• Europe just voted to wreck the internet, spying on everything and censoring vast swathes of our communications
    https://boingboing.net/2018/09/12/vichy-nerds-2.html

    Lobbyists for “creators” threw their lot in with the giant entertainment companies and the newspaper proprietors and managed to pass the new EU Copyright Directive by a hair’s-breadth this morning, in an act of colossal malpractice to harm to working artists will only be exceeded by the harm to everyone who uses the internet for everything else. Here’s what the EU voted in favour of this morning : * Upload filters : Everything you post, from short text snippets to stills, audio, video, (...)

    #algorithme #Robocopyright #censure #web #surveillance #copyright

    • Here’s what the EU voted in favour of this morning:

      – Upload filters: Everything you post, from short text snippets to stills, audio, video, code, etc will be surveilled by copyright bots run by the big platforms. They’ll compare your posts to databases of “copyrighted works” that will be compiled by allowing anyone to claim copyright on anything, uploading thousands of works at a time. Anything that appears to match the “copyright database” is blocked on sight, and you have to beg the platform’s human moderators to review your case to get your work reinstated.

      – Link taxes: You can’t link to a news story if your link text includes more than a single word from the article’s headline. The platform you’re using has to buy a license from the news site, and news sites can refuse licenses, giving them the right to choose who can criticise and debate the news.

      – Sports monopolies: You can’t post any photos or videos from sports events — not a selfie, not a short snippet of a great goal. Only the “organisers” of events have that right. Upload filters will block any attempt to violate the rule.

      Here’s what they voted against:

      – “Right of panorama”: the right to post photos of public places despite the presence of copyrighted works like stock arts in advertisements, public statuary, or t-shirts bearing copyrighted images. Even the facades of buildings need to be cleared with their architects (not with the owners of the buildings).

      – User generated content exemption: the right to use small excerpt from works to make memes and other critical/transformative/parodical/satirical works.

  • Directive droit d’auteur : l’industrie culturelle et la presse réclament les miettes de l’économie de la surveillance de masse
    https://www.laquadrature.net/fr/droit_auteur_12_sept

    Le Parlement européen vient d’adopter la directive droit d’auteur, qu’il avait pourtant repoussée une première fois cet été. En ayant fait adopter cette directive, les industries culturelles et de la presse réclament les miettes de l’économie de la surveillance de masse. Plutôt que de combattre cette capitulation devant les GAFAM, le gouvernement français l’a vigoureusement encouragée. En 20 ans, l’industrie culturelle française n’a jamais su s’adapter à Internet. Aujourd’hui, elle est folle de rage (...)

    #Google #Amazon #Facebook #Netflix #Robocopyright #publicité #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #web #surveillance #BigData #copyright #ePrivacy #GAFAM #CNIL (...)

    ##publicité ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##LaQuadratureduNet

  • « À l’ère post-Snowden, on ne peut plus se voiler la face »
    https://usbeketrica.com/article/a-l-ere-post-snowden-on-ne-peut-plus-se-voiler-la-face

    L’universitaire américain Yochai Benkler fait partie de ces intellectuels qui pensent l’impact d’Internet sur nos sociétés depuis les années 1990. Le professeur d’études juridiques entrepreneuriales à Harvard est aujourd’hui membre d’une commission lancée le 11 septembre 2018 par l’ONG Reporters sans frontières et chargée de travailler à la rédaction d’une future « déclaration sur l’information et la démocratie ». Nous avons à cette occasion pu échanger avec l’auteur de The Wealth of Networks (La Richesse des (...)

    #Apple #Google #Amazon #Facebook #Netflix #Spotify #algorithme #WiFi #manipulation #BigData #domination #copyright #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##AT&T

  • Not in our name : Why European creators must oppose the EU’s proposal to limit linking and censor the internet
    https://boingboing.net/2018/09/10/not-in-our-name.html

    The European Copyright Directive vote is in three days and it will be a doozy : what was once a largely uncontroversial grab bag of fixes to copyright is now a political firestorm, thanks to the actions of Axel Voss, the German MEP who changed the Directive at the last minute, sneaking in two widely rejected proposals on the same day the GDPR came into effect, forming a perfect distraction (you can contact your MEP about these at Save Your Internet). These two proposals are : 1. (...)

