• Commission statement on the management of flows of persons at the borders between Slovenia and Croatia

    President Juncker met on 29 April in the margins of the European Council the Prime Ministers of Slovenia and Croatia, Miro Cerar and Andrej Plenković, on the management of flows of persons at the borders between Slovenia and Croatia and they stated the following:

    “We had constructive talks in a solution-oriented spirit.

    We agree that EU law reinforcing the controls at the #Schengen borders and the security of our Union must be applied and implemented. In this context, we welcome the fact that Croatia will have full access to the Schengen Information System by 27 June 2017.

    The Commission stands ready to and will assist Slovenia and Croatia in providing effective and non-bureaucratic short and long-term solutions for the implementation of the systematic checks at the borders. Slovenia and Croatia both consider the Commission’s technical guidelines as very helpful and as a very good basis for their further cooperation.

    Slovenia and Croatia agree that they will notify the Commission – in accordance with the Schengen Borders Code – of the decision to carry out targeted checks whenever the waiting time at specified land border crossing points between the two countries is longer than 15 minutes.”

    http://europa.eu/rapid/press-release_STATEMENT-17-1182_en.htm?locale=FR
    #frontières #Slovénie #Croatie #contrôles_aux_frontières #contrôles_frontaliers #externalisation #fermeture_des_frontières

    • Slovenia: Amendments to Aliens Act enables state to activate closure of the border

      Since its independence in 1991, Slovenia has already been confronted twice with a mass influx of refugees and migrants. The first time was during the war in ex-Yugoslav Republics when 60,000 refugees (equalling 3% of the Slovenian population) found shelter in public and, mostly, private dwellings for several years. The second time was at the occasion of the unprecedented “humanitarian corridor” (analysed in The Peace Institute publication Razor-wired: Reflections on migration movements through Slovenia in 2015) during the 2015-16 European-wide migratory movements, when approximately 500,000 persons transited through Slovenia, but with less than 200 claiming international protection on its territory.

      http://rightsinexile.tumblr.com/post/160207148697/slovenia-amendments-to-the-aliens-act-enable-the

  • Nara Ritz  : «  Nos caravanes nous signalent comme des individus à contrôler  »

    http://larotative.info/nara-ritz-nos-caravanes-nous-2195.html

    http://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH467/arton2195-48b5a-fe7be.jpg?1493154432

    Le 30 mars, le nom d’Angelo Garand est venu s’ajouter à la liste des gens du voyage tués par les gendarmes, rejoignant ceux de Luigi Duquenet ou de Joseph Guerdner. Pour interroger les discriminations vécues par cette communauté, notamment dans leurs rapports avec les forces de l’ordre, nous avons échangé avec Nara Ritz, voyageur et membre du Collectif National des Associations de Citoyens Itinérants (CNACI).

    Vous subissez des contrôles au faciès, au même titre que les populations noires ou arabes  ?

    Tout à fait. Le camion et la caravane nous signalent comme des individus à contrôler. Mais aussi notre manière de parler, nos langues, et nos noms de famille que les agents relèvent lorsqu’ils procèdent à un contrôle. (...) Au bout d’un moment, on apprend à courber l’échine, à se taire, à subir. Jusqu’au jour où la multiplication de ces humiliations conduit à des réactions de colère, à des insultes, voire à des réflexes de fuite, qui nous rendront de toute manière coupable.

    Le poids des représentations historiques est très dur à déconstruire. Les stéréotypes concernant les gens du voyage les désignent comme agressifs, voleurs, dangereux, violents… C’est à cause de ces stéréotypes que le procureur de la République a pu justifier de faire intervenir le GIGN, en faisant passer Angelo Garand pour un fugitif dangereux. Faute de lutter contre ces représentations, on installe l’idée que les voyageurs seraient automatiquement dangereux. (...) C’est comparable aux interventions qui peuvent être menées dans certains quartiers. C’est comparable aussi aux démantèlements de camps de Roms, qui mobilisent des arsenaux policiers démesurés  : j’ai vu un jour intervenir des policiers armés jusqu’aux dents, équipés de boucliers, accompagnés de chiens, pour évacuer des femmes et des enfants. Dans cette situation il s’agissait de pauvres, pas de bandits. Mais la presse était là, et les autorités ont pu communiquer sur la nécessité de déployer un tel arsenal. En faisant cela, on renforce les stéréotypes qui visent ces communautés.

    #discriminations #contrôles_au_faciès #violences_policières cc @rezo

  • Frontex e i paradossi della retorica umanitaria

    Le conseguenze politiche scatenate dalla tragedia di Lampedusa del 3 ottobre 2013, sono l’esempio di una dinamica tipica di quella “diplomazia delle migrazioni” che si è consolidata a livello europeo ormai da diversi anni. Gli Stati della sponda meridionale d’Europa sono infatti ciclicamente pronti ad invocare l’ennesima emergenza al fine di ottenere supporto materiale e finanziario dall’Unione, scontrandosi invariabilmente con le resistenze dei paesi settentrionali che, ricordando le ricche compensazioni finanziarie ricevute per il ruolo di frontiera esterna d’Europa che essi svolgono, invitano i primi ad un approccio più sistematico e meno emergenziale alla questione del controllo dei confini.

    http://scienzaepace.unipi.it/index.php?option=com_content&view=article&id=161:frontex-e-i-para

    #mythe #frontex #contrôles_frontaliers #asile #migrations #réfugiés #sauvetage #mourir_en_mer

  • UE : début des contrôles systématiques des Européens aux frontières extérieures

    Les Européens vont faire l’objet de contrôles systématiques aux frontières extérieures de l’UE à partir de vendredi, en application d’une nouvelle législation européenne qui cible les « combattants étrangers » se rendant ou revenant d’Irak et de Syrie.

    http://www.courrierinternational.com/depeche/ue-debut-des-controles-systematiques-des-europeens-aux-fronti
    #contrôles_systématiques_aux_frontières #frontières #Schengen (fin de -) #it_has_begun #asile #UE #EU #Europe #migrations #frontières_extérieures #fermeture_des_frontières #surveillance #ordre_public #sécurité #terrorisme
    cc @i_s_

    • Renforcer les contrôles aux frontières extérieures de l’espace Schengen

      Berne, 05.04.2017 - À l’avenir, les banques de données de recherche européennes et nationales seront consultées systématiquement en cas de contrôles aux frontières extérieures de l’espace Schengen. Lors de sa séance du 5 avril 2017, le Conseil fédéral a approuvé cette modification du règlement pertinent de l’Union européenne (UE). Le nouvel acte législatif entrera en vigueur le 7 avril 2017.

      https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-66251.html

    • Les autorités françaises prolongent illégalement les contrôles aux frontières intérieures Schengen, les associations saisissent le Conseil d’Etat [Action collective - Communiqué]

      Le 26 octobre 2017, l’Anafé, La Cimade et le Gisti ont demandé au juge des référés du Conseil d’Etat de suspendre en urgence la décision des autorités françaises de prolonger les contrôles aux frontières intérieures jusqu’au 30 avril 2018.

      Le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures de l’espace Schengen, mis en œuvre par la France depuis le 13 novembre 2015, puis prolongé plusieurs fois en raison de l’état d’urgence, devait prendre fin le 31 octobre. Pourtant, les autorités françaises ont fait savoir à l’Union européenne (UE), par le biais d’une note envoyée le 3 octobre dernier, qu’elles comptaient prolonger – une fois de plus – ces contrôles systématiques aux frontières en invoquant pour seul motif le « risque d’attentat terroriste qui demeure élevé sur le territoire français ».

      Alors que l’état d’urgence doit prendre fin ce mercredi 1er novembre, cette décision, en contradiction avec les règles de l’espace Schengen qui limitent à deux ans la possibilité de mener des contrôles systématiques à leurs frontières intérieures, porte de graves atteintes aux droits des personnes et à la liberté de circulation.

      Depuis 2015, des dizaines de milliers de personnes ont fait l’objet d’un refus d’entrée sur le territoire français (63 732 en 2016). Une partie importante d’entre elles sont des personnes en quête de protection, comme l’attestent les observateurs et associations présents à la frontière franco-italienne.

      Alors que le motif invoqué pour la mise en place de cet arsenal de contrôles aux frontières est la lutte anti-terroriste, il est très clair que l’objectif premier est de limiter drastiquement la liberté de circulation des personnes migrantes au sein de l’UE et tout particulièrement de celles venant d’Italie, de Grèce et d’Espagne. Ceci est flagrant dans le Briançonnais, dans la vallée de la Roya ou encore à Menton où des centaines de militaires, policiers, gendarmes sont déployées aux cols et dans les gares et refoulent quotidiennement des personnes migrantes vers l’Italie, sans respect des procédures légales.

      C’est également manifeste dans les aéroports, où l’entrée en France est refusée à des touristes ou des personnes en situation régulière, en provenance d’un autre Etat de l’espace Schengen. Ces individus sont alors enfermés en zone d’attente pour être renvoyés.

      Par ailleurs, des contrôles discriminatoires, fondés sur l’apparence et le faciès, sont exercés systématiquement, sur tout le territoire, à l’égard des personnes perçues par les forces de l’ordre comme migrantes.

      Nos organisations demandent donc urgemment aux autorités françaises de mettre fin aux contrôles systématiques aux frontières intérieures systématiques afin de revenir à un espace Schengen où la liberté de circulation redevient la norme et non l’exception.

