• Le mythe de la conception léniniste du #parti ou Qu’ont-ils fait à Que faire ?
    http://revueperiode.net/le-mythe-de-la-conception-leniniste-du-parti-ou-quont-ils-fait-a-que-f

    Détachement d’intellectuels, élitiste, centraliste. Le parti léniniste est taxé de tous les maux que le stalinisme a fait peser sur le mouvement ouvrier. Dans ce texte de 1990, Hal Draper revient sur le mythe qui entoure la conception léniniste du parti et notamment sur Que faire ?, en ayant à coeur de souligner le dynamisme de la pensée de #Lénine. Draper nous invite alors à un retour au texte pour nous montrer que Lénine n’avait en rien cherché à construire une secte semblable aux groupuscules actuels. Il a construit un pôle révolutionnaire au sein d’un parti ouvrier large, dont le degré de discipline devait varier avec la conjoncture. Draper permet ainsi de relire les débats classiques sur l’organisation avec un regard neuf, qui peut nourrir un travail de recomposition politique encore à l’ordre du (...)

    #Uncategorized

    • Moi ma préférée des 21 Conditions d’admission des Partis dans l’ #Internationale_Communiste, édictées par Lénine et ses amis en Juillet 1920, c’est la numéro 12 :

      12. Les Partis appartenant à l’Internationale Communiste doivent être édifiés sur le principe de la centralisation démocratique. A l’époque actuelle de guerre civile acharnée, le Parti Communiste ne pourra remplir son rôle que s’il est organisé de la façon la plus centralisée, si une discipline de fer confinant à la discipline militaire y est admise et si son organisme central est muni de larges pouvoirs, exerce une autorité incontestée, bénéficie de la confiance unanime des militants .

      Même si la numéro 13 est pas mal aussi :

      13. Les Partis Communistes des pays où les communistes militent légalement doivent procéder à des épurations périodiques de leurs organisations , afin d’en écarter les éléments intéressés et petit-bourgeois.

      Oh mais la numéro 1 n’est pas sans qualités :

      [...] La presse périodique ou autre et tous les services d’éditions doivent être entièrement soumis au #Comité_Central_du_Parti , que ce dernier soit légal ou illégal. Il est inadmissible que les organes de publicité mésusent de l’autonomie pour mener une politique non conforme à celle du Parti. [...]

      La numéro 9 rappelle l’attachement aux désirs d’émancipation et d’autonomie des individus :

      9. Tout Parti désireux d’appartenir à l’Internationale Communiste doit poursuivre une propagande persévérante et systématique au sein des #syndicats, #coopératives et autres organisations des masses ouvrières. Des #noyaux_communistes doivent être formés, dont le travail opiniâtre et constant conquerra les syndicats au communisme . Leur devoir sera de révéler à tout instant la trahison des social-patriotes et les hésitations du « centre ». Ces noyaux communistes doivent être complètement subordonnés à l’ensemble du Parti.

      https://www.marxists.org/francais/inter_com/1920/ic2_19200700b.htm

      Nan vraiment le pauvre #Lénine et ses camarades #Trotski et #Staline ont vraiment été diffamés, leurs conceptions étaient si émancipatrices ! Ce n’est qu’à partir de 1924 et à cause des bureaucrates à la solde du méchant Staline que les choses ont dérapé.

      Sinon ce livre publié en 1921 pourrait vous intéresser :

      Les #Soviets trahis par les #bolcheviks - Rudolf Rocker

  • Yourope. Les #terres_agricoles, objets de toutes les convoitises

    Enquête sur un nouvel or vert, les terres agricoles de l’#Europe_de_l'Est : en Pologne où des mesures de protection arrivent à leur terme ; en #Roumanie, où les étrangers peuvent acheter des terrains depuis 2014 ; en #Hongrie où l’État vend des terres nationalisées aux plus offrants et en #Bulgarie où une #résistance s’organise.

    http://www.arte.tv/guide/fr/063677-005-A/yourope?autoplay=1

    #terres #agriculture #Allianz #Fielmann #Benetton #Chine #land-grabbing #coopératives (en Bulgarie)
    cc @odilon

    Evolution du prix du foncier en Allemagne de l’Est :

    #BVVG, société publique qui vend et loue des terres qui appartenaient à l’Etat avant la chute du mur :
    https://www.bvvg.de

    Journaliste hongrois qui enquête sur l’#accaparement_des_terres : #Gabor_Vago
    https://en.wikipedia.org/wiki/G%C3%A1bor_V%C3%A1g%C3%B3

  • El Salvador - La carotte, le bâton et les semences : la politique d’aide au développement des États-Unis rencontre de la résistance
    https://www.grain.org/fr/bulletin_board/entries/5422-el-salvador-la-carotte-le-baton-et-les-semences-la-politique-d-aide-au-d

    Ce texte croise deux thématiques souvent évoquées par DIAL ces dernières années, celle de l’agriculture autour, ici, de la question des semences, et celle du développement et de « l’aide au développement ». Le gouvernement d’El Salvador (FMLN) qui souhaite favoriser l’achat de semences destinées à l’approvisionnement des petits agriculteurs auprès de #coopératives salvadoriennes, se heurte ainsi aux pressions des États-Unis qui conditionnent leur #aide au #développement à l’inclusion des #multinationales états-uniennes parmi les producteurs de #semences auprès desquels le ministère de l’agriculture salvadorien s’approvisionne… Martha Pskowski, originaire de Washington, vit à Mexico. Texte publié sur le site du Programme des Amériques le 15 août 2014.

    #Salvador #agriculture

  • La #Grande_Muraille_verte trace doucement son chemin au #Sénégal
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/04/19/la-grande-muraille-verte-trace-doucement-son-chemin-au-senegal_4904682_3212.

    Lancé en 2008 sous l’égide de l’#Union_africaine, le projet a pour objectif de restaurer les écosystèmes sahéliens menacés par la désertification. Il se résume le plus souvent en une bande de #reboisement de 15 km de large traversant le continent d’est en ouest, de Djibouti à Dakar.