    #algorithme #Robocopyright #ContentID #censure #filtrage #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #surveillance #web #copyright (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##législation

  • Copyright numérique : stériliser pour mieux tuer - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2018/09/09/copyright-numerique-steriliser-pour-mieux-tuer_1677568

    Le 12 septembre, nos députés européens auront à se prononcer sur la directive relative au « droit d’auteur dans le marché unique numérique », que les Etats membres ont déjà validé. Dès le préambule du texte, le cadre est fixé : il est question d’œuvres, d’auteurs, de patrimoine. Le texte veut clarifier le « modèle économique » qui définira dans quelles conditions les « consommateurs » (le mot apparaît quatre fois dans l’introduction) pourront faire usage de ces œuvres.

    Le monde est ainsi découpé simplement : d’un côté, les artistes et les titulaires de droits d’auteurs, et parfois les structures et les institutions connexes (musées, universités, éditeurs) ; de l’autre, la grande masse des anonymes. La porosité entre les uns et les autres n’est pas de mise : le cas d’une personne écoutant des concerts sur Internet et publiant ses interprétations d’un prélude de Chopin n’est pas évoqué. Les médiateurs entre propriétaires (de droits, de licences) et locataires-utilisateurs sont les Etats, chargés de faire respecter la future loi, et les « prestataires de services en ligne » (les hébergeurs). Là encore, nulle place pour les auteurs-éditeurs de sites web altruistes, qui publient leurs analyses, leurs découvertes, leurs concerts de rock entre amis. On reste dans une logique traditionnelle où l’Etat et l’Union européenne régulent le fonctionnement d’industriels qui seraient laxistes en matière de propriété artistique ou intellectuelle.
    Une volée de récriminations

    Mais comment appliquer une telle loi ? Grâce à de gigantesques algorithmes. L’article 13 précise que les prestataires de services, en étroite coopération avec les titulaires de droits, développeront des techniques de reconnaissance des contenus. Les acteurs hors Facebook, Sacem ou équivalents seront censurés, donc éliminés du Web. Ulrich Kaiser, professeur de musique allemand, l’a vérifié. Il a mis en ligne quelques interprétations de son fait de morceaux de Schubert, tombé depuis longtemps dans le domaine public, et a vérifié comment le logiciel de vérification de droits d’auteur de YouTube (Content ID) réagissait. Il a vite reçu une volée de récriminations prétendant qu’il violait des droits d’auteur. Et ses arguments étaient systématiquement rejetés. En bref, pour qui n’est pas adossé à une agence de droits d’auteur, il y aura toujours un robot ou un digital worker payé au clic qui lui interdira toute publication, au motif qu’il copie une œuvre, même s’il a le droit pour lui. Belle inversion juridique où nous devons faire la preuve de notre innocence, quand sa présomption figure dans notre Constitution.

    Le second souci est que ces algorithmes coûtent très cher (de l’ordre de 50 millions d’euros), et sont évidemment très protégés par… le copyright. Nous sommes ici bien loin des logiciels libres façonnés par des poignées de bénévoles, et qui font vivre Internet. Et notre Union européenne, qui veut protéger les big industries du numérique et de la culture, ne réalise pas qu’elle se transforme en bourgeois de Calais, au seul bénéfice des Etats-Unis, puisqu’elle ne sait produire ces logiciels et bases de données associées.
    La peur du don

    Ainsi, du haut de Bruxelles, on ne fait pas que penser le contemporain avec des catégories obsolètes, aux dépens des citoyens et de leur créativité. On se trompe.

    Apparaît d’abord une étrange peur du don. Le don, ce phénomène social total, qui structure nos sociétés via l’échange, qui nourrit nos idées : celles-ci se confortent et s’affinent au contact d’autrui. Tenter de les censurer, d’en vérifier systématiquement l’authenticité, c’est aller contre l’éducation, contre le développement personnel : la science et la création se nourrissent d’emprunts, d’appropriations, de détournements.

