• En 30 ans, l’instabilité a progressé sur le marché du travail
    http://www.lemonde.fr/emploi/article/2014/09/17/en-30-ans-l-instabilite-a-progresse-sur-le-marche-du-travail_4488671_1698637

    Explosion du nombre de #contrats_temporaires, missions de plus en plus courtes... Le bilan d’une étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiée mercredi 17 septembre est sans appel : en 30 ans, l’instabilité s’est propagée sur le marché du travail.
    Pour arriver à ce constat, l’Insee se base sur un indicateur de l’instabilité de l’#emploi : le taux de #rotation de la main-d’œuvre . Celui-ci a presque quintuplé entre 1982 et 2011. En 1982, l’Insee recensait ainsi en moyenne 38 « actes d’embauche et de débauche » pour 100 postes dans une entreprise. En 2011, ce ratio a bondi à 177 pour 100.

    Une explosion qui s’explique notamment par la multiplication des contrats temporaires (#CDD et #intérim principalement) et leur raccourcissement. Sur la même période, la part de ces derniers dans l’emploi a presque triplé – passant de 5 à 13 % – tandis que leur durée était divisée par trois – de 3 à 1 mois.

    « TREMPLIN VERS LA STABILITÉ »

    De leur côté, les salariés en contrat à durée indéterminée (CDI), dont la part est toutefois restée largement majoritaire (87 % en 2011), ont eu tendance à rester plus longtemps en poste (10 ans en 2011, contre 6 ans en 1982). « Tout ceci suggère que le fonctionnement du marché du travail se rapproche d’un modèle segmenté, où les emplois stables et les emplois instables forment deux mondes séparés », observe l’étude.

    D’autant que les emplois « #précaires » jouent de moins en moins un rôle de « tremplin vers la stabilité », piégeant au contraire ceux qui les occupent dans « une trappe », selon l’auteur de l’enquête, Claude Picart. Au début des années 1980, la moitié des salariés en CDD, intérim ou stage signaient en CDI l’année suivante. Aujourd’hui, c’est le cas d’à peine plus d’un cinquième d’entre eux.

    Comme le souligne enfin Claude Picart, même si les jeunes restent les plus touchés par cette instabilité, la situation relative des seniors s’est elle aussi dégradée.

    • L’étude en question sur l’Insee http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&id=4350

      Une rotation de la main-d’œuvre presque quintuplée en 30 ans : plus qu’un essor des formes particulières d’emploi, un profond changement de leur usage

      Claude Picart
      Résumé

      Après avoir augmenté dans les années 1980 et 1990, les indicateurs utilisés traditionnellement pour appréhender l’instabilité de l’emploi (l’ancienneté de moins d’un an dans l’entreprise, l’importance des formes particulières d’emploi tels que les CDD ou l’intérim) décrivent une situation plutôt stable sur les quinze dernières années en France. Dans le même temps, d’autres indicateurs portant eux sur les flux d’emploi, comme la part des CDD dans les embauches ou le taux de rotation de la main-d’œuvre, progressent nettement et régulièrement. À tel point qu’aujourd’hui, plus de neuf embauches sur dix se font sous la forme de CDD ou de contrats d’intérim. Ces constats apparemment contradictoires s’expliquent par un raccourcissement de la durée de certains emplois, notamment les missions d’intérim et les CDD, qui traduit un changement dans leur mode d’utilisation. Ces contrats courts, qui sont donc de plus en plus courts, maintiennent les salariés concernés dans des situations récurrentes, en particulier dans les professions à « CDD d’usage ». Ainsi, la rotation de la main-d’œuvre se trouve de plus en plus concentrée dans certains métiers. Sur la période récente, même si les jeunes restent les plus touchés par cette instabilité, la situation relative des seniors s’est dégradée. Rotation accrue alors même que la part des emplois instables dans l’entreprise n’augmente pas, passage d’une rotation concentrée sur les jeunes à une rotation concentrée sur certains métiers, impact de plus en plus déterminant et durable du niveau de formation sur la rotation des jeunes adultes : tout ceci suggère que le fonctionnement du marché du travail se rapproche d’un modèle segmenté, où les emplois stables et les emplois instables forment deux mondes séparés, les emplois instables constituant une « trappe » pour ceux qui les occupent.

  • Michel Abhervé » Blog Archive » Patrick Devedjian veut supprimer l’Etat, et, en attendant, annonce qu’il va arrêter 400 contrats aidés pour les bénéficiaires du RSA
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/abherve/2014/05/30/patrick-devedjian-veut-supprimer-letat-et-en-attendant-anno

    Le débat sur la réforme territoriale suscite inévitablement à côté de l’expression légitime de points de vue différents, des points de vue démagogiques qui contribuent à déconsidérer ceux qui les expriment, mais plus largement le politique.
    En ce domaine Patrick Devedjian, député UMP et président du conseil général des Hauts de Seine, mérite incontestablement une palme. S’il ne parle plus (pour le moment ?) de la fusion de son département avec les Yvelines (voir Fusion des Hauts de Seine et des Yvelines : Patrick Devedjian nous prend pour des c…), s’il ne met plus en avant le curieux concept de frontières naturelles en plein milieu urbain (voir Le mythe des frontières naturelles dans les Hauts de Seine), il franchit un degré dans l’escalade des propositions stupides comme le rapporte l’Express