    « Le terme “Grande Muraille”, c’est pour frapper les esprits. Ici, ça ne ressemble pas à ça », explique le sergent Ndiaye, du service des eaux et forêts sénégalaises, superviseur du projet dans le Kooyah. « Ce sont des parcelles éparses d’environ 600 hectares chacune pour laisser circuler le bétail, mais entourées de fils de fer barbelés pour protéger les jeunes plants. »

    Débutée il y a huit ans dans le nord du Sénégal, l’installation des parcelles s’est accompagnée d’un long travail de sensibilisation. Le but était de faire adhérer les populations au projet. « Eleveurs transhumants, les Peuls sont moins attachés à la terre qu’à leur bétail », résume Abdou Ka, sociologue pour les Observatoires hommes-milieux Tessékéré (OHMI), fruit d’une coopération entre le CNRS et l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

    #agriculture_vivrière #coopératives #élevage #désertification #changement_climatique #adaptation #démographie

  • Quelle est la meilleure réponse à l’ubérisation ? Les collectifs !
    http://www.internetactu.net/2016/04/04/quelle-est-la-meilleure-reponse-a-luberisation-les-collectifs

    Les algorithmes sont devenus nos nouveaux patrons, nos nouveaux collègues de #travail, non sans créer de nouvelles tensions dans les rapports de travail… On peut s’en prendre aux algorithmes ou aux limites de l’économie collaborative (voire notre dossier). Mais sont-ils les seuls en cause ? Aux récents Etats généraux de la révolution numérique, Noémie de Grenier, de la coopérative d’activité…

    #emploi #management

  • Face à la prise en otage du monde, hackons nos existences
    https://reflets.info/face-a-la-prise-en-otage-du-monde-hackons-nos-existences

    La période que nous vivons est difficile, perturbante. D’un point de vue collectif, et individuel. Chacun ou presque tente de trouver une issue aux énormes défis qui se dressent devant la société française : écroulement économique, destruction sociale, marchandisation et mort de la culture, extinction des principes du vivre-ensemble universels, agonie du #Politique. Mon regard […]

    #Tribunes #changement_de_société #coopératives #FAI_alternatif #FFDN #hacker_la_société #Hacking #Indignés #indignez-vous #pouvoir_collectif #pouvoir_individuel #Stéphane_Hessel #tiers-lieux

    • L’indignation est une forme de reconnaissance du pouvoir établi. S’indigner ne mène nulle part, et n‘a aucune chance d’améliorer quoi que ce soit sur la planète, au contraire. Plus les individus s’indignent, plus leur énergie est détournée de l’action concrète, de la fabrication, de la construction. (...) En électronique, une résistance sert à empêcher un trop plein d’énergie électrique de passer, elle affaiblit le courant qui la traverse.

  • La place des #coopératives_agricoles dans les filières et les territoires

    Piliers institutionnels visant à consolider économiquement le modèle d’exploitation agricole familiale promu après la Seconde guerre mondiale, les coopératives agricoles ont largement contribué à la modernisation du secteur. S’inscrivant dans le prolongement des activités de leurs adhérents-agriculteurs, elles ont progressivement affirmé leur place dans les filières et les territoires, revendiquant une part de marché de 40% dans l’agro-alimentaire.

    http://sms.hypotheses.org/5645
    #agriculture
    cc @odilon

  • Redonner une éthique à la #consommation
    http://www.lecourrier.ch/132864/redonner_une_ethique_a_la_consommation

    A Brooklyn et à Paris, des #coopératives similaires existent, mais le défi du SPP est d’aller plus loin : les coopérateurs ne se limiteront pas à une relation vendeur-acheteur comme c’est souvent le cas, ils développeront une synergie.
    Concrètement, paysans et maraîchers seront présents à tour de rôle dans ce magasin pour présenter leurs produits et leurs méthodes de production. Ils ouvriront également les portes de leur exploitation de temps à autre. Les transformateurs, tels que le boulanger, le laitier ou le boucher, établis ailleurs dans l’écoquartier, fourniront le supermarché et assureront une présence régulière pour échanger, informer à propos de leur métier et même proposer des cours ou des ateliers. Les consommateurs membres de la coopérative du SPP devront, pour leur part, consacrer un peu de leur temps à la gestion du magasin, du nettoyage à la comptabilité, ainsi qu’à la vente des produits. A noter que le #supermarché est ouvert à tous. Nul besoin d’être un membre de la coopérative pour s’y approvisionner.

    Une nouvelle manière de consommer
    « Nous voulons changer le rapport à l’#alimentation et à la consommation », explique Marie-Emmanuelle Ezan, trésorière de la coopérative du SPP. En effet, le supermarché, au-delà d’un lieu où s’achète nourriture et biens non alimentaires, deviendra un espace d’échange, éducatif et instructif. Les consommateurs sauront ce qu’ils mangent, étant en contact direct avec les #producteurs et #artisans, eux-mêmes attentifs à proposer des produits issus de l’agriculture biologique et à kilomètre zéro. Tous pourront échanger et apprendre les uns des autres. L’occasion aussi de réfléchir sur le mode de consommation actuel. « Il y aura beaucoup d’aliments en vrac et peu d’emballages », précise Bastien Flück, secrétaire de la coopérative du SPP. « Les invendus seront récupérés par l’auberge des Vergers et de temps à autre une fête des invendus, avec repas offert, pourrait avoir lieu, ce qui serait l’occasion de créer du #lien_social. » D’ailleurs, un café, hébergé par le supermarché, fera office de lieu de #rencontre.

