• Scandales sanitaires : des femmes en première ligne
    https://www.caminteresse.fr/sante/scandales-sanitaires-des-femmes-en-premiere-ligne-11157697

    Dix ans après le scandale du Médiator révélé par la pneumologue Irène Frachon, les laboratoires Servier ont été reconnus coupables de "tromperie aggravée" et condamnés à 2,7 millions d’euros d’amende ce lundi. Derrière les récents combats de santé publique, il y a très souvent des femmes, qui militent pour une médecine plus sûre et plus transparente.

    Elles s’appellent Aurélie Joux, Marine Martin, Marielle Klein, Marion Larat… Toutes ont un point commun : elles ont mobilisé l’opinion contre les dangers d’un médicament, d’un dispositif médical ou le détournement de son usage : le Distilbène, la Dépakine, le Cytotec, les implants Essure, le Lévothyrox…

    De simples patientes, ces femmes sont devenues des « combattantes ». Des « Résistantes » même, juge Florence Méréo, spécialiste de la santé au Parisien, qui a recueilli le témoignage de douze d’entre elles dans son livre Les résistantes, paru en 2019. Douze femmes qui font bouger la médecine..

    Si toutes ces femmes ont été au cœur des récents scandales sanitaires, c’est aussi qu’elles « en ont payé le plus lourd tribut », analyse Florence Méréo. Les produits incriminés concernent en effet des problématiques typiquement féminines : grossesse, contraception, accouchement… Ou des médicaments utilisés majoritairement par les femmes, tel le Lévothyrox (85% des prescriptions). C’était aussi le cas du Médiator, destiné aux diabétiques mais prescrit comme coupe-faim (75% de consommatrices en France). La pneumologue Irène Frachon avait alerté dès 2008 sur sa toxicité cardiaque. Les lanceuses d’alerte qui ont suivi sa trace se réclament toutes de cette figure de proue.
    Le combat de femmes ordinaires

    Mais cette fois, ce sont les patientes elles-mêmes qui montent au créneau. Certaines sont des victimes directes, comme Marielle Klein, qui a subi de graves symptômes neurologiques et musculaires après la pose des implants Essure, en 2011. Les autres ont été touchées dans la chair de leur chair. Timéo, le fils d’Aurélie Joux, est né lourdement handicapé après le déclenchement de l’accouchement avec du Cytotec. Les deux enfants de Marine Martin, qui a dénoncé les effets de l’anti-épileptique Dépakine pendant la grossesse, souffrent aussi de handicap. Elles racontent comment des industriels ou des médecins ont tenté de les faire passer pour des « folles », des « hystériques » ou des « emmerdeuses ». Parce qu’elles sont des femmes ?

    Aucune étude ne le prouve, mais des travaux montrent que lorsque les femmes se plaignent de douleurs, par exemple, leur ressenti est moins bien pris en compte que celui des hommes.

    Une persévérance qui a un prix

    Envers et contre tout, elles ont persisté, parfois des années durant, jusqu’à devenir des « porteuses d’alerte » : un concept développé par Solène Lellinger, maître de conférence en histoire et épistémiologie des Sciences à Paris-7, dans sa thèse sur les accidents médicamenteux et la genèse du scandale du Médiator. « La lanceuse d’alerte tire la sonnette d’alarme. Mais le terme “porteuse” indique qu’il faut tenir sur la durée », explique- t-elle. Au prix de conséquences parfois lourdes : Marine Martin y a laissé son emploi pour se consacrer à son association depuis neuf ans. Marielle Klein, elle, a quitté la présidence de Resist au bout de trois ans pour retrouver une vie familiale plus sereine. Derrière, d’autres femmes prennent déjà la relève. Dans l’affaire du Distilbène, le combat se transmet de mère en fille. Des études suggèrent que les enfants de la 3e génération pourraient être impactés.

    Je m’étonne au sujet de ce paragraphe :
    Aucune étude ne le prouve, mais des travaux montrent que lorsque les femmes se plaignent de douleurs, par exemple, leur ressenti est moins bien pris en compte que celui des hommes.
    Comment est-ce possible qu’aucune étude ne montre ce biais ?