    En réaction à l’annonce de la suppression des conseils géréaux, il formule une contre proposition tellement simple qu’il est possible de la trouver simpliste en ces termes “c’est l’Etat qui coûte cher…Il faut donc le supprimer !”. Même les plus libéraux savent que cela n’est ni possible, ni souhaitable ? Alors qu’un responsable politique qui se revendique du gaullisme tienne de tels propos ! Et dire que cet homme a été secrétaire général de l’UMP et qu’il a fallu inventer un surprenant Ministère de la Relance pour l’évacuer d’une responsabilité dans laquelle il avait montré ses limites.....

    #UMP
    #Patrick-Devedjian
    #État
    #suppression
    #RSA #suppression
    #contrats-aidés

  • Les entreprises américaines accélèrent leur retour en Iran
    http://www.lefigaro.fr/societes/2014/05/03/20005-20140503ARTFIG00030-les-entreprises-americaines-accelerent-leur-retou

    Alors que les négociations politiques entre les Occidentaux et l’Iran avancent, les sociétés outre-Atlantique multiplient les contacts auprès de Téhéran.


    Dans le secteur automobile, le groupe Chrysler a transmis à la présidence iranienne une offre d’investissements sur ce vaste marché de 75 millions de consommateurs, affirme au Figaro un homme d’affaires à Téhéran. La proposition, faite début mars, a été transmise par le canal diplomatique, c’est-à-dire avec l’aval de l’Administration américaine. Officiellement, Washington multiplie pourtant les appels aux entreprises étrangères à ne pas se précipiter en Iran, tant qu’un accord sur la neutralisation de la menace nucléaire n’aura pas été trouvé.

    Le géant de l’informatique Cisco Systems, de son côté, a lancé des demandes de licence d’exportation de ses équipements auprès du Trésor, s’engouffrant ainsi dans la brèche ouverte par Barack Obama qui encourage le développement d’Internet en Iran pour renforcer la démocratie.

    Fin février, selon une autre source occidentale à Téhéran, une dizaine de présidents d’universités américaines ont fait le tour des meilleurs établissements iraniens, comme l’université Sharif de Téhéran. Outre une rencontre avec le ministre de l’Éducation et Mohammad Nahavandian, le conseiller économique du président Hassan Rohani, la délégation américaine a été reçue par Mohammadi Golpayegani, le directeur de cabinet du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, numéro un du régime et porte-drapeau du très vif sentiment antiaméricain. « Qui plus est, les Américains ont été reçus au bureau du Guide, tout un symbole ! » constate notre source. Conséquence de cette visite : trois semaines plus tard, pour Norouz, le Nouvel An iranien, l’Administration américaine levait les restrictions à la formation des étudiants iraniens dans les universités outre-Atlantique........

    #États-Unis
    #embargo
    #Iran
    #sanctions
    #entreprises-américaines
    #Chrysler
    #Cisco
    #Boeing
    #contrats ..........#France ???

    • toujours partant pour le « the big deal » avec les #États-Unis ?
      –> le traité transatlantique

      GM quitte PSA et l’ embargo s’en va
      Et puis, à la fin d’année dernière, le groupe de Detroit annonce, grand seigneur, qu’il revend ses parts de PSA pour céder sa place au chinois Dongfeng. Hasard ou coïncidence, Barack Obama annonce dans la foulée la levée de l’embargo, notamment pour l’automobile durant au moins 6 mois. John Kerry s’en mêle et entame la négociation avec le nouveau pouvoir iranien en place, et obtient des importations officielles pour les marques américaines. GM n’a donc plus besoin de la couverture PSA pour débarquer à Téhéran.

      lire la suite ->
      http://www.huffingtonpost.fr/michel-holtz/general-motors-perte-voiture-psa_b_4765415.html

  • Assurance-vie : des contrats plus performants lorsqu’on est riche
    http://www.lemonde.fr/argent/article/2014/04/09/assurance-vie-plus-vous-etes-riche-plus-les-contrats-sont-performants_439837

    Au-delà du rendement moyen des contrats d’assurance-vie (2,76 % net de frais de gestion et brut de prélèvements sociaux en 2013), il est intéressant de segmenter les taux en fonction du mode de distribution et du niveau de gamme du contrat.

    Premier constat : plus vous êtes riche et mieux vous êtes servi ! Les contrats d’assurance-vie standards ont délivré 2,56 % en 2013, soit 20 points de moins que la moyenne, alors que les contrats patrimoniaux (ciblant les 10 % de ménages français les plus aisés et généralement accessibles à partir de plusieurs milliers d’euros de versement initial) se situent à 3,06 % en 2013.

