• Quel droit d’auteur à l’heure numérique ?Sortir de l’impasse la réforme du droit d’auteur.
    http://www.nectart-revue.fr/sortir-de-limpasse-la-reforme-du-droit-dauteur

    Depuis plus de quinze ans, les gouvernements successifs se débattent avec la question du droit d’auteur, sans parvenir à trouver un arbitrage satisfaisant. Au niveau européen, le même sentiment d’impasse politique prédomine. Le récent #rapport_Reda a suscité un rejet des milieux culturels français, entérinant le fait que la réforme s’avère impossible en raison de leur #lobbying. Pour sortir de l’impasse, il importe avant tout de comprendre qu’une réforme du droit d’auteur dans le sens des usages n’entraînera pas nécessairement une fragilisation de la position des créateurs. Il est possible d’arriver à un nouvel équilibre satisfaisant entre la protection et l’ouverture. Par ailleurs, il est nécessaire de regarder en face la question du #financement_de_la_création à l’heure d’Internet, pour prendre conscience des (...)

    #Controverses #Nectart_#2 #Révolution_technologique #droit_d'auteur #Gafa #libertés_numériques #streaming

  • ::::: : Présentation de la page Le New Organum ::::: :

    Le #discours_scientifique est partout présent, omniscient, omniscientifique. Si la #science nous dit la #vérité du monde, ou du moins nous est présentée comme telle, intéressons nous à la manière dont elle entend dire cette vérité, pour tenter de comprendre comment l’autorité vient au discours. On peut concevoir l’activité de #critique de très nombreuses manières. Si la critique est communément associée à la #déconstruction des rapports de domination, nous l’entendons plutôt comme une activité de #construction, de création, au principe même de l’activité scientifique. La critique est moins la négation de l’objet sur lequel elle porte, que la négation des effets d’autorité de ces objets. Il s’agit alors, dans cette perspective, de s’intéresser aux discours, mais aussi à leur mise en forme. Mettre en forme, c’est aussi mettre les formes. Si l’on se demande dans un premier temps comment le discours scientifique légitime l’action politique, il s’agit ensuite de comprendre comment la mise en forme du discours scientifique lui confère une autorité. Cette page est un espace de confrontation et d’interprétations de discours scientifiques. Elle procède par agencements, rapprochements, confrontations, mise en rapport de productions théoriques provenant de sources diverses. Nous emprunterons différentes voies, de manière à donner à voir différents points de vue sur ce paysage accidenté qu’est la production scientifique. Il s’agira de rendre ce terrain praticable, en installant des points de fixation intermédiaires, des prises communes, et ouvrant par ailleurs des voies nouvelles, transversales, et parfois sinueuses.
    Sarah Calba, Vivien Philizot et Robin Birgé

    ::::: : Les auteurs ::::: :
    Sarah Calba, chercheur-arpenteur, a récemment soutenu une thèse en #épistémologie intitulée Pourquoi sauver Willy ? Pourquoi et non comment car, dans cet écrit, il s’agit de définir la science en fonction de ses finalités : la science prétend-elle expliquer le réel, unique, en découvrant des lois naturelles ou souhaite-t-elle comprendre les réalités humaines en construisant des #représentations partagées ? Et puisque différentes finalités engagent différentes manières de faire, c’est en arpentant les voies et les voix de la #recherche_scientifique, et en particulier celles de l’écologie des communautés – discipline dédiée à l’explication de la répartition des espèces biologiques sur la planète bleue –, que Sarah argumente sa thèse. Elle distingue alors deux types de voies : celles abondamment pratiquées, simples, efficaces, aux prises évidentes, de la recherche ici nommée analytique, et celles, soucieuses de leur style, plus sinueuses car procédant par détours voire retours sur leur propre parcours, de la recherche dite synthétique... et c’est, bien sûr, la défense de cette dernière qui est la fin de cette thèse.

    Vivien Philizot est graphiste, doctorant et maître de conférences associé en #design. Il enseigne à l’Université de Strasbourg et à la Head à Genève. Il prépare une thèse qui porte sur le rôle du #design_graphique dans la #construction_sociale du champ visuel et dans la construction visuelle du champ social. Il s’agit notamment d’articuler une épistémologie des sciences avec une histoire critique du design graphique à l’époque moderne, envisagé comme manière de donner à voir et à connaître. Sont ainsi cartographiées, à vue, différentes voies par lesquelles le design graphique s’est construit, souvent envisagées par les grimpeurs modernistes comme des accès privilégiés à la vérité de l’image et du texte. Une approche #pragmatique consiste alors à considérer la pertinence de ces voies de manière locale plutôt qu’universelle, en les rapportant aux conditions historiques et climatiques dans lesquelles elles ont été posées. Le cheminement de la voie, la succession des prises, et l’inclinaison de la paroi ne sont-ils pas plus importants que la hauteur qu’ils nous permettent d’atteindre ? Peut-être faut-il garder à l’esprit que les points de vue que les théories de l’image se sont attachées à naturaliser, restent relatifs aux voies qu’elles nous conduisent à emprunter, et aux postures du corps et de l’œil qu’elles ont ainsi contribué à construire.

