• Après la #préférence_nationale, la #préférence_religieuse ?

    Dans le nord de l’#Irak, l’avancée de l’#Etat_islamique pousse sur les routes de l’exode des dizaines de milliers de personnes issues des #minorités menacées par l’innommable politique de « #purification_religieuse » des #djihadistes. Tous les #non-sunnites sont visés : #chrétiens, #yézidis, #chiites. Mais, après la prise de la première ville chrétienne du pays, #Qaraqosh, c’est la fuite de cette population qui, de par son ampleur, fait d’abord la « une » des journaux.
    En #Suisse, la tragédie humanitaire a ému jusqu’aux pires fossoyeurs du devoir d’#asile. Voilà qu’il s’est trouvé un conseiller national #UDC, le Bernois #Erich_von_Siebenthal, pour demander d’accueillir ces chrétiens. Ou du moins de les accueillir « en priorité ». Dans l’interpellation au Conseil fédéral qu’il prévoit de déposer durant la session d’automne, l’élu introduira la notion de préférence religieuse en matière d’asile. Au nom d’une #proximité_culturelle. Parce qu’ils seraient des #coreligionnaires. Parce que ces #réfugiés s’intégreraient mieux que, au hasard, des #musulmans
    A l’UDC, il se trouve des personnes séduites par la proposition. Elle est pourtant insupportable et odieuse à plus d’un titre. D’abord parce qu’elle se réclame de l’#identité_chrétienne que, pourtant, elle pervertit frontalement en piétinant le principe évangélique cardinal d’accueil et de charité sans distinction. C’est la misère et l’appartenance à une même fraternité humaine qui relient celui qui appelle à l’aide et celui qui lui tend la main. Ce principe n’a d’ailleurs pas de copyright, car il est universel. Une préférence religieuse contredirait tout simplement les #Conventions_de_Genève, qui commandent aux Etats d’accorder les mêmes droits aux réfugiés, sans distinction de race, de nationalité ou de religion. Hier, les évêques suisses ont lancé un appel à l’aide à toutes les minorités menacées dans le nord de l’Irak.
    Après l’initiative contre les minarets, voilà donc encore une trouvaille émanant des bancs de l’UDC pour alimenter le #choc_des_civilisations. Un univers mental qui, pour rappel, avait notamment servi en 2003 à justifier l’attaque d’un autoproclamé « Occident judéo-chrétien » contre « l’axe du mal ». Et de déstabiliser durablement la région que les chrétiens et autres minorités fuient désormais plus massivement que jamais...
    Mais la réalité est têtue. Car au-delà des réactions émotionnelles et primaires de l’élu UDC, la vérité est que la Suisse, sous la pression de son parti, pratique une #politique_d’asile tellement restrictive qu’elle ne fait pas beaucoup de distinctions entre les réfugiés, dans la mesure où tous, ou presque, sont d’abord soupçonnés d’#abus avant d’être considérés comme en danger. L’UDC, d’ailleurs, n’a pas fini d’exploiter son filon. Il y a deux semaines, en vue des élections fédérales de 2015, elle annonçait étudier le lancement d’une énième initiative pour restreindre le droit d’asile en réservant ce dernier aux réfugiés arrivant chez nous par voie aérienne.
    Que se passera-t-il, demain, quand des chrétiens persécutés viendront chez nous à pied ?

    http://www.lecourrier.ch/122991/apres_la_preference_nationale_la_preference_religieuse

    #islamophobie #réfugiés #accueil #accueil_préférentiel

  • #Scott_Morrison calls for reinterpretation of refugee convention

    The immigration minister, Scott Morrison, has called for a reinterpretation of the refugee convention, arguing the framework outlining countries’ obligations to those fleeing persecution is being used “as a tool by people smugglers to basically run death voyages”.

    http://www.theguardian.com/world/2014/aug/04/scott-morrison-calls-for-reinterpretation-of-refugee-convention?CMP=twt

    #Convention_de_Genève #convention_sur_les_réfugiés #asile #migration #Australie #droit_des_réfugiés #voyages_de_la_mort

    • Why is Australia’s Immigration Minister Attacking the Refugee Convention?

      No amount of coffee could have prepared me for this headline: “Morrison attacks UN Refugee Convention.”

      Over in New York, I audibly moaned into my mid-morning bagel, reading the latest assault on Australia’s integrity off my phone. A colleague asks what’s wrong. I have to explain that the Australian Minister for Immigration and Border Protection (to which she rightfully snorts “Border Protection”) announced that he takes issue with 60 years of international, domestic and comparative judicial interpretation of the UN Refugee Convention.

      She stared at me in disbelief and said, “Your Immigration Minister said that? What does that even mean?” It means he has decided that vilifying refugees is no longer enough; he wishes to vilify the legal instrument and the people that provide refugees with legal protection as well.

      “Why?” How could I begin to answer that question? Facts, stories, statistics, Australian politics, the law and faces start circling in my head. I instinctively order another coffee.

      http://rightnow.org.au/topics/asylum-seekers/why-is-australias-immigration-minister-attacking-the-refugee-convention

  • #port du Pirée : lutte acharnée pour la dignité ouvrière
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=3768

    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/wp-content/plugins/readers-from-rss-2-blog/wpsmartapps-lic/images/ico-tag.png

    Imaginez un seul moment un pays dans l’UE où les ouvriers n’ont pas le droit de #Grève et même quand ils osent s’organiser un minimum pour défendre leurs droits économiques et sociaux leur gouvernement leur envoie les CRS. Pas possible non ? Ce n’est pas le Cambodge non plus ! Hélas c’est … Tags : #Antarsya, #chine, #convention_collective, #délocalisation, #Grèce, #Grève, #port, #Siriza, #zones_franches Del.icio.us Port du Pirée : lutte acharnée pour la dignité ouvrière « > Facebook TweetThis Port du Pirée : lutte acharnée pour la dignité ouvrière »> Digg Port du Pirée : lutte acharnée pour la dignité ouvrière « > StumbleUpon Port du Pirée : lutte acharnée pour la dignité ouvrière »> (...)

    #Antarsya #chine #convention_collective #délocalisation #Grèce #Siriza #zones_franches

  • Quand les multinationales essayent de faire la loi la grève est la dernière ligne de défense

    Amazon refuse à ses employés allemands l’application de la convention collective pour le commerce. L’entreprise multimationale se présente comme prestataire de services logistiques et applique la convention collective pour cette branche beaucoup plus avantageuse pour elle.

    02.06.2014 : Bei Amazon wird weiter gestreikt (neues-deutschland.de)
    http://www.neues-deutschland.de/artikel/934708.bei-amazon-wird-weiter-gestreikt.html

    »Mit der Ablehnung jeglicher Gespräche über einen Tarifvertrag, verweigert Amazon den Beschäftigten Respekt und die notwendige Wertschätzung ihrer Leistung«, sagte ver.di-Bundesvorstandsmitglied Stefanie Nutzenberger. »Die Kolleginnen und Kollegen bei Amazon brauchen einen Tarifvertrag, der ihnen Sicherheit und Planbarkeit für existenzsichernde Einkommen und gute Arbeitsbedingungen sowie eine Zukunftsperspektive bietet.« Der Kampf um einen Tarifvertrag unter den Bedingungen des Einzelhandels läuft schon seit April 2013. Amazon hat die Forderung bisher kategorisch abgelehnt und argumentiert, man sehe sich als Logistiker, dessen Bezahlung schon am oberen Ende des branchenüblichen Niveaus liege.

  • Tunisie : Un geste historique relatif aux droits des femmes |
    Human Rights Watch

    http://www.hrw.org/fr/news/2014/04/30/tunisie-un-geste-historique-relatif-aux-droits-des-femmes

    (Tunis) – La Tunisie a officiellement levé des réserves clés à la convention internationale des femmes, un pas important vers la réalisation de l’égalité des sexes, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Le gouvernement tunisien devrait désormais veiller à ce que toutes les lois nationales soient conformes aux normes internationales et éliminer toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.

    Le 23 avril 2014, les Nations Unies (ONU) ont confirmé la réceptionde la notification de la Tunisie de retirer officiellement l’ensemble de ses réserves spécifiques à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW). Ces réserves avaient permis à la Tunisie de ne pas souscrire à certaines dispositions, notamment sur ​​les droits des femmes au sein de la famille, même si le pays avait ratifié la Convention. La Tunisie a entamé ce processus en 2011, mais n’a formellement notifié l’ONU que dans les derniers jours. La Tunisie est le premier pays de la région à supprimer toutes les réserves spécifiques au traité.

  • La guerre et le droit, inventaire cartographique - Visionscarto

    http://visionscarto.net/la-guerre-et-le-droit

    Visions carto c’est (re)parti ... Une première contribution, de nombreuses autres suivent.

    C’est vers la fin du XIXe siècle qu’apparaissent les premiers traités internationaux visant à protéger les populations civiles lors des conflits armés : droit pénal, protection des personnes, interdictions d’armes spécifiques, méthodes de combat. Depuis lors, le constat des atrocités des conflits armés a conduit les nations à inventer une multitude d’instruments légaux visant à endiguer les actions qui ne servent pas directement les buts de la guerre, ou jugées contraires à un respect minimal de l’humain.