      Le recours a été préparé par deux étudiantes du M2 droits de l’homme de l’Université Paris Nanterre en lien avec les associations requérantes.

      http://www.anafe.org/spip.php?article440

    • Prolongation of the temporary reintroduction of border controls at the French internal borders in accordance with Article 25 of Regulation (EU) 2016/399 on a Union Code on the rules governing the movement of persons across borders (Schengen Borders Code)
      http://data.consilium.europa.eu/doc/document/ST-12811-2018-INIT/x/pdf

      Commentaire de Marine DE HAAS reçu via la mailing-list Migreurop (09.10.2018)

      La France vient de prolonger – pour la 12ème fois – les contrôles systématiques à ses frontières intérieures, jusqu’à avril 2019.

      Comment le temporaire devient permanent.

      La notification est disponible en anglais et en français sur le site du Conseil européen : http://data.consilium.europa.eu/doc/document/ST-12811-2018-INIT/x/pdf

      La justification apportée triple :
      – La menace terroriste est toujours forte et imminente (deux attaques en 2018 et 5 attentats déjoués selon les services de renseignement)
      – Le processus de renforcement des frontières extérieures n’est pas complètement finalisé
      – Le G7 aura lieu en France en avril prochain
      Les chiffres des arrestations aux frontières sont censés prouver l’intérêt de cette mesure, alors qu’aucun chiffre sur les poursuites engagées effectivement n’est donné.
      Les lieux de contrôles ne sont pas mentionnés à nouveau, ils restent donc les mêmes (décision de décembre 2015 ici).

    • The EU has built #1000_km of border walls since fall of Berlin Wall

      European Union states have built over 1,000km of border walls since the fall of the Berlin Wall in 1989, a new study into Fortress Europe has found.

      Migration researchers have quantified the continent’s anti-immigrant infrastructure and found that the EU has gone from just two walls in the 1990s to 15 by 2017.

      Ten out of 28 member states stretching from Spain to Latvia have now built such border walls, with a sharp increase during the 2015 migration panic, when seven new barriers were erected.

      Despite celebrations this year that the Berlin Wall had now been down for longer than it was ever up, Europe has now completed the equivalent length of six Berlin walls during the same period. The barriers are mostly focused on keeping out undocumented migrants and would-be refugees.

      The erection of the barriers has also coincided with the rise of xenophobic parties across the continent, with 10 out of 28 seeing such parties win more than half a million votes in elections since 2010.

      “Europe’s own history shows that building walls to resolve political or social issues comes at an unacceptable cost for liberty and human rights,” Nick Buxton, researcher at the Transnational Institute and editor of the report said.

      “Ultimately it will also harm those who build them as it creates a fortress that no one wants to live in. Rather than building walls, Europe should be investing in stopping the wars and poverty that fuels migration.”

      Tens of thousands of people have died trying to migrate into Europe, with one estimate from June this year putting the figure at over 34,000 since the EU’s foundation in 1993. A total of 3,915 fatalities were recorded in 2017.

      The report also looked at eight EU maritime rescue operations launched by the bloc, seven of which were carried out specifically by the EU’s border agency Frontex.

      The researchers found that none of the operations, all conducted in the Mediterranean, had the rescue of people as their principal goal – with all of them focused on “eliminating criminality in border areas and slowing down the arrival of displaced peoples”.

      Just one, Operation Mare Nostrum, which was carried out by the Italian government, included humanitarian organisations in its fleets. It has since been scrapped and replaced by Frontex’s Operation Triton, which has a smaller budget.

      “These measures lead to refugees and displaced peoples being treated like criminals,” Ainhoa Ruiz Benedicto, researcher for Delàs Center and co-author of the report said.

      At the June European Council, EU leaders were accused by NGOs of “deliberately condemning vulnerable people to be trapped in Libya, or die at sea”, after they backed the stance of Italy’s populist government and condemned rescue boats operating in the sea.

      https://www.independent.co.uk/news/world/europe/eu-border-wall-berlin-migration-human-rights-immigration-borders-a862

    • Building walls. Fear and securitization in the European Union

      This report reveals that member states of the European Union and Schengen Area have constructed almost 1000 km of walls, the equivalent of more than six times the total length of the Berlin Walls, since the nineties to prevent displaced people migrating into Europe. These physical walls are accompanied by even longer ‘maritime walls’, naval operations patrolling the Mediterranean, as well as ‘virtual walls’, border control systems that seek to stop people entering or even traveling within Europe, and control movement of population.
      Authors
      Ainhoa Ruiz Benedicto, Pere Brunet
      In collaboration with
      Stop Wapenhandel, Centre Delàs d’Estudis per la Pau
      Programmes
      War & Pacification

      On November 9th 1989, the Berlin Wall fell, marking what many hoped would be a new era of cooperation and openness across borders. German President Horst Koehler celebrating its demise some years later spoke of an ‘edifice of fear’ replaced by a ‘place of joy’, opening up the possibility of a ‘cooperative global governance which benefits everyone’. 30 years later, the opposite seems to have happened. Edifices of fear, both real and imaginary, are being constructed everywhere fuelling a rise in xenophobia and creating a far more dangerous walled world for refugees fleeing for safety.

      This report reveals that member states of the European Union and Schengen Area have constructed almost 1000 km of walls, the equivalent of more than six times the total length of the Berlin Walls, since the nineties to prevent displaced people migrating into Europe. These physical walls are accompanied by even longer ‘maritime walls’, naval operations patrolling the Mediterranean, as well as ‘virtual walls’, border control systems that seek to stop people entering or even traveling within Europe, and control movement of population. Europe has turned itself in the process into a fortress excluding those outside– and in the process also increased its use of surveillance and militarised technologies that has implications for its citizens within the walls.

      This report seeks to study and analyse the scope of the fortification of Europe as well as the ideas and narratives upon which it is built. This report examines the walls of fear stoked by xenophobic parties that have grown in popularity and exercise an undue influence on European policy. It also examines how the European response has been shaped in the context of post-9/11 by an expanded security paradigm, based on the securitization of social issues. This has transformed Europe’s policies from a more social agenda to one centred on security, in which migrations and the movements of people are considered as threats to state security. As a consequence, they are approached with the traditional security tools: militarism, control, and surveillance.

      Europe’s response is unfortunately not an isolated one. States around the world are answering the biggest global security problems through walls, militarisation, and isolation from other states and the rest of the world. This has created an increasingly hostile world for people fleeing from war and political prosecution.

      The foundations of “Fortress Europe” go back to the Schengen Agreement in 1985, that while establishing freedom of movement within EU borders, demanded more control of its external borders. This model established the idea of a safe interior and an unsafe exterior.

      Successive European security strategies after 2003, based on America’s “Homeland Security” model, turned the border into an element that connects local and global security. As a result, the European Union Common Foreign and Security Policy (CFSP) became increasingly militarised, and migration was increasingly viewed as a threat.

      Fortress Europe was further expanded with policy of externalization of the border management to third countries in which agreements have been signed with neighbouring countries to boost border control and accept deported migrants. The border has thus been transformed into a bigger and wider geographical concept.
      The walls and barriers to movement

      The investigation estimates that the member states of the European Union and the Schengen area have constructed almost 1000 km of walls on their borders since nineties, to prevent the entrance of displaced people and migration into their territory.


      The practice of building walls has grown immensely, from 2 walls in the decade of the 1990s to 15 in 2017. 2015 saw the largest increase, the number of walls grew from 5 to 12.

      Ten out of 28 member states (Spain, Greece, Hungary, Bulgaria, Austria, Slovenia, United Kingdom, Latvia, Estonia and Lithuania) have built walls on their borders to prevent immigration, all of them belonging to the Schengen area except for Bulgaria and the United Kingdom.

      One country that is not a member of the European Union but belongs to the Schengen area has built a wall to prevent migration (Norway). Another (Slovakia) has built internal walls for racial segregation. A total of 13 walls have been built on EU borders or inside the Schengen area.

      Two countries, both members of the European Union and the Schengen area, (Spain and Hungary) have built two walls on their borders for controlling migration. Another two (Austria and the United Kingdom) have built walls on their shared borders with Schengen countries (Slovenia and France respectively). A country outside of the European Union, but part of of the so-called Balkan route (Macedonia), has built a wall to prevent migration.


      Internal controls of the Schengen area, regulated and normalized by the Schengen Borders Code of 2006, have been gone from being an exception to be the political norm, justified on the grounds of migration control and political events (such as political summit, large demonstrations or high profile visitors to a country). From only 3 internal controls in 2006, there were 20 in 2017, which indicates the expansion in restrictions and monitoring of peoples’ movements.


      The maritime environment, particularly the Mediterranean, provides more barriers. The analysis shows that of the 8 main EU maritime operations (Mare Nostrum, Poseidon, Hera, Andale, Minerva, Hermes, Triton and Sophia) none have an exclusive mandate of rescuing people. All of them have had, or have, the general objective of fighting crime in border areas. Only one of them (Mare Nostrum) included humanitarian organisations in its fleet, but was replaced by Frontex’s “Triton” Operation (2013-2015) which had an increased focus on prosecuting border-related crimes. Another operation (Sophia) included direct collaboration with a military organisation (NATO) with a mandate focused on the persecution of persons that transport people on migratory routes. Analysis of these operations show that their treatment of crimes is sometimes similar to their treatment of refugees, framed as issues of security and treating refugees as threats.