    Robin Birgé est doctorant en #anthropo-épistémologie. Il s’intéresse aux voies que prend la construction du savoir scientifique, et particulièrement au statut de la #connaissance quand les chemins bifurquent. Lorsque le premier de cordé arrive à un embranchement et choisi une voie plutôt qu’une autre, une théorie plutôt qu’une autre pendant une #controverse par exemple, nous pouvons (1a) considérer que finalement, ce qui compte, c’est la hauteur finale atteinte, soit l’accumulation de connaissances. Malgré le fait que les voies divergent et “fonctionnent bien d’un point de vue pratique”, il s’agit cependant du même rocher - du même réel ; on s’élève différemment mais pour parler d’une même chose en soi. Finalement, les voies finiraient par se rejoindre, et si les voies ne se rejoignent pas, le réel impitoyable du rocher finira par avoir raison de la vie de nos grimpeurs (les mauvaises théories seront alors éliminées). Une autre façon d’aborder la #philosophie de l’escalade, celle engagée ici, est que (1b) si des voies sont sans issue ou tournent en rond, il est envisageable qu’après tout relais elles prennent des versants différents et ne se rencontrent jamais : autrement dit, des visions du monde divergentes peuvent ne jamais se rencontrer.
    Plus précisément, cette thèse porte sur le statut d’un savoir particulier : celui de la figure de l’#expert en démocratie. Il s’agit notamment de dessiner les différentes façons d’articuler le réel-rocher, à sa connaissance si ce dernier existe, à sa médiation et au à la mobilisation du savoir lors de la prise de décision politique.

  • Recension du Désert de la critique de Renaud Garcia par @tranbert
    https://sniadecki.wordpress.com/2015/11/20/louart-garcia

    Totalement à l’opposé d’un Jean-Marc Mandosio qui dans Longévité d’une imposture (éd. de l’Encyclopédie des Nuisances, 2010) faisait une attaque ad hominem du personnage dans la plus pure tradition situationniste, Renaud Garcia avec Le désert de la critique, déconstruction et politique (éd. L’Échappée, 2015) élargit le propos et tente de comprendre les raisons profondes de cette fascination et les conséquences politiques pour les personnes et les groupes engagés dans des luttes.

    […]

    Il ne fait pas dans la polémique, mais tente de mener une controverse, c’est-à-dire en participant à un débat public sur le sens et la pertinence de ces idées, essayer de faire comprendre un certain nombre de choses, et notamment mettre en garde contre certaines dérives idéologiques qui aboutissent finalement à participer, par des voies détournées, au système que l’on prétend combattre.

    #Foucault #french_theory #déconstructionnisme #philosophie #controverse #Renaud_Garcia #émancipation #critique_techno cc @aude_v

  • https://www.cairn.info/revue-hermes-la-revue-2012-3.htm


    Les chercheurs au coeur de l’expertise

    Résumé de la revue :

    En situation d’incertitude, l’expertise scientifique peut fournir aux décideurs des arguments leur permettant d’arrêter une position. De ce fait, elle se trouve régulièrement au cœur de l’actualité : OGM, normes environnementales, santé publique, gestion des risques chimiques, etc. Dans les séries télévisées, les experts sont souvent mis en avant et on a récemment nommé un « gouvernement d’experts » en Italie. Ces controverses autour des questions de santé ou d’environnement posent la question des rapports tendus entre science académique et expertise.

    #controverse #expertise #SHS #STS

  • Migrant Crisis: ’If We Don’t Stop Climate Change...What We See Right Now Is Just the Beginning’ | InsideClimate News
    http://insideclimatenews.org/news/13092015/migrant-crisis-syria-europe-climate-change

    Frank Biermann, a professor of political science and environmental policy sciences at VU University Amsterdam, led researchers in the Netherlands five years ago in a study that warned there may be as many as 200 million climate refugees by 2050. That staggering number first arose out of research in 1995, and it has always been controversial.

    #climat #réfugiés #controverse #j'ai_pas_d'avis_sur_la_question

  • #Avignon, le silence des femmes est une machine de guerre
    http://www.larevuedesressources.org/avignon-le-silence-des-femmes-est-une-machine-de-guerre,2838.h

    Mohamed Kacimi — TGV Avignon-Paris. Texte publié grâce au soutien de la SNCF : 2 heures de retard. Avignon a bien changé. La rue de la République ressemble désormais à la rue du Commerce du quinzième arrondissement. Propre, piétonne, elle sent la Terre d’Hermès. Les Sdf qu’on voyait, jadis, avec leurs chiens loups et leurs bières, ont disparu. Déportés sûrement à Marseille, où ils passeront inaperçus, se fondront dans le passage de la Porte d’Aix ou des Arnavaux. Reste-t-il des pauvres ? Oui, mais ils sont (...)

    #Controverses

    / Avignon, Mohamed Kacimi, #Festival_d'Avignon, #2015

    #_Mohamed_Kacimi

  • Un livre en libre accès : Sciences, technologies et sociétés de A à Z


    http://www.pum.umontreal.ca/catalogue/sciences-technologies-societes

    Téléchargeable en epub ici : http://www.pum.umontreal.ca/files/prod/livres_fichiers/9782760634978.epub

    Résumé :

    Vaccination, OGM, épidémies, contraception, changements climatiques : voilà des sujets portant à controverse où la science semble autant juge que partie. Mais que sait-on vraiment du fonctionnement de la science et de la technologie ? Louées ou honnies, elles font intimement partie de notre vie, sans que nous ne comprenions toujours comment, ou pourquoi. Ce dictionnaire unique en son genre cartographie nos liens complexes avec la science et la technologie envisagées comme phénomènes humains. Il détaille le vocabulaire et les questions de la « STS » (Sciences, technologies et sociétés), champ des sciences humaines voué à la compréhension critique des savoirs et de leurs usages. Chaque entrée présente l’état des recherches sur un aspect précis et rend compte des acquis théoriques, des méthodes d’enquête et des débats en cours.
    Fruit du réseau d’expertise du Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie (CIRST), ce livre mobilise plusieurs disciplines – sociologie, philosophie, management, communication, science politique, histoire, économie et scientométrie –, tout en mettant à l’avant des concepts communs. Le grand public, les étudiants, les décideurs et les chercheurs y trouveront un outil de référence nécessaire pour réfléchir autrement à ces questions qui nourrissent nos inquiétudes et nos plus grands espoirs.

