Le chef de police d’Ottawa démissionne après 18 jours de manifestation
▻https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1862400/demission-peter-sloly-manifestation-camionneurs
Le chef de la police démissionne, emporté par le mouvement de protestation des camionneurs.
Peter Sloly a remis sa démission mardi matin. Le chef de la police d’Ottawa subissait d’intenses pressions en raison de l’enlisement du mouvement de protestation des camionneurs au centre-ville de la capitale. Le centre-ville d’Ottawa est occupé depuis maintenant 19 jours.
Peter Sloly réclamait du renfort depuis déjà plusieurs jours. Il affirmait ne pas pouvoir compter sur des ressources suffisantes au sein des forces policières de la capitale fédérale pour mettre un terme à l’occupation du centre-ville. Le chef de la police d’Ottawa constatait qu’il était impossible pour ses agents de bloquer toutes les sources de ravitaillement. Le chef affirmait avoir un plan pour mettre fin au mouvement de protestation, mais ce plan, disait-il, ne pourrait être mis en œuvre que lorsque le service de police d’Ottawa aurait reçu les ressources supplémentaires.
Il doit officiellement remettre sa démission plus tard aujourd’hui, après la réunion de la Commission des services policiers, selon des sources qui ont parlé à CBC.
Peter Sloly est entré en fonction dans ce poste en octobre 2019. Son contrat devait se terminer en 2024.
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]]> Bruxelles au ralenti, Charleroi à l’arrêt Rtbf
▻https://www.rtbf.be/article/mobilite-bruxelles-au-ralenti-charleroi-a-l-arret-10934515
Depuis 6h45, on sent que le trafic est plus dense et plus ralenti sur le ring de Bruxelles et sur les axes vers Bruxelles.
La police organise des barrages filtrants. Le trafic se fait au compte-goutte vers le centre de Bruxelles (particulièrement dans l’échangeur de Woluwé-St-Etienne).
Ralentissements sur les axes vers Bruxelles :
E40 depuis Kortenberg (Liège)
E40 depuis Ternat (Gand)
A12 depuis Machelen (Anvers)
E411 depuis Jesus Eik
Situation sur le ring de Bruxelles :
+ 50 min entre Grimbergen et Woluwe Saint-Etienne vers Waterloo
+ 20 min à hauteur de Halle jusqu’à Forêt vers Grand-Bigard
A hauteur de Hoeilaart vers Léonard : la police bloque l’accès vers la E411 sur le ring en venant de Waterloo ( + 10 min)
TEC Charleroi : pas de bus ce lundi
En raison d’un mouvement de grève spontané organisé par la CGSLB dans les différents dépôts du TEC de la région de Charleroi, le réseau est à l’arrêt ce 14 février 2022. Aucun bus ni métro ne roule.
Situation sur les routes en Wallonie :
Accident E19 à Mons : files depuis Jemappes vers Bruxelles.
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]]> Les manifestants ont reculé, mais le pont Ambassador demeure fermé
▻https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1861765/convoi-camionneurs-blocage-pont-malgre-injonction
Douze heures après le début de l’intervention policière pour rouvrir le pont Ambassador qui relie Windsor à Détroit, des manifestants déterminés refusent toujours de quitter les lieux. La circulation n’a donc pas encore repris sur ce lien transfrontalier crucial pour l’économie canadienne et américaine.
Des policiers locaux, appuyés par ceux de la Gendarmerie royale du Canada et de la Police provinciale de l’Ontario, sont arrivés samedi matin au rassemblement pour faire respecter l’injonction accordée la veille par la Cour supérieure de la province.
Ils étaient accompagnés de véhicules de l’escouade tactique et d’autobus pour transporter les protestataires en cas d’arrestation.
En fin de soirée, la police de Windsor a annoncé sur son compte Twitter une première arrestation en lien avec la manifestation, celle d’un homme de 27 ans. Elle affirme qu’elle interviendra “lorsque nécessaire pour assurer la sécurité du public, maintenir la paix et l’ordre”.
Les forces de l’ordre sont parvenues à faire reculer les manifestants pour libérer une intersection importante et ont sécurisé leur avancée en installant des murets de ciment sur la chaussée en fin d’après-midi.
Pendant une partie de l’après-midi, les policiers ont formé un long cordon pour empêcher les manifestants de regagner du terrain. En soirée, toutefois, beaucoup d’agents qui étaient toujours sur place étaient dans leur véhicule, alors que les manifestants affrontaient le froid.
