• From Seattle to Luxembourg : how tax schemes shaped Amazon
    https://www.theguardian.com/technology/2018/apr/25/from-seattle-to-luxembourg-how-tax-schemes-shaped-amazon

    The retail giant’s critics say contrived financial arrangements are at the heart of its success When Jeff Bezos was looking for a home for his fledgling online bookseller, amazon.com, in 1994, his first choice is said to have been a Native American reservation. The location would have presented generous tax breaks if the state of California had not intervened and halted the plan. Next stop was Seattle, which Bezos said he selected because Washington state had – among other things – a (...)

    #Amazon #taxation #copyright

  • Deux milliards d’euros de redevance Copie privée collectés entre 2008 et 2016
    https://www.nextinpact.com/news/106267-deux-milliards-deuros-redevance-copie-privee-collectes-entre-2008

    La Commission copie privée a publié son rapport annuel. Le document, après un long historique, fournit les chiffres actualisés des collectes. En tout, les sociétés de perception (SACEM, SPPF, SCPP, SACD, ADAMI, Spedidam, etc.) ont glané la bagatelle de deux milliards d’euros de redevance depuis 2008. Après plusieurs années de silence pesant, la Commission copie privée a publié son rapport annuel 2015-2017. Cette instance, pour mémoire, est chargée d’établir les barèmes et assiettes de la redevance (...)

    #SACD #SCPP #SACEM #SPPF #bénéfices #copyright

  • Le Projet Gutenberg, site patrimonial de livres numériques, bloqué en Allemagne
    https://www.actualitte.com/article/lecture-numerique/le-projet-gutenberg-site-patrimonial-de-livres-numeriques-bloque-en-allemagne/87627

    L’explication est assez simple : les législations sur la propriété intellectuelle et le droit d’auteur diffèrent, dans le monde entier. Quand certains pays, comme la France ou l’Allemagne, ajoutent 70 ans de protection des œuvres après la mort de l’auteur avant l’entrée dans le domaine public, les États-Unis se basent sur la date de publication de l’œuvre et non sur le décès de son auteur.

    Ainsi, les 18 livres incriminés par S. Fischer Verlag étaient bien entrés dans le domaine public, au plus tard en 1976, mais aux États-Unis, et non en Allemagne, raison pour laquelle l’éditeur a demandé leur retrait immédiat de la plateforme, sous peine d’« une amende de 250.000 € ou bien d’une peine de prison pouvant s’étendre jusqu’à 6 mois », comme l’indique la décision des juges allemands.

    En réaction à la décision de justice, le Projet Gutenberg est désormais bloqué en Allemagne. « Parce que la Cour allemande a outrepassé sa juridiction et autorisé le plus grand groupe d’édition au monde à intimider le Projet Gutenberg pour ces 18 livres, il y a tout lieu de penser que ce cas se reproduira. Il existe des milliers de livres numériques dans les collections du Project Gutenberg qui pourraient faire l’objet d’actions similaires et illégitimes », indique l’équipe du Projet Gutenberg.

    Effectivement, le Projet Gutenberg et des centaines d’autres plateformes qui mettent à disposition des livres numériques pourraient être inquiétés par cette décision de justice. Or, si le Projet Gutenberg est hébergé aux États-Unis, où la plainte de S. Fischer Verlag aurait dû être traitée, c’est bien une Cour allemande qui s’est penchée sur le cas et a rendu un jugement sur une durée de droit d’auteur américaine.

    En conséquence, de nombreux sites de partage de livres numériques qui proposent des ouvrages tombés dans le domaine public au Québec ou en Belgique, mais toujours protégés en France — c’est par exemple le cas du Petit Prince — pourraient eux aussi faire l’objet d’attaques en justice. En effet, ces sites avertissent souvent les lecteurs qu’il leur appartient de vérifier la législation de leur pays avant téléchargement, ou bloquent les accès en se basant sur les adresses IP, mais de telles précautions n’ont pas empêché le Projet Gutenberg d’être attaqué en justice et jugé coupable...

    #Edition #Copyright_madness #Domaine_public #Projet_Gutenberg

  • États-Unis : Les agro-hackeurs
    https://www.youtube.com/watch?v=M8VgwYVtBPE

    Au Nebraska, titre mythique d’un album de Bruce Springsteen, mais surtout un Etat américain, les fermiers se révoltent contre l’agriculture connectée. Au fil des saisons, les fabricants de tracteurs leur ont imposé des machines hyper connectées sans leur donner accès aux logiciels. Résultat : les fermiers ont perdu le contrôle de leurs machines et à la première panne, ils sont obligés de passer par les constructeurs. Et tant pis, s’ils doivent poireauter au risque de perdre leur récolte ou payer pour (...)

    #algorithme #domination #copyright

  • « Le téléphone portable, c’est le rêve de Staline devenu réalité »
    https://m.usbeketrica.com/article/le-telephone-portable-c-est-le-reve-de-staline-devenu-realite

    Depuis plus de trente ans, Richard Stallman fait la promotion du logiciel libre et pourfend la domination d’Apple, Microsoft, Google et les autres géants du net, amateurs de logiciels propriétaires et d’une exploitation savante des données de leurs utilisateurs. On a profité de son dernier passage à Paris pour échanger avec lui sur la surveillance généralisée et la fin de notre monde numérique, qu’il imagine pour bientôt. Dans la grande mythologie de l’informatique moderne, l’Américain Richard Stallman, (...)

