• Topographie et représentation d’une centralité urbaine : la tour de l’Hôtel de Ville de Bruxelles
    Stéphane Demeter et Cecilia Paredes
    Dans Studia Bruxellae 2018/1 (N° 12), pages 255 à 271

    La carte centrée de Gilles vander Hecken se trouve insérée dans un codex conservé aujourd’hui à la Bodleian Library à Oxford (MS Oxford, Douce 373).

    21
    Il s’agit d’un volume de papier contenant 32 grands dessins manuscrits exceptionnellement complexes (Labyrinthi) en pleine page, constituant une encyclopédie condensée de la doctrine chrétienne de la fin du Moyen Âge, illustrée de dessins de style maniériste correspondant à la culture urbaine du début du XVIe siècle dans les anciens Pays-Bas : un chef-d’œuvre méconnu, impressionnant sur le plan artistique, témoignant de la culture religieuse augustinienne des monastères soniens, plus que séculaire et fortement connectée au patriciat bruxellois [26]
    [26]SCHEPERS K., Gielis vander Hecken and his Perplexing Guide…
    .

    Fig. 7 – Détail de la carte retournée à 180° montrant la section de ville comprise entre la Grand-Place (en bas) et la porte de Flandre (en haut) ; on peut y lire de haut en bas : De vlaemsche porte ad occidentem [la porte de Flandre], de vlaemsche steenwech [la rue de Flandre], Verlorencost [porte intermédiaire sur le Steenweg entre la porte de Flandre et la porte Sainte-Catherine], Ecclesia sancti Cornelii [chapelle de l’hôpital Saint-Corneille dans la rue de Flandre], Hierico [couvent de Notre-Dame à la Rose de Jéricho, dans l’actuelle rue du Vieux Marché au Grain], porta [porte Sainte-Catherine, à hauteur de l’actuelle place Sainte-Catherine], Ecclesia sancte Katherine [ancienne église Sainte-Catherine, rue Sainte-Catherine], Zena [la Senne], pons [le « pont des bateaux » à hauteur de l’actuelle rue des Poissonniers], de meerscapelle [chapelle des ouvriers du Quai, à hauteur de l’actuelle rue Marché-aux-Poulets].

    #cartographie

  • The Disruption of Taxi and Limousine Markets by Digital Platform Corporations in Western Europe and the United States
    https://irle.ucla.edu/wp-content/uploads/2019/06/Disruption-of-Taxi-and-Limousine-Markets.pdf

    Abstract

    The entry of digital platform corporations, such as Uber, Lyft, and Taxify, into established taxi and limousine markets has severely challenged organized interest groups on both sides of the capital-labor divide as well as public policymakers who regulate these markets. Interest associations in different countries have regarded the market-disrupting strategies of platform corporations as either a unifying threat or as an opportunity to pursue and enforce their particularistic interests, and existing associational fields have shaped interest associations’ responses.

    The author compares California and Austria because of their distinctive traditions in valorizing the public participation of nonstate societal groups and interest associations in political and economic fields. By drawing on interest group theory and on sociological field theory, this paper demonstrates that both pluralist and neocorporatist associational fields have the potential to balance societal interests and to moderate power relations.

    Associational fields in California and Austria are contested societal orders whose ability to integrate all relevant societal interests has been disrupted. In California, the responses of business associations, trade unions, and labor groups to Uber reflect the fragmented state of pluralist associational fields. While diversity and competitive relations between interest groups are ideal-typical characteristics of pluralist associational fields, state actors do not serve as impartial mediators, and Uber has benefited from more favorable rules and conditions than those applied to taxi and limousine companies. In Austria, the responses of the highly centralized business and labor associations toward Uber reflect the strong disposition of the Chamber of Commerce and trade unions toward the logic of influence. However, that collective bargaining institutions or social partner agreements are not able to control the company points to the fragile and contested character of associational fields. It is nevertheless likely that the ongoing struggle for common rules for all market participants will reinforce neocorporatist associational fields.

    Pernicka, S. (2019). The disruption of taxi and limousine markets by digital platform corporations in Western Europe and the United States: Responses of business associations, labor unions, and other interest groups. Working paper. Retrieved from Institute for Research on Labor and Employment, University of California, Los Angeles

    #associational_fields, #Bourdieu, #digital_platform #corporations #interest_groups #Uber #Taxi #Mietwagen #Disruption

  • Entretien avec une charpentière, formatrice à l’école des renardes
    La ruse et le savoir

    https://lavoiedujaguar.net/Entretien-avec-une-charpentiere-formatrice-a-l-ecole-des-renardes-La

    Durant deux semaines, une étrange école est venue faire ses cours de charpente sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes : l’école des renardes. Chaque soir, les participantes étaient invitées à dîner dans un lieu différent de la ZAD, ce qui a engendré un fantasque concours de plats, et des rencontres, bien entendu. Certaines d’entre elles avaient participé à la construction du hangar de l’avenir et y revenaient afin de concrétiser sa vocation d’accueil de chantiers-écoles et de formations. Une des formatrices relate la naissance des « renardes », leurs dilemmes entre formation qualifiante et liberté dans le programme, entre volonté de conserver une majorité de femmes et celle de ne pas faire de sélection. Elle expose également sa vision particulière de la charpente traditionnelle, non bornée par les limites d’un corps de métier.

    (...) Je trouve ça important qu’il y ait plein de femmes à l’école des renardes, là il y a six femmes pour deux hommes, c’est un bon ratio, j’aimerais bien ne pas descendre en dessous. Parce que je sais qu’il y a des femmes qui sont là parce que je suis une femme aussi et qu’il y a une majorité féminine, et il y a peu d’endroits où il y a une majorité de femmes dans le bâtiment, alors que pour les hommes ça existe déjà, et pour moi c’est important de créer cette opportunité-là. Et je trouve aussi très important que ça ne soit pas formulé comme tel, que ça existe de fait. (...)

    #Notre-Dame-des-Landes #ZAD #école #charpente #formation #compagnonnage #corporation #bâtiment #bois #forêt #sylviculture #traditions #techniques #femmes #fêtes

  • #Trump et le coup d’État des #multinationales

    Comment Donald Trump a-t-il conquis la Maison-Blanche ? Au travers d’analyses d’observateurs et de paroles d’électeurs, Fred Peabody dessine le saisissant portrait d’une démocratie confisquée.

    Et si le 45e président des États-Unis n’était pas le symbole d’une ère nouvelle, mais au contraire l’aboutissement d’un processus entamé depuis de longues années ? Alors que la journaliste canadienne Naomi Klein a récemment comparé l’administration Trump à un « coup d’État des grandes entreprises », son compatriote philosophe John Saul (Mort de la globalisation, éd. Payot) estime, lui, que la confiscation de la démocratie et des biens publics par les intérêts privés a débuté dès la fin des années 1970, la première élection de Ronald Reagan en 1981 la rendant effective. Sa théorie du « coup d’État au ralenti » a notamment inspiré le journaliste Chris Hedges dans son analyse de l’état de l’Amérique. Pour lui, et certains de ses pairs, également interviewés ici, l’élection de Donald Trump ne constitue que le dernier rebondissement, le plus visible sans doute, d’une dérive à laquelle ses prédécesseurs démocrates, Bill Clinton et Barack Obama, ont activement prêté la main. Des pans entiers de la population américaine, notamment dans les anciennes régions ouvrières, ont ainsi été délibérément sacrifiés par les élites au nom de la libéralisation du marché, et la crise de 2008 a contribué à accélérer cet abandon.

    Outsiders
    En écho à ces réquisitoires très argumentés, le réalisateur Fred Peabody (Tous les gouvernements mentent) explore ainsi les villes dévastées de Camden (New Jersey) et de Youngstown (Ohio), anciens bastions industriels livrés au chômage et à la misère, où des sans-abri, citoyens jadis prospères, campent à deux pas de rangées de maisons murées. Et c’est l’aspect le plus passionnant, et le plus novateur, de son film, que de donner la parole à des électeurs de Trump qui, ni haineux, ni racistes, ni religieux fanatiques, expliquent pourquoi ils n’ont pu se résoudre, une fois de plus, à voter pour un parti qui les a rayés de la carte sans sourciller. Sans illusion sur Trump, ils lui reconnaissent une seule vertu : celle de l’outsider, méprisé comme eux par les politiciens professionnels et les médias. De Washington à la Rust Belt, la « ceinture de rouille », cette balade dans une Amérique oubliée fait puissamment écho à l’actualité française.


    https://www.arte.tv/fr/videos/084760-000-A/trump-et-le-coup-d-etat-des-multinationales
    #coup_d'Etat #USA #Etats-Unis #corporation #coup_d'Etat_permanent #impôts #fiscalité #élite #pouvoir_économique #démocratie #groupes_d'intérêt #intérêt_personnel #Mussolini #fascisme #corporatisme #propagande #médias #presse #lobby #Camden (New Jersey) #pauvreté #SDF #sans-abris #sans-abrisme #villes-fantôme #capitalisme #ghost-city #pillage #Youngstown (Ohio) #sidérurgie #industrie_sidérurgique #acierie #désindustrialisation #Rusting_belt #délocalisation #chômage #drogue #Manifeste_Powell #inégalités #richesse #pauvreté #ALENA #traité_de_libre-échange #accords_de_libre-échange #syndicats #prisons #privatisation_des_prisons #emprisonnement #divisions #diviser_pour_régner #racisme #sexisme #patriarcat #film #documentaire #film_documentaire

  • S&P 500 share index notches up record-breaking winning streak - BBC News
    https://www.bbc.com/news/business-45262911

    The S&P 500 share index, which tracks the 500 biggest public companies in America, has hit a new milestone.