      There are also growing numbers of ‘virtual walls’ which seek to control, monitor and surveil people’s movements. This has resulted in the expansion, especially since 2013, of various programs to restrict people’s movement (VIS, SIS II, RTP, ETIAS, SLTD and I-Checkit) and collect biometric data. The collected data of these systems are stored in the EURODAC database, which allows analysis to establish guidelines and patterns on our movements. EUROSUR is deployed as the surveillance system for border areas.

      Frontex: the walls’ borderguards

      The European Border and Coast Guard Agency (Frontex) plays an important role in this whole process of fortress expansion and also acts and establishes coordination with third countries by its joint operation Coordination Points. Its budgets have soared in this period, growing from 6.2 million in 2005 to 302 million in 2017.


      An analysis of Frontex budget data shows a growing involvement in deportation operations, whose budgets have grown from 80,000 euros in 2005 to 53 million euros in 2017.

      The European Agency for the Border and Coast Guard (Frontex) deportations often violate the rights of asylum-seeking persons. Through Frontex’s agreements with third countries, asylum-seekers end up in states that violate human rights, have weak democracies, or score badly in terms of human development (HDI).


      Walls of fear and the influence of the far-right

      The far-right have manipulated public opinion to create irrational fears of refugees. This xenophobia sets up mental walls in people, who then demand physical walls. The analysed data shows a worrying rise in racist opinions in recent years, which has increased the percentage of votes to European parties with a xenophobic ideology, and facilitated their growing political influence.

      In 28 EU member states, there are 39 political parties classified as extreme right populists that at some point of their history have had at least one parliamentary seat (in the national Parliament or in the European Parliament). At the completion of this report (July 2018), 10 member states (Germany, Austria, Denmark, Finland, France, Netherlands, Hungary, Italy, Poland and Sweden) have xenophobic parties with a strong presence, which have obtained more than half a million votes in elections since 2010. With the exception of Finland, these parties have increased their representation. In some cases, like those in Germany, Italy, Poland and Sweden, there has been an alarming increase, such as Alternative for Germany (AfD) winning 94 seats in the 2017 elections (a party that did not have parliamentary representation in the 2013 elections), the Law and Justice party (PiS) in Poland winning 235 seats after the 2015 elections (an increase of 49%), and Lega Nord’s (LN) strong growth in Italy, which went from 18 seats in 2013 to 124 seats in 2018.

      Our study concludes that, in 9 of these 10 states, extreme right-wing parties have a high degree of influence on the government’s migration policies, even when they are a minority party. In 4 of them (Austria, Finland, Italy and Poland) these parties have ministers in the government. In 5 of the remaining 6 countries (Germany, Denmark, Holland, Hungary, and Sweden), there has been an increase of xenophobic discourse and influence. Even centrist parties seem happy to deploy the discourse of xenophobic parties to capture a sector of their voters rather than confront their ideology and advance an alternative discourse based on people’s rights. In this way, the positions of the most radical and racist parties are amplified with hardly any effort. In short, our study confirms the rise and influence of the extreme-right in European migration policy which has resulted in the securitization and criminalization of migration and the movements of people.

      The mental walls of fear are inextricably connected to the physical walls. Racism and xenophobia legitimise violence in the border area Europe. These ideas reinforce the collective imagination of a safe “interior” and an insecure “outside”, going back to the medieval concept of the fortress. They also strengthen territorial power dynamics, where the origin of a person, among other factors, determines her freedom of movement.

      In this way, in Europe, structures and discourses of violence have been built up, diverting us from policies that defend human rights, coexistence and equality, or more equal relationships between territories.

      https://www.tni.org/en/publication/building-walls
      #rapport

      Pour télécharger le rapport:
      https://www.tni.org/files/publication-downloads/building_walls_-_full_report_-_english.pdf

      #murs_virtuelles #surveillance #murs_maritimes #murs_terrestres #EUROSUR #militarisation_des_frontières #frontières #racisme #xénophobie #VIS #SIS #ETIAS #SLTD

    • Migranti: Alfano, 50 milioni per sostegno frontiere Niger

      (ANSAmed) - ROMA, 5 APR - «Con il mio omologo nigerino ho firmato la settimana scorsa un accordo per fornire un sostegno di 50 milioni di euro al bilancio del Paese ai fini del rafforzamento del controllo delle frontiere». Lo ha ricordato il ministro degli Esteri Angelino Alfano ricevendo ieri sera alla Farnesina il direttore generale dell’Organizzazione Internazionale per le Migrazioni (Oim) William Lacy Swing.

      http://www.ansamed.info/ansamed/it/notizie/stati/libia/2017/04/05/migranti-alfano-50-milioni-per-sostegno-frontiere-niger_745f6cb6-74c7-4ed2

    • L’Union européenne verse 10 millions d’euros au Niger pour lutter contre la migration illégale

      Agadez, au centre du Niger, est traversée par de nombreux migrants clandestins souhaitant rejoindre l’Europe en passant par la Libye. L’Union européenne a annoncé aujourd’hui avoir débloqué 10 millions d’euros pour aider le gouvernement nigérien à lutter contre la « migration irrégulière ».

      http://www.jeuneafrique.com/457995/societe/niger-union-europeenne-verse-10-millions-euros-lutter-contre-immigrati

    • L’Italia studia una missione in Niger per controllare la frontiera con la Libia
      http://cartadiroma.waypress.eu//RassegnaStampa/LeggiArticolo.aspx?codice=OPD1017.TIF&subcod=20171016&numPag=1&

      Avec ce commentaire de Sara Prestianni, reçu via la mailing-list migreurop:

      Le 26 septembre 2017 l’Italie signe un accord militaire (dont le contenu reste secret) avec le Niger
      L’Italie s’engage à soutenir la formation des militaires nigériens. Cet accord s’inscrit dans le cadre de la collaboration dans le domaine de la migration, que en Italie voit engagé dans le processus d’externalisation le Ministère de l’Intérieur, des Affaires Etrangers et de la Défense.

      Le 15 Octobre l’Italie annonce une mission franco-italo-allemande au Niger.
      Aujourd’hui, 17 Octobre, le Chef de l’Armée Italienne est à Paris pour une réunion entre les représentants du G5Sahel et ses homologues françaises et allemandes. Un groupe de 20 militaire italiens (définis "Advanced team") serait en train de partir pour évaluer la faisabilité d’une opération de contrôle des frontières. La mission militaire sera coordonnée par les françaises et « communiquera » avec la mission des casques blues au Mali et l’opération Barkhane. Pour l’Italie la priorité reste le contrôle des frontières pour empêcher que les migrants arrivent en Libye et mettent en crise ce que la diplomatie italienne considère le « succès libyen »

      Il résulte évidente une militarisation croissante du processus d’externalisation qui croise intérêt de nature géopolitique qui vont bien au delà de la question migration ….

  • Protect rights at automated borders.

    Gemma Galdon Clavell calls for checks and balances to avoid the indiscriminate sharing of personal data.

    In 2013, the European Union proposed expanding and harmonizing automated border crossings across the region. This Smart Borders initiative could soon be approved1. The automated gates (e-gates) in place in many EU airports are the first phase. The European Agency for the Operational Management of Large-scale IT Systems in the Area of Freedom, Security and Justice (eu-LISA) is testing how to link them to databases and processes region-wide. Entries and exits will be stored in a database, replacing passport stamps. This information will be made available to border-control and immigration authorities, and will be linked to fingerprint records and watch lists held by police, customs and immigration agencies.


    http://www.nature.com/news/protect-rights-at-automated-borders-1.21543
    #contrôle #surveillance #frontières #big-data #smart_borders #contrôles_frontaliers #aéroport #automatisation
    cc @reka @fil

  • Protecting EU Borders Costs Morocco €250 mln Annually

    An official source told the Moroccan news portal le360.ma that monitoring the borders with Spain to avert illegal immigration attempts cost Morocco an estimated annual amount of €250 million.

    http://northafricapost.com/16603-protecting-eu-borders-costs-morocco-e250-mln-annually.html
    #coût #business #contrôles_frontaliers #asile #migrations #frontières #Maroc #réfugiés
    cc @daphne @albertocampiphoto @marty

  • So viel kostet die Festung Europa

    Vier Meter hoch, 175 Kilometer lang. Mit einem Drahtzaun will Ungarn künftig die Grenze zu Serbien sichern - vor Flüchtlingen. Auch andere Staaten hätten entsprechende Maßnahmen ergriffen, rechtfertigt die rechtsnationale Regierung diesen Schritt. Sie hat recht. Ein Zaun trennt die spanischen Exklaven Ceuta und Melilla von Afrika. Ein Zaun steht an der griechisch-türkischen Grenze. Europa wird mehr und mehr zur Festung, die von Ungarn geplante Grenzanlage ist dafür nur ein weiteres Symbol.

    http://www.sueddeutsche.de/politik/fluechtlingspolitik-so-viel-kostet-die-festung-europa-1.2516084
    Un article qui date de 2015, mais que je mets ici pour archivage

    #coût #prix #business #asile #migrations #réfugiés #contrôles_frontaliers #frontex #murs #barrières_frontalières #budget

    cc @albertocampiphoto @daphne @reka @marty —> il y a notamment pas mal de #chiffres et de noms d’entreprises... (mais l’article est en allemand)

  • #Schengen: ok Pe a controlli sistematici a frontiere esterne. Modifica regolamento per lottare contro #foreign_fighters