    #Apple #Google #Microsoft #Xerox #Linux #domination #copyright #smartphone

  • Le chat de Schrödinger, la tour d’ivoire et la marée de merde
    https://www.lemediatv.fr/articles/le-chat-de-schrodinger-la-tour-d-ivoire-et-la-maree-de-merde

    L’ère néolibérale ébranle tous les fondements de l’Université imposant tout un cortège de régressions inquiétantes. Le Média s’associe aujourd’hui à la lutte du « Groupe Jean-Pierre Vernant », collectif d’universitaires.

    Si les universités fonctionnent encore malgré les conditions qui lui sont faites, c’est parce qu’il reste une majorité d’universitaires et de techniciens qui vit encore l’imaginaire de l’Université-tour d’ivoire. Le néolibéralisme a beau n’exalter que l’entrepreneur et le gagneur-jouisseur, nous restons nombreux à investir les types anthropologiques hérités des périodes antérieures – fonctionnaire intègre, responsable administratif consciencieux, enseignant par vocation, comptable honnête au service de l’Etat, étudiant trouvant par les livres une vie augmentée, chercheur amoureux de la belle ouvrage… Si l’Université idéelle est morte aux yeux de presque tous, elle est en même temps en vie dans l’imaginaire et dans la pratique de ceux qui n’ont ni renoncé ni été corrompus par la promesse infantile de compter parmi les gagnants. L’Université a été créée à la suite de la Renaissance du XIIème siècle ; elle peut s’auto-instituer à nouveau, dans un retour aux sources qui en renouvelle l’imaginaire et le fonctionnement, à l’occasion d’une Renaissance du XXIe siècle.

    L’Université en sa tour d’ivoire est un chat de Shrödinger. Le cortège de régressions en marche – sélection des étudiants, dérégulation des frais d’inscription, différenciation des statuts des universitaires de proximité et d’excellence – peut la faire bifurquer vers une dévitalisation durable ou vers cette renaissance.

    #université #néolibéralisme

  • Copyright in Isotype work : the claim of the Arntz estate | Hyphen Press
    https://hyphenpress.co.uk/journal/article/copyright_in_isotype_work_the_claim_of_the_arntz_estate

    My view is the same as that of Otto Neurath. This was collaborative work, and no individual could hold copyright in any part of it. This includes the pictograms that were drawn for it, and which were drawn as part of a collaborative process. The artists who drew the pictograms worked in dialogue with, and were partly instructed by, the person that was known in the group as the ‘transformer’. The transformer worked with raw material, turning it into a visual configuration, and made directions to the artists for what kind of pictograms they should draw.1 Otto Neurath was always careful to give credit to the group of people that made the work and never claimed rights for himself (see the appendix, below). The rights in this work were always assumed to belong to the organizations that made it.

    Robin Kinross contre la #copyright_madness du Gerd Arntz estate. Le text va plus loin d’ailleurs qu’une simple histoire de copyright, et « remet à sa place » Gernd Arntz comme un des participants au processus (en opposition à « co-créateur » avec Otto Neurath) de l’ISOTYPE.

  • BBC Radio 4 - Copyright or Wrong
    http://www.bbc.co.uk/programmes/b08md9xf

    US judge Alex Kozinski says, “Overprotecting intellectual property is as harmful as under protecting it. Nothing since we tamed fire is genuinely new, culture like technology, grows by accretion, each new creator building on the works of those who came before.”

    #Droit_auteur #Copyright #Anti_communs

    • « La justice ne consiste pas à se soumettre à des lois injustes, il est temps de sortir de l’ombre et, dans la grande tradition de la désobéissance civile, d’affirmer notre opposition à la confiscation criminelle de la culture publique. Lorsque nous serons assez nombreux de part le monde, nous n’enverrons pas seulement un puissant message de l’opposition à la privatisation de la connaissance, nous ferons en sorte que cette privatisation appartienne au passé. Serez-vous des nôtres ? »

      #université #édition_scientifique #articles_scientifiques #sci-hub #inégalités #partage #vidéo #film #culture_publique #désobéissance_civile #injustice #open_access #résistance #Carl_Malamud #jstor #MIT

      –-

      ajouté à la métaliste sur l’éditions scientifique :
      https://seenthis.net/messages/1036396

    • Petit message à celles et ceux qui ont mis une petite étoile à ce post (grand #merci @val_k d’avoir signalé cette vidéo !)... j’ai moi-même (et d’autres bien entendu) pas mal posté d’articles et documents sur l’édition scientifique sur seenthis, vous les retrouvez avec le tag #édition_scientifique. J’ai aussi du matériel stocké dans mon ordi, si jamais quelqu’un a envie de se pencher sur cette question qui devrait plus largement être débattue publiquement... A bon entendeur...