Des appuis pour les manifestants
Devant l’ultimatum lancé par la police et le risque d’être arrêtés ou de voir leurs véhicules remorqués, certains manifestants avaient accepté de s’en aller en matinée, mais de nombreux sympathisants ont afflué vers le lieu de la manifestation en cours de journée.
“C’est décourageant pour moi de voir des parents amener leurs enfants ici comme si c’était une sorte de spectacle auquel ils veulent que leurs enfants participent”, a-t-il déclaré. “C’est une affaire très sérieuse, qui s’est retrouvée devant les tribunaux.”
“L’objectif est de maintenir la paix, de mettre fin aux manifestations et de faire ça avec un recours minimal à la force”, observe le professeur Christian Leuprecht, du Collège militaire royal du Canada, au sujet du déroulement de la journée.
“Il est important que cette stratégie réussisse, ajoute-t-il, parce que, sinon, ça va renforcer les manifestants à Ottawa et ailleurs.”
Le mouvement de protestation a eu des échos jusqu’à Cornwall, dans l’Est ontarien, où des tracteurs ont envahi le port ▻https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1861809/ontario-cornwall-port-manifestants . Selon les autorités, le pont international Seaway, qui relie le Canada aux États-Unis, est demeuré ouvert
Pierre-Yves Bourduas, ancien sous-commissaire de la GRC, constate que les gens ont le temps de s’organiser, parce que l’intervention policière se déroule très lentement.
“La différence entre Ottawa et Windsor, affirme-t-il, c’est qu’à Windsor, la plupart des gens sont locaux. Donc ils se connaissent, ils communiquent ensemble. ”
Il faudra malgré tout que le blocage se termine. “Gérer une foule, c’est une chose, mais il faut aussi faire respecter l’injonction et il doit y avoir des conséquences pour ceux qui ne la respectent pas, conclut-il. Les forces de l’ordre ne peuvent pas rester debout, comme ça, pendant des jours.”
Persistants malgré l’injonction
Vendredi, un juge de la Cour supérieure de l’Ontario a accordé une injonction interlocutoire à trois associations canadiennes liées à l’industrie automobile pour mettre fin au blocage qui dure depuis lundi.
Elles ont obtenu cette injonction de 10 jours en faisant valoir que l’industrie automobile, tant en Ontario qu’au Michigan, dépend entièrement de l’accès au pont Ambassador pour le transit de pièces et de véhicules. Le juge avait donné jusqu’à 19 h vendredi aux manifestants pour quitter les lieux.
Malgré tout, des manifestants se sont dits déterminés à aller jusqu’au bout. “Je vais rester jusqu’aux arrestations”, a confié un des camionneurs à CBC News.
Le maire de Windsor, Drew Dilkens, a expliqué que son objectif consiste à faire fuir les manifestants volontairement, “mais s’ils refusent de partir, des mesures devront être prises pour les déloger”, a-t-il dit.
Il a expliqué que les policiers allaient intervenir d’une manière progressive et de plus en plus robuste.
En Ontario, le premier ministre Doug Ford a décrété l’état d’urgence. La province a adopté des décrets et durcit les amendes. “Ce n’est plus une simple manifestation”, a dit M. Ford.
“Le pont Ambassador à Windsor, c’est 700 millions de dollars en échanges commerciaux chaque jour”, a-t-il ajouté en se défendant d’avoir tardé à agir.
Les contrevenants s’exposent à des amendes qui pourront atteindre 100 000 $ et à des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à un an.
]]>Mêlez-vous de vos affaires (s’il vous plaît) | Isabelle Hachey
▻https://www.lapresse.ca/actualites/chroniques/2022-02-11/melez-vous-de-vos-affaires-s-il-vous-plait.php
Nouvelle-Zélande : le campement anti pass sanitaire prend de l’ampleur devant le Parlement
La foule de manifestants anti-vaccin a gonflé vendredi devant le parlement néo-zélandais au lendemain de violents affrontements avec la police, qui a échoué à disperser le rassemblement.
L’ambiance était festive vendredi dans le campement de fortune surnommé le « Camp de la liberté » par ses occupants, avec de la musique et des danses, face à une police qui surveillait de loin.
