continent:amérique du nord

  • Marges et Numérique/Margins and Digital Technologies

    Les enjeux sociaux, politiques, culturels et économiques que recèlent les outils numériques sont le plus souvent analysés à partir des réalités des jeunes adultes urbains les plus instruits et aisés d’Amérique du Nord ou d’Europe occidentale. L’appel à propositions pour ce numéro du Journal des anthropologues s’est inscrit à rebours de ce prisme. Nous voulions inviter à décentrer la perspective en interrogeant les défis dont sont porteurs ces instruments issus du numérique depuis les « #marges ». Il s’agissait d’abord d’étudier nord-américains et européens, de cerner celles-ci dans des espaces construits comme étant à la marge du monde. Quelles formes diverses prend, dans ces espaces, l’économie liée au #numérique, qu’elle se diffuse au travers des circuits formels ou informels ? Comment les individus s’y approprient-ils la variété des produits provenant de cette économie ? L’objectif était également de saisir la manière dont, tant à la « marge » qu’au « centre » du système global, des acteurs minorisés mobilisent les outils du numérique à des fins d’intervention sociale, politique, culturelle ou économique, tout en se montrant toutefois attentifs à saisir les limites de cette mobilisation.


    http://www.antiatlas.net/blog/2015/12/04/marges-et-numeriquemargins-and-digital-technologies
    cc @fil

  • En #Jordanie, l’exil sans fin des Syriens
    Kamel Doraï

    http://www.liberation.fr/auteur/16267-kamel-dorai

    La crise des réfugiés en Europe a eu tendance à éclipser la réalité vécue par ce pays qui accueille la très grande majorité des populations fuyant la guerre ou les conflits de la région. Comment continuer à vivre dans un camp de 80 000 personnes ?

    La Syrie, en proie à un conflit d’une violence et d’une intensité exceptionnelle, a donné naissance à l’un des mouvements de réfugiés les plus massifs au Moyen-Orient depuis la Seconde Guerre mondiale. Le Haut Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) estime que plus de 4 millions de Syriens ont quitté leur pays depuis le début de la crise. Ironie de l’histoire, la Syrie avait été le principal pays d’accueil pour plusieurs centaines de milliers de réfugiés irakiens fuyant le chaos et la violence après la chute du régime de Saddam Hussein en 2003, sans compter la présence sur son sol de près de 500 000 réfugiés palestiniens.

    Des pans entiers de la société syrienne se recomposent en exil, et la question de leur place dans leurs pays d’accueil respectifs est posée.

    La « crise des réfugiés » en Europe a eu tendance à éclipser la réalité vécue par la majeure partie de ces réfugiés, celle d’un exil à long terme dans les pays voisins de la Syrie. Ces derniers ont largement ouvert leurs frontières au début du conflit. Alors que celui-ci s’installe dans la durée, les gouvernements libanais, jordanien et turques imposent progressivement des restrictions à l’entrée de nouveaux réfugiés sur leurs sols. Les effets combinés de la multiplication des combats en Syrie et les difficultés croissantes auxquelles les réfugiés syriens doivent faire face dans leurs pays d’accueil contraignent aujourd’hui un nombre croissant d’entre eux à chercher asile en Europe.

    A ces réfugiés, il convient d’ajouter l’exil silencieux de plus de 70 000 réfugiés palestiniens de Syrie, forcés de quitter leur pays d’accueil. Les révolutions arabes, qui ont occupé le devant de la scène médiatique depuis 2011, ont eu tendance à marginaliser la question palestinienne, pourtant longtemps centrale dans le paysage politique arabe. Le conflit syrien a rappelé qu’elle était toujours d’actualité. Les Palestiniens de Syrie se voient renvoyés à leur statut d’apatrides, privés de protection, dépendants de l’aide humanitaire et sont contraints à chercher asile dans un des pays frontaliers qui, à l’exception du Liban jusqu’en 2013, leur ont fermé leurs portes. Plus de la moitié ont rejoint les camps de réfugiés palestiniens déjà existants, accroissant encore la pression sur ces espaces marqués par la pauvreté et l’exclusion qui accueillaient déjà pour certains des migrants venus d’horizons plus lointains.

    Alors que les pays européens éprouvent des difficultés à gérer l’arrivée de plusieurs centaines de milliers de réfugiés, qu’en est-il des pays voisins de la Syrie, qui accueillent l’écrasante majorité des réfugiés ? La Jordanie incarne, dans la composition même de sa population, tous les conflits de la région. Pays de refuge successivement pour les Palestiniens, les Irakiens et aujourd’hui les Syriens, la présence des migrants forcés marque profondément le paysage urbain du royaume hachémite. L’arrivée des Syriens a profondément changé le nord du pays, où la majeure partie des réfugiés se sont installés. Le camp de Zaatari, qui compte plus de 80 000 habitants, en est le symbole le plus connu. Véritable ville où se juxtaposent les préfabriqués et encore quelques tentes, cet espace concentre tous les paradoxes de la présence syrienne en Jordanie. Les organisations humanitaires y sont omniprésentes, symbole de la vulnérabilité d’une population exilée privée de ressources.

    A la différence des réfugiés irakiens, majoritairement issus des classes moyennes urbaines et qui s’étaient installés dans la capitale jordanienne, une large proportion des réfugiés syriens aujourd’hui est originaire de régions rurales, et donc plus vulnérables. Dans le même temps, les réfugiés ont su développer dans ce même espace, malgré les contraintes du gouvernement humanitaire, un espace de vie sociale et économique. Les réfugiés se sont regroupés par famille et villages d’origine. Préfabriqués et tentes ont été réagencés pour en faire des habitations, certes précaires, mais qui ont permis la recréation d’espaces privés. Des petits commerces et autres activités artisanales génératrices de maigres revenus parsèment le camp. Les réfugiés ont tenté de recréer un semblant de vie normale dans un contexte de dénuement presque total et soumis à de fortes contraintes. Les réfugiés syriens n’ont pas le droit de travailler et ceux qui résident dans les camps doivent obtenir une autorisation, attribuée pour une durée déterminée, pour en sortir.

