• La vasectomie sans scalpel, moins invasive pour les hommes, se développe pour répondre à une demande en forte hausse - Orléans (45000)
    https://www.larep.fr/orleans-45000/actualites/la-vasectomie-sans-scalpel-moins-invasive-pour-les-hommes-se-developpe-pour-re

    23.000 vasectomies ont été pratiquées en 2021, en France. Il n’y en avait que 2.000 en 2010. Soit 11 fois plus en 11 ans !
    4 mois de réflexion sont obligatoires pour les hommes avant cette intervention. Tout comme pour les femmes avant une ligature des trompes (loi de 2001).

  • Le Planning familial de la Gironde ciblé par un groupuscule d’extrême droite pour la deuxième fois en deux semaines
    Un message contre le droit à l’avortement a été inscrit en rouge sur la façade des locaux à Bordeaux. L’association a déposé une nouvelle plainte « pour délit d’entrave à l’IVG ».

    https://www.francetvinfo.fr/societe/ivg/le-planning-familial-de-la-gironde-cible-par-un-groupuscule-d-extreme-d

    Article rédigé par
    franceinfo avec AFP
    France Télévisions
    Publié le 24/02/2023 07:19 Mis à jour le 24/02/2023 07:40

    « Ces attaques sont inadmissibles et choquantes. » Pour la deuxième fois en deux semaines, le Planning familial de la Gironde a été vandalisé par un #groupuscule_d'extrême_droite, a annoncé l’association, jeudi 23 février, dans un communiqué. Cette dernière a déposé une plainte « pour délit d’entrave à l’IVG », comme la première fois.

    Dans la nuit de mardi à mercredi, « une inscription en lettres rouges, ciblant l’#IVG, revendiquée par ’#Action_directe_identitaire' et une Croix de Lorraine » ont été inscrits sur la façade de nos locaux à Bordeaux, a précisé à l’AFP Annie Carraretto, coprésidente du Planning familial dans le département. D’après elle, le précédent message découvert sur la devanture le 8 février « visait, lui, les actions menées en faveur de la #contraception_masculine ».

    « Faire front commun face à ces attaques incessantes »

    « Si l’inscription diffère, le message reste le même : nos actions pour défendre les #droits_sexuels
    _ et_reproductifs dérangent. Mais nous ne nous laisserons jamais impressionner ni par ces méthodes, ni par ces personnes. Attaquer notre devanture, c’est aussi tenter d’intimider nos publics par des actions ’choquantes’ », écrit le Planning familial.

    Ces « attaques » sont « la traduction d’une extrême droite de plus en plus implantée et décomplexée sur notre territoire, comme en témoigne le grand nombre d’élus locaux attachés au Rassemblement national. Elles sont aussi l’expression d’un conservatisme anti-choix, anti-IVG, anti-LGBT fort sur notre ville de #Bordeaux », estime le #Planning_familial. Afin de « faire front commun face à ces attaques incessantes », l’association appelle à un rassemblement de soutien le 1er mars à 17h30 à Bordeaux.

    De son côté, le maire de la ville, Pierre Hurmic, a condamné « avec la plus grande fermeté », sur Twitter, cette « attaque inadmissible qui démontre la décomplexion de ces idées nauséabondes ».

  • Un peu d’or dans vos bijoux de famille : les nanotechnologies au service de la contraception masculine
    https://theconversation.com/un-peu-dor-dans-vos-bijoux-de-famille-les-nanotechnologies-au-servi

    La nanocontraception consiste à activer ou de désactiver la glande génitale à volonté, un peu comme un interrupteur. On y parvient en implantant dans le testicule des nanoparticules d’un diamètre d’environ 100 nanomètres — un millième de l’épaisseur d’un cheveu humain — que l’on échauffe ensuite par effet magnétique ou photothermique.

    Encore une fois dans ce domaine, on est loin d’un résultat probant.

  • Une pilule contraceptive masculine efficace à 99 % sur les souris

    https://www.nouvelobs.com/societe/20220324.OBS56128/une-pilule-contraceptive-masculine-efficace-a-99-sur-les-souris.html

    Administré oralement aux souris mâles pendant quatre semaines, YCT529 a drastiquement réduit la production de spermatozoïdes et a été efficace à 99 % pour prévenir les grossesses, sans que ne soient observés d’effets secondaires. Et six semaines après l’arrêt de l’ingestion de YCT529, les souris pouvaient à nouveau procréer.

    L’équipe, financée par les Instituts américains pour la santé (NIH) et l’organisation à but non lucratif Male Contraceptive Initiative, travaille avec l’entreprise YourChoice Therapeutics pour commencer des essais cliniques dans la deuxième moitié de 2022, a précisé la professeure Gunda Georg.

    #contraception #pilule #contraception_masculine #enfin ?

  • Contraception masculine : « Levons le tabou ! » - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/191021/contraception-masculine-levons-le-tabou#at_medium=custom7&at_campaign=1047

    Ce soir, « À l’air libre » se penche sur le tabou de la contraception masculine, un symbole du patriarcat encore bien enraciné. On en parle avec nos invités Stéphane Jourdain, coauteur de la BD Les Contraceptés, Maxime Labrit, fondateur de Thorème, et Florence Boitrelle, andrologue.

    • #contraception_masculine #contraception

      voire aussi : https://www.franceinter.fr/emissions/l-interview/l-interview-de-secrets-d-info-du-samedi-16-octobre-2021
      Les contraceptés : qui a torpillé la contraception masculine ?

      Alors que l’usage de contraceptifs est autorisé en France depuis plus de 50 ans, comment expliquer que la contraception soit toujours considérée comme une affaire de femmes ? Les journalistes Stéphane Jourdain et Guillaume Daudin ont mené l’enquête.
      En 1967, la loi Neuwirth est adoptée. Elle permet la fabrication, l’importation de moyens de contraception et leur vente en France. Un demi-siècle plus tard, la charge mentale et les effets secondaires des contraceptifs reviennent presque exclusivement aux femmes. Caroline Lee a illustré l’enquête de Stéphane Jourdain (rédacteur en chef du numérique à France Inter) et Guillaume Daudin (journaliste à l’AFP) : ensemble ils tentent d’expliquer pourquoi 13 contraceptifs féminins ont été développés alors que les méthodes de contraception masculines n’ont que très peu, voire pas évolué.
      À quand la pilule masculine ?

      À partir des années 50 et 60, la pilule féminine est étudiée et inventée. Pourquoi n’a-t-on pas vu se développer la pilule contraceptive pour homme en même temps ? Stéphane Jourdain nous explique qu’il y a deux raisons majeures à ce retard. Premièrement, la demande ne suit pas :

      Les hommes ne sont pas demandeurs de contraceptifs, ça les arrange que ce soit les femmes qui endossent 100% de cette charge contraceptive, et encore plus dans les années 30-40 qu’aujourd’hui.

      Deuxièmement, la testostérone à haute dose, qui permet de bloquer la production de spermatozoïdes, devient toxique lorsqu’elle est ingérée par le foie. C’est pour cela que certains pensent que la pilule masculine n’existera jamais.

      Pourtant, dans les années 80 la presse annonce que la pilule masculine sera pour demain. Or 40 ans plus tard, le sujet est au point mort.

      Dans les années 90, l’OMS lance deux études internationales pour tester la méthode de contraception masculine hormonale, c’est-à-dire des injections hebdomadaires de testostérone - sans passer par le système digestif. Les résultats de ces études sont sans équivoque : la contraception hormonale masculine est efficace à plus de 95%. Mais ni l’industrie pharmaceutique, ni les responsables politiques ne s’approprient le sujet.

      Pour les laboratoires, développer un contraceptif masculin se montrerait très couteux puisqu’il faudrait mener une étude très large et toucher énormément de monde. La demande et donc le marché économique étant faibles, l’industrie pharmaceutique ne voit donc aucune raison de se lancer dans cette voie.

      En 2017, la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes assure qu’elle veillera au développement de la contraception masculine. Trois ans plus tard, lorsque Stéphane Jourdain et Guillaume Daudin la rencontrent, son discours semble avoir changé :

      Marlène Schiappa nous a dit que sa priorité avait été de lutter contre les violences faites aux femmes et qu’il était trop tôt pour porter le sujet de la contraception masculine.

      Aller plus loin :

      BD | Les Contraceptés, un livre de Stéphane Jourdain et Guillaume Daudin, illustré par Caroline Lee, aux éditions Steinkis.

    • Les auteurs mentionnent-ils que cette promesse mille fois réitérée d’une contraception masculine (alors que les hommes ne sont pas foutus d’enfiler une capote, de se faire vasectomiser ou de baiser autrement que par pénétration vaginale) est une vaste farce pour tenir les femmes en respect ?

    • Je documente ce sujet depuis longtemps sur seenthis sans le prendre pour une farce. Rendre les hommes responsables de leurs gamètes ca me semble important pour toutes et tous. Perso je me réjouie que Médiapart aborde la question.