    STRASBURGO - Il Parlamento Ue ha modificato oggi il Codice frontiere Schengen con l’obiettivo di migliorare la lotta al fenomeno dei foreign fighter. L’emendamento, approvato con 469 sì, 120 no e 42 astensioni, prevede che gli Stati membri controllino in modo sistematico tutte le persone che attraversano le frontiere esterne dell’Ue, tramite la consultazione di banche dati, come quelle sui documenti smarriti e rubati, il Sistema di informazione Schengen (#SIS) e le altre banche dati europee. I controlli saranno obbligatori a tutte le frontiere esterne dell’Ue, aeree, marittime e terrestri, sia in entrata che in uscita. Se tali controlli sistematici dovessero rallentare in maniera eccessiva il traffico frontaliero via terra o via mare, gli Stati membri potranno decidere di effettuare solo controlli «mirati». Tali controlli «mirati» potranno essere utilizzati negli scali aerei per un periodo transitorio di sei mesi, ampliabile a 18 in casi eccezionali, quali la mancanza di strutture adatte ai controlli sistematici. La modifica, già concordato col Consiglio lo scorso 5 dicembre, entrerà in vigore venti giorni dopo la pubblicazione nella Gazzetta Ufficiale della Ue. Danimarca, Irlanda e Regno Unito hanno scelto di essere esclusi dalla nuove regole.

    http://www.ansa.it/europa/notizie/rubriche/altrenews/2017/02/16/schengen-ok-pe-a-controlli-sistematici-a-frontiere-esterne_08c39a96-c7b0-4076-9
    #contrôles_frontaliers #contrôles_systématiques #frontières #UE #EU #Règlement_Schengen #terrorisme #surveillance #base_de_données #données

    • New anti-terrorism powers passed by European Parliament

      The European Parliament voted on Thursday 15 February to approve the controversial new Directive on combating terrorism, as well as amendments to the Schengen Borders Code that will mean all EU citizens now have to be checked against the Schengen Information System, Interpol’s Lost and Stolen Travel Documents database, and “other relevant databases” whenever they enter or exit the Schengen area.

      http://www.statewatch.org/news/2017/feb/eu-ep-terror-powers.htm

  • #Humiliations sexuelles : la banalité méconnue des #contrôles_d’identité

    Après l’agression dont a été victime Théo à Aulnay-sous-Bois, les langues se délient. Si les viols sont exceptionnels, ce n’est pas le cas des #palpations humiliantes sur des zones érogènes, accompagnées d’#insultes homophobes, lors des contrôles d’identité effectués sur les #Noirs et les #Arabes. Éducateurs, avocats, victimes et chercheurs témoignent et analysent ces humiliations.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/160217/humiliations-sexuelles-la-banalite-meconnue-des-controles-d-identite
    #homophobie

  • ‘Big, beautiful’ walls don’t stop migrants in the US or Europe

    The next barbed wire fence, not quite a wall, was erected by Greece in 2012 in an effort to seal its land border with Turkey. This was a relatively unsophisticated fence that ran through the land strip of the Greek northeastern border with Turkey for 12.5km. It was originally budgeted at €5.5 million but eventually cost €3.16 million. The fence was fully financed by Greece, as the European Commission refused to contribute.

    https://theconversation.com/big-beautiful-walls-dont-stop-migrants-in-the-us-or-europe-72040

    #murs #barrières_frontalières #coût #frontières #Grèce #USA #Etats-Unis #Trump #contrôles_frontaliers #asile #migrations #réfugiés
    cc @albertocampiphoto @daphne @marty

  • Clingendael report : EU external migration policies misaligned with reality

    On the February 1, Dutch think tank #Clingendael released a report on the relationship between irregular migration and conflict and stability in Mali, Niger and Libya. The report’s main finding is that current EU policies are misaligned with the reality of trans-Saharan migration.

    The report argues that European external migration policies fail to take into account the diverse socio-political dynamics of intra-African migration. EU policies focus on stemming migration flows through securitised measures as a means to stop human smuggling. However, it disregards local actors such as transportation companies facilitating irregular movements, local security forces gaining income by bribery and road taxes, political elites facilitating irregular migration in exchange for money and local population offering to sell food and lodging to earn a living. Ignoring such essential local dynamics prevents the establishment of effective migration management policies. A worrying mistake given the EU’s increased focus on the external dimension of migration in the context of the Partnership Framework.

    The report encourages the EU to focus on peace building processes and invest in both conflict- and politically sensitive state building as well as regional cooperation.

    http://www.ecre.org/clingendael-report-eu-external-migration-policies-misaligned-with-reality
    #rapport #externalisation #asile #migrations #réfugiés #Libye #Sahel #Gao #Agadez #Niger #routes_migratoires #Mali #Tamanrasset #Niamey #Sebba #Arlit #Séguédine #Algérie #Murzuq #Ghadames #Ghat #Tripoli #EU #UE #Union_européenne #détention_administrative #rétention #passeurs #trafiquants #trafic_d'êtres_humains #gardes-côtes

    Lien vers le rapport :


    https://www.clingendael.nl/sites/default/files/turning_the_tide.pdf

    cc @isskein @reka

    • Our analyses from January: externalisation of migration control

      We pay but others do it. This first and foremost has been the response of the European Union
      to the so
      –called “refugee crisis”. Under the title of the
      European Agenda on Migration
      , in May
      2015 the European Commission proposed a series of measures to stop what
      it called “the
      human misery created by those who exploit migrants.” This document established as a priority
      cooperation with third countries to jointly address the causes of emigration. In practice, this
      cooperation has been limited to promoti
      ng the readmission of irregular migrants, border control
      and the reception of asylum
      –seekers and refugees in third countries. The EU’s agreements
      with Turkey (March 2016) and more recently with Niger, Nigeria, Senegal, Mali and Ethiopia
      (June 2016) represent the implementation of this approach.

      http://www.statewatch.org/analyses/no-305-viewpoint-migration-more-externalisation.pdf

    • Ecco l’accordo con la Libia sui migranti…

      Praticamente si chiede di far soffrire, di far subire violazioni, magari anche di uccidere, o di estorcere soldi ai migranti lontano dai nostri confini. Lontano dalle macchine fotografiche dei giornalisti, lontano da chi può raccontare cosa succede.


      http://www.africarivista.it/ecco-laccordo-con-la-libia-sui-migranti/111726

    • Profughi: un piano studiato per tenerli lontano, ad ogni costo

      Ora è operativo. Dal pomeriggio del 2 febbraio, con la firma congiunta del premier Gentiloni e del presidente del Governo di Alleanza di Tripoli, Fayez Serraj, è entrato in vigore a tutti gli effetti il piano sull’immigrazione concordato tra Italia e Libia dal ministro Minniti all’inizio di gennaio. Lo hanno chiamato memorandum sui migranti. Gentiloni lo ha presentato come “una svolta nella lotta al traffico degli esseri umani”, sollecitando il sostegno politico e finanziario dell’Unione Europea. In realtà è un piano di respingimento e deportazione, da attuare in più fasi e in modi diversi, a seconda delle condizioni e delle circostanze: l’ultima di tutta una serie di barriere messe su da Roma e da Bruxelles, negli ultimi dieci anni, per esternalizzare le frontiere della Fortezza Europa, spostandole il più a sud possibile e affidandone la sorveglianza a Stati “terzi” come, appunto, la Libia. Sorveglianza remunerata con milioni di euro, ben inteso: milioni per affidare ad altri il lavoro sporco di bloccare i profughi, non importa come, prima che raggiungano il Mediterraneo e, ancora, di “riprendersi” quelli respinti dall’Europa, con l’obiettivo, poi, di convincerli in qualche modo a ritornare “volontariamente” nel paese d’origine. A prescindere se il “paese d’origine” è sconvolto da guerre, terrorismo, dittature e persecuzioni, miseria e fame endemiche, carestia.

      http://habeshia.blogspot.ch/2017/02/profughi-un-piano-studiato-per-tenerli.html

    • La « forteresse » Europe commence en #Afrique_du_nord

      Le 3 février 2017, les représentants de l’Union européenne réunis à Malte se sont séparés après avoir entériné un plan d’action destiné à freiner – et éventuellement arrêter - les arrivées de réfugiés en provenance de #Libye principalement. Face à une situation incontrôlable dans ce pays, les dirigeants européens se tournent de plus en plus vers les pays voisins, la #Tunisie, l’#Egypte et l’#Algérie afin de les pousser à respecter ou intégrer les dispositifs de gestion des flux migratoires qu’ils ont mis en place. La chancelière allemande Angela Merkel a fait personnellement le déplacement pour convaincre les responsables de ces Etats à coopérer moyennant de substantielles aides matérielles et financières. Si les rencontres n’ont pas abouti aux résultats escomptés, force est de constater que les pratiques de contrôle et de répression de ces pays se professionnalisent et s’adaptent progressivement aux exigences de leurs partenaires du Nord.

      http://www.algeria-watch.org/fr/article/analyse/mellah_forteresse.htm

    • L’Afrique du Nord, dernier recours de l’Europe ?

      Depuis que l’accord controversé, conclu entre la Turquie et l’Union européenne (UE) en mars 2016, a largement réussi à empêcher les demandeurs d’asile d’atteindre l’Europe par la Méditerranée orientale, les dirigeants européens se sont tournés vers la partie centrale de cette mer. Avec les élections qui approchent dans plusieurs États de l’Union et les craintes suscitées par la perspective de voir de nouvelles vagues de migrants entrer en Europe au printemps, les responsables politiques tentent de trouver des solutions rapides pour montrer qu’ils sont capables de gérer la crise.