    En onze cartes, Agnès Stienne propose ci-dessous un grand tour d’horizon des accords internationaux destinés à protéger les civils dans les conflits armés.

    #conventions #guerre #conflits #droit_et_guerre

  • Texte d’Alain Guiraudie - SPIAC CGT
    http://spiac-cgt.org/texte-dalain-guiraudie

    Évidemment, je me doutais que ça allait arriver. Je me doutais bien que ça trottait dans certains esprits, cette coïncidence entre mon soutien à la convention et le succès de L’INCONNU DU LAC.

    1) Oui, j’aurais approuvé la convention avant mon premier long métrage, d’autant plus qu’avant mon premier long, j’étais aussi régisseur adjoint.

    2) Je ne me sens absolument pas en position de force, c’est sans doute mieux aujourd’hui pour moi mais je ne pense pas en avoir fini avec les problèmes de budget (en finit-on jamais avec ça ?).
    Et rassure toi, on ne soutient pas la convention collective juste pour emmerder la jeunesse.

    J’ai pas mal réfléchi à cette histoire de convention, coincé entre des préoccupations que j’ai eues comme technicien et des problèmes auxquels je me suis heurté en tant que réalisateur. J’ai fait des courts-métrages sans salaires, des longs payés sous le tarif syndical. Donc c’était pas non plus évident pour moi cette histoire.

    Aujourd’hui on veut bien de nos films à condition qu’ils se fassent pour pas cher. Si on veut tant de la diversité, de la nouveauté, de l’audace, il faut la financer à hauteur de ce qu’elle coûte. C’est en s’en donnant les moyens qu’on gardera un cinéma fort. Pas en colmatant les brèches ou en ramassant les miettes. Je ne vois aucune raison à ce que cette diversité se paye sur le dos des techniciens (ou même des réalisateurs).

    #cinéma #salaires #SRF #convention_collective #CFDT

  • Femmes de ménage : un métier à hauts risques toxiques oublié par l’écologie - Basta !
    http://www.bastamag.net/Menace-chimique-pour-les-salarie-e

    Il faudrait aussi rendre la substitution absolument obligatoire. D’autant plus qu’en matière de nettoyage, les alternatives existent. Tensio-actifs d’origine végétale, cire d’abeille, vinaigre blanc, nettoyage vapeur : les recettes dénuées de pétrochimie ne manquent pas. Il en existe même qui sont spécialement dédiées aux professionnels, comme ceux que propose l’entreprise familiale Étamine du lys. « En base végétale, le coût de production est deux à trois fois plus élevé que lorsque l’on travaille avec des molécules pétrochimiques », détaille Bénédicte Gabory, co-fondatrice de la marque. Mais le coût final du lavage n’est pas plus important, assure-t-elle. Au lieu d’avoir 36 produits différentes – un pour chaque usage – on a trois ou quatre produits polyvalents. Le fait qu’ils soient ultra-concentrés, contrairement à de nombreux détergents issus de la pétrochimie, permet d’en mettre beaucoup moins. »

    Protéger la santé des salariés : une affaire rentable

    « Il y a un petit surcoût à l’achat, mais que l’on ne répercute pas sur le tarif de nos prestations, et qui n’empêche pas l’entreprise de fonctionner pour autant, loin s’en faut », témoigne de son côté Laurent Rodrigues, directeur de la société de nettoyage Cleaning bio, présente à Montpellier et à Lille [6], qui travaille avec des produits bénéficiant de l’écolabel européen. « Et en terme d’efficacité, on ne note aucune différence avec les détergents plus classiques. » Même les endroits nécessitant une asepsie totale (la stérilisation intégrale d’une surface) pourraient se passer des désinfectants dangereux pour la santé de ceux et celles qui s’en servent. L’ efficacité du nettoyage à la vapeur a ainsi été testée avec succès dans certains établissements de soins, en collaboration avec l’institut Pasteur de Lille.

    Cette efficacité « est au moins égale ou supérieure au nettoyage chimique, et même plus importante pour les surfaces rugueuses. Le risque de survenue de résistance microbienne est plus faible qu’avec des désinfectants », relève Suzanne Déoux, docteur en médecine et spécialiste de la santé dans le bâtiment [7]. Côté budget, cela augmente la consommation d’électricité et le temps de nettoyage, mais supprime le coût d’achat des produits. Pour limiter les toxiques qui imprègnent les corps des salarié(e)s, on peut aussi jouer sur les techniques de travail. « L’utilisation de tissus à microfibres sèches ou humides, de balais frangés humidifiés, ou de serpillères bien essorées permet ainsi de limiter l’humidification des surfaces, et de réduire le dégagement de composés organiques volatils (dont certains sont cancérigènes, ndlr) », ajoute Suzanne Déoux. Qui précise que « les produits mal dilués augmentent fortement les émissions d’éthers de glycol et de terpène ». Certaines entreprises sont équipées de matériel de dosage mécanisé pour prévenir ce genre d’exposition, mais elles sont rares.

    #travail #santé #plo

    • Pour avoir testé des produits bios à mon travail (démarche écologique incitée par la direction), les produits ne permettent pas aux employé-e-s de « tenir » les standards usuels de propreté dans le temps imparti. Donc, suite aux protestations de ces derniers, des produits plus détergents, ont été progressivement réintroduits. Rien de simple donc : à la question écologique, il faut donc associer la question des conditions de travail, des horaires...

    • Et oui, écolo et social ça doit toujours aller de pair. :)

      C’est souvent parce qu’on (enfin, les patrons surtout, mais pas que) veut aller toujours plus vite, toujours plus loin, que l’on utilise des produits de plus en plus forts, et des dispositifs techniques toujours plus complexes.

      Quand on décide qu’on a le temps…

    • Oui @nicolasm, je suis d’accord avec toi, mais comment décaper ces standards ?

      Le nettoyage à outrance est maladif et mortifère.

      Mais c’est s’attaquer à toute une philosophie de la propreté, une civilisation basée sur le nettoyage et l’éradication du microbe, du sale, du sauvage, le XXcide de la nature.
      Détruire et reconstruire sur des bases compréhensibles, reprendre le contrôle sur la vie, sur la poussière, sur l’inconnu, bref sur nos incapacités métaphysiques à résoudre le monde.
      Frotter pour faire disparaitre notre méconnaissance.

    • @aude_v oui, oui c’est passionnant, à l’engouement obsessionnel et névrotique pour l’hygiène certains lient également des modifications politiques comme la montée sécuritaire, en partant de l’usage de la fourchette, de l’éloignement des corps, pour confirmer notre peur croissante de l’autre.
      Donc oui, c’est politique, a commencer par l’élimination du #vernix_caseosa quand on vient à peine de naitre, ne marque-t-on pas ainsi que l’enfant appartient désormais à une société qui se moque éperdument de son bien-être et lui préfére les #conventions_sociales ?
      A quand une étude sur l’usage des détergents, désherbants, désinfectants et autres saloperies polluantes dans des communes en fonction de leur obédience politique ? Si elles se foutent ou pas de la santé des travailleurs et des habitants… J’ai vu qu’on en vient doucement à moins chlorer l’eau pour préférer l’ultra-violet, à supprimer les désherbants chimiques, à refuser de stocker des produits devenus dangereux au gré des connaissances pour préférer des produits biodégradables.

    • Dans notre rue, il y a pas mal d’années, en colère, nous avons été plusieurs à envoyer une lettre motivée au maire de Clichy demandant de cesser les désherbants et réclamant le droit d’avoir des mauvaises herbes, il n’a jamais répondu mais le cosmonaute avec ses bouteilles chimiques, on ne l’a pas revu. J’avoue également avoir pleuré à Berlin en voyant les mauvaises herbes pousser sur les trottoirs et soignées par les habitants.
      Le processus de la jouissance éprouvée à l’acte de destruction, par la tronçonneuse, l’herbicide, etc… est une vengeance contre le désordre supposé de la nature justifié par un soit-disant acte de civilisation, mais qui n’est pas bien loin de la culture du viol.

  • DEF CON : The Documentary - Jason Scott
    http://www.youtube.com/watch?v=SUhyeY0Fsvw&feature=youtu.be

    DEF CON is the world’s largest hacking conference, held in Las Vegas, Nevada. In 2012 it was held for the 20th time. The conference has strict no-filming policies, but for DEF CON 20, a documentary crew was allowed full access to the event. The film follows the four days of the conference, the events and people (attendees and staff), and covers history and philosophy behind DEF CON’s success and unique experience. Written by Jason Scott

    où l’on voit le général Alexander
    http://seenthis.net/messages/162024

    voir aussi cet autre #film #documentaire de Jason Scott :
    http://seenthis.net/messages/46338

    #hacking #convention #silicon_army

  • Kritik an Auflagen für Asylbewerber in Bremgarten AG

    Der Bund nimmt am Montag auf dem Waffenplatz in Bremgarten AG eine weitere Unterkunft für bis zu 150 Asylbewerber in Betrieb. Für die Asylbewerber gelten in der Stadt pauschale Rayonverbote. Die Menschenrechtsgruppe augenauf bemängelt die Verbote. Der Bund will die Vorbehalte prüfen.

