droits les plus basiques des travailleurs. L’article 20 de la convention du Conseil de l’Europe contre la traite des êtres humains – signée à Varsovie en 2005 et ratifiée par la Pologne en 2008 – qualifie de « traite » le fait de retenir les documents d’identité d’un individu. « Quel membre de l’Union européenne sommes-nous pour faire venir des esclaves d’un régime totalitaire ? », s’indigne un habitant de Gubin qui craint de s’exprimer à visage découvert.

    Les conditions d’arrivée des Nord-Coréennes de Czarnowice sont difficiles à éclaircir. Y compris pour leurs collègues. « On ne se parle pas trop, car on ne se comprend pas », confie Marina, une ouvrière ukrainienne. « Nous ne sommes pas employeurs de ces salariés. Néanmoins, nous nous sommes assurés que cette main-d’œuvre est employée en conformité avec le droit du travail », se défausse Anna Suchowacka.

    Selon le chercheur néerlandais Remco Breuker, les ouvriers nord-coréens ne sont pas emmenés de force en Europe, ils sont volontaires. Même après le prélèvement de 70 % de leur salaire par la compagnie qui sert d’intermédiaire avec Pyongyang, celui-ci reste un revenu précieux pour leur famille. Et, dans un cadre extrêmement surveillé, cette expatriation est souvent la seule occasion de sortir du pays et de voir de leurs propres yeux l’opulence du monde extérieur.

    Un vélo à Noël

    « On ne peut pas tolérer le travail forcé au sein de l’UE. Nous devons nous assurer que les valeurs européennes les plus fondamentales soient respectées », fait valoir Kati Piri.Même indignation du côté de la Commission européenne. « Nous condamnons fermement toute forme de travail forcé, renchérit Christian Wigand, le porte-parole de Bruxelles pour l’emploi et les affaires sociales. Mais c’est aux Etats membres de décider à qui et selon quelles ­conditions les permis de travail sont accordés. »

    En France, où Fructofresh réalise 40 % de son activité, ses deux principaux clients, Pomona et Bharlev, assurent ne rien savoir de l’existence de cette main-d’œuvre. « Pomona a signé un contrat avec ce fournisseur polonais dans lequel il s’engage explicitement à respecter les conditions d’ordre général en matière de travail en Europe, et au minimum la déclaration de l’Organisation internationale du travail, réagit Jean-Brice Hernu, directeur de Terre­Azur, la filiale de Pomona centrée sur les produits frais. S’il était avéré que ce n’est pas le cas, ça remettrait naturellement en cause la relation commerciale que nous avons avec lui. » « Nous diligentons cette semaine un audit social de cette usine », annonce Jean-Brice Hernu.

    La Pologne a annoncé en juin 2016 avoir cessé de délivrer de nouveaux visas aux travailleurs nord-coréens. A en croire le patron de Fructofresh, Cezary Zwoinski, ses travailleuses nord-coréennes ne font l’objet d’aucune surveillance particulière. Il se targue d’avoir organisé pour elles une excursion touristique et même offert à certaines un vélo à Noël, photos à l’appui. Si toutefois cette filière nord-coréenne venait à se tarir à Czarnowice, l’homme a déjà des alternatives en tête – le Bangladesh et le Népal, par exemple. « Nous réfléchissons à l’avenir », dit-il.

  • Plus de corruption en Algérie pour 2016
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article3006

    La corruption n’est pas prête d’être endiguée en Algérie. Au contraire, selon le dernier rapport de L’ONG Transparency International, publié ce mercredi 25 janvier, elle est en expansion. Le pays est dégradé à la 108ème place sur 176 pays, alors qu’il était 88ème parmi 168 États en 2015 et 100ème en 2014. Ce qui est encore plus insoutenable, le lien entre ce fléau et celui des inégalités qui ne mérite même pas d’être expliquer avec une quelconque argumentation. Le cercle vicieux, concomitant corruption et (...)

    développement durable, préservation, richesse nationale, population, activité, synergie, perspective.

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  • Des artistes appelés en renfort pour propager la « véritable » histoire de l’Afrique
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/01/25/des-artistes-appeles-en-renfort-pour-propager-la-veritable-histoire-de-l-afr

    Cette semaine à La Havane, l’entreprise monumentale lancée au lendemain des Indépendances pour donner aux Africains un récit de leur Histoire écrit par des Africains franchira un pas supplémentaire. Les scientifiques, réunis du lundi 23 au samedi 28 janvier par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) fixeront les derniers détails qui devraient permettre au neuvième volume de l’Histoire générale de l’Afrique (HGA) de voir le jour d’ici à la fin de l’année. Composé de trois tomes de 850 pages, il viendra s’ajouter aux 8 000 pages déjà produites depuis la parution du premier volume en 1980. Il y sera question de l’histoire récente du continent et du rôle des diasporas africaines. Une mise à jour des huit prédécents volumes est également annoncée.

    ...

    En revanche, aucun pays européen n’a jusqu’à présent souhaité soutenir la diffusion de cette autre histoire qui corrige la vision dominée par le récit des puissances coloniales. « C’est dommage, regrette le fonctionnaire de l’Unesco. Si les Européens veulent construire un partenariat apaisé avec l’Afrique, il faudra accepter la narration africaine de l’Histoire ».

    L’#Histoire générale de l’#Afrique est en accès libre sur le site de l’Unesco. Elle est traduite en treize langues, dont trois langues africaines (fulfulde, haoussa et kiswahili).

    http://www.unesco.org/new/fr/social-and-human-sciences/themes/general-history-of-africa/volumes
    #Ray_Lema

  • Prérogative russe plus résolue dans la crise libyenne...
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article3002

    Le gouvernement libyen, présidé par Fayez El-Sarraj, qui fait un bon travail, pour redresser du moins l’institution qui lui incombe, ne fait unanimité. Même avec l’appui de l’ONU, cette dernière ne satisfait guère beaucoup de monde, à moins que le nouveau secrétaire lui redonne crédibilité. L’exécutif gouvernemental a au moins deux raisons majeures qui le bloquent. D’une part, il est soupçonné de n’être guère issu de la souveraineté populaire et, d’autre, de se limiter à une représentation auprès des (...)

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