    Lire aussi : Assurance-vie : les taux 2013 des fonds en euros

    En cause : un niveau de frais annuels de gestion généralement plus élevés chez les contrats standards pour une offre moins intéressante (gamme d’unités de compte généralement limitée à une dizaine de supports financiers le plus souvent issus uniquement de la société de gestion d’actifs « maison »), les établissements profitant d’une clientèle moins avertie et moins documentée sur les placements financiers.

    DES CLIENTS MAL LOTIS

    Deuxième constat : les compagnies d’assurance qui, pour capter de nouveaux flux, sont obligées de passer par des conseillers de gestion de patrimoine (voire des courtiers d’assurance-vie sur Internet) doivent proposer des taux plus élevés pour se démarquer. Généralement ces acteurs servent des taux supérieurs de 30 à 40 points à la moyenne du marché.

    De même, les filiales d’assurance-vie de mutuelles ont actuellement de fortes ambitions de croissance. La solution la plus simple pour inciter leurs sociétaires à souscrire un de leur contrat est là encore d’afficher un fonds en euros performant.

    Les banquiers se savent beaucoup moins challengés, à la fois par leur réseau de distribution (qui est captif) et par leurs clients finaux. En moyenne, sur ces sept dernières années, les clients détenteurs d’un contrat d’assurance-vie auprès de leur banque ont perçu des taux de 10 à 20 points inférieurs à la moyenne du marché et ce chaque année.

    #Assurance-vie ( plus vous êtes riche et mieux vous êtes servi )
    #riche
    #contrats

  • Xi Jinping en #France : après les #contrats, le faste de #Versailles

    Après trois jours intenses et une moisson de 18 milliards d’euros de contrats, le #président #chinois #Xi Jing Ping a fini en beauté sa première visite en France par un concert à l’ #Opéra #Royal du château de Versailles et un dîner privé au Grand Trianon avec son hôte François Hollande.

    http://www.lepoint.fr/societe/xi-jinping-en-france-apres-les-contrats-le-faste-de-versailles-28-03-2014-18

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 24/03/2014

  • Visite du #président #chinois à #Paris : 18 milliards d’euros de #contrats

    François Hollande, ardent avocat du rééquilibrage de la #relation #commerciale entre la France et la Chine, lourdement déficitaire au détriment de la première, s’est félicité mercredi soir de la moisson de 18 milliards d’euros réalisée selon lui lors de la visite du président chinois Xi Jinping à Paris.

    Harot sur les contrats d’hélicoptères #Airbus
    => http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/03/26/airbus-signe-un-contrat-geant-d-helicopteres-avec-la-chine_4389870_3234.html

    http://www.ladepeche.fr/article/2014/03/26/1848600-le-president-chinois-en-france-apres-lyon-l-elysee.html#xtor=EPR-1

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 24/03/2014

  • Madame Merkel et ses “contrats” | RussEurope
    http://russeurope.hypotheses.org/1862

    Madame Merkel et ses “contrats”
    .....
    Il est caractéristique, et à vrai dire symptomatique, que Madame Merkel, Chancelière désormais à la tête d’un gouvernement dit « de grande coalition » en Allemagne, ait pu déclarer le 19 décembre dernier sans provoquer d’émoi particulier dans la presse au sujet de l’Euro que : « Tôt ou tard, la monnaie explosera, sans la cohésion nécessaire »[1]. Au premier abord, cette déclaration est parfaitement juste. Sans « cohésion », c’est-à-dire sans l’existence d’un système de transferts financiers extrêmement importants, l’Euro n’est pas viable. On le sait, et le calcul de ce qu’il faudrait consacrer pour que fonctionne ce système fédéral a été fait par plusieurs auteurs. Pour ma part, j’ai estimé entre 8% et 10% de son PIB le montant que l’Allemagne devrait fournir[2]. Il est parfaitement clair qu’elle ne peut le faire sans détruire son « modèle » économique et, de ce point de vue, exiger de l’Allemagne un « solidarité » avec les pays de l’Europe du sud pour des montants de 220 à 232 milliards d’euros par an (aux prix de 2010) équivaut lui demander de se suicider[3].

    Mais, c’est la suite de cette déclaration qui est plus particulièrement intéressante. Madame Merkel, parfaitement consciente de ce que les pays de la zone Euro renâclent devant de nouveaux abandons de souveraineté, proposent alors des « contrats » entre ces derniers et l’Allemagne. Dans les faits, cela aboutirait à construire, à côté des institutions européennes un autre système institutionnel ou, le contrat valant loi pour les Allemands, les différents pays seraient liés à l’Allemagne de manière contraignante. On voit bien l’intérêt d’une telle formule. Madame Merkel ne se berce d’aucune illusion sur un quelconque « peuple européen ». Elle sait très bien ce qu’en pense la cour constitutionnelle de Karlsruhe qui, à ce sujet, a été très clair dans son arrêt du 30 juin 2009[4]. Il est important de comprendre que, pour la cour de Karlsruhe, l’UE reste une organisation internationale dont l’ordre est dérivé, car les Etats demeurent les maîtres des traités[5]. De ce point de vue, il est clair que l’Allemagne ne partage pas, et ne partagera pas dans un avenir proche, les fumeuses vues sur un « fédéralisme » européen. Pour les dirigeants allemands, faute de « peuple » européen, ce qui est logique au vue de la conception germanique de ce qu’est un « peuple », il ne peut y avoir d’État supra-national. Par contre, l’Union Européenne et la zone Euro peuvent exercer un pouvoir dérivé. Mais, de ce point de vue, l’Allemagne le peut tout aussi bien. Et c’est là le sens des « contrats » proposés par Madame Merkel à ses partenaires. En échange d’une garantie de souveraineté, car vous aurez « librement » accepté ces « contrats », engagez-vous à respecter certaines règles contraignantes dans une structure de contrats vous liant à l’Allemagne.....