    The benchmark index on Wednesday marked 3,453 days since its prior low-point, set on 9 March 2009, when the world was reeling from the financial crisis.

    By many counts, that is the longest run without a fall of 20% or more in index history, a “bull” run in market-jargon.

    Overall the index has risen almost 325% in the period, lifted by companies such as Apple, Microsoft and Amazon.

    #finance #spéculation #corporations #multiunationales #bourse #indice #index

  • #Siemens and #Alstom rail train units merge as corporations prepare for trade war - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/en/articles/2017/10/06/merg-o06.html

    On September 26, the supervisory boards of the German company Siemens and the French Alstom Group unanimously approved a deal to merge the rail train units of both companies by the end of 2018 in a “merger of equals.” With 62,000 employees and an annual turnover of around 15 billion euros, the new corporation will be the world’s second-largest railway technology company.

    #fusion_acquisition #multinationales #corporations

  • « Nous n’avons pas besoin des #Multinationales. La solution, c’est leur dissolution »
    https://www.bastamag.net/Nous-n-avons-pas-besoin-des-multinationales-La-solution-c-est-leur-dissolu

    Savons-nous vraiment ce qu’est une multinationale aujourd’hui ? Comprenons-nous la nature de son pouvoir, de son « totalitarisme pervers » et les moyens de le combattre réellement ? Dans un livre important, De quoi Total est-elle la somme ?, le philosophe Alain Deneault dresse, à partir du cas de ce géant pétrolier, le portrait d’une multinationale comme un acteur #Politique mondiale. Un acteur au-dessus des souverainetés démocratiques nationales ou internationales : un « pouvoir » en soi, évoluant (...)

    #Décrypter

    / A la une, Politique, Traités de libre-échange : les multinationales contre la démocratie ?, #Entretiens, Multinationales, #Néo-colonialisme, #Oligarchies, Souveraineté (...)

    #Traités_de_libre-échange_:les_multinationales_contre_la_démocratie ? #Souveraineté_populaire

    • De quoi #Total est-elle la somme ?

      « Total » : c’est ainsi qu’ils ont choisi de la nommer, comme dans un mauvais film tout en hyperboles. Active dans plus de 130 pays, cette société s’affaire à exploiter, traiter et distribuer des produits issus du pétrole, tout en oeuvrant dans le #gaz, l’#énergie solaire, la production électrique et l’industrie chimique. Le capital dont dispose cette firme traduit le fait d’une histoire chargée, couverte par l’état du droit ou par la complicité des États. Ce capital est le fruit d’actions tentaculaires sur un plan politique et économique, allant de la participation à des cartels internationaux capables de jouer sur les prix à l’accaparement de ressources dans le contexte néocolonial africain, en passant par la délocalisation d’actifs dans des États complaisants, par l’externalisation des coûts de production sous une forme massivement polluante et par la collaboration avec des partenaires pratiquant le travail forcé.
      Dans cet essai, Alain Deneault démontre que le cas Total ne témoigne pas seulement du pouvoir de cette entreprise en particulier, mais de celui d’une poignée de multinationales qui font aujourd’hui la loi.

      Se pencher sur l’histoire de Total et de ses composantes, c’est montrer comment l’état du droit et la complicité des États ont permis à une firme, légalement, de comploter sur la fixation des cours du pétrole ou le partage des marchés, de coloniser l’Afrique à des fins d’exploitation, de collaborer avec des régimes politiques officiellement racistes, de corrompre des dictateurs et représentants politiques, de conquérir des territoires à la faveur d’interventions militaires, de délocaliser des actifs dans des paradis fiscaux ainsi que des infrastructures dans des zones franches, de pressurer des régimes oligarchiques surendettant leurs peuples, de polluer de vastes territoires au point de menacer la santé publique, de vassaliser des régimes politiques en théorie pourtant souverains, de nier des assertions de façon à épuiser des adversaires judiciaires, d’asservir des populations ou de régir des processus de consultation.
      Chacun de ces verbes fait l’objet d’un chapitre dans cet ouvrage. Ils représentent une série d’actions sidérantes que l’ordre politique actuel ou récent a permis à une multinationale de mener en toute impunité, indépendamment des textes législatifs et des institutions judiciaires, ou grâce à eux.

      En complément, un court essai intitulé Le Totalitarisme pervers met en perspective les cas décrits précédemment et interroge de façon conceptuelle le fonctionnement même des multinationales.


      http://www.ruedelechiquier.net/diagonales/69-de-quoi-total-est-elle-la-somme-.html

      #livre #pétrole
      cc @albertocampiphoto

    • C’est donc trop simplement qu’on présente Total comme « une société pétrolière française » ; chacun de ces quatre termes pose problème. Total n’est pas « une » ; ce sont 882 sociétés autonomes actives dans plus de 130 pays. Total n’est « française » ni par son actionnariat, puisque 72% du capital est détenu par des investisseurs internationaux, ni par les intérêts qu’elle défend. C’est un groupe qui n’hésite pas à fermer des raffineries en France pour en ouvrir en Arabie saoudite. Total est bien plus qu’une « pétrolière », puisqu’elle fait aussi du gaz, de la chimie, des agrocarburants, du courtage, de la recherche et même du solaire. C’est comme si McDonald’s se mettait aux produits bio. Ce qui montre bien que Total n’est plus une simple « société » au sens traditionnel, dédiée à une seule activité. C’est un pouvoir en soi qui se déploie sur plusieurs terrains et plusieurs secteurs, pour pouvoir profiter de toute conjoncture. Une multinationale, ce n’est jamais « une société » : c’est un réseau d’entités qui agit avec toute la force de frappe du groupe dans différentes législations, sans qu’aucune de ces législations soit capable de légiférer à l’échelle à laquelle la multinationale se déploie.

    • Une connaissance qui me causait de sa vie dans sa boite. Une boite dans le solaire, en France, appartenant à Total, a été rachetée par une boite américaine. Cette boite américaine appartient à Total. Mais visiblement, devait y avoir un intérêt à.
      Il y avait un gars dans cette boite, qui avait pour mission parfois... d’aller voir d’autres boites, de secteurs plus ou moins proche, de s’incruster dans des réunions de direction, et de faire passer des messages. Ca fait très mafieux. Et en fait ça l’est. Mais y-a pas de sang partout, y-a pas de menaces physiques. Y-a juste des messages, à faire passer.

      #féodalité

  • portrait de l’artiste en travailleur | TANX
    http://tanx.free-h.fr/bloug/archives/9983

    Sur son petit piédestal, l’artiste, le créateur, le scientifique, le professeur, le journaliste, clame à la face du monde qu’il est exceptionnel et mérite un traitement de faveur et pleure que sa situation est insoutenable, le sel de la terre est triste comme un caillou et il trépigne d’être traité comme les autres et le dit sans même rougir.

    C’est un piège, et le piège est monté d’un part par nos exploiteurs et d’autre part par nous-mêmes : à aucun moment on ne décide de laisser tomber cette singularité en toc pour enfin constater qu’avant d’être intellectuel ou créatif, on est un prolétaire (quand on en est un, évidemment, mais là on entendra pas l’artiste bourgeois se plaindre de ses conditions de travail, pardi, he). Si ces métiers-là ont essuyé les plâtres des statuts ultra-précaires rêvés du patronat, nous n’avons jamais envisagé que ça puisse être une incroyable occasion à une solidarité de classe. Plutôt qu’alerter les autres travailleurs sur le recul des droits sociaux – ce qu’on vit déjà, n’ayant aucune couverture sociale en dehors de la santé – pour soutenir les luttes, et y participer pleinement, on n’a eu de cesse de rappeler notre singularité.