  • Rebecca Weiss designs ultrasound-powered male contraceptive device
    https://www.dezeen.com/2021/09/02/coso-ultrasound-male-contraception-device

    German design graduate Rebecca Weiss has won a James Dyson Award for a male contraceptive device called Coso, which uses ultrasound waves to temporarily halt sperm regeneration.


    #contraception_masculine #ultra_sons #prototype

    • Plein de questions tout de même…

      Ça vous semble confortable, à vous ? Sinon y’a plusieurs tailles ? Ça passe au lave-vaisselle ? Ça fait pas double-emploi avec le vaccin (soit-disant) contre le Covid ? Et est-ce que c’est plus ou moins agréable que l’Andro-Switch référencé ici au début de l’été :
      https://seenthis.net/messages/919057

      Et plus sérieusement : il m’a semblé comprendre qu’il faut faire une séance tous les deux mois, ça ne s’utiliserait pas tous les jours ? Ce n’est pas très clair.

  • Messieurs, il est temps de prendre votre contraception en main !

    Si la planification familiale a depuis toujours été le lot des personnes ayant un utérus, il existe désormais, et depuis plusieurs décennies, des contraceptifs masculins efficaces, mais qui peinent à gagner en popularité.

    Messieurs, il est temps de prendre votre contraception en main ! D’autant plus lorsque des contraceptions fiables existent désormais !

    Le sujet de la planification familiale est éminemment genré ; il est le lot des personnes ayant un utérus depuis la nuit des temps, alors même qu’il faut bien toujours un spermatozoïde pour féconder un ovule, et que les détenteurs d’un pénis sont fertiles 365 jours par an, 24 heures sur 24.

    Pourtant, bien que je ne sois potentiellement fertile qu’environ 5 jours par mois, c’est à moi que revient la charge mentale de ne pas oublier ma pilule, de changer mon anneau ou mon diaphragme, de vérifier que mon stérilet est bien positionné ou encore que mon implant me convient. C’est moi qui planifie des rendez-vous annuels chez le gynécologue, « juste pour vérifier que tout va bien », alors même qu’on ne semble pas se préoccuper plus que ça de la santé sexuelle de mon partenaire, qui, comme beaucoup d’hommes, ne s’y intéresse d’ailleurs pas forcément lui-même.

    Heureusement, les temps changent peu à peu, et de plus en plus d’hommes se sentent concernés par la contraception. Seulement, ils ne sont pas informés, puisque le corps médical rechigne encore à mettre en avant des méthodes pourtant fiables et sans effets secondaires.

    La contraception thermique

    La France se place d’ailleurs en pionnière concernant la contraception thermique : à Toulouse, un slip qui remonte les testicules à l’intérieur du pubis, pour remonter leur température de quelques degrés, a vu le jour dès les années 1980 grâce au docteur Mieusset. En effet, à partir de 37 degrés, les testicules ne produisent plus de spermatozoïdes. Niveau utilisation, le slip est doté d’un trou où l’on passe la verge et le scrotum, pour ensuite remonter les testicules dans le corps. C’est une méthode non hormonale, non invasive et bien sûr, temporaire. Il faut porter le slip 15 heures par jour, et attendre 3 mois (la durée de la spermatogenèse) pour qu’il soit efficace.

    Il existe aujourd’hui des ateliers Do It Yourself pour fabriquer son propre slip, mais des médecins en mettent également en vente dans leurs cabinets.

    Autre option thermique, qui fonctionne sur le même principe : l’Androswitch. Il s’agit d’un rond en silicone, dans lequel on passe la verge et le scrotum, pour que les testicules remontent dans le pubis et que leur température augmente. Là aussi, on le porte 15 heures par jour. La différence entre les deux options citées plus haut est une question de confort.

    La contraception hormonale

    Si la contraception hormonale existe bel et bien, elle ne semble pas intéresser ni les concernés, ni les laboratoires pharmaceutiques. Comme l’explique Elodie Serna dans son ouvrage Opération vasectomie, là où l’on calcule un rapport bénéfices - risques pour les femmes, la contraception masculine semble devoir être dénuée de tout effet secondaire pour être envisageable.

    La douleur et l’inconfort, voire les risques de santé liés à la contraception hormonale sont normaux pour les femmes, mais il est inenvisageable qu’un homme prenne des risques pour ne pas procréer ! Comme on peut le lire dans cet article de la RTBF, le laboratoire Bayer connaît un contraceptif hormonal qui consiste en un implant et une injection, qui est parfaitement efficace, mais qui n’est pas commercialisé par manque d’intérêt.

    Bien plus tôt, le docteur Soufir avait mis en place, dès 1978, un gel contraceptif, parfaitement efficace, et d’ailleurs validé par l’OMS en 1996 comme étant aussi efficace que les contraceptions féminine. Des méthodes existent, mais elles ne seront jamais mises en avant si les hommes ne prennent pas leur responsabilité sur le sujet.

    La vasectomie

    Passons enfin à l’option dite « définitive » (bien que la vasovasostomie existe et fonctionne) : la vasectomie. Il s’agit d’une opération qu’on peut faire grâce à un anesthésie locale, qui dure 15 minutes, et qui n’entraîne pas d’effets secondaires particuliers. Contrairement à la ligature des trompes, elle est non-invasive !

    Légalisée depuis 2001, la pratique de la vasectomie remonte pourtant en France à la fin du 19ème siècle. Seulement, par manque de rentabilité (elle est facturée 60 euros en France, un coût qui ne couvrirait pas les frais réels selon les médecins) mais aussi à cause de stéréotypes liés à la virilité et à un manque d’information cruel, elle n’est pratiquée que par 10 000 hommes par an dans notre pays.

    A l’inverse, 44% des Néo-zélandais de plus de 40 ans y ont recours, en général après avoir eu des enfants, et alors que la conjointe ne supporte plus une contraception qu’elle a déjà subi depuis bien trop longtemps.

    Alors, messieurs, vous vous y mettez quand au juste ?

    https://blogs.mediapart.fr/bettinazourli/blog/300821/messieurs-il-est-temps-de-prendre-votre-contraception-en-main

    #contraception #contraception_masculine

  • La Californie dédommage les victimes de stérilisation forcée Katja Schaer/jfe
    https://www.rts.ch/info/monde/12353527-la-californie-dedommage-les-victimes-de-sterilisation-forcee.html

    L’Etat de Californie, aux Etats-Unis, a décidé cette semaine d’octroyer 7,5 millions de dollars de son budget aux victimes de stérilisation forcée. La pratique remonte au début du XXe siècle, portée par plusieurs scientifiques de renom favorables à l’eugénisme.

    Au moins 20’000 personnes - femmes et hommes - ont subi une stérilisation forcée en Californie. Mais ce chiffre est peut-être l’arbre qui cache la forêt, les documents et les données étant difficiles à se procurer et souvent gardés secrets.


    La stérilisation forcée trouve son origine au XIXe siècle. A l’époque, plusieurs pans de la médecine convergent vers le même objectif : l’amélioration de la race humaine.

    Jusqu’en...2014
    Cette amélioration passe notamment par la stérilisation forcées des personnes jugées « anormales ». En 1909, la Californie adopte alors sa première loi eugéniste, qui l’autorise à stériliser les personnes emprisonnées et institutionnalisées.

    La loi va connaître deux modifications qui permettront d’élargir la définition de l’anormalité. Les personnes handicapées, les malades psychiques et mentaux, les pauvres et les personnes de couleur - en particulier d’origine latine - pourront être stérilisées. De nombreuses femmes jugées « sursexuées » seront elles aussi soumises à cette procédure.

    Officiellement, la loi autorisant la stérilisation forcée a été invalidée en 1979. La pratique a toutefois été maintenue dans les prisons. Les dernières affaires remontent à 2014.

    La pratique était autorisée dans la majorité des Etats américains, mais la Californie compte pour un tiers des quelque 60’000 interventions pratiquées à l’échelle nationale.

    Basée sur l’eugénisme
    Si la stérilisation forcée a été si largement appliquée en Californie, c’est parce qu’au début du XXe siècle, l’Etat est l’épicentre de la pensée eugéniste aux Etats-Unis. L’amélioration de la race s’est imposée en science et la Californie abrite plusieurs scientifiques de renom, favorables à cette théorie.

    Ce concept est même porté par les grandes universités, comme Stanford, notamment. En 1920, le président de l’université californienne, David Starr Jordan, postule que des traits de caractères ou mêmes des conditions sociales comme le talent et la précarité, sont héréditaires.

    Le directeur s’oppose au mélange de races et déplore ce qu’il appelle le déclin de la race nordique, à laquelle il associe les Anglo-Saxons. Ces scientifiques n’auraient pas pu exister sans l’aide d’organisations comme l’institution Carnegie ou la fondation Rockefeller.