Arrestation de 122 personnes
Ces scènes contrastent fortement avec celles de jeudi, lorsque les forces de l’ordre avaient essayé d’évacuer les manifestants, arrêtant 122 personnes et faisant usage de gaz poivré.
La police de Wellington s’est prévalue, avec cette tactique de non-intervention, d’une « approche mesurée », soulignant la présence d’enfants dans la foule.
La suite : ▻https://www.rtbf.be/article/nouvelle-zelande-le-campement-anti-vaccin-prend-de-l-ampleur-devant-le-parlemen
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]]> D’ex-agents de la GRC (Gendarmerie Royale du Canada) et d’ex-militaires parmi les organisateurs du convoi, selon des experts
▻https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1861166/manifestation-camionneurs-ottawa-grc-militaires-organisateurs
Parmi les personnes impliquées dans l’organisation de la manifestation des camionneurs à Ottawa se trouvent d’anciens agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et d’anciens militaires, soutiennent des experts.
Depuis près de deux semaines, des manifestants opposés à la vaccination obligatoire contre la COVID-19 et leurs gros camions se sont installés dans le centre-ville d’Ottawa et dans plusieurs secteurs de la ville.
Bien que la police ait tenté de couper l’approvisionnement de ceux qui sont stationnés près de la colline du Parlement, les manifestants semblent garder le dessus sur les forces de l’ordre.
Un succès que des experts attribuent en partie à une connaissance approfondie des forces de l’ordre et des tactiques militaires parmi certains organisateurs du convoi.
Le groupe Police on Guard, qui s’est formé pendant la pandémie, a appuyé le convoi de camionneurs. Sur son site Internet, il rend publics les noms de plus de 150 policiers, pour la plupart à la retraite, qui s’opposent aux mesures d’urgence imposées par le gouvernement, telles que la vaccination obligatoire. Plus de 50 anciens soldats des Forces armées canadiennes sont également nommés sur son site.
L’organisation dit être "présente sur le terrain" à Ottawa et a ajouté des vidéos YouTube de ses membres qui participent à la manifestation.
L’équipe des organisateurs de la manifestation, qu’ils ont baptisée le "Convoi de la liberté", comprend notamment :
– Daniel Bulford, un ancien agent de la Gendarmerie royale du CanadaGRC qui faisait partie du service de sécurité du premier ministre et qui a démissionné, l’année dernière, après avoir refusé de se faire vacciner. Il est le chef de la sécurité du convoi.
– Tom Quiggin, un ancien officier du renseignement militaire qui a également travaillé avec la Gendarmerie royale du CanadaGRC et qui était considéré comme l’un des meilleurs experts de la lutte contre le terrorisme au pays.
– Tom Marazzo, un ancien officier militaire qui, selon son profil LinkedIn, a servi dans les Forces armées canadiennes pendant 25 ans et travaille maintenant comme développeur de logiciels indépendant.
Des relations étroites avec la police, selon les organisateurs
Les organisateurs de la manifestation refusent les entrevues, à moins que celles-ci ne soient menées par des journalistes considérés comme favorables à leur cause, et le diffuseur public a été exclu de leurs points de presse.
Dans une vidéo publiée lors de l’une de ces conférences de presse diffusées sur les réseaux sociaux, Tom Quiggin évalue la réponse politique et policière, qu’il appelle "l’opposition", au mouvement d’Ottawa.
"Je dirais que l’opposition, à ce stade-ci, n’a pas vraiment de stratégie. Ils se sont juste donné un petit objectif et veulent que les rues soient dégagées, mais ils n’ont aucune idée de ce qu’ils veulent faire pour y parvenir", a-t-il déclaré.
Pendant son mandat à la Gendarmerie royale du CanadaGRC, M. Quiggin a été membre de l’Équipe intégrée de la sécurité nationale (EISN), créée pour contrecarrer les menaces terroristes après le 11 septembre. Au sein de l’Équipe intégrée de la sécurité nationaleEISN, il a travaillé aux côtés de hauts fonctionnaires du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), le service d’espionnage du Canada, de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et des forces de police municipales.
Dans la même vidéo, il revient sur les barrages actuels au passage frontalier à Coutts ►https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1860887/assouplissements-convoi-alberta-frontiere-americaine , en Alberta, et aux manifestations parallèles qui se sont déroulées à Toronto ▻https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1860041/camionneurs-manifestation-queens-park-covid , à Québec ▻https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1860138/manifestation-police-camionneurs-quebec-convoi-mesures-sanitaires et à Sarnia.