    #STS #Socio-épistémologie #Science_Studies #Controverses #Sciences

  • Günter Grass : avoir le dernier mot
    http://www.larevuedesressources.org/gunter-grass-avoir-le-dernier-mot,630.html

    Hommage au grand écrivain allemand né à Dantzig/Gdansk en 1927 et mort ce lundi 13 avril 2015 à Lübeck avec ce texte qui revient sur la richesse et la complexité de l’œuvre et met en évidence le courage personnel de celui qui était né d’une mère cachoube et d’un père allemand, comme le héros du Tambour (Die Blechtrommel, 1961). RP Dans un entretien accordé au Frankfurter allgemeine Zeitung paru le 11 août 2006, le romancier le plus célèbre d’Allemagne, Günter Grass, a reconnu avoir été membre de la Waffen (...)

    #Controverses

    • « Le souvenir aime le jeu de cache-cache des enfants, écrit l’auteur du Tambour. Elle dissimule. Elle tend à la belle parole et maquille, souvent sans nécessité. Elle contredit la mémoire, qui se montre pédante et qui, querelleuse, veut avoir raison. Quand on lui pose des questions, le souvenir ressemble à un oignon, qui veut être épluché, afin que puisse apparaître lettre après lettre ce qui peut être lu : rarement univoque, souvent écrit à l’envers comme dans un miroir ou bien encore énigmatique. « Tout au long de son récit, Grass avance d’énigme en énigme, cherchant à éplucher l’oignon peau après peau, jamais sûr de bien comprendre les vraies raisons d’un aveuglement persistant. « Lorsqu’après mon onzième anniversaire à Dantzig et ailleurs les synagogues brûlèrent et les vitrines furent brisées, j’étais certes inactif, mais j’étais là en tant que spectateur curieux, j’observais comment une horde de SA mirent à sac, dévastèrent la synagogue de la Michaelisweg, non loin de mon école ». Cette passivité était l’expression d’une connivence profonde : « En tant que membre des Jeunesses hitlériennes, j’étais un jeune nazi. Croyant jusqu’à la fin. (...) Pour décharger le jeune homme et moi du même coup, on ne peut pas dire : On nous a séduits ! Non, nous nous sommes, je me suis laissé séduire ». Cette reconnaissance d’une responsabilité individuelle et collective est cruciale, et seule l’activité littéraire, enfin pleinement autobiographique - alors que jusqu’à présent Grass, dans ses œuvres, faisait miroiter certains aspects de sa vie et de sa personnalité -, seule l’activité littéraire est apte à déployer dans toute sa vérité et son authenticité cette part de responsabilité à laquelle ni l’enfant ni le vieillard Grass ne peuvent échapper. Dans ces conditions seulement, l’écrivain qui a fait de l’écriture une épreuve de vérité peut avoir le dernier mot.

      Depuis hier, assurément ce que j’ai lu de plus pertinent sur le sujet.

  • La #Non-violence comme stratégie
    http://www.larevuedesressources.org/la-non-violence-comme-strategie,2525.html

    Il convient de distinguer, non pas pour les séparer, mais pour ne pas les confondre, la non-violence comme philosophie (voir l’article), qui est la recherche d’un sens à l’existence et à l’histoire, et la non-violence comme stratégie, qui est la recherche de l’efficacité dans l’action. La philosophie est l’amour de la sagesse. Elle implique un choix, une option, une décision personnelle. Mais encore faut-il que l’individu puisse faire ce choix en toute connaissance de cause. Pour cela, il faut que cette (...)

    #Controverses

    / #Gandhi, #Thoreau, #Camus, Non-violence

  • La #Non-violence comme philosophie
    http://www.larevuedesressources.org/la-non-violence-comme-philosophie,2524.html

    Tout un chacun est prêt à reconnaître que notre monde est violent. Mais l’est-il davantage que les époques qui l’ont précédé ? La violence n’est-elle pas constitutive de toute société, comme René Girard l’a démontré ? Comment, dès lors, envisager de ne pas s’y résigner et lutter contre son empire ? Dans un diptyque dont voici le premier volet, le philosophe Jean-Marie Muller nous incite à l’optimisme, au pragmatisme et à la lutte. RP Il nous faut bien reconnaître que la non-violence est étrangère à notre (...)

    #Controverses

    / #Gandhi, #Simone_Weil, #Emmanuel_Lévinas, #Martin_Luther_King, Non-violence

    • http://classiques.uqac.ca/classiques/weil_simone/enracinement/weil_Enracinement.pdf

      Jamais on n’a osé nier l’obligation envers la patrie autrement qu’en niant la réalité de la patrie. Le pacifisme extrême selon la doctrine de Gandhi n’est pas une négation de cette obligation, mais une méthode particulière pour l’accomplir. Cette méthode n’a jamais été appliquée, que l’on sache ; notamment elle ne l’a pas été par Gandhi, qui est bien trop réaliste. Si elle avait été appliquée en France, les Français n’auraient opposé aucune arme à l’envahisseur ; mais ils n’auraient jamais consenti à rien faire, dans aucun domaine, qui pût aider l’armée occupante, ils auraient tout fait pour la gêner, et ils auraient persisté indéfiniment, inflexiblement dans cette attitude. Il est clair qu’ils auraient péri en bien plus grand nombre et bien plus douloureusement.

  • Les journalistes d’Al-Jazira se déchirent à propos de « Je suis Charlie »
    http://www.france24.com/fr/20150112-journalistes-al-jazira-je-suis-charlie-poemique-medias

    La révélation d’un certain nombre d’e-mails internes de la chaîne anglophone d’#Al-Jazira sur l’attaque terroriste contre « #Charlie_Hebdo » dévoile le malaise profond provoqué par cet événement parmi des journalistes musulmans « modérés ».

    #médias #controverse

  • Comment réfuter
    http://linuxfr.org/users/jiehong/journaux/comment-refuter

    Le web est en train de changer l’écrit en conversation. Il y a vingt ans, les écrivains écrivaient, les lecteurs lisaient. Le web laisse aux lecteurs la possibilité de répondre, et ils le font de plus en plus — dans les fils des commentaires, sur les forums, et sur leurs blogues personnels.

