• Espace pédagogique : Lettres - Continuité pédagogique et numérique en Lettres : Rédiger un journal de confinement avec ses élèves en mêlant Lettres et Histoire
    https://www.pedagogie.ac-nantes.fr/lettres/continuite-pedagogique-et-numerique-en-lettres-rediger-un-journa

    Rédiger un journal de confinement avec ses élèves

    #continuitépédagogique

  • Quand l’école ferme, que reste-t-il du partage ?
    https://ecole-partage.fr/blogposts/quand-lecole-ferme-que-reste-t-il-du-partage

    "Quelle doit être notre posture professionnelle ? Quels nouveaux rites d’interactions pouvons nous mettre en place ? Que reste-t-il de “l’école du partage” quand les portes se ferment ? Pour un enseignant qu’est-il essentiel de conserver de l’école malgré l’éloignement avec les élèves ? Pour les élèves qu’auront-ils appris durant cette période où les interactions restent limités par les outils technologiques ? Comment lier, comme nous avons l’habitude de le faire, ce que l’on apprend dans le cadre scolaire à une participation au monde et à la société ? Peut-on en maintenir autre chose qu’un “mode dégradé” de la relation pédagogique ? Nous avons toujours vécu notre quotidien professionnel dans l’échange, et nous ressentons comme une urgence ce besoin de conserver le lien avec les élèves, avec nos collègues et entre nous pour faire vivre encore le sens du collectif. "

    #continuitépédagogique

  • Philippe Meirieu : « L’école d’après »… avec la pédagogie d’avant ?
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2020/04/17042020Article637227058065674645.aspx

    Morceaux choisis

    S’il y a une réalité que les historiens de la pédagogie connaissent bien, c’est, en effet, l’immense écart – le fossé, voire le gouffre – qui sépare les déclarations d’intention, générales et généreuses, des pratiques réellement mises en œuvre.

    Je ne prétends pas que faire cela est totalement et définitivement impossible avec le numérique, dès lors qu’il échappe aux vautours des EdTech et des GAFAM et qu’il s’inscrit délibérément dans une économie contributive, mais je crains que les outils numériques qui dominent aujourd’hui soient majoritairement porteurs d’une logique individuelle et techniciste, et que nous peinions, sans formation adaptée, à les mettre au service de la construction de véritables collectifs.

    Plus encore, je crains que les intérêts financiers en jeu soient si forts qu’ils nous entraînent, malgré nous, vers une conception marchande de l’enseignement où nos élèves, chacun devant leur écran et dans l’indifférence réciproque, consomment du logiciel plutôt que de partager des savoirs

    Cela a été répété sur tous les tons : « l’enseignement à distance accroît les inégalités » puisqu’il renvoie aux conditions matérielles, sociales, culturelles et psychologiques des familles.

    L’erreur a été de laisser croire, au moins au début, que cet « enseignement à distance » pouvait permettre de « faire le programme » de telle manière qu’à la reprise on puisse considérer que tout s’était passé normalement et que l’on pouvait faire « comme si de rien n’était ».

    En effet, quand l’élève n’est pas là et que l’interaction pédagogique est, de fait, particulièrement réduite, on mesure à quel point il est grave de transformer nos « objectifs » en « préalables ». C’est qu’on a trop tendance, dans nos institutions, à oublier que la motivation, le sens de l’effort, l’autonomie, l’exigence à l’égard de soi-même ne peuvent pas être des préalables à l’entrée dans une activité pédagogique, mais sont les objectifs mêmes de cette activité, indissociablement liés à l’acquisition des savoirs. En faire des préalables, c’est réserver l’activité pédagogique à ceux qui sont déjà « éduqués », et « bien éduqués » de préférence.

    [...] il faudra aussi, enfin, se poser la question de la répartition du budget au sein de l’Éducation nationale : n’est-il pas temps de changer de priorité et, plutôt que d’investir dans les filières élitistes – celles qui sélectionnent avant de former –, de donner la priorité aux filières d’excellence – celles qui forment avant de sélectionner.