    Ensuite, supposer que la technique va sauver ou protéger la culture relève de l’erreur. De tout temps technique et culture forment une tresse inséparable. Nos films sont faits avec des caméras, qui fonctionnent à l’électricité, désormais montés sur ordinateur. Nous appelons nos ponts (du Gard ou de Tancarville) des « ouvrages d’art ». Et avec l’informatique, nous prenons conscience de la dimension technique de l’écriture, qui nous sert autant à développer un raisonnement, à jeter les bases d’une nouvelle loi qu’à déguster un Rimbaud qui a peu profité de ses droits d’auteur. La grande majorité des productions informatiques relèvent de ces jeux d’écriture où copier, coller, emprunter, détourner, articulent recettes, banales applications et imagination.
    Façonner le monde

    Et enfin, l’idée qu’un algorithme puisse se substituer au jugement humain est erronée. Un algorithme est écrit par des humains, qui y injectent leur subjectivité, leurs représentations du monde, leurs valeurs morales, comme le montre le philosophe Andrew Feenberg. Il n’est pas neutre. Un algorithme l’est d’autant moins s’il appartient à une firme, qui va évidemment l’adapter à ses intérêts économiques. La chose est manifeste quand il s’appuie sur des bases de données massives pour produire du deep learning. C’est le principe même de l’apprentissage : si nous apprenons à des ordinateurs à modéliser le climat, nous ne pouvons leur confier des opérations chirurgicales sur des humains. Et l’idée que les machines puissent résoudre des problèmes moraux (liés au vol, à l’invention) signale avant tout une démission politique. La volonté de déléguer à ces machines des questions qui méritent d’être débattues par tous : démocratiquement.

    C’est toute la question du « numérique » : cette technique a plus que jamais le pouvoir de façonner le monde. Y compris politiquement. Avec les réseaux sociaux, nous ressentons, non pas son pouvoir, mais ses effets sur nos sociétés. L’histoire de l’écriture nous rappelle que ces effets sont lents, variés, particulièrement dépendants de ce que nous voulons qu’ils soient. Moins que jamais, la technique est éloignée de nous. Sauf si nous déléguons à quelques managers le formatage de nos sociétés par le biais de leurs chimères. Souvent, celles-ci se réduisent à quelques croyances, qui confinent à la numérologie. Il s’agit de projeter toute la complexité humaine, ses variations multidimensionnelles, sur une droite, où chacun.e d’entre nous serait évaluable. Avec une seule note entre 0 et 20.

    Le numérique, c’est politique. Ça se pratique aussi, ça s’apprend. Comme l’écriture. Ça se débat. Il est urgent de l’enseigner à toutes les générations, à tous les corps de métier ; d’en expérimenter les facettes actuelles, d’en inventer les futures. Les artistes, les historiens, les physiciennes usent tous de l’écriture. Il en est de même pour le « numérique ». Jeunes et vieux, Chinois, Français et Californiens prenons le temps de penser le numérique, au-delà de nos moules et frontières disciplinaires. La technique nous appartient. A nous tous d’en convaincre nos députés.

    Eric Guichard philosophe, responsable de l’Equipe réseaux, savoirs et territoires de l’ENS-Ulm, maître de conférences HDR à l’Ecole nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques (Enssib) , Nicolas Schabanel informaticien, directeur de recherches au CNRS, Laboratoire de l’informatique du parallélisme (LIP), ENS-Lyon, membre de l’Institut rhônalpin des systèmes complexes (IXXI)

    #copyright #partage

    • Fausse note. Jean-Sébastien Bach est mort il y a plus de 300 ans, à une époque où le droit d’auteur n’existait même pas. Cela semble une évidence, mais visiblement pas pour Facebook ! Un pianiste qui avait mis en ligne une vidéo dans laquelle il interprétait lui-même un morceau de Bach a été retirée par le système automatique de repérage du réseau social, après avoir identifié une correspondance avec une œuvre sur laquelle Sony détiendrait des droits. La machine a simplement confondu avec une autre interprétation du même morceau. Rappelons que l’Union européenne réfléchit en ce moment à généraliser ces filtres automatiques pour protéger le droit d’auteur ; si cela devait arriver, autant dire que ce serait une terrible nouvelle pour le domaine public sur Internet !