    Nombreux sont ceux qui répondent à quelque chose avec laquelle ils ne sont pas d’accord. Ce n’est pas surprenant. Être d’accord ne tend pas à motiver les foules autant que quand on n’est pas d’accord. En outre, il y a moins matière à tergiverser. On pourrait s’étaler sur quelque chose que l’auteur a dit, mais il a probablement déjà exploré les implications les plus intéressantes. Quand on n’est pas d’accord, on entre dans un territoire non exploré par l’auteur.

    Le résultat c’est qu’il y a bien plus de controverse. Ça ne signifie pas que les gens sont plus en colère. Le changement structurel dans la manière dont nous communiquons est suffisant pour en expliquer le tout. Mais même si ce n’est pas la colère qui anime la controverse, il y a un danger que son augmentation puisse rendre les gens plus énervés. En ligne, en particulier, où il est aisé de dire des choses que l’on ne dirait pas en face à face.

    Si nous allons exprimer notre avis contraire de plus en plus, nous devrions le faire correctement et avec tact. Que cela signifie-t-il ? La plupart des lecteurs est capable de faire la différence entre une attaque personnelle, et une réfutation raisonnée et bien construite, mais je pense qu’il peut être bénéfique de mettre des noms sur chaque étape, alors voici un essai de hiérarchie d’expression d’un avis contraire (DH pour Disagreement Hierarchy).

    Traduction de : http://paulgraham.com/disagree.html

    #Paul_Graham #pair_à_pair #web #web2.0 #logique #communication #oral #écrit #forum

  • Les chercheurs en psychologie s’écharpent, et nous ne devrions pas nous en laver les mains
    http://www.slate.fr/story/91163/chercheurs-psychologie-replication

    La « crise de la réplication » n’est absolument pas spécifique à la psychologie sociale, aux sciences psychologiques, ni même aux sciences sociales. Selon une formule célèbre de John Ioannidis, épidémiologiste de Stanford et remontant à près de dix ans, « la plupart des résultats de recherche sont faux, dans la plupart des protocoles et dans la plupart des disciplines ».

    Depuis, des échecs de réplication et autres failles majeures ont été détectés à travers toute la science, que ce soit dans des recherches sur le cancer, la génétique de maladies complexes comme l’obésité et les troubles cardiovasculaires, les cellules souches et dans des études sur les origines de l’univers. Au début de l’année, les National Institutes of Health (NIH) publiaient un communiqué dans lequel on pouvait lire :

    « Le système complexe assurant la reproductibilité des recherches biomédicales n’est pas efficace et nécessite une restructuration. »

    Quand on connaît les enjeux en présence, et sa centralité dans la méthode scientifique, on pourrait trouver étrange que la réplication tienne davantage de l’exception que de la règle.

    #Biais_de_publication #Controverse_scientifique #Expérience_scientifique #Protocole_expérimental #Psychologie #Recherche_scientifique #Réplication #Science

  • Le « tout #consommation » aura-t-il une fin ? - Les Echos
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/99475028083

    Dans un article (.pdf) publié en octobre 2011, le chercheur et écologiste britannique Chris Goodall avait fait sensation en inventant la notion de “peak stuff”, pour définir le pic de consommation, ce moment, où, comme pour le “peak oil”, la production mondiale de bien de consommation commencera à décliner. Depuis, cette question fait #controverse. Notre consommation globale continue-t-elle d’augmenter ? Dans un récent rapport, Futuribles a tenté de savoir si cette thèse pouvait s’appliquer à la France, souligne LesEchos.fr. Au niveau des grands indicateurs, on ne constate pas de pic de consommation en France estime le direction de l’Observatoire sociologique du changement de Sciences Po-Cnrs. Même dans la période récente, la consommation des ménages continue de croître, médiocrement, mais à croître (si (...)

    #transition #prospective #sharevolution

  • Qui a tiré le missile sol-air qui a abattu le Boeing 777 de la Malaysia Airlines #MH17 dans le ciel de Donetsk en Ukraine, près de la frontière russe, tuant 298 personnes ? Pour l’heure, les belligérants ukrainiens s’accusent réciproquement. Ce n’est pas la première fois que des passagers d’un vol civil sont victimes d’une méprise militaire. Trente-quatre ans après les faits, le crash d’Ustica (une petite île proche de la Sicile) s’éclaircit à peine. D’après la justice italienne, l’avion DC-9 qui explosa en plein vol en 1980 a bien été touché par un missile air-air, peut-être destiné au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. Et ses empreintes conduisent maintenant à un seul suspect : la France.

    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/07/PURGATORI/50612 (#paywall)

  • Web 2024 | Robin Berjon
    http://berjon.com/web-2024

    With all these Web@25, W3C@20, WHAT@10, and of course Robin@37 worldwide celebrations it seems like as good a time as any to take a few minutes for musings about where we’ll be ten years from now. The content here is not meant to be particularly serious (or anywhere near complete), but I operate under conservative assumptions, for instance that the world doesn’t get overrun by an evil AI in the meantime. I’m also not interested in every other small detail. These are some of my opinions, and while I very, very much welcome opinionated disagreement I certainly don’t mind that part of them may feel outrageous to some — nor how wrong they turn out to be.

    So. This is 2024.

    #futurologie #controverse

  • L’émission culte « Là-bas si j’y suis » rayée de la grille de France Inter
    http://www.francetvinfo.fr/economie/medias/l-emission-culte-la-bas-si-j-y-suis-rayee-de-la-grille-de-france-inter_

    C’est une page de l’histoire de la radio qui se tourne. L’émission de France Inter « Là-bas si j’y suis », animée par le journaliste Daniel Mermet, va disparaître après 25 ans d’antenne. La nouvelle directrice de la station, Laurence Bloch, l’a annoncé à Daniel Mermet lors d’une entretien, vendredi 27 juin. « Là-bas si j’y suis » avait perdu 100 000 auditeurs depuis deux ans, pour tomber à 485 000 en audience cumulée, un score très bas, selon Radio France.