    –-> la Suisse ouvre un nouveau centre pour 150 requérants d’asile à Bremgarten (AG). Pour les requérants d’asile la ville décidera d’un « rayon #interdit », dans lequel les requérants ne pourront pas se rendre. L’association #Augenauf critique cet interdit.

    http://www.suedostschweiz.ch/politik/kritik-auflagen-fuer-asylbewerber-bremgarten-ag

    Rayonverbot = http://de.wikipedia.org/wiki/Rayonverbot

    #asile #Suisse #Bremgarten #Aarau #migration #réfugiés #Rayonverbot #centre_pour_requérants_d'asile #Argovie

    Qui peut m’aider pour mettre un # sur cette histoire d’interdiction d’entrée dans une zone ??

  • Au #Maroc, la #chasse aux #étrangers tue et pendant ce temps, l’UE négocie et se tait

    Dans le nord du Maroc et dans d’autres villes du pays (Mekhnès, Rabat, etc.), les scènes se répètent depuis des mois, voire des années [1], mais elles ont, ces dernières semaines, atteint une ampleur sans précédent.

    La #police et les #militaires marocains raflent en toute impunité des centaines d’#enfants, de #femmes et d’hommes, pour la plupart originaires de pays subsahariens. Ces chasses à l’homme ont principalement lieu dans les villes du nord du pays, El Hoceima, Ksar El Kebir, Nador, Taourirt et Tanger : le 27 juillet, 140 migrants ont été interpellés autour de la ville de Nador, et quelques jours plus tôt – le 24 juillet – ce sont près de 300 migrants qui ont été arrêtés dans le quartier Boukhalef à Tanger.

    Ces #traques donnent lieu à des scènes humiliantes voire inhumaines, et personne n’est épargné. À Tanger, une mère sénégalaise avec son enfant âgé de deux ans a été violentée en pleine rue par les forces de l’ordre pour être conduite presque dénudée dans un camion policier en vue de son refoulement à la frontière maroco-algérienne. Aux alentours de Nador, une réfugiée a été contrainte d’abandonner son bébé de sept mois dans la forêt, une autre y a laissé un de ses jumeaux, âgé de trois ans.

    Ces #violences policières, qui obéissent à des stratégies ciblées, entraînent la #mort de nombreux migrants [2].

    Après que les polices espagnoles et marocaines de part et d’autre de ces #frontières traquent ces personnes nuit et jour, elles sont généralement conduites par bus près d’Oujda à la frontière avec l’Algérie, pour y être #abandonnées, quand elles ne sont pas emprisonnées. Le gouvernement marocain et les autorités de l’Union européenne, qui rivalisent depuis des années de déclarations contre les migrants présents au Maroc, sont responsables de cette politique #xénophobe et mortifère.

    Pour rappel, le 7 juin 2013, le Maroc, l’UE et neuf États membres de l’UE [3] ont signé une déclaration conjointe [4] qui établit un ensemble d’objectifs politiques. Ce texte qui prévoit une série de mesures pour une « meilleure gestion de la migration » [5], ne constitue qu’un maillon supplémentaire du processus de sous-traitance du #contrôle_migratoire vers le Maroc.

    Sous pression et en toute #impunité, celui-ci exécute avec zèle les exigences de l’UE, qui se défausse ainsi allègrement de ses #responsabilités, sans se soucier des conséquences de cette #externalisation et en cautionnant ces actes.

    Nous demandons à ce que #Cécilia_Malmström, commissaire européenne aux affaires intérieures, #Laenser_Mohand, ministre marocain de l’Intérieur, #Saâd_Eddine_El_Othmani, ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération, et les ministres des Affaires étrangères des neuf États membres de l’#UE agissent urgemment pour faire immédiatement cesser les exactions policières au Maroc à l’encontre des #migrants.

    Nous demandons également à ce que les #exilés présents sur le territoire marocain soient traités dignement, quelle que soit leur situation administrative.

    Enfin, nous rappelons aux autorités espagnoles et aux autres Etats membres de l’Union européenne leur obligation de se conformer aux principes de la #convention_européenne_des_droits_de _l’homme, et à ce titre de traiter les demandes d’admission sur le territoire de l’UE de celles et ceux qui demandent à bénéficier d’une #protection, et de ne plus les #refouler vers un pays où ils risqueraient de subir des #traitements_inhumains et dégradants.

    http://www.migreurop.org/article2272.html

  • L’#Allemagne, royaume des #travailleurs #pauvres

    8 millions de salariés gagnent moins de 8 euros brut de l’heure en Allemagne, pays où le salaire minimum n’existe pas. Ces travailleurs sous-payés sont l’un des éléments clés de la compétitivité du « made in Germany » et de ses succès à l’export. Le coût total du travail dans les usines est pourtant très proche en France et en Allemagne (35,50 euros de l’heure dans l’Hexagone, contre 34,40 outre-Rhin). Mais comme l’a montré une récente étude de Patrick Artus, chef économiste de Natixis, les services, qui représentent plus de 60% de la valeur ajoutée de l’industrie, sont 25% moins chers en Allemagne. Or, c’est précisément dans les services et les PME sous-traitantes que se concentrent les salariés pauvres.

    Les #conventions collectives ne concernent qu’une partie (58 %) des ouvriers/employés et certains patrons quittent les fédérations pour ne plus les appliquer

  • Des techniciens racontent le tournage difficile de « La Vie d’Adèle »
    http://www.lemonde.fr/festival-de-cannes/article/2013/05/24/des-techniciens-racontent-le-tournage-de-la-vie-d-adele_3417150_766360.html

    Il faut parler, vider son sac, fouiller dans sa mémoire pour que certains détails finissent par revenir, enfin. Le tournage de La Vie d’Adèle, d’Abdellatif Kechiche, sélectionné en compétition officielle à Cannes, est fini depuis neuf mois. Les souvenirs se sont estompés. Mais ils ont été ravivés subitement, jeudi 23 mai, par la publication d’un communiqué musclé du Spiac-CGT. Le Syndicat des professionnels de l’industrie de l’audiovisuel et du cinéma a dénoncé tous les manquements au Code du travail durant les cinq de mois de tournage, de mars à août 2012.

    Tout cela est fort intéressant, mais je me demande juste pourquoi ça tombe sur lui en particulier, parce que la figure de l’auteur de cinéma français de gôche qui te fait bosser à l’œil et décide de tout au dernier moment, elle est assez répandue ... et ne suscite pas ce genre de bruit en général.
    #cinéma #industrie #travail

    • Enième spectacle de l’exception culturelle, à rapprocher :

      – des cachets pharaoniques des acteurs en vogue
      – du déficit du régime des intermittents du pestacle
      – du désolant spectacle de Cannes, le dernier endroit qui semble encore heureux de permettre à DSK de s’afficher http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/05/25/97001-20130525FILWWW00489-dsk-sur-le-tapis-rouge-a-cannes.php
      – de l’apologie d’une image réactionnaire de la femme et de l’enfant objet sexuel
      – des récriminations des barons du système contre un fisc oppresseur.

      Consommez-vous de la culture consanguine ? Moi, non, jamais, ne serait-ce que par solidarité avec les victimes de cette mafia !

    • J’ai trouvé sur les inrocks le commentaire d’un certain 00ben. Il dit beaucoup de choses interessantes alors je le colle ici même si c’est assez long.

      Cher Serge,

      La rédaction de cet humble texte va sans doute être un peu difficile… J’ose souhaiter que sa lecture le sera moins, l’humilité ne semble pas être votre point fort et au vu de ce que vous êtes capable de soutenir publiquement, le temps que vous prenez pour vous informer entre deux torchons critiques et « journalistiques » semble bien réduit.
      Je vais par ailleurs rajouter à votre calvaire car je vais devoir parler un peu de moi, et votre temps de cerveau disponible pour vous intéresser aux autres en dehors de toute posture a l’air lui aussi de s’amenuiser. A votre décharge, le champagne de Cannes a sans doute quelque difficulté à s’évaporer… J’ai bien conscience en tous cas que mon cas (qui est loin d’être unique) ne pourra pas servir de matière (et c’est le cas de le dire) à un magnifique étron comme vous en avez le secret, et qu’il vous indiffère. Je ne suis pas « artiste »… Mais j’ai quand même quelques mots à vous dire, et que voulez-vous, contrairement à vous je préfère parler de ce que je connais, et je me connais bien…

      Une dernière précision qui n’achèvera pas de vous décourager j’espère, je n’ai aucune idée au moment où je m’y attelle de la longueur ou de la forme que cette missive va prendre mais je sais avoir quelques difficultés, comme votre ami Abdellatif, à faire court parfois… C’est que j’ai beau être intermittent, technicien qui plus est… Non ne faites pas déjà la moue, cela n’a rien de répugnant je vous jure… Nous sommes des êtres humains comme les autres. Nous avons même une vie et besoin de manger, de dormir, de faire pipi tout ça tout ça… Non ne partez pas ! OK, c’est beaucoup de révélations… Je me recentre… C’est que j’ai beau être technicien disais-je, j’aime être précis et je ne rechigne pas à l’effort. Si si, je vous jure… Ça arrive encore de nos jours.
      Tout ça pour vous dire que si j’éprouve le besoin irrépressible de perdre mon temps à palabrer avec votre auguste suffisance, c’est que j’en ai très gros sur la patate… Au point d’avoir la sensation d’étouffer. Au point de ne pas réussir à évacuer ce truc qui me remue le cœur, les tripes et la gorge depuis ce matin, mais qui m’a tellement submergé à la lecture de votre « article » du jour que j’ai cru que j’allais en vomir. A défaut il me fallait autre chose pour évacuer… Me voilà.