  • Copyright numérique : stériliser pour mieux tuer
    http://www.liberation.fr/debats/2018/09/09/copyright-numerique-steriliser-pour-mieux-tuer_1677568

    Par Eric Guichard

    Le 12 septembre, nos députés européens auront à se prononcer sur la directive relative au « droit d’auteur dans le marché unique numérique », que les Etats membres ont déjà validé. Dès le préambule du texte, le cadre est fixé : il est question d’œuvres, d’auteurs, de patrimoine. Le texte veut clarifier le « modèle économique » qui définira dans quelles conditions les « consommateurs » (le mot apparaît quatre fois dans l’introduction) pourront faire usage de ces œuvres.

    Le monde est ainsi découpé simplement : d’un côté, les artistes et les titulaires de droits d’auteurs, et parfois les structures et les institutions connexes (musées, universités, éditeurs) ; de l’autre, la grande masse des anonymes. La porosité entre les uns et les autres n’est pas de mise : le cas d’une personne écoutant des concerts sur Internet et publiant ses interprétations d’un prélude de Chopin n’est pas évoqué. Les médiateurs entre propriétaires (de droits, de licences) et locataires-utilisateurs sont les Etats, chargés de faire respecter la future loi, et les « prestataires de services en ligne » (les hébergeurs). Là encore, nulle place pour les auteurs-éditeurs de sites web altruistes, qui publient leurs analyses, leurs découvertes, leurs concerts de rock entre amis. On reste dans une logique traditionnelle où l’Etat et l’Union européenne régulent le fonctionnement d’industriels qui seraient laxistes en matière de propriété artistique ou intellectuelle.

    Une volée de récriminations
    Mais comment appliquer une telle loi ? Grâce à de gigantesques algorithmes. L’article 13 précise que les prestataires de services, en étroite coopération avec les titulaires de droits, développeront des techniques de reconnaissance des contenus. Les acteurs hors Facebook, Sacem ou équivalents seront censurés, donc éliminés du Web. Ulrich Kaiser, professeur de musique allemand, l’a vérifié. Il a mis en ligne quelques interprétations de son fait de morceaux de Schubert, tombé depuis longtemps dans le domaine public, et a vérifié comment le logiciel de vérification de droits d’auteur de YouTube (Content ID) réagissait. Il a vite reçu une volée de récriminations prétendant qu’il violait des droits d’auteur. Et ses arguments étaient systématiquement rejetés. En bref, pour qui n’est pas adossé à une agence de droits d’auteur, il y aura toujours un robot ou un digital worker payé au clic qui lui interdira toute publication, au motif qu’il copie une œuvre, même s’il a le droit pour lui. Belle inversion juridique où nous devons faire la preuve de notre innocence, quand sa présomption figure dans notre Constitution.

    Le second souci est que ces algorithmes coûtent très cher (de l’ordre de 50 millions d’euros), et sont évidemment très protégés par… le copyright. Nous sommes ici bien loin des logiciels libres façonnés par des poignées de bénévoles, et qui font vivre Internet. Et notre Union européenne, qui veut protéger les big industries du numérique et de la culture, ne réalise pas qu’elle se transforme en bourgeois de Calais, au seul bénéfice des Etats-Unis, puisqu’elle ne sait produire ces logiciels et bases de données associées.

    La peur du don
    Ainsi, du haut de Bruxelles, on ne fait pas que penser le contemporain avec des catégories obsolètes, aux dépens des citoyens et de leur créativité. On se trompe.

    Apparaît d’abord une étrange peur du don. Le don, ce phénomène social total, qui structure nos sociétés via l’échange, qui nourrit nos idées : celles-ci se confortent et s’affinent au contact d’autrui. Tenter de les censurer, d’en vérifier systématiquement l’authenticité, c’est aller contre l’éducation, contre le développement personnel : la science et la création se nourrissent d’emprunts, d’appropriations, de détournements.

    Ensuite, supposer que la technique va sauver ou protéger la culture relève de l’erreur. De tout temps technique et culture forment une tresse inséparable. Nos films sont faits avec des caméras, qui fonctionnent à l’électricité, désormais montés sur ordinateur. Nous appelons nos ponts (du Gard ou de Tancarville) des « ouvrages d’art ». Et avec l’informatique, nous prenons conscience de la dimension technique de l’écriture, qui nous sert autant à développer un raisonnement, à jeter les bases d’une nouvelle loi qu’à déguster un Rimbaud qui a peu profité de ses droits d’auteur. La grande majorité des productions informatiques relèvent de ces jeux d’écriture où copier, coller, emprunter, détourner, articulent recettes, banales applications et imagination.