      Au-delà de ce contexte électorale, l’UE dans son ensemble est pressée de formuler, et pas seulement des solutions d’urgence, une vision stratégique de long à même de relever le défi que présente la question migratoire. Et pour trouver de telles solutions, elle est contrainte de se tourner vers les pays nord-africains.

      http://www.alternatives-economiques.fr/lafrique-nord-dernier-recours-de-leurope/00077792

      En anglais : carnegieendowment.org/sada/68097

    • Migration monitoring in the Mediterranean region – Libyan military to be linked up to European surveillance systems

      The Mediterranean countries of the EU are establishing a network to facilitate communication between armed forces and the border police. Libya, Egypt, Algeria and Tunisia are also set to take part. This would make them, through the back door, part of the surveillance system #EUROSUR. Refugees could then be seized on the open seas before being returned to Libya.

      https://digit.site36.net/2017/04/25/migration-monitoring-in-the-mediterranean-region-libyan-military-to-be

    • Security and migration amongst EU priorities for cooperation with “modern, democratic” Egypt

      Joint priorities adopted today by the EU and Egypt for 2017 to 2020 include a commitment from the EU to “support the Egyptian government’s efforts to strengthen its migration governance framework, including elements of legislative reform and strategies for migration management,” and to “support Egypt’s efforts to prevent and combat irregular migration, trafficking and smuggling of human beings, including identifying and assisting victims of trafficking.”

      http://www.statewatch.org/news/2017/jul/eu-egypt-priorities.htm

    • Niger : #ingérence et #néocolonialisme, au nom du #Développement

      Le 10 octobre 2016, la chancelière allemande Angela Merkel était reçue en grande pompe à Niamey. Elle ne faisait pas mystère que ses deux préoccupations étaient la « #sécurité » et « l’#immigration ». Il s’agissait de mettre en œuvre des « recommandations » répétées à l’envie : le Niger, « pays de transit », devait être accompagné afin de jouer le rôle de filtre migratoire. Des programmes de « renforcement des institutions locales » feraient advenir cette grande césure entre les « réfugiés » à protéger sur place et les « migrants » à « reconduire » vers leurs « pays d’origine ». Autrement dit, comme l’a récemment exprimé le président français, le Niger et ses voisins (Libye, Tchad…) devaient accepter de se couvrir de camps et de jouer le rôle de #hotspot (voir Note #4). Le #néo-colonialisme d’une telle vision des rapports euro-africains a poussé les très conciliantes autorités nigériennes à rappeler que les intérêts de leurs ressortissants et la souveraineté nationale devaient être l’objet de plus d’égards. Ces négociations inter-gouvernementales sont toujours en cours alors qu’en Libye elles ont été directement menées avec des chefs de milices, prêts à jouer les geôliers à condition de pouvoir capter les fonds qui se déversent sur les gardes-frontières de l’Union européenne (UE).

      http://www.migreurop.org/article2840.html

    • Niger : #Niamey, capitale cernée par les crises

      Exode de migrants, conflits ethniques exacerbés par une guerre contre le jihad et une montée de l’islam politique… Dans la ville, devenue réceptacle des problèmes actuels du Sahel, la tension est omniprésente.

      Ce sont des victimes invisibles. Emportées par un cycle sans fin de représailles dans un coin reculé du monde. La scène de la tuerie est pourtant terrifiante : « Les assaillants sont arrivés vers 17 heures et se sont rendus directement à la mosquée où ils ont tué à coup de mitraillettes automatiques une dizaine de personnes. Puis ils se sont dirigés à l’intérieur du campement nomade où ils ont tiré sur des personnes qu’ils ont croisées », affirme un communiqué officiel relayé par la presse au Niger. Bilan ? 17 morts, vendredi à Inates, un bled perdu dans le sud de ce pays sahélien et proche de la frontière avec le Mali. A part les autorités du pays, aucun témoin extérieur, journaliste ou humanitaire, n’a pu se rendre seul sur place. Car Inates se trouve dans cette nouvelle zone de tous les périls, située au nord de Niamey, la capitale. Le 11 avril, Joerg Lang, un humanitaire allemand, pensait pouvoir s’y rendre incognito en dissimulant son visage sous un keffieh, foulard traditionnel, et en circulant à bord d’une voiture banalisée. Il a été enlevé sur la route du retour, non loin d’Inates.

      L’attaque du 19 mai n’est que la dernière d’une longue série, qui oppose depuis peu des nomades, touaregs et peuls, de chaque côté de la frontière qui sépare le Niger et le Mali. « Il y a trois semaines, de jeunes Peuls, venus du Niger, ont exécuté 18 Touaregs de l’autre côté de la frontière, au Mali. Cette fois-ci, les assaillants voulaient en tuer autant chez les Peuls, en représailles. Sauf que l’une des victimes a finalement survécu », indique Mohamed Bazoum, ministre de l’Intérieur du Niger. Les forces de sécurité sont pourtant loin d’être absentes dans ce pays, qui est même devenu le nouveau hub militaire régional d’une coalition internationale en lutte contre les forces jihadistes au Sahel. A Niamey, la capitale, située à seulement 250 kilomètres d’Inates, des gaillards musclés aux cheveux très courts ont remplacé les touristes dans les hôtels, qui ne désemplissent pas. On y croise des Français, des Américains, et même désormais des Allemands.
      Théories complotistes

      C’est au Mali, pays gangrené depuis plusieurs années par les mouvements jihadistes, et désormais aussi au Burkina Faso voisin, que se joue l’essentiel de cette guerre asymétrique. Mais c’est bien au Niger que s’implantent de plus en plus les bases arrières étrangères engagées dans cette bataille du Sahel. Pourtant le Niger n’a jamais connu de mouvement jihadiste autochtone. Son point faible, ce sont justement ses frontières. Et notamment celles avec le Mali et le Burkina Faso, dans ce petit triangle où se trouve aussi Niamey. Une capitale en apparence assoupie, particulièrement en ce mois de mai où la température frôle souvent les 45 °C. Mais le calme de la ville est trompeur. Tous les accès extérieurs sont verrouillés par des barrages, les fameuses « ficelles ». Et les entrées et les sorties sont fortement contrôlées. Les dunes orange qu’on aperçoit parfois au loin évoquent ainsi un monde potentiellement hostile, qui donne à la capitale nigérienne un air de forteresse isolée guettant l’ennemi, comme dans le roman de l’Italien Dino Buzzati, le Désert des Tartares. Mais qui est exactement l’ennemi ?

      A Niamey, nombreux sont ceux qui s’interrogent : « Les Américains ont construit une immense base à Agadez [à 950 kilomètres au nord-est de Niamey, ndlr]. Les Français et les Allemands renforcent leurs installations près de l’aéroport. Visiblement, ils sont là pour rester longtemps. Mais dans quel but ? Est-ce seulement pour notre sécurité ? » s’inquiète Abdoulaye, un jeune entrepreneur de la capitale. Les intentions « réelles » des Occidentaux au Niger font l’objet de nombreuses conversations et les théories complotistes ne manquent pas. Pourtant, même dans ce cas de la tuerie d’Inates, c’est bien l’influence des jihadistes qui est aussi en jeu. « Les Peuls se sont fait piéger. Depuis quelques années, la pression démographique et la raréfaction des terres pastorales les ont poussés vers le nord du Mali. Mais en s’y implantant, ils ont dû choisir leur camp dans un conflit purement malien. Et se sont laissé instrumentaliser par les forces jihadistes de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest alors qu’une partie des Touaregs soutient désormais la coalition internationale », affirme le général Abou Tarka qui dirige la Haute Autorité pour la consolidation de la paix, un organisme né lors des rébellions touaregs des années 90 et qui tente aujourd’hui de désamorcer cette bombe communautariste parée des oripeaux jihadistes. « C’est une guerre de pauvres, de populations qui se sentent souvent abandonnées », confie le général.

      Le conflit dans le sud-ouest est récent. Mais dans le sud-est du pays, une autre zone dessine depuis plus longtemps un front sensible avec la présence de la secte Boko Haram qui a infiltré la région de Diffa, en provenance du Nigeria voisin. Il existe d’autres frontières sensibles dans ce vaste « pays de sable, en apparence immobile », comme le décrit le père Mauro, un prêtre italien très investi aux côtés des migrants. Les Nigériens immigrent peu, et encore moins vers l’Europe. Mais depuis longtemps, le pays est une zone de passage pour tous ceux qui veulent tenter la traversée de la Méditerranée à partir des côtes libyennes. Depuis 2016, les Européens ont fait pression sur le pouvoir en place pour restreindre ces mouvements. En criminalisant les passeurs, mais aussi en faisant de Niamey et d’Agadez des « hot spots » censés dissuader les traversées clandestines, grâce à l’espoir d’un passage légal vers l’Europe, du moins pour ceux qui peuvent prétendre au statut de réfugié. Ces derniers mois, des charters ont même ramené au Niger des candidats à l’asile en Europe, jusqu’alors détenus dans les geôles libyennes. « Mais aujourd’hui ces rotations sont quasiment à l’arrêt car les autorités se sont rendu compte que les Européens, et notamment les Français, n’acceptaient les réfugiés qu’au compte-gouttes, malgré leurs promesses », explique un responsable du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) à Niamey.