    Merci @cdb_77

  • #Crise_de_l'élevage, crise de modèle | bilaterals.org
    http://www.bilaterals.org/?crise-de-l-elevage-crise-de-modele&lang=en

    La ruine des éleveurs est le résultat de la Politique agricole commune (PAC). Depuis les années 70, la #PAC est une politique d’industrialisation à marche forcée de l’agriculture. Le but étant non pas de soutenir (par les prix et la qualité) les agriculteurs dans leur production de nourriture mais de faire baisser au maximum le prix des matières premières agricoles au profit de l’industrie #agroalimentaire et de la grande distribution. Politique maintenue et approfondie après la Chute du Mur de Berlin et l’essor de la mondialisation débridée des échanges économiques et financiers. Politique largement cautionnée par les dirigeants de la #FNSEA et par ceux de la Coopération agricole [1]. Politique dont l’un des effets a été la flambée du prix des céréales… céréales dont les éleveurs ont besoin pour nourrir leurs bêtes. Par ailleurs, depuis les années 60, l’industrialisation de l’agriculture, dirigée par la FNSEA et ses représentants dans tout l’organigramme agricole, a poussé les paysans à la #spécialisation de leur activité : on est éleveur de vaches laitières, de bovins-viande, de porcs ou de poulets, on n’est plus paysan en #polycultures-élevage. Cette dernière permettait de lisser le déficit financier d’une production par la réussite simultanée d’une autre et d’ajuster les productions en fonctions des besoins clairement identifiés, quantifiés, régionaux voire nationaux et européens. Enfin, les #coopératives créées au départ pour être l’outil de maîtrise économique des paysans se comportent à l’égard de ces derniers comme n’importe quelle industrie privée. Jusqu’à les étrangler économiquement.

    #agro-industrie

  • Emploi atypique, travail utopique : pour en finir avec le travail salarié
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/05/22/emploi-atypique-travail-utopique-pour-en-finir-avec-le-travail-salarie_46388

    Dix pour cent des travailleurs en France, près de 8 millions en Allemagne, échappent à l’alternative classique entre #travail_indépendant et contrat de #travail_subordonné à temps plein et de longue durée. Ils sont « polyactifs », « multiactifs », en portage salarial, autoentrepreneurs, intermittents, intérimaires, pigistes, « para­subordonnés », inscrits à la Maison des artistes, etc. Dans certains secteurs comme la formation professionnelle, les nouveaux médias, la culture ou l’animation sportive, ils sont majoritaires. Leur situation est celle d’un nouveau #prolétariat actif et plutôt diplômé qui subit une double peine : aussi précaire que les indépendants, aussi inféodé que les salariés.

    Face à cette réalité, la gauche traditionnelle semble tiraillée entre deux mauvais partis. Soit, convertie au libéralisme, elle se félicite de ces évolutions et dit rechercher une approche « humaine et moderne » des assouplissements du marché de l’emploi. Soit, campée dans une vision fordiste de la production, elle revendique de réintégrer dans le salariat classique tous ces travailleurs qui n’y sont plus, et de les placer à nouveau sous la double protection du droit du travail et du régime général de la Sécurité sociale.

    L’attention est louable et légitime, mais elle nie que le monde du travail salarié, ses méthodes de #management, ses absurdités gestionnaires, est aussi devenu un repoussoir pour la plupart de ces travailleurs atypiques. Derrière la statistique de la création d’entreprise, ne cherchons pas des entrepreneurs, mais surtout des personnes avides de pratiquer enfin leur métier dans de bonnes conditions, notamment éthiques.

    Il est possible de sortir de cette alternative. Penser les évolutions profondes du rapport de travail ne doit pas être l’apanage de la pensée libérale. C’est une position progressiste que de souhaiter la fin de l’anachronique rapport de #subordination qui régule l’essentiel des relations de production.

    N’est-il pas temps de renouer avec le fil d’une vision libertaire, populaire, joyeuse de la fin du salariat, qui serait synonyme d’#émancipation ? A un moment où le numérique bouleverse les modèles économiques, et où les grandes entreprises de capitaux cherchent à capter la valeur créée par le consommateur, brouillant les frontières entre le travail et le loisir, ne faut-il pas enfin sortir de la question de l’emploi pour repenser le travail lui-même ?

    Cette aspiration démocratique – car c’en est une – est déjà mise en pratique dans des centaines d’expériences et d’entreprises #coopératives, collaboratives, autogérées qui fleurissent sur tout le territoire depuis une dizaine d’années.

  • Coopératives et financement participatif : un remède à la crise ?
    http://www.marianne.net/Cooperatives-et-financement-participatif-un-remede-a-la-crise_a240701.html

    Si l’exécutif manque cruellement d’imagination pour redresser le pays, les salariés français, eux, regorgent de créativité. Pour préserver leurs emplois ou retrouver une activité professionnelle après un licenciement, ils sont de plus en plus nombreux à se lancer dans la création de Sociétés coopératives et participatives (Scop). Certains vont jusqu’à actionner, dans le même temps, un autre levier : le financement participatif. Mais est-ce vraiment efficace ?

    http://www.marianne.net/photo/art/default/984689-1167458.jpg?v=1408367687

    Née des combats ouvriers du XIXe siècle, la Scop, anciennement Société coopérative ouvrière de production, se porte bien. Selon les chiffres publiés par la Confédération générale des Scop, association nationale qui anime et coordonne le réseau des sociétés coopératives, l’année 2013 a même été un très bon cru. « La meilleure depuis six ans » selon Patrick Lenancker, président de la confédération. Un peu plus de 260 Scop et Scic (les Sociétés coopératives d’intérêt collectif) ont été créées. Au total, le réseau comptabilise, aux dernières nouvelles, 2 252 coopératives adhérentes, ce qui représenterait 45 000 salariés et un chiffre d’affaires consolidé de 3,9 milliards d’euros.

    Une belle croissance sans doute due, en partie, à des cas très médiatiques. En effet, la coopérative a refait parler d’elle — et en bien — en 2012 lors de la mise en liquidation judiciaire de la compagnie maritime SeaFrance et le projet de la CFDT de reprise de l’entreprise sous la forme d’un Scop, une initiative alors soutenue par le gouvernement de Nicolas Sarkozy. Les ex de SeaFrance ont fini par se lancer à l’eau, en créant leur compagnie maritime, MyFerryLink, sous cette forme, pour continuer leur activité. ....

