• “Quand on voit le niveau de dysfonctionnement de l’automatisation actuelle, on n’a pas envie de voir ce que donnera plus d’automatisation encore !” “Mais pourquoi font-ils ça ?” C’est la grande question ou le cri du coeur qui vient naturellement à qui comprend le délire du contrôle social automatisé que pratique la CAF. C’est la question à laquelle ont tenté de répondre la Quadrature, Changer de Cap et le sociologue Vincent Dubois à l’invitation du Mouton Numérique pour la 3e édition du cycle de rencontres Dématérialiser pour mieux régner. C’est à lire par ici : https://hubertguillaud.wordpress.com/2023/01/20/le-controle-social-automatise-dans-la-plus-grande-opacite #dematerialisation #caf #quadrature #controlesocial

    • L’efficacité de ces échanges [de #données] a considérablement progressé avec la possibilité de croiser les NIR, le numéro de sécurité sociale des usagers (et Dubois de rappeler pour l’anecdote que la possibilité de ce croisement a été rendue possible par un amendement du député du parti communiste, Jean-Pierre Brard en 1995, qui voulait que l’administration l’utilise pour lutter contre la fraude fiscale). A la fin des années 70, lors du scandale Safari, la menace était que toutes les données soient concentrées en un seul endroit. Mais cela ne s’est pas passé ainsi. “C’est le croisement de données qui s’est imposé, avec des données qui sont bien plus importantes, volumineuses et précises qu’elles ne l’étaient en 1978”. Le second type de contrôle qui existe, c’est le contrôle sur pièces, à la demande des agents. Le 3e, c’est le contrôle sur place, l’enquête à domicile, qui mobilise des techniques quasi policières, voir plus intrusives que les enquêtes policières, puisque les agents de la CAF ont le droit de s’introduire au domicile, de procéder à des enquêtes de voisinage, procèdent à un interrogatoire des administrés…

      .... les aides sociales sont de plus en plus conditionnées. Dans les années 90, une volonté de restriction des droits pour limiter les dépenses publiques s’est mise en place, qui est allée de pair avec la diabolisation des personnes qui perçoivent des aides. Les algorithmes sont le reflet de ces politiques.

      .... La CAF procède à 31,6 millions de contrôles automatisés par an pour 13 millions d’allocataires !

      ... Le contrôle automatisé est donc massif et induit une suspension des droits qui peut durer des mois. [oui, oui, et oui, je sors d’en prendre, avec rétablissement des droits coupés. on ne s’en sort que si on n’est pas désocialisé, avec capacité d’emprunt, voir l’article !]

      .... le #non_recours risque surtout d’être la pilule pour faire accepter le scoring.

      par ailleurs dire

      l’allocataire n’est pas au courant du passage d’un contrôleur et si l’allocataire n’était pas à son domicile, la CAF considère que le contrôle a été refusé !

      me parait faux, en théorie (loi) les allocataires doivent être prévenus (en général un mot dans la boite aux lettres physique annonçant le passage de l’agent de contrôle)

      merci pour ce(s) cr @hubertguillaud !

      #toctoc

      #visites_domiciliaires #allocataires #RSA #APL #CSS #santé #revenu #datamining #statisitiques_préventives #score_de_risques #scoring #guerre_aux_pauvres

  • Les bibliothèques sous le règne du #Capitalisme
    https://framablog.org/2018/02/06/les-bibliotheques-sous-le-regne-du-capitalisme

    Les bibliothèques ont toujours joué un rôle de gardiens de nos biens littéraires. Mais face à la tendance croissante à l’appropriation de la #Culture par le marché, elles sont peu à peu devenues de véritables ovnis dans le paysage culturel … Lire la suite­­

    #Communs #Internet_et_société #Libertés_Numériques #Libres_Services #Bibliotheque #communs #ContrôleSocial #Planet #RezoTIC

  • #Repression / #ViveLaFrance :
    LDB : Les nouvelles balles de gomme « made in france » sont tirées sur la foule
    http://desarmons.net/2017/05/08/les-nouvelles-balles-de-gomme-made-in-france-sont-tirees-sur-la-foule

    Comme on l’avait signalé début 2016, le ministère de l’intérieur s’est doté l’an dernier de 115 000 balles de LBD 40 pour un montant de 5 570 600 euros.