      Ainsi donc il faut en finir avec le Kechiche bashing… Passons sur l’inanité de l’expression et sur le sous-entendu étrange… Que croyez-vous donc ? Qu’il y a là un bouc-émissaire injustement accusé des pires maux et qu’en parangon de la lutte contre les injustices et en grand connaisseur des méthodes de production, de la technique cinématographique, des tournages, et du fonctionnement de ceux-ci (ce que ne cesse de contredire votre article…) il vous faut voler à sa rescousse ? Que le monde est empli de petits bourgeois et/ou de gogos versatiles comme vous qui mettent au placard leur humanité et leurs convictions (et même pas que politiques…) dès qu’il s’agit d’évoquer le cas d’un « artiste » à leur goût ? Qui poussent l’idolâtrie jusqu’à tolérer l’intolérable, jusqu’à évacuer (volontairement ?) l’incohérence totale et le cynisme abject de ceux qui donnent à longueur de films ou de colonnes (suivez mon regard il vous méprise…) des leçons de bonne conduite morale, de lutte contre les inégalités, d’humanisme, de politique, de gestion, de bonne conscience, de bon goût, que sais-je encore (certains comme vous ont un avis sur tout…) et qui au quotidien font leurs les pires pratiques, l’amateurisme le plus crasse, les méthodes de propagande les plus immondes, les raccourcis les plus imbéciles ?

      Je me réjouis pour ma part que non, et pour ne pas me lancer dans un grand débat bien inutile avec le cuistre auto-satisfait que vous incarnez avec tant de panache aujourd’hui, je me contenterai de vous dire que les plus passionnés et les plus investis ne sont pas où l’on croit (enfin où vous les voyez, quand toutefois vous arrivez à regarder autre chose que votre nombril et les films de vos copains…) et de m’appuyer sur vos bafouillages… Pardon… Ecrits…

      Dès l’intro c’est carabiné de connerie… « Alors que les réjouissances du festival de Cannes se terminent et que la critique mondiale célèbre quasi-unanimement la Palme d’or décernée à La Vie d’Adèle, Chapitre 1 & 2, une partie des Français suit, sans avoir eu la chance de voir autre chose qu’une bande annonce, une série de polémiques mêlant politique, syndicalisme et autres commentaires n’ayant rien à voir avec une quelconque démarche artistique. »

      Ok… Quelques secondes de répit, je me mets à niveau ce n’est pas simple…

      Ainsi donc une poignée d’imbéciles à qui il reste un peu de conscience sociale (ou de professionnalisme, on y reviendra même si cette notion vous est étrangère…) et qu’il vous faut à tout prix éduquer, viennent gâcher la fête (enfin les « réjouissances »…) et ce magnifique consensus critique qui ne souffre aucun bémol, fût-il sur un tout autre sujet… Et c’est une honte… D’autant plus que ce consensus est adoubé par Votre Sainteté… Pauvre biquet… Pas trop dur ? En gros et pour reprendre votre raisonnement, son intelligence et sa magnifique structure : « Alors même que tout le monde aime les biscuits et que les derniers de La Mère Poulard (de l’artisanal quoi…) font l’unanimité, une bande de zozos, qui les a en partie fait cuire (quand même) mais qui ne les a même pas goûtés (horreur !!!) vient se plaindre qu’ils ont pour la première fois été concoctés dans les mêmes conditions qu‘en Chine, et c’est vraiment n’importe quoi. Décidément ils ne comprennent rien aux biscuits, et moi Serge Kaganski qui les ai goûtés et les ai trouvés très bons, je vais leur expliquer en quoi leur point de vue est illégitime et pourquoi il serait normal de délocaliser, c’est vrai quoi… Je les ai vraiment trouvés très bon, et je bande sur la Mère Poulard d’abord ».

      J’ai envie de dire faut arrêter les « réjouissances », vieux… Le champagne a pris racine…

      Ainsi alors, il est nécessaire d’avoir vu le film pour comprendre que le fait qu’il soit le fruit d’un tournage au cours duquel, sur le plateau comme en marge de celui-ci, des gens ont été méprisés, exploités, harcelés, des vies ont été mises en danger, est en fait tout à fait normal… Je tombe de ma chaise… Car oui c’est de cela aussi qu’il s’agit pauvre bougre… De vies mises en danger pour une œuvre qui est peut-être magnifique, mais qui est conçue et reçue en dépit du bon sens… Je ne parlerai que de ce que je connais. Et très bien contrairement à vous. Lâchez votre coupe de champagne, vos papiers bâclés, votre ego lamentable ou votre frustration de ne pas en être qui me paraissent être les seules explications possibles à votre si grande proximité avec ces artistes à qui vous donnez tous les droits parce qu’ils sont artistes, outre le conflit d’intérêt… Et faites donc 13 jours de régie d’affilée avec des journées comme celles d’un tournage en général, d’un tournage de Kechiche en particulier, et de celui de « La vie d’Adèle » spécifiquement… On parle de droits piétinés, d’argent jeté par les fenêtres pendant que des gens n’étaient pas rémunérés pour leur travail, d’humiliations, de caprices indécents, de harcèlement moral, j’en passe et des meilleures (mais bon prince, pour ne pas divulguer mes sources, pour ne pas trop me mettre dans la merde en vidant publiquement mon sac, et pour votre salut, je vous laisse le soin de faire un travail de journaliste). Vous répondez « le film me plait alors on s’en fout »… Scoop : comme technicien, il parait que journaliste c’est un métier… Vous devriez l’apprendre… Au pire, faites faire vos recherches par un stagiaire que vous sous-paierez ou ne paierez pas, c’est une méthode acceptable parait-il, c’est le nerf de la guerre tout ça, et ça doit être tellement flatteur d’avoir posé sa pierre à l’édifice (mortifère) de l’œuvre de Serge Kaganski…

      Au passage je note que ces pauvres Français qui n’ont rien compris et osent avoir un avis sur les conditions de sa mise en œuvre sans avoir vu le chef (d’œuvre), donnent dans la polémique politicienne ou sont à la solde des syndicats… Ça va les raccourcis Serge ?! Une petite faiblesse ? Besoin d’une prise de rendez-vous avec Jean-François Copé ou Laurence Parisot pour revoir vos classiques ? Ou vous êtes trop occupé à pondre un nouvel article tout plein de votre si prompte bonne conscience de gauche, que vous aimez tant mettre en scène ? Je me rappelle avec un émoi coupable votre article sur la Manif pour tous où vous fustigiez la droite et ses raccourcis faciles et hypocrites… Malgré quelques réserves, je l’avais relayé… Mes doigts me brûlent en y repensant… Je pense à mon pote H., qui fait de la direction de production en télé et qui me dit souvent, pour rigoler et se moquer gentiment de ma souplesse, de mon hermétisme au fric pour le fric et de mes engagements humanistes : « T’es une exception Ben… Le plus souvent avec les mecs de gauche, on a des problèmes de droite… »

      Là tout de suite, ça me fait rire jaune…

      Mais continuons, par ailleurs la politique n’a presque rien à voir là-dedans quand on y pense (j’y viens…), et qu’on essaye de voir plus loin que le bout de son nez (pardon, je vous réclame un effort…). Figurez-vous que bien des gens de gauche me critiqueraient aussi, aisément… Et oui, pathétique scribouillard… Comme beaucoup d’intermittents (même si pas tous je vous l’accorde, ceux dont vous prenez si facilement le parti par exemple, n’en font pas toujours autant…), vous n’imaginez pas le nombre de droits que je n’ai pas fait valoir. De mon plein gré, par amour de l’art et/ou de mon métier (oui oui j’insiste, METIER !!), parce qu’un projet me plaisait, pour une raison ou une autre, parce qu’il fallait bien percer à une époque où je n’étais qu’un taré de cinoche qui voulait faire son trou sans connaitre personne, sans un rond, et qui faisait (entre autres) le tour de Paris à 5h le matin pour trouver des tournages et proposer mon aide bénévole au cul des camions… Ou simplement parce que, dans un milieu aussi difficile, fermé, cloisonné par le piston et le copinage (auquel vous prenez votre part…), figurez-vous que comme d’autres je n’avais parfois pas le choix, et qu’aujourd’hui encore, scoop de nouveau, il m’arrive d’avoir besoin de bouffer… Mais cette réalité semble vous échapper comme à tous ceux qui ont le culot de dire « ils savaient bien que travailler avec Kechiche est difficile… Fallait pas y aller… » ou encore « ils sont bien contents de démarrer et de bosser sur un Kechiche, tous ces stagiaires »). Je me pose une vraie question en lisant vos âneries… Vous échappe-t-elle sciemment ? Non, je ne peux pas croire qu’une telle chose puisse arriver à un type, si arrogant et donneur de leçons soit-il, qui se prétend journaliste.