    Au début du XXe siècle, Oliver Wendell Holmes, juge à la Cour suprême américaine, soutient la pratique de la stérilisation forcée. Ses propos seront d’ailleurs repris pour défendre les pratiques nazies lors du procès de Nuremberg.

    #eugénisme #racisme #transhumanisme #stérilisation #contraception_forcée #histoire #santé #inégalités #femmes #stérilisation #Pauvres #Femmes #Hommes #nefants #Californie #USA #états_unis #Stanford #philanthropie #philanthropes #Carnegie #Rockefeller #philanthrocapitalisme #philanthropie

    • La Californie, cet état qu’on nous présente toujours comme un paradis.
      Quand aux bienfaiteurs professionnels de l’institution Carnegie ou de la fondation Rockefeller, ce sont aussi des innocents professionnels.

    • En France,le nombre de stérilisations dans la population générale, déjà peu élevé, a diminué au cours des dix dernières années, il est de 22.000environ par an.Pour les handicapés, aucune enquête n’était disponible, en matière ni de stérilisation, ni de contraception. La mission a réalisé une étude spécifique à partir des actes de stérilisation masculine et féminine effectués en1995 et1996 dans les hôpitaux publics et quelques établissements privés, selon les données du PMSI.D’après ces données déclaratives, l’ampleur du phénomène, notamment pour les personnes handicapées, apparaît faible, mais non marginal . On a ainsi repéré en 1996 environ 15 cas de stérilisation d’hommes handicapés sur les 423 actes de ligatures des canaux déférents et quand même 2% de stérilisations de femmes, handicapées ou en grandes difficultés sociales, selon le diagnostic associé, c’est à dire 211 cas sur10.453. Enfin, la tranche d’âge des femmes de moins de 25 ans qui ont eu une ligature bilatérale des trompes comprend vingt femmes, soit un quart de l’effectif.

      https://www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/984001636.pdf

  • Andro-Switch - #contraception #contraception_masculine -
    https://www.lamaisondesmaternelles.fr/article/j-ai-invente-l-anneau-contraceptif-masculin-rencontre-avec-l-

    Maxime est le créateur d’Andro-switch, un anneau contraceptif masculin. Son idée ? Que les hommes puissent enfin prendre leur part dans la charge contraceptive.

    Le principe d’Andro-switch est simple, comme nous explique son créateur, Maxime :

    « C’est un anneau en silicone. Ce n’est pas l’anneau qui contracepte, mais il permet de maintenir les testicules au plus proche du corps, ce qui permet de freiner la spermatogenèse suffisamment pour mettre le garçon en état contracepté. Ça va faire 4 ans que je l’utilise. »

    Une idée qui peut paraître un peu folle, et pourtant :

    « J’ai fait le pari fou de dire : si je rends accessible l’information sur la méthode, et que je propose aux garçons un outil qu’ils peuvent recevoir chez eux : est-ce qu’ils passeront à la pratique ? Il s’avère que l’accessibilité de l’outil et une information la plus juste possible, permet de faire levier, permet aux garçons et aux couples d’envisager une contraception mutualisée ou de basculer la charge contraceptive sur l’un des partenaires à une période donnée. Le pari fonctionne ! »

    Comment ça fonctionne exactement ?

    Il y a 2 choses à savoir concernant l’anneau masculin :

    Depuis 40 ans, un protocole médical existe et a été testé : si les testicules sont exposés à la chaleur du corps 15 heures par jour, la production de spermatozoïdes n’est plus assez importante, le garçon n’est plus fécondant. Il y a donc une relation entre la production de la spermatogenèse avec la chaleur.
    Pour que les testicules soient "chauffés" à la bonne température, il faut donc qu’ils soient rapprochés du corps. Pour cela, il existait déjà des outils textiles : le slip chauffant, le jockstrap, qui datent des années 80. L’andro-switch vient compléter cette offre, comme explique Maxime :

    « Moi j’ai inventé un anneau souple, bio-compatible, dans lequel il suffit d’insérer sa verge et son scrotum, et naturellement les testicules vont migrer dans la poche supérieure, se retrouvant au niveau du pubis, là où il y a les poils : ainsi, ils sont à 37 degrés. »
    androswitch

    Qu’en disent les utilisateurs ?

    Conscients de la charge que cela représente, et persuadés que leur conjointe ne devrait pas supporter seule cette responsabilité, de plus en plus d’hommes cherchent des solutions pour partager la contraception avec leur partenaire. Ils sont environ 2000 à utiliser l’anneau Andro-switch dans le monde selon Maxime :

    « Il y a un temps d’adaptation car c’est un nouvel outil avec une phase d’apprentissage qui peut être complexe pour des raisons techniques. Ce n’est pas simple de passer sa verge dans l’anneau. Il y a des contraintes aussi qui sont liées à l’ignorance du corps. Le garçon ne sait pas ce qu’il a entre les jambes : il peut avoir peur d’y toucher. Il y a des contraintes archétypales, symboliques, car quelque part les testicules « disparaissent », ne sont plus entre les jambes. Tous ces freins là peuvent faire que c’est complexe de se saisir de l’outil et de sa phase d’apprentissage. Mais une fois celle-ci passé, appliquer le protocole en lui même et donc ne rien faire, simplement porter l’anneau, ça se passe très bien en général. Les garçons disent qu’ils l’oublient au bout de quelques heures. »

    Les hommes doivent prendre leur part de charge contraceptive

    « C’est affolant de se rendre compte qu’on ne sait rien sur la contraception masculine, qu’on ne connait rien des méthodes existantes. Avant c’était dans des milieux militants, un peu fermés, inaccessibles d’une certaine façon, mais il existait des pratiques et revendications qui s’inscrivent totalement en alliance féministe.

    La contraception testiculaire est un plus. Ce que je prône, c’est de rappeler que la fertilité est une responsabilité individuelle qui s’inscrit dans une démarche collaborative et inclusive. C’est bien la rencontre de 2 gamètes qui va donner la fécondité et donc potentiellement, un bébé. Dans cette rencontre il y a bien 2 acteurs responsables : un garçon et une fille. Il suffit de donner à chacun des outils pour se responsabiliser et modifier à terme les pratiques et les représentations sociales et politiques. »

    Partager son parcours contraceptif avec son conjoint

    Mais alors, comment réagissent les hommes face à ce nouveau moyen de contraception ? Si chacun est évidemment différent, Maxime explique :

    « Les garçons, quand ils reçoivent cette information, réagissent en 2 temps. La première c’est « Moi, jamais ! ». Il y a cette impuissance, cette méconnaissance, cette ignorance, cette fragilité, de se dire : "Je peux faire quelque chose avec mon propre corps" : ils ne l’avaient pas envisagé. Le second temps va être un temps de réflexion, où ils vont envisager, et l’appréhender. »

    Car les pratiques contraceptives sont en train d’évoluer, et il est important que les femmes puissent communiquer sans tabous avec leurs conjoints à ce sujet :

    « Les temps des pratiques contraceptives que nous sommes en train de vivre, c’est-à-dire d’un modèle genré entre 2 clans à un modèle beaucoup plus uni, ça va prendre du temps. La clé c’est la discussion dans le couple. Les femmes doivent partager leur ressenti et leur parcours contraceptif pour que les garçons puissent envisager ce que c’est réellement la charge physique et psychologique. Maintenant qu’ils savent que des outils existent pour eux, qu’ils peuvent aussi prendre leur part ou la partager avec leur partenaire, je suis intimement persuadé qu’ils vont s’y mettre »

    Plus d’informations sur www.thoreme.com

    • En remontant aux années 70 et à l’émergence de discours volontaristes et idéalistes sur la contraception masculine, on constate que ces discours piétinent dans une posture qui affirme sans la moindre preuve une hypothétique bonne volonté des hommes ("l’intime persuasion" alléguée ci-haut par « Maxime ») et qui ne mentionne que pour mieux la réfuter la réalité de la non-contraception masculine et - pire - la volonté de ne pas se contracepter tout en prétendant qu’on le fait, p. ex. la pratique bien documentée du « stealthing », soit le retrait subreptice et délibéré du préservatif au cours d’un coït vaginal consenti à cette condition. Le désir, voire, la menace d’engrosser la partenaire doit être reconnue comme un élément de la sexualité de beaucoup d’hommes, et son déni (au nom d’une soi-disant morale masculine) constitue une dimension énorme du problème.

    • C’est vrai que c’est pas un sujet qui intéresse les hommes. Sur la spermatogenèse j’avais même découvert le principe grâce à un amant de jeunesse qui portait un slip rafraichissant afin d’augmenter son pouvoir de fécondité. Quoiqu’il en soit c’est toujours bien d’avoir des solutions pour les rares hommes motivés et de faire suivre l’info.