    Façonner le monde
    Et enfin, l’idée qu’un algorithme puisse se substituer au jugement humain est erronée. Un algorithme est écrit par des humains, qui y injectent leur subjectivité, leurs représentations du monde, leurs valeurs morales, comme le montre le philosophe Andrew Feenberg. Il n’est pas neutre. Un algorithme l’est d’autant moins s’il appartient à une firme, qui va évidemment l’adapter à ses intérêts économiques. La chose est manifeste quand il s’appuie sur des bases de données massives pour produire du deep learning. C’est le principe même de l’apprentissage : si nous apprenons à des ordinateurs à modéliser le climat, nous ne pouvons leur confier des opérations chirurgicales sur des humains. Et l’idée que les machines puissent résoudre des problèmes moraux (liés au vol, à l’invention) signale avant tout une démission politique. La volonté de déléguer à ces machines des questions qui méritent d’être débattues par tous : démocratiquement.

    C’est toute la question du « numérique » : cette technique a plus que jamais le pouvoir de façonner le monde. Y compris politiquement. Avec les réseaux sociaux, nous ressentons, non pas son pouvoir, mais ses effets sur nos sociétés. L’histoire de l’écriture nous rappelle que ces effets sont lents, variés, particulièrement dépendants de ce que nous voulons qu’ils soient. Moins que jamais, la technique est éloignée de nous. Sauf si nous déléguons à quelques managers le formatage de nos sociétés par le biais de leurs chimères. Souvent, celles-ci se réduisent à quelques croyances, qui confinent à la numérologie. Il s’agit de projeter toute la complexité humaine, ses variations multidimensionnelles, sur une droite, où chacun.e d’entre nous serait évaluable. Avec une seule note entre 0 et 20.

    Le numérique, c’est politique. Ça se pratique aussi, ça s’apprend. Comme l’écriture. Ça se débat. Il est urgent de l’enseigner à toutes les générations, à tous les corps de métier ; d’en expérimenter les facettes actuelles, d’en inventer les futures. Les artistes, les historiens, les physiciennes usent tous de l’écriture. Il en est de même pour le « numérique ». Jeunes et vieux, Chinois, Français et Californiens prenons le temps de penser le numérique, au-delà de nos moules et frontières disciplinaires. La technique nous appartient. A nous tous d’en convaincre nos députés.

    Eric Guichard philosophe, responsable de l’Equipe réseaux, savoirs et territoires de l’ENS-Ulm, maître de conférences HDR à l’Ecole nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques (Enssib) , Nicolas Schabanel informaticien, directeur de recherches au CNRS, Laboratoire de l’informatique du parallélisme (LIP), ENS-Lyon, membre de l’Institut rhônalpin des systèmes complexes (IXXI)

    #droit_d’auteur #copyright #enclosures_numériques #privatisation

  • Facebook à BlackBerry : « voleurs ! »
    https://www.zdnet.fr/actualites/facebook-a-blackberry-voleurs-39873215.htm

    Facebook accuse BlackBerry de lui avoir volé sa technologie de messagerie vocale… quelques mois après avoir été accusé par ce dernier de violer sa technologie dans Messenger, Instagram et WhatsApp. Des petits airs d’Apple Versus Qualcomm ? Facebook a en tout cas choisi la stratégie de la riposte face à BlackBerry, l’ex-constructeur de smartphones reconverti dans le logiciel, la sécurité et la messagerie. Facebook a ainsi déposé plainte mardi contre BlackBerry, affirmant que la société avait volé sa (...)

    #Oculus #Facebook #Messenger #Instagram #WhatsApp #BlackBerry #concurrence #procès (...)