      Argument 1 : « Le procès porte sur des heures de travail non-déclarées, des tarifs au rabais, un tournage rallongé de deux mois et emploi du temps extrêmement changeant. » :

      Non !!! Le procès porte sur bien d’autres choses également… Faites votre boulot nom de nom (que c’est dur de canaliser ma colère et mon vocabulaire…) !!!!

      « Rien de bien nouveau dans ce monde qui, balançant entre création, budgets hyper-serrés et/ou coûts de fonctionnement astronomiques, est régi par de petits arrangements en marge du code du travail sans lesquels certains films seraient tout simplement impossibles à faire. Mais la CGT tient là une fenêtre de tir incomparable et s’attache à ériger le réalisateur en mauvais élève exemplaire. »

      Vous marquez un point (mais retrouvez aussitôt le giron de votre détestable incompétence juste après, rassurez-vous vous ne vous êtes pas trahi…). Rien de bien totalement nouveau en effet. Car oui, essayez d’être observateur au moins à défaut d’être un vrai journaliste qui s’informe d’abord, et informe ensuite… Ces arrangements en marge du code du travail nous les faisons. Constamment. Et bien souvent sans rien dire et avec le sourire malgré les aberrations incroyables que nous constatons au quotidien, que je ne détaillerai pas ici parce que je veux continuer à travailler, et que vous omettez (sciemment encore ?) de mentionner quand vous affirmez de manière péremptoire que certains films seraient « tout simplement impossibles à faire ». Je fais de la régie pour ma part. Les premiers arrivés, les derniers partis. Les salaires parmi les plus bas d’un plateau… Les amplitudes horaires parmi les plus folles… Et j’aime ça. Et je suis fier et ravi de faire ce métier même si par moments des cuistres comme vous me découragent….

      Je me suis battu comme un dingue pour le faire. Je dois encore me battre aujourd’hui parfois, tant justement il y a d’aberrations à tous les étages et tant souvent porter le bon nom, avoir les bonnes connaissances, tout accepter au prix de son équipe ou faire de la politique comme vous le faites offre plus d’opportunités que de vouloir être professionnel au service de professionnels ou être un authentique passionné. Je suis désormais chef de poste. Pour tenir autant que par passion, justement, j’ai dû cesser de compter depuis belle lurette les fois où j’étais traité comme de la merde par certains « créateurs » que vous chérissez. Par certains autres techniciens même… Mais je ne suis pas aussi clientéliste et méprisant que vous, je suis solidaire avec eux surtout quand on ne leur dit même pas merci après les avoir usé jusqu’à l’os, ce qui m’est arrivé trop souvent pour que je le tolère pour un autre…

      Peut-être que c’est là que le bât blesse d’ailleurs. Bien assis sur votre cul à donner votre avis sur tout, ignorant des coulisses tout autre son de cloche que celui ce que vos interlocuteurs privilégiés de journaleux branché vous font tinter à l’oreille, non seulement vous ne prenez même plus la peine de regarder de près, mais vous vous permettez l’indigence avec un aplomb qui ferait passer Christine Boutin pour une progressiste. Je ne compte plus toutes les journées de 15, 18, 20h parfois, payées 8, que j’ai faites. Toutes les fois où j’ai terminé ces journées de fous en chargeant des camions puis en ramenant chez elle ou chez lui, luttant pour ne pas m’endormir au volant, un comédien ou un « créateur » payé jusqu’à 250 fois mon salaire quotidien (le chiffre est véridique), mais qui refusait de travailler le matin ou qui avait je ne sais quelle exigence que la production bétonnait quel qu’en soit le coût avant de m’annoncer qu’elle n’avait pas le moyens de me payer mes heures sup… Je compte d’ailleurs sur les doigts d’une seule main après plus de 12 ans de métier les tournages sur lesquels je n’ai pas fait cadeau le sourire au bec d’heures de travail à la production. J’ai des milliards d’exemples que je ne citerai pas, pour vous contredire et vous jeter à la (grande) gueule à quel point vos propos sont non seulement inappropriés, mais insultants.

      Que croyez-vous ?! Qu’il n’y a que des techniciens incultes et pleurnichards qui doivent tout encaisser pour les joies de la création et l’égo des créateurs parce que c’est comme ça et que « c’est pas nouveau » ?! Dans quel monde vivez-vous ?! Oui nous faisons ces arrangements quand ils sont nécessaires, oui nous supportons parfois l’insupportable… Peu de gens savent, parmi tous ceux qui ont un avis sur nos métiers qui n’est souvent que le fruit de ce qu’ils entendent en interview télévisée ou lisent dans vos pages (des « créateurs » qui parlent « création », des comédiens qui se sont « éclatés », « bien marrés », des intellectualisations ou des pantalonnades à mille lieues de nos labeurs) quelle est la réalité de bien des tournages. Peu de gens savant comme il faut en chier ou tout accepter quand on n’a pas de piston ou quand on n’est pas du sérail. Comme nos boulots sont prenants. Comme de toute façon on renonce à toute vie personnelle quand un tournage démarre. Mais on le fait. Parce qu’on aime ça, encore une fois, et figurez-vous que parfois aussi ça se passe très bien. Pas parce qu’il n’a pas fallu faire des efforts, on aime ça et on les fait je vous dis. Mais parce qu’au moins on a été respecté, ou remercié. Parce qu’on a eu l’impression d’être tous ou presque dans le même bateau, parce que le film, au bout du compte, est beau. Et qu’il ne pouvait effectivement pas être fait autrement (ok ça c’est bien plus rare… Mais il vous faudrait bosser pour le savoir…)

      « il est injuste de faire porter ce chapeau collectif au seul Kechiche sous prétexte de Cannes et de palme d’or. »

      Il ne s’agit pas de faire de Kechiche un bouc-émissaire comme vous le sous-entendez honteusement. Scoop encore (décidément… ça va vous tenez le coup ?) : je n’ai rien de personnel contre Kechiche, comme je n’ai rien contre vous à la base… Et je ne sais pas ce que va donner ce film même si j’en ai une vague idée et que certains aspects de sa fabrication me hérissent le poil. Et oui Mr Kagansky… Tout le monde, et heureusement, n’est pas comme vous. Plutôt mourir que de suivre votre exemple et de juger des gens que je ne connais pas et des films que je n’ai pas vus sur la foi d’une réalité dont j’ignore tout… Je n’ai rien de personnel contre Kechiche disais-je… Ses agissements en revanche, en tant que co-producteur et réalisateur (scoop : des METIERS !!!! Artiste ou pas…) mais aussi en tant qu’être humain face à d’autres êtres humains, au même titre que les vôtres quand vous les légitimez avec des arguments aussi fallacieux, me font gerber. Ils sont la honte de nos métiers au même titre que votre article est la honte du journalisme. Il ne s’agit pas de faire de l’opportunisme, il ne s’agit pas de dénigrer un homme ou une œuvre, il s’agit de s’appuyer sur des faits et de dire que sur les tournages de Kechiche et sur ce film particulièrement, toutes les bornes sont dépassées.

      Tout ce qui peut se voir ailleurs mais qu’on tolère déjà trop souvent prend des proportions ahurissantes. Qu’il y a un système qui cloche, et que si beaucoup comme moi sont prêts à accepter beaucoup encore, que vous le vouliez ou non et même si « rien de nouveau », aucun artiste ni aucun chef d’œuvre, palme ou pas, ne justifie les choses que vous apprendrez quand vous lèverez le cul de votre chaise pour faire votre travail, comme les collaborateurs de Kechiche que vous insultez ont essayé de faire le leur… Ou alors par pitié, contentez-vous d’être un critique pédant et incohérent, vous êtes parfait dans ce registre… Rien de nouveau donc laissons faire et fermons-la ? Quel cynique de premier ordre vous faites, ça me fait frissonner que des gens qui tiennent ce genre de discours aient votre audience. Pire ! Comme si ce n’était pas assez con, vous ne vous arrêtez pas là !!! Continuons…

      Argument 2 : « Depuis peu, lorsque l’on parle de Kechiche, les commentaires, insidieux comme une rumeur, brossent un portrait tyrannique du nouveau-palmé, tout entier à son intention et très peu regardant sur le bien-être de ses congénères. »