"Je pense que nous allons voir les gens commencer à aller voir le gouvernement pour lui dire de régler la situation. Et s’ils ne le font pas, cela voudra dire que nous avons le pouvoir de fermer boutique", a lancé M. Quiggin.
Dans la même vidéo, M. Bulford se vante auprès des journalistes sélectionnés de sa relation étroite avec la Gendarmerie royale du CanadaGRC, les Services de protection parlementaire, la police d’Ottawa et la police de Gatineau. Il exhorte les manifestants à rester "pacifiques" et à fraterniser avec les officiers en patrouille.
"[La police] sait que ce groupe est là pour les gens, et je tiens à dire aux autres policiers, quand je les vois, qu’il faut qu’ils sachent que dans mon esprit et dans mon cœur, je le fais aussi pour eux", explique M. Bulford.
La police n’a pas commenté les conversations qu’elle aurait pu avoir avec MM. Quiggin ou Bulford.
Une formation militaire, policière ou survivaliste, selon un expert
Professeur de criminologie à l’Université d’Ottawa, Michael Kempa affirme que l’expertise policière et militaire du convoi se reflète dans la coordination de son occupation du centre-ville.
"Ils ont ce genre de formation militaire ou policière ou au moins survivaliste. Regardez à quel point ce qu’ils ont mis en place comme campement au centre-ville est sophistiqué", explique M. Kempa, qui étudie la police à travers le Canada. "Cela ressemble à une opération militaire."
À titre d’exemple, M. Kempa mentionne les tentes et les structures en bois utilisées pour les cuisines et la chaîne d’approvisionnement qui a vu le jour dans toute la ville pour nourrir les gens et manifester.
Le professeur estime que la police a commis une "grave erreur" en permettant aux camions de se rendre aux abords de la colline du Parlement.
La police a qualifié ces camions lourds d’armes potentielles, mais ce sont également des outils essentiels pour transporter du matériel, comme des « deux-par-quatre » pour construire des abris, du bois de chauffage et des barils pour garder les manifestants au chaud et des réservoirs de propane pour les barbecues.
Au centre-ville, des voitures et des camions dont les pneus ont été enlevés bloquent les rues. Pour M. Kempa, le stationnement de ces véhicules n’est pas aléatoire, mais plutôt stratégique dans la mesure où ils peuvent empêcher les infiltrations policières.
Les résidents ont remarqué que des manifestants se relayaient pour monter dans les cabines de camions en marche afin de faire retentir des klaxons. Ce son a été entendu à toute heure, jusqu’à ce qu’une injonction du tribunal, plus tôt cette semaine, force les manifestants à une pause temporaire.
La police d’Ottawa affirme qu’il y a actuellement plus de 400 camions stationnés au centre-ville et qu’ils ne peuvent les déplacer, car les remorqueurs qui travaillent habituellement avec la Ville refusent d’aider. La présence de familles avec des enfants au sein du convoi rend les choses encore plus difficiles.
"Ce ne sont pas des manifestants ordinaires", dit M. Kempa.
Intervention au camp de Coventry
Le meilleur exemple de la coordination qui règne au sein de la manifestation se trouve peut-être au camp mis en place par les manifestants à seulement six kilomètres à l’est de la colline du Parlement, près du stade de baseball, sur le chemin Coventry.
Le propriétaire de l’équipe de baseball Titan, Regan Katz, explique que c’est la Ville qui lui a demandé d’utiliser ce terrain pour stationner temporairement certains camions afin de réduire la congestion dans le centre-ville. Au départ, la police lui a précisé n’avoir besoin du terrain que le temps d’un week-end. Mais finalement, les camionneurs ne sont jamais partis.
Au lieu de ça, ils se sont créé un véritable centre d’approvisionnement.
Au camp de Coventry, plusieurs tentes ont été installées, deux semi-remorques servent à stocker de la nourriture et on trouve des rangées de toilettes chimiques.
Lorsque les cargaisons de diesel, d’essence et de propane arrivaient, les bénévoles transféraient le carburant dans des centaines de bidons rouges et jaunes transportés vers le centre-ville pour être distribués aux camionneurs afin qu’ils puissent continuer de faire tourner leurs véhicules.
Avec des températures qui peuvent parfois chuter jusqu’à -30 °C à Ottawa, au moins trois saunas ont été transportés au camp, par camion, afin que les manifestants puissent rester au chaud.
