• قراءة في الدستور الروسي لـ”سورية الجديدة” : تشريع دولي للتفتيت.. واعتماد رسمي للمحاصصة الطائفية والعرقية التي دمرت العراق.. تقزيم الجيش السوري.. والغاء الهوية العربية والاسلامية.. فهل سيقبل السوريون في السلطة والمعارضة هذه النهاية؟ | رأي اليوم
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    Sombre sombre éditorial d’ABA qui commente un projet de Constitution (ou plutôt de déConstitution) pour la Syrie, fuité dans la presse il y a quelques jours (Al-Akhbar). Je synthétise SES idées et remarques.

    A ses yeux, il est clair que les négociations de Genève et de Vienne sont de la poudre aux yeux, l’important étant ce qui se dessine sur le terrain grâce à l’entente russo-USA, donnant notamment aux Kurdes un rôle important dans la reprise de Rakka.

    Il se livre à une analyse détaillée du projet de Constitution en question, présenté par ceux qui le commentent comme une Constitution "à la Russe", très fédérale. Il relève toutes sortes de choses qui vont toutes dans le même sens : la dislocation de l’unité territoriale d’un pays divisé en gouvernements régionaux ; la disparation de la nature arabe et musulmane de l’Etat syrien auquel on propose un système de gouvernement sur la base de quotas confessionnalo-ethniques dont on a vu la réussite en Irak.

    Parmi les points qu’il évoque je note : le point 1, le changement du premier article de la Constitution de 2012 qui supprime le mot arabe dans la définition du pays (république arabe syrienne) - le point 2 où il est mentionné que la supression de la référence à l’islam dans l’actuelle Constitution signifie que le pays n’aura pas d’identité religieuse définie par la Constitution ; le point 3 qui donne à la langue kurde une place identique à la langue arabe (récompense aux sacrifices militaires des Kurdes) ; le 4 qu souligne l’importance des prérogatives données aux chambres régionales qui auront leur administration ; le point 5, selon lequel l’Assemblée nationale devient une association du peuple (jam’iyyat al-sha’ab) ce qui revient à retirer à ce peuple sa souveraineté en tant que peuple ; le point 9 où le système imaginé met en évidence un système de gouvernement avec des quotas pour les minorités et autres groupes ethniques ; le point 10 qui évoque une économie libre, et donc l’abandon de toute politique compensatoire au profit des plus pauvres...

    Soulignant qu’il s’agit à l’évidence d’un ballon d’essai, ABA souligne que l’axe principal du projet tourne autour d’un fonctionnement sur la base de quotas ethnico-confessionnels, l’identité naitonale syrienne étant déconstruite au profit de ces nouveaux référents identitaires. Il note aussi que l’armée n’aura plus aucune capacité offensive, à commencer contre Israël.

    Un scénario qui ressemble beaucoup, conclut_il, à ce qu’on a vu se mettre en place en Irak, coupé de son environnement arabe et sorti de la lutte contre Israël.

    On souriait, rapelle-t-il, quand il prévenait que la Syrie allait connaître le même dépeçage que l’Irak et le Yémen, mais les faits sont en train de parler d’eux-mêmes.

    Le silence vis-à-vis de ce projet de Constitution, de la part du régime syrien ou de l’opposition, signifie leur accord, ce qui ne fait que désespérer des gens comme lui [attachés à une certaine forme d’arabisme qui semble, de fait, historiquement condamnée...]

    #catastrophe_arabe #syrie #contitution