• Emploi atypique, travail utopique : pour en finir avec le travail salarié
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/05/22/emploi-atypique-travail-utopique-pour-en-finir-avec-le-travail-salarie_46388

    Dix pour cent des travailleurs en France, près de 8 millions en Allemagne, échappent à l’alternative classique entre #travail_indépendant et contrat de #travail_subordonné à temps plein et de longue durée. Ils sont « polyactifs », « multiactifs », en portage salarial, autoentrepreneurs, intermittents, intérimaires, pigistes, « para­subordonnés », inscrits à la Maison des artistes, etc. Dans certains secteurs comme la formation professionnelle, les nouveaux médias, la culture ou l’animation sportive, ils sont majoritaires. Leur situation est celle d’un nouveau #prolétariat actif et plutôt diplômé qui subit une double peine : aussi précaire que les indépendants, aussi inféodé que les salariés.

    Face à cette réalité, la gauche traditionnelle semble tiraillée entre deux mauvais partis. Soit, convertie au libéralisme, elle se félicite de ces évolutions et dit rechercher une approche « humaine et moderne » des assouplissements du marché de l’emploi. Soit, campée dans une vision fordiste de la production, elle revendique de réintégrer dans le salariat classique tous ces travailleurs qui n’y sont plus, et de les placer à nouveau sous la double protection du droit du travail et du régime général de la Sécurité sociale.

    L’attention est louable et légitime, mais elle nie que le monde du travail salarié, ses méthodes de #management, ses absurdités gestionnaires, est aussi devenu un repoussoir pour la plupart de ces travailleurs atypiques. Derrière la statistique de la création d’entreprise, ne cherchons pas des entrepreneurs, mais surtout des personnes avides de pratiquer enfin leur métier dans de bonnes conditions, notamment éthiques.

    Il est possible de sortir de cette alternative. Penser les évolutions profondes du rapport de travail ne doit pas être l’apanage de la pensée libérale. C’est une position progressiste que de souhaiter la fin de l’anachronique rapport de #subordination qui régule l’essentiel des relations de production.

    N’est-il pas temps de renouer avec le fil d’une vision libertaire, populaire, joyeuse de la fin du salariat, qui serait synonyme d’#émancipation ? A un moment où le numérique bouleverse les modèles économiques, et où les grandes entreprises de capitaux cherchent à capter la valeur créée par le consommateur, brouillant les frontières entre le travail et le loisir, ne faut-il pas enfin sortir de la question de l’emploi pour repenser le travail lui-même ?

    Cette aspiration démocratique – car c’en est une – est déjà mise en pratique dans des centaines d’expériences et d’entreprises #coopératives, collaboratives, autogérées qui fleurissent sur tout le territoire depuis une dizaine d’années.

  • Les anciens de Fralib et leur coopérative lancent le thé de la transformation sociale et écologique
    http://www.bastamag.net/De-Fralib-a-La-Belle-Aude-le-renouveau-des-cooperatives-ouvrieres-en-quete

    Après quatre années d’un rude combat, la soixantaine de coopérateurs de la Société coopérative ouvrière provençale thé et infusions, les ex-Fralib, lancent 1336 et ScopTI, leurs nouvelles marques. Exit les actionnaires d’Unilever, l’ancienne multinationale propriétaire, les arômes artificiels et le management néolibéral. Bienvenue à la politique salariale décidée au consensus, au tilleul bio et au thé centenaire. A Carcassonne, les anciens employés de la Fabrique du Sud se sont engagés dans le même type (...)

    #Inventer

    / A la une, #Luttes_sociales, #Syndicalisme, #Transformer_le_travail, #Reportages, #Economie_sociale_et_solidaire, #Travailler_autrement, Emploi , Classes (...)

    #Emploi_ #Classes_populaires

  • Pari gagné pour les glaces solidaires « La Belle Aude »
    http://www.liberation.fr/economie/2015/05/17/pari-gagne-pour-les-glaces-solidaires-la-belle-aude_1311122

    Le groupe Pilpa, racheté fin 2011 par le géant britannique de la glace R&R Ice Cream, emploie 124 salariés à Carcassonne lorsque sa fermeture est décidée peu de temps après.

    19 de ses anciens salariés décident alors d’unir leur force pour fabriquer des glaces artisanales, élaborées « avec des produits locaux de qualité », tout « en respectant les règles de l’économie sociale et solidaire », se souvient Christophe Barbier, aujourd’hui président du conseil d’administration de la #scop.

    Les glaces « La Belle Aude » sont nées.

    « La scop ? C’est que du bonheur ! », s’exclame Stéphane, ancien chef de ligne de production chez Pilpa. « J’ai décidé de me lancer dans l’aventure et j’ai suivi une formation pour apprendre à fabriquer des glaces », ajoute fièrement le créateur des délicieuses recettes qui font le succès de la marque.

    Car, un an seulement après leur arrivée dans les bacs des grandes surfaces de l’Aude, les glaces « La Belle Aude » ont séduit les consommateurs. La scop a enregistré un chiffre d’affaires de 750.000 euros en 2014, dépassant les estimations les plus optimistes.

    « On s’est battus pour sauver nos emplois et on a prouvé que cette entreprise solidaire était rentable », se réjouit M. Barbier.

  • These Neighbors Got Together to Buy Vacant Buildings. Now They’re Renting to Bakers and Brewers
    http://www.filmsforaction.org/articles/these-neighbors-got-together-to-buy-vacant-buildings-now-theyre-rent

    The intersection of Central and Lowry Avenues in northeast Minneapolis is bustling. On the northwest corner is a trifecta of local businesses: A bike shop, a cooperative brewery, and a bakery, in...

  • Une #ferme_coopérative, lieu d’accueil pour #enfants et #adolescents en difficulté

    Les #lieux_de _vie_et_d’accueil (#LVA) sont des petites structures sociales ou médico-sociales qui offrent un accueil et un accompagnement personnalisé à un petit nombre d’enfants, d’adolescents ou d’adultes en situation problématique. On en compte 467 en France. Seuls deux fonctionnent sous forme de #coopérative. La #Ferme_aux_animaux, dans l’#Allier, est l’un de ceux-là.


    http://www.mediapart.fr/portfolios/une-ferme-cooperative-lieu-daccueil-pour-enfants-et-adolescents-en-difficu

  • La Louve, #supermarché et #coopérative est entrée dans #Paris
    http://www.lemonde.fr/m-styles/article/2014/11/30/la-louve-est-entree-dans-paris_4530347_4497319.html

    « Nous voulons créer dans le nord de Paris un lieu qui reflète nos idéaux en matière d’alimentation, d’agriculture et de commerce pour y faire nos courses.