    >>>

    D’abord, ce type de société résiste mieux à la crise que les entreprises traditionnelles. Selon l’Insee, le taux de pérennité à trois ans des Scop est de 76 % contre 65 % pour l’ensemble des entreprises françaises

    <<<

    #économie
    #coopératives
    #correia
    #crowdfunding
    #financement_participatif
    #scop

  • Chris #Hedges Interviews Noam #Chomsky (1/3)

    Pulitzer Prize-winning journalist Chris Hedges speaks with Professor Noam Chomsky about working-class resistance during the Industrial Revolution, propaganda, and the historical role played by intellectuals in times of war - June 17, 14

    https://www.youtube.com/watch?v=bwRf5HHm2Mo

    – chez TRNN avec une trace écrite: http://therealnews.com/t2/index.php?option=com_content&task=view&id=31&Itemid=74&jumival=12006

    [...]

    [I]n the early 19th century, the business world recognized, both in England and the United States, that sufficient freedom had been won so that they could no longer control people just by violence. They had to turn to new means of control. The obvious ones were control of opinions and attitudes. That’s the origins of the massive public relations industry, which is explicitly dedicated to controlling minds and attitudes.

    The first—it partly was government. The first government commission was the British Ministry of Information. This is long before Orwell—he didn’t have to invent it. So the Ministry of Information had as its goal to control the minds of the people of the world, but particularly the minds of American intellectuals, for a very good reason: they knew that if they can delude American intellectuals into supporting British policy, they could be very effective in imposing that on the population of the United States. The British, of course, were desperate to get the Americans into the war with a pacifist population. Woodrow Wilson won the 1916 election with the slogan “Peace without Victory”. And they had to drive a pacifist population into a population that bitterly hated all things German, wanted to tear the Germans apart. The Boston Symphony Orchestra couldn’t play Beethoven. You know. And they succeeded.

    Wilson set up a counterpart to the Ministry of Information called the Committee on Public Information. You know, again, you can guess what it was. And they’ve at least felt, probably correctly, that they had succeeded in carrying out this massive change of opinion on the part of the population and driving the pacifist population into, you know, warmongering fanatics.

    And the people on the commission learned a lesson. One of them was Edward Bernays, who went on to found—the main guru of the public relations industry. Another one was Walter Lippman, who was the leading progressive intellectual of the 20th century. And they both drew the same lessons, and said so.

    The lessons were that we have what Lippmann called a “new art” in democracy, “manufacturing consent”. That’s where Ed Herman and I took the phrase from. For Bernays it was “engineering of consent”. The conception was that the intelligent minority, who of course is us, have to make sure that we can run the affairs of public affairs, affairs of state, the economy, and so on. We’re the only ones capable of doing it, of course. And we have to be—I’m quoting—"free of the trampling and the roar of the bewildered herd", the “ignorant and meddlesome outsiders”—the general public. They have a role. Their role is to be “spectators”, not participants. And every couple of years they’re permitted to choose among one of the “responsible men”, us.

    And the John Dewey circle took the same view. Dewey changed his mind a couple of years later, to his credit, but at that time, Dewey and his circle were writing that—speaking of the First World War, that this was the first war in history that was not organized and manipulated by the military and the political figures and so on, but rather it was carefully planned by rational calculation of “the intelligent men of the community”, namely us, and we thought it through carefully and decided that this is the reasonable thing to do, for all kind of benevolent reasons.

    And they were very proud of themselves.

    There were people who disagreed. Like, Randolph Bourne disagreed. He was kicked out. He couldn’t write in the Deweyite journals. He wasn’t killed, you know, but he was just excluded.

    And if you take a look around the world, it was pretty much the same. The intellectuals on all sides were passionately dedicated to the national cause—all sides, Germans, British, everywhere.

    There were a few, a fringe of dissenters, like Bertrand Russell, who was in jail; Karl Liebknecht and Rosa Luxemburg, in jail; Randolph Bourne, marginalized; Eugene Debs, in jail for daring to question the magnificence of the war. In fact, Wilson hated him with such passion that when he finally declared an amnesty, Debs was left out, you know, had to wait for Warren Harding to release him. And he was the leading labor figure in the country. He was a candidate for president, Socialist Party, and so on.

    But the lesson that came out is we believe you can and of course ought to control the public, and if we can’t do it by force, we’ll do it by manufacturing consent, by engineering of consent. Out of that comes the huge public relations industry, massive industry dedicated to this.

    Incidentally, it’s also dedicated to undermining markets, a fact that’s rarely noticed but is quite obvious. Business hates markets. They don’t want to—and you can see it very clearly. Markets, if you take an economics course, are based on rational, informed consumers making rational choices. Turn on the television set and look at the first ad you see. It’s trying to create uninformed consumers making irrational choices. That’s the whole point of the huge advertising industry. But also to try to control and manipulate thought. And it takes various forms in different institutions. The media do it one way, the academic institutions do it another way, and the educational system is a crucial part of it.

    This is not a new observation. There’s actually an interesting essay by—Orwell’s, which is not very well known because it wasn’t published. It’s the introduction to Animal Farm. In the introduction, he addresses himself to the people of England and he says, you shouldn’t feel too self-righteous reading this satire of the totalitarian enemy, because in free England, ideas can be suppressed without the use of force. And he doesn’t say much about it. He actually has two sentences. He says one reason is the press “is owned by wealthy men” who have every reason not to want certain ideas to be expressed.

    But the second reason, and the more important one in my view, is a good education, so that if you’ve gone to all the good schools, you know, Oxford, Cambridge, and so on, you have instilled into you the understanding that there are certain things it wouldn’t do to say—and I don’t think he went far enough: wouldn’t do to think. And that’s very broad among the educated classes. That’s why overwhelmingly they tend to support state power and state violence, and maybe with some qualifications, like, say, Obama is regarded as a critic of the invasion of Iraq. Why? Because he thought it was a strategic blunder. That puts him on the same moral level as some Nazi general who thought that the second front was a strategic blunder—you should knock off England first. That’s called criticism.

    [...]