    La physionomie des villages et villes du Nord a également été profondément bouleversée par l’installation des réfugiés, qui s’inscrit dans la durée. Il faut rappeler que les trois principaux camps de réfugiés syriens en Jordanie ne regroupent que 20 % du total des Syriens. La coexistence entre Jordaniens et Syriens, si elle est facilitée par les liens historiques qui lient le sud syrien et le nord du royaume, est aussi marquée par les difficultés partagées par les deux populations liées à la pression accrue sur le marché de l’emploi, du logement et des services publics.

    L’augmentation du nombre d’arrivées de réfugiés en Europe a contribué à rouvrir le débat sur l’aide à apporter aux pays frontaliers de la Syrie pour faire face aux défis posés par la présence prolongée de réfugiés sur leur sol. Mais, alors que le conflit se prolonge, la question de leur avenir reste en suspend.

    La situation actuelle est marquée par une triple contrainte : 1) si les voisins de la Syrie ont largement ouvert leurs portes aux réfugiés, la question de leur installation sur le long terme n’est pas envisagée par les Etats d’accueil ; 2) le retour rapide en Syrie n’est pas une option pour la majorité des réfugiés, alors que le pays est toujours en proie à un conflit violent qui touche en premier lieu les civils ; 3) la réinstallation par le HCR en Europe, en Amérique du Nord ou vers d’autres pays tiers ne concernera qu’une infime partie de cette population.

    S’il faut rappeler que tous les réfugiés ne souhaitent pas poursuivre leur route jusqu’en Europe, il est cependant nécessaire de réévaluer les politiques d’asile à l’échelle euroméditerranéenne afin que les personnes en besoin de protection puissent trouver refuge sans risquer leur vie sur les routes de l’exil.

    #réfugiés #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_Syriens

  • Retour chiffré sur le Black Friday 2015
    http://www.comptoir-hardware.com/actus/business/30330-retour-chiffre-sur-le-black-friday-2015.html

    Le Black Friday, ce concept directement importé d’Amérique du Nord en 2012, a assez bien fonctionné chez nous en 2014. Par contre en 2015, avec un climat tendu en France (suite au 13 novembre) et des opérations annulées, le Black Friday a laissé sa place à de nombreuses autres offres, du genre Cyber Week chez Amazon, Magic Days chez Carrefour, Crazy week-end chez Auchan et autres titres racoleurs pour donner envie de craquer le portemonnaie, ce sur 4 à 8 jours pour ceux qui ne se sont pas contentés des vendredi ou lundi... [Tout lire]

    #Business_&_internet

  • 24 Heures | Les migrants, victimes collatérales des attentats
    http://asile.ch/2015/11/23/24-heures-les-migrants-victimes-collaterales-des-attentats

    De l’Europe à l’Amérique du Nord, les partisans de la ligne dure à l’égard des réfugiés – surtout syriens – gagnent du terrain. Article de Bernard Bridel, publié dans le 24 Heures, le 18 novembre 2015. Cliquez ici pour lire l’article complet sur le site du 24 Heures. Le vent avait déjà tourné à la […] Cet article 24 Heures | Les migrants, victimes collatérales des attentats est apparu en premier sur asile.ch.

  • New report finds human-caused climate change increased the severity of many extreme events in 2014
    http://www.noaanews.noaa.gov/stories2015/110515-new-report-human-caused-climate-change-increased-the-severity-

    Le changement climatique a amplifié des phénomènes météo extrêmes - Libération
    http://www.liberation.fr/planete/2015/11/05/le-

    Le réchauffement planétaire induit par les activités humaines a amplifié un grand nombre de phénomènes météorologiques extrêmes en 2014, conclut jeudi l’Administration américaine océanique et atmosphérique (NOAA), un groupe international de recherche. Ces scientifiques ont analysé 28 de ces phénomènes dans le monde l’année dernière. Ils citent notamment des cyclones dans le centre du Pacifique, la sécheresse en Afrique de l’Est, des vagues de chaleur en Australie, en Asie et en Amérique du Sud, ou encore des inondations dans les Cévennes, dans le sud de la France.

    Mais ils n’ont pas trouvé d’influence du réchauffement climatique pour huit de ces « événements météo », comme les fortes tempêtes de neige pendant l’hiver 2013-14 en Amérique du Nord qui ont résulté principalement de la variation naturelle du climat, ou encore dans la sécheresse au Proche-Orient en 2014. En revanche, les cyclones tropicaux à Hawaï avaient « nettement plus de probabilités de se produire en raison du changement climatique induit par l’homme », relève le rapport.

    #climat

  • Volkswagen : les moteurs plus puissants étaient aussi truqués
    http://www.lemonde.fr/automobile/article/2015/11/02/volkswagen-les-moteurs-plus-puissants-etaient-aussi-truques_4801720_1654940.

    La tricherie orchestrée par Volkswagen n’en finit pas de prendre de l’ampleur. Alors que jusqu’à présent on pensait que l’installation d’un logiciel espion permettant de falsifier les tests antipollution ne concernait que les petites motorisations du constructeur allemand, l’agence américaine de protection de l’environnement (Environmental Protection Agency, EPA) a révélé, lundi 2 novembre, que la malversation s’étend également à des moteurs plus puissants sur des modèles de marque Volkswagen, Audi et Porsche.

    Ce nouveau volet de l’enquête mené par l’agence fédérale américaine indique que les moteurs V6 de trois litres, équipant des véhicules fabriqués depuis 2014, étaient équipés du fameux logiciel, qui permet de rejeter en toute discrétion jusqu’à neuf fois plus d’oxydes d’azote (NOx) que les seuils autorisés aux Etats-Unis. Au moins 10 000 voitures, des Volkswagen Touareg, des Porsche Cayenne, différents modèles d’Audi Quattro ainsi que des Audi Q5, seraient concernées sur le marché américain.
    […]
    Le patron de Volkswagen pour l’Amérique du Nord, Michael Horn, avait présenté ses « sincères excuses » le 8 octobre devant la commission de l’énergie et du commerce de la Chambre des représentants. « Ces événements sont profondément troublants. Je ne pensais pas que quelque chose comme cela était possible au sein de Volkswagen. Nous avons brisé la confiance de nos clients, de nos concessionnaires et de nos salariés, ainsi que celle du public et des régulateurs », avait-il déclaré lors d’une audition de plus de deux heures.