    Nous voulons pouvoir acheter des produits issus d’une agriculture pérenne, respectueuse des sols, de l’eau et du vivant.

    Nous voulons que les personnes qui cultivent et transforment nos aliments soient rémunérées correctement et travaillent dans des conditions dignes.

    Nous voulons vendre à prix bas, afin de permettre l’accès à des produits de qualité.

    Nous voulons que notre supermarché soit à but non lucratif : ni actionnaires ni course au profit.

    Nous voulons que notre coopérative soit un lieu d’échange et de partage. »

  • Le faircoin, une monnaie en ligne équitable au service des coopératives
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2014/11/28/le-faircoin-une-monnaie-en-ligne-equitable-au-service-des-cooperatives_45308

    Le rêve d’une « coopérative mondiale », qui hante les militants libertaires depuis des décennies, a refait surface début 2014 en Catalogne, au sein de la Cooperativa catalana integral (CCI), un réseau regroupant des coopératives de production, des squats et des associations écologistes et altermondialistes. L’objectif, ambitieux, est de « créer un outil révolutionnaire pour construire une autre économie mondiale » en s’inspirant des principes « des communautés peer-to-peer, du coopérativisme ouvert et l’éthique des hackers ». Pour parvenir à un tel résultat fonctionnant sur le plan mondial, le fondateur du mouvement, Enric Duran, 38 ans, incite les associations alternatives d’autres régions d’Europe à se regrouper sur le modèle de la CCI, puis à se fédérer au sein d’un réseau d’échange et d’entraide baptisé Fair Coop.

    [...]

    Pourtant, il n’est pas question d’adopter le bitcoin, qui possède selon eux plusieurs défauts rédhibitoires. [...] Enfin, les premiers arrivés dans le système bitcoin profitent à présent de la montée du cours pour s’enrichir sans rien faire, comme des rentiers.

    On reproche souvent au Bitcoin que les premiers arrivés sont favorisés (ce qui est vrai) et que c’est intolérable. Mais les difficultés de Faircoin sont un très bon exemple de la pertinence de ce mécanisme pour garantir le succès des crypto-monnaies inspirées de Bitcoin : les premiers sont aussi ceux qui d’abord prennent le plus de risque et qui ensuite entretiennent (avec certes plus ou moins de succès) sa valeur. Je dis pas que c’est le seul moyen, je dis pas non plus qu’il faut pas travailler à l’améliorer, mais force est de reconnaitre que c’est une solution très efficace.

    Sinon le projet Faircoop est intéressant, mais le Faircoin semble quand même aujourd’hui assez fragile. Il serait dommage que (l’éventuel) échec de l’un entraine celui de l’autre. À suivre !

    #Bitcoin #Coopérative #Crypto-monnaie #Enric_Duran #Faircoin #Faircoop #Économie

  • Blog Libre | Expériences et réflexions partagées
    http://blog-libre.org/post/2014/10/28/auto-hebergement-owncloud-dissonances

    *

    Dissonances ou interprétations multiples ?*

    Même si certains disent qu’il ne s’y passe pas grand chose, il est difficile de récupérer l’actualité informatique, plus précisément l’actualité du Libre, après trois mois d’absence. Hier soir par téléphone au cours d’une longue conversation très variée Cyrille, avec son débit rapide et précis, m’a fait un résumé des points principaux et des évènements importants.

    Un des points abordés dans le résumé est l’auto-hébergement et owncloud. Et sur son diaspora : https://diaspora-fr.org/posts/742118 Cyrille a pointé les problèmes de sécurité rencontrés sur le paquet owncloud distribué par Ubuntu.

    La sécurité est ma plus grosse réserve à l’engouement pour l’auto-hébergement. La sécurité est primordiale en matière d’hébergement sur le web. Comment parler de vie privée, de confidentialité, de droits, si vos précieuses données sont à la merci du moindre « petit casseur » ? Où serait le progrès de l’auto-hébergement si votre porte est ouverte à toutes les curiosités et convoitises ? Lorsqu’on voit l’une des plus grosses distributions grand public ne pas pouvoir suivre les correctifs de sécurité sur les paquets distribués on est en droit de se poser des questions sur la pertinence d’encourager tout un chacun à se tourner vers des solutions d’auto-hébergement.

    De quoi a-t-on besoin lorsqu’on se lance dans cette activité sur le web et que l’on n’est pas un spécialiste de la chose ? avant tout d’une distribution facile à installer, prenant en charge facilement les matériels les plus utilisés, ayant un support à long terme bien sûr. Là déjà le choix n’est pas immense. Exit donc les distributions et versions en développement constant.

    Oui mais il faudra aussi tenir compte dans la sélection des capacités des distributions à fournir pour tous les paquets nécessaires des versions patchées au fur et à mesure des découvertes de failles de sécurité. Et là le problème se corse singulièrement lorsqu’on voit que même Ubuntu / Canonical ne peut garantir ce service. La liste des distributions susceptibles d’être retenues dans le but de se lancer dans l’auto-hébergement se réduit alors comme peau de chagrin et, par le fait, l’intérêt pour le grand public de pouvoir réaliser son but même s’il existe tout de même des solutions.

    L’autonomie totale de monsieur et madame tout le monde en matière d’informatique est un leurre car ils dépendront toujours de la bonne volonté d’autres personnes plus savantes. Et même nous, qui à tort ou à raison nous targuons d’en savoir un peu plus qu’eux, nous sommes logés à la même enseigne car nous ne pouvons tout savoir.

    La seule solution est donc la confiance, dans une certaine mesure, et le partage. Alors plutôt que de prôner l’auto-hébergement pourquoi ne pas s’orienter plutôt vers des « fermes » ou des coopératives d’hébergement surveillées par des personnes qui savent et rémunérées ou dédommagées pour leur science et leur surveillance, une autre forme d’open data du partage. Je n’y vois que des avantages, y compris d’éviter tous ces millions de petits serveurs tournant en permanence et consommant inutilement.

    Le partage plutôt que des milliers de personnes enfermées chez elles et dont la méconnaissance représente un risque et une pollution pour tous. Et, pour conclure, j’applaudis à l’initiative de Framasoft, dégooglisons internet, si les solutions proposées tendent plus à une forme de « mutualisation » des solutions comme je crois le lire dans leur page des solutions apportées plutôt qu’à un éclatement du chacun chez soi dans une improvisation de totale ignorance.