    #économie
    #Merkel
    #contrats
    #Allemagne
    #Euro
    #fédéralisme
    #Jacques-Sapir

  • Comment « foutre les boules » aux opposants d’un TGV ? 1/2
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=1102

    Enquête sur les « recettes » des lobbys privés et publics pour Imposer des projets d’aménagement urbain Le projet d’implantation d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, confié au groupe Vinci par les autorités publiques locales a montré que les pouvoirs publics et les grandes entreprises étaient capables de recourir à des …

    #Du_côté_des_dominants

  • [Econosphères] Les flexi-jobs, le retour de Dickens ?
    http://www.econospheres.be/spip.php?article405

    L’objectif déclaré du texte de loi est d’autoriser des contrats de travail très flexibles dans certains secteurs à haute intensité de main-d’œuvre (par exemple la construction et le transport). Les employeurs pourraient y avoir recours en cas de surcroît de travail. Mais, contrairement à un contrat de travail classique, cette forme de contrat ne mentionne pas de temps de travail précis. L’employeur peut donc faire appel au travailleur à tout moment selon ses besoins. Les heures de travail sont par la suite communiquées à l’ONSS. Selon les auteurs de la proposition de loi, “Ce système est plus simple que le recours à du travail intérimaire”, et il serait plus attractif que les heures supplémentaires. “ Les travailleurs rechignent souvent à faire des heures sup parce qu’ils ne gagnent pas tellement plus.”

     Les contrats zéro heure britanniques comme source d’inspiration

    Malgré une économie stagnante, le Royaume-Uni maintient un taux de chômage relativement bas (8 %) en comparaison avec d’autres pays européens. En creusant un peu, ce relatif succès s’explique par un appel croissant à des contrats de travail très flexibles dont les contrats « zéro heure ».

    Le Royaume-Uni connait déjà un marché du travail extrêmement flexible, les contrats « zéro heure » constituent une nouvelle étape dans la dérégulation des rapports entre employeurs et travailleurs, au détriment de ces derniers. Les contrats « zéro heure » existent depuis longtemps en Grande-Bretagne. Ils découlent des lois sur l’emploi et les salaires de 1996 et 1998. Ces deux textes stipulent qu’un salarié est lié par un contrat à son employeur, mais que ce dernier ne lui fournit aucun horaire fixe ni aucune garantie quant au nombre d’heures travaillées.

    Dans un cas de figure idéal, les entreprises fournissent à leurs travailleurs un planning de travail avec une ou deux semaines d’avance. Ils ne sont cependant pas à l’abri de modifications de dernière minute ou s’il n’y a pas assez de travail ce jour-là d’être renvoyés chez eux – sans salaire bien entendu. L’idée à l’origine de ces contrats était de permettre à des entreprises qui connaissent des pics d’activité, ou qui sont confrontées à une demande ponctuelle, d’y répondre sans avoir recours à l’embauche de salariés permanents.

    .................................................
    Notes

    [1] En Allemagne, les « mini jobs » sont des emplois rémunérés à 400 euros par mois, non-imposables et exonérés de charges sociales. Entrés en vigueur en 2003, durant le gouvernement de Gerhard Schroeder, ils correspondent à des emplois à temps partiel dont le salaire maximum mensuel est de #400_euros.

    [2] Charles Dickens : romancier de l’époque victorienne et infatigable défenseur du droit des enfants, de l’éducation pour tous, de la condition féminine et de nombreuses autres causes, dont celle des prostituées

    [3] UNISON est le plus grand syndicat professionnel du Royaume-Uni, avec plus de 1,3 million de membres .Il s’est formé en 1993 lorsque trois anciens syndicats professionnels du secteur public, le National and Local Government Officers Association (NALGO), le National Union of Public Employees (NUPE) et la Confederation of Health Service Employees (COHSE) ont fusionné.

    [4] Dans la tradition juridique anglo-saxonne de la common law, la jurisprudence est une source importante du droit, et elle lie les juges dans l’avenir.