    En ces moments où tous les regards sont tournés vers l’hôpital, n’est-il pas temps d’entendre ce que les enfants de Barbiana écrivaient, dans la Lettre à une maîtresse d’école en 1967 : « L’école se comporte comme un hôpital qui, pour améliorer ses résultats, soignerait les bien-portants et se débarrasserait des malades » ?

    Quand la société marchande leur faisait miroiter, jusqu’à ces derniers jours, un monde-magasin offert à leurs caprices, notre éducation doit maintenant leur faire découvrir un monde-trésor, un espace de recherche fabuleux offert à leur curiosité. Quand les médias leur montraient essentiellement une réalité qui fascine, sidère ou terrorise et à laquelle il faut se résigner, notre éducation doit les amener à interroger, questionner, interpeller pour constater que rien, jamais, n’est définitivement joué. Quand la société les enjoignait d’appartenir à un clan qui leur procure identité et sécurité, notre éducation doit leur montrer que le vrai bonheur est dans l’ouverture à l’altérité. Quand, partout, on leur susurrait à l’oreille qu’ils ne pouvaient trouver leur plaisir que dans la consommation effrénée de l’épuisable, notre éducation doit démontrer, au quotidien, que le vrai plaisir est dans le partage de l’inépuisable : les œuvres d’art et de culture, les connaissances et les savoirs, la transmission et la création… tout ce qui peut se multiplier à l’infini puisque chacune et chacun, en y accédant, n’en prive personne et que quiconque y accède peut le partager à l’infini veut avec autrui.

    #continuitepedagogique #education

    @philippemeirieu via @cafepedagogique

  • Ecole à la maison : « Les enfants vont perdre deux mois d’école, peut-être plus, est-ce vraiment un drame ? »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/04/15/ecole-a-la-maison-les-enfants-vont-perdre-deux-mois-d-ecole-peut-etre-plus-e

    Morceaux choisis :

    L’autre source d’inquiétude, c’est la perte du lien entre les élèves, en particulier les adolescents, pour qui la socialisation entre pairs est essentielle. De nombreuses familles rapportent que leurs ados se sentent déprimés et ont du mal à se mettre au travail

    Le confinement et la demande de continuité pédagogique créent une situation exceptionnelle dans l’histoire de l’école française, où l’école s’immisce à la maison, et la maison à l’école ! C’est à la fois instructif et dangereux. Dangereux parce que les parents qui se mettent corps et âme à faire tout ce que les enseignants demandent perdent parfois patience, et exercent une forme de violence éducative sur leurs enfants.

    Néanmoins, la délégation d’une partie de la tâche aux parents, qui est sous-entendue dans l’idée de « continuité pédagogique », peut être intéressante. Traditionnellement, tout ce qui touche à la pédagogie scolaire appartient à l’enseignant, et n’a pas à être discuté. Or en ce moment, les parents s’autorisent de plus en plus à adapter les méthodes proposées, en intégrant les attentes des enseignants.

    A titre personnel, je pense qu’il faut l’accepter : les enfants perdront deux mois d’école, peut-être plus… Mais est-ce vraiment un drame, à l’échelle de toute leur scolarité ? Nous pouvons faire confiance aux professeurs pour reprendre les choses calmement, en s’adaptant à tout le monde. Mais aussi pour revenir sur ce que les élèves auront appris chez leurs parents, peut-être avec d’autres méthodes.

    #continuitepedagogique #education

  • Education was never the sole focus of schools. The coronavirus pandemic has proved it | Education | The Guardian
    https://www.theguardian.com/education/2020/apr/14/education-was-never-the-sole-focus-of-schools-the-coronavirus-pandemic-
    https://i.guim.co.uk/img/media/654b1ef9e3d5eff84341120bf3f55f33368036ce/0_33_2192_1314/master/2192.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Morceaux choisis

    Headteachers went from running an ordinary school to organising a virtual school, a childcare centre and a food delivery service. They had two days to turn it around. Education was never the sole focus of schools, and it’s a shame it has taken a pandemic to prove it.