  • Michel Bauwens : « L’hégémonie du libéralisme a été cassée par le numérique »
    http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/181014/michel-bauwens-l-hegemonie-du-liberalisme-ete-cassee-par-le-numerique

    Monnaie alternative, coopérative ouverte, système d’entraide pair à pair, constitution des communs : bienvenue dans l’univers révolutionnaire et collaboratif de Michel Bauwens, penseur activiste du peer-to-peer, cette économie de « pair à pair » du savoir partagé et des échanges non marchands, née dans le monde du numérique.

    #Biens_communs #Coopérative #Michel_Bauwens #Numérique #P2P #Pair_à_pair #Peer-to-peer #Économie #Économie_contributive

  • L’histoire du Tageszeitung, le petit cousin de Libé
    http://www.inaglobal.fr/presse/article/l-apprenti-taz-t-il-depasse-le-maitre-liberation-7716
    Le journal créé dans les années 1970 par des militants alternatifs a réussi à se pérenniser en créant une coopérative et en s’appuyant sur ses lecteurs et lectrices, non en se vendant à un actionnaire et en acceptant les publicités de marchands d’armes.

    À la fin des années 1980, la taz a dû décider de son avenir, c’était passionnant ! À la fin des années 1980, la taz a dû décider de son avenir, c’était passionnant ! Nous devions choisir entre deux modèles. Le premier était celui de Libération : chercher un actionnaire prêt à financer le journal. Ceux qui croyaient à ce modèle ont commencé à discuter avec des personnes qui avaient l’habitude d’investir dans les médias. L’autre partie de la rédaction souhaitait essayer un modèle différent, qui reposait sur les lecteurs. Un vote a tranché en faveur de la deuxième solution.

    La coopérative a été fondée en 1992 avec l’idée que tous ceux qui soutiennent un journal indépendant donneront de l’argent pour assurer sa survie. Personnellement, je croyais au modèle de Libération car j’avais peur que les lecteurs n’apportent pas continuellement de l’argent. En 20 ans, 13 800 membres ont rejoint la coopérative. Tout le monde peut être membre de cette coopérative en versant un montant minimum de 500 euros.

    #journalisme #coopérative

  • Coopératives et financement participatif : un remède à la crise ?
    http://www.marianne.net/Cooperatives-et-financement-participatif-un-remede-a-la-crise_a240701.html

    Si l’exécutif manque cruellement d’imagination pour redresser le pays, les salariés français, eux, regorgent de créativité. Pour préserver leurs emplois ou retrouver une activité professionnelle après un licenciement, ils sont de plus en plus nombreux à se lancer dans la création de Sociétés coopératives et participatives (Scop). Certains vont jusqu’à actionner, dans le même temps, un autre levier : le financement participatif. Mais est-ce vraiment efficace ?

    http://www.marianne.net/photo/art/default/984689-1167458.jpg?v=1408367687

    Née des combats ouvriers du XIXe siècle, la Scop, anciennement Société coopérative ouvrière de production, se porte bien. Selon les chiffres publiés par la Confédération générale des Scop, association nationale qui anime et coordonne le réseau des sociétés coopératives, l’année 2013 a même été un très bon cru. « La meilleure depuis six ans » selon Patrick Lenancker, président de la confédération. Un peu plus de 260 Scop et Scic (les Sociétés coopératives d’intérêt collectif) ont été créées. Au total, le réseau comptabilise, aux dernières nouvelles, 2 252 coopératives adhérentes, ce qui représenterait 45 000 salariés et un chiffre d’affaires consolidé de 3,9 milliards d’euros.

    Une belle croissance sans doute due, en partie, à des cas très médiatiques. En effet, la coopérative a refait parler d’elle — et en bien — en 2012 lors de la mise en liquidation judiciaire de la compagnie maritime SeaFrance et le projet de la CFDT de reprise de l’entreprise sous la forme d’un Scop, une initiative alors soutenue par le gouvernement de Nicolas Sarkozy. Les ex de SeaFrance ont fini par se lancer à l’eau, en créant leur compagnie maritime, MyFerryLink, sous cette forme, pour continuer leur activité. ....

    >>>

    D’abord, ce type de société résiste mieux à la crise que les entreprises traditionnelles. Selon l’Insee, le taux de pérennité à trois ans des Scop est de 76 % contre 65 % pour l’ensemble des entreprises françaises

    <<<

    #économie
    #coopératives
    #correia
    #crowdfunding
    #financement_participatif
    #scop

  • Coopérative d’énergies | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/portfolios/cooperative-denergies

    Enercoop a presque dix ans. Cette société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) est née de l’ouverture du marché de l’électricité à la concurrence, en 2004. Des acteurs de l’économie sociale et solidaire et des énergies renouvelables imaginent alors de créer une société qui, si elle vendra de l’électricité, devra aussi promouvoir les énergies renouvelables, sensibiliser à la consommation d’énergie et décentraliser la production. Enercoop va prendre la forme d’une entreprise privée d’intérêt public dans laquelle chacun (producteurs, consommateurs, associations, collectivités locales et salariés de la SCIC) dispose à égalité d’une voix. Enercoop a aujourd’hui atteint les 18 000 clients et 15 000 sociétaires. Visite de cette entreprise très alternative.

    #Coopérative_énergie
    #Transition
    #ENR

  • La plus grande coopérative du monde rattrapée par la crise financière
    http://www.bastamag.net/La-plus-grande-cooperative-du

    C’est la plus grande coopérative du monde. La ville de Mondragòn, au Pays basque espagnol, a donné son nom à un groupe de coopératives qui emploie 80 000 personnes. Mais ce modèle d’économie sociale et solidaire est en crise depuis que l’une des coopératives historiques, Fagor electrodomesticos, a fait faillite fin 2013. Chacun s’interroge : la compétitivité a-t-elle pris le pas sur la solidarité ? La coopération survivra-t-elle à la quête de profits mondialisée ? Reportage au cœur d’une vallée marquée par (...)

    #Inventer

    / #Multinationales, #Economie_sociale_et_solidaire, Emploi , L’Europe sous la coupe de l’austérité, #Transformer_le_travail, #Luttes_sociales, A la (...)

    #Emploi_ #L'Europe_sous_la_coupe_de_l'austérité

  • Chris #Hedges Interviews Noam #Chomsky (1/3)

    Pulitzer Prize-winning journalist Chris Hedges speaks with Professor Noam Chomsky about working-class resistance during the Industrial Revolution, propaganda, and the historical role played by intellectuals in times of war - June 17, 14

    https://www.youtube.com/watch?v=bwRf5HHm2Mo

    – chez TRNN avec une trace écrite: http://therealnews.com/t2/index.php?option=com_content&task=view&id=31&Itemid=74&jumival=12006

    [...]