    #violences_sexistes #violences_gynécologiques #violences_médicales #misogynie #continuum_féminicidaire #essure

  • Tuer les femmes, une histoire mondiale.
    Les couilles sur la table 74.
    https://www.youtube.com/watch?v=0eq4raE722k


    https://www.youtube.com/watch?v=JcwmGXs2zNs

    #fémicide - Mot inventé dans les années 1970 par les féministes de la seconde vague qui sert à nommé un crime qui n’existe pas car il est confondu avec les homicides. Le fémicide désigne un assassinat de femmes par un partenaire masculin. Ce concepts reste utilisé pendant 20 ans.

    #féminicide - Au Mexique, à Ciudad Juares les féministes montrent que les femmes n’ont pas été tuées par leur conjoint, donc le mot « féminicide » est formé pour apporté une nuance. La majorité des corps ont été supplicié, violés, mutilés, démembrés, on parle de « surmeurtre ». C’est Marcela Lagarde de los Ríos qui forge le mot en 2006 pour désigné une crime colléctif, car de très nombreux hommes sont impliqués, c’est un crime d’état car il a participé avec les cartels, il y a une tendance gynocidaire/génocidaire dans ces crimes qui cherche à détruir tout ce qui fait des femmes une groupe et un univers.

    #continuum_féminicidaire - Après #me_too on se rend compte qu’on ne peu pas parlé uniquement des partenaires intimes comme destructeurs de femmes, les agresseurs sont polymorphes car des femmes sont tuées par des membres de leur famille. En élargissant le concepts on arrive au « continum fémicidaire » car il s’agit d’un agrégat de violences que les femmes ont elles même du mal à perçevoir. (Ici je pense que les scandales sanitaires qui touchent systématiquement les femmes font partie de se continuum)

    #misogynie #masculinité #haine #terrorisme #domestication #crime_de_propriétaire #domination_masculine

    • Féminicides
      Une histoire mondiale
      Christelle Taraud
      Dans tous les pays du monde, à toutes les époques, des femmes ont été tuées parce qu’elles étaient des femmes.
      L’historienne Christelle Taraud réunit dans ce livre les meilleures spécialistes mondiales de la question, des œuvres d’artistes et d’écrivaines, des témoignages et des archives… pour comprendre le continuum de violences qui s’exerce contre les femmes depuis la préhistoire.
      Un ouvrage essentiel et inédit, autant scientifique que politique.

      Avec les contributions de Gita Aravamudan, Claudine Cohen, Silvia Federici, Rosa-Linda Fregoso, Elisa von Joeden-Forgey, Dalenda Larguèche, Patrizia Romito, Rita Laura Segato, Aminata Dramane Traoré et plus d’une centaine d’autres autrices et auteurs.

      https://www.editionsladecouverte.fr/feminicides-9782348057915

      –—

      Dans tous les pays du monde, à toutes les époques, des femmes ont été tuées parce qu’elles étaient des femmes.
      L’historienne Christelle Taraud réunit dans ce livre évènement les meilleures spécialistes mondiales de la question, des œuvres d’artistes et d’écrivaines, des témoignages et des archives… pour comprendre le continuum de violences qui s’exerce contre les femmes depuis la préhistoire. Un ouvrage essentiel et inédit, autant scientifique que politique.

      Introductions
      Une histoire mondiale des féminicides : pour quoi faire ? Par Christelle Taraud
      Quand les femmes sont tuées en raison de leur genre : le regard d’une féministe tunisienne, par Dalenda Larguèche
      Et avant l’histoire ? Introduction par Claudine Cohen
      Partie I. Chasse aux « sorcières », introduction par Silvia Federici
      Partie II. Esclavage et colonisation comme féminicide, introduction par Christelle Taraud
      Partie III. Meurtres de femmes et féminicides de masse, introduction par Rosa-Linda Fregoso
      Partie IV. Masculinismes et féminicides, introduction par Patrizia Romito
      Partie V. Féminicides et génocides, introduction par Elisa von Joeden-Forgey
      Partie VI. Normes de beauté, mutilations corporelles et annihilations identitaires, introduction par Christelle Taraud
      Partie VII. Tuer les filles, les domestiquer et les marchandiser, introduction par Gita Aravamudan
      Conclusions
      La guerre contre les femmes : un manifeste en quatre thèmes, par Rita Laura Segato
      En finir avec les féminicides par une sororité renforcée, par Aminata Dramane Traoré
      Les autrices et les auteurs

      https://www.santementale.fr/2022/09/feminicides-une-histoire-mondiale