    Talking to school leaders, many are at the edge of their nerves. Some will leave, more will stay – and those who do will likely find a new zeal for fighting back.

    To get ahead, the government should make two moves. First, it must accept that schools cannot return to a situation where slashed budgets mean leaders scrimp on soap and mental health services are impenetrable. Austerity has had its day.

    #continuitepedagogique #UK

  • La continuité pédagogique, cheval de Troie de la numérisation de la vie
    http://www.socialter.fr/fr/module/99999672/889/la_continuit_pdagogique_cheval_de_troie_de_la_numrisation_de_la_vie

    Morceaux choisis :

    Poussés par leur sens du devoir, leur conscience professionnelle, leur désir de soutenir leurs élèves et d’agir, comme les personnels de santé, au service du bien commun, beaucoup d’enseignants ont cherché à réaliser cette continuité pédagogique, certains s’en félicitent alors que d’autres s’épuisent et déplorent la surcharge de travail.

    En licence de sociologie et d’anthropologie à l’Université Paris 8, à peine 25 % de la population étudiante déclare posséder un accès à internet fiable et sans interruption permettant de télécharger sereinement ; en Licence et Master de sociologie à l’Université de Grenoble, 47 % déclarent être en capacité (technique et économique) d’étudier à distance ; à l’Université de technologie de Belfort-Montbéliard, entre 15 % et 45 % des élèves ingénieurs ne peuvent suivre de la vidéo synchrone ; à l’UTC, école d’ingénieur compiégnoise, 10 % se disent pénalisés par une connexion internet insuffisante.

    De nombreuses personnes font ainsi part de leur difficulté à trouver un lieu de travail isolé, puisque les bibliothèques, aujourd’hui largement dévolues au travail personnel, sont fermées

    L’enjeu ne se limite pas aux inégalités d’accès ou de travail, car le confinement est un cheval de Troie pour la numérisation généralisée des relations sociales. Les magnats du numérique, GAFAM et autres rapaces maquillés en philanthropes, ne s’y sont pas trompés, et ont immédiatement rivalisé de « générosité » en offrant leurs services bien souvent gratuitement aux gouvernements.

    Les entreprises du secteur ont bien saisi que le confinement met le pied des établissements à l’étrier du numérique : leur philanthropie mise sur le cliquet d’irréversibilité que pourrait bien produire la quarantaine généralisée.

    La façon dont la continuité pédagogique a été pensée et mise en place, dans l’urgence et la précipitation, révèlent d’ailleurs combien il s’agit d’un mythe. Au lieu d’imaginer et de créer d’autres rapports au savoir et à la transmission, les innovations numériques ont été imposées sans réelle préparation, à travers un processus essentiellement vertical et technocratique, ignorant de l’inventivité pédagogique de terrain, reproduisant en bref les pires aspects de l’éducation nationale de l’ère Blanquer.

    Mais quelles réponses proposer face l’enthousiasme numérisateur et les politiques publiques qui l’encourage ? Comment ne pas laisser le terrain libre au solutionnisme technologique simpliste ? Dans le domaine de l’éducation il serait possible de demander des soutiens spécifiques pour les étudiants boursiers ou salariés, le remboursement des frais exigés par certaines formations sélectives dans Parcourssup, l’arrêt des notes et examens, le report des concours, etc

    #continuitepedagogique #education

  • Prophètes et technologistes à l’ère de la suspicion généralisée – Framablog
    https://framablog.org/2020/04/10/prophetes-et-technologistes-a-lere-de-la-suspicion-generalisee

    Le solutionnisme technologique, ainsi que le fait remarquer E. Morozov, est une idéologie qui justifie des pratiques de surveillance et d’immenses gains. Non seulement ces pratiques ne réussissent presque jamais à réaliser ce pourquoi elles sont prétendues servir, mais elles sont le support d’une économie d’État qui non seulement dévoie les technologies afin de maîtriser les alternatives sociales, voire la contestation, mais entre aussi dans le jeu financier qui limite volontairement l’appropriation sociale des technologies.