    [I]n the early 19th century, the business world recognized, both in England and the United States, that sufficient freedom had been won so that they could no longer control people just by violence. They had to turn to new means of control. The obvious ones were control of opinions and attitudes. That’s the origins of the massive public relations industry, which is explicitly dedicated to controlling minds and attitudes.

    The first—it partly was government. The first government commission was the British Ministry of Information. This is long before Orwell—he didn’t have to invent it. So the Ministry of Information had as its goal to control the minds of the people of the world, but particularly the minds of American intellectuals, for a very good reason: they knew that if they can delude American intellectuals into supporting British policy, they could be very effective in imposing that on the population of the United States. The British, of course, were desperate to get the Americans into the war with a pacifist population. Woodrow Wilson won the 1916 election with the slogan “Peace without Victory”. And they had to drive a pacifist population into a population that bitterly hated all things German, wanted to tear the Germans apart. The Boston Symphony Orchestra couldn’t play Beethoven. You know. And they succeeded.

    Wilson set up a counterpart to the Ministry of Information called the Committee on Public Information. You know, again, you can guess what it was. And they’ve at least felt, probably correctly, that they had succeeded in carrying out this massive change of opinion on the part of the population and driving the pacifist population into, you know, warmongering fanatics.

    And the people on the commission learned a lesson. One of them was Edward Bernays, who went on to found—the main guru of the public relations industry. Another one was Walter Lippman, who was the leading progressive intellectual of the 20th century. And they both drew the same lessons, and said so.

    The lessons were that we have what Lippmann called a “new art” in democracy, “manufacturing consent”. That’s where Ed Herman and I took the phrase from. For Bernays it was “engineering of consent”. The conception was that the intelligent minority, who of course is us, have to make sure that we can run the affairs of public affairs, affairs of state, the economy, and so on. We’re the only ones capable of doing it, of course. And we have to be—I’m quoting—"free of the trampling and the roar of the bewildered herd", the “ignorant and meddlesome outsiders”—the general public. They have a role. Their role is to be “spectators”, not participants. And every couple of years they’re permitted to choose among one of the “responsible men”, us.

    And the John Dewey circle took the same view. Dewey changed his mind a couple of years later, to his credit, but at that time, Dewey and his circle were writing that—speaking of the First World War, that this was the first war in history that was not organized and manipulated by the military and the political figures and so on, but rather it was carefully planned by rational calculation of “the intelligent men of the community”, namely us, and we thought it through carefully and decided that this is the reasonable thing to do, for all kind of benevolent reasons.

    And they were very proud of themselves.

    There were people who disagreed. Like, Randolph Bourne disagreed. He was kicked out. He couldn’t write in the Deweyite journals. He wasn’t killed, you know, but he was just excluded.

    And if you take a look around the world, it was pretty much the same. The intellectuals on all sides were passionately dedicated to the national cause—all sides, Germans, British, everywhere.

    There were a few, a fringe of dissenters, like Bertrand Russell, who was in jail; Karl Liebknecht and Rosa Luxemburg, in jail; Randolph Bourne, marginalized; Eugene Debs, in jail for daring to question the magnificence of the war. In fact, Wilson hated him with such passion that when he finally declared an amnesty, Debs was left out, you know, had to wait for Warren Harding to release him. And he was the leading labor figure in the country. He was a candidate for president, Socialist Party, and so on.

    But the lesson that came out is we believe you can and of course ought to control the public, and if we can’t do it by force, we’ll do it by manufacturing consent, by engineering of consent. Out of that comes the huge public relations industry, massive industry dedicated to this.

    Incidentally, it’s also dedicated to undermining markets, a fact that’s rarely noticed but is quite obvious. Business hates markets. They don’t want to—and you can see it very clearly. Markets, if you take an economics course, are based on rational, informed consumers making rational choices. Turn on the television set and look at the first ad you see. It’s trying to create uninformed consumers making irrational choices. That’s the whole point of the huge advertising industry. But also to try to control and manipulate thought. And it takes various forms in different institutions. The media do it one way, the academic institutions do it another way, and the educational system is a crucial part of it.

    This is not a new observation. There’s actually an interesting essay by—Orwell’s, which is not very well known because it wasn’t published. It’s the introduction to Animal Farm. In the introduction, he addresses himself to the people of England and he says, you shouldn’t feel too self-righteous reading this satire of the totalitarian enemy, because in free England, ideas can be suppressed without the use of force. And he doesn’t say much about it. He actually has two sentences. He says one reason is the press “is owned by wealthy men” who have every reason not to want certain ideas to be expressed.

    But the second reason, and the more important one in my view, is a good education, so that if you’ve gone to all the good schools, you know, Oxford, Cambridge, and so on, you have instilled into you the understanding that there are certain things it wouldn’t do to say—and I don’t think he went far enough: wouldn’t do to think. And that’s very broad among the educated classes. That’s why overwhelmingly they tend to support state power and state violence, and maybe with some qualifications, like, say, Obama is regarded as a critic of the invasion of Iraq. Why? Because he thought it was a strategic blunder. That puts him on the same moral level as some Nazi general who thought that the second front was a strategic blunder—you should knock off England first. That’s called criticism.

    [...]

    #industrialisation
    #media #histoire #Geschichte #institution
    #USA #England #Angleterre
    #Grande-Bretagne #Great_Britain #Großbritannien
    #Allemagne #Germany #Deutschland

    #contrôle #Kontrolle
    #résistance #Widerstand
    #working_class #ouvriers #Arbeiterklasse
    #éducation #Bildung
    #intellectuels

    • Chris Hedges Interviews Noam Chomsky (2/3)

      http://therealnews.com/t2/index.php?option=com_content&task=view&id=31&Itemid=74&jumival=12016

      [...]

      Like a lot of people, I’ve written a lot about media and intellectual propaganda, but there’s another question which isn’t studied much: how effective is it? And that’s—when you brought up the polls, it’s a striking illustration. The propaganda is—you can see from the poll results that the propaganda has only limited effectiveness. I mean, it can drive a population into terror and fear and war hysteria, like before the Iraq invasion or 1917 and so on, but over time, public attitudes remain quite different. In fact, studies even of what’s called the right-wing, you know, people who say, get the government off my back, that kind of sector, they turn out to be kind of social democratic. They want more spending on health, more spending on education, more spending on, say, women with dependent children, but not welfare, no spending on welfare, because Reagan, who was an extreme racist, succeeded in demonizing the notion of welfare. So in people’s minds welfare means a rich black woman driving in her limousine to the welfare office to steal your money. Well, nobody wants that. But they want what welfare does.