    • Volkswagen annonce des « incohérences » sur 800 000 véhicules supplémentaires
      http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/11/03/aux-etats-unis-les-ventes-de-volkswagen-souffrent-du-scandale_4802517_3234.h

      Volkswagen a annoncé, mardi 3 novembre, qu’au cours d’une enquête interne des « incohérences inexpliquées » sur les émissions de CO2 avaient été découvertes sur environ huit cent mille véhicules. Selon le constructeur allemand, ces nouvelles irrégularités pourraient lui coûter 2 milliards d’euros.

      Un porte-parole de Volkswagen a précisé que les modèles concernés par ces irrégularités dans la mesure du niveau d’émission de CO2 étaient essentiellement des moteurs diesel 1,4 litre, 1,6 litre et 2 litres dans des modèles de VW, Skoda, Audi et Seat. Un moteur essence est également concerné.

      Lors de tests menés, les niveaux de CO2 « ressortaient trop bas » par rapport à ce qu’ils auraient dû être, a expliqué un porte-parole, ajoutant qu’il restait encore à déterminer exactement la différence entre le résultat de la mesure et la réalité.

  • “La plus grande victoire des jésuites fut de persuader les Naskapi de battre leurs enfants” — Silvia Federici décrit l’arrivée de la civilisation française en Amérique du Nord.

    #masculinisme #civilisation #colonialisme #europe #amériques #sauvages #enfance #femmes #punition #religion #histoire #esclavagisme #nos_valeurs

    (Je viens de finir l’introduction de “Caliban et la Sorcière” — l’introduction occupe les deux-tiers du volume ! —, et je m’apprête à entrer enfin dans l’histoire de la chasse aux #sorcières.)

    • Oh oui c’est très très riche ; ce que j’ai aimé dans ces deux pages c’est la concision avec laquelle elle y fait tout converger.

    • Ça donne vraiment le goût de le lire ! :-)
      Quand on peut voir les séquelles chez ces peuples jusqu’à aujourd’hui ! Ce qui les maintient dans une position ambivalente face à ce passé d’autant plus que ces traces écrites sont majeures dans l’histoire (écrite donc légitime !) de ces nations autochtones.

    • Merci @fil, c’est très instructif sur la #colonisation (EDIT pour le tag #colonisation) et sur l’exportation de la violence.

      Notamment sur l’histoire de l’éducation à la française et comment se transmet la violence encore aujourd’hui, en premier sur les femmes et les enfants, deux enfants meurent tous les jours en France de maltraitance physique.
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/06/14/enfants-maltraites-deux-morts-par-jour_3430128_3224.html

      Il y a un livre (dont je n’ai pas les refs désolée mais il date de 1999 je pense) sur les croisades qui relate l’exportation de la violence chrétienne par les croisés dans les territoires qu’ils asservissent.
      Voici la carte des croisades, édifiant …

    • Pas directement lié mais ça me rappelle ça :

      L’amusement disparut lorsque les relations se précisèrent. Les envahisseurs avaient besoin de main-d’oeuvre sur les territoires qu’ils s’étaient attribués, et si les Indiens étaient prêts à céder une partie de leur terres d’assez bonne grâce, ils refusaient fermement de travailler. Les moines de l’ordre de Saint-Jérôme s’indignèrent : « Ils fuient les Espagnols, refusent de travailler sans rémunération, mais poussent la perversité jusqu’à faire don de leurs biens. Ils n’acceptent pas de rejeter leurs camarades à qui les Espagnols coupent leurs oreilles. […] Il vaut mieux pour les Indiens devenir des hommes esclaves que de rester des animaux libres. »

      (Préface de Terre Sacrée, de Serge Bramly)

    • lecture au risque d’éveiller des remarques désobligeantes sur la situation actuelle de ressortissants de certains pays européens ! cf la description de l’état des indigènes autour de la république des Iroquois dans les notes de voyage de Beaumont (aux cotés de Tocqueville )

    • J’ai beaucoup aimé Caliban et la sorcière, mais il y a quant même un problème qui me semble important et que je voudrais signalé dans l’utilisation d’une illustration. Page 39 de l’édition @entremonde , il y a deux images. Celle du dessous est légendé « Femmes maçon bâtissant un mur d’enceinte. France, XVe siècle ». Cette image interviens après un développement qui explique que les femmes faisaient tout type de profession, y compris maçon. L’image sert un peu de preuve historique pour convaincre à ce moment de la lecture.

      Mais l’image est en fait un recadrage d’une enluminure issu du livre « la cité des dames » de Christine de Pisan. On ne voie que la partie de droite de cette image dans le livre de Federicci :

      Je l’ai reconnu au premier coup d’œil, car je l’ai dessiné plusieurs fois :
      http://ecole-athena.blogspot.fr/2014/12/3-christine-de-pizan-photo-du-jour.html

      Cette image n’est absolument pas un témoignage historique montrant deux femmes maçon françaises du XVeme siecle construisant un mur de pierre. Il s’agit de Dame Droiture et Christine de Pisan qui bâtissent les murs symboliques de la cité des dames, forteresse de l’esprit, afin de protégé les femmes de la calomnie des hommes.
      La légende ne donne pas la source de l’image. Seulement « France XVe » alors que d’autres images sont correctement sourcées dans le livre et que cette image est bien connu et je ne peu pas croire qu’au vu de la richesse et de la rareté de certaines illustrations, celle ci ne soit pas connu de Federicci.
      Et même si elle ne connais pas la cité des dames de Christine de Pisan, ce qui me semble peu crédible, comment est-ce possible que ses femmes maçon portent couronne et robe de cour et que Federicci n’ai pas remarqué ce « détail » ?

      J’ai beau retourné ca dans tous les sens ca me semble suspect. Est-ce que les illustrations du bouquin sont sortis de livres de contes de fées ? Ca me donne l’impression qu’il faudrais que je vérifie moi même toutes les sources cités par Federicci et il y en a un paquet. En tout cas ça m’a gâché la lecture, car elle dit des choses vraiment étonnantes et qui retournent la vision qu’on a de l’histoire de l’Europe et en particulier sur la période de la Renaissance. Mais comment la croire vraiment si une des premières illustration de son livre est une grossière manipulation d’un document historique pour le tordre à sa théorie. ..