    • « ...c’est pas un sujet qui intéresse les hommes... »
      On peut reconnaître, a contrario, que le risque, la possibilité d’engrosser la femme est un sujet qui obsède bien des hommes, hélas, d’où la naïveté ou le cynisme du projet de leur faire confiance.
      Quant à l’injonction balancée aux cibles par notre bon apôtre-promoteur, « Les femmes doivent partager leur ressenti et leur parcours contraceptif, » elle se passe de commentaire.

  • Sur la stérilisation forcée des femmes autochtones au Canada
    Alisa Lombard et Samir Shaheen-Hussain, Le Devoir, le 12 mars 2021
    https://www.ledevoir.com/opinion/idees/596773/canada-sur-la-sterilisation-forcee-des-femmes-autochtones

    Le 22 février, la Chambre des communes a adopté à l’unanimité une motion déclarant que « la République populaire de Chine s’est livrée à des actions correspondant à ce que prévoit la résolution 260 de l’Assemblée générale des Nations unies, couramment appelée “convention sur le génocide”, dont la mise en place de camps de détention et de mesures visant à prévenir les naissances à l’égard des Ouïgours et d’autres musulmans turciques ». Nous ne nions pas cette caractérisation de génocide et nous joignons nos voix aux appels mondiaux exigeant une fin immédiate à la persécution des Ouïghours. Cependant, l’honnêteté morale impose aux parlementaires l’examen d’une réalité troublante : le Canada n’a jamais officiellement reconnu qu’il a commis un génocide contre les peuples autochtones ici.

    Lors du dépôt de la motion, Michael Chong, le critique conservateur en matière d’affaires étrangères, a déclaré : « L’heure est à la clarté morale. » Pourtant, cette « clarté morale » fait cruellement défaut pour reconnaître que les communautés autochtones se sont vu imposer des mesures très similaires destinées à empêcher les naissances pendant des décennies.

    Malgré l’image bienveillante du Canada, son histoire regorge d’exemples de violence médicale génocidaire infligée aux communautés autochtones, y compris envers des enfants, avec des médecins canadiens menant souvent la charge. Ces exemples incluent les stérilisations forcées ciblant les femmes et les filles autochtones. Dans son ouvrage majeur An Act of Genocide, la professeure Karen Stote décrit le fait que des lois eugénistes ont été appliquées pendant des décennies au XXe siècle dans des provinces comme l’Alberta et la Colombie-Britannique, alors que des pratiques similaires, bien qu’informelles, ont sévi dans d’autres provinces, avec ultimement le même résultat dévastateur : la stérilisation de milliers de femmes et de filles autochtones.

    Forme de torture

    Le racisme systémique anti-autochtone et les pratiques discriminatoires qui se poursuivent jusqu’à ce jour perpétuent un climat général de misogynie et de violence sexiste ciblant les femmes autochtones lors de leurs accouchements. En 2017, une action collective a été intentée par deux femmes autochtones contre des médecins, des autorités sanitaires et divers ordres des gouvernements provincial et fédéral. Plus d’une centaine d’autres femmes autochtones s’y sont jointes depuis, soulignant le fait que la pratique de stérilisations forcées continue en raison du manque d’actions concrètes du gouvernement pour prévenir, punir et réparer.

    Au Québec, la question n’est pas de savoir si cette pratique a eu cours, mais à quel point on l’a maintenue. Ces stérilisations, qui sont trop souvent sous-déclarées pour toutes sortes de raisons, dont la méfiance à l’égard des institutions canadiennes, se produisent dans des hôpitaux financés et administrés par le réseau public, et ce, malgré la nécessité — garantie par la Constitution canadienne sur la base de l’égalité réelle — d’obtenir un consentement libre, préalable et éclairé pour les procédures ayant un impact sur l’autonomie corporelle et reproductive.

    À la fin de 2018, le Comité des Nations unies contre la torture a reconnu que « la stérilisation forcée […] de femmes et de filles autochtones depuis les années 1970, y compris des cas survenus récemment » au Canada, est une forme de torture. À peu près au même moment, une autre femme autochtone a déclaré avoir été stérilisée de force en Saskatchewan. Dans ce contexte, la députée Niki Ashton a soulevé cet enjeu à la Chambre des communes, affirmant : « Soyons clairs. Cela s’apparente à un génocide. » Cependant, aucune motion formelle sur le génocide n’a été adoptée à ce moment-là. […]

    Entre-temps, au Canada, les femmes autochtones sont traitées avec mépris, notamment en lien avec leur rôle même de mères, comme en témoigne la mort brutale de Joyce Echaquan quelques instants après avoir subi les insultes racistes et sexistes du personnel de la santé à l’hôpital de Joliette. Cette culture médicale bien enracinée traite les femmes et les filles autochtones de manière paternaliste plutôt que selon l’approche d’un fiduciaire envers un bénéficiaire exigée par la loi. Une telle culture de colonialisme médical a été renforcée par des incitatifs financiers et une réglementation léthargique des professions médicales, ce qui a entraîné des répercussions dévastatrices et évitables sur la vie des femmes, des familles et des communautés autochtones.

    Chacune et chacun d’entre nous, en particulier celles et ceux qui travaillent dans le secteur de la santé, a le devoir de faire mieux, de s’acquitter de ses obligations légales et constitutionnelles envers les patientes et les patients et de sauvegarder et de respecter la dignité de chaque personne. Toutefois, des problèmes systémiques enracinés dans le racisme et le sexisme requièrent des solutions systémiques. Une première étape importante pour y parvenir consiste à faire face à la gravité des problèmes et à élaborer des solutions destinées à les résoudre au niveau institutionnel. Faisant écho aux propos du député conservateur Chong lors du dépôt de la motion concernant l’imposition de mesures visant à prévenir les naissances chez les Ouïghours en Chine, nous pensons qu’il est grand temps que le Canada reconnaisse officiellement la même violence genrée qu’il a infligée aux femmes et aux filles autochtones ici : « Nous devons l’appeler par son nom : un génocide. »

    Alisa Lombard est avocate principale sur les actions collectives proposées concernant la stérilisation forcée des femmes et des filles autochtones au Canada. Samir Shaheen-Hussain est urgentologue pédiatrique, professeur adjoint à l’Université McGill et auteur de Plus aucun enfant autochtone arraché. Pour en finir avec le colonialisme médical canadien.

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    Coerced and forced sterilization of Indigenous women and girls : This is what genocide looks like in Canada
    Alisa Lombard and Samir Shaheen-Hussain, Toronto Star, le 9 mars 2021
    https://www.thestar.com/opinion/contributors/2021/03/08/coerced-and-forced-stereilization-of-indigenous-women-and-girls-this-is-wha

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    Nous ne pouvons plus continuer comme si de rien n’était
    Samir Shaheen-Hussain, La Presse (Montréal, Québec, Canada), le 25 février 2021
    https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2021-02-25/racisme-systemique-et-principe-de-joyce/nous-ne-pouvons-plus-continuer-comme-si-de-rien-n-etait.php

    #Samir_Shaheen-Hussain :
    https://seenthis.net/messages/874281

    #Joyce_Echaquan :
    https://seenthis.net/messages/879292

    #Contraception_forcée :
    https://seenthis.net/messages/788024

    #Canada #Québec #Médecine #Soins #Autochtones #Peuples_autochtones #Discriminations #Racisme #Colonialisme #Colonisation #Histoire #Crimes #ça_continue #Féminicide #Racisme_systémique #femmes #pauvres #stérilisation #hystérectomie #utérus #sexisme #classisme #capitalisme

  • Au Pérou, l’ex-président Alberto Fujimori devant la justice pour avoir orchestré une politique de stérilisations forcées
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/03/10/au-perou-alberto-fujimori-devant-la-justice-dans-le-dossier-des-sterilisatio

    « Un jour, ils sont venus me chercher et ils m’ont fait monter de force dans une ambulance. Je n’étais pas seule, il y avait d’autres femmes avec moi, ils nous ont emmenées comme du bétail. » Aurelia Paccohuanca avait 24 ans quand elle a été forcée de subir une opération de stérilisation. « On m’a dit que je ne devais plus avoir d’enfants, que je devais me faire ligaturer les trompes. Je ne savais même pas ce qu’était la ligature des trompes ! “Comment, vous ne savez pas ?”, on m’a dit. “Vous êtes des ignorants !” Arrivées au centre de santé, on nous a demandé de nous déshabiller, certaines femmes criaient. »

    Les médecins l’endorment, l’opèrent alors qu’elle est à demi consciente et la renvoient chez elle, sans aucun suivi post-opératoire. C’était en 1998, sous la présidence d’Alberto Fujimori (1990-2000). Elle en garde des douleurs et un profond traumatisme.

    et après paywall...