      Foreign aid is an interesting case. There’s an enormous propaganda against foreign aid, ’cause we’re giving everything to the undeserving people out there. You take a look at public attitudes. A lot of opposition to foreign aid. Very high. On the other hand, when you ask people, how much do we give in foreign aid? Way beyond what we give. When you ask what we should give in foreign aid, far above what we give.

      And this runs across the board. Take, say taxes. There’ve been studies of attitudes towards taxes for 40 years. Overwhelmingly the population says taxes are much too low for the rich and the corporate sector. You’ve got to raise it. What happens? Well, the opposite.

      [...]

      #propagande
      #effectiveness #efficacité #Effizienz

    • Chris Hedges Interviews Noam Chomsky (3/3)

      http://therealnews.com/t2/index.php?option=com_content&task=view&id=31&Itemid=74&jumival=12018

      #ows #occupy
      #cooperatives

      [...]

      Well, I think it’s a little misleading to call it a movement. Occupy was a tactic, in fact a brilliant tactic. I mean, if I’d been asked a couple of months earlier whether they should take over public places, I would have said it’s crazy. But it worked extremely well, and it lit a spark which went all over the place. Hundreds and hundreds of places in the country, there were Occupy events. It was all over the world. I mean, I gave talks in Sydney, Australia, to the Occupy movement there. But it was a tactic, a very effective tactic. Changed public discourse, not policy. It brought issues to the forefront.I think my own feeling is its most important contribution was just to break through the atomization of the society. I mean, it’s a very atomized society. There’s all sorts of efforts to separate people from one another, as if the ideal social unit is, you know, you and your TV set.

      HEDGES: You know, Hannah Arendt raises atomization as one of the key components of totalitarianism.

      CHOMSKY: Exactly. And the Occupy actions broke that down for a large part of the population. People could recognize that we can get together and do things for ourselves, we can have a common kitchen, we can have a place for public discourse, we can form our ideas and do something. Now, that’s an important attack on the core of the means by which the public is controlled. So you’re not just an individual trying to maximize your consumption, but there are other concerns in life, and you can do something about them. If those attitudes and associations and bonds can be sustained and move in other directions, that’ll be important.

      But going back to Occupy, it’s a tactic. Tactics have a kind of a half-life. You can’t keep doing them, and certainly you can’t keep occupying public places for very long. And was very successful, but it was not in itself a movement. The question is: what happens to the people who were involved in it? Do they go on and develop, do they move into communities, pick up community issues? Do they organize?

      Take, say, this business of, say, worker-owned industry. Right here in Massachusetts, not far from here, there was something similar. One of the multinationals decided to close down a fairly profitable small plant, which was producing aerospace equipment. High-skilled workers and so on, but it wasn’t profitable enough, so they were going to close it down. The union wanted to buy it. Company refused—usual class reasons, I think. If the Occupy efforts had been available at the time, they could have provided the public support for it.

      [...]

      Well, you know, a reconstituted auto industry could have turned in that direction under worker and community control. I don’t think these things are out of sight. And, incidentally, they even have so-called conservative support, because they’re within a broader what’s called capitalist framework (it’s not really capitalist). And those are directions that should be pressed.

      Right now, for example, the Steelworkers union is trying to establish some kind of relations with Mondragon, the huge worker-owned conglomerate in the Basque country in Spain, which is very successful, in fact, and includes industry, manufacturing, banks, hospitals, living quarters. It’s very broad. It’s not impossible that that can be brought here, and it’s potentially radical. It’s creating the basis for quite a different society.

      [...]

      #militarisation
      #Militarisierung #Aufrüstung

      #war_crime #Iraq
      #crime_de_guerre
      #Kriegsverbrechen
      #Nürnberg

      [...]

      Go back to the #Nuremberg judgments. I’m not telling you anything you don’t know, but in Nuremberg aggression was defined as “the supreme international crime,” differing from other war crimes in that it includes, it encompasses all of the evil that follows. Well, the U.S.-British invasion of Iraq is a textbook case of aggression. By the standards of Nuremberg, they’d all be hanged. And one of the things it did, one of the crimes was to ignite a Sunni-Shiite conflict which hadn’t been going on. I mean, there was, you know, various kinds of tensions, but Iraqis didn’t believe there could ever be a conflict. They were intermarried, they lived in the same places, and so on. But the invasion set it off. Took off on its own. By now it’s inflaming the whole region. Now we’re at the point where Sunni jihadi forces are actually marching on Baghdad.

      HEDGES: And the Iraqi army is collapsing.

      CHOMSKY: The Iraqi army’s just giving away their arms. There obviously is a lot of collaboration going on.And all of this is a U.S. crime if we believe in the validity of the judgments against the Nazis.

      And it’s kind of interesting. Robert Jackson, the chief prosecutor, a U.S. justice, at the tribunal, addressed the tribunal, and he pointed out, as he put it, that we’re giving these defendants a “poisoned chalice”, and if we ever sip from it, we have to be treated the same way, or else the whole thing is a farce and we should recognize this as just victor’s justice.

      [...]

  • « Alimentation, énergie, production, emplois,... quelle souveraineté pour faire face à la crise ? » | Enbata
    http://www.enbata.info/articles/alimentation-energie-production-emplois-quelle-souverainete-pour-faire-face

    Quand on évoque la notion de « #souveraineté », quelles sont les premières définitions ?
    Ici c’est une conception centrée sur la notion d’#Etat qui domine ou une approche politico-juridique qui caractérise le terme souveraineté.
    Pour ne prendre que l’exemple d’une communauté linguistique, il est clair que dans le cas de la #langue_basque, pour en assurer la survie, il faut des outils politico-juridiques apportant plus de protection que ceux en vigueur actuellement. Et il faut il faut aussi plus d’outils pour pouvoir prendre des mesures socio-économiques et assurer un développement durable. Mais avec un Etat, on n’a pas de garantie sur la pérennité de la communauté linguistique, ni sur celui d’un modèle de développement social, écologique et démocratique.
    En effet, les Etats actuels sont aussi dépossédés de leur pouvoir. Ils doivent récupérer le pouvoir politique pour leur territoire, car ils sont dépendants de l’oligarchie financière.
    Il me semble qu’au Pays Basque on a des difficultés pour repenser et enrichir la notion de souveraineté. L’Aitaren Etxea (la maison de nos ancêtres), ou la forme politico-administrative-territoriale de notre pays a marqué l’agenda de la gauche basque, qui n’a pas eu suffisamment de force pour mettre en place des organisations sociales alternatives ou construire ici et maintenant d’autres modes de vie en commun, en commençant de la base pour aller au sommet. Souvent, le modèle de développement n’occupe que les deux derniers paragraphes dans les projets de société.