      A moins que ca soit un très gros problème de « biais de confirmation »
      https://seenthis.net/messages/513828

      –-----
      Je croyais avoir deja expliqué cette histoire d’illustration dans Caliban et la sorcière sur seenthis mais je ne retrouve pas mon message alors je le remet ici. Désolé si il y a doublon ou triplon :)

    • Merci pour la référence @aude_v
      Par rapport au travail des femmes, il me semble claire que les femmes n’ont pas été épargné pour les taches physiques contrairement à ce que l’imaginaire moderne le fait croire. Je pense par exemple au discours de Sojourner Truth « Ne suis-je pas une femme ? » qui met bien en avant que la prétendue fragilité et faiblesse physique des femmes n’était valable que pour les femmes blanches de certaines catégories socio-économiques.
      –----
      Autre chose, page 45 Federicci parle du « droit de cuissage » comme si c’était une réalité historique indiscutable de la société médiévale.

      C’est le seigneur qui commandait le travail et les relations sociales des femmes, décidant par exemple si une veuve devait se remarier et qui devait être son époux, revendiquant même dans certaines régions le jus primae noctis, le droit de coucher avec la femme du serf lors de la nuit de noce.

      Mais il semblerais que ce droit en tout cas pour la France soit une invention plus tardive.
      http://www.zetetique.ldh.org/cuissage.html
      Federicci dit juste « dans certaine région » et ne document pas plus à ce sujet. J’imagine qu’il y a eu des seigneurs qui ont commis des viols en profitant de leur pouvoir, comme les hommes le font toujours massivement aujourd’hui, mais de là à parler d’une loi écrite, alors qu’il ne semble pas y avoir de trace de cette loi (sinon Federicci aurais indiqué une source au lieu de rester dans le vague), ca me semble pas bien sérieux. Et ca met à mal encore la crédibilité de Federicci à mes yeux.

      –---
      Je me souviens aussi d’une partie sur le cochon qui m’avait surprise. Federicci dit que la mise à mort du cochon est une forme de violence faite aux femmes (c’est dans une partie sur le mécanisme de Descartes et le traitement des animaux comme de machines). Elle affirme, là aussi sans aucune source documentaire, que les femmes s’occupaient du cochon dans les fermes d’Europe et que la mise à mort du cochon les affectaient particulièrement et était même tourné comme une attaque contre les femmes. Faudra que je retrouve cette partie. Cet hivers j’ai été suivre des conférences sur la viande au musée dit « de l’homme » et j’en ai discuté avec un médiéviste spécialiste de la boucherie qui faisait une de ces conférences ( c’etait : Statut(s) de l’animal de boucherie dans l’occident médiéval par Benoit Descamps (Historien, chargé de cours à l’Université Paris 8) ). Il m’a dit être surpris par cette théorie et n’avoir jamais constaté dans ses sources une spécificité féminine dans l’élevage des porcs. Il m’a dit qu’il se renseignerais mais je ne l’ai jamais revu pour voire si il a trouvé quelque chose. Cet historien ne m’as pas dit que c’était faux, ni impossible, et il n’était pas spécialement sensible à la place des femmes et n’avais manifestement jamais cherché dans cette direction. En plus la conférence était au musée du macho et il y avais peu de conférencières, par contre les organisatrices étaient des femmes et les femmes n’ont pratiquement pas été évoqués dans les conférences auquelle j’ai assisté. Les conférences étaient pour beaucoup assez problématiques, à base de « nous » on mange de la viande et on a trop raison et « eux » les végétariens sont des tarés relous qui nous emmerde. Mais tout de même ca me semble un peu suspect ce que dit Federicci sur la mise à mort du cochon comme violence contre les femmes et surtout sans rien produire comme source pour donner corps à cette idée.

      Tout ca m’embête, je voudrais bien croire ce que dit Federicci. Vu l’aspect révolutionnaire de sa théorie, et le fait qu’elle s’oppose totalement à l’histoire telle que je l’ai appris, je suis frustré de voire les problèmes que je soulève ici.

  • General Motors affiche des bénéfices record dus aux réductions de coûts et à la restructuration de la société
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/oct2015/gmot-o23.shtml

    Ces derniers dix ans, GM a réduit drastiquement, de 86.000 à 50.000, le nombre de travailleurs américains de l’entreprise payés à l’heure. Aidé par l’UAW, il a mis en place un brutal programme de réduction des coûts : gel des salaires de dix ans pour les travailleurs âgés ; rémunération de ceux embauchés après 2007 à la moitié des salaires ; prestations de santé inférieures à celles des travailleurs plus âgés ; utilisation élargie de travailleurs temporaires payés encore moins. GM a aussi abandonné ses obligations en matière de soins de santé vis-à-vis de centaines de milliers de retraités et leurs familles après avoir remis argent et actions à un fonds pour les retraités géré par l’UAW.

    Les bénéfices d’exploitation de GM en Amérique du Nord étaient de $3,3 milliards pour le trimestre et a atteint $8,3 milliards jusqu’à présent cette année, soit près du double des neuf premiers mois de 2014. Avec des ventes stables de véhicules utilitaires sport (VUS) et de camionnettes très rentables, les marges de profit nord-américaines de GM ont dépassé le taux stupéfiant de11 pour cent au troisième trimestre.

    Comme le reste des géants mondiaux de l’automobile, GM a subi l’impact de la crise économique mondiale, de résultats médiocres en Russie et au Brésil menant à des pertes en Europe et en Amérique du Sud. Le ralentissement de la Chine a également conduit à une baisse des ventes. Les constructeurs automobiles réagissent en préparant de nouvelles restructurations de l’industrie automobile mondiale et une nouvelle saignée d’emplois, déjà été mises en route par VW, le plus grand constructeur automobile mondial suite au scandale des émissions.

    En raison de la réduction incessante des coûts soutenue par les syndicats, le « rayon de soleil » pour les constructeurs automobiles du monde s’est avéré être les Etats-Unis. Au cours des huit dernières années, les coûts du travail « combinés » par véhicule pour GM, Ford et Chrysler ont chuté de moitié, passant de $4322 en 2007 à $2215 en 2014. Les coûts du travail de Fiat-Chrysler sont les plus bas à $1771 par véhicule.