    ##copyright

  • Dites à vos députés européens avant le 12 septembre de Sauver Votre Internet et de dire NON aux machines à censure - #SaveYourInternet
    https://be-fr.saveyourinternet.eu

    Le 5 juillet, vos voix ont été entendues par de nombreux eurodéputés. Beaucoup d’entre eux n’étaient même pas au courant de la réforme du droit d’auteur. Maintenant, grâce à vos efforts, ils l’ont et ils ont pris conscience des nombreuses sensibilités entourant le débat sur les droits d’auteur, en particulier en ce qui concerne la proposition de l’article 13 #CensorshipMachine. Une majorité de députés a voté contre le mandat de négociation de la commission JURI. 318 députés européens ont décidé de rejeter (...)

    #bot #censure #StateControl #web #surveillance #copyright

  • Réforme européenne du droit d’auteur : la bataille fait rage - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/280818/reforme-europeenne-du-droit-d-auteur-la-bataille-fait-rage

    Cela fait maintenant plus de trois ans et demi qu’une guerre de lobbying d’une rare intensité fait rage au sein des institutions européennes autour d’une réforme de la législation en matière de droit d’auteur.

    Dans un camp, toute l’industrie du cinéma et de la musique ainsi que les principaux grands éditeurs européens se battent pour une version plus répressive du texte, qui imposerait aux plateformes de nouvelles obligations en matière de lutte contre la diffusion de contenus illégaux et à Google de mieux rémunérer les sites de presse.

    Mardi 28 août, ces derniers ont frappé un grand coup en publiant simultanément dans plusieurs dizaines de journaux européens une tribune en faveur d’un « droit voisin » que prévoyait l’article 11 de la réforme. Celui-ci consisterait à ouvrir un droit à rémunération au bénéfice des sites de presse pour avoir le droit d’afficher le moindre extrait d’un article, même si c’est pour en faire la promotion par le biais d’un lien, comme sur Google News par exemple.

    Cette mesure serait pour la presse « une question de vie ou de mort », estiment les 78 journalistes signataires de la tribune publiée mardi. Ce texte, initié par les éditeurs, a été rédigé par le directeur du bureau de l’AFP à Bagdad, Sammy Ketz. Il accuse Google de pratiquer, via Google News, « un siphonnage qui dépouille les médias des recettes auxquelles ils ont droit ». « Il est temps de réagir, conclut Sammy Ketz. Le Parlement européen doit voter massivement en faveur de droits voisins aux entreprises de presse pour que vivent la démocratie et un de ses symboles les plus remarquables : le journalisme. »

    Dans l’autre camp, on trouve les éditeurs de presse indépendants et les associations de défense des libertés numériques, associées pour l’occasion à leurs ennemis jurés, les grandes plateformes du Net, Google en tête. Ceux-ci soulignent tout d’abord que l’article 11 ne s’appliquerait pas qu’à Google mais à tous les internautes et que ce nouveau droit voisin pourrait conduire à créer une « Link Tax », une taxe sur les liens.

    Dans une lettre ouverte envoyée aux institutions européennes en septembre 2017, l’association des éditeurs de presse européens indépendants, l’European Innovative Media Publishers (dont fait partie le Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne, le Spil, auquel adhère Mediapart), avait elle aussi pris position contre cet article 11 en soulignant que cette solution avait déjà été appliquée dans certains pays avec des conséquences désastreuses, comme en Espagne où Google a tout simplement décidé de fermer son service Google News en 2014.

    #Copyright #Droit_auteur #Lobbying #Parlement_européen #Julia_Reda

  • Un article de Julia Reda contre les robots-copyright déréférencé de Google par un robot-copyright
    https://www.nextinpact.com/news/106950-un-article-julia-reda-contre-robots-copyright-dereference-google-

    Qu’un article de l’eurodéputée Julia Reda soit déréférencé de Google à la demande d’une société de défense de l’industrie culturelle, c’est déjà fort. Lorsque ce même article traite des dangers des robots-copyrights prônés dans la réforme sur le droit d’auteur, cela en devient un superbe avant-goût. Publié en mai, l’article en question est consacré à deux dispositions phares de la réforme de la directive sur le droit d’auteur. Il revient en particulier sur l’article 13, qui industrialise le filtrage des contenus (...)