    Les #flexi-jobs, le retour de #Dickens ?
    #contrats_zéro_heure (Royaume-Uni)
    #mini_jobs ( allemands )

  • La grande panne des contrats de génération
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/09/19/la-grande-panne-des-contrats-de-generation_3480313_823448.html#mf_sid=829265

    Derrière le bond récent du nombre d’emplois d’avenir, une autre mesure phare de la politique de l’emploi de François Hollande, les contrats de génération, patine toujours autant. Six mois après le lancement de la mesure, à peine 7 888 contrats de génération ont été signés, selon des chiffres de Pôle emploi, datés à la mi-septembre, que Le Monde s’est procurés. Comme Les Echos du 19 septembre l’ont indiqué, 10 624 demandes avaient été déposées, mais plus de 1 400 d’entre elles ont été refusées. Le solde est toujours en cours de traitement.
    Survolez les différents départements pour plus d’informations
    4,6
    56,3
    Moins de 15
    Moins de 20
    Moins de 25
    Moins de 30
    Moins de 35
    35 ou plus
    Nombre de contrats de génération signés pour 100 000 actifs
    Quoi qu’il en soit, l’objectif visé officiellement de 75 000 contrats pour 2013 semble hors de portée. Ces contrats sont pourtant l’une des principales promesses de campagne de M. Hollande. Ils prévoient une aide de 4 000 euros par an pour les entreprises qui embauchent en CDI un jeune de moins de 26 ans, tout en gardant en emploi un senior de plus de 57 ans. Cette idée de parrainage générationnel était très chère au chef de l’Etat, qui n’a cessé de la mettre en avant lors de sa campagne. "Ce « tutorat » permettra de préserver des savoir-faire et d’intégrer durablement les jeunes dans la vie professionnelle", défendait M. Hollande dans son programme.

    Le tutorat, trop complexe à mettre en oeuvre, a été abandonné à la suite d’une négociation entre syndicats et patronat. Dans le même temps, il a été décidé de réserver ces aides aux sociétés de moins de 300 salariés. Les grandes entreprises sont contraintes de négocier un accord collectif sur l’emploi des jeunes et des seniors avant fin septembre. Ce pan est tout autant un échec pour l’instant, très peu d’accords ayant été conclus. « Il y a clairement un retard à l’allumage, on me demandait encore en juin ce qu’il devait y avoir dans ces accords », explique Patrick Pierron, chargé de l’emploi à la CFDT.

    Pour laisser plus de temps aux entreprises, le ministre du travail et de l’emploi, Michel Sapin, a repoussé à novembre la date butoir pour que ces négociations aboutissent. A défaut, les entreprises pourront se contenter d’un simple plan d’action.

    Quant au nombre de contrats conclus dans les petites entreprises, il ne dépasse pas les quelques dizaines par département. Ainsi, seuls douze contrats ont été conclus en Haute-Corse, quinze dans la Nièvre. A Paris, logiquement en première position, on dénombre 420 contrats en six mois. A peine 3,4 millions d’euros d’aide, sur l’enveloppe totale de 181 millions d’euros prévue pour 2013, ont été versés début septembre.

    #emploi
    #contrats_de_génération

  • Après le drame du Mediator, que les élites de la santé se réveillent !
    http://www.marianne.net/Apres-le-drame-du-Mediator-que-les-elites-de-la-sante-se-reveillent%C2%A0_

    http://www.marianne.net/photo/art/default/973551-1153603.jpg?v=1378480426

    Le drame du Mediator a déclenché au sein du système sanitaire français, et au-delà, une onde de choc d’une intensité et d’une amplitude inédites. Les faits : le deuxième laboratoire pharmaceutique français (Servier) a maintenu sur le marché, pendant plus de dix ans, le Mediator en dissimulant aux prescripteurs et aux consommateurs la présence d’un poison mortel dans sa composition. Par contre, l’Agence française du médicament était informée de la présence ce poison.

    Une instruction pénale est sur le point d’aboutir. Elle permettra à la justice de déterminer les culpabilités, à la suite de multiples mises en examen visant aussi bien des dirigeants du laboratoire que des personnalités politiques ou des responsables de santé publique. Les délits visés sont, outre la tromperie aggravée, l’escroquerie et l’homicide involontaire, des suspicions de prises illégales d’intérêts, notamment par ceux-là mêmes qui exerçaient la mission de « gendarmes » du médicament.

    C’est pourquoi, une fois le drame révélé, de nombreuses dispositions ont été prises pour renforcer la police sanitaire, le contrôle et la transparence des liens d’intérêts des experts missionnés par l’autorité publique, ainsi que la protection des désormais fameux « lanceurs d’alerte ». Ces mesures sont plus souvent des demi-mesures, comme peut être qualifié le « Sunshine Act », récemment décrété, qui n’impose aucune transparence sur les contrats souvent juteux liant médecins et industriels et se contente de toiletter modestement l’ancienne loi dite « anticadeaux ».

    Or, les contrats de consultance avec des médecins, souvent universitaires, constituent parfois des compléments de rémunération très significatifs. L’expérience du Mediator a montré combien ces contrats pouvaient affecter la faculté de jugement médical et la lucidité sur la dépendance, même induite par cette prise d’intérêt. Les dérives observées chez des professeurs réputés - à la rigueur tout juste connus - démontrent la puissance envoûtante de la consultance occulte, puisque personne, pas même l’ordre des médecins qui en est réglementairement informé, n’est en droit de les rendre publiques.