      Insidieux comme une « rumeur » donc… Le mot est lâché. Qui parle de « rumeur » ? Vous assumez votre statut de « journaliste » et refusez de citer vos sources ? Ou allez-vous faire preuve d’honnêteté et cesser de sous-entendre que c’est totalement infondé et créé de toute pièce par je ne sais qui voudrait nuire sans raison valable ? A quoi vous sert de sous-entendre que le calvaire de gens méprisés est instrumentalisé à des fins politiques, ce que par ailleurs vous semblez faire de votre côté ? Quid des témoignages nombreux de ceux qui contrairement à vous ont côtoyé Kéchiche sur un plateau, se sont fait insulter ou exploiter (ils ne « comprenaient rien à l’art », notez la similitude du discours… Vous partagez visiblement beaucoup de choses), ont travaillé sur ses films, en sont partis parfois… Et même souvent pour « La vie d’Adèle »… Ils fabulent ? Sont à la solde de la CGT ? … Vous mettez un lien vers l’article du Monde qui les met en lumière pour mieux nier la validité de leur témoignage tout de suite après sans même ciller ?! Mais qui êtes-vous pour vous permettre ça ? Et ce « depuis peu », monsieur je-sais-tout, vous le sortez d’où ? Depuis son premier film c’est le cas… Et même des collaborateurs habituels sont partis de celui-là justement… Sans raison ? Vous faites quoi de ces infos ? A moins que l’information ne vous dérange… Parce que vous semblez avoir beaucoup de mal et que je suis d’humeur solidaire, une première pierre datée du jour à l’édifice de votre apprentissage du sens des réalités (je vous mets un lien tout frais pour que vous ayez le temps de relire les vôtres et de rattraper ce que vous avez loupé ou balayé d’un revers de la papatte…)

      http://www.afcinema.com/La-Vie-d-Adele-au-chapitre-temoignage.html

      « En cause, la “brouille” d’Abdellatif Kechiche avec ses deux actrices principales. »

      Que faire sinon de la redite, faites donc votre travail… En cause bien d’autres choses…

      « Ce dernier, intransigeant, aurait fait tourner près de 750 heures de rushes parmi lesquelles de nombreuses scènes d’intimité non simulées, écartées au montage. »

      Classe en effet… Et tous ces gens qui veulent nuire à quelqu’un de si formidable et en faire un bouc-émissaire… Si c’est pas malheureux… Heureusement Kaganski est arrivé… Sans se presser… Avec sa plume et son gros bonnet… Au fait, on vous a dit que 750 heures de rushes ça ne se faisait pas comme ça ? Que ça avait un coût financier ? Un coût humain ? Que ce coût est démultiplié quand on réfléchit 8h avant de tourner ou qu’on bouffe des huîtres et boit du champagne avec toute l’équipe qui poireaute ? Que ce coût se prévoit ? Que ça s’appelle de la production ? Que la production c’est un METIER ? Que réalisateur c’est aussi un METIER ? Que ces 2 METIERS sont indispensables à la bonne tenue d’un tournage, qui implique des vrais gens qui travaillent, ont une vie, un loyer, des impôts, des assurances et tout le toutim ? Je m’arrête là, ce serait comique si ce n’était pas pathétique d’être journaliste et d’ignorer (volontairement ou pas) tant de choses…

      « Deuxième pique relevée, lors de la remise de la Palme attribuée conjointement au réalisateur, à Léa Seydoux et à Adèle Exarchopoulos, un seul nom manquait au milieu des pleurs : celui de Julie Maroh, l’auteure de la bande dessinée Le Bleu est une couleur chaude dont s’est inspiré le Franco-tunisien. Cette dernière a publié un texte sur son blog, où elle raconte ne pas avoir été tenue au courant de l’état d’avancement du film et ne pas avoir été invitée à monter les marches. »

      A ce stade en toute franchise, je me demande si vous voulez entamer une reconversion et vous lancer dans le stand-up… Rappelons que le film a été montré sans générique et que Kechiche n’a remercié aucun technicien malgré cet état de fait et malgré les conditions de tournage que tout le monde connait désormais (sauf vous qui refusez de leur accorder du crédit pour des raisons artistiques qui n’ont rien à faire là…) « Un seul nom » manquait donc… Fâcheux mais extrêmement révélateur de votre mépris total pour une certaine catégorie de gens. Je vous invite à l’occasion à mettre un artiste visionnaire tout seul, des comédiennes (à poil si vous voulez, vous les aimez comme ça vous aussi…) et plusieurs camions pleins jusqu’à la gueule de matériel technique au milieu d’une équipe de gens constitués de carreleurs, de soudeurs, et de peintres en bâtiment et vous verrez le résultat… Un film c’est un travail d’équipe, vieux… Quand on a compris ça et qu’on a une production responsable derrière soi, aucun film n’est obligé de se faire dans la douleur… Quant à ce que vous dites de Julie Maroh, vous donnez vous-même le lien vers son blog pour juste après réduire son propos… Encore une preuve supplémentaire de votre suffisance… Que pensez-vous de vos lecteurs ? Trop cons pour aller lire à vos yeux ? Trop obnubilés par votre sainte parole ? Ou décidément vous vous foutez de tout ?

      « il arrive que dans l’émotion d’un prix et le minutage du temps imparti au discours, on en oublie de remercier Untel ou Unetelle. »

      Un autre truc encore un peu plus nul ? Une porte ouverte à enfoncer à défaut d’un clou ?

      « Il est notoire que le film est adapté de la BD de Julie Maroh, tous les articles l’ont mentionné, et il n’est pas très classe de la part de l’auteure de vouloir ramener à elle la cérémonie cannoise. Le film est signé Kechiche, pas Maroh et il n’est écrit nulle part que l’auteur d’une œuvre transposée au cinéma doit être obligatoirement intégré au processus de fabrication du film. »

      Et bien…

      « Plus généralement, il est possible que Kechiche ait un ego immense, mais ni plus ni moins que des centaines de cinéastes et d’artistes avant lui. L’ego surdimensionné est chose acceptable quand les œuvres sont grandes, et c’est bien le cas ici. »

      J’hésite entre essayer de trouver les mots pour argumenter entre 2 renvois ou inviter vos lecteurs à tout simplement se référer à l’article de Julie Maroh que vous avez la décence (vous en êtes donc capable…) d’indiquer vous-même, pour se rendre compte que tout ce que vous écrivez est d’une mauvaise foi et d’une malhonnêteté qui laissent pantois… Devant la classe dont elle fait preuve, la qualité de sa plume opposée à la calamiteuse objectivité de votre article de caniveau, je préfère renvoyer à ses écrits. Pour ce qui est de l’adaptation, elle y dit la même chose que vous… Elle y indique par ailleurs qu’elle ne tient pas rigueur à Kechiche d’un comportement pourtant assez odieux pour quiconque a conservé un peu de ce qui vous manque, calme les ardeurs des gens qui l’ont conspué parce qu’il l’avait « oubliée », précise qu’il l’a remerciée en privé, la voilà en petite capricieuse qui essaye de tirer la couverture à elle sous votre plume (enfin… Balai brosse…). Suit un argument de cour de récré (« le film est signé Kechiche, pas Maroh »), puis une formidable variante du « rien de nouveau » devenu cette fois « oui mais c’est pas le seul », et enfin le retour du tristement obsessionnel « un comportement inadmissible ne l’est plus quand il s’agit d’un artiste que j’aime » (bonjour les chevilles)… En gros, donc, non seulement vous débitez des conneries au mètre, n’avez aucun respect pour plein de monde, êtes complètement perdu dans votre fantasme du génie solitaire, faites preuve d’une condescendance ahurissante, mais en plus vous trouvez le moyen de vous répéter. J’étais déjà tombé de ma chaise, je ne sais plus jusqu’où je vais pouvoir descendre… Une chose est sure, votre papier est bel et bien signé de votre nom et constitue la preuve flagrante que lorsque l’on a un égo surdimensionné, on aime à voir son patronyme sur les choses qu’on a pondues, si petites et lamentables soient-elles…

      Quant au reste, juste un petit rappel, un cinéaste ne fait pas un film tout seul avec un pinceau ou un stylo, encore moins quand c’est une adaptation. Il peut trahir certes, reste qu’il a pris des choses à quelqu’un qui est en droit d’attendre au moins qu’il réponde à ses messages… Si un argument professionnel ne vous convainc pas, un argument humain vous siérait ? C’est quand même sympa et correct de répondre aux messages de l’auteure qu’on adapte non ? (ce qu’il faut vous apprendre, c’est épuisant…)

      Argument 3 : Vidéo de votre copine de neurone Christine Boutin (sur ce coup là vous êtes vraiment au taquet)

      Que vient faire ici la vidéo de cette folle ? Son propos s’inscrit-il dans une « argumentation » autour de « la vie d’Adèle » ? Outre replacer l’article dans un contexte à son niveau, je ne vois là-dedans qu’une énième et piteuse manière de décrédibiliser tous les témoignages, légitimes, eux, des gens que vous vous acharnez à piétiner de votre bêtise… Heureusement vous ne faites pas de commentaire ce qui est bien votre seule bonne décision éditoriale du jour.

      Argument 4 : « Un film d’amour entre femmes tourné par un homme, celui pourrait être perçu comme un acte progressiste. »

      Outre la coquille, qu’on mettra sur le compte du bâclage évident pour ne pas se contenter d’accabler le vide intellectuel, j’objecterais volontiers que ça peut tout aussi bien être perçu comme le summum d’une forme de machisme malsain, surtout au vu des conditions de tournage des scènes de sexe, de la « brouille » évoquée plus haut par vous-même, de l’âge des comédiennes au moment du tournage, du goût prononcé qu’ont les critiques dans votre genre pour le cul épate-bourgeois et la crudité « transgressive » dans les films des artistes labélisés qui trouvent grâce à leurs yeux et dans la quasi-totalité de ce qu’ils appellent des « chefs d’œuvres » depuis 20 ans (au point de se demander si le questionnement existentiel et surtout sexuel avec scène de cul à l’appui n’est pas une condition préalable à cette caractérisation, il faut bien avoir des choses sur lesquelles théoriser dans le vide et ça fait plus classe que d’avouer simplement qu’on avait envie de se rincer l’œil…), mais puisqu’il est possible que les scènes soient très belles je ne le ferai pas en détail.