    En oubliant au passage que le capitalisme est un empêchement à nos ambitions intellectuelles et artistiques. La perte de sens dans beaucoup de domaines, tout aussi singuliers et autrement indispensables (chez les soignants par exemple, ou à l’inspection du travail), mène des cohortes de travailleurs à la dépression, à l’alcool, aux drogues légales ou non, et au suicide.
    Exactement comme les travailleurs de domaines moins prestigieux. L’ouvrier sur une chaine de montage ne mérite pas plus cette vie de merde que nous, nous ne méritons aucun traitement de faveur, nous devons rejeter l’exploitation pour ce qu’elle est, et non pas uniquement quand elle nous touche, nous.

    Ce qui relie l’ouvrier, le soignant et l’artiste prolétaire c’est le statut social, et ça n’est pas dire que tous les boulots sont les mêmes, mais que nous sommes tenus par la même obligation de remplir le frigo, de payer un loyer ou des crédits. Les métiers intellectuels et créatifs sont prestigieux, et nous le savons puisque notre activité est la première chose que nous mettons en avant. Pourquoi choisir cet angle d’attaque quand on parle de conditions de travail, si ça n’est pour appuyer l’idée qu’on est au dessus de la plèbe ? Se situer au dessus de la masse est à la fois une absurdité et dans un sens une réalité, sauf que cette réalité nous la renforçons au lieu de la combattre et de chercher à la détruire. Parce que l’idée que l’accès aux arts est une question de bon vouloir uniquement est une idée largement répandue y compris chez nous, créateurs. Cette idée est merdique. Relire Bourdieu que j’ai pas lu d’ailleurs. Non : relire Lucien Bourgeois.

    • Tout à fait d’accord avec toi @aude_v
      C’est pour ca que je ne peu pas me revendiqué prolétaire comme Tanx et que je préfère dire travailleuse pauvre puisque je bénéficie de nombreux privilèges de ma classe même si mes revenus sont très faibles.

    • D’un point de vue personnel, je me sens à l’autre bout du spectre social : je suis née prolo, j’ai grandi prolo et j’ai accédé à l’éducation et la « création » comme prolo.

      Du coup, en lisant le texte de Tanx, je me sens une fois de plus marginalisée et illégitime. Parce que c’est bien ça qui caractérise le prolo qui sort de son parcours de prolo : son #illégitimité (qui se traduit aussi, parfois, par un gros complexe de la #fumiste, aussi appelé syndrome de l’#impostrice — même si je poste beaucoup).

      Le prolo est héréditaire, son statut de classe est d’ailleurs son seul héritage, bien collant( y a pas un truc qui s’appelle le sticky floor ?). Et l’incapacité à rester à sa place est sanctionnée non seulement par les bourgeois (la figure du #parvenu) que par les autres prolos (celle de l’ingrat qui pète plus haut que son cul).

      D’un autre côté, ce texte me fait mieux comprendre mon perpétuel pas de côté, mon non-casisme.

      Effectivement, bien qu’adhérant à un syndicat de caste (donc d’artistes), je me rend compte que ma vision est souvent assez contraire à celle des autres. Je ne veux pas de statut particulier, mais bien le fait de retrouver un statut général : sécu générale, impôts comme les autres et protection sociale convergente avec le modèle salarial itou.

      Je me rend bien compte que dans ma #corporation, il n’y a précisément aucune homogénéité de #caste, entre ceux qui se plaignent de ne pas pouvoir sortir assez de revenus du (im)pot commun, les dilettantes et ceux qui créent à « l’abri » du RSA.
      Pas les mêmes besoins, pas les mêmes attentes, mais effectivement, un profond désir de distinction, de n’être pas mélangés avec la plèbe, parce qu’on n’est pas à l’usine quand même !

      Comme sur les bancs de la fac, où les vrais prolos étaient plus rares que les poils sur le cul d’un hipster, ou même ensuite, dans le monde du travail, tu te rends compte que prolo est un état permanent et acquis comme une grosse tâche de naissance sur la gueule : pas le réseau, pas les moyens, pas la love money qui file le petit coup de pouce indispensable de ceux qui se sont fait tout seuls !
      Ce que ça peut me faire rire, le mythe des 3 gus dans un garage.
      Ils avaient déjà un garage, les cons !

      Du coup, je rejoins plutôt @mad_meg sur les privilèges de classe qui prédominent sur les revenus et le capital financier.

      En fait, pour conclure prématurément, avec le texte de Tanx, je me sens juste niée une fois de plus…#anomalie #reproduction_sociale

    • Je sais très bien faire la distinction entre la figure rhétorique du prolétaire — celui qui n’a que le revenu de SON travail — et le prolo, cette construction sociale du travailleur populaire qui n’est pas arrivé à entrer dans la vaste fumisterie qu’est la classe moyenne où l’on se donne les moyens de croire qu’on échappe à sa condition en mimant le mode de vie des bourgeois.

      De manière intellectuelle, on pourrait parler du lumpenprolétariat, mais concrètement, c’est le prolo, même si dans le prolo, il y en a une bonne mesure qui a cru à la France des proprios et qui s’est endettée à la toque pour pour son Sam Suffit tout poucave qui, sans qu’il le sache, ne vaut déjà même plus le prix de ses matériaux bruts.
      Ceci le renvoyant une fois de plus à son statut de prolo…

    • Rgngngngn. J’ai le sentiment que le truc est mal posé. J’ai tendance à penser que l’art n’est pas un secteur d’activité, qu’être artiste, c’est pas un métier. Je crois d’ailleurs que ce n’est pas à soi de décider si on est artiste ou pas. Si l’art est à part, c’est pas au-dessus de ceci ou en-dessous de cela, c’est une qualité transversale qui peut être contenue dans n’importe quel geste, parole ou production de la part de n’importe qui sans distinction social, racial, sexuel, historique ou géographique.
      Après il y a des métiers : peintre, graphiste, photographe, sculpteurice, architecte, auteurice...
      Après les conditions d’exercice : indépendant·e (ou freelance comme on dit) ou ouvrier·e pour le compte d’un·e autre professionnel·le (cabinet, agence), d’une industrie, d’une institution, d’un pouvoir politique (ne pas oublier que les « artistes » ont souvent servis et servent encore la cause du pouvoir). Il y a des ouvrier·es dessinateurices comme il y a des ouvrier·es agricoles ou ébénistes. On peut exercer avec un certain talent ou pas. Enfin, je dis ça mais je ne sais pas, je réfléchis tout haut. Qu’est-ce que l’art, vaste question n’est-ce pas ?
      Perso j’ai jamais été à l’aise avec le mot « artiste » et j’ai longtemps résisté à me l’attribuer malgré le fait que c’est ainsi que les gens me voient que je le veuille ou non. Il faut croire que j’ai la tête de l’emploi. Par paresse j’ai finalement adopté ce terme parce que comme ça que l’Insee m’enregistre dans son catalogue et c’est obligatoire de figurer dans un catalogue. Et aussi parce que pour moi « artiste » ça ne veut pas dire grand chose, cette espèce de flou (artistique) m’arrangeait bien mais je me rend compte qu’il va falloir que je trouve autre chose :)
      Enfin, sur le niveau de vie, je sais pas si ça m’intéresse de savoir dans quelle autre case je dois me situer, prolo, travailleuse pauvre, classe moyenne plutôt basse, ça m’est complètement égal. Tout ce que je sais c’est qu’on mal barré.

    • Attention, Tanx, de ce que je comprends, parle spécifiquement de travail prolétaire, elle ne parle pas ici de statut dû à tel capital culturel (ou à son manque).

      Elle utilise bien le terme dans son sens de base, celleux qui n’ont que leur force de travail. Et dit justement que même si on pense qu’on est supérieur (parce qu’on aurait tel capital cultu, ou tel prestige dû à une activité plus reconnue), bah non, on est tous dans une certaine même merde.

      Et que donc il y a matière à se reconnaitre comme faisant partie d’une même classe, à partir de ça (classe pour soi). Mais sans oublier que le préambule, elle l’introduit rapidement, est la mort de l’artiste, en tant qu’artiste séparé (donc l’acceptation de ne pas avoir de prestige particulier).

      http://lafeteestfinie.free.fr/a_mort.htm

    • Bien d’accord avec toi @odilon, « artiste » c’est une étiquette fourre-tout (comme « intermitent du spectacle »).
      Me revient à l’esprit cette phrase de Gérard Lauzier (en substance) « l’art est pour les jeunes bourgeois ce que le sport est pour les classes populaires, l’espoir d’arriver rapidement »
      Le parallèle est juste en ce sens que dans ces deux catégories quelques elu·es sont élevé·es au rang d’idoles inatteignables, ce statut (et les revenus astronomiques qui vont avec) participant pleinement au maintien du status-quo de la domination.