    Les initiatives populaires changent-elles ce point de vue sur la « souveraineté » ?
    Quoiqu’il arrive au niveau du cadre politico-juridique, et tout en avançant dans la lutte politique en sa faveur, nous devons en tant que citoyens aller de l’avant. Et cela, en tenant compte de l’aptitude montrée par les initiatives populaires dans l’histoire de ce pays à créer des structures indispensables dans des domaines propres à la vie en société (langue, économie, éducation, etc. ). Selon toutes les apparences, il nous faudra, dans un premier temps, gérer sans Etat cette période qui ne pourra compter sur la « #croissance », et pour cette nouvelle phase, nous devrons mettre en place de nouvelles stratégies, ainsi que de nouveaux outils, par nos propres moyens.

    Comment votre parcours a-t-il façonné votre point de vue sur la « souveraineté » ?
    Les deux sujets de recherche que sont l’économie solidaire et la #transition éco-sociale m’ont amené à penser la question de la souveraineté au-delà des sentiers battus. L’économie solidaire, de par ses formes nombreuses et variées, provoque de petites ruptures dans les failles du système, en faisant vivre une #économie au quotidien selon d’autres logiques. Le risque c’est qu’elle devienne un palliatif du système et une économie permettant la propre subsistance du système. Son enjeu est de faire grandir ces petites ruptures et de se positionner dans un projet politique plus grand, qui ait comme objectif d’accroître la capacité d’#autodétermination des personnes, des peuples et des territoires.

    Par conséquent, qu’ajoutez-vous au concept de « souveraineté » ?
    Pour ce qui est de la question éco-sociale, il suffit de prendre quelques minutes pour comprendre le fait que le modèle de civilisation qui est aujourd’hui hégémonique est condamné. Pendant quatre décennies nous avons dit que nous nous dirigions vers la collision et nous vivons désormais un moment de collision.
    Les ressources matérielles et énergétiques vont en s’amenuisant, et les #déchets (dont les émissions de gaz à l’origine du réchauffement global) en augmentant, ainsi que les stocks d’armes. Et, paradoxalement, la machine ne donne aucun signal qu’elle s’arrêtera, ni même qu’elle ralentira son allure. Elle a comme unique solution la “fuite en avant” et cela aura assurément de terribles conséquences. Avec ce choix, l’#effondrement n’est plus une probabilité lointaine, il devient un événement certain.
    Il est assez clair que des changements énormes nous attendent. Essentiellement du fait de la #crise_énergétique globale, il sera très difficile de maintenir le métabolisme social actuel, l’échelle qu’a l’économie actuelle, et la complexité de la société. Le #changement_climatique nous dit que nous devrions changer si nous ne voulons pas vivre ses terribles conséquences, et la crise énergétique nous dit que nous devons changer. Ceci veut dire que la contraction sera le mouvement réellement important : dans l’utilisation de l’énergie, dans la production, dans la mobilité géographique, dans la consommation, dans la démographie, dans le narcissisme… Il s’agit de voir à quel rythme et dans quelle mesure. De toute façon, l’exigence physique est de vivre avec moins. Mieux vivre avec moins est le scénario politique que nous avons à mettre en oeuvre.

    Pourquoi ces éléments sont-ils indispensables et donnent-ils sens au concept habituel de « souveraineté » ?
    L’avenir sera principalement marqué par une phase de contraction. Pour y faire face en s’appuyant sur des bases solides, il sera essentiel de renforcer les #communautés de petite et moyenne taille, d’effectuer un saut qualitatif et quantitatif dans l’organisation de la société, de créer des structures plus petites et auto-gérées, d’améliorer les taux d’auto-suffisance tant au niveau de l’énergie que de l’alimentation. En un mot, de faire progresser la souveraineté des territoires.
    Vu ainsi, la réflexion autour de la souveraineté prend un tour très sensible. Le concept cesse d’être une vaine « entéléchie » (idéal suprême), et sa « praxis » (mise en pratique) cesse d’être sous l’emprise de la volonté de l’ennemi…
    Il se remplit de contenu en portant pour une fois la question du modèle de développement au cœur du débat politique. Et il nous emmène de la logique de la protestation, de la dénonciation ou de la résistance à la logique de la construction.
    Il suffit de revendiquer la souveraineté avec la même force et dans toutes les directions, y compris pour l’alimentation et l’énergie. Et nous pouvons dès à présent commencer à créer les structures et les stratégies pour cela. Nous avons déjà commencé.

    Quelles sont les conséquences de cette manière de voir dans le cas d’Euskal Herri ?
    Le projet de souveraineté a le potentiel d’attirer des personnes non abertzale. Le mouvement de construction national d’Euskal Herri avait en son temps intégré le principal conflit de la société moderne industrielle, en mettant côte à côte la « nation » et la « classe ».
    Nous avons besoin aujourd’hui d’une opération d’envergure sur les plans idéologique, politique et pratique en intégrant la question fondamentale de la nouvelle ère : la #transition socio-écologique (qu’elle soit contrainte ou volontairement organisée) aura des conséquences extraordinaires sur la vie de tous les citoyens et dans tous les domaines de la société.
    Cela nous amènera à repenser la globalité : comment organiser la société sans croissance.
    Et l’abertzalisme doit réfléchir à des solutions face à l’aggravation de la crise socio-écologique.
    Le renouvellement peut être profitable puisque nous disons que la gestion de la vie se fera à une échelle plus petite que celle des Etats. Il s’agit là de renforcer les muscles des régions ou des #bio-régions, et de constituer des communautés plus souveraines. Le projet de construction d’un territoire comme Euskal Herria va de pair avec l’idée de répondre avec sérieux aux enjeux d’un monde durable qui passe par le renforcement de l’échelle territoriale.

    Cette réflexion nous amène à la contradiction entre la croissance illimitée et un monde durable…
    Le projet d’avenir ne peut être la croissance, la stimulation de l’économie et l’augmentation du #pouvoir_d’achat selon la doctrine keynésienne. La politique #néolibérale comme la vision sociale-démocrate sont toutes les deux accrochées à la religion de la croissance, comme s’il n’y avait pas de limite bio-physique.
    L’Etat-providence n’est pas la panacée. Celui-ci a été mis en place par l’apport des matières premières et des flux énergétiques fondamentaux des pays les plus pauvres vers les pays les plus riches.
    Et d’un point de vue écologique, on peut difficilement trouver de période historique plus destructrice : à travers toute l’histoire de l’humanité, elle a produit l’interférence la plus grande dans toutes les infrastructures nécessaires à la vie.