    • #Guerilla_Open_Access_Manifesto

      Information is power. But like all power, there are those who want to keep it for
      themselves. The world’s entire scientific and cultural heritage, published over centuries
      in books and journals, is increasingly being digitized and locked up by a handful of
      private corporations. Want to read the papers featuring the most famous results of the
      sciences? You’ll need to send enormous amounts to publishers like Reed Elsevier.

      There are those struggling to change this. The Open Access Movement has fought
      valiantly to ensure that scientists do not sign their copyrights away but instead ensure
      their work is published on the Internet, under terms that allow anyone to access it. But
      even under the best scenarios, their work will only apply to things published in the future.
      Everything up until now will have been lost.

      That is too high a price to pay. Forcing academics to pay money to read the work of their
      colleagues? Scanning entire libraries but only allowing the folks at Google to read them?
      Providing scientific articles to those at elite universities in the First World, but not to
      children in the Global South? It’s outrageous and unacceptable.

      “I agree,” many say, “but what can we do? The companies hold the copyrights, they
      make enormous amounts of money by charging for access, and it’s perfectly legal —
      there’s nothing we can do to stop them.” But there is something we can, something that’s
      already being done: we can fight back.

      Those with access to these resources — students, librarians, scientists — you have been
      given a privilege. You get to feed at this banquet of knowledge while the rest of the world
      is locked out. But you need not — indeed, morally, you cannot — keep this privilege for
      yourselves. You have a duty to share it with the world. And you have: trading passwords
      with colleagues, filling download requests for friends.

      Meanwhile, those who have been locked out are not standing idly by. You have been
      sneaking through holes and climbing over fences, liberating the information locked up by
      the publishers and sharing them with your friends.

      But all of this action goes on in the dark, hidden underground. It’s called stealing or
      piracy, as if sharing a wealth of knowledge were the moral equivalent of plundering a
      ship and murdering its crew. But sharing isn’t immoral — it’s a moral imperative. Only
      those blinded by greed would refuse to let a friend make a copy.

      Large corporations, of course, are blinded by greed. The laws under which they operate
      require it — their shareholders would revolt at anything less. And the politicians they
      have bought off back them, passing laws giving them the exclusive power to decide who
      can make copies.

      There is no justice in following unjust laws. It’s time to come into the light and, in the
      grand tradition of civil disobedience, declare our opposition to this private theft of public
      culture.

      We need to take information, wherever it is stored, make our copies and share them with
      the world. We need to take stuff that’s out of copyright and add it to the archive. We need
      to buy secret databases and put them on the Web. We need to download scientific
      journals and upload them to file sharing networks. We need to fight for Guerilla Open
      Access.

      With enough of us, around the world, we’ll not just send a strong message opposing the
      privatization of knowledge — we’ll make it a thing of the past. Will you join us?

      Aaron Swartz

      July 2008, Eremo, Italy

      https://archive.org/stream/GuerillaOpenAccessManifesto/Goamjuly2008_djvu.txt

      En français, notamment ici:
      https://framablog.org/2013/01/14/manifeste-guerilla-libre-acces-aaron-swartz

    • #Celui_qui_pourrait_changer_le_monde

      Aaron Swartz (1986-2013) était programmeur informatique, essayiste et hacker-activiste. Convaincu que l’accès à la connaissance constitue le meilleur outil d’émancipation et de justice, il consacra sa vie à la défense de la « culture libre ». Il joua notamment un rôle décisif dans la création de Reddit, des flux RSS, dans le développement des licences Creative Commons ou encore lors des manifestations contre le projet de loi SOPA (Stop Online Piracy Act), qui visait à restreindre les libertés sur Internet. Au fil de ses différents combats, il rédigea une impressionnante quantité d’articles, de textes de conférences et de pamphlets politiques, dont une partie est rassemblée ici. L’adolescent, qui était déjà un libre-penseur brillant, laisse progressivement place à l’adulte, toujours plus engagé, se prononçant sur des sujets aussi variés que la politique, l’informatique, la culture ou l’éducation, et annonçant nombre de questions débattues aujourd’hui. Tiraillé entre ses idéaux et les lois relatives à la propriété intellectuelle aux États-Unis, harcelé par le FBI à la suite d’un procès intenté à son encontre, Aaron Swartz a mis fin à ses jours à l’âge de 26 ans.

      http://editions-b42.com/books/celui-qui-pourrait-changer-le-monde
      #livre

      Avec cet intéressant débat sur seenthis : pourquoi ce livre n’est pas en open access ? Débat introduit par la question de @supergeante : « ça ne choque personne ? »
      http://seen.li/cpal

    • #Alexandra_Elbakyan, la Kazakhe pirate d’articles scientifiques

      Rebelles high-tech (4/6). L’ancienne étudiante en neurosciences a créé un site Web de mise à disposition illégale de rapports de recherche. Le monde entier y a accès, au détriment des éditeurs.