    Ainsi, par exemple, l’illectronisme des enfants et de leurs enseignants livrés à une Éducation Nationale numériquement sous-dotée, est le fruit d’une volonté politique. Comment pourrait-il en être autrement ? Afin d’assurer la « continuité pédagogique » imposée par leur ministre, les enseignants n’ont eu d’autres choix que de se jeter littéralement sur des services privateurs. Cette débandade est le produit mécanique d’une politique de limitation volontaire de toute initiative libriste au sein de l’Éducation Nationale et qui serait menée par des enseignants pour des enseignants. Car de telles initiatives remettraient immanquablement en question la structure hiérarchique de diffusion et de valorisation des connaissances. Un tel gouvernement ne saurait supporter quelque forme de subsidiarité que ce soit.

    UCLA : « Des projets ambitieux d’enregistrement et d’analyse automatisés de la vie humaine existent partout de nos jours, mais de ces efforts, peu sont fiables car la vie humaine est désordonnée, complexe et pleine d’anomalies. »

    #continuitepedagogique #numerique #surveillance
    @framatophe

  • Coronavirus : ’We need to know if this giant edtech experiment works’ | Tes
    https://www.tes.com/news/we-need-know-if-giant-edtech-experiment-works

    Autrice : @RoseLuckin is professor of learner-centred design at UCL Knowledge Lab, and founding director of the global edtech accelerator EDUCATE

    Morceaux choisis :

    It is essential that we use it to generate evidence about the impact and effectiveness of technology at this difficult time.

    Effectivement, mais attention au biais de confirmation.

    Many companies are offering their technology products and services for free at this time, which is laudable – though I have some concerns about how the big tech companies will collect data and how it will be used in future

    Oui moi aussi.

    Firstly, technology companies need to be crystal clear about exactly what educational need they are addressing and what change they intend to take place as a result of their product or service being used.

    Est-ce que ce n’est pas aux enseignants de dire quels sont leurs besoins ? Je pense que ce sont eux les utilisateurs et les professionnels, non ?

    It would be wonderful if you could think about the opportunities you have or that you can create to find out if an apparent improvement is one that can be demonstrated beyond the specific activities offered by the technology.

    Compte tenu de la situation, je n’emploierais pas le mot opportunité, mais bon c’est peut-être du détail.

    #continuitepedagogique #education

  • Les enseignants sont essentiels dans cette crise du coronavirus. L’a-t-on oublié ?
    https://theconversation.com/les-enseignants-sont-essentiels-dans-cette-crise-du-coronavirus-la-

    Les recherches dans le domaine de l’éducation en situation de crise nous permettent d’identifier trois grandes orientations pour planifier l’éducation pendant la pandémie : soutenir les parents, identifier les besoins des élèves et gérer les ressources éducatives.

    Soutenir les parents

    Les parents se mettent déjà beaucoup de pression concernant l’éducation de leurs enfants. En situation de crise comme celle que nous traversons, l’école doit donc être plus que jamais à leur écoute et répondre à leurs inquiétudes. La priorité est de s’assurer que chaque famille ait accès à des ressources pour maintenir et consolider les apprentissages.

    Les enseignants doivent aussi réduire stratégiquement leurs attentes envers tous les élèves et identifier quelques éléments précis sur lesquels ils veulent que les élèves se concentrent, tout en s’assurant que les attentes sont claires de part et d’autre.

    Il est aussi possible de planifier les tâches pour permettre aux élèves de travailler à leur propre rythme, de leur propre initiative ou en fonction de leurs champs d’intérêt, par exemple en offrant plusieurs choix d’activités.