    #santé
    #Médicament
    #Mediator
    #Servier

    • Il est pratiquement impossible d’obtenir des données épidémiologiques un peu précises dans ce pays. Le principal organisme collecteur d’information (la Sécu) n’a pas l’air de vouloir (ou d’être en mesure de) faire le boulot de traitement des données.
      Si tu remarques autour de toi des coïncidences médicales de nature à dépasser la simple probabilité statistique, tu te rends compte qu’il n’y a absolument rien de prévu pour, sans spécialement sonner le tocsin, juste poser la question d’une possible anomalie localisée.

    • Le traitement des données pourrait se faire à partir de la carte Vitale , mais là on va se heurter aux données confidentielles qui « seraient susceptibles » d’alimenter la(les) base(s) de données ie : entreprises, assurances , mutuelles ,,,,,

    • Ah voila @uston, ce que les industries attendent depuis 1978 (#safari), la stratégie est en place pour obliger au recroisement des donnés avec un seul identifiant et bien entendu faire croire aux gens que c’est inévitable, si c’est pour leur santé…
      #fumisterie #danger #données_personnelles
      La stratégie d’escalade du violeur est en place depuis 35 ans avec insistance pour rendre ridicules les refus de sa proie.
      Pourtant ça fait très longtemps que les données de santé (donc confidentielles) qui transitent par la CPAM (sécu) ou la carte vitale sont traités par des entreprises privées. Juste, ils attendent que vous en vouliez plus.

  • Un contrat de 1 milliard d’euros avec l’Arabie Saoudite pour Paris

    http://www.liberation.fr/economie/2013/08/29/la-france-remporte-un-contrat-d-1-milliard-d-euros-avec-l-arabie-saoudite

    La France a remporté un contrat de plus d’un milliard d’euros avec l’Arabie Saoudite pour moderniser quatre frégates et deux pétroliers-ravitailleurs, des navires de guerre. L’annonce intervient alors que François Hollande pourrait se rendre en Arabie Saoudite cet automne.

    #Défense #guerre #contrats

  • Zero-hours contracts cover more than 1m UK workers
    http://www.theguardian.com/uk-news/2013/aug/05/zero-hours-contracts-cover-1m-uk-workers

    More than 1 million British workers could be employed on zero-hours contracts, new figures released on Monday reveal, suggesting that British business is deploying the controversial employment terms far more widely than previously thought.

    (les zero-hours contracts sont le rêve de tout bon chef d’entreprise : aucune obligation d’horaires hebdomadaires, pas de congés payés, pas d’arrêt maladie).
    #emploi #contrats #employabilité

  • #Révision de la #loi sur les #contrats de #travail en #Chine

    Le 1er juillet prochain, la loi chinoise révisée sur les contrats de travail entrera en vigueur. Elle prévoit une égalité de droits et de salaires entre contrats temporaires et contrats dits officiels. Ce type de contrat, qui permet d’apporter comme dans les pays occidentaux une #flexibilité à l’employeur et surtout de résoudre les « frictions liées au chômage », connaît de nombreux abus en Chine. Selon les médias chinois, des enquêtes auraient été menées dans les provinces chinoises ces six derniers mois, faisant ressortir la nécessité de mieux contrôler le recours au travail intérimaire : des inégalités de salaires, des abus auraient en effet été observés pour un type de contrat qui concernerait 42 millions de Chinois. Il semblerait que certaines sociétés y aient eu recours largement, lui permettant entre autres d’échapper au paiement de certaines cotisations sociales. L’employeur sera dans l’interdiction de créer lui-même des agences de recrutement et le pourcentage d’employés en contrat d’intérim sera limité en fonction des effectifs de la société, d’une durée de 6 mois maximum.

    Via @lettredechine

    https://www.lalettredechine.com/news.php#news1029

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 24/06/2013

  • Entre la #Chine et l’ #UE, des #contrats et beaucoup de #contentieux

    Ne pas contrarier #Pékin : dix-huit pays de l’Union européenne ont refusé, lundi 27 mai, d’imposer des sanctions à la Chine pour protéger l’ #industrie #photovoltaïque, et contraint la Commission européenne à chercher une #solution #négociée avec Pékin.

    Pas faute de l’avoir dit ^^ ! L’interdépendance commerciale devrait calmer à la longue toutes velléités de #guerres #commerciales

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/05/28/entre-la-chine-et-l-ue-des-contrats-et-beaucoup-de-contentieux_3418024_3234.