    Celui de l’ancien président Alberto Fujimori et trois de ses ministres, accusés d’avoir fait stériliser plus de 300 000 femmes, la plupart sans leur consentement, entre 1996 et 2000. Après moult reports, une première audience préliminaire s’est tenue ce lundi 1er mars.
    (y’a du y avoir un kouak entre le titre et chapo)
    https://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20210302-p%C3%A9rou-alberto-fujimori-devant-les-juges-pour-la-st%C3%A9rilisation

  • Des stérilisations massives de femmes migrantes sont dénoncées aux États-Unis | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/e-lopez/blog/150920/des-sterilisations-massives-de-femmes-migrantes-sont-denoncees-aux-e

    Divers groupes de défense et de soutien juridique des États-Unis ont déposé une plainte ce lundi 14 septembre contre le personnel embauché par le Service de lutte contre l’Immigration (Immigration and Customs Enforcement Service, ICE), non seulement pour avoir ignoré les protocoles visant à freiner la propagation du #COVID- 19 dans ses locaux, mais aussi pour avoir procédé à des #stérilisations massives et injustifiées de #femmes #migrantes #détenues.

    #stérilisations_forcées

  • Whistleblower : There Were Mass Hysterectomies at ICE Facility
    https://lawandcrime.com/high-profile/like-an-experimental-concentration-camp-whistleblower-complaint-alleges

    The full statement : U.S. Immigration and Customs Enforcement (ICE) does not comment on matters presented to the Office of the Inspector General, which provides independent oversight and accountability within the U.S. Department of Homeland Security. ICE takes all allegations seriously and defers to the OIG regarding any potential investigation and/or results. That said, in general, anonymous, unproven allegations, made without any fact-checkable specifics, should be treated with the (...)

    #ICE #DHS #violence #femmes #santé

    ##santé

  • Staggering Number of Hysterectomies Happening at ICE Facility, Whistleblower Says
    https://www.vice.com/en_us/article/93578d/staggering-number-of-hysterectomies-happening-at-ice-facility-whistleblower-sa

    A whistleblower complaint filed Monday by several legal advocacy groups accuses a detention center of performing a staggering number of hysterectomies on immigrant women, as well as failing to follow procedures meant to keep both detainees and employees safe from the coronavirus.

    The complaint, filed on behalf of several detained immigrants and a nurse named Dawn Wooten, details several accounts of recent “jarring medical neglect” at the Irwin County Detention Center in Ocilla, Georgia, which is run by the private prison company LaSalle South Corrections and houses people incarcerated by Immigration and Customs Enforcement (ICE). In interviews with Project South, a Georgia nonprofit, multiple women said that hysterectomies were stunningly frequent among immigrants detained at the facility.

    “When I met all these women who had had surgeries, I thought this was like an experimental concentration camp,” said one woman, who said she’d met five women who’d had hysterectomies after being detained between October and December 2019. The woman said that immigrants at Irwin are often sent to see one particular gynecologist outside of the facility. “It was like they’re experimenting with their bodies.”

  • China cuts Uighur births with IUDs, abortion, sterilization
    https://apnews.com/269b3de1af34e17c1941a514f78d764c

    The Chinese government is taking draconian measures to slash birth rates among Uighurs and other minorities as part of a sweeping campaign to curb its Muslim population, even as it encourages some of the country’s Han majority to have more children.

    While individual women have spoken out before about forced birth control, the practice is far more widespread and systematic than previously known, according to an AP investigation based on government statistics, state documents and interviews with 30 ex-detainees, family members and a former detention camp instructor. The campaign over the past four years in the far west region of Xinjiang is leading to what some experts are calling a form of “demographic genocide.”

    The state regularly subjects minority women to pregnancy checks, and forces intrauterine devices, sterilization and even abortion on hundreds of thousands, the interviews and data show. Even while the use of IUDs and sterilization has fallen nationwide, it is rising sharply in Xinjiang.

    The population control measures are backed by mass detention both as a threat and as a punishment for failure to comply. Having too many children is a major reason people are sent to detention camps, the AP found, with the parents of three or more ripped away from their families unless they can pay huge fines. Police raid homes, terrifying parents as they search for hidden children.

    • De mon coté j’ai l’impression que ca fait plus de 10 ans que ce contraceptif masculin qui bouche le canal déférent et qui est testé en Inde est prêt à sortir sur le marché. Je pense que c’est un #marronnier je vais allé voire si je trouve la forêt.

      Pour les effets secondaires c’est très relatif, les hommes veulent bien se tuer à coup de viagra afin de ne jamais découvrir qu’ils peuvent jouir et faire jouir sans bander. Mais pour la contraception la motivation n’y est pas, ca pourrait les rendre moralement responsable de tout ces enfants qui leur poussent dans le dos.

    • En fait cette impression de déja vu c’est qu’en 2015 les fabricant·es disaient qu’illes pourraient commercialiser leur vasagel autour de 2018-2020. Et nous y sommes donc :
      https://seenthis.net/messages/384273
      A l’époque je soulignait le choix pour des méthodes contraceptives mécaniques et non hormonales pour les hommes car la testostérone c’est l’hormone de la domination et de la violence masculine naturalisé. C’est sacré on y touche pas en patriarcat. Je soulignait aussi que les infos sur la contraception masculine intéressaient tellement les hommes en 2015 qu’en cette époque lointaine on les diffusait dans la rubrique « women ».

    • Prix Ig-Nobel — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_Ig-Nobel

      Prix décernés en 2019

      • Médecine : à Silvano Gallus, pour avoir rassemblé des preuves que les pizzas peuvent protéger contre les maladies etla port ; à condition que la pizza soit fabriquée et mangée en Italie
      • Education médicale : à Karen Pryor et Theresa McKeon, pour avoir utilisé une technique simple destinée à l’’éducation des animaux - la technique dite de « l’entraînement par clic » - pour former des chirurgiens à la chirurgie orthopédique
      • Biologie : à Ling-Jun Kong, Herbert Crepaz, Agnieszka Górecka, Aleksandra Urbanek, Rainer Dumke, et Tomasz Patere, pour avoir découvert que des cafards magnétisés morts se comportait différemment de cafards magnétisés vivants.
      • Anatomie : à Roger Mieusset et Bourras Bengoudifa, pour avoir mesuré l’assymétrie de la température du scrotum chez des facteurs, nus ou habillés, en France
      • Chimie : à Shigeru Watanabe, Mineko Ohnishi, Kaori Imai, Eiji Kawano, et Seiji Igarashi pour avoir estimé le volume total de salive produit quotidiennement par un enfant de 5 ans
      • Ingénierie : à Iman Farahbakhsh, pour l’invention d’une machine à changer les couches, destinée à des bébés humains.
      • Economie : à Habip Gedik, Timothy A. Voss, et Andreas Voss, pour avoir conduit des tests destinés à déterminer dans quel pays les billets de banques étaient le plus susceptible de transmettre des bactéries nocives.
      • Paix : à Ghada A. bin Saif, Alexandru Papoiu, Liliana Banari, Francis McGlone, Shawn G. Kwatra, Yiong-Huak Chan, et Gil Yosipovitch pour avoir essayé de mesurer le degré de plaisir généré lorsque l’on se gratte une démangeaison
      • Psychologie : à Fritz Strack, pour avoir découvert que tenir son stylo dans sa bouche provoque un sourire, ce qui rend plus heureux, puis pour avoir découvert que finalement ce n’était pas le cas.
      • Physique : à Patricia Yang, Alexander Lee, Miles Chan, Alynn Martin, Ashley Edwards, Scott Carver, and David Hu pour découvrir comment, et pourquoi les Wombats faisaient des crottes carrées.

    • Une étude française sur la température des testicules des postiers remporte le prix Ig-Nobel
      https://www.franceinter.fr/sciences/une-etude-sur-la-temperature-des-testicules-des-postiers-recompensee-par


      L’étude récompensée, menée sur des groupes de postiers et de chauffeurs de bus, a montré que le testicule gauche était légèrement plus chaud que le droit.
      © Getty / John Shepherd

      Roger Mieusset n’est autre que l’inventeur du slip chauffant. Ce moyen de contraception masculine qu’il a développé depuis les années 1980 et dont le mérite est de ne pas impacter tout le corps ni la vie sexuelle du patient, s’appuie sur une constatation ancienne : la température des bourses détermine la production de spermatozoïdes et donc la fertilité de l’homme. Des bandes de tissus cousus sur le slip permettent de remonter les testicules à l’intérieur du corps et de les garder « au chaud ». En passant de 34° à 36°, la température du scrotum garantit un seuil d’infertilité. 

      Absents lors de la remise de leur prix - un affreux trophée fait de bouts de plastiques dont une brosse à dent -, les deux scientifiques français ont été « représentés » par un postier en short encombré d’un gros colis, idéal pour alimenter quelques jeux de mots cocasses. Car c’est en effet sur 3 groupes de 20 à 52 ans (hommes habillés puis nus, chauffeurs de bus et postiers) que l’expérience a été menée en 2007.

  • « J’ai vingt ans et je n’aurai jamais d’enfants ». Elles ont moins de trente ans et choisissent de se faire opérer pour éviter d’enfanter.