    • @rastapopoulos « Elle utilise bien le terme dans son sens de base, celleux qui n’ont que leur force de travail. »
      Du coup je ne suis vraiment pas prolétaire puisque je n’ai pas que ma force de travail pour moi, je suis propriétaire de mes outils de production (c’est à dire papier, encre et plume) et j’ai eu une stagiaire la semaine dernière ce qui fait de moi une patronne. A mon avis le mot prolétaire est trop précis et c’est pas étonnant que peu d’artistes (même chez les très pauvres) ne se reconnaissant pas dans cette catégorie.

      Par rapport au mot artiste, c’est peut être mon coté bourgeois mais je ne me sent pas du tout être une artisane, même si j’ai une maîtrise technique du dessin ce que je fait n’est pas de l’artisanat. Et je ne dit pas ca en méprisant les artisans mais l’art c’est pas la même chose. J’ai un diplôme d’artisanat et l’artisanat ca m’avais juste rendu dépressive car la liberté de création est proche de zéro et le peu de créativité on y a accès de toute façon après des années de brimades hiérarchique et de tâches fastidieuses et répétitives. Dans l’artisanat si on a la chance de faire de la création c’est en général près de la retraite et à destination de très grands bourgeois qui ont les moyens de se payé non seulement un objet fait à la main, mais en plus sur mesure pour leur satisfaction de riche d’exception.

      Si il n’y a plus de statu d’artiste je ne voie pas comment je pourrais continuer mes grands dessins ni de quel droit je les montrerait et dans quel cadre ou dans quelles conditions.
      C’est d’ailleurs ce que pense paul emploi et la caf qui me presse de me chercher un « vrai travail » dans le nettoiement.

    • Bé oui, ça me parait « naturel » que dans le cadre capitaliste et bourgeois actuel, en restant dans cette manière de vivre, bah t’es obligée « d’être artiste », d’avoir ce statut, pour faire ce genre de choses. Ça n’est pas trop le sujet de départ, il me semble, vu que Tanx se place dans un cadre où elle critique ce mode de vie, et où elle ne cherche pas le status quo mais à changer les choses. La mort de l’artiste (selon la brochure qu’elle met en lien), ce n’est pas la mort de l’art ou de l’œuvre, c’est la mort de l’artiste en tant que séparation, d’après ce que je comprenais (je ne l’ai pas encore lu en entier, je le dis).

      Et non tu n’es pas vraiment propriétaire de moyen de production, il me semble, puisque pour produire, tu dois toi travailler, passer des heures de travail (en créant de la valeur donc). Tu ne payes pas des gens pour ça qui le font, et tu n’as pas de machine qui le fait tout seul.

      C’est vraiment dommage que Tanx ne soit plus là pour participer. :)

    • Merci @rastapopoulos j’ai peu de culture politique sur les questions marxistes d’où mes incompréhension et maladresses sur le sujets. Il faut que je me mette à ces lectures.

      Les artistes ne sont pas une categorie homogène d’un point de vue des classes. Il y a des artistes prolétaires et des artistes milliardaires. la plus part des gens sacralisent les artistes quant ils ont les revenus de Koons ou alors quant ils sont morts. A part ca l’artiste qui ne vie pas de son art est l’objet d’un parfait mepris y compris de la part de personnes prolétaires.

      Au XIX ème il y avait des artistes solidaires des prolétaires. Le plus célèbre etait Courbet. Je pense que la plus part des artistes du XIXÈME ont été oubliés et de préférence celleux qui etaient solidaires des prolétaires et qui se sont engagés.

      L’art des classes dominantes (masculine, blanche, hétéro, religieuse puis issue de la noblesse et ensuite de la bourgeoise) ne laisse pas de place aux artistes des autres classes, sexes et races. C’est même à mon avis la fonction principale de l’art de figer et hiérarchise ses catégories et donner ses « lettres de noblesse » a la classe dominante de son époque. C’est pour ça entre autre que les femmes n’y sont toujours pas les bienvenus, y compris avec les artistes engagés auprès des prolétaires.

      Tous les artistes ne sont pas « séparés », seuls ceux de la classe dominante (et donc deja séparés) le sont. Les artistes prolétaires ne sont pas séparés des prolétaires, mais leur art est souvent dévalorisé comme etait de l’art populaire, de l’art brut, de l’art amateur, de l’art feminin... Pour ces artistes la pas besoin de séparé l’œuvre de l’artiste, ce privilège est réservé aux artistes des classes dominantes.

      Un artiste « séparé » c’est un artiste de la classe dominante dont la production artistique sert a l’édification de cette classe.

      Pour le côté sacralisé de l’artiste, à mes yeux c’est en lien avec le culte des #grand_homme qui veux que l’histoire sacralise les gros trouduc. Les peteux qui se prennent pour le mâle alpha et se comportent comme tel sont toujours très appréciés et ont un boulevard devant eux. Il n’y a qu’à voire comme les médias bossent dur sur la postérité de Polansky.

      Vouloir que les artistes soient solidaires des classes proletaires me semble impossible, seul les artistes proletaires peuvent l’être et il me semble qu’illes le font deja.

    • Le peintre-graveur libertaire, Germain Delatousche (1898-1966), connut une période de purgatoire après sa mort, mais grâce à quelques ventes publiques et leurs répercussions sur Internet, il réapparut peu à peu dans l’espace public, donnant l’image d’un peintre du Vieux-Paris, d’un peintre également de la misère. Pauvre et handicapé, il occupait un atelier à la Butte-aux-Cailles et organisa, des années durant, avec l’aide de l’association qu’il avait fondée, « Les Compagnons », des expositions de groupes accueillies d’abord par des auberges, des cafés, puis par des galeries. Il a côtoyé les #écrivains_prolétariens et les milieux anarchistes aux journaux desquels il a fourni maintes illustrations, tandis que plus de cinquante livres furent ornés de ses #bois_gravés. Notre recueil présente environ 200 d’entre eux, reproduits à leur format original. Germain Delatousche fut principalement soutenu par un mécène amateur d’art, de musique et de poésie, Jean-Daniel Maublanc, par ailleurs industriel, éditeur et critique, qui lui a consacré en 1941 une belle monographie dont nous reprenons de larges extraits accompagnés de textes de ses amis Lucien Bourgeois, René Virard, Georges Turpin, Henry Poulaille, Treno – du Canard Enchaîné.

      http://www.pleinchant.fr/titres/TypeType/Delatousche.html

      Tanxxx est dans la suite de Frans Masereel, Lynd Ward, Myron Waldman, William Gropper, Milt Gross ...
      #linogravure
      Où est la ligne de séparation entre l’ouvrier et l’artiste dans une oeuvre de Robert Tatin, où du facteur cheval ?
      #Art_Brut

    • Ce que dit wiki sur l’artiste

      Un artiste est un individu faisant (une) œuvre, cultivant ou maîtrisant un art, un savoir, une technique, et dont on remarque entre autres la créativité, la poésie, l’originalité de sa production, de ses actes, de ses gestes. Ses œuvres sont source d’émotions, de sentiments, de réflexion, de spiritualité ou de transcendances.

      Le Dictionnaire historique de la langue française publié sous la direction d’Alain Rey donne d’autres origines de ce mot au Moyen Âge, mais avec des significations différentes, qui pour certaines ne sont plus d’usage, comme « étudiant des arts libéraux à l’université ». Il a aussi été utilisé à la place d’artisan ou pour indiquer qu’un objet a été « fait avec habileté et méthode, avec art ».

      ...

      Un étudiant ou un enseignant de la faculté des arts était appelé un artiste4. Il terminait ses études en obtenant la maîtrise ès arts.

      Les sept arts libéraux sont représentés par sept femmes décrites par Martianus Capella.

      En parallèle se développe le système des neuf Muses venues de la tradition homérique qui en fait les filles de Zeus et que Platon décrit comme les médiatrices entre le dieu et le poète ou tout créateur intellectuel. Cependant il n’y a aucune Muse pour les arts manuels comme la peinture, la sculpture ou l’architecture.

      Cet enseignement ne fait aucune place aux activités manuelles qui étaient souvent pratiquées dans l’Antiquité par des esclaves. L’esclavage et le servage disparaissant au cours du Moyen Âge, des hommes vont développer leurs techniques ou artifex5 dans les arts manuels ou mécaniques. Le développement de la société urbaine à partir du XIIe siècle va transformer leur travail qui d’abord itinérant va pouvoir s’exercer dans une ville où ils peuvent se regrouper en corporations, appelées Arti en Italie. Ce sont des artisans.

      Le peintre, le sculpteur, l’orfèvre exercent une activité manuelle. Ils ne vont que progressivement se détacher de la condition inférieure due ces activités. Ils sont alors pour la plupart anonymes. Pour les clercs, c’est parce qu’ils créent de la beauté à partir de la matière brute qu’ils reproduisent l’acte divin de la Création de Dieu, que saint Thomas d’Aquin décrit comme un artifex mundi. Cependant, pour saint Thomas d’Aquin, l’exécutant d’une œuvre doit la réaliser conformément aux règles définies par son commanditaire ecclésiastique.