    #industrialisation
    #media #histoire #Geschichte #institution
    #USA #England #Angleterre
    #Grande-Bretagne #Great_Britain #Großbritannien
    #Allemagne #Germany #Deutschland

    #contrôle #Kontrolle
    #résistance #Widerstand
    #working_class #ouvriers #Arbeiterklasse
    #éducation #Bildung
    #intellectuels

    • Chris Hedges Interviews Noam Chomsky (2/3)

      http://therealnews.com/t2/index.php?option=com_content&task=view&id=31&Itemid=74&jumival=12016

      [...]

      Like a lot of people, I’ve written a lot about media and intellectual propaganda, but there’s another question which isn’t studied much: how effective is it? And that’s—when you brought up the polls, it’s a striking illustration. The propaganda is—you can see from the poll results that the propaganda has only limited effectiveness. I mean, it can drive a population into terror and fear and war hysteria, like before the Iraq invasion or 1917 and so on, but over time, public attitudes remain quite different. In fact, studies even of what’s called the right-wing, you know, people who say, get the government off my back, that kind of sector, they turn out to be kind of social democratic. They want more spending on health, more spending on education, more spending on, say, women with dependent children, but not welfare, no spending on welfare, because Reagan, who was an extreme racist, succeeded in demonizing the notion of welfare. So in people’s minds welfare means a rich black woman driving in her limousine to the welfare office to steal your money. Well, nobody wants that. But they want what welfare does.

      Foreign aid is an interesting case. There’s an enormous propaganda against foreign aid, ’cause we’re giving everything to the undeserving people out there. You take a look at public attitudes. A lot of opposition to foreign aid. Very high. On the other hand, when you ask people, how much do we give in foreign aid? Way beyond what we give. When you ask what we should give in foreign aid, far above what we give.

      And this runs across the board. Take, say taxes. There’ve been studies of attitudes towards taxes for 40 years. Overwhelmingly the population says taxes are much too low for the rich and the corporate sector. You’ve got to raise it. What happens? Well, the opposite.

      [...]

      #propagande
      #effectiveness #efficacité #Effizienz

    • Chris Hedges Interviews Noam Chomsky (3/3)

      http://therealnews.com/t2/index.php?option=com_content&task=view&id=31&Itemid=74&jumival=12018

      #ows #occupy
      #cooperatives

      [...]

      Well, I think it’s a little misleading to call it a movement. Occupy was a tactic, in fact a brilliant tactic. I mean, if I’d been asked a couple of months earlier whether they should take over public places, I would have said it’s crazy. But it worked extremely well, and it lit a spark which went all over the place. Hundreds and hundreds of places in the country, there were Occupy events. It was all over the world. I mean, I gave talks in Sydney, Australia, to the Occupy movement there. But it was a tactic, a very effective tactic. Changed public discourse, not policy. It brought issues to the forefront.I think my own feeling is its most important contribution was just to break through the atomization of the society. I mean, it’s a very atomized society. There’s all sorts of efforts to separate people from one another, as if the ideal social unit is, you know, you and your TV set.

      HEDGES: You know, Hannah Arendt raises atomization as one of the key components of totalitarianism.

      CHOMSKY: Exactly. And the Occupy actions broke that down for a large part of the population. People could recognize that we can get together and do things for ourselves, we can have a common kitchen, we can have a place for public discourse, we can form our ideas and do something. Now, that’s an important attack on the core of the means by which the public is controlled. So you’re not just an individual trying to maximize your consumption, but there are other concerns in life, and you can do something about them. If those attitudes and associations and bonds can be sustained and move in other directions, that’ll be important.

      But going back to Occupy, it’s a tactic. Tactics have a kind of a half-life. You can’t keep doing them, and certainly you can’t keep occupying public places for very long. And was very successful, but it was not in itself a movement. The question is: what happens to the people who were involved in it? Do they go on and develop, do they move into communities, pick up community issues? Do they organize?

      Take, say, this business of, say, worker-owned industry. Right here in Massachusetts, not far from here, there was something similar. One of the multinationals decided to close down a fairly profitable small plant, which was producing aerospace equipment. High-skilled workers and so on, but it wasn’t profitable enough, so they were going to close it down. The union wanted to buy it. Company refused—usual class reasons, I think. If the Occupy efforts had been available at the time, they could have provided the public support for it.

      [...]

      Well, you know, a reconstituted auto industry could have turned in that direction under worker and community control. I don’t think these things are out of sight. And, incidentally, they even have so-called conservative support, because they’re within a broader what’s called capitalist framework (it’s not really capitalist). And those are directions that should be pressed.

      Right now, for example, the Steelworkers union is trying to establish some kind of relations with Mondragon, the huge worker-owned conglomerate in the Basque country in Spain, which is very successful, in fact, and includes industry, manufacturing, banks, hospitals, living quarters. It’s very broad. It’s not impossible that that can be brought here, and it’s potentially radical. It’s creating the basis for quite a different society.

      [...]

      #militarisation
      #Militarisierung #Aufrüstung

      #war_crime #Iraq
      #crime_de_guerre
      #Kriegsverbrechen
      #Nürnberg

      [...]

      Go back to the #Nuremberg judgments. I’m not telling you anything you don’t know, but in Nuremberg aggression was defined as “the supreme international crime,” differing from other war crimes in that it includes, it encompasses all of the evil that follows. Well, the U.S.-British invasion of Iraq is a textbook case of aggression. By the standards of Nuremberg, they’d all be hanged. And one of the things it did, one of the crimes was to ignite a Sunni-Shiite conflict which hadn’t been going on. I mean, there was, you know, various kinds of tensions, but Iraqis didn’t believe there could ever be a conflict. They were intermarried, they lived in the same places, and so on. But the invasion set it off. Took off on its own. By now it’s inflaming the whole region. Now we’re at the point where Sunni jihadi forces are actually marching on Baghdad.

      HEDGES: And the Iraqi army is collapsing.

      CHOMSKY: The Iraqi army’s just giving away their arms. There obviously is a lot of collaboration going on.And all of this is a U.S. crime if we believe in the validity of the judgments against the Nazis.