    La droite en rêvait, le P"S" l’a fait : Daniel Mermet avait certes des méthodes de management fort critiquables mais le concept de son émission était une vraie leçon de démocratie.

    #controverse #censure #normalisation

  • Fin du support Windows XP : à quoi s’exposent les entreprises ?
    http://www.zdnet.fr/actualites/fin-du-support-windows-xp-a-quoi-s-exposent-les-entreprises-39798356.htm

    Technologie : Les entreprises qui continueront d’utiliser Windows XP après l’échéance du 8 avril vont être confrontées à un certain nombre de problèmes : nouvelles menaces d’attaques, performances et compatibilité des applications, problèmes de réglementation et de conformité... Revue de détails.Plus de douze ans après la première commercialisation de Windows XP - le 25 octobre 2001 -, Microsoft s’apprête à stopper le support de son système d’exploitation : à compter du 8 avril, il n’y aura plus de mises à jour gratuites ni de correctifs de sécurité. Le problème, c’est qu’on estime qu’il tourne encore sur un quart à un tiers des PC de bureau à travers le monde.

    Personnellement, j’utilise encore Windows XP en dual boot avec Linux Ubuntu (12.04 LTS) sur un vieux bousin acheté en 2008. (6 ans, c’est "vieux pour un portable).
    #controverse

  • #PMA,_GPA,_Adoption, #genre, Éducation : c’est compliqué !
    http://www.larevuedesressources.org/pma-gpa-adoption-genre-education-c-est-complique,2695.html

    Ce n’est pas si simple ! Ayant pris mes renseignements de femme auprès de personnes informées je reviens sur quelques confusions apparemment fatales : la loi modifiée de la PMA, (procréation médicalement assistée), dans le cadre du prolongement du #Mariage_pour_tous présente l’innovation d’une obligation d’accès au traçage du sperme, afin de permettre aux enfants (et/ou étant devenus adultes) ainsi générés, qui leur moment venu demanderaient de connaître l’identité de leur donneur paternel, d’avoir accès à (...)

    #Controverses

    / #France, #Louise_Desrenards, #2014, #éducation, genre, #pamphlet, #controverses_générationnelles, #activisme_du_genre, Mariage pour tous, #Vincent_Peillon, homoparentalité, PMA, GPA, Adoption, ABCD de (...)

    #homoparentalité #ABCD_de_l'égalité
    http://www.larevuedesressources.org/IMG/pdf/lettre-v-peillon.pdf
    http://www.larevuedesressources.org/IMG/pdf/courrier-peillon.pdf
    http://www.larevuedesressources.org/IMG/pdf/2_-contribution_d_acthe.pdf
    http://www.larevuedesressources.org/IMG/pdf/2_-contribution_d_acthe-2.pdf

  • Depuis 24 heures, grosse #polémique dans le petit monde de la #sociologie universitaire française, avec un clash sur #facebook entre Didier #Eribon (qui a l’air d’avoir un sacré melon) et Jean-Louis #Fabiani, qui prenait la défense de #Boltanski accusé par Eribon d’être un « idéologue catholique ».
    Gros #bordel, mais il n’est pas inintéressant de voir jusqu’où mène l’appropriation (pas si ancienne que ça dans les sciences sociales) par des #universitaires des réseaux sociaux : vers une publicité des clashs et des invectives qui restaient jusque là dans les salles de séminaires.

    REMARQUES SUR LA PENSÉE RÉACTIONNAIRE ET SUR LES OPÉRATIONS DE RECHRISTIANISATION DE LA VIE INTELLECTUELLE
    http://didiereribon.blogspot.fr/2014/01/remarques-sur-la-pensee-reactionnaire.html

    On me raconte que, pour défendre son maître Boltanski, un certain Jean-Louis Fabiani (?) m’attaque sur sa page Facebook en me reprochant de n’avoir « jamais fait » de sociologie. Il s’indigne même qu’on ait pu me donner une « chaire » dans l’université française !
    Est-ce le même Fabiani que celui qui a publié un livre pathétiquement mauvais sur l’histoire de la philosophie en France, il y a quelque chose comme 25 ans, et qui, sans doute devenu conscient de ses limites après cela, n’a plus jamais rien fait depuis ?
    Et qui, bien sûr, siège (il a tout le temps pour ça) dans toutes les instances de contrôle (le CNU) de ce qu’il considère comme « sa » discipline ?
    Si c’est le cas, je suis fier de n’avoir jamais fait de « sociologie » au sens où il l’entend, et l’on comprendra aisément pourquoi je suis favorable à la suppression du CNU : pour que de telles nullités intellectuelles ne soient plus en mesure d’exercer leur faculté de nuisance et de reproduction éternelle de leur médiocrité.

    Jean-Louis Fabiani
    https://www.facebook.com/jeanlouis.fabiani?fref=ts

    Je voudrais rappeler à ceux qui, honte à eux, osent me traiter d’homophobe que je suis le seul universitaire français à avoir accepté de diriger la thèse de Geoffroy Daniel de Lagasnerie, au nom de la liberté d’expression, sans partager un seul de ses points de vue ?

    • D’ailleurs, comme lien vers les articles ou commentaires, il faudrait essayer de trouver les vrais liens y amenant directement et non le flux général, car une semaine, une mois, un an plus tard, ce ne sera plus pareil. Souvent ces liens sont sur les dates ou horaires (twitter, facebook, seenthis, etc). Par exemple là le vrai lien c’est :
      https://www.facebook.com/jeanlouis.fabiani/posts/10152112650029651

    • C’est vrai, mais la solution supérieure serait sans doute de réussir à intégrer le message lui-même dans le corps du billet, ce qui faciliterait la lecture et permettrait de le conserver même s’il est effacé.
      Je pense notamment au système des articles sur lemonde.fr, qui réussit à intégrer le post facebook ou twitter et sa mise en forme au corps de l’article. Mais j’avoue que je n’ai aucune idée de comment ils font…

    • C’est avec #Oembed, de la même manière que pour les vidéos ou images ici : on donne l’URL uniquement, et le système sait afficher le contenu distant en interne.