    Identifier les besoins des élèves et les protéger

    Les recherches dans le domaine de l’éducation en situation de crise suggèrent que presque tous les élèves, et encore plus les élèves vulnérables subissent une baisse de performance scolaire ou un retard dans les apprentissages lors d’un arrêt prolongé. Par conséquent, il est primordial que les enseignants assurent un suivi auprès de leurs élèves et définir les besoins spécifiques des élèves plus vulnérables pour maintenir des apprentissages appropriés.

    Puisque les élèves peuvent souffrir du manque d’interaction sociale que procure l’école, il est souhaité de leur donner des occasions d’entrer en contact avec leurs collègues et leur enseignant en formant des groupes de discussion virtuels ou en offrant des plates-formes d’apprentissage interactives.

    Certains jeunes peuvent également être plus à risque de violence en milieu familial, puisque le filet de sécurité offert l’école en temps normal ne tient plus durant le confinement, ce qui peut résulter en une baisse importante du nombre de signalements à la Direction de la protection de la jeunesse. Les enseignants doivent préserver le lien privilégié qu’ils ont avec leurs élèves afin d’assurer leur sécurité.

    Gérer les ressources éducatives et les varier

    Les ressources numériques peuvent aider à l’apprentissage, mais peuvent aussi être un obstacle. Les familles n’ont pas nécessairement toutes accès aux mêmes outils technologiques (internet, ordinateur, télévision, téléphone). Elles n’ont pas non plus le même niveau de connaissances et de compétences en matière d’utilisation des technologies. Ces éléments peuvent creuser les inégalités entre les élèves.

    L’idée n’est pas de mettre de côté toutes les plates-formes numériques d’apprentissage, mais il est nécessaire de mettre en place des solutions variées, stables et moins vulnérables aux pannes et aux difficultés techniques, comme les envois postaux, les communications téléphoniques, ainsi que la radio et la télévision éducatives.

    #continuitepedagogique

  • Coronavirus : cégeps et universités terminent le trimestre grâce aux cours en ligne | Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/societe/education/576617/enseignement-superieur-en-presence-c-est-mieux-a-distance-c-est-bien

    Morceaux choisis :

    Les syndicats d’enseignants s’interrogent sur les conséquences de cet enseignement en ligne pour l’avenir de l’éducation supérieure. Les profs font tout pour permettre à leurs étudiants de réussir leur trimestre à partir de chez eux, mais ils se méfient de la frénésie entourant l’enseignement à distance.

    « La ministre McCann a dit récemment que les technologies allaient transformer l’offre de services en santé. Il y aurait des consultations en santé mentale par vidéo ou par téléphone. Pour l’éducation, ça m’inquiète grandement. On craint de pérenniser ce mode virtuel », dit Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

    « On ne veut pas que la situation actuelle soit un laboratoire pour le futur de l’éducation. Il faut garder les deux pieds sur terre, et prendre la mesure de ce qui se perd dans l’enseignement à distance », précise-t-elle.

    #continuitepedagogique

  • Quelques enseignements du confinement à l’usage de ceux qui dirigent l’école | L’instit’humeurs | Francetv info
    https://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2020/04/11/quelques-enseignements-du-confinement-a-lusage-de-ceux-qui-dirigen

    Morceaux choisis :

    Malgré ce que le ministère s’évertue à faire croire, la « continuité pédagogique » est au pire un leurre, au mieux un horizon : plus on avance, plus il recule.

    Le fantasme de la continuité pédagogique tend à effacer la réalité : l’école, essentiellement, ce sont des élèves avec un prof. Et plus ils sont petits, plus l’importance de ce lien direct est primordiale. Pour les élèves de maternelle, par exemple, pour lesquels la socialisation, le langage, la motricité, y compris fine, la créativité, l’expérimentation en groupe, sont au cœur des apprentissages.