      En ce jour ensoleillé de juin, le parc boisé du -musée Kolomenskoïe, à Moscou, accueille le Geek Picnic, un festival techno artistique en plein air. Parmi la foule, une jeune femme ronde et souriante, à l’allure sage et modeste, parle devant une caméra pour une interview qui sera diffusée sur YouTube. Elle explique, une fois de plus, le fonctionnement de Sci-Hub, son site Internet de publication d’articles scientifiques gratuit et ouvert à tous. Alexandra Elbakyan, 28 ans, originaire du Kazakhstan, est inconnue du grand public. Mais sur les campus et dans les labos de recherche de nombreux pays, c’est une star.
      Avec 62 millions d’articles stockés et référencés, près de 700 000 téléchargements quotidiens et des millions de visiteurs réguliers sur tous les continents, Sci-Hub s’est imposé comme une source majeure de documentation scientifique. Dans les pays pauvres, c’est un outil quotidien pour les chercheurs qui n’ont pas les moyens de se payer les abonnements coûteux des services des grands éditeurs. Dans les pays riches, des chercheurs ayant accès aux services payants utilisent Sci-Hub car il est simple et accessible de partout, sans formalités. Seul problème : Sci-Hub est un site pirate, qui vole les articles aux éditeurs et enfreint toute une série de lois sur la propriété intellectuelle et la sécurité des réseaux. Alexandra Elbakyan est poursuivie par la justice américaine.
      La création de Sci-Hub remonte à 2011. Alors étudiante en neuro-sciences, Alexandra se fait remarquer pour ses recherches sur les ondes cérébrales, ce qui lui vaut d’être invitée à aller étudier en Europe et en Amérique. Mais lorsqu’elle rentre au Kazakhstan, elle n’a plus accès aux textes scientifiques dont elle a besoin – un seul article peut coûter entre 30 et 40 dollars (entre 25 et 35 euros). Un jour, elle s’aperçoit que des biologistes russes s’entraident discrètement et s’échangent des articles sans se soucier des problèmes de copyright. Elle décide d’étendre et d’industrialiser cette pratique en créant un serveur de stockage et de distribution pour toutes les disciplines. Très vite, elle reçoit le soutien de chercheurs occidentaux : des partisans du mouvement « Open Access », militant pour la libre circulation intégrale de l’information scientifique, ainsi que des auteurs s’estimant victimes du modèle commercial dominant (dans le monde scientifique, les auteurs donnent leurs articles gratuitement aux éditeurs privés, qui les revendent très cher aux autres chercheurs).
      Complicités et marché noir
      Parmi les admirateurs d’Alexandra, beaucoup travaillent pour des universités abonnées aux services payants, et certains décident de transmettre discrètement leurs identifiants et leurs mots de passe à Sci-Hub, qui peut ainsi récupérer des articles en se faisant passer pour eux. Quand un lecteur demande un article présent dans ses serveurs, il le reçoit aussitôt. Si Sci-Hub ne possède pas l’article, il va le chercher chez un éditeur grâce à un complice, l’envoie au demandeur, puis l’archive dans la base. Bien sûr, rien n’est simple. Alexandra Elbakyan reconnaît que « Sci-Hub se procure des mots de passe de nombreuses sources différentes », ce qui laisse supposer qu’elle s’approvisionne aussi auprès de hackeurs, qui savent subtiliser des mots de passe sans l’accord de leur propriétaire… Elle a également travaillé en liaison avec un site russe, LibGen, qui distribue toutes sortes de produits piratés, mais elle affirme que, désormais, elle est autonome : « J’ai passé un temps considérable à monter mes propres serveurs, pour stocker et envoyer les articles. »
      Une fois son site lancé, Alexandra entame des études d’économie et de droit : « Un temps, j’ai envisagé de travailler pour le gouvernement, afin de changer les lois sur le copyright. » Puis elle se tourne vers l’informatique et décroche un poste de recherche qui lui laisse le temps de se consacrer à son site : « A partir de 2014, j’ai réécrit tout le code et analysé les statistiques (…). J’ai noté quels étaient les éditeurs les plus demandés, et j’ai chargé tout leur contenu. » Côté finances, Alexandra reçoit des dons anonymes de la part de lecteurs reconnaissants. Par ailleurs, elle a découvert très tôt le bitcoin, et a su spéculer sur cette nouvelle crypto-monnaie : « J’ai acheté des bitcoins quand ils valaient 20 dollars, et, aujourd’hui, ils valent cent fois plus. Cela me permet de me financer. »
      Cela dit, Sci-Hub suscite l’hostilité de nombreux universitaires, bibliothécaires ou conservateurs qui font la chasse aux tricheurs : quand un compte se met soudain à charger de gros volumes de documents, il attire l’attention des administrateurs, qui peuvent intervenir. D’autre part, et surtout, les éditeurs ont déclaré la guerre à Sci-Hub, devenu pour eux une menace existentielle. Le plus actif est le groupe anglo-hollandais Elsevier, leader mondial du secteur. En 2015, Elsevier porte plainte contre Sci-Hub devant un tribunal fédéral new-yorkais. Sans se soucier des questions de territorialité, la justice américaine s’empare de l’affaire et accuse Alexandra de piratage, un crime puni d’emprisonnement. Le juge commence par bloquer l’adresse Sci-hub.org, qui dépend d’un prestataire américain, ce qui oblige Alexandra Elbakyan à créer une série de nouvelles adresses.