      Pour Twitter, ça pourrait être ajouté à @seenthis, car on sait que c’est court, mais si chaque lien FB (je parle du vrai lien du post) était intégré en entier, ça pourrait être énorme (sans parler des droits), sauf si on force la citation en n’affichant que les premiers N caractères.

    • J’ai une petite question, je ne suis pas sur moi même : pensez-vous qu’il st intéressant de donner autant de visibilité à ces querelles microcosmique ? Je n’ai pas trop l’impression ici qu’on soit dans une critique constructive utile, qui fait avancer le schmilblick (si je puis dire), mais je m trompe peut-être, l’alternative est que ce soit un stupide règlement de compte auquel cas l’intérêt pour le public est à peu près proche de zéro.

      Mais bon, je ne sais pas trop comment interpréter cela.

      #dubitatif

    • Le sociologue Luc Boltanski a écrit des pièces de théâtre en versets claudéliens, pas nulles d’ailleurs, mais qui rejoignent clairement des positions anti-IVG dans un style catholico-mystique assez fumeux. Vu le contexte ("Manif pour Tous", interdiction de l’avortement en Espagne, etc), Didier Eribon fait son boulot en le signalant. Non ?

    • @rastapopoulos, ok, merci beaucoup, mais quels problèmes de droits ça pourrait créer, si (comme en l’occurrence) le post est public ? Tu veux dire que c’est facebook que ça pourrait gêner ?
      @reka, Effectivement vu le tour que ça prend je suis en train d’être de plus en plus dubitatif moi-même. Cela dit, à la base, c’était plutôt parce que ça permet d’identifier un certain nombre de fractures et de chapelles différentes dans le milieu, ce qui n’est pas sans influence sur le contenu des travaux. Ce n’est pas vraiment le cas ici, mais en général je trouve que ça donne un arrière-texte intéressant à avoir en tête quand on lit certaines productions (notamment des articles ou des comptes-rendus critiques), que seuls quelques habitués des séminaires (dont je ne suis pas) peuvent vraiment contextualiser au sein du paysage universitaire.

    • En effet, pas simple, oui Irène et oui Alexandre. Je signale qu’en Norvège, puisqu’on parle de régression, la droite et l’extrême droite (coalition au pouvoir) proposent un projet de loi qui permettraient aux médecins de refuser de procéder à des avortements. La Norvège aussi, donc...

    • @cie813 Peut-être, mais pour le coup je n’ai pas l’impression que ça réponde à une grande nécessité du moment, et franchement (vu le ton) ça m’a plutôt l’air d’un réglement de comptes pour des motifs extérieurs de la part d’Eribon. Je n’ai pas particulièrement entendu Boltanski ces derniers temps, et je ne vois donc pas vraiment de raison de convoquer sa personne et ses écrits passés sur le débat, d’autant que c’est assez sévèrement ad hominem :

      ce pauvre Boltanski se situait du côté de la pensée critique quand ça lui semblait être payant (il était un disciple de Bourdieu), puis a dénoncé la pensée critique quand il est devenu payant de se rattacher à la révolution néo-conservatrice (rejoignant les cénacles chrétiens et insultant Bourdieu, et jusqu’au jour de sa mort), et il est fort probable qu’il cherche désormais à récupérer la « critique » qu’il a pratiquée puis dénoncée (ou de faire croire qu’il la récupère, tout en maintenant ses options idéologiques spiritualistes en assimilant notamment la sociologie critique à une théorie paranoïaque du complot - vieux discours de la droite, vieille rengaine de la pensée bourgeoise), puisque cela redevient peut-être payant...

      Enfin, je suis un poil sceptique sur la notion de « boulot » pour un sociologue dénonçant des sociologues, surtout qu’en l’occurrence l’ironie est qu’Eribon passe son temps à se lâcher sur « les flics de la pensée »

    • @alexandre, par défaut, sans licence explicitant autre chose, un texte appartient à son auteur, et seul lui peut décider où il veut le publier. Si tu le mets autre part, tu ne peux en mettre que des petits bouts : c’est le « droit de citation ». Mais pas plus. Un texte publié (donc public) ne veut pas dire qu’il est dans le « domaine public » !

      Avec tes références au « monde universitaire », j’eus cru que tu savais cela. :)

    • @rastapopoulos Je comprends, mais en l’occurrence c’est la notion de « texte » qui me paraît problématique : un post facebook aurait ce statut et pas un tweet ? Parce que lemonde.fr (pour y revenir) ne se gêne pas pour intégrer des tweets, y compris (me semble-t-il mais je ne suis plus certain tout à coup) anciens voire effacés par leurs auteurs.
      A partir de là, j’ai supposé (sans doute abusivement) que la différence était que la publicité du message sur twitter permettait de contourner ça.
      Donc par curiosité, tu sais si c’est la licence de twitter qui permet ça, ou si c’est juste le statut journalistique du monde.fr qui fait qu’ils ne s’encombrent pas de ça en disant qu’ils ne font que rapporter des infos ?

      Mais je suis loin d’être tout-terrain sur le « monde universitaire », d’autant que (comme on le voit un peu), quand il se transfère sur le numérique ça fait un beau bordel à tous points de vue ;)

    • C’est différent suivant plusieurs critères : la longueur du texte de base, et le but et l’auteur de la citation. Lorsqu’il s’agit pour un journal de « rendre compte de l’actualité », il peut être permis de citer un texte en entier, par exemple.