    Qu’est ce que le concept de la #relocalisation ?
    Les produits de consommation font environ 1.600 kilomètres de l’endroit de production jusqu’au consommateur. C’est absurde et inefficient. Ce système n’est possible que parce qu’il n’inclut pas les coûts sociaux et écologiques.
    Le projet viable peut être la relocalisation, de prendre conscience de comment se font les choses. Selon toute apparence, la crise civilisationnelle va nous apporter de plus en plus de souffrance, mais en même temps cela peut être une occasion incomparable pour repenser le monde, le réécrire, le concevoir différemment.
    Certains disent que cela sera difficile de résister pour des macro-structures économiques et politiques comme l’Europe. Pour beaucoup, les Etats-nations eux-mêmes auront du mal à résister, un certain nombre pouvant disparaître (surtout ceux qui ont une grande dépendance énergétique).
    Les territoires qui ont un projet stratégique et une activité endogène se comporteront beaucoup mieux.
    Nous sommes en train de dire que le défi est de récupérer le pouvoir social, d’accentuer la capacité de contrôler les processus économiques et politiques des citoyens. Au mieux, pour surmonter la crise, les institutions en fonction aujourd’hui seront remplacées au fur et à mesure pour mettre à leurs places celles créées par les citoyens.

    Et est-ce que la relocalisation peut se concrétiser à l’échelle du Pays Basque ?
    Le processus de relocalisation est déjà en marche. Non seulement au Pays Basque mais aussi à travers le monde. Comme le dit le mexicain Victor M. Toledo, en lieu et place des entreprises géantes ayant le monopole, des #coopératives, des micro-entreprises ou des entreprises familiales naîtront. Plutôt que d’avoir des grandes banques, on aura des caisses d’épargne, des banques populaires ou du crédit coopératif. Pour remplacer des chaînes commerciales toujours plus grandes, le commerce équitable, l’#agriculture locale et écologique et les échanges directs entre producteurs et consommateurs se renforceront. Au lieu d’une gestion privée des énergies fossiles, c’est l’énergie solaire et renouvelable qui va croître par une production communautaire décentralisée…
    C’est le renforcement de ce monde qui est le grand défi, les autres options étant sans issue.
    Et comme je le disais, le processus est aussi en marche au Pays Basque. Ces dernières années, les groupes de consommation responsable ont connu une croissance exponentielle, les banques éthiques sont apparues (Fiare et Coop57), ainsi que les coopératives dans le domaine de l’énergie renouvelable (Goiener), le mouvement Bizi ! au Pays Basque nord, le mouvement en faveur de la souveraineté alimentaire (Etxalde), etc.
    De nos jours, il est difficile de dire qu’il n’y a pas d’alternative car une constellation de petites alternatives et bel et bien vivante, et c’est le renforcement de cette dernière qui est le défi.
    L’avenir se construira en grande partie avec les ingrédients et solutions qui sont actuellement en marche.

  • Une boulangerie qui appartient à ses clients - Réseau des initiatives de #transition Wallonie-Bruxelles
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/82569347609

    A Dunbar, dans le sud-est d’Edimbourg, en Grande-Bretagne, retour sur le lancement d’une boulangerie coopérative, où les habitants se sont cotisés pour financer le lancement d’une boulangerie dont ils sont désormais les principaux clients.

    #ville #crowdfunding

    • http://www.reseautransition.be/articles/une-boulangerie-qui-appartient-a-ses-clients

      La boulangerie, qui se compose d’un atelier de production, d’un lieu de vente et d’un petit café, a ouvert ses portes il y a trois ans. Elle se trouve au plein centre de Dunbar et est le seul endroit ou l’on peut acheter du pain artisanal dans la ville. Le pain et les autres délices vendus sont bien plus chers que ce qu’on peut trouver au supermarché mais la production artisanale a attiré l’attention locale dès le début – et se vend bien.

      (...)

      Il était clair dès le début que la boulangerie devrait devenir une société coopérative – une coopérative des consommateurs. Ce statut juridique permettait au gens de facilement participer au projet mais également de collecter assez facilement des fonds propres pour le démarrage du projet. Pour devenir coopérateur il fallait acheter au moins une part à un abordable. Pour 20 livres sterling (environ 25€), on pouvait devenir co-propriétaire de la coopérative. Peu importe le nombre des parts souscrites, chaque membre n’a qu’un vote – un homme, un vote.

      Ensuite, une lettre d’information aux voisins a été rédigée avec un appel de soutien financier au projet. « A peine quelques jours plus tard, les premiers chèques arrivaient dans ma boite aux lettres » se souvient Philip. Trois ou quatre mois plus tard, la coopérative comptait déjà une bonne centaine des membres et le montant total versé dépassait 20 mille livres sterling.

      L’appel avait également attiré un nouveau type de personnes : alors que les initiateurs du projet étaient surtout motivés par les enjeux globaux comme le pic pétrolier ou le changement climatique, les nouveaux alliés étaient plutôt attirés par l’idée de faire revivre le centre de Dunbar avec un approche fort novatrice. Parmi eux, il y avait aussi des gens avec des savoir-faire complémentaires – des hommes d’affaires, des spécialistes en marketing et des journalistes. Un véritable comité de pilotage a été établi. Sa présidence a été occupée par une femme qui avait avec un grande expérience commerciale et de bons contacts avec les grandes entreprises et les institutions gouvernementales.

      #coopérative #se_nourrir #développement_local

  • « Des visages et des gestes au travail » Des Lejaby aux Atelières
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=3148

    Des anciennes #ouvrières de Lejaby, licenciées, montent une #coopérative et revendiquent leur #savoir-faire. Elles font l’objet d’un documentaire intitulé « Chansons de gestes ». Tout a été très vite. En une semaine, « Les Atelières », parmi lesquelles 5 anciennes de Lejaby, ont annoncé leur liquidation faute de financement avant de rencontrer le ministre …

    #Nos_enquêtes #S'organiser #couture #jelaby #licenciement

  • L’Eau Chaude – Het Warm Water est une coopérative à finalité sociale (SCRLFS). Cette forme juridique nous permet de combiner la mise en place dʼactivités commerciales et la réalisation de notre objet social, le tout dans un cadre de démocratie participative. La SCRL est agrée par le Conseil National de la Coopération, le CNC.

    http://www.hetwarmwater.be

    Les coopératives en Belgique (portails fédéraux)
    http://www.belgium.be/fr/economie/economie_sociale/statut_juridique/cooperatives
    http://economie.fgov.be/fr/entreprises/vie_entreprise/Creer/structurer_projet/formes_societes/Societes_cooperatives

    La société coopérative européenne
    http://europa.eu/legislation_summaries/employment_and_social_policy/social_dialogue/l26018_fr.htm
    http://www.alternatives-economiques.fr/societe-cooperative-europeenne--sce-_fr_art_223_31342.html
    http://www.recma.org/taxonomy/term/1787

    #coopératives @suske

  • Depuis le mois dernier, le #cinéma #Utopia de #Bordeaux passe en #SCOP, et les autres cinémas suivront !