      Cette nouvelle stratégie impose aussi un tri entre « bons » et « mauvais » migrants. Dans une rue ombragée du centre de la capitale, des hommes prennent l’air, assis devant une maison gardée par des vigiles. Les visages sont maussades, les regards fuyants, et les gardiens ont vite fait d’éconduire les visiteurs étrangers qui tentent de parler à ces migrants rapatriés de Libye et qui ont, eux, accepté de rentrer dans leur pays. Ceux qui refusent ce retour « volontaire » se dispersent dans la ville, formant une cohorte invisible qui échappe aux radars. « En réalité, les passages de migrants ne se sont pas arrêtés. Il y a de nouvelles routes, plus dangereuses », confie un officiel nigérien. En revanche, la création des hot spots attire désormais d’autres candidats à l’exil. Début mai, des centaines de Soudanais ont ainsi envahi les rues d’Agadez dans l’espoir d’obtenir le sésame miraculeux de l’asile en Europe. Mais, excédées par ces arrivées massives, les autorités de la ville ont envoyé de force, le 12 mai, 145 d’entre eux à la frontière libyenne, en plein désert. Depuis, leur sort est inconnu.
      Arrestations

      En privé, les responsables nigériens se moquent parfois de l’autosatisfaction des Européens sur les mirages de cette nouvelle politique migratoire. Et fustigent les faux-semblants de l’aide, en principe massive, accordée au pays : « On nous dit que le Niger est désormais le pays d’Afrique le plus aidé par l’Europe. Mais ce sont les ONG étrangères qui captent toute cette aide », peste un haut responsable. Ce n’est pas le seul mirage financier dans l’un des pays les plus pauvres de la planète. En décembre, un grand raout organisé à Paris avait permis en principe au Niger d’engranger 23 milliards de dollars (19 milliards d’euros) de promesses d’investissements. Six mois plus tard, les promesses sont restées… des promesses : « La concrétisation des projets est effectivement assez lente », reconnaît, un peu gênée, la responsable d’une agence onusienne. Reste qu’en raison des enjeux sécuritaires et migratoires, le Niger est bien devenu « le chouchou de la communauté internationale », comme le rappelle Issa Garba, porte-parole local de l’association Tournons la page.

      Au début de l’année, la société civile avait organisé des manifestations dans les rues de Niamey pour protester contre une loi de finances qui instaure de nouvelles taxes et augmente les prix de l’électricité et de l’eau. Mais à partir du 25 mars, le mouvement a été brutalement décapité avec l’arrestation d’une vingtaine de leaders de la société civile. « Ils ne représentent rien, ils veulent juste créer le chaos et susciter un coup d’Etat militaire », balaye Mohamed Bazoum, le ministre de l’Intérieur. « Tout ce que nous demandons, c’est une bonne gouvernance et l’abandon de lois qui frappent les plus pauvres », rétorque Issa Garba. Reste que face aux arrestations, la communauté internationale se tait. Et la rue, elle, a compris le message : une journée ville morte décrétée par la société civile le 14 mai a été un échec et les manifestations n’ont pas repris. « Je soutiens ces leaders, mais je n’ai aucune envie de me retrouver moi aussi en prison », résume Mokhtar, un jeune homme très pieux. Dans la base arrière des Occidentaux en guerre contre le jihadisme au Sahel, d’autres influences s’imposent pourtant silencieusement. « Au Niger, l’islam gagne du terrain », souligne un professeur d’université, citant le nombre exponentiel de femmes voilées et de salles de prières dans les facs. « Le jour où les imams nous demanderont de sortir dans la rue, là, j’obéirais. Car l’islam est dans nos cœurs », constate de son côté Mokhtar.


      http://www.liberation.fr/planete/2018/05/23/niger-niamey-capitale-cernee-par-les-crises_1652220

      Signalé par Alizée Dauchy sur la liste Migreurop, avec ce commentaire :

      un article rédigé par Maria Malagardis publié dans Libération le 23 mai :
      http://www.liberation.fr/planete/2018/05/23/niger-niamey-capitale-cernee-par-les-crises_1652220

      et à écouter sur France Culture un podcast avec Maria Malagardis en première partie :
      https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/culturesmonde-du-vendredi-25-mai-2018

      sur la question migratoire :
      Elle revient (min’9) notamment sur ’l’hypocrisie des #hotspot", avec très peu de #réinstallation en Europe, malgré les engagements pris (la France s’est engagée à 3000 #réinstallations jusqu’en 2019).

      Procédure d’asile : Idée admise de trier sur la base de la nationalité à la place des demandes individuelles. Autrement : rapatriement volontaire dans les pays d’origine / les migrants se fondent dans la nature.
      Effet pervers : de nouvelles populations se rendent au Niger pour demander l’asile, exemple des soudanais à #Agadez (Cf. http://www.rfi.fr/afrique/20180526-niger-refugies-soudanais-darfour-agadez-statut-migrants).
      Elle qualifie le Niger de « passoire de mouvements », en « rotation perpétuelle ».

      sur la loi de finance :
      Augmentation des taxes sur l’électricité et l’eau, loi typique d’austérité. Manifestations dans la rue dès la promulgation.
      Interdiction des manifestations par les autorités nigériennes, arrestations d’activistes dès le 25 mars, 26 personnes de la société civile ont été arrêtées.
      Silence de la part de la communauté internationale, elle parle de dérive autoritaire car chèque en blanc de la communauté internationale.

      Loi de finance élaborée avec le parrainage des européens, notamment des français avec des conseillers techniques français du ministère de l’économie.
      « Accord tacite » davantage que « silence tacite ». Communauté internationale a besoin d’un Niger calme et silencieux.

      sur la question jihadiste :
      Pas de mouvement nigérien jihadiste autochtone contrairement au Mali et au Burkina Faso.
      Niger était un exemple de stabilité, où l’on louait le règlement de la question touareg, il est aujourd’hui le pays le plus menacé.

      #hotspots #tri #catégorisation #djihadisme #EI #Etat_islamique

    • « Pour le HCR, l’essentiel est d’aider les pays qui hébergent vraiment les réfugiés, en Afrique ou en Asie »

      Filippo Grandi : « L’essentiel est qu’on nous donne les moyens d’aider les pays qui hébergent vraiment les réfugiés »

      Le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés revient sur les difficultés de l’UE à apporter une solution commune à la crise migratoire et s’inquiète de la diminution de la solidarité en Europe.

      LE MONDE | 09.11.2018
      Propos recueillis par Jean-Baptiste Chastand

      A la tête de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) depuis 2016, Filippo Grandi appelle l’Union européenne (UE) à préserver le droit d’asile et considère que le retour des réfugiés syriens dans leur pays se fera au compte-gouttes.

      La crise migratoire déchirait l’Union européenne depuis 2015. Elle semble être passée au second plan des pré­occupations. Le problème est-il réglé ?

      Il y a eu des manipulations excessives de la part de ceux qui ont parlé d’invasion, de la fin de l’identité européenne ou de menaces sécuritaires. Maintenant que l’intérêt politique se décale, le risque consiste à ne pas faire ce qu’il faudrait pour mieux gérer ces mouvements de populations. L’Europe n’a pas encore donné toutes les réponses. Or, un report ne peut qu’aggraver la situation en cas de nouvelle crise.

      Les « centres contrôlés » et les « plates-formes de débarquement » destinés à centraliser le traitement des demandeurs d’asile paraissent dans l’impasse…

      La convention de Dublin, destinée à éviter le « tourisme de l’asile » en prévoyant que le premier pays d’accueil doit gérer les de­mandes d’asile, est mise à l’épreuve par les arrivées nombreuses dans quelques pays, qui se sont retrouvés pénalisés par rapport aux autres. Il faut passer à autre chose. On a longuement évoqué une répartition entre les 28 Etats, mais ça ne fonctionne pas, car seuls quelques pays y sont prêts. Moins de 100 000 personnes arrivées en Europe en 2018, c’est gérable.

      La prise en charge par des Etats d’une partie des passagers de l’Aquarius, par exemple, ressemble à une forme de partage, sauf que chaque nouveau bateau s’est transformé en crise. Un tel système devrait être décidé au préalable. Le problème est l’absence de consensus sur le lieu où ce partage doit se faire. Ce n’est pas au HCR de déterminer où ces centres d’accueil et de réception doivent se trouver, mais à l’Europe. Le rôle du HCR est de donner tous les instruments pour les gérer de manière correcte.

      Et qu’en est-il de l’idée de « centres ­d’accueil » hors Europe, comme au Maghreb ?

      Le HCR travaille dans tous les pays du monde pour gérer l’asile. Le gérer avec efficacité aide à stabiliser ces flux. Par ailleurs, nous n’accepterons jamais que les demandes d’asile en Europe soient gérées hors de son territoire. L’Europe doit garder ses portes ouvertes. Il faut qu’il y soit toujours possible de demander l’asile, sans être renvoyé vers des pays tiers. Cela dit, si l’Europe est prête à prendre des réfugiés dès le Niger, par exemple, dans le cadre de la « réinstallation » [transfert au sein de l’UE, par des voies sûres et légales, de personnes déplacées ayant besoin d’une protection], ce processus peut être renforcé.

      Vous êtes donc opposé à des plates-formes pour débarquer, en Afrique, des migrants sauvés en Méditerranée ?