      « Proche de l’idéal communiste »
      Convoquée à New York par le juge, elle refuse de s’y rendre. Elle envoie au tribunal une lettre provocatrice, et décide de ne plus aller dans les pays susceptibles de l’extrader vers les Etats-Unis. Elle cache son lieu de résidence, délaisse les réseaux sociaux américains comme Facebook et se rabat sur le réseau russe VKontakte. En revanche, elle participe, par Skype, à des colloques organisés par des universités occidentales. Peu à peu, elle en vient à contester la propriété sous toutes ses formes : « Je me sens proche de l’idéal communiste. Chez les scientifiques, on peut clairement distinguer deux classes : ceux qui travaillent, les chercheurs, et ceux qui les exploitent, les éditeurs. La théorie communiste explique comment cela fonctionne, et pourquoi une révolution est nécessaire. »
      Le procès décuple la célébrité d’Alexandra. Des universitaires consacrent des thèses à Sci-Hub, des comités de soutien se forment sur Internet, des députés européens prennent sa défense. En décembre 2016, la revue scientifique Nature publie une liste de dix jeunes gens exceptionnels ayant fait progresser la science au cours de l’année. Alexandra Elbakyan y figure en bonne place – un effort méritoire pour Nature, qui appartient au groupe d’édition allemand Holtzbrinck, et fait partie des victimes de Sci-Hub. Dans la foulée, The Custodians, un groupe international de militants de l’Internet libre et d’artistes numériques, lance une campagne pour la nomination d’Alexandra Elbakyan au « Disobedience Award » : ce prix de 250 000 dollars est décerné par le MIT de Boston à une personne qui aura fait progresser le bien commun en désobéissant à une loi injuste, tout en restant « efficace, responsable et éthique ». Pour les admirateurs de Sci-Hub, Alexandra Elbakyan est la lauréate idéale. En face, ses détracteurs, notamment américains, élargissent le débat en lui reprochant de vivre en Russie. Ils font valoir qu’elle ne désobéit pas vraiment aux lois de son pays, et sous-entendent qu’elle bénéficie en sous-main de la protection du régime de Vladimir Poutine.
      Le 21 juin 2017, le tribunal new-yorkais condamne Alexandra Elbakyan et ses complices éventuels à verser 15 millions de dollars de dommages et intérêts à Elsevier. Il exige aussi que Sci-Hub cesse toute activité et détruise ses fichiers. En réponse, Alexandra publie, sur VKontakte, un texte sarcastique, en russe : « Encore une victoire de la liberté américaine et de la démocratie… Comment la lecture gratuite d’articles scientifiques pourrait-elle causer des dommages à la société et violer les droits de l’homme ? »
      Après six années de stockage intensif, 95 % des articles demandés par les lecteurs sont déjà dans sa base – désormais, le piratage sert surtout pour les mises à jour. -Selon une étude menée en 2017 par le bio-informaticien allemand Bastian Greshake, les plus gros utilisateurs sont désormais l’Iran, isolé par les sanctions internationales, la Grèce, toujours en faillite financière, plusieurs pays d’Amérique latine, plus l’Inde et la Chine, en bonne place à cause de la taille de leur population. Cela dit, l’Allemagne est aussi très présente : fin 2016, soixante universités allemandes ont décidé de boycotter Elsevier pour protester contre l’augmentation du prix des abonnements, et d’autres sont en passe de les rejoindre. Désormais, leurs chercheurs se procurent les articles dont ils ont besoin par d’autres moyens…
      Parfois, la machine semble s’emballer, hors de tout contrôle. Dans certains pays comme l’Iran, des serveurs aspirent des gros volumes d’articles de Sci-Hub, pour créer leurs propres bases de données à usage local. Ailleurs, des groupes organisés téléchargent tous les articles consacrés à la chimie : selon Bastian Greshake, cette discipline est désormais la plus demandée sur Sci-Hub. Le 23 juin 2017, l’American Chemical Society (ACS), qui gère les intérêts des ayants droit des articles de chimie, porte plainte à son tour contre Sci-Hub devant un tribunal de Virginie.
      Imperturbable, Alexandra répète qu’elle est à l’abri, « quelque part dans l’ancienne Union soviétique ». Elle réaffirme qu’elle n’a aucune relation avec les autorités et assure que son site n’est pas en danger : « Il a été conçu pour résister à la pression. » Elle étudie à présent l’histoire des sciences et s’intéresse à l’hermétisme médiéval, mais promet que Sci-Hub va continuer à croître et embellir.