      Tout juste vous rappellerai-je que l’histoire du cinéma est truffée d’idées magnifiques de mise en scène pour figurer des actes sexuels absolument torrides, des moments d’intimité prodigieux, des passions dévorantes, des orgasmes extraordinaires, sans avoir besoin de mettre tout le monde à poil et de faire en sorte que des comédiennes à peine majeures « se lâchent » devant la caméra derrière laquelle il y a (comble du hasard…) un homme (pardon un artiste… Un mec asexué quoi… Sic), et donnent dans le porno soft fût-il extrêmement signifiant quant à leur itinéraire. Mais vous n’avez peut-être plus le temps de vous intéresser à l’histoire du cinéma, entre vos papiers politiques, culturels, critiques, vos émissions de télé, vos pastilles radio, vos diners mondains, ça doit être prenant d’avoir une parole indispensable… Rassurez-vous, je suis bientôt au bout.

      « On pourrait juger La Vie d’Adèle par la justesse de sa mise en scène, son incroyable aplomb lui permettant d’envoyer des scènes inédites de sensualité, de durée et de précision. »

      Oui. On pourrait. Si on était aussi mauvaise langue avec les créateurs que vous ne l’êtes avec les techniciens et les auteures de BD, on pourrait aussi gloser sur la « justesse de la mise en scène » et la « précision » de quelqu’un qui a besoin de pousser tout le monde à bout sur son plateau, de montrer tout frontalement, de tourner 5 mois, d’atteindre les 750 heures de rushes dans les conditions qu’on sait tellement il ne sait pas où il va (vous me ferez la version fan club ensuite, le pointillisme tout ça), et de faire bosser 6 monteurs, pour accoucher de 3h d’un film à priori plutôt intimiste et sans effet spécial ni grosse machinerie… On ne le fera pas.

      Comme je ne désespère pas que vous travailliez un jour au lieu de vous contenter de décréter que votre avis prévaut sur la réalité parce que c’est le vôtre et que vous êtes le roi du biscuit, je vous suggère d’interroger en privé ses monteurs par exemple… Vous découvrirez des histoires magnifiques, y compris sur ses films précédents. Rappelons juste pour mémoire et pour l’anecdote que pour pondre « Apocalypse now », Coppola s’était arrêté à 250h de rushes… Ça n’a rien à voir me direz-vous, vous aurez raison… J’ai envie de dire justement. Mais bref…

      On pourrait vous demander ce qu’il y a de vraiment « inédit » dans cet « envoi »… La nature de la « claque » suscitée par ces scènes de sexe plus ou moins explicites qui brouillent la frontière entre fiction et réalité, et qui sont « hyper crues tu vois, chouchou, mais en fait totalement sensuelles/signifiantes/précises/mon-cul-sur-la-commode » ? … On ne va pas le faire non plus. A titre personnel j’ai l’impression que « Les Inrocks » et d’autres me font le coup tous les mois et surtout en période de festival, et qu’il n’y a que l’auteur des images et les propriétaires des culs qui changent… Et puis on va finir par replonger dans l’histoire du cinéma, y compris toute récente, et je vous bouffe déjà pas mal de votre temps. Je lisais en tous cas il y a peu le post d’un critique digne de ce nom, un de ceux qui argumentent, lui, même si on n’est souvent pas d’accord, et qui pointait combien le cinéma dit non-formaté l’était en fait totalement… Que ça résonne avec justesse à mes oreilles quand je vous lis…

      Mais gageons que « La vie d’Aldèle » est totalement différent… J’ai l’impression de l’avoir déjà vu 1000 fois, mais je me trompe sans doute (vous avez vu cette ouverture d’esprit ? Vous devriez en prendre de la graine…) et je prends note pour quand je le verrai, que niveau sexe on n’a jamais fait plus « sensuel » (j’ai tendance à me faire une autre idée de la sensualité et de l’érotisme pour le coup, mais on verra bien, avec le peu d’imagination que vous avez si vous y voyez de la sensualité c’est qu’il y en a…), plus long (c’est marrant je me souviens avoir vu plus long déjà…), et plus « précis » donc… Ok… Ouah… Ça fait un malheur dans les soirées ou chez Beigbeder ça, « c’est une scène inédite de précision » non ? Et sinon ça veut dire quoi ? On voit bien les poils ? Pour ce qui est de l’aplomb au moins, je ne vous contredirai pas… Incontestablement il en faut. Au moins autant pour demander à 2 comédiennes de faire ce qu’elles ont fait, que pour vendre avec la subtilité qui est la vôtre qu’on peut être critique de cinéma et considérer qu’il est indispensable de voir 2 filles baiser pendant 10 mn pour avoir une « compréhension profonde des personnages et de ce qui leur arrive dans la suite du film »… Sic. On ne saura jamais si elles l’ont vraiment fait ou pas (la grande question « cinéphilique » que se posent plein de « journalistes » en ce moment…), nous voilà rassurés il y en a au moins un qui se branle, au sens propre comme au sens figuré… Comme je ne veux de mal à personne, même pas aux cyniques condescendants, et qu’au moins au sens premier c’est plutôt agréable, je suis content pour vous… On enquille ? Pas encore sourd (oui il parait que ça rend sourd) ?

      « Ou alors on peut confondre ce film de fiction avec un documentaire sur la sexualité lesbienne et dénoncer une vision trop masculine et fantasmée des ébats de Léa et Adèle. »

      Bon sang, mais c’est bien sûr Serge ! Heureusement que vous êtes là ! Au milieu de la bien-pensance et de la liberté d’avoir une opinion, il est bon de se rappeler qu’il suffit de vous demander, et que quiconque y verrait une vision masculine et fantasmée des ébats de Léa et Adèle, se serait tout simplement planté de film et aurait fait une confusion… Et sinon vous aimez les pâtes ? J’espère que oui parce que moi j’aime bien… Je trouve ça bon… J’ai droit ? Eh dites Serge, le festival c’est fini hein ? Parce que vous nous le faites avec un brio, là…. C’est quand même du haut niveau… Allez on termine, c’est qu’il faut que j’aille me coucher.

      « c’est le ressenti de Julie Maroh et il est respectable. »

      Sans blague… Z’avez pas fait une faute de frappe là ?? Pour un peu vous le trouviez « légitime »… Ça vous a fatigué ce papier non ? Je vous sens moins en forme sur la fin…

      « Il n’est cependant pas du tout partagé par l’immense majorité de ceux qui ont vu le film (hommes et femmes, et on le suppose, hétéros, gays ou lesbiennes mêlés) et qui ont jugé ces scènes de sexe comme une des plus belles choses vues au cinéma depuis longtemps et comme nécessaires à une profonde compréhension des personnages et de ce qui leur arrive dans la suite du film. »

      Je me disais bien que vous alliez vous rattraper… Suis déjà revenu sur la « nécessité », je me moquerais bien encore un peu mais je n’aime pas tirer sur les ambulances… Je ne résiste pas à pointer tout de même ce culte soudain de la majorité. L’immense majorité de ceux qui ont vu le film (rappel, Cannes… Avec tout ce que ce petit nom implique… Et qui d’autre ? Bah… Juste Cannes en fait…) ont pensé comme vous ? Ah d’accord alors… Dont acte. Pour info Julie Maroh dans son article raconte tout autre chose. Une salle de cinéma où « tout le monde pouffe de rire. Les hérétonormé-e-s parce qu’ils/elles ne comprennent pas et trouvent la scène ridicule. Les homos et autres transidentités parce que ça n’est pas crédible et qu’ils/elles trouvent tout autant la scène ridicule. Et parmi les seuls qu’on n’entend pas rire il y a les éventuels mecs qui sont trop occupés à se rincer l’œil devant l’incarnation de l’un de leurs fantasmes. » Mais alors, comme les techniciens qui font du Kechiche bashing, cette frustrée de Julie Maroh ment à dessein vous croyez ?

      Ah non… Elle s’est trompée… Quelque chose m’avait échappé l’espace de quelques secondes et à cause de la contrariété sans doute. La vie est simple finalement… On se prend la tête pour des bêtises, je vais même finir par me demander pourquoi j’ai été si long… La majorité pense comme vous ? Elle a raison. La majorité ne pense pas comme vous ? Elle a tort. Et pour la minorité ? Pourquoi en serait-il autrement…

      Je ne sais pas si j’aurai la force et le temps (c’est que quand je bosse je le fais vraiment, moi…) de revenir parler du film quand je l’aurai vu pour vous dire si vous aviez raison ou si j’avais tort… Ce sont les 2 seules solutions n’est-ce pas ? Si c’est le chef d’œuvre annoncé, à mes yeux en tous cas, je vous le ferai savoir. Mais ne vous en déplaise, ça ne changera rien au caractère inadmissible de ce qui s’est passé sur son tournage. Un truc me rassure par ailleurs, je suis certain que nous n’aurons pas les mêmes arguments, et permettez-moi de vous dire que les vôtres me font de la peine…

      Je vous embrasse pas Serge… Pour finir en toute franchise, une page tarte à la crème comme celle qu’on vient d’explorer ensemble, de la part d’un titulaire de carte de presse, ça me donne plutôt des envies de tarte dans la gueule… Mais à part avec des mots quand je me retrouve face à tant de bêtise, je suis non-violent… Et sinon, vous connaissez « La vie de Brian » ?