      Au XIIe siècle, le moine Théophile écrit une somme des arts mécaniques du Moyen Âge : Schedula de diversis artibus. Pour lui la beauté de la création et la belle âme du créateur sont indissociables.

      Progressivement, les chroniqueurs vont montrer les qualités morales des créateurs des œuvres. Pour Hugues de Saint-Victor les arts mécaniques sont trop souvent méprisés et doivent acquérir un statut de science. Il les groupe en sept sciences mécaniques en reprenant la division des arts libéraux. Dans le second ensemble qu’il appelle l’ armatura, il a placé l’architecture, la peinture, la sculpture et les arts mineurs. Dans son De divisione philosophiae, Dominique Gundissalvi soutient l’égalité des arts libéraux et des arts mécaniques. Dans le Defensor pacis, Marsile de Padoue distingue les arts mécaniques servant aux nécessités matérielles de ceux qui sont de l’ordre du plaisir et de l’agrément : la peinture, la sculpture et l’architecture. Il considère que ces derniers ont un statut intermédiaire entre les arts manuels et les arts libéraux6.

      ...

      Les caractères utilisés à propos des artistes sont particulièrement variables dans l’histoire et n’ont pas de définitions universelles (de même que pour l’art, un « faux concept8 » anhistorique). Ils ont comme origine une expérience, une appréciation personnelle, un regard9 et sont la conséquence d’un intérêt collectif propre à une culture10. De plus, la notion d’artiste – ou son absence – et l’imaginaire qui l’accompagne, est liée à l’idée de sujet et d’altérité chez un groupe humain, à une époque déterminée.

      Certains usages traditionnels distinguent l’artiste de l’artisan11 en se fondant sur la condition d’auteur, ou d’interprète, du premier12. Soit un producteur de créations de l’esprit13 en opposition aux travailleurs manuels, aux exécutants14 anonymes, à ce qui est utile ou fonctionnel.

      J’appelle artiste celui qui crée des formes... et artisan celui qui les reproduit, quel que soit l’agrément ou l’imposture de son artisanat. Malraux, Les Voix du silence,1951, p. 308.

      Depuis le XVIIIe siècle, ces activités concernent principalement les accomplissements de l’humanité différents des sciences et du droit15, qui ne prétendent ni « dire le vrai », ni établir des règles. Cependant, pour l’anthropologue Lévi-Strauss16, la démarche de l’artiste relève à la fois de celle du bricoleur17 et du scientifique. (j’aime bien cette définition)

      Statut

      Dans l’Antiquité gréco-romaine ceux que l’on nomme aujourd’hui artistes « ont cherché à s’élever au-dessus de cette condition commune [...] en écrivant des traités sur leur art » (Agnès Rouveret18). Aristote, évoquant « ceux qui furent exceptionnels19 », les caractérisait par leur mélancolie20. Plus tard, du XIIIe siècle au XVe siècle européen, le statut social de l’artiste se résume essentiellement à celui de simples artisans ou domestiques de cour21.

      Mais, au cours de la Renaissance italienne, l’image des artistes est façonnée par des personnalités telles que Léonard de Vinci, Raphaël et Michel-Ange, dont l’influence sur leurs contemporains dépasse ce qui a précédé, ainsi que par l’apport de théoriciens comme Castiglione, Dante, Cennini, Ghiberti et Alberti22 inscrivant le « pouvoir créateur de l’esprit humain23 » au cœur de la culture humaniste.
      Points de repères notables

      En 157124, un fait marquant est le décret pris par Côme de Médicis exemptant les peintres et sculpteurs florentins d’appartenir à une corporation. Cela est, huit ans après la fondation de l’Accademia del Disegno par Giorgio Vasari25, un des prémices de la fin du système médiéval des guildes d’artistes et de leurs accès au rang d’hommes de science26.

      De même, trois personnages sont significatifs de la transformation du statut des artistes en occident, entre le Moyen Âge et la période contemporaine : Albrecht Dürer affirmant la « valeur ajoutée » qu’il apporte à l’œuvre, au-delà de la qualité des matériaux ; Nicolas Poussin, avec sa célébrité inédite, obligé de fuir ses commanditaires ; et Pierre Paul Rubens pour l’importance prise par la vie sociale et intellectuelle, autour de l’artiste, désormais concurrente de l’œuvre elle-même27.

      Avec Vincent van Gogh, la représentation que l’on se fait de l’artiste se combine avec l’ancien mythe du poète maudit28, très vivant depuis le XIXe siècle, vers une figure de l’artiste en martyr, en marginal. Cela alors que dès les années 1920, Marcel Duchamp29, tirant les conséquences de la mort d’une certaine conception de l’art30, voire du discrédit des artistes concernés, envisage que « chacun serait un artiste, mais méconnu en tant qu’artiste31 ».
      Sociétés modernes

      La sociologue Nathalie Heinich32 propose plusieurs angles pour comprendre la place des artistes dans les sociétés modernes : « conditions de travail, statut juridique, encadrement institutionnel, position hiérarchique, catégorie d’appartenance, fortune, mode de vie, accès à la notoriété, critères d’excellence, représentation qu’eux-mêmes, et les autres, se font de leur position – et jusqu’à leur caractère ou leur aspect physique... »

      La France, par le code général des impôts33 et les organismes de sécurité sociale (La Maison des artistes et AGESSA), définit administrativement une ébauche de statut professionnel social et fiscal de l’artiste actuel. En date de 2012, en France, l’artiste est un indépendant34 soumis à un régime social et fiscal original.

      Dans mon entourage perso la plupart des artistes plasticiens que je connais sont des enseignants et ils formaient une espèce de caste. Je dis formaient parce que l’un d’eux (L.) a disparu, puis l’une d’elle (S.) ce qui fait que maintenant le groupe a éclaté (et il a encore plus éclaté quand j’ai révélé mon agression par un « pote » musicien puisqu’on m’a reproché d’avoir parlé). Je me souviens que L. aimaient organiser des expo dans des lieux inhabituels. J’avais participé à la première à l’époque où je bidouillais la photo. Par la suite, il m’a exclu en organisant des expos entre anciens des beaux-arts (je viens des arts graphiques) au grand étonnement des autres mais j’ai pas cherché à m’imposer je ne sais pas si c’était pas une petite vengeance parce que j’avais mis fin à notre relation. Bref.
      Politiquement c’est un groupe situé à gauche qui participait plus ou moins aux manifestations ouvrières. Ici les artistes les plus actifs dans les manifs sont des théâtreux et les absents sont les musiciens.

      Par ailleurs, je constate que les quelques artistes plasticiens que je connais qui vivent de leur art sont des personnes qui ont trouvé deux trois pistes de travail qu’ils déclinent à l’infini. Parfois ça reste créatif, mais parfois c’est un peu ronron.

    • J’ ai emprunté à la médiathèque un #roman_graphique de Giacomo Patri - Col blanc (White collar) publié une première fois en 1940. Né du krack boursier de 1929 et de la crise économique qui l’avait suivi.

      « Le roman en images, une forme inspirée à l’origine par les films muets, est un défi pour l’illustrateur. Comme les images sont en général susceptibles d’une interprétation plus large que la prose, chaque dessin de la séquence doit fonctionner non seulement comme une composition close sur elle-même, mais aussi comme une sorte d’écriture hiéroglyphique. La page fonctionne comme un rideau que l’on lève, réservant chaque fois de nouvelles surprises visuelles. Pendant la Grande Dépression, le genre s’est épanoui avec des illustrateurs tels que Lynd Ward, Otto Nïckel et Giacomo Patri, tous auteurs de magnifiques romans en images. » Art Spiegelman.

      La préface de l’auteur à l’édition de 1975 est également très éclairante - les notes de l’éditeur sur l’édition française, aussi. Dans cette préface #Giacomo_Patri dit qu’après une large distribution de son livre à une convention de la CIO ( Congres of Industrial Organisation, le plus important syndicat américains ) "... pour la première fois, je me confrontais à la réalité. La vie est un travail et la réussir est une lutte."

      Ce « roman en images » raconte la vie quotidienne, les espoirs brisés d’une famille de la classe moyenne américaine durant la Grande Dépression. Dans un style inpsiré de l’expressionnisme allemand et du cinéma muet, Giacomo Patri a réalisé une bande dessinée sans parole qui frappe par sa force, sa beauté épurée et sa radicale modernité. Col blanc est un véritable chef-d’oeuvre oublié, un des premiers « romans graphiques » américains, où Patri réussit en images ce que Steinbeck a fait avec des mots : un puissant documentaire social, sombre et saisissant, qui est aussi un hymne à la solidarité de tous les exploités.

      des #cols_blancs comme des #cols_bleus.