      De plus Twitter c’est une phrase ou fort peu de phrases, donc à mon avis ça revient à citer une parole de quelqu’un à l’oral, qu’il aurait prononcé à la radio ou à la télé. Quand ça devient un texte de plusieurs paragraphes, ce n’est pas forcément de la même nature.

    • @cie813, entendu dire (…) que Boltanski ayant changé de femme, il a moins de goût pour le catholicisme (réac), avec la réussite de sa carrière, cela irait jusqu’à "expliquer" son retour à des thèses plus critiques (?). Mais si on ne s’en tient pas qu’à cet aspect, on lira une recension critique de son livre phare Le Nouvel Esprit du Capitalisme dont le conservatisme des thèses de Boltanski ne sortent guère indemnes :

      La thèse qui court tout au long du « Le nouvel esprit du #capitalisme » est la suivante : la #critique_artiste (fondée sur, et revendiquant la liberté, l’autonomie et l’#authenticité) et la #critique_sociale (fondée sur, et revendiquant la solidarité, la sécurité et l’#égalité) « sont le plus souvent portées par des groupes distincts » et sont « incompatibles ».[1] Le flambeau de la critique artiste, transmis par les artistes aux étudiants de #mai_68, aurait été repris par la suite par les gens « branchés » qui travaillent dans les médias, la finance, le show business, la mode, Internet, etc., c’est-à-dire, les « créatifs » du « haut de la hiérarchie socioculturelle ». La critique sociale, par contre, portée par les ouvriers de 68, aurait été reprise par les petits gens, les subordonnés, les exclus du libéralisme. Critique artiste et critique sociale sont donc « largement incompatibles ».

      La « critique artiste » suscite un malaise chez les auteurs, voir un certain mépris, qu’ils ont du mal à cacher. De leur point de vue, cela se comprend aisément, puisque la « critique artiste […] n’est pas spontanément égalitaire ; elle court même toujours le risque d’être réinterprétée dans un sens aristocratique » et « non tempérée par les considérations d’égalité et de solidarité de la critique sociale peut très rapidement faire le jeu d’un libéralisme particulièrement destructeur comme nous l’ont montré les dernières années ». D’ailleurs, la critique artiste n’est « pas en soi nécessaire à la mise en cause efficace du capitalisme comme le montrent les succès antérieurs du mouvement ouvrier sans les renforts de la critique artiste. Mai 68 était, de ce point de vue, exceptionnel ». A la lecture, on sent aussi que le livre est parcouru par un ressentiment contre mai 68 qui, depuis quelques années, traverse les élites intellectuelles françaises, et dont font les frais, ici aussi, comme chez l’ancien ministre de l’Education Nationale, Michel #Foucault, Gilles #Deleuze et Félix #Guattari, qui, en tant que maîtres de la pensée 68, auraient déposés des germes de libéralisme dans les têtes de gens sans y prendre garde.

      Donc non seulement la critique artiste n’est pas nécessaire, sinon à « modérer le trop d’égalité de la critique sociale » qui risque de « faire fi à la liberté » (sic), mais en plus elle joue le cheval de Troie du libéralisme, à qui elle est apparenté par le goût aristocratique de la liberté, de l’autonomie et de l’authenticité que les artistes auraient transmis d’abord aux « étudiants », et qui aurait ensuite transité chez les « bobos ». Boltanski et Chiapello nous rejouent ici l’opposition de la liberté et de l’égalité , de l’autonomie et de la sécurité, d’une autre époque, sur laquelle d’ailleurs se sont cassés les dents aussi bien le socialisme et le communisme,.

      extrait de Les malheurs de la « critique artiste » et de l’emploi culturel
      http://eipcp.net/transversal/0207/lazzarato/fr

      @alexandre, quand même, Didier Eribon, entre son Retour à Reims et son D’une révolution conservatrice et de ses effets sur la gauche française, où les #socialistes sont de façon tout à fait argumentée vigoureusement étrillés, c’est un des rares académiques dont les travaux relèvent au moins pour partie de la question de l’émancipation, non ?

      #Maurizio_Lazzarato

    • @colporteur, pour être très honnête je n’ai pas lu Eribon, mais j’ai lu et entendu pas mal de choses intéressantes sur ces deux livres qui m’ont effectivement plutôt donné envie de me rattraper, encore qu’il me semble que tout cela n’a un rapport qu’assez lointain avec une démarche et une méthode sociologique. Ce n’est pas un mal, et peut-être qu’une lecture détaillée montrerait que je me trompe, mais puisque toute cette histoire est partie de là (et que c’est à cause de ça qu’Eribon a pris le bourdon)…

      Cela dit, ça n’était franchement pas mon propos (d’ailleurs je n’avais pas de propos à la base, je signalais juste le truc), mais simplement ça me paraît curieux cette mentalité mi-cour de récré, mi-ubu roi, où la situation au final c’est un type qui traite la terre entière (et notamment des universitaires qui ne sont pas tout à fait insignifiants) d’intégristes cathos, de nains de la pensée et de flics universitaires, et des réactions qui se centrent autour du fait qu’il écrit des bons bouquins à côté (ce qui me paraît un peu à côté du souci du moment).

      Au final, un propos qui a quand même fini par mûrir, c’est que voir comme ça les conflits d’égos éclater en place publique numérique, ça permet de mesurer la relativité d’une certaine pondération/nuance qu’on attend généralement des chercheurs, et de se rappeler qu’un bon paquet d’entre eux attendent essentiellement de s’engueuler comme des poissonniers (c’est juste qu’on le voit).
      Et, accessoirement, qu’il me paraît vraiment très discutable de convoquer des notions de « boulot » pour une sorte de veille documentaire intellectuelle des idées de la terre entière (btw, @cie813, Eribon a sauté dessus et a repris la chose sur sa page facebook) - mais c’est discutable, et ça peut faire partie de l’éthique d’engagement de certains. Je suis loin de supporter les anti-IVG et leurs soutiens idéologiques, mais enfin Boltanski a quand même le droit de penser et d’écrire ce qu’il veut (surtout quand c’est aussi dépourvu d’intention militante que ce qu’on convoque là) sans qu’on le rabatte sur un débat où il n’a pas voulu se pointer (à ma connaissance), pour lui faire porter une responsabilité indirecte sur une bande d’allumés.