    #Google #GoogleSearch #Robocopyright #censure #solutionnisme #copyright

  • EU censorship machines and link tax laws are nearing the finish line
    https://juliareda.eu/2018/05/censorship-machines-link-tax-finish-line

    Member State governments have today adopted their position on the copyright reform, with no significant changes to the upload filters and link tax provisions. It is now up to Parliament to stop them. This week, people across the world are learning what they need to do to comply with the EU General Data Protection Regulation, which will become applicable on Friday – and many are finding themselves wishing they had involved themselves in the debate when the law was decided more than two years (...)

    #Robocopyright #censure #solutionnisme #copyright

  • Automated Filter Removed Parliament Member’s Article Warning About Censorship By Automated Filters | Techdirt
    https://www.techdirt.com/articles/20180818/23055040460/automated-filter-removed-parliament-members-article-warning-about-censorsh

    Specifically — and it would be hard to make this up if we tried — Topple Track’s automated filter got Google to de-index this blog post by Reda, in which she details the problems in Article 13 and how it will create mandatory censorship machines, that would likely lead to massive internet censorship of perfectly legitimate content.

    Let’s repeat that so it can sink in. An automated filter helped take down an article by a Member of the EU Parliament, explaining how a (still being debated) proposal would create automated filtering systems that would take down all sorts of legitimate content.

    #copyright #censure #démocraties

  • Hadopi : 10 millions d’avertissements, 101 contraventions, une efficacité toujours en doute
    https://www.nextinpact.com/news/106927-hadopi-10-millions-davertissements-101-contraventions-efficacite-

    Selon les derniers chiffres de la riposte graduée, l’univers d’Hadopi a dépassé la barre des 100 condamnations pour défaut de sécurisation. Le chiffre peut sembler ridicule, alors que plus de 10 millions d’avertissements ont été adressés, mais la maison l’a systématiquement présenté comme le témoignage de son efficacité pédagogique. La riposte graduée est ce mécanisme implanté dans notre droit par la loi Hadopi de 2009. L’idée de départ a été de cibler aux infractions de masse auxquelles les sociétés de (...)

    #copyright #HADOPI

  • YouTuber in row over copyright infringement of his own song
    https://www.bbc.com/news/technology-44726296

    Un auteur qui se fait attraper par le Content ID de YouTube… pour sa propre création !

    Paul Davids thought he had seen it all when it came to YouTube’s copyright protection system.

    The Dutch YouTuber’s most popular videos include him playing famous guitar riffs, comparing different instruments and teaching various guitar skills and techniques.

    “Just like probably all the music YouTubers out there,” he explained in a video to his 625,000 subscribers, “once in a while I get an email stating I’m infringing on someone’s copyrighted material.”

    Paul had been contacted by YouTube to advise him that one of his videos had been flagged for copyright infringement, but in his own words, “this was a little different”.

    The copyright he had apparently infringed upon was his own.

    “It said what song I was infringing on, and what I found was quite shocking,” said Paul.

    “Someone took my track, added vocals and guitar to make their own track, and uploaded it to YouTube, but I got the copyright infringement notice!”

    Paul had been accused of plagiarising his own music - and worse, all the money that video was earning would now be directed towards the person who copied his content.

    #copyright #copyright_madness #algorithmes #YouTube #Ubu_Roi

  • La #FIFA ne veut pas qu’on danse de joie devant sa télé
    https://framablog.org/2018/07/05/la-fifa-ne-veut-pas-quon-danse-de-joie-devant-sa-tele

    Le #Football déclenche en ce moment même de féroces passions, mais aussi la rapacité de la FIFA. Voici un fait-divers qui l’illustre, il est digne de figurer dans le célèbre #Copyright Madness de Numerama… c’est à la fois drôle et … Lire la suite­­

    #Droits_numériques #Internet_et_société #Libertés_Numériques #dmca #EFF #Video

    • Suite à un but marqué pendant le match Angleterre-Tunisie, Kathryn Conn a mis en ligne une vidéo de 5 secondes de son fils de 7 ans qui fête le but. Mrs Conn a expliqué que son fils est un« fan absolu des Spurs et qu’il voue littéralement un culte à Harry Kane, donc il s’est mis à danser de joie dans le salon. Malheureusement, la danse s’est déroulée devant l’écran de télévision qui diffusait encore le match. Et s’il y a une chose avec laquelle la FIFA ne rigole pas du tout, c’est bien leur copyright.