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 27/05/2013

  • Saisonnières à la carte : Flexibilité du travail et canalisation des flux migratoires dans la culture des fraises andalouses

    A Huelva, en Andalousie, depuis 2000, le système des « contrats en origine » permet aux exploitants de fraises d’employer des saisonniers étrangers pour récolter leur production. Le recrutement des travailleurs a eu lieu majoritairement en Pologne, en Roumanie et au Maroc.
    La sélection vise des personnes au profil « adéquat à la fraise », c’est-à-dire des femmes d’âge moyen, ayant des obligations familiales dans leur pays d’origine. Une fois la saison terminée, ces femmes doivent rentrer chez elles et attendre une éventuelle invitation de l’agriculteur pour la saison suivante. L’accès au marché du travail européen ainsi que le droit au séjour dépendent de l’employeur. En créant une précarité juridique légale et en se servant des inégalités économiques entre pays, la contratación en origen permet de fournir la main-d’œuvre abondante, flexible et bon marché et considérée par les agriculteurs comme indispensable à la rentabilité de cette production agricole sous serre.

    http://urmis.revues.org/1203

    #saisonnières #Espagne #Andalousie #migration #fraise #agriculture #Pologne #Roumanie #Maroc #travail #contrats_en_origine #genre #migration_féminine #marché_du_travail #précarité #main-d'oeuvre #production_agricole

  • La continuité gouvernementale ne cesse de se confirmer :

    http://www.mediapart.fr/journal/france/300812/universites-la-remise-en-ordre-pas-la-revolution

    Comment sortir les universités de l’ornière ? On sait que le contexte budgétaire n’est pas très favorable.

    Plutôt que de les mettre sous tutelle comme l’avait décidé le précédent gouvernement – ce qui est une drôle de vision de l’ #autonomie –, nous avons décidé de les accompagner. Nous avons mis en place des indicateurs d’alarme qui permettent d’anticiper les ennuis à venir pour éviter que leurs situations ne dégénèrent. Par ailleurs, nous allons nous doter des vrais outils de management que sont les #contrats. Il y a toujours eu des contrats avec les universités, mais il s’agissait pratiquement de coquilles vides. Il faut remettre de l’exigence et faire de ces contrats un outil de pilotage et un outil de confiance entre les universités et l’État.

    Cette contractualisation se fera sur nos priorités : la réussite des étudiants en premier cycle, une meilleure visibilité de notre recherche avec une organisation plus efficace, et enfin une #gouvernance des universités qui soit à la fois efficace, là aussi, et collégiale – ce n’est pas antinomique. Nous regarderons sur tous ces points les actions réellement engagées.

    Mettre des indicateurs d’alerte sur les finances des universités, c’est une chose, mais s’il n’y a pas d’argent supplémentaire, tous les indicateurs vont rester au rouge, non ?

    On ne peut pas dire qu’il n’y a pas d’argent dans l’ #université française. Qu’elles soient en déficit ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’argent. Il y a des niches d’efficience : elles peuvent mieux s’organiser, mutualiser des moyens, faire du redéploiement.

    [...]

    Pour financer l’université, certains prônent une hausse des frais d’inscription. Est-ce une piste sur laquelle vous travaillez ?

    Je ne dis pas que Bercy ne m’y a pas poussé cette année. Nous avons quand même les frais d’inscription les moins chers du monde et les boursiers en sont totalement exonérés. Mais je souhaite qu’ils n’augmentent pas de manière significative.

    [...]

    Lors de votre audition à l’Assemblée nationale, vous avez laissé entendre que les universités pourraient aussi trouver des ressources propres ?

    C’est certain. Elles pourraient faire de la formation tout au long de la vie. On peut peut-être aussi les utiliser l’été. Beaucoup d’entre elles ont des écoles d’été.

    [...]

    Même si on sait qu’il existe déjà beaucoup de formes de sélection à l’université, intégrer les classes prépa à l’université, n’est-ce pas remettre en cause la non-sélection à l’entrée de l’université ?

    Non. Je préfère parler d’ #orientation plutôt que de parler de #sélection.

    • Un article de Sauvons La Recherche alertait déjà sur la direction prise :

      Qu’attendre des Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche ? Rien, ou pire encore ?
      http://sauvonslarecherche.fr/spip.php?article3741

      Le Bilan

      Ce secteur a été l’objet durant ces cinq années d’une “attention” toute particulière du gouvernement et du législateur et en ressort profondément transformé, voire traumatisé. Il s’est vu imposé un nouveau mode d’organisation dont le maître mot est la concurrence, imposée de manière systématique entre universités, organismes de recherche, laboratoires et même individus. [...] la loi #LRU (Liberté et responsabilité des universités) votée en 2007 a contraint les universités à se plier aux méthodes de management jusque là réservées au secteur marchand, en privant ses structures démocratiques et collégiales de tout véritable rôle dans la stratégie et les décisions. [...] L’ensemble du secteur est désormais jaugé au regard de critères de performance quantitatifs par une agence unique d’évaluation ( #AERES) qui échappe à tout contrôle académique. Véritable monstre bureaucratique censé tout évaluer, contrôler, noter, cette agence est devenue la pierre angulaire de cette entreprise de normalisation, au sens du programme néo-libéral, du secteur universitaire et de recherche. Bien qu’épargnées jusque là par la règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, les institutions de recherche et d’enseignement supérieur n’en sortent pas moins financièrement exsangues. Ayant vu échapper une large part de leurs financements publiques au profit de l’ #ANR, cette agence de financement sous contrôle direct du ministère, elles n’ont eu qu’à gérer la pénurie [...]