      Giacomo Patri (1898-1978), illustrateur et activiste, fils d’un barbier-coiffeur italien émigré aux Etats-Unis, fonda notamment le premier syndicat des artistes de Californie.

      http://www.editions-zones.fr/spip.php?article17

    • Drame du quotidien dans le #monde_du_travail : depuis 11 ans, chaque matin, une autrice est agressée au vu et au su de tous. Contre son gré, elle reçoit en pleine face la cruelle réalité de sa vie de #travailleuse_indépendante. Jusqu’alors, la résistante réussissait le tour de force de dignement se relever et sourire de toutes ses dents à ses cyniques tortionnaires. En 2016, elle a décidé de rendre coup pour coup avec la série en deux volumes Des croûtes aux coins des yeux. Dans ce second opus, la rigolarde piétine purement et simplement le syndrome de Stockholm en chantant à tue-tête des hymnes punks et met à nu tous ces personnages en les affublant de têtes de mort (plus nu, tu peux pas). Ça cause beaucoup de style, de dessin, de bande dessinée et d’introspection, de changement de direction dans le #travail_artistique (avec le passage à la linogravure), mais aussi d’actualité et de politique : les années 2013 à 2016 auront donné matière à s’énerver. Des croûtes aux coins des yeux finira en beauté - et en ultime pied de nez avec le refus de l’autrice d’être faite « chevalier des Arts et Lettres » par le #ministère_de_la_Cuculture.
      En creux, surtout, on y lira la cartographie mentale, sociale, d’une autrice farouchement soucieuse de son indépendance et de son intégrité artistique se débattant face au monde contemporain et ses reculades sociales, sa gestion purement comptable des citoyens, de l’Art et des idées. Des croûtes aux coins des yeux est un laboratoire in vivo, bouillonnant d’idées et de spontanéité, salvateur et fort en gueule.

      http://6pieds-sous-terre.com/collection-monotreme-mini/tanx-des-cro%C3%BBtes-aux-coins-des-yeux/-u2215

  • From Coke’s flower power to Kendall Jenner’s Pepsi ad – how ads co-opt protest | Media | The Guardian

    https://www.theguardian.com/business/2017/apr/05/from-cokes-flower-power-to-kendall-jenners-pepsi-ad-how-ads-co-opt-prot

    https://www.youtube.com/watch?v=2msbfN81Gm0

    https://www.youtube.com/watch?v=65l6RTTCJ2U

    Wednesday 5 April 2017 19.07 BST
    Last modified on Thursday 6 April 2017 07.29 BST

    When Nivea ran a recent Facebook ad with the supremacist-friendly tagline “White is purity”, it would have been reasonable to assume that, as far as misguided promotional campaigns go, it had cornered the market. Then Kendall Jenner stepped forward and offered a police officer a can of Pepsi.
    Kendall Jenner’s Pepsi ad criticized for co-opting protest movements for profit
    Read more

    In the two-and-a-half-minute video ad, which the soft drink corporation has now been forced to pull, the most fashionable member of the Kardashian clan is in the middle of a photoshoot when a passing protest march catches her attention. She rips off her blond wig, smudges her lipstick, casts off her couture and strides out into the crowd, surveying the scene, ascertaining, with the careful eye of a young Angela Davis or Gloria Steinem, what needs to be done to advance the cause. (The cause is not clear, as their banners, in the Pepsi colours, consist of painted love hearts, peace signs and the slogan “Join the conversation”. Perhaps they’re fighting for the rights of teenage diaries?)

    #publicité #résistance #récupération #coca_cola #pepsi_cola #multinationales #corporation

  • La Corporatocratie éclipse la démocratie. Liliane Held-Khawam
    https://lilianeheldkhawam.com/2017/02/17/la-corporatocratie-eclipse-la-democratie-liliane-held-khawam

    ❞Un Conseil fédéral sous le signe de l’éclipse ou de la disparition. Photo prémonitoire ou informatrice de la fin de l’Etat traditionnel souverain, dirigé par une Constitution ?

    Lorsque la démocratie dépérit, cela revient à admettre que de nouvelles entités – pouvant être commerciales et privées- sont potentiellement en train de récupérer les pouvoirs et l’autorité qui reviennent au pays concerné.

    Le concept qui est lové au cœur de cette problématique est celui de la « souveraineté« . En voici une définition :

    « La souveraineté est le principe de l’autorité suprême. En matière de politique, la souveraineté est le droit absolu d’exercer une autorité (législative, judiciaire et/ou exécutive) sur une région, un pays ou sur un peuple.

    La souveraineté nationale caractérise l’indépendance de l’État-nation par rapport à d’autres États ou à des instances internationales, hormis pour les autorités que cet état a librement accepté de céder (Cf. fédéralisme)."

    Historiquement, la souveraineté a pu être détenue par différents groupes :

    La souveraineté peut être détenue par :

    Dieu ou ses prêtres (théocratie)

    une seule personne (monarchie),

    un groupe de personnes (oligarchie),

    la nation (démocratie représentative),

    le peuple (démocratie directe)

    Les firmes transnationales (Corporatocratie)

    La définition traditionnelle est lacunaire. La corporatocratie, terme non reconnu encore dans les dictionnaires français existe pourtant bel et bien dans les faits. Cette nouvelle gouvernance se réfère à un système économique et politique contrôlé par les firmes transnationales ou les représentants de leurs intérêts.

    Nous vivons actuellement sous ce régime. Ne pas intégrer ce concept revient à ne pas comprendre les mutations et les bouleversements sociologiques environnants.

    Récemment, les autorités « suprêmes » de deux pays -Suisse et France- ont été sévèrement reprises par des organismes « INDEPENDANTS » des États auxquels ils sont supposés être rattachés.

    Le Conseil fédéral suisse décrédibilisé
    Le Conseil fédéral défendait récemment une loi soumise à votation. Elle concernait l’imposition des entreprises et les cadeaux fiscaux extravagants qu’il souhaitait leur offrir. Des modules faits sur mesure à l’industrie pharmaceutique, les big pharmas, ne devaient être compris que par les bénéficiaires eux-mêmes tant les textes alambiqués étaient illisibles pour le commun des mortels et donc des votants.

    Les spin doctors étaient de sortie pour en minimiser l’impact sur les finances publiques et pour menacer de la perte d’emplois en cas de refus par le petit peuple. Évidemment que les spin doctors au service du Conseil fédéral et probablement des lobbies ont omis de faire part du sponsoring offert à l’année sous différentes formes de soutiens aux entreprises financés par l’argent du contribuable !

    Les spin doctors avaient oublié de dire que les entreprises se servent en Suisse goulûment en matière de Recherche et Développement et vont à l’étranger pour passer en phase industrielle. Toute l’infrastructure coûteuse des Universités, HES, Ecoles Polytechniques, HEC, des pôles technologiques et autres arrangements cantonaux et fédéraux ne recevaient pas de contreparties.

    Les spin doctors, les as ès-manipulations des votations auraient pu gagner. Mais c’était sans compter avec les ennemis tapis à l’intérieur des arcanes du pouvoir !

    Un personnage inattendu a émergé d’un jour à l’autre sur la scène médiatique. Mme Eveline Widmer-Schlumpf, ancienne conseillère fédérale des Finances, a alerté le bon peuple sur les méfaits de cette réforme fiscale (RIE III). Ce que Madame a oublié de préciser, c’est que c’est elle-même qui avait initié cette réforme quelque temps avant de démissionner. Il fallait oser venir critiquer ses anciens collègues… C’est fait !

    Un autre imprévu dans la vie de ce Conseil fédéral qui se définit comme l’autorité suprême de la Suisse est venu achever de le décrédibiliser. L’auteur en question est le Contrôle fédéral des finances, un des multiples offices fédéraux qui ont été discrètement détachés de l’administration publique et qui ont été rendus INDEPENDANTS.

    Cet organisme, lui-même contrôlé récemment par la COUR DES COMPTES ALLEMANDE s’il vous plaît, n’a pas eu de mots assez durs envers le conseil fédéral. A le lire, cet organisme qui défend la réputation de la Suisse est incompétent. Voilà ce que nous lisions dans la TDG :

    « Pronostics peu fiables, réflexions pas abouties, conclusions orientées. La qualité du travail du Conseil fédéral laisse à désirer lorsqu’il prépare une loi. L’estocade est portée par le Contrôle fédéral des finances, qui s’est penché sur une cinquantaine de messages et leur évaluation. Le verdict est sévère : un tiers ne correspondent pas aux critères fixés par le gendarme financier de la Confédération. Or les messages du gouvernement sont essentiels : ils servent à définir la meilleure option à adopter, mais aussi à informer les parlementaires et le public.