    « Je n’ai jamais été intéressée par les enfants, la #parentalité ou le fait de transmettre mes gènes. J’ai une vie bien remplie qui me convient et assez de responsabilités à mon goût. » Charlotte a 25 ans et a choisi la #stérilisation_volontaire il y a moins d’un an. L’opération qu’elle a dû subir, elle l’assimile à un bon souvenir. Elle renchérit : « Il y avait cette idée de le faire une bonne fois pour toutes, de ne pas avoir à penser à ma #contraception, ni prendre des rendez-vous pour la renouveler tous les ans. Le risque de tomber enceinte était un stress continu pour moi. »

    Ce témoignage étonnant n’est pourtant pas isolé. De nombreuses jeunes femmes font aujourd’hui le choix de la stérilisation. Selon une gynécologue des Hôpitaux universitaires de Genève (#HUG), le phénomène risque de prendre de l’ampleur. Cinq Genevoises de 19 à 27 ans ont accepté de témoigner pour la « Tribune de Genève ».

    Un choix drastique

    Margot, Loredana et Laure (identités connues de la rédaction) ont moins de 22 ans et envisagent toutes les trois la stérilisation. Si leurs raisons varient, elles ont un point commun : aucune d’entre elles ne veut d’enfant. Laure ajoute même avec conviction : « Si un jour je veux un enfant, je préfère l’adopter. » Elle évoque également sa vision pessimiste de l’avenir de l’humanité. Un point sur lequel la rejoint Margot : « Je trouve égoïste de mettre au monde quelqu’un dans une situation aussi catastrophique sur le plan climatique et politique. Si je change d’avis, l’adoption existe et je trouve bien plus éthique de donner une chance à un enfant en foyer plutôt que d’en faire un moi même. »

    Le manque de choix dans les techniques de contraception est également un thème récurrent. Margot s’inquiète des conséquences que les #hormones pourraient avoir à long terme sur son #corps. Prendre la #pilule tous les jours ne la met pas en confiance. Laure ne supporte tout simplement pas les effets secondaires de la pilule et le #stérilet en cuivre lui impose des règles douloureuses.

    Si elles sont toutes sûres de leur choix, elles diffèrent sur le moment de l’opération. Laure et Loredana aimeraient la faire dès que possible mais se heurtent aux refus des gynécologues. La première soutient : « Si je pouvais commencer les démarches demain, je le ferais. » Margot est plus modérée et voit cela dans un futur lointain : « J’imagine que je me déciderai à trente ou trente-cinq ans, si je n’ai pas changé d’avis d’ici là. Ce qui voudra dire que je suis certaine de mon choix. »

    Il existe plusieurs techniques de stérilisations qui ont le même but : rendre les trompes de Fallope inutilisables afin d’empêcher les spermatozoïdes de rencontrer l’ovule. Les plus courantes consistent à ligaturer ou sectionner directement les trompes, dans ce cas l’opération est irréversible. Il est également possible de pincer les trompes avec des clips ou anneaux. Ici, l’opération pour revenir en arrière est possible avec de faibles chances de réussite et des risques non négligeables de grossesses extra-utérines. Selon le site médical Sexual health info, peu importe la technique utilisée, il faut considérer la stérilisation comme définitive.

    N’importe quelle personne majeure et capable de discernement peut demander une stérilisation. Les conditions sont les mêmes que pour toute opération : il faut le consentement libre et éclairé de la patiente et quarante-huit heures de réflexion.

    Selon notre interlocutrice des HUG, une gynécologue qui souhaite rester anonyme, la plupart du temps les stérilisations sont discutées durant la grossesse. Il est plus simple de stériliser une femme lors d’une césarienne. Ce sont des patientes qui ont généralement la quarantaine. À ce moment, la fertilité a de toute façon déjà diminué et la stérilisation permet d’en finir.

    Le principal obstacle à la stérilisation est l’opposition du médecin. Mélanie, 27 ans, est stérilisée depuis maintenant un an. Elle a dû consulter plusieurs gynécologues avant d’en trouver un qui accepte de l’opérer. « La première femme que j’ai vue m’a fait un sermon durant toute la séance. Elle me disait que je ne me rendais pas compte de ce que cela représentait, que j’allais changer d’avis ou rencontrer l’homme de ma vie et que c’était de toute façon hors de question de le faire pour elle. »

    La doctoresse des HUG explique : « Tout ce qu’un chirurgien fait, il doit le faire dans l’intérêt de sa patiente, c’est une grosse #responsabilité d’ouvrir le ventre d’une femme pour lui enlever la capacité de faire des enfants. À mon sens, on doit avoir le droit de refuser si on estime que ce qu’on fait n’est pas juste, sauf s’il y a un risque vital. À l’hôpital, la décision de stérilisation est discutée d’abord par le médecin qui rencontre la femme, puis avec le chef de clinique. Si le cas est compliqué, typiquement lorsque la femme est jeune, la discussion est reprise avec l’équipe au complet. »

    Le #refus_médical

    Notre interlocutrice explique ensuite les raisons qui poussent un médecin à refuser cette opération : « La question du #consentement_librement_éclairé ou non se pose. Est-ce qu’à vingt ans on a vraiment assez d’informations sur soi ? »

    Ces refus médicaux répétés ont poussé Charlotte et Mélanie à se rendre en #France pour y être opérées, dans des cliniques connues pour accepter les stérilisations sur des jeunes femmes. Toutes deux disent n’avoir aucune peur de regretter leur choix.

    « Je comprends pleinement les femmes qui se sentent frustrées après un refus, poursuit la médecin, je comprends également le sentiment d’#injustice à ne pas pouvoir disposer de son corps comme on le voudrait. Néanmoins, il y a un nombre non négligeable de femmes qui regrettent ensuite ce choix et qui veulent revenir en arrière. Plus la femme est jeune et plus elle a de chances de changer d’avis. » La spécialiste prévient que les opérations pour enlever les clips fonctionnent mal et que des techniques comme la PMA (Procréation médicalement assistée) sont longues, coûteuses et difficiles psychologiquement.

    « Pour finir, une stérilisation n’est pas une opération anodine, souligne-t-elle. Il s’agit d’une anesthésie générale et d’ouvertures dans le ventre. Si les complications sont rares, elles sont néanmoins réelles. Un bon chirurgien n’est pas uniquement un médecin qui opère bien, mais qui arrive aussi à mesurer toutes les implications de son travail. »

    Le droit à l’erreur

    La bioéthicienne Samia Hurst, professeure à l’Université de Genève, fait le point sur la situation : « La question du corps est importante en médecine et le #consentement du patient demeure fondamental. Dire non à un acte médical est un droit en or massif. Par contre, il y a une différence entre refuser un acte sur son corps et en exiger un. Si je refuse qu’on pratique un geste sur moi, un médecin doit aussi pouvoir refuser de le pratiquer. Demander d’agir n’est pas la même chose que de demander ne pas agir. »

    Elle questionne ensuite les raisons courantes d’un refus : « L’argument qui motive le plus souvent un refus est que les femmes ne devraient pas se faire stériliser car elles risquent de changer d’avis. C’est tout à fait vrai, les choix sont fluctuants. Les circonstances changent et les grandes décisions avec. Le problème avec ce raisonnement est qu’aucune décision de vie n’est totalement réversible. Se marier, avoir un enfant ou ne pas avoir d’enfant sont toutes des décisions qui auront un impact indélébile sur la suite de la vie d’un individu. »

    Samia Hurst remarque pourtant, « qu’on est beaucoup plus inquiets lorsqu’une femme prend la décision de ne pas avoir d’enfants plutôt que lorsqu’elle décide d’en avoir. Il y a une #norme_sociétale importante qui dit que les gens (et plus particulièrement les femmes) doivent avoir des enfants. Il demeure difficile de s’écarter de cette #norme pour les femmes qui veulent se stériliser et pour les médecins pratiquant l’opération. »

    La professeure d’#éthique conclut sur le #droit_à_l’erreur : « Accepter la #liberté de quelqu’un, c’est aussi lui laisser le droit de se tromper. Pour être libre, je dois prendre mes propres décisions, même si elles ne sont pas les bonnes. Un médecin n’a pas besoin d’adhérer à l’idée de sa patiente pour accéder à sa requête. »

    Militantisme ou manque de moyens

    Charlotte explique que, dans son cas, se stériliser est aussi une façon de donner un signal clair : « La société incite les femmes à vouloir des enfants et celles qui n’en veulent pas sont stigmatisées. On entend trop souvent dire que si on ne veut pas d’enfant à vingt ans, on va forcément changer d’avis plus tard. Pour moi, me stériliser était aussi un moyen de prouver à mon entourage ma volonté de ne pas enfanter. J’ai fait en sorte que mon corps ne soit pas capable d’avoir un enfant car je ne veux pas de cette vie. Je suis désormais enfin une femme libre et totalement détachée ! » Laure ne partage pas cette motivation mais la comprend : « Je pense que les femmes savent ce qu’elles veulent et qu’on ne doit pas choisir pour elles. »