      Si quelqu’un est sauvé dans les eaux territoriales tunisiennes, puis renvoyé en Tunisie, c’est légitime. C’est le droit. En Libye, les garde-côtes ont été renforcés par l’Europe de manière plus ou moins transparente. C’est une bonne idée, à condition de renforcer aussi les institutions qui gèrent les migrants, et pas seulement celles qui les empêchent de partir.

      L’Autriche, qui assure ce semestre la présidence tournante de l’UE, cherche à instaurer un accord avec l’Egypte. Y êtes-vous ­favorable ?

      Nous travaillons depuis longtemps en Egypte, qui héberge plus de 250 000 réfugiés. Si les Etats veulent nous aider à y renforcer les structures, c’est une bonne chose, mais cela ne doit pas être un moyen d’empêcher les gens de partir vers l’Europe.

      Pourquoi le HCR participe-t-il à cette politique d’externalisation des frontières européennes ?

      La Turquie héberge 4 millions de réfugiés. Vous voudriez qu’on ne les aide pas ? Au moment de l’accord UE-Turquie, auquel le HCR n’a pas été associé, on nous a demandé de vérifier que son contenu n’allait pas à l’encontre des normes internationales. Le HCR a travaillé avec la Grèce pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’expulsion vers la Turquie de personnes qui pourraient y courir des risques.

      En 2015, l’Europe a lancé l’initiative d’un fonds pour l’Afrique. Il est sous-financé, et la plupart des ressources sont utilisées pour le contrôle des frontières et non pour traiter les causes des départs. Je le regrette.

      La situation de surpopulation et ­d’insalubrité du camp de Moria, sur l’île grecque de Lesbos, est catastrophique. Le HCR y participe…

      C’est difficile en effet, d’autant que le nombre d’arrivées continue à augmenter J’en ai parlé au premier ministre grec, Alexis ­Tsipras, et au ministre de l’immigration, qui vont faire un effort pour transférer des personnes sur le continent. J’ai reçu des assurances. Si on arrive à réguler la population dans les îles, on arrivera à mieux gérer la situation.

      Accordez-vous foi aux perspectives démographiques alarmistes du journaliste et chercheur Stephen Smith, qui prévoit une explosion migratoire venue d’Afrique ?

      L’invasion est un peu une légende : 70 % des mouvements de population en Afrique restent à l’intérieur du continent et ne vont pas vers l’Europe. Cela dit, il y aura toujours des migrations : les gens se déplacent toujours vers la prospérité. Quand il n’y a pas de possibilité d’émigrer de manière légale, ne reste que l’asile. Ce n’est pas bien, car ces demandes encombrent les systèmes d’asile et les délégitimisent, en créant dans l’opinion publique une confusion entre immigration et asile.

      Aujourd’hui, 80 % des demandeurs d’asile en Europe sont venus pour des raisons économiques, comment faire ?

      L’un des problèmes est l’impossibilité pour les déboutés du droit d’asile de retourner chez eux. Il faut trouver des accords de réadmission avec les pays d’origine, mais c’est coûteux et politiquement difficile pour ces derniers. En Libye, un accord avec l’Union africaine autorisant le HCR et l’Organisation internationale pour les migrations d’y travailler, a permis le retour de 30 000 migrants chez eux [depuis début 2017]. Ils ont été réadmis parce que les images terribles des gens exploités dans les prisons libyennes ont eu un impact. Ce processus doit s’élargir.

      Pensez-vous que les réfugiés syriens retourneront dans leur pays ?

      Il y a une petite augmentation des demandes de retour de Syriens vivant en Jordanie et au Liban, mais il ne s’agit que de quelques milliers de personnes sur plusieurs millions. Le droit au retour existe, mais il doit être le résultat d’un choix personnel. Il reste des obstacles sécuritaires et matériels. Les réfugiés ont peur d’être enrôlés pour le service militaire, ils redoutent des représailles ou de ne pas retrouver leurs biens. La situation dans la province d’Idlib [minée par les affrontements inter-rebelles et l’insécurité galopan­te] n’encourage pas non plus les gens à rentrer. La reconstruction de la Syrie est un sujet politiquement sensible, mais j’appelle les pays donateurs à au moins aider les gens qui font le choix du retour.

      Comment jugez-vous la politique migratoire d’Emmanuel Macron ?

      En France, il faut améliorer la mise à l’abri, l’accueil, certains aspects de la procédure, mais la loi asile et immigration [définitivement adoptée à l’Assemblée le 1er août] a permis des progrès. A l’échelle européenne, le discours solidaire du président est très positif [il s’était engagé, en automne 2017, à offrir en deux ans 10 000 places de réinstallation aux réfugiés liés au HCR, notamment au Niger et au Tchad]. L’augmentation relative des places de réinstallation pour les réfugiés et l’action rapide de l’Ofpra [Office français de protection des réfugiés et apatrides] au Niger ont été exemplaires.

      Comprenez-vous que l’afflux massif d’une population culturellement musulmane dans une région majoritairement judéo-chrétienne puisse créer des tensions ?

      Toute absorption de personnes issues d’une culture minoritaire est complexe, mais elle est possible et souhaitable ! Je crois à la diversité, même si je sais que ce n’est pas populaire de le dire. Lors de réunions européennes, en particulier dans l’est de l’Europe, j’ai entendu certains pays parler d’homogénéité. Mais ce n’est pas dans la tradition de l’Europe. Les valeurs chrétiennes sont précisément des valeurs de solidarité et de partage. L’homogénéité est une utopie négative qu’il faut contrer à tout prix. La diversité est un élément d’enrichissement. Les villes vivantes dans le monde sont des villes diverses ; ce sont elles qui sont à l’avant-garde ! Les Européens ont suffisamment d’outils économiques, sociaux et culturels pour gérer cette diversité.

      Etes-vous inquiet de la montée de l’extrême droite en Italie ?

      [Le ministre de l’intérieur italien] Matteo Salvini mène plusieurs batailles. Sur la question de la répartition des migrants en Europe, je suis d’accord avec lui : l’Italie ne peut pas recevoir tout le monde. Mais son discours très agressif, même s’il n’est pas forcément raciste, est susceptible de créer une atmosphère où le racisme peut prospérer. Cela m’inquiète beaucoup. Son langage ouvre la porte à des tendances extrêmes au sein des sociétés.

      La montée du populisme dans le monde pose-t-elle des problèmes pour une organisation multilatérale comme le HCR ?

      Pour l’instant, personne ne nous dit d’arrêter notre travail, qui, il faut le rappeler, est effectué à 90 % hors de l’Europe. Pour nous, l’essentiel est d’obtenir les ressources pour aider les pays qui hébergent vraiment les réfugiés, c’est-à-dire souvent des pays pauvres en Afrique ou en Asie. Je crains que la diminution de la solidarité en Europe et la stigmatisation du droit d’asile aux Etats-Unis donnent un mauvais exemple. Les pays pauvres me demandent de plus en plus pourquoi ils devraient prendre des réfugiés alors que l’Europe n’en veut pas. Or, pour des Etats voisins de pays en guerre, cela signifierait renvoyer des gens dans ces zones de conflit. C’est cela qui m’inquiète le plus.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2018/11/09/filippo-grandi-l-essentiel-est-qu-on-nous-donne-les-moyens-d-aider-les-pays-

      Avec ce commentaire de Emmanuel Blanchard via la mailing-list Migreurop :

      Une interview inquiétante à plus d’un titre : #Filippo_Grandi suggère que le HCR pourrait être plus impliqué encore en Lybie et dans tout pays d’Afrique du Nord prêt à s’impliquer dans des programmes de retours de boat-people et autres projets de gestion de « centres d’accueil et de réception ». Il ouvre même grand la porte pour une collaboration poussée avec l’UE en Egypte, même s’il prévient que le rôle du HCR ne peut pas être de contribuer à « des moyens d’empêcher les gens de partir vers l’Europe ». Il critique en effet à mots couverts certaines dimensions des politiques européennes de contrôle des frontières extérieures (voir passages soulignés en gras).
      A noter que sous couvert « d’équilibre », le journaliste du Monde - qui s’est autorisé une critique de la « politique d’externalisation des frontières européennes » - reprend certains des argumentaires « anti-migrants » les plus éculés.

  • Contrôles d’identité : le Conseil constitutionnel valide la loi avec des réserves
    https://www.mediapart.fr/journal/france/250117/controles-didentite-le-conseil-constitutionnel-valide-la-loi-avec-des-rese

    Le Conseil constitutionnel a validé les dispositions encadrant les contrôles d’identité sur réquisition du procureur, en les assortissant toutefois de fortes réserves pour limiter les contrôles discriminatoires. Une enquête du Défenseur des droits montre que les jeunes hommes perçus comme noirs ou arabes avaient une probabilité vingt fois plus élevée d’être contrôlés en #France.

    #Fil_d'actualités #contrôles_d'identité #Libertés

  • Why Cologne’s Police Shouldn’t Brag About Racially Profiling 900 New Year’s Eve Revelers

    The scariest thing about the preemptive screening of hundreds of North African men on New Year’s Eve in Cologne, Germany, during the celebration known as silvesternacht is that the police announced it after the fact as if it were something to be proud of.
    The announcement, which came on Twitter, also referred to the men as “#Nafris,” a derogatory term for North Africans that the city’s chief of police has since apologized for. But the chief made no apologies for the massive racial profiling his officers undertook that night in checking the identities of approximately 900 people.

    https://www.opensocietyfoundations.org/voices/why-cologne-s-police-shouldn-t-brag-about-racially-profiling
    #contrôles_au_faciès #racial_profiling #xénophobie #Cologne
    via @albertocampiphoto

  • Trieste - Lubiana quando la frontiera c’ è di nuovo.