      And it’s kind of interesting. Robert Jackson, the chief prosecutor, a U.S. justice, at the tribunal, addressed the tribunal, and he pointed out, as he put it, that we’re giving these defendants a “poisoned chalice”, and if we ever sip from it, we have to be treated the same way, or else the whole thing is a farce and we should recognize this as just victor’s justice.

      [...]

  • « Alimentation, énergie, production, emplois,... quelle souveraineté pour faire face à la crise ? » | Enbata
    http://www.enbata.info/articles/alimentation-energie-production-emplois-quelle-souverainete-pour-faire-face

    Quand on évoque la notion de « #souveraineté », quelles sont les premières définitions ?
    Ici c’est une conception centrée sur la notion d’#Etat qui domine ou une approche politico-juridique qui caractérise le terme souveraineté.
    Pour ne prendre que l’exemple d’une communauté linguistique, il est clair que dans le cas de la #langue_basque, pour en assurer la survie, il faut des outils politico-juridiques apportant plus de protection que ceux en vigueur actuellement. Et il faut il faut aussi plus d’outils pour pouvoir prendre des mesures socio-économiques et assurer un développement durable. Mais avec un Etat, on n’a pas de garantie sur la pérennité de la communauté linguistique, ni sur celui d’un modèle de développement social, écologique et démocratique.
    En effet, les Etats actuels sont aussi dépossédés de leur pouvoir. Ils doivent récupérer le pouvoir politique pour leur territoire, car ils sont dépendants de l’oligarchie financière.
    Il me semble qu’au Pays Basque on a des difficultés pour repenser et enrichir la notion de souveraineté. L’Aitaren Etxea (la maison de nos ancêtres), ou la forme politico-administrative-territoriale de notre pays a marqué l’agenda de la gauche basque, qui n’a pas eu suffisamment de force pour mettre en place des organisations sociales alternatives ou construire ici et maintenant d’autres modes de vie en commun, en commençant de la base pour aller au sommet. Souvent, le modèle de développement n’occupe que les deux derniers paragraphes dans les projets de société.

    Les initiatives populaires changent-elles ce point de vue sur la « souveraineté » ?
    Quoiqu’il arrive au niveau du cadre politico-juridique, et tout en avançant dans la lutte politique en sa faveur, nous devons en tant que citoyens aller de l’avant. Et cela, en tenant compte de l’aptitude montrée par les initiatives populaires dans l’histoire de ce pays à créer des structures indispensables dans des domaines propres à la vie en société (langue, économie, éducation, etc. ). Selon toutes les apparences, il nous faudra, dans un premier temps, gérer sans Etat cette période qui ne pourra compter sur la « #croissance », et pour cette nouvelle phase, nous devrons mettre en place de nouvelles stratégies, ainsi que de nouveaux outils, par nos propres moyens.

    Comment votre parcours a-t-il façonné votre point de vue sur la « souveraineté » ?
    Les deux sujets de recherche que sont l’économie solidaire et la #transition éco-sociale m’ont amené à penser la question de la souveraineté au-delà des sentiers battus. L’économie solidaire, de par ses formes nombreuses et variées, provoque de petites ruptures dans les failles du système, en faisant vivre une #économie au quotidien selon d’autres logiques. Le risque c’est qu’elle devienne un palliatif du système et une économie permettant la propre subsistance du système. Son enjeu est de faire grandir ces petites ruptures et de se positionner dans un projet politique plus grand, qui ait comme objectif d’accroître la capacité d’#autodétermination des personnes, des peuples et des territoires.

    Par conséquent, qu’ajoutez-vous au concept de « souveraineté » ?
    Pour ce qui est de la question éco-sociale, il suffit de prendre quelques minutes pour comprendre le fait que le modèle de civilisation qui est aujourd’hui hégémonique est condamné. Pendant quatre décennies nous avons dit que nous nous dirigions vers la collision et nous vivons désormais un moment de collision.
    Les ressources matérielles et énergétiques vont en s’amenuisant, et les #déchets (dont les émissions de gaz à l’origine du réchauffement global) en augmentant, ainsi que les stocks d’armes. Et, paradoxalement, la machine ne donne aucun signal qu’elle s’arrêtera, ni même qu’elle ralentira son allure. Elle a comme unique solution la “fuite en avant” et cela aura assurément de terribles conséquences. Avec ce choix, l’#effondrement n’est plus une probabilité lointaine, il devient un événement certain.
    Il est assez clair que des changements énormes nous attendent. Essentiellement du fait de la #crise_énergétique globale, il sera très difficile de maintenir le métabolisme social actuel, l’échelle qu’a l’économie actuelle, et la complexité de la société. Le #changement_climatique nous dit que nous devrions changer si nous ne voulons pas vivre ses terribles conséquences, et la crise énergétique nous dit que nous devons changer. Ceci veut dire que la contraction sera le mouvement réellement important : dans l’utilisation de l’énergie, dans la production, dans la mobilité géographique, dans la consommation, dans la démographie, dans le narcissisme… Il s’agit de voir à quel rythme et dans quelle mesure. De toute façon, l’exigence physique est de vivre avec moins. Mieux vivre avec moins est le scénario politique que nous avons à mettre en oeuvre.

    Pourquoi ces éléments sont-ils indispensables et donnent-ils sens au concept habituel de « souveraineté » ?
    L’avenir sera principalement marqué par une phase de contraction. Pour y faire face en s’appuyant sur des bases solides, il sera essentiel de renforcer les #communautés de petite et moyenne taille, d’effectuer un saut qualitatif et quantitatif dans l’organisation de la société, de créer des structures plus petites et auto-gérées, d’améliorer les taux d’auto-suffisance tant au niveau de l’énergie que de l’alimentation. En un mot, de faire progresser la souveraineté des territoires.
    Vu ainsi, la réflexion autour de la souveraineté prend un tour très sensible. Le concept cesse d’être une vaine « entéléchie » (idéal suprême), et sa « praxis » (mise en pratique) cesse d’être sous l’emprise de la volonté de l’ennemi…
    Il se remplit de contenu en portant pour une fois la question du modèle de développement au cœur du débat politique. Et il nous emmène de la logique de la protestation, de la dénonciation ou de la résistance à la logique de la construction.
    Il suffit de revendiquer la souveraineté avec la même force et dans toutes les directions, y compris pour l’alimentation et l’énergie. Et nous pouvons dès à présent commencer à créer les structures et les stratégies pour cela. Nous avons déjà commencé.

