• L’affaire d’importation de déchets d’Italie : Une enquête ouverte

    Le ministère des Affaires locales et de l’Environnement a annoncé mardi, 3 novembre 2020, qu’il a ordonné l’ouverture d’une #enquête sur un marché conclu par une société tunisienne pour l’importation de déchets de l’Italie, sans divulguer le nom de la société.

    Cette décision intervient au lendemain de la diffusion sur une chaîne de télévision privée, d’’un reportage d’investigation, faisant savoir que 70 conteneurs transportant 120 tonnes de déchets, viennent d’arriver en Tunisie. Plus de 200 autres sont encore en attente dans le port de #Sousse, selon la même source.

    La société tunisienne recevrait 48 euros pour chaque tonne importée. Il s’agit de divers types de déchets dont des #résidus_hospitaliers et dont l’importation n’est pas conforme aux normes nationales et internationales, a-t-on encore indiqué.

    Le département des Affaires locales et de l’Environnement n’a pas démenti, dans un communiqué, ce marché, mais, il a précisé qu’il n’a octroyé aucune autorisation à la société impliquée dans cette affaire et qu’il « n’hésitera pas à prendre toutes les mesures judiciaires adéquates face à ce genre de dépassement ».

    Il a fait savoir, aussi, qu’une décision de « ne plus accepter les conteneurs de déchets importés par ladite société et de renvoyer les quantités précédemment importées » a été prise, lors d’une séance de travail, tenue le 8 juillet 2020, avec la participation de l’ensemble des départements concernés.

    Sur le plan national, les activités de collecte, de transport et de gestion des déchets en Tunisie sont soumises à un cahier des charges que les promoteurs et sociétés doivent déposer à l’Agence Nationale de Gestion des Déchets pour approbation.

    Ils sont aussi tenus d’élaborer une étude d’impact sur l’environnement et la déposer à l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement ANPE.

    Les deux agences, qui relèvent du ministère de l’Environnement sont responsables de l’approbation des dossiers déposés pour exercer les activités précitées.

    Quant à l’échelle internationale, la Tunisie est signataire de plusieurs conventions internationales concernant les déchets.

    Il s’agit surtout de la #convention_de_Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination, adopté à Bale, depuis le 22 mars 1989 et la convention de Bamako sur l’interdiction d’importer en Afrique des déchets dangereux et sur le contrôle des mouvements transfrontières et la gestion des déchets dangereux produits en Afrique. Elle est aussi signataire des codes des déchets européens.

    https://www.mosaiquefm.net/fr/actualite-national-tunisie/817584/l-affaire-d-importation-de-dechets-d-italie-une-enquete-ouverte
    #Italie #déchets #Tunisie

  • Environnement. La #Malaisie va retourner à l’envoyeur des tonnes de #déchets plastiques

    Le ministère de l’Environnement malaisien a indiqué, mardi 28 mai, qu’il renverrait les déchets plastiques dont se sont débarrassés des pays plus développés. Les #États-Unis, le #Royaume-Uni mais aussi la #France font partie des destinataires.


    https://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/environnement-la-malaisie-va-retourner-lenvoyeur-des-tonnes-d
    #plastique #it_has_begun #retour_à_l'expéditeur #résistance #UK #gestion_des_déchets

    Pour rappel, la Malaisie fait partie des pays envisagés pour y déposer les déchets des pays occidentaux que la #Chine refuse de prendre...
    https://seenthis.net/messages/777612
    https://seenthis.net/messages/777612
    (signalés par @aude_v )

    ping @ieva @reka

  • Les déchets, des biens qui s’échangent (presque) comme les autres RTBF - AFP - 29 Juillet 2017
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_les-dechets-des-biens-qui-s-echangent-presque-comme-les-autres?id=967142

    De la poubelle d’un ménage européen ou américain à une usine à l’autre bout de la planète : des millions de tonnes de déchets sont exportées dans le monde chaque année, dans un marché mondialisé aux règles strictes mais parfois détournées.