Dimanche soir, alors que les manifestants se rassemblaient pour le dîner, des dizaines d’agents, dont certains portaient des fusils antiémeute capables de lancer des projectiles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes, ont fait une descente dans le camp. Afin de tenter de couper la voie d’approvisionnement des manifestants, la police dit avoir saisi 3700 litres de carburant et deux véhicules dont un réservoir de diesel.
Mais quelques heures seulement après cette intervention, les manifestants rassuraient leurs partisans.
"Les gens sont toujours de bonne humeur. Les dons sont toujours là. Le carburant est toujours là et il arrivera toujours aux camionneurs", a lancé l’un d’eux, Terence Rowland-Dow, dans une vidéo en direct sur Facebook.
Le lendemain de la descente de police, les manifestants ont continué à livrer du carburant aux camionneurs du centre-ville, tout en menant une opération coordonnée pour épuiser les ressources policières. Les manifestants ont tiré des wagons remplis de bidons devant les policiers qui se contentaient de les observer.
Le chef adjoint de la police d’Ottawa, Steve Bell, a expliqué que les manifestants "remplissaient d’eau des contenants afin de distraire les agents… et de contrecarrer nos efforts". Un officier a été entouré alors qu’il tentait de confisquer du carburant, selon M. Bell.
La police a "sous-estimé" les manifestants
Professeur à l’Université Queen’s, Amarnath Amarasingam, qui étudie la radicalisation et l’extrémisme, a regardé la diffusion en direct sur Facebook après l’intervention policière. Il dit avoir été impressionné par le niveau de coordination observé. Selon lui, la police a mal évalué la détermination des manifestants du convoi.
"Si quelqu’un avait prêté attention au contenu diffusé en ligne qui a mené à ce convoi, il ne l’aurait pas sous-estimé."
M. Amarasingam souligne que les manifestants ont constamment exprimé leurs intentions sur les réseaux sociaux. Il pense que la police a d’abord voulu les apaiser, anticipant que ceux-ci se livreraient à des violences.
Au lieu de ça, les manifestants ont enfreint de nombreux règlements comme d’uriner, de déféquer et de boire de l’alcool sur la voie publique, ainsi que de refuser de porter le masque. Mais la plupart de leurs actions n’ont pas franchi la ligne des infractions pénales, entraînant de simples amendes, mais pas de peines de prison.
"L’approche [de la police] était : vont-ils prendre d’assaut le gouvernement ? Vont-ils faire quelque chose d’extrêmement violent ? Je ne pense pas que, depuis le début, cela ait été nécessairement leur objectif", analyse M. Amarasingam. "Ils voulaient surtout paralyser la ville."
Il estime que le convoi a les moyens de poursuivre son opération indéfiniment. Depuis que GoFundMe a annulé leur première collecte de fonds, leur objectif est désormais de collecter 16 millions de dollars américains sur la plateforme chrétienne de financement participatif GiveSendGo et ils sont arrivés à plus de la moitié de leur objectif.
À moins d’un effondrement interne de l’organisation, M. Amarasingam redoute que tout cela se termine dans la violence.
"Soit il y a des arrestations massives et de la violence dans les rues, soit la violence dans les rues entraîne des arrestations massives et potentiellement une intervention militaire", prévoit-il.
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]]> Coutts : les camionneurs insatisfaits des assouplissements annoncés La Presse canadienne
►https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1860887/assouplissements-convoi-alberta-frontiere-americaine
Le passeport vaccinal de l’Alberta a disparu, mais les manifestants promettent de rester longtemps sur l’autoroute menant au principal poste frontalier américain de la province.
Ceux qui croyaient que l’annonce, mardi, par le premier ministre Jason Kenney d’abolir la mesure de santé publique à minuit et de supprimer la plupart des autres règles en Alberta d’ici le 1 er mars mettrait fin à la manifestation près de Coutts, en Alberta, ont rapidement été détrompés.
“Nous sommes ici pour la vue d’ensemble. Cela a commencé avec la frontière, cela a commencé avec Trudeau, et d’ici à ce que Trudeau bouge, nous ne bougerons pas”, lance John Vanreeuwyk, un exploitant de parc d’engraissement de Coaldale, en Alberta.
John Vanreeuwyk est satisfait des mesures prises par Jason Kenney, mais il est en colère que les gens doivent toujours porter un masque.