    « Ces études d’impact sont souvent réalisées trop tard. Elles devraient aussi tenir compte dès le départ de plusieurs variantes »

    « Quinze pour cent des messages de notre échantillon sont clairement insuffisants, détaille Emmanuel Sangra, responsable des évaluations au Contrôle fédéral des finances. Trente pour cent ne présentent pas assez d’informations sur les répercussions pour les cantons. » Si les conséquences financières sont régulièrement évaluées – avec plus ou moins de fiabilité –, celles sur l’environnement ou la société sont quasi absentes. « Ces études d’impact sont souvent réalisées trop tard, ajoute encore Emmanuel Sangra. Elles devraient aussi tenir compte dès le départ de plusieurs variantes. »

    Les critiques ne s’arrêtent pas là. Le rapport montre que les outils dont disposent les différents offices de l’administration pour analyser l’impact d’un projet sont sous-utilisés. Une partie des collaborateurs ne sont d’ailleurs pas formés de façon adéquate. Il pointe ainsi du doigt la fiabilité défaillante des prévisions. Et de citer l’introduction du principe du Cassis de Dijon, dont on cherche encore les 2 milliards d’économies promis aux consommateurs. Plus grave, de nombreux messages ne font l’objet d’aucune analyse. Pour le Contrôle fédéral des finances, il faut améliorer la formation des collaborateurs et instaurer un contrôle de qualité, idéalement sous l’égide de la Chancellerie fédérale. »

    Voilà qui fait désordre à quelques jours des votations !!!

    L’État Français, un mauvais actionnaire
    La Cour des comptes française, autre organisme détaché de l’administration publique française étrille l’État en tant qu’actionnaire et met toute la pression possible afin de faire mettre en place la réforme qui n’est autre que le transfert, aux entreprises privées de la haute finance internationale, de son portefeuille-actions au travers d’un programme de cessions !

    Pour cela des dysfonctionnements majeurs sont relevés. Ils sont nombreux et contradictoires. Un exemple tout simple concerne le cumul de fonctions entre l’État actionnaire et en même temps régulateur. Le rapport ne semble pas se souvenir que les autorités de régulation sont elles-mêmes des entités de l’administration décentralisée, à l’image donc de la cour des comptes elle-même…

    Le rapport relève aussi l’hypertrophie du secteur public en France, qui représente près de 800.000 salariés. Ce constat est repris par le patron du Medef dans son programme pour la France. M Gattaz plaidait récemment dans le Figaro pour « ne remplacer qu’un départ à la retraite sur trois dans les trois fonctions publiques (État, collectivités et hôpitaux), afin de maîtriser les dépenses publiques. Il veut aussi aligner le temps de travail des fonctionnaires sur le privé. »

    Questions
    En quoi le fonctionnement du secteur public concernerait le représentant des entreprises si ce n’est parce qu’il se sent concerné par la gouvernance du pays, devenu propriété (grâce à l’endettement public) des corporations ?
    Qui pilote ces Cours des comptes et autre Contrôle fédéral des finances ? Nous ne croyons pas une seule seconde que des bouts de l’administration publique puissent être livrés à eux-mêmes. Par conséquent, les députés à qui la souveraineté a été déléguée, qui défendent la démocratie et qui sont payés par le contribuable devraient être invités à informer le public des mandants finaux des organismes qui les contrôlent…

    Nous sommes dans une situation inédite historiquement. La Constitution qui définit en droit comment s’exerce la souveraineté, quelles sont les institutions qui détiennent le pouvoir et comment elles sont contrôlées n’est plus la référence finale. Celle-ci est contournée, détournée, contorsionnée pour satisfaire les besoins de bénéficiaires finaux privés inconnus.

    Par un jeu d’éclatements et d’autonomisation des institutions publiques, la tête gouvernant les États en perd toujours plus le contrôle et finit par devenir rachitique et passablement atrophiée. Elle semble de plus en plus prendre l’eau de toutes parts emportant avec elle l’État lui-même en tant qu’entité.

    Cette observation de transfert des pouvoirs publics au privé n’est rien d’autre qu’une éclipse de la gouvernance publique traditionnelle au profit des… corporations et leurs lobbies (ONG comprises)…

    Liliane Held-Khawam❞

    Rappel utile (toupie.org) :
    « La souveraineté a été définie par Jean Bodin (1530-1596) dans son traité « Les Six livres de La République » comme un attribut essentiel de l’État : « La souveraineté est la puissance absolue et perpétuelle d’une République. » Aucun pouvoir n’est supérieur à la puissance souveraine qui ne peut être anéantie, mais elle n’est pas sans limite (s’exerce sur le domaine public et non privé). Pour Jean-Jacques Rousseau, le peuple est le seul détenteur légitime de la souveraineté. »

    #corporatocratie #Démocratie #corporation #barons_voleurs #Souveraineté #Oligarchie #multinationale #cadeaux_fiscaux #spin_doctors #lobbies #évaluation #Etat #reforme #secteur_public #Cours_des_comptes #institutions_publiques #administration_publique #Liliane_Held-Khawam #banque #finance #escroquerie #Hyper_Classe

  • Unusable Nigerians
    http://africasacountry.com/2017/02/unusable-nigerians

    Oloibiri is a town located a few kilometers away from the city of Port Harcourt in Rivers State, #Nigeria. It is known for sharing the same local government, of Ogbia, as the town of Otuoke where Nigeria’s former president Goodluck Jonathan was born. Perhaps more noteworthy is that the small Niger #Delta town of Oloibiri…

    #AFRICA_IS_A_COUNTRY #INEQUALITY #corporations #economics #Extraction #multinational #Neo-colonialism #oil

  • L’Église face aux régimes politiques de l’entre-deux-guerres l’academie.tv - Anne MORELLI - 24 Novembre 2016

    Les régimes honnis et les régimes soutenus (2/2) _

    https://soundcloud.com/beacademy/les-regimes-honnis-et-les-regimes-soutenus

    On pense souvent que l’Église catholique est politiquement neutre. C’est absolument faux pour différentes périodes de l’histoire. Dans ce cours-conférence, nous nous attacherons à montrer que, pendant l’entre-deux-guerres, l’Eglise a eu une attitude absolument différente envers les deux régimes qu’il est convenu aujourd’hui d’appeler « totalitaires » : le communisme et le( s ) fascisme( s ). L’Église a généralement adopté une opposition radicale face au premier mais une attitude bienveillante face au second. Cette position, généralisée dans toute l’Europe, a eu des conséquences qu’il faut évaluer jusqu’à la Seconde Guerre mondiale et ses suites.

    #Histoire #religion #catholicisme #protestantisme #fascisme #luther #hitler #pape #pie_XI #pie_XII #audio #vidéo #Théquie #audio #vidéo #Anne_Morelli #Autriche #église #salazar #Portugal #secret_de_fatima #Autriche #dolfuss #Espagne #franco #corporation #corporatisme #Syndicats #Tchécoslovaquie

  • We all go for food security, but who wins at the end? - by @odilon http://visionscarto.net/food-security-who-benefits

    #Food_security #Colonization #Corporations #Land_grabbing #G7 #Agriculture #Food #Revolts #Peasantry #Africa

    The New alliance for food security and nutrition (NAFSN) is a partnership launched in 2012 by the G8 group (G7 since the exclusion of Russia) between private corporations from the agribusiness sector, 10 african countries (partners), international institutions, NGOs and peasants associations within partner countries. This initiative has been promoted as one of the means to eradicate hunger and malnutrition. However, more and more NGOs are criticizing the control of land resources by multinational corporations, which harms local communities more than it helps.

  • Why Are #Corporations Hoarding Trillions? - The New York Times
    http://www.nytimes.com/2016/01/24/magazine/why-are-corporations-hoarding-trillions.html

    Corporations, it seems, may have amassed at least a good chunk of that $1.9 trillion in mysterious savings because the stock market is rewarding them for it.

    Which leaves one last question: Why? The answer, perhaps, is that both the executives and the investors in these industries believe that something big is coming, but — this is crucial — they’re not sure what it will be. Through the 20th century, as we shifted from a horse-and-sun-powered agrarian economy to an electricity-and-motor-powered industrial economy to a silicon-based information economy, it was clear that every company had to invest in the new thing that was coming. These were big, expensive investments in buildings and machinery and computer technology. Today, though, value is created far more through new ideas and new ways of interaction. Ideas appear and spread much more quickly, and their worth is much harder to estimate. (Indeed, the impossibility of valuing the Internet is essentially what created the 2000 stock bubble.)

    Surely the most important economic question of our time is a fairly simple one: Are the good times over? Will wages continue to fall for many, while rising high for a few? In the cash conundrum, we might find a modest reason for optimism. If corporate leaders and their investors truly believed that the future were bleak, that innovation and economic growth were irreparably slowing, there would be little reason to hold on to all that cash. Their hoarding of it hints that they think the next transformative innovation could be just around the corner. If in fact they do — and if they’re right — it’s good news for all of us.