    En 2015, les exportations de déchets de matières premières ont atteint environ 180 millions de tonnes, selon des chiffres des Nations Unies, compilés par l’ISRI, l’association des industriels américains de recyclage.

    Déchets réutilisables 


    Cela ne représente qu’une petite partie de la production mondiale de déchets, qui dépasse le milliard de tonnes pour les seuls déchets ménagers, mais ces exportations ont représenté une valeur 86 milliards de dollars.

    Le commerce international des déchets concerne surtout les déchets valorisables, c’est-à-dire réutilisables comme matière première.
    Les ferrailles constituent ainsi l’essentiel des exportations (87 millions de tonnes en 2015), devant le papier (57,5 millions de tonnes), les métaux non ferreux (16,3 millions de tonnes) et les plastiques (11,8 millions de tonnes).

    Ces déchets sont exportés, soit à leur état brut, soit après une première phase de tri et de traitement dans leur pays d’origine permettant notamment d’isoler les différents matériaux (papiers, plastiques, métaux, etc.) ?

    Les Etats-Unis, premier exportateur de déchets
    Comme de nombreux autres produits, les volumes de déchets exportés ont considérablement augmenté ces dernières années. Ils ont plus que doublé entre le début des années 2000 et aujourd’hui.

    Les Etats-Unis sont le premier exportateur de déchets, avec 42,8 millions de tonnes qui ont quitté le pays en 2015, pour une valeur totale de 23,7 milliards de dollars, selon l’ISRI.

    La Chine, dont l’industrie est extrêmement gourmande en matière première, recyclées ou non, est le premier pays importateur de déchets. Le gouvernement chinois évaluait les importations chinoises à 49,6 millions de tonnes en 2015.

    Les échanges transfrontaliers sont motivés par les besoins en matières premières de certains pays et, en amont, par le manque de capacités de traitement ou de débouchés pour les matières recyclées dans les pays d’origine.

    Il est aussi influencé par les coûts d’élimination des déchets, qui peuvent être très différents d’un pays à l’autre, en fonction de la fiscalité et des normes en place.

    En Europe, l’Allemagne s’est spécialisée dans le traitement des déchets toxiques qui affluent donc de nombreux autres pays.
    La Suède importe par exemple d’importantes quantités de déchets venus de ses voisins européens, notamment du Royaume-Uni, dont l’incinération permet d’alimenter en énergie les réseaux de chaleur du pays.

    Commerce illégal
    L’Europe exporte beaucoup de films plastiques ou de papiers et cartons, notamment en Asie, où ils sont utilisés pour fabriquer des emballages.

    Les associations environnementales sont très critiques vis-à-vis de ces échanges, estimant que l’économie circulaire doit se développer sur une base locale et nationale, mettant notamment en avant la pollution liée au transport des déchets mais aussi au traitement lui-même.

    Le commerce mondial des déchets est très réglementé, notamment depuis les années 90 avec l’entrée en vigueur de la Convention de Bâle qui vise à mieux contrôler les mouvements transfrontaliers de déchets dangereux pour tenter de limiter les exportations vers des pays en développement où la réglementation environnementale est moins contraignante.
    Les Etats-Unis sont un des rares pays à ne pas l’avoir ratifiée.

    Les pays de l’Union européenne n’ont eux pas le droit d’exporter des déchets dangereux dans un pays non membre de l’OCDE. Les exportations en vue d’une mise en décharge dans un pays hors de l’UE sont également interdites.

    Toutefois, le commerce illégal de déchets reste un phénomène important. Plusieurs études estiment qu’il pourrait représenter au moins 20% du commerce mondial des déchets. Cela concerne notamment les déchets électroniques, comme le montrait en 2014 le documentaire « La tragédie électronique » , ou encore les véhicules usagés.

    #exportations de #déchets #Chine #Allemagne #Suède #Royaume-Uni #europe #Convention_de_Bâle