      https://www.lemonde.fr/festival/article/2017/07/27/alexandra-elbakyan-la-kazakhe-pirate-d-articles-scientifiques_5165479_441519

    • J’ajoute ici un long texte sur #Aaron_Swatrz écrit àla suite de l’attentat contre #Charlie_Hebdo et qui fait un rapprochement important sur le sujet des dommages « collatéraux » de l’anti-terrorisme :
      #JeSuisParsNaturae
      https://pascontent.sedrati-dinet.net/index.php/post/2015/02/09/JeSuisParsNaturae

      Avant tout, j’aimerais confier ici ce qui a occupé mon dimanche 11 janvier 2015, alors que près de quatre millions de personnes descendaient dans la rue à Paris, en France et ailleurs. Sans m’étendre plus en avant sur mes sentiments personnels, ce jour-là je pleurais la mort d’Aaron Swartz, qui s’est suicidé jour pour jour deux ans plus tôt, à l’âge de 26 ans, suite aux persécutions dont il faisait l’objet de la part du département de la justice des États-Unis[1], pour avoir téléchargé, caché dans un débarras du MIT, des millions d’articles scientifiques.

      L’histoire d’Aaron Swartz est documentée dans un film que j’ai donc regardé ce dimanche et qui montre – c’est tout ce qui nous intéressera ici – comment ce jeune homme, plus impliqué que quiconque dans la défense de la liberté d’expression et l’accès à l’information, a été l’objet d’un acharnement judiciaire dont à la fois les responsables, les causes et les motivations nous ramènent au terrorisme proclamé de la tuerie à Charlie Hebdo. Bien que le mot ne soit jamais prononcé dans ce documentaire, la question du terrorisme y est omniprésente et constitue en fait la principale clé de compréhension de ce drame.

  • Lecture publique : la SCELF pratique le “coût du lapin” en bibliothèque
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/lecture-publique-la-scelf-pratique-le-cout-du-lapin-en-bibliotheque/86329

    Problème, ce 5 janvier, la SCELF a accompagné ses vœux 2018 d’un petit lien : « Rendez-vous directement sur le portail en ligne, la nouvelle tarification 2018 de droits d’auteur en matière de lectures à voix haute que nous vous invitons à consulter », explique-t-on. 
     
    Et en effet, toute forme de lecture, même dans son plus simple appareil, doit faire l’objet d’un paiement de redevance « quels que soient le cadre (possiblement sur scène) et la nature du dispositif (accessoires, lumière, etc.) mis en œuvre ». En outre, il faudra effectuer des demandes en bonne et due forme, pour obtenir les autorisations ad hoc. 
     
    La réaction est immédiate, et des auteurs s’en étranglent : « Non seulement le principe de faire payer des lectures gratuites reste, mais l’auteur devra payer pour lire son propre texte au bout d’un an, et les associations reconnues d’intérêt général se voient généreusement accorder une réduction de 5 %. Dans ma langue on dit foutage de gueule ! »
     
    Pour exemple, les lectures de rues, qui peuvent constituer l’une des grandes attractions dans le cadre du Printemps des poètes, sont taxées forfaitairement à 30 €.

    #Bibliothèques #Lecture #Copyright_madness #SCELF

    • Pour connaitre la suite, un livre : La liquidation - Laurent Cordonnier

      Du temps a passé depuis le début de la grande crise écologique et le reflux de la mondialisation. Le monde que nous avons connu depuis la révolution industrielle a beau toucher à sa fin, l’économie de marché n’en continue pas moins de faire des « progrès », sous la férule des banques et des institutions financières qui ont accaparé tous les pouvoirs, et qui cherchent dans les décombres de ce vieux monde (dont elles précipitent tragiquement la fin) de quoi survivre et même triompher encore. C’est le thème principal de ce roman d’anticipation politique et économique : pendant la liquidation, l’économie de marché et la finance aux abois continuent de travailler à leur propre accomplissement. La « liquidation » en question est donc tout à la fois celle de la société, en proie à un effondrement démographique irréversible ; celle de l’économie, repliée sur elle-même suite au reflux de la mondialisation, et tragiquement en manque de nouveaux eldorados ; celle de la ville, dont le périmètre ordonné et viable se rétrécit ; celle des actifs immobiliers, dont la valeur suit le déclin de la population ; et celle des banques… qui mettent tout en œuvre pour essayer d’en refouler la perspective inéluctable. Mais la « liquidation », c’est aussi celle de Philippe Smithski, le personnage principal de cette fiction, dont les affaires personnelles sont le triste décalque de la marche du monde qu’il habite. Pris au piège d’une procédure de redressement économique, au bord de la faillite personnelle, à la fois maintenu en vie et mis la tête sous l’eau par sa propre banque, Smithski – un héros à reculons, qui fait ce qu’il peut pour se hisser à la hauteur de la situation – semble dériver inexorablement vers la déchéance promise aux « Wibankacs » (littéralement : Without bank accounts… ceux qui n’ont même plus de compte en banque).

      . . . . . . . . . . .
      Dans cet univers totalement désenchanté, où tout semble se rétrécir, où la nature a totalement disparue (survivant uniquement comme une attraction pour parcs à thèmes), où le non-sens menace chaque action, où le passé subsiste uniquement sous forme de reliques, où les enfants sont devenus indésirables, où la froide logique comptable de la valorisation des actifs en temps réel et à la fair value dicte sa loi aux organisations et aux êtres vivants, où seules les banques semblent maîtriser la situation – l’Etat et le gouvernement, complètement dépassés, en sont réduits à commenter intelligemment le cours catastrophique des choses – … dans ce monde où seule la rigueur implacable du calcul économique semble constituer un point fixe, quelque chose finira par échapper.
      . . . . . . . .