    VIVE LE CINÉMA SCOP ! - U-BLOG 33
    http://www.cinemas-utopia.org/U-blog/bordeaux/index.php?post/2013/12/10/VIVE-LE-CINÉMA-SCOP- !

    Utopia Bordeaux a pu se faire grâce au Fonds de Soutien des autres Utopia et l’aventure continue à être collective : après Bordeaux, première salle à se transformer en SCOP, les autres Utopia suivront dans la foulée. Montpellier, Toulouse / Tournefeuille, Avignon, Saint Ouen l’Aumône… sont engagés dans le processus de transformation, la structuration finale se faisant autour de la pierre d’angle : une SCOP centrale, composée des fondateurs et d’un représentant de chaque SCOP locale, qui détient le nom (inscrit à l’INPI *), la charte qui va avec et offre un certain nombre de prestations mutualisées.

    #coopérative #mouvement-coopératif

  • Les ouvriers de Fralib luttent depuis mille jours pour lancer une coopérative écologique
    http://www.reporterre.net/spip.php?article5110

    Après plus de mille jours de lutte, les Fralibs sont encore là. Et comptent bien faire revivre leur usine grâce au projet alternatif de reprise qu’ils portent depuis plus de deux ans : créer une #SCOP et renouer avec des produits de qualité. « L’Éléphant vivra à Gémenos » est devenu le mantra des soixante-dix-sept salariés qui occupent encore aujourd’hui le site, sur les 182 concernés à l’annonce de la l’arrêt de l’activité par Unilever en septembre 2010.

    « On mise sur les circuits courts pour travailler avec des plantes provençales de qualité, refaire marcher une #économie locale. Faire quelque chose de sensé quoi ! Si on reprend la production, ce n’est pas pour faire ce que faisait Unilever », explique Gérard Cazorla, le secrétaire CGT du comité d’entreprise.

  • "A Paris, un supermarché collaboratif veut rendre les bonnes choses accessibles à tous"
    http://alternatives.blog.lemonde.fr/2013/11/17/a-paris-un-supermarche-collaboratif-veut-rendre-les-bonnes

    Ce n’est pas un loup, mais une louve qui est aux portes de Paris. Venue d’outre-Atlantique, elle couve une jolie portée d’idées coopératives pour développer un modèle de distribution alternatif pour bons produits locaux et pas chers.

    Pas sûr que la version française soit aussi intéressante que la référence new yorkaise dont elle se réclame, même si elle se présente également comme une réponse à la crise économique. Mais l’exigence de qualité des produits proposés à prix accessible pourrait être une alternative sérieuse aux supermarchés et à leur gangrène sociale (ainsi qu’aux boutiques bios). Le reportage sur la Park Slope Food Coop (12’), qui fédère 16 000 adhérents) est en tout cas enthousiasmant (dommage qu’il se finisse aussi mal par l’interview d’une responsable française).
    http://www.youtube.com/watch?v=RwRG6stOIOI


    Sur cette coopérative d’achats à Brooklyn, on pourra lire leur site qui présente pas mal d’infos
    – le prix des aliments, recensés ici, bien moins cher que dans une grande chaîne bio, ou même parfois qu’en supermarché pour des équivalents bien meilleurs : http://www.foodcoop.com/go.php?page=produce
    – l’organisation collective qui permet de proposer des tarifs si peu élevés : les adhérents doivent consacrer 2h45 de leur temps par mois au fonctionnement, et les instits, travailleurs sociaux, conducteurs de métro deviennent ainsi caissières, manutentionnaires etc.
    http://www.foodcoop.com/go.php?id=40
    – on pourra consulter "la Gazette des faiseurs de queue", le journal de coopérative ici : http://www.foodcoop.com/go.php?id=84

    Un autre petit reportage récent sur le même lieu, de 7 min, dans laquelle l’un des membres, afro-américain et rasta, parle de « l’un des endroits les plus démocratiques et les plus divers au monde ». On peut noter par contre la présence de caméras de surveillance dans le supermarché près des caisses : s’il est impressionnant, le modèle new-yorkais est encore améliorable.

    http://vimeo.com/70117088

    #bouffe_industrielle #alternatives #coopératives #New-York #paris

  • Un supermarché (presque) gratuit, bientôt à Paris - France Info
    http://www.franceinfo.fr/economie/ici-comme-ailleurs/un-supermarche-presque-gratuit-bientot-a-paris-1201721-2013-11-05

    Ça se passe ailleurs pourquoi pas ici ? Depuis une quarantaine d’année, des supermarchés gratuits se développent aux Etats-Unis ainsi qu’en Grande-Bretagne. Est-ce que l’on pourrait transposer ce type de modèle en France ? C’est peut-être pour bientôt à Paris.

    Park Slope Food Coop © Google
    Paris pourrait bien voir son premier supermarché « collaboratif » de France. En tout cas, un projet est en cours. Un espace qui s’inspire d’expériences menées aux Etats-Unis.

    Comment ça marche ?

    Le magasin Park Slope Food Coop à Brooklyn fonctionne en coopérative. C’est même la plus ancienne et active du pays. Chaque membre travaille bénévolement dans le magasin, environ 3 heures par mois. En échange, ils peuvent faire leur course à prix réduit, voire gratuitement.

    A quand le supermarché collaboratif à la française ?

    https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=RwRG6stOIOI

    #supermarché-collaboratif
    #austérité
    #précarité
    #coopérative

  • A Toulouse, une « #coopérative intégrale » prépare l’après-capitalisme
    http://www.reporterre.net/spip.php?article4806

    Pour que les membres puissent accéder aux biens et services nécessaires à leur subsistance, des moyens d’#échange nouveaux ont été mis en place. L’euro n’a plus le monopole en Catalogne. Les usagers du centre de santé peuvent par exemple payer leur consultation en Ecocoop, la #monnaie sociale interne à la CIC, en temps de travail ou... avec un pied de tomates. Créé sous l’impulsion de l’activiste Enric Duran, surnommé le Robin des banques pour avoir escroqué 500 000 € à des institutions financiaires, ce projet constitue « une proposition constructive de désobéissance et d’autogestion généralisée pour reconstruire la société depuis le base ».