“Dans l’ensemble, c’est décevant. Oui, il y a eu du bon qui en est ressorti, mais même pas 10 %.”
Les manifestants ont ouvert les voies de l’autoroute 4 par intermittence. La GRC a déclaré mardi soir que les voies étaient de nouveau fermées en raison de la manifestation.
Les personnes impliquées dans la manifestation se tenaient autour de barils en feu pour se réchauffer. Des dizaines de camions, de remorques et de voitures bordaient les deux côtés de l’autoroute. Une génératrice fournissait de l’électricité, et le moral était au beau fixe.
"Il y a des gars ici qui ont tout perdu à cause de [ces règles] et ils n’abandonnent pas, ils sont prêts à tenir bon et à continuer jusqu’à ce que ce soit fait", ajoute John Vanreeuwyk.
"Plus les politiciens poussent fort, plus cela va prendre de l’ampleur."
Blocage à Coutts
Les manifestants ont commencé un blocus à Coutts à la fin du mois dernier en solidarité avec des événements similaires à Ottawa et dans tout le pays pour protester contre la vaccination obligatoire contre la COVID-19 et les mesures de santé publique dans leur ensemble.
La situation a bloqué les voyageurs et les camionneurs transfrontaliers, compromis des millions de dollars en commerce et entravé l’accès aux biens de base et aux services médicaux pour les résidents de la région.
Un nombre croissant de personnes ont continué à se rassembler à un poste de contrôle de la police au nord du village.
Garrett Buchanan a passé 10 heures dans son camion depuis High Prairie, dans le nord de l’Alberta, pour se joindre à la manifestation.
"C’est une bonne cause, tout le monde veut seulement aider. Les gens apportent du carburant, de la nourriture, tout cela gratuitement, et d’autres choses pour aider la cause. C’est un très bon mouvement", dit-il.
Il ajoute qu’il restera sur place jusqu’à ce que les demandes des manifestants soient satisfaites.
"Oui, jusqu’à ce que [les règles] soient abandonnées, et si les manifestants peuvent travailler pour faire sortir [Justin Trudeau], je resterai plus longtemps pour cela aussi."
Environ 50 camions sont toujours au poste frontalier de Coutts.
Le maire de Coutts, Jim Willett, avait espéré que le gouvernement provincial irait plus loin dans son annonce et ne s’attend pas à ce que les choses reviennent à la normale dans un avenir proche.
"Je suis un peu inquiet de ce que sera leur réaction", dit-il.
"Conserver l’obligation du port du masque jusqu’au 1 er mars ne rendra personne heureux non plus. Personne dans le groupe de protestation ou dans les régions rurales de l’Alberta ne sera probablement content de cela."
Jim Willett continuera à rencontrer les camionneurs et espère que les échanges resteront polis.
Un texte de Bill Graveland, La Presse canadienne
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]]> Les convois de camionneurs canadiens inspirent une mobilisation internationale
▻https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1860814/rassemblements-protestation-manifestations-anti-mesures-sanitaires
Les manifestants anti-mesures sanitaires au Canada sont devenus les nouveaux héros des conservateurs et des opposants aux restrictions qui appellent à amplifier la mobilisation, de New York à la Nouvelle-Zélande.
Inspirés par les camionneurs canadiens, à New York, plusieurs centaines d’employés municipaux ont manifesté lundi contre la décision de la Ville de limoger à partir de vendredi ceux qui refusaient la vaccination contre la COVID-19. Ils dénonçaient “la tyrannie médicale et la vaccination obligatoire”, arborant un grand drapeau du Canada.
La veille, une centaine de chauffeurs routiers avaient manifesté dans l’Alaska contre la vaccination obligatoire, en soutien à leurs collègues de l’autre côté de la frontière.
Initié fin janvier par les camionneurs canadiens qui dénonçaient l’obligation vaccinale pour traverser la frontière avec les États-Unis, le “convoi de la liberté” s’est rapidement transformé en protestation contre les mesures sanitaires dans leur ensemble au Canada et, pour certains manifestants, contre le gouvernement de Justin Trudeau.
Partis de Vancouver, des centaines de camions bloquent depuis plus d’une semaine le centre de la capitale canadienne, Ottawa, où le maire a décrété l’état d’urgence pour faire face au blocus.