    Vi racconto il mio viaggio in autobus da Trieste a Lubiana.
    Acquisto gioiosamente on-line il biglietto di Flixbus contenta che ci sia un così buon collegamento tra Trieste e Ljubljana.
    In autobus siamo circa 36 persone. Tutti giovani di varie nazionalità -italiani, sloveni, inglesi .
    Prima fermata sul confine italiano di #Fernetti.
    Ci ferma la polizia italiana. Sul posto di blocco c’è anche una camionetta dell’esercito con soldati con i mitra. Salgono due poliziotti in divisa uno in borghese. Controllano i passaporti. C’ è un cittadino italiano - africano viene fatto scendere per il controllo bagagli. Poi veniamo fatti scendere tutti e viene intimato a ciascuno di prendere la sua valigia.
    Il bagaglio del Sig.afro Italiano viene perquisito in mezzo alla strada. Il contenuto è disposto su un muretto. A questo punto chiedo se c ’è un allarme particolare e i poliziotti mi rispondono che stanno facendo un normale controllo a campione.
    Intanto noi veniamo fatti risalire .
    Dopo altri dieci minuti di attesa e controllo documenti del signore afro- italiano, vengono richiamati due ragazzi di Maribor per il controllo della valigia. Dopo un breve controllo risalgono e finalmente ripartiamo.
    Passiamo il confine, dopo #Sezana e il passaggio al blocco del pedaggio, ci affianca la polizia slovena e l’autobus viene invitato a fermarsi alla stazione di servizio. La scena si ripete : controllo documenti e perquisizione del bagaglio e controllo dei documenti del signore Afro-italiano. Durata: mezz’ora.
    Che vi pare? Non vi pare che il signor italiano sia stato vittima di una discriminazione in base al colore della pelle? non vi pare un episodio razzista? Mi è parso anche poco dignitoso effettuare il controllo del bagaglio per la strada..... Insomma non si è tenuto nessun conto della dignità umana.
    E poi mi chiedo : Dove è finito l’accordo di Schengen?
    Gli autisti dell’autobus mi dicono che la polizia italiana fa così una volta al mese e quella slovena ogni volta che passano, anche tre volte nello stesso giorno.
    Abbiamo conquistato l’uguaglianza dei diritti e la libera circolazione nello spazio europeo, ma siamo proprio sicuri di volerli perdere? In nome di un’ apparente sicurezza? Noi gente di confine, che abbiamo tanto voluto che cadessero i muri, vogliamo ritornare indietro? ritornare a quando la vita era segnata dal sospetto, dalla diffidenza, dalla lentezza dei passaggi da un confine all’altro? Io non sono disposta a rinunciare a quello che abbiamo conquistato. I diritti umani, la libertà e l’unità europea non vanno barattati.
    Quando sono arrivata a Lubiana, mi sono avvicinata al signore afro-italiano e gli ho detto che avrei scritto di questo episodio. Lui mi ha guardato con gratitudine e io mi sono vergognata per la nostra odierna povera Europa che tratta così i propri cittadini e più in generale gli esseri umani.

    #Italie #Slovénie #frontières (retour des - ) #libre_circulation (fin de - ) #Schengen (fin de -) #contrôles_frontaliers #discrimination #racial_profiling #contrôle_au_faciès

    Texte écrit par Sabrina Morena, de #Trieste, et partagé sur FB le 23.01.2017

  • Le #Défenseur_des_droits dénonce les contrôles « au #faciès »
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/01/20/le-defenseur-des-droits-denonce-les-controles-au-facies_5066029_1653578.html

    Alors que le Conseil constitutionnel doit se prononcer, mardi 24 janvier, sur les #contrôles_d’identité, le Défenseur des droits publie, vendredi, une #enquête qui confirme que cette pratique policière vise surtout des #jeunes #hommes issus des #minorités_visibles, accréditant l’idée de contrôles « au faciès ». D’après le travail mené par le Défenseur des droits début 2016 auprès d’un échantillon représentatif de plus de 5 000 personnes – une première à l’échelle nationale –, « 80 % des personnes correspondant au profil de “jeune homme perçu comme noir ou arabe” déclarent avoir été contrôlées dans les cinq dernières années (contre 16 % pour le reste des enquêtés) ». Ces profils ont donc « vingt fois plus » de #probabilités d’être contrôlés.

    #police #discrimination

  • Should we be allowed to move across borders freely? | World Economic Forum
    https://www.weforum.org/agenda/2016/12/is-freedom-of-movement-a-human-right

    Talk of building walls, taking back control and “legitimate concerns” over immigration implicitly assume that states have a right to exclude who they wish. Yet among moral and political philosophers there is no consensus on the legitimacy of border controls and important arguments have been made for a human right to immigrate.

    #frontières #circulation

  • A la #frontière italienne, les sales méthodes pour refouler les migrants
    https://www.mediapart.fr/journal/france/141216/la-frontiere-italienne-les-sales-methodes-pour-refouler-les-migrants

    À la #frontière_franco-italienne, se joue depuis juin 2015 une guerre d’usure entre migrants et forces de l’ordre françaises qui, selon les récits recueillis, usent de méthodes proches de l’illégalité : refoulement de mineurs non accompagnés, familles séparées, contrôles au faciès, chaussures lacérées, etc.

    #France #Fil_d'actualités #immigration #libertés_publiques #Police #Vintimille

  • Il grande affare della sicurezza europea. Ecco quanto si spende per i controlli

    Metti sicurezza qua e là e tutti sono d’accordo. Il tema della sicurezza è oggi l’unico intorno a cui i paesi europei ritrovano l’unità perduta. L’abbiamo visto al recente summit di Bratislava, il 16 settembre scorso. I capi di governo hanno promesso solennemente di «prendere tutte le misure necessarie per aiutare gli Stati ad assicurare la sicurezza interna e la lotta al terrorismo». E cosi’ quel giorno si è evitato di litigare sulle quote dei migranti, sulla Brexit, sull’austerità. Ormai tutto si confonde, tutto si amalgama: sicurezza-immigrazione-terrorismo. In una corsa agli investimenti per trasformare il nostro continente in una fortezza pronta a difendersi dal nemico. Banche dati, agenzie europee, satelliti spia e droni. Ma nel controllo delle frontiere la sicurezza e la militarizzazione che le va ormai a braccetto, servono? Servono a gestire meglio i flussi migratori, a ridurre l’immigrazione clandestina, i traffici di esseri umani? Abbiamo cercato di rispondere a queste domande mettendoci insieme, nove giornalisti provenienti da otto paesi europei.


    http://www.corriere.it/esteri/16_dicembre_10/grande-affare-sicurezza-europea-ecco-quanto-si-spende-controlli-e2f6f1f4-be

    #business #économie #frontières #contrôles_frontaliers #gardes-frontières_européens #EBCG #drones #smart_borders #frontières_intelligentes #SIS_II #LISA #VIS #Eurodac #PNR #Eurosur #Méditerranée #Italie #EUNAVFOR_MED #Opération_Sophia #Libye #Horizon_2020 #EOS #EUCISE #Finmeccanica #Pasag #SERIT #ECSO #infographie #visualisation #migrations #asile #réfugiés #militarisation_des_frontières #EU #Europe #UE #budget #business #coûts
    cc @daphne @albertocampiphoto @marty

  • Durchsichtige Afrikaner

    Mit Geld und Technologie aus Europa wird Afrika biometrisiert. EU-Grenzschutz und afrikanische Staatsräson finden so zusammen.

    Wie nah, das hat der deutsche Innenminister Thomas de Maizière Anfang des Jahres auf seiner Maghreb-Reise bewiesen. Marokko habe einem biometrischen Datenabgleich für Abschiebungen zugestimmt, verkündete er. Etwa zwei Wochen später gab Veridos, ein Gemeinschaftsunternehmen der Bundesdruckerei und der deutschen IT-Firma Giesecke & Devrient, bekannt, von Marokko mit der „Entwicklung und Umsetzung eines nationalen Grenzkontrollsystems“ beauftragt worden zu sein. Geliefert werden unter anderem biometrische Scanner, Passlesegeräte, Kontrollschleusen und Server für 1.600 Kontrollposten.

    Über eine Million Geflüchtete hat das UNHCR mit seinem neuen Registrierungssystem (BIMS) bereits weltweit biometrisch erfasst. Ihre Daten werden zentral auf einer UN-Datenbank im schweizerischen Genf gespeichert. Bis zu 34 Millionen Flüchtlinge aus 125 Ländern könnten hier zukünftig registriert sein, schätzt der Hersteller des Systems Accenture in einer Werbebroschüre. In 14 afrikanischen Staaten wird BIMS bereits angewendet.


    http://www.taz.de/EU-Fluechtlingspolitik-in-Afrika/!5361733
    #surveillance #Afrique #Europe #UE #biométrie #technologie #frontières #contrôles_frontaliers #asile #migrations #Ecowas #externalisation #aide_au_développement (sic) #Wapis #Interpol #empreintes_digitales #Ghana #Mali #Niger #Bénin #Maroc #Veridos #Giesecke_&_Devrient #Libye #Soudan #passeports #business #économie #BIMS #base_de_données #Gemalto #Afrique_du_Sud #Algérie #biométrisation #Nigeria #Ouganda #Mühlbauer