    Aujourd’hui, aucun moyen de contraception féminin n’est dépourvu d’effet secondaire. De plus, la charge de devoir penser à la contraception au mieux tous les ans ou au pire tous les jours revient toujours aux femmes. Pour Laure, c’est ce déficit qui pose problème : « Si j’avais accès à une contraception sans hormones qui ne me demande pas de repasser sur la chaise du gynéco pendant trente minutes tous les cinq ans, je ne penserais même pas à la stérilisation. Je trouve qu’actuellement la recherche dans le domaine de la #contraception_féminine n’est pas assez poussée. »

    https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/j-vingt-ans-naurai-jamais-denfants/story/16727912

    #stérilisation #femmes #corps #femmes

    • Il y a un vrai problème aussi avec la manière dont le DIU est sous-vendu et les règles douloureuses sous-traitées. Le DIU peut être laissé en place 10 ans sans soucis, mais il semble que la secte des gynécos de France ait obtenu une AMM de 5 ans, juste pour faire tourner leur foutu tiroir-caisse, alors que le risque max de cette contraception, c’est justement d’être mal posée.
      Quant aux règles abondantes et douloureuses, j’en ai chié des années, jusqu’à ce que Winckler explique que, non, les anti-inflammatoires ne sont pas du tout contre-indiqués en cas de règles pourries sous DIU, au contraire, c’est même le truc recommandé pour réduire le flux.

      Une fois cette question réglée, le DIU et la contraception la moins chère, la moins contraignante et la plus efficace pour le moment. En plus, il y a un travail actuellement autour de la création d’un kit d’auto-pose.
      Ensuite, le principe, c’est quand même de ne plus penser à sa contraception pendant 10 ans, garanti sans hormones qui nous pourrissent la vie !

    • Quand j’ai réussie à bénéficier de la contraception définitive, juste après l’intervention la secrétaire médicale qui m’a dit etre militante féministe m’a gratifié de cette remarque :
      « - Vous ca va, vous pouvez être stériliser (j’avais 38 ans), mais les gamines de 20 ans qui ont la flemme de prendre la pilule, il n’en est pas question. »

  • On a rencontré des hommes utilisant la #contraception_masculine - ChEEk Magazine
    http://cheekmagazine.fr/societe/contraception-masculine-temoignages

    Encore trop peu accessible et donc trop peu représentée, la contraception masculine répond pourtant à une demande grandissante. Quand une femme rencontre des difficultés avec les méthodes de contraception classiques, beaucoup de couples hétérosexuels se retrouvent dans une impasse contraceptive. “Si on ne veut plus avoir recours à la pilule ou au stérilet, il ne reste plus beaucoup de solutions : soit préservatif, soit abstinence… ou sinon, contraception masculine”, explique Karine, 42 ans, dont le compagnon est sous contraceptif. Dans l’Hexagone, ils sont environ 150 à suivre une contraception, sans compter les 0,8 % d’hommes en âge de procréer ayant eu recours à la vasectomie (contraception définitive nécessitant une opération simple, sans aucun effet secondaire). Hormonales ou thermiques, les méthodes de contraception masculine sont encadrées par des protocoles médicaux et validées par deux médecins la prescrivant depuis 40 ans : les docteurs Soufir, à Paris, et Mieusset, à Toulouse.

    Partager les responsabilités

    Parmi la dizaine d’hommes que nous avons interviewés, tous ont fait cette démarche après avoir pris conscience de la charge mentale contraceptive portée par leurs partenaires, actuelles ou passées. “Ce n’est pas un acte féministe, mais un acte de partage des responsabilités”, assure Robin, 33 ans, qui a porté le slip contraceptif avant d’arrêter pour concevoir un enfant. Grégoire, 47 ans et vasectomisé depuis un an, a voulu “soulager [sa] compagne, qui prenait des hormones depuis de nombreuses années”.

    En France, la méthode thermique a le vent en poupe. Elle est sûre et sans danger ni effet secondaire. Elle consiste à remonter les testicules à la base de la verge, pour augmenter leur température et ainsi arrêter naturellement la production de spermatozoïdes. Deux outils permettent de maintenir les testicules au chaud : le slip contraceptif (aussi appelé “slip troué”, ou “boulocho”) et l’anneau pénien “Androswitch”. Tous deux doivent être portés quotidiennement quinze heures par jour, comme un sous-vêtement.

    Des ateliers de couture et d’essayage de slips

    Inventé dès les années 1980 par le Dr Mieusset, le slip contraceptif a d’abord été porté par des militants de l’association pour la recherche et le développement de la contraception masculine (Ardecom), créée en 1979 à partir de groupes de paroles de jeunes hommes proches du Mouvement de libération de l’avortement et de la contraception (MLAC).

    Aujourd’hui, les slips contraceptifs peuvent être fournis par le Dr Mieusset dans le cadre d’un suivi médical. Mais certains hommes choisissent de les fabriquer eux-mêmes, sous leur propre responsabilité. David, 46 ans a participé à un atelier de confection de slip, organisé par le collectif breton Thomas Boulou. Encourageant l’autogestion contraceptive, le collectif a mis en ligne des conseils de couture et plusieurs tutoriels vidéos pour réaliser son propre slip, suivant trois modèles au choix : classique, jock-strap ou soutien-gorge. “Porter le slip, c’est aussi un imaginaire érotique et sensuel à repenser”, note David. Il poursuit : “En essayant des slips entre hommes, on n’était pas en train de se la mesurer ou de savoir qui pisse le plus haut. C’était un moment précieux qui déplaçait les codes, au-delà de la cooptation virile.”

    “Des sensations nouvelles, mais pas désagréables”

    Laurent, 31 ans, a préféré porter l’andro-switch, un anneau commercialisé en ligne (37€) depuis décembre 2019 via la société Thoreme et basé sur la méthode thermique. “Il suffit de l’intégrer dans sa routine. Au début, ça donne des sensations nouvelles, mais pas désagréables ou inconfortables. Imaginez que vous n’ayiez jamais porté de sous-vêtements et que vous décidez d’en porter un, c’est le même ressenti.” “C’est une piste génialissime pour faire de la contraception dans le respect du corps des personnes, poursuit Laurent. Même avec très peu de moyens, n’importe qui peut utiliser un moyen contraceptif.”

    Quelques hommes utilisent aussi une contraception hormonale au protocole validé par l’OMS : une injection hebdomadaire intramusculaire d’un dérivé de la testostérone. La testostérone étant détruite par le foie, elle ne peut pas être prise en pilule. “C’est assez contraignant. Une infirmière doit passer chez moi toutes les semaines pour me faire l’injection, nous explique Thomas, 29 ans, qui a commencé le traitement en janvier. Le produit étant considéré comme dopant, il ne passe pas non plus l’avion.” Comme son équivalent féminin, la contraception hormonale masculine peut avoir des effets secondaires : irritabilité, hausse de la libido et de la force physique.

    “Les hommes ont peur”

    Si les hommes peuvent être sous contraceptif, cela “reste encore trop souvent une affaire de femmes”, certifie Erwan, 40 ans et très actif à Ardecom. Les femmes sont majoritairement présentes dans les réunions d’informations sur la contraception masculine. “Comme si la sexualité était liée aux hommes, et la procréation aux femmes, regrette Franck, 40 ans et vasectomisé. Aux hommes, on parle de Viagra, aux femmes on parle de pilule.”

    Pour beaucoup d’hommes, “agir sur leur fertilité peut être vécu comme une atteinte à leurs capacités sexuelles”, observe Alain Giami, directeur de recherche émérite à l’INSERM et co-auteur de Droits de l’Homme et sexualité – Vers la notion de droits sexuels ?. Robin, 33 ans, confirme : “Quand je parle de mon slip contraceptif autour de moi, j’ai le sentiment que les hommes ont peur.” Pourtant, la contraception masculine “pourrait permettre aux hommes de reprendre le contrôle sur leur corps et de faire valoir leurs droits reproductifs et sexuels”, s’enthousiasme Alain Giami. Un choix libérateur.

    “En suivant une contraception, j’ai ressenti un sentiment d’accomplissement et de confiance partagée au sein de mon couple, une nouvelle liberté dans une sexualité sans procréation”, nous confie Maxime, créateur de l’andro-switch. En dehors de l’intimité de son couple, Maxime a aussi ressenti “un violent sentiment de solitude et d’isolement”, face à des pouvoirs publics et à un corps médical inertes. Quant à Grégoire, avant d’avoir recours à la vasectomie, il n’a pu rencontrer aucun homme ayant déjà fait cette opération.