  • Le président de Volkswagen Etats-Unis informé des logiciels truqueurs début septembre
    http://www.lemonde.fr/automobile/article/2015/10/08/le-president-de-volkswagen-etats-unis-informe-des-logiciels-truqueurs-debut-

    Michael Horn, patron de Volkswagen en Amérique du Nord, a déclaré avoir été mis au courant des logiciels truqueurs destinés à contourner les normes antipollution américaines début septembre, soit quelques jours avant que les autorités américaines rendent publiques leurs enquêtes.

    Il a présenté jeudi 8 octobre ses « sincères excuses » devant le Congrès américain et a ajouté qu’il estimait avoir été personnellement trompé sur la question des logiciels truqueurs.

    Dans le texte écrit de son témoignage mis en ligne mercredi 7 octobre sur le site du Congrès, Michael Horn s’était montré plus ambigu : « Au printemps de 2014 […], on m’a dit qu’il y avait une non-conformité des émissions qui pouvait être corrigée. Je suis informé que les régulations de l’EPA comprennent plusieurs sanctions pour non-respect des normes d’émission », déclarait-il.

    « Au printemps 2014, on m’a dit… », on rappelle que l’EPA, elle, a été informée… au printemps (mai 2014)
    http://seenthis.net/messages/414050

    Indépendamment des évidentes négociations avec l’EPA, VW a très largement eu le temps de préparer sa communication de crise… Avec le résultat que l’on peut admirer aujourd’hui !

    Il faut croire que personne chez VW n’a cru que l’EPA irait jusqu’au bout, ni même préparé cette éventualité.

  • Histoire intellectuelle et sociale de la cartographie

    http://barthes.enssib.fr/cours/seminaire-histoire-cartographie

    Ce séminaire avec trois grosses pointures : Henri Desbois (Paris-X), Éric Guichard (Enssib) et Isabelle Lefort (Lyon-2). Du sérieux. Et comme d’hab, coincé au fin fond du fjord, je ne pourrai pas assister.

    Peut-être Eric aura-t-il la bonne idée d’enregistrer ? :)

    Le séminaire commencera par un panorama historique, de la première carte connue (il y plus de 8000 ans) aux grands atlas imprimés du XVIIe siècle. L’accent sera mis sur la dimension réflexive de la cartographie et de l’écriture.

    Ensuite, des thèmes plus spécifiques de l’histoire de la cartographie seront approfondis : cartes scientifiques de l’Antiquité, du Moyen-Âge et de la Renaissance, cartes de Cassini, militarisation de la géographie et nationalisation de la cartographie à la période révolutionnaire, épopée de la géographie militaire (française et coloniale) au XIXe siècle, paradigmes de la cartographie en Amérique du Nord et enfin géographie militaire du XXe siècle, intégrant les satellites et l’internet.

    Les aspects sociaux, intellectuels et politiques de cette histoire seront aussi étudiés. Par exemple, la façon dont les atlas imprimés ont homogénéisé les savoirs géographiques et permis l’essor d’un débat à leur sujet, la façon dont les logiciels de repérage en ligne infléchissent nos représentations territoriales et redéfinissent métiers et statuts de cartographes, etc. Ceci afin de mieux comprendre comment s’infléchissent cultures d’experts et de profanes, comment se sont conjugués imaginaires et conceptions de la réalité, comment s’articulent technique, science et culture.

    Diverses approches cartographiques contemporaines, voire géographiques, seront aussi présentées, toujours dans une perspective comparatiste et réflexive.

    Le séminaire sera complété de journées d’études.

    #cartographie #histoire

  • Good Neighbors
    http://lmsi.net/Good-Neighbors

    Que dire de la « gentrification » ? Dans la nouvelle introduction de la traduction anglaise de De bons voisins, Sylvie Tissot propose des outils d’analyse critique des transformations, profondément inégalitaires, des grandes villes d’Amérique du nord et d’Europe. Nous la publions ici en français. « (...) Source : Les mots sont importants

    • Les ancêtres de ceux que l’on voit aujourd’hui comme des « hipsters » se sont en effet appropriés les lieux d’une manière inédite, n’investissant pas seulement les espaces publics mais aussi les institutions du pouvoir local et parvenant, plus généralement, à « donner le ton » à la vie du quartier. Ce type de pouvoir, dont nous allons analyser les différences facettes, a ceci de particulier qu’il s’est construit sur la base d’un mot d’ordre jusque-là inconnu des classes supérieures du pays. Les gentrifieurs qui s’installent depuis les années 1960 dans les quartiers centraux dégradés se réclament en effet de la « diversité », slogan directement hérité des mouvements sociaux. A cette époque, ceux qui s’opposent aux bulldozers de la rénovation urbaine (urban renewal, rebaptisée negro removal), rêvent, inspirés par l’essayiste Jane Jacobs, à d’autres manières de vivre en ville, loin de l’entre-soi blanc de la suburban way of life.

    • Hier, j’écoute « la voix de son maitre » et surtout l’émission un jour en France . Ça part bien, ça parle de revitalisation rurale, de maires qui vendent des terrains à 1€/m² ou carrément des maisons à retaper à 1€ pour attirer des familles et remplir les écoles.
      Et puis, rapidement, on parle des critères : on prend pas n’importe qui, mais des gens qui apportent le travail avec eux, parce qu’il ne faudrait pas qu’ils piquent celui des locaux, déjà qu’il n’y en a pas assez pour tout le monde. Et puis, on ne veut pas des « inactifs ».
      La nana de Roubaix explique bien son problème de logement : 6500 demandes de logements sociaux en attente — ben oui, quand l’industrie textile a disparu, elle n’a pas laissé que des friches industrielles derrière elle — mais elle, ce qu’elle veut, ce sont des classes moyennes, parce que sinon, ça fait ghetto.

      Ils veulent tous des classes moyennes avec de l’argent, un métier et l’envie de se faire chier au cul des vaches, loin de tous les services et commodités qui font le charme de la classe moyenne. Le problème, c’est que j’ai l’impression que ces gens qui ont les moyens, ils ont précisément ceux de ne pas vivre dans les quartiers dégradés et les zones périphériques sans activité économique. Qu’ils ont déjà tout ce qu’ils pouvaient désirer, merci pour eux.