      Le changement

      La loi LRU, pourtant largement contestée en 2009, ne sera pas abrogée . La vague de non-renouvellement de CDD qui traduit la volonté de l’Etat d’échapper aux mesures de CDIsation prévues par la loi Sauvadet, se poursuivra. L’AERES ne sera pas supprimée , même si ces missions pourraient être redéfinies, et L’ANR verra ses moyens administratifs renforcés. Les conventions #IDEX, qui entérinent les rapprochements forcés entre université dans des conditions frôlant parfois l’absurde, ne seront pas remises en cause, quand bien même auraient-elles été signées dans l’urgence à la veille des élections du printemps.

      [...]

      En matière de financement des organismes de recherche et des universités, l’aggravation de la situation est explicitement programmée. Alors que les budgets sont déjà au plus bas - près d’un quart des universités afficheront des comptes en déficit cette année - le ministère de l’enseignement et de la recherche sera soumis, comme les autres, à une baisse de 7% de son budget de fonctionnement en 2013, puis de 4% pour les deux années suivantes, soit une baisse cumulée de plus de 15% qu’il convient de comparer avec la stagnation de ces mêmes budgets durant le quinquennat précédent

      [...]

      La réalité de l’emploi dans son ensemble devrait être bien plus noire, si l’on intègre à cette analyse la baisse brutale de crédits de fonctionnement que les institutions devront absorber dans les années à venir. Pour les universités, déjà financièrement étranglées et devant faire face à de nombreuses dépenses contraintes, il n’y aura pas d’autre solution que de se délester massivement de milliers de précaires, dont le nombre total est estimé selon une étude récente [2] à plus de 40000 pour l’ensemble du secteur. Autre solution à laquelle elles ne pourront sans doute échapper, la transformation de postes de titulaires en crédit de fonctionnement selon le principe de comptabilité publique portant le doux nom de “fongibilité asymétrique” (la conversion inverse étant elle interdite). Les 5000 postes prétendument créés pourraient donc bien se traduire au final pour les postulants par un effondrement sans précédent des possibilités de recrutement.

      [...]

      l’occasion de mener plus loin encore l’agenda des réformes d’inspiration néo-libérale inscrit depuis une quinzaine d’années dans les traités de #Bologne et Lisbonne. Adoptés sous le gouvernement #Jospin, ces traités visent à mettre l’enseignement supérieur et de la recherche au service de la compétitivité et de la croissance économique européenne. N’ayant d’autre modèle que celui du #marché, les rédacteurs de ces traités en appellent à la mise en concurrence des systèmes nationaux,

      [...]

      Ces traités, régulièrement approfondis depuis, ont trouvé leur déclinaison nationale avec la loi pour l’innovation de C. #Allègre (1999), la réforme #LMD (2002), la loi pour la recherche (2006) , la loi LRU (2007), ainsi que les initiatives d’excellence (2010).

      [...]

      Cette forme résiduelle de démocratie universitaire, même très limitée par le mode de scrutin qui l’encadre, entrave la transformation radicale dans les formes de gestion universitaire qu’appellent de leur voeux les “modernisateurs”. Face à cette situation créée par la loi LRU, Mme #Fioraso, dans un habile retournement argumentaire, critique le manque de collégialité et de démocratie dans les prises de décision et l’excessif pouvoir donné au président d’université, pour proposer la création d’un “ #sénat_académique ” afin, dit-elle, “de mieux distinguer ce qui relève de la stratégie scientifique de ce qui relève de la #gestion [3].

      Faute de remettre en cause les pré-supposés de la loi LRU, à savoir que la gestion d’une université, son “ #pilotage ”, ne peut être confiée qu’à des managers professionnels, la ministre ne peut que proposer son approfondissement. Le choix des mots, et de l’expression “sénat académique” en particulier, n’est pas anodin. Il renvoie explicitement au modèle anglo-saxon dans lequel l’essentiel des décisions stratégiques, administratives, financières ou juridiques sont entre les mains d’un conseil d’administration resserré, composé exclusivement des représentants des donneurs d’ordre externes que sont les pouvoirs publics et les financeurs privés. Quant aux universitaires, ils n’interviennent qu’au travers d’un pléthorique sénat académique dont la responsabilité se limite aux affaires d’ordre… académique. Ce mode d’organisation, qui tend à se généraliser, était explicitement préconisé par une large partie de la droite lors du débat parlementaire en 2007 [4]. Par peur d’un rejet de la part des universitaires, le législateur lui avait préféré la solution intermédiaire - certains diront batarde - consistant à donner plus de poids au CA tout en conservant son caractère partiellement démocratique. En 2008, Gilbert Béréziat, ancien président de Paris 6, avait dit de la loi LRU qu’elle était une “loi de transition, non aboutie”. Il est probable que ce soit à la gauche socialiste que l’on doive in fine son aboutissement.