  • Julia Reda – Commission to scientists: Stop ruining our #copyright plans with your facts and your research!
    https://juliareda.eu/2017/12/jrc-paper-copyright

    The draft version of the paper I obtained is a sober analysis of the press landscape and the role of emerging news aggregators. It notes that the available empirical evidence shows that newspapers actually benefit from news aggregation platforms – something that is also supported by the efforts made by publishers to appear in these aggregators in the first place. — Permalink

    #europe

  • #CopyrightMadness : opioïde, Beyoncé, David de Michel-Ange, Fortnite…

    Le domaine public pleure des larmes de sang en Italie, suite à une décision de justice catastrophique. La Galleria dell’Accademia a obtenu gain de cause face à une
    entreprise qui vendait aux touristes des billets d’entrée cinq fois plus chers que leur prix standard. Jusqu’ici rien d’anormal. Mais ce musée a aussi demandé que cette société arrête d’utiliser l’image de la fameuse sculpture du David de Michel-Ange qu’il abrite en ses murs. Le tribunal saisi de l’affaire lui a donné raison sur la base… du droit d’auteur ! Cela revient à dire que les musées italiens se voient reconnaître un droit d’auteur sur les objets qu’ils détiennent, alors même qu’ils ne les ont pas créés et que la plupart sont en réalité dans le domaine public. Autant dire que cette légalisation massive du copyfraud ne nous a pas laissé pas de marbre…

    http://www.numerama.com/pop-culture/311251-copyrightmadness-opioide-beyonce-david-de-michel-ange-fortnite.html/amp

    et spécial #belgique


    Cheese. Ce cas de Trademark Madness prête à sourire : il
    oppose deux musées de la photographie. Celui situé à Charleroi n’a pas apprécié qu’un concurrent puisse exister dans en Belgique. Il a donc menacé de poursuites l’association Recyclart pour violation de marque parce qu’elle avait baptisé son musée le musée de la Photographie de Bruxelles. Les musées de la photographie, c’est un peu comme les Highlanders, il ne peut en rester qu’un. N’ayant pas les moyens de résister à un procès, l’association a été obligée de rebaptiser son musée la « fusée de la motographie ». Bien que l’association ait fait preuve de sagesse et d’humour, cela n’enlève en rien le caractère absurde de ce qu’a fait le musée de Charleroi. Imaginez si un boulanger décidait de s’attaquer à d’autres boulangeries parce que ce serait indiqué sur la devanture…❝

  • Dossiers législatifs - Projet de loi relatif à l’organisation des jeux Olympiques et Paralympiques 2024 (SPOV1729269L) | Legifrance
    https://www.legifrance.gouv.fr/affichLoiPreparation.do;jsessionid=ABC5BE6DB3D721CC907072BFB4A064F8.

    Le code du sport est ainsi modifié :

    1° Le premier alinéa de l’article L. 141-5 est remplacé par les dispositions suivantes :

    « Le Comité national olympique et sportif français est propriétaire des emblèmes olympiques nationaux et dépositaire des emblèmes, du drapeau, de la devise, de l’hymne et du symbole olympiques, du logo, de la mascotte, du slogan et des affiches des jeux Olympiques, des termes " jeux Olympiques ", "olympique”, “Olympiade", "olympisme”, “olympien”, “olympienne” ainsi que du sigle “JO” et du millésime “ville + année” » ;

    2° Le premier alinéa de l’article L. 141-7 est remplacé par les dispositions suivantes :

    « Le Comité paralympique et sportif français est propriétaire des emblèmes paralympiques nationaux et dépositaire des emblèmes, du drapeau, de la devise, de l’hymne et du symbole paralympiques, du logo, de la mascotte, du slogan et des affiches des jeux Paralympiques, des termes " jeux Paralympiques ", " paralympique ", " paralympiade ", " paralympisme ", " paralympien ", " paralympienne " ainsi que du sigle “JP” et du millésime “ville + année” ».

    Article 3

    I. - Les dispositifs et matériels mentionnés à l’article L. 581-6 du code de l’environnement qui reçoivent exclusivement les affiches des jeux Olympiques et des jeux Paralympiques de 2024, leurs emblèmes, drapeaux, devises, symboles, logos, mascottes, slogans, les termes « jeux Olympiques » et « jeux Paralympiques » les sigles « JO » et « JP » et le millésime « ville + année » mentionnés aux articles L. 141-5 et L. 141-7 du code du sport ne sont pas soumis :

    – aux interdictions relatives à l’emplacement de la publicité édictées par les I et II de l’article L. 581-4, l’article L. 581-7, le I de l’article L. 581-8 et l’article L. 581-15 du code de l’environnement ;

    – aux prescriptions réglementaires, notamment en matière de densité, de surface et de hauteur, édictées en application du premier alinéa de l’article L. 581-9 ;

    – à la réglementation plus restrictive que celle résultant des dispositions mentionnées aux deux alinéas précédents édictée par les règlements locaux de publicité.