      Donc, une fois de plus, la fameuse politique de l’offre : on bâtit une politique de logement fondée sur nos désirs et non sur les besoins… et plus tard, on va chialer parce que ça ne marche pas.

      Parce qu’on continue à produire du logement de standing qui restera vide pendant que les gens qui ont des besoins urgents et flagrants de logement continuent à être ignorés, voire méprisés.

      Les pauvres ne vont pas disparaitre juste parce qu’on ne les veut plus comme voisins.

  • Good Neighbors - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/Good-Neighbors#nh3

    Que dire de la « gentrification » ? Dans la nouvelle introduction de la traduction anglaise de De bons voisins, Sylvie Tissot propose des outils d’analyse critique des transformations, profondément inégalitaires, des grandes villes d’Amérique du nord et d’Europe. Nous la publions ici en français.

    « Landlords are the real terrorists »

    #gentrification

  • Lire : la collection America Libertaria
    http://endehors.net/news/lire-la-collection-america-libertaria

    Lu sur Alternative libertaire : "Demandez autour de vous ce qu il en est de l anarchisme en Amérique du Nord et du Sud. Les plus au courant pourront sans doute vous affranchir sur le zapatisme et les frères Magon, la Fédération ouvrière régionale argentine, l affaire Sacco et Vanzetti, les IWW (...) — Actualité

  • Le projet - Fermes d’avenir
    http://www.fermesdavenir.org/le-projet

    L’association #Fermes d’Avenir, créée fin 2013, porte un projet sociétal ambitieux pour promouvoir un nouveau modèle d’#agriculture, basé sur les principes de l’#agroécologie et en phase avec le contexte socio-économique actuel.

    Notre initiative se déroule suivant 3 axes :
    – Axe 1 : Création d’une #microferme expérimentale en Touraine [...]
    – Axe 2 : Rédaction de recommandations et de conclusions par le Comité scientifique et économique, à l’attention des élus et dirigeants afin qu’ils puissent être moteurs dans le développement et relayer cette nouvelle réalité économique sur les territoires.[...]
    – Axe 3 : Accompagnement des futurs porteurs de projets [...]

    #agriculture #permaculture #micro-ferme

    Ça me paraît bizarre que beaucoup de projets/personnes du milieu permaculture veulent tout de suite faire des méga-projets pilotes / #écocentres / pépinières pour montrer que c’est possible et former les autres, plutôt que de monter leur activité « pour de vrai », se frotter aux conditions réelles et en tirer des conséquences, des principes et des compétences à transmettre ensuite. Un peu le même symptôme que les nouveaux qui veulent tout de suite faire un parcours de maître-yoda de la permaculture (on dit « diplômé ») sans avoir rien planté avant (j’en ai fait partie mais je suis incapable de dire pourquoi...). Alors qu’en Amérique du Nord c’est plutôt des « entrepreneurs qui ont réussi » comme Coleman.
    Je ne sais pas à quel point cette expérience sera représentative, vu que l’asso est à but non lucratif, a des membres, accolée a un domaine prestigieux, sera suivie par des experts, a des financements, a un certain prestige qui peut attirer des clients, etc.
    Je trouve que ça met la charrue avant les bœufs, et ça permet de faire des entourloupes du genre de prendre dans le chiffre d’affaire des productions non vendues comme dans l’étude du Bec Hellouin. Genre « oui mais bon c’est pas ça l’important, on veut montrer qu’on peut faire du XX€/homme sur YY ha », sauf que dans la réalité si tu les vends pas t’es mal. D’ailleurs dans leur projet ils disent « Nous espérons donc réussir à produire pour 100.000 euros de fruits et légumes chaque année, à partir de 2017, pour ainsi atteindre l’équilibre en 4ème année de production », ce qui est différent de « vendre pour 100.000€ ».

    Bon sinon ça a l’air d’être un chouette projet, hein :)

    #permaculture_critique

  • Qu’est-ce que la #pseudo-gauche ?
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/jul2015/apae-j31.shtml

    Le terme pseudo-gauche désigne des partis politiques, des organisations et des tendances idéologiques et théoriques qui utilisent des slogans populistes et des phrases démocratiques pour promouvoir les intérêts socio-économiques des couches privilégiées et aisées des classes moyennes. Comme exemple, on peut citer Syriza en Grèce, Podemos en Espagne, Die Linke en Allemagne, de nombreuses branches des organisations ex-trotskystes (c’est-à-dire pablistes) comme le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) en France, le NSSP au Sri Lanka et ceux qui adhèrent à la théorie du capitalisme d’État comme l’International Socialist Organization aux États-Unis. Cette liste pourrait inclure les vestiges et les descendants des mouvements « Occupy » et « Los Indignados » influencés par les tendances anarchistes et post-anarchistes. Vu la grande variété d’organisations petites-bourgeoises de pseudo-gauche à travers le monde, cette liste est loin d’être exhaustive.

    La pseudo-gauche est anti-marxiste. Elle rejette le #matérialisme historique et le remplace par diverses formes d’idéalisme subjectif et d’irrationalisme philosophique associé à l’#existentialisme, à l’École de Francfort et au #postmodernisme contemporain.

    La pseudo-gauche est anti-socialiste, elle s’oppose la #lutte de #classe et elle nie le rôle central de la classe ouvrière et de la nécessité d’une #révolution pour opérer une transformation progressiste de la #société. À l’organisation #politique indépendante et la mobilisation de masse de la classe ouvrière contre le #capitalisme, elle oppose un #populisme en dehors de toute réalité de classe. Le programme économique de la pseudo-gauche est, pour l’essentiel, procapitaliste et nationaliste.

    La pseudo-gauche favorise la politique de l’#identité, une fixation sur les questions liées à la nationalité, à l’origine ethnique, à la race, au #genre et à la sexualité afin d’acquérir une plus grande influence dans les entreprises et les universités, dans les professions mieux rémunérées, dans les syndicats et les institutions publiques, pour effectuer une répartition plus favorable de la richesse parmi les 10 pour cent les plus riches de la population. La pseudo-gauche cherche davantage d’accès aux privilèges sociaux, non pas leur destruction.