Trump rêve de voir les camionneurs débarquer à Washington
La mobilisation a reçu le soutien des responsables conservateurs américains, du sénateur du Texas Ted Cruz qualifiant les protestataires de “héros” et de “patriotes” à l’ex-président Donald Trump en passant par le fantasque milliardaire Elon Musk.
Des appels ont aussi été lancés pour étendre la mobilisation à la capitale fédérale américaine.
“Le convoi de la liberté pourrait venir à Washington avec les camionneurs américains qui veulent protester contre la politique ridicule de Joe Biden sur la COVID-19”, a affirmé M. Trump.
En France, le mouvement s’inscrit dans la lignée des « gilets jaunes »
La vague de protestation a fait tache d’huile dans le monde entier, alimentée et appuyée par les courants populistes qui dénoncent des entraves liberticides, édictées par les élites au pouvoir.
En France, une page Facebook, également baptisée “Convoi de la liberté” ▻https://www.facebook.com/groups/1361647004300199 et suivie par plus de 275 000 personnes, appelle les opposants aux mesures sanitaires très restrictives mises en place par le gouvernement à rallier Paris dimanche, pour faire le siège de la capitale.
Contrairement au Canada, cette mobilisation n’émane pas des chauffeurs routiers.
Le mouvement s’inscrit dans la lignée des “gilets jaunes”, qui, avant la pandémie, dénonçaient la précarité et exprimaient le sentiment de ras-le-bol d’une partie de la population face au coût de la vie.
Dans leur viseur encore une fois : la politique du président Emmanuel Macron avec l’occupation de la voie publique comme mode d’action.
La contestation a été relancée par les anti-vaccins et les opposants à la parole publique et politique dans la gestion de la crise.
L’un des organisateurs du convoi français, Rémi Monde, qualifie le mouvement canadien de “très inspirant”.
Sur Facebook, il a dénoncé pêle-mêle “les restrictions, le [passeport] sanitaire, l’augmentation du prix de l’énergie, le coût de la vie et le recul [de l’âge] du départ à la retraite”, des revendications qui rappellent celles des “gilets jaunes”.
Il a aussi dénoncé les tentatives de récupération par des responsables politiques, notamment d’extrême droite, soulignant que la mobilisation était “apolitique”.
D’autres groupes sur les réseaux sociaux ont également appelé à la mobilisation à Bruxelles, siège de l’Union européenne.
Le parlement néo-zélandais assiégé
Le mouvement a essaimé jusqu’en Nouvelle-Zélande où un convoi de camions et de caravanes motorisées a bloqué mardi le quartier du Parlement dans la capitale Wellington pour protester contre les mesures sanitaires en place, parmi les plus draconiennes du monde.
Des centaines de véhicules, sur lesquels étaient affichés des messages tels que “rendez-nous notre liberté” et “la coercition n’est pas un consentement”, se sont garés dans les rues proches du Parlement. Plusieurs manifestants portaient des drapeaux canadiens en soutien aux routiers d’Ottawa.
Selon Stu Main, un habitant de Wellington, les manifestants estimaient que leurs inquiétudes concernant le recul de leurs droits n’étaient pas entendues par le gouvernement.
La première ministre Jacinda Ardern a souligné que la majorité des Néo-Zélandais soutenaient le programme de vaccination du gouvernement, comme la vaccination obligatoire pour certaines professions et l’entrée en vigueur d’un passeport sanitaire.
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]]>The whole world should be worried by the ‘siege of Ottawa’. This is about much more than a few anti-vaxx truckers | Arwa Mahdawi | The Guardian
▻https://www.theguardian.com/commentisfree/2022/feb/08/ottawa-truckers-protest-anti-vaxx-canada
▻https://i.guim.co.uk/img/media/d3ac75deaeea80c28e283f9f6527199326b1dca2/0_67_4256_2554/master/4256.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali
There’s a lot going on in the world right now. If you’re not Canadian, then the protest in Ottawa might not be top of your list of things to worry about. But I’m afraid you should be worried. You should certainly be paying attention. What’s unfolding in Ottawa is not a grassroots protest that has spontaneously erupted out of the frustration of local lorry drivers. Rather, it’s an astroturfed movement – one that creates an impression of widespread grassroots support where little exists – funded by a global network of highly organised far-right groups and amplified by Facebook’s misinformation machine. The drama may be centred in Canada, but what is unfolding has repercussions for us all.
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