    L’individualisation, présentée par JM Blanquer comme la clé de la réussite pour ces élèves (c’en est un militant de longue date), n’a de sens que dans un groupe, on ne peut différencier que par rapport à ce qui est fait ensemble. La clé, c’est la classe et ses interactions, ce qui se joue pour tous et qui va jouer pour chacun, le repère c’est cet autre qui m’entraine et me hisse

    [...] Les enseignants n’ont pas besoin qu’on leur dise comment ils doivent faire leur travail, ils n’ont pas besoin de guides ultra-prescriptifs, de circulaires intrusives et injonctives. Qu’on les forme, de la meilleure manière possible, en écoutant leurs besoins notamment, qu’on les accompagne, qu’on les écoute, qu’on participe à la diffusion des bonnes pratiques, qu’on les mette en contact, qu’on établisse des liens entre eux et qu’on facilite la circulation des idées et des compétences, voilà entre autres sur quoi notre ministère de tutelle doit porter ses efforts. Non, la liberté pédagogique ce n’est pas l’anarchie, les enseignants viennent de le démontrer avec éclat.

    #continuitepedagogique
    @Lucienmarboeuf

  • Teachers Are Anxious and Overwhelmed. They Need SEL Now More Than Ever. | EdSurge News
    https://www.edsurge.com/news/2020-04-07-teachers-are-anxious-and-overwhelmed-they-need-sel-now-more-than

    Morceaux choisis :

    In the span of just three days, over 5,000 U.S. teachers responded to the survey. We asked them to describe, in their own words, the three most frequent emotions they felt each day.

    The five most-mentioned feelings among all teachers were: anxious, fearful, worried, overwhelmed and sad. Anxiety, by far, was the most frequently mentioned emotion.

    We are living through a pandemic that most of us could never have imagined. And, as we’ve shared, our educators are not in the best emotional shape. Today’s teachers, counselors and school leaders are experiencing greater anxiety, stress and burnout than ever before. If we just hope for the best, more and more educators will fall by the wayside. Fortunately, an increasing number of schools are seeing the benefits of SEL, not just for students, but for educators’ own skill development.

    #continuitepedagogique #education #us

  • Bernard Lahire, sociologue : « Chacun est renvoyé à sa condition de classe » - ASH | Actualités sociales hebdomadaires
    https://www.ash.tm.fr/racine/societe/bernard-lahire-sociologue-chacun-est-renvoye-a-sa-condition-de-classe-550592.

    Morceaux choisis :

    [...] Contrairement à ce qui est dit, il n’y a pas de continuité pédagogique mais plutôt une discontinuité. L’école n’est pas juste du savoir que l’on met à disposition des élèves. Les enseignants essaient de mettre les enfants dans des situations qui leur permettant de s’approprier des connaissances. Cela ne se transmet pas comme un patrimoine matériel. Tous les enfants n’ont pas de connexion Internet, d’ordinateur, et, quand il y en a un, il faut parfois le partager avec les autres. Les familles sont inégales au départ. On délègue à l’école l’autorité pédagogique. Mais là, elle ne la prend plus en charge. Chacun est renvoyé à sa condition de classe : il n’y a plus rien pour essayer de contrarier, de modifier les lois de la reproduction sociale.

    Or plus certains élèves vont être éloignés des réalités scolaires, plus ils risquent de perdre des habitudes qui seront difficiles à rattraper. C’est encore pire pour les petits, qui peuvent rater des apprentissages essentiels à un moment où les bases se construisent. Tous les parents ne peuvent pas leur lire des histoires, leur apprendre à lire ou à compter.

    #continuitepedagogique #confinement

  • What are we learning from the world’s big edtech experiment? | Sifted
    https://sifted.eu/articles/big-edtech-experiment

    Morceaux choisis :

    Almost all the edtech providers are using this as the world’s biggest ‘try before you buy’ opportunity, offering their services for free

    Google Classrooms, Duolingo, Kahoot! and Photomath are among the most popularly downloaded apps in some of the countries that went into lockdown recently, according to data from AppAnnie.

    Edtech companies are also some of the most likely businesses to get funding rounds at the moment; Estonia’s Speakly, a language-learning app, closed a €900k seed funding round led by Finnish Superhero Capital recently.