  • York Researchers send a text message using vodka
    https://www.youtube.com/watch?v=39oEgkIThHU

    KurzweilAI : World’s first text message via molecular communication sent
    http://www.kurzweilai.net/worlds-first-text-message-via-molecular-communication-sent

    Researchers at the University of Warwick in the UK and the York University in Canada have developed the capability to transform any generic message into binary signals. These are in turn “programmed” into evaporated alcohol molecules to demonstrate the potential of molecular communications. (...)
    Dr. Weisi Guo from the School of Engineering at the University of Warwick : “But we have gone to the next level and successfully communicated continuous and generic messages over several meters.

    “Potential targeted applications include wireless monitoring of sewage works and #oil rigs. This could prevent future disasters such as the bus-sized fatberg found blocking the London sewage networks in 2013 [dont je ne trouve pas d’occurrence ici, classieux], and the Deepwater Horizon oil spill in 2010.

    “They can also be used to communicate on the nanoscale, for example, in medicine, where recent advances mean it’s possible to embed sensors into the organs of the body or create miniature robots to carry out a specific task, such as targeting drugs to cancer cells.

    Si on le transposait aux humains ? Resterait à traduire l’information biologique en information cérébrale ? #biologie #cerveau #transhumanisme #biotech

    • Je lis cependant dans ce génial article :

      Yet there are ways to store information biologically that don’t require neurons.

      THE INTELLIGENT PLANT

      Scientists debate a new way of understanding flora.
      BY MICHAEL POLLAN - DECEMBER 23, 2013
      http://www.newyorker.com/reporting/2013/12/23/131223fa_fact_pollan?currentPage=all #science #intelligence #vie #plantes #controverse

      Many plant scientists have pushed back hard against the nascent field, beginning with a tart, dismissive letter in response to the Brenner manifesto, signed by thirty-six prominent plant scientists (Alpi et al., in the literature) and published in Trends in Plant Science. “We begin by stating simply that there is no evidence for structures such as neurons, synapses or a brain in plants,” the authors wrote. No such claim had actually been made —the manifesto had spoken only of “homologous” structures — but the use of the word “neurobiology” in the absence of actual neurons was apparently more than many scientists could bear.

      “Yes, plants have both short- and long-term electrical signalling, and they use some neurotransmitter-like chemicals as chemical signals,” Lincoln Taiz, an emeritus professor of plant physiology at U.C. Santa Cruz and one of the signers of the Alpi letter, told me. “But the mechanisms are quite different from those of true nervous systems.” Taiz says that the writings of the plant neurobiologists suffer from “over-interpretation of data, teleology, anthropomorphizing, philosophizing, and wild speculations.” He is confident that eventually the plant behaviors we can’t yet account for will be explained by the action of chemical or electrical pathways, without recourse to “animism.” Clifford Slayman, a professor of cellular and molecular physiology at Yale, who also signed the Alpi letter (and who helped discredit Tompkins and Bird), was even more blunt. “ ‘Plant intelligence’ is a foolish distraction, not a new paradigm,” he wrote in a recent e-mail.

  • #Climat : un sceptique au Collège de France | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/161213/climat-un-sceptique-au-college-de-france?onglet=full #paywall mais on peut libérer

    C’est exactement la stratégie des réseaux climato-sceptiques américains, ces « marchands de doute » étudiés par les historiens Naomi Oreskes et Erik Conway dans leur livre http://www.mediapart.fr/journal/international/031110/climat-le-business-du-doute : fabriquer l’apparence de la #controverse sur un sujet très consensuel parmi les scientifiques, créer un débat qui n’existe pas parmi les experts.

    Or la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère n’a jamais été aussi énorme qu’aujourd’hui, selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM) dans son dernier rapport (voir ici). En dépit de la signature du protocole de Kyoto en 1997, le réchauffement de l’atmosphère s’est aggravé depuis 1990. Pire encore, la hausse des émissions de CO2 survenue entre 2011 et 2012 est supérieure au taux moyen d’accroissement des dix dernières années.

    #gaz_de_schiste

    « Je trouve totalement ridicule, irrationnel, politiquement orienté, c’est contraire à l’idée que je me fais de l’humanité, de ne pas vouloir connaître » ce que contiennent nos sous-sols, s’emporte Marc Fontecave, au téléphone. Il fait partie, avec Vincent Courtillot, du groupe de travail de l’Académie des sciences qui vient de publier un avis favorable à la recherche de gaz de schiste sur le territoire national. On y lit que « les conséquences positives pour l’économie qui pourraient résulter, pour la France, d’un développement des gaz et des huiles de roche-mère sont trop importantes dans la situation de crise actuelle pour qu’on puisse rejeter a priori, sans un examen attentif, cette ressource potentielle ».

  • Faut-il repolitiser le monde ? - Slate
    http://www.slate.fr/tribune/79240/interview-bruno-latour-gouvernance-mondiale-uzbec

    Pour le philosophe et sociologue des sciences, Bruno Latour, il ne nous faut pas un gouvernement mondial, mais il faut repolitiser le monde. Pourquoi ? Parce qu’au lieu de créer un gouvernement universel qui va chercher à rationaliser tous les problèmes, il faut discuter sérieusement de ces problèmes. "Prenez les OGM, par exemple. Aura-t-on le droit de dire aux Américains qu’on n’en veut pas pour des raisons politiques ? Et s’ils rétorquent qu’il n’y a pas de raisons scientifiques valables pour les (...)

    #complexité #controverse #politique