    En attendant des changements institutionnels, les docteurs Soufir et Mieusset continuent d’agir. En janvier 2019, ils ont dispensé une formation pour 26 médecins sur la contraception masculine. La deuxième session n’a pas pu se faire, faute de subventions pour défrayer les médecins. Quant au slip contraceptif du docteur Mieusset, il est en cours d’industrialisation, en vue d’essais cliniques à l’échelle européenne, pour qu’il soit reconnu comme un dispositif médical, vendu en pharmacie. Inutile de perdre espoir, nous assure Erwan. “Comme pour la légalisation de l’IVG, c’est en utilisant ces méthodes, malgré l’insuffisance de l’accompagnement médical, qu’on arrivera à faire pression sur les institutions.”

    Gaëlle Lebourg

  • En Inde, des ablations de l’utérus forcées
    https://www.courrierinternational.com/article/violences-faites-aux-femmes-en-inde-des-ablations-de-luterus-

    Les autorités viennent de découvrir dans le centre de l’Inde une proportion excessivement élevée d’ablations de l’utérus (hystérectomies) pratiquées sur les coupeuses de canne à sucre, afin d’améliorer leur rendement aux champs.

    Scandale médical dans les plantations de canne à sucre du Marathwada, une région du centre de l’Inde. “Au mois d’avril, une ONG du nom de Tathapi a tiré la sonnette d’alarme après avoir eu vent d’un nombre disproportionné d’hystérectomies dans le district de Beed”, raconte le site d’information Firstpost dans son édition du vendredi 14 juin.

    Après deux enquêtes de terrain réalisées par le gouvernement régional en 2018, il s’est avéré que “36 % des femmes” travaillant aux champs avaient subi une ablation de l’utérus, “alors que la moyenne en Inde s’établit à 3,2 %”. Depuis le début de 2019, le recensement de ces interventions chirurgicales se poursuit et sur les cinq premiers mois de l’année, la proportion a atteint 21 %, “un chiffre à nouveau très élevé”.

    En trois ans, ce sont 4 500 ablations qui ont été réalisées à Beed et aux alentours. Dans la plupart des cas (85 %), “ce sont des cliniques privées qui pratiquent les opérations”. Elles sont une dizaine et l’une d’entre elles, où 24 hystérectomies ont eu lieu l’an dernier, ne compte même pas de gynécologue dans ses équipes. Une nouvelle effrayante pour les coupeuses de canne à sucre, “qui subissaient déjà des discriminations en termes de salaire, de conditions de travail et de harcèlement sexuel”.

    Ce sont leurs employeurs qui les poussent apparemment à se faire enlever l’utérus, “dans le but que leurs ouvrières n’aient plus leurs règles et puissent ainsi travailler sans discontinuité”. Avec la complicité du corps médical : certains témoignages de victimes indiquent que des médecins instrumentalisent la peur du cancer du col de l’utérus pour arriver à leurs fins.

    Pendant la moisson, les coupeuses de canne à sucre “commencent leur journée entre 2 heures et 4 heures du matin”, pour gagner “30 000 à 35 000 roupies” sur toute la saison (de 380 à 450 euros). Les victimes d’hystérectomie abusive disent avoir payé l’intervention forcée “entre 20 000 et 40 000 roupies” (entre 250 et 500 euros), sans bénéficier d’aucune assurance-maladie pour couvrir ces frais.

    source originale :
    Beed: High hysterectomy rate among sugarcane cutters signals unethical medical practices, poor work conditions
    https://www.firstpost.com/india/beed-high-hysterectomy-rate-among-sugarcane-cutters-signals-unethical-med

    #violences_faites_aux_femmes #violence_patronale #violence_masculine #stérilisation #travail #mutilation_sexuelles #femmes #patriarcat #domination_masculine #capitalisme

  • Vasectomie mon amie : acte 1, il n’est jamais trop tard pour bien faire | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/christian-andreo/blog/200619/vasectomie-mon-amie-acte-1-il-nest-jamais-trop-tard-pour-bien-faire

    Devant le peu de témoignages disponibles sur la vasectomie, j’ai décidé de relater mon parcours en quelques billets. Par la même occasion, si cela peut contribuer à faire sauter le pas à quelques messieurs, soulager quelques dames et éviter quelques naissances ce sera toujours ça de gagné. Voici la première étape du parcours : le rendez-vous avec le médecin traitant.

    Bon, voilà ça y est.

    C’est décidé.

    Etant donné qu’il est hors de question que je me reproduise à nouveau, je vais m’engager dans un “parcours de vasectomie”. Oui, les mots sont importants et il s’agit bel et bien d’un parcours, parce que les étapes sont multiples et le temps éventuellement long.

    Enfin, quand je dis “je vais m’engager”, il faut bien préciser que dans ma situation c’est une décision qui se prend un tout petit peu à deux, ne serait-ce qu’en raison du caractère définitif de l’opération. Parce que si dans notre couple nous n’avons absolument aucun droit sur le corps de l’autre - et nous tenons fermement à ce principe, la contraception dans un couple de longue durée est un processus qui DEVRAIT impliquer les deux parties de la façon la plus équitable possible.

    Or, bien entendu il n’en est rien. Et c’est ma compagne qui se cogne la responsabilité - et les impacts divers et variés - de la contraception depuis une vingtaine d’années. Il était donc grand temps de renverser la tendance et de choisir cette contraception à ma portée : la stérilisation par la vasectomie, la vraie, celle qui fonctionne et qui est définitive, pas comme celle de Victor Newman (les vrais savent, les autres vérifieront drapés dans leur honte).

    Après quelques errances sur les internets pour essayer de trouver un peu de témoignages et n’ayant déniché qu’un bout d’interview sur le site du Figaro - dont on ne pourra que louer les efforts d’encourager ses lecteurs à la stérilisation, décision sera prise d’écrire ces quelques billets pour donner un peu d’infos, et surtout DE-DRA-MA-TI-SER. Rappelons que la vasectomie est une intervention bénigne qui consiste à sectionner les canaux déférents, ceux qui transportent les spermatozoïdes : en clair emmurer les spermatozoïdes et les laisser se faire bouffer par les macrophages.

    Circuit court.

    Pour le reste Rocco, pas de panique, tout continue à fonctionner comme avant.

    Rendez-vous est donc pris chez mon généraliste - secteur 1 s’te plait - que j’ai la chance de pouvoir consulter assez facilement. (non, je ne donnerai pas ses coordonnées).

    Le jour J, je me réveille une bonne heure trop tôt - un peu de pression, peut-être ? Heureusement, dès le petit déjeuner mon pré-ado préféré se montre suffisamment désagréable pour me conforter dans mon choix.

    “Alors Monsieur Andreo, qu’est-ce qui vous amène ?”

    “Et bien je voudrais faire une vasectomie - enfin qu’on me fasse une vasectomie. Bref, vous avez compris.”

    Sourire, sans plus.

    Bon, j’avais répété une belle phrase d’attaque 50 fois dans ma tête mais on ne se refait pas. Là mon docteur traitant me pose quelques questions un peu obliques pour s’assurer que je me suis un peu renseigné sur la question, malgré ma calamiteuse entrée en matière. J’en viens à faire une allusion pas fine du tout à Yves Montant et mon immunité totale face au risque de pulsion de paternité tardive et l’interrogatoire s’arrête là.

    “Et vous avez déjà identifié un spécialiste pour votre opération ?”

    “Alors non, mais j’en ai identifié un auquel je ne veux surtout pas avoir recours… c’est Bernard Debré”

    Là par contre, grosse rigolade.

    “Vous m’étonnez, il est carrément flippant”

    I love my doc. Et me voilà donc avec ma lettre de recommandation, pour un urologue lambda. Il ne me restait plus qu’à prendre rendez-vous en urologie à l’Hôpital Saint Louis parce que APHP je t’aime.

    C’est là qu’intervient un conseil stratégique : APHP je t’aime mais mieux vaut passer par internet pour les prises de rendez-vous !

    Le service étant géré par un opérateur privé, je n’en parlerai pas mais si vous voulez absolument passer par le téléphone, demandez au standard "le bureau des rendez-vous".

    Rendez-vous est donc pris, je n’ai pas choisi le ou la praticienne car je voulais le premier créneau disponible.

    Et j’ai donc rendez-vous... dans un mois.

    Affaire à suivre...

    #contraception #contraception_masculine #vasectomie

  • Inde : des travailleuses des champs privées de leur utérus « pour améliorer leur rendement »
    RTBF, le 18 juin 2019
    https://www.rtbf.be/info/monde/detail_inde-des-travailleuses-des-champs-privees-de-leur-uterus-pour-ameliorer-

    Beed : High hysterectomy rate among sugarcane cutters signals unethical medical practices, poor work conditions
    Meena Menon, First Post, le 16 juin 2019
    https://www.firstpost.com/india/beed-high-hysterectomy-rate-among-sugarcane-cutters-signals-unethical-med

    Voir des histoires analogues de par le monde sexiste ici :
    #contraception_forcée

    #Inde #femmes #pauvres #stérilisation #hystérectomie #utérus #discriminations #sexisme #classisme #capitalisme