    #bourse #gains #investissements #épargne

  • Ces pêcheurs un peu anars vont-ils nous aider à réinventer la propriété ? - Rue89 - L’Obs
    http://rue89.nouvelobs.com/2015/10/05/mer-nappartient-a-personne-si-pecheurs-avaient-tout-compris-261451

    Cette idée que la #propriété n’est pas un sacro-saint provoque de vigoureux hochements de tête chez Didier Ranc, avec qui je viens de m’attabler dans un bistrot de La Seyne-sur-Mer :

    « La #mer n’appartient à personne. Le libre accès à la ressource devrait être la règle et les pêcheurs, se règlementer eux-mêmes. Bruxelles, c’est des quotas, des licences : on privatise la mer. »

    Si les #prud’hommes ont conservé cette mentalité, c’est peut-être parce qu’ils ont été oubliés par l’Histoire. La Révolution, qui n’aimait pas les corporations, a failli les enterrer. Il a fallu que trois pêcheurs, le provençal à la bouche, montent à Paris, en 1790, plaider leur cause. C’est un décret remontant à Napoléon III qui définit, aujourd’hui encore, les prérogatives des #prud’homies. Mais l’historien Yannick Bosc pense que leur modèle va être redécouvert : « C’est un archaïsme actuel. »
    « Tout le monde doit pouvoir travailler »

    Nos quatre chercheurs en sciences sociales sont fascinés par le « droit à l’existence » que sécrètent ces corporations. Chacun pêche à sa mesure. Les bateaux ne dépassent pas les 12 m. On y trouve rarement plus de deux matelots et certaines techniques très productives sont interdites, afin de laisser à chacun la possibilité de faire son beurre.

    #pêche #corporation #communs

  • L’accord top secret qui doit dépecer les services publics | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/laccord-top-secret-qui-doit-depecer-les-services-publics-545491

    Les États-Unis, les pays de l’UE et une vingtaine d’autres États ont entamé à Genève des négociations sur le commerce des services. Signe particulier : ces tractations devaient rester secrètes pendant cinq ans. WikiLeaks a réussi à lever en partie le voile sur leur contenu.

    Tout devait rester entièrement secret. Rien ne devait filtrer des négociations sur l’accord sur le commerce des services (ACS) entamées depuis deux ans à l’ambassade d’Australie à Genève entre les États-Unis, l’Union européenne et une vingtaine de pays. Une vaste entreprise de libéralisation qui touche jusqu’aux services publics fondamentaux. Des mesures assurant une confidentialité totale des discussions ont été prises, dans un langage digne d’un scénario à la James Bond. Les textes établissant l’avancée des pourparlers ont été «  classifiés  », selon un jargon utilisé généralement pour les dossiers secret-défense. Ils doivent être «  protégés de toute diffusion non autorisée  » et stockés dans un système d’ordinateurs lui-même classifié et maintenu «  dans un building ou un container clos  » sous haute surveillance. L’objectif déclaré est que rien ne puisse transpirer du contenu de ces tractations «  jusqu’à cinq ans après la conclusion d’un accord  » ou la fin des négociations si celles-ci devaient finalement ne pas aboutir.

    Voir aussi : http://seenthis.net/messages/386464

  • Armé d’une tronçonneuse, le milicien FNSEA hurle : « Ta gueule, salope » - Reporterre
    http://reporterre.net/Arme-d-une-tronconneuse-le

    Impossible pour ses parents de passer au travers des barrages de la #FNSEA : « Les gendarmes ont essayer de négocier avec eux mais ont fini par nous avouer qu’ils ne peuvent pas assurer notre sécurité ». Pierre Lacoste limite ses déplacements au maximum parce qu’il n’a pas l’esprit tranquille : « Ils tournent autour de la maison avec des pioches et en disant des grossièretés. Je ne veux pas prendre le risque qu’on crame mon exploitation agricole. Tout ce qui se passe depuis le début de la semaine c’est de la folie. Ils n’ont pas le droit d’être là et les zadistes n’ont jamais bloqué les accès comme eux le font ».

    #zone_de_non_droit #milice #agriculture #mafia

  • Oil Investors at Brink of Losing Trillions of Dollars in Assets - Businessweek
    http://www.businessweek.com/news/2014-12-02/oil-investors-may-be-running-off-a-cliff-they-can-t-see

    Al Gore likens today’s fossil fuels to the subprime mortgages of the last decade that triggered the global credit crisis. Their value “is based on an assumption every bit as absurd,” specifically the notion that all known oil, gas and coal will be consumed.

  • Zephyr Teachout’s ‘#Corruption in America’
    http://www.nytimes.com/2014/10/19/books/review/zephyr-teachouts-corruption-in-america.html

    You have probably heard pundits say we are living in an age of “legalized bribery”; “Corruption in America” is the book that makes their case in careful detail.

    (...)

    #Corporations now possess the rights that the founders reserved for citizens, and as Teachout explains, what used to be called “corruption becomes democratic responsiveness.”

    (...)

    Teachout gives us a long and savory chapter on the legal history of lobbying. Once upon a time, #lobbying was regarded as obviously perfidious (...)

    #démocratie #Etats-Unis #leadership #corruption_légale

    • #Lobbying Used to Be Illegal: A Review of Zephyr Teachout’s New Book on the Secret History of #Corruption in America
      https://medium.com/@matthewstoller/in-america-lobbying-used-to-be-a-crime-a-review-of-zephyr-teachouts-new-book

      (Novembre 2014)

      Teachout points out something fairly obvious, but not recognized today — the theoretical underpinning of the American revolution was that a corrupt government had no legitimacy to govern. This is something the founders well recognized. The debates they had — Madison, Jefferson, Adams, Franklin, Washington, Hamilton, and people in the culture at large — reflected a divide between political philosophers Thomas #Hobbes versus Baron de #Montesquieu. Hobbes’s vision, echoed today among the Chicago school’s law and economics scholars, was that corruption as a concept made no sense. Life was a brutal competition among selfish actors. In such a paradigm, a revolution would simply be a question of raw power, rather than any set of principles.

      The founders roundly repudiated this view, adopting Montesquieu’s arguments that there is such a thing as a public interest and that people could orient themselves around it given sufficient personal virtue and adequate structural incentives to do so. Montesquieu is best-known for his promotion of the concept of different branches of government, but that concept came from his moral view of human nature. Teachout shows that questions of bribery were fairly insignificant in the dialogue over the structure of the new republic, whereas anti-corruption as a Montesquieu-influenced deliberative design principle was the key animator of the shaping of the country.

      #Etats-Unis

  • Authors weigh in on the Amazon-Hachette war - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2014/10/10/amaz-o10.html

    In the latest development in the long-running dispute between Amazon and publishing conglomerate Hachette, hundreds of authors, including such prominent figures as Philip Roth, Salman Rushdie and V.S. Naipaul, have added their voices to a call for an antitrust inquiry into the giant online retailer by the US Justice Department.

    Amazon, originating at the dawn of the Internet age as an online bookseller, now has a workforce of 132,000, warehouse centers in almost every corner of the globe and annual revenues fast approaching $100 billion. Its founder, Jeff Bezos, with a net wealth of about $28 billion, is currently ranked as the world’s 17th richest individual.

    #amazon #hachette #livre #corporation

  • Non-lieu général dans le dossier de la vache folle
    http://www.lemonde.fr/sante/article/2014/07/25/non-lieu-general-dans-le-dossier-de-la-vache-folle_4463164_1651302.html
    Ce qui est formidable avec la #mondialisation en général, et la façon dont fonctionne l’#agroalimentaire en particulier, c’est qu’en cas de pépin il n’y a jamais de responsable. #corporations

    Il n’y aura pas de procès. Dix-sept ans après l’ouverture du dossier de la vache folle, les deux juges chargés de son instruction ont décidé de délivrer un non-lieu général dans cette affaire, a annoncé vendredi 25 juillet à l’agence de presse Reuters une source judiciaire, confirmant une information d’Europe 1.

  • Shares in emerging markets: Scarce | The Economist

    http://www.economist.com/news/finance-and-economics/21594476-scarce?fsrc=scn/fb/wl/dc/scarcessharesemerginmarket

    Scarce ...

    Investors love the promise of high returns from emerging-market equities, but there are not many of them to buy. Especially if you exclude stakes held by governments, the market capitalisation of bourses beyond the rich world is tiny. Just how tiny is apparent from the map below: in many emerging markets, the value of all the freely traded shares of firms that feature in the local MSCI share index (which typically tracks 85% of local listings) is equivalent to a single Western firm. Thus all the shares available in India are worth roughly the same as Nestlé; Egypt’s are equal to Burger King. This suggests that emerging economies need deeper, more liquid markets-and investors need more perspective.

    #corporations #multiunationales #visualisation #cartographie