    • Bonjour,

      Votre post ayant déjà été relayé sur des réseaux sociaux notamment, merci de le supprimer ou de le réécrire en ne disant pas que j’étais technicien du film... Cette prise de parole publique va déjà m’attirer suffisamment d’ennuis je crois pour qu’il faille que je sois précis et que rien ne puisse être considéré comme mensonger... Mon témoignage se base sur la foi de l’intégralité des articles existants, du témoignage d’amis ayant travaillé avec Kechiche, et de mon expérience personnelle, mais je n’ai pas travaillé sur « La vie d’Adèle ». C’est pour cela que je ne reprends pas d’exemple précis d’épisode ayant eu lieu sur le tournage, et que je n’utilise l’épisode champagne huîtres que comme un exemple d’attente inutile. Je ne parle que de ce que je connais. Par ailleurs, c’est avant tout le discours abject de « Kaganski » qui est la cible de mon courrroux.

      Merci, bonne continuation,

      00ben ;)

  • #Israël #Tsahal : les #Infractions aux #Conventions #Internationales

    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1536

    3 #Journalistes tués et 11 blessés lors de l’agression de #Gaza de novembre 2012, l’impunité des #CrimesDeGuerre perpétuée !

    Nous avons précisé sur POPULI-SCOOP que les raisons qui poussent le #Hamas à balancer ses roquettes sur l’entité spoliatrice des #Palestiniens de leur terre, sont les tueries où meurt l’élite, de toutes spécialités, des colonisés. Les #Médias #Occidentaux, de même que ceux qui se rapportent à ces derniers comme sources, se limitent à présenter « la légitime défense » de l’Etat hébreu qui s’donne à des #Liquidations ciblées…

  • L’entreprise #Nataïs annonce à grands renforts de publicité et de presse (l’une vaut l’autre) qu’elle est prête à embaucher 20 personnes : quelques précisions...
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve272

    Il nous semble important d’informer les travailleurs du #Gers que cette annonce, sous la Une élogieuse de La Dépêche (du mardi 30/10/2012), cache des difficultés de recrutement pour cette entreprise, difficultés que vous comprendrez aisément :

    Les conditions de travail y sont en effet très dures, pour nombre de raisons :

    _ Le #management à l’œuvre rend l’ambiance de travail délétère pour nombre d’employés qui démissionnent, ou partent soi-disant de leur plein-gré après une « rupture conventionnelle de contrat » où l’assistance et l’homologation de droit ne protègent pas tout le temps le travailleur,

    – Certains salariés, au poste de premix notamment, sont exposés sans les protections nécessaires et obligatoires à une substance très nocive, le #diacétyle,

    – Nataïs est une des entreprises championnes de la ##précarité, employant un volant d’intérimaires énorme par rapport au nombre de CDI,

    – Les « avantages sociaux » mis en avant par le Directeur Général sont moindres que les conditions normales d’emploi garanties par la #Convention_Collective étendue dont Nataïs relève, mais qu’elle se refuse à appliquer,

    – Toute activité syndicale réelle est réprimée et nombre de #licenciements sont contestés aux #prud’hommes pour leur caractère abusif et consécutifs à des faits de grève.

    Connaissant ces conditions de travail et la culture d’entreprise « musclée » qui y préside (voir le reportage de France3 du 24/05/12), le souci des jeunes affiché par Nataïs paraîtra au choix risible ou odieux : qui souhaiterait, sinon contraint, voir ses enfants commencer à travailler dans un tel établissement ?

    La direction de Nataïs nous donne de toute façon, et presque malgré elle, les règles du jeu : les travailleurs sont du "capital humain" , c’est-à-dire une ressource à exploiter comme une autre, une "matière première" .

    Dans ce département pauvre et au taux de chômage élevé qu’est le Gers, l’omerta règne sur cette entreprise qui procure des emplois - mais à quel prix ! - et des débouchés à des agriculteurs producteurs de maïs bientôt prisonniers de leur unique client.

    La course au développement, durable ou non, rend les politiques sourds aux conditions de travail des ouvriers de Nataïs et à leurs souffrances...

    Le changement, c’est maintenant, mais pas pour eux.

    Procurer du travail ne donne pas le droit de maltraiter les gens, et le département du Gers connaît malheureusement trop souvent le raisonnement inverse.

    SIA32/ #CNT-AIT
    http://sia32.lautre.net/Embauche%20Nata%EFs%20Peaufin%E9e.pdf

    http://sia32.lautre.net/Tracts.htm

  • Les #data en forme | Paule d’Atha
    http://owni.fr/2012/09/04/les-data-en-forme-episode46-merci-marie

    Pour ce 46e épisode et première veille datajournalisme de la rentrée, Owni prend la route avec l’ami Kerouac, se met plein de bulles data dans la tête, plonge dans des océans perpétuels un peu planants et ouvre bien grand les yeux sur ce fichu pétrole, source de tous nos maux passés et à venir.

    #Chronique #Cultures_numériques #Data #analyse_lexicale #big_data #convention_républicaine #data_en_forme #datavisualisation #dataviz #jack_kerouac #logiciel_r #NASA #Obama #on_the_road #peak_oil #postcarbon #r #romney #stefanie_posavec #walmart

  • Républicains, #MittRomney faucon insolent et sans renoncements
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1416

    #Obama aux atouts d’apaisement, garde la main de la sagesse !

    La #convention nationale des républicains, dont le parti est également surnommé #GOP (anglais : Grand Old Party) qui s’est terminée 30 août, a reproduit l’authentique expression d’une bonne partie de la population de la première puissance envers le reste du #Monde. En la suit par delà les océans, le réflexe de la domination, qui impose l’illégalité et l’injustice à la fois, est assumée : « toujours attaqué pour se faire respecter ».

  • C’est vrai qu’un pistolet à eau c’est beaucoup plus dangereux qu’un flingue à balles réelles...

    Water Guns Banned, Handguns Allowed at GOP Convention
    http://abcnews.go.com/blogs/politics/2012/05/water-guns-banned-handguns-allowed-at-gop-convention

    In the politically-charged and likely protest-filled streets of Tampa, Fla., during the Republican National Convention in August, water guns will be strictly prohibited. Concealed handguns, on the other hand, will be perfectly legal.

    Florida Gov. Rick Scott said this week that banning handguns from downtown Tampa during the convention, as the city’s Mayor Bob Buckhorn requested, “would surely violate the Second Amendment.”

    #US #Floride #Armes #Convention_républicaine

  • http://www.dalloz-actualite.fr/essentiel/prohibition-des-periodes-d-essai-d-une-duree-de-six-mois

    Est déraisonnable, au regard de la finalité de la période d’#essai et de l’exclusion des règles du licenciement durant cette période, une période d’essai dont la durée est de six mois.
    Soc. 10 mai 2012, FS-P+B, n° 10-28.512

    La présente décision est digne du plus vif intérêt puisqu’elle proscrit les périodes conventionnelles d’essai d’une durée de six mois et s’inscrit en cela dans le courant amorcé par la chambre sociale en 2009

    #contrat_de_travail #convention_OIT #durée

  • Le refus du regroupement familial entre deux époux présents en France ne peut pas méconnaître l’article 8 de la Conv. EDH ni l’article 3 de la convention relative aux droits de l’enfant.

    En effet, le juge administratif considère qu’un refus de regroupement familial pour un conjoint se maintenant irrégulièrement en France n’a pas pour objet ni pour effet de séparer les époux ou l’enfant de son père.

    Voici la décision en cause de la cour administrative d’appel de Lyon : http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriAdmin.do?oldAction=rechJuriAdmin&idTexte=CETATEXT000024315
    Pourtant, l’hypocrisie est totale. Le père devrait en l’espèce retourner en Russie pour obtenir, hypothétiquement, un visa dans le cadre du regroupement familial. Et en France, où il ne bénéficie d’aucun droit à régularisation, il n’est pas expulsable en sa qualité d’enfant né en France et d’époux d’une femme bénéficiant d’un titre de résident.

    #droit_des_étrangers #Convention_EDH #convention_droit_des_enfants #vie_de_famille

  • Lex Libris - L’inconventionnalité partielle de l’article L 541-1 du code du patrimoine
    http://smanyach.tumblr.com/post/22115973838/linconventionnalite-partielle-de-larticle-l-541-1-du

    Le Conseil d’État, par une décision du 24 avril dernier, que l’article L 541-1 du code du patrimoine qui transfèrent à l’État la propriété des vestiges archéologiques, sont contraires à l’article 1er du premier protocole additionnel à la Convention Européenne des Droits de l’Homme, en tant qu’elles s’appliquent à des personnes qui étaient propriétaires du sol avant l’entrée en vigueur de la loi du 17 janvier 2001, relative à l’archéologie préventive.

    Grotte de Vilhonneur


    #archéologie #droit_de_propriété #convention_EDH