    * Dans les centres impérialistes de l’Amérique du Nord, l’Europe occidentale, l’Asie et l’Australie, la pseudo-gauche est généralement pro-impérialiste et utilise les slogans de « droits de l’homme » pour légitimer, voire soutenir directement, les opérations militaires néo-colonialistes.

  • #Israël, #Afrique_du_Sud : les liaisons dangereuses

    A l’heure où le Vatican signe un accord historique avec l’Etat de Palestine, mettant un peu plus à l’écart Tel Aviv, onze chercheurs spécialistes de l’Afrique et sa diaspora ont planché sur l’analogie entre l’#apartheid en Afrique du Sud d’hier et la situation qui prévaut entre Israël et la #Palestine aujourd’hui.

    Cette étude s’inscrit dans le débat intense sur les relations entre Israël et la Palestine en cours dans l’université en Amérique du Nord comme en Afrique du Sud et pousse certains à préconiser une campagne non-violente internationale de #boycott, de désinvestissement et voire de sanctions contre Israël.

    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/07/22/israel-afrique-du-sud-les-liaisons-dangereuses_4693546_3212.html#xtor=AL-322

  • L’homme du commerce

    « L’homme du commerce » est une carte détaillée réunissant l’anatomie humaine avec le système de #transport américain. Publiée en 1889 par la société de développement des terres et des fleuves de Superior, dans le Wisconsin, la carte promeut Superior comme étant le centre des transports et présente les tracés de 29 chemins de fer traversant les États-Unis. La carte muette de l’Amérique du Nord se superpose à une vue en coupe du corps humain. La métaphore de la carte fait de West Superior « le centre de la circulation cardiaque ». Les chemins de fer représentent les artères principales. New York est « le nombril grâce auquel cet homme de commerce s’est développé ». La note explicative conclut : « Il est intéressant de savoir que l’on ne peut trouver dans aucune autre partie du monde une telle analogie entre les canaux naturels et artificiels de commerce et circulatoires ainsi que de l’appareil digestif de l’homme ». L’utilisation du #corps_humain comme #métaphore_cartographique date pour le moins du XVIe siècle, avec la carte anthropomorphique, issue de la cosmographie de Sebastian Münster, représentant l’Europe sous la forme d’une reine. Cette carte pourrait être la première application de cette métaphore à l’Amérique du Nord. Le cartographe fut A.F. McKay, qui occupa brièvement en 1889 le poste d’éditeur du journal Superior Sentinel. La carte fut gravée par Rand McNally. La bibliothèque de l’American Geographical Society fit l’acquisition de la carte en 2009, aidée en partie par la Map Society of Wisconsin. La seule autre copie connue de cette carte se trouve dans une collection privée.


    http://www.wdl.org/fr/item/6770
    via @jcfichet (twitter)
    #cartographie #visualisation #flux

  • Édito : « Europe, dans le cœur du réacteur »
    http://www.sudouest.fr/2015/06/07/europe-dans-le-coeur-du-reacteur-1943904-6057.php

    « Il faut comprendre que le #lobby le plus puissant ici, c’est l’Amérique du Nord elle-même. »

    L’épisode aura été à la fois passionnant et inattendu. A Bruxelles, j’ai eu la chance de participer à un long débat avec une vingtaine de confrères accrédités auprès de la Commission européenne. Il y avait là des Français, des Allemands, des Britanniques, des Américains et même une impétueuse consoeur venue d’Albanie et naturalisée belge. Tous ces journalistes avaient en commun d’avoir choisi de suivre la construction européenne et, pour cela, de s’installer à Bruxelles. Ils sont depuis des années dans le cœur du réacteur. Pro-européens au départ, ils ne peuvent être taxés d’euroscepticisme ou de populisme. A plusieurs reprises, ce jour-là, ils ont tenu à nous affirmer qu’ils y croyaient encore.

    Admirable est la #foi ! Pourquoi ? Parce que, au fil des échanges, nos confrères, parlant sans détour, nous ont décrit un univers kafkaïen, opaque, bureaucratique, corseté par un fonctionnement étouffant et procédural.

    Les conférences de presse, par exemple, sont si minutieusement codifiées qu’elles n’ont plus beaucoup de sens. Les porte-parole ne répondent aux questions des journalistes que s’ils y ont été expressément autorisés, par écrit. Même dans ce cas, dès qu’une actualité un peu plus chaude est en jeu, le porte-parole se contentera de lire le texte écrit que sa hiérarchie lui a préparé.

    Ce qu’à l’échelon national nous appelons #langue_de_bois acquiert à #Bruxelles une opacité plus impénétrable encore. Le formalisme et le culte du secret paraissent avoir peu à peu asphyxié le fonctionnement de cette #Commission_européenne censée incarner, aux yeux du monde, la #démocratie vivante du Vieux Continent et l’Etat de #droit. C’est fou !

    Prenons un tout petit exemple, il parle à lui tout seul. Le nombre de journalistes accrédités auprès de la Commission était de 900 voici deux ou trois ans. Aujourd’hui, ce chiffre n’est plus accessible. Il a été classé top secret, pour de prétendues raisons de sécurité. Formule commode. En fait, tout laisse penser qu’il diminue chaque année, le projet européen perdant son attrait médiatique. Inutile de crier cela sur les toits.

    Nous avons débattu d’autres sujets, comme la puissance des #lobbies. Elle est indéniable à #Bruxelles. Elle court-circuite allègrement les logiques démocratiques de base, enlisées dans la pratique obligatoire du compromis. Alors que nous échangions à ce sujet, un confrère américain présent parmi nous est intervenu sur un ton amicalement rigolard :

    « Il faut comprendre que le lobby le plus puissant ici, c’est l’Amérique du Nord elle-même. »

    Devant notre surprise, il a renchéri en disant que les #Etats-Unis chaperonnaient avec vigilance l’Europe en devenir. « Vous ne le saviez pas ? » a-t-il ajouté.

    Une consoeur française a exprimé sans détour sa stupéfaction devant ce qu’elle entendait : « Ce que vous décrivez là, c’est une #dictature douce en construction. Ce n’est plus du tout une démocratie. » Tout le monde s’est récrié poliment, pour la forme.