    L’appel d’offre avait d’ailleurs été remporté par la boîte française ALSETEX, privant la boîte Combined Tactical Systems (CTS) d’un client.

    CTS a sans doute obtenu en compensation l’obtention d’un nouveau marché pour vendre ses lanceurs de balles à répétition (Penn Arms), qu’on a vu à plusieurs reprises entre les mains des policiers français depuis un an.

    Par conséquent, les nouvelles balles de LBD de fabrication française sont apparues sur le terrain et servent dés à présent à frapper à distance les manifestant-e-s qui ne rentrent pas chez elleux.

    #armement #police #violencespolicieres #controlesocial

  • [LDH-Toulon] fichiers scolaires : attention danger !
    http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article5142 #surveillance #fichage #école #contrôlesocial

    Les fichiers de police ont fait l’objet de nombreuses analyses et la dangerosité de certains, le STIC notamment, est établie : conçus pour la surveillance et la recherche, ce sont parfois aussi des menaces pour les libertés. En regard, les fichiers créés par l’éducation nationale sur les élèves semblent bien inoffensifs. Pourtant, plutôt que d’être cantonnés à une fraction de la population considérée comme suspecte, les fichiers scolaires portent exhaustivement sur toute la jeunesse ; pourtant, alors que les premiers fichent des adultes, les seconds fichent des mineurs, voire des enfants. Cela change bien des choses : c’est l’âge des essais et des erreurs et, alors que tout change ou peut changer d’un moment à l’autre, catégoriser et coder des informations pour les enregistrer dans des machines pour des années ou des décennies entraine des risques d’interprétation qui peuvent être tout à fait contraires à « l’intérêt supérieur de l’enfant » comme le dit la Convention Internationale des Droits de l’enfant que la France a ratifiée.

    Probablement conçus dans les meilleures intentions, ces fichiers frappent d’abord par leur ampleur, ampleur que la « discrétion » de l’éducation nationale dissimule autant que possible aussi bien aux parents d’élèves qu’aux enseignants eux-mêmes.

    Un système tentaculaire, invisible et secret

    Tout enfant, dès sa première inscription dans une école, se voit attribué un identifiant national d’élève (INE) qui va le suivre tout au long de sa scolarité c’est à dire pendant 10 ou 20 ans s’il va dans le supérieur. Un « répertoire national des identifiant élèves » (RNIE) [1] contiendra à terme la liste de tous les élèves, apprentis, étudiants, du privé, du public, etc. avec leur état civil complet (nom, prénoms, date et lieu de naissance) et l’établissement scolaire dans lequel ils se trouvent. Avec ce numéro, chaque établissement d’enseignement de la maternelle au supérieur va créer et mettre à jour en permanence une « base élèves établissement » (BEE) qui contiendra des informations sur chacun de ses élèves. En maternelle et en primaire, il s’agit surtout d’informations administratives mais, à partir du collège et jusqu’à la fin du lycée, tout (ou presque) de ce qui peut être connu d’un élève est enregistré : évidemment sa classe et ses options, ses notes, les appréciations de ses enseignants, sa photo, ses « compétences », (et donc, du même coup, ses « incompétences »), ses absences, punitions et sanctions éventuelles, sa santé et, le cas échéant, ses handicaps, ses « préférences alimentaires » s’il utilise la cantine, les adresses (postales, téléphoniques et internet) et professions des père et mère, leur revenus si l’élève est boursier … Tous les établissements n’enregistrent pas autant de choses, le chef d’établissement ayant un certain pouvoir d’inclure ou d’exclure certains types de données. Ceux qui utilisent un « environnement numérique de travail » (ENT) recourent à des logiciels d’éditeurs privés qui rivalisent d’imagination dans l’utilisation de l’informatique pour « administrer » les différentes fonctions de l’établissement [2]. Par ailleurs, tout ne marche pas aussi bien que veulent bien le dire les informaticiens du ministère ou les éditeurs : les pannes sont nombreuses, la grogne fréquente, les retours en arrière inévitables, … Néanmoins, il est clair que, d’années en années, les procédures s’installent, les fichiers se remplissent et les utilisations se multiplient.