    Les dérogations prévues par le présent I sont consenties à compter de la date d’entrée en vigueur de la présente loi et jusqu’au quinzième jour suivant la date de la cérémonie de clôture des jeux Paralympiques de 2024.

    #LO #VousLaurezVoulu #Propriété_intellectuelle #Police_langage

  • #CopyrightMadness : Harry Potter, Anne Frank, impression, Instagram…
    http://www.numerama.com/pop-culture/303269-copyrightmadness-harry-potter-anne-frank-impression-instagram.html

    Chaque week-end, c’est la compilation de l’actualité de la propriété intellectuelle et de ses dérives, concoctée par Lionel Maurel et Thomas Fourmeux. [Lire la suite]

  • Des chercheurs américains ont trouvé une brèche dans la loi du copyright
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/des-chercheurs-americains-ont-trouve-une-breche-dans-la-loi-du-copyright/85646?origin=newsletter

    Les chercheurs de la bibliothèque en ligne de livres gratuits Internet Archive et de l’université américaine Tulane, ont remarqué que la section 108(h) du code américain du copyright leur permettait de scanner et de mettre en ligne des livres publiés entre 1923 et 1941.

    Selon cette section, les institutions éducatives à but non lucratif, telles que les bibliothèques et les archives, sont autorisées à « reproduire, distribuer, afficher et rendre disponible au public une oeuvre, si elle répond aux critères suivants : si c’est un travail publié dans les vingt dernières années de la durée du copyright, et après avoir mené une enquête raisonnable, si aucune exploitation commerciale ou copie à un prix raisonnable n’a pu être trouvée ». Voilà qui est intéressant.

    #Copyright #Limitations_et_exceptions #BIbliothèques_numériques #USA

    • étrange d’appeler ça une brèche, si c’est un des éléments du soi-disant « équilibre » du droit

  • L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert mérite mieux qu’un Copyfraud ! | SavoirsCom1
    http://www.savoirscom1.info/2017/10/lencyclopedie-de-diderot-et-dalembert-merite-mieux-quun-copyfraud

    Le collectif SavoirsCom1 regrette cependant que ce document emblématique de la philosophie des Lumières fasse l’objet d’un copyfraud (une revendication abusive de droits d’auteur) neutralisant les libertés de réutilisation offertes par le domaine public.
    Les conditions de réutilisation du site indiquent en effet que plusieurs licences Creative Commons ont été appliquées sur les différentes couches constitutives de ce projet, dont certaines sont valables et d’autres abusives

    #copyfraud #EncyclopédieDiderot

  • Julia Reda – When filters fail : These cases show we can’t trust algorithms to clean up the internet
    https://juliareda.eu/2017/09/when-filters-fail

    par Julia Reda

    9 exemples de malfonctionnement des détecteurs de contenu automatique utilisés par YouTube. Le droit, c’est aussi du contexte, ce que les algorithmes ne peuvent pas prendre en compte (et qui mérite un débat contradictoire).

    The Commission now officially “strongly encourages online platforms to […] step up investment in, and use of, automatic detection technologies”. It wants platforms to make decisions about the legality of content uploaded by users without requiring a court order or even any human intervention at all: “online platforms should also be able to take swift decisions […] without being required to do so on the basis of a court order or administrative decision”.

    Installing censorship infrastructure that surveils everything people upload and letting algorithms make judgement calls about what we all can and cannot say online is an attack on our fundamental rights.

    But there’s another key question: Does it even work? The Commission claims that where automatic filters have already been implemented voluntarily – like YouTube’s Content ID system – “these practices have shown good results”.

    Oh, really? Here are examples of filters getting it horribly wrong, ranging from hilarious to deeply worrying:

    #Copyright #YouTube #Filtrage_automatique #Europe #Droit_auteur

  • Class of 2016 | The Public Domain Review | Otto Neurath est monté dans le domaine public l’année dernière...

    https://publicdomainreview.org/collections/class-of-2016

    Top Row (left to right): Le Corbusier; Malcolm X; Winston Churchill
    Middle Row (left to right): Paul Valéry; Käthe Kollwitz; Béla Bartók; Blind Willie Johnson
    Bottom Row (left to right): T. S. Eliot; Lorraine Hansberry; Martin Buber; #Otto_Neurath

    Pictured above is our top pick of those whose works will, on 1st January 2016, be entering the public domain in many countries around the world. Of the eleven featured, five will be entering the public domain in countries with a ‘life plus 70 years’ copyright term (e.g. most European Union members, Brazil, Israel, Nigeria, Russia, Turkey, etc.) and six in countries with a ‘life plus 50 years’ copyright term (e.g. Canada, New Zealand, and many countries in Asia and Africa) — those that died in the year 1945 and 1965 respectively. As always it’s a sundry and diverse rabble who’ve assembled for our graduation photo – including two of the 20th century’s most important political leaders, one of Modernism’s greatest poets, two very influential but very different musicians, and one of the most revered architects of recent times.