    [...]

    Bref, en quittant cette confraternelle réunion, nous étions à peu près tous convaincus qu’un (possible) #naufrage était annoncé. Le pire n’est jamais sûr, je sais. Admirable est la foi, en effet …

  • Noam Chomsky raconte « l’Occident terroriste » - LeTemps.ch

    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/5bbe2b10-10e5-11e5-bce4-0f8872f43eca/Noam_Chomsky_raconte_lOccident_terroriste

    Une autre utilisation du mot terroriste...

    « George Orwell disait des humains vivant hors d’Europe, de l’Amérique du Nord et de quelques pays privilégiés d’Asie qu’ils étaient des non-personnes », écrit André Vltchek dans l’avant-propos. Tel est le fil conducteur de ce livre, où l’on évoque des millions de morts par lesquels la conscience occidentale n’a pas été marquée : « non-personnes » des colonies, puis du tiers-monde, victimes de la poursuite occidentale du pouvoir, des ressources et du profit, tuées et rendues insignifiantes.

    Après quinze ans d’échanges épistolaires sur ce sujet, deux hommes décident de se rencontrer pour dialoguer, pendant deux jours, en enregistrant leur conversation en vue d’un film (actuellement en production) et d’un livre, publié en anglais en 2013 et aujourd’hui en français. L’un des deux est Noam Chomsky, figure majeure de la linguistique et intellectuel militant, attelé au dévoilement du système de propagande qui forge l’opinion dans les pays démocratiques et à la déconstruction de l’impérialisme américain. Son interlocuteur, André Vltchek, est Soviétique de naissance, New-Yorkais d’adoption, philosophe, romancier, cinéaste, reporter, poète, dramaturge et photographe, selon l’ordre qu’il retient lui-même pour énumérer ses activités.

  • https://lebilan2.wordpress.com/2015/06/11/ce-week-end-les-dirigeants-du-monde-se-reunissent-la-vraie-histo


    >>>>>>
    "Le silence radio des « grands » médias, comme Le Monde, est à lui seul éloquent. Du 11 au 14 juin, la conférence du groupe Bilderberg réunit la classe dirigeante d’Europe et d’Amérique du Nord, à l’abri des caméras – et donc de nos regards. Cette opacité nourrit tous les fantasmes, qui éloignent souvent de l’analyse lucide pour verser dans les extravagances et les obsessions. Prendre du recul est nécessaire pour mesurer l’importance de l’initiative internationale, mais aussi la relativiser. Car, si ce sont bien les dirigeants du monde qui se rassemblent au Bilderberg, ce n’en sont pas les véritables maîtres.....
    <<<<<<<

    #Bilderberg
    #Telfs-Buchen,

  • Google Maps, des frontières à la carte pour ne froisser personne - L’Obs

    http://tempsreel.nouvelobs.com/les-internets/20150602.OBS9998/google-maps-des-frontieres-a-la-carte-pour-ne-froisser-personne

    Ça c’est connu, mais c’est assez marrant vu comme ça.

    l y a tout juste une décennie, le 8 février 2005, Google annonçait le lancement d’un service de cartographie maison qui allait vite devenir inévitable, d’abord en Amérique du Nord puis en Europe : « Maps ». Avec des fonctions comme le calcul d’itinéraires, la vision satellite et les vues photographiques à 360° de portions de route (Street View, 2007), sa popularité a vite dépassé le français Mappy ou le britannique participatif OpenStreetMap, avant d’être imité par « Bing Maps » en 2010.

    #inde #chine #pakistan #cachemire #frontières #murs

  • Un bâton dans la roue du libre-échange, par Pierre Rimbert
    http://www.monde-diplomatique.fr/mav/141/RIMBERT/53008

    Grand marché transatlantique entre les Etats-Unis et l’Union européenne, accord de partenariat transpacifique entre l’Amérique du Nord et une dizaine de nations riveraines du grand océan, discussions sur le commerce des services : une nouvelle vague de libéralisation déferle. [#st]

    http://zinc.mondediplo.net/messages/865 via Le Monde diplomatique

  • USA - Canada : des paysages dévastés par l’exploitation du gaz de schiste
    http://www.brujitafr.fr/2015/05/usa-canada-des-paysages-devastes-par-l-exploitation-du-gaz-de-schiste.html

    © Inconnu L’amélioration des technologies de forage associée à une forte demande de l’énergie a entraîné l’expansion à grande échelle de l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels en Amérique du Nord (centre), avec 50.000 nouveaux puits forés...

  • Une démocratie terrifiante

    Georges Lapierre

    http://lavoiedujaguar.net/Une-democratie-terrifiante

    1968 reste, quoi qu’on dise, une date butoir dans le monde occidental, chrétien et capitaliste ; elle marque l’opposition de la société à la montée en puissance de l’activité marchande qui, tel un raz-de-marée, bouleverse une vie sociale qui avait tant bien que mal résisté à ses méfaits. La résistance de la société à cette brusque accélération de l’activité mercantile aura été éphémère en Amérique du Nord et en Europe, où elle s’est vite délitée dans un sauve-qui-peut catégoriel assez vain. La digue, un instant dressée face à l’Empire du commerce, était si fragile qu’elle a fait eau de toute part pour s’effondrer devant la puissance de la vague qui, ne rencontrant plus de résistance digne de ce nom, a envahi la société pour la pénétrer dans ses moindres recoins, désagrégeant les rapports sociaux qui s’étaient construits ou reconstitués.

    Au Mexique et, plus généralement, dans toute l’Amérique du Sud, la résistance de la société à cet assaut du monde capitaliste a été plus conséquente, et c’est en ayant recours à des dictatures militaires que le capital a pu vaincre les oppositions et les rejets qu’il avait suscités. Au Mexique, le souvenir même de 1968 représente encore un danger, et l’État mexicain est amené à réagir par des mesures les plus extrêmes pour tenter de mettre fin une bonne fois pour toutes à l’idée lancinante qu’une autre vie, hors du capitalisme, est possible. (...)

    #Mexique #1968 #capitalisme #narcotrafic #État #terreur #Ayotzinapa #résistance