    Edtech : une meilleure manière d’apprendre ?

    “This could be an order of magnitude more efficient than normal teaching,” says Mait Müntel, the chief executive and cofounder. “When people are learning online, all their answers and mistakes are data that maps how the memory works. Using this data the computer chooses the next most efficient exercise for the student.”

    Et après ?

    “It is important to look at opportunities from this offline to online change, but it is too early to say how we adjust. In the near term, I think students are going to super-appreciate school. They will miss the social life you build there. This is the most important part of offline schools,” says Brainly’s Borkowski.

    “In general we believe in blended learning. Human teachers are really important. Some things you can’t replicate with a computer, and there are some things that computers do better,” he says. “Computers are amazing for individual deep practice work. But exercises like brainstorming work better in person.”

    Edtech still has quite a long way to go in competing against other online experiences. Yes, you may be able to teach yourself Mandarin or life-drawing for free right now, but if you look at the AppAnnie numbers, it’s pretty clear that most of us are not taking the self-improvement route during lockdown.

    #continuitepedagogique #numerique #edtech

  • When the Covid-19 crisis finally ends, schools must never return to normal | Education | The Guardian
    https://www.theguardian.com/education/2020/apr/07/when-the-covid-19-crisis-finally-ends-uk-schools-must-never-return-to-n
    https://i.guim.co.uk/img/media/fc47fde29d33a7a4af73a630fab800ef10551c7e/0_170_5100_3060/master/5100..jpg?width=620&quality=45&auto=format&fit=max&dpr=2&s=5ebef387708a4fc
    Morceaux choisis :

    Despite 10 years of real-term funding cuts and ongoing fears of redundancies, the education profession has risen to the Covid-19 challenge

    However, decisions and support from the Department for Education have been slow, reactionary, and leaked to the press rather than first shared with the profession. They have not been collaborative. School and college leaders, local authorities and trade unions have filled the gaping hole vacated by central government.

    No adult or child will be untouched. When we come out of social distancing and isolation, children and young people and their families will need help to manage mental health, self-esteem, friendships and relationships.

    Education will need to change, too. We cannot simply return to the status quo. A third of teachers are actively thinking of leaving the profession within the next five years; there is a teacher and school leader recruitment crisis. Education support staff roles have been cut to the bone and teaching assistants, supporting the children with the most complex special needs, are being paid insultingly low wages that do not reflect their importance.

    When we go back to school everything will be different – and it must be different. We need to ask ourselves the fundamental question: what is the purpose of education?

    We must end the education “market” and the game playing, end the practice of schools competing against each other for pupils, results and league table places.

    If we don’t recognise now the vital importance of an inclusive education system and the positive impact it can have on developing a fairer society, then, I fear, we never will. We must use the situation we are faced with now to end child poverty and inequalities in education and the wider society.

    #continuitepedagogique #education

  • Ecole à la maison : « Qui sont les 800 000 élèves “perdus” ? »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/04/07/ecole-a-la-maison-qui-sont-les-800-000-eleves-perdus_6035789_3224.html

    Morceaux choisis :

    Rappelons d’abord que la notion de « fracture numérique » est largement débattue par les chercheurs depuis vingt ans, à la fois par son caractère caricatural et idéologique

    En cette période de crise sanitaire, n’est-on pas une nouvelle fois tenté de ne distribuer que des machines, des ordinateurs recyclés ou des tablettes « magiques » aux élèves décrochés de l’école à la maison ?

    Ainsi donc il faut répéter que, non, la fracture numérique ne peut pas à elle seule expliquer le décrochage de 806 000 enfants en trois semaines

    Le confinement cristallise les inégalités entre les cultures numériques « ordinaires », plutôt associées aux loisirs, et la culture numérique scolaire. Il est donc primordial de comprendre les pratiques numériques des jeunes pour réduire l’opposition entre ces deux types de culture numérique.

    #numerique #continuitepedagogique #education
    @pascalplantard