    Quelles sont les conséquences de cette manière de voir dans le cas d’Euskal Herri ?
    Le projet de souveraineté a le potentiel d’attirer des personnes non abertzale. Le mouvement de construction national d’Euskal Herri avait en son temps intégré le principal conflit de la société moderne industrielle, en mettant côte à côte la « nation » et la « classe ».
    Nous avons besoin aujourd’hui d’une opération d’envergure sur les plans idéologique, politique et pratique en intégrant la question fondamentale de la nouvelle ère : la #transition socio-écologique (qu’elle soit contrainte ou volontairement organisée) aura des conséquences extraordinaires sur la vie de tous les citoyens et dans tous les domaines de la société.
    Cela nous amènera à repenser la globalité : comment organiser la société sans croissance.
    Et l’abertzalisme doit réfléchir à des solutions face à l’aggravation de la crise socio-écologique.
    Le renouvellement peut être profitable puisque nous disons que la gestion de la vie se fera à une échelle plus petite que celle des Etats. Il s’agit là de renforcer les muscles des régions ou des #bio-régions, et de constituer des communautés plus souveraines. Le projet de construction d’un territoire comme Euskal Herria va de pair avec l’idée de répondre avec sérieux aux enjeux d’un monde durable qui passe par le renforcement de l’échelle territoriale.

    Cette réflexion nous amène à la contradiction entre la croissance illimitée et un monde durable…
    Le projet d’avenir ne peut être la croissance, la stimulation de l’économie et l’augmentation du #pouvoir_d’achat selon la doctrine keynésienne. La politique #néolibérale comme la vision sociale-démocrate sont toutes les deux accrochées à la religion de la croissance, comme s’il n’y avait pas de limite bio-physique.
    L’Etat-providence n’est pas la panacée. Celui-ci a été mis en place par l’apport des matières premières et des flux énergétiques fondamentaux des pays les plus pauvres vers les pays les plus riches.
    Et d’un point de vue écologique, on peut difficilement trouver de période historique plus destructrice : à travers toute l’histoire de l’humanité, elle a produit l’interférence la plus grande dans toutes les infrastructures nécessaires à la vie.

    Qu’est ce que le concept de la #relocalisation ?
    Les produits de consommation font environ 1.600 kilomètres de l’endroit de production jusqu’au consommateur. C’est absurde et inefficient. Ce système n’est possible que parce qu’il n’inclut pas les coûts sociaux et écologiques.
    Le projet viable peut être la relocalisation, de prendre conscience de comment se font les choses. Selon toute apparence, la crise civilisationnelle va nous apporter de plus en plus de souffrance, mais en même temps cela peut être une occasion incomparable pour repenser le monde, le réécrire, le concevoir différemment.
    Certains disent que cela sera difficile de résister pour des macro-structures économiques et politiques comme l’Europe. Pour beaucoup, les Etats-nations eux-mêmes auront du mal à résister, un certain nombre pouvant disparaître (surtout ceux qui ont une grande dépendance énergétique).
    Les territoires qui ont un projet stratégique et une activité endogène se comporteront beaucoup mieux.
    Nous sommes en train de dire que le défi est de récupérer le pouvoir social, d’accentuer la capacité de contrôler les processus économiques et politiques des citoyens. Au mieux, pour surmonter la crise, les institutions en fonction aujourd’hui seront remplacées au fur et à mesure pour mettre à leurs places celles créées par les citoyens.

    Et est-ce que la relocalisation peut se concrétiser à l’échelle du Pays Basque ?
    Le processus de relocalisation est déjà en marche. Non seulement au Pays Basque mais aussi à travers le monde. Comme le dit le mexicain Victor M. Toledo, en lieu et place des entreprises géantes ayant le monopole, des #coopératives, des micro-entreprises ou des entreprises familiales naîtront. Plutôt que d’avoir des grandes banques, on aura des caisses d’épargne, des banques populaires ou du crédit coopératif. Pour remplacer des chaînes commerciales toujours plus grandes, le commerce équitable, l’#agriculture locale et écologique et les échanges directs entre producteurs et consommateurs se renforceront. Au lieu d’une gestion privée des énergies fossiles, c’est l’énergie solaire et renouvelable qui va croître par une production communautaire décentralisée…
    C’est le renforcement de ce monde qui est le grand défi, les autres options étant sans issue.
    Et comme je le disais, le processus est aussi en marche au Pays Basque. Ces dernières années, les groupes de consommation responsable ont connu une croissance exponentielle, les banques éthiques sont apparues (Fiare et Coop57), ainsi que les coopératives dans le domaine de l’énergie renouvelable (Goiener), le mouvement Bizi ! au Pays Basque nord, le mouvement en faveur de la souveraineté alimentaire (Etxalde), etc.
    De nos jours, il est difficile de dire qu’il n’y a pas d’alternative car une constellation de petites alternatives et bel et bien vivante, et c’est le renforcement de cette dernière qui est le défi.
    L’avenir se construira en grande partie avec les ingrédients et solutions qui sont actuellement en marche.

  • L’Eau Chaude – Het Warm Water est une coopérative à finalité sociale (SCRLFS). Cette forme juridique nous permet de combiner la mise en place dʼactivités commerciales et la réalisation de notre objet social, le tout dans un cadre de démocratie participative. La SCRL est agrée par le Conseil National de la Coopération, le CNC.

    http://www.hetwarmwater.be

    Les coopératives en Belgique (portails fédéraux)
    http://www.belgium.be/fr/economie/economie_sociale/statut_juridique/cooperatives
    http://economie.fgov.be/fr/entreprises/vie_entreprise/Creer/structurer_projet/formes_societes/Societes_cooperatives

    La société coopérative européenne
    http://europa.eu/legislation_summaries/employment_and_social_policy/social_dialogue/l26018_fr.htm
    http://www.alternatives-economiques.fr/societe-cooperative-europeenne--sce-_fr_art_223_31342.html
    http://www.recma.org/taxonomy/term/1787

    #coopératives @suske

  • "A Paris, un supermarché collaboratif veut rendre les bonnes choses accessibles à tous"
    http://alternatives.blog.lemonde.fr/2013/11/17/a-paris-un-supermarche-collaboratif-veut-rendre-les-bonnes

    Ce n’est pas un loup, mais une louve qui est aux portes de Paris. Venue d’outre-Atlantique, elle couve une jolie portée d’idées coopératives pour développer un modèle de distribution alternatif pour bons produits locaux et pas chers.

    Pas sûr que la version française soit aussi intéressante que la référence new yorkaise dont elle se réclame, même si elle se présente également comme une réponse à la crise économique. Mais l’exigence de qualité des produits proposés à prix accessible pourrait être une alternative sérieuse aux supermarchés et à leur gangrène sociale (ainsi qu’aux boutiques bios). Le reportage sur la Park Slope Food Coop (12’), qui fédère 16 000 adhérents) est en tout cas enthousiasmant (dommage qu’il se finisse aussi mal par l’interview d’une responsable française).
    http://www.youtube.com/watch?v=RwRG6stOIOI


    Sur cette coopérative d’achats à Brooklyn, on pourra lire leur site qui présente pas mal d’infos
    – le prix des aliments, recensés ici, bien moins cher que dans une grande chaîne bio, ou même parfois qu’en supermarché pour des équivalents bien meilleurs : http://www.foodcoop.com/go.php?page=produce
    – l’organisation collective qui permet de proposer des tarifs si peu élevés : les adhérents doivent consacrer 2h45 de leur temps par mois au fonctionnement, et les instits, travailleurs sociaux, conducteurs de métro deviennent ainsi caissières, manutentionnaires etc.
    http://www.foodcoop.com/go.php?id=40
    – on pourra consulter "la Gazette des faiseurs de queue", le journal de coopérative ici : http://www.foodcoop.com/go.php?id=84

    Un autre petit reportage récent sur le même lieu, de 7 min, dans laquelle l’un des membres, afro-américain et rasta, parle de « l’un des endroits les plus démocratiques et les plus divers au monde ». On peut noter par contre la présence de caméras de surveillance dans le supermarché près des caisses : s’il est impressionnant, le modèle new-yorkais est encore améliorable.

    http://vimeo.com/70117088

    #bouffe_industrielle #alternatives #coopératives #New-York #paris

  • La #Banque éthique qui fait le buzz en #Belgique
    http://fr.myeurop.info/2013/05/21/la-banque-ethique-qui-fait-le-buzz-en-belgique-8890

    Marco Bertolini

    Un nouveau projet de banque éthique a attiré 40.000 souscripteurs en moins de deux mois ! « New B » fait le pari qu’on peut faire de la banque « autrement ». Un pari qui suscite un véritable engouement dans la société civile belge.

    lire la (...)

    #Social #coopératives #économie_alternative #économie_solidaire #finances

  • Conso alternative : « Les classes moyennes ont changé de valeurs » | Rue89
    http://www.rue89.com/2012/12/30/conso-alternative-les-classes-moyennes-ont-change-de-valeurs-238061

    Ce sont des changements locaux, qui se mettent en place silencieusement pour résoudre les problèmes auxquels la population est confrontée – chômage, pauvreté, malnutrition, dégâts sur l’environnement... –, défis que les pouvoirs publics semblent impuissants à résoudre. Alors les citoyens décident d’agir eux-mêmes. Et aujourd’hui, on assiste à un foisonnement d’initiatives sur tous les continents, de solutions locales facilement transférables d’un pays à l’autre.

    En agriculture, on voit émerger de nouvelles zones d’autosuffisance alimentaire, avec des réformes agraires menées par les habitants eux-mêmes ou la régénération d’écosystèmes grâce à l’agroforesterie et au bio. En Afrique, en Asie, en Amérique latine, des coopératives créent de l’emploi et sortent de la pauvreté des milliers d’oubliés de la croissance.

    Une autre façon d’habiter les villes a aussi émergé, avec partout l’essor de coopératives de logement et de l’agriculture urbaine (New York, par exemple, compte 800 jardins partagés). Contre la spéculation, des filières d’épargne citoyennes se sont développées.

    Pour les exclus du système de santé, des citoyens américains ont ouvert 1 200 cliniques gratuites. Contre la « malbouffe », les consommateurs japonais ont adhéré par millions aux « Teikei » (les Amap locales) et aux coopératives d’achat direct aux fermiers. Ils ont aussi créé leurs propres services (crèches, emplois familiaux...). Dans des domaines très variés, la société civile reprend ainsi en main les enjeux qui la concernent et devient un vrai moteur du changement social.

  • #Coopératives d’habitat : et si la France s’inspirait du modèle suisse ?
    http://www.bastamag.net/article2538.html

    Zurich, la capitale économique suisse, est une des villes les pus chères du monde. Pour loger malgré tout les petits revenus et les familles, la ville développe depuis plus d’un siècle le système des coopératives de location. Aujourd’hui, leurs loyers sont d’un tiers inférieur à ceux du parc privé. Les projets comprennent aussi des crèches ou des commerces et bureaux... De quoi donner quelques idées au ministère du Logement ?

    #logement #habitat

  • Coopératives d’habitat : et si la France s’inspirait du modèle suisse ? | Rachel Knaebel (Basta !)
    http://www.bastamag.net/article2538.html

    Zurich, la capitale économique suisse, est une des villes les pus chères du monde. Pour loger malgré tout les petits revenus et les familles, la ville développe depuis plus d’un siècle le système des coopératives de location. Aujourd’hui, leurs loyers sont d’un tiers inférieur à ceux du parc privé. Les projets comprennent aussi des crèches ou des commerces et bureaux... De quoi donner quelques idées au ministère